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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Université Abderrahmane Mira de Bejaia


Faculté de Technologie
Département des Mines et géologie

En vue de l’obtention du Diplôme de Master


Filière : Génie Minier
Option : Exploitation des Mines
Présenté par

DJABALLI Youcef
ROGAI Imène

Thème

Conception d’un plan de tir assisté par


ordinateur

Soutenu le / 06 /2018 devant le jury composé de:

Président Mr BOUKARM MAA U.A.M.Bejaia


Promoteur Mr FREDJ MAA U.A.M.Bejaia
Co-Promotrice Mme SADOUKI MAA U.A.M.Bejaia
Examinatrice Mme AZIZOU MAA U.A.M.Bejaia

Promotion: 2017-2018
A cœur vaillant rien d’impossible
A conscience tranquille tout est accessible

Quand il y a la soif d’apprendre


Tout vient à point à qui sait attendre

Quand il y a le souci de réaliser un dessein


Tout devient facile pour arriver à nos fins

Malgré les obstacles qui s’opposent


En dépit des difficultés qui s’interposent

Les études sont avant tout


Notre unique et seul atout

Ils représentent la lumière de notre existence


L’étoile brillante de notre réjouissance

Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal


Nous partons ivres d’un rêve héroïque et brutal

Espérant des lendemains épiques


Un avenir glorieux et magique

Souhaitant que le fruit de nos efforts fournis


Jour et nuit, nous mènera vers le bonheur fleuri

Aujourd’hui, ici rassemblés auprès des jurys,


Nous prions dieu que cette soutenance
Fera signe de persévérance
Et que nous serions enchantés
Par notre travail honoré
Remerciement

On remercie Dieu le tout puissant de nous avoir donné la santé


et la volonté d’entamer et de terminer ce mémoire.

Tout d’abord, ce travail ne serait pas aussi riche et n’aurait pas


pu avoir le jour sans l’aide et l’encadrement de Mr Fredj
Mohamed et Mme Sadouki Samia, on les remercie pour la
qualité d’encadrement exceptionnel, pour leurs patience,
rigueur et disponibilité durant notre préparation de ce
mémoire.

Nos remerciements vont également á Monsieur BOUKARM et


Madame AZIZOU, pour avoir accepté d’examiner ce travail et
de faire partie des membres de jury.

Nos remerciement s’adresse également à tout nos professeurs


pour leurs générosités et la grande patience dont ils ont su
faire preuve malgré leurs charges académiques et
professionnelles.

Nos profonds remerciements vont également à toutes les


personnes qui nous ont aidés et soutenue de prés ou de loin
principalement à tous les étudiants des mines et géologie
promo 2013.
Dédicace

A l’homme de ma vie, mon exemple éternel, mon soutien moral et


source de joie et de bonheur, celui qui s’est toujours sacrifié pour me
voir réussir, que dieu te garde, à toi mon père.
A la lumière de mes jours, la source de mes efforts, la flamme de
mon cœur, ma vie et mon bonheur ; que dieu te garde dans son vaste
paradis maman.
Aux personnes dont j’ai bien aimé, à ma belle mère Wahiba, à mon
frères Soulaime et mes sœurs Amel et Dhikra, je dédie ce travail
dont le grand plaisir leurs revient en premier lieu pour leurs conseils,
aides, et encouragements.
A mes encadreurs Madame Sadouki et Monsieur Fredj
Aux personnes qui m’ont toujours aidé et encouragé, qui ont étaient
toujours à mes côtés, et qui m’ont accompagnaient durant mon
chemin d’études supérieures, mes aimables amis, collègues d’étude,
et frères de cœur, toi Youcef, Sabrina, Amina, Tinhinan, Hiba,
Nora et Mohammed.

Imène R
Dédicace

Au nom de Dieu le clément le miséricordieux


Je dédiée ce travail :
 A celle qui m’a donné la vie et que ma vie n’est rien sans elle, à
ma tendre mère, qui m’a soutenu d’amour et de bonheur ; tout
ce que je suis, je le doit à elle.
 A mon père ; l’homme le plus affectueux celui qui a tout donné
pour que je puisse arriver à mon but. Qu’il trouve ici mes
remerciements les plus sincères.
Que Dieu me les protège
 A la personne qui m’a aidé beaucoup d’arriver à ce point et
d’élaborer ce modeste de travail en particulier, que Dieu la
donne une longue vie et une bonne santé, elle s’appelle Imene
 A mon encadreur qui m’a aidé beaucoup d’élaborer mon
mémoire à cause de sa compréhension et sa grande gentillesse
avec moi Mr : FREDJ Mohamed que dieu lui protège.
 A mes chères sœurs et Mon frère Zakaria que je les aime
beaucoup
 A toute ma grande famille.
 A tous mes amis.
Merci …

Youcef D
Sommaire

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ I

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................II

LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................. IV

Introduction générale .............................................................................................................. 1

CHAPITRE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Introduction ............................................................................................................................... 3

I.1 Exigences technologiques des travaux de forage et de tir .................................................... 4

I.2 Les paramètres influençant un plan de tir ............................................................................. 4

I.2.1 Paramètres incontrôlables (invariables) ...................................................................... 4

I.2.1.1 Paramètres du massif rocheux en place .............................................................. 4

I.2.1.2 Paramètres hydrologiques .................................................................................. 7

I.2.2 Paramètres contrôlables (variables) ............................................................................ 7

I.2.2.1 Paramètres géométriques .................................................................................... 7

I.2.2.2 Paramètres liés à l’énergie explosive ..................................................................... 12

I.3 Paramètre d’abattage à l’explosif........................................................................................ 19

I.3.1 Les caractéristiques géotechniques ............................................................................ 19

I.3.2 Les propriétés technologiques des roches ................................................................. 19

I.3.3 Le choix de mode de forage ...................................................................................... 21

I.4 Les méthodes utilisées ....................................................................................................... 21

I.4.1 La méthode classique (Soviétique) ........................................................................... 21

I.4.2 La méthode de Langefors (Suédoise) ........................................................................ 29

I.4.3 Le modèle de Kuz-Ram.............................................................................................. 34

Conclusion .............................................................................................................................. 40
CHAPITRE II : SIMULATION D’UN PLAN DE TIR

Introduction ............................................................................................................................. 41

II.1 Environnement et Outils de développement ...................................................................... 41

II.1.1 L’IDE NetBeans ....................................................................................................... 41

II.1.2 Le langage JAVA ...................................................................................................... 41

II.1.3 L’API JFreeChart ...................................................................................................... 41

II.1.4 WampServer ............................................................................................................. 41

II.2 Description d’application Dj-Ro ...................................................................................... 42

II.2.1 Description des icônes utilisées ................................................................................ 42

II.2.2 Principales fiches et mode de fonctionnement.......................................................... 43

II.3 L’utilité de l’application .................................................................................................. 48

Conclusion ................................................................................................................................ 51

CHAPITRE III : MISE EN APPLICATION POUR UN CAS D’ETUDE

Introduction ............................................................................................................................. 52

III.1 Présentation de l’entreprise ............................................................................................ 52

III.2 Situation géographique de Djebel Onk .......................................................................... 52

III.3 Propriétés de phosphate .................................................................................................. 53

III.4 Plan de tir existant de Djebel Onk (minerai de phosphate) ............................................. 54

III.4.1 Calcul de l’analyse granulométrique ....................................................................... 55

III.5 Plan de tir proposé par notre application (minerai de phosphate) ................................. 55

III.5.1 Par la méthode classique.......................................................................................... 56

III.5.2 Par la méthode de Langefors ................................................................................... 58

III.5.3 Résultats des deux méthodes ................................................................................... 60

III.6 Interprétation et discussion ........................................................................................... 60

Conclusion ................................................................................................................................ 61
Conclusion générale .............................................................................................................. 62

Références Bibliographiques ................................................................................................. 63

Annexes ................................................................................................................................... 66
Liste des figures

LISTE DES FIGURES

Figure I.1 : Caractérisation des roches selon le module de Young .......................................... 5

Figure I.2: Emploi du bourrage intermédiaire en présence d’une fissure ................................ 5

Figure I.3: Risque de projection résultant de la présence d'hétérogénéités et des zones de


faiblesse ...................................................................................................................................... 6

Figure I.4: Paramètres géométriques ........................................................................................ 8

Figure I.5 : comparaison schématique de l’action probable des forces dans le pied d’un
minage profond vertical et incliné. ............................................................................................ 9

Figure I.6: Principaux types de mailles utilisées pour les tirs en ciel ouvert ......................... 11

Figure I.7: L’influence de micro-retard sur le processus d’abattage ...................................... 14

Figure I.8: Les zones de fragmentation réglées pour le cas des charges continues et
discontinues. ............................................................................................................................ 15

Figure I.9: Mode d’initiation de la charge ............................................................................. 18

Figure I.10: Détermination de la longueur de sous foration ................................................... 31

Figure II.1: Interface d’information du projet. ....................................................................... 43

Figure II.2: L’interface d’Accueil (la fenêtre principlal) ........................................................ 44

Figure II.3: L’interface de la méthode classique (Caractéristiques) ...................................... 44

Figure II.4: L’interface de la méthode classique (Paramètres d’abattage) ............................ 45

Figure II.5: L’interface de la méthode classique (Analyse granulométrique). ....................... 46

Figure II.6: Onglet « résultat » (bouton résultats) .................................................................. 46

Figure II.7: Onglet « dessin » avec le schéma de tir (bouton résultats). ................................. 47

Figure II.8: L’interface d’Accueil (résultat final). .................................................................. 48

Figure III.1. Carte de la situation de la wilaya de Tébessa ..................................................... 53

II
Liste des figures

Figure III.2. Résultats de l’analyse granulométrique du plan de tir existant pour le phosphate
.................................................................................................................................................. 55

Figure III.3. Résultats de l’analyse granulométrique pour le phosphate (méthode classique)


.................................................................................................................................................. 56

Figure III.4. La courbe granulométrique pour le phosphate (méthode classique) ................. 57

Figure III.5. Le schéma de tir de phosphate (méthode classique) ......................................... 57

Figure III.6. Résultats de l’analyse granulométrique pour le phosphate (méthode de


Langefors) ............................................................................................................................... 58

Figure III.7. La courbe granulométrique pour le phosphate (méthode de Langefors) .......... 59

Figure III.8. Le schéma de tir de phosphate (méthode de Langefors) ................................... 59

III
Liste des tableaux

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I.1 : Classification de la roche selon l’indice de forabilité ....................................... 20

Tableau I.2: Classification de la roche selon l’indice de tirabilité ........................................ 20

Tableau I.3 : Mode de forage selon le diamètre du trou et l’indice de forabilité .................. 21

Tableau I.4 : Coefficient tenant compte du nombre de surfaces dégagées ............................. 23

Tableau I.5 : Facteur de contrainte R1. ................................................................................... 30

Tableau I.6 : Coefficient de correction de la résistance au tirage de la roche R2................... 30

Tableau I.7: Détermination de la hauteur du gradin .............................................................. 30

Tableau I.8 : Différents paramètres de calcul du facteur de la roche d’après Cunningham ... 38

Tableau III.1 : Propriétés du minerai de phosphate de Kef-Essnoun ..................................... 53

Tableau III.2 : Plan de tir de phosphate existant dans la carrière de kef-Essnoun ................. 54

Tableau III.3 : Plan de tir de phosphate proposé par la méthode classique ........................... 56

Tableau III.5 : Plan de tir de phosphate proposé par la méthode de Langefors ..................... 58

Tableau III.6 : Plan de tir de phosphate proposé par les deux méthodes de calcul. .............. 60

I
Liste des abréviations

LISTE DES ABREVIATIONS

Notations

E : Module Young .............................................................................................................. [GPa]


: La résistance à la compression .......................................................................... [Kgf/cm2]
: La résistance à la traction .................................................................................. [Kgf/cm2]
: La résistance au cisaillement ........................................................................... [Kgf/cm2]
If : Indice de forabilité ...................................................................................................................
γ : Masse volumique de la roche, ...................................................................................... [t/m3]
qet : la consommation spécifique étalon ........................................................................... [g/m3]
qex : la consommation spécifique d’explosif .................................................................. [Kg/m3]
Dt : Diamètre du trou ..............................................................................................................[m]
Hg : Hauteur du gradin ..........................................................................................................[m]
Lex : Longueur de sous foration ..............................................................................................[m]
Ltr : Longueur du trou .............................................................................................................[m]
: Angle d’inclinaison du trou ........................................................................................ [Degré]
P : Capacité métrique du trou ......................................................................................... [ kg/m]
f : La dureté de la roche ..............................................................................................................
w : ligne de moindre résistance ...............................................................................................[m]
E : l’espacement ......................................................................................................................[m]
B : Banquette ...........................................................................................................................[m]
Lch : longueur de la charge ......................................................................................................[m]
Lch.s : Longueur de la charge supérieure ..................................................................................[m]
Lch.i : Longueur de la charge inférieure ...................................................................................[m]
Lbb : Bourrage de bouchon .....................................................................................................[m]
Lbi : Bourrage intermédiaire ...................................................................................................[m]
Lcc: La longueur de la charge de colonne................................................................................[m]
Lcp: La longueur de la charge du pied ...................................................................................[m]
Q : Quantité d’explosif dans un trou ............................................................................ [Kg/trou]
Lb : Longueur de bourrage .....................................................................................................[m]
A : Largeur d’enlevure ............................................................................................................[m]
n : Nombre de rangées de trous ................................................................................... [rangées]

Page IV
Liste des abréviations

Vbloc/trou : Volume du bloc à abattre par un trou ................................................................. [m3]


Vb : Volume du bloc à abattre par un tir .............................................................................. [m3]
Sb : Surface du bloc à abattre par un tir ................................................................................. [m2]
Lbloc : Longueur du bloc à abattre par un tir ............................................................................[m]
Ntr/bl : Nombre des trous dans un bloc ................................................................................ [trou]
Qtot : Quantité totale d’explosif ............................................................................................. [Kg]
Pan : Production annuelle planifiée ...................................................................................... [m3]
B : Banquette maximale ..........................................................................................................[m]
E/B : rapport de maille .................................................................................................................
Clp : Charge linéaire du pied [Kg/m]. ................................................................................[Kg/m]
∆ : Densité d’explosif. ..................................................................................................... [Kg/m3]
Ct : Résistance au tirage................................................................................................................
Eexp : énergie de l’explosif en termes de puissance .............................................................. [%]
V0De : vitesse de détonation effective de l’explosif ............................................................... m/s
V0Dn : vitesse de détonation nominale de l’explosif .............................................................. m/s
X: ouverture du tamis ou du crible ....................................................................................... [cm]
Xc : taille caractéristique ........................................................................................................[m]
nu : L’indice d'uniformité ............................................................................................................
T : Indice de tirabilité (blastibility) .............................................................................................
CLc : Charge linéaire de colonne ......................................................................................[Kg/m]
m : Coefficient de rapprochement des trous ...............................................................................

