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R A P P O R T S E T É T U D E S STATISTIQUES
unesco/nations unies
Imprimé en 1967
par l'imprimerie Vaillant-Carmanne
à Liège (Belgique)
© Unesco 1967
ST/S/10
SS.64/XVI.10/F
TABLE D E S MATIÈRES
Chapitres Pages
I. — Introduction 1
1961-1981 21
VII-1. — Californie : Nombre d'élèves inscrits dans les classes normales des
établissements publics (du jardin d'enfants à la douzième année
d'études), 1924-1960 120
v
NOTE EXPLICATIVE
Les signes suivants ont été employés dans le présent manuel :
Trois points (...) indiquent soit que l'on ne possède pas de renseignements,
soit que les renseignements en question ne sont pas disponibles;
U n tiret (—) indique que le montant est nul ou négligeable;
L e point unique (.) signifie que la rubrique est sans objet dans le cas considéré;
L e signe moins (—) placé devant u n nombre indique u n déficit ou une dimi-
nution;
L a virgule (,) indique les décimales;
L a barre transversale (/) indique une année scolaire, par exemple 1963/1964;
L e trait d'union (-) entre deux millésimes (1963-1964) indique qu'il s'agit
de la période tout entière (y compris la première et la dernière année
mentionnée).
vi
Chapitre premier
INTRODUCTION
1. — Objet du présent manuel l'enseignement secondaire ou supérieur, ou de
l'enseignement général théorique vers la formation
La présente étude a été incorporée au programme professionnelle ou technique — oblige à réévaluer
de l ' U N E S C O à la suite d'une recommandation le rôle de l'enseignement et à procéder à une nou-
formulée par la Commission de la population des velle répartition des ressources entre les divers
Nations Unies à sa douzième session, qui a eu lieu degrés et les divers types d'enseignement.
en février 1963.
Dans ces cas et dans d'autres où une planifica-
D e nos jours, la planification du développement
tion de l'enseignement à long ou à court terme
de l'enseignement dans différents pays suscite un
s'impose d'urgence, il est toujours indipensable de
intérêt actif et, dans une mesure plus grande encore,
procéder à une estimation de la future population
de nombreux commentaires. L a planification de
scolaire, c'est-à-dire de déterminer le nombre d'en-
l'enseignement est parfois entreprise ou envisagée
fants et de jeunes qui seront ou devraient être ins-
dans le cadre de la planification d'ensemble du
crits dans les différents types d'école, aux différents
développement économique, social et culturel d'un
niveaux d'enseignement. La tâche qui consiste à
pays ou d'un groupe de pays à l'intérieur d'une
estimer les effectifs scolaires futurs, indispensable
région donnée. Ce type de planification convient à
aux fins de la planification de l'enseignement,
tous les pays quel que soit leur stade de développe-
revient généralement et à juste titre au statisticien
ment, mais plus particulièrement aux pays dits
de l'enseignement ou à une personne ayant des
« peu développés » ou « en voie de développement »
fonctions ou des compétences analogues. L'admi-
qui ne peuvent plus se permettre les retards,
nistrateur étant généralement trop occupé par les
les gaspillages ou les échecs dont s'accompagne
tâches administratives quotidiennes et ceux qui
l'absence d'une planification soigneusement étudiée.
sont chargés de définir la politique à suivre absorbés
Toutefois, indépendamment de la nécessité de la
par leurs propres problèmes, c'est au technicien
planification nationale évoquée ci-dessus, il existe
qu'il appartiendra de se livrer aux calculs laborieux
généralement dans la plupart des pays — déve-
qu'implique une estimation raisonnable des effec-
loppés aussi bien qu'en voie de développement —
tifs scolaires futurs.
des raisons particulières de planifier les progrès
et le développement de l'enseignement aux niveaux Mais ce n'est pas là une tâche aisée, notamment
national ou local. Il en est ainsi, par exemple, pour le technicien des pays en voie de développe-
lorsque la population d'un pays, d'une province ment où les données nécessaires à ces calculs sont
ou d'une ville s'accroît à un rythme tel que le généralement insuffisantes, voire complètement
système scolaire existant n'est pas capable de inexistantes. Il faut de l'ingéniosité et de la persé-
répondre à la demande de cette population crois- vérance — qualités qui, selon nous, sont essentielles
sante. D e m ê m e , lorsque le caractère d'un pays ou à tout bon technicien dans ce domaine — pour
d'une région évolue rapidement — lorsque, par tirer utilement parti des quelques bribes d'informa-
exemple, il devient essentiellement urbain après tion disponibles. L a tâche du technicien possédant
avoir été surtout rural — , le système d'enseigne- ces qualités sera d'autant plus facile qu'il disposera
ment doit être remanié en conséquence; il peut des outils nécessaires parmi lesquels il pourra choisir
être nécessaire d'ouvrir de nouvelles écoles ou des ceux qui peuvent le mieux être adaptés à ses
écoles d'un type différent, d'introduire de nouveaux besoins particuliers.
programmes d'études, de trouver des professeurs Le présent manuel a donc pour 'objet d'aider le
ayant une formation différente, etc. Parfois, l'in- statisticien de l'enseignement ou son équivalent à
troduction d'une réforme dans l'enseignement — qui il incombe d'estimer les effectifs scolaires futurs
prolongation de l'enseignement obligatoire, dépla- d'un pays en voie de développement. Nous ne
cement de l'intérêt de l'enseignement primaire vers prétendons pas avoir trouvé la formule magique qui
1
2 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
permettrait d'aboutir à des estimations valables méthodes employées pour la projection des effectifs
des effectifs scolaires à partir de quelques chiffres scolaires en France ont été étudiées dans deux
relatifs à la population, à la fréquentation scolaire, articles publiés par l'Institut national d'études
aux admissions, aux abandons en cours d'études, démographiques 3 .
etc. N o u s ne garantissons pas n o n plus que les
méthodes que ce manuel propose et décrit seront 3 . — Plan des chapitres
uniformément applicables à toutes les situations et
conduiront invariablement à des résultats exacts. L e chapitre suivant présente certaines considé-
N o u s espérons seulement que nos lecteurs pourront rations préliminaires touchant la question des
tirer parti de certaines de nos suggestions et décou- estimations des effectifs scolaires. Nous étudierons
vriront e u x - m ê m e s les méthodes susceptibles d'abou- en particulier certains des facteurs qui déterminent
tir aux meilleurs résultats dans le cas qui les intéresse. l'accroissement des effectifs scolaires, les besoins
auxquels répond l'estimation des effectifs scolaires
2. — Travaux déjà réalisé» dans ce domaine futurs et les caractéristiques des estimations à
court, à m o y e n et à long terme.
H n'est que juste de rappeler que d'autres nous
ont précédés dans ce domaine, la plupart ayant d û Dans le chapitre III, nous essaierons de définir
faire face à des situations concrètes qui les ont certains des termes utilisés lorsqu'on traite de
obligés à établir des estimations des effectifs l'estimation des effectifs scolaires futurs, de préciser
scolaires en se fondant sur toutes les données dont les types de données fondamentales nécessaires et
ils pouvaient disposer et en improvisant ou en d'expliquer brièvement les différentes sortes de
adaptant diverses méthodes qui leur paraissaient méthodes généralement utilisées.
particulièrement appropriées à la situation d u Les chapitres I V , V et V I sont des monographies
m o m e n t . N o u s ne chercherons pas à énumérer tous consacrées à l'estimation des effectifs scolaires
les exemples qui sont parvenus à notre connais- futurs dans plusieurs pays en voie de développe-
sance par voie de publication o u autrement. Quel- m e n t , à savoir la Colombie, les Philippines et le
ques-uns de ces exemples concernant trois pays Soudan. Ces monographies visent à montrer c o m -
relativement développés d u point de v u e de l'en- m e n t certaines méthodes peuvent être appliquées
seignement et des statistiques sont donnés au et adaptées à u n e situation donnée.
chapitre V I I . Les limites de notre ouvrage ne nous
L e chapitre V I I présente quelques exemples
ont pas permis d'en retenir d'autres également
typiques de projections effectivement établies,
intéressants.
exemples tirés de publications de trois pays, les
U n e précédente publication de l ' U N E S C O traite
Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande et la France.
déjà de questions de méthodologie; elle est fondée
S'il est vrai q u e les méthodes utilisées dans ces
sur l'expérience acquise par son auteur au Départe-
pays ne sont sans doute pas directement appli-
m e n t de l'éducation de la Nouvelle-Zélande, les
cables à la plupart des pays en voie de développe-
problèmes que pose l'établissement de projections
m e n t , les exemples montrent ce qu'on peut faire
des effectifs scolaires dans u n pays peu développé,
lorsqu'on dispose de plus de données de base, ce
tel que le territoire d u Samoa-Occidental, étant
qui permet de procéder à l'estimation des effectifs
également évoqués 1 . Les méthodes utilisées aux
scolaires futurs avec plus de confiance et moins
Etats-Unis par le Bureau d u recensement et
de risques d'erreurs importantes.
d'autres services chargés d'établir des projections
N o u s insistons sur le fait q u e le présent manuel
des effectifs scolaires sont évoquées dans u n certain
est essentiellement consacré a u x problèmes et a u x
n o m b r e d'articles et de publications2. Diverses
méthodes de l'estimation des effectifs scolaires
1 futurs dans les pays en voie de développement
U N E S C O , L'application des méthodes de projection aux
effectifs scolaires, par E . G . Jacoby. Etudes et documents pour lesquels les données fondamentales nécessaires
d'éducation, n° 32, Paris, 1959. sont généralement insuffisantes o u inadéquates.
* Voir : M . Zitter, « Forecasting school enrolment for the D a n s la mesure o ù on a p u remédier à ces insufn-
United States and local areas », article paru dans The Journal
of Teacher Education, vol. V , n° 1 (mars 1954). U n e liste
d'ouvrages sur la question est donnée dans u n additif à
8
l'article, notamment : C . M . Armstrong et M . S. Harris, R . Pressât, « Croissance des effectifs scolaires et besoins
A method of predicting school-age population. Division of en maîtres », et J. Fourastié, « Les travaux de la Commission
Research, State Education Department, Albany ( N e w York), de l'équipement scolaire du Commissariat général au Plan »,
1949; C . F . Schmid, et F . S. Shanley «Techniques of fore- dans Population (revue trimestrielle de l'Institut national
casting university enrolment », paru dans The Journal of d'études démographiques), 13 e année, n° 1 (janvier-mars 1958),
Higher Education, vol. X X I I I , n° 9 (décembre 1952). n° 2 (avril-juin 1958).
