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Anatomie Et Vascularisation de L'orbite: A. Ducasse, I. Larré
Anatomie Et Vascularisation de L'orbite: A. Ducasse, I. Larré
Résumé : L’orbite, située à la partie haute du massif facial, en dessous de la cavité crânienne, contient la
partie antérieure du système visuel, bulbe de l’œil et nerf optique, ainsi que des annexes, muscles et glande
lacrymale. Cette cavité est limitée par sept os de la face et du crâne. Sa vascularisation artérielle, assurée
par l’artère ophtalmique présente de nombreuses variations. L’innervation motrice, sensitive et autonome
dépend des trois nerfs oculomoteurs, du nerf ophtalmique issu du nerf trijumeau et du sympathique
cervical. Ces éléments sont entourés par de la graisse constituant le corps adipeux de l’orbite. Situées à
la partie haute de la face, à la jonction avec les fosses crâniennes antérieures et moyennes, de chaque
côté des cavités nasales, les deux orbites sont entourées par les cavités sinusiennes de la face. Elles sont le
siège d’anastomoses entre les deux systèmes carotidiens, interne et externe, et se drainent dans les deux
systèmes veineux jugulaires, interne et externe. Il est classique de séparer le contenant, l’orbite osseuse et
le contenu : bulbe de l’œil, nerf optique, muscles orbitaires, glande lacrymale principale, corps adipeux,
artères, veines et nerfs.
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Mots-clés : Orbite ; Anatomie orbitaire ; Vascularisation orbitaire ; Innervation orbitaire ; Artère ophtalmique ;
Contenu orbitaire ; Rapports de l’orbite
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Anatomie et vascularisation de l’orbite 22-002-H-30
Figure 2. Mise en place embryologique de l’artère ophtalmique. 1. Artère carotide interne ; 2. artère ophtalmique primitive dorsale ; 3. artère ophtalmique
primitive ventrale ; 4. artère commune ciliaire temporale ; 5. artère hyaloïdienne (future artère centrale de la rétine) ; 6. artère commune ciliaire nasale ; 7.
artère ophtalmique ; 8. branche supra-orbitaire de l’artère stapédienne ; 9. artère méningée moyenne ; 10. branche latérale de la branche supra-orbitaire ;
11. artère lacrymale ; 12. branche nasociliaire de l’artère supra-orbitaire ; 13. partie terminale de l’artère ophtalmique ; 14. artère ethmoïdale antérieure ; 15.
artère ethmoïdale postérieure.
A. 18 mm : deux artères ophtalmiques primitives.
B. De 18 à 24 mm : pénétration de la branche supra-orbitaire de l’artère stapédienne.
C. Mise en place définitive.
Orbite osseuse Ht
Pyramide quadrangulaire en avant, triangulaire en arrière, à
sommet postérieur et à large ouverture antérieure, sept os par-
ticipent à sa constitution.
Ht
1 Ht
3 2
2 1
AV
5 4
3
crâniennes : antérieure par le jugum sphénoïdale, moyenne par Figure 5. Os maxillaire de profil. 1. Face orbitaire ; 2. processus frontal ;
le sillon chiasmatique ou gouttière optique où s’ouvre de chaque 3. crête lacrymale antérieure ; 4. processus zygomatique ; 5. face infra-
côté les canaux optiques et plus en arrière par la selle turcique temporale (tubérosité maxillaire).
contenant l’hypophyse, enfin, postérieure par sa lame quadrila-
tère soudée à l’os occipital. Sur sa face latérale, s’insèrent la petite
aile par deux racines et la grande aile. En avant des racines, cette
face forme la partie la plus reculée de la paroi médiale de l’orbite Ht
avec le sillon d’insertion du tendon commun des muscles du globe
oculaire, alors qu’en arrière elle présente le sillon carotidien en S,
où se positionne la carotide interne à l’intérieur du sinus caver-
neux. Les deux racines de la petite aile limitent avec le corps de
l’os le canal optique. Le bord postérieur de la petite aile, saillant,
limite en arrière la fosse crâniale antérieure et présente en dedans
le processus clinoïde antérieur. La grande aile a une face endo-
1
crânienne ou cérébrale, formant la fosse crânienne moyenne où
repose le lobe temporal avec, d’avant en arrière, trois orifices : les
foramens rond pour le nerf maxillaire, ovale pour le nerf mandibu-
laire et l’artère petite méningée, et épineux pour l’artère méningée AV
moyenne. Sa face externe, exocrânienne, est divisée en deux par- 3
ties par la crête zygomatique : une face orbitaire qui appartient à
la paroi latérale de l’orbite et une partie temporale participant à la
voûte et à la base du crâne. Elle s’articule avec le frontal, le pariétal
et le temporal. La troisième aile ou processus ptérygoïde descend
verticalement formée par deux lames ; la lame médiale participe 2
à la constitution de la cavité nasale en arrière.
Os maxillaire (Fig. 5)
Os pair, il se présente comme une pyramide quadrilatère à base Figure 6. Os lacrymal face latérale. 1. Crête lacrymale postérieure ; 2.
médiale. La base ou face médiale est divisée en deux parties par une hamulus lacrimalis ; 3. partie postérieure de la fosse du sac lacrymal.
lame horizontale, le processus palatin, qui constitue, par soudure
avec son homologue, le palais osseux ; en dessous, c’est la cavité en n’avaient un que d’un côté ; en moyenne le tubercule faisait
buccale, au-dessus (les trois quarts), la paroi latérale de la cavité 4,9 mm de long et était à 7,8 mm de la suture frontozygomatique.
nasale occupée par le large hiatus maxillaire et, en avant, le sillon Et un segment horizontal, qui appartient au plancher de l’orbite.
lacrymal. En haut, elle se poursuit par le processus frontal (ancien- Les deux autres faces sont une face temporale, qui limite en avant
nement branche montante), dont la face latérale ou orbitaire la fosse temporale et une face latérale qui forme la pommette. Le
est divisée par une crête verticale, la crête lacrymale antérieure. bord antérieur de l’os représente la partie latérale du bord infra-
Les trois faces de la pyramide sont une face infra-temporale ou orbitaire. Cet os s’articule en avant avec le maxillaire et en arrière
tubérosité du maxillaire, qui est la paroi antérieure de la fosse pté- avec la grande aile du sphénoïde et le temporal en formant l’arcade
rygopalatine, une face antérieure ou faciale qui présente la fosse zygomatique.