Page V
Liste des abréviations

Abréviations

Relative Wight Strength ......................................................................................................RWS

Hardness Factor ....................................................................................................................... HF

Rock Densité Influence .......................................................................................................... RDI

Joint Plane Angle .................................................................................................................... JPA

Joint Plane Spacing .............................................................................................................. JPS

Joint Factor .............................................................................................................................. JF

Rock Mass Description ..................................................................................................... RMD

Entreprise nationale du FER et du PHOSphate. ......................................................... FERPHOS

Office National Des Substances EXplosives .................................................................. ONEX

Détonateur à Micro Retard ............................................................................................... D.M.R

Détonateur Electrique à Retard .......................................................................................... D.E.R

Détonateur Electrique Sismique .......................................................................................... D.E.S

Integrated Development Environment ................................................................................. IDE

Application Programming Interface ...................................................................................... API

Graphical User Interface ..................................................................................................... GUI

Page VI
Introduction générale

Introduction générale

L’industrie minière ne cesse de réaliser de grands progrès quant à l’utilisation des


nouvelles technologies dans le processus d’extractions des matières premières. . Pour faire
face à l’augmentation prévue de la demande, elle doit se développer comme secteur
concurrentiel, soutenu par l'innovation.

Dans l’industrie minérale, la qualité du produit doit être conforme aux normes tout en
assurant un produit à moindre coût. Pour réaliser ceci, cette industrie exige des professionnels
compétents possédant une connaissance sophistiquée et des qualifications techniques
avancées. Cependant, malgré cette révolution scientifique et industrielle, la qualité de la
fragmentation demeure toujours un problème d’actualité.

L’exploitation minière à ciel ouvert des roches dures exige l’utilisation des explosifs pour
extraire la couche minéralisée. De ce fait il est important de bien maitriser le processus
d’abattage pour une fragmentation plus efficace et plus contrôlée. Cette maitrise s’effectue
lors de la conception des plans de tirs appropriés en étudiant tous les facteurs influençants le
résultat d’abattage.

Le calcul d'un plan de tir comprend une succession d'opérations qui requiert une
méthodologie précise. Les procédures pour la conception et l’implémentation doivent être
définies, documentées, suivies et auditionnées pour assurer la qualité désirée.

Depuis quelques années, on trouve sur le marché des logiciels d’optimisation et de


simulation de plan de tir qui fonctionnent avec plus ou moins de bonheur selon leur structure
(systèmes experts ou simples calculateurs…), selon les données sur lesquelles ils s’appuient
(de toute façons empiriques). Ils peuvent être extrêmement précieux si l’on doit souvent
mettre en œuvre des plans de tir différents sur des sites différents.

Le but de ce travail est de créer une application ou un logiciel de conception des plans de
tirs des mines à ciel ouvert et de prédire la distribution granulométrique des fragments. Pour
atteindre l’objectif visé, le travail sera structuré en trois chapitres :

Dans le premier chapitre, on va mettre un œil sur les paramètres influençant un tir
(structure du massif, diamètre du trou, …), ainsi que les formules de calcul d’un plan de tir
(classique, Langefors, Kuz-Ram).

Mémoire de fin d’étude Page 1


Introduction générale

Le deuxième chapitre sera consacré pour définir notre logiciel, en mettant en évidence le
mode de fonctionnement et les différentes interfaces.

Dans le dernier chapitre, on va citer un cas d’étude d’un plan de tir d’une carrière en
Algérie et le comparer avec les résultats calculés par le logiciel.

Mémoire de fin d’étude Page 2


CHAPITRE I : Etude bibliographique

Introduction
Le maillon initial des processus technologiques lors de l’exploitation des gisements des
minéraux utiles à ciel ouvert est bien la préparation des roches à l’extraction. La qualité de
cette dernière prédétermine, en grande partie, le rendement des engins miniers, la sécurité du
travail et d’une manière générale l’efficacité des travaux à ciel ouvert.

Dans la plupart des cas, la préparation des roches à l’extraction renferme la destruction du
massif rocheux jusqu’à l’obtention des morceaux de dimensions nécessaires et admissibles
pour la rentabilité de tous les complexes d’extraction et de transport.

Les travaux de tir sont largement utilisés dans les carrières de roches dures, dans ce cas, la
roche est séparée du massif à l'aide des explosifs placés dans des trous réalisés à cet effet.
La qualité de l’abattage joue un rôle primordial que l’on sous estime bien souvent. En effet
un abattage de mauvaise qualité peut pénaliser l’exploitation à plusieurs niveaux [1]:
▪ Si la fragmentation est insuffisante au départ, il faut avoir recourt par la suite à un
« débitage secondaire » des gros blocs. D’où un surcoût pour le poste abattage et des
délais allongés pour les opérations qui suivent;
▪ Un matériau mal fragmenté est plus difficile à charger. Ceci conduit d’une part à une
augmentation des temps de chargement donc à une diminution de la productivité, et
d’autre part à une usure plus rapide des engins;
Il est donc de l’intérêt de l’exploitant de définir correctement son plan de tir en optimisant
[1]:
 la maille de tir (espacement des trous et des rangées de trous, nombre de rangées,
diamètre, profondeur et inclinaison des trous);
 les charges d’abattage (nature et quantité des explosifs);
 les procédés et les séquences d’amorçage.

Cependant l'obtention de ce dernier dépend de l’influence de plusieurs paramètres


variables et invariables représentant le souci des ingénieurs et spécialistes, et pour mieux
maitriser l’abattage et améliorer son résultat, Il existe toutefois différentes méthodes et divers
outils. [2]

Mémoire de fin d’étude Page 3


CHAPITRE I : Etude bibliographique

I.1 Exigences technologiques des travaux de forage et de tir :

L’utilisation de la méthode de forage et de tir se base sur un nombre de critères d’ordre


technologique à savoir [3]:
 degré nécessaire et régularité de la fragmentation des roches.
 bonne sortie du pied de gradin.
 formation du tas de roches abattues de forme et dimensions nécessaire.
 dimension de fragments nécessaires de la masse abattue, à pour but d’assurer le bon
fonctionnement des engins de chargement et de transport.
 action sismique minimale pour les installations et l’environnement.
 dépenses minimales et grande sécurité de travail.

I.2. Les Paramètres influençant un plan de tir


I.2.1. Paramètres incontrôlables (invariables)
I.2.1.1. Paramètres du massif rocheux en place [4]
Les caractéristiques géologiques de la matrice rocheuse abattue représentent le facteur
d'influence à la fois le plus important et le moins contrôlable dans les tirs à l'explosif.
Il est important de connaitre précisément le massif, afin d’établir son influence sur les
résultats de tirs.
Le massif rocheux est caractérisé par la nature et les propriétés des roches qui le
composent, ainsi que par un ensemble de paramètres concernant son état : stratification,
pendage des roches, fractures (densité, orientation, remplissage) et le comportement
mécaniques (la compression, traction et cisaillement).
a. Module de Young (E.)
Le module de Young est une indication de déformabilité de la matrice rocheuse. Plus celui-
ci est important, plus il est difficile pour le gaz de l’explosion de comprimer et rompre la
roche.
Pour traduire que la déformation est proportionnelle à la contrainte, on utilise la "loi de
Hooke" entre la contrainte σ et la déformation longitudinale εl. Le coefficient obtenu est
appelé module de Young E.

E = σ / εl
Le module de Young caractérise la raideur de la roche. Des roches raides telles que les
basaltes ou les granites ont un module élevé (80000 MPa), les roches tendres ont un module
faible (5000 à 8000 MPa). [5]

Mémoire de fin d’étude Page 4


CHAPITRE I : Etude bibliographique

Figure I.1 : Caractérisation des roches selon le module de Young. [5]

b. Influence de l’hétérogénéité du massif


La principale caractéristique d’un massif rocheux est d’être hétérogène, ce qui vient
compliquer la conception et la réalisation d’un tir.
Les hétérogénéités ou les variations latérales où en profondeur de la roche vont aussi
perturber le bon fonctionnement du tir si elles ne sont pas prises en compte dans sa
conception, notamment la transmission de l'énergie explosive sera en fonction des contrastes
des propriétés induites par la présence et le volume respectif de roche de nature différentes.
Un changement de nature de roche va correspondre à une différence de dureté, il faut alors
adapter le plan de tir à cette nouvelle situation (espacement entre trous, énergie spécifique de
l'explosif...etc.). [6]

Figure I.2: Emploi du bourrage intermédiaire en présence d’une fissure. [6]

Lorsqu’ une zone de faiblesse, (ou l’existence d’un vide) est détectée dans un forage, la
charge de colonne devra être interrompue par un bourrage intermédiaire au niveau de cette
discontinuité (fig. I.2), afin que l'énergie explosive soit libérée dans les zones massives et ne
s'échappe pas sans travailler dans la discontinuité en provoquant des projections aériennes

Mémoire de fin d’étude Page 5


CHAPITRE I : Etude bibliographique

dangereuses c'est en particulier le cas des zones Karstiques pour les massifs calcaires (fig. I.3)
qui montre par exemple le risque résultant de la présence des zones de faiblesses. [6]

Figure I.3 Risque de projection résultant de la présence d'hétérogénéités et des zones de


faiblesse. [6]

c. Discontinuités structurales
C’est un fait bien connu que l’efficacité du tir est affectée par les discontinuités structurales
y compris : joints de stratification, fracture, diaclases, fissure et failles. Leurs paramètres
géométriques sont (la position dans l’espace, orientation, extension, espacement et ouverture).
[7]
Les discontinuités engendrent la réflexion des ondes de contraintes qui agissent
conjointement avec celles crées par la charge. Ceci entraîne la concentration des contraintes et
par conséquent une meilleure fragmentation dans la zone, par contre, la zone qui se trouve de
l’autre côté de la discontinuité tend à être moins fragmentée. [8]

Mémoire de fin d’étude Page 6


CHAPITRE I : Etude bibliographique

Lorsque les discontinuités sont ouvertes, les gaz générés par l’explosion s’échappent par
celle-ci, cela s’accompagne d’un abaissement rapide de la pression de sorte que l’énergie de
gaz perde son efficacité. Cependant, une mauvaise fragmentation et un médiocre déplacement
du tas en résultent. [8]

I.2.1.2. Paramètres hydrologiques


La présence d’eau dans un terrain est toujours une source de préoccupation pour le mineur,
elle influe généralement sur trois paramètres à savoir :
a. La Foration
L’eau a tendance à réduire la résistance de la matrice rocheuse et par conséquent à faciliter
la pénétration de l’outil de foration. [9]
Par contre, la diminution de la résistance de la paroi du trou peut favoriser des éboulements
localisés d’où des risques de coincement de l’outil de foration. [10]
b. Le choix de l’explosif
L’action de l’eau altère certains explosifs comme le nitrates de fuel, il est donc important
de choisir l’explosif selon la sensibilité à l’eau. [10]
c. Le processus d’abattage
La présence de l’eau dans un massif peut provoquer une altération de la résistance au
cisaillement des discontinuités par conséquent il devient globalement moins résistant, donc
facile à abattre. [9]

I.2.2 Paramètres contrôlables (variables)


I.2.2.1 Paramètres géométriques
a. Diamètre de foration
Dans le cas général, le diamètre devrait être choisi en fonction de l'objectif de production,
de granulométrie et de coût global. Il conditionnera partiellement la granulométrie (qui
dépend du diamètre à cause de son incidence directe sur la maille). Le coût de la foration
diminue généralement avec l'augmentation du diamètre de foration. Le diamètre du trou
détermine les principaux paramètres des travaux de forage et de tir ainsi que le type de la
sondeuse (Fig. I.4).

