De Vie A Trepas PDF

Edition999.
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De vie à trépas – Claude Cotard
Claude Cotard
De vie à trépas, une nouvelle naissance !

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CLAUDE COTARD
De vie à trépas, une nouvelle

naissance !

DU MÊME AUTEUR
Inaccessible étoile. Autobiographie.

Albert Spaggiari, ou la parade du fanfaron. Document.
Mémoire d'un voyou. Roman.
Mauthausen, la lumière rejaillliera. Roman.
Les larmes du Darfour. Document.
La rose et la rapière. Roman historique.
Parle à mon psy. Psychologie.
Raoul. Théâtre.
Le manuel du figurant. Manuel.
L'ennemi public s'est évadé. Théâtre.
Nous sommes là. Roman.
C'est ainsi que j'aime. Poésie.
© Claude COTARD
claudecotard.e-monsite.com
ISBN : 978-2-9600842-4-5 / EAN : 9782960084245
Le Code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes des paragraphes 2 et 3 de
l'article L. 122-5, d'une part, que les "copies ou reproductions strictement réservées à
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4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait
donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la
propriété intellectuelle.

Introduction
Dans la nuit du 13 janvier 2012, Claude

Fairbanks, écrivain renommé, se tue en voiture, sur une
route de campagne.
Dès lors, il va découvrir le grand tunnel polychrome.
Puis, il accède à un Nouveau Monde dont il n'a jamais
sérieusement envisagé la réalité. Un voile se lève sur une
nouvelle dimension.
Il découvre dès lors ce qu'il y a véritablement après la
mort. Une autre vie, au-delà de ses espérances.
Pour lui, c'est une nouvelle naissance.
Ce livre est un roman, mais pour sa rédaction de
nombreux témoignages de personnes ayant vécut une
'' mort clinique '', de professeurs de médecine, de
scientifiques spécialisés dans l'étude de la possibilité
d'une vie après la mort, ont été largement prise en
compte.
Plus étonnant peut-être, pour les sceptiques, J'ai
grandement pris en compte les explications, les
renseignements transmis par des âmes communiquant
avec les vivants (médiums).
C'est donc une fiction, mais ça pourrait très bien être une
réalité. Peut-être en suis-je l'auteur, peut-être juste un
intermédiaire entre notre monde et l'au-delà...
Depuis la fin du 19e siècle jusqu'à ce jour il y a eu

des groupes d'éminents scientifiques très respectés dont
beaucoup sont les noms les plus connus de
7
la science et qui ont travaillé à prouver que l'immortalité

est un phénomène physique naturel et que son étude est
une branche de la physique.
Un grand nombre de ces scientifiques étaient des gens
pratiques dont les découvertes principales dans d'autres
domaines changèrent la façon dont les gens travaillent et
vivent.
La majorité se considérait comme des rationalistes et des
humanistes et ont eu à faire face à une intense opposition
de la part du clergé Chrétien traditionnel aussi bien que
des scientifiques matérialistes qui s'assemblèrent pour
tenter de supprimer ce qu'ils avaient trouvé.
Emmanuel Swedenborg
Un des pionniers dans cette tradition fut Emmanuel

Swedenborg qui est né en Suède en 1688. Un des
scientifiques leader de son temps qui réalisa 150
publications concernant dix-sept sciences.
À l'Université d'Uppsala il étudia Grec, Latin, plusieurs
langues européennes et orientales, géologie, métallurgie,
astronomie, mathématiques, économie. C'était un homme
très pratique qui inventa le planeur, le sous-marin et un
cornet amplificateur pour les oreilles des sourds.
Tenu en haute estime par tous, il fut un membre du
parlement et occupa des postes importants au
gouvernement dans les mines, montra toujours sa très
grande intelligence et conserva un esprit pratique jusqu'à
sa mort.
Swedenborg était aussi un clairvoyant très doué qui passa
plus de vingt ans à étudier d'autres dimensions.
8
Il affirmait qu'il parlait régulièrement avec des personnes

après leur mort.
Dans un cas bien documenté la Reine de Suède suggéra
sarcastiquement que s'il rencontrait son frère décédé,
qu'il lui transmette ses amitiés.
Une semaine plus tard, Swedenborg chuchota un message
à l'oreille de la Reine. Secouée, la Reine dit à ceux qui
l'entouraient : '' Seuls, Dieu et mon frère peuvent savoir
ce qu'il vient juste de me dire".
Swedenborg écrivit : après la séparation de l'esprit et du
corps (ce qui arrive quand une personne meurt), la
personne vit toujours, comme elle était avant. Pour m'en
assurer, j'ai reçu la permission de parler avec
pratiquement tous ceux que j'ai connus durant cette vie
physique - pendant des heures avec quelques-uns,
pendant des semaines ou des mois avec d'autres,
pendant des années avec d'autres encore - tous pour la
raison primordiale que je sois assuré de ce fait : que la
vie continue après la mort, et que j'en témoigne.
Swedenborg rédigea des volumes sur ce que l'on
appellerait aujourd'hui ses expériences de sorties hors du
corps, incluant des descriptions très détaillées de l'après-
vie. De manière intéressante il donne une vue de l'univers
qui est remarquablement similaire à celle de la physique
quantique du vingtième siècle.
À l'époque où Newton avançait que la matière est

composée d'atomes impénétrables mus par des forces
externes, Swedenborg enseigna que la matière était faite
d'une série de particules en ordre ascendant de tailles,
chacune desquelles était composée d'un vortex d'énergie
fermé qui décrit une spirale à une vitesse infinie pour
9
donner l'apparence de la solidité.

Dans les 490 pages de son Histoire du paranormal,
Brian Inglis (1977) fait référence à Emmanuel Kant, le
grand philosophe rationaliste, qui étudia Swedenborg.
Bien que Kant fût un sceptique à l'esprit ouvert, il sentit
que les preuves de l'après-vie fournies par Swedenborg
étaient, dans leur ensemble, écrasantes.
Il cite Kant disant '' alors que je peux douter de l'une
d'entre elles, de toute façon j'ai une foi certaine si je les
considère dans leur ensemble".
En Angleterre un des fondateurs de la Société pour la
Recherche Psychique (SRP) fut Sir William Crookes, un
membre de la Royal Society - une très prestigieuse
association réunissant les scientifiques les plus accomplis
élus par leurs pairs - et plus tard son Président. Il
découvrit six éléments chimiques dont le Thallium.
Beaucoup de gens le considéraient comme le plus grand
scientifique de son temps. Crookes travailla énormément
sur la lévitation et les phénomènes de médiumnité
physique associés au médium D. D. Home.
Des photographies concluantes furent tirées de ses
expérimentations et une totale absence de fraudes et de
tricheries était vérifiée par plusieurs autres grands
scientifiques du moment.
Dans son groupe se trouvaient lord Balfour, Sir William
Barrett, Sir Oliver Lodge et Lord Rayleigh, J. J.
Thompson, découvreur de l'électron, et Alfred Wallace
lequel proposa la théorie de l'évolution au même moment
et indépendamment de Charles Darwin.
Wallace se donna la peine d'étudier le Spiritualisme
pendant plusieurs années, déclarant finalement que ces
10
phénomènes étaient prouvés aussi bien que les faits de

toute autre science. Pendant plus de cent ans, quelques-
uns des plus brillants esprits aux États-Unis et au
Royaume-Uni travaillèrent en silence pour accumuler les
preuves de la survie de l'esprit humain.
Au cours du premier siècle d'existence de la Société

pour la Recherche Psychique fondée en 1882, il y a eu dix-
neuf professeurs et autres fameux scientifiques renommés
pour leurs travaux en psychologie, physique, astronomie,
biologie parmi les cinquante et un Présidents.
La Société américaine pour la Recherche psychique fut
fondée en 1885 par un groupe des plus grands
intellectuels dont William James, psychologue renommé
de Harvard et Professeur de Philosophie et James Hyslop,
ancien Professeur de Logique et d'Éthique à l'Université
Columbia. Cette université attira elle aussi des hommes
du plus grand calibre intellectuel qui, après des années
d'investigation, devinrent convaincus de la survie après la
mort.
Inventeurs pionniers :
Thomas Alva Edison, l'inventeur américain du

phonographe et de la première ampoule électrique, était
fasciné par la possibilité d'une après-vie et expérimenta
avec des moyens mécaniques le contact avec les ‘morts.
John Logie Baird, pionnier de la télévision et inventeur de
la caméra à infra rouges, déclara qu'il avait contacté le
" défunt" Thomas Edison à travers un médium.
Il dit : '' J'ai été témoin de phénomènes très saisissants
dans des circonstances qui excluent la tricherie".
11
Scientifiques Européens :
En Europe, du début des années 1900 jusqu'aux

années 1920 d'autres scientifiques incluant le Baron von
Schrendk-Notzing, le Professeur Charles Richet, le
professeur Eugène Osty et le Professeur Gustav Geley ,
dans des conditions de laboratoire contrôlées, étudiaient
des médiums et photographiaient des apparitions de
personnes qui déclaraient être mortes.
Leurs rapports écrits soutenus par le témoignage de
beaucoup de scientifiques sceptiques, montrèrent qu'ils
avaient enquêté sur toute source possible de tricherie et
de fraude et les avaient exclues.
Cent scientifiques bien connus, tous profondément
sceptiques, dont quelques uns franchement hostiles, se
déclarèrent, sans exception, complètement convaincus
après avoir travaillé sous la direction du Dr Schrenck-
Notzing avec son médium Willy Schneider (Geley 1927).
Connu internationalement et puissamment influent, le Dr
Carl Jung, psychiatre, admit que les phénomènes
métaphysiques pourraient être mieux expliqués par
l'hypothèse spirite que par toute autre (Jung, Collected
Letters 1: 431).
Un autre brillant scientifique et inventeur qui, après
investigation, devint totalement convaincu de l'existence
de l'après-vie fut l'Américain George Meek.
A l'âge de soixante ans George se retira de sa carrière
d'inventeur, designer et fabricant d'appareils pour l'air
conditionné et le traitement des eaux usées.
Il était propriétaire de brevets industriels qui lui
permirent de vivre confortablement et de dévouer les
vingt cinq années suivantes de sa vie à financer des
12
recherches à temps plein sur la vie après la mort.

Meek dit qu'il était un " sceptique naturel" et que ce qu'on
lui disait sur l'après-vie n'avait tout simplement aucun
sens.
Il commença donc sa propre recherche approfondie dans
la littérature et voyagea dans le monde entier pour
localiser les plus grands médecins, psychiatres,
physiciens, biochimistes, psychiques, guérisseurs, para-
psychologues, hypnothérapeutes, prêtres et rabbins et
établit avec eux des projets de recherche.
Il créa la " Metascience Foundation " à Franklin, Caroline
du Nord (Fondation de la métascience), qui sponsorisa la
fameuse " recherche Spiricom ". Elle permit un contact
instrumental étendu (plus de vingt heures) dans les deux
sens entre des personnes vivantes et des personnes vivant
dans l'après-vie.
Son dernier livre, '' After We Die What Then '', trace les
conclusions de ses années de recherche à temps plein :
" Nous survivons tous et dans les derniers vingt-cinq ans
l'espèce humaine a appris plus à propos de ce qui arrive
quand nous mourons que dans toute la période
précédente dont on garde le souvenir1 ".
Médecins :
Quelques-uns des leaders de la recherche

scientifique sur la vie après la mort sont extrêmement
intelligents et sont de bons médecins qui commencèrent
leurs investigations étant sceptiques.
Le Dr Glen Hamilton était un médecin fort respecté et un
13
1 Meek 1987 : 4.
membre du Parlement canadien.

Dans son laboratoire sous des conditions strictement
contrôlées, une batterie de quatorze appareils photo
munis de flashs électroniques, photographia des
apparitions sous tous les angles simultanément.
Les observateurs présents à ses expérimentations
comprenaient quatre autres médecins, deux juristes, un
électricien et un ingénieur civil.
Chacun des témoins déclara avec force et sans équivoque
que : " de manière répétée ils ont vu des personnes
décédées matérialisées2 ''.
Le Dr Kubler-Ross, qui a eu un impact mondial sur la
façon dont les mourants sont traités, a assisté des milliers
de patients en train de mourir, elle devint totalement
convaincue de l'existence de la vie après la mort.
Elle écrit : " jusqu'alors, je ne croyais absolument pas en
l'après-vie, mais les données me convainquirent que ce
n'était pas des coïncidences ou des hallucinations ".
Elle devint si convaincue qu'elle écrivit quatre livres sur
l'après-vie :
• Life After Death (1991) (La Vie après la Mort).
• Death is of Vital Importance : On Life, Death

(1995) (La Mort est d'une Importance vitale : sur la
Vie, la Mort).
• The Facts on Life After Death (1992) (Les Faits sur

la Vie Après la Mort).
14
2 Hamilton 1942.
• The Wheel of Life (1997) (La Roue de la Vie).
Le Dr Melvin Morse (un pédiatre et une autorité

mondiale de pointe reconnue sur la mort des enfants)
était, comme il le disait, " un arrogant médecin critique "
avec une tendance émotionnelle contre tout ce qui était
spirituel, avant que ses études scientifiques des enfants
mourants et son étude approfondie de la littérature le
conduisent à l'incontournable conclusion qu'il y a un
quelque chose de divin qui sert de glu à l'univers.
Il écrit : " quand je vois la littérature médicale, je pense
qu'elle montre à l'évidence que quelques éléments de la
conscience humaine survivent à la mort. D'autres
chercheurs sont d'accord avec moi. Le médecin Michael
Schroter-Kunhardt, par exemple, effectua une revue
exhaustive de la littérature scientifique et conclut que les
capacités paranormales de la personne mourante
suggèrent l'existence d'une âme immortelle transcendant
temps et espace. D'autres chercheurs ont atteint la même
conclusion. Que ce soit par leurs études de cas ou par la
recherche dont ils ont pris connaissance, ceux de la
communauté scientifique ont une croyance croissante en
l'esprit humain3 ".
L'écossais Archie Roy est un Professeur émérite

d'Astronomie à l'Université de Glasgow, un Membre de la
Royal Society d'Edimburgh, de la Société Royale
d'Astronomie et de la Société britannique Interplanétaire.
Il a publié 20 livres. Six sont des nouvelles, quelque 70
publications scientifiques et des vingtaines d'articles et il
15
3 Morse 1994:190.
dirigea l' Institut Scientifique Supérieur pour l'OTAN.
Pendant près de trente ans, il a aussi été

