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Innervation motrice de la face

G. Touré

Résumé : L’innervation motrice de la face est assurée par le nerf facial pour les muscles cutanés respon-
sables de l’expression du visage et la troisième branche du nerf trijumeau, le nerf mandibulaire destiné
aux muscles masticateurs. Le nerf facial est la septième paire de nerfs crâniens, destiné aux muscles
cutanés issus du deuxième arc branchial. Le nerf trijumeau, cinquième paire de nerfs crâniens, est des-
tiné aux muscles issus du premier arc branchial. Le nerf facial et le nerf trijumeau naissent de la colonne
branchiomotrice du tronc cérébral, puis ils émergent du sillon bulboprotubérantiel. Le nerf facial a ensuite
un trajet intrapétreux, puis du foramen stylomastoïdien il pénètre dans la parotide, donne une branche
cervicofaciale et une branche temporofaciale. Classiquement, il donne cinq rameaux : temporal ; zygo-
matique ; buccal ; marginal mandibulaire ; cervical. Les connexions entre ces différents rameaux sont
variables. Le nerf mandibulaire, seule branche mixte sensitivomotrice du trijumeau, est moteur pour les
muscles masticateurs (« nerf masticateur »), le tenseur du voile du palais, le muscle tenseur du tympan,
le ventre antérieur du digastrique et le mylohyoïdien.
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Mots-clés : Nerf facial ; Muscles cutanés de la face ; Nerf mandibulaire ; Muscles masticateurs

Plan Le nerf mandibulaire, troisième branche du nerf trijumeau,

est le nerf moteur des muscles masticateurs. La mastication
■ Introduction 1 s’accompagne des mouvements de la langue dont la motricité est
assurée par le nerf hypoglosse [1–3, 5] .
■ Nerf facial 1 L’étude de la motricité faciale permet de comprendre la distribu-
Définition 1 tion de branches du nerf facial, la réparation du nerf facial par le
Origine réelle 1 nerf mandibulaire ou le nerf hypoglosse, ou l’utilisation du muscle
Origine apparente 2 temporal pour pallier les conséquences des lésions du nerf facial.
Trajet et rapports 2
■ Anatomie fonctionnelle et systématisation 7
■ Repères et explorations du nerf facial 7  Nerf facial
Repères du tronc du nerf facial 7
Repères du rameau marginal et de la branche temporofaciale Définition
du nerf facial 8
Exploration du nerf facial 8 Le nerf facial est le nerf du deuxième arc branchial ; il comprend
■ Nerf mandibulaire 9 le facial proprement dit (le VII) et l’intermédiaire (intermédiaire
de Wrisberg ou VII bis), ce qui en fait un nerf mixte et complexe.
■ Bases anatomiques de la réparation du nerf facial 10 En effet, le VII bis est un nerf sensitif pour le méat acoustique
externe et la conque de l’auricule, et un nerf sensoriel gustatif
pour les deux tiers antérieurs de la langue.
Le VII est le nerf moteur pour les muscles cutanés de la face et du
 Introduction cou ; c’est le nerf de la mimique. Il innerve d’autres muscles issus
du deuxième arc branchial, comme le stylohyoïdien, le ventre
postérieur du digastrique et le muscle de l’étrier.
L’innervation motrice de la face dépend du nerf facial pour Les fibres parasympathiques issues du noyau lacrymal sont
l’expression de la mimique et du nerf mandibulaire pour l’action annexées au VII pour les sécrétions lacrymonasales, celles issues
des muscles masticateurs. du noyau salivaire supérieur au VII bis pour les sécrétions des
L’innervation motrice de la face fait évoquer d’abord le nerf glandes orales sublinguale et submandibulaire.
facial qui est le nerf moteur des muscles cutanés de la face [1–6] .
Ces muscles cutanés assurent l’expression des émotions au
niveau de la face et vont jouer un rôle important dans le vieillis- Origine réelle
sement de la face, avec l’apparition des rides d’expression, la
modification du tonus musculaire de repos et les modifications Les noyaux somatomoteurs du nerf facial se situent au niveau
de la topographie des compartiments graisseux de la face [7, 8] . de la colonne branchiale somatomotrice dans le plancher du