canine et le foramen infra-orbitaire, et une face supérieure ou orbi-
taire, qui appartient au plancher de l’orbite et présente le sillon Os lacrymal (Fig. 6)
et le canal infra-orbitaires. Le sommet ou processus zygomatique
s’articule avec l’os zygomatique. Entre les deux faces orbitaire et Petit os pair, anciennement dénommé unguis, c’est un os rec-
faciale, se situe le bord infra-orbitaire. Entre les faces orbitaire et tangulaire intercalé entre le labyrinthe ethmoïdal en arrière et le
infra-temporale, le bord antérieur de la fissure orbitaire inférieure. processus frontal du maxillaire en avant. Sa face médiale entre
Enfin, le bord inférieur de l’os porte les dents supérieures. dans la constitution de la paroi latérale de la cavité nasale ; sa face
latérale dans celle de la paroi médiale de l’orbite. Elle est divisée
Os zygomatique en deux par la crête lacrymale postérieure qui se prolonge vers le
bas par un crochet, le hamulus lacrimalis ; en avant, c’est la fosse
Os pair, autrefois dénommé malaire, il présente trois faces : une du sac lacrymal, en arrière, c’est l’orbite.
face orbitaire avec un segment vertical ou processus frontal qui
s’articule avec le processus zygomatique du frontal et appartient
à la paroi latérale de l’orbite. Ce segment porte le tubercule orbi-
Os palatin
taire (de Whitnall), où s’insère le ligament palpébral médial. Pour Os pair constitué de deux lames. Sa lame horizontale, unie à
Fries et al. [12] , sur 20 crânes, six n’avaient pas de tubercule, cinq celle du côté opposé vient former la partie postérieure du palais
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Anatomie et vascularisation de l’orbite 22-002-H-30
5
Bord supéromédial
c
Entre les parois supérieure et médiale, il est constitué par
d’avant en arrière les sutures frontomaxillaire, la plus basse,
Figure 8. Orbite osseuse de face. 1. Os frontal ; 2. petite aile de l’os frontolacrymale et fronto-ethmoïdale. Elle présente les foramens
sphénoïde ; 3. grande aile de l’os sphénoïde ; 4. os zygomatique ; 5. ethmoïdaux.
os maxillaire ; 6. os palatin ; 7. os lacrymal ; 8. os ethmoïde ; a. canal
optique ; b. fissure orbitaire supérieure ; c. fissure orbitaire inférieure ; d. Bord inféromédial
crête lacrymale postérieure.
Entre les parois inférieure et médiale, il est formé d’avant en
arrière par les sutures lacrymomaxillaire, ethmoïdomaxillaire et
osseux ; sa lame verticale, dite « perpendiculaire » vient former par sphénopalatine. Chirurgicalement, ce bord très solide est appelé
sa face médiale la partie postérieure de la paroi latérale des cavités le « strut ».
nasales. Sa face latérale ferme en dedans la fosse ptérygopalatine,
comprise entre la tubérosité maxillaire en avant et le bord ven- Bord inférolatéral
tral du processus ptérygoïde en arrière. Son bord supérieur porte
deux processus : un sphénoïdal en arrière et un orbitaire en avant, Entre les parois inférieure et latérale, il est en fait, en arrière la
qui vient former la partie la plus reculée du plancher de l’orbite, fissure orbitaire inférieure et, en avant situé sur l’os zygomatique.
s’articulant avec le processus palatin du maxillaire, le labyrinthe
ethmoïdal et le corps du sphénoïde. Bord supérolatéral
Entre les parois supérieure et latérale, il est formé par la fissure
orbitaire supérieure ; en avant, il se poursuit sur l’os frontal.
Quatre parois orbitaires (Fig. 7 à 9)
Paroi supérieure, ou plafond de l’orbite Apex ou sommet de l’orbite
Elle est triangulaire à base antérieure, oblique en bas et en Situé à la jonction des parois orbitaires en arrière, il se trouve au
arrière. Elle est formée par la partie orbitaire du frontal et la face niveau de la partie médiale de la fissure orbitaire supérieure. Juste
inférieure de la petite aile du sphénoïde, réunies par la suture au-dessus et en dedans, se trouve l’orifice exocrânien du canal
frontosphénoïdale. Elle est mince, surtout chez le sujet âgé. optique.
Paroi latérale
L’orifice antérieur ou bord de l’orbite
Triangulaire à base antérieure, fortement oblique en avant et
en dehors, c’est la seule paroi solide. Elle est formée, en avant, Grossièrement quadrilatère, il est ouvert en dedans « en anneau
par le frontal (son processus zygomatique) et l’os zygomatique et, de clé ». Il comporte successivement : la crête lacrymale posté-
en arrière, par la grande aile du sphénoïde, réunis par les sutures rieure, sur laquelle s’insèrent le septum et certains faisceaux du
frontosphénoïdale, frontozygomatique et sphénozygomatique. muscle orbiculaire dont ceux formant le faisceau postérieur du
Canal optique
Situé entre les deux racines de la petite aile du sphénoïde et
le corps de cet os en dedans, il est oblique en bas, en avant et
en dehors, long de 5 à 9 mm pour un diamètre de 5 à 6 mm.
Son orifice postérieur, endocrânien, est ovalaire et s’ouvre dans la Figure 10. Schéma montrant les insertions des muscles droits sur l’apex
fosse crânienne moyenne, en avant de la selle turcique. Son ori- orbitaire et les différents éléments vasculonerveux traversant le canal
fice antérieur est ovalaire à grand axe vertical. Il contient le nerf optique et la fissure orbitaire supérieure. 1. Muscle droit supérieur ; 2.
