Les Protecteurs de la Bulle

Un jeu de Yoann « Bigyo’ » BLAZEJEWSKI.

Ecrit dans le cadre du concours des Démiurges en Herbe 6ème édition organisé par
l’association ForgeSonges.
Illustrations du scénario d’introduction : Gustave Doré.
LETTRE D’INTENTION
Bulle. Il existe bien des définitions pour ce mot. La plus commune est celle de ces
petites sphères de gaz qui remontent à la surface d'un liquide.
On parle également de bulle financière lorsque certains produits atteignent des valeurs
qui ne correspondent plus à la réalité.
En médecine également, une bulle peut désigner une chambre stérile spécialisée dans
la protection des patients atteints d'immunodéficience.
Même en informatique, une bulle peut représenter un vide, ou un temps d'attente
entre une instruction et son exécution.
A cela, on peut y rajouter une expression commune, à savoir "être dans sa bulle", que
l'on traduira par "être dans son monde".
Dans tous les cas se dégage une même idée : un espace restreint et fermé au sein d'une
entité plus grande, dans lequel les règles sont différentes, voir complètement en
opposition avec celles qui s'appliquent dans l'univers extérieur.
Cette réflexion et cette définition seront le point de départ du jeu que je vous propose.

Cela n’est bien entendu pas suffisant pour se lancer dans la réalisation d’un tel projet,
aussi je me suis demandé ce que je voulais mettre dans ce contexte que j’avais défini. Il
m’est clairement apparu deux thèmes : le voyage à travers de multiples univers, et la
possibilité pour les joueurs de manipuler la réalité à leur guise.
Il m’a alors fallu trouver un outil pour coupler à la fois le thème de la bulle et celui des
univers. Cet outil c’était l’esprit, notre esprit. A partir de là, le modelage de la réalité
pour les joueurs n’était plus qu’une formalité. Ma première idée à base d’espionnage et
d’intrusion dans les esprits et les rêves s’est avérée trop proche d’un film bien connu, et
je ne voulais pas souffrir de la comparaison. J’ai donc retravaillé légèrement le contexte
général, ce que j’appellerais mon univers pour arriver à ce qui suivra. Certes, ce n’est
pas le background le plus construit jamais créé, mais la volonté était de fournir au
maître du jeu, une liberté maximum dans sa créativité.

Il m’a fallu réfléchir à un système également qui permettrait cette fois aux joueurs
d’avoir cette grande influence sur la réalité elle-même. Il était clair que les
composantes classiques d’un jeu de rôle devaient être légèrement retouchées pour se
rapprocher de mon but. J’ai opté pour le dé à 6 faces, le d6, car c’est le plus accessible,
et j’ai essayé de créer non pas un système simulationniste, mais quelque chose de plus
générique qui s’adapte à toutes les situations. La volonté du joueur et le concept du
personnage sont alors aussi important que les données numériques car ils
influenceront les difficultés imposées par le maître du jeu. Cela demande d’être
impartial, mais cela permet de tout résoudre et de faire passer l’action et le plaisir de
jeu avant tout.

Les choses ont pris une tournure définitive lorsque le nom m’est apparu. Au départ,
« plop » m’était venu à l’esprit comme le son naturel d’une bulle qui éclate. Mais cela
m’a également ramené à l’un de mes jeux favoris où les anges et les démons font ce
bruit là en disparaissant. J’ai trouvé que par certains aspects, je me rapprochais un peu
de cet esprit là, mais je ne pouvais pas garder le nom ainsi. Je l’ai alors modifié, inspiré

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par un autre mythe, celui des Grands Anciens et de leur écho à travers les océans : un
bruit qui ferait « Bloop ». Changez le B en P et nous y voilà !

A partir de là, je me suis laissé porter par l’inspiration, comme je le fais habituellement
lorsque je compose un morceau à la guitare, mais c’était bien la première fois que je
m’y prenais ainsi pour l’écriture d’un jeu de rôle. Il s’est vite avéré que tant dans
l’univers, que dans le système et dans le titre lui-même du jeu, cela ne pourrait pas être
un jeu à prendre au premier degré. C’est donc avec une touche d’humour décalé, de
second degré, et un côté action/pulp prononcé que naît le jeu que vous lisez
actuellement. Cette fois, tout était là, je n’avais plus qu’à réaliser le projet en gardant
en tête un maître mot : simplicité. Maintenant c’est à vous d’en être le juge, le maître
du jeu ou le joueur, mais j’espère que vous prendrez autant de plaisir à lire ces
quelques pages que j’ai eu à les écrire.

Cordialement,
Bigyo’.

LE PITCH
Ploop ? Qu’est ce que c’est ? C’est le son du dépaysement qui résonne à travers un
univers qui n’en est pas vraiment un. C’est le bruit que fait l’esprit quand il pénètre
dans la bulle.
La bulle ? C’est l’endroit où se côtoient les rêves et les espoirs de l’homme depuis des
millénaires, et accessoirement votre lieu de travail.
Quel travail ? La protection de ce milieu envers ceux qu’on appelle « les pilleurs de
bulles », avec comme seule arme votre adaptabilité à l’environnement changeant et
votre talent à le modeler à votre guise.
Cool ? Oui, on peut dire ça, sauf si la bulle venait à exploser à cause de vous ou des
autres, mais je vous déconseille de demander ce qui arriverait alors...

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LETTRE D’INTENTION …………………………………………………………………………………… 2

LE PITCH ………………………………………………………………………………………………………… 3

SOMMAIRE …………………………………………………………………………………………………….. 4

LA BULLE ……………………………………………………………………………………………………….. 5

LE PERSONNAGE …………………………………………………………………………………………… 8
- Ploop ……………………………………………………………………………………………………. 8
- Projection ……………………………………………………………………………………………. 9
- Santé mentale ………………………………………………………………………………………. 9
- Volonté ……………………………………………………………………………………………….. 10
- Adaptabilité ………………………………………………………………………………………… 10
- Capacité de modelage …………………………………………………………………………. 10
- Facteur d’impact ………………………………………………………………………………… 10
- Maîtrises ……………………………………………………………………………………………. 11
- Création du personnage .……………………………………………………………………… 11
- Le concept ………………………………………………………………………………………….. 12

ACTIONS DANS LA BULLE …………………………………………………………………………… 12

- Le système de jeu ………………………………………………………………………………… 12
- Jet d’adaptabilité ………………………………………………………………………………… 13
- Capacité de modelage ……………………………………………………………………….. 13
- Maîtrises …………………………………………………………………………………………… 14
- Combat dans la Bulle …………………………………………………………………………. 14
- Déplacement dans la Bulle ……………………………………………………………….. 15

