Vous êtes sur la page 1sur 4

L'Asclépios assis de Caesarea (Cherchel)

Author(s): Ch. P.
Source: Revue Archéologique, T. 2 (juillet-décembre 1958), pp. 115-117
Published by: Presses Universitaires de France
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41753762
Accessed: 02-01-2016 10:48 UTC

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at http://www.jstor.org/page/
info/about/policies/terms.jsp

JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content
in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship.
For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org.

Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue Archéologique.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 141.209.100.60 on Sat, 02 Jan 2016 10:48:09 UTC
All use subject to JSTOR Terms and Conditions
NOUVELLES ET CORRESPONDANCE 115

surunrelief enivoire, décord'uncoffret de boisdu xe ou xies., à Saint-Victor


de Xanten.Maisle torsedu héros-dieu n'a pas là d'attributcaractéristique ;à
la place,il y a un rocher ; d'autrepart,l'attitude la têtebaissée,ce
esttriste,
quicorrespond bienà la descriptionqu'a donnée Nicolas Akominatos pourl'Héra-
clèslysippique tarentin,en exilforcédansl'Hippodrome de Byzance.
Nousaurions donclà unereprésentation du colossede Tárente, surles traits
duquelLysippeavaitvouluempreindre la lassitude du héros,tropéprouvé par
la vie terrestre,aspirantà l'au-delà.M. A. von Salisa donnéd'intéressantes
indications surce typed'Héraclès assis,et sursessuitesdansl'artmoderne; la
Renaissance a préféréexploiter le modèledu Torsedu Belvédère, quinemontre
quedela vigueur dynamique, et de la décision,et qu'onprenait d'ailleurs
à tort
pourun torsed'Héraclès lui-même ; maisl'imagelysippique où le hérosassis
attendant l'initiation
faisait paraître soninquiétude lescombats
intérieure, répétés
de sonâmevaillante, a eu d'autres destinées, et dèsl'Antiquitédéjà.M.A. von
Salismontre au passagequ'il fautrapprocher de l'Héraclèsassisde Tárente
- voirepeut-être enfairedériver - lestypesassisdephilosophes grecs,euxaussi
torturésplusou moins, pensait-on, parleurpenséeintérieure, qu'onavaitvoulu
suggérer, évoquer de manière analogue. Ch. P.

L'Asclépios assisde Caesarea(Cherchel).


Plutôt signalé qu'étudié1jusqu'ici,legrand Asclépios deCaesarea avaitétépris
à l'occasion pourun SarapisII marque, en fait,certaines ressemblances avec
lesimages créées à la findu ives. pourle dieuégyptien de Memphis et,plustard,
d'Alexandrie2. Maisl'absence ducalathos-modius , etle traitement dela chevelure,
quin'estpascelui,typique, desgénies chthoniens,incitent à penser à linAsclépios
assis.Les rapports avecl'Asclépios Blacasdu British Museum (Milo)paraissent
intéressants : ils ontétésoulignés parles recherches faites, en 1950,au British
Museum3, qui ontfixéjustement la présentation et l'attitude du dieu-médecin,
et donnéd'importantes précisions techniques pourle montage, fait« surtas ».
L'implantation de la têtesurle colavaitéténécessitée, au jugement autoriséde
M.Bernard Ashmole, parl'exceptionnelle inclinaisonde la têteenavant.L'œuvre
colossale, unestatuede culte4(environ 3m,66),au visagepensif et grave,avait
dûêtreajustéeau moyen depiècesdétachées, technique dont,à l'èrehellénistique,
lessculpteurs ontde plusen plussouvent usé.L'inclinaison de la têteavaitune
raisonque l'oncomprend mieuxdepuisqu'onn'estplusréduitaux photogra-
phiesjusqu'icitraditionnelles qui montraient la têteBlacasà l'aplombde la
verticale. Aulieuderegarder versleslointains,«oubliant l'humanité »(B.Ashmole,
l. /.),le dieu,penché en avant,scrutait le regard de sesfidèles faceà face.Effet
saisissant qui marquebienle vœud'unereligion en passed'évolution, où les
divinités de salutallaientprendre l'autoritéprincipale (fig.1).
Or,l'Asclépios de Caesarea-Cherchel, sansêtreaussiincliné en avantque la

1. St.Gsell,Promenades ., 1926,p. 54etpl.9 ; cf.aussiMarcel


archéol Durry,
Mus. Algérie, Cherchel
, Supplément 1924, p. 28.
2. Cf.C. S. Ponger,AllardPiersonStichting : Archaeologisch-historische
Bijdragen, XI, 1942,n°103,p. 50-51etpl.24-25: à propos d'unSarapisencalcaire
d'Egypte, de l'ancienneCollectionW. von Bissing.
3. AnnualBritish SchoolAthens , 46, 1951,p. 2-6,pl. 1-4.
4. Provenant sansdouted'unAsclepieion de Mélos.

