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Rose des vents

Une rose des vents est une figure indiquant les points cardinaux : nord, sud, est, ouest et les orientations
intermédiaires, jusqu’à 32 directions. En fait, les roses initiales n’indiquaient pas quatre directions mais
huit directions.

Aujourd’hui, on trouve souvent des roses des vents avec l’indication W à la place de O, pour l’anglais
West. Il en fut de même par le passé, où l’est pouvait être indiqué par la lettre L (pour l’italien levante,
levant) et le nord par la lettre T (pour l’italien tramontana, tramontane, ou bien par une fleur-de-lys.)

Les roses des vents du Moyen Âge avaient parfois l’est en haut, pour indiquer que Jérusalem (à l’est du
point de vue européen) était supérieure à tout1.

L’histoire se déroule en grande partie au pays de zade sur le continent rond où habite dans un village
nichée sur une falaise, un amoureux de la nature, nommé F.K (Fada Kado). Un jour F.K dans sa balade
découvre une rose ; une rose pas comme les autres.

Cette rose communique enthousiasme, détermination et bonheur a tous ceux qui coupe une tige et la
conserve auprès d’eux (p36).Suite à la découverte des effets de la rose, F.K décide de la cultiver afin
qu’elle ne disparaisse.

Apres le succès de la culture de la rose F.K juge bon de l’exporter et afin que le monde puisse profiter de
ses vertus. L’information sur la rose traverse les frontières du pays de Zade, et tous les voisins y compris la
ville de cramoisia qui venait d’êtres élu G.V.M (Grande Ville Mondiale), venaient se procurer la rose.

Mais la surprise fut désagréable pour les dirigeants de cramoisia lorsque la rose Ne produisait les effets
tant célébré ; ceux, malgré les multiples expériences effectué sous la houlette de l’éminente botaniste
Lilly Marlee. La rose gardait sa splendeur et tout ce que lui était dédié, uniquement au pays de
Zade .Même F.K ne pouvait expliquer les raisons.

I- LA ROSE DES VENTS DE G. ZREIK :


UN CHEF D’ŒUVRE AU CŒUR DE LA GRISAILLE

Il y a des livres qui lorsqu’on a fini de les lire ne vous lâchent plus. Ils vous habitent, vous mordent. Pas à
la manière d’un film d’horreur. Mais à la manière d’une révélation. Tel est le roman La Rose des Vents de
Georges Zreik. Un roman « mâle » et fort. Un roman à la maturité accomplie et à la profondeur
indiscutable. Il tient sa force à la fois par son épaisseur sémantique que par son style hardi.

1- Une intrigue dense et novatrice

La Rose des Vents est un roman moderne qui ne peut connaitre le dépaysement nulle part dans le
monde. Autant il plaira aux lecteurs des pays du Tiers-Monde, autant il titillera la conscience de ceux des
grandes puissances. L’intrigue est un bijou taillé de l’imagination d’un véritable démiurge. Œuvre
d’anticipation, l’histoire se déploie dans un futur lointain. Mais la diversion n’a raison que de ceux qui se
laissent facilement avoir. Malgré les précautions de l’artiste pour demeurer dans la fiction, la fragrance de
la réalité nous saisit « d’un bond de jaguar ».
De quoi s’agit-il ? Le monde entier est sous le pouvoir et le diktat de « l’Ordre » une organisation
regroupant tous les puissants de ce monde. Fondé sur ses intérêts économiques, « l’Ordre » ne
s’embarrasse pas de scrupules pour faire tourner tous les événements de la planète en sa faveur. Mais
depuis un moment toute l’attention de l’humanité est braquée sur une rose blanche immaculée, une
plante magique découverte par Fada Kado dit F.K, un jeune botaniste, idéaliste et humaniste. La
particularité de cette fleur est que respirée, elle « submerge d’enthousiasme » et « anime d’une
détermination et d’un volontarisme jugés exceptionnels ». La trouvaille de Fada, dérange « l’Ordre » qui
craint pour son hégémonie. Après des tentatives vaines pour contrôler le nouveau phénomène,
l’organisation décide de le détruire. Une voie : semer la guerre. Le pays de Fada plonge dans un chaos
indescriptible. Ne supportant pas la destruction de la vie et la folie meurtrière, F.K préfère se sacrifier. Ce
n’est pas la fin cependant. Dans les ténèbres d’un monde en décadence, luit l’espoir comme un soleil
glorieux. Des résistances s’organisent pour faire triompher l’esprit sur les convoitises de la chair.