Mémoire de fin d’étude Page 7


CHAPITRE I : Etude bibliographique

Figure I.4 : Paramètres géométriques

Dans les carrières modernes, on applique les trous de diamètre de (100 à 300) mm,
cependant jusqu’à présent il n’y a pas une idée sur l’établissement stricte du diamètre
rationnel du trou, c’est pourquoi dans chaque cas concret lors du choix du diamètre du trou, il
faut prendre en considération les particularités structurales du massif ainsi que les dimensions
admissibles des morceaux et des roches abattues. [10,11]
Les autres données du chantier qui interviennent sur le diamètre sont les suivantes :

 l'environnement : le niveau de vibrations et de bruit dépend de la charge unitaire par


retard (qui dans la plupart des cas est celle d'un trou de mine);
 l'engin de chargement qui nécessite un type de fragmentation et de foisonnement pour
bien fonctionner et qui par conséquent aura indirectement une incidence sur le choix
du diamètre de foration;
 la nature de l'explosif qui peut par exemple avoir une vitesse de détonation plus
élevée lorsque le diamètre augmente. [9]

b. Inclinaison du trou (α)


Dans les trous verticaux, la majorité de l’énergie dans la partie inférieure du trou est
transmise à la roche sous forme d’onde de choc sans fragmenter la roche (Fig. I.5). L’angle de
fragmentation le plus favorable au bas du trou est de 45° mais pour des raisons pratiques il est
pris entre 70° et la verticale. [1]

Mémoire de fin d’étude Page 8


CHAPITRE I : Etude bibliographique

L’inclinaison des trous améliore la qualité de fragmentation des roches sans causer une
haute sensible des dépenses matérielles ou complication sur le plan organisationnel des
processus de forage et tir.
L’abattage des trous inclinés contribue à l’amélioration de la sécurité du travail tout en
assurant des résultats stables et désirables dans le cadre d’une granulométrie planifié. Le tir
des trous inclinés est l’une des méthodes les plus efficaces qui assure les avantages suivants
[3]:
 La répartition la plus régulière de l’énergie d’explosif;
 Améliore la qualité de fragmentation et le traitement du pied du gradin ;
 Elargir le réseau des trous ;
 Diminue simultanément la ligne de moindre résistance ;
 Augmente le coefficient d’utilisation du trou ;
 Consommation en explosif est optimale ;
 L’inconvénient du rebord se trouve éliminé.

Figure .I.5: comparaison schématique de l’action probable des forces dans le pied d’un
minage profond vertical et incliné. [10]

c. Hauteur du gradin (Hg)


La hauteur du gradin est un paramètre très important dans l’exploitation à ciel ouvert, elle
est normalement de 15 à 20 m cependant (Fig. I.4), elle peut varier en fonction de la
topographie de la surface. [1]
L’augmentation de la hauteur du gradin entraîne une réduction du taux de hors-gabarits,
par l’effet de la chute libre des blocs.

Mémoire de fin d’étude Page 9


CHAPITRE I : Etude bibliographique

Le choix de cette hauteur dépend des propriétés des roches, de la méthode d’exploitation,
des équipements d’extraction et en même temps, elle doit assurer la production annuelle
planifiée de la carrière tout en assurant la sécurité du travail.
La hauteur du gradin est un indice important des travaux de forage et de tir, et constitue en
même temps un élément important du système d’exploitation. [10]

d. La banquette
C’est la distance entre le 1er trou et la surface libre (Fig. I.4). Les facteurs affectant le choix
de la banquette sont: le diamètre, la hauteur du gradin, l’inclinaison du trou, l’explosivité de la
roche et la fragmentation prévue. [10]
Elle dépend :
- des objectifs technico-économiques dans le sens où elle est le facteur clé de la
consommation d'explosif et des résultats du tir;
- de l'explosif : la banquette varie proportionnellement à l'énergie de la charge
d'explosif, cette dernière pouvant être quantifiée de différentes manières.
- la hauteur du front : celle-ci intervient peu lorsqu'elle est supérieure à deux fois la
banquette ; lorsqu'elle est inférieure, la banquette peut être réduite pour obtenir un
résultat de tir satisfaisant et équivalent.

e. L’Espacement entre les trous (E)


On entend par Espacement, la distance qui sépare deux trous voisins (Fig. I.4). En général
un espacement égal à 1,25 fois la banquette donne de bons résultats. Une bonne fragmentation
peut être obtenue en variant l’espacement entre (0,8 et 1,5) fois la banquette sans pour autant
augmenter l’énergie de la charge spécifique. [9]

f. Rapport de maille
C’est le rapport entre l’espacement et la banquette, généralement est appelé E/B. Il varie
entre 1 et 1.5. Ce rapport influence la fragmentation obtenue : un E/B proche de 1 va avoir
tendance à produire des blocs, tandis qu’un E/B de 1,5 fournira une fragmentation plus fine, la
valeur de 1,25 va engendrer une fragmentation régulière (Fig. I.6).
- Maille carrée E/B = 1 ;
- Maille rectangulaire E/B>1 ;
- Maille rectangulaire inverse E/B<1.

Mémoire de fin d’étude Page 10


CHAPITRE I : Etude bibliographique

Figure I.6 : Principaux types de mailles utilisées pour les tirs en ciel ouvert. [12]

g. Le sous forage [4]


Le sous-forage sert à augmenter l’action du tir dans la partie inférieure du gradin et assure
une bonne destruction des roches au niveau du pied du gradin, en créant les conditions
normales de travail des engins de chargement (Fig. I.4).
La longueur du sous-forage dépend de la hauteur du gradin, du diamètre du trou,
l’inclinaison du trou, des propriétés d’explosif, de la résistance au pied (moindre résistance),
des propriétés physiques et mécaniques des roches, etc.
D’habitude, la longueur du sous-forage varie de 0.5 à 3m. Avec l’augmentation de la
dureté de roche, de la hauteur du gradin et de la résistance au pied, la longueur du sous-forage
doit augmenter.

h. Bourrage
Le bourrage a pour objectif de diminuer les projections et d’améliorer l’effet de gaz des
explosifs, il doit être suffisant pour éviter le travail "en cratère" de la dernière charge. En
général, il dépend de la banquette. Dans les trous profonds, sa longueur doit être égale à la
banquette, et il peut descendre à (0,5 de la banquette) dans les courts trous. [13]
Le bourrage intermédiaire permet dans le premier cas d’obtenir un abattage sélectif, dans le
second d’éviter la perte d’énergie, et dans le troisième d’éviter une surconsommation
d’explosif (Fig. I.2).
Dans la majorité des cas en mines et carrières à ciel ouvert, le bourrage se dispose en
fonction de fissures, de l’hétérogénéité, du gradin et de l’utilisation de gros diamètres des
trous. [14]
La longueur rationnelle de bourrage dépend d’une série de facteurs :
 propriétés des roches,
 caractéristiques des explosifs,
 paramètre des travaux de forages et tir et la qualité du matériau de bourrage, etc.

Mémoire de fin d’étude Page 11


CHAPITRE I : Etude bibliographique

En général, La bourre consiste en un matériau inerte (sable, argile, etc..), les produits de
foration sont utilisés comme bourrage dans les mines et carrières Algériennes.
Les tirs expérimentaux montrent que le bourrage aux gravillons (4/6) donne une meilleure
utilisation de l’énergie explosive [13,10].

i. La largeur d’enlevure
On entend par enlevure, la largeur totale de toute la distance entre le talus du gradin et la
dernière rangée de sondage. [11]

I.2.2.2. Paramètres liés à l’énergie explosive


Un explosif est une matière industrielle inerte, qui sous l’action d’un choc, du feu, ou des
deux combinés, se transforme dans un temps très court en un grand volume de gaz à haute
température.
La détonation d’un explosif donne naissance à deux phénomènes :
▪ la fissuration de la roche provoquée par l’onde de choc ;
▪ la poussée des gaz qui la disloque.

a. Paramètre d’explosif (type d’explosif) :


L'explosif sera choisi essentiellement en fonction :
- du massif rocheux : l'humidité détermine une première sélection forcément respectée : un
explosif résistant à l'eau est choisi dans une roche humide. Mais de plus, l'explosif doit être
«adapté» aux propriétés physiques et mécaniques des roches, et principalement de la tirabilité.
Chaque explosif est caractérisé par sa densité, sa sensibilité, sa brisance, sa vitesse de
détonation et sa capacité de travail. [11]
- des objectifs de fragmentation et de foisonnement
Pour le choix des explosifs nécessaires au tir, il est tenu de procéder de la façon suivante : la
charge de fond de trou de mines est chargée par un explosif dense formant ainsi la charge
principale et la partie supérieure représentant la charge secondaire ou bien la charge en
colonne qui est chargé par un explosif moins dense, parfois en vrac de préférence si l'absence
d'eau le permet; ou bien discontinue en charge étagée qui nécessite alors des explosifs en
cartouches.
 Catégories d’explosifs [15]
La puissance d’un explosif est proportionnelle à la vitesse à laquelle cette décomposition se
produit. Cette vitesse peut se mesurer en laboratoire et elle permet de classer les explosifs en
deux (02) grandes catégories :

Mémoire de fin d’étude Page 12


CHAPITRE I : Etude bibliographique

1. Les explosifs déflagrants


Ce sont des explosifs qui se décompose à une vitesse de l’ordre de 400m /s et dont le plus
connu est la poudre noire.

2. Les explosifs détonants


Ce sont des explosifs très puissants qui ont une vitesse de décomposition supérieure à
2000m/s. Dans ce type d’explosif on peut citer : les dynamites, les explosifs nitratés, les
nitrates fiouls, les gels et les bouillies.

b. La consommation spécifique d’explosif. [11]


La consommation spécifique de l’explosif, dont dépend la réserve totale de l’énergie de la
charge, est l’un des facteurs qui influent sur l’action de destruction des explosifs et sur la
qualité de fragmentation des roches.
L’expérience des travaux de tir témoigne que la variation de la consommation spécifique
de l’explosif dans un massif est très difficile parce que l’anisotropie du milieu est très
compliqué à décrire voire impossible à considérer sous une forme mathématique donnée.
Comme on sait que les propriétés physiques et mécaniques des roches influentes
énormément sur la résistance au tir, il serait donc difficile d’évaluer exactement la
consommation spécifique d’explosif dans le massif.

c. Séquence d'initiation
Son choix dépend essentiellement :
- de l'environnement : le niveau de vibration limite la charge unitaire admissible par retard,
par conséquent le nombre de trous détonant au même instant;
- du nombre de rangées : le choix de la séquence dépend du nombre de rangées. Des règles
sont à respecter pour le retard entre trous d'une rangée et le retard entre rangées surtout si on
veut à la fois respecter un étalement correct du tas et éviter les projections. Un retard entre
rangées multiples de trois retards entre trous est un choix satisfaisant;
- des objectifs : le tir à retard intervient directement sur la fragmentation et il a été établi que
celle-ci est optimisée par le choix du retard.
Ce procédé se distingue des autres par ses larges possibilités de réglage de la qualité de
fragmentation des roches, tout en maintenant la sécurité des travaux de forage et de tir à un
niveau appréciable. [11]
L’emploie du micro-retards a les avantages suivants [4]:
Crée une surface libre ;

Mémoire de fin d’étude Page 13


CHAPITRE I : Etude bibliographique

Travail de l’explosif le plus rentable ;


Augmentation du volume abattu par trou chargé.

Figure I.7 : L’influence de micro-retard sur le processus d’abattage. [11]

d. La construction de la charge :

Le degré de fragmentation peut être réglé par le changement de la construction de la charge


à l’intérieur du trou. D’habitude le tir avec une charge continue est caractérisé par la
fragmentation irrégulière du massif abattu puisqu’elle fait son travail uniquement aux limites
de la zone de fragmentation réglée, par contre dans la partie supérieure où l’on dispose du
bourrage, on obtient souvent des morceaux hors gabarits de différentes dimensions. Dans le
but d’améliorer cette fragmentation on propose d’utiliser des charges discontinues, à
intervalle bourrée ou vide. D’où la zone de fragmentation réglée augmente qui résulte la
réduction des blocs hors gabarits. [10,11]

La figure I.8 montre les zones de fragmentation réglée pour le cas des charges continues et
discontinues.

Mémoire de fin d’étude Page 14


CHAPITRE I : Etude bibliographique

Figure I.8. Les zones de fragmentation réglées pour le cas des charges continues et
discontinues. [4] ; (a) charge continue ; (b) charge discontinue avec bourrage intermédiaire ;
(c) charge discontinue avec vide.

En créant des intervalles vides, on peut réduire :


- La densité de l’explosif dans les trous et la pression du tir sur les limites des charges.
- Réduire le sur-broyage de la roche à proximité de la charge et augmenté le temps de l’action
active du tir sur le milieu. Les gaz du tir de la partie supérieur compriment les gaz formés par
les produits de la partie inférieure en augmentant, de cette manière, le temps de l’action du tir
sur le massif. [11]

e. L’amorçage
 Artifice de mise à feu et amorçage (voir Annexe 2). [16,17]
Pour provoquer la décomposition d'un explosif il est nécessaire de lui apporter un
minimum d'énergie dite énergie d'activation. Il existe plusieurs manières d'apporter cette
énergie, chacune d'elle se traduit par un phénomène de transfert thermique rapide qui a pour
origine des chocs, des frottements des étincelles, des inflammations, une onde de choc etc.
Les accessoires du tir sont fondamentaux dans la réussite d’un tir. Il est nécessaire là aussi
de les résumer :

Mémoire de fin d’étude Page 15


CHAPITRE I : Etude bibliographique

 Détonateur
Pour l’amorçage des charges explosif, deux sortes de détonateurs sont généralement
utilisés :
o Détonateur pyrotechnique : pour l’amorçage des charges de substances explosives par
l’intermédiaire de la mèche (L’ONEX produit des détonateurs pyrotechnique ordinaire
(N°8)
o Détonateur électrique :
1. Détonateur Electrique Instantané (D.E.I)
2. Détonateur Electrique Microretard (D.M.R)
3. Détonateur Electrique Sismique (D.E.S)
4. Détonateur Electrique à Retard (D.E.R)

 Cordeau détonant :
Le cordeau détonant fabriqué par l’ONEX est très brisant, sa vitesse de détonation est
environ 6500 m/s, avec une résistance à la rupture de l’ordre 40 kg/24h.
Parmi les avantages du cordeau détonant on trouve :
o Amorçage de tout type d’explosif ;
o Détonation de plusieurs charges d’explosif en même temps ;
o Amélioration de l’effet d’explosif amorcé ;
o Utilisation à la présence de l’eau pour son enveloppe étanche.
Ces cordeaux détonant peuvent avoir deux usages :
o Charge explosive
o Transmission de détonation : Dans le cas de tir de plusieurs charges simultanées, le
cordeau est utilisé comme transmetteur de la détonation à toutes les charges.
 Mèche lente

La mèche lente est constituée par une poussière de poudre noire, enveloppé de matière
textile et d’une masse isolante, elle est caractérisé par une résistance à la rupture de l’ordre
40Kg / 24h.
 Les exploseurs.
Sont des appareils conçus pour alimenter électriquement les circuits de tir. Ils sont,
aujourd’hui tous à condensateur .Et sont des générateurs de courant continu qui donnent un
temps très court une tension et une intensité suffisantes pour faire détoner un nombre
d’amorces déterminé.

