polythéisme africain disparut, laissant la place à n'apparurent pas avant que les esclaves ne lesquelles entrent les dieux
ent les dieux : le cercle au nord
Le vaudou
De La manière dont nous le disons, le hoodoo
commença bien avant tout le reste. Six jours de
sorcellerie et de mots de puissance, et le monde
fut créé, avec ses éléments au-dessus et en
dessous. Et maintenant, Dieu se repose pour son
septième jour. Quand le huitième se lèvera, Il
recommencera à zéro.
L’homme ne fut pas créé avant cinq heures et
demie le sixième jour, comment pourrait-il
savoir comment tout se passa...
Zara Neal Hurston, Mules and Men
Le Vaudou, Voodoo, Hoodoo, Voudou Vodun
est une religion d'origine africaine influencée
par la religion catholique romaine et
apostolique. Elle est pratiquée aux Etats-Unis
(essentiellement en Louisiane), dans les
Caraïbes (surtout à Haïti et en République
dominicaine), au Mexique et en Amérique du
Sud depuis des siècles par les descendants des
esclaves africains.
Centrée autour des liens intimes entre le
royaume de l'humanité et celui des Loa (un
groupe d'esprits divins parents des saints
catholiques et des dieux tribaux africains), le
vaudou est une foi vivante dans tous ses aspects,
dans laquelle ses fidèles sont en contact
constant, en conflit parfois, avec le surnaturel.
S'il n'existe aucune date précise concernant la
création du vaudou, les érudits s'accordent sur le
milieu du XVIIème Siècle, quand des africains
venus du Congo, de Guinée et du Dahomey
furent importés dans les Indes occidentales
françaises comme esclaves. Espérant protéger
leurs croyances originelles face aux conversions
forcées des missionnaires catholiques français,
les esclaves, d'abord de manière clandestine,
incorporèrent les doctrines chrétiennes à leur
traditions tribales.
Tandis que les générations passaient, la
dichotomie entre le catholicisme et le
la seule Foi vaudou. La plupart des pratiquants
se considèrent comme catholiques, ne voyant
aucune différence ou contradiction entre le
vaudou et les enseignements de l'église.
Si tous les pratiquants du vaudou professent leur
croyance en un dieu suprême, néochrétien, qui
influence toutes choses, les Loa (aussi appelés
Mystères, les Mystérieux ou les Invisibles)
restent au cœur de la tradition vaudou. Comme
de nombreuses divinités, les Loa possèdent des
sphères d'influence spécifiques (la mer, les
serpents, l'amour...) et de nombreux mythes
décrivent les intrigues qui se nouent entre eux.
Néanmoins, au contraire des autres divinités les
Loa sont terriblement humains, animés par les
mêmes jalousies, les mêmes passions et les
mêmes pulsions que leurs fidèles. De plus, les
Loa sont très faciles à approcher et les
pratiquants les consultent à propos de tout et de
rien : les Loa assistent les hommes dans leurs
affaires de cœur, les conseillent dans leurs
investissements en bourse, influencent des
jugements en leur faveur et apparaissent dans
les rêves pour leur glisser des avertissements
vitaux. Les Loa appartiennent autant à la
communauté vaudou que les humains et on
s'adresse à eux comme à des ancêtres respectés
(bien qu'invisibles).
Les pratiques du vaudou prennent des formes
très différentes d'une région à une autre, d'un
village à un autre, mas tous les pratiquants
s'accordent sur l'existence de deux familles
distinctes, deux tribus, de Loa. La tribu Rada est
constituée des dieux les plus proches de leur
racines africaines, originaires des anciennes
pratiques du Dahomey. Les Loa Rada sont des
bons esprits, ceux qui sont amicaux avec
l'humanité et ceux que les pratiquants du vaudou
invoquent le plus souvent.