2- Un message philosophique et spirituel

Les dernières pages bruissent de pensées profondes où transpirent spiritualité et humanisme. Le message
que F.K. laisse à l’humanité se veut didactique et prophétique. Souvent, ses accents charrient mélancolie
et douleur. Son regard sur le monde qui chavire est impitoyable : « Il y a bien longtemps que les êtres
agités se sont accaparés les premiers rôles, ont perverti les valeurs simples de la vie, brisé l’ordre de la
nature, et pris les hommes en otage. Et voilà qu’ils nous précipitent, tête baissée, dans une course folle,
qui ne verra sa fin qu’au milieu de cités peuplées de cauchemars collectifs, et de gâchis infinis » (page 69)
Le message du héros est, avant tout, une exhortation à plus de spiritualité, d’amour et de partage. Les
enseignements à tirer sont nombreux. Les interprétations qui s’y prêtent sont innombrables. La constance
philosophique est que l’esprit doit transcender la matière. C’est la seule voie pour sauver la vie. « La vie
est un don. Elle se nourrit de reconnaissance, d’humilité et de pardon, et non de haine et de puissance. Ce
monde, créé avec tant de générosité et de richesses, révèle le grand rôle dévolu à l’homme, dans la
continuité de son œuvre : il est conscience, son gardien et son protecteur » (page 110). F.K rêve d’un
monde centré sur le bonheur de l’homme, un monde qui pourra comprendre que l’exaltation de la
matière est une voie qui mène à la déchéance. La Rose des Vents bien que laissant transpirer la menace
qui plane sur l’humanité est un appel au réveil, un « évangile » prêché à la conscience humaine. La vision
du romancier est humaniste. Le « sacrifice » de F.K a la splendeur douloureuse de celle du Christ qui
donne sa vie pour que sauver l’humanité.

3- Un récit allégorique et poétique

La Rose des Vents est à la fois une allégorie et un poème.


D’abord, il se veut une allégorie du monde moderne, pris dans les serres des intérêts économiques et du
capitalisme effréné. Il se veut précisément un récit allégorique de l’humanité en décadence. La
mondialisation et la globalisation boostées par les technologies de l’information et de la communication
semblent être des moyens de domination et de contrôle d’un nouvel ordre mondial qui se met
progressivement en place. Dans cette perspective farouche et impitoyable, toutes les méthodes aussi
violentes que perverses sont convoquées pour faire main basse sur les richesses du monde. Pour cela, on
n’hésite pas à fomenter des complots, à allumer la guerre, à susciter des coups d’État, des rebellions et
des conflits fratricides. Le plus important c’est d’assurer l’hégémonie du nouvel ordre qui ne veut rien
laisser au hasard. La rose pour laquelle l’apocalypse a été installée au pays de Fada est la métaphore de la
richesse spirituelle, seule richesse susceptible de sauver « les petits ». Le livre de Georges I. Zreik est un
puissant éveilleur des consciences. Il nous permet de mieux comprendre les enjeux et les absurdités qui
balafrent le monde d’aujourd’hui. Tout dans son texte est message, symbole. La « rose immaculée »
découverte au terme d’une quête épique, la ville de « Cramoisia » qui venait de faire son entrée « l’OGV
», le pays de Zada, « l’Ordre », les personnages de Fada Fako, Lilly, Allan Wells …tout se veut actant et
porteur de sens.

