VILLES IMPÉRIALES

Tissu Urbain et Architecture

Les villes sont construites sans plans, et sont donc

complètement désordonnées : on construit là où il y a de
la place. Les rues sont donc étroites (les plus
importantes peuvent faire 5 mètres de large) ; les
maisons possèdent plusieurs étages étroits (souvent
trois), chacun s’agrandissant au dessus de la rue, la
rendant sombre quand celle-ci est étroite. Altdorf est
même si dense que les maisons ont quatre étages, les
rues se transformant presque en tunnels.
Des remparts entourent la ville pour la protéger des
menaces, et il n’existe pas de faubourgs (bâtiments
construits en dehors des remparts) comme au Moyen-
âge classique. L’Empire abrite bien trop de menaces
pour que l’on s’y risque (en particulier les armées du
Chaos). En revanche, des indigents et des malades, ayant
été refusés à l’entrée de la ville, peuvent vivre en dehors des murs, mendiant souvent au bord des routes menant en ville.
De grandes portes barrent les différentes entrées, ouvertes le jour et fermées la nuit, et ceux qui les empruntent doivent
souvent s’acquitter d’une taxe d’entrée en ville ; un scribe épaulant les gardes à l’entrée consigne dans un registre le
nom, le montant payé et les marchandises confisquées
(voir plus bas). Les habitants, sur présentation d’un
passe-droit, sont exonérés de la taxe. Cette dernière
permet d’écarter les pauvres et de les empêcher
d’entrer, et constitue également une source de revenus
pour la ville. Des taxes sont également appliquées sur les
marchandises que des marchands itinérants voudraient
faire entrer. Les paysans des villages voisins peuvent
être exonérés de cette taxe s’ils viennent fréquemment
vendre sur le marché ; ils possèderont alors également
un passe-droit. Bien entendu, les agents des cultes ou de
l’autorité, et toute autre personne qui jouit du privilège
de l’Empereur, sont toujours exonérés de ces taxes.
Les villes seront souvent plus ou moins organisées en
quartiers, chacun ayant son niveau de richesse et son activité (quartier résidentiel, quartier commerçant,…). Parfois, un
quartier pourra avoir pour vocation de regrouper les membres d’une même culture (quartier nain…). En règle générale,
plus le quartier sera proche du centre de pouvoir, plus il sera riche.

La Vie en Ville

Les habitants se font livrer l’eau potable en tonneaux, l’eau courante n’existant pas. Les foyers modestes ne sont pas
équipés de cuisine ; seuls les bourgeois et nobles en possèdent. Les autres doivent acheter à manger, aux boutiques
spécialisées (boulanger,…) ou aux colporteurs et petits traiteurs. Les voyageurs logent chez l’aubergiste et y dinent.
La nuit, on sonne le couvre-feu. Les habitants doivent éteindre leurs lumières (bougies et lampes), et la circulation n’est
plus autorisée dans les rues. Seuls peuvent circuler les gardes, qui patrouillent pour arrêter les malfrats.
Le travail est organisé : les professions sont regroupées en guildes hiérarchisées, avec apprentis, compagnons, et maîtres
(chez lesquels sont choisis les représentants de la guilde, qui sont aussi des sortes d’inspecteurs du travail). Leur
règlement fixe les prix pour éviter la concurrence.
 Les Rues

En général, seules les rues les plus

importantes seront pavées. Les rues
annexes pourront être pavées ou
recouvertes de gravier, mais les ruelles
auront toujours un sol fait de terre battue.
Au centre des rues importantes et annexes
se trouve une rigole qui évacue les eaux de
pluie, et dans laquelle les habitants jettent
tous leurs déchets et détritus depuis leurs
fenêtres (contenu des pots de chambre,
déchets de cuisine,…). Lorsqu’il y a foule,
les plus pauvres sont réduits à marcher au
milieu de la rue, tandis que les personnes
les plus haut-placées dans la hiérarchie
peuvent marcher vers les bords. Il peut
avoir des employés (balayeur de rue,
ratier) pour nettoyer la rigole et exterminer la vermine. Des porcs, des chiens, des volailles et même des rats
vagabondent partout dans les rues, se nourrissant des déchets de cuisine et déféquant partout. De grandes enseignes
pendent contre les murs, arborant des icones représentant l’activité des
boutiques.
Les rues sont souvent encombrées et animées : des enfants jouent devant la
porte de leur maison ; les ouvriers travaillent devant les nombreux passants ; les
artisans exposent leur travail devant leurs ateliers ; des marchands itinérants,
colporteurs et petits traiteurs vendent nourriture et bibelots ; des bateleurs
amusent la foule ; des crieurs publics annoncent des édits et des nouvelles ; une
punition est exécutée par le bourreau sur une place. On peut également trouver
un peu partout des petits artisans, rendant divers services (par exemple des
rémouleurs affutant ciseaux et couteaux).

Bâtiments Communs

 Les maisons : La plupart du temps, les murs des maisons sont faits de bois
et de torchis, et le toit de bois ou de chaume, ce qui favorise les risques
d’incendie, d’autant plus que toutes les maisons sont collées les unes aux
autres. Les maisons bourgeoises sont préférentiellement en pierre. Les
étages sont desservis par des escaliers à vis.