passionnément intéressé par la recherche psychique et il
aida à la fondation de " PRISM " (Psychical Research
Involving Selected Mediums) (Recherche psychique
impliquant des médiums sélectionnés) qui encourage,
guide et finance des travaux de recherche avec des
médiums.
Il a travaillé avec Tricia Robertson, vice-président de la
" SPR " écossaise, sur des recherches qui validèrent la
médiumnité. Ensemble ils publièrent trois articles sur la
médiumnité avec la Société pour la Recherche psychique.
En plus de semblables travaux expérimentaux, le Prof.
Roy a pendant trente ans, étudié d'innombrables cas
spontanés de lieux et de personnes prétendument hantés.
Son livre de 300 pages '' Archives of the Mind4 '' présente
plus de vingt des cas les mieux authentifiés sur un siècle
de recherches et il rejette la possibilité de la fraude et de
la coïncidence.
En 1993 le Professeur Gary Schwartz, alors professeur de
Psychologie, Médecine, Psychiatrie et Chirurgie à
l'Université d'Arizona, USA, et Directeur de son
Laboratoire des Systèmes d'Énergie humaine, débuta sa
propre recherche personnelle sur les preuves de l'après-
vie. Avec d'impeccables qualifications académiques et
plus de 400 publications scientifiques à son crédit, il était
initialement hautement sceptique et garda ses
investigations secrètes.
16
4 Archives de l'Esprit.
Cependant en 1995 le Professeur Schwartz fit la

connaissance du médium réputé Suzie Smith. Elle avait
été vivement intéressée par la PES (Perception extra
sensorielle), la parapsychologie et la recherche psychique
depuis les années 1950 et avait écrit plus de 30 livres
populaires sur ses recherches.
En 1971 elle avait créé la Fondation pour la Recherche sur
la Survie pour réunir des preuves scientifiques de la
survie de la conscience au-delà de la mort physique.
Le Professeur Schwartz devint si impressionné par les
preuves qu'il décida de faire une demande formelle à
l'Université de l'Arizona pour conduire une recherche sur
la survie de la conscience, en raison de l'importance du
sujet pour l'humanité.
Depuis ce temps le Professeur Schwartz a dirigé

plusieurs études en double avec quelques-uns des plus
grands médiums des États-Unis. Il écrit : " ces médiums
ont été étudiés sous des conditions expérimentales qui
excluent l'usage des techniques de la fraude et de la
lecture de pensées utilisées communément par les
amuseurs et les magiciens mentaux ".
Alors que la preuve de l'existence du '' PSI '' (terme

neutre pour toute perception extra-sensorielle et les
phénomènes de prémonition) n'est pas une preuve stricte
en faveur de l'après vie, dans la pratique les deux sont
liées, car beaucoup de ceux qui éprouvent la clairvoyance
et la prémonition déclarent aussi communiquer avec
l'après-vie.
De longues expérimentations sur le " PSI " ont été faites
au " Rhine Research Centre ", débutées par le Dr J. B.
17
Rhine et sa femme le Dr Louisa Rhine qui forgea le terme

" parapsychologie " dans leur livre '' Extra-Sensory
Perception After Sixty Years95 ''.
Ils déclarent que jusqu'à 1940, 33 expérimentations
avaient été réalisées qui impliquaient près d'un million
d'essais, avec des protocoles qui excluaient
rigoureusement toute influence sensorielle, c'est-à-dire
l'introduction de distance ou de barrières entre
l'expéditeur et le receveur d'une pensée, ou en employant
des protocoles sur la prémonition dans lesquels la cible
n'a pas encore été sélectionnée au moment des
expérimentations.
Dans la culture populaire , " psychokinésie " est un terme
utilisé pour décrire à la fois ceux qui ont un sixième sens
aussi bien que ceux qui éprouvent la communication
directe avec les décédés, bien que ces derniers préfèrent
être dénommés médiums.
Vingt-sept des 33 études produisirent des résultats
statistiquement significatifs.
Ces études furent répétées dans des expérimentations
indépendantes dans différents laboratoires dans les cinq
années suivant la première publication des résultats de
Rhine.
Vingt de celles-ci, ou 61 %, étaient statistiquement
significatives et 5 % ont eu des résultats probables
seulement.
En 1997, le Dr Dean Radin, directeur du

Laboratoire de la Conscience de l'Université du Nevada,
publia un livre briseur de tabous '' The Conscious
18
5 Rhine et al.
Universe--the Scientific Truth of Psychic Phenomena ''.

Dedans, il analyse les preuves scientifiques écrasantes en
faveur de la télépathie et de la clairvoyance.
Une meta-analyse de toutes les expérimentations ''

PSI'' conduites à l'Institut de Recherche de Stanford de
1973 à 1988 par Edwin May et ses collègues fut typique
des résultats stupéfiants obtenus. L'analyse était
basée sur 154 expérimentations comportant plus de 26
000 essais réalisés en seize ans. Les résultats statistiques
de cette analyse furent obtenus avec un milliard de
milliards de chances contre une6.
En 2005 le Professeur David Fontana, Professeur

de Psychologie transpersonnelle à l'Université John
Moores de Liverpool, publia un livre savant de 500 pages
'' Is There An Afterlife ''qui passe en revue plus de cent
cinquante ans de recherche systématique.
Dans l'introduction du livre, le Professeur Archie Roy
remarque que jusqu'à présent la plupart des scientifiques
sont tout simplement non informés sur les preuves de
l'après-vie.
Ils n'ont jamais fait de recherches psychiques et n'ont
jamais pris connaissance des preuves ; mais ils sont
souvent hostiles parce qu'ils pensent que cela entre en
conflit avec leur vue du monde.
Scientifiques respectés qui ont enquêté
'' Je suis absolument convaincu du fait que ceux qui ont

19
6 Radin 1997:101.
vécu sur terre peuvent communiquer avec nous et le

font. Il est difficilement possible de traduire à la
personne inexpérimentée une idée adéquate de la
vigueur et de la force cumulative de la preuve ".
Sir William Barrett F.R.S
" Je vous dis que nous continuons vraiment. La

communication est possible. J'ai prouvé que les gens qui
communiquent sont qui ils disent être et ce qu'ils sont.
La conclusion est que la survie est scientifiquement
prouvée par l'investigation scientifique ".
Sir Oliver Lodge F.R.S.
'' Il est tout à fait vrai qu'une connexion a été établie

entre ce monde et le suivant ''.
Sir William Crookes F.R.S.
" J'ai parlé à mon (défunt) père, à mon frère, mes oncles
(décédés)....Quels que soient les pouvoirs qu'il nous plait
d'attribuer aux personnalités secondaires du médium
Madame Piper , il serait difficile de me faire croire que
ces personnalités secondaires puissent avoir reconstitué
complètement la personnalité mentale de mes parents
décédés..."
Professeur Hyslop Professeur de Logique à Columbia
University.
Les brillants scientifiques mentionnés ci-dessus

furent parmi les tout premiers à enquêter
scientifiquement sur l'après-vie. Initialement, ils étaient
tous des sceptiques à l'esprit ouvert et ce fut seulement
après une investigation minutieuse qu'ils acceptèrent
l'après-vie.
20
Il y avait d'autres scientifiques et penseurs classiques de

réputation mondiale tels que Sir Arthur Conan Doyle, Sir
Oliver Lodge, Arthur Findlay, Camille Flammarion, le Dr
Baraduc, le Professeur Richet, Alfred Russel Wallace, le
Professeur Robert Hare, le Professeur Albert Einstein,
Marconi, F.W. Myers, le Professeur William James et le
Dr Carrington, qui après investigation, acceptèrent
l'après-vie.
Des millions de gens prétendent avoir quitté leur

corps et visité d'autres mondes. La majorité de ces
personnes n'est plus du tout apeurée à l'idée de mourir ;
même que leur sens matérialiste se voit remplacé par un
besoin très spirituel d'aider autrui.
Et puis, il n'y a pas seulement le joli cliché du tunnel avec
une lumière si brillante engendrant un sentiment de
sécurité.
C'est avant tout le caractère universel des expériences,
aux frontières de la mort, qui donne le plus de poids aux
récits de plus en plus nombreux qui nous parviennent de
culture très éloignée les unes des autres.
À ce propos, soulignons l'étude comparative de
Oris et Haraldson qui ont comparé les " NDE " (terme
anglais pour Near Death Expérience, mort clinique) des
États-Unis avec celles vécues en Inde.
Ils ont été étonnés de réaliser à quel point les étapes par
lesquelles passaient les individus étaient exactement
similaires.
Seul le personnage central changeait d'aspect pour
s'adapter aux croyances religieuses et culturelles des
personnes. Sinon, la sensation de flottement, la vision
d'un parent décédé, l'esprit les accueillant à la sortie du
21
tunnel, étaient rigoureusement décrit de la même façon

par les personnes.
Depuis près de 40 ans, des études sont menées à travers
le monde et nous savons maintenant qu'un japonais
bouddhiste de 90 ans vit exactement la même expérience
qu'un enfant français de 5 ans. L'expérience aux
frontières de la mort est racontée de la même façon et
inclus exactement les mêmes éléments.
Ces études comparatives ont donc discrédité la

théorie que ces expériences de vie après la mort étaient en
fait dû aux conditionnements culturels.
Des études ont également été menées sur les expériences
de vie après la mort auprès des enfants rescapés de
différentes tragédies.
Leurs récits troublants de la réalité qu'ils vécurent
donnent grand espoir à ceux et à celles qui souhaitent
croire que la vie a bel et bien un sens.
Les premières études, avec des critères de recherche
méthodique, ont tenté d'expliquer le sentiment de
flottement, l'impression d'un tunnel, une lumière forte au
bout de ce dernier ou encore la rencontre d'un être que
tous qualifient de rayonnement un amour infini par des
théories qui auraient pu tenir la route si des études
sérieuses n'avaient pas été menées sur le phénomène de la
mort imminente.
C'est néanmoins au docteur Raymond Moody que l'on
doit la première étude sérieuse à être conduite sur les
phénomènes de NDE.
Dans son premier livre, il décrit des phénomènes que
certains individus ont vécus lors de leur NDE.
22
Suite à la parution de ces conclusions dans " la vie

après la vie " la communauté scientifique s'est intéressée
au phénomène et bon nombre de scientifiques ont mené
des recherches parallèles en prétendant qu'il lèverait le
voile en réalisant de vraies études, avec des critères de
recherche plus rigoureux.
5 chercheurs indépendants se sont alors mis à la tâche
dans le but avoué que l'expérience racontée par les
individus rencontrés par Moody, pouvait être expliquée
de façon scientifique. Il est vrai que la formation de
Moody en philosophie avait discrédité les critères de sa
recherche.
Mais la surprise fut immense lorsque toutes ces études
arrivèrent à la même conclusion : les phénomènes
rencontrés lors d'une expérience de mort imminente ne
peuvent en aucun cas être attribués à une surdose
pharmacologique, à un mauvais traitement médical, ou
par un dysfonctionnement du cerveau.
Ainsi, de nombreuses personnes ont connu ces " NDE "
alors qu'elles n'avaient pris aucun médicament, n'avaient
pas séjourné dans le moindre hôpital ni subi d'actes
médicaux avant qu'elles aient la vision dont elles
témoignent, à savoir flotter et voir leurs corps entourés
des premiers secouristes (police, pompiers), voir le grand
tunnel, et, souvent, se retrouver devant une personne les
accueillant, avec en fond un jardin magnifique.
Les accueillants les renvoyant sur la terre en leur
précisant que ce n'est pas encore l'heure.
Ces personnes, en très grand nombre, n'entraient donc
pas dans les conditions qui auraient pu expliquer leurs
visions par une surdose pharmacologique, n'ayant pris
aucun médicament depuis plus de 72heures, n'ayant
23
subit aucun traitement médical récent, ou à la suite

d'examens postérieurs, ne présentant aucune trace
possible de dysfonctionnement cérébrale.
On peut rejeter en bloc cette possibilité d'une vie dans un
jardin d'Éden après la mort, mais si on se veut cohérent et
cartésien, rationnel, on ne peut rejeter toutes les études
scientifiques réalisées par les plus grands savants du
monde, qui pourtant arrivent généralement à une
conclusion similaire :
La vie après la mort semble être scientifiquement

une réalité. Bien sûr, l'admettre remet en question une
multitude de certitudes, principalement au niveau
religieux.
Mais après tout, est-ce plus étonnant que ces religions qui
prêchent l'amour du prochain depuis la nuit des temps,
mais au nom desquelles on a commis un nombre
incalculable de massacres et des morts à un niveau
incalculable, probablement des centaines de millions, et
encore nous sommes loin du compte.
Nous n'avons jamais réellement expliqué la raison de
notre présence sur terre. La vie après la mort est-elle
moins logique que le fait de naitre, vivre et mourir tout
simplement ?
Dans quel but ? Pour mener où ? Simplement un
renouvellement permanent de la vie sur terre sans un
véritable but ? Alors que le passage sur terre comme étant
une préparation à une vie dans un jardin d'Éden, la vie
après ce passage ici, paraitrait plus logique, plus
cartésiens non ?
D'autant qu'à bien y regarder, en se plongeant les saintes
Écritures avec la possibilité d'une vie après la mort en
24
tête, bien des choses peuvent être comprises

différemment tout en restant cohérentes avec ce qui est
écrit et annoncé pas les saints et par le Christ, par Dieu.
Certaines choses peuvent même être expliquées de façons
plus évidentes et plus cohérentes.
À noter que le spiritisme est quand même plus vieux que
la majorité des religions existant aujourd'hui sur la terre,
à commencer par la chrétienté.
Que si on n'a pas su prouver A + B que la foi pouvait être
fondé sur des faits scientifiquement et historiquement
prouvé, l'existence d'une vie après la vie est
scientifiquement une probabilité de réalité beaucoup plus
grande.
Ceci est un roman, mais pour sa rédaction de nombreux
témoignages de personnes ayant vécut des '' NDE'', de
professeurs de médecine, de scientifiques spécialisés dans
l'étude de la possibilité d'une vie après la mort à été
largement prise en compte.
Plus étonnant peut-être pour les sceptiques, J'ai
grandement pris en compte les explications, les
renseignements transmis par des âmes communiquant
avec des vivants (médiums).
C'est donc une fiction, mais qui pourrait très bien être une
réalité !
Après lecture de ce livre (roman) je ne peux que vous
encourager à vous renseigner, à vous informer.
À la fin de l'ouvrage vous trouverez une liste de Livres qui
m'ont été d'une grande aide, et posez-vous la question : et
si c'était possible ? Et si c'était vrai ?
Ceci est un roman, peut être pas… Peut-être suis-je
l'auteur, peut-être juste un intermédiaire...
25

L'accident

L'hiver est plutôt rigoureux.

Nous sommes en janvier, le 13. Il est 23 h 45.
J'ai 85 ans depuis quelques heures.
Je reviens d'un salon littéraire où j'ai dédicacé de
nombreux exemplaires de mon dernier livre.
Nous sommes, mon éditeur et moi, à bord de sa
Mercedes, dernier modèle. Nous n'avons pas bu
excessivement, malgré la joie d'avoir très bien vendu mon
dernier roman pendant ces trois jours qu'a duré le salon.
Nous avons également longuement discuté avec un
réalisateur renommé du premier coup de manivelle pour
le tournage d'un film long métrage, adapté d'un de mes
livres. Plusieurs de mes œuvres ont déjà été adaptées au
cinéma, avec succès certain.
Dans la voiture, nous savons qu'il y a du verglas sur la
route alors nous sommes prudents.
Nous discutons de ce tournage, du choix des comédiens
pour les rôles principaux.
Nous évoquons la forte présomption de la présence d'un
autre film, adapté lui aussi d'un de mes précèdent livres, à
Cannes, pour le festival.
Nous préparons notre présence au Salon du livre de Paris
qui doit avoir lieu dans quelques mois, quand tout arrive.
Nous circulons sur une route nationale entre Dax et
Mont-de-Marsan lorsque soudain une ombre noire
traverse la route, certainement une biche ou un animal de
ce genre qui nous coupe la route en traversant, à une
vitesse phénoménale.
Alexandre, mon éditeur, à fait une embardé pour éviter
l'animal, mais c'est sans compter le verglas.
Nous fonçons dans un arbre, sur le bas côté de la route,
29
puis la voiture effectue plusieurs tonneaux.