optique (deuxième nerf crânien) entouré de ses gaines méningées fissure orbitaire supérieure ; 3. nerf lacrymal ; 4. nerf frontal ; 5. nerf
et l’artère ophtalmique, qui habituellement croise la face infé- trochléaire ; 6. veine ophtalmique supérieure ; 7. anneau tendineux
rieure du nerf dans le canal, pour se placer sous et en dehors de commun proprement dit ; 8. nerf abducens ; 9. branche supérieure du
lui à son entrée dans l’orbite. nerf oculomoteur ; 10. muscle droit latéral ; 11. branche inférieure du
nerf oculomoteur ; 12. muscle droit inférieur ; 13. releveur de la paupière
Fissure orbitaire supérieure (Fig. 10) supérieure ; 14. muscle oblique supérieur ; 15. nerf optique ; 16. artère
En forme de poire ou de virgule, oblique en haut, en avant et en ophtalmique ; 17. veine ophtalmique médiale ; 18. anneau tendineux
dehors, elle est large dans sa partie inféromédiale (environ 9 mm) commun ; 19. muscle droit médial ; 20. racine sympathique du ganglion
et effilée en haut et en dehors. Longue de 2 cm, elle est entre la face ciliaire ; 21. nerf nasociliaire.
inférieure de la petite aile du sphénoïde en haut, le bord supérieur
de la face orbitaire de cet os en bas, la face latérale du corps de cet
os en dedans et l’os frontal interposé entre les deux ailes en dehors. branche de l’artère maxillaire, la veine infra-orbitaire et le nerf
Elle fait communiquer l’orbite avec la fosse crânienne moyenne maxillaire, deuxième branche du nerf trijumeau (cinquième nerf
et constitue la paroi antérieure du sinus caverneux. En avant de sa crânien), qui devient au niveau du foramen le nerf infra-orbitaire.
partie large, se trouve les quatre bandelettes issues du court anneau Ce nerf fournit des rameaux palpébraux, nasaux et labiaux supé-
tendineux commun, inséré sur le corps du sphénoïde sur le tuber- rieurs. De plus, en avant, dans le canal, il donne les rameaux
cule sous-optique. Les bandelettes inféromédiale et inférolatérale alvéolaires supérieurs, qui innervent les dents supérieures (canine,
restent simples, alors que les bandelettes supérieures forment cha- incisives et première prémolaire) de l’hémi-maxillaire correspon-
cune un anneau. Celui formé par la bandelette supéromédiale est dant. Cela explique les hypoesthésies et les troubles dentaires
traversé par les éléments sortis du canal optique, alors que celui possibles des fractures du plancher orbitaire.
de la bandelette supérolatérale constitue l’anneau de Zinn. Les
éléments qui traversent la fissure peuvent soit traverser ensuite Canal lacrymonasal
l’anneau, devenant intraconiques, soit ne pas le traverser, deve- Oblique en bas, en arrière et en dedans, il s’ouvre dans le
nant extraconiques. Ceux qui passent dans l’anneau sont : les méat inférieur, sous le cornet inférieur. Son orifice supérieur est
deux branches, supérieure et inférieure du nerf oculomoteur (troi- situé à la partie antérieure et médiale du plancher orbitaire, à
sième nerf crânien), le nerf abducens (sixième nerf crânien), le nerf la partie toute antérieure du bord inféromédial. Juste en dehors
nasociliaire, branche du nerf ophtalmique, la racine sympathique se place l’insertion du muscle oblique inférieur. Il contient le
du ganglion ciliaire et l’inconstante veine ophtalmique médiale. conduit lacrymonasal, qui fait suite au sac lacrymal. Pour Takaha-
Ceux qui ne passent pas dans l’anneau sont : les nerfs lacrymal et shi et al. [14] , ses diamètres moyens antéropostérieur et transverse
frontal, branches du nerf ophtalmique, le nerf trochléaire (qua- sont respectivement de 6,8 et 7,2 mm et de 6,1 et 5 mm chez
trième nerf crânien) et la veine ophtalmique supérieure. l’homme et la femme.
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DH
2
2
1
5
3
4
4
1
3 DD
AV
Figure 13. Artère lacrymale. 1. Glande lacrymale ; 2. nerf lacrymal ; 3.
artère lacrymale ; 4. muscle droit latéral.
Ht
AR
3
artères du nerf optique, peu nombreuses et grêles issues de l’artère
ophtalmique dans son segment canalaire ou orbitaire proximal.
Hayreh [24] en dénombre de deux à trois.
AR
Muscles orbitaires 1
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Innervation
Elle est assurée par deux nerfs :
• le nerf lacrymal, branche du nerf ophtalmique, assez grêle, qui
dans 59,5 % des cas se divise en deux branches qui abordent
la glande [32] et se poursuivent ensuite au niveau de la paupière
supérieure et de la tempe, formant chez certains animaux le
nerf de la corne ayant un rôle sensitif important (les taureaux
par exemple). Il transporte des fibres sensitives et trophiques à
la glande ;
• le rameau communicant du nerf lacrymal, du nerf zygoma-
tique qui amène la commande sécrétoire à la glande. Des fibres
parasympathiques préganglionnaires, issues du noyau salivaire
supérieur pontique, gagnent le ganglion ptérygopalatin en sui-
Figure 15. Schéma de l’artère ophtalmique intra-orbitaire. 1. Artère
vant le nerf facial. Là elles font relais (synapse) et les fibres
ethmoïdale antérieure ; 2. artère ethmoïdale postérieure ; 3. artère oph-
postganglionnaires qui en émergent suivent le nerf maxillaire
talmique ; 4. artère supra-orbitaire ; 5. artère ciliaire longue médiale ; 6.
puis le nerf zygomatique et gagnent la glande à travers la paroi
artère lacrymale ; 7. artère ciliaire longue latérale.
latérale. Il peut exister deux rameaux. Il aborde la partie infé-
rieure de la glande dans 92,5 % des cas [30] . Classiquement,
il s’anastomose avant la glande avec le nerf lacrymal formant
ses quatre branches terminales à destinée cérébrale : les artères
l’anse lacrymale. En fait, cette anastomose est rare et il est pos-
cérébrales antérieure et moyenne, communicante postérieure et
sible de classer l’innervation lacrymale en trois types [30] : un
choroïdienne antérieure.
type I avec une anse vraie (7,5 % des orbites), un type II, où les
De nombreuses variations de cette origine ont été décrites [33] : à
deux nerfs gagnent séparément la glande mais avec une anasto-
partir de la carotide intracaverneuse, par deux racines, ou encore
mose macroscopiquement visible intraglandulaire (37,5 %) et
à partir de la carotide externe par la méningée moyenne. Ou
un type III sans anastomose visible (55 % des orbites). L’absence
encore des artères cérébrale antérieure [34] , cérébrale moyenne,
d’anse est également retrouvée par Trauzettel et Jo [32] . Il est pro-
communicantes antérieure ou postérieure, basilaire, cérébelleuse
bable que des fibres sympathiques gagnent la glande, formant
postéro-inférieure, etc. [35] . Il a même été décrit deux artères oph-
un plexus autour d’elle.