L'autre tribu de Loa, les Petro, a des origines
incertaines. Certains affirment qu'ils sont des
dieux du Congo, d'autres disent qu'ils
viennent à Haïti, d'autres affirment encore avec
force qu’ils ne sont pas africains. Bien que tous
les Loa Petro ne soient pas Baka (des mauvais
esprits) ils sont définitivement plus violents et
plus hostiles envers Les humains que les Loa
Rada. Tous les Rada ont une contrepartie chez
les Petro, des jumeaux maléfiques pour ainsi
dire, que peu de pratiquants honnêtes du vaudou
osent invoquer, de peur de déclencher leur
maléfique colère. La révolte sanglante de 1804,
qui chassa les Français d'Haïti fut initiée par une
cérémonie à un Loa Petro.
Humfor
Le lieu du culte vaudou, ou humfor, peut être
une pièce dans la maison de la manbo, un lieu
en plein air, un bâtiment abandonné où une
cabane construite spécialement pour cet usage.
Si le humfor est en intérieur, une petite
antichambre permet d'accueil les suppliants qui
attendent le début de la cérémonie.
Des séries de ligne et de traits sont dessinées sur
le sol dans le couloir menant à l'intérieur de
l'humfor, destinées à bloquer l'entrée des Baka :
théoriquement, les esprits maléfiques tenteront
de suivre les motifs et les cercles jusqu'à rester
piégés à jamais.
L'intérieur de l'humfor est soutenu,
métaphoriquement, par deux colonnes - une où
les femmes s'assemblent et une autre pour les
hommes. Les murs sont généralement peints de
motifs de serpents ou de danseurs et des colliers
de vertèbres de serpents sont suspendus en guise
de décoration. L'origine catholique du vaudou
n'est pas oubliée dans le décor : icônes, crucifix
et images de la Vierge Marie abondent. L'autel
fait face à la pièce, couvert d'une nappe en
dentelle blanche sur laquelle on pose des
corbeilles de fruits, des cruches de vins, des
plats de gâteaux somptueux et des cigares pour
les Loa. Les motifs au sol devant l'autel,
représentent les chemins invisibles par
est la terre, celui à l'ouest est le ciel, celui au sud
la mer, Les motifs sont généralement entourés
d'un cercle de farine de maïs.
Les percussionnistes qui accompagnent les
danses cérémonielles s'assoient à droite de
l'autel et la mambo s'assoit à gauche sur un
tabouret.
Mambos et Hungans
Dans Les Amériques, le vaudou est d'abord une
religion matrilinéaire. Une congrégation est
menée par une prêtresse appelée mambo, ou
reine vaudou, dont le manteau est transmis de
mère en fille. Habituellement, une mambo
choisit un assistant masculin comme apprenti,
ou hunzi, qui accédera finalement au poste de
hungan ou roi vaudou. Le hungan est l'homme
choisi par la mambo pour conduire les
cérémonies et les rituels, tandis que la mambo
reste à observer sur le côté, donnant des conseils
ou des ordres (en Haïti, c'est le Hungan qui est
le plus souvent le chef de la congrégation).
Généralement, la mambo reçoit le titre de Mère
où Maman (Mère Smith, Maman Jones…)
Baron Samedi et les Gede
Une troisième famille d’esprit vaudou pourrait
être constituée par les Gede. Esprits de la mort
et de la fécondité, mais aussi zombis. Ils
forment une famille bruyante, grossière,
sexuelle, et qui aime habituellement rire et
s'amuser Ayant déjà vécu, ils ne craignent rien.
Ils sont traditionnellement menés par Baron
Samedi. C’est le seigneur de La mort et le
maître de la nécromancie et de tout ce qui est
macabre. Il est généralement décrit sous les
traits d'un grand homme noir dont la figure est
peinte d'un crâne grimaçant. Il porte un chapeau
haut de forme et une queue-de-pie.
Baron Samedi est vénéré aux côtés des autres
Loa et des esprits de cette religion. Les meurtres
et la magie nécromantique, comme la création
de zombies, doivent être approuvés par Baron
Samedi avant leur réalisation. Le baron préfère
des offrandes en coqs noirs, en rhum et en tabac.