Ensuite je n'ai aucun souvenir, tout s'arrête brusquement,
je me suis certainement évanoui.
Quand je rouvre les yeux, je me sent un peu bizarre.
J'ai un petit peu sommeil. Je me sens tout chose.
J'ai dû m'endormir, m'assoupir plutôt. Je commence à
percevoir un bruit désagréable, comme un fort timbre de
sirène. Je vois quelqu'un arriver en courant sur la route et
se diriger comme un fou vers moi.
Un instant plus tard, j'entends des voix parler de moi.
Je me dis : mais qu'est ce qu'il y a ? Et je les entends dire
que je suis très gravement blessé, que l'autre est déjà
mort. C'est les pompiers qui ne vont pas me lâcher. Ils me
harcèlent pour j'ouvre les yeux, pour que je les garde
ouverts, pour que je ne dorme pas, pour que je
m'accroche, pour que j'essaie de parler, leur donner mon
nom. Et quoi ? Ne m'ont-ils pas reconnu ? Pourtant ces
derniers temps on voit ma bobine partout à la télévision,
dans les médias, suite au prix littéraire mondialement
réputé et que je viens d'obtenir.
Oh pas que pour mon dernier livre, mais également pour
l'ensemble de ma carrière littéraire.
Une sorte d'hommage.
Je vois le volant tout déformé de la voiture, puis le

pare-brise, complètement éclaté, Alexandre à côté de moi,
inerte.
Quant à parler, impossible, la douleur immense m'a
totalement submergé avec une violence horrible dans tout
le dos, les omoplates, le cou et je n'ai qu'une envie :
refermer les yeux.
Durant tout ce temps, un pompier est dans l'auto avec
30
moi, sous une couverture, et il me tient la main et me

répète d'ouvrir les yeux encore et encore.
En moi surgit une interrogation, qui n'est pas
verbalement prononcée, et qui me porte à effectuer le
bilan de ma vie passée en me procurant une vision
panoramique, instantanée, de tous les évènements qui ont
marqué mon destin.
Après quoi je me retrouve soudain hors de mon corps
physique, sans quitter toutefois mon environnement
immédiat.
J'aperçois mon propre corps à distance, comme en
spectateur. Je vois qu'ils le soulèvent et qu'ils le posent
sur un brancard à roulette qu'ils le font entrer dans
l'ambulance. J'observe de ce point de vue privilégié les
tentatives de réanimation dont mon corps fait l'objet.
Désemparé, je tente de comprendre ce qui m'arrive.
Je commence à me rendre compte que quelque chose
d'anormal se passe, mais je n'ai pas encore vraiment
compris que je viens de mourir. Je croyais en fait que
j'étais toujours vivant et lorsque je comprends c'est quand
certaines personnes disparues m'apparaissent.
Je distingue deux êtres près de moi, deux esprits de
chaude tendresse tout vibrants d'amour, deux êtres de
lumière. En les reconnaissant, je suis envahi d'intenses
sentiments de joie, d'amour et de paix, ce sont mes
parents.
Ils ne disent rien pour le moment, ils sont juste là et me
sourient. Je m'aperçois que je continue à posséder un "
corps ". Mais ce corps est d'une nature particulière et jouit
de facultés très différentes de celles dont faisait preuve la
dépouille que je viens d'abandonner.
Je me demande encore ce qui m'arrive lorsque j'entre
31
dans un tunnel où les choses vont tellement vite que j'ai

l'impression de prendre un toboggan géant à l'envers.
Au lieu de descendre, je monte. Ce tunnel est tellement
rapide !
Il est surtout splendide avec toutes ses couleurs, celles de
l'arc en ciel, qui sont sur le côté du cône, comme des
bandes. L'essentiel est d'une blancheur immaculée, une
clarté très pure, mais pas aveuglante du tout, car je
discerne bien les couleurs à l'intérieur de ce cône géant
dans lequel je tourne en glissant, un peu comme avec un
bobsleigh, bien que n'en ayant jamais fait.
Je me souviens qu'enfant, il m'est arrivé de faire ce rêve
de tomber dans une sorte de tunnel fort illuminé et
coloré. J'ai fait ce rêve pendant plusieurs jours, et je n'ai
jamais oublié. C'est le genre de rêve (réalité ?) qu'on
n'oublie jamais. À ce moment-là, ça me semblait être un
cauchemar.
En fait, je ne tombais pas vraiment, je croyais, mais en
réalité je montais, mais ce n'était pas encore mon heure.
Ainsi, maintenant je comprends mieux ces rêves
cauchemars.
J'ai donc failli mourir alors que j'étais enfant !
Mais cette fois-ci, je sais que je ne me réveillerai pas avec
une certaine angoisse, comme ça arrivait à l'époque.
Je luttais de toutes mes forces pour ne pas tomber, pour
m'accrocher. Aujourd'hui je n'ai plus envie de résister.
Plutôt envie de me laisser aller. Je n'ai plus peur !
J'ai entendu parler de gens en train de mourir, j'ai lu des
témoignages de morts cliniques qui revenaient à la vie, et
voilà que c'est mon tour à présent, mais moi je sais que je
ne reviendrais pas dans ce corps, mon corps qu'on
emmène dans une ambulance, toutes sirènes hurlantes.
32
Au bout de quelques instants, je me reprends et

m'accoutume peu à peu à l'étrangeté de ma nouvelle
condition.
Quel choc de se retrouver de la vie à la mort en quelques
secondes !
33

Un autre monde

Je vois une prairie avec une colline très verte,

lumineuse, harmonieuse. C'est magnifique comme dans
mes rêves. Car ce lieu, je l'ai bien souvent vu en rêve
lorsque je dormais la nuit, quand j'étais vivant.
J'ai toujours pensé que c'était un souvenir d'enfance, mais
sans jamais pouvoir en situer le lieu exact.
Je suis sur un chemin de terre avec de chaque côté des
arbres fleuris, certains couverts de fruits bien mûrs. Je
suis même surpris d'en voir un avec plusieurs variétés de
fruit. Pommes, poires, oranges, prunes aussi.
Leurs couleurs sont lumineuses.
J'entends une rivière qui coule non loin. Je devine l'eau
roulant sur des cailloux, sorte de galets. Je discerne une
eau d'une pureté jamais égalée dans ma mémoire.
Translucide, si fraîche.
Les oiseaux chantent, une mésange, une grive. Et là ?
N'est ce pas un bouvreuil ? un chardonneret ? Voilà un
rouge-gorge suivi d'un pinson. Un verdier et la Sittelle
Torche-pot. Un merle au loin. Ce lieu est une vraie
oisellerie !
Parmi les arbres que je reconnais et se trouvant sur le
chemin, dans le paysage, on peut reconnaître : Chêne,
Hêtre, Érable, Charme, Acacia, Cèdre, entre autres, des
boulots et des peupliers aussi au loin.
Le ciel est comparable à un ciel d'été, sans aucun nuage,
un bleu pastel, une lumière bienfaisante.
Il fait bon, pas chaud, juste une chaleur agréable quand,
parfois, assied sur un banc ou couché dans l'herbe, je
fermais les yeux pour laisser le soleil réchauffer mes os,
caresser mon visage.
Mais ici, point de soleil, je ne le vois pas. Il y a juste cette
37
clarté céleste, cette luminosité mystérieuse mais salutaire.

Jamais, dans mes rêves, ce paysage n'a atteint ce
merveilleux. Là, il est à son paroxysme, c'est enchanteur,
paradisiaque. Je suis heureux, très heureux, serein, en
paix et dans une sorte de béatitude comme jamais je n'en
ai connue auparavant. Les mots ne peuvent dire ce que je
ressens dans ce moment ineffaçable de ma mémoire.
Les sensations sont si puissantes et en même temps si
difficiles à expliquer avec le vocabulaire de sur Terre.
C'est une expérience inoubliable de l'Amour
inconditionnel et de la Joie.
Au sommet de la colline, sur ma gauche, je distingue une
maison à colombage. Elle me fait penser à ces maisons
qu'on trouve au pays basque. En Alsace aussi, avec leurs
poutres apparentes. Un chemin plus étroit, bordé de
noisetiers mène vers elle.
Pendant que j'observe la maison, je sens la main de ma
mère prendre la mienne.
– Viens, c'est ta nouvelle maison ! me dit-elle.
J'emprunte le sentier, tout en regardant le visage de

maman.
Il a quelque chose de différent, mais en même temps je le
reconnais bien. Dans ses yeux, de l'Amour à l'état pur,
comme je n'en ai jamais connu sur la Terre.
Son visage est pourtant comme dans un brouillard,
comme auréolé d'un faisceau de lumière. Comme quand
on regarde quelqu'un en plein soleil.
En même temps il est jeune, très jeune, alors que je me
souvenais d'un visage fatigué d'une femme qui a
beaucoup travaillé, d'une femme qui a beaucoup pleuré
38
dans sa vie.
Maintenant il est avec un teint éclatant de pureté, de bien
être. Ses longs cheveux blonds tombent sur ses épaules.
Elle a l'air d'avoir 20 ans. Oui c'est ça, c'est une jeune fille,
mais que je reconnaîtrais entre mille, entre dix mille.
Elle n'as pas vraiment de corps, pas plus que moi. Du
moins il est différant, presque translucide mais en même
temps je peux le discerner. Un peu comme ces images
d'anges qu'on distribuait aux enfants, au catéchisme.
C'est là que je réalise que le mien, celui de mon père qui
est à ma droite, sont pareillement légèrement vaporeux. A
peine. Comment expliquer l'inexplicable ?
Le sentier monte, mais je ne ressens aucune

fatigue, je suis dans un bien être difficilement
descriptible. Je réalise aussi que je ne marche pas
vraiment, mes pieds ne bougent pas mais j'avance,
comme si je flottais à quelques centimètres au dessus du
sol, une sorte de lévitation.
Je remarque seulement mes vêtements, un ensemble
blanc, pantalon et tunique dans une matière qui semble
être de la soie. C'est ce qui me concerne, parce que
maman elle est en robe longue et blanche avec de la
dentelle aux extrémités, col, bras et bas de robe. Papa un
ensemble comparable au mien, mais bleu de nuit. De
toute évidence nous sommes pieds nus.
Les noisetiers s'espacent et j'arrive entre deux grandes
prairies entourées d'une barrière de bois, un peu comme
dans les ranchs.
Dans celle de gauche broutent des moutons et au loin, des
chèvres occupées à manger, près d'arbustes à baies.
Au centre de la pâture, un magnifique percheron.
39
Dans celle de droite, un troupeau de vaches normande,

quelques veaux.
J'arrive devant la maison cernée de parterre de fleurs plus
belles les unes que les autres. Quelques rosiers que je
reconnais pour être des " Papa Meyan ", les préférées de
mon grand père Georges, que je n'ai pas aperçu encore.
Je pénètre enfin dans la maison, dans une salle en long.
Au milieu trône une grande table de bois, probablement
du merisier massif. Tout comme les grandes tables
campagnardes.
Des chaises hautes assorties. Des poutres agrémentent les
murs et le plafond. La pièce est très claire grâce à une
sorte de baie vitrée, dans le fond et à ses larges fenêtres.
Ça sent la cire mêlée à un parfum champêtre.
Aucun lustre, aucune lampe.
– Pas besoin m'explique maman, il fait toujours jour

ici, il n'y a pas de nuit.
Je l'interroge :
– On ne dort jamais ?
– Non, la fatigue n'existe pas, ou si peu. Et si cela

venait à arriver, il suffit de fermer les yeux cinq
minutes, et toute fatigue à disparue. Cinq minutes
suffisent. Ainsi, tu ne trouveras ni chambre ni lit
ici. A moins que tu n'en ressentes le besoin, vu que
tu viens d'arriver, mais tu te rendras vite compte
que ce n'est pas utile.
40
Dans la pièce suivante, en descendant trois

marche, je me retrouve dans un carré où trône un canapé
blanc, à fleurs pastelles. Une table de salon en verre.
Plus loin, sur la gauche, une grande cuisine toute blanche,
avec de nombreuses casseroles et poêles en cuivre, mais
tout est nickel, rangée. Pas de poussière, ça n'existe pas
ici.
– Vous cuisinez donc ?
– Non, ce n'est pas utile, pas plus que manger ou

boire, mais les nouveaux ressentent parfois ce
besoin alors ils peuvent pratiquer ces activités. Ici,
très vite, on ne ressent plus le besoin de manger,
de boire, plus aucun des besoins que le corps
réclamait.
– Normal, n'étant plus que des esprits …
– Voilà, tu commences déjà a apprendre, à saisir.
C'est papa qui m'a répondu. Je lui souris.