Le rez-de-chaussée des maisons d’artisan

constitue leur atelier, et possède en conséquence
de nombreuses fenêtres afin de disposer d’une
lumière suffisante pour travailler. Les autres
étages ont moins de fenêtres. Les artisans
exposent leurs produits dans la rue, devant la
façade de leur maison.
Les vitres sont, selon la richesse, soit faites de
verre (qui reste translucide, mais pas
transparent : on voit flou au travers), soit de
toile huilée. Les fenêtres disposent d’une
protection : grille au rez-de-chaussée, volets aux
autres étages.
 Les tavernes : A ne pas confondre avec l’auberge. La
taverne est un lieu de vie, où les gens se retrouvent
autour d’un verre, à la façon des bars, tandis que
l’auberge abrite les voyageurs et ceux qui paient leur
chambre ou leur place au dortoir. Les deux
proposent des repas, mais la taverne ne propose pas
de couchette. Dans la plupart des tavernes, on peut
trouver un scribe au coin du comptoir, qui
moyennant quelques pièces, écrira ou lira des
documents écrits à ceux qui n’en n’ont pas la
capacité.

Bâtiments Particuliers

On peut trouver en ville de nombreux bâtiments et installations :

 Les temples : Ce sont des lieux de cultes. Chaque
temple est dédié à une divinité. Une ville impériale
possèdera toujours au moins un temple dédié à Sigmar
(dont les cloches sonneront en général les jours de
Festag, le seul jour non-travaillé en dehors des jours
chômés, pour annoncer la messe), et plusieurs autres
temples pour d’autres divinités, selon la localité. On
trouvera ainsi des temples d’Ulric dans les villes du Nord,
des temples dédiés à Taal et Rhya dans les villes du Sud,
des temples de Manann dans les villes côtières…
 Les banques : On peut y emprunter de l’argent ou
y déposer ses économies. Lorsque la banque refuse un
prêt, le seul recours reste l’usurier… L’usure est l’une des
activités des guildes criminelles.
 Les bâtiments administratifs : Tribunal, centre de collecte des impôts, postes de garde abritant une garnison,
mairie… Les postes de garde abritent le logement des gardes et plusieurs cellules pour les criminels en attente de
leur transfert ou de leur jugement définitif. Les coupables de délits mineurs (ivresse sur la voie publique, rixe,
agression, blasphème, petit larcin,
vandalisme, etc…) seront en général jugés
au poste par un sergent ou un capitaine, et
punis d’une amende, payée
immédiatement, ou d’une punition
corporelle (qui se limite à une mise en sac
ou à 5 coups de fouet). Seuls les plus gros
délits (crimes majeurs : larcin, effraction,
meurtre, incendie, contrebande, hérésie,
sorcellerie ; crimes graves : culte du Chaos,
trahison impériale, meurtres en série)
demanderont à enfermer le fautif, en vue
de son jugement au tribunal.
 Les marchés : Ils se tiennent en général
sur des places, de manière à avoir
suffisamment d’espace pour exposer les
produits. Il existe des marchés au détail
(diversifiés dans les marchandises vendues
par un marchand) et des marchés de gros
(bien plus spécialisés, par exemple un
marché aux bestiaux).
 Les bains publics : On peut aller s’y baigner
moyennant le paiement de l’entrée.
 Les latrines publiques : En nombre bien
insuffisant.
 Les grandes villes pourront aussi posséder une
arène dédiée aux combats de gladiateurs et aux
duels judiciaires, ou d’autres bâtiments peu
communs.

Informations Diverses

o Une ville à peu près bien tenue emploie environ un

agent de maintien de l’ordre pour 150 habitants
(garde, milicien…). Des villes plus négligées ou
moins riches pourront n’avoir que la moitié de ce
nombre, et rares sont les villes à en avoir plus.
o Un bourg ou une petite ville auront en moyenne une
densité de population de 150 habitants à l’hectare
(10 000 m²). En moyenne, on dénombre 4 à 5
habitants par foyer, mais ce chiffre peut aller de 1 à
une douzaine d’habitants.
o On ne peut pénétrer lourdement armé en ville : à l’entrée, les marchandises considérées comme illicites seront
confisquées, et rendues à la sortie de la ville (à l’exception des marchandises illicites sur TOUT le territoire, comme la
drogue, les icones du Chaos,… dont la possession se soldera par une condamnation). Les armes autorisées sont les
lames courtes (couteaux, dagues, épées) et plus généralement les armes à une main (hache, marteau…). En revanche,
les armes de guerre, plus lourdes, comme le morgenstern ou les armes à deux mains, sont interdites en ville.
o La ville est gérée par des politiciens (maire, bourgmestre ou autres fonctionnaires), élus au suffrage censitaire (c'est-
à-dire par ceux qui paient une certaine quantité d’impôts, donc les personnes les plus riches) ou désignés. Un conseil
municipal est également formé. Ces politiciens sont toujours des membres de la bourgeoisie. Le gouvernement de la
ville collecte les impôts, décide où placer les finances
publiques,…
o Les rues ne sont pas nettoyées par les services
publics. Les habitants sont tenus de nettoyer eux-mêmes ou
de payer quelqu’un pour le faire. Ce qui explique que les rues
les plus riches soient les plus propres, et les rues les plus
pauvres, les plus sales.