INTRODUCTION 3
sanees, il convient d'utiliser, si besoin est en les cation simplifiée de cette méthode dans la m o n o -
adaptant, des méthodes plus subtiles,f c o m m e graphie sur la Colombie, au chapitre I V .
celles qui sont indiquées au chapitre V I I . ^ E n dehors des cas cités ci-dessus, nous n'avons
L a présente étude est également limitée en ce pas tenté systématiquement d'étudier la question
sens qu'elle a trait essentiellement à l'enseignement de l'estimation des besoins futurs en professeurs de
primaire et secondaire, se contentant d'effleurer différents niveaux et des différents types d'enseigne-
en passant la question de l'estimation des effectifs m e n t . D'une manière générale, de telles estimations
futurs de l'enseignement supérieur. Etant donné doivent accompagner ou compléter les estimations
que, dans les pays en voie de développement, la des effectifs scolaires. Toutefois, une étude détaillée
très grande majorité de la population scolaire fré- des méthodes permettant d'estimer les besoins
quentera des écoles préprimaires, primaires et futurs en professeurs dépasserait le cadre de notre
secondaires, nous avons jugé préférable de faire ouvrage.
porter notre attention presque exclusivement sur H nous faut de m ê m e nous abstenir d'aborder
l'enseignement à ces niveaux. D e toute façon, les questions connexes concernant l'estimation des
dès que les effectifs scolaires futurs au niveau besoins futurs en salles de classe et autres installa-
secondaire pourront être évalués avec quelque tions scolaires. Il va sans dire que de telles estima-
certitude, il ne devrait pas être difficile d'étendre tions sont absolument indispensables aux plani-
les estimations à l'enseignement supérieur en uti- ficateurs de l'enseignement; elles devront être
lisant des techniques à peu près analogues. établies en se fondant en partie sur des estimations
Pour la m ê m e raison, on a tenu compte de l'esti- raisonnables des effectifs scolaires futurs. Nous nous
mation des effectifs de l'enseignement professionnel contentons, pour notre part, d'indiquer c o m m e n t
au niveau secondaire, mais on a laissé de côté les établir ces dernières et devons malheureusement,
écoles techniques au-delà d u secondaire. Disons pour ce qui est des premières, laisser au lecteur le
en passant que certaines méthodes fondées sur des soin de trouver des solutions par ses propres
besoins spécifiques en main-d'œuvre hautement moyens.
qualifiée devraient permettre d'estimer les effectifs U n e dernière limitation nous est imposée en ce
futurs de l'enseignement supérieur, plus particu- qui concerne l'estimation des besoins financiers d u
lièrement dans les branches scientifiques et système scolaire, estimation qui elle aussi doit se
techniques. fonder sur celle des effectifs scolaires. Pour estimer
Il est toutefois tenu compte des besoins futurs la dépense par élève ou par classe, compte tenu d u
en main-d'œuvre dans la méthode que nous pro- traitement des professeurs et d'autres dépenses
posons pour estimer les effectifs futurs des instituts courantes, ou pour estimer le coût, par unité, des
de formation pédagogique d u niveau secondaire bâtiments scolaires et autres dépenses d'équipe-
ou supérieur. Il est évident en effet que chaque m e n t , il faudrait pouvoir s'appuyer sur des données
promotion d'instituteurs doit correspondre aux financières détaillées et nombreuses, qui sont
prévisions de la d e m a n d e en maîtres des premiers rarement à la disposition d'un statisticien de l'en-
degrés de l'enseignement. O n trouvera u n e appli- seignement dans les pays en voie de développement.
Le présent rapport exprime les opinions de l'auteur et ne représente pas nécessairement les opinions de VUNESCO.
Chapitre II
CONSIDÉRATIONS PRÉLIMINAIRES
tence, est la pénurie chronique de bâtiments sco- 2. — Utilité des prévisions en matière
laires et d'installations auxiliaires. O n a déjà sou- de scolarisation
ligné l'inconvénient qu'il y a à dispenser dans u n
L'existence m ê m e de certains des facteurs définis
m ê m e établissement u n enseignement à deux
ci-dessus et qui exercent u n e influence sur le
groupes différents. Il est également fréquent que
montant des effectifs scolaires montre la nécessité
l'on utilise c o m m e salles d e classe des bâtiments
d'établir avec soin des prévisions en matière de
qui ne conviennent pas à cet usage. A moins et
scolarisation. O n évitera ainsi d'être pris au
jusqu'à ce q u e l'on dispose de bâtiments scolaires
dépourvu ou de recourir à des conjectures hasar-
et d'installations connexes en nombre suffisant,
deuses ou à des politiques inapplicables parce que
c o m m e n t sera-t-il possible d'envisager une nouvelle
mal fondées. E n résumé, de m ê m e que la planifica-
expansion qui se traduise par u n accroissement de
tion de l'enseignement est la condition essentielle
l'effectif scolaire inscrit — si cela ne fait qu'aggraver
d'un développement économique et social bien
les problèmes existants ?
équilibré, l'estimation des effectifs scolaires futurs
Enfin, tous les plans et toutes les propositions est à son tour indispensable pour une planification
visant à l'expansion du système scolaire se heurtent de l'enseignement.
malheureusement à des obstacles d'ordre écono-
O n peut faire valoir qu'un pays en voie de déve-
mique et financier. Dans quelle mesure une nation
loppement ne dispose habituellement pas des n o m -
peut-elle accroître le montant des dépenses consa-
breuses données fondamentales qui sont nécessaires
crées à l'enseignement sans effectuer une ponction
pour faire des prévisions en matière de scolarisation
exagérée sur ses ressources économiques ? Quelle
et que les éléments d'incertitude sont si nombreux
part des dépenses consacrées à l'enseignement doit
que toute tentative en ce sens est vaine et ses
être supportée respectivement par les pouvoirs
résultats illusoires. A cela, on peut répondre q u e
publics, par des organismes privés et par les parti-
moins on connaît l'évolution passée et les tendances
culiers ? Si les ressources sont limitées, quelle
présentes dans ce domaine essentiel de la vie
priorité va-t-on accorder a u x différents degrés et
nationale, plus il est nécessaire d'avoir recours à
aux différentes catégories d'enseignement — lors-
une planification soigneusement étudiée, fondée sur
qu'il faut choisir par exemple entre l'enseignement
des prévisions aussi exactes q u e possible. Si u n
primaire et postprimaire, entre les écoles rurales et
pays o ù l'enseignement est relativement développé
les écoles urbaines, entre l'enseignement général
peut s'en remettre à des solutions empiriques sans
et l'enseignement professionnel, entre la formation
encourir de graves conséquences, une nation moins
des enseignants et d'autres catégories de cadres ?
développée où l'on s'efforce de rattraper le temps
H n'est pas aisé de répondre à ces questions, mais
perdu peut difficilement se permettre de naviguer
les administrateurs et les responsables de la poli-
sans carte ni boussole.
tique scolaire doivent en tenir compte lorsqu'ils
envisagent l'avenir du système scolaire. O n entamera au chapitre suivant l'examen des
différentes catégories de données fondamentales
Il semble donc qu'il y ait essentiellement trois
qui sont nécessaires à l'estimation des effectifs
groupes de facteurs qui déterminent les variations
scolaires futurs. Lorsque tous les faits et les chiffres
de l'effectif scolaire. O n pourrait les appeler res-
pertinents ne sont pas immédiatement disponibles,
pectivement les facteurs démographiques, scolaires
il faut recourir à certaines hypothèses, à des subs-
et économiques. Dans les chapitres suivants d u
titutions et à des compromis pour parvenir à des
présent manuel, o n se limitera aux effets des divers
prévisions raisonnables. Par la suite, lorsque l'on
facteurs démographiques et scolaires sur les varia-
peut disposer de statistiques et de données c o m -
tions de l'effectif inscrit. H n e s'agit pas de m é c o n -
plémentaires, ces premières estimations peuvent
naître ou de minimiser l'influence des facteurs
être modifiées et mises à jour. Il vaut mieux pro-
économiques sur le développement de l'enseigne-
céder ainsi que de s'abstenir faute de données
m e n t , mais l'objet essentiel d u présent manuel —
fondamentales.
définir une méthodologie^ pour l'estimation des
futurs effectifs scolaires dans les pays en voie de Examinons de plus près c o m m e n t les prévisions
développement — relève plus directement d e la en matière de scolarisation peuvent être utiles a u x
démographie et de l'enseignement; l'étude des rela- responsables de l'administration et de la planifi-
tions d'interdépendance entre la situation écono- cation de l'enseignement dans les pays en voie de
mique et le développement d e l'enseignement, y développement.
compris l'évaluation du coût de l'enseignement, L ' u n e des tâches essentielles de l'administration
pourrait faire l'objet d'un autre ouvrage. scolaire est de fournir des enseignants qui soient
CONSIDERATIONS PRÉLIMINAIRES
suffisamment formés et en nombre suffisant pour Il n'a été fait allusion jusqu'à présent qu'aux
assurer u n enseignement à toute une génération besoins de l'administrateur scolaire qui exécute
de jeunes gens et de jeunesfillesd'âge scolaire. une politique scolaire préexistante ou préétablie.
U n e grave pénurie d'enseignants est souvent due Lorsqu'un pays veut ou doit modifier sa politique
au fait que l'on n'a pas su prévoir la croissance de scolaire, la nécessité de prévoir l'évolution de la
la population d'âge scolaire. Lorsque la population scolarisation en fonction d'hypothèses diverses
augmente rapidement, il faut u n nombre toujours devient encore plus évidente. E n fait, il faudra
croissant d'enseignants, ne serait-ce que pour peut-être s'assurer tout d'abord de la possibilité
maintenir le niveau de l'enseignement. Si l'on veut d'apporter certains changements en évaluant leurs
élever le niveau de l'enseignement — ce qui est effets possibles sur les futures variations de l'ef-
naturellement le désir de tout pays en voie de fectif scolaire. Par exemple, avant d'adopter une
développement — , il faut que le nombre des législation ou de modifier la législation existante
enseignants augmente à un rythme plus rapide en matière de scolarité obligatoire, il sera plus pru-
que le nombre des enfants d'âge scolaire. Etant dent de chercher à prévoir l'ampleur de la tâche
donné que l'on ne peut former u n enseignant d u qu'implique une telle décision. Á cet effet, il faut
jour au lendemain, u n administrateur prévoyant tout d'abord procéder à une estimation ou à une
voudra savoir combien de nouveaux enseignants il série d'estimations parallèles des effectifs scolaires
faut former pour les années à venir. L a réponse à futurs compte tenu de la nature des changements
cette question est évidemment fonction du nombre envisagés.
des élèves. C'est pourquoi les effectifs scolaires Des problèmes de m ê m e nature peuvent se
doivent être évalués à l'avance. poser en ce qui concerne l'enseignement des jeunes
filles, par exemple, pour ce qui est de savoir si
D e m ê m e , cet administrateur voudra savoir de
l'enseignement doit leur être donné dans des
combien d'établissements d'enseignement, de
établissements séparés ou bien si elles doivent
chaque catégorie, il faudra disposer. Bien que la
être admises dans les m ê m e s établissements que
construction d'une école prenne moins de temps
les jeunes gens, ou en ce qui concerne la création
que la formation d'un enseignant, il faut dresser
ou l'expansion des écoles dans les zones rurales
des plans suffisamment à l'avance pour permettre
ou urbaines. Etant donné que dans les effectifs
la présentation et l'approbation des budgets, le
d'âge scolaire, le nombre des jeunesfillesest à peu
vote des crédits, et l'adoption des diverses mesures
près égal à celui des jeunes gens et que, dans u n
par les administrations compétentes. A cet effet,
pays en voie de développement, le pourcentage de
il faut que les prévisions en matière de scolari-
la population rurale est généralement plus élevé
sation soient suffisamment détaillées en ce qui
que celui de la population urbaine, on comprend
concerne les degrés d'enseignement, les catégories
facilement qu'un changement de politique en ce
d'établissement, et m ê m e les régions ou les localités
qui concerne l'enseignement des jeunes filles ou
visées.
la création d'écoles dans les zones rurales ait pour
S'il est également nécessaire de recourir à la effet de modifier sensiblement le volume des effectifs
planification dans certains domaines c o m m e les scolaires.
logements à fournir aux enseignants et aux élèves,
Les conditions d'admission, la fréquentation
le transport des élèves dans les zones rurales,
scolaire, le passage dans les classes immédiatement
l'obtention et la distribution des denrées alimen-
supérieures et la délivrance des diplômes peuvent
taires pour les repas scolaires, l'impression et la
également, aux divers degrés d'enseignement,
distribution de livres scolaires et la fourniture
poser des problèmes de politique scolaire. Lors-
d'autres services essentiels, la scolarisation devra
qu'il y a u n déchet important, par suite des aban-
faire l'objet de toute une série de prévisions, qui
dons en cours d'études ou des redoublements de
porteront notamment sur le sexe, l'âge et l'année
classe, une modification de la politique pratiquée
d'étude des élèves.
à l'égard des redoublants ou de ceux qui aban-
O n a déjà mentionné le coût de l'enseignement donnent leurs études peut modifier dans u n sens
c o m m e un obstacle au développement du système ou dans l'autre le volume des effectifs scolaires.
scolaire. Mais c o m m e n t un administrateur peut-il Ce sont là quelques exemples qui montrent
tenter d'appliquer des calculs de coût rationnels à comment les prévisions en matière de scolarisation
un programme scolaire s'il ne dispose d'aucune peuvent aider les administrateurs scolaires ou les
prévision, si approximative soit-elle, sur l'effectif responsables de la politique scolaire à orienter le
scolaire probable ? développement de l'enseignement dans leurs pays.