talmiques simultanées [36] . Pour Hayreh et Dass, sur 170 orbites [37] ,
cette origine se situait sur la carotide interne 164 fois et sur l’artère
Corps adipeux de l’orbite méningée moyenne dans seulement six cas. Une étude [38] portant
sur 200 dissections la situait sur la moitié médiale de la face anté-
Organisée en lobules, la graisse orbitaire remplit tous les espaces rieure de la carotide interne dans 52 % des cas et la moitié médiale
entre les différentes structures orbitaires, et ce entre le périoste et le de sa face supérieure dans 44 %. Sur plus de 100 dissections, les
septum en avant. Il est possible de séparer la graisse intraconique auteurs l’ont toujours retrouvée sur la carotide interne. Son dia-
et la graisse extraconique. Cette dernière est particulièrement mètre à l’origine est compris entre 1 et 2 mm : 0,7 à 1,4 pour
abondante à la partie inférolatérale de l’orbite. Elle forme en Hayreh et Dass [37] , 1,5 ± 0,27 pour Jimenez-Castellanos et al. [39]
arrière du septum des poches graisseuses : deux en paupière et 1,54 ± 0,4 chez l’homme et 1,31 ± 0,5 chez la femme pour Lang
supérieure, médiale et médiane, et trois en paupière inférieure, et Kageyama [22] .
médiale, médiane et latérale. Chaque lobule est limité par une
capsule et reçoit une artériole issue de l’artère ophtalmique ou
Trajet
d’une de ses branches.
On lui décrit trois segments : intracrânien, intracanalaire et
intra-orbitaire.
Vascularisation orbitaire Le segment intracrânien. Long de 4,8 à 15,1 mm pour Hay-
reh et Dass [37] , elle se dirige depuis la carotide vers l’orifice
intracrânien du canal optique. Elle est alors dans l’espace sub-
Vascularisation artérielle dural. Ce segment peut être absent, l’artère naissant directement
Elle est assurée principalement par l’artère ophtalmique, issue dans le canal.
de la carotide interne et à un moindre degré par des branches nées Le segment intracanalaire. Répondant sur toute sa longueur
de la carotide externe. Cette double origine s’explique par la situa- au canal, l’artère chemine habituellement au-dessous du nerf
tion même de l’orbite à la jonction face-crâne et par sa mise en optique, le croisant d’arrière en avant et de dedans en dehors pour
place embryologique. Les anastomoses et les régressions embryon- se placer à la partie inférolatérale du nerf à la sortie du canal. Elle
naires aboutissent aux très nombreuses variations artérielles, et à perfore la dure-mère dans ce segment.
la part plus ou moins importante de la carotide externe. Le segment intra-orbitaire (Fig. 15). Le plus long,
32,6 mm [39] , il est marqué par le croisement entre l’artère
et le nerf optique, ce qui permet de lui décrire trois parties :
Artère ophtalmique • la partie latéro-optique, située entre le canal et le croisement :
Origine avec le nerf optique, elle pénètre dans le cône fasciomuscu-
C’est la seule branche collatérale importante de l’artère carotide laire en traversant la bandelette supéromédiale du tendon dit
interne. Elle naît habituellement de la face antéromédiale de la « de Zinn ». Rectiligne, légèrement ascendante, elle remonte
carotide interne lorsqu’elle émerge de la loge caverneuse, en des- sur la face latérale du nerf, en dessous de la veine ophtalmique
sous du niveau du processus clinoïde antérieur. Après avoir donné supérieure et en dedans de la branche inférieure du nerf oculo-
l’artère ophtalmique, elle se retourne vers l’arrière pour donner moteur et du nerf nasociliaire ;
Tableau 1.
Fréquence des sous-croisements du nerf optique par l’artère ophtalmique.
Figure 16. Artère ophtalmique croisant le nerf optique par au-dessus. cône en passant entre ces deux muscles, en moyenne 16,5 mm
1. Nerf optique ; 2. artère ophtalmique. en arrière de la trochlée. Les auteurs ont noté ce passage extraco-
nique dans 76 % des cas [16] . Elle se place alors directement sur
la paroi médiale, qu’elle suit jusqu’au foramen ethmoïdal anté-
rieur où elle donne l’artère du même nom, puis se recourbe vers
l’avant, contre le périoste, se dirigeant vers la partie antérieure
de l’angle supéromédial où elle se termine. Assez rarement, elle
DH pénètre à nouveau dans le cône en repassant sous le muscle
oblique supérieur avant sa terminaison. Dans 24 % des cas, elle
reste strictement intraconique sur tout son trajet, séparée de
la paroi osseuse par les deux muscles cités ; elle gagne alors sa
terminaison en passant sous la trochlée.
2
Terminaison
L’artère perfore le septum environ 14 mm au-dessus du liga-
ment palpébral médial, à 16,5 ± 1,7 mm de la ligne médiane [48] à
la partie antérieure, médiale et supérieure du canthus médial. Elle
donne alors plusieurs branches terminales : plusieurs branches
frontales vascularisant les téguments de la partie médiale de la
1 3
paupière supérieure et du front et une artère angulaire [49] qui
vient s’anastomoser de façon non constante avec l’artère de
l’aile du nez, branche terminale de l’artère faciale. Berthelot et
Hureau [50] retrouvent cette anastomose dans 36 cas sur 60 (soit
60 % des cas). Dans les traités classiques, l’artère ophtalmique
AV donne l’artère nasale qui vient s’anastomoser avec l’angulaire,
considérée comme une branche de l’artère faciale. À sa terminai-
Figure 17. Artère ophtalmique croisant le nerf optique par en dessous. son, l’artère a un diamètre compris entre 0,5 et 1,5 mm. Pour Kim
1. Artère ophtalmique ; 2. artère musculaire latérale ; 3. nerf lacrymal. et al. [51] , l’artère angulaire est absente dans 26,3 % des cas.
