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Prologue
Lorsque j'ai rencontré Deguchi Roshi pour la première fois, il m'a
dit : "je vous demande d'arrêter de lire jusqu'au Satori, tout,
vraiment tout...et après, lorsque vous aurez fait l'expérience,
vous pourrez si ça vous amuse recommencer à ouvrir des livres et
vous reconnaîtrez ceux qui savent de quoi ils parlent."
J'ai suivi ses conseils et j'avoue que c'est assez intéressant de se
remettre à lire après le "Kensho". On comprend alors que le
Bouddhisme n'est pas une philosophie mais que c'est une
pratique. Sans doute la plus simple et la plus radicale des
pratiques.
Parler de "Paix", de "Bonheur" et même d'"illumination" c'est
déjà être ailleurs, du côté de l'illusion, du côté de la dualité sans
issue. Couper dans le vif, aller tout droit devant, ça demande
d'être prêt à mourir.
Mourir, intellectuellement, tout le monde est prêt à le
faire...Reste que la mort symbolique telle que nous l'entendons
actuellement dans les pays riches n'est plus à la hauteur des
enjeux spirituels...
La vraie mort symbolique est dans la soumission absolue, tuer
l'égo c'est renoncer radicalement à l’illusion de soi. Pour les
enfants de Descartes c'est presque inconcevable. Mais il faut
savoir que le Bouddhisme, c'est le contraire du "cogito". "Je ne
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pense pas donc je suis" serait une manière assez précise de
décrire le satori...
Que reste t-il alors lorsqu'on ne pense plus? : la pensée pure en
action. Elle marche, elle mange, elle aime, elle pleure ou rit...
...c'est tout.
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PREMIÈRE PARTIE : LA DECOUVERTE
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1) Soyez Zen !
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2) Le folklore.
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3) Pourquoi font-ils la gueule ?
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4) Les hauts et les bas du méditant.
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5) “Au secours !”
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6) Le Zen ? Pourquoi pas ?
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SECONDE PARTIE : L’EUPHORIE DU NOVICE
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1) Bienvenue au Temple!
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2) Le Zafu ?
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3) Le mal aux jambes
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4) Importance de la “forme”
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5) Les yeux ouverts sur la réalité
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6) Trop simple pour être facile
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TROISIEME PARTIE, « FUKAZENJI », KEZAKO ?
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1) Maître Dogen
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2) La rencontre du vieux cuisinier Zen
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3) L’origine de l’Ecole SOTO
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4) La « réalisation » de Maître Dogen
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5) La source du Zen
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6) La transmission
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7) Les préliminaires
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8) La forme
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9)Le mystère de la « Non pensée »
On pense la non-pensée.
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10) Vivre comme on respire
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11) I LOVE Zen!
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12) La souffrance reste la souffrance
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QUATRIEME PARTIE : COMMENT RENAÎTRE ?
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1) L’Himalaya ou Internet
?
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2) Aladin et le Zen Merveilleux
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3) Le compte est bon
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4) Pas de sieste Zen
Mes débuts dans cette nouvelle voie ont été plutôt difficiles,
mon nouveau Maître bousculait toutes mes idées reçues sur le
Zen.
- Ce n’est pas Zazen que vous faites, c’est de la sieste
éveillée. Le Zen ce n’est pas de la relaxation. Le véritable
objectif n’est pas de se sentir bien c’est de tuer l’égo et pour ça
il faut se battre.
Quarante minutes de Zazen c’est un match de boxe, pas une
sinécure. Allez! Uuuuuuuuuuuuuun...Deeeeeeeeeeeeeux....
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5) Un match de boxe
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6) Douleur et pensée ; comme larrons en foire
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7) Ne pas se laisser piéger
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8) Le son du Zen
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CINQUIÈME PARTIE : LE DÉPART POUR LE FRONT.
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1) Au risque de sa vie
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2)Mais que va-t-il donc se passer ?
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3) Rester présent
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4) Le premier Koan
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5) L’innocence des débuts
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6) Percer le mystère de “Muuuuuu”.
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7) Les chiens aboient, le moine zen passe
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8) L’enfer
A partir de là, la retraite n’a plus rien à voir avec l’idée qu’on
se fait du zen... Tout à coup le temple tourne à l’asile d’aliénés,
ça hurle de tous les côtés, les coups de Kyosaku* (La batte en
bois redoutable que manie le maître) commencent à pleuvoir
sur les épaules des débutants. On est loin du dernier parfum à
la mode ou de la couverture du magazine “Vivre Zen”.
