VIGNETTE CLINIQUE

-présentation du cas : MME « S » est une jeune femme âgée de 25 ans

qui arrive en détention mois après jours d’hospitalisation suite au
meurtre de sa fillette âgée de 18 mois.

Elle est en état e choc, sidérée par son acte qu’elle envisage comme un
cauchemar dont elle pense se réveiller un jour

MME « S » est une femme dont le plaisir de vivre semble depuis

longtemps perdu. Elle se raccroche à l’instant présent tant ses pensées
sont envahies par de forts moments de terreur et d’angoisse.

-l’entretien avec le psychologue carcéral :

S reste silencieuse murée dans son silence, fixant le clinicien de yeux

humides.

- de anamnèse et trajectoire vie : « S » est la troisième enfant d’une

fratrie de 7 frères et sœurs. Elle est salariée dans une grande entreprise
quand elle se marie à un homme tendre mais souvent absent pour raison
professionnelle. Elle arrête de travailler à la naissance de sa fille. Son
quotidien lui permet de calmer ses peurs toujours envahissantes.

Elle décrit peu de souvenirs de son enfance d’autant qu’elle ne parvenait

pas à communiquer avec sa mère, dévouée aux taches quotidiennes et
ne voyant son père que rarement. S ne semble pas trouver sa place dans
sa famille. Elle envisage son mariage comme une renaissance et une
possibilité de reconstruire des liens dans lesquels elle se sentirait en
confiance, chose non assurée dans sa famille. Les journées de « S »sont
remplies par les attentes de son mari et d’une solution à sa souffrance
mais elle ne parle pas de son mal être tant celui-ci est incommunicable
et lui semble incompréhensible.

-le passage à l’acte : c’est dans un mouvement de lutte contre une

rupture imminente que « S » se dirige dans la chambre de sa fille et
jette l’enfant par la fenêtre. Son mari était dans la pièce voisine…..
« S » ne comprend pas toujours son acte : « ma fille était ma raison
d’être, j’avais choisi son prénom en éloge à la vie, je ne l’ai pas fait
exprès, je ne voulais pas lui faire du mal..

-évaluation projective(Rorschach)

I-chauve souris -la forme des ailes , c’est un -GFClob+ A

-oiseau animal qui me fait peur
-un oiseau ordinaire -GF+ A ban
II-papillon -la forme du papillon, il a des -DFC+ A
-un oiseau taches rouges
-un oiseau petit -DF- A
III-2personnes qui tirent -2personnes qui se regardent -GF+H ban
quelques choses, qui se parce qu’il y’a la forme de l’être
rencontrent humain, on dirait qu’elle tire
-V- un crabe quelque chose, ca peut être
quelqu’un qui se rencontre
-un petit crabe, j’ai vu des
crabes à la mer
D FC- A
IV- V un géant c’est tout -une personne géante avec les -G FE (H)
pieds et les bras et sa grandeur
V -l’oiseau avec ses ailes, un -GF+A ban
-v- un oiseau oiseau ordinaire
- un papillon (à l’envers) -la forme du papillon avec les
ailles -GF+A ban
VI La tortue avec sa carapace et -GF+A
V une tortue c’st tout sa tète là
VII deux personnes qui se -deux êtres qui se regardent, -GKH----(H)
regardent c tout on dirait des anges
VIII -des lions avec la forme ;la -DFC- A ban
-V un arbre avec 2 lions couleur de l’arbre et sa forme
-deux yeux -
C tout
IX un arbre avec du feu c tout( -La forme et la couleur de -D1 CF Bot
V) l’arbre et le feu là
-D3 C elem
X -des grenouilles, la forme des -D7 F+ A
V- une grenouille avec des grenouilles
Oiseaux -des oiseaux, en jaune là, des -D2 F+ A
-V un arbre c tout canaris -D11 F+ Bot
-un arbre , la forme

COMMENTAIRES

Le protocole de S est construit dans une recherche permanente

d’étayage sur le perceptif et sur le clinicien. L’organisation globale
renvoie à une problématique de type état limite .La qualité d’un certain
rapport au réel à partir est maintenu à partir des éléments projectifs
ayant trait au contenu limitant (réponses enveloppes) en s’attachant à la
réalité témoin de l’entretien des conflits pulsionnels