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Exercice d’application
1. Résultats des élections législatives de juin 2017
2. Dans le scrutin majoritaire à 2 tours des élections législatives, la règle du jeu est que, pour être
présent au second tour, un candidat doit avoir obtenu les suffrages d’au moins 12.5 % des électeurs
inscrits sur les listes électorales. Au 2d tour, le candidat qui obtient le plus de voix l’emporte. Par
conséquent, il ne reste en général que 2 ou 3 candidats au 2d tour. Cela nécessite de conclure
des alliances entre partis politiquement proches, de façon à ce que les candidats les moins bien
placés se désistent en faveur de ceux qui ont le plus de chances d’être élus. C’est pourquoi, dans
de nombreuses circonscriptions, les candidats des petits partis disparaissent au deuxième tour :
certains peuvent donner une consigne de vote à leurs électeurs, les incitant à se rallier au candidat le
plus proche politiquement, ou bien laisser leurs électeurs libres de leur choix.
On constate ainsi sur le tableau que LFI obtient 11,03 % des voix au 1er tour mais seulement 4.86 %
au 2e ; et le FN 13.2 % au 1er et 8.75 % au 2e. Inversement LRM obtient 28 % au 1er et 43 % au 2e ;
et LR 15,77 % puis 23,2 %.
3. D’où une sur-représentation des grands partis à l’assemblée Nationale : le % de sièges obtenus est
très supérieur au % de voix obtenus au 1er tour : Sur 100 députés, 53,4 appartiennent à LRM alors que
ce parti n’avait que 28,2 % des voix au 1er tour (écart de +25,2 points = 53,4 – 28,2). De même 19,4 %
des députés appartiennent à LR, qui n’avait que 15.77 % au 1er tour (écart de +3,63 points).
Quelques calculs :
10 + 17 + 30 + … = 577
577 x (2,72/100) x 100 = 16 ; 577 x (11,03 / 100) = 64 ; ...
(163 / 577) x 100 = 28,21 ; (91 / 577 ) x 100 = 15,77
5. Le mode de scrutin majoritaire à deux tours a pour avantage de favoriser la stabilité politique car il
permet au parti majoritaire d’avoir un nombre important d’élus , 308 élus LRM (qui n’est certes pas
un ancien parti établi ; cf. partie suivante) aux législatives de 2017- et pour qu’une loi soit adoptée il
faut au moins 50 % + 1 voix de la majorité - , à l’inverse du mode de scrutin proportionnel qui rend
l’adoption de lois plus difficile car il n’y a pas de forte majorité qui se dégage – 163 élus LRM aux
législatives de 2017 si le scrutin avait été proportionnel (toutes choses égales par ailleurs) - ce qui
rend les votes à l’Assemblée plus difficiles.
Le mode de scrutin majoritaire ne permet pas une forte représentativité car les petits partis ne
peuvent pas obtenir beaucoup d’élus dans la mesure où il faut déjà qu’ils réunissent + de 12,5 % des
voix au 1er tour, puis ensuite qu’ils fassent des alliances au 2nd tour pour avoir la majorité, à l’inverse
le mode de scrutin proportionnel favorise la représentativité des petits partis : si le mode de scrutin
des législatives de 2017 avait été proportionnel , le parti Communiste, la France Insoumise, le parti
Ecologiste ou le front national par exemple auraient respectivement obtenus 6, 47, 24 et 68 élus
supplémentaires (toutes choses égales par ailleurs).