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A- OCCULTISME – CONNAISSANCES : LE SPIRITISME

Qu’est-ce qui pousse une personne au spiritisme ?


Quelqu’un souffrant de solitude, manquant de foi, ayant perdu un bien-
aimé, peut voir dans le spiritisme une façon de contacter l’au-delà . Cette
personne peut ne pas savoir que Dieu interdit formellement une telle
action. Pour elle, c’est une façon de chercher un peu de consolation.
D’autres peuvent avoir un grand besoin de trouver la clef de la boîte à la
banque ou le dernier testament d’oncle Albert. « Si je pouvais lui parler,
sû rement il me répondrait. Où est le mal dans ça ? » Un autre peut avoir une
peur morbide de la mort ou de disparaître définitivement après la mort et
cherche à être rassuré. Pour d’autres, surtout les jeunes, un « party »,
surtout à Halloween, la table ouija et la séance ont un grand attrait de
divertissement. Mais la fin ne justifie pas les moyens. On ne peut jamais
prendre un mauvais moyen pour atteindre une bonne fin.

Toute personne qui participe, même sans y croire, à une rencontre


occulte, sera affectée par un démon. Les démons sont toujours présents aux
rencontres spirites. Ils savent que quiconque est présent ouvre une porte
psychique aux démons qui ont maintenant le droit légal, de par cette
désobéissance au premier commandement, d’entrer dans cette personne et
d’y rester.

« Toutes les formes de divination sont à rejeter : recours à Satan ou aux


démons, évocation des morts ou autres pratiques supposées à tort ‘dévoiler’
l’avenir (cf. Dt. 18, 10 ; Jr 29, 8). La consultation des horoscopes, l’astrologie,
la chiromancie, l’interprétation des présages et des sorts, les phénomènes
de voyance, le recours aux médiums recèlent une volonté de puissance sur
le temps, sur l’histoire et finalement sur les hommes en même temps qu’un
désir de se concilier les puissances cachées. Elles sont en contradiction avec
l’honneur et le respect, mêlés de crainte aimante, que nous devons à Dieu
seul. » Catéchisme #2116
2

I. HISTORIQUE DU SPIRITISME

Ces croyances à la communication des vivants avec les morts semblent


avoir toujours existé et chez tous les peuples. Elles s’estompèrent
brièvement au 18e siècle mais revinrent vigoureusement au 19e s., ce qui fait
dire au Petit Larousse, « Né aux Etats-Unis (1848), le spiritisme gagna la
Grande Bretagne puis se répandit à partir de 1853 en Europe continentale.
Son principal doctrinaire en France, Allan Kardec, s’efforça d’en faire une
religion scientifique. »

1. Antiquité

Afrique : Dans presque toute l’Afrique noire, le culte des Ancêtres est
largement répandu, l’invocation des esprits des Ancêtres constituant une
quasi religion. On s’adresse à eux pour toutes sortes de besoins et de
circonstances. L’invocation des esprits désincarnés autres que ceux des
Ancêtres relève d’une pratique contraire à l’esprit de la religion
traditionnelle.
Égypte : Les pyramides sont de grands monuments qui servirent de
sépulcres aux pharaons et aux leurs. Elles « symbolisaient l’escalier
facilitant l’ascension du pharaon défunt vers le dieu RÂ . » Le Petit Larousse
2005 La Bible fait référence aux pratiques occultes de ce pays : « L’esprit de
l’Égypte se videra au milieu d’elle, je (YHVH) brouillerai ses conseils et ils
consulteront néants (leurs dieux) et enchanteurs, nécromants et devins. » Is
19,3

Indes : Les védas1 décrivent l’existence des esprits ainsi que leurs rapports
avec les humains. Les brahmanistes évoquent les esprits des défunts, i.e.,
« font apparaître des esprits, des revenants, etc. par la magie. » Le Petit
Larousse 2005 Ils pratiquaient l’évocation au moyen de tables tournantes.
Chine : Les chinois ont toujours vénéré les ancêtres, leur rendant un culte.
Confucius, au 4e siècle av. J.-C., « certifie que les esprits des défunts peuvent
se manifester aux hommes sous des formes corporelles ».
Bouddha2 : Ses disciples « évoquent aussi les êtres de l’au-delà . »

1
Véda : « Livres sacrés de l’hindouisme, écrit en sanskrit à partir de 1800 av. J.-C.. Attribués à la révélation de Brahma, les quatre véda sont
des recueils de prières, d’hymnes, de formules se rapportant au sacrifice et à l’entretien du feu sacré. » Le Petit Larousse 2005
2
Bouddha : « Siddharta Gautama… (6e -5e av. J.-C. ?) prit le nom de Bouddha après qu’il fut parvenu à l’‘illumination’ ou ‘éveil’ (bodhi). »
Le Petit Larousse 2005
3

Grèce et Rome antiques : Les mâ nes3 des ancêtres sont invoqués par les
pythonisses (voir Ac 16,16-18) quand elles rendent des oracles. Les
romains consultent les sibylles4. Les magiciens romains pratiquant
l’évocation obtenaient « des réponses au moyen d’un anneau sautillant sur
un alphabet ». Quand l’apô tre Paul évangélisa É phèse, les chrétiens
convertis au Christ « venaient avouer et déclarer leurs pratiques (de magie et
de divination). Bon nombre … apportèrent leurs livres » pour les brû ler. « On
en estima la valeur : cela faisait cinquante mille pièces d’argent. » Ac 19,18-
19 BO C’est quelques millions de dollars américains. Il y avait beaucoup de
convertis et beaucoup de livres occultes.

Europe : Les druides, dans la Gaule antique, s’adonnaient à ces pratiques :


« leurs voyantes sont célèbres ».
Temps bibliques Dans l’AT, il y a plusieurs références aux pratiques de
divination des peuples païens environnants ainsi que des Israélites. La Bible
condamne toujours ces pratiques et les interdit formellement.
« Ne vous tournez pas vers les nécromants et vers les devins, ne les consultez
pas, pour devenir impurs avec eux : je suis YHVH, votre Dieu. » Lv. 19,31.
« Et la personne qui se tournera vers les nécromants et vers les devins pour se
prostituer à leur suite, je dirigerai ma Face contre cette personne-là et je là
retrancherai du milieu de son peuple… L’homme ou la femme en qui serait un
spectre ou un esprit seront mis à mort, on les assommera avec des pierres ;
leur sang est sur eux. » Lv. 20,6.27.
L’É criture semble impliquée que la nécromancie mène à l’habitation des
esprits dans les pratiquants.
Les É critures expliquent, entre autres raisons, pourquoi Saü l, le premier roi
d’Israël, est mort : « Ainsi mourut Saül… pour avoir interrogé la
nécromancienne et l’avoir consultée. » 1 Chr 10,13.