Mémoire de fin d’étude Page 16


CHAPITRE I : Etude bibliographique

La puissance des explosifs est indiquée sur une plaquette fixée sur l’appareil.
Il existe deux systèmes d’exploseurs
o Les exploseurs à condensateur ;
o Les exploseurs à dynamo.

 Type d’amorçage et mode d’initiation des charges


Les schémas du tir se diffèrent principalement par l’initiation successive des charges (du
bas ou du haut). L’initiation s’effectue par cordeau détonant placé dans un tube en caoutchouc
ou en chlorure de polyvinyle isolant la charge du cordeau détonant allant vers la partie
inférieure de la charge (fig. I.9).

 La figure I.9 (a) : l’initiation de la charge est du haut vers le bas d’où on n’aura pas des
hors gabarits, mais on aura le pied du gradin (amorçage antérieur).
 La figure I.9 (b) : l’initiation de la charge est du bas vers le haut d’où on n’aura pas de
pied de gradin, mais on aura les hors gabarits (amorçage postérieur).
 La figure I.9 (c) : l’initiation de la charge se fait par la combinaison des deux modes avec
des charges discontinues d’où on n’aura ni le pied du gradin, ni les hors gabarits.

Le schéma (c) du retard à partir du bas est plus efficace car il augmente l’effet du tir de la
charge dans le massif dans une large mesure.
Les principaux inconvénients du schéma de tir avec retard à l’intérieur des trous sont :
difficultés de charge et impossibilité de mécanisation des travaux de chargement.

Mémoire de fin d’étude Page 17


CHAPITRE I : Etude bibliographique

a)

b)

C)

Figure I.9 : mode d’initiation des charges. [11] ; a) amorçage antérieur, b) amorçage
postérieur, mode combiné.

Mémoire de fin d’étude Page 18


CHAPITRE I : Etude bibliographique

I.3 Paramètres d’abattage à l’explosif

L’importance des travaux de forage et de tir réside dans la qualité de la préparation des
roches qui a une influence importante sur les indices techniques et économiques des processus
technologiques postérieurs et sur les indices principaux de travail.

I.3.1 Les caractéristiques géotechniques des roches [3]


Les caractéristiques géotechniques peuvent être déterminées à partir des essais mécaniques
(selon la norme) ou par des formules empiriques.
I.3.1.1 La résistance à la compression
= f ×100 ; [kgf / cm²] (I.1)

f : Le coefficient de dureté selon l’échelle du PROTODIAKONOV.


I.3.1.2 La résistance à la traction
Elle se détermine par la formule empirique suivante :

= (0.08 ÷ 0.12) × ; [kgf / cm²] (I.2)


I.3.1.3 La résistance au cisaillement
Elle se détermine par la formule suivante :

= (0.20 ÷ 0.33) × ; [kgf / cm²] (I.3)


I.3.2 Les propriétés technologiques des roches
I.3.2.1 Indice de forabilité :

La forabilité d’une roche raconte la facilité avec laquelle un outil de forage pénètre dans
la roche. Elle dépend d’un certain nombre des paramètres, en particulier de la résistance,
dureté et texture de la matrice rocheuse.

L’académicien RJEVSKY a proposé une méthode pour le calcul de l’indice de forabilité


basé sur les efforts de compression et de déplacement (cisaillement) qui se détermine par la
formule suivante [18]:

If = 0.007× + ) + 0.7× γ (I.4)

Avec :

 Contrainte de compression mono axiale en kgf / cm²

Mémoire de fin d’étude Page 19


CHAPITRE I : Etude bibliographique

 Résistance au déplacement en kgf / cm²



γ : Masse volumique de la roche, t/m3

Tableau I.1. Classification de la roche selon l’indice de forabilité. [3]

Degré de forabilité If Classes Catégories

Forabilité très facile 1÷5 I 1, 2, 3,4 et 5


Forabilité facile 5.1 ÷ 10 II 6, 7, 8,9 et 10

Forabilité moyenne 10.1 ÷ 15 III 11, 12, 13,14 et 15

Forabilité difficile 15.1 ÷ 20 IV 16, 17, 18,19 et 20

Forabilité très difficile 20.1 ÷ 25 V 21, 22, 23, 24 et 25

I.3.2.2 Indice de la tirabilité :

La résistance des roches et caractérisée par l’indice de consommation spécifique d’explosif


étalonné, cet indice a été proposé par l’académicien RJEVSK.V, avec cela on a pris que la
portion de la participation des contraintes de compression, de traction et de cisaillement est
pareil à la masse de l’énergie sur le déplacement de la masse explosée est proportionnelle à la
masse volumique de la roche au tirage, est caractérisée par la consommation spécifique
d’explosif étalonnée, qui est déterminer par la formule suivant [18]:

qét = 0.02×( + ) + 2× γ ; [g/m3] (I.5)

 : Résistance des roches à la compression en kgf / cm²


 : Résistance des roches au déplacement en kgf / cm²
 : Résistance des roches à la traction en kgf / cm²

Tableau I.2. Classification de la roche selon l’indice de tirabilité. [3]

Degré de tirabilité des roches qét Classes Catégories

Tirabilité facile ≤ 10 I 1, 2, 3,4 et 5

Tirabilité moyenne 10.1÷ 20 II 6, 7, 8,9 et 10

Tirabilité difficile 20.1÷ 30 III 11, 12, 13,14 et 15

Tirabilité très difficile 30.1 ÷40 IV 16, 17, 18,19 et 20

Tirabilité extrêmement difficile 40.1 ÷50 V 21, 22, 23, 24 et 25

Mémoire de fin d’étude Page 20


CHAPITRE I : Etude bibliographique

I.3.3 Le choix de mode de forage


Le choix de mode de forage est en fonction de l’indice de forabilité des roches, ainsi que
son diamètre :

Tableau I.3. Mode de forage selon le diamètre du trou et l’indice de forabilité. [3]

Type de sondeuses Diamètre du trou (m) If


160 5÷ 10
à molette 190 ÷243 7 ÷12
243 ÷262 8 ÷14

125 1÷ 3
Percutante 160 1÷ 6

105 ÷125 6÷ 15
roto-percutante 185 10÷ 25
200 10÷ 25

thermique. 180 ÷400 12÷ 25

I.4 Les Méthodes utilisées


Il ne s’agit pas ici d’élaborer une nouvelle théorie de calcul de l’abattage, ce qui en soit
pourrait faire l’objet d’une étude indépendante, mais plutôt d’opérer une synthèse des
méthodes existantes, de choisir la meilleur, afin de l’adapter et de l’utiliser. Le calcul d’un
plan de tir est un problème délicat que bien des auteurs ont essayé de résoudre (Oppeneau,
Langefors, Favreau, Kuznetsov). La difficulté vient du faite que l’on ne sait pas toujours
comment prendre en compte certaines propriétés des deux « composantes » : le massif
rocheux et l’explosif, mises en relation lors d’un tir. [1]

Parmi les méthodes existantes et les plus utilisées, on cite la méthode classique, la méthode
de Langefors et celle de Kuz-Ram.

I.4.1 La méthode classique (Soviétique)

La méthode Soviétique, c’est une méthode classique basée sur, le respect de la


consommation spécifique d'explosif estimée satisfaisante pour le massif et l'objectif
économique.

Mémoire de fin d’étude Page 21


CHAPITRE I : Etude bibliographique

a. La consommation spécifique de l’explosif [3]

La consommation spécifique d’explosif représente la quantité d’explosif en gramme


utilisée pour l’abattage d’une tonne de rocher (ou en g/m3).

Les expériences faites à travers plusieurs mines à ciel ouvert montrent que ce paramètre
joue un rôle très important dans la qualité de la fragmentation des roches abattues, donc elle
doit être calculée soigneusement lors de la conception des plans de tir.

La consommation spécifique se calcule par la formule empirique suivante :

qex = qet ×Kex ×Kf ×Kd× Kv× Kc× Ksd ; [kg/m3] (I.6)

 qet : la consommation spécifique étalon ; g/m3


qét = 0.02 × ( + ) + 2× γ ; [g/m3] (I.7)
 Kex : coefficient tenant compte de la conversion de l’explosif étalon à celui utilisé à la
carrière. Elle se calcule par la formule suivante :

Kex =

 Aet : Aptitude de travail de l’explosif étalon ;


 Au : Aptitude de travail de l’explosif utilisé ;
 Kf : coefficient tenant compte de l’influence de la fissuration du massif ;

Kf = 1.2 × Lm + 0.2

 Lm : Dimension moyenne du bloc dans le massif [m];


 Kd : coefficient tenant compte du degré de la fragmentation demandée ;

Kd = ;

Avec :
dm : Dimension moyenne des morceaux de la roche fragmentée [m].
 Kv : coefficient tenant compte de l’influence du volume des roches à fragmenter par
explosive avec la hauteur du gradin pour diminuer la dilution;

Si Hg < 15 m Kv =

Mémoire de fin d’étude Page 22


CHAPITRE I : Etude bibliographique

Si Hg >15m Kv =
 Hg : Hauteur du gradin [m];
 Kc : coefficient tenant compte du degré de la concentration de la charge ;

Tirabilité Kc
Facile Kc=0.95 : 1.0
Moyenne Kc=0.85 : 0.9
Difficile Kc=0.70 : 0.8

 Ksd : coefficient tenant compte du nombre de surface libre dégagées ;

Tableau I.4. Coefficient tenant compte du nombre de surfaces dégagées.

Nombre de surfaces dégagées Ksd


6 1
5 2
4 4
3 6
2 8
1 10

b. Longueur d’excès de forage (sous-forage) (Lex)

La longueur de sous-forage se calcule par la formule suivante :

Lex = [10 ÷15] Dt ; [m] (I.8)

Avec :

 Dt : Diamètre du trou utilisé dans la carrière ; [m]

Le diamètre du trou se calcule par la formule suivante :

Dt = 0.32 × C

C : La granulométrie optimale des morceaux abattus après le tir.

C = × 0.17 × [m]

Donc : Dt = 0.32 × 0.17 × [m] (I.9)

: Capacité de godet de l’engin de chargement en [m3].

Mémoire de fin d’étude Page 23


CHAPITRE I : Etude bibliographique

c. Longueur du trou "Ltr"


- Si les trous sont inclinés on doit calculer la longueur du trou par cette formule ;

Ltr = + Lex ; [m] (I.10)

- Si les trous verticaux la longueur sera :

Ltr= Hg + Lex ; [m] (I.11)

Avec :

▪ Hg : Hauteur du gradin
▪ : Angle d’inclinaison du trou ;
▪ Lex: La longueur de sous-forage ;

d. Capacité métrique du trou ( P )

P= ∆moy ; [kg/m] (I.12)

Où :

 ∆moy : Densité moyenne d’explosif utilisé en [kg/m3];

Avec :

∆moy = [kg/ m3] (I.13)

▪ : Densité de la charge explosive secondaire [kg/m3]

▪ : Densité de la charge explosive d’amorçage [kg/m3]

▪ : Pourcentage de la charge secondaire ;


▪ : pourcentage de la charge d’amorçage ;

e. Ligne de moindre résistance des roches au pied du gradin (W)

La ligne de moindre résistance se calcule par les formules suivantes :

Mémoire de fin d’étude Page 24


CHAPITRE I : Etude bibliographique

1) Pour les trous verticaux

W= ; [m] (I.14)

Avec:

 P : Capacité de la charge métrique du trou ; [kg/m]


 q : Consommation spécifique du projet ;[kg/m3 ]
 Hg : Hauteur du gradin ; [m]
 Ltr : Longueur des trous ;[m]
 m : Coefficient de rapprochement des trous ; m = [0.9 ÷1.2]

m= 1,66-0,066*f
f : La dureté de la roche.

2) Pour les trous inclinés


La ligne de moindre résistance se calcule par la formule :

W= ; [m] (I.15)

Vérification de la sécurité du travail sur le gradin

La ligne de moindre résistance au pied du gradin "W" doit être vérifiée par la relation
suivante : W ≥ Ws

Sachant que Ws c’est la ligne de moindre résistance au pied du gradin ce paramètre se


calcule par la formule suivante :

Ws = Hg (cot β – cot α) + c ; [m] (I.16)

 α : Angle du talus du gradin;


 β : Angle d’inclinaison du trou ;
 C : Distance de sécurité entre l’axe du trou et l’arête supérieure du gradin ; c = 3m.

f. L’espacement (E)

L’espacement c’est la distance entre deux trous de même rangée ce paramètre se calcule
par cette formule :

Mémoire de fin d’étude Page 25


CHAPITRE I : Etude bibliographique

E = m w ; [m] (I.17)

Avec:

 m : Coefficient de rapprochement ;
 w : ligne de moindre résistance; [m]

g. La banquette (B)

La banquette c’est distance entre deux rangées, ce paramètre se détermine par les formules
suivantes :

1. Si le tir s’exécute à micro retard la banquette sera B = w ; [m]


2. Si le tir s’exécute instantanément la banquette sera B = m w ; [m]

h. Quantité d’explosif nécessaire dans un trou (Q)


1. Dans le cas d’une seule rangée de trous :

Q = qex E w Hg ; [kg / trou] (I.18)

Avec:

 q : Consommation spécifique du projet ; kg/m3


 w : ligne de résistance des roches au pied du gradin ; m
 Hg : Hauteur du gradin ; m
2. Dans le cas de n rangées de trous (n ≥ 2) :

Q = qex E B Ltr ; [kg/ trou] (I.19)

Avec:

 B: Distance entre deux rangées de trous (banquette).