Dans la cuisine, une grande porte vitrée donnant sur un
verger à gauche, un potager à droite.
Ils me paraissent très grands, il faut dire qu'il y a entre les
deux, tous les fruits et les légumes qu'on peut imaginer.
Du moins ceux que je pouvais trouver en Europe.
Au delà, après une barrière, un jardin qui me parait être
immense, un vrais parc. De petites allées avec par endroit
des fontaines, des bancs. Une forêt dans le fond.
41
Je devine dans cette forêt des animaux qui n'ont plus rien
de sauvages.
Des êtres blancs apparaissent au fond du jardin et ils
glissent vers moi. Ils semblent très légers, tout comme
moi. Ils doivent être environ quatre ou cinq en tout et je
ne les reconnais pas au premier abord.
Je n'ai pas du tout peur. Au contraire, je suis comme
retourné chez moi, dans ma vraie demeure.
L'émotion est d'une intensité indescriptible avec les mots.
C'est quand ils sont à portée de main que je les reconnais.
Il y a mon grand père Georges et ma grand mère Carine, "
mémère Moune ", comme on l'appelaient, mes sœurs et
moi. Il y a mon oncle Laurent. Mon grand oncle Raoul et
son épouse Yvette.
Leurs visages respirent la paix, la joie, l'amour. Jamais je
ne les ai vu aussi resplendissants sur la terre. Jamais dans
ma mémoire.
Je réalise alors qu'en voyant mon père et ma mère,
contrairement à ce que j'aurais pensé sur terre, de mon
vivant, que je ne les ai pas serrés dans mes bras dans la
joie de les retrouver. J'étais trop stupéfié alors je suppose.
Au moment où cette pensée me traverse l'esprit, maman
me prend dans ses bras et me serre contre elle un long
moment.
Puis c'est mon père, et je serre à mon tour chacun des
membres de ma famille présent.
Autre chose me surprend, c'est que celle que j'ai toujours
considéré comme ma mère est là. En fait c'est ma belle
mère parce que ma vraie mère, la naturelle, m'a
quasiment abandonné à la naissance. Mais je ne ressens
pas cette absence comme un manque, elle m'est
indifférente.
42
Il n'y a autour de moi que les gens que j'aime vraiment et

qui me le rendent bien, qui me l'ont toujours rendu.
Je ressent en même temps que ce genre d'effusion doit
être exceptionnel. Juste lors des retrouvailles.
Puis la visite se poursuit et je découvre une terrasse que je
n'avais pas vu sur l'arrière de la maison. Une pergola avec
des treilles couvertes de vignes, une grande table en fonte
avec des chaises de jardin dans la même matière.
Des papillons virevoltent autour de magnifiques fleurs qui
entourent cette terrasse et laissant échapper un parfum
bucolique.
Je discute avec mon père et ma mère qui m'expliquent
que maintenant je vais devoir réapprendre à vivre,
désapprendre tout ce qu'on a pu m'enseigner sur terre,
mais également perdre toutes ces habitudes inutiles,
aujourd'hui, mais que mon corps m'imposait sur terre, de
mon vivant.
La faim, la soif, la fatigue n'existent plus. Le froid et le
chaud sont inconnus ici. Il fait bon, tout simplement.
Les maladies n'existent plus, pas plus que les saisons. Ici,
le temps en général est un mélange de printemps et d'été,
mais il n'y a plus ni neige ni pluies. Encore moins de gel.
Il n'y a pas d'argent, pas de voiture et aucune usine. Pas
d'immeubles. Pas besoin d'électricité, il n'y a pas de nuit,
pas de ténèbres. Le temps non plus n'existe plus.
Quand à l'ambiance, il n'y a jamais ni dispute ni rien qui
puisse y ressembler. La jalousie, l'orgueil n'existe pas.
Tous le monde est heureux et satisfait. Tous le monde
nage dans le bien être parce que on ne voit que les gens
que l'on aime vraiment, tout simplement.
La mort, on en parle souvent sur la terre, elle fait si peur.
Elle réveille la peur de l'inconnu, l'attachement, la
43
dépendance aux choses de la terre.

Vivant, on a peur en mourant de perdre tout ce à quoi
nous étions attaché sur la terre, pas seulement matériel,
mais paysage, gens, etc ...
La mort, pour les vivants, c'est le malheur, l'oubli, les
regrets et la tristesse. C'est un drame, une chose terrible.
On la représente comme un spectre monstrueux qui
s'accompagne souvent d'un cortège d'acolytes comme la
souffrance, les larmes et la colère.
Certaines religions y voient un aspect plus positif que
d'autres. Certaines philosophies en parlent plus
ouvertement que d'autres, mais tous sur terre nous
sommes si mal préparés.
En fait, pour accueillir la mort avec sérénité, il faudrait
savoir que c'est une merveilleuse opportunité de
réconciliation totale. Car c'est bien ce qu'est la mort : une
réconciliation avec nous même et par-delà même, avec le
divin, le merveilleux, le lumineux en nous.
Car il n'y a pas de mort là où on le croit, mais plutôt une
nouvelle naissance au moment où l'âme se réincarne pour
retrouver son véritable domaine.
La mort n'est rien. Elle n' ôte qu'une enveloppe, mais vous
en faites un drame si vous croyez que cette enveloppe est
tout. Si vous ne voyez qu'elle, vous ne pouvez même pas
imaginer qu'il y a autre chose derrière de
bien plus beau. Ce sont les apparences qui font souffrir
parce que vous les prenez pour la réalité.
Mais la réalité n'existe pas dans votre dimension.
Vous n'en voyez que le reflet.
En fait, il faudrait deux termes différents car il y a mort et
mort.
Quand on meurt, sur terre, c'est tout qui s'efface pour
44
faire place une vie, plus belle et plus forte, tous sauf les
souvenirs les plus doux, les plus beaux.
Le mal lui disparaît.
si vous vous accrochez quand vous sentez que vous aller
mourir, si vous êtes dans la peur, le doute, pensez à vos
possession, vous entrez dans la mort quand même, mais
avec plus d'appréhension, parce que vous refusez de
laisser le cours de la vie s'écouler en vous, et vous lui
faites obstacle.
Alors, peu à peu, votre âme s'englue et perd de sa
puissance. Votre véhicule physique s'épuise, pourrit et se
nécrose. Vous n'entendez même plus l'appel du divin en
vous. Et vous vous noyez peu à peu vous-même.
C'est là que, véritablement, la mort s'installe. Mais il ne
tient qu'à vous de rentrer paisiblement dans la vie !
Pourriez-vous imaginer vous accrocher de toutes vos
forces à la nuit pour l'empêcher de faire place au jour ?
Vous pouvez toujours essayer, mais le cycle de la vie, lui,
va continuer, avec ou sans vous, et, croyez-le, jamais
aucun humain n'arrêtera son cours. La force vitale est
telle, qu'elle ne ressentira même pas cet individu qui
s'oppose, mais lui ne rentrera pas dans la vie dans la paix.
Il quittera le monde terrestre et matériel dans la terreur.
Alors cessez donc d'aller contre le sens naturel du
mouvement.
Vous savez que votre vie sur terre n'est qu'un passage
transitoire qui vous amène plus loin vers autre chose de
bien meilleurs à un niveau incomparable.
A quoi bon vous accrocher à l'espoir vain que le courant
s'arrête ? Il vous faudra faire bien des expériences pour
commencer à le comprendre.
Combien d'énergies de toute sorte n'avez-vous pas
45
investies pour essayer de conserver et prolonger la vie ?

Avec l'espoir inconscient de découvrir un jour le secret de
l'Éternité. Sauf que ce secret vous commencez peut-être à
entrevoir qu'il est en vous, et non pas en dehors de vous,
qu'il se trouve dans la mort terrestre. Car ce qu'on appel
la mort, sur la terre, c'est en réalité une naissance.
Alors, dès aujourd'hui, vivez pleinement et en conscience,
pour que ce que vous appelez aujourd'hui la mort,
devienne une nouvelle naissance.
Préparez-vous pour en faire un moment de plénitude et
de retrouvailles. Car prise sous cet angle, la mort que vous
trouvez si terrible et qui vous fait si peur, deviendra une
aurore boréale, un printemps fleuri, bref, un instant
d'éternité qui vous amène à quelque chose de plus beau
encore.
Regardez-la venir avec calme et sérénité, et abandonnez
votre corps physique en le remerciant de vous avoir
accompagné et instruit tout au long de votre passage sur
terre. Et dites à ceux qui restent de faire la fête pour votre
renaissance. Car, enfin, vous rentrez à la maison. La mort
n'est pas un départ, au contraire, c'est un retour vers sa
véritable dimension.
On peut comprendre les craintes de celui qui pense avec
force qu'il n'y a rien après la mort. Et c'est vrai qu'à ce
moment là on se demande à quoi bon être né, si ce n'est
que pour faire un tour de manège et que tout s'arrête
après.
A quoi bon lutter, souffrir? tant qu'on est sur la terre, si
au bout il n'y a qu'un consternant vide!
On travaille, on œuvre, on lutte toute une vie, et pour quoi
au résultat ? Rien, le vide, le néant. C'est assurément
désespérant, et alors la naissance correspondrait à une
46
condamnation à mort. A quoi bon la morale, les

concessions, les privations ? S'il n'y a rien après la mort, il
n'y a ni jugements ni purgatoire (lequel n'est jamais cité
dans la Sainte Bible). Il y a le noir absolu, sans
conscience, sans rien d'humain ou de vivant.
Mais si on croit possible un au delà après la mort qui
donnerait un sens à tout cela, alors, préparez-la. Pensez-y
comme un véritable cadeau et, en attendant le moment de
le recevoir, vivez ! Vivez de tout votre cœur, de toute votre
âme. Donnez le meilleur de vous-même à chaque instant,
car le meilleur moyen de vaincre la mort et de retrouver la
vie véritable, c'est de commencer à être, ici et maintenant.
C'est un peu comme celui qui va à l'école, qui étudie pour
intégrer la vie active. La mort étant la remise du diplôme.
La véritable existence ne commence qu'après.
On pourrait alors comparer la naissance à une arrivée
dans un bagne, avec au bout la mort. La natalité comme
l'arrivée dans le couloir des condamnés à mort.
C'est sinistre, et c'est là alors qu'il faudrait pleurer.
Imaginer l'enfance comme un train conduisant aux camps
de la mort.
Il y a une autre vision possible ! Celle de l'atelier du
sculpteur, du peintre, de l'artiste qui vous donne forme,
vous cisèle, pour faire de vous une œuvre prête lorsque
viendra le moment de partir. Apprendre, se former,
découvrir, l'amour, les relations humaines, et toutes ces
belles choses qui font la vie. Alors le sens de cette vie sur
terre prend une toute autre dimension, elle prend tout
son sens.
Le seul hic, c'est que ceux qui vous enseignent sont bien
mal enseignés sur la réalité des choses qui sont après !
Ils sont bien loin de la vérité. Quand à ceux qui en sont
47
près, on les prend généralement pour des fous, pour de

doux rêveurs, des extravagants. Et pourtant...
Il y a il faut dire, un grand voile, pour vous cacher la
réalité des choses, un voile qu'on appel religion !
Alors le doute, la suspicion est compréhensible chez
beaucoup.
Si les vivants pouvaient savoir combien la religion de ces
derniers siècles est loin de la vérité ! D'ailleurs vous
noterez que le mot religion n'est jamais cité dans la Sainte
Bible !
48
La religion.

• Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il

reste seul; mais s'il meurt il porte beaucoup de
fruit.
• Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon
Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais
vous préparer une place. Et lorsque je m'en serai
allé, et que je vous aurai préparé une place, je
reviendrai, et je vous prendrai avec moi afin que là
où je suis vous y soyez aussi. Vous savez où je vais
et vous en connaissez le chemin.
• Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né
de l'esprit est esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie
dit : Il faut que vous naissiez de nouveau1.
Voici trois passages de la Sainte Bible, souvent mal

compris, ou interprétés selon la chair par les hommes
d'église. Pourtant la signification semble claire pour un
esprit simple. Si on ne meurt pas, on ne peut par porter
beaucoup de fruits. Ainsi les semences et les graines que
l'on plante dans la terre.
De notre vivant nous portons des fruits, mais bien moins
qu'après notre mort. Ici où je suis maintenant, avec ceux
qui m'ont précédé.
Il y a plusieurs royaume dans les cieux. Sinon il nous
l'aurait dit. Il part nous préparer une place afin que l'on
soit avec lui au moment de notre propre mort.
Nous savons où il va, nous en connaissons le chemin.
Certes, celui qui a vécu en Orient ou en Asie, en Europe
ou ailleurs retrouvera le même environnement que celui
dont il est familier. Ainsi il y a plusieurs demeures dans
les cieux. Il va nous préparer une place pour quand nous
51
irons à notre tour. Tout comme nos proches disparus

nous accueillent lorsque nous mourrons.
Ils nous ont préparé une place, ont préparé notre arrivée.
Si dans le verset biblique, Jésus parle à la première
personne, c'est qu'il fut le premier à préparer l'arrivée et
la place de ceux qui le rejoindraient.
Nous savons où il va, nous en connaissons le

chemin. Certes, ses interlocuteurs savaient qu'il allait
aller au ciel, et que le chemin en était la mort.
Il devait mourir pour renaître et porter encore beaucoup
plus de fruits. Les fruits de l'esprit dans le royaume des
cieux.
Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de
l'esprit est esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit : Il faut
que vous naissiez de nouveau.
La chair c'est le corps, avec ses besoins, ses exigences.
L'esprit c'est la pensée, les sentiments, la sensibilité, c'est
l'âme.
Si les deux sont indissociable sur la terre, ils le sont hors
de la vie dans le sens où le plus grand nombre la connaît.
Si on ôte l'âme d'un corps physique, il n'est plus qu'une
poupée de chiffon, un légume. Comme si on retirait les
piles d'un robot mécanique.
Si on ôte un membre du corps ( à l'exception des organes
vitaux), l'esprit est toujours là, la pensée, la sensibilité,
l'émotion aussi. Ainsi on peut voir des gens avec de très
lourds handicapes continuer à penser, à ressentir les
choses. L'inverse est impossible, le corps n'étant qu'une
enveloppe.
Pour que les deux soient dissociable, il faut naître de
nouveau, mais pour ça, il faut mourir comme nous l'avons
52
vu avec le grain de blé. C'est ce qui se passe avec les morts

clinique et qui témoignent se détacher de leur corps avant
de le réintégré quelques instant plus tard. C'est l'esprit qui
s'est effectivement dissocier du corps et qui voit, mais qui
n'est plus soumis aux besoins de la chair, à la sensibilité
du corps. L'esprit qui est pourtant toujours vivant.
Parler avec les morts, le spiritisme, pour les religieux, est
une Aberration irrationnel et un blasphème.
Je ne citerais qu'un chapitre Biblique, que prennent en
compte et acceptent la plupart des grandes religions,
chrétienne ou islamiste, le livre de '' 1 Samuel chapitre
28''. Saül s'entretient avec Samuel, qui pourtant est mort.
Il est mal jugé parce qu'il tente de le faire dans le
mensonge, mais il n'empêche qu'il fait acte, via une
femme, de spiritisme quand même. Et ce n'est pas dans
un roman, c'est dans la Sainte Bible.
Combien de personnes ne croient pas au

spiritisme, à l'au delà, et pourtant qui parlent de temps à
autres avec des proches disparus ?
Oh parfois ce n'est qu'en pensée, mais un très grand
nombre le font. Combien prient pour les morts, font
dirent une messe pour ces derniers ? Combien affirment
avoir un jour ressentis la présence d'un proche enterré
depuis plus ou moins longtemps ?
Pourquoi tant de gens apportent-ils des fleurs sur la
tombe d'un être qui n'existerait plus ? Pour sa mémoire ?
Mais s'il n'y a rien après la mort, sa mémoire aussi est
morte.
Peut être pour montrer aux autres vivants : '' Tu vois
combien je l'aimais ! ''. Mais ça il fallait mieux le montrer
de son vivant.
53
Le faits qu'il y ai une vie après la mort est-elle aussi

cartésienne que le comportement de ces gens qui pensent
qu'après la mort c'est le néant et qui pourtant continuent
à entretenir des liens plus ou moins fort avec ces êtres
disparus ?
Certes, parmi les spirites17 il y a un beaucoup d'escrocs,
comme dans tous les milieux, mais un nombre
grandissant de scientifiques ont tentés de démontrer que
tout cela n'était que superstition de mystificateur, sans
réussir dans un immensément nombre de cas.
D'autant qu'ils doivent en même temps gérer avec tous les
témoignages de personnes, venues de toutes les
orientations géographiques, spirituelles, sociale, et dont le
récit concordent pourtant. Des personnes qui ont vécut
un moment de mort clinique Et pour cause...
Mais il est vrai que l'homme a tellement peur d'être
abusé, manipulé, spolié, qu'ils ne crois que ce qu'il voit de
ses propres yeux. Il se veut rationnel mais ignore bien des
mystères de la vie quand ça l'arrange ou qu'il ne peut pas
prouver son contraire ou la possibilité de sa réalité.
Combien de grands savants, de découvreurs sont ils passé
pour des fous à lier par le passé ?
Blaise Pascal lorsqu'il fit ses travaux sur l'apesanteur.
Galilée en affirmant que la terre tournait autour du soleil.
Et ceux qui aurait prétendu qu'un jour on volerait, qu'on
marcherais sur la Lune.
Il y a deux mille ans, ils seraient passé pour prophètes ou
pour fous.
Au moyens âge ils auraient été brûlés.
Il est vrai aussi que les Saintes écritures ont été
interprétés de multiples manières par des hommes
prétendant qu'ils savaient, principalement L'église
54
catholique romaine. Il suffit de comparer les écrits de la

Bible avec les enseignements catholique pour y trouver
beaucoup de choses, commandement, interdictions, qui
ne figure nul part, voir même contradictoire. Tout cela est
une autre histoire, mais ces interprétations ont fait que
les gens doutent maintenant de tout ce qui ne leur a pas
été enseigné par la chair. Maintenant il en est de même
dans les principales religions mondiale. Même si quelques
unes donnent une grande part à la réincarnation. Part
malgré tout grandement faussé par la fantaisie d'hommes
charnel.
Et pourtant, les Saintes écritures disent tout, expliquent
tout ou presque. C'est l'interprétation qu'on en fait
ensuite qui dépose un voile devant nos yeux.
Certains d'entre nous tentent, et arrivent parfois, à
communiquer avec vous, mais peu l'acceptent encore
pourtant, pour eux ce n'est pas rationnel.
55

Les animaux.