Branches collatérales
• la partie optique, au niveau du croisement avec le nerf optique : Très nombreuses, elles présentent des variations extrême-
l’artère habituellement passe au-dessus du nerf (Fig. 16), pas- ment fréquentes, certaines étant absentes, certaines naissant
sant de son côté latéral à son côté médial. Elle présente par des troncs communs, ou provenant d’une des branches de
souvent une première angulation avant le croisement, dénom- l’ophtalmique et non de cette dernière. De même diamètres, ter-
mée « angle » par Hayreh, puis une seconde après le croisement. ritoires et trajets sont variables. Les auteurs ne décrivent que les
Celui-ci se situe de 13 à 29 mm en arrière de la papille branches de calibre supérieur à 0,3 mm, sachant qu’il existe des
optique [23] . À ce niveau l’artère est située sous la veine ophtal- branches plus grêles, nombreuses, destinées au nerf optique, aux
mique supérieure et est croisée de dehors en dedans et d’arrière muscles, à la graisse ou au périoste. Ainsi au cours de leurs dissec-
en avant par le nerf nasociliaire, juste au-dessus du croisement. tions, les auteurs ont pu retrouver de 10 à 19 branches collatérales
Le ganglion ciliaire est juste en avant du croisement sur la face par orbite, issues de son segment intra-orbitaire. L’ordre de ces
latérale du nerf. L’artère peut également passer sous le nerf branches est également variable, la première étant soit l’artère cen-
(Fig. 17) ; la fréquence de ces sous-croisements varie selon les trale de la rétine, soit un tronc ciliaire long postérieur, médial ou
auteurs de 5,4 à 28 % (Tableau 1). Les auteurs de cet article ont latéral.
noté 23 % de sous-croisements, sans différence selon le côté ou Il est possible de séparer les branches à destinée sensorielle
le sexe [23] ; visuelle (artères du nerf optique, ACR et troncs ciliaires longs pos-
• la partie médio-optique, entre le croisement et la terminaison térieurs déjà décrits) et les branches à destinée annexielle, l’origine
de l’artère : elle s’éloigne du nerf, se dirigeant vers la paroi embryonnaire de ces deux groupes étant différente.
médiale de l’orbite. Elle présente alors souvent une vaste boucle Artère lacrymale. Elle est décrite plus haut.
verticale ou horizontale au tiers moyen de la cavité. Elle y est Artère supra-orbitaire (Fig. 18). Inconstante, absente pour
croisée à plusieurs reprises par le nerf nasociliaire, qui reste en les auteurs dans 12 orbites sur 100, elle naît de la face supérieure
général en dehors de l’artère, avant de donner ses deux branches de la partie médio-optique de l’artère ophtalmique, plus rarement
terminales. Elle se place contre le plan musculaire formé par les de l’artère ethmoïdale postérieure ou de la lacrymale. Son dia-
muscles droit médial et oblique supérieur et très souvent sort du mètre moyen est de 0,71 mm chez l’homme et de 0,55 mm chez
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Anatomie et vascularisation de l’orbite 22-002-H-30
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Vascularisation veineuse
Figure 21. Artère musculaire inférieure. 1. Artère musculaire inférieure ;
2. muscle droit latéral ; 3. muscle oblique inférieur ; 4. muscle droit Tout comme pour les artères, les veines de l’orbite se drainent
inférieur. soit vers l’endocrâne, principalement par la veine ophtalmique
supérieure, constante, qui se termine dans le sinus caverneux, soit
vers la face, vers la veine faciale. La première voie prédomine.
lacrymale, ethmoïdale postérieure ou musculaire supérieure. En L’organisation veineuse est très différente de celle des artères, en
avant des branches de la lacrymale. particulier le trajet des veines qui est déterminé par les fascias et
Artères palpébrales médiales. Au nombre de deux, ce sont les septums [54] .
les dernières branches collatérales de l’artère ophtalmique. Elles
naissent isolément ou par un tronc commun. Leur diamètre est
faible : 0,1 à 0,5 mm.
Veine ophtalmique supérieure (Fig. 22)
L’artère palpébrale médiale supérieure, courte, perfore le sep- Née à l’angle supéromédial de l’orbite, elle se dirige en arrière
tum et se divise en deux branches. L’artère palpébrale médiale et en dehors vers le sinus caverneux.
inférieure, souvent la plus volumineuse, née souvent avant la Son origine se situe sous la trochlée du muscle oblique supé-
supérieure, se dirige vers le bas, passe en arrière du faisceau anté- rieur par anastomose de deux racines : une supérieure, issue des
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médiale du muscle droit latéral, à son tiers postérieur. Le nerf Le ganglion ciliaire d’environ 3 mm de long se situe en arrière
trochléaire, seul nerf moteur extraconique n’ayant pas traversé dans l’espace compris entre le nerf optique et le muscle droit laté-
l’anneau de Zinn, surcroise le muscle releveur et se termine au ral. Pour Izci et Gonul [60] , il est à 2,9 mm en dehors du nerf et à
tiers postérieur du bord supérieur du muscle oblique supérieur, 10,4 mm du muscle. Il reçoit trois racines : une motrice venant
en général en passant sous l’artère ethmoïdale postérieure. Pour de la branche inférieure du III, une sensitive ou longue issue du
Villain et al. [59] , il pénètre 17,5 mm en avant de l’insertion posté- nerf nasociliaire et une racine sympathique. Six à dix nerfs ciliaires
rieure du muscle. courts [60] émergent de la partie antérieure du ganglion et gagnent
le bulbe de l’œil mélangées aux nerfs et artères ciliaires longues et
aux artères ciliaires courtes. Un ganglion ciliaire accessoire serait
Innervation sensitive présent chez les mammifères [61] .