Cet épisode où Saü l consulte la nécromancienne d’Endor pourrait laisser


croire que c’est possible de consulter les morts et que Dieu sanctionne de
tels actes car effectivement Samuel, mort depuis longtemps, est venu parler
à Saü l. C’est plutô t la preuve du contraire. D’abord Saü l savait qu’il faisait
quelque chose de mal car il avait lui-même, au temps de sa ferveur, fait
mourir les nécromanciens de son royaume. Ensuite, les nécromanciens
servent toujours de médiums entre les morts qu’on convoque et celui qui
3
Mânes : « n.m. MYTH. ROM. Âmes des morts considérées comme des divinités. » Le Petit Larousse 2005
4
Sibylle : « n.f. Femme inspirée qui transmettait les oracles des dieux. » Le Petit Larousse 2005
4

consulte le mort. Dans l’épisode de Saü l, à l’apparition de Samuel, la femme


d’Endor panique : « La femme vit Samuel et elle poussa un grand cri. » 1 Sam
28,12. Les choses ne se passaient pas comme à l’habitude. D’ailleurs, Samuel
s’adresse directement à Saü l, sans passer par le médium. Finalement,
Samuel reproche et condamne Saü l pour son acte de nécromancie. « Samuel
dit à Saül : ‘Pourquoi m’as-tu troublé en me faisant monter ? » v.15 « Samuel
dit : ‘Et pourquoi m’interroges-tu, alors que YHVH s’est retiré loin de toi et est
devenu ton adversaire ? … Demain, toi et tes fils, vous serez avec moi… »
v.16.19 De fait, selon Lévitique 20 : 6 et 27, la condamnation à mort fut
appliquée à Saü l dans les 24 heures de sa nécromancie.

L’É criture explique pourquoi Dieu détruit le royaume d’Israël : « Les fils
d’Israël avaient péché contre YHVH, leur Dieu… Ils se prosternèrent devant
toute l’Armée des cieux et ils servirent Baal. Ils firent passer leurs fils et leurs
filles par le feu ; ils pratiquèrent la divination et la magie… » 2 R 17,7.16-17.

L’É criture condamne Manassé, roi de Juda : « Il bâtit des autels à toute
l’Armée des cieux dans les deux cours de la Maison de Dieu. Il fit passer son fils
par le feu, pratiqua l’astrologie et la magie, institua nécromants et devins. Il
fit, de maintes façons, ce qui est mal aux yeux de YHVH pour l’indigner. » 2 R
21,5-6.

La Bible loue Josias car, entre autres choses, il a fait « sortir du Temple de
YHVH tous les objets qui avaient été fait pour Baal, pour Achéra et pour toute
l’armée des cieux ; il les brûla… Il supprima la prêtraille … qui faisait fumer
l’encens pour Baal, pour le soleil, pour la lune, pour les constellations et pour
toute l’Armée des cieux. » 2 R 23,4-5.

L’apô tre Paul est excédé lorsqu’une femme avec un esprit de divination,
l’esprit python de Delphes, les suivait et donnait des oracles au nom du dieu
Apollon : « Ces hommes-là sont les esclaves du Dieu Très-Haut et ils vous
annoncent une voie de salut. » Ac 16,18 BO Non, il n’y a qu’une seule voie de
salut. Paul expulsa l’esprit de divination sur le champ : « Paul se retourna et
dit à l’esprit : ‘Je t’ordonne, au nom de Jésus Christ, de sortir de cette femme.’
Et l’esprit sortit à l’heure même. » v.18

Le dernier chapitre de la Bible énumère ceux qui seront condamnés au feu


éternel : « Dehors les chiens, et les sorciers, et les fornicateurs, et les
5

meurtriers, et les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ! »


Ap 22,15.

2. Moyen-âge5 et Renaissance6
Le Moyen-â ge est l’époque de la grande sorcellerie nous laissant une foule
de livres sur ce sujet. La Renaissance continue ces croyances. Nostradamus
(1503-1566) en est un témoin connu aujourd’hui.

« Nostradamus Michel de Nostredame (1503-1566) est né de parents juifs


convertis au christianisme. Son grand-père maternel se chargea de son
éducation et l’initia aux mathématiques, à l’astronomie, à la médecine et
même à la Kabbale puisqu’il était d’origine juive. Il suivra des études de
rhétorique et de philosophie en Avignon, et complètera ses études de
médecine à Montpellier ; il est reçu Docteur en 1530 sous les
applaudissements de ses professeurs. Il se dévouera surtout à soigner les
pestiférés dans différentes villes. »

En 1545 il s’installe à Salon, et se plonge dans l’étude et la pratique de


l’astronomie et de l’astrologie. Il se proclamera lui-même « Médecin
astrophile » et deviendra un astrologue réputé possédant une clientèle
venant de toutes les couches de la société et de toute l’Europe.
De 1550 jusqu’à sa mort Nostradamus publie des almanachs (recueils de
données calendaires et astronomiques, d’informations, de conseils et
pronostications) qui étaient très populaires depuis le début du XVIe siècle.

A la suite d’une série de visions, il écrit un recueil de prophéties : les


Centuries, composé de mille quatrains subdivisés en séries de cent. Il
connaîtra un succès immédiat auprès des princes et souverains de l’époque,
et pour cause : les Centuries prétendent raconter les événements de
l’histoire future jusqu’à l’an 3797.
De l’aveu de son auteur lui-même, l’ouvrage nécessite une clé de lecture,
qui n’est pas donnée. D’où la multiplicité des interprétations possibles de
ces quatrains rédigés en un français archaïque pas toujours facile à
comprendre, et dont la symbolique nous échappe en grande partie. Sans
compter les nombreux « faussaires » qui ont « enrichi » les Centuries tout
au long de l’histoire, sans qu’il soit toujours possible de distinguer avec
5
Moyen-âge : « n.m. Période qui s’étend, approximativement, depuis le partage définitif de l’Empire romain (476) jusqu’à la prise de
Constantinople par les Turcs (1453). »
6
Renaissance : « n. f. Mouvement littéraire, artistique et scientifique, qui eut lieu au 16 e s. en Italie et au 17e s. dans toute l’Europe
occidentale. »
6

certitude les ajouts de l’original. Le nombre d’interprétations - souvent


contradictoires - de ces almanachs, devrait suffire à discréditer leur
utilisation prophétique.