 Ltr : Longueur des trous ; m.

i. Longueur totale de la charge explosive dans un trou (Lch)

Lch= ; [m/trou] (I.20)

Mémoire de fin d’étude Page 26


CHAPITRE I : Etude bibliographique

Où :

▪ Q : Quantité d’explosif dans un trou ; [Kg/trou]


▪ P : Longueur de la charge métrique du trou ; [Kg/m]

 Longueur de la charge supérieure

Lch.s = 1.2 × W ; [m] (I.21)

 Longueur de la charge inférieure


Lch.i = Lch - Lch.s ; [m] (I.22)

j. Longueur de bourrage (Lb)

Ce paramètre est calculé comme suit :

 Bourrage total (Lb )

Lb = Ltr - Lch ; [m] (I.23)

 Bourrage de bouchon (Lbb)

Lbb= (20÷35) × Dt ; [m] (I.24)


 20 : Pour les roches monolithiques ;
 35 : Pour les roches fissurées ;

 Bourrage intermédiaire (Lbi)


Lbi = Lb - Lbb ; [m] (I.25)

k. Volume du bloc à abattre par un trou (Vbloc/trou)

Vbloc/trou = W E Hg ; [m3] (I.26)

l. Largeur d’enlevure (A)

Elle se calcule par la formule suivante :

A = W + (n-1) B ; [m] (I.27)

 w : ligne de résistance des roches au pied du gradin ; m


 n : Nombre de rangées de trous ;

Mémoire de fin d’étude Page 27


CHAPITRE I : Etude bibliographique

m. Volume du bloc à abattre par un tir (Vb)

Vb = ; [m3] (I.28)

 Pan : Production annuelle planifiée ;


 Ns : Nombre de semaines ouvrables par an ;
 Nt.s : Nombre de tir par semaine ;

n. Surface du bloc à abattre par un tir (Sb)

Sb = ; [m2] (I.29)

 Vb : Volume du bloc à abattre par un tir ; m3


 Hg : Hauteur du gradin ; m

o. Longueur du bloc à abattre par un tir (Lbloc)

Lbloc = ; [m] (I.30)

 Sb : Surface du bloc à abattre par un tir ; m2


 A : Largeur d’enlevure ; m

p. Nombre des trous dans un bloc (Ntr/bl )

Ntr/bl = ; [trou] (I.31)

Vbloc/trou : Volume de bloc à abattre par un trou [m3].

q. Longueur totale des trous dans un bloc à abattre (Lt.tr)

∑Lt.tr = Ltr Ntr ; [m] (I.32)

r. Quantité totale d’explosif (Qtot)

Qtot = Q Ntr ; [kg] (I.33)

Mémoire de fin d’étude Page 28


CHAPITRE I : Etude bibliographique

I.4.2 Méthode de Langefors


La méthode de Langefors, développée dans les années 50, avait donné des résultats faisant
référence. Le point faible de cette méthode c’est que le massif de roche n’est pas caractérisé
suffisamment ; en effet, un seul terme définit la roche qui est le paramètre R « Rock constant
» traduit au français par résistance au tir. Ce qui n’est pas le cas pour le modèle Kuz-Ram en
vigueur actuellement et apparu dès les années 80. Ce modèle sera décrit plus en détail plus
loin. [1]

a. Banquette maximale (Bmax)


Les chercheurs suédois Langefors et Kilhström ont établi une règle empirique de calcul de la
banquette maximale admissible en fonction de paramètres inhérents au massif rocheux (notion
de résistance de la roche), paramètres relatifs à la maille souhaitée (ratio espacement sur
banquette, diamètre de foration, inclinaison) et du type d’explosifs employés. La règle dite de
Langefors propose une relation linéaire entre la banquette maximale admissible et le diamètre
de foration (Langefors, Kihlström, 1963) :
Elle est calculée à partir de la formule suivante [19] :

Bmax= ; [m] (I.34)

▪ Dt : Diamètre du trou [m] ;


▪ ρe : Densité de chargement [kg/m3] ;

▪ Pc : Puissance de la charge de fond de l’explosif (weight strength)


▪ fc : Facteur de contrainte
▪ : Facteur de correction de la résistance au tirage de la roche (constante de la roche)
▪ E/B : rapport de maille (=1,25);

La formule simplifiée de Langefors [20] :


 Pour les dynamites : Bmax= ×R1× R2, [m]

 Pour les émulsions : Bmax= ×R1× R2, [m]

 Pour L’ANFO : Bmax= ×R1× R2, [m]


 Clp : Charge linéaire du pied [Kg/m].
Clp= × Dt² × ∆ ; [kg/m]

▪ ∆ : Densité d’explosif de pied [Kg/m3].

Mémoire de fin d’étude Page 29


CHAPITRE I : Etude bibliographique

▪ R1: Facteur de contrainte : dépend de l’inclinaison du trou de mine (β)

Tableau I.5. Facteur de contrainte R1.


L’angle β 90 84 79 72 64 45
R1 0.95 0,96 0.98 1 1.03 1.1

▪ Ct : Résistance au tirage de la roche ;


▪ R2: Coefficient de correction de la résistance au tirage.

Tableau I.6. Coefficient de correction de la résistance au tirage de la roche R2.


Ct 0.3 0.4 0.5
R2 1.15 1 0.9

a. La hauteur du gradin (Hg)


Elle est déterminée en fonction de la résistance à la compression selon le tableau suivant :

Tableau I.7 : Détermination de la hauteur du gradin. [19]

Résistance à la compression (MPa)


Paramètre Roche friable Dureté moyenne à dure Très dure
< 70 70-180 > 180
Hauteur du gradin Hg 52*D 44*D 37*D

b. Longueur du trou (Ltr)


- Pour les trous inclinés. [19]

Ltr= + ( 1- ) × Ls ; [m] (I.35)

- Pour les trous verticaux :

Ltr=Hg+Ls (I.36)

c. Longueur de sous foration (Ls)

La longueur de sous-foration est déterminée à l'aide de la formule suivante : [20]

Ls= [0,2 :0,4]*Bmax ; [m] (I.37)

Mémoire de fin d’étude Page 30


CHAPITRE I : Etude bibliographique

Figure I.10: Détermination de la longueur de sous foration. [19]

d. La banquette pratique (B) [20]

B = Bmax – F [m] (I.38)

Tel que :

▪ F : La déviation du forage : c’est les erreurs qui ont été faites par la foreuse pondant la
foration.
Elle est déterminée par la formule suivante [20]:

F = Dt + 0.03* Ltr (I.39)

Avec :

Dt : diamètre du trou en [m]


Ltr : longueur du trou en [m]

e. L’espacement (E)

D’après Langefors, la distance entre deux trous est calculée comme suit :

E=1,25 *B ; [m] (I.40)

Mémoire de fin d’étude Page 31


CHAPITRE I : Etude bibliographique

f. La répartition de la charge dans un trou de mine [20]

L’explosif est réparti dans le trou sous forme de deux charges :


 La charge de pied ;
 La charge de colonne.
 La longueurde la charge du pied :

Lcp=1,3* Bmax ; [m] (I.41)

 La longueur de bourrage :

Lb=B ; [m] (I.42)

 La longueur de la charge de colonne :

Lcc= Ltr - Lcp - Lb ; [m] (I.43)

g. Charge linéaire du pied

Elle est donnée par la relation empirique suivante :

CLp= × Dtr² × ∆ ; [kg/m] (I.44)

∆: densité d’explosif de pied [Kg/m3]

h. Quantité d’explosif au pied du gradin [20]


Pour assurer l'arrachement du pied, la charge à ce niveau doit être plus élevée que la charge
en colonne.
Q p = Lcp* CLp ; [Kg] (I.45)

i. Charge linéaire de colonne [20]


La charge de colonne, dont l’énergie volumique est, selon Longefors, environ deux fois
plus faible que celle de la charge de pied.
CLc = 40 à 60% * CLp ; [kg/m] (I.46)

j. Quantité d’explosif en colonne [20]


Cette quantité d’explosif peut être calculée par la formule suivante :
Qc = Lcc × CLc ; [Kg] (I.47)

Mémoire de fin d’étude Page 32


CHAPITRE I : Etude bibliographique

k. Quantité de charge d’explosif dans un trou [20]


La charge totale par trou est la somme de la charge de pied et la charge de colonne. Elle
est égale à :

Qtot = Qc + Qp ; [kg/trou] (I.48)

l. Consommation spécifique d’explosif [19]


La consommation spécifique de l’explosif est la quantité d’explosif nécessaire pour
1’abattage de 1 m3 de roche :

qex = ; [Kg/m3] (I.49)

Tel que :
▪ Qtot : la quantité totale d’explosif dans un trou (kg) ;
▪ B : la banquette pratique (m) ;
▪ E : l’espacement entre deux trous de même rangée (m) ;
▪ β : L’inclinaison du trou.

m. Volume de la roche abattu par un trou (Vtr ) [19]

Vtr = ; [m3/trou] (I.50)

Qui correspond à la quantité :

Q = Vtr γ; [tonnes/trou]

n. Le nombre du trou

On peut déterminer le nombre de trous à partir de la formule suivante :

Ntr= + 1 ; [trous] (I.51)

Avec :

▪ Lb : La longueur du bloc en [m] ;

Mémoire de fin d’étude Page 33


CHAPITRE I : Etude bibliographique

I.4.3 Modèle de Kuz-Ram


Le modèle Kuz-Ram combine deux formules semi empiriques dans le but de prédire la
distribution des dimensions des fragments de roche abattus. La formule développée par
Kuznetsov (1973) a été utilisée pour prédire le diamètre du morceau moyen du tas de roche
abattu, qui se base sur l’utilisation du TNT comme explosif. A son tour en 1982, Cunningham
a développé une formulation plus généralisée de l’équation de Kuznetsov valable pour les
autres explosifs commercialisés. Plus tard, en 1987, Cunningham incorpore à ce modèle le
concept de Lilly, concernant le facteur de tir (blastability index) comme mesure valable de la
fragmentation des roches par le tir à l’explosif.

a. Fonctions de répartition granulométriques usuelles


 Loi de Rosin-Rammler
Le modèle mathématique que propose l'équation de Rosin-Rammler s'avère très répondu.
Il propose une description de la proportion des blocs de taille supérieure à une certaine valeur:

F(x) = 1- (I.52)

Où :
▪ F(x) : pourcentage de passants à la taille x ;
▪ x : taille caractéristique de la distribution.
▪ nu: indice de forme de la courbe. Il indique l'uniformité de la distribution de tailles. Il
varie entre 0,8 et 2,2. Une valeur élevée indique une taille relativement uniforme des
blocs tandis qu'une faible valeur indique à la fois une forte proportion de "fines" et de
"blocs" [22].

b. Prédictions de taille médiane


 Équation de Kuznetsov
Proposée par Kuznetsov (1973) [23], l'équation (I.53) prédit la taille médiane X50 des
fragments abattus en fonction de paramètres caractéristiques de la roche et de l'explosif
utilisé:

X50 = T× × (I.53)

Mémoire de fin d’étude Page 34


CHAPITRE I : Etude bibliographique

Où:
▪ T: Facteur de la masse rocheuse (Rock Mass Factor);
▪ Q: Quantité d'explosif par trou (kg) ;
▪ RWS: Puissance relative de l'explosif (Relative Wight Strength)
▪ qex: Consommation spécifique (kg/m3).