EMC - Chirurgie orale et maxillo-faciale 1

Volume 14 > n◦ 4 > novembre 2019
http://dx.doi.org/10.1016/S2352-3999(19)53901-2

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13 18
3 6
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11 1619
4 7
17 20
8
21
10
9 8
22
14
15
Figure 1. Noyaux des nerfs crâniens sous le plancher du quatrième
ventricule. Ils sont disposés en six colonnes de médial à latéral : colonne
somatomotrice somitique ; colonne somatomotrice branchiale ; colonne
viscéromotrice ; sensibilité intéroceptive ; sensibilité proprioceptive ; sen-
sibilité extéroceptive. 1. Nerf oculomoteur avec un noyau accessoire
pupillaire ; 2. nerf trochléaire ; 3. nerf abducens ; 4. nerf hypoglosse ;
5. noyau masticateur du trijumeau ; 6. nerf facial ; 7 à 9. noyau ambigu
ou pharyngé : nerf glossopharyngien et nerf vague ; 10. nerf vague, noyau
cardio-pneumo-entérique ; 11. noyau salivaire inférieur (IX) ; 12. noyau
salivaire supérieur (VII) ; 13. noyau muco-lacrymo-nasal (VII) ; 14. XI bul-
baire, noyau laryngé ; 15. XI médullaire, noyau céphalogyre ; 16. IX :
noyau viscérosensitif ; 17. X : noyau sensitif dorsal ; 18. noyau gustatif
supérieur (VII) ; 19. noyau gustatif inférieur (IX) ; 20. noyau vestibulaire ;
21. noyau solitaire (X) ; 22. racine descendante du V.
quatrième ventricule (Fig. 1). Ces noyaux se répartissent en deux
groupes :
• un groupe supérieur lié au facial supérieur destiné au muscle du
front et des paupières ;
• un groupe inférieur lié au facial inférieur destiné au muscle de
l’étrier, au stylohyoïdien et au ventre postérieur du digastrique.
Le noyau somatosensible pour le VII bis est à la partie supérieure
du noyau du tractus solitaire.
Les noyaux parasympathiques sont constitués par un noyau
lacrymal annexé au VII et un noyau salivaire supérieur annexé
au VII bis.
“ Point fort
L’origine réelle du nerf facial correspond à ses différentes
fonctions : motrice, sensitive, sensorielle et végétative.
2 EMC - Chirurgie orale et maxillo-faciale
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7
Figure 2. Tronc cérébral, vue ventrale. 1. Chiasma optique (II) ; 2. nerf
abducens (VI) ; 3. nerf facial (VII) ; 4. nerf intermédiaire (VII bis) ; 5. nerf
vestibulocochléaire (VIII) ; 6. nerf glossopharyngien (IX) ; 7. nerf vague
(X) ; 8. nerf accessoire (XI) ; 9. nerf trijumeau ; 10. nerf trochléaire.
Origine apparente
Le VII émerge à la partie latérale du sillon pontobulbaire.
Latéralement au VII émergent le VII bis et le VIII (nerf vestibu-
locochléaire) (Fig. 2).
Trajet et rapports
Dans la fosse crânienne postérieure
Le nerf facial forme avec le nerf vestibulocochléaire un
ensemble appelé « paquet cochléo-vestibulo-facial » dans le tri-
gone pontocérebelleux, oblique en haut, en avant et en dehors
suivant l’axe du méat acoustique interne.
À son origine, l’artère cérébelleuse supérieure passe au-dessus
du « paquet » et celui-ci est croisé en dessous par le sinus veineux
pétreux inférieur.
Dans le méat acoustique interne
Le nerf facial repose dans une gouttière formée par le nerf vesti-
bulocochléaire (Fig. 3). Cet ensemble est accompagné par l’artère
labyrinthique et ses veines.
Dans le canal facial
Le nerf facial présente trois segments : labyrinthique, tympa-
nique et mastoïdien (Fig. 4).
La partie labyrinthique mesure environ 4 mm, est horizontale
et perpendiculaire à l’axe du rocher, située entre le vestibule et les
trois canaux semi-circulaires en arrière, et la cochlée en avant.
La partie tympanique horizontale, parallèle à l’axe du rocher,
d’environ 1 cm de long, chemine sur la paroi médiale du cavum
tympanique, entre la caisse du tympan et le vestibule. À la jonc-
tion entre le segment labyrinthique et le segment tympanique se
trouve le ganglion géniculé ou genou du nerf facial. En cas d’otite,
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4 3 1
8 7
1 5 6 6

Figure 3. Contenu du méat acoustique interne. 1. Sinus pétreux infé-

rieur ; 2. artère cérébelleuse antéro-inférieure ; 3. artère labyrinthique ; 4. 3
nerf cochléaire ; 5. nerf sacculaire ; 6. nerf utriculaire ; 7. nerf facial ; 8.
nerf intermédiaire.
7 4