CONSEILS SUR LA BULLE ……………………………………………………………………………. 16

LE SCENARIO ………………………………………………………………………………………………. 17

FICHE DE PERSONNAGE …………………………………………………………………………… 24

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Il était déjà tard quand le Professeur
Bubble vous entraîna au fond de sa
cave lugubre. Il vous avait parlé d’une
Bulle où tous les espoirs et les rêves de
l’humanité était concentrés, et où il
voulait que vous travaillez pour lui. Il
vous avait promis une forte somme
d’argent pour ce job, mais il vous
fallait voir ça de vos propres yeux,
pour être sur que vous n’étiez pas en
train de vous faire avoir par un vieux
fou. C’est en arrivant dans son sous-
sol, devant un gros cube métallique
étrange et semblant hermétique,
comme une sorte de scaphandre, que
vous commenciez à vous dire qu’il
n’était peut-être pas si fou que ça.
Vous engagez donc les hostilités en
demandant de plus amples
renseignements…
Qu’est-ce donc que cette
« bulle » ?
Je vais essayer de simplifier le concept.
A l'intérieur de notre univers physique
se trouve une Bulle intangible, et
imperceptible, mais bien présente. Elle
concentre en son sein tout ce qui est
immatérielle et en particulier ce que
nous appelons l'esprit et l'âme. Se
côtoient dans cette bulle les pensées, les
émotions, l'imagination et les souvenirs
de toute l'espèce humaine depuis son
invention de l'art il y a quelques milliers
d'années.
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Il n'y a guère de moyen d'accéder à
cette Bulle si ce n'est par le rêve, la
méditation ou le coma. Elle est une
réalité que les scientifiques viennent de
découvrir en comprenant certaines
perturbations dans leurs théories
quantiques. Ce qu'ils supposaient être
un univers parallèle n'en est pas
vraiment un, puisqu'il fait partie
intégrante de notre Univers. Si celui-ci
disparait, la Bulle disparaîtrait avec lui.
On suppose que pour parvenir à
pénétrer ce "monde", il faut que l'esprit
humain arrive à se projeter lui même en
une sorte de microbulle de même
composition à fin de fusionner et
d'intégrer la Bulle. Ce serait un
phénomène naturel que chaque
personne peut développer sans risque
tant que l'individu n'influe pas sur la
Bulle.
Certaines personnes peu scrupuleuses
ont vu alors une occasion d'exploiter ce
phénomène à des fins peu
recommandables pouvant mettre en
danger toute l'humanité. Il a fallu créer
un équivalent protecteur, à fin que des
informations secrètes ne tombent pas
en de mauvaises mains.
Ces personnes ont alors développées
des facultés leur permettant de modifier
la réalité dans la Bulle, mais ce procédé
s'avère dangereux pour deux raisons : il
leur demande tellement de
concentration que ce qui leur arrive là-
bas peut avoir des répercussions sur
leur propre esprit. Enfin, une théorie
suppose que cette Bulle peut exploser si
elle devait être trop manipulée, les
conséquences de cette explosion restant
encore un mystère: impact sur l'Univers
physique ? Sur l'esprit des gens y
vagabondant naturellement ? Ou
seulement la disparition d'une source
intarissable de savoir ? Personne ne le
sait, ni ne souhaite le savoir.
 Mais concrètement on y entre notre Univers et ce qui se passe
trouve quoi dans la
« bulle » ?
Je vous l’ai dis, c’est là où se retrouvent
tous les rêves et les espoirs de la race
humaine ! Cela veut dire que l’on peut
tout y trouver ! La Bulle est un espace
infinie, aussi grand que notre Univers.
En revanche, si l’Univers est régit par
un certain nombre de lois physiques, la
Bulle est régit par une infinité de lois
physiques qui peuvent changer à
chaque instant et à chaque endroit !
Lorsque que l’on se ballade à l’intérieur,
on peut très bien se trouver dans une
mégalopole américaine, tout comme
dans un train lancé à grande vitesse sur
des rails en chocolat, ou encore au beau
milieu d’une planète extra-terrestre issu
d’un manga. On peut ainsi se retrouver
dans des endroits familiers ou presque :
le plus commun des lieux que vous
fréquentez dans votre vie, aura dans la
Bulle toujours une anomalie, parfois
juste un détail.
Ces lieux ne sont pas déserts, ils sont
peuplés également par une infinité
d’êtres fantastiques. Certains
ressembleront à vos voisins, d’autres
pourront être des poulpes géants ailés.
Mais on y trouve également des
« ploops ». Il s’agit de la projection dans
la Bulle, d’un esprit depuis notre
Univers. Comme je vous le disais, que
ce soit par le rêve, la méditation ou un
état comateux, il est possible de se
rendre dans la Bulle, en transformant
soit même inconsciemment son esprit
en une sorte de microbulle. « Ploop »
serait le son caractéristique de l’esprit à
son apparition dans la Bulle. Il existe
trois types de ploop. Le premier est ce
que l’on peut croiser le plus souvent, à
savoir l’esprit vagabond d’une personne
qui rêve et qui ne fera pas la différence
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sous ses yeux. Le second, et il faut s’en
méfier, englobe les gens qui sont
conscient de se trouver là, et cherchent
à en extirper des informations
essentielles. Je les appelle « les pilleurs
de bulles ». Le troisième ce sont les
gens, comme vous et moi, qui ont cette
même conscience de la Bulle mais qui y
vont pour son bien, sa protection, et
pour lutter contre les terroristes qui
pillent ses secrets ! Par contre, il n’y a
pas de façon de différencier un ploop
d’un autre. Si vous croisez un être
humain dans la Bulle, vous pouvez
savoir s’il en fait parti ou si c’est un
ploop car ces derniers sont entourés
d’une légère aura violette et que les
premiers ne le sont pas théoriquement.
Je dis théoriquement car certaines
créatures peuvent avoir une aura autour
d’elles, mais c’est très rare qu’elle soit
également violette et que cela concerne
un homme. Retenez bien ceci ! Méfiez
vous des personnes avec une lueur
violette autour d’elles, elles sont de la
même nature que vous !
Ils sont vraiment méchant les
méchants ?
Les pilleurs de bulles ne sont pas des
rigolos. Ils se sont approprié la
technologie qui permet de voyager dans
la Bulle sans passer par le rêve, la
méditation ou le coma. La même
technologie que nous utilisons-nous
même. Ce terme de « pilleurs » est un
terme générique que j’emploi pour
parler de ces malfrats, mais il englobe
tout un tas d’organisations qui déjà
dans la réalité ne sont pas des gens très
fréquentables. Mafieux, terroristes,
espions gouvernementaux, et j’en passe.
Leur but est d’explorer la Bulle à fin d’y
découvrir des secrets passés ou présents
qui pourraient avoir des répercussions
sur notre monde. Imaginez qu’un
scientifique fou ait eu le temps de
mettre au point dans sa tête une
nouvelle arme de destruction massive.
Il suffirait aux pilleurs de l’étudier sur
la Bulle pour pouvoir ensuite la
reproduire chez nous. Ou alors, ils
peuvent utiliser des méthodes encore
plus vicieuses comme prendre en otage
le ploop de notre Président alors qu’il
est en plein rêve, et de lui demander les