– Il y a encore une autre surprise pour toi,

m'explique ma mère.
Sur ces mots, elle tourne la tête vers un petit bois

que je n'avais pas vu jusque là. Un petit groupe d'animaux
surgissent et viennent danser dans mes jambes.
Je ressent à nouveau une bouffée de bonheur
indescriptible !
Il y a les chiens que j'ai eut sur terre et que j'ai un jour
enterré. '' Spoutnik'', qui veillait sur moi alors que je
n'avais même pas six ans et dont je reconnais le poil blanc
et noirs. '' Pouic'', un caniche nain, roux, renversé par une
voiture alors que j'avais 20 ans, tout comme '' Rika'' mon
berger allemand, quelques années plus tard.
'' Boule'', mon cocker spaniel, mort de maladie. '' Toys'',
mon caniche noir, mort très vieux, de vieillesse. '' Moka'',
le chihuahua si gourmand, mort très vieux, comme Toys.
Enfin tous les chats, les chiens, les oiseaux que j'ai eu tout
au long de ma vie, tous ceux dont je me souviens.
Et tous gambadent, jouent, volent, dans une forme
resplendissante, me font fête.
Mais après tout quoi d'étonnant ? Tout comme les
humains, sur terre les animaux sont constitués de la force
vitale divine.
Lorsque je recevais la vibration d'un animal,
l'interprétation ne différait pas de celle des humains. Les
traits de caractère de l'animal (les animaux en sont dotés)
se faisait sentir très clairement en moi. Bien souvent,
l'animal me signifiait qu'il aimait un aliment précis ou
qu'il avait une préférence pour un fauteuil particulier. Ile
pouvaient être gaies ou être tristes, déprimer ou être
59
joyeux. Malades ou joueurs, tout comme les humains. Les

animaux ont une âme. Une personnalité, une mémoire,
des sentiments. J'en ai aujourd'hui la preuve puisqu'ils
sont là aujourd'hui.
Est-ce surprenant lorsqu'on sait que de tous les animaux,
le plus nuisible, le plus prédateur, sur la terre, c'est
l'homme !
L'animal, quel qu'il soit respecte la nature, la vie.

Aucun ne sème la mort, si ce n'est pour se nourrir, pour se
défendre, jamais gratuitement, pour le plaisir.
En même temps, l'inventeur de la guerre, c'est l'homme.
Un animal est-il intelligent ? Selon son espèce, la preuve à
été faite depuis des millénaires que oui.
Un animal à t-il une sensibilité, des émotions ? La
réponse est la même.
Combien avons nous vu de chats, de chiens faire des
kilomètres pour rejoindre leur maitre. Et parfois se laisser
mourir sur la tombe du même maitre.
Un animal à t-il des capacités sensorielles supérieures à
l'homme ? Encore oui quand on sait qu'il peut se repérer
comme s'il avait un GPS intégré, grâce à son odorat
principalement, mais pas seulement. Un animal sentira
bien avant l'homme et ses machines si une catastrophe
naturelle se prépare, que ce soit séisme, raz de marée ou
incendie.
Un animal a t-il des gouts et des couleurs, des
préférences ? La réponse est évidemment oui. A t-il des
humeurs variantes ? Encore oui.
Je ne vais pas vous parler de la fidélité du compagnon à
quatre pattes, parfois à deux. Vous la connaissez. Je ne
vais pas vous parler de la cruauté de l'homme vis à vis de
60
l'animal, vous la connaissez aussi.

L'animal sait s'organiser, en troupeau, en tribus, comme
l'homme, mais ce dernier le fait dans une espérance de
pouvoir alors que l'animal le fait dans un but de
protection, d'organisation sociale mais pacifique.
La différence est, bien sur, qu'il n'est pas doué de la
parole, mais pourtant arrive à communiquer avec ses
propres moyens. Qu'il ne fait sa vie, qu'en fonction de la
nature, en l'utilisant brut, mais sans la transformer
comme le fait l'homme. Sans l'abimer.
L'animal prends la vie, la nature comme elle est, il
s'adapte sans jamais chercher à changer ce cours des
choses. Ce sont certains humains qui donnent ses tares
aux animaux, en les dressant, en les éduquant à sa
manière, prétendant que c'est pour son bien.
Alors que c'est l'animal qui devrait éduquer le maitre et
lui donner des leçons de vie, de savoir vivre, ce qu'il fait
depuis la nuit des temps, mais l'homme ne sait pas
l'observer et apprendre.
Un animal a t-il le besoin de paraître ? Aucunement. Ni
parure, ni maquillage, ni vêtement, la nature à pourvu à
tout, pour lui comme pour les hommes, mais ces derniers
ne savent pas, n'ont jamais su en faire bon usage.
Notez encore tout ce que l'homme doit à l'animal, on
pourrait faire une liste d'une longueur infini. Dès lors,
pourquoi cet animal n'aurait-il pas droit de renaître après
sa mort ? Après tout il dispose d'une âme bien plus
charitable et humaine que l'homme !
Voilà un être qui observe la parole de Dieu sans jamais
n'avoir lu aucun livre. Simplement parce que c'est dans sa
nature.
S'il est un être vivant qui devrait avoir la priorité pour
61
entrer au paradis selon ses mérites morales, c'est bien

celui qui appartient au monde animal.
'' Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de
la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout
arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la
semence; ce sera votre nourriture ''.
Il n'a jamais cité l'animal comme nourriture ! Bien sur, il
a donné le même ordre à l'animal, mais l'animal n'a fait
qu'imiter l'homme. Lequel se prétend le plus intelligent
des deux après tout ?
Notez que c'est Abel qui tua le premier animal, même si
Dieu approuva (en apparence mais ça provoqua le
premier meurtre de l'histoire du monde).
Aucun animal n'avait tuer avant, que ce soit homme ou
bêtes.
62
Le jardin.

Je me sens attiré par ce bruit d'eau, probablement

une rivière coulant plus bas, dans le fond du jardin.
Je m'y dirige et parviens, au bout d'une chemin de terre à
mieux percevoir le chant de l'eau. Enfin je découvre ce qui
ressemble à une rivière au milieu de plaines d'une
fertilités incomparable avec des fleurs et des arbustes
fleuris plus beaux les uns que les autres.
L'eau du fleuve est claire et limpide comme du cristal
En suivant un peu cette rivière, je m'aperçois qu'elle se
divise en 4 bras dont certains rus conduisent à des bassin
d'eau de source, comme de petits étangs couvert de
nénuphar et autre fleurs aquatiques versicolore (Qui a
plusieurs couleurs et dont la couleur change).
Il y a des batraciens dont j'entends le croassement en
fond sonore.
– En principe, il n'y a pas d'insectes, pas de rampant,

m'explique mon père, mais pour le plaisir des âmes
qui arrivent, quelques exception sont faites,
comme des rainettes, des cigales, des grillons, mais
également les papillons, les libellules. Par contre ni
mouches ni vers. Pas de moustiques ou autres
abeilles.
– Mais les papillons viennent de chenilles ?
– Non, ici ils viennent directement ainsi, tels qu'ils

étaient en mourant. Les seuls êtres qui évolues,
avec une apparence translucide ici, ce sont les
enfants morts née, victimes de fausses couches ou
65
d'avortement, tout ceux qui sont mort avant l'âge

de sept ans. Ceux là grandissent jusqu'à obtenir cet
âge. Ainsi tu croiseras beaucoup d'enfants.
– Les victimes d'avortement ?
– Oui, le fœtus est un être vivant ! N'importe quel

gynécologue honnête pourrait te faire entendre le
cri du fœtus qu'on tue.
Je poursuit la visite, reprend la direction de la

maison par un chemin de terre d'où je distingue d'autres
maison au loin, dont une ressemblant à une
grande ferme avec des écuries. Un homme semble occupé
à bouchonner un cheval.
– C'est jean Moncorgé, mais tu le connais mieux,

peut être, sous le nom sous lequel il était connu sur
terre, Jean Gabin.
Je suis assez surpris, l'imaginant entouré de Michel

Audiard et de tous ses partenaires de cinéma. Mais non, il
ne semble être entouré que de chevaux, du moins pour
autant que je peux apercevoir malgré la distance.
– Oui bien sur, il n'y a plus de cinéma ici.
– Bien sur que si, c'est simplement que sa passion

première c' était les chevaux. Chacun vie sa passion
ici, celle qu'il avait sur la terre.
66
– Il y a des lieux de spectacles ?
– Des cinémas, des théâtres aussi, du moins à ce

niveau là de ce nouveau monde, de la nouvelle vie.
Il y a aussi des réalisateurs, des comédiens, des
écrivains, toute sorte d'artistes. Mais leurs œuvres
ne comportent plus rien de violent, d'immorale. Ce
sont plutôt des œuvres pour faire grandir l'esprit,
le faire évoluer dans un sens pacifique et social.
Il n'y a pas que la ferme de Jean. En redescendant,

du chemin je discerne plusieurs maisons que je n'avais
pas vu auparavant.
Des gens sont devant, sur le perron, ou dans le jardin,
dont des enfants qui jouent.
La plus proche de ma maison, dans une grande prairie,
est une magnifique chaumière dont les murs sont en
grosses pierres, des treilles avec du lierre qui monte
jusqu'au toit.
Un étang tout près avec des canards. Un magnifique saule
pleureur et des pommiers en fleurs, du lilas bicolore.
Dans le jardin j'aperçois du mimosas et bien d'autres
fleurs.
– Celle là, c'est la notre, à ta mère et moi, me déclare

papa. Tu peux y venir quand tu veux. Mais tu
recevras aussi la visite des membres de la famille
dont tu te souviendras. Au fur et à mesure. On sent
quand tu as envie de nous voir, comme tu le
ressentiras quand quelqu'un pense à toi, à envie de
te voir.
67
C'est seulement à ce moment là que je réalise que depuis

le début, je ne parle pas. Personne ne parle. Tout se fait
par la transmission de pensée. Je comprend que c'est le
mode de communication ici. Tout se fait par la pensée,
par l'esprit.
Un nouveau sentier mène à ce qui paraît être le

village du coin. Et effectivement, au détour d'un bosquet
je découvre une sorte de grande rue pavé avec de chaque
côté des maisons formant un tableau harmonieux.
Je ne connais pas toutes les personnes que je croise,
autant que je m'en souvienne, mais dans ce joli village,
c'est la quiétude.
Chaque personne que je croise semble d'égalité d'âme et
d'humeur, tous vivent en harmonie et dans la sérénité.
Au passage des maisons, tous le monde me sourit, me dit
bonjour, se montre fort aimable.
Je remarque également de petites rues descendants entre
les maisons et conduisant vers des jardins.
Toutes les maisons sont en grosses pierres, avec de belles
fenêtres, des volets de couleurs pastelles, des bords de
fenêtres fleuris. La plupart des rideaux sont en dentelles.
Je note aussi qu'il n'y a aucune serrure aux portes. Pas
besoin ici, il n'y a ni voleurs ni intrus. Il y a bien des
barrières, mais elles ont plus un but décoratives que
dissuasives.
J'aperçois même un moulin hydroélectrique, avec sa
grande roue tournant dans la rivière, au détour d'une rue,
juste après un petit pont de bois.
Par contre, nul part je n'ai vu de routes, rues

goudronnées.
68
Toutes sont pavées. Aucune construction en béton mais

toutes en grosses pierres ou en bois.
Pas de matières synthétiques, rien que des matériaux en
matière brute, parfois travaillés, mais toujours naturels.
Tiens d'ailleurs je n'ai encore rencontré aucune femmes
qui soient maquillées ! Toutes naturelles et tellement plus
rayonnantes, plus belles ainsi. Mais toutes ont l'air d'avoir
le même âge, 20 ans, comme les jeunes hommes, comme
mon père et ma mère, comme moi-même.
Au milieu du village une petite place avec en son centre
une fontaine avec une eau limpide et fraîche qui coule.
Fontaine qui ressemble à une de celles qu'on trouve en
Italie, à Rome principalement.
Tout près, un magnifique marronnier qui fait de l'ombre à
une rangée de banc en arc de cercle.
Des jeunes y sont assied, garçons et filles, qui discutent.
Deux d'entre eux jouent à ce qui semble être aux échecs.
Étrangement, j'ai l'impression d'être revenus dans un
village de Provence, mais à une époque où l'avancée
technologique n'avait pas encore pris l'ampleur du 20e
siècle.
Au delà du village, il y a à ma droite un champs de
lavande, plus loin un autre de fleurs des champs,
coquelicots et autres.
Sur ma gauche un second avec des oliviers par dizaine.
Plus loin encore un grand verger.
Mes yeux ne se lassent pas de contempler ces merveilles.
Je reviens vers le centre du village.
Il y a aussi des maisons à étages, sortes de chalets aux
balcons fleuris. Je ne vois pas de maison à plus d'un
étage. Probablement pour les grandes familles qui, sur
terre, ont su garder l'esprit de fratrie.
69
Je me tourne, et c'est maman qui est à mes côté.
– Mais qui sont tous ces gens ?
– Des gens que tu as connu sur terre, que tu as

croisé, même si tu ne t'en souviens pas
maintenant. Il y a ceux qui étaient avec toi à l'école,
ceux qui étaient avec toi au service militaire, dans
ton travail pour certains, ceux que tu appréciais le
plus à l'époque. Tu ne verra ici que des gens que tu
as apprécié ou aimer et qui te le rendent bien.
Jamais ceux que tu n'aimais pas, pour une raison
ou une autre. Tout est ici fait pour le bien être,
jamais pour causer la moindre contrariété. Tu as
aussi des tantes, des oncles, des ancêtres. Mais
tous ont un lien plus ou moins proche avec ta vie
sur la terre.
– En faits, de souche, reprend papa, nous sommes