une paralysie faciale peut survenir quand il existe une déhiscence

de la paroi du segment tympanique. 8
La partie mastoïdienne (Fig. 4) est creusée dans une gouttière 5
verticale perpendiculaire à l’axe du rocher et se termine au niveau
du foramen stylomastoïdien. Ce foramen est en arrière de la
caisse du tympan et du méat acoustique externe, en dehors de la 9
fosse jugulaire en avant du sinus transverse. Dans ce foramen se
trouvent l’émergence du tronc du nerf facial et l’entrée de l’artère
stylomastoïdienne (Fig. 5).
Entre ces trois segments se trouvent deux coudes ou change-
ments de direction du facial intrapétreux.
Le premier coude ou genou du nerf facial forme un angle de 60◦
à 70◦ entre le segment labyrinthique et le segment tympanique.
Le ganglion géniculé est situé à ce niveau et annexé au VII bis (nerf
intermédiaire). De ce genou est issu le nerf grand pétreux destiné
au ganglion ptérygopalatin.
Le deuxième coude entre la portion tympanique et mastoï-
dienne forme un angle ouvert (supérieur à 90◦ ), ouvert en avant
et en bas.
Le troisième segment donne le nerf stapédien (muscle de
l’étrier), la corde du tympan, le rameau du méat acoustique
externe et le rameau communiquant avec le plexus tympanique.
Figure 4. Vue supérieure du temporal. Projection du canal facial et des
Le nerf facial sort du foramen stylomastoïdien et devient
cavités de l’oreille. 1. Processus zygomatique ; 2. partie squameuse ; 3.
extracrânien.
trompe auditive ; 4. cavum tympanique ; 5. antre mastoïdien ; 6. partie
pétreuse ; 7. segment labyrinthique du canal facial ; 8. segment tympa-
nique du canal facial ; 9. segment mastoïdien du canal facial.
“ Point fort
Le trajet intrapétreux comprend trois segments : labyrin-
tique, tympanique, mastoïdien.
“ Point fort
En cas de déhiscence de la paroi tympanique, une paralysie
faciale peut survenir dans les otites. Le nerf facial donne une branche temporofaciale et une
branche cervicofaciale.

Segment extracrânien du nerf facial

Le canal intrapétreux du nerf facial se termine par le foramen
stylomastoïdien à la face exocrânienne, entre la mastoïde et le
processus styloïde, et en avant de la rainure d’insertion du ventre
postérieur du digastrique sur l’os occipital (Fig. 5).
Dans la partie rétroparotidienne, le tronc du VII est oblique
en bas et en dehors, latéral au processus styloïde et au muscle
stylohyoïdien, et médial au ventre postérieur du digastrique et
à l’artère occipitale [9] . Dans cette portion, le nerf présente des
rapports étroits avec l’artère stylomastoïdienne [5, 6] qui provient
de l’artère auriculaire postérieure ou rarement de l’artère occipitale
(Fig. 6).
L’identification de ce tronc nerveux est un temps important
dans la parotidectomie. Il est souvent latéral à la veine rétro-
mandibulaire [10] . Cette veine est formée par la confluence des
veines temporale superficielle et maxillaire ; elle devient la veine
jugulaire en continuant son trajet cervical sur le muscle sterno-
cléido-mastoïdien.
Les tumeurs profondes médiales à la veine rétromandibulaire
sont, en règle, médiales au nerf facial et à ses branches (Fig. 7). En
imagerie, la veine rétromandibulaire est un repère pour situer une
tumeur par rapport au nerf facial.
Dans la portion parotidienne, le nerf aborde la glande après
avoir franchi la partie latérale du diaphragme stylien, la « fente
stylodigastrique ». Il est d’abord l’élément le plus profond, puis
se dirige en dehors pour être latéral à l’artère carotide externe et
à la veine rétromandibulaire (Fig. 7). Cette notion classique est à
retenir, mais il existe des variations topographiques [10] : le nerf
peut être médial à la veine rétromandibulaire, ou celle-ci peut se

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Cranial
4
2
1 Ventral

3
6

5
Figure 6. Vue latérale du nerf facial. Rapport avec l’artère auriculaire
postérieure et l’artère transverse de la face. 1. Tronc du nerf facial ; 2.
4 branche temporofaciale ; 3. branche cervicofaciale ; 4. artère transverse
de la face ; 5. nerf grand auriculaire qui se connecte au nerf facial ; 6.
artère auriculaire postérieure.

6
3

1
1
5

7 2

3
4

Cranial
Figure 5. Face exocrânienne. 1. Fossette d’insertion du ventre posté-
rieur du muscle digastrique ; 2. foramen stylomastoïdien ; 3. mastoïde ;
4. processus styloïde ; 5. foramen spinosum ; 6. foramen ovale. Ventral

situer entre des branches du nerf facial dont certaines lui sont
médiales et d’autres latérales.
En sortant de la loge parotidienne, le nerf devient plus superfi-
ciel et se divise en deux branches : temporofaciale et cervicofaciale
(Fig. 6, 7). Ces branches forment le plexus parotidien.
Figure 7. Nerf facial et veine rétromandibulaire. 1. Cartilage du méat
acoustique externe ; 2. tronc du nerf facial ; 3. veine rétromandibulaire ;
4. branche cervicofaciale ; 5. branche temporofaciale ; 6. auricule ; 7.
masséter et conduit parotidien.

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1 2 3

Figure 8. Collatérales intrapétreuses. 1. Nerf facial ; 2. glossopharyn- 1

gien ; 3. ganglion otique ; 4. ganglion ptérygopalatin ; 5. nerf facial ; 6.
rameau communicant du plexus tympanique ; 7. nerf grand pétreux ; 8. 4
nerf petit pétreux ; 9. nerf pétreux profond.