8 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
Suivant les besoins particuliers de l'administrateur et en consultant les archives scolaires, il n e sera pas
scolaire ou d u planificateur de l'enseignement, il difficile de prévoir à assez long terme l'évolution
peut être nécessaire d'évaluer le montant des de la scolarisation pour les étudiants qui quitteront
effectifs scolaires dans u n a n , dans 20 ans o u les universités dans u n e vingtaine d'années, ou
à plus long terme. O n examinera maintenant pour ceux qui quitteront l'enseignement secondaire
quelques-uns des éléments dont il faut tenir compte dans 15 ans, ou m ê m e pour la plupart des enfants
lorsqu'on fait des prévisons en matière de scolari- qui quitteront l'enseignement primaire dans les
sation à court, à m o y e n et à long terme, notam- 10 ou 15 années à venir. E n d'autres termes, il
m e n t pour répondre aux besoins de l'administra- suffit de prévoir le n o m b r e des naissances quelques
tion scolaire et de la planification de l'enseignement années à l'avance pour obtenir u n chiffre de popu-
dans u n pays en voie de développement. lation de base à partir duquel on peut effectuer
des prévisions concernant les effectifs scolaires, sur
3. — Prévisions à court, à m o y e n et à long terme 10 ans pour les écoles primaires, 15 ans pour les
écoles secondaires et 2 0 ans pour l'enseignement
Lorsqu'on a décidé d'établir des prévisions en supérieur. D a n s la mesure où les données de base
matière de scolarisation, il faut en déterminer la sont incomplètes ou trop anciennes, il faut évidem-
durée. Celle-ci dépend évidemment de l'usage que ment recourir à divers ajustements et hypothèses
l'on veut faire des prévisions. Si les prévisions sont qui peuvent perdre de leur validité m ê m e en u n
effectuées à seule fin d'établir u n budget annuel temps relativement court.
des dépenses scolaires, il sera probablement suf-
Etant donné que toutes les prévisions en matière
fisant de prévoir chaque année, u n ou deux ans à
de scolarisation, quelle que soit la durée de la
l'avance, le n o m b r e des inscriptions. Si l'on envi-
période étudiée, sont sujettes à erreur, o n devrait
sage u n programme de constructions de bâtiments
moins se préoccuper d u choix entre les prévisions
scolaires qui s'étende sur une période de quelques
à long et à court terme que de la qualité et de la
années, les prévisions doivent alors être établies
pertinence des données de base. E n faisant simple-
plusieurs années à l'avance. Si l'on s'intéresse à la
ment usage des données disponibles et en recourant
formation des enseignants et d u personnel auxiliaire
à des hypothèses raisonnables, on sera peut-être
qualifié, les prévisions devront alors porter sur une
en mesure d'effectuer des prévisions à assez long
période égale à celle qu'exige leur formation.
terme qui soient aussi satisfaisantes que des pré-
Si par ailleurs il s'agit de réorganiser l'ensemble
visions à court terme. E n fait, la plupart des pré-
d u système scolaire, pour tous les degrés et toutes les
visions en matière d'effectifs scolaires qui ont été
catégories d'enseignement, il vaut mieux alors
publiées ces dernières années avaient tendance à
faire porter les prévisions sur au moins 10 ou 15 ans
couvrir des périodes allant de 10 à 15 ans — ce
— soit la durée de la scolarité complète. Enfin,
que l'on pourrait appeler des prévisions à m o y e n
lorsqu'on veut instituer ou modifier une politique
terme. Pour u n pays en voie de développement
d'enseignement, il peut être nécessaire d'envisager
où se posent les problèmes habituels de l'insuffi-
une politique éventuelle sous l'angle des effets que
sance des données et de l'imprécision des tendances,
cette politique pourra exercer sur le volume de la
il est peut-être prudent pour les techniciens de
scolarisation pendant 20 ans o u plus — période qui
commencer à effectuer des prévisions portant sur
correspond pour toute une génération d'enfants à
une période plus courte. Lorsque l'on aura acquis
la préparation à la vie adulte.
une plus grande expérience et que l'on disposera
L a question de la durée des prévisions est égale- de données plus sûres, o n pourra alors tenter d'ef-
m e n t liée à la quantité et à l'exactitude des données fectuer des prévisions à plus long terme. U n sys-
fondamentales disponibles. Si, par exemple, o n tème prévoyant une revision fréquente et systé-
dispose de données complètes, sûres et bien à jour matique des prévisions en matière de scolarisation
sur les naissances, les décès et les migrations pour fournirait u n excellent dispositif de sécurité, et
une longue période, et que l'on ait obtenu des permettrait de réduire les marges d'erreurs en
données pour la m ê m e période sur les effectifs et modifiant les hypothèses initiales en fonction des
la fréquentation scolaires en fonction d u sexe, de observations ultérieures. C'est u n procédé couram-
l'âge et de l'année d'étude des élèves, lors des d é n o m - ment employé dans les pays plus développés pour
brements effectués dans le cadre des recensements les travaux de cette nature.
Chapitre m
1
2. — Explication de termes
Voir U N E S C O , Manuel des statistiques de l'éducation
(Paris, 1961); notamment « Recommandation concernant la Nous donnons ci-après une liste de termes
normalisation internationale des statistiques de l'éducation »
adoptée par la Conférence générale de l ' U N E S C O à sa dixième relatifs à l'estimation des effectifs scolaires futurs,
session, en décembre 1958. que nous expliquons c o m m e nous les comprenons.
2
Pour les termes statistiques, voir Kendall and Buckland, Ce faisant, nous n'entendons pas donner une
Dictionary of statistical terms (London, 1957); pour les termes
démographiques, voir : Nations Unies, Dictionnaire démogra- définition universelle car, dans de nombreux cas,
phique multilingue (anglais, français, espagnol et russe),
Etudes démographiques, n° 29 (New York, 1958).
8 4
Voir U N E S C O , Manuel des statistiques de l'éducation; et Voir, par exemple, U N E S C O , « Statistiques nécessaires
glossaires par pays dans U N E S C O , Etude de l'enseignement à la planification de l'enseignement » dans Aspects économiques
dans le monde, vol. II ou vol. III (Paris, 1958, 1961). et sociaux de la planification de renseignement.
9
10 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
l'uniformité n'existe pas encore et risque m ê m e de Nous aurons l'occasion de calculer séparément les
ne pas être possible. L e lecteur devra être prudent différents taux d'inscription pour les différents
surtout lorsqu'il traduira ces termes d'une langue groupes de la population d'âge scolaire : nous
dans u n e autre, car u n terme couramment admis parlerons ainsi du taux d'inscription dans les écoles
dans u n e langue peut, une fois traduit dans une primaires c'est-à-dire du pourcentage d'enfants en
autre langue, ne pas être aussi clair ni aussi satis- âge de fréquenter l'école primaire qui sont effecti-
faisant. vement inscrits dans les écoles primaires, d u taux
d'inscription dans les écoles secondaires qui indique le
Lorsque nous parlons de la population d'âge
pourcentage d'enfants inscrits dans les écoles
scolaire, nous entendons tous les individus apparte-
secondaires par rapport à l'ensemble de la popula-
nant à des groupes d'âge donnés que la loi oblige
tion en âge de fréquenter l'école secondaire, etc.
ou qui sont admis à fréquenter l'école à u n niveau
A u x fins de comparaison entre les différents pays,
donné. A l'intérieur de cette catégorie, nous pou-
l ' U N E S G O a recommandé que le taux d'inscrip-
vons donc distinguer la population soumise à l'obli-
tion dans les écoles primaires soit rapporté à la
gation scolaire, c'est-à-dire les garçons et filles
population âgée de 5 à 14 ans révolus, que le taux
appartenant à des groupes d'âges donnés que la
d'inscriptions dans les écoles secondaires soit
loi oblige à fréquenter l'école, à moins qu'ils n'en
rapporté à la population âgée de 15 à 19 ans révolus
soient exemptés pour des raisons particulières.
et que le taux de scolarisation global soit rapporté
N o u s pouvons également parler de la population
à la population âgée de 5 à 19 ans révolus.
en âge de fréquenter Vêcole primaire, de la population
en âge de fréquenter l'école secondaire, ou quelquefois Nous parlons de trois degrés d'enseignement —
de la population en âge de fréquenter l'université, enseignement d u premier et d u second degré et
lorsque nous nous référons aux limites d'âge nor- enseignement supérieur — auxquels correspondent
malement prévues pour la fréquentation scolaire à différents types d'écoles. Ainsi par enseignement du
ces différents niveaux. premier degré, nous désignons l'enseignement dis-
pensé habituellement dans les écoles primaires ou
Par fréquentation scolaire, nous entendons la
élémentaires, y compris parfois les jardins d'enfants
présence effective d'un enfant, à l'école, pendant
ou les crèches. Les écoles secondaires dispensant une
une période donnée, c'est-à-dire u n jour de classe,
instruction générale, professionnelle ou technique
un trimestre, une année scolaire, une année civile
et les écoles spécialisées dans la formation des
ou toute autre période donnée. Parfois l'année
maîtres relèvent de l'enseignement du second degré.
scolaire correspond à p e u près à l'année civile,
Les écoles intermédiaires sont parfois placées dans
mais très souvent elle comprend plusieurs mois de
la catégorie des écoles d u premier degré mais
deux années civiles successives, par exemple
peuvent aussi être considérées c o m m e le début du
lorsqu'elle s'étend d u mois de septembre d'une
second degré. Les écoles normales et les écoles
année au mois de juin de l'année suivante.
d'enseignement général, technique et professionnel,
Par inscription, on entend le fait d'inscrire un réservées a u x personnes qui ont terminé leurs
enfant, c o m m e élève, sur les listes o u registres études secondaires, relèvent de Venseignement
d'une école ou le fait d'y maintenir son n o m . Le supérieur.
terme « inscriptions » est également utilisé pour Nous distinguons deux catégories d'écoles, selon
désigner le nombre total d'élèves inscrits sur les l'autorité dont elles relèvent : les écoles publiques,
registres de l'école à u n m o m e n t donné, et quel- que l'on appelle parfois les écoles d'Etat, et les
quefois, le nombre m o y e n d'élèves inscrits pour une écoles privées, désignées parfois sous le n o m d'écoles
période donnée telle qu'une année scolaire. non publiques ou non gouvernementales. Il n'est
O n appelle taux de fréquentation scolaire la pro- pas toujours aisé de maintenir cette distinction car
portion des enfants appartenant à un groupe d'âges le contrôle, tant administratif quefinancier,exercé
donné fréquentant l'école à une époque donnée. par les pouvoirs publics sur chaque type d'école
O n appelle taux de scolarisation le rapport entre et à chaque degré d'enseignement varie selon les
l'effectif scolaire inscrit, à u n degré d'enseignement pays. Il est généralement possible d'établir une
donné, et la population d'âge scolaire. Ces taux classification pour les écoles d ' u n pays donné, mais
sont généralement exprimés en pourcentage : on cette classification ne correspondra pas nécessaire-
parle par exemple du pourcentage d'enfants âgés m e n t à celle d'un autre pays.