tous liées, par une postérité plus ou moins
lointains, selon si tu remonte au Père Abraham et à
Noé. Mais tu ne trouvera ici que ceux que tu as
aimé ou apprécié, comme dit ta mère.
Ainsi je ne m'étonne pas que Muguette, que je considère

comme ma vraie et unique mère, ai pris la place de ma
mère biologique. Dans mon cœur, dans mon âme elle à
toujours été ma seule mère.
Et pourtant la biologique à eut d'autres enfants, qu'elle a
aussi abandonnée à la naissance, mais eux sont presque
tous là, dans le village, ceux qui sont morts.
70
Je ne les connais pas, pour la plupart, bien qu'ayant

entendu plus ou moins parler d'eux, mais eux me
connaissent après que papa leur ai parlé de moi alors que
j'étais encore vivant.
Un jeune homme, blond aux yeux bleu azur s'approche de
moi et me dévisage, mais d'une façons bienveillante.
– Tu ne me connais pas hein...
– Ma foi non, tu me ressemble, j'ai l'impression de

me voir dans un miroir, mais je ne me souviens pas
de toi.
– Normal, je suis mort à ma naissance, mais je suis

ton frère jumeau.
Je m'étonne, jamais on ne m'a raconté que j'avais un

jumeau, même mort à la naissance. Quoique me reviens à
l'esprit que mémère '' Moune '', ma grand mère
maternelle, avait eut des sous entendus dans ce sens là,
lorsque que je la voyais sur terre alors qu'elle était
vivante.
– Je sais bien, reprends le jeune homme, je

comprends ton étonnement, mais aujourd'hui tu
peux demander à grand mère, à ton père, c'est la
vérité. Ici le mensonge n'existe pas.
– Mais comment peux tu être mort à la naissance et

avoir l'air d'avoir 20 ans aujourd'hui ?
71
– Oh tu ne peux pas tout comprendre maintenant,

mais c'est aussi pour ça qu'on m'envoie vers toi
pour être ton guide. En fait pour répondre à ta
question, tous les enfants qui meurent continues à
grandir ici, jusqu'à atteindre l'équivalent d'une
vingtaine d'année sur terre, plus exactement 24
ans. C'est l'âge que nous atteignons tous ici, sans
jamais le dépasser. Mais bon, en même temps le
temps n'existe pas ici.
– 24 ans ?
– Oui, exactement comme les 24 vieillards qui

règnent sur les différents royaume de ce monde de
vie après la vie.
– Explique moi ça.
– En fait, 12 est le signe du peuple de Dieu de

l'ancienne et de la nouvelle alliance. Comme les 12
tribus, les 12 pains de proposition, les 12 apôtres,
les 12 portes, les 12 fondements de la citée céleste 7,
ses 12 000 stades, etc. Tout a été écrit d'avance,
mais les religieux ont interprété les choses à leur
manière, généralement très mal.
– Mais pourquoi 24 et non pas 12 ?
– Parce que tu as l'ancienne alliance, lorsque tu étais

vivant sur terre. Et la nouvelle alliance,
72
7 Apocalypse chapitre 21.
maintenant. 2 alliances, et deux fois douze …
– Mais les deux alliances, ce n'était pas avant et

après Jésus ?
– Non, ça c'est un exemple de mauvaise

interprétation. Avant Jésus, c'était " la loi ".
Après c'était " la grâce ". Deux testaments, mais il
ne faut pas confondre avec les alliances qui sont
autre chose comme je viens de te l'expliquer.
– Oh, ils sont donc complètement à côté de la plaque

alors sur terre !
– Plus que tu crois, parce que si la Thora a été envoyé

au juifs, le nouveau testament au non juifs, il faut
savoir aussi que le Coran à été envoyé aux
musulmans, fils d'Agar8. Il n'y a donc pas deux
mais trois testaments. Mais on peut dire que
personne ne l'a compris sur terre, ou si peu.
73
8 Genèse, chapitre 16 à 21.


Dieu et ses Saints.


Nous nous retrouvons à la pergola avec ses

treilles, devant la grande table en fonte sculptée, comme
celles qu'on trouvait au XIX siècle dans certains jardin.
– Et comment t'appelle-tu ?
- Ah oui, excuse-moi, mais c'est qu'on n'a pas pris le

temps de me donner un nom avant que je ne meure, mais
dans tes rêves, quand parfois tu me sentais, sans savoir
que j'étais vraiment là, tu avais tendance à penser à un
prénom qui n'est ni le tiens ni un de tes proches.
D'ailleurs tu as utilisé ce prénom dans chacun de tes
romans, pour le donner à un de tes personnages
principaux, aussi m'y suis-je habituer. Tu sais lequel ?
– Clovis !
– Tu vois, il n'y a pas de hasard !
– Tu étais donc là même avant ?
– Oh oui, depuis le début. Combien de fois aurai tu

dû mourir si je n'avais pas été là pour te protéger,
tel un ange gardien ! Parfois je ne pouvais pas agir
moi même, ici, on ne peut pas intervenir sur le
solide, le matériel, le vivant, autrement que par
l'esprit, alors je me suis servis ainsi de gens qui
étaient vivant comme toi, en les influençant, pour
te sauver.
77
– Je le savais, je le sentais, mais je pensais que c'était

un ange protecteur envoyé par Dieu.
– Mais c'est un peu ça oui. Sauf que bien sur je n'ai

pas d'ailes comme sur les représentations que vous
vous faites des anges. Mais effectivement nous
sommes utilisé en quelque sorte par Dieu pour
protéger ceux qu'on aimes. Ce n'est pas toujours
possible, alors dans ce cas vous vous retrouvez ici.
– Dieu existe donc ?
– Mais bien sur ! Qui pense-tu qui à tout crée à la

base et avec la minutie d'un horloger ? Sais-tu par
exemple que si le soleil avait été placé à 10 cm plus
près de la terre, tous sur la planètes seraient
brûlés. 10 cm plus loin, tous seraient gelées.
Que rien sur la terre, dans le domaine naturel, n'est
le fruit du hasard mais minuté au quart de
seconde, au millimètre près.
N'importe quel biologiste pourrait te dire combien
tout est calculé avec une méticulosité, une
sophistication, un peaufinage prestigieux !
Dieu, Jésus-Christ, Abraham, Moïse, tous existent,
même les apôtres, et je vais te dire quelque chose
qui va peut être te surprendre, mais Mahomet,
Bouddha aussi existent et sont vivant, dans une
autre dimension que la tiennes, parce qu'ils
n'étaient pas de ta culture, de tes racines, mais ils
sont là aussi. Seulement évidemment les hommes
sur terre leurs ont attribué souvent des
78
comportement, des attitudes, des pensées qui

n'était pas les leurs en vérité. Souvent parce qu'ils
n'ont pas compris ce que voulaient dire ces êtres.
Ils ont souvent interprété de façons charnel
l'enseignement qu'ils ont voulu transmettre, mais
ils sont là, quelque part, dans un des jardins du
ciel, chacun selon sa culture, ses racines.
– Et les saints ? Le fils de Dieu ?
– Quels Saints ? Nous sommes tous saint, nous

sommes tous fils de Dieu ! N'est-ce pas lui qui a
crée le premier homme ? Adam et Ève sont ses
enfants, Caïn et Abel ses petits enfants, et ainsi de
suite. Toutes les religions sont d'accord la dessus.
Ainsi, si Jésus était le fils de Dieu, tous les autres
l'étaient aussi, mais Jésus avait mieux compris le
vrai sens de la parole que les autres. Il a juste
essayé de nous la faire comprendre, sans vraiment
réussir hélas. Il faut dire qu'après lui sont venus
beaucoup d'âmes, de gens qui ont interprété ses
paroles à leur guise, à commencer par ceux du
premier concile. Et depuis ça n'a fait que de se
corrompre et s'avilir jusqu'à atteindre une
orientation qui n'a plus grand chose à voir avec la
véridicité de base.
– Ceux de l'église romaine, ceux du Vatican ?
– Pas seulement, mais ils font effectivement partie

de l'église de Sardes, comme beaucoup font partie
79
des autres églises dans le monde. Très peu de

l'église de Philadelphie, un reste seulement.
Tout comme les musulmans dont certains vont au
delà de ce qui est écrit et qui profane la parole de
l'envoyé de Allah, le nom de Dieu pour les
musulmans. Pourtant tous sont frères par
Abraham, par Noé, juifs, chrétiens et musulmans,
tous les hommes.
– Qui fait partie de l'église de Philadelphie ?
– Des êtres comme Gandhi, pour toi qui les connais

de nom, des gens comme ceux que vous appeliez
Mère Térésa, Sœur Emmanuelle, l'abbé Pierre,
beaucoup d'autres encore qui ont porté ou qui
porte encore la vraie misère du monde. Tout ceux
que l'on appelle '' les justes'' sur la terre et qui ont
sauvé des juifs pendant la guerre. Beaucoup
d'entre eux sont inconnus en bas, mais pas ici. De
tout temps, dans le monde entier il y a eut des
justes, et il y en a encore aujourd'hui lors des
holocaustes qui ont toujours lieu, en Afrique
notamment, lors des nettoyages ethnique.
Mais maintenant tu ne dois plus penser à tout ça.
Tu es ici pour vivre dans la paix, la joie et dans le
repos.
– Juste une dernière question, je peux ?
– Oui bien sur.
80
– Et les méchants, sont-il ici ? Des gens comme

Hitler ?
– Ceux-là, les auteurs de crimes contre l'humanité,

comme vous dites sur terre, de crimes de guerre,
les tueurs en série, tous sont ici bien sur, mais dans
des centres spécialisés, au plus bas niveau, cela
afin de les re-socialiser, de les rééduquer dans
l'amour du prochain.
– Comme en prison ? Ou en enfer ?
– Non, l'enfer n'est pas le nom, ni la prison, plutôt,

pour essayer de te faire comprendre par image, des
centres psychiatriques où on soigne l'âme et
l'esprit de ces gens malades. Ils ne sont pas juger,
personne n'est juger ici. Chacun se juge soi même
selon ses actes de son vivant. Et c'est dans cette
optique que ces êtres qui ont été des monstres sur
terre vivent en quelque sorte l'enfer. Ils sont
confronté à ce qu'ils ont fait, non pas par les
autres, mais par leurs propres souvenirs, leurs
propres images.
Alors ils arrivent, après un temps plus au moins
long, à se repentir sincèrement. Et là, ils rejoignent
le premier niveau.
– Après un certain temps ?
– Oui, mais comme le temps n'existe plus ici, disons

une certaine période incalculable, mais jusqu'à une
81
repentance sincère.
– Mais comment savoir qu'ils sont sincère, honnête

dans la repentance ?
– C'est simple, le mensonge, la fausseté, la

dissimulation, la feintise et le simulacre n'ont
aucun accès au premier niveau du royaume de
Dieu. Le chemin leur est inaccessible. Rien de
pernicieux, maléfique, corrupteur ou malsain ne
peut pénétrer ici.
– Mais pour revenir à ça, Dieu, personne ne le vois ?
– Non, il le disait dans sa parole, personne ne peut le

voir, et pourtant, cette lumière permanente, c'est le
lui qu'elle provient, de lui et de l'amour que nous
avons tous les uns pour les autres, de la fraternité.
Tout comme tout ce qui vie, pousse, crois, il en est
le père créateur, protecteur. Ainsi donc, sous sa
lumière, nul n'est caché, ce qui explique, comme je
te le disais, que rien ne peux être caché, simulé ou
corrupteur.
– Et Jésus ?
– Je te l'ai dis, il est dans son environnement culturel

de l'époque, au milieu des siens, ses
contemporains.
– Mais il est comme nos portraits, les

82
représentations qu'on en fait sur terre ?
– Oh non, pas du tout. Les vivants ont oublié qu'il

était juif. Il était plus petit, un peu plus rond que
sur ces représentations, et surtout avec des
cheveux court, noir et frisé. Ses yeux étaient
marron foncé, comme n'importe quel juif de
l'époque, et tel qu'ils le sont encore maintenant.
Les artistes, peintres et autres qui ont voulu le
représenter ont tout faux.
C'est pour ça que ce genre d'images et de
représentations sont bannis dans les écritures dès
qu'on en fait une idolâtrie si chère à nos amis de
L'église romaine, tel les sculptures de saints, les
croix avec le Christ dessus, un christ aux cheveux
longs, ce qui ne le représente pas du tout tel qu'il
était réellement.
Ces statues, ces images (pieuses) devant lesquels
un très grand nombre se prosternent et prient.
Ils prient un morceau de bois, de papier, de métal,
rien de plus !
Note que tous ces gens qui prient les saints,
quelque soit ces saints ou ces saintes, sans
exception, ne font rien d'autres que pratiquer du
spiritisme tel que le fit Saül9.
La représentation par l'image, la sculpture, ou
autre moyens d'une personne ou d'un animal, afin
d'en faire un objet d'adoration est strictement
interdite dans les Saintes écritures.
83
9 1 Samuel, chapitre 28.

– Pourtant certains prétendent que ces Saints ont

répondu à leurs prières.
– Ce ne sont pas les Saints qui ont répondu, mais les

proches, qui se trouvent ici, qui les ont soutenus,
aidés, autant qu'ils le pouvaient. Mais le psychisme
de ces vivants les poussent à penser faussement
que ce sont les Saints qui ont répondu. Sinon, un
seul à le pouvoir de gérer la vie et la mort, Dieu,
personne d'autre. Le seul intermédiaire possible,
c'est Jésus le Christ. Aucun autre, mais c'est Dieu
en personne qui décide.
– C'est donc Dieu qui décide de l'heure de notre mort

?
– En partie oui, mais ce sont le plus souvent les

hommes eux-même, car ce n'est pas Dieu qui
décide des guerres, des conflits, des meurtres, des
maladies. C'est la conséquence du comportement
humain, de sa façon de corrompre, de profaner la
nature, la vie, de l'avilir. Tout cela dans sa quête
d'un progrès technologique toujours plus rapide,
croissant.
C'est l'homme qui néglige son corps, son esprit, en
faisant souvent subir les conséquences à cette
même nature, y compris les animaux de la terre.
Toutes forme de vie biologique.
Ce n'est qu'exceptionnel que Dieu décide de lui
même, mais n'oublies pas que mourir sur la terre
c'est renaître ici, mais sans plus aucune souffrance,
84
sans plus aucun handicap.

Les paraplégique remarchent. Les aveugles voient, les
sourds entendent, les enfants sont guéris, etc …
Je ne vois plus de question sur le sujet à poser à

Clovis. Aussi, je me contente de jeter un regard sur la
nature environnante, à écouter les oiseaux, remarquant
seulement en fond, une petite musique céleste, une
musique douce et classique.
Évidemment, comment aurai-je pu imaginer comment
c'était ici, après la mort, avec toutes les faussetés que
j'entendais sur terre. Je ne peux manquer de me faire la
remarque que, le jardin d'Éden, ça devait être ça. C'est ça
que les hommes auraient du faire de la terre. Non pas ce
qu'on en a fait avec notre orgueil démesuré, notre
aberrante soif de pouvoir les uns sur les autres, tout ce qui
a disparu ici.
C'est vrai que les animaux de la terre n'ont pas ces
problèmes parce que eux ont su s'adapter et vivre en
accord avec la nature, sans chercher à aller au delà, sans
chercher à se prendre pour Dieu.
Enfin tout cela est loin de moi maintenant, je n'ai plus
qu'à faire comme eux, vivre dans la paix et l'harmonie de
ce nouveau monde, de cette nouvelle vie, éternelle.
85

Les sphères.