Elle est assurée par les trois nerfs frontal, lacrymal et naso-
ciliaire, branches du nerf ophtalmique, lui-même branche du
nerf trijumeau (Ve nerf crânien). Le noyau du trijumeau est Rapports de l’orbite
extrêmement complexe, étendu sur toute la hauteur du tronc
cérébral et constitué de trois sous-noyaux : un noyau mésen- En avant
céphalique, proprioceptif ; un noyau principal à la jonction Ce sont les deux paupières supérieure et inférieure et les muscles
bulbo-protubérantielle, épicritique ; et un noyau bulbaire, dit peauciers périorbitaires, qui sont décrits dans le chapitre sur
« descendant » ou « spinal » ou encore « gélatineux », se prolon- l’anatomie des paupières [62] . Les muscles peauciers destinés à la
geant dans la moelle cervicale haute, thermo-algésique. Il existe lèvre supérieure se fixent sur l’os du bord orbitaire inférieur, recou-
une organisation spatiale très précise de ces noyaux : les fibres verts en partie par l’orbiculaire de l’œil et tous innervés par des
issues du nerf ophtalmique se terminent dans leur partie ven- branches du nerf facial (VIIe nerf crânien) ; ce sont de dedans en
trale, alors que celles des nerfs maxillaire et mandibulaire (les deux dehors les muscles releveur nasolabial, releveur de la lèvre supé-
autres branches du trijumeau) dans leur partie intermédiaire et rieure, petit et grand zygomatiques [63] .
dorsale respectivement. Le nerf trijumeau est le nerf de la sensibi- La limite entre orbite et paupières est constituée par le septum,
lité de la face, avec une petite partie motrice pour les muscles les deux tarses et les deux ligaments palpébraux, le médial et le
masticateurs, assurée par le seul nerf mandibulaire. Son tronc latéral. Le septum s’insère en périphérie sur le bord orbitaire et en
émerge de la face antérieure et latérale de la protubérance par dedans sur la crête lacrymale postérieure ; de là, il gagne les bords
deux racines, une sensitive volumineuse et une motrice plus fine ; périphériques des tarses. En paupière supérieure, il est traversé
il gagne le cavum trigéminal, ou cavum de Meckel, situé sur la face par le muscle releveur. En dehors, il passe en avant du tubercule
antérosupérieure du rocher et, là, se divise en ses trois branches. de Whitnall. Il maintient les poches graisseuses rétroseptales. Les
Le nerf ophtalmique se divise dans la paroi latérale du sinus caver- voies lacrymales sont stricto sensu extra-orbitaires, les canalicules
neux en ses trois branches. Les nerfs lacrymal (décrit plus haut) et étant dans l’épaisseur des paupières et le sac dans sa loge en avant
frontal traversent la fissure orbitaire supérieure sans passer dans de la crête postérieure et donc du septum. Le sac s’ouvre en bas
l’anneau et, de ce fait, sont extraconiques, alors que le nerf naso- dans le canal lacrymonasal situé sur le plancher orbitaire, en avant
ciliaire, lui, traverse ces deux éléments et est intraconique. et en dedans. En avant, sous le bord inférieur, se trouve le foramen
Le nerf frontal est un volumineux nerf plat, placé au-dessus infra-orbitaire et son contenu et tout autour du bord orbitaire le
du muscle releveur, sous le plafond orbitaire. Il est rejoint par vaste cercle artériel anastomotique.
l’artère supra-orbitaire 5 mm en arrière du bord orbitaire supé-
rieur et les deux se dirigent ensemble en avant vers le foramen
supra-orbitaire. Le nerf se divise en ses deux branches terminales : En dehors
le nerf supra-orbitaire qui gagne le foramen avec l’artère et le nerf
C’est la fosse temporale, formée par cinq éléments osseux : les
supratrochléaire qui se place plus en dedans. Ces deux branches
écailles du frontal et du temporal, les faces externes du pariétal et
assurent l’innervation sensitive du front, du sinus frontal, des
de la grande aile du sphénoïde et le zygomatique. En avant, les
deux tiers médiaux de la paupière supérieure et la conjonctive
bords postérieurs des processus frontal du zygomatique et zygo-
adjacente. Dans 10 % des cas, le nerf frontal ne se divise pas [32] .
matique du frontal, soudés entre eux, la limitent, alors qu’en bas
Le nerf nasociliaire est formé par la réunion de ses deux
et en dehors c’est le bord supérieur de l’arcade zygomatique. Elle
branches terminales : le nerf ethmoïdal antérieur, qui vient du
contient le muscle temporal, muscle masticateur, innervé par des
foramen ethmoïdal antérieur, en passant sous le muscle oblique
branches du nerf mandibulaire. Ce muscle s’insère sur la ligne
supérieur et le nerf infra-trochléaire qui vient de la région canthale
temporale inférieure et sur l’os situé en dessous d’elle sur la partie
médiale en longeant le versant latéral de l’artère ophtalmique. Il
squameuse de l’os temporal, la partie inférieure du pariétal, la face
se dirige en arrière et en dehors, croisant plusieurs fois l’artère
temporale de la grande aile du sphénoïde, la face temporale de l’os
ophtalmique et la croisant à nouveau au-dessus du nerf optique.
frontal et, parfois, la face temporale de l’os zygomatique et sur le
Puis il gagne la fissure orbitaire supérieure. Au cours de ce trajet,
fascia temporal, tendu de l’arcade zygomatique à la ligne tem-
il reçoit le nerf ethmoïdal postérieur inconstant (nerf sphéno-
porale supérieure. Triangulaire à sommet inférieur, son tendon
ethmoïdal de Luschka) qui vient du foramen du même nom, deux
terminal se fixe sur l’apophyse coronoïde de la mandibule. L’artère
nerfs ciliaires longs, médial et latéral, et la racine longue ou sensi-
temporale superficielle donne l’artère temporale moyenne pour la
tive du ganglion ciliaire. Il assure la sensibilité du canthus médial,
superficie du muscle. Les artères temporales profondes, antérieure
du sac lacrymal, des canalicules et de la caroncule.
et postérieure, branches de l’artère maxillaire cheminent, elles, à
la face profonde du muscle. Les trois nerfs temporaux profonds,
Innervation autonome antérieur, moyen et postérieur, branches du nerf mandibulaire,
assurent l’innervation motrice du muscle.
Les fibres parasympathiques destinées au globe oculaire sont Deux éléments se trouvent au niveau cutané de la région tempo-
transportées par le III à partir du noyau d’Edinger-Westphal. Ce rale, située au-dessus de la parotide et en avant de l’oreille externe :
sont des fibres préganglionnaires qui font synapse dans le gan- l’artère temporale superficielle, branche terminale de la carotide
glion ciliaire. Les fibres sécrétoires destinées à la glande lacrymale externe monte devant l’auricule, derrière l’articulation temporo-
ont été décrites avec la glande. mandibulaire, puis atteint la région temporale superficielle après
Les fibres sympathiques préganglionnaires viennent de la avoir croisé l’arcade zygomatique. Elle et ses deux branches ter-
moelle thoracique haute (C7 à T2), suivent la chaîne sympathique minales cheminent en dehors du muscle temporal. Elle donne
latérocervicale et font relais dans le ganglion cervical supérieur. des rameaux frontaux qui vascularisent les paupières et pariétaux
Après synapse, les fibres postganglionnaires suivent la carotide en arrière, et l’artère zygomatico-orbitaire qui gagne le canthus
interne puis l’artère ophtalmique et ses branches pour innerver les latéral et participe au cercle artériel périorbitaire. Le nerf auriculo-
muscles lisses orbitaires, en particulier les deux muscles de Müller temporal, branche collatérale du nerf mandibulaire, se dirige vers
orbitaire et palpébral. l’arrière, croise la face médiale de l’artère temporale superficielle,
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En bas
L’orbite répond au sinus maxillaire, creusé dans l’os maxillaire.