de sept ans fréquentant l'école ou d u pourcentage Lorsque l'on parle de population d'âge scolaire,
d'élèves inscrits dans les écoles primaires parmi la le m o t âge peut avoir deux acceptions : il peut
population de 5 à 14 ans. signifier l'âge en années révolues, appelé parfois
MÉTHODES UTILISÉES POUR ESTIMER LES EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS 11
l'âge au dernier anniversaire, ou l'âge en années d'élèves qui ne passent pas régulièrement d'une
arrondies, appelé parfois l'âge au prochain anni- classe à la classe suivante. D e m ê m e , par taux de
versaire. L e terme de groupe d'âges peut s'appliquer redoublement on entend le pourcentage d'élèves
à toutes les personnes d u m ê m e âge (les personnes qui redoublent une classe donnée. L a s o m m e d u
âgées de 7 ans par exemple) ou à toutes les per- taux de redoublement et du taux de progression
sonnes comprises entre certaines limites d'âge constitue le taux de rétention des classes, qui indique
(entre 10 ans et moins de 15 ans par exemple). le rapport entre le nombre d'élèves d'une classe
Dans ce dernier cas, nous parlerons de « groupe donnée (y compris les redoublants) et le n o m b r e
d'âges 10-14 ans (révolus) ». Lorsque nous parlons d'élèves inscrits dans la classe immédiatement
de Vâge médian d'un groupe d'élèves, nous enten- inférieure, l'année scolaire précédente. E n ajoutant
dons l'âge qui divise ce^groupe en deux moitiés le nombre total des redoublants des différentes
égales, une. moitié étant plus âgée, l'autre moitié classes d'une cohorte initiale au nombre des élèves
moins âgée que l'âgeTmédian. qui ont progressé régulièrement d'une classe à
Dans les classifications, les élèves de l'enseigne- l'autre, pendant u n cycle d'études donné, et en
ment du premier et d u second degré sont générale- rapportant le résultat à la cohorte initiale par
ment groupés par classe ou année d'études ou tout classe, on obtient le taux de rétention scolaire global;
autre terme équivalent. (Les classes peuvent être ce dernier indique le pouvoir de rétention que l'école
numérotées de la plus petite à la plus grande ou a exercé sur u n groupe d'élèves ayant c o m m e n c é
inversement.) Nous adopterons généralement la en m ê m e temps leur scolarité.
première formule pour chaque degré d'enseigne- Tous ces taux relatifs à la progression et à la
ment. L a classe médiane d'un groupe d'élèves désigne rétention scolaires sont exprimés en pourcentages.
la classe qui divise le groupe en deux moitiés Lorsqu'on réunit les expériences de plusieurs
égales (cette idée rejoint celle de l'âge médian). cohortes par classe en faisant la moyenne de leurs
taux respectifs, on obtient des taux moyens de
Par cohorte — terme utilisé couramment en
rétention des classes ou de rétention scolaire. Ces
démographie — on entend l'ensemble des individus
taux peuvent alors servir de base de calcul pour les
ayant vécu u n événement semblable au cours d'une
estimations des effectifs scolaires futurs.
m ê m e période de temps. Par cohorte par âge et par
classe, on entend donc des enfants d u m ê m e âge U n e cohorte d'élèves nouveaux entrant dans la
entrant dans la m ê m e classe au cours d'une année première classe d'un cycle d'études donné, constitue
donnée. Par cohorte par classe, on entend u n groupe ce qu'on appelle le contingent dudit cycle d'études.
d'élèves entrant dans u n e certaine classe, la m ê m e Lorsque l'on compare ce contingent au n o m b r e
année, compte non tenu de leur âge. Lorsque nous total d'individus pouvant accéder à ce cycle
suivons une cohorte d'élèves à travers des classes d'études, on obtient le rapport des entrants. D e
successives pour déterminer combien d'entre eux m ê m e , les élèves qui terminent u n cycle d'études
restent à l'école après u n nombre d'années donné, donné, à u n m o m e n t donné, constituent une pro-
nous disons que nous procédons à une analyse de motion; on obtient le rapport des élèves sortants,
la survie scolaire d'une cohorte. en comparant le nombre des élèves sortants au
nombre des élèves nouveaux au début du m ê m e
Par progression d'une classe à une autre, on entend cycle d'études. Les rapports des élèves nouveaux
le passage des élèves d'une classe à la classe i m m é - et des élèves sortants sont, eux aussi, généralement
diatement supérieure. Cette progression s'effectue exprimés en pourcentages.
généralement par passage dans la classe immédiate-
E n divisant l'effectif global d'un cycle d'études
ment supérieure; à la fin de l'année scolaire. Les
donné par le n o m b r e total des maîtres affectés
élèves qui n e passent pas dans la classe supérieure
audit cycle, on obtient le rapport élèves ¡maîtres,
doivent redoubler leur classe, les années suivantes :
qui, bien entendu, ne s'exprime pas en pourcentage,
on les appelle des redoublants. D a n s le cas d'élèves
mais indique le n o m b r e m o y e n d'élèves inscrits par
qui quittent l'école avant d'avoir terminé u n cycle
maître en exercice. Il ne faut pas confondre ce chiffre
d'études donné on parle d'abandon en cours d'études;
avec l'effectif m o y e n d'une classe confiée à u n
cet abandon peut avoir lieu, soit pendant une année
maître. Celui-ci peut — et c'est souvent le cas —
scolaire, soit entre des années scolaires.
être supérieur au rapport élèves/maîtres étant donné
Par taux de progression, on entend le pourcentage que l'on inclut habituellement, dans le nombre de
d'élèves de la cohorte initiale par classe qui passent maîtres en exercice, des maîtres à mi-temps et des
régulièrement d'une classe à la classe suivante. directeurs d'écoles, déchargés de classes. L e per-
Par taux de stagnation, on entend le pourcentage sonnel administratif, le personnel de surveillance
12 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
et les différentes catégories de personnel auxiliaire blement et des taux de rétention scolaire, quant à
devraient en principe être exclus du n o m b r e des la répartition des effectifs scolaires entre les écoles
maîtres en exercice, lorsque l'on calcule les rapports publiques et les écoles privées, entre les écoles
élèves/maîtres. O n devrait en exclure d e la m ê m e urbaines et les écoles rurales, quant aux tendances
façon les élèves ¡maîtres. Les étudiants sortant des futures des effectifs scolaires féminins par rapport
écoles normales à lafind'une année donnée consti- aux effectifs scolaires masculins, des effectifs d u
tuent ce qu'on appelle le nombre d'enseignants ayant second degré par rapport à ceux d u premier degré,
achevé leur formation cette année-là. L e n o m b r e de des effectifs des écoles professionnelles par rapport à
nouveaux maîtres que doit recruter, chaque année, ceux des écoles d'enseignement général, par exemple.
un établissement scolaire, doit être suffisant pour Lorsque nos hypothèses concernant les tendances
faire face à l'augmentation des effectifs globaux et futures peuvent être étayées solidement par les
pour pourvoir aux vacances dues n o t a m m e n t aux tendances observées dans le passé, modifiées le
décès, a u x mises à la retraite, aux démissions, cas échéant, nous pouvons dire que nous faisons des
ou aux changements d'emploi de maîtres. projections. E n revanche, si les données d'observa-
Il convient d'expliquer également, dès mainte- tion ne nous ont pas permis de dégager des ten-
nant, certains autres termes que nous allons uti- dances nettes ou si nous ne s o m m e s pas en mesure
liser dans les chapitres suivants. Ces termes sont d'émettre pour l'avenir des hypothèses bien définies,
de nature quelque peu technique et s'appliquent nous nous efforcerons de faire des estimations, en
non seulement aux estimations des effectifs sco- nous fondant sur les données dont nous disposons
laires mais également a u x analyses et estimations et sur les hypothèses que nous pouvons confirmer.
statistiques en général.
Ceci nous a m è n e à aborder la question des
Par données d'observation, nous entendons des erreurs. Chacun sait que, malgré toute la bonne
données statistiques (telles q u e le nombre d'enfants volonté des statisticiens, les statistiques contien-
fréquentant l'école, les effectifs scolaires, le nombre dront toujours des erreurs. Certaines d'entre elles,
de maîtres en exercice) résultant de calculs effectués dues par exemple à Varrondissement des chiffres,
par des enquêteurs ou extraites des registres sco- sont généralement sans importance. D'autres, dues
laires. Elles sont présumées complètes et exactes, par exemple à des erreurs d'observation ou d'enre-
bien qu'elles ne soient pas toujours absolument gistrement peuvent être graves et devront certai-
à jour. Si l'on veut obtenir des chiffres à jour, il nement être évitées ou corrigées chaque fois que
faut éventuellement procéder par estimation pour cela sera possible. Les erreurs d'estimation sont, en
remédier à l'absence des données nécessaires. Ces revanche, inhérentes au processus et par conséquent
données estimatives sont évidemment susceptibles inévitables. Il conviendra simplement de prendre
d'être erronées; il convient donc de les classer toutes les précautions pour les réduire au mini-
nettement dans la catégorie des estimations et de m u m , sans toutefois reculer devant des estimations
les utiliser c o m m e telles. Si nous disposons de par crainte de commettre des erreurs.
données d'observation et d e données estimatives
Ayant ainsi expliqué notre terminologie et exposé
suffisamment complètes et sûres qui portent sur
l'optique générale dans laquelle nous entendons
plusieurs années jusqu'au m o m e n t présent, nous
examiner la question, nous allons maintenant
pouvons essayer de dégager des tendances cons-
indiquer les types de données de base qui nous
tantes, n o t a m m e n t dans l'évolution des effectifs
permettront d'effectuer des estimations valables
scolaires pour chaque degré d'enseignement et
et raisonnables des effectifs scolaires futurs dans
pour chaque type d'école. Ces taux de croissance
les pays en voie de développement.
sont généralement exprimés en taux annuels et
on peut en établir la m o y e n n e sur plusieurs années.
3. — Renseignements de base nécessaires
Avant de procéder à des estimations sur les
effectifs scolaires futurs, il nous faut faire des Pour estimer les effectifs scolaires futurs, quatre
hypothèses sur les tendances à venir. Les effectifs types de renseignements de base au moins sont
continueront-ils de s'accroître au m ê m e rythme nécessaires. Les premiers portent sur la population
que par le passé ? S'accroîtront-ils vraisemblable- d'âge scolaire, les seconds sur les effectifs scolaires,
ment à u n rythme plus rapide ? O u serait-il plus les troisièmes sur les divers pourcentages dérivés
raisonnable de prévoir u n ralentissement d u taux des deux premiers types de données et les qua-
d'accroissement ? Il nous faut de la m ê m e façon trièmes sur des questions administratives touchant
émettre des hypothèses quant aux tendances l'enseignement en général et les effectifs scolaires
futures des taux de progression, des taux de redou- en particulier.