Je regarde vers mon guide.

– Il y a plusieurs niveau ici m'as tu dis ?
– Oui, en effet, nous appelons ça les sphères. Il y en a

7.
Il regarde vers le ciel, respire un coup et reprend.
– Il y a la sphère 0, dont je t'ai déjà parlé et qui est

un centre d'accueil, sorte d'hôpital pour soigner les
âmes qui ont commis des horreurs sur la terre.
Elles ont des guides pour les aider à se remettre en
question et pour les mettre faces à leurs actes, mais
sans les juger. Ces âmes se jugent elles-mêmes.
Il y a plusieurs groupes dans cette sphère, suivant
leur avancée sociale et relationnelle. C'est un
environnement sombre, ténébreux, mais qui
s'éclaircit pour eux au fur à mesure qu'elles
avancent dans la repentance et dans leur
humanisation. C'est l'anthropomorphisation10.
Il n'y a ni torture ni rien de ce qui ressemble à
l'enfer tel qu'il est décrit sur la terre. Les âmes sont
juste confronté à leurs passés. Elles se souviennent
de ce qu'elles vivaient enfants, à l'époque où elles
n'avaient rien pour devenir ces monstres qu'elles
sont devenus par la suite pour une multitude de
raisons.
Très vite, elles ressentent ce besoin de revenir à
l'état psychique dans lequel elles étaient à
89
10 Action de redonner un aspect, un comportement humain.

l'époque. Lorsqu'elles étaient des enfants

insouciants, heureux, en paix.
Il y en a bien sur qui n'ont pas connu cette
paix, cette sérénité dans leur enfance, mais elles
l'ont vu chez d'autres, elles savent donc ce qui les
attends, leur vision des choses change alors.
Elles redeviennent des âmes pleine d'humanité.
Et quand elles y sont arrivés, elles montent alors à
la sphère 1.
La sphère 1 est le lieu d'accueil des suicidés.

Là encore il y a des guides qui sont là pour soigner les
âmes, pour les aider à faire la part des choses entre ce qui
était bon sur terre et ce qu'ils ont vécu de mal, les
conduisant à s'ôter la vie. C'est un passage de transition.
On les aides à mettre de l'ordre dans leurs sentiments,
dans leur esprit, tout comme le ferait des psychologues,
des psychothérapeutes, ni plus ni moins. Ils réapprennent
à aimer la musique et les couleurs de la vie. A soigner les
blessures de leur âme. Ils réapprennent surtout à s'aimer.
Après quoi ils passeront à la sphère 2.
La sphère 2 est aussi un centre d'accueil, mais pour tous
les autres, un passage obligatoire qui peut être très court
lui.
Il sert, par l'intermédiaire des guides, à faire comprendre,
aux âmes qui y arrivent, qu'elles sont morte.
En effet, assez peu d'âmes en sont conscientes en arrivant
ici, elles ne comprennent pas ce qu'il leur arrive. La
transition peut être rapide, de la vie à la mort. Un
accident cardio-vasculaire, de voiture, ou pour toutes
autres raisons.
90
Quand ils commencent à le comprendre, beaucoup

veulent retourner sur terre, voir leurs proches, parfois
même leur propre enterrement. Cela leur est souvent
accordé, mais quoi qu'ils disent ou fassent, ils se rendent
compte que les vivants, leurs proches ne peuvent ni les
voir ni les sentir, encore moins les entendre. Ce qui cause
chez certains un traumatisme plus ou moins grand.
En même temps il leur faut passer par là pour réaliser
vraiment leur état et qu'ils sont passé de vie à trépas.
Après cette descente au milieu des leurs, ça va très vite.
Ils sont vite conscient d'être vraiment mort et rejoignent
vite la sphère.
Ils sont prêt pour la sphère 3.
Enfin la sphère 3, celles où nous sommes actuellement.
– Mais je ne suis pas passé par la sphère 2 !
– Si, mais tu n'en a pas conscience parce que tu as

très vite compris que tu étais mort. Il est vrai que
tu avais lu beaucoup de choses sur le grand tunnel,
sur la vie après la vie. Donc tu avais des bases de
connaissance. Tu t'es laissé guider sans chercher à
retourner en arrière, sans t'accrocher, mais tu y est
passé aussi, c'est obligatoire. On ne peut pas sauter
une sphère.
– Donc nous sommes dans la 3 !
– Oui. La troisième sphère donc, sert à aider l'âme à

s'acclimater à ce qui sera sa nouvelle vie. Les âmes
qui arrivent ici ont encore des besoins terrestres,
91
boire, manger, pratiquer des activités.

Boire et manger sont les plus faciles à passer, parce
que l'âme n'en ressent pas souvent le besoin. Elle
n'a pas d'estomac pour réclamer, c'est le psychisme
qui réclame parfois. Ainsi tu peux voir des gens
manger, boire, ici.
Ce que tu peux aussi voir, c'est des gens travailler,
mais ils travaillent pour leur plaisir à leurs
passions. Il n'y a pas d'argent, pas de salaires ici et
personne ne travaille par obligation, par besoin. On
ne dépend plus des choses matérielles.
C'est ce qui explique aussi que tu trouveras ici des
théâtre de plein air, des cinémas, des acteurs, des
peintres, des chanteurs, des musiciens. Beaucoup
d'âmes aiment la musique, en faire ou l'écouter.
Note que c'est toujours de
la musique apaisante, douce, souvent du classique.
Tout comme les sujets des pièces de théâtre, des
films, n'ont plus rien à voir avec ceux des vivants.
Ce sont plus des sortes de documentaires, des
récits qui stimulent ton esprit dans le bon sens,
celui de l'humanité et de l'amour du prochain, ou
ce qui peut faire grandir ton âme.
Il y a aussi ceux qui construisent des maisons, des
architectes, des paysagistes, toute sorte de métiers
sont exercé, excepté certains qui ne serviraient plus
à rien, comme les mécaniciens, vu qu'il n'y a pas de
voiture, ni aucune professions industrielles ou
commerciales étant donné qu'il n'y a ni industries
ni commerces. Mais il y a des agriculteurs, des
éleveurs aussi.
Il peut y avoir la télé ou la radio chez certaines
92
personnes mais c'est assez rare. Les gens préfèrent

profiter du bon air frais, dehors ainsi que de la
température qui s'adapte idéalement pour chacun
individuellement de ses besoins et des ses goûts.
Il ne pleut pas, ne neige pas ici, mais parfois nous
avons de la rosée sur les plantes, les fleurs.
– Pourquoi ne pas s'arrêter ici ? Ça a l'air merveilleux

!
– Parce qu'il y a beaucoup de choses, au bout d'un

temps beaucoup plus long que dans les
précédentes sphères, dont tu t'apercevra que tu
n'en as plus besoin, à commencer par manger,
boire, dormir.
– On peut donc dormir ? Mais je n'ai pas vu de lits.
– Inutile, il te suffit de fermer les yeux 5 à 10

minutes, et c'est comme si tu avais dormis 8 heures
d'un sommeil profond et réparateur. C'est comme
pour se déplacer. As tu remarqué qu'il n'y a même
pas un vélo ? C'est qu'il te suffit de fermer les yeux
pendant 2 minutes et de penser très fort à l'endroit
où tu voudrais être, ou à la personne chez qui tu
voudrais aller, et tu y est en rouvrant les yeux.
Comme de la télé transportation.
Toutefois tu ne peux pas aller chez quelqu'un que
tu ne connais pas.
Si ça peut te rassurer, c'est ici que tu passeras le
plus de temps. Sur terre ça pourrait ressembler à
93
une vie d' homme, ici le temps ne compte pas, donc

tu n'auras pas vraiment conscience de tout cela, et
tu vivras comme si une journée ici durait 80 ans
sur la terre, parfois plus.
– Ça doit être terriblement long, on doit s'ennuyer !
– Non, tu ne te rendras pas compte du temps qui

passe, tu auras toujours quelque chose à faire, des
gens à voir, avec qui discuter, des choses à
apprendre. L'ennuie est une des choses ici qui
n'existe pas non plus. Dis toi qu'ici tu peux tout
apprendre, faire tout ce que tu veux. Déjà tout
apprendre, essaie de t'imaginer toutes les
possibilités ! Apprendre tout les métiers, tous les
arts, et bien plus. Tu peux aussi t'occuper des
enfants, il y en a beaucoup ici, t'occuper des
nouveaux arrivants, servir de guide pour certains.
Tu peux préparer la place pour tes proches encore
vivants lorsqu'ils arriveront. Crois moi que tu
n'auras pas le temps de t'ennuyer non.
– C'est vrai, je n'avais pas envisagé les choses sous

cet angles là ! Je peux apprendre l'architecture,
monter à cheval, jouer aux échecs, l'agriculture,
l'élevage, tout ce que je veux ? Devenir
vétérinaire ?
– Tout ce que tu veux oui !
– Formidable alors ! Mais et la sphère 4 ?

94
– Ah là c'est encore autre chose. C'est pour ceux qui

sont devenus principalement des esprits
débarrassés de tout besoins physique, des besoins
du corps.
Cette sphère ressemble presque comme une copie
conforme à celle là, mais c'est un peu comme si, à
l'école, au lycée, tu passais dans une classe
supérieure.
La nuance, le bonus si on peut dire, c'est une
activité supplémentaire, les âmes la bas
apprennent à communiquer avec les vivants pour
les aider.
Ils y arrivent pour la plupart, mais il faut dire qu'ils
sont assez peu nombreux. Il y a peu de bons, de
réels récepteurs sur la terre.
L'inconvénient est qu'il n'y a pas beaucoup de
spirites à l'esprit suffisamment ouvert pour
comprendre le sens du message que nous voulons
faire passer, sur l'existence d'une vie après la vie.
Beaucoup attendent de nous des aides matérielles,
alors que ce sont des aides psychiques que nous
pouvons leur apporter.
Heureusement il y en a quelques uns avec qui nous
avons des communications régulières.
Tu sais combien le spiritisme est mal perçu sur la
terre, d'où la difficulté.
– Et les sphères 6 et 7 alors ?
– La 6 concerne la réincarnation de certains ; te dire

lesquels ? Ça c'est un mystère auquel je n'ai pas
95
encore eut accès. Moi, je n'ai accès qu'à la sphère 5

pour le moment, mais c'est en tout cas ce qui se dit.
Des âmes sont renvoyé sur terre sous forme de
souffle de vie, dans des fœtus. Bien sur leur
mémoire à été formaté à 95%. Je n'en sais pas plus
pour le moment.
Quant à la sphère 7, je ne sais pas, on dit que c'est
le domaine de Dieu et de ses archanges. Tu n'es pas
sans ignorer que le 7 est le chiffre de Dieu par
excellence indiquant la perfection et la plénitude.
Le siège des sept esprits de Dieu, son trône
certainement.
96
Médiums et voyants.

J'entends alors de la terrasse où nous sommes,

comme une musique céleste, puis des rires, des cris
d'enfant comme ceux qu'on peut entendre près d'une
école, à l'heure de la récréation. Puis, cette effervescence
se calme pour devenir un bruit de fond, le chant des
oiseaux couvrant légèrement les clameurs des enfants.
Papa et maman réapparaissent à mes côtés.
Il y a tellement de chose à faire ici que je ne sais pas où
commencer. Papa m'explique que depuis qu'il est là, il a
appris à peindre, à chanter, à danser, et tant de choses
que tout cela me paraît inouï. Il a beaucoup lu aussi.
Maman en as apprise tout autant, et je me plais à
l'observer.
Elle dont je me souviens qu'elle était timide et réservé à
aujourd'hui l'air sure d'elle, épanouie, radieuse, comme
toutes les femmes, tous les êtres que j'ai pu croiser jusque
là.
Les chiens jouent avec les chats, avec les oiseaux, dans un
coin de verdure, sans animosité aucune, comme s'il n'y
avait plus aucune différences de race, un mot qui ne veut
rien dire ici. Mais n'était-il pas annoncé que tous les
animaux vivraient en paix ? Se nourriraient tel qu'ils le
firent dans l'arche de Noé, de graines, d'herbes, de fruits
et de légumes. Tous pacifiques.
Ni papa ni maman n'ont atteint la sphère 4. Clovis m'avait
dis que de très longues années pouvaient passer sur terre
avant qu'ici on ne franchisse le seuil de cette quatrième
sphère. L'essentiel n'est pas de la passer, mais de vivre en
paix, en harmonie, tant que l'on ne ressent pas le besoin
d'aller plus loin. Aucune compétition ici. Certains m'a t-il
expliqué, sont là depuis plus d'un siècle terrestre.
99
Aucune obligation, on n'est pas vraiment à l'école, ou

alors une école volontaire.
Je commence à perdre la notion du temps, vu que ce
dernier est invariable, la lumière du jour inchangé.
Et pourtant je n'ai pas vu le temps passer, ou du moins
l'absence de temps. J'ai l'impression d'être là depuis 5
minutes, et pourtant j'ai fais tellement de choses déjà !
Papa me rassure en me prédisant que bientôt, je ne
penserai même plus à calculer le temps.
Je me demande quand même, en les regardant, s'ils ne
sont jamais attristé par quelque chose, s'il n'y a jamais de
sujets d'irritation, de contrariétés.
– Seulement dans de cours instant pour ceux qui se

penchent trop souvent du côté de la terre, me
répond papa. Quand on vois comment les choses
tournent sur la terre, parmi les vivants, quand on
vois leurs folies, certaines souffrances humaines,
cela peut nous attrister, mais ce ne sont que de très
brefs instants. Les affaires des vivants ne nous
concernent plus, sinon à travers certains des nôtres
qui y sont encore.
– C'est surtout la tristesse de ceux qu'on quitte qui

nous touche le plus souvent, mais comme on ne
peut pas y faire grand chose, on doit laisser le
temps faire son œuvre.
– En général, explique maman, on évite de poser les

yeux sur la terre. Ce n'est pas de l'égoïsme, mais ce
n'est plus notre monde, ce n'est plus notre affaire,
100
de toutes façons nous savons qu'au bout, tous