codes secrets de la bombe. Ils n’ont
peur de rien, et ne reculent devant rien.
Manipuler la Bulle ne les effraye pas
malgré les risques que cela peut
encourir.
Et c’est là que nous
intervenons ?
Exact ! Nous sommes les protecteurs de
la Bulle, des secrets millénaires qu’elle
renferme, et des conséquences que
pourraient avoir son explosion.
A la base, c’est moi l’inventeur de ce
que j’appelle « la machine à Bulle » qui
permet de se projeter là bas, tout en
gardant conscience qu’il ne s’agit pas
d’un rêve mais d’une autre réalité. Oui
c’est ce gros cube métallique avec plein
de fils qui pendent partout à l’intérieur
duquel se trouve quatre fauteuils avec
autant de câbles branchés dessus que
de cheveux s’accrochant à ma tête. J’ai
vendu cette machine aux
gouvernements au départ car je croyais
qu’ils en feraient bon usage. J’ai vite
compris que je ne faisais pas confiance
aux bonnes personnes, et leur
négligence à même permis que ma
machine tombe en de réelles mauvaises
mains. Ne souhaitant pas être
responsable de ce qui pourrait être une
catastrophe sans précédent, au-delà-
même de l’exploitation vicieuse des
secrets qu’elle renferme, j’ai décidé de
fonder mon agence privée et secrète de
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protection. Je ne recrute qu’après m’être
assuré que je ne serai pas une nouvelle
fois trahi et abusé par ma naïveté. Mais
un gars comme toi n’abusera jamais de
ma naïveté pas vraie ?
Mais comment traquer les
terroristes si la Bulle est
aussi grande que l’Univers ?
Et bien, théoriquement c’est impossible,
en tout cas par les voies classiques.
Mais, grâce à ma « machine à Bulle »,
on peut tenter une localisation d’un
point de l’espace à l’intérieur de la
Bulle. Bien sur, cela nécessite de savoir
où peuvent préalablement se trouver les
pilleurs, mais ça j’en fais mon affaire
personnelle, j’ai tout un réseau ici et là
bas qui me permet d’avoir ce genre de
renseignement. Par contre, il y a
toujours une marge d’erreurs, aussi une
fois projeter là bas vous ne tomberez
pas forcément nez à nez avec la
personne ciblée. Mais, vous pouvez
vous déplacer librement une fois à
l’intérieur, il faudra juste s’adapter aux
contraintes que vous rencontrerez.
Apesanteur absent, océan de « slime »,
air sans oxygène, j’en passe et des
meilleures.
S’il venait un jour que ma machine
tombe en panne, vous pourriez toujours
passer par les voies normales, mais
votre seule chance de vous
repositionner à l’endroit souhaité une
fois là bas sera de modeler la Bulle à
votre guise, et donc d’encourir le risque
qu’elle explose.
C’est possible ça ? Comment ?
Et c’est dangereux ?
Bien sur que c’est possible et bien sur
que c’est dangereux ! Comment ? Je l’ai
déjà dis plus haut : trop de
manipulation et c’est l’explosion !
Quand vous serez là bas, vous aurez la
possibilité de créer certaines choses à
partir de votre ploop. Théoriquement
vous pouvez créer tout et n’importe
quoi, mais il sera plus aisé pour vous si
vous essayer de faire des choses en
rapport avec un domaine qui vous est
familier. De plus, vous pourrez
également manipuler l’essence même
de la Bulle pour en venir aux mêmes
résultats ! Que ce soit à partir de vous-
même ou d’elle, vous aurez un impact
sur son intégrité au sein de l’Univers, et
cette fois je parle de notre Univers, celui
dans lequel nous sommes. On pense
que la Bulle peut supporter beaucoup
de choses, mais l’augmentation des
pilleurs de bulles a sensiblement
augmenté sa fragilité. C’est pourquoi il
faut la protéger et c’est pourquoi une
fois là bas vous devez limiter
impérativement toute manipulation
inutile ! Ne faites pas apparaître un
hélicoptère si vous pouvez traverser la
zone à pied ! Nous ne savons pas
quelles conséquences auraient la
disparition de la Bulle sur nous. Après
tout, l’Univers existait déjà bien avant
elle, et continuera d’exister même si elle
n’est plus là. Mais quel impact sur lui ?
Plusieurs théories existent : la première,
la plus alarmiste, suppose que cela
aurait des répercussions sur la structure
de notre Univers et que si celui-ci
continuerait à exister, rien ne nous dit
qu’il n’y aurait pas des phénomènes
cosmiques jamais vu et qui pourraient
être dangereux pour notre existence. La
seconde suppose que seuls ceux qui se
trouveraient dans la Bulle au moment
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de sa disparition en subiront les
conséquences. Les ploops
disparaitraient avec elle, et donc l’esprit
des gens qui se baladaient là bas
disparaitrait aussi. Nous nous
retrouverions avec des millions de
morts sur Terre. La troisième, la plus
rassurante, suppose qu’il ne se passerait
rien, et qu’une nouvelle Bulle vierge
ferait son apparition après elle.
Quoiqu’il en soit, faites tout votre
possible pour que nous n’ayons jamais
la réponse à cette question.
Vous l’aurez compris, vous incarnerez
un agent protecteur de la Bulle, envoyé
là bas sous forme de ploop. Nous allons
donc commencer par définir ce qui fait
numériquement votre personnage. Tout
d’abord, à fin de coller à la réalité de la
Bulle, vous ne trouverez pas les
caractéristiques classiques que l’on
trouve généralement dans un jeu de
rôle. Pas de Force, Constitution,
Dextérité, etc. Il sera ici question
d’esprit, d’adaptabilité, et de modelage
de la réalité.
Ploop.
Ce qui défini en premier votre
personnage est le ploop, que l’on
pourrait traduire par son esprit. Cela
correspond à votre intégrité dans la
Bulle, car sous cette forme là vous êtes
vous-même une microbulle et vous
pouvez très bien disparaître si vous êtes
malmené. Votre ploop revient à son
potentiel maximum à chaque partie (il
est bien question de partie ou de
scénario et non de séance). Si votre
ploop arrive à zéro, vous disparaissez de
la bulle, et revenez dans votre corps
physique selon certaines conditions.
Projection.
Ces conditions justement sont définies
par votre état de projection. Comme
vous le savez, pour aller dans la Bulle il
faut soit rêver, soi méditer, soit être
dans le coma ou utiliser la machine à
bulle du Professeur Bubble. Non
seulement cela déterminera la manière
dont vous retournerez dans votre corps
physique mais cela aura également une
influence sur votre capacité à modeler
l’espace de la Bulle. La projection est
donc le degré d'implication du ploop
dans la Bulle. Il est choisi par
l'ensemble du groupe en début de
partie.
Ci-dessous donc la description des
différents stades de projection:
- le rêve, la projection minimale, elle n'a
que très peu d'effets sur la Bulle mais
s'adapte très bien (+6 en adaptabilité, -6
en modelage, -6 en facteur d'impact). Si
le ploop est détruit, le retour de l’esprit
dans son corps physique se fait sans
aucune complication, il n’y a aucun
risque.
- la méditation, projection volontaire
mais difficile à maitriser car elle
demande un gros effort de
concentration. Elle a également une
très bonne adaptabilité mais son impact
sur la Bulle n’est pas des plus probants