La branche temporofaciale sort de la parotide par des prolonge-

ments situés sous l’aponévrose du masséter.
La branche cervicofaciale est oblique en bas et en avant, et
émerge au niveau de l’angle de la mandibule.
La notion selon laquelle le nerf est comme un « signet dans un
livre », et diviserait la parotide en lobes superficiel et profond, est
didactique et utile pour situer une tumeur, mais sur le plan stric-
tement anatomique il ne s’agit pas de lobes [11] . Selon Gasser, les
lobes sont délimités par des fissures, des sulci et du tissu conjonc-
tif, ce qui n’est pas le cas de la parotide. Terminologia Anatomica
(1998) [12] retient une partie superficielle et une partie profonde à
la parotide sans lobes.
Par rapport à la mandibule, on peut distinguer une partie laté-
romandibulaire et une partie rétromandibulaire.
Branches collatérales du nerf facial
À l’entrée du rocher, le nerf facial est composé de fibres motrices,
sensitives et neurovégétatives. À sa sortie, il a une fonction essen-
tiellement motrice.
Les collatérales du nerf facial sont intrapétreuses et extrapé-
treuses.
Les collatérales intrapétreuses (Fig. 8) sont le nerf grand pétreux,
le nerf petit pétreux, le nerf du muscle de l’étrier, la corde du
tympan et le rameau auriculaire interne.
Le nerf grand pétreux est annexé au noyau muco-lacrymo-nasal
du VII, en arrière du noyau moteur du VII. Il émerge du gan-
glion géniculé au niveau du premier coude du nerf facial pour
aller au ganglion ptérygopalatin annexé au nerf maxillaire. C’est
par l’intermédiaire de celui-ci qu’il se distribue à la glande lacry-
male et à la muqueuse des cavités nasales. Du ganglion géniculé,
il passe sous le ganglion trigéminal, reçoit un rameau du plexus
tympanique issu du IX, traverse le foramen déchiré pour être
extracrânien ; puis il reçoit un filet sympathique provenant du
plexus carotidien et devient le nerf ptérygoïdien qui va au gan-
glion ptérygopalatin.
Le nerf petit pétreux a son origine au voisinage du pétreux pro-
fond. Son trajet est parallèle à celui du nerf grand pétreux ; il reçoit
le nerf pétreux profond branche du nerf tympanique issu du nerf
glossopharyngien, et sort du crâne par un orifice innominé pour
se rendre au ganglion otique.
La corde du tympan représente le nerf intermédiaire (VII bis) et
est la branche collatérale la plus importante, la plus volumineuse
et la plus longue. Elle naît au-dessus du foramen stylomastoï-
dien, décrit une courbe à concavité inférieure, traverse une courbe
à concavité inférieure, traverse la fissure pétrotympanique et
s’incorpore au nerf lingual. Elle assure l’innervation gustative des
deux tiers antérieurs de la langue, et sécrétoire des glandes sublin-
guale et submandibulaire.
Le nerf stapédien naît du segment mastoïdien du nerf facial et
innerve le muscle stapédien.
Le rameau auriculaire interne naît au-dessus du foramen sty-
lomastoïdien, contourne la mastoïde, croise l’artère auriculaire
postérieure, traverse le cartilage du méat acoustique externe pour
5
6
Figure 9. Schéma des branches terminales du nerf facial. 1. Tronc du
nerf facial ; 2. rameau temporofrontal ; 3. rameau zygomatique ; 4.
rameau buccal ; 5. rameau marginal mandibulaire ; 6. rameau cervical.
innerver les téguments du méat acoustique externe, de la face
externe du tympan et de l’auricule ; le tympan, la partie posté-
rieure du méat acoustique externe, la conque, l’hélix et le tragus
correspondent à une zone concernée par le zona du ganglion
géniculé.
Les collatérales extrapétreuses ont une fonction essentiellement
motrice.
Le nerf auriculaire postérieur prend son origine du tronc du
nerf facial à sa sortie du trou stylomastoïdien, en avant de la
mastoïde, puis contourne le ventre postérieur du digastrique et la
face latérale de la mastoïde pour innerver les muscles auriculaires
postérieur, supérieur et occipital.
Le rameau du muscle digastrique, destiné au ventre postérieur
de ce muscle issu du deuxième arc branchial, et le rameau du
muscle stylohyoïdien peuvent avoir un tronc commun.
Les rameaux communicants avec le glossopharyngien et avec
le X.
Branches terminales (Fig. 6 à 12)
“ Point fort
La branche temporofaciale donne des rameaux tempo-
raux, zygomatiques et buccaux.
Ces branches terminales correspondent à un mode de division
très variable, mais avec des éléments que nous avons trouvés
constants dans nos observations :
• une branche temporofaciale et une branche cervicofaciale ;
• des connexions entre ces deux branches constantes contrai-
rement aux nombreuses données dans la littérature et une
classification admise [4, 6, 13] .
La branche temporofaciale donne des branches destinées aux
muscles cutanés situés au-dessus de la fente palpébrale : muscle
frontal, procerus, une partie de l’orbiculaire, le corrugator et
l’abaisseur du sourcil :
• les rameaux temporaux pour le muscle auriculaire antérieur, les
muscles de la mimique situés au-dessus de la fente palpébrale ;
• les rameaux zygomatiques pour les grand et petit zygomatiques,
le releveur nasolabial, l’élévateur de l’angle oral, le muscle
nasal : parties transverse et alaire, le dépresseur du septum nasal,