3. Siècle des lumières


Au milieu du 18e s. un revirement se produit : les philosophies dominantes
du rationalisme et du matérialisme rejettent toutes les idées religieuses et
toute conception spirite en Occident.
Ce fut l’époque d’un prodigieux bond en découvertes scientifiques et de
la méthode scientifique. Ce fut aussi l’époque des guerres de religions entre
catholiques et protestants. Les abus d’autorité des classes dirigeantes,
surtout du haut clergé catholique par l’Inquisition, entre autres excès, et le
pullulement des nouvelles idées facilitèrent le rejet des notions du
surnaturel en faveur du rationalisme et du matérialisme. Le rejet du
christianisme creusa un vide spirituel qui allait se voir remplir par
l’occultisme.

4. Les Temps modernes


Au milieu du 19e s. se produisit la grande rénovation du spiritisme moderne
qui dure et ne cesse de grandir. Le Vatican publia en 2003 « Une réflexion
chrétienne sur le ‘Nouvel Âge ». À « Spiritisme », il écrit :
« Si les tentatives pour contacter les esprits des défunts ont toujours existé,
le spiritisme du XIXe est un des courants qui ont conflué dans le Nouvel  ge.
Il s’est développé dans le sillage des idées de Swedenborg et Mesmer, au
point de devenir une nouvelle sorte de religion. Madame Blavatsky était un
médium, et le spiritisme avait une place importante dans la Société
théosophique, bien que l’accent soit mis sur le contact avec les entités d’un
passé lointain plutô t qu’avec les personnes décédées récemment. Allan
Kardec contribua beaucoup à la diffusion du spiritisme dans les religions
afro-brésiliennes. On trouve également des éléments spirites au sein de
certains nouveaux mouvements religieux japonais. » Conseil pontifical pour
la culture, « Une réflexion chrétienne sur le ‘Nouvel Âge »
7

La relance du spiritisme
La famille Fox de Hydesville, New York, déménage dans une maison dite
hantée. La famille constate que des bruits sortent des meubles et des murs,
que des objets et des meubles se déplacent d’eux-mêmes. Un des membres
de la famille, croyant qu’il s’agissait d’un être invisible, entra en contact
avec lui par des coups frappés qui correspondaient aux lettres de l’alphabet.
De là , ils inventèrent une sorte de table tournante avec les chiffres et les
lettres de l’alphabet. Ils aperçurent que la présence des deux sœurs Fox, 12
et 15 ans, facilitaient la tâ che des esprits, d’où le nom de « médium » pour
celui qui favorise par sa présence le commerce avec les esprits.

Cet événement eut un retentissement en Amérique et en Europe : nié par la


science, exploité par les charlatans, ridiculisé par les journaux,
anathématisé par les religions, condamné par la justice ; il avait contre lui
tout le monde officiel, mais pour lui, cette force plus puissante que tout :
l’attrait du merveilleux.
En sept ans, il y avait déjà deux millions d’adeptes et des milliers de
médiums. Les polémiques deviennent virulentes et gagnent l’Europe :
enthousiasme des uns, moqueries des autres. On est passionnément pour
ou contre.
É crivains, magistrats, hommes de science, savants de réputation mondiale
s’adonnent à l’étude des phénomènes constatés indéniablement. Des
journaux sont lancés, des brochures sont répandues, signés par des
personnes jouissant d’une autorité scientifique.

En France, parmi beaucoup d’autres, Allan Kardec (un pseudonyme)


publie en 1857 le Livre des esprits où il affirme, à l’étonnement du public
resté sceptique, « que ce qu’il avait considéré jusque là comme une
distraction renfermait les plus profonds enseignements philosophiques,
que du mouvement des tables tournantes se déduisait la preuve de
l’immortalité de l’être pensant, et qu’on se trouvait en face d’une nouvelle
théorie de l’avenir de l’â me après la mort. »

Pour leur trouver des explications rationnelles, on fonda des sociétés : en


1875 à Londres, la « Société des recherches psychiques », en 1919 à Paris,
l’ « Institut métapsychique international », etc. Là , des hommes de science,
des médecins, des hommes de lettres, etc. convoquèrent des médiums
8

célèbres qui se livrèrent à des expériences répétées. Ensuite, on publia des


rapports en Amérique, en Allemagne, en France, en Angleterre et ailleurs.

Ils rapportent des phénomènes inexplicables : coups frappés dans les murs ;
tables tournantes et parlantes ; médiums en transe entourés d’une
substance fluide, nuageuse appelée « ectoplasme » en forme diverse, dont
les mains, saisissant des objets et les déplaçant ; meubles pesants s’élevant,
dansant et se déplaçant ; esprits de morts célèbres comme Socrate et Victor
Hugo font connaître des choses nouvelles, annoncent l’avenir, enseignent
une nouvelle sagesse ; des médiums clairvoyants reconnaissent à l’instant
ce que fait une personne se trouvant à une grande distance…

La théosophie :
Terme ancien qui, à l’origine, désignait un type de mysticisme. Attribué aux
gnostiques et aux néoplatoniciens grecs…, il fut repris par la Société
théosophique fondée en 1875 par Helena Petrovna Blavatsky et d’autres. Le
mysticisme théosophique tend à être moniste, puisqu’il insiste sur l’unité
essentielle des composantes spirituelle et matérielle de l’univers.
La théosophie s’intéresse aussi aux forces cachées qui rendent possible
l’interaction entre matière et esprit, pour que l’esprit humain et l’esprit
divin puissent se rencontrer finalement. En cela, la théosophie offre la
rédemption mystique ou illumination.

Helena Petrovna Blavatsky, HPB (1831-1891), est née en Russie puis


déménagea à Londres à 17 ans. Elle s’initia dans les cercles spirites, étudia
l’hypnose, le magnétisme, le chamanisme, le vaudou, le secret du 3 e œil, la
communication avec les morts et les esprits de la nature. Elle développa ses
facultés médiumniques et exerça la profession de médium au Caire, aux
Etats-Unis où elle fonda un premier « Club à miracles ». Une nouvelle
accusation publique de mystifications - cette fois par la Society for Psychical
Research de Londres - ne l’empêche pas de continuer la rédaction de son
œuvre monumentale, fondement de l’ésotérisme théosophique : la
Doctrine secrète, guidée par voie télépathique par ses Maîtres spirites.
Dans les deux dernières années de sa vie, un jeune indien, Mohandas
Gandhi, 21 ans, venu à Londres pour ses études de droit, rencontrait HPB et
se lia d’amitié avec elle. C’est à son contact que le jeune homme s’intéressa à
nouveau à la religion de ses pères qu’il avait abandonnée. Il adopta avec
9

enthousiasme les vues de la Théosophie et demeura par la suite en contact


permanent avec les Loges théosophiques indiennes.