(+3 en adaptabilité, -3 en modelage, -3
en facteur d’impact). Si le ploop est
détruit, le choc est fort pour l’esprit qui
retourne dans le corps physique, la
santé mentale du personnage diminue
de 2 points.
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- le coma, est une projection très forte,
car l’esprit ne se rend pas compte de la
différence entre le monde physique et
ce qui se passe sur la Bulle car
malheureusement les esprits plongés
dans cet état n’ont pas eu le temps de
s’y préparer. A ce stade, non seulement
l’adaptabilité est difficile mais le
modelage de la réalité aussi (-3 en
adaptabilité, -3 en modelage). Si le
ploop est détruit, trois possibilités
peuvent arriver : soit il ne se passe rien
et l’esprit retourne sereinement dans
son corps. Soit il y a un choc et un
traumatisme fort et la santé mentale du
personnage diminue de 5 points. Soit
l’esprit est détruit et ne retourne jamais
dans son corps physique, ce qui
entraîne la mort du personnage. Pour
savoir ce qui arrive ainsi à un ploop de
comateux détruit, il faut lancer 1d6 : si
le résultat couvre les 2 premiers
chiffres, cela correspondra à la première
solution, sur les 2 derniers à la mort, et
les 2 du milieu au choc de 5 points.
- La machine à bulle est la projection
de base par laquelle les personnages
devraient interagir dans la Bulle. Elle
n’apporte ni bonus, ni malus, et si le
ploop vient à être détruit via cette
incarnation, l’esprit peut très bien
retourner dans le corps sans problème
ou être détruit. Il faut alors lancer 1d6 :
si le jet fait 1 l’esprit meurt. Si le jet fait
6 l’esprit retourne dans l’univers
physique sans aucun problème. Si le jet
fait entre 2 et 5 on retranche ce score
des points de santé mentale.
Santé mentale.
La santé mentale est donc également
une part de ce qui constitue votre
personnage. Le voyage dans la Bulle ne
peut pas entraîner de blessures
physiques puisque cet univers est
immatériel, mais en revanche il peut
entraîner des chocs sur l’esprit du
personnage lorsque celui-ci retourne
dans son corps physique. La santé
mentale encaisse ces chocs, jusqu’à ce
qu’elle tombe à zéro. A ce niveau là, le
personnage est considéré comme
victime d’une mort cérébrale. Les points
de santé mentale ne se rattrapent pas
ou uniquement en dépensant des points
d’expérience entre deux parties.
Volonté.
Une chose classique que l’on retrouve
dans d’autres jeu de rôle et qui vous
défini ici aussi est la volonté. A mon
sens, pas d’esprit sans volonté et
l’inverse est vrai aussi. Ici la volonté
sera votre capacité à vous défendre ou à
attaquer un ennemi que ce soit contre
un pilleur, une créature ou un autre
danger propre à l’endroit où vous vous
situez dans la Bulle. Le système de
combat sera détaillé plus tard, mais il
faut savoir qu’une forte volonté aide à
se tirer de mauvaises situations.
Adaptabilité.
A cela s’ajoute l’adaptabilité qui
remplace toutes les compétences et
toutes les caractéristiques que l’on
pourrait trouver dans n’importe quel
autre jeu de rôle. C’est ce qui permettra
à votre personnage de tenter de faire
des actions dans la Bulle. Selon où vous
serez à l’intérieur de celle-ci, il se
pourra que vous deviez faire face à des
situations hors du commun tout
comme à des situations très habituelles.
Plutôt que de gérer une infinité de
compétences, l’adaptabilité vous
permettra de résoudre vos problèmes
au cas par cas. Cette faculté très
généraliste n’en reste pas moins soudée
à votre personnage par certains
aspects : en effet, si vous pouvez avoir
plus ou moins de facilités à vous
10
adapter de base à une situation (ce qui
correspondra au nombre de dés à votre
disposition), vous aurez à coup sur plus
d’aisance lorsque les problèmes
rencontrés feront appels à des capacités
en rapport avec votre personnage que
lorsque vous aurez à faire face à
quelque chose que vous n’avez jamais
rencontré (ce qui se traduira par une
difficulté plus ou moins élevé
déterminé par le maître du jeu). Il sera
donc indispensable à la création de
votre personnage que celui-ci
corresponde à un concept
prédéterminé, mais cela nous y
reviendrons plus tard.
Capacité de modelage.
L’avantage de se trouver dans un
monde immatériel c’est qu’il peut se
modeler plus facilement à sa guise. Cela
ce traduit dans le jeu par votre capacité
de modelage. Tout le monde sous sa
forme de ploop peut essayer de modeler
la Bulle, mais certains ont plus de
faciliter que d’autres. Vous ferez donc
appel à ce talent lorsque vous voudrez
faire apparaître un lance-roquette de
votre propre microbulle ou faire
déferler un phénix depuis un feu se
propageant dans la grande Bulle.
Contrairement à l’adaptabilité qui est
une capacité qui fait avec la situation
du moment ou ce qui se trouve sur
place, ici, la capacité de modelage est
bien une affaire de création ou de
manipulation de la réalité dans ses
fondements. Pour simplifier si
l’adaptabilité permet d’appuyer sur un
bouton, la capacité de modelage permet
de créer un autre bouton qui donnera
un effet recherché.
Facteur d’impact.
Comme vous l’aurez compris avec le
Professeur Bubble, toute manipulation
entraîne des conséquences sur la Bulle, Capacité de modelage, et Facteur
c’est ce qu’on appelle le facteur d’impact.
d’impact. Il devra également acheter ses points de
Ce facteur peut être très grand ou très Santé Mentale et ses Maîtrises. Ci-
minime selon le personnage, car il est dessous le coût des différents achats.
possible de minimiser cet impact avec
l’expérience. Vous pourrez donc Volonté:
modifier plus aisément la réalité de la 1d6=0 pts
Bulle sans craindre qu’elle explose 2d6=20 pts
instantanément avec de l’entraînement. 3d6=40 pts.
Ce facteur est lancé en même temps 4d6=80 pts.
que la capacité de modelage et il 5d6= 160 pts.
contient un dé unique appelé le dé 6d6= 320 pts.
« facteur », les autres dés
l’accompagnant étant les dés Adaptabilité et modelage:
« impact ». 1d6=0 pts
2d6=20 pts
3d6=40 pts.
Maîtrises.
Les maîtrises sont des thèmes que le Facteur d'impact:
personnage a plus de faciliter à 6d6= 0 pts.
exploiter, à créer, à modifier au sein de 5d6=10 pts.
la Bulle. Généralement en rapport avec 4d6= 20 pts.
son métier ou ses passions, les maîtrises 3d6= 40 pts.
permettent de diminuer le facteur 2d6= 80 pts.
d’impact lorsque le personnage utilise
sa capacité de modelage. C’est donc une Santé Mentale :
sorte de spécialisation dans la 10 points à dépenser pour gagner 1 point
modification de la réalité. Par exemple, de Santé Mentale.
un personnage qui aurait comme
maîtrise l’eau et les engins explosifs, Maîtrises :
aura moins de risque d’impacter L’achat d’une maîtrise (donc d’un
l’intégrité de la Bulle s’il essai de créer thème propre au personnage comme le
une bombe ou de modifier un cours feu, les avions, les chats, les fleurs,
d’eau présent naturellement dans la l’informatique, le crochet, etc) coûte 10
Bulle. points et porte cette maîtrise au niveau
1. Chaque niveau coûte 10 points.