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CRANIAL
CRANIAL

VENTRAL
ATS
VENTRAL

1
AURICULE

2 3

NEZ
3 6 Figure 12. Vue latérale de l’artère temporale superficielle et des
rameaux temporaux du nerf facial. Ici, la branche frontale de l’artère tem-
porale superficielle est au-dessous des rameaux temporofrontaux du nerf
facial ; en règle, les rameaux nerveux sont situés en dessous de cette
branche artérielle. 1. Branche frontale de l’artère temporale superficielle ;
4
2. arcade zygomatique ; 3. rameau zygomatique s’insinue sous le fascia
du masséter.
5
La branche cervicofaciale est plus grêle, moins plexiforme,
oblique en bas et en avant, elle descend derrière le ramus mandi-
bulaire et donne :
• les rameaux buccaux ;
• le rameau marginal mandibulaire destiné aux muscles situés
sous la fente orale : le dépresseur de l’angle oral, l’abaisseur de
la lèvre inférieure, le mentonnier ;
Figure 10. Vue latérale de la face. 1. Tronc du nerf facial ; 2. branche • le rameau cervical destiné au platysma.
temporofrontale disposée en plexus au-dessus de l’arcade zygomatique ;
3. rameau zygomatique et muscle grand zygomatique ; 4. veine rétro-
mandibulaire ; 5. veine faciale ; 6. conduit parotidien sur croisé par un
rameau du nerf facial. “ Point fort
La branche cervicofaciale donne des rameaux buccaux : le
rameau marginal mandibulaire et le rameau cervical.
CRANIAL

VENTRAL
2 ◦ par le nerf grand pétreux avec le ganglion ptérygopalatin,
1 3
4
5
6 l’intermédiaire du rameau auriculaire interne ;
Figure 11. Région temporozygomatique gauche. 1. Orbite ; 2. muscle
orbiculaire ; 3. rameaux temporaux en plexus ; 4. rameaux zygomatiques ;
5. muscle grand zygomatique ; 6. veine faciale et nerf buccal qui émerge
de la face médiale du masséter et sous le conduit parotidien.
la partie latérale et inférieure de l’orbiculaire de l’œil. Schémati-
quement, le groupe des rameaux zygomatiques est destiné aux
muscles entre la fente palpébrale et la fente orale ;
• les rameaux buccaux sont destinés au muscle buccinateur et à
l’orbiculaire de la bouche.
Connexions nerveuses
Elles sont nombreuses :
• avec le V (nerf du premier arc branchial) :
◦ par la corde du tympan qui conduit au V des filets sécréteurs
et sensoriels au nerf lingual branche du V3,
◦ par les branches terminales avec les rameaux frontaux du V1,
avec les rameaux temporozygomatiques et infraorbitaires du
V2,
◦ par les rameaux auriculotemporal, buccal et mentonnier du
V3 ;
• avec le nerf glossopharyngien (IX : nerf du troisième arc bran-
chial) par un rameau au ganglion inférieur du IX ;
• avec le nerf vague (X : nerf du quatrième arc branchial) par
• V, VII, IX, X sont situés dans la colonne somatomotrice bran-
chiale du plancher du IVe ventricule dans le tronc cérébral ;
• avec le plexus cervical superficiel par le rameau auriculaire pos-
térieur et le rameau cervical de la branche cervicofaciale. Le
grand nerf occipital est connecté au rameau auriculaire posté-
rieur.
Les connexions du nerf grand auriculaire avec le nerf facial sont
bien établies, actuellement, et elles jouent un rôle important dans
le syndrome de sudation gustatif [12] .
Les connexions avec le système sympathique passent par un
rameau du plexus carotidien avec le nerf grand pétreux pour for-
mer le nerf ptérygoïdien.

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7
6
2

5
3
11 4

2 Figure 14. Rameau marginal du nerf facial et pédicule facial. 1. Tronc

4
3 du nerf facial ; 2. rameau marginal mandibulaire du nerf facial ; 3. artère
faciale ; 4. veine faciale.