This content downloaded from 141.209.100.60 on Sat, 02 Jan 2016 10:48:09 UTC
All use subject to JSTOR Terms and Conditions
116 REVUE ARCHÉOLOGIQUE

statuedu guérisseur
de Londres, marqueaussiun désirsensibleďentendre ses
avecbénignité.
fidèles De plus,enpassant derrièrela statue,ons'aperçoit
qu'elle
étaitévidéecurieusement
à l'arrière,
à hauteur dusiège1 oùpouvait
: emplacement
s'êtretenuunêtrehumain le dieu,à qui l'on devaitdemander
qui assistait des

Fig. 1. - L'Asçlépios
de Caesarea(Cherchel)

réponses Cettepratique,
médicales. avecl'élémentdesupercherie
qu'ellecomporte,
a prisplacedansles traditions
de l'époquehellénistique,
comme on a crule voir
déjà pourcertaineseffigies
d'Épicure.Là encore,nousaurionsunetracedes
de la piétépopulaire.
transformations JubaII, qui,en formant
les collections

1. Mêmedispositif
pourla Déméter
de Cnide,statuede culte.

This content downloaded from 141.209.100.60 on Sat, 02 Jan 2016 10:48:09 UTC
All use subject to JSTOR Terms and Conditions
NOUVELLES ET CORRESPONDANCE 117

d'unede ses capitalesdansles ateliers


de copistes,à Athènes,s'étaitintéressé
à Polyclète,
à Phidias, à Alcamène, à Léocharès
à Scopas,à Praxitèle, ; ilavaitbien
pu marquer sa faveurà un typed'Asclépios de Bryaxis1.
dérivédes créations
Ch. P.
Du nouveau surle groupedu Laocoon.
M.C. G.VanEssen,dontnousavonsprécédemment signaléicidéjàlesutiles
recherches concernant la topographie dela DomusAureaà Romeetl'aired'exten-
sion2palatiale, a présenté depuislorsde nouvelles conclusions,au sujetde l'em-
placement où futretrouvé, le Laocoon3.
semble-t-il, Reprenant, danslesarchives
de l'époque, les textesdontnousdisposons surla découverte du célèbre groupe
queMichel-Ange putvoird'abordet ainsiétudier undespremiers, M.C. G.Van
Essenconteste l'opinion traditionnelle4 d'aprèslaquellele lieu de découverte
auraitétéla salle80 de la Casa ďOro.- Pourle savanthollandais, il y aurait
lieude penser plutôtà unepiècevoisine desSetteSale : piècerichement décorée
jadis,etd'oùl'ondutenlever plusde 4 m de terre: le groupe rhodien auraitété
découvert là, derrière uneportemurée.La salle80 de la DomusAurean'a eu
ni beaupavage,ni bellesincrustations surlesparois.- Certes, quelquesincer-
titudes subsistent, et la controverse n'estpas close.Voilà,du moins,de quoi
nousteniravertis quenousnesavonspas tout,encore, surl'histoiredela grande
composition tantvantée, tantdiscutée.
L'attention avait,étérécemment rappelée surle Laocoon, notons-le ici,par
des découvertes de sculptures colossales, et brisées, hélas!qui ont été faites
fortuitement dansla grotte de Sperlonga entreTerracine et Gaète.Les Illustrated
London Newsles ontdéjà signalées, et on en a reparlé à plusieursreprises.
On enparlede plusenplus; lorsdu VIIe Congrès internationalde Rome-
Naples(sept.1958),la visitedu sitea étéorganisée.
On sait- maissansbeaucoupde précisions encore- comment, en 1957,
unerichedécouverte de marbres brisésa été faitepar des pêcheurs, au lieu
signalé.Le caractère spectaculaire de la trouvaille, annoncée aussitôtdansla
presse,urbietorbi , avectousles prestiges de la publicité moderne, a incitéles
habitants voisins de Sperlonga à unepetiteémeute, destinée à empêcher l'enlè-
vement possiblede ces disjectamembra , soupçonnés d'êtrefortprécieux. Une
barricade putêtreélevéetemporairement, interdisantl'entrée de la grotte. Les
trompettes de la renommée ne manquèrent pointde sonner pourattester que
l'on avait retrouvé diversfragments originaux du chef-d'œuvre des maîtres
rhodiens : restesd'aprèslesquelsauraitété crééela piècevaticane.Une tête
pathétique de vieillard aux traitsdouloureusement crispés(III. LondonNews ,
6177,26 oct.1957)pouvait appuyer l'hypothèse ; maisil porteunbonnet conique,
et pourrait êtreaussiun Ulysse, du groupede l'Enlèvement du Palladion.On
pensait, d'autrepart,à la possibilité (incertaine) d'uneoffrande des Rhodiens
à l'empereur Tibère ; elleauraitornéunevillaimpériale situéeau voisinage. La

1. Le nomde Bryaxis a déjà étéprononcé sousréserves.On retiendraque


la statuedu Sarapisd'Alexandrie, d'unecréation
dérivée deBryaxis,étaitcreuse.
2. Rev.archéol., 1956,I, p. 121-123.
3. Mededeelingen Königl.Nederl. Akad.Wetensch ., 18, 1955,n° 12
., Letlerk
(18 p., 1 flg.).
4. C'estcelle,parexemple, de F. Weege,Arch.Jahrb., 1913,p. 234,suivi
parM. Arnold von Salis, Antike , 1947,p. 136sqq.
u. Renaissance

This content downloaded from 141.209.100.60 on Sat, 02 Jan 2016 10:48:09 UTC
All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Vous aimerez peut-être aussi