Les points restants seront attribués au

Maintenant que vous savez ce à quoi
ressemblera votre personnage sur sa
fiche il est temps d’y attribuer des
données chiffrées et des jets de dés.
A la création du personnage, le joueur
dispose de 200 points. Avec cela il devra
acheter le nombre de dés auxquels il
aura le droit en Volonté, Adaptabilité,
ploop. Il est donc conseillé de ne pas
tout dépenser car si le ploop est à zéro,
le moindre combat risque de renvoyer
directement le personnage de la Bulle à
son corps physique avec le risque d’y
laisser la vie.

11
Le concept.
Dans ce jeu, points de compétences, et
des caractéristiques inhabituelles qui
ont une vraie importance. L’adaptabilité
notamment ne doit pas être pris à la
légère puisque c’est par son biais que la
plupart des actions dans la Bulle seront
menées à bien ou non. Les habitués de
jeu de rôle remarqueront qu’il n’y a que
peu de place laissé à la spécialisation en
une matière plus qu’une autre comme
c’est le cas normalement lors d’une
création de personnage, et qu’à la vue
du peu de choix en termes de dés, deux
personnages risquent fort d’être
identiques. C’est pour cela qu’avant de
créer son personnage niveau dés et
chiffres il faut d’abord penser à un
concept. Ce concept est important pour
plusieurs raisons : il fera la différence
entre votre personnage et celui du
voisin. Il déterminera la difficulté de
vos jets d’adaptabilité selon la situation
rencontrée. Enfin, il vous permettra de
choisir plus facilement des maîtrises.
En effet, un spécialiste en informatique
aura plus de facilité de s’adapter aux
ordinateurs rencontrés dans la Bulle, et
pourra avoir des maîtrises qui
correspondront à ce domaine (par
exemple : piratage informatique,
ordinateur, création de programmes,
etc). De même, un spécialiste en
infiltration aura plus de facilité pour
passer discrètement dans la Bulle, et
pourra avoir des maîtrises qui
pourraient être les suivantes :
camouflage, lunettes thermiques,
obscurité, etc.
Les agents recrutés par le Professeur
Bubble sont généralement des hommes
d’actions issus de l’espionnage, de
l’armée ou des forces de l’ordre, mais
rien n’empêche d’avoir dans son équipe
des médecins, des scientifiques ou
autre.
12
Le système de jeu.
Ploop se joue uniquement avec des dés
à 6 faces, des « d6 ». En posséder une
bonne dizaine par joueur devrait être
suffisant avec ceci dit, des dés de
différentes couleurs. Dans l’idéal, il
vous faudrait une couleur pour les jets
d’adaptabilité et de capacité de
modelage, une autre couleur pour le dé
impact qui est unique et une dernière
couleur pour les jets de dés de facteur.
Que ce soit pour vos jets d’adaptabilité
ou de modelage, il vous faudra lancer le
nombre de dés correspondant à la
capacité en question comme inscrite
sur votre fiche de personnage au
moment de sa création. Ces dés
serviront à entreprendre une action qui
ne sera réussit que si le score des dés
passe un chiffre que l’on appellera
difficulté instaurée par le maître du jeu.
Pour donner un ordre de grandeur voilà
ci-dessous les difficultés qu’il faudra
passer selon l’action entreprise.
Action facile = 3
Action moyenne = 6
Action difficile = 9
Action incroyable = 12.
Prenons un exemple : George essai de
garder son équilibre sur un sol instable
fait de guimauve. Le maître du jeu veut
qu’il fasse un jet d’adaptabilité. Sur sa
fiche, George a inscrit 2d6 en
adaptabilité, il doit lancer autant de dés
que marqué sur sa fiche. Il obtient un 2
sur le premier dé et un 5 sur le second,
soit un score de 7. Pour le maître du
jeu, rester debout sur ce sol mou
relevait d’une difficulté moyenne, soit
d’une difficulté de 6. George a fait 7, par
conséquent il ne se casse pas la figure !
Voilà le système de base du jeu, rien de
compliqué donc. Mais avant de voir en
détail la résolution des actions, il est
important de noter que la Bulle dans ce
système est considérée comme une
entité dotée de points de vie, et que si
ceux-ci arrivent à zéro sous les coups du
facteur d’impact, celle-ci explose. Alors
combien de point de vie doit avoir la
Bulle ? C’est au maître du jeu d’en
décider à chaque scénario, mais nous
conseillons pour commencer de lui
attribuer 200 points, un peu comme le
ploop d’un joueur à la création.
Jet d’adaptabilité.
L’exemple précédent la parenthèse sur
l’intégrité de la bulle, illustre un jet
d’adaptabilité. Comme expliqué dans la
section « personnage », la difficulté
imposée par le maître du jeu dépendra
de ce que sait faire le dit personnage et
de l’influence de l’environnement. C’est
donc le maître du jeu qui décide en
prenant en compte ces facteurs là. Le
score du lancé de dés effectué par le
joueur ne pourra être influencé que par
les modificateurs apporté par l’état de
projection comme décrit plus haut dans
le texte, et résumé ci-dessous :
- le rêve : +6 en adaptabilité, -6 en
modelage, -6 en facteur.
- la méditation : +3 en adaptabilité, -3
en modelage, -3 en facteur d’impact).
- le coma : -3 en adaptabilité, -3 en
modelage.
- « la machine à bulle » : aucun
modificateur.
13
Capacité de modelage.
Le jet de capacité de modelage
fonctionne exactement comme celui
d’adaptabilité. Mais en même temps
que ce jet là, le joueur devra lancer le jet
de facteur d’impact qui inclue le dé
d’impact et sa couleur unique, et les dés
facteurs qui sont encore d’une autre
couleur. Si le jet de capacité de
modelage réussit, alors tout va bien, le
joueur arrive à créer ou à modifier
l’élément désiré et on ne prend pas en
compte les dés facteurs.
Si le jet loupe, alors tout va mal et le
joueur blesse la Bulle de son impact, on
compte le score des dés facteurs et on le
retire des points de vie de la Bulle dont
on a parlé précédemment. Et le dé
impact dans tout ça ?
Il joue le rôle du « critique » que l’on
retrouve dans la plupart des jeux de
rôle. Si le dé impact fait 1, l’action loupe
automatiquement même si le jet de
capacité de modelage était réussit, et
donc, on soustrait le score des dés
facteurs aux points de vie de la Bulle.
D’un point de vue ambiance, lorsque le
dé impact fait 1 nous conseillons au
maître du jeu d’illustrer l’échec dans
une mise en scène catastrophique.
Ceci-dit, s’il y a ce qu’on appelle un
échec critique dans ce cas, il n’y a pas
de penchant équivalent en réussite
critique. Et si le dé impact fait un autre
chiffre que le 1, alors il est compté
comme un simple dé facteur.
En dehors de cela, les jets de capacités
de modelages n’ont de modificateurs
que ceux apportés par la projection et
résumé précédemment.
En revanche, le jet de facteur d’impact,
s’il est également soumis à la projection
en termes de modificateur, les
différentes maîtrises du personnage
peuvent changer la donne du tout au
tout sur ce type de jet.
Maîtrises.
Les maîtrises sont là pour limiter
l’impact que les personnages peuvent
avoir sur la Bulle en la manipulant, et
pour éviter donc que tout cela ne pète à
la gueule des joueurs trop rapidement.
Tout d’abord chaque niveau de maîtrise
diminue de un point le score du facteur
d’impact. Lorsqu’une maîtrise arrive au
niveau 6, on retire 1d6 du jet de facteur
d’impact (sans oublier que cela ne
concerne que les jets faisant appel à
cette maîtrise bien évidemment !).
Ensuite, si un jet de capacité de
modelage concernant une maîtrise est
loupé mais que le dé d’impact a fait 6,
alors dans ce cas et uniquement dans ce
cas, l’action réussit ! Voilà donc ce
qu’on appel une réussite critique
normalement.
Enfin, si un jet de capacité de modelage
concernant toujours une maîtrise est
réussi, mais que le dé d’impact fait 1 et
fait donc échoué l’action, le joueur a la
possibilité de faire tout de même réussir
l’action à condition dépenser de son
ploop un nombre de point égal au score
du facteur d’impact. Et ça, c’est le
troisième effet bonbon à la menthe !
Combat dans la bulle.
Les joueurs incarnent des agents
protecteurs qui traquent les pilleurs de
bulles, et il peut s'avérer qu'ils se
rencontrent et alors chacun voudra
faire exploser la microbulle de l'autre à
fin de le renvoyer dans son corps
physique.
Dans ce cas là, le combat se fait sur la
volonté des deux adversaires. La
volonté la plus forte fait diminuer
l'esprit de l'adversaire. Ici, pas de
difficultés fixées par le maître du jeu,
chacun lance le nombre de dés
14
correspondant à sa volonté sur sa fiche
de personnage, et celui qui fait le plus
gros score porte le coup. Le maître du
jeu lancera bien entendu pour les
personnages non joueurs pilleurs, il en
aura défini à l’avance leur jet de
volonté.
Celui qui remporte le duel fera
diminuer les points d'esprits de son
adversaire, donc le ploop, via ce qu’on
appellera le facteur de combat qui