« Alice Bailey (1880-1949) a vu le jour en Angleterre dans une famille de


vieille souche, qui lui donne une éducation austère et rigide, lui inculquant
une religion de la peur de Dieu. En 1895 elle est visitée par un Guide de la
Hiérarchie qui devient son Maître et avec lequel elle communiquera par
voie télépathique tout au long de sa vie. Elle reste cependant dans l’Eglise
anglicane et fera même partie d’une mission d’évangélisation dans les
Foyers de soldats britanniques aux Indes. Après l’échec d’un premier
mariage, elle finit par abandonner la foi de son enfance et se tourne vers la
Théosophie et les ouvrages de H. P. Blavatsky. En 1919, elle rencontre
Foster Bailey qu’elle épousera un peu plus tard. Evincés de la Société
Théosophique, les époux Bailey fondent en avril 1923 l’Ecole Arcane, qui
diffuse bientô t leurs enseignements dans le monde entier. Les ouvrages
d’Alice Bailey, prétendument dictés par voie télépathique en provenance
des “Mahatmas”, constituent une référence incontournable au sein des
groupes du Nouvel Age. Mme Bailey annonce le retour prochain du Christ,
qui viendrait instaurer la nouvelle religion universelle sur base des axiomes
du naturalisme.

Allan Kardec Né Hippolyte-Léon Dénizard Rivail (1804-1869) en France, il


complète ses études de médecine en Suisse auprès du pionnier de la
pédagogie moderne : le professeur Pestalozzi, disciple de Jean-Jacques
Rousseau. Rivail était avant tout un enseignant et n’avait qu’un hobby : le
magnétisme, dont il emprunte le principe à Mesmer. C’est un vieil ami, le
corse Carlotti qui le met en contact avec le spiritisme. H. Rivail participe à
un cercle spirite et un an plus tard, il reçoit lui-même des messages d’un
désincarné nommé Zéphir, lequel lui révèle sa vocation : « Un jour, il n’y
aura plus de religion, et il en faudra une, mais vraie, grande, belle, digne du
Créateur. Les premiers fondements en sont déjà posés ; toi Rivail, ta mission
est là . » Rivail écrivait jusque là des livres scolaires pour « débarrasser la
jeunesse de toute superstition » ! Suivant la suggestion des esprits eux-
mêmes, il publie Livre des esprits, en 1857 sous le pseudonyme d’Allan
Kardec, nom que Zéphir lui avait révélé et qu’il aurait porté dans une
précédente incarnation en tant que druide. Le Livre des esprits deviendra
un classique du spiritisme international et sera traduit dans toutes les
langues. Ce best-seller est suivi de Qu’est ce que le spiritisme ? du Livre des
10

médiums, de l’Evangile selon le spiritisme, pour ne citer que les plus


importants.

Aldous Huxley « Aldous Huxley est né en 1894 en Angleterre, au sein d’une


famille d’intellectuels. Il est diplô mé d’Oxford. En 1929, il découvre les
hallucinogènes. En 1931, il écrit son best-seller : Le meilleur des mondes.
Emigré en 1937 aux Etats-Unis avec son épouse, Maria Nys, Aldous Huxley
devient scénariste pour Hollywood. C’est lui qui, en 1960, initie Timothy
Leary à l’expérience psychédélique. A. Huxley s’installe alors en Californie,
où il approfondit ses expériences sur la drogue, en collaboration avec des
personnages clés du Nouvel Age comme Allan Watts et Georges Bateson,
le « père des hippies ». Il étudie principalement les effets de la mescaline,
et consigne ses travaux dans un ouvrage intitulé Les portes de la perception
(1954), qui sera déterminant pour la diffusion de la « culture de la
drogue ». D’autres suivirent sur le même sujet : Heaven and Hell (1956), et
L’île (1962), dans lequel il fait l’apologie d’une utilisation « religieuse » de
l’LSD, comme chemin de découverte de la Sagesse. Aldous Huxley meurt en
1963, le jour même de l’assassinat du Président John F. Kennedy. Il est
l’auteur de 47 ouvrages, et a été récompensé de plusieurs prix littéraires.
Romancier et essayiste reconnu, il fait partie des maîtres à penser du
Nouvel Age ; et sa notoriété littéraire a contribué à donner du poids à ses
réflexions - pas toujours très éclairées - dans le contexte du nouveau
paradigme.

II. CERTAINES EXPLICATIONS « SCIENTIFIQUES »

Le spiritisme est la croyance à l’existence des esprits et le fait de


communiquer avec eux par certains agents ou procédés.

1. Le « périsprit »
Léon Denis, un spirite, nous explique que l’homme est composé de trois
éléments : un corps physique, une « â me spirituelle impérissable et, entre
les deux, un troisième principe (un corps astral) qui, durant la vie terrestre,
sert d’intermédiaire entre le corps et l’â me. Ce corps astral, appelé aussi
périsprit ou corps fluidique, « enveloppe l’â me, l’accompagne après la mort
de ses pérégrinations infinies… constituant une corporéité diaphane
vaporeuse. L’â me et le périsprit sont inséparables. C’est par le périsprit aidé
11

du fluide vital d’un médium que l’esprit des morts se manifesterait aux
humains.

2. Les morts nous sont toujours présents


Allan Kardec précise : « Ces êtres incorporels ou esprits sont les â mes de
ceux qui ont vécu sur la terre. Ils nous entourent sans cesse, exercent sur les
hommes et à leur insu une grande influence… Toutes nos pensées se
répercutent sur eux et ils y lisent comme dans un livre ouvert… Comme il y
a des hommes de tous les degrés de croyance et de savoir, de bonté et de
méchanceté, il en est de même des esprits... : certains sont légers et
espiègles, menteurs, fourbes, hypocrites, méchants, vindicatifs ; d’autres
possèdent les vertus les plus sublimes et le savoir à un degré inconnu sur la
terre… C’est à l’aide de son périsprit que l’esprit fait écrire, parler ou
dessiner les médiums… dont il emprunte les organes qu’il fait agir comme si
c’était son propre corps… C’est par le même moyen que l’esprit agit sur la
table… qui n’est qu’un instrument comme le crayon pour écrire. »

III. FORMES D’OCCULTISME

1. La divination

Voici une définition commune des mancies : méthodes païennes de


divination, dans le sens le plus large, la prétention de dévoiler des choses
cachées dans le passé, le présent et l’avenir. Ex. cartomancie (cartes, tarots),
chiromancie (lignes de la main), astrologie (carte du ciel, signes du zodiac),
nécromancie (consultation des morts), radiesthésie (pendule), oniromancie
(rêve), table Ouija, etc.

« Effets néfastes des mancies : risque de dégradation de la personne;


risque d’une perte de liberté avec impression d’être contrô lé par des forces
indéfinies et invisibles; risque de malaises physiques et psychologiques
(oppression, étouffement, agressivité, angoisse, obsessions, colère,
insomnie, perte de l’appétit, maux de tête persistants, douleurs à la colonne
vertébrale, palpitations cardiaques, crampes dans le ventre, etc.)