C’est le plus volumineux des sinus. Il existe dès la naissance et aug-
mente de taille jusqu’à 12 ans environ. Il se draine dans le méat
moyen de la cavité nasale par le large hiatus maxillaire, comblé Figure 24. Sinus frontal très asymétrique en tomodensitométrie : sinus
en partie par le processus uncinatus de l’ethmoïde, le cornet nasal droit hypertrophique et sinus gauche atrophique.
inférieur et la muqueuse de la paroi nasale latérale. En arrière du
maxillaire, se placent les fosses infra-temporale en dehors et pté- après être sortie du sommet du rocher par l’ostium interne du
rygopalatine en dedans, séparées par la fissure ptérygomaxillaire. canal carotidien, chemine dans le sinus selon un trajet en S couché
Dans la fosse infra-temporale se trouvent les deux muscles pté- horizontalement, creusant sur le sphénoïde une gouttière, le sillon
rygoïdiens médial et latéral (deux autres muscles masticateurs) carotidien. Puis elle se recourbe en haut et en arrière et traverse
et l’artère maxillaire, branche terminale de la carotide externe, le plafond du sinus, devenant intracrânienne. Elle donne alors
qui gagne la fosse ptérygopalatine, où elle donne l’artère infra- l’artère ophtalmique avant de se terminer en ses quatre branches
orbitaire avant de se terminer en artère sphénopalatine [64] . Le nerf terminales à destinée encéphalique. Le nerf abducens (VI) croise
maxillaire, suit le trajet inverse : il arrive dans la fosse ptérygopa- la face latérale de l’artère dans le sinus. Au niveau de la paroi
latine par le foramen rond et gagne la fosse infra-temporale pour latérale du sinus, qui est dédoublée, se placent en arrière de haut
rejoindre le sillon infra-orbitaire. Le nerf mandibulaire émerge en bas les nerfs oculomoteur (III), trochléaire (IV) et ophtalmique
dans la fosse ptérygopalatine par le foramen ovale ; enfin, dans (V). III et V se divisent dans cette paroi et, à sa partie antérieure,
cette fosse, se trouve également le ganglion ptérygopalatin. se placent de haut en bas les nerfs trochléaire, lacrymal, frontal
branche supérieure du III, nasociliaire et branche inférieure du III
En dedans (Fig. 25). Plus bas, sur la grande aile du sphénoïde cheminent les
En avant, se trouve la paroi latérale de la cavité nasale avec nerfs maxillaire et mandibulaire qui gagnent respectivement les
les cornets. Tapissée de muqueuse, elle est très vascularisée par foramens rond et ovale. Le sinus caverneux reçoit du sang veineux
les artères sphénopalatine en arrière et ethmoïdale antérieure en amené par les veines ophtalmiques et des veines temporales. Il se
avant. En haut, la lame criblée est traversée par les filets olfactifs draine en arrière dans la veine jugulaire interne via les deux sinus
qui gagnent les bulbes olfactifs, endocrâniens, de chaque côté de pétreux, supérieur et inférieur.
l’apophyse crista galli. Le canal optique contenant le nerf optique est séparé du sinus
Plus en arrière, se trouve le labyrinthe ethmoïdal, creusé dans sphénoïdal par la paroi latérale du sphénoïde et il est possible
la masse latérale de l’ethmoïde, véritable cavité sinusienne for- d’atteindre le nerf par ce sinus. Dans 4 % des orbites, cette paroi
mée par 4 à 17 cellules, qui s’ouvrent, pour les antérieures, dans est absente [67] . En arrière du canal, l’apex orbitaire répond à
le méat nasal moyen et, pour les postérieures, dans le méat supé- la partie intracrânienne du nerf optique, au chiasma optique,
rieur. Encore plus en arrière, se trouve le sinus sphénoïdal creusé aux artères cérébrale antérieure et communicante antérieure et
dans le sphénoïde, juste en avant de l’hypophyse placée dans la à l’hémisphère cérébral.
selle turcique avec de chaque côté le sinus caverneux, séparé du
sinus sphénoïdal controlatéral par une mince lamelle osseuse. Il
se draine dans le récessus sphéno-ethmoïdal situé au-dessus du Considérations chirurgicales
cornet supérieur.
L’orbite est séparée en deux espaces par le cône fasciomusculaire
formé par les muscles droits et leurs fascias ; l’espace central est
En haut conique à sommet postérieur à l’apex orbitaire et à base antérieure
La paroi supérieure sépare l’orbite de deux éléments : la fosse à la partie postérieure du globe oculaire, c’est l’espace intraco-
crânienne antérieure, où repose le lobe frontal de l’hémisphère nique, organisé autour du nerf optique. Entre le cône et les parois,
cérébral et le sinus frontal en avant. Ce sinus, creusé dans l’os existe un espace plus étroit, l’espace extraconique, qui peut être
frontal, se développe tardivement à partir de l’âge de 6 ans. Très subdivisé en quatre parties, chacune en rapport avec une paroi
variable en taille selon sa pneumatisation (Fig. 24) plus ou moins osseuse. La connaissance de ces espaces et des variations fré-
marquée, il est souvent asymétrique. Štoković et al. [65] les diffé- quentes des structures rencontrées est indispensable avant toute
rencient en trois types selon la taille : petits, moyens et grands. chirurgie orbitaire.