MÉTHODES UTILISÉES POUR ESTIMER LES EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS 13
Avant de pouvoir déterminer combien d'élèves porter les prévisions des effectifs scolaires. Les esti-
seront inscrits à l'école à une époque donnée, il mations de la population future porteront généra-
faut d'abord nous demander combien d'enfants lement sur des intervalles de cinq ans ou dix ans,
seront susceptibles d'aller à l'école. Lorsque l'en- par exemple sur 1965, 1970, 1975, 1980, etc., ou
seignement est légalement obligatoire, la question simplement sur 1960, 1970, 1980, etc. Dans ce cas,
est de savoir combien de places il faudra prévoir nous pourrions aussi déduire, par interpolation,
dans le système scolaire pour pouvoir admettre des estimations approximatives pour les années
tous les enfants soumis à l'obligation scolaire. Il intermédiaires, 1966, 1967, 1968, 1969, etc., par
faudra également se demander combien d'enfants exemple.
n'ayant pas encore atteint l'âge de la scolarité Si l'on ne dispose pas d'estimations de la p o p u -
obligatoire, ou l'ayant déjà dépassé, auront le lation future, il faudra peut-être en établir avant
droit de demander à être admis dans les écoles du de pouvoir procéder à des estimations des effectifs
pays. Il nous faut donc connaître le volume pro- scolaires ou compléter celles que l'on a déjà effec-
bable de l'ensemble de la population d'âge scolaire tuées. Le lecteur qui s'intéresse aux méthodes
pour les périodes de t e m p s sur lesquelles doivent d'estimation de la population future, fondées sur
porter nos estimations. des hypothèses concernant les taux de natalité,
Il faut donc disposer de prévisions démogra- de mortalité et de migrations, pourra se reporter
phiques, par âge, pour u n e période qui ne corres- à d'autres ouvrages 6 . A u x fins d u présent manuel,
ponde pas seulement à celle de la scolarité obliga- nous admettrons que l'on dispose d'estimations
toire mais qui couvre l'ensemble des années qu'un de la population future, tout au moins par groupes
enfant peut passer à l'école, à différents degrés d'âges quinquennaux, de 0 à 29 ans par exemple,
d'enseignement. Supposons que nous nous inté- ou que l'on peut en établir.
ressions à tous les degrés d'enseignement, depuis Le second type de renseignements nécessaires à
le niveau préscolaiie jusqu'au niveau universi- l'estimation des effectifs scolaires futurs a trait
taire. L a période qu'une personne peut consacrer aux chiffres présents et passés concernant les effec-
à l'acquisition d'une éducation complète et sérieuse tifs scolaires à chaque degré et pour chaque caté-
s'étendra par exemple de l'âge de 2 à 3 ans à celui gorie d'établissements. Pour bien faire, il faudrait
de 30 ans et plus. O n peut dans cette période connaître ces effectifs scolaires par sexe, âge et
distinguer certains groupes d'âges correspondant à classe (année d'étude), pour le plus grand n o m b r e
chaque degré d'enseignement : âge préscolaire, d'années possible et jusqu'à l'année scolaire en
2-5 ans; premier degré, 6-13 ans; second degré, cours. Il faudrait aussi que ces données portent
14-17 ans; enseignement supérieur, 18 ans et au- tant sur les écoles publiques (de l'Etat) que sur
delà, suivant l'organisation du système scolaire en les écoles privées (qui ne relèvent pas de l'Etat).
question. Si nous ne nous occupons que des pre- Elles devraient indiquer également les effectifs
mier et second degrés d'enseignement, les prévisions des différents types d'école, pour chaque degré
démographiques dont nous aurons besoin pourront d'enseignement, et n o t a m m e n t pour tous les degrés
porter sur u n éventail d'âges plus restreint, de 5 ou supérieurs au premier degré (primaire ou élémen-
6 ans à 18 ou 19 ans par exemple. Bien que cela taire). S'il y a lieu, il faudrait qu'elles indiquent
ne soit pas absolument essentiel, il serait utile de séparément les effectifs des écoles des régions
disposer d'estimations démographiques par année urbaines et des régions rurales. Il serait également
d'âge et, si possible, par sexe. N o u s pourrions par utile de connaître ce6 chiffres pour chaque province
exemple avoir des estimations démographiques ou arrondissement; cela est m ê m e indispensable
pour des groupes d'âges de cinq ans, c o m m e c'est si l'on doit estimer séparément les effectifs scolaisre
le cas dans de n o m b r e u x pays : 0-4, 5-9, 10-14, futurs de chacune de ces régions.
15-19, etc. Etant donné que ces groupes d'âges
E n outre, il faudrait savoir combien d'élèves
correspondent rarement à des degrés d'enseigne-
abandonnent l'école chaque année ou doivent
ment bien définis, on introduira, dans le présent
redoubler. Il faudrait connaître le nombre d'élèves
manuel, une méthode permettant d'obtenir, par
qui ont satisfait aux épreuves finales (examens ou
interpolation, des estimations démographiques pour
autres) de chaque cycle (premier et second) o u de
des groupes d'âges donnés, à partir des données
relatives aux groupes d'âges quinquennaux.
6
D e m ê m e , sans être indispensable, il serait utile Voir les manuels des Nations Unies sur les estimations
de disposer d'estimations de la population future de la population, et plus particulièrement le troisième manuel
intitulé : Méthodes de projections démographiques par sexe et
pour chacune des années sur lesquelles doivent par âge (Etudes démographiques, n° 25).
14 ETUDES D É M O G R A P H I Q U E S , N° 40
l'on procédera aux estimations des futurs effectifs d'enseignement, et nous attendrons que les auto-
scolaires. rités scolaires comprennent l'intérêt qu'il y a de
Si nous n'avons pas à évaluer l'offre et la recueiUir des données par âge.
d e m a n d e de maîtres, il n'en est pas moins utile et E n examinant les trois monographies présentées
parfois nécessaire d'examiner cette question si à titre d'exemples aux chapitres suivants et les
l'on veut prévoir les effectifs futurs des écoles autres exemples tirés de pays plus développés,
normales. Pour ce faire, il nous faut disposer de cités au chapitre VII d u présent manuel, le lecteur
données passées et présentes sur le nombre de s'apercevra que, dans de nombreux cas, il est
maîtres en exercice, et sur le rapport m o y e n élèves/ nécessaire d'émettre des hypothèses, faute de
maîtres, et connaître le nombre de maîtres qui données. N o u s tenons à souligner que la nécessité
abandonnent leurs fonctions chaque année (à la de procéder à des estimations des effectifs scolaires
suite de décès, mise à la retraite, démission, chan- futurs, avec ou sans les données de base néces-
gements d'emploi et autres causes), le nombre de saires, se fait souvent sentir plus vivement préci-
maîtres en cours de formation et les promotions sément dans les cas o ù on ne peut s'attendre à
annuelles des écoles normales. disposer de tous les chiffres voulus. N o u s ne pou-
N o u s avons énuméré les divers types de données vons donc que nous efforcer de répondre au mieux
qui, dans les conditions idéales, devraient être à cette nécessité.
réunies. Nous en arrivons maintenant à la dernière caté-
Malheureusement, les conditions ne sont pas gorie de renseignements de base nécessaires aux
toujours idéales, dans tous les systèmes scolaires estimations des effectifs scolaires futurs. Il s'agira
et en particulier dans ceux des pays en voie de davantage de questions d'objectifs généraux que
développement. Q u e se passe-t-il donc si nous ne de faits et de chiffres. L a réponse à ces questions
disposons pas de renseignements suffisamment n o m - conditionne la validité et l'efficacité des estimations
breux, détaillés, complets, récents et comparables ? étant donné qu'elle risque d'affecter profondément
la portée, l'orientation et le rythme d u développe-
D e toute évidence, il nous faut nous a c c o m m o d e r
ment de l'enseignement, les effectifs scolaires futurs
de la situation telle qu'elle est. Lorsqu'on ne
n'en étant qu'une des manifestations quantitatives.
dispose pas de certains types de données, on peut,
dans u n e certaine mesure, avoir recours à u n e H nous faut savoir, par exemple, si des modifi-
solution de compromis qui consiste à procéder par cations doivent être apportées à la législation ou
substitution ou adaptation, en sachant bien que la à la politique gouvernementale portant sur les
qualité des résultats risque de s'en ressentir. Si, questions suivantes :
par exemple, les données de base dont nous dis-
a) Introduction o u application d e l'enseignement
posons sur la population d'âge scolaire n'indiquent
obligatoire;
pas de répartition par sexe, et s'il nous faut estimer
les effectifs scolaires futurs, pour chaque sexe b) Prolongation, le cas échéant, d e la durée d e la
séparément, nous pourrons peut-être nous fonder scolarité obligatoire;
sur la répartition par sexe de la population d'âge c) Egalité, o u équivalence, des possibilités d'accès
scolaire d'un autre pays, qui, par ailleurs, présente à l'enseignement p o u r les garçons et les filles;
des caractéristiques démographiques pratiquement
d) Rôles respectifs d u gouvernement, des institu-
analogues.
tions religieuses et autres organes non gouverne-
D e m ê m e , si nous disposons de données sur les m e n t a u x dans le développement futur de l'en-
effectifs de toutes les écoles publiques mais que nos seignement;
renseignements sur ceux des écoles privées sont
e) I m p o r t a n c e relative à accorder a u x régions
incomplets, nous n'abandonnerons pas pour autant
urbaines et rurales d a n s le d é v e l o p p e m e n t d e
nos efforts et nous essaierons au moins d'estimer les
l'enseignement ;
données manquantes en nous fondant sur les indi-
cations pouvant provenir d'autres sources. D e /) I m p o r t a n c e relative à accorder a u x différents
m ê m e , si nous ne pouvons pas connaître les effectifs degrés, primaire, secondaire et supérieur, d a n s
par âge, mais si nous connaissons les effectifs par le d é v e l o p p e m e n t d e l'enseignement;
classe (ce qui est souvent le cas dans les pays en g) I m p o r t a n c e relative à accorder a u x différents
voie de développement) nous poursuivrons quand types d'enseignement, général, professionnel,
m ê m e notre analyse et nos estimations, par grands technique, d a n s le d é v e l o p p e m e n t d e l'ensei-
groupes d'âges o u tout simplement par degré gnement ;
16 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
d'écoles; quelle est la proportion de garçons et de cohérentes, si nos hypothèses sont raisonnables et
filles dans les effectifs globaux et pour chaque degré si nos calculs sont exacts.
d'enseignement; quelle part des effectifs revient aux Peut-être convient-il de dire ici qu'une fois nos
écoles publiques et aux écoles privées; quel est le estimations terminées et acceptées, ou m ê m e
rapport entre le taux d'accroissement des effectifs publiées dans des documents officiels, notre travail
des écoles rurales et celui des effectifs des écoles comprendra encore deux étapes. Lorsqu'un laps de
urbaines, etc. N o u s devons également calculer les temps suffisant se sera écoulé après l'établissement
divers taux appropriés, fondés sur les données de nos estimations et lorsque nous disposerons d e
existantes : taux de progression d'une classe à chiffres plus récents sur la population et les effectifs
une autre, abandons en cours d'études, taux de scolaires, il nous faudra reprendre nos estimations,
rétention, pourcentages d'entrants et de sortants les réexaminer compte tenu de ces nouvelles d o n -
aux différents niveaux; rapport élèves/maîtres, etc.
nées et de la meilleure compréhension des problèmes
N o u s utiliserons également les estimations de la
qui en résultera. O n pourra alors procéder à des
population par groupes d'âges et nous calculerons
revisions afin d'éviter que des erreurs importantes
les taux d'inscription et leurs modifications. U n e
ne se perpétuent.
partie de cette analyse peut certes s'effectuer lors
de la deuxième étape, celle de l'estimation des Enfin, à l'expiration de la première ou d'autres
effectifs futurs, mais il semblerait préférable de années terminales, il nous faudra comparer nos
prévoir quelles sont les données nécessaires et de les estimations avec les effectifs scolaires véritables de
rassembler avant de procéder aux estimations. cette année ou de ces années et évaluer le degré de
précision de nos estimations. N o u s pourrons être
2) L a seconde étape consistera à faire des esti- soit satisfaits (si nous s o m m e s arrivés suffisamment
mations_deseffectifs^ scolaireaJiiturs en se fondant près de la réalité) soit confus (si, c o m m e cela est
sur les données disponibles, qui auront déjà subi u n vraisemblable, nous avons plus o u moins m a n q u é
certain traitement au cours de l'analyse prélimi- notre but). D a n s les deux cas, nous serons plus
naire. L a m a r c h e à suivre ici dépendra de la méthode avertis et mieux préparés à nous lancer dans u n e
que nous choisirons et, également, dans une certaine nouvelle entreprise de cette nature.
mesure, des résultats de l'analyse préliminaire. E n Pour conclure le présent chapitre, nous résume-
d'autres termes, nous poursuivrons notre analyse
rons les diverses étapes de l'estimation des futurs
plus avant, pour progresser de l'année choisie
effectifs scolaires, dans une situation hypothétique,
c o m m e référence vers les années terminales. Il est
en appliquant : A ) la méthode des cohortes par
parfois opportun de se livrer à des estimations pro-
classe, et B ) la m é t h o d e d u taux de scolarisation.
visoires afin d'avoir une idée de l'ordre de grandeur.
L e cas échéant, nous renverrons le lecteur a u x
Si nous s o m m e s satisfaits des résultats obtenus à ce
monographies qui figurent dans les trois chapitres
stade, nous pourrons poursuivre nos travaux et
suivants ou aux exemples d u chapitre V I L
entreprendre des calculs plus poussés et plus précis.