4- Une parole poétique


La Rose des Vents est aussi un long poème. Il se veut une célébration de la vie en tant que trésor, en tant
qu’entité précieuse et incommensurable. Au détour de chaque phrase, se perçoit la grande sensibilité de
l’auteur. Du début à la fin, le poète se veut certes critique mais surtout semeur d’espoir et de vie. Le livre
a la force d’un hymne à la pureté et à la vie. Les mots sont choisis pour leur force évocatrice ; les phrases
sont graves et belles. La musique, le chant, le rythme comme le veut Senghor sont au rendez-vous. Des
paragraphes voire des chapitres entiers sont d’une prodigalité poétique incroyable. Les procédés
rhétoriques s’accumulent, se succèdent avec un souffle digne des plus grands artistes de ce monde.
Morceaux choisis : « …paralysé par une douce lueur, qui provenait d’une niche à l’entrée de la grotte :
une rose immaculée rayonnait là…blanche à faire pâlir la pureté, resplendissante à faire ternir la beauté »
(page 10), « Par la volonté de l’Être est née la matière. Elle déferla par vagues à travers l’univers, se brisa
sur mille rivages, projeta ses plus belles écumes et donna la vie exubérante et fragile… » (page 21)
Des pépites qui apaisent les attentes tyranniques des puristes et des amateurs authentiques du Beau.
La Rose des Vents de G.I. Zreik est un chef d’œuvre.  Le roman a été publié depuis 2002 par Nei-Ceda. En
2008, il connait sa troisième édition. Pour nous, il connaitrait encore d’autres éditions et un destin
lumineux. La Rose des Vents, Georges I. Zreik, Nei-Ceda, Abidjan, 2002.

I- le personnage de fada kado dans le roman la rose des vents de George ibrahim zreik

L’ETAT

1. De la société à l'État
- On nomme État l'ensemble des institutions qui organisent la vie d'une société sur un
territoire donné. Ces institutions couvrent tous les domaines de la vie collective : politique,
militaire, juridique, administrative, économique. Au sens large, toute organisation politique
pourrait être nommée État, mais on constate qu'en fait, l'État résulte d'une évolution historique
: la Cité grecque n'a pas encore les dimensions d'un État au sens moderne, et les sociétés
"primitives" ne connaissent pas ce type d'organisation.
- On admet classiquement que l'État procède de la nation, communauté unie par une histoire,
une langue, une culture et un territoire. Mais la nation n'est pas une donnée immédiate, elle se
constitue à partir d'un certain moment, et certains États récents (cas de l'Afrique postcoloniale) existent
avant même l'apparition d'un sentiment national.
- Mieux vaut alors s'interroger sur les conditions de formation de l'État en lui-même. Il
suppose que le pouvoir politique soit conçu comme une institution, indépendant de celui ou de
ceux qui l'exercent, et durable. Mais il faut en plus que s'impose le principe de la "république"
au sens propre (res publica, chose publique) : puisque le pouvoir de l'État n'appartient pas à
son détenteur momentané, c'est qu'il "appartient" à tous ses membres.

- L'État moderne est conçu (dès le XVIe siècle en Europe) comme indépendant du pouvoir
religieux. Les théoriciens du contrat social admettent en conséquence que c'est à la suite d'un
accord conventionnel entre les citoyens que l'État est doté d'autorité à leur égard. En
renonçant (comme l'affirment, pour des raisons différentes, Locke, Hobbes ou Rousseau) à
leur indépendance initiale, les hommes choisissent un type d'organisation qui leur garantit la
paix civile, la sécurité et la liberté définie par les lois.
- L'État de droit" se situe dans la continuité de...

I. LES MANIFESTATION DE LA MONDIALISATION DANS LA ROSE DES VENTS

Le terme de mondialisation dans « la rose des vents » (aussi appelée globalisation) désigne le processus
d'intégration des marchés et de rapprochement des hommes qui résulte notamment de la libéralisation
des échanges, du développement des moyens de transport de personnes et de marchandises, et des
retombées des technologies de l'information et de la communication à l'échelle planétaire. Elle se
manifeste par, outre l'interdépendance croissante des économies (mondialisation économique) et
l'intensification de la concurrence, l'expansion des échanges et des interactions humaines. Ainsi dès
l’entame de l’œuvre, l’auteur met en nu cet aspect de mondialisation par le regroupement du monde en
O.G.V (Organisation des grandes villes), en G.V.M (Grandes villes mondiaux), en G.G.M (Grands groupes
mondiaux (agricoles, industriels, et commerciaux) sans omettre leV.P.P (ville la plus puissante du monde
et aussi les O.N.G (organisation non gouvernementale).
Contrairement à la gestion des pays des autres continents, les pays regroupé dans la « la rose des vents »
était chapeauté par un seule leader sous le nom de «  L’ORDRE » qui avait contrôle sur tous choses et
pour lui l’accroissement financier était sa seule et grande préoccupation. Ce qui sous en entendait que
tous les moyen (bons ou mauvais) étaient mise en exécution pour satisfait les désirs de « l’Ordre ». Ce
dernier était au contrôle cette organisation bien structurée et organisée. Cette organisation avait décrété
un jour où elle tenait sa réunion extraordinaire. Ces rencontres lui permettait d’exposer et épiloguer les
problèmes d’ordre majeur qui planaient sur le monde.