La divination cherche à connaître le cours de l’histoire passée, présente


ou future, que cette histoire concerne la société ou un homme en
particulier.
12

Ses outils pour le faire sont innombrables. « Les plus connus sont
l’astrologie, la cartomancie7 et la chiromancie8. » Il y a plus de 200
« mancies ».
La rhabdomancie : (du grec rhabdos, baguette). Divination ou
« radiesthésie pratiquée avec une baguette ».
L’anthropomancie ou l’aruspicine: divination par l’inspection des
entrailles.
L’oomancie : la divination par les œufs, par l’étude des figures que forme le
blanc d’œuf tombé dans un verre d’eau
L’oniromancie : divination par les songes
La pyromancie : divination par la couleur et la forme de flammes

Channeling « Les médiums télépathes affirment servir de canal, en


transmettant des informations provenant d’autres êtres, le plus souvent des
entités désincarnées vivant sur un plan plus élevé. Ces entités se composent
d’êtres aussi différents que les maîtres ascensionnés, les anges, les dieux,
les groupes d’entités, les esprits de la nature et le moi supérieur. » Conseil
pontifical pour la culture, « Une réflexion chrétienne sur le ‘Nouvel  ge »

2. La table Ouija
Les fabricants présentent la table Ouija comme un jeu. Elle est très
répandue, surtout parmi les jeunes. Plusieurs en deviennent des adeptes et
initient d’autres personnes à son utilisation. On trouve des témoignages
dans des Expo-sciences, sur internet, dans les discussions de nombreux
jeunes.
Définition de la table Ouija : « Instrument imaginé par les spirites
pour enregistrer les communications ou messages des esprits ». Larousse,
XXe siècle. É tymologiquement, le mot « Ouija » vient du français « oui » et
de l’allemand « ya » qui veut dire : « oui ».

Description : 1. Une planche en carton sur laquelle sont inscrits les lettres
de l’alphabet, les chiffres de 0 à 9, les mots « oui », « non », « au revoir » et
les dessins d’un soleil et d’une lune. 2. Un triangle en plastique (indicateur
de messages) sur lequel les participants posent les doigts, et qui va
s’orienter vers une lettre, un chiffre ou un mot pour répondre à une

7
Cartomancie : « n.f. Divination par les cartes à jouer, notamment par celles du tarot. » Le petit Larousse 2005
8
Chiromancie : « n.f. (gr. kheir, main, et manteia, divination). Procé dé de divination fondé sur l’é tude de la main (forme, lignes,
etc.) » Le petit Larousse 2005
13

question. Notons qu’il n’y a pas de pile, pas d’aimant, pas de fil, pas de puce
électronique. Cette pratique peut aussi bien se faire avec un verre et des
lettres réparties autour d’une table de cuisine. C’est pris comme un « jeu »
populaire.

« Est-ce que ça marche?


Un certain nombre d’utilisateurs de la table Ouija n’ont noté aucun
mouvement : le « jeu » n’a pas fonctionné. D’autres ont constaté que
l’indicateur de messages a donné des réponses intelligentes, souvent
véridiques, parfois inquiétantes. Certains ont eu de la difficulté à terminer la
partie à cause de bruits insolites ou de phénomènes étranges dans le local
ou aux alentours. Certains s’en sont tirés avec une bonne frousse. Quelques-
uns semblent en garder des séquelles.
La table Ouija n’est donc certainement pas un jeu.

Du spiritisme donc ?
Le Ouija ne peut pas être simplement une force mal connue de la nature,
puisque nous sommes en présence d’un être intelligent qui « souffle » des
réponses. Nous devons donc parler de spiritisme puisqu’on interroge un ou
des ‘esprits’, qu’on en soit conscient ou non. Ces esprits semblent se laisser
manipuler, mais qui manipule qui ?
Quelle garantie avons-nous sur l’exactitude de l’identité de ces êtres, sur
la justesse de leurs réponses non vérifiables, sur leur pureté d’intention, sur
la pertinence de leurs conseils?

Quels sont les effets néfastes des contacts avec la table Ouija ?
Peur, angoisse, anxiété, dépression; vie influencée par les réponses
données; troubles de comportement allant jusqu’à la tendance suicidaire;
dépendance au jeu; prière délaissée, emprise sur la personne par un ou des
démons; phénomènes d’oppressions qui peuvent persister même après la
séance, ex. bruits dans la maison; obsessions, ex. pulsion sexuelle
désordonnée.
Nous ne pouvons donc croire que les esprits dont on parle sont des «
anges de Dieu » ou des « défunts ». Ce sont des démons dont l’objectif est de
tromper, de faire du mal et surtout d’éloigner les humains de Dieu.
L’intelligence et la volonté humaines sont inaccessibles aux démons, à
moins que la personne ne leur en donne l’accès (autorisation). Pratiquer le
14

spiritisme, jouer avec la table Ouija, c’est ouvrir une fenêtre par laquelle des
démons pourront s’introduire pour pénétrer l’être plus en profondeur.

3. L’astrologie

« Tu t’es épuisé à force de consultations. Qu’ils se présentent donc et te


sauvent, ceux qui détaillent le ciel, qui observent les étoiles, qui annoncent
chaque mois ce qui va fondre sur toi. Voici qu’ils sont comme fétus de paille, le
feu les brûlera, ils ne sauveront pas leur vie de l’étreinte de la flamme ; et ce
ne sera pas une braise pour se chauffer, un foyer pour s’y asseoir ! Ainsi seront
pour toi tes devins pour lesquels tu t’es fatiguée depuis ta jeunesse : ils ont
erré, chacun devant soi, et pas un ne t’a sauvée. » Is 47,13-15 BJ

C’est l’art divinatoire le plus populaire, le plus galvaudé et le plus exploité


auprès des gens crédules et facile à tromper. Des milliers de journaux
publient chaque jour l’horoscope disant aux gens qu’ils peuvent apprendre
quelque chose au sujet de leur journée en lisant la rubrique sous leur signe
du zodiaque. Est-ce possible que des dizaines de millions de personne vont
avoir une journée semblable ?

Mais à cô té de ces charlatans existent des astrologues sincères qui


travaillent avec une parfaite bonne foi et une volonté sincère de parfaire
leurs connaissances.
Par l’astrologie, ils cherchent à définir les rapports qu’ils croient avoir
découvert entre… les mouvements des astres, et ceux qui agitent les
créatures terrestres, aussi bien inanimées (matière et énergie) que les
animées (plantes, animaux, hommes, collectivités).