contrairement aux autres donnés est
variable au cours de la partie.
Il dépendra des moyens déployés pour
détruire l'autre, ce sera au maître du jeu
de décider combien de dés seront
impliqués dans le jet de facteur de
combat. Par exemple un combat à main
nue n'aura qu'un facteur de combat de
1d6. L'utilisation d'un lance-roquette
peut se voir attribuer un facteur de
combat de 4d6. La chute d'un météore,
un facteur de combat de 6d6. Bien
entendu de tels éléments impliqués en
combat ne sont possibles que si le
joueur ou le pilleur ont d’abord réussit à
modeler l’arme de leur choix. Voilà
donc le déroulement d'un combat en
termes de jets:
- Jet de volonté pour déterminer
l'initiative.
- Jet d'adaptabilité si besoin est.
- Jet de modelage pour créer un objet
qui servira à détruire l'adversaire.
- Jet de volonté pour déterminer qui
arrive à toucher l'autre, puis dégâts
retiré du ploop via le facteur de combat.
Le facteur de combat est lancé en même
temps que le jet de volonté, et il est
conseillé d’utiliser les dés de couleurs
correspondant aux dés du facteur
d’impact pour faire la différence. Ceci
dit, dans le facteur de combat il n’y a
pas de dé impact unique.
Ceci est la démarche à suivre en cas de
combat entre des personnages non
joueurs ou des personnages joueurs
sous leur forme de ploop (ce qui inclus
non seulement les pilleurs et les joueurs
mais également tous les rêveurs ou
comateux). Lorsqu’il s’agit de créatures
ou d’autres dangers spécifiques à la
Bulle, cela se passe légèrement
différemment.
Le joueur utilise toujours sa volonté
pour affronter le monstre qui lui fait
face ou le danger, mais le maître du jeu
n’utilisera pas de jet de volonté, car la
Bulle n’a pas de volonté, logique ! A la
place, le maître du jeu utilisera la
capacité de modelage de la Bulle du
joueur et son facteur d’impact.
Pourquoi cette solution ? On
considèrera que même si le danger
vient de la Bulle, en plus de sa volonté,
le personnage combattra ce qui se
présente via sa capacité de modelage,
mais tout cela est inconscient.
Il n’est pas impossible pour un maître
du jeu de déterminer une difficulté
propre à la Bulle ou un jet propre à la
Bulle, mais la solution précédemment
expliquée sera celle adoptée par le jeu.
Dans le cas où l’ennemi affronté serait
une créature, il faudra que le maître du
jeu détermine deux choses : un nombre
de points de vie, et un nombre
d’impact. Les points de vie diminueront
via le facteur de combat quand le
joueur réussit son jet de volonté sur la
créature. Le nombre d’impact sera
déduit des points de vie de la Bulle,
quand la créature a elle-même été
éliminée. Il faudra donc que les joueurs
réfléchissent à deux fois avant de se
mettre à détruire un troupeau d’affreux
monstres baveux sous peine de faire
exploser la Bulle. Parfois la fuite peut
s’avérer une bonne solution.
15
Si le ploop d’un joueur arrive à zéro, il
est renvoyé dans son corps physique
selon certaines conditions déjà exposées
dans la description du personnage.
Déplacement dans la bulle.
Le déplacement dans la bulle est une
chose assez particulière. Il faut déjà
pouvoir atterrir à l’intérieur lorsque l’on
s’y projette. Selon le mode de projection
la destination est plus ou moins précise.
Un rêveur ne pourra pas se projeter à
un endroit voulu, contrairement à un
ploop venant de la machine à bulle qui
apparaîtra à quelques mètres de
l’endroit visé. C’est principalement une
question de moyen et de concentration.
Pour savoir à combien de distance les
joueurs apparaissent de leurs objectifs il
faut se reporter à ce qui suit :
- le rêve : 6d6 x10 kilomètres de
distance. Les joueurs atterrissent dans
un endroit qui ne correspond pas du
tout à ce qu’il recherche !
- la méditation : 6d6 kilomètres de
distance. On se rapproche mais la
réalité sera encore bien différente de
celle qu’ils auraient rencontrée s’ils
étaient tombés sur leur objectif.
- le coma : 6d6 x100 mètres de distance.
Les joueurs seront très proches de leur
objectif et ce qu’ils verront aura plus de
chance de correspondre à ce qu’ils
recherchaient.
- la machine à bulle : 6d6 mètres de
distance. Les joueurs atterrissent
quasiment sur leur objectif.
Une fois à l’intérieur le déplacement se
fera en fonction des lois physiques
locales, de la réalité rencontrée à
l’endroit même. Atterrir à des dizaines
de kilomètres de son objectif n’est pas
une fatalité pour plusieurs raisons : les
joueurs pourraient rencontrer des
moyens de locomotions dans la Bulle
(voitures, avions, chevaux, dinosaures,
tapis volants, etc.) Mais surtout les
joueurs peuvent utiliser leur capacité de
modelage pour apparaître à l’endroit
désiré. Bien entendu, ceci est la
difficulté la plus élevée mais cela reste
une possibilité. Ils peuvent aussi bien
tenter de se téléporter que de créer une
sorte de tunnel dans la Bulle, tout est
possible tant que la capacité de
modelage passe la difficulté. Et si ça
loupe, la Bulle subira le facteur
d’impact.
Pour revenir de la Bulle, en dehors des
conséquences d’un combat, il suffit
juste de le vouloir. Seul ceux qui y sont
via un coma n’ont pas cette possibilité
et doivent rester jusqu’à y perdre leur
ploop.
Il peut paraître difficile d’appréhender
ce jeu à la première lecture : un univers
qui n’en est pas vraiment un, pas de
compétences classiques, peu de détails.
Tout ça est tout à fait volontaire, ce qui
est donné là suffit à jouer dans la Bulle,
à condition de faire preuve
d’imagination.
Comment jouer dans la Bulle ? Quels
scénarios faire ? Je dirais comme
d’habitude. En tant que maître du jeu,
écrivez et jouez les scénarios que vous
auriez faits dans un autre jeu de rôle.
Certes « Ploop » est plutôt axé action et
pulp, mais si vous voulez introduire des
enquêtes, des interrogatoires, et autres,
rien ne vous en empêche au contraire
même ! Cela ne vous semble pas
16
réaliste ? Qui en a décidé ainsi ?
Certainement pas moi ! Le meilleur
conseil que je puisse donner pour
interpréter « Ploop » et les aventures
qui peuvent se dérouler à l’intérieur,
c’est de se reporter à ses propres rêves.
Dans les rêves parfois c’est un peu le
bordel : on peut être une personne et la
seconde d’après quelqu’un d’autre, on
tient un sandwich et la seconde d’après
on saute en parachute. « Ploop » peut
se jouer ainsi. Mais il y a des rêves ou
tout reste cohérent : on conduit une
voiture en suivant le code de la route,
on répare un truc, on écrit des choses,
on vend des machins aux clients qu’on
connaît dans la réalité, on peut même
vivre une journée de travail et rentrer
chez soit ! Même si la plupart du temps
l’appartement est légèrement différent
de la réalité. « Ploop » peut se jouer
comme ça ! Il est fortement
recommandé de mixer éléments
réalistes et éléments fantastiques dans
la proportion qui vous semblera la plus
agréable à jouer, la plus fun, la plus
convenable pour vous et vos joueurs.
Le jeu est plutôt prévu pour des tables
n’excédant pas trois joueurs, et il n’est
certes pas prévu pour durer sur une
campagne de trois ans. En revanche il
est parfait pour des « one-shot », des
« mini-campagnes » de quelques
scénarios, pour du jeu improvisé, pour
de la détente facile entre des parties
d’autres jeux de rôle plus « sérieux ».
D’un point de vue évolution et
expérience, si vous faites une « mini-
campagne » vous pouvez autoriser vos
joueurs à faire progresser leurs
personnages. Attribuer leurs quelques
points de ploop (pas plus de 50, sauf si
vous voulez qu’ils deviennent vite des «
grosbills »), qu’ils choisissent en fin de
partie de dépenser dans leur fiche de
personnage ou qu’ils préfèrent laisser
attribuer à leur ploop. Ainsi leurs
personnages auront une petite carrière
dans la Bulle.
D’un point de vue univers et scénarios,
différentes pistes peuvent être
développées :
• Une lutte entre gouvernements
pour obtenir certains secrets
contenus dans la Bulle. Les
protecteurs du Professeur Bubble
seront amenés à coopérer avec eux,
seront manipulés par eux et se
rendront compte à la fin de leur
naïveté.
• Une manipulation subliminale
orchestré par certains groupes
fanatiques, qui imposent aux ploops
naturels (rêve, méditation, coma),
des images à fin de leur faire un
lavage de cerveau. Les protecteurs
devront alors éviter de se faire
prendre tout en luttant contre eux.
• Un super groupe terroriste
chaotique veut faire exploser la
Bulle en pensant que cela
engendrera une sorte de jugement
dernier. Les protecteurs doivent
découvrir leurs intentions au fur et à
mesure et les contrer.
Plusieurs scénarios pourraient être
développés et mériteraient un
supplément à ces règles. En attendant,
je vous propose un scénario