Le modèle empirique Kuz-Ram est actuellement très utilisé dans le domaine de


l’évaluation des résultats des tirs miniers. Le modèle repose sur la loi de Kuznetsov pour
calculer la taille équivalente à 50% de passant de fragments rocheux. Cette loi s’écrit [22] :

X50= T× × Q0.167 × (I.54)

▪ X50: la taille moyenne des fragments ; cm


▪ T: le coefficient de la roche
 T=7 pour les roches moyennement dures =7-10.
 T=10 pour les roches dures très fracturées, f=10-14.
 T=13 pour les roches dures peu fracturées=12-16.
▪ V : le volume spécifique en m3 de rocher abattu par trou, (V= B × E × Hg) ; [m3/trou]
▪ Q : quantité d’explosif contenue dans le trou de mine, [Kg/trou] ;
▪ Eexp : énergie de l’explosif en termes de puissance (RWS) comparé à celle d’ANFO (%)
(EANFO = 100%)
Avec :
Eexp= × RWS; [%] (I.39)

V0De : vitesse de détonation effective de l’explosif, m/s


V0Dn : vitesse de détonation nominale de l’explosif, m/s

c. Distribution granulométrique
Cependant, il est très important de savoir la distribution granulométrique résultante de la
conception initiale d’un tir. C’est dans ce but que Cunningham (1983,1987) [25,24] a adapté
le modèle de distribution de la granulométrie de Rosin-Rammler (1979) [27], dans la
prédiction de la distribution granulométrique du tir. Il trouva que celui-ci caractérisait mieux

Mémoire de fin d’étude Page 35


CHAPITRE I : Etude bibliographique

la fragmentation du tir. L’équation originale de prédiction de la granulométrie de Rosin-


Rammler (1979) se présente sous la forme :

R(x) = ; [%] (I.55)


Ou bien :

P(x) = 100 × (1- R) = 100 × (1- ) ; [%] (I.56)


Avec :
▪ R(x): pourcentage des fragments dont la taille est supérieure à X (c’est le pourcentage
des fragments retenus sur le tamis ou le crible d’ouverture X ;(cm)
▪ P(x): pourcentage des fragments dont la taille est inférieure à X (c’est le pourcentage
des morceaux passant à travers le tamis ou le crible d’ouverture X) ;
▪ X: ouverture du tamis ou du crible ; (cm)
▪ Xc: taille caractéristique, c’est la taille par laquelle passe 69,3 % des fragments ; (cm)
▪ nu: indice d’uniformité.
 taille caractéristique Xc : L’équation (I.56) peut être réarrangée pour trouver la
taille caractéristique :

Xc = (I.57)

Puisque la formule de Kuznetsov donne la taille moyenne des fragments X (X50) par
laquelle 50% du matériau passe ; en substituant ces valeurs on aura : X= X50
R=0.5 (I.58)
L’introduction de l'équation (I.58) dans l’équation (I.57) donne :

Xc = (I.59)

 L'indice d'uniformité (nu): il est basé sur des paramètres géométriques de foration
et de plan de tir, équation (I.45).
L’indice d’uniformité (nu) a été déterminé à travers une équation développée par
Cunningham à partir des essais sur terrain. Cet indice nous renseigne sur l’uniformité de la
courbe de fragmentation. Il est calculé à l’aide des paramètres géométriques du plan de tir :

nu = (2.2 – 14 ×( )) × (1-( )) × ×( ×k (I.60)

Mémoire de fin d’étude Page 36


CHAPITRE I : Etude bibliographique

L’équation (I.60) peut être reformulée pour les trous de mine contenant une charge de pied
et une charge de colonne de la manière :

nu = (2.2 – 14 ×( )) × (1-( )) × ×(0.1+ abs ( )×( ×k (I.61)

Où :
B : Banquette, (m)
E: distance entre les trous dans une même rangée ; (m)
D : diamètre de la charge ; (mm)
We : écart type d’exactitude de forage (précision du forage), déviation du forage ;(m)
Lcp: longueur de la charge de pied ;(m)
Lcc : longueur de la charge de colonne ;(m)
Hg : hauteur de gradin ;(m)
Lch : longueur totale de la charge ;(m)
k : facteur de disposition de la maille de tir ;
 k=1 pour une disposition des trous en carré/rectangulaire ;
 k=1,1 pour une disposition des trous en quinconce.

Dans la pratique la valeur de nu varie de (0,8÷2,2) d’après Cunningham. Les valeurs


élevées correspondent à une granulométrie uniforme et les valeurs faibles une granulométrie
étalée.

 La taille maximale des blocs : (BDR) correspondant à l’ouverture du crible qui


fait passer 98 % des fragments est prédite à l’aide de l’équation suivante :

BDR = Xc × (ln ( (I.62)

Pour avoir une fragmentation uniforme, il faut éviter les fines, les hors gabarit, ainsi des
valeurs élevées de « nu » sont préférées.

La combinaison des équations de Kuznetsov et de Rosin-Rammler par Cunningham,


(1987) [24] est appelée le modèle de fragmentation de Kuz-Ram. L'expérience de
Cunningham (1987) suggère que:
 La gamme normale de ‘nu’ pour la fragmentation des roches massives est
raisonnablement de 0,75 à 1,5 ; avec une moyenne autour de 1. Des roches plus
consolidées ont des valeurs plus élevées.

Mémoire de fin d’étude Page 37


CHAPITRE I : Etude bibliographique

 Les valeurs de ‘nu’ en dessous de 0,75 représentent une situation de poussière


(beaucoup de fines) ; qui indique que les conditions de la roche ne favorisent pas
l’abattage à l’explosif.
d. Indice de tirabilité (blastibility)
Cunningham (1987) [24] affirme que dans la plupart des cas le facteur de la roche (T) doit
varier entre (8÷12). Ce facteur a été utilisé pour tenir compte de la nature des roches et de
l’orientation des structures géologiques par rapport à la direction du tir. Il a été adapté par
Cunningham en 1987 par référence à l’indice de tirabilité (blastibility index) développé par
Lilly (1986) [26] de la manière:
T = 0.06 (RMD + JF + RDI + HF) (I.63)
Où :
RMD: description de la masse rocheuse ;
JFfacteur d’espacement et d’orientation des joints (facteurs de joints) ;
RDI: influence de la densité de la roche ;
HF: facteur de la dureté de la roche

Tableau I.8 : Différents paramètres de calcul du facteur de la roche d’après Cunningham


(1987). [24]
Destination Taux
Paramètres

RMD Description de la masse rocheuse :


Pulvérulent/friable 10
Rock Mass
Roche Massive 50
Description
JF JPS+JPA
joint Factor
Facteur d’espacement entre des familles de joints
0.1m 10
JPS
0,1à MS 20
joint plane spacing MS à DP 50

MS Dimension Max du bloc in-situ (m)


DP Dimension de la maille de forage supposé
DP>MS
Facteur de l’orientation du plan de joints
 pendage en direction du tir 20
JPA
 pendage perpendiculaire au front 30
joint Plane Angle  pendage vers l’intérieur du tir 40

Mémoire de fin d’étude Page 38


CHAPITRE I : Etude bibliographique

Pente en direction relative (degrés)


Dr Dr = abs (JDD – FFDD)
JDD : pente en direction de fissure (degrés)
FFDD : pente en direction de la face (degrés)

RDI Facteur d’influence de la densité de la roche 25xRD – 50


Rock Densité Influence
RD Densité (t/m)

HF Facteur de dureté de la roche


si λ< 50 Gpa
Hardness Factor HF= λ/3
si λ> 50 Gpa
HF=UCS/5
Λ Module de Young, Gpa

UCS Résistance à la compression, Mpa

e. Consommation Spécifique
L’équation pour la consommation spécifique est :
qex = ; [Kg/m3] (I.64)

Où :
▪ qex: consommation spécifique (Kg/m3) ;
▪ B: la Banquette (m) ;
▪ E: espacement entre deux trous (m) ;
▪ Hg : hauteur du gradin (m) ;

f. Poids de la charge
L’équation pour le poids de la charge est :
P = 1000 × п × Dt2 × Lch ×∆; [Kg/m] (I.65)
Où:
▪ Dt: diamètre du trou (m) ;
▪ Lch: longueur de la charge (m) ;

▪ ∆: densité de l’explosif.

Mémoire de fin d’étude Page 39


CHAPITRE I : Etude bibliographique

Conclusion
La conception générale d'un tir doit prendre en compte les principes théoriques suivants:
- l'adaptation de l'explosif au massif (afin d'optimiser l'énergie transmise dans ce
milieu) ;
- la création d'un maximum de faces libres afin de faciliter les réflexions des ondes de
contraintes qui créent la fissuration.
La conception d'un tir s'appuie sur un certain nombre de données variables et d'éléments
propres à l'entreprise qu'il faut s'efforcer de connaître ou de définir.
Avant d'entreprendre la conception, il faut :
1. Bien définir les objectifs techniques et économiques et en particulier ceux qui concernent
la granulométrie et les coûts;
2. Caractériser le massif (au moins la fracturation en place et la résistance de la roche,
l'hydrogéologie et les hétérogénéités);
3. Bien connaître les possibilités complètes des matériels disponibles à l'amont du tir pour la
foration, ainsi qu'à l'aval, pour le chargement et dans certains cas, le concasseur (ce
dernier point devrait constituer un objectif technique, à cause de sa limite d'ouverture);
4. Connaître les caractéristiques principales des explosifs disponibles: leur densité, leur
énergie, leur résistance à l'eau;
5. Préciser les contraintes de l'environnement (distance des installations riveraines et niveaux
acceptables maximum de vibrations, bruit, projections et poussières).

Pour facilité la conception d’un tir et la rendre efficace, on fait appel à l’outil informatique
qui nous aide à trouver la meilleur solution recherchée.

Mémoire de fin d’étude Page 40


Chapitre II : Simulation d’un plan de tir

Introduction
La simulation des plans de tirs avec des logiciels donne des résultats fiables et précis vu la
complexité du processus d’abattage à l’explosif et l’hétérogénéité du massif rocheux.

Ce chapitre est consacré à la présentation d’une nouvelle application nommé Dj-Ro qu’on
a implémenté en s’appuyant sur la modélisation des règles de calcul présentées précédemment
(chapitre I) des trois méthodes utilisées (classique, Langefors et Kuz-Ram).

II.1 Environnement et Outils de développement


Pour la mise en œuvre de notre logiciel (application), nous avons choisi de le développer
avec le langage JAVA sous L’IDE NetBeans, ainsi que l’utilisation de L’API jFreeChart pour
le graphisme.

II.1.1 L’IDE NetBeans


NetBeans est un environnement de développement intégré (Integrated Development
Environment). Il présente un outil rapide et complet pour développer des logiciels Java. Il
s'exécute sur n'importe quel système. [28]

II.1.2 Le langage JAVA


Java est un langage de programmation orienté objet permettant le développement
d’applications complètes s’appuyant sur les structures de données classiques (tableaux,
fichiers).
Le langage Java permet également la définition d’interfaces graphiques (GUI : Graphical
User Interface) facilitant le développement d’applications interactives et permettant à
l’utilisateur de "piloter" son programme dans un ordre non imposé par le logiciel.

II.1.3 L’API JFreeChart

JFreeChart est une API Java permettant de créer des graphiques et des diagrammes de très
bonne qualité.
II.1.4 WampServer

C’est une plateforme de développement Web de type WAMP, permettant de faire


fonctionner localement des scripts PHP.

Mémoire de fin d’étude Page 41


Chapitre II : Simulation d’un plan de tir

WampServer n’est pas en soi un logiciel, mais un environnement comprenant trois


serveurs (Apache, MySQL et Maria DB), un interpréteur de script (PHP), ainsi que
phpMyAdmin pour les bases de données MySQL.

II.2 Description d’application Dj-Ro


Dans cette partie, nous allons présenter les différentes phases de la réalisation de notre
projet en mentionnant des imprimes écrans de notre application.

II.2.1 Description des icônes utilisées :

: Permet le retour à la page d’Accueil

: Retour à la page précédente

: Informations sur le logiciel

: Permet de voir le mémoire de fin d’étude (ce rapport) en format PDF.

: Enregistrer

: Récupérer

: Détails sur un paramètre donné (pour modifier ou même calculer).

: Vider tous ou refaire à nouveau

: Fermer la fenêtre active

: Convertir les résultats en fichiers PDF.

: Imprimer les résultats obtenus.

Mémoire de fin d’étude Page 42


Chapitre II : Simulation d’un plan de tir

II.2.2 Principales fiches et mode de fonctionnement

La première interface qui s’affiche lors de l’exécution de l’application Dj-Ro est présentée
dans la figure II.1, elle porte des informations sur ce projet de fin d’étude.

Figure II.1 : Interface d’information du projet.

Pour démarrer la simulation on clique sur le champ ‘commencer’ à droite en bas de la


page, la fenêtre principale (l’Accueil) (fig. II.2) de Dj-Ro s’ouvre, en suite on peut
commencer la conception des tirs en choisissant l’une des méthodes de calcul proposées.

Cette fenêtre inclue deux boutons qui consiste à choisir la méthode de conception de tir
« CLASSIQUE » ou « LANGEFORS », un troisième bouton « FRAGMENTATION » pour
avoir uniquement la distribution granulométrique et un quatrième « RESULTAT FINAL » qui
résume les résultats obtenues par les deux premières méthodes.

Le bouton « METHODES CLASSIQUE » nous dirige vers une autre fenêtre (fig.II.3). Dans
cette interface, dans la partie gauche, on trouve 4 boutons (Caractéristiques, Paramètres
d’abattage, Analyse granulométrique et Résultats)

Mémoire de fin d’étude Page 43


Chapitre II : Simulation d’un plan de tir

figureII.2: L’interface d’Accueil (la fenêtre principlal)

Figure II.3 : l’interface de la méthode classique (Caractéristiques).

Commençant par « Caractéristiques » (fig II.3): dans la partie droite, on dois remplir les
champs de saisie ou choisir à chaque fois dans chaque onglet (la roche, propriétés,

Mémoire de fin d’étude Page 44


Chapitre II : Simulation d’un plan de tir

l’explosif,…), si le paramètre nécessite un calcul il sera accompagner avec un bouton


« calculer » qui nous donne le résultat.

Passant aux « Paramètres d’abattage » (fig II.4) : chaque paramètre est associé d’un bouton

calculer qui affiche le résultat et parfois avec un autre bouton détails , qui permet de voir
ou de modifier les valeurs incluse dans son calcul. Pour n’importe quel paramètre, si on a déjà
la valeur alors on l’introduit directement dans le champ correspondant.

Figure II.4 : l’interface de la méthode classique (Paramètres d’abattage).

Pour « l’Analyse granulométrique» (fig. II.5) : cette analyse est faite à base de modèle de
Kuz-Ram, dont la fenêtre contient 4 onglets:

 Les onglets « Données » et « Géométrie du gradin », permettent de saisir les


valeurs correspondantes à chaque paramètre.
 L’onglet « calcul » permet de calculer les résultats de l’analyse granulométrique
 L’onglet « Résultat » donne la distribution des fragments et permet de tracer la
courbe granulométrique en appuyant sur le bouton graphe.

Mémoire de fin d’étude Page 45


Chapitre II : Simulation d’un plan de tir

Figure II.5 : l’interface de la méthode classique (Analyse granulométrique).

Terminant par « Résultats », d’où on a deux onglets :

 « résultat » (Fig. II.6): cet onglet résume tous les valeurs des paramètres
précédemment calculés dans un tableau récapitulant.