Livre: la rose des vents de George Ibrahim ZREIK

 » La rose des vents », roman de 127 pages publié aux éditions NEI / CEDA en 2002, est le premier
ouvrage du docteur en médecine et chirurgien George Ibrahim ZREIK.

L’histoire se déroule en grande partie au pays de zade sur le continent rond où habite dans un village
nichée sur une falaise, un amoureux de la nature, nommé F.K (Fada Kado). Un jour F.K dans sa balade
découvre une rose ; une rose pas comme les autres.

Cette rose communique enthousiasme, détermination et bonheur a tous ceux qui coupe une tige et la
conserve auprès d’eux (p36).Suite à la découverte des effets de la rose, F.K décide de la cultiver afin
qu’elle ne disparaisse.

Apres le succès de la culture de la rose F.K juge bon de l’exporter et afin que le monde puisse profiter
de ses vertus. L’information sur la rose traverse les frontières du pays de Zade, et tous les voisins y
compris la ville de cramoisia qui venait d’êtres élu G.V.M (Grande Ville Mondiale), venaient se procurer
la rose.

Mais la surprise fut désagréable pour les dirigeants de cramoisia lorsque la rose Ne produisait les effets
tant célébré ; ceux, malgré les multiples expériences effectué sous la houlette de l’éminente botaniste
Lilly Marlee. La rose gardait sa splendeur et tout ce que lui était dédié, uniquement au pays de
Zade .Même F.K ne pouvait expliquer les raisons.

Cramoisia devenu la Ville la Plus Puissante du monde(VPP) entrepris des conspirations contre le pays de
Zade afin d’affaiblir son économie, car l’exportation de la rose faisait grimpé le fond du pays de zade .

Cette conspiration avait pour objectif d’inciter des troubles au sein du pays de zade .Apres la
construction des opérations par un conseil présider par Allan Wells, le sale besogne pris formes en
conflit dans ce pays pacifiste ,paisible.

Un conflit qui emporta des vies même celle du généreux F.K qui disparaitra de façon mystérieuse.

Récit original relatée avec tant de minutie par l’auteur, fait de ce dernier un écrivain averti. La réalité et
la fiction se mêle dans cet ouvrage afin de lui donner une dimension romanesque.

Les dates telles que « 2082 »p31, «2083 »p74, « 2087 »p92 utilisées dans ce récit révèle d’une pure
fiction. L’auteur contemporain des faits du 21ème siècle a su décrit les dessous des pouvoirs et la
moralité qui en découle. George I. ZREIK entraine le lecteur dans le monde de la réflexion et de la
métaphysique.
L’ouvrage sectionnée en sept(7) chapitres, précédé chacun d’un titre oriente le lecteur. Que dire de plus
d’un ouvrage sérieusement travailler et a obtenu le grand prix littéraire Bernard B. DADIE à l’occasion
du SILA en 2000

GENERALITE
La Rose des Vents est un roman moderne qui ne peut connaitre le dépaysement nulle part dans le monde.
Autant il plaira aux lecteurs des pays du Tiers-Monde, autant il titillera la conscience de ceux des grandes
puissances. L’intrigue est un bijou taillé de l’imagination d’un véritable démiurge. Œuvre d’anticipation,
l’histoire se déploie dans un futur lointain. Mais la diversion n’a raison que de ceux qui se laissent
facilement avoir. Malgré les précautions de l’artiste pour demeurer dans la fiction, la fragrance de la
réalité nous saisit « d’un bond de jaguar ».