Par observation depuis les temps fort reculés, on constate que les astres
tracent la nuit dans le ciel un chemin circulaire qui s’appelle le Zodiaque. Il
fut divisé en 12 fractions chacune avec son nom : Bélier, Taureau, Gémeaux,
Cancer, Lion, Vierge, Balance, Scorpion, Sagittaire, Capricorne, Verseau et
Poissons. Le soleil met une année à parcourir le Zodiaque, séjournant donc
un mois dans chaque fraction, la lune y met 28 jours, et les huit planètes de
notre système solaire le parcourent à des rythmes différents.

Les deux éléments qui entrent en cause pour déterminer des rapports
entre ce qui est en haut (les astres) et ce qui est en bas (nous), ce sont le lieu
et la date (même l’heure) de la naissance du sujet qui consulte. En traçant
15

des lignes et des cercles à partir de différents axes et facteurs, l’astrologue


analyse et établit un horoscope, une carte du ciel qui tient compte de la date
de la naissance, des déductions, des interprétations et des correspondances
avec la vie du sujet, les ressources nécessaires à cette vie, etc.
Pourquoi tant d’importance en astrologie attachée au jour et à l’heure de la
naissance ? Et que dire des 9 mois passés dans le sein maternel ?

Les horoscopes furent développés alors que tous croyaient que la terre était
au centre de l’univers, que tout tournait autour de la terre. L’influence de la
planète Mars est donc considérée la même qu’elle soit du même cô té du
soleil que la terre ou de l’autre cô té du soleil sept fois plus loin.

4. Radiesthésie (le pendule, la baguette)


« Mon peuple périt faute de connaissance… La débauche, le vin et le moût leur
enlève toute intelligence. Mon peuple demande des oracles à son morceau de
bois, et son bâton doit le renseigner : c’est que l’esprit de débauche l’a égaré,
et il se prostitue en trahissant son Dieu » Os 4,6.11-13 RF

« Chacun s’est émerveillé, un jour, à la découverte des propriétés d’un


aimant. On donne le nom de magnétisme terrestre à la cause des
phénomènes observés dans la manipulation de cet aimant. Ce n’est pas à ce
magnétisme-là que s’intéressent les guérisseurs, mais à celui désigné sous
le nom de magnétisme animal, qui serait une force encore plus ou moins
indéfinie, s’exerçant d’un homme à un autre. Cette force dite magnétique ne
serait pas seule en cause dans le pouvoir des guérisseurs. Elle viendrait se
juxtaposer à un autre magnétisme encore, appelé magnétisme cosmique.

La radiesthésie est le nom donné à cette conjugaison des magnétismes


terrestres, animal et cosmique qu’on retrouve à la base de toute
expérimentation de cet ordre.
A noter que beaucoup de radiesthésistes ne connaissent de leur art que son
cô té empirique et en ignorent les causes premières.
Les hommes de science eux-mêmes en sont encore au stade de la
controverse quand il s’agit d’expliquer les phénomènes constatés en
radiesthésie. Et les radiesthésistes donnent de leur pouvoir des
explications contradictoires. D’une part, il semble que la radiesthésie
puisse être rangée dans le groupe des sciences étudiant les forces de la
nature.
16

D’autre part, certains des résultats obtenus touchent presque au miracle et


mettent en cause un pouvoir qui semble apparenté à celui de la
médiumnité. Les prétentions de la radiesthésie sont telles qu’on se
demande même, en lisant toutes les possibilités qu’elle s’octroie, de quoi
elle n’est pas capable. Car le pendule connaît d’innombrables utilisations.

La plus connue est celle popularisée par les sourciers, qui, avant le
pendule, se servaient de la baguette, dans la recherche des sources d’eau à
capter. Aujourd’hui, cette recherche par la radiesthésie est étendue aux
nappes de pétrole, aux nappes de gaz, aux veines de charbon. Mais ce n’est
pas tout. La radiesthésie peut déceler la nature même des eaux qu’elle
détecte, peut indiquer si elles sont potables, thermales, minérales, impures.
Elle sait dire si cette eau est devenue de la glace, de même qu’elle peut
indiquer la teneur en eau d’un nuage. Elle sait dire si le pétrole est sous
forme liquide, bitumeuse ou gazeuse, quels corps étrangers il contient. Elle
indique à quelle profondeur et en quelle quantité on le trouve.

Tous les métalloïdes et métaux peuvent être déterminés, quel que soit
l’endroit ou la profondeur à laquelle ils se trouvent. Si votre enfant a avalé
un bouton de culotte ou une épingle de sû reté, la radiesthésie déterminera
s’il est dans l’estomac ou l’intestin. Cherchez vous à quel endroit de la forêt
vous avez laissé votre bicyclette, le pendule vous la retrouvera aussitô t.
Voulez-vous reconnaître la nature d’une pierre précieuse, d’une couleur,
d’un bois, d’un poison, savoir si un œuf est fécondé ou non, une
marchandise comestible ou non, demandez-le au pendule, il vous le dira.
Pourtant ce n’est là qu’une petite partie encore de la capacité du pendule.
Le pendule vous dira l’état de santé ou de maladie de chacun de vos
organes. Il mesurera également si les remèdes qu’on vous prescrit sont
utiles, neutres ou nuisibles. Il indique le sexe de la personne et même votre
â ge. Il mesure la puissance des facultés intellectuelles; il saura dire, dans
une classe d’élèves, quels sont les derniers et s’ils le sont par paresse ou
esprit borné. Il apprécie les qualités de mémoire, d’imagination,
d’intelligence, de volonté, de musicalité de chaque individu.
Il y a encore plus extraordinaire que tout cela. La radiesthésie elle-même
a trouvé mieux et se dépasse elle-même.
On peut remplacer le terrain à prospecter par la carte géographique, le
plan, le dessin, ou la photo de ce terrain. Promené sur la carte ou la photo,
17

le pendule donnera exactement les mêmes indications que si vous étiez sur
place, seriez-vous à des milliers de kilomètres de l’endroit prospecté.

De même, pour toute recherche sur les êtres vivants, il importe peu qu’ils
soient présents. Cela ira tout aussi bien avec une photographie, ou une
gravure, ou un dessin, ou un objet ayant appartenu à cette personne. Même
la simple signature de quelqu’un suffit au pendule pour indiquer par
exemple l’état de santé de ce quelqu’un. C’est pourquoi, par le pendule, on
peut retrouver une personne disparue, pourvu que le chercheur ait en
mains une photo et un plan de la région où cette personne est
vraisemblablement égarée.