Le nerf facial est sensitif et sensoriel : il transporte la sensibilité

du tiers moyen de l’auricule, du méat acoustique externe et du
12
tympan.
Il est sensoriel pour les deux tiers antérieurs de la langue.
1 Il est viscéromoteur et végétatif par l’intermédiaire du trijumeau
qui amène ses fibres au ganglion ptérygopalatin. Les fibres post-
ganglionnaires vont à la glande lacrymale, aux glandes muqueuses
des cavités nasales, aux glandes submandibulaires et sublinguales.
Il véhicule des fibres sympathiques de la corde du tympan [2] et
celles transmises par l’intermédiaire des connexions du nerf grand
Figure 13. Région parotidienne droite. 1. Artère carotide commune ; 2.
auriculaire [13] . Ces fibres permettent au nerf facial de contrôler la
artère carotide interne ; 3. artère carotide externe ; 4. nerf hypoglosse ; 5.
vasomotricité de la langue, des glandes salivaires et de la région
ventre postérieur du muscle digastrique ; 6. artère carotide externe dans
parotidienne, ce qui participe à l’explication du territoire du syn-
la loge submandibulaire ; 7. artère auriculaire postérieure ; 8. tronc du
drome de sudation gustative [13, 14] .
nerf facial ; 9. cartilage du méat acoustique externe (« pointer » du tronc
du VII) ; 10. tissu parotidien ; 11. artère faciale ; 12. artère thyroïdienne
supérieure.  Repères et explorations du nerf
facial
La vascularisation artérielle est assurée par l’artère auditive
interne, branche de l’artère cérébelleuse moyenne. L’artère ménin-
gée moyenne donne une branche au ganglion géniculé, l’artère
occipitale ou auriculaire postérieure donne l’artère stylomastoï-
dienne.
“ Point fort
Repères du tronc du nerf facial
• Le ventre postérieur du muscle digastique.
 Anatomie fonctionnelle • Le méat acoustique externe.
et systématisation • La veine rétromandibulaire.

Le facial moteur : le nerf facial est, essentiellement, le nerf de

la mimique volontaire. Les muscles cutanés de la face reçoivent
leur innervation motrice du nerf facial. Le noyau facial supérieur
reçoit de chaque côté des fibres directes et des fibres croisées. La
voie corticonucléaire a son origine dans le gyrus précentral, des
fibres se répartissent en fibres directes pour le noyau facial supé-
rieur ipsilatéral et en fibres croisées pour le noyau controlatéral, si
bien qu’en cas de paralysie faciale d’origine centrale unilatérale,
la voie corticonucléaire du côté sain reste toujours fonctionnelle
et la paralysie se manifeste essentiellement dans le territoire du
facial inférieur.
La transmission du son est une fonction accessoire par
l’innervation du muscle de l’étrier dont la contraction diminue
la pression dans l’oreille interne.
Repères du tronc du nerf facial (Fig. 5, 7, 13)
Le nerf est à égale distance entre l’arcade zygomatique et l’angle
de la mandibule à 2,5 cm de profondeur [3] .
Les repères osseux sont en arrière, le processus mastoïde et le
processus styloïde (Fig. 5).
Les repères cartilagineux sont le cartilage du méat acoustique
externe, orienté en bas vers le tronc du nerf facial.
Le nerf facial pénètre dans la loge parotidienne entre le ventre
postérieur du digastrique en dehors et le muscle stylohyoïdien.
La veine rétromandibulaire, dans sa disposition classique, est
latérale au nerf facial, mais il existe de multiples variations [10] .

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Figure 17. Schéma de la topographie de la branche temporofrontale.

4 Les branches sont situées dans un triangle situé entre le lobule de l’auricule
et un point situé au niveau du pli frontal le plus haut situé, et la queue du
5 sourcil.
6
Figure 15. Topographie du rameau marginal mandibulaire du nerf
facial. 1. Épiderme ; 2. derme ; 3. hypoderme ; 4. fascia superficialis ;
5. rameau du facial ; 6. tissu cellulaire sous-cutané.