Figure II.6 : Onglet « résultat » (bouton Résultats)

Mémoire de fin d’étude Page 46


Chapitre II : Simulation d’un plan de tir

 « dessin » (Fig. II.7): les paramètres nécessaires pour le dessin sont récupérés des
résultats précédemment calculés et cet onglet permettra de dessiner le schéma de
tir en appuyant sur le bouton « Dessin ». Pour modifier le schéma on peut
réintroduire les paramètres qu’on veut changer.

Figure II.7 : Onglet « dessin » avec le schéma de tir (bouton Résultats).

Pour les autres méthodes (fig. II.2) (LANGEFORS et FRAGMENTATION), elles se


basent sur le même principe de celui montré précédemment, sauf que pour la fragmentation
on fait uniquement le calcul des paramètres et l’analyse granulométrique en appliquant le
modèle de Kuz-Ram.

Enfin, Le bouton « RESULTAT FINAL» (fig. II.2) Résume les résultats obtenus par les
deux méthodes (Classique et Langefors) dans un tableau illustré dans la (fig. II.8)

Mémoire de fin d’étude Page 47


Chapitre II : Simulation d’un plan de tir

Figure II.8 : L’interface d’Accueil (bouton « RESULTAT FINAL»)

II.3 L’utilité de l’application :


L’application Dj-Ro (version Dj-Ro: 1.00) permet de :

 Choisir la méthode de conception la mieux adapté vu la disponibilité de deux


méthodes différentes (classique et Langefors).
 Indiquer la distribution granulométrique (taux des hors gabarits)
 Montrer le schéma de tir approprié aux conditions posées.
 Chercher le plan de tir optimal et économique qui correspond au gisement exploité.
 La conception des plans de tir dans un court temps.
 Elle donne à l’utilisateur la main lors du calcul on modifiant certaines valeurs de
certains paramètres selon les objectifs visés et la disponibilité du matériel.
 Permet à l’ingénieur des mines d'estimer correctement la performance d'un tir et les
couts totaux avant que le plan actuel est mis en usage, cette analyse peut bénéficier les
conceptions du tir initial et les opérateurs qui souhaitent analyser les présentes
pratiques de tir.
 Analyser les facteurs influençant le plan de tir et d'avoir la corrélation entre les
paramètres et les résultats.

Mémoire de fin d’étude Page 48


Chapitre II : Simulation d’un plan de tir

Organigramme de la méthode classique (Soviétique)

Exécution

Page d’Accueil

Méthode Méthode de Fragmentation Comparaison


Classique Langefors

Début

1 Caractéristiques

Entrées

 Roche (dureté, densité, …) Introduire les valeurs


 Propriétés (Technologiques, physico-
A calculer
mécaniques)
 Explosif (type d’explosifs et ses Effectuer un choix
caractéristiques)
Introduire et calculer
 Production (annuelle, journalière,…)

Mémoire de fin d’étude Page 49


Chapitre II : Simulation d’un plan de tir

2 Paramètres d’abattage

Sorties

 Géométrie du gradin (espacement, …)


 Construction de la charge (longueur de la
A calculer
charge, …)
Ou
 Paramètres d’abattage1 (nombre de
trous,…) A modifier

 Paramètres d’abattage2 (quantité totale


d’explosif,…)

3 Analyse granulométrique

 Donnée (Module de Young, …) A introduire


 Géométrie du gradin (espacement, longueur Récupération auto de 2
du trou, …)
 Calcul (indice d’uniformité, blastibilité,…) A calculer
 Résultats (Hors gabarits,…)
Tracer la courbe
granulométrique

4 Résultats

 Résultat (récapitule les paramètres)


 Dessin Dessiner le schéma de
tir

Fin

Mémoire de fin d’étude Page 50


Chapitre II : Simulation d’un plan de tir

Conclusion :
La simulation de l’exploitation faite par la création de l’application de Dj-Ro, est une
méthode de duplication des opérations des mines et carrières à l’aide des modèles
mathématiques.
La raison d’être de ces modèles est à la fois technique et économique. En effet, ils
permettent, avant un tir, d’en simuler les résultats. Cela permet ainsi de trouver les paramètres
du tir qui donnerait les résultats recherchés.

Nous pouvons poser des questions telles que: quelle précision avons nous? Quelle est la
consistance des résultats?

Pour répondre à ces questions on doit passer par un cas d’étude d’une carrière en Algérie.

Mémoire de fin d’étude Page 51


Chapitre III Mise en application pour un cas d’étude

Introduction

Pour tester la fiabilité de notre application et évaluer la consistance des résultats, on doit
passer par un cas d’étude réelle d’une carrière en Algérie, par la suite comparé les résultats
existants par celui calculé par DJ-RO.

A cet effet, dans ce chapitre, on vas prendre l’exemple du complexe de Djebel Onk de Bir
el Ater à Tébessa d’où on va montrer le plan de tir de la mine de Kef Senoun qui exploite le
minerai du phosphate et la proposé un nouveau plan de tir par l’application.

III.1 Présentation de l’entreprise


FERPHOS : (L'entreprise nationale du fer et du phosphate) est l'une des plus importantes
entreprises minières en Algérie. Dans ses activités d'exploitation des mines de phosphate, de
fer et de pouzzolane.
SOMIPHOS (Société des Mines de Phosphates) Filiale de FERPHOS group. Créée en
janvier 2005, suite à la réorganisation de FERPHOS spa, SOMIPHOS est une société par
action à capital public, détenu à 100% par FERPHOS groupe. Elle a pour objet la recherche,
l’exploitation, le traitement, l’enrichissement, la transformation le transport et la
commercialisation des phosphates et produits connexes ou analogues.

III.2 Situation géographique de Djebel Onk:


La région de Djebel Onk est située au Sud – Est de l’Algérie, à 100 km de la Wilaya
de Tébessa et à 20 km de la frontière Algéro – Tunisienne, sur la route qui relie Tébessa à El
Oued. Cette région constitue la limite géographique naturelle entre les hauts plateaux
constantinois et le domaine saharien. Le massif de Djebel Onk forme un ensemble calcaire de
20 km de longueur qui culmine à 1198 m d’altitude au Djebel Tarfaya. Au Sud se localisent
les gisements de Djemi Djema et Kef Essenoun.

 le gisement de Kef Essenoun

Le gisement de Kef Essenoun se situe à 6km au Sud de la ville de Bir El Ater, et à 2 km à


l'Ouest du gisement de Djemi Djema.
Topographiquement, la zone du gisement, située au pied du Djebel Kef Essenoun, constitue
un plateau descendant en pente douce vers le Sud-ouest.
Les cotes topographiques varient de 720m au Sud –Ouest à 810m au Nord-est (dressant
Nord).

Mémoire de fin d’étude Page 52


Chapitre III Mise en application pour un cas d’étude

Figure III.1. Carte de la situation de la wilaya de Tébessa

III.3 Propriétés de phosphate


Tableau III.1. Propriétés du minerai de phosphate de Kef-Essnoun

Paramètres Phosphate
3
Le poids volumique [t/m ] 2.3

Coefficient de dureté 6

Production annuelle m3/ans 3000000

Nombre de jour ouvrables par an 248

Module de Young [GPa] 0.024

Degré de pendage de discontinuité 60


[degré]

Direction de discontinuité [degré] 60


Espacement entre les discontinuités [m] 1

Espacement entre les discontinuités 1


Dans un m² [m]

Mémoire de fin d’étude Page 53


Chapitre III Mise en application pour un cas d’étude

III.4 Plan de tir existant de Djebel Onk (minerai de phosphate)

Tableau III.2. Plan de tir de phosphate existant dans la carrière de kef-Essnoun

Valeurs
Paramètres Symboles Unités Existants dans
la carrière

Diamètre du trou Dtr mm 165

Hauteur du gradin Hg m 15

Inclinaison du trou β degré 75

Poids volumique des roches γ Tonne/m3 2.3

Consommation spécifique de l’explosif qex Kg/m3 0.422

Longueur d’excès de forage Lex m 1.65

Longueur du trou Ltr m 16.65

Ligne de moindre résistance w m 4.5

Distance entre deux trous E m 4.5

Distance entre deux rangées b m 4.5

Quantité d’explosif nécessaire dans un trou Q Kg/trou 127.5

Longueur de bourrage bouchon Lbb m 4.95

Longueur de bourrage intermédiaire Lbi m 5.23

Longueur de la charge explosive Lch m 6.61

Volume du bloc à abattre par trou Vb/trou m3 303.75

Volume du bloc à abattre par tir Vbl m3 12086.96

Nombre des trous dans un bloc Ntr/bl Trous 40

Mémoire de fin d’étude Page 54


Chapitre III Mise en application pour un cas d’étude

III.4.1 Calcul de l’analyse granulométrique


On déterminer la distribution des fragments du plan de tir existant à l’aide de notre
application (on cliquant sur le bouton Fragmentation, voire fig. II.2)
Les résultats obtenus sont illustré dans la fig.III.2

Figure III.2. Résultats de l’analyse granulométrique du plan de tir existant pour le phosphate

III.5 Plan de tir proposé par notre application (minerai de


phosphate)
Les données de départ sont :
 La hauteur du gradin : Hg=15m
 Le Diamètre de trou : Dt=0.125m

Après avoir introduire toutes les données de la carrière (dureté, densité, production,…) On
a obtenue les résultats suivants :

Mémoire de fin d’étude Page 55


Chapitre III Mise en application pour un cas d’étude

III.5.1 Par la méthode classique

Tableau III.3. Plan de tir de phosphate proposé par la méthode classique

Le résultat de l’analyse granulométrique (basé sur le modèle de Kuz-Ram) est illustré dans
la fig.III.3, et la courbe granulométrique dans la fig.III.4.

Figure III.3. Résultats de l’analyse granulométrique pour le phosphate (méthode classique)

Mémoire de fin d’étude Page 56


Chapitre III Mise en application pour un cas d’étude

Figure III.4. La courbe granulométrique pour le phosphate (méthode classique)

Le schéma approprié à ce plan de tir est présenté dans la fig.III.5.

Figure III.5. Le schéma de tir de phosphate (méthode classique)

Mémoire de fin d’étude Page 57


Chapitre III Mise en application pour un cas d’étude

III.5.2 Par la méthode de Langefors

Tableau III.5. Plan de tir de phosphate proposé par la méthode de Langefors

Le résultat granulométrique (basé sur le modèle de Kuz-Ram) de cette méthode est illustré
dans la fig.III.6, et la courbe granulométrique dans la fig.III.7.

Figure III.6. Résultats de l’analyse granulométrique pour le phosphate (méthode de


Langefors)

Mémoire de fin d’étude Page 58


Chapitre III Mise en application pour un cas d’étude

Figure III.7. La courbe granulométrique pour le phosphate (méthode de Langefors)

Le schéma approprié à ce plan de tir est présenté dans la fig.III.8.

Figure III.8. Le schéma de tir de phosphate (méthode de Langefors)

Mémoire de fin d’étude Page 59


Chapitre III Mise en application pour un cas d’étude

III.5.3 Résultats des deux méthodes

Les deux plans de tir proposés par notre application à l’aide de deux méthodes (classique et
Langefors) pour le minerai de phosphate de Djebel Onk sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau III.6. Plan de tir de phosphate proposé par les deux méthodes de calcul.

III.6 Interprétation et discussion


Pour comparé les résultats on va baser sur les points suivant :
- Economie :
 La consommation spécifique existante est environ 0.422 Kg/m3 et celle calculé
(par la méthode classique 0.389 Kg/m3 et par Langefors 0.3 Kg/m3), cela nous
permet de dire que nos résultats sont économique par rapport aux résultats
existants.
- Granulométrie
 Les résultats d’analyse granulométrique obtenues présentent un taux des hors
gabarits (de 23.81% classique et de 32.24 % Langefors) par contre ceux existants
29.88 %
Donc la méthode classique donne de meilleur résultat.

Mémoire de fin d’étude Page 60


Chapitre III Mise en application pour un cas d’étude

- Production
 Le volume de bloc à abattre par un seul trou existant est 303.75 m3 par contre le
volume de trous obtenus (par la méthode classique 337.01 m3 et par Langefors
372.74 m3).
Donc malgré, la basse consommation d’explosif qu’on a trouvé, on a une
production meilleure par rapport à celle existante.

Conclusion

D’après ce qui précède, on a remarqué que :

 Théoriquement :

Les résultats obtenus par l’application (soit par la méthode classique ou celle de
Langefors) sont raisonnable, applicable, économique et de granulométrie appropriée.

 Pratiquement (sur terrain) :

Pour voir la fiabilité de ces résultats sur terrain c’est à l’ingénieur des mines de faire des
essais ou des expériences pour affirmer.

Mémoire de fin d’étude Page 61


Conclusion générale

Conclusion générale

Toute au long de la préparation de notre mémoire, nous avons essayé de mettre en pratique
les connaissances que nous avons acquis durant nos études universitaire : Mathématique,
informatique, exploitation minière …

La fragmentation est une notion complexe dans le contexte de l’exploitation des mines à
ciel ouvert. Son amélioration constitue le principal défi du mineur face aux roches classées
selon les différentes échelles de dureté.

C’est pourquoi l’objectif du travail de recherche présenté est de développer une


méthodologie prédictive de la fragmentation des tirs à l’explosif à ciel ouvert. Cet objectif est
atteint avec le programme informatique qu’on a développé qui base sur deux modèles
d’analyse des tirs : Classique et Langefors, écrit en langage Java permettant de calculer les
paramètres de travaux de forage et de tir, et de prédire la distribution des fragments.

Notre application Dj-RO est un exemple de ce qui peut être accompli avec une bonne
connaissance des ordinateurs et la conception de tir. L’utilisation des ordinateurs personnels
pour la conception et l’analyse du tir peut aider à résoudre des problèmes confronté, à arriver
à approcher aux résultats optimaux avec une maximisation de performance de l’utilisation de
l’explosif à moindre coût.