« Il est intéressant, aussi de noter qu’au cours de ce demi-siècle la


radiesthésie a connu une évolution caractéristique. Quand, en 1913, fut
fondée la Société internationale des sourciers, cette branche particulière de
la radiesthésie avait des positions claires : une recherche des points d’eau,
souvent en collaboration avec des géologues ou des hydrologues. Les
sourciers refusaient absolument toute utilisation de leur don à d’autres fins
que celles-là .

Trente-cinq ans plus tard, soit en 1948, a été fondée une « Communauté
de travail des sourciers et pendulistes ». La différence d’appellation est
significative. Elle traduit l’évolution qui s’est produite non pas seulement
chez les sourciers eux-mêmes, mais également dans l’opinion publique qui
n’établit plus de différences entre les pratiques des sourciers cherchant de
l’eau et celle des radiesthésistes appliquant leur art à toutes sortes d’autres
fins.

Dans cette évolution, une chose est devenue certaine : la force faisant
mouvoir le pendule n’agit pas directement sur celui-ci. Elle lui vient du
penduliste lui-même. Cela est reconnu unanimement et vérifié par le fait
que la manipulation prolongée du pendule s’accompagne d’une déperdition
de forces. On va même jusqu’à recommander la plus grande prudence aux
personnes qui ne seraient pas assurées d’une santé stable.

5. Méditation transcendantale
18

Le père Verlinde écrit que l’adepte de la méditation transcendantale (MT)


« est invité à répéter inlassablement un ‘mantra’… jusqu’à ce que son
activité mentale s’interrompe, au terme d’un processus qu’on peut qualifier
d’autohypnose… Le mantra est le nom d’une divinité et qui est transmis
à l’adepte au cours d’un rituel initiatique qui constitue une véritable
liturgie d’adoration adressée au panthéon des grands maîtres
divinisés de la Tradition védantique. Cet acte est concrétisé par
l’offrande rituelle d’un ensemble d’objets symboliques apportés par le
candidat —mouchoir blanc, riz, fleurs, fruits— par lesquels il s’offre tout
entier aux dieux invoqués. Il est d’ailleurs invité à se prosterner devant eux
à la fin du rituel au moment de recevoir le mantra. Pour un chrétien, la
participation à une telle cérémonie correspondrait à une apostasie…
L’efficacité incontestable de cette méditation vient en majeure partie du
rituel initiatique et magique au cours duquel s’opère un fort transfert
d’énergies occultes.

La méditation transcendantale est une technique de méditation inspirée


de la mystique hindoue, avec initiation et mantra, à prétention scientifique...
Elle prétend également procurer à l’individu une sérénité ainsi qu’une
meilleure créativité et productivité.

Ses effets néfastes sont : excitabilité des centres nerveux (chakras) avec
accès à certains pouvoirs de médiumnité; repliement sur soi avec mode de
pensée égocentrique (idolâ trie de soi); attaques de panique; perturbation
du sommeil; baisse de l’émotivité; intensification de l’agressivité; rarement
des convulsions.

IV. MISES EN GARDE

Le Conseil Pontifical pour la Culture a émis une mise en garde face à


plusieurs thérapies holistiques prô nées par le Nouvel  ge.
LES SYMPTÔMES
Les mêmes symptô mes se retrouvent chez tous ceux qui pratiquent
l’occultisme ou deviennent les patients des occultistes. On a donc droit
d’établir une relation de cause à effet.
Les conséquences (d’un contact actif ou passif avec l’occultisme) étaient
chaque fois pareilles : ils avaient obtenu satisfaction sur le plan où ils
attendaient quelque chose de l’occultisme, mais en payaient le prix par des
19

difficultés spirituelles et psychiques de toutes sortes : mélancolie, dégoû t de


l’existence, pensées de suicide, obsessions, tendance à l’irritabilité,
convoitises perverses.

Malveillance aux choses chrétiennes « Parallèlement à ces symptô mes, on


constate une réaction caractérisée à l’égard du christianisme. Elle revêt des
formes diverses : un refus volontaire et sans raison apparente de tout
intérêt pour l’É vangile ; une piété sciemment simulée ; une répulsion
incontrô lable envers toute parole biblique ; des pensées, parfois des paroles
blasphématoires ; une impossibilité de prier, l’esprit étant envahi de
pensées ou d’images obscènes à l’instant où l’on voudrait se recueillir ; ou
alors, une impossibilité de concentrer sa pensée à chaque fois qu’on
aimerait méditer.

Changements de personnalité : « Déformation du caractère, qui devient


difficile, renfermé. Durcissement de la personne, qui s’oriente vers un
égoïsme implacable et rancunier. L’attitude générale du sujet est
associable.

Dérèglement passionnel de l’être naturel : la sexualité obsède, devient


perverse. Le tempérament affecte une tendance colérique et belliqueuse. Le
goû t de l’économie raisonnable se change en avarice, peut aller jusqu’à la
cleptomanie. Tout trait naturel tourne facilement à la passion, souvent à la
manie.

Maladie mentale : En s’accentuant, ce dérèglement s’accompagne de


troubles névrotiques : mélancolie, angoisse, obsessions, tendance au
suicide. L’état suivant sera la psychose mentale ou psychique.

Possession : Cela peut aller jusqu’à la possession démoniaque, le corps,


l’â me, l’esprit devenant l’habitacle de puissances qui dominent l’individu,
l’entraînent dans des attitudes, des actes d’irresponsable : manie de
destruction, folie furieuse, violences criminelles.

Agonie et mort : Dans quelques cas, surtout chez les spirites et les
magiciens, des phénomènes mystérieux accompagnent l’agonie des
praticiens. Beaucoup d’occultistes pratiquants ont une fin tragique : mort
violente, suicide, fin lamentable moralement, parfois mentalement. Leur
agonie est pénible et tourmentée.
20

Le sommeil perturbé
Une première conséquence commune résultant de l’occultisme est le
sommeil perturbé. L’insomnie, les cauchemars et le sommeil agité sont
causés par bien des choses. Quand quelqu’un en souffre, ça ne prend que
quelques questions pour savoir si l’implication occulte passée ou présente
peut en être la cause. La guérison d’un sommeil troublé vient aussi en
cachant le requérant en Jésus, le rendant introuvable aux démons.
La guérison du sommeil perturbé vient en priant pour la guérison
physique. Le priant demande au Seigneur de répandre son baume de
guérison à travers le corps, l’â me et l’esprit du suppliant, le guérissant et
ô tant tous les mécanismes laissés en arrière par les démons.