INTRODUCTION
Il y a des livres qui lorsqu’on a fini de les lire ne vous lâchent plus. Ils vous habitent, vous mordent. Pas à la
manière d’un film d’horreur. Mais à la manière d’une révélation. Tel est le roman La Rose des Vents de
Georges Ibrahim Zreik. Écrivain d’origine libanaise né en Côte d’ivoire le 05 Octobre 1950 à Abidjan. Il est
docteur en médecine et chirurgien à la pizam. De cet œuvre « la rose des vents », il reçu le prix littéraire
Bernard Dadier à l’occasion du SICA .Ce roman « mâle » et fort, est Un roman à la maturité accomplie et à
la profondeur indiscutable. Il tient sa force à la fois par son épaisseur sémantique que par son style hardi.
Le monde entier est sous le pouvoir et le diktat de « l’Ordre » une organisation regroupant tous les
puissants de ce monde. Fondé sur ses intérêts économiques, « l’Ordre » ne s’embarrasse pas de scrupules
pour faire tourner tous les événements de la planète en sa faveur. Mais la découverte d’une plante
magique « rose blanche » par Fada Kadodit F.K, un jeune botaniste, idéaliste et humaniste, va bouleverser
le cours des choses. La particularité de cette fleur est que respirée, elle « submerge d’enthousiasme » et «
anime d’une détermination et d’un volontarisme jugés exceptionnels ». La trouvaille de Fada, dérange «
l’Ordre » qui craint pour son hégémonie. Après des tentatives vaines pour contrôler le nouveau
phénomène, l’organisation décide de le détruire. Une voie : semer la guerre. Le pays de Fada plonge dans
un chaos indescriptible. Ainsi l’axe d’étude qui se dégage de cet œuvre est : récit satirique des relations
internationales dans la rose des vents de George Ibrahim Zreik.

La Rose des Vents De Georges Zreik Georges Zreik en territoire métaphysique

La scène a lieu au pays de Zade, aux alentours de 2082. Par le plus fortuit des hasards, un promeneur
solitaire nommé F.K. découvre une rose blanche aux effets surprenants. En effet, dotée d’une propriété
jusque-là inconnue chez les rosacées, celle-ci communique enthousiasme, détermination et bonheur à
ceux qui l’approchent. Humaniste, et convaincu que cette rose est un don de la nature, F.K. en propose la
commercialisation libre de toute détention de brevet. Fournie et vendue en pot, la rose des vents n’en
continue pas moins d’étonner par ses effets.  » La personne qui en coupe une tige fleurie se trouve
envahie, enveloppée et saisie par une griserie de l’ordre de l’éblouissement et de la féerie  » (p. 40).
Seulement voilà, lorsqu’à l’extérieur du pays de Zade, de puissants groupes commerciaux, regroupés sous
le label de l’Ordre ou G.G.M (Grands Groupes Mondiaux), cherchèrent à prendre le monopole de cette
denrée rarissime, il se produisit une violente désillusion. Hors du pays de Zade, et malgré toutes les
études scientifiques pour comprendre le fonctionnement de la rose des vents, celle-ci cessait purement et
simplement de dégager ses effluves magiques. Ce qui n’est pas pour plaire à l’Ordre, lequel décide alors,
dans un premier temps, d’organiser des rétorsions économiques contre le pays producteur, et
programme dans la foulée l’assassinat d’un F.K. droit dans ses bottes, incorruptible et totalement
insensible aux séductions. Un comité de crise, sorte de réunion au sommet des pays les plus riches du
monde (les G.G.M. ?) trouvera finalement la solution pour étouffer la production de la rose au pays de
Zade. La culture de la plante s’étant révélée possible sur les terres avoisinantes au pays de Zade, il a suffi
d’organiser une production parallèle excédentaire et de faible coût pour induire la chute des cours et des
tensions entre le pays de Zade et ses voisins nouveaux producteurs. L’analyse est imparable, et les
conséquences catastrophiques sur les relations entre les peuples dans cette région du monde prévisibles.
Ainsi que l’affirme le Grand Maître de l’Ordre,  » L’histoire de ces peuples n’a pas de secrets pour nous,
ainsi que leurs comportements. Ils sont sentimentaux, impulsifs et non-cartésiens ; (…) nous guiderons
leurs fiertés et convictions dans cette guerre et veillerons à ce qu’aucun d’eux ne puisse la gagner…  » (p.
65)
Ainsi la rose, messagère de paix et d’amour, devint une menace pour la paix d’une partie du monde. Et
son découvreur une cible mouvante dans le collimateur des puissances commerciales !
On peut dire de La Rose des Vents qu’il est une tentative d’approcher par la fable romanesque les enjeux
contemporains de la mondialisation commerciale, avec sa cohorte de cynisme et d’inégalités foncières,
entre eux ceux qui contrôlent le marché (L’Ordre)et les producteurs dont l’accès au marché reste encore
fortement contingenté. Étonnant roman, pionnier presque dans la littérature africaine par l’ouverture de
sa thématique à un sujet aussi vaste. De plus, l’utilisation des techniques de la Science Fiction donne au
récit (placé sous le double patronage d’Orson Welles et de Khalil Gibran) un ton singulier et le propulse
dans la sphère de la réflexion métaphysique sur les thèmes du Pouvoir et de la Morale. Ce  » premier
roman  » a obtenu en 2002 le prix littéraire Assedi qui porte le nom de l’écrivain et dramaturge ivoirien
Bernard B. Dadié.