5 4

1 2
3

2
3

Cranial
1

Figure 18. Rapports de la branche temporofrontale. 1. Tiers postérieur

Ventral
Figure 16. Variation des rapports du rameau marginal mandibulaire et
du pédicule facial : rameau médial à l’artère faciale (hémiface gauche). 1.
rameau marginal mandibulaire du nerf facial ; 2. veine faciale ; 3. artère
faciale (latérale, ici, au rameau marginal du VII) ; 4. abaisseur de l’angle oral
(le rameau marginal donne de nombreuses branches à la face profonde
de ce muscle) ; 5. commissure labiale gauche.
Repères du rameau marginal et de la branche
temporofaciale du nerf facial (Fig. 14 à 18)
Le rameau marginal mandibulaire du nerf facial chemine le long
ou à proximité du bord basilaire de la mandibule, sous le pla-
tysma (Fig. 14) et classiquement latéral au pédicule facial (Fig. 15).
Cependant, il existe des variations de nombre et de topographie
des branches du rameau marginal. Le rameau marginal est plus
souvent latéral à la veine qu’à l’artère (Fig. 16).
de l’arcade zygomatique en avant du tragus ; 2. tiers moyen de l’arcade
zygomatique ; 3. tiers antérieur de l’arcade zygomatique, à environ 2 cm
du processus frontal de l’os zygomatique ; 4. rameau frontal à 2 cm au-
dessus du sourcil.
Les branches temporales du nerf facial croisent l’arcade zygoma-
tique à son tiers moyen et sont situées, le plus souvent, en dessous
de la branche frontale de l’artère temporale superficielle [15] . Elles
sont dans un triangle situé entre le lobule de l’auricule et un point
situé au niveau du pli frontal le plus haut situé [16–18] et la queue du
sourcil (Fig. 16, 17). Malgré les variations de nombre, les branches
temporofrontales ont une orientation d’ensemble constante du
lobule de l’auricule à 1,5 cm au-dessus du sourcil [18] .
Exploration du nerf facial
L’examen clinique du VII comporte une étude clinique, élec-
trique (électromyographie des muscles cutanés de la face), de la