Des voix intérieures troublantes

Un deuxième effet de l’occultisme, c’est le harcèlement du suppliant par des


voix intérieures agaçantes. Parfois la cause de telles voix est d’origine
psychologique à laquelle peut s’ajouter des causes occultes. Ou encore,
l’occultisme peut en être l’unique cause. L’énigme de ’origine de ces voix
sera clarifiée à travers quelques questions et le discernement. En cas de
doute, la prière de délivrance ne fera pas mal au suppliant.
Rappelons-nous que l’occultisme implique toujours les démons
directement. C’est pourquoi la probabilité de la présence de démons est
grande. Parfois, durant un ministère de guérison, dès qu’on a enlevé les
causes légales de leur présence, les démons partiront d’eux-mêmes de leur
maison dans le suppliant. C’est toujours mieux de libérer quelqu’un
uniquement par la guérison intérieure du cœur sans référence ouverte aux
démons afin de les priver de toute publicité et de toute gloire. Mais s’ils
bloquent ou se manifestent, le priant se doit alors de les lier et de les
expulser explicitement.
Le priant réprimande les esprits impurs et les voix intérieures vexantes,
les expulse et leur commande au nom de Jésus de se taire.
Ce n’est pas la même chose que la délivrance expliquée plus tô t (au no. 5).
Ceux-là étaient des démons qui s’étaient attachés ou même habitaient le
suppliant. L’occultisme attire des hordes de démons tout autour de la
personne comme des papillons de nuit autour d’une lumière.
Ces nuées de petits diables doivent être chassées. Et souvent, cet acte de
désencombrer l’espace autour du requérant supprime un blocage et nous
précipite en plein ministère de délivrance.
21

Des accidents répétés


Un troisième effet commun de l’occultisme, c’est l’accident récurrent ou
l’événement tragique. Parfois, après avoir livré bataille aux serments
intérieurs, aux jugements et aux attentes des racines amères par lesquelles
un suppliant est continuellement et mystérieusement défait en récoltant la
tragédie, à cause d’une malédiction9, le suppliant n’est pas dégagé de la
malchance devant les accidents. La raison peut être une implication occulte
non réglée.
Il y a une hérédité occulte. Les capacités (comme la voyance ou la
médiumnité) et les troubles qui en résultent se retrouvent jusqu’à la
troisième et quatrième génération.

Pour que cessent les accidents répétés, le priant commandera


spécifiquement au démon de cesser de se mêler de la vie du suppliant.
Puisqu’il s’agit probablement d’une malédiction, le priant doit la briser par
l’autorité et au Nom de Jésus.

La malédiction peut coller au suppliant parce qu’il a maudit


inconsciemment son père ou sa mère dans un moment d’amertume et de
jugement contre eux. Jésus a rappelé et endossé le 4e commandement de
Dieu : « Que celui qui maudit son père ou sa mère soit puni de mort. » Mc 7,10.
La mort, en ce cas-ci, c’est la mort à la vie abondante. Maudire son père ou
sa mère interpose une malédiction sur notre vie selon la liste des
malédictions trouvées en Deutéronome 27/28.

Le point est important. Si le priant découvre et expulse le destructeur


occulte, mais ne découvre pas et ne s’occupe pas par le pardon des
obstacles entre le suppliant et ses parents, les troubles ne s’arrêteront
probablement pas ou bien ils reviendront. Le manque de pardon maintient
la malédiction sur la vie du suppliant, ce qui donne à Satan le droit légal de
harceler. La délivrance et la guérison intérieure procèdent normalement
main dans la main.

Des maladies physiques


Un quatrième résultat de l’occultisme, c’est l’affliction, les tourments,
avoir des éruptions récurrentes et des maladies physiques mineures pour
9
Voir les enseignements sur « LA LIBERATION DES MALEDICTIONS », « LES SERMENTS INTÉRIEURS » et « LES RACINES
AMERES ».
22

lesquelles les médecins ne trouvent pas de cures. Encore là , la cause peut


être psychosomatique ou purement médicale. Mais c’est possible que la
cause soit d’origine occulte : par hérédité ou par implication personnelle.
Même un priant peut être affecté ainsi suite à une attaque contre son
ministère de délivrance. La solution, c’est de commander aux esprits
mauvais de cesser.

Les défaillances de la mémoire


Un cinquième symptô me d’implication occulte ou d’attaque, c’est la
défaillance de la mémoire, un blocage dans la pensée, l’incapacité de se
rappeler où on a laissé quelque chose ou ce qu’on était en train de faire, la
perte du fil de la pensée durant une causerie, une conversation ou un
ministère. É videmment, le surmenage, le stress et plusieurs autres facteurs
physiques et psychologiques peuvent produire le même effet. Néanmoins, le
discernement peut révéler que l’activité occulte y a aussi contribué. Pour
s’en protéger, le suppliant peut encourager ses amis à prier pour lui.

Une méthode utilisée par plusieurs conférenciers et priants, c’est


d’enrô ler des intercesseurs qui poseront ou seront le mur de protection
autour d’eux en ministère. « Par la bouche des enfants et des nourrissons tu
as fondé ta puissance. En dépit de tes détracteurs, tu réduis à l’impuissance
ennemis et adversaires rancuniers. » Ps 8,3 RF À la FSF, le ministère de
prière du mercredi soir s’est associé des intercesseurs pour livrer le combat
spirituel par la prière pendant que les priants sont en ministère auprès des
suppliants.

Des troubles de famille


Un sixième effet de l’implication occulte d’un membre d’une famille, c’est
la tragédie et le trouble constant dans sa famille. Cette personne a ouvert
des portes familiales qui auraient dû rester fermées. É coutons bien la
punition que le Seigneur a l’intention d’infliger à une personne qui participe
à des séances : « je la retrancherai du milieu de son peuple. » Lv 20,6 BO En
se tournant vers l’occulte, cette personne s’est coupée du Seigneur, elle et sa
famille. La semence qu’elle a semée, elle la récoltera à court ou à long terme.
Plus la récolte tarde, plus elle sera abondante. Les démons s’attaquent à elle
et à sa descendance pour la retrancher du milieu de son peuple.
Avant qu’Israël prenne possession de la terre de Canaan avec Josué, le
Seigneur avait expliqué pourquoi il enlevait ce pays aux nations qui y
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habitaient : « c’est à cause de ces abominations que Yahvé, ton Dieu,


dépossède ces nations devant toi. » De quelles abominations s’agissait-il ?
« Le métier de devin, d’astrologue, de magicien, de sorcier, d’enchanteur,
d’évocateur de spectres et d’esprits, de consulteurs de morts. » Dt 18,10-12

Épuisement financier
Un septième symptô me chez quelqu’un qui s’est impliqué dans l’occulte,
c’est le drain constant sur les finances familiales. Juste au moment où la
famille semblait se sortir d’une dette apparaît une dépense inattendue. C’est
comme s’il y avait une malédiction sur la fortune de la famille.
Le démon prend un grand plaisir à briser notre confiance dans la fidélité
du Seigneur.

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