Là on prend conscience que c’est du sérieux et que le
Bouddhisme n’est ni un passe-temps agréable ni une thérapie
antistress.
Il ne faut pas perdre de vue que c’est un moyen de dépasser
des conditionnements accumulés pendant toute une chaîne
karmique... et que l’enjeu en question vaut bien 5 jours d’enfer
au regard de toutes les souffrances traversées par notre âme
au cours de ses réincarnations successives.
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9)Sauve qui peut !
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9) Le kyosaku
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10) De nouveaux horizons
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11) Apprivoiser le dragon
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SIXIEME PARTIE : L’EVEIL
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1) Le Koan reste un mystère
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2) La déroute de l ‘esprit rationnel
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3) Aller jusqu’au bout
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4) Le fameux “KENSHO”
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5) “Ailleurs” c’est déjà “ici”...
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6) L’avant-goût du présent
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7) Seule l’actualité a une existence
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6) La disparition de l’égo
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7) “Oui, mais...”
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8) Naturellement naturel
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9) Que nous dit la nature ?
Dans la nature, les brins d’herbe sont des brins d’herbe, les
roses sont des roses, les oiseaux des oiseaux, les montagnes
des montagnes,... Que nous dit la nature... ? « Soyez vraiment
ce que vous êtes, à cent pour cent. » Mais attention, pas ce
que vous croyez être... Car c’est ça le piège...
Allez savoir pourquoi, dans la nature, le seul être qui dit “Moi”
c’est l’Homme...
C’est à partir de ce moment que naissent les problèmes. Posez
la question : “A qui est ce problème ?” La réponse bien entendu
c’est : “A moi”, “A toi”, à “lui” ou bien à quelqu’un d’autre...”. Ce
qui revient au même.
Et essayez de vous dire, “Bien, j’ai compris, à partir de
maintenant je ne dis plus “Moi”. Plus vous ferez d’efforts et plus
vous vous éloignerez de l’état d’éveil.
C’est la raison pour laquelle vous pourrez lire tous les livres
jamais écrits sur le Zen. Si vous ne pratiquez pas vous ne ferez
que tourner en rond dans votre intellect en vous grisant
d’illusions.
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SEPTIEME PARTIE : POURSUIVRE
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1) Alors ?
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2) Allez-y cuisinez !
La réponse est aussi simple que la recette des œufs sur le plat.
Vous avez les œufs, la poêle, la matière grasse, la source de
chaleur, ...tout... et même une recette...
Si vous en restez au stade de la recette sans commencer à
cuisiner vous finirez par mourir de faim, Vous aurez beau la lire
et la relire, il ne se passera rien.
Si vous n’avez jamais cuisiné vous aurez peut-être peur de
vous y mettre, vous vous êtes peut-être fait à l’idée que la
cuisine c’est difficile...
…mais en fait, si vous avez vraiment
faim, il va falloir y aller...
C’est aussi simple que ça,
ego ou pas égo, on allume le feu,
on fait fondre la matière grasse et quelques minutes plus tard,
on casse la croûte...
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3) Rien à chercher : Restez assis!
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4) Continuer, c’est la clé
»Oui mais... »
C’est ça le plus difficile... Pratiquer tous les jours, sans but.
Trouver le temps et puis tenir...
En effet...
Faire un jogging
tous les jours ce n’est pas évident. Cuisiner tous les jours non
plus, aller au bureau tous les jours non plus, se réveiller tous
les matins, ...
Et pourtant, lorsqu’on n’a pas le choix, on continue. Qu’il vente
ou qu’il neige.
Continuer. C’est la seule clé de contact. Gratter le gel sur ses
vitres intellectuelles même en plein hiver et se dire qu’il faut y
aller malgré le froid, c’est tout. *
*Ce n’est pas qu’une image, pendant mes années de Japon, il
m’est souvent arrivé, en plein hiver, de balayer la neige autour
du temple, à 5 heures du matin, les pieds nus dans les tongs
réglementaires du combattant Zen...
Je vous garantis que ça forme son homme.
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5) Merci aux problèmes
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6) Le Zazen de ma chatte
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7) Allez-y !
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8) Ne vous retournez plus,
votre passé vous poursuit, courez !
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9) Ici et maintenant, vous êtes sauvé
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10) Éloge de l’inutilité
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