arriverons ici.
– Parfois, poursuit Clovis, certains descendent sur la

terre, soutenir leurs proches, et si ceux-ci ont
l'intuition de notre présence, sans nous voir, nous
entendre ou nous sentir les toucher, parce que ça
c'est impossible, alors on peut les faire réagir, mais
c'est relativement exceptionnel.
Il y a ceux de la quatrième sphère qui essaient de
les guider parfois, mais en général l'homme se veut
cartésien et ne veux pas les entendre. Ceux qui les
entendent et tentent de communiquer passent
pour des malades mentaux ou pour des
excentriques, alors ce n'est pas facile.
Il faut dire qu'il y a beaucoup de scélérats, des
nuisibles sur terre qui se font passer pour des
médiums, ce qui cause du tort aux vrais, à ceux qui
ont le don, mais c'est comme pour les voyants.
Il faut savoir que nous sommes incapables de
prévoir l'avenir d'un être vivant, c'est impossible
parce que tout est en fonction de ses agissements,
de sa façons de recevoir les messages, mais
également de sa personnalité et de sa façons de
voir les choses. La plupart ont trop tendance à
interpréter ce qu'on leur dit. Tout ce qu'on peut
faire est de les conseiller. Pas de leur accorder des
révélations trop précises. Ainsi nous ne pouvons
en aucun cas leur donner des renseignements
futuristes qui leur permettrait, par exemple, de
s'enrichir. Tout ce que nous pouvons faire, c'est les
mettre en garde par rapport à leur comportement
101
dans le présent ou dans le passé, par leur conduite

sociale ou morale.
Le seul avenir que nous pouvons leur révéler, c'est
qu'ils seront ici, un jour ou l'autre, mais
généralement ce n'est pas ça qu'ils veulent
entendre. C'est plutôt en majorité le moyens de
s'enrichir matériellement ou d'autres questions
superficielles, frivoles qui les intéresses.
Du moins des questions d'ordre secondaire pour
nous : Vont-ils retrouver un travail ? Possible s'ils
font ce qu'il faut pour ... A la limite nous pouvons
leur conseiller de chercher autrement ou dans une
autre branche.
Vont-ils rencontrer l'amour ? Possible, mais si on
mets la personne idéale sur leur chemin, ils (elles)
ne vont pas en vouloir parce qu'elle ne correspond
pas à l'image qu'ils (elles) se font de l'homme (la
femme) idéal(e), même si nous, nous savons qu'ils
(elles) seraient très heureux avec lui ou elles.
Et là nous ne pouvons rien faire, ça ne dépend que
d'eux.
Inutile bien sur de nous demander les numéros du
loto ... ça arrive bien plus souvent que l'on pense,
mais comme je l'ai dis, ce genre de chose est futile
pour nous et de toutes façons nous ne pouvons rien
faire dans un but d'enrichissement personnel.
De plus, communiquer avec ce genre de personne
ne nous intéresse pas du tout. Nous préférons les
discutions sur la science humaine, la conception
métaphysique du monde, liée à la conception de la
vie.
Il arrive parfois que des personnes emprunte le
102
tunnel suite à des circonstance de la vie, au point

de vue médicale, mais si ce n'est pas l'heure pour
elles, un de leurs proches les renvoies sur terre.
Ceux-là témoignent souvent de ce qu'ils ont
entrevue, mais il y a hélas trop peu de gens pour
prendre cas de ce qu'ils expliquent. L'homme de
science est rationnel et exige des preuves
matérielles, faute de quoi il cherche davantage à
démonter, à expliquer l'impossibilité du véridique
récit du témoins qu'à essayer de se dire que c'est
une possibilité tangible et de la comprendre, de
l'admettre.
Pourtant ce n'est pas le nombre de témoignages
concordant dans toutes les religions, toutes les
langues, dans le monde entier qui manquent ! C'est
dommage.
Heureusement, un nombre grandissant d'hommes
de science commence quand même à changer
d'opinion depuis quelques siècles et à admettre la
possibilité d'une vie après la vie, mais ça reste un
iota.
103

La vie après la vie.


Je me lève et repars faire un tour dans les

environs.
C'est étrange, je me sens comme flotter, pour me
déplacer. Je ferme les yeux en pensant à la majestueuse
place de village que j'avais vu lors de ma précédente
visite. Aussitôt, je me trouve sur cette place.
Les jeunes viennent enfin s'entretenir avec moi.
Leur conversation est plaisante, ils sont tous et toutes
affables, égayants, fort sociables.
Plus loin, sur la place fleurie, il y a Patrick qui joue de la
guitare alors que Sophie et Patricia chantent.
Raymond peint la place, sous les arcades entourant toute
une série de petits ateliers où s'activent toute sorte
d'artisans, du potier aux dentelières. Victor écrit des vers
alors que plus loin Didier apprend le Hautbois.
Philippe et Anne passent avec un groupe d'enfants qui
chantent une vieille chanson de celui que je nomme
encore dans ma mémoire, Bourvil. J'ai son image en tête
quand je me rend compte que c'est lui qui se trouve à la
queue du petit groupe. Eh oui, il est là lui aussi, tel que je
viens d'en avoir l'image, en culotte courte, comme dans le
film que j'ai vu tant de fois de mon vivant.
– C'est normal, m'explique Carine, tout ceux qui

t'étaient familier, qui te faisait sourire, te
donnaient du baume au cœur, tu peux les croiser
aussi. Tout ceux qui t'apportaient du bonheur
peuvent t'en apporter aussi ici, simplement en
croisant ta route.
Carine s'occupe, elle, des enfants nouveaux arrivants

107
n'ayant pas de famille ici, pas de proches, il y en a parfois.

Plus loin, sur un chemin forestier, je recroise en effet Jean
Moncorgé passant avec un trotteur.
Dans une roseraie j'aperçois plusieurs personnes taillant
des rosiers, dont Louis de Funès, très calme, très
concentré…
Je parviens en haut d'une colline verdoyante d'où
j'aperçois en contrebas un amphithéâtre de pleine air,
comme il y en avait en Grèce. Quelques comédiens
répètent une pièce inconnue, certainement d'un
philosophe grec.
D'autres enfants se baignent dans la rivière, juste sous
une cascade de rochers, au bord d'un groupe de bosquet
devant lequel j'aperçois une biche et son faon. Image
d'Épinal à peine croyable, et pourtant je suis bien là,
vivant, bien éveillé.
Quelque soit l'endroit vers lequel je regarde, je découvre
une scène qui me réchauffe le cœur. De l'autre côté c'est
un agneau qui fait des cabrioles avec ses congénères aux
milieu de pissenlits, de coquelicots, d'une multitude de
fleurs des champs. J'ai la sensation que ce qui ressemble à
un soleil, mais n'en est pas un, réchauffe mon visage.
J'entends des chevaux derrière moi, je me retourne et
reste stupéfié un moment. C'est Philippe Noiret monté
sur un superbe cheval aux poils brillant.
– Et apprendre à monter à cheval ? Ça te plairais ?

Me demande Philippe, avec sa voix caverneuse qui
est resté gravé dans ma mémoire.
– Oh que oui, surtout avec vous monsieur Noiret !

108
– Appelle-moi Philippe, ici nous ne sommes plus que

des âmes équivalentes à la tienne !
Aussitôt dit, un cheval, à peine plus petit, apparaît à mes

côté. Voilà donc que je vais commencer à apprendre, et
comme dans mes rêves de vivant, lorsque j'étais encore
sur terre. Avec Philippe Noiret, qui plus est, alors qu'un
autre homme, un peu plus loin se fend la pipe.
J'ai reconnu Jean Rochefort.
Non je ne rêve pas, c'est ainsi que ça se passe

maintenant ici, dans la vie après la vie. Tout est possible
ici, tout les rêves qu'on a dans le cœur. La preuve, un peu
plus loin je croise ma compagne sur la terre, celle qui me
quitta un soir, après que je lui ai fermé les yeux.
Elle est là, à peindre une aquarelle magnifique. Elle me
regarde, me sourit. Elle pose son pinceau et me temps la
main. Elle a 2O ans, elle est belle, comme sortie d'une
œuvre de Françoise Cotard-Dupré11.
Oui, c'est ainsi que ça se passe, quand on est passé de vie
à trépas. Le printemps refleuri.
109
11 Célèbre femme peintre.


Bibliographie.

• A l'écoute de l'au-delà (Broché) de François

Brune ,Rémy Chauvin (Professeur à la Sorbonne ,
Rémy Chauvin, ne renonce pas ici à sa rigueur
scientifique).
• Ces voix venues de l'au-delà de Jean Riotte.

(Jean Riotte : Avocat international, Honoris
Causa).
• Linos Sardos Albertini, L'au-delà existe, '' Le livre

de Poch'', éditions Filipacchi, Paris, 2009.
• Rosemary Altea, Une longue échelle vers le Ciel,

'' J'ai lu'', Paris, 2006.
• Christophe Barbé (3 livres) :

1. Comment les morts s'expriment, Ed. Kymzo
2006.
2. Le langage de l'Invisible, Ed. Kymzo 2007
3. Signes de survivance, Ed. Kymzo 2009.
• François Brune, Les morts nous parlent (tome 1 et

2), Le Livre de Poche, Éditions du Félin, Paris,
1988.
• Docteur Jean-Jacques Charbonier, Les preuves

scientifiques d'une vie après la vie, Éditions
Exergues, Paris, 2008.
• Gabriel Delanne, L'âme est immortelle,

démonstration expérimentale de l'immortalité,
113
1899, multiples éditions.
• Léon Denis, Après la mort, Éditions Philman, Le

Pecq, 2005 (multiples éditions).
• Maryvonne et Yvon Dray, Didier Van Cauwelaert,

'' Karine après la vie'', Le Livre de Poche, Albin
Michel, Paris, 2002.
• Alison Dubois, Nous sommes leur paradis,

pourquoi les morts ne nous quittent jamais, ''
Presses du Châtelet'', Paris, avril 2009.
• Betty J. Eadie, Dans les bras de la lumière

(témoignage autobiographique), Pocket, Paris,
2007.
• John Edward, Après la vie, réponses de l'au-delà,

Éditions Ad A Inc., Québec, Canada, 2005.
• Camille Flammarion, Les habitants de l'autre

monde; révélations d'outre-tombe, 1862, multiples
rééditions.
• Pierre-Pierre Girard, Encyclopédie de l'Au-delà,

Éditions Trajectoire, Paris, 2006.
• Michel Hulin, La Face cachée du temps :

l'imaginaire de l'au-delà, Fayard, 1985.
• Bernard Jacoby, Nous ne mourons jamais, la vie

114
après la mort : la vérité, éditions Alcina, Paris,

septembre 2008.
• Christian Jacq, Le voyage dans l'autre monde selon

l'Égypte ancienne, Monaco, Éditions du Rocher,
1986.
• Allan Kardec, Le livre des Esprits, 1857, multiples

éditions.
• Élisabeth Kübler-Ross, La mort est un nouveau

soleil, édition Pocket, Paris, 1984, 1988, 1990.
• Le jugement des morts. Égypte ancienne, Asour,

Babylone, Iran, islam, Inde, Chine, Japon, Israël, ''
Seuil'', 1961.
• Dialogues avec l'ange. Édition intégrale, un

document recueilli par Gitta Mallasz, Aubier, Paris,
1990 (ISBN 2- 7007-2833-5)
• Philippe Ragueneau, L'autre côté de la vie,

dialogues avec l'invisible, édition Pocket, Paris,
2001
• Docteur Raymond Moody, La vie après la vie,

Édition J'ai lu, Paris, 1984.
• Jean Prieur, Les morts ont donné signes de vie,

Fayard, Paris, 1976
115
• Narada Thera, La Doctrine Bouddhique de la

Renaissance, Maisonneuve, 1979.
• Erwin Rohde, Psyché. Le culte de l'âme chez les

Grecs et leur croyance en l'immortalité (1890-
1894), trad. Payot, 1953.
• Pierre A. Riffard, Comment se pose

rationnellement la question de la vie après la
mort ?, Thanatologie, no 87-88, nov. 1991.
• Reynald Roussel et Alexandra Demarigny, Ce que

les morts nous disent, Presses du Châtelet, Paris,
2004.
• Werner Schiebeler, Ainsi vivent les morts, Éditions

Exergues, Collection des deux mondes, Chambéry,
2000.
• Manuel Swedenborg, Le Ciel et l'Enfer, 1765,

multiples éditions.
• Patrice Van Eersel, La Source noire, '' Livre de

Poche ''. Sur les EMI, expériences imminentes de
mort.
• James Van Praagh, Dialogues avec l'au-delà,

éditions du Roseau, Montréal, 1997, 1999.
• Carl Wickland, Trente ans parmi les morts, 'La

Pierre d'Angle, Éditions Exergue, 1997.
116
• Jean Winter et Gérald de Dampierre, Dites-leur

que la mort n'existe pas, messages de l'au-delà,
Éditions Exergue, Chambéry, 1998.
• Chico Xavier, La Vie dans le Monde Spirituel, par

l'esprit André Luiz • Éditions du C.S.I., Brasilia,
2005, (ISBN 2-913720-27-7). Titre original : Nosso
Lar, 1944.
117

Table
Introduction 7
L'accident 29
Un autre monde 37
La religion 51
Les animaux 59
Le jardin 65
Dieu et ses saints 77
Les sphères 89
Médiums et voyants 99
La vie après la vie 107
Bibliographie 113
Table 119

De vie à trépas – Claude Cotard – Octobre 2010

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De vie à trépas – Claude Cotard

De vie à trépas, une nouvelle naissance !

De vie à trépas – Claude Cotard

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De vie à trépas, une nouvelle

De vie à trépas – Claude Cotard

De vie à trépas – Claude Cotard

Inaccessible étoile. Autobiographie.

De vie à trépas – Claude Cotard

De vie à trépas – Claude Cotard

Dans la nuit du 13 janvier 2012, Claude

Depuis la fin du 19e siècle jusqu'à ce jour il y a eu

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la science et qui ont travaillé à prouver que l'immortalité

Un des pionniers dans cette tradition fut Emmanuel

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Il affirmait qu'il parlait régulièrement avec des personnes

À l'époque où Newton avançait que la matière est

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donner l'apparence de la solidité.

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phénomènes étaient prouvés aussi bien que les faits de

Au cours du premier siècle d'existence de la Société

Thomas Alva Edison, l'inventeur américain du

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En Europe, du début des années 1900 jusqu'aux

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recherches à temps plein sur la vie après la mort.

Quelques-uns des leaders de la recherche

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membre du Parlement canadien.

• Life After Death (1991) (La Vie après la Mort).

• Death is of Vital Importance : On Life, Death

• The Facts on Life After Death (1992) (Les Faits sur

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• The Wheel of Life (1997) (La Roue de la Vie).

Le Dr Melvin Morse (un pédiatre et une autorité

L'écossais Archie Roy est un Professeur émérite

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dirigea l' Institut Scientifique Supérieur pour l'OTAN.

Pendant près de trente ans, il a aussi été

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Cependant en 1995 le Professeur Schwartz fit la

Depuis ce temps le Professeur Schwartz a dirigé

Alors que la preuve de l'existence du '' PSI '' (terme

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Rhine et sa femme le Dr Louisa Rhine qui forgea le terme

En 1997, le Dr Dean Radin, directeur du

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Universe--the Scientific Truth of Psychic Phenomena ''.

Une meta-analyse de toutes les expérimentations ''

En 2005 le Professeur David Fontana, Professeur

Scientifiques respectés qui ont enquêté

'' Je suis absolument convaincu du fait que ceux qui ont

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vécu sur terre peuvent communiquer avec nous et le