Les résultats des calculs obtenus par l’application créée sont : pratiques, logiques, et
proches à être réalisés sur terrain. Cependant la nature agissante sur les conditions
géologiques et minières nécessite le suivi et le contrôle des résultats de chaque tir et porter les
corrections nécessaires.

Nous avons souhaité d’avoir plus de temps pour mieux traiter le sujet proposé. Mais nous
espérons que notre travail sera évolué et amélioré par autres promotion et qu’il sera un aide
pour eux.

Mémoire de fin d’étude Page 62


Références bibliographiques

Références bibliographiques

[1] SERRADJ Tayeb, [2006], « Optimisation des opérations minières à ciel ouvert »
Séminaire sur les mines et carrières. Ecole des mines EL-ABED Tlemcen.

[2] SYNDUEX, [2008], " la technicité maitrisée", Guide de mine en ouvre de produits
explosifs en milieu subaquatique.

[3] KOVALENKO K, AMBARTSOUMIAN N, M LAHMER K, [1986], « Exploitation


des carrières ». Edition Office des publications universitaires.

[4] FLORENT Delille, [2007], « Recherche d’une prédiction de fragmentation charge par
charge pour les tirs à ciel ouvert ». <Hal-00798090>; MINES PARIS.

[5] Abattage des roches [2001], Elaboration et mise en œuvre du plan de tir, Conception et
analyse du plan de tir (Cours de l'Ecole des Mines de Douai)

[6] KIMOUR Mohamed, [2016], « Développement d’une méthodologie d’estimation des


discontinuités du massif rocheux en vue de son utilisation en conception Minière » Thèse
Doctorat en Sciences. Université d’Annaba.

[7] ZHAO.J, [2008], « Rock Mechanic, Mécanique de Roches, roches et massifs ».

[8] Ash R.L., Konya C.J. and Rollins R.R., « Enhancement Effects from Simultaneously
Fired Explosive Charges », Trans. Soc. Nin. Eng. A. 1 .M.E. Vol .244, pp.427-435.

[9] MENACER Kamel, [2011], « Influences des discontinuités et de l’emplacement du


détonateur sur les résultats de l’abattage des calcaires sur modèle réduit (cas de Chouf-Amar
M’SILA) ». Thèse de Magister en Mines. Université Badji Moukhtar Annaba.

[10] NEFIS Mouloud, [2010], « Modèle d'un plan de tir » En vue de l’obtention du diplôme
de Magister en Mines. Université Badji Moukhtar Annaba.

[11] KHERIS Adel, [2013], « Etude et analyse des processus technologiques dans les
conditions de la carrière de Ain El-Kebira », Mémoire de fin d’étude, Université Badji
Moukhtar Annaba.
[12] RICHARD A. Dick, LARRY R. Fletcher and Dennis V. D’Andrea. « Explosives and
Blasting Procedures Manual », Bureau of Mines Information Circular ; 8925, page 61.

Mémoire de fin d’étude Page 63


Références bibliographiques

[13] HAGAN T.N, [1983], « The influence of controllable blaste parametre on fragmentation
and Mining coste ».in procedings of the 1st international symposium on Rock fragmentation
by blasting.
[14] Gharbi Kouider, [2007], « l’adaptation du plan de tir à la blocométrie : un enjeu capital
pour un haut rendement minier », Mémoire de fin d’études, Ecole Nationale Polytechnique.

[15] QIANG Z, Novembre 1995. « Optimisation de l’utilisation des explosifs en génie


civil ».Thèse de doctorat. Ecole national des ponts et chaussées ; France.

[16] Catalogue de l’ONEX

[17] O.N.E.X : Techniques d’utilisation des explosifs.

[18] V.RJEVESKY, [1978], « Processus des travaux miniers à ciel ouvert ». NEDRA,
Moscou.

[19] CARLOS LOPEZ JIMENO, EMILIO LOPEZ JIMENO et FRANCISCO JAVIER


AYALA CARCEDO, [1995], « Drilling and Blasting of Rocks », Geomining Technological,
istitute of Spain, pages 182_201.

[20] STIG O OLOFSSON, «Applied Explosives Technology for Construction and Mining»,
second edition, Sweden, pages 66_82.

[21] MATTI Heiniö, [1999], « Rock excavation hand book » page 96.

[22] HADJADJ Aoul Elias, « Prediction Et Analyse De La Fragmentation Des Roches Dans
Les Conditions Algériennes »; Présentée en vue de l'obtention du diplôme de Doctorat.

[23] KUZNETSOV V.M, [1973] « The mean diameter of fragments formed by blasting rock
In soviet Mining Science », volume 9(2), pages 144_148.

[24] CUNNINGHAM C.V.B, [1987], « Fragmentation estimation and THE KUZ-RAM


model four years on, In Proceedings of the 2nd International on Rock Fragmentation by
Blasting », pages475_487.

[25] CUNNINGHAM C.V.B, [1983], « The KUZ-RAM model for prediction of


fragmentation from blasting ». In Proceedings of the 1st International on Rock Fragmentation
by Blasting, pages 439_454.

Mémoire de fin d’étude Page 64


Références bibliographiques

[26] LILLY, [1986], « an empirical method of assessing rock mass blastability » .In
Proc.Large Open Pit Mining Conference (AusIMM), pages 89_92.

[27] ROSIN RAMMLER, [1979], « the laws governing the fineness of powdered
coal ».J.Inst.Fuel,7 ,2936
[28] http://www.netbeans.org, dernière consultation Mai 2018

Mémoire de fin d’étude Page 65


Annexes

ANNEXE 1
Caractéristiques des explosifs (O.N.E.X. Algérie)

Designation Resistance à Densité Vitesse De Puissance C,S,E Volume


commerciale l’eau Détonation C,U,P (CM) gaz Utilisation
(M/S) L/KG

1,50 5800 1,15 18 733 Explosif


Très bonne sismique en
GEONIT région humide et
off-shore.
Explosif pour
roches dures

GELANIT I Bonne 1,40 6300 1,33 8 865 Abattage en


carrière.
Roches dures

1,45 6000 1,27 6 808 Explosif pour


GELANIT II Bonne roches dures.
Abattages
souterrains

CARRINIT Médiocre 1,00 4500 1,27 10 892 Explosif pour


roches dures à
mi-dures

Médiocre 0,95 4000 1,28 5 842 Explosif pour


MARMANIT I les roches de
dureté moyenne.
Abattages
souterrains

MARMANIT II Médiocre 0,98 4100 1,27 2 868 Explosif pour


les roches de
dureté moyenne.

MARMANIT III Médiocre 0,95 3800 1,18 2 907 Explosif pour


les roches
tendres
Explosif
Médiocre 0,95 2500 1,16 4,5 - sismique en
N. 18 BIS région sèche.
Explosif pou
roches tendres

Médiocre 0,90 3000 1,15 0 975 Explosif pour


ANFOMIL travaux à ciel
ouvert, explosifs
pour roches
tendres.

[Tapez un texte] Page 66


Annexes

Conditionnement des explosifs (O.N.E.X. Algérie)

Format /
DESIGNATION cartouche Poids / Type de cartouche Conditionnement
COMMERCIALE Ø×Longueur cartouche (g)
(mm)
50 × 370 1000 Cartouche plastique Caisse de 25 Kgs
50 × 420 1250 (CP) " " Kgs
GEONIT 65 × 500 2500 Gaine plastique " " Kgs
(GP)
CP
25 × 130 100 Papier paraffine Caisse de 25 Kgs
30 × 120 125 (PP) " " Kgs
30 × 230 250 PP " " Kgs
GELANIT I 50 × 420 1250 PP " " Kgs
65 × 500 2500 GP " " Kgs
80 × 340 2500 GP " " Kgs
GP
25 × 130 100 PP Caisse de 25 Kgs
30 × 120 125 PP " " Kgs
GELANIT II 30 × 230 250 PP " " Kgs
50 × 420 1250 GP " " Kgs
65 × 500 2500 GP " " Kgs
80 × 340 2500 CP " " Kgs
25 × 140 70 PP Caisse de 25 Kgs
CARRINIT 30 × 140 100 PP en carton renforcé
50 × 640 1250 GP
65 × 750 2500 GP
25 × 140 70 PP Caisse de 25 Kgs
MARMANIT I 30 × 140 100 PP en carton renforcé
50 × 640 1250 GP
65 × 750 2500 GP
25 × 140 70 PP Caisse de 25 Kgs
MARMANIT II 30 × 140 100 PP en carton
50 × 640 1250 GP
65 × 750 2500 GP
25 × 140 70 PP Caisse de 25 Kgs
MARMANIT III 30 × 140 100 PP en carton renforcé
50 × 640 1250 GP
65 × 750 2500 GP
N, 18 BIS 65 × 350 1000 PP

[Tapez un texte] Page 67


Annexes

ANNEXE 2

Accessoires de tir
 Les Détonateurs

CARACTERISTIQUES DES DETONATEURS O.N.E.X.

Résistance
PRODUIT Type Temps de Nombre de ohmique Caractéristiques
retard (s) retard par
détonateur
Explose lorsqu’il est
moyenne traversé par un courant
intensité d’une intensité de 1
Détonateur ampère
pyrotechniques explose lorsqu’il est
haute traversés par un courant
intensité d’une intensité au moins
égale à 7 ampères

l’amorçage des charges


Détonateur Basse 0 / 1.5 ohm explosives est
électrique intensité parfaitement simultané
instantané
D.EI
l’amorçage de la charge
Détonateur Basse N°1 (1 /2 N°12 (6 S) 1.5 ohm explosive se fait après la
électrique à intensité s) combustion de la
retard D.E.R composition retardatrice.
il existe 12 numéros de
retard

Détonateur Basse 20 12 (240 1.5 ohm les temps de retard


électrique à intensité millisecon millisecond beaucoup plus court de
micro-retard des es) l’ordre de 20 ms
D.E.R
1.5 ohm pour la recherche
Détonateur Basse 0 / temps de géophysique adaptés pour
électrique intensité réaction 1 les tirs de sondage
sismique millisecond (régularité d’allumage,
e étanchéité, bonne
protection)

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Annexes

(1) (2) (3) (4)

Détonateurs électrique

▪ (1)Détonateur électrique instantané (D.E.I)


▪ (2)Détonateur électrique microretard (D.M.R)
▪ (3)Détonateur électrique sismique (D.E.S)

▪ (4)Détonateur électrique à retard (D.E.R)

 Cordeau détonant :

Cordeau détonant

[Tapez un texte] Page 69


Annexes

CARACTERISTIQUES DES CORDEAUX DETONANTS (O.N.E.X.)

Désignation Nature Couleur Résistance à Vitesse de Résistance à


commerciale l’eau détonation la rupture
m/s
ONACORD Cordeau Rouge Très bonne 6500 40 Kg/24h
1 détonant 10
GRS
MILACORD Cordeau Rouge Très bonne 6500 40 Kg/24h
1 détonant 20
GRS
MILACORD Cordeau Rouge Très bonne 6500
2 détonant 40 --
GRS
ONACORD Cordeau Rouge Très bonne 6500 100 Kg/24h
2 détonant 40
GRS

 Mèche lente :

une mèche lente

CARACTERISTIQUES DE LA MECHE LENTE (O.N.E.X.)

Désignation Nature Couleur Résistance à Durée de Résistance à la


commerciale l’eau combustion rupture
s/m
Mèche lente Cordeau Noire Très bonne 90±10 40 Kg/24h
gainé en 120±10
matière
plastique

[Tapez un texte] Page 70


Introduction générale
Chapitre I
Etude bibliographique
Chapitre II
Simulation d’un plan de tir
Chapitre III
Mise en application pour
un cas étude
Conclusion générale
Références
bibliographiques
Annexes
Résumé

Le but de ce projet de fin d’étude est de développer un programme informatique qui


permet la conception des plans de tir des mines à ciel ouvert basé sur deux méthodes
(Classique et Langefors) avec le modèle de Kuz-Ram qui prévoie la taille moyenne des
fragments et les pourcentages de ces derniers.

La nouvelle application qu’on a créé nommé Dj-Ro implémenté en langage JAVA semble
à être très utile en facilitant la tache d’un ingénieur des mines et permettant même d’élaborer
des plans pour chaque tir en un court temps avec des résultats fiables.

Mots clés : conception de tir, plan de tir, Langefors, classique, application, Kuz-Ram

Abstract
The aim of this end-of-term project is to develop a computer program that allows th design
of open pit mine plans based on tow design methods (classical and Langefors) with the Kuz-
Ram model that predicts the average size fragments and their percentages.

The new application we created called Dj-Ro implemented in JAVA language seems very
useful in facilitating the work of a mining engineer and even develop blasting plans for each
blast in a short time with reliable results.

Key-Words : design of blast, blasting plan, Langefors, Classical, application, Kuz-Ram.

‫الملخص‬

‫الهدف من هذه المذكرة هو تطوير برنامج حاسوبي يتيح تصميم خطط إلطالق النار في حفرة مفتوحة تعتمد على‬
‫ الذي يتنبأ بمتوسط حجم الشظايا وأيضا حساب نسبتها‬Kuz-Ram ‫) مع نموذج‬Langefors ‫طريقتين (الكالسيكية و‬
.‫المئوية‬

‫ مفيدا للغاية في تسهيل عمل مهندس المناجم‬Dj-Ro ‫يبدو التطبيق الجديد الذي قمنا بإنشائه بلغة لجافا و الذي أطلق عليه‬
.‫و كذا تطوير خطط التفجير عند كل تفجير في وقت قصير مع نتائج مرضية‬

Kuz-Ram , ‫ الطريقة الكالسيكية‬,Langefors ,‫ تطبيق‬, ‫ نموذج التفجير‬, ‫ تفجير‬: ‫الكلمات المفاتيح‬

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