La Rose des Vents, Georges Zreik, Abidjan, CEDA, 2002


Disponible sur www.afrilivres.com///Article N° : 3141

Livre : La rose des vents de G. Zreik : un chef d’œuvre au cœur de la grisaille


Macaire Etty | 22/12/2012 à 17:09 | Litterature

Il y a des livres qui lorsqu’on a fini de les lire ne vous lâchent


plus. Ils vous habitent, vous mordent. Pas à la manière d’un film d’horreur. Mais à la manière d’une
révélation. Tel est le roman La Rose des Vents de Georges Zreik. Un roman « mâle » et fort. Un roman à la
maturité accomplie et à la profondeur indiscutable. Il tient sa force à la fois par son épaisseur sémantique
que par son style hardi.

Une intrigue dense et novatrice

La Rose des Vents est un roman moderne qui ne peut connaitre le dépaysement nulle part dans le
monde. Autant il plaira aux lecteurs des pays du Tiers-Monde, autant il titillera la conscience de ceux des
grandes puissances. L’intrigue est un bijou taillé de l’imagination d’un véritable démiurge. Œuvre
d’anticipation, l’histoire se déploie dans un futur lointain. Mais la diversion n’a raison que de ceux qui se
laissent facilement avoir. Malgré les précautions de l’artiste pour demeurer dans la fiction, la fragrance de
la réalité nous saisit « d’un bond de jaguar ».
De quoi s’agit-il ? Le monde entier est sous le pouvoir et le diktat de « l’Ordre » une organisation
regroupant tous les puissants de ce monde. Fondé sur ses intérêts économiques,  « l’Ordre » ne
s’embarrasse pas de scrupules pour faire tourner tous les événements de la planète en sa faveur. Mais
depuis un moment toute l’attention de l’humanité est braquée sur une rose blanche immaculée, une
plante magique découverte par Fada Kado dit F.K, un jeune botaniste, idéaliste et humaniste. La
particularité de cette fleur est que respirée, elle « submerge d’enthousiasme » et « anime d’une
détermination et d’un volontarisme jugés exceptionnels ». La trouvaille de Fada, dérange « l’Ordre » qui
craint pour son hégémonie. Après des tentatives vaines pour contrôler le nouveau phénomène,
l’organisation décide de le détruire. Une voie : semer la guerre. Le pays de Fada plonge dans un chaos
indescriptible. Ne supportant pas la destruction de la vie et la folie meurtrière, F.K préfère se sacrifier. Ce
n’est pas la fin cependant. Dans les ténèbres d’un monde en décadence, luit l’espoir comme un soleil
glorieux. Des résistances s’organisent pour faire triompher l’esprit sur les convoitises de la chair.