d’introduction au jeu en clin d’œil au
concours des Démiurges en Herbes 6 de
l’association ForgeSonges pour lequel ce
jeu a été créé. Bon jeu !
17
« Une bulle ! Une bulle pour mon
concours… » - Presque William
Shakespeare
Ce scénario est prévu pour 3 joueurs.
C’est un scénario d’introduction au jeu
« Ploop » sous forme de clin d’œil. Les
joueurs pourront se familiariser avec le
contact de la Bulle et le système de jeu
et ce que le maître du jeu peut attendre
d’eux dans ce contexte. Il est assez
dirigiste dans sa construction, le but
étant d’introduire l’univers et le
système aux joueurs.
Première mission :
Les personnages des joueurs
connaissent déjà le Professeur Bubble.
Ils n’ont encore jamais fait de mission
pour lui, mais il leur a déjà expliqué le
but de son entreprise et a réussit à les
convaincre de travailler pour lui. Les
personnages sont donc tous partant
dans l’aventure, ce qui n’empêche pas
forcément que certains aient quelques
doutes, questions ou aprioris sur le bien
fondé de la chose ou même sur la
véracité des propos tenus par le
Professeur.
Quoiqu’il en soit, Bubble les a réunis
pour leur confier leur première mission.
Il s’agit plus d’un test que d’une réelle
mission périlleuse. En effet, voilà le
contexte :
Le neveu du Professeur, un certain Jean,
participe à un concours de création de
jeu de rôle sur Internet : les Démiurges
en Herbes 6ème édition. Pour ce faire,
Jean devra écrire un jeu court en se
basant sur un thème au choix à
disposition des auteurs. Cette année, il
y en a trois : la bulle, une citation de
Shakespeare et l’illustrateur Gustave
Doré. Jean, peu inspiré, tenta de trouver
sa muse dans ses rêves, ayant
vaguement connaissance de l’existence
de la Bulle. Il essaya d’entré dans
l’univers graphique du dessinateur du
19ème siècle, mais il fut vite accueilli par
un fou dangereux en toge blanche qui
lui braqua une arme semi-automatique
entre les deux yeux. Jean se réveilla en
sursaut suite à cet affreux cauchemar. Il
en confia les détails à son oncle, qui fit
tout de suite le parallèle avec les
pilleurs de bulle qui peuvent parfois
terroriser les ploops errants quand
ceux-ci les dérangent. Il veut en avoir le
cœur net et voit là une bonne occasion
d’offrir un test de compétences à son
équipe de protecteurs. C’est là que les
personnages des joueurs interviennent.
Le Professeur Bubble leur explique déjà
ça, et leur confie donc leur mission :
escorter son neveu à travers la Bulle à
fin qu’il puisse y trouver l’inspiration
dont il a besoin pour gagner le
concours, et trouver l’agresseur de Jean
à fin de déterminer s’il s’agit bien d’un
pilleur de tombe auquel cas l’éliminer
de la Bulle sans autre forme de procès.
Si les joueurs demandent pourquoi le
neveu ne s’inspire pas de la Bulle pour
son concours, Bubble leur expliquera
qu’il lui a formellement interdit de
révéler au grand public le secret de
l’existence de la Bulle.
Sur ce, les protecteurs s’installent dans
la machine à bulle. Le groupe lance 6d6
pour savoir à combien de mètres ils
atterriront de leur cible : Jean, le neveu
du professeur. Ils ferment les yeux,
entendent un « ploop » et quand ils les
18
rouvrent les voilà au milieu d’une rue
rempli de monde, dont le sol est pavé
de pierre grise, où l’odeur n’est pas très
saine. Les maisons à colombages qui
entourent l’endroit et l’accoutrement
des gens rappel fortement le monde
médiéval. Les personnages pourront
faire un jet d’adaptabilité de difficulté 9
pour comprendre où ils se trouvent. Si
l’un des personnages est un spécialiste
de l’Histoire ou à une grande culture
générale, la difficulté tombe à 6. S’ils
réussissent, ils découvriront qu’ils ont
atterrit en fait à la Renaissance, et s’il y
a un spécialiste du domaine, ils
pourront reconnaître la ville de
Londres.
Les joueurs devraient tout de suite faire
le rapprochement entre la citation de
Shakespeare du concours et l’endroit où
ils se trouvent. Selon leur jet de dés,
Jean devrait se trouver dans une
distance comprise entre 6 à 36 mètres
d’eux. Autant dire dans un bâtiment
alentours. En observant bien ou en
discutant avec la population locale, avec
un jet d’adaptabilité facile à 3 dans les
deux cas, les joueurs verront le célèbre
théâtre du Globe de Londres quasiment
sous leur nez.
A l’intérieur s’y joue une pièce de
théâtre du fameux auteur anglais (la
pièce jouée est à la convenance du
maître du jeu). Avec un nouveau jet
d’adaptabilité facile, les joueurs
trouveront rapidement un ploop parmi
les spectateurs. Il faudra qu’ils discutent
avec lui pour apprendre qu’il s’agit de
Jean, le fameux neveu. D’apparence
jeune, une vingtaine d’année,
légèrement enveloppé, barbu et
chevelu, il sera ravi de voir débarquer
l’équipe de son oncle. Il leur confiera
qu’il cherchait l’inspiration du côté de
la citation de Shakespeare mais que
pour l’instant il a juste réussit à avoir un
mal de crâne. Il demande à l’équipe de
l’emmener de nouveau dans l’univers de
Gustave Doré malgré le cauchemar de
la dernière fois.
Les joueurs devront alors utiliser leur
capacité de modelage pour que l’espace
autour d’eux soit celui de l’illustrateur.
La difficulté sera la plus élevé, soit 12, et
les jets ratés impacteront la Bulle
comme expliqué dans les règles. Pour ce
scénario, la Bulle aura une résistance de
200 points.
Les joueurs peuvent recommencer
autant de fois qu’il le souhaite en
gardant à l’esprit que chaque échec
endommage la Bulle. S’ils désespèrent,
ce sera le neveu qui tentera sa chance,
ce n’est certes pas un protecteur mais
c’est un ploop quand même, et il a
également le pouvoir d’influer sur
l’espace environnant, c’est juste censé
être plus dur pour lui, mais cela peut-
être une solution si les joueurs bloquent
à ce niveau là.
Du blanc, du noir, et du chaperon
pas rouge :
Que ce soit par les personnages ou Jean,
le décor se transforme instantanément,
il n’y a pas d’effet de transition, c’est
difficile à imaginer, au mieux pour le
décrire c’est comme si en un
clignement d’œil il passait d’un paysage
à un autre.
Désormais le groupe se trouve dans un
décor en trois dimensions mais en noir
et blanc, où les objets et les êtres ont
une apparence de personnages dessinés
dans un style propre au 19ème siècle et
à l’artiste Gustave Doré. Seuls les ploops
gardent leur apparence normale.
L’environnement autour d’eux est celui
d’une forêt de feuillus assez sombre.
Jean, voulant trouver l’inspiration pour
son concours, proposera au groupe de
se balader dans ce monde là. Au bout
de quelques minutes ils tomberont sur
19
la scène suivante : un loup rodant
auprès d’une petite fille, comme illustré
ci-dessous.
Si le groupe laisse faire, l’histoire ne se
passera pas exactement comme dans le
petit chaperon rouge. Dans un
mouvement vif et rapide le loup se met
à gober la petite fille par la tête. Elle
laisse tomber au sol son pain et son pot.
La scène est irréelle et même s’il n’y a
pas la moindre goutte de sang (et
quand bien même, il n’y aurait pas une
seule couleur), elle a quelque chose
d’effroyable car la petite fille continue
de bouger alors qu’elle se fait dévorer
par l’animal. Les joueurs peuvent
décider d’aider l’enfant, la bête ne sera
pas difficile à éliminer, elle ne possède
que 10 points de vie, et ses points
d’impact ne sont que de 5. L’enfant
ressortira indemne de la gueule du loup
si celui-ci est éliminé, mais elle sera
quelque peu traumatisée et ne fera que
trembler sans dire mot.
Que le groupe l’aide ou non, Jean
poussera tout le monde à continuer à
avancer dans ce monde là, car la scène
l’a plus effrayé qu’inspiré (et oui, Jean
est un lâche !).
Enfer et Paradis :
En continuant d’avancer à travers les
bois, le groupe arrivera jusqu’à une
falaise, au bout de laquelle se trouve un
immense tourbillon blanc où se
mélangent des milliers d’anges qui
tournoient autour d’une espèce de
soleil, un peu comme dans l’illustration
ci-dessous.
Il n’y a alors pas d’autres chemins, soit
le groupe saute dans ce tourbillon, soit
il rebrousse chemin, soit il modèle la
Bulle pour ne pas avoir à passer dedans.
S’ils passent dedans, ils marcheront
dans les airs jusqu’à ce Soleil, puis après
une lumière blanche qui les éblouira, ils
se retrouveront ailleurs dans l’univers
de Gustave Doré. S’ils rebroussent
chemin, il ne se passera rien de plus, au
mieux il retombe sur la petite fille qu’ils
ont sauvé, au pire il retombe sur le loup
qui a mangé la dite petite fille. Ils
devront donc se plier à la première ou à
la dernière solution : modeler la réalité.
Encore une fois la difficulté sera de 12 et
chaque échec aura son influence sur la
Bulle. La solution la plus simple est
encore de traverser ce « Paradis ».