Sur 91 crânes, il retrouve une hauteur de 6,2 à 50 mm et une lar-
geur de 3,7 à 54 mm. Iordan et al. [66] , étudiant radiologiquement Espace intraconique
101 crânes, retrouvent des anomalies des sinus frontaux chez
23 patients dont cinq aplasies bilatérales, quatre aplasies droites, Le nerf optique pénètre dans le cône par le canal optique,
sept sinus tripartites. Il se draine dans le méat nasal moyen par le avec l’artère ophtalmique qui va le croiser, le plus souvent par
canal nasofrontal. au-dessus. En cas de sous-croisement, il existe souvent une artère
méningolacrymale et une musculaire latérale. Les branches de
l’artère ophtalmique naissent presque toutes dans le cône et en
En arrière sortent en passant entre les muscles droits. Les branches à destinée
La fissure orbitaire supérieure forme en fait la paroi antérieure musculaire abordent les muscles en général en arrière et par leurs
du sinus caverneux, vaste réservoir de sang veineux, limité par faces tournées vers l’intérieur du cône, ce qui limite considérable-
la dure-mère, situé de chaque côté de l’hypophyse et de la selle ment les risques vasculaires lors de chirurgie de strabisme. Le nerf
turcique, surmontées par le chiasma optique. La carotide interne, nasociliaire croise le nerf optique et souvent l’artère ophtalmique
(58 % des cas) par au-dessus ; plus en avant, il recroise deux, voire • le nerf trochléaire en arrière ;
trois fois l’artère. Les autres nerfs retrouvés dans le cône sont les • le nerf frontal qui donne en avant ses deux branches terminales,
deux branches du nerf oculomoteur et le nerf abducens ; enfin la supra-orbitaire et supratrochléaire ;
veine ophtalmique supérieure traverse cet espace. • l’artère supra-orbitaire, absente dans 12 % des orbites, qui
Ainsi dans le cône, au milieu de la graisse, le nerf optique est en rejoint le nerf frontal ;
rapport [53] : • les rameaux de la branche supérieure du III destinés aux muscles
• au-dessus de lui, de haut en bas : releveur et droit supérieur.
◦ le muscle droit supérieur, L’abord de la région orbitaire supérieure doit se faire avec pru-
◦ les branches artérielles pour le droit supérieur, dence du fait de la fragilité de la paroi supérieure, qui peut même
◦ la branche supérieure du nerf oculomoteur, être déhiscente, et de la proximité de l’hémisphère cérébral avec
◦ la veine ophtalmique supérieure, risque de fuite de liquide cérébrospinal (LCS) et du sinus frontal
◦ le nerf nasociliaire, avec risque infectieux.
◦ l’artère ophtalmique au niveau du croisement ;
• au-dessous de lui, de haut en bas : Latéral
◦ l’artère centrale de la rétine,
◦ l’artère musculaire inférieure et ses branches, Situé entre la paroi latérale et le muscle droit latéral il contient :
◦ la branche inférieure du nerf oculomoteur, • la glande lacrymale principale en avant ;
◦ le muscle droit inférieur ; • son pédicule : artère lacrymale, parfois remplacée par une artère
• en dehors de lui : méningolacrymale, veine lacrymale et nerf lacrymal, ce pédi-
◦ l’artère ophtalmique en arrière, avant le croisement, cule longeant en haut la paroi latérale ;
◦ le ganglion ciliaire, • le rameau communicant du nerf lacrymal du nerf zygomatique
◦ les artères et les nerfs ciliaires postérieurs longs et courts laté- qui aborde le pôle inférieur de la glande après être remonté sur
raux, la paroi latérale assez en avant ;
◦ souvent l’origine de l’artère lacrymale, • de la graisse abondante en bas.
◦ le nerf abducens en arrière, Le rameau communicant peut être sectionné en cas de larmoie-
◦ le muscle droit latéral ; ment par hyper-lacrymation, c’est l’intervention de Whitwell.
• en dedans de lui : Cette paroi est très solide ; elle doit être déposée pour aborder
◦ l’origine des artères ethmoïdale postérieure et supra-orbitaire certaines tumeurs, c’est l’intervention de Krönlein. La décompres-
en arrière, sion osseuse peut, pour certains auteurs, se prolonger sur la grande
◦ les artères et les nerfs ciliaires longs postérieurs et courts aile du sphénoïde avec, là encore, un risque de fuite de LCS. Enfin,
médiaux, la suture frontozygomatique peut se fracturer lors de traumatisme
◦ l’origine de l’artère musculaire inférieure, parfois de violent avec disjonction crâniofaciale comme dans les fractures
l’ethmoïdale antérieure, de Lefort.
◦ le nerf nasociliaire,
◦ la partie médio-optique de l’artère ophtalmique, après le croi- Inférieur
sement,
◦ le muscle droit médial. C’est un espace large compris entre le complexe formé par
L’abord de cet espace est toujours délicat avec possibilité mar- les muscles droit et oblique inférieurs et la paroi inférieure. Il
quée de complications graves : cécité, diplopie, etc. contient :
• le muscle oblique inférieur qui passe sous le muscle droit infé-
rieur et lui est uni par le ligament de Lockwood ;
Espace extraconique • l’artère infra-orbitaire sur le plancher qui vascularise ce muscle ;
• la terminaison au bord postérieur du muscle de l’artère
Supérieur musculaire inférieure et de la branche inférieure du III ;
C’est un espace étroit compris entre le muscle droit supérieur • de la graisse en abondance.
et le toit de l’orbite. Il contient le muscle releveur de la paupière La région inférieure est abordée dans les orbitopathies dysthy-
supérieure avec au-dessus de lui : roïdiennes sévères pour réaliser une décompression graisseuse,
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A. Ducasse, Professeur des Universités en ophtalmologie, ex-chef du service d’ophtalmologie du CHRU de Reims, membre associé du Collège médical français
des Professeurs d’Anatomie (ducasse.alain24@orange.fr).
La Christoflerie, 24200 Marcillac-Saint-Quentin, France.
I. Larré, Praticien hospitalier, chef du service d’ophtalmologie.
Service d’ophtalmologie du GSA de Rethel, 1, place Hourtoule, 08300 Rethel, France.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Ducasse A, Larré I. Anatomie et vascularisation de l’orbite. EMC - Chirurgie orale et maxillo-faciale
2020;0(0):1-18 [Article 22-002-H-30].
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Pour citation, ne pas utiliser la référence ci-dessus de cet article, mais la référence de la version originale publiée dans EMC – Treaty name 2020;37(3):1-19
[21-006-A-10].
DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/S0246-0343(20)88722-X
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