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A
“ Point fort
Repères du rameau marginal mandibulaire : sous le pla-
tysma et latéral au pédicule facial, plus souvent à la veine
qu’à l’artère.
Repères de rameaux temporaux : milieu de l’arcade
zygomatique, branche frontale de l’artère temporale
superficielle, le sourcil.
sensibilité de la conque de l’auricule, du réflexe stapédien (par
l’impédancemétrie), de la sécrétion lacrymale (test de Shirmer) et
du goût des deux tiers antérieurs de la langue.
Une lésion périphérique du nerf facial entraîne une atteinte
homogène touchant la branche temporofaciale et la branche cer-
vicofaciale. Une lésion centrale du VII entraîne une atteinte de la
partie inférieure controlatérale de la face [1] (Fig. 19).
La paralysie faciale « a frigore », paralysie faciale périphérique
de Charles Bell, idiopathique, crée une asymétrie au repos qui
s’exagère lors de la mimique (Fig. 20). Elle touche l’ensemble de
l’hémiface homolatérale à la lésion. Le visage est asymétrique, la
paralysie des muscles cutanés s’accompagne d’un effacement des
rides du côté atteint, une joue flasque, avec une lagophtalmie,
éversion de la paupière inférieure et du point lacrymal dilaté, un
épiphora dû à l’atteinte de la partie lacrymale du muscle orbi-
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Innervation motrice de la face  22-001-C-10
Figure 19.
A. Une lésion centrale du nerf facial entraîne
une atteinte de la partie inférieure de l’hémiface
controlatérale.
B. Une paralysie périphérique atteint l’ensemble
de l’hémiface homolatérale.
B
culaire avec écoulement des larmes sur une joue flasque et une
insuffisance de fermeture de l’œil.
Dans les paralysies frustes, le « signe des cils » a son intérêt.
Dans l’occlusion forcée des paupières les cils disparaissent ; en cas
de paralysie du VII, la disparition des cils est incomplète du côté
atteint [1] .
Le zona du ganglion géniculé se manifeste au niveau de la
conque et parfois du tympan par des éruptions et une douleur ;
une paralysie faciale et une atteinte cochléovestibulaire peuvent
être associées.
Les mouvements de la face peuvent être involontaires et déter-
miner le spasme facial, unilatéral, inexpressif, disgracieux, et
localisé à l’étage facial supérieur, c’est le blépharospasme.
Le spasme peut être idiopathique, ou d’origine corticale (épi-
lepsie), ou secondaire à une paralysie.
 Nerf mandibulaire
Le nerf mandibulaire (V3) est la seule branche mixte, sensiti-
vomotrice, du nerf trijumeau (Fig. 20). Il est sensitif pour toutes
les dents mandibulaires et la gencive, la muqueuse de la joue, les
deux tiers antérieurs de la langue, la peau de la région temporale
et du menton.
Il est moteur pour les muscles masticateurs [1–3, 5] .
Il naît du ganglion trigéminé accompagné du nerf ophtalmique
(V1) et du nerf maxillaire (V2). Le nerf ophtalmique donne les
nerfs nasociliaire, frontal et lacrymal ; il émerge du crâne par la
fissure orbitaire supérieure.
9
22-001-C-10  Innervation motrice de la face
Figure 20. Paralysie faciale avec effacement des rides du front, lagoph-
talmie, éversion de la paupière inférieure.
Le nerf maxillaire sort du crâne par le foramen rond et se ter-
mine par le nerf infraorbitaire.
Le nerf mandibulaire naît de deux racines (Fig. 20), dont une
volumineuse racine sensitive et une petite racine motrice, sort du
crâne par le foramen ovale pour se trouver dans la fosse infratem-
porale. Il donne un rameau récurrent méningé.
Dans le foramen ovale, les deux racines sont réunies, accompa-
gnées de l’artère méningée accessoire.
Il donne un tronc antérieur qui passe entre les deux chefs du
ptérygoïdien latéral, à l’origine du nerf temporal profond anté-
rieur, du nerf buccal, du nerf temporal profond moyen, du nerf
temporal profond postérieur, du nerf massétérique qui traverse
l’incisure mandibulaire pour la face profonde du masséter.
Le tronc postérieur du V3 comprend un tronc commun pour
les nerfs pour le muscle tenseur du tympan, le tenseur du voile
et les nerfs pour le ptérygoïdien médial. Le nerf auriculotemporal
s’engage dans la boutonnière (« rétrocondylienne ») formée par
le col du condyle et le ligament sphénomandibulaire accompa-
gné par les vaisseaux maxillaires. Il contient des fibres sécrétrices
pour la parotide. La fibre préganglionnaire provient du noyau
salivaire inférieur annexé aux noyaux du nerf glossopharyngien
(IX), véhiculée par le glossopharyngien, le tympanique et le nerf
petit pétreux qui se termine dans le ganglion otique. La fibre
postganglionnaire est acheminée dans la parotide par le nerf auri-
culotemporal.
L’innervation motrice du muscle temporal et du muscle massé-
ter est assurée par le nerf mandibulaire (Fig. 20).
“ Point fort
Nerf mandibulaire
L’orifice de sortie du crâne est le foramen ovale.
Il assure l’innervation motrice des muscles masticateurs.
 Bases anatomiques
de la réparation du nerf facial
La réparation du nerf facial en cas de paralysie fait appel à
des nerfs moteurs de topographie proche (nerf hypoglosse, et V,
nerf massétérique) ou au muscle temporal qui est innervé par le
10
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V3. Une neurotisation par le XII ou le nerf massétérique, ou un
transfert du muscle temporal dans la région péribuccale, peuvent
permettre une réanimation motrice de la face [19–23] .
Le nerf hypoglosse est un nerf moteur, somitique, destiné aux
muscles de la langue. Établir une connexion hypoglossofaciale
est un procédé classique de la face paralysée lorsque le tronc n’est
pas repérable et que ses branches périphériques sont intactes. Les
causes de ces paralysies se situent sur le trajet du nerf facial, patho-
logie du tronc cérébral, tumeurs du nerf facial, schwannomes
vestibulaires [23] . La connexion hypoglossofaciale est indiquée
quand les branches périphériques sont saines, ce qui exclut les
lésions parotidiennes. Le nerf hypoglosse est repéré dans la région
infradigastrique (Fig. 13). Le repérage du nerf hypoglosse est
d’autant plus facile que les repères et rapports de ce nerf sont
connus. Le nerf hypoglosse est, si nécessaire, décroisé de l’artère
occipitale.
La réanimation peut se faire par le muscle temporal qui est
innervé par le nerf massétérique branche du V3. Le transfert de ce
muscle permet des mouvements péribuccaux.
Cette réanimation faciale entraîne une motricité, mais la par-
ticularité de la face est d’exprimer les sentiments. La possibilité
d’un sourire forcé ou spontané traduit la subtilité des mouve-
ments de la face et c’est ici qu’une rééducation adaptée trouve sa
place.
“ Point fort
La face paralysée est réanimée soit par neurotisation du
nerf facial par le nerf massétérique ou le nerf hypoglosse,
soit par l’utilisation du muscle temporal, muscle mastica-
teur innervé par le nerf mandibulaire.
“ Points essentiels
• L’innervation motrice de la face est assurée par le nerf
facial.
• Le nerf facial assure l’innervation des muscles cutanés de
la face responsable de la mimique ; nerf du deuxième arc
branchial, il est destiné aux dérivés de cet arc branchial.
• Le nerf facial a un trajet intracrânien ; il commence son
trajet extracrânien à partir du foramen stylomastoïdien.
• L’action et la modification du tonus des muscles cuta-
nés sont responsables des rides d’expression et de certains
stigmates de la sénescence.
• La paralysie faciale d’origine centrale prédomine au
niveau de l’étage inférieur controlatéral.
• La paralysie faciale d’origine périphérique porte sur
l’ensemble de l’hémiface homolatérale.
• Le nerf facial est un nerf mixte, moteur, sensitif, senso-
riel, et ayant une fonction végétative.
Déclaration de liens d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
d’intérêts en relation avec cet article.
 Références
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G. Touré (gaoussou.toure@chiv.fr).
Service de chirurgie maxillo-faciale, CHI Villeneuve Saint-Georges, 40, allée de la Source, 94195 Villeneuve Saint-Georges cedex, France.
URDIA, Université Paris Descartes EA4465, Anatomie, 75006 Paris, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Touré G. Innervation motrice de la face. EMC - Chirurgie orale et maxillo-faciale 2019;14(4):1-11 [Article
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