Cependant s’ils arrivent à modifier la
Bulle, à moins qu’ils n’aient modelé
quelque chose de particulier, faites les
20
atterrir dans le monde suivant, et cela
de même s’il passe à travers le soleil.
La Tour :
L’étape suivante est beaucoup plus
peuplée. Toujours dans le même style
graphique, les personnages et Jean se
retrouvent dans un grand désert, au
pied d’un édifice en construction qui
s’élance dans les nuages, avec des
centaines de travailleurs en chantier. Ils
sont en fait à la Tour de Babel comme
illustré ci-dessous :
Là, Jean commence à prendre la pose, à
réfléchir, et à parler pour lui-même, à
vous de le faire comprendre et de le
mimer à vos joueurs de manière
suffisamment longue ou détaillée pour
leur faire comprendre qu’ils sont juste
en train de poiroter et que ça
commence légèrement à les agacer.
Mais alors qu’ils allaient faire savoir au
neveu du Professeur qu’il était bien
gentil mais qu’ils allaient certainement
le laisser, une chose bizarre était en
train de se passer : un jet d’adaptabilité
de niveau moyen (donc 6), et les
personnages pourront se rendre compte
que l’édifice commence à s’effriter. La
scène commence doucement : un gros
bloc chute silencieusement jusqu’à ce
qu’il heurte le sol dans un fracas du
tonnerre, en écrasant au passage un
pauvre travailleur et en soulevant un
nuage de poussières. Puis comme des
gouttes d’eau qui se mettent à tomber
de plus en plus au fur et à mesure que la
pluie arrive, des blocs chutent de plus
en plus souvent et sont de plus en plus
gros. Bien entendu c’est la panique, les
gens de la Bulle se mettent à courir
dans tous les sens et se font
lamentablement écrabouiller par les
restes de la Tour. Les joueurs auront
donc eux aussi besoin de fuir l’endroit
avec plusieurs choix et plusieurs
difficultés s’offrant à eux. Tout d’abord
les personnages au concept les moins
sportifs, les moins vigilants ou les
moins entraînés à l’action devront
éviter les chutes de pierre via un jet
d’adaptabilité d’une difficulté
incroyable (12). Pour ceux qui sont un
peu plus entraînés, la difficulté tombe à
9. Mais les joueurs ne pourront pas ne
penser qu’à eux : en effet, non
seulement la population locale appel au
secours, mais Jean ce trouillard, est
tétanisé et si personne ne vient l’aider,
il se fera certainement aplatir comme
une crêpe. Bien sur, si son ploop
disparaît il retournera dans son corps
physique sans encombre, mais il ne faut
pas oublier que les joueurs sont aussi là
pour découvrir si des pilleurs de bulles
se trouvent dans cet univers là, et le
seul à les avoir déjà vus est le pauvre
Jean. Les joueurs auront donc plusieurs
jets d’adaptabilité à faire tous aussi
difficiles les uns que les autres et basés
sur le fait qu’ils sont entrainés ou non
au danger. Ils devront donc d’abord être
capable d’éviter eux-mêmes les blocs de
la Tour, être capable ensuite de venir au
secours de Jean, et s’ils le souhaitent,
être capable de secourir la population.
Bien sur, s’ils n’arrivent pas à s’adapter
à la situation ils peuvent toujours
21
essayer de la modeler, sans jamais
oublier que les jets ratés influencent
l’intégrité de la Bulle.
Si la population est secourue, elle
pourra indiquer une direction vers
laquelle elle aura vue se diriger
quelqu’un comme eux,
vraisemblablement un ploop. Si jamais,
la population n’est pas secourue, le
hasard portera le groupe vers ce même
ploop.
La Rivière :
Au bout de longues minutes de marche,
ils arrivent alors de nouveau dans des
bois puis ils arrivent à une rivière. A
travers les roseaux ils découvrent un
baigneur, et à leur pied ses vêtements
avec un gros chat roux qui tourne
autour. Avec un jet d’adaptabilité de
niveau moyen (6), ils pourront observer
que de l’autre côté de la rivière se
trouve également un ploop. Il devrait
théoriquement s’en intéresser, et mettre
Jean au courant, et s’ils ne s’y
intéressent pas alors au pire des cas le
neveu du Professeur le verra par ses
propres yeux. Il croira alors reconnaître
un autre participant du concours de
création de jeu de rôle. Il n’en sera pas
sur à 100% mais il voudra que l’équipe
se charge de son cas, et le renvoi dans
son corps physique. Aux joueurs de
décider que faire. Le pauvre auteur qui
réfléchit de l’autre côté de la rivière ne
sera pas un ennemi difficile à battre. Le
maître du jeu peut s’amuser à lui
attribuer des caractéristiques, mais le
but n’est pas vraiment de l’affronter
mais plus de confronter les joueurs à un
choix éthique. Quoiqu’il arrive, qu’ils
accèdent ou non à la requête de Jean, et
qu’ils éliminent ou non le ploop
rencontré, ils continueront leur chemin
le long de la rivière pour arriver à la
scène finale de ce scénario
d’introduction où ils auront un vrai
combat.
La lutte finale :
Au bout de quelques minutes de
marche, ils arrivent dans un décor fait
de cailloux et de rochers, et ils peuvent
voir quelque chose de singulier : un
ploop en train de pointer une arme sur
un démon. Le ploop ressemble à un
homme d’une quarantaine d’année,
barbu, en djellaba blanche, et tenant
dans ses mains une kalachnikov. Le
démon semble désemparé, d’apparence
très humaine, il a de grandes ailes dans
le dos, et porte une toge par-dessus
laquelle il a mis le plastron d’une
armure de type romaine. Le ploop
semble très énervé contre le démon,
mais également très apeuré, il semble
hésiter à ouvrir le feu, et son manque
d’assurance est marqué par le fait que
tout en incendiant son adversaire, il
marche à reculons et en tremblant
légèrement.
Le démon qui lui se trouve dans une
impasse, comme illustrer ci-dessous,
s’apprête à riposter violemment.
En voyant la scène, Jean est pris de
panique ! Il reconnaît le ploop de son
agresseur ! Il somme le groupe
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d’intervenir ! Les joueurs ont alors le
choix : soit ils s’en prennent
immédiatement à lui et ils devront se
battre à la fois contre le Démon et
contre le ploop à la mitrailleuse. Soit ils
attendent que le combat entre les deux
se passe.
Dans tous les cas, il faut savoir que le
Démon a 40 points de vie, et que ses
points d’impact sont de 25. Autrement
dit sa disparition affectera la Bulle assez
profondément. Quant au ploop qui le
menace vous trouverez sa fiche à la fin
du scénario.
Pendant, avant, ou après le combat
selon la tournure, si les joueurs essaient
de discuter avec le ploop barbu, il leur
faudra faire un jet d’adaptabilité de
niveau 6 (ou 3 pour ceux qui serait
spécialisé dans les langues orientales ou
le terrorisme) à fin de se rendre compte
qu’apparemment il semble
complètement perdu, et ne comprend
pas où il se trouve, se demandant s’il est
en enfer ou au paradis (dans la Bulle, les
hommes parlent autant de langue que
sur Terre, mais il est plus facile de les
comprendre même si la langue en
question est inconnue). Autrement dit
cela ne semble pas être un pilleur de
bulle puisque eux ne sont jamais autant
désorienté. S’ils arrivent à calmer le jeu
avec le ploop adverse (jet d’adaptabilité
de niveau 12 ou 9 pour tenter de
discuter calmement), ils découvriront
qu’il était un terroriste suicidaire qui
venait de se faire sauter contre une
ambassade américaine en Lybie et qui
juste après l’explosion s’est retrouvé là.
Un jet d’adaptabilité de la part des
joueurs d’un niveau moyen (6), leur
indiquera que l’homme est
certainement un comateux.
Une fois ce mystère résolu, ou une fois
le combat fini sans avoir résolu le fin
mot de l’histoire, Jean déclarera qu’il
aura vécu suffisamment de chose dans
la Bulle pour s’en inspirer dans le
concours de création de jeu de rôle. Il
voudra donc se réveiller, et disparaitra
de l’espace. Les joueurs n’ont plus qu’à
faire de même.

De retour dans l’univers physique, le

Professeur Bubble leur demandera s’ils
ont ou non croisés des pilleurs de bulles
et attendra le fin mot de l’histoire. S’ils
n’ont pas pu discuter avec le ploop qui
braquait le démon, ce sera l’occasion
pour le maître du jeu de leur annoncer
la vérité via la bouche du Professeur et
ainsi achever ce scénario
d’introduction. Si cela a plus aux
joueurs, le maître du jeu pourra
accorder quelques points d’expérience à
sa convenance pour poursuivre
l’aventure de : Ploop Les Protecteurs de
la Bulle !

Résumé des personnages non joueurs

du scénario :

- Le loup
10 points de vie, 5 points d’impact.

- Le démon
40 points de vie, 25 points d’impact.

- Ploop terroriste :
Ploop : 30.
Projection: Coma
Santé mentale: 5.
Volonté:4d6.
Facteur de combat: kalachnikov 3d6.
Adaptabilité : 1d6.
Capacité de modelage: 1d6.
Facteur d'impact: 4d6.
Thèmes:
- Mitrailleuses niveau 1.
- Engin explosifs niveau 1.

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