Un message philosophique et spirituel

Les dernières pages bruissent de pensées profondes où transpirent spiritualité et humanisme. Le message
que F.K. laisse à l’humanité se veut didactique et prophétique. Souvent, ses accents charrient mélancolie
et douleur. Son regard sur le monde qui chavire est impitoyable : « Il y a bien longtemps que les êtres
agités se sont accaparés les premiers rôles, ont perverti les valeurs simples de la vie, brisé l’ordre de la
nature, et pris les hommes en otage. Et voilà qu’ils nous précipitent, tête baissée, dans une course folle,
qui ne verra sa fin qu’au milieu de cités peuplées de cauchemars collectifs, et de gâchis infinis » (page 69)
Le message du héros est, avant tout, une exhortation à plus de spiritualité, d’amour et de partage. Les
enseignements à tirer sont nombreux. Les interprétations qui s’y prêtent sont innombrables. La constance
philosophique est que l’esprit doit transcender la matière. C’est la seule voie pour sauver la vie. « La vie
est un don. Elle se nourrit de reconnaissance, d’humilité et de pardon, et non de haine et de puissance. Ce
monde, créé avec tant de générosité et de richesses, révèle le grand rôle dévolu à l’homme, dans la
continuité de son œuvre : il est conscience, son gardien et son protecteur » (page 110). F.K rêve d’un
monde centré sur le bonheur de l’homme, un monde qui pourra comprendre que l’exaltation de la
matière est une voie qui mène à la déchéance. La Rose des Vents bien que laissant transpirer la menace
qui plane sur l’humanité est un appel au réveil, un « évangile » prêché à la conscience humaine. La vision
du romancier est humaniste. Le « sacrifice » de F.K a la splendeur douloureuse de celle du Christ qui
donne sa vie pour que sauver l’humanité.

Un récit allégorique et poétique

La Rose des Vents est à la fois une allégorie et un poème.


D’abord, il se veut une allégorie du monde moderne, pris dans les serres des intérêts économiques et du
capitalisme effréné. Il se veut précisément un récit allégorique de l’humanité en décadence. La
mondialisation et la globalisation boostées par les technologies de l’information et de la communication
semblent être des moyens de domination et de contrôle  d’un nouvel ordre mondial qui se met
progressivement en place. Dans cette perspective farouche et impitoyable, toutes les méthodes aussi
violentes que perverses sont convoquées pour faire main basse sur les richesses du monde. Pour cela, on
n’hésite pas à fomenter des complots, à allumer la guerre, à susciter des coups d’Etat, des rebellions et
des conflits fratricides. Le plus important c’est d’assurer l’hégémonie du nouvel ordre qui ne veut rien
laisser au hasard. La rose pour laquelle l’apocalypse a été installée au pays de Fada est la métaphore de la
richesse spirituelle, seule richesse susceptible de sauver « les petits ». Le livre de Georges I. Zreik est un
puissant éveilleur des consciences. Il nous permet de mieux comprendre les enjeux et les absurdités qui
balafrent le monde d’aujourd’hui. Tout dans son texte est message, symbole. La « rose immaculée »
découverte au terme d’une quête épique, la ville de « Cramoisia » qui venait de faire son entrée « l’OGV
», le pays de Zada, « l’Ordre », les personnages de Fada Fako, Lilly, Allan Wells …tout se veut actant et
porteur de sens.

Une parole poétique

La Rose des Vents est aussi un long poème. Il se veut une célébration de la vie en tant que trésor, en tant
qu’entité précieuse et incommensurable. Au détour de chaque phrase, se perçoit la grande sensibilité de
l’auteur. Du début à la fin, le poète se veut certes critique mais surtout semeur d’espoir et de vie. Le livre
a la force d’un hymne à la pureté et à la vie. Les mots sont choisis pour leur force évocatrice ; les phrases
sont graves et belles. La musique, le chant, le rythme comme le veut Senghor sont au rendez-vous. Des
paragraphes voire des chapitres entiers sont d’une prodigalité poétique incroyable. Les procédés
rhétoriques s’accumulent, se succèdent avec un souffle digne des plus grands artistes de ce monde.
Morceaux choisis : « …paralysé par une douce lueur, qui provenait d’une niche à l’entrée de la grotte :
une rose immaculée rayonnait là…blanche à faire pâlir la pureté, resplendissante à faire ternir la beauté »
(page 10), « Par la volonté de l’Être est née la matière. Elle déferla par vagues à travers l’univers, se brisa
sur mille rivages, projeta ses plus belles écumes et donna la vie exubérante et fragile… » (page 21)
Des pépites qui apaisent les attentes tyranniques des puristes et des amateurs authentiques du Beau.
La Rose des Vents de G.I. Zreik est un chef d’œuvre.  Le roman a été publié depuis 2002 par Nei-Ceda. En
2008, il connait sa troisième édition. Pour nous, il connaitrait encore d’autres éditions et un destin
lumineux. Vous voulez lire un grand livre publié en Côte d’Ivoire, alors lisez ce livre !

La Rose des Vents, Georges I. Zreik, Nei-Ceda, Abidjan, 2002.

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