D e toute façon, cette pause nous donnera l'occasion
de réétudier nos données et nos hypothèses et de A . — MÉTHODE DES COHORTES PAR CLASSE
voir s'il est nécessaire d'y apporter quelques modi-
Connue quelquefois sous le n o m de « méthode de
fications. Lorsque nous procéderons aux estimations,
la survie scolaire des cohortes », cette méthode
il nous faudra veiller à éviter toute incohérence dans
implique d'une part les données sur les effectifs
nos résultats — incohérence dans un m ê m e ensemble
scolaires par classe, pendant u n n o m b r e d'années
de chiffre» o u entre u n ensemble de chiffres et u n
qui soit au moins égal au nombre de classes corres-
autre. Enfin, nous réunirons ces chiffres, dresserons
pondant à u n degré d'enseignement donné, et, si
des tableaux et éventuellement consignerons nos
possible, des données sur le n o m b r e d'élèves n o u -
résultats dans u n ou plusieurs graphiques.
veaux et de redoublants dans chaque classe. Il est
3) L a troisième et dernière étape consistera à également souhaitable de disposer de chiffres
vérifier nos estimations, en comparant les données distincts pour chaque sexe et, si possible, de con-
d'observation des années passées avec les données naître la répartition des élèves entre les écoles
publiques et les écoles privées et entre les régions
estimatives pour les années à venir, les effectifs
urbaines et les régions rurales. Il est suggéré de
pour les différents degrés d'enseignement et dans
procéder c o m m e suit :
les différents types d'école, les données démogra-
phiques par sexe et par âge, c'est-à-dire tous les 1) Rassembler toutes les données disponibles et
éléments connexes qui sont entrés dans nos estima- les analyser pour dégager les tendances caracté-
tions. Ainsi, nous pourrons voir si nos données sont ristiques.
18 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
2) Si les données sur les effectifs indiquent le jusqu'à la dernière, et à tenir compte des taux,
n o m b r e de nouveaux et de redoublants dans chaque de progression et de redoublement.
classe, calculer le taux de progression, le taux de b) Lorsqu'on n e dispose pas de renseignements sur
redoublement et le taux de rétention des classes les abandons et les redoublements, on n e peut
entre la première et la deuxième, la deuxième et la calculer que des taux approximatifs, en s'ap-
troisième, etc. (voir chap. I V , tableaux IV-11, puyant sur des hypothèses diverses (voir
IV-12 et I V - 1 3 ) . chap. VI).
o) Si o n connaît les effectifs sans connaître séparé-
5) U n e fois q u e l'on a calculé les taux m o y e n s et
m e n t le n o m b r e de nouveaux et de redoublants,
annuels de rétention des classes, o n peut déterminer,
dans chaque classe, o n peut calculer les taux
à titre d'hypothèse, quels seront les taux des années
approximatifs de rétention des classes (voir
à venir. D a n s le cas d'un système scolaire en voie
chap. I V , tableau I V - 2 0 ; chap. V I , tableau
de développement, on peut penser — ou d u moins
VI-14).
espérer — q u e les taux de rétention des classes
b) S'il n ' y a pas de redoublants, ou si l'on sait que
continueront à croître jusqu'à se situer aussi près
leur n o m b r e est négligeable, on peut considérer
que possible d e 100 p . 100 (voir chap. I V ,
que le taux de progression équivaut a u taux
tableaux IV-23 et IV-28).
de rétention des classes (voir chap. V I I ,
tableau VII-13). 6) A partir de ces hypothèses concernant les taux
de rétention des classes, on peut établir de la m ê m e
3) Lorsque les taux de rétention des classes ont
façon des hypothèses concernant les taux de réten-
été calculés sur plusieurs années, il convient de les
tion scolaire qui indiqueront le pourcentage d'en-
examiner pour dégager des tendances. Si aucune
fants de la cohorte de chaque première classe qui
tendance nette ne se dégage, on peut établir une
resteront à l'école u n a n , d e u x ans, etc. (voir
m o y e n n e d e ces taux sur plusieurs années (voir
chap. I V , tableaux IV-24 et IV-29).
dernières lignes d u tableau IV-13).
a) Si u n e nette tendance apparaît, c o m m e c'est le 7) Il sera également nécessaire d'évaluer l'im-
cas lorsque le taux de rétention entre d e u x classes portance des futures cohortes d e la classe initiale.
successives ne cesse d'augmenter, d u fait de la Pour ce faire, o n pourra observer le taux d'accrois-
diminution d u n o m b r e des élèves qui aban- sement des anciennes cohortes et évaluer les futures
donnent en cours d'études, il n'est pas nécessaire cohortes en émettant des hypothèses quant au taux
de faire u n e m o y e n n e des taux annuels. D a n s ce o u au volume annuel de l'accroissement (voir
cas, il faut tenir compte de cette tendance chap. I V , tableaux IV-22, I V - 2 5 , IV-27 et IV-30).
lorsque l'on projette ce taux dans l'avenir. a) Lorsqu'on dispose d'estimations de la popula-
6) Lorsque l'on s'aperçoit que les taux de rétention tion pour les groupes d'âge appropriés, on peut
des classes sont différents pour les écoliers et évaluer les cohortes commençantes en se fondant
les écolières, il convient d'effectuer des calculs sur le rapport des élèves nouveaux, établi à la
et des estimations pour chaque sexe pris séparé- suite d'observations passées, dont on supposera
m e n t . S'il n'y a pas de différence notoire d'après qu'il augmentera ou qu'il restera inchangé (voir
le sexe, o n peut utiliser le taux combiné pour chap. V I , tableau VI-15).
les d e u x sexes, ce qui simplifie la tâche. 6) O n peut évaluer les cohortes commençantes à
4) Lorsque les taux de rétention de la première à des degrés d'enseignement supérieurs e n se
la dernière classe d'un degré d'enseignement donné fondant sur les rapports des élèves n o u v e a u x
sont composés, c'est-à-dire multipliés successive- résultant d'observations passées, fondées sur la
m e n t l'un par l'autre, on obtient des taux de réten- comparaison entre la dernière classe de l'éta-
tion scolaire approximatifs. Ces taux indiquent la blissement inférieur et la première classe d e
rétention scolaire d'une cohorte d'élèves c o m m e n - l'établissement supérieur (voir chap. V I ,
çants a u bout d'un an, de d e u x ans, etc., jusqu'à ce tableaux V I - 1 7 et V I - 1 9 ; chap. V I I , tableau
que tous les élèves aient quitté l'école, soit parce VII-15).
qu'ils ont abandonné leurs études, soit parce qu'ils 8) O n peut obtenir des estimations des effectifs
les ont terminées. globaux en appliquant les hypothèses concernant
a) O n trouvera, au chapitre I V , l'explication et les taux de rétention scolaire au chiffre estimatif des
l'illustration d'une m é t h o d e de calcul des taux cohortes commençantes desjannées à venir (voir
de rétention scolaire plus raffinée : elle consiste à chap. I V , tableaux IV-22, I V - 2 5 , IV-27, I V - 3 0 ;
suivre u n e cohorte depuis la première classe chap. V I , tableaux VI-15, V I - 1 7 et VI-19).
MÉTHODES UTILISÉES POUR ESTIMER LES EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS 19
alors qu'on a besoin d'estimations de la population entre les régions urbaines et les régions rurales,
d'âge scolaire pour les années intermédiaires, il conformément aux tendances observées et aux
convient de procéder à une nouvelle interpolation. objectifs souhaités (voir chap. V , tableau V-19).
Cette opération peut se faire d'après les estimations 8) D e la m ê m e façon, les effectifs globaux prévus
de la population d'âge scolaire à intervalles de cinq pour le second degré pourront être répartis entre les
ans précédemment obtenues. écoles d'enseignement général et les écoles de for-
5) Faire des hypothèses concernant les taux de mation professionnelle (et les écoles normales si elles
fréquentation scolaire ou de scolarisation par sexe existent à ce niveau) [voir chap. V , tableau V-21].
et par groupes d'âges, en se fondant sur des obser-
9) S'il y a lieu, les effectifs prévus pour chaque
vations passées et les appliquer au chiffre estimatif
degré pourront être répartis entre les écoles
de la population des années à venir.
publiques et les écoles privées (voir, par exemple,
a) D a n s u n pays en voie de développement, le but chap. V I I , tableau VII-7).
consistera à augmenter les taux aussi rapidement a) Si les données antérieures ne permettent pas de
que possible de façon q u e la presque totalité de dégager les tendances nettes et si l'orientation
la population en âge de fréquenter l'école pri- future est incertaine, o n pourra faire des estima-
maire soit finalement inscrite à l'école; l'objectif tions de « rechange » en partant d'hypothèses
maximal que l'on puisse réaliser pourra se situer différentes. Ceci vaut également pour les autres
aux alentours de 98 ou 99 p . 100 au lieu de types de répartition, tels que la répartition entre
100 p . 100 (voir, par exemple, les projections écoles urbaines et écoles rurales ou écoles d'en-
relatives aux taux de scolarisation des Etats- seignement général et écoles de formation pro-
Unis, chap. V I I , tableau VII-5). fessionnelle (voir chap. V , tableau V - 2 0 ) .
6) L a projection des taux de scolarisation pour des 10) Enfin on devra vérifier la cohérence et le
groupes d'âges spécifiques peut se faire graphique- bien-fondé de toutes les estimations des effectifs
m e n t , en vertu de certaines hypothèses (voir, par scolaires futurs, par sexe, par âge, degré et type
exemple, les projections des taux de scolarisation d'enseignement (voir derniers paragraphes des
en France, chap. V I I , graphiques VII-4 et chapitres I V , V et V I ) .
VII-5).
Il convient de souligner que les méthodes expo-
6) Si l'on multiplie le chiffre estimatif de la popu-
sées ci-dessus (et n o t a m m e n t la procédure par
lation future par groupes d'âges par les taux de
étapes) devront être adaptées à la situation pré-
scolarisation estimatifs des groupes d'âges corres-
sente, compte tenu des données dont on dispose, de
pondants, on obtiendra le n o m b r e d'enfants qui,
la plus o u moins grande précision requise et d u
selon toute vraisemblance, fréquenteront l'école à degré d'approximation qui pourra paraître satis-
des époques données (voir chap. V , tableau V - 1 7 ) . faisant. D e s exemples de ces méthodes sont donnés
a) Si possible, il conviendra de répartir les effectifs dans les trois monographies présentées dans les
prévus pour chaque groupe d'âges entre les diffé- chapitres I V , V et V I et dont il a été fait mention
rents degrés d'enseignement et de prévoir notam- dans le présent chapitre.
m e n t des pourcentages appropriés pour les
jardins d'enfants, les écoles primaires et secon- A u chapitre VII on trouvera d'autres suggestions
daires (voir chap. VII, tableau VII-6). concernant les méthodes et les procédures à suivre.
Ce chapitre donne en effet des exemples des travaux
b) S'il n'est pas possible de procéder à cette répar-
effectués dans plusieurs des pays les plus développés.
tition par groupes d'âges détaillés, on pourra
L'attention des lecteurs est tout spécialement appe-
procéder à une répartition générale de l'ensemble
lée sur la procédure décrite à propos des travaux
des effectifs scolaires entre les premier (primaire)
entrepris par le United States Office of Education
' et second (secondaire) degrés (voir chap. V ,
(voir chap. V I I , p . 108), le Southern Regional
tableau V-18).
Education Board (voir chap. V I I , p . 113) et le
7) Si besoin est, les effectifs globaux prévus pour N e w Zealand Department of Education (voir
les écoles primaires pourront être répartis ensuite chap. V I I , p . 127).
Chapitre IV
ESTIMATION DES EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS
DANS LE CAS D E LA COLOMBIE, 1961-1981
1. — Nature du présent chapitre ravant, une étude officielle sur l'évolution de l'édu-
cation en Colombie entre 1945-1946 et 1953-1954,
La monographie contenue dans le présent cha-
effectuée sous les auspices d'une commission gou-
pitre est un exemple d'estimation des effectifs sco-
vernementale, avait été publiée dans un ouvrage
laires futurs par la méthode des taux de rétention
intitulé Estudio sobre las condiciones del desarrollo
scolaire. Elle est fondée sur les données d'observa-
de Colombia 2 . Ces deux ouvrages ainsi que d'autres
tion dont on dispose pour la Colombie et qui portent
documents officiels des Nations Unies et du Gouver-
principalement sur les années 1951 à 1960. Nous
nement colombien ont été d'une grande utilité pour
procéderons à une analyse préliminaire de ces don-
la préparation de la présente étude. Il convient
nées afin d'établir les particularités et les tendances
toutefois de souligner que les méthodes utilisées et
intéressantes de l'évolution de l'éducation dans ce
les résultats obtenus ici ne sont donnés qu'à titre
pays au cours de la décennie passée. Les différentes
d'exemples et qu'ils n'impliquent aucune prise de
opérations intervenant dans le calcul des taux de
position officielle de la part d u Gouvernement
rétention scolaire dans les établissements d'ensei-
colombien ou des Nations Unies.
gnement du premier degré et du second degré
seront indiquées en détail. Des estimations des
effectifs probables de ces établissements seront
2. — Analyse des données de base
faites pour chaque année, de 1961 à 1965, et à des
intervalles de cinq ans, de 1966 à 1981. Pour pouvoir Les statistiques de l'éducation en Colombie sont
faire une estimation de l'effectif futur des écoles établies par le Ministerio de Educación Nacional, et
normales du second degré, nous évaluerons les publiées en détail dans YAnuario general de esta-
besoins approximatifs en instituteurs pour les dística 3 sous les auspices du Departamento A d m i -
périodes considérées. Nous ferons une estimation nistrativo Nacional de Estadística, ainsi que dans
approximative de l'effectif des établissements d'en-
des bulletins spéciaux consacrés aux statistiques
seignement technique en nous fondant sur les ten-
relatives à l'enseignement et à la culture. O n les
dances enregistrées dans u n passé récent. Nous
trouve également sous forme abrégée dans les
combinerons ensuite ces différentes estimations, ce
différents volumes de L'éducation dans le monde
qui nous permettra d'obtenir une perspective rai-
publiés par l ' U N E S C O 4 .
sonnable des effectifs scolaires futurs dans ce pays
pendant les vingt prochaines années. Enfin, en Dans la publication des Nations Unies intitulée
rapprochant des estimations dont on dispose sur The population of South America, 1950-1980 5 , on
la population future dans les groupes d'âge consi- trouvera, classées selon le sexe et l'âge, des esti-
dérés et d'autres données pertinentes, les estimations mations de la population future fondées sur trois
des effectifs scolaires futurs que nous aurons faites, hypothèses différentes et se rapportant à la période
nous pourrons en apprécier la cohérence et le bien-
fondé. 2
Colombie, Comité Nacional de Planeación, Misión « Eco-
nomia y Humanismo », Estudio sobre las condiciones del
Déjà, le Secrétariat de la Commission économique desarrollo de Colombia (Bogota, 1958).
des Nations Unies pour l'Amérique latine avait fait * Colombie, Departamento Administrativo Nacional de
pour les années 1960 à 1970 des estimations des Estadística, Anuario general de estadística, 1951/1952-1960
(Bogota, 1954-1962).
effectifs futurs de l'enseignement primaire qu'elle a
* U N E S C O , L'éducation dans le monde, vol. I : Tableau
publiées, en 1962, dans un document intitulé Some mondial; vol. II : Enseignement du premier degré; vol. Ill :
aspects of population growth in Colombia1. Aupa- Enseignement du second degré (Paris, 1955, 1958, 1961).
5
Nations Unies, The population of South America, 1950-
1
Nations Unies, Commission économique pour l'Amérique 1980, Estimations de la population future, selon l'âge et le
latine, Some aspects of population growth in Colombia (docu- sexe, Deuxième rapport (document ST/SOA/Série A , Etudes
ment E/CN.12/618, 10 novembre 1962). démographiques, n° 21, N e w York, 1955).
21
22 E T U D E S DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
1950-1980. Toutefois, pour des raisons techniques, venant de ces sources afin de disposer des éléments
nous avons préféré utiliser une série d'estimations sur lesquels fonder une estimation des effectifs
plus récentes de la population qui ont été établies scolaires futurs en Colombie pour la période allant
séparément pour la population urbaine et pour la de 1961 à 1981.
population rurale par le Secrétariat de la C o m -
Nous notons tout d'abord, dans le tableau I V - 1 ,
mission économique pour l'Amérique latine 6 .
que les effectifs scolaires globaux en Colombie ont
N o u s allons maintenant procéder à une analyse pratiquement doublé entre 1951 et 1960. Ils ont en
préliminaire de certaines des données de base pro- fait augmenté de plus de 100 p . 100 dans les éta-
blissements d'enseignement d u second degré, le
• Nations Unies, Commission économique pour l'Amérique rythme d'accroissement le plus rapide ayant été
latine, Proyección de la población urbana, población rural y enregistré dans les écoles normales suivies, dans
fuerza trabajadora (document de travail d u Secrétariat,
5 avril 1960). l'ordre, par les établissements d'enseignement tech-
Tableau IV-1. — Colombie : Elèves inscrits dans tous les établissements d'enseignement
• ^ dn premier degré et du second degré, 1951-1960
(En milliers d'élèves)
Source. — Sauf indication contraire, toutes les données relatives aux effectifs scolaires qui figurent dans ce
tableau et dans les tableaux suivants proviennent de VÂnuario General de Estadística, publication annuelle d u
Departamento Administrativo Nacional de Estadística, volumes correspondant a u x années 1951 à 1960 (Bogota,
1954-1962).
Tableau IV-2. -- Colombie: Elèves inscrits dans les écoles primaires, classées en écoles publiques
et privées,, urbaines et rurales, 1946-1960
(En milliers d'élèves)
nique et les établissements d'enseignement général. proportion des élèves inscrits dans ces écoles était
Dans le cas des établissements d'enseignement du de 85 p . 100 en 1960, après avoir été de 94 p . 1 0 0
premier degré, pour lesquels il existe des données en 19*46 (voir tableau IV-3). C e fléchissement
portant sur une période plus longue, allant de 1946 s'explique par l'importance croissante de l'enseigne-
à 1960, on constate, en se reportant au tableau IV-2, m e n t privé au niveau d u premier degré, qui tient
que le rythme d'accroissement le plus rapide a été principalement à l'exceptionnelle qualité d u r y t h m e
enregistré dans les écoles privées urbaines, les écoles d'expansion des écoles privées dans les zones
publiques urbaines et les écoles privées rurales urbaines, déjà signalée. D u reste, m ê m e dans les
venant en deuxième position suivies à u n e certaine zones rurales, le n o m b r e des écoles privées a aug-
distance par les écoles publiques rurales. m e n t é proportionnellement davantage que celui des
Si l'on considère l'ensemble des écoles publiques écoles publiques. P a r ailleurs, pendant ces 14 années,
(urbaines et rurales combinées), on constate que la la proportion des élèves inscrits dans les écoles
Tableau IV-3. — Colombie i Effectif des écoles primaires, classées en écoles publiques et privées, urbaines et rurales, 1946-1960
(En milliers d'élèves et en pourcentages)
Pourcentage Pourcentage
Ensemble Ecoles primaires d'élèves Ecoles primaires d'élèves
ans les écoles dans les écoles
Années primaires Publiques Privées publiques Urbaines Rurales urbaines
Tableau IV-4. — Colombie t Effectifs féminins en pourcentage des effectifs globaux des écoles primaires, classées en écoles urbaines
et écoles rurales, 1946-1960
(En milliers d'élèves)
Ensemble des écoles primaires Ecoles primaire UT Maines Ecoles primaires rurales
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26 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N ° 40
Tableau I V - 7 . — Colombie i A g e m é d i a n des élèves inscrits dans les écoles primaires, classées
en écoles urbaines et écoles rurales, selon le sexe et l'année d'études, 1 9 6 0
Ecoles urbaines
A g e médian :
Garçons 8,6 10,0 11,1 12,1 12,9
Filles 8,5 9,9 11,1 12,2 13,0
Les deux sexes 8,6 9,9 11,1 12,2 13,0
A g e normal p o u r l'année d'études
considérée (7,5) (8,5) (9,5) (10,5) (11,5)
Pourcentage d'élèves ayant d é -
passé l'âge n o r m a l 52 61 64 66 64
Ecoles rurales
A g e médian :
Garçons 9,1 11,0 11,9 12,7 13,5
Filles 8,9 10,8 11,8 12,7 13,1
L e s deux sexes 9,0 10,9 11,9 12,7 13,3
A g e normal p o u r l'année d'études
considérée (7,5) (8,5) (9,5) (10,5) (11,5)
Pourcentage d'élèves ayant d é -
passé l'âge n o r m a l 62 79 77 78 72
Sources. — Répartition par âge, par aexe et par année d'études des élèves donnée danB les tableaux IV-5etIY-6.
Tableau I V - 8 . — Colombie : N o m b r e total des élèves inscrits dans l'ensemble des écoles primaires, par sexe et par a n n é e d'études,
1952-1960
Nombre d'élèves inscrits en
Années Sexe ire année 2e année 3 e année 4 e année 5 e année
- —. • 43 745
1952 Garçons 242 349^-. 132 900 54 394 40 426
Filles 224 8 4 1 X ^ " - ^ J 3 0 486 53 392 84 171
Les deux sexes . . 467190 263 386 107 786
38 721 19 866
1953 Garçons 276 746 150 235 62 518
38 228 20 784
Filles 256 536 147 227 61671
76 949 40 650
Les deux sexes . . 533 282 297 462 124189
1954 Garçons 288 994 154 412 65 186 38 383 22 124
Filles 273 080 154 304 66194 38 769 23 904
Les deux sexes . . 562 074 308 716 131 380 77 152 46 028
1955 Garçons 315 017 168 948 73 590 43 970 27 015
Filles 296128 166 948 73 325 43 735 27 408
Les deux sexes . . 611 145 335 896 146 915 87 705 54 423
1956 Garçons 327 793 178 950 79 296 49 013 32 057
Fuies 309 927 176 385 78 326 48 548 31240
Les deux sexes . . 637 720 355 335 157 622 97 561 63 297
1957 Garçons 335 861 189 484 85 166 53 736 34 498
Filles 319 300 188 445 85 607 53 378 35 815
Les deux sexes . . 655 161 377 929 170 773 107 114 70 313
1958 Garçons 366 415 196 584 92 660 58 747 39 144
Filles 349 311 197 060 93 557 59 188 40 457
Les deux sexes . . 715 726 393 644 186 217 117 935 79 601
1959 Garçons 373 229 209 304 99 905 64 381 44 283
Filles 355 539 210 040 99 280 64 966 47 645
Les deux sexes . . 728 768 419 344 199 185 129 347 91928
1960 Garçons 398 408 222 277 110 452 70 281 46 252
Filles 380 506 226 467 113 745 71978 49 995
Les deux sexes . . 778 914 448 744 224197 142 259 96 247
Tableau I V - 9 . — Colombie i N o m b r e de redoublants dans l'ensemble des écoles primaires, par sexe et par année d'études, 1952-1960
Nombre de redoublants en
Sexe ir* année 2e année 3e année 4e année 5 e année
Tableau IV-10. — Colombie : N o m b r e d'élèves non redoublants dans l'ensemble des écoles primaires, par sexe et par année d'études,
1952-1960
Nombre d'élevés non redoublants en
Années Sexe Jre année 2e année 3 e année 4 e année 5 e année
urbaines (publiques et privées) est passée de avons, pour l'année 1960, récapitulé ces statistiques
49 p . 100 en 1946 à 62 p . 100 en 1960. Cette évolu- dans deux tableaux qui d o n n e n t la répartition des
tion ressort clairement d u tableau I V - 3 . effectifs, l'un (IV-5) dans les écoles urbaines,
L e pourcentage defillesinscrites dans l'ensemble publiques et privées, et l'autre (IV-6) dans les écoles
des écoles primaires a a u g m e n t é , passant de rurales, publiques et privées. Etant d o n n é q u e
49 p . 100 en 1946 à 5 0 p . 100 en 1960. Cette aug- l'effectif des écoles privées — garçons etfillesa u x
mentation reflète en grande partie celle des effectifs âges et dans les années d'études considérées — est
des écoles urbaines, où la proportion d'élèves filles relativement p e u élevé c o m p a r é à celui des écoles
est passée de 50 p . 100 en 1946 à 51 p . 100 e n 1960. publiques, n o u s combinerons les chiffres relatifs a u x
D a n s les écoles rurales, o n a enregistré u n léger d e u x catégories d'établissements pour ne distinguer
fléchissement, la proportion d'inscriptions étant qu'entre écoles urbaines et écoles rurales.
passée d e 4 9 p . 100 en 1946 à 4 8 p . 1 0 0 e n 1960. Pour c o m m e n c e r , si nous analysons la répartition
Ces tendances sont indiquées en détail dans le des élèves p a r âge, nous constatons tout d e suite
tableau I V - 4 . qu'il y a p a r m i les élèves d ' u n e m ê m e classe u n e
Il est publié tous les ans des statistiques officielles grande diversité d'âges aussi bien dans les écoles
détaillées des effectifs scolaires d u premier degré urbaines q u e d a n s les écoles rurales. E n première
selon l'âge, le sexe et l'année d'études qui sont et en d e u x i è m e année d'études, tous les groupes
établies séparément pour les écoles publiques d'âge sont représentés, les élèves s'échelonnant entre
urbaines, les écoles publiques rurales, les écoles 7 ans ou m ê m e m o i n s et 15 ans o u m ê m e plus. D a n s
privées urbaines et les écoles privées rurales. N o u s les écoles urbaines, l'âge m é d i a n des élèves e n pre-
Tableau IV-11. — Colombie : Taux de progression des élères, dans l'ensemble des écoles primaires, par sexe et par année d'études,
1952-1960
(En pourcentages)
Taux de progression erare les
Cohortes Sexe lTe et 2e années 2e
et 3 e années 3 e et 4 e années 4e et 5 e années
Sources. — Pourcentages calculés óVaprès les données contenues dans les tableaux IV-8 et 1V-10.
ESTIMATION D E S EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS DANS L E CAS D E L A C O L O M B I E , 1961-1981 29
mière année d'études est de 8,6 ans pour les garçons, a n n é e , 9 ans et d e m i e n troisième a n n é e , 1 0 ans et
8,5 ans p o u r lesfilleset 8,6 ans p o u r les d e u x sexes. d e m i e n quatrième a n n é e et 11 a n s et d e m i e n
E n d e u x i è m e a n n é e , les âges m é d i a n s correspon- c i n q u i è m e année. E n n o u s reportant a u x données
d a n t s sont d e 10 ans p o u r les garçons, 9,9 ans p o u r d u tableau, n o u s v o y o n s q u e , d a n s les écoles
lesfilleset 9,9 ans p o u r les d e u x sexes. E n troisième urbaines, l'âge m é d i a n des élèves est supérieur d ' u n
a n n é e , la différence d'âge entre filles et garçons a n à l'âge n o r m a l , e n première a n n é e d'études, et
disparaît, l'âge m é d i a n p o u r les u n s c o m m e p o u r d ' u n a n et d e m i d a n s c h a c u n e des a n n é e s suivantes,
les autres étant d e 11,1 ans. D a n s les classes sui- ce retard étant encore plus m a r q u é d a n s le cas des
vantes, lesfillesont tendance à être légèrement plus écoles rurales : environ u n a n et d e m i e n première
âgées q u e les garçons. D a n s les écoles rurales, la a n n é e , près d e 2 a n s et d e m i e n d e u x i è m e et troi-
m o y e n n e d'âge est d a n s l'ensemble plus élevée q u e sième années et environ 2 ans e n quatrième et
d a n s les écoles urbaines et, sauf e n quatrième a n n é e c i n q u i è m e années. Ceci tient bien e n t e n d u a u fait
d'études, les garçons sont e n m o y e n n e plus âgés q u ' u n g r a n d n o m b r e d'élèves n e passent pas régu-
q u e les filles d a n s c h a q u e a n n é e d'études (voir lièrement dans la classe supérieure et doivent
tableau I V - 7 ) . redoubler u n e fois o u plus. Il en résulte q u ' e n 1960
L ' â g e d e scolarisation obligatoire, e n C o l o m b i e , environ 6 0 p . 100 d e s élèves des écoles urbaines et
étant d e 7 a n s p o u r les garçons et pour les filles, près d e 7 0 p . 1 0 0 d e s élèves d e s écoles rurales
n o u s p o u v o n s considérer q u e l'âge n o r m a l , e n étaient, p o u r leur classe, en retard sur l'âge n o r m a l .
première a n n é e d'études, devrait être 7 ans et d e m i . N o u s allons, e n procédant à u n e analyse p a r
Si les élèves passent régulièrement d ' u n e classe à classe, essayer d e déterminer la proportion des
l'autre c h a q u e a n n é e , l'âge n o r m a l dans les classes élèves q u i progressent n o r m a l e m e n t d ' u n e classe à
suivantes devrait être de 8 ans et d e m i en d e u x i è m e l'autre p e n d a n t toute leur scolarité, la proportion
Tableau IV-12. — Colombie i Pourcentage de redoublements dans l'ensemble des écoles primaires, par sexe et par année d'études,
1952-1960
Pourcentage d'élèves refaisant Vannée suivante leur
Sources. — Pourcentages calculés d*après les données contenues dans les tableaux I V - 8 et IV-9.
30 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
des élèves qui redoublent leur classe a u moins u n e redoublants, obtenu en soustrayant le n o m b r e de
fois a u cours de leur scolarité et la proportion des redoublants d u n o m b r e total d'élèves inscrits.
élèves qui abandonnent e n cours d'études. P o u r Á partir des données contenues d a n s les
cela, il nous faudra considérer les données relatives tableaux I V - 8 à I V - 1 0 , n o u s avons p u calculer, pour
a u x inscriptions portant sur u n e période de cinq chacune des cohortes inscrites entre 1952 et 1960,
ans a u moins, en distinguant entre les redoublants les taux d e progression d ' u n e classe à l'autre, les
et les non-redoublants dans chaque classe. N o u s pourcentages d e redoublements et les t a u x de
disposons, de sources officielles, de données relatives rétention des classes, que n o u s avons indiqués dans
a u x inscriptions à partir d e 1 9 5 2 . E t a n t d o n n é les tableaux I V - 1 1 à I V - 1 3 . L'évolution d'ensemble
qu'il a d û se produire u n important déplacement de toutes les cohortes se trouve résumée dans les
d'effectifs, dans les d e u x sens, entre écoles publiques taux m o y e n s indiqués à la dernière ligne d e chaque
et écoles privées, o u entre écoles rurales et écoles tableau. N o u s voyons ainsi q u e 46 p . 100 environ
urbaines, nous combinerons tous les effectifs de des élèves d e première a n n é e sont passés dans la
l'enseignement primaire, public et privé, urbain et classe supérieure l'année suivante, et q u e 2 7 p . 100
rural, p o u r ne distinguer qu'entre élèves garçons environ ont redoublé leur classe ce qui, a u total,
et élèvesfilles.L e tableau I V - 8 d o n n e , pour chaque donne environ 73 p . 100 d'élèves qui sont restés à
a n n é e entre 1952 et 1 9 6 0 , le n o m b r e total d'élèves l'école après leur première a n n é e d'études. D e m ê m e ,
inscrits dans les écoles primaires, p a r sexe et par parmi les élèves de d e u x i è m e année, environ
a n n é e d'études. L e tableau I V - 9 d o n n e , pour les 4 1 p . 100 sont passés dans la classe supérieure et
m ê m e s années, le n o m b r e d e redoublants, par sexe 25 p . 100 environ ont redoublé leur classe, soit au
et p a r année d'études. L e tableau I V - 1 0 d o n n e , par total 66 p . 1 0 0 d'élèves qui sont restés à l'école
sexe et par année d'études, le n o m b r e d'élèves n o n l'année suivante; p a r m i les élèves de troisième
Tableau IV-13. — Colombie t Taux de rétention des dosses pour l'ensemble des écoles primaires, par sexe et par année d'études,
1952-1960
(En pourcentages)
Taux de rétention des classes entre les
e
Taux de rétention
Cohortes Sexe 1" et 2 années 2« et 3' années 3 e et 4° années 4 e et 5 e années après la 5e année
Sources. — Pourcentages calculés oVaprès let données contenues dans les tableaux IV-8. IV-9 et IV-10.
E S T I M A T I O N D E S EFFECTIFS S C O L A I R E S F U T U R S D A N S L E CAS D E L A C O L O M B I E , 1961-1981 31
Tableau IV-14. — Colombie : Nombre d'élèves ayant terminé avec succès leurs études primaires entre 1956 et 1960, par rapport
au nombre d'élèves nouveaux entrés en première année d'études entre 1952 et 1956
M (b)
1952 Garçons 180 590 1956 Garçons . . . 22 925 12,7
Filles 170 411 Filles . . . . 23 247 13,6
Les deux sexes . . . . 351 001 Les deux sexes 46 172 13,2
1953 Garçons 202 431 1957 Garçons . . . 26 235 13,0
Filles 190 647 Filles . . . 26 023 13,6
Les deux sexes . . . . 393 078 Les deux sexes 52 258 13,3
1954 Garçons 210 394 1958 Garçons . . . 29 757 14,1
Filles 203 825 Filles . . . . 31373 15,4
Les deux sexes . . . . 414 219 Les deux sexes 61130 14,8
1955 Garçons 232 137 1959 Garçons . . . 32 729 14,1
Filles 222 683 Filles . . . . 34 575 15,5
Les deux sexes . . . . 454 820 Les deux sexes 67 304 14,8
1956 Garçons 241 800 1960 Garçons . . . 38 354 15,9
Filles 233 018 Filles . . . . 37 562 16,1
Les deux sexes . . . . 474 818 Les deux sexes 75 916 16,0
32 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N° 40
Tableau TV-15. — Colombie : Nombre total d'élèves inscrits dans l'ensemble des écoles primaires par rapport an chiffre estimatif
de la population de 7 à 14 ans, 1945-1954; 1956-1960
(En milliers de personnes et d'élèves)
Nombre total d'élèves Nombre total d'élèves
inscrits dans Vensemble inscrits dans Vensemble
des écoles primaires des écoles primaires
Estimations Estimations
de la population En pourcentage de la population En pourcentage
Années de 7 à 14 ans Nombre de (a) Années de 7 à 14 ans Nombre de (a)
(<•> («)
1945 . . . . 2 030 678 33,4 1953 2 422 1055 43,6
1946 . . . . 2 076 712 34 3 1954 2 474 1 125 45,5
1947 . . . . 2 122 739 34,8
1948 . . . . 2 169 765 35,3 1956 2 537 1312 51,7
1949 . . . . 2 217 766 34,6 1957 2 577 1381 53,6
1950 . . . . 2 252 808 35,9 1958 2 634 1493 56,7
1951 . . . . 2 302 875 38,0 1959 2 696 1569 58,2
1952 . . . . 2 360 923 39,1 1960 2 826 1 690 59,8
Sources. — 1945-1954 : Estudio sobre las condiciones del desarrollo de Colombia', 1956-1960 -.Anuario general de estadística, volumes correspondant aux
années 1956 à 1960.
redoublements de classes, les élèves de la promotion lation de 7 à 14 ans, qui est considérée c o m m e repré-
d'une année donnée appartenaient en fait, a u départ, sentant la population d'âge scolaire. Q u a n d on
à plusieurs cohortes différentes et qu'en revanche, rapporte l'effectif global des écoles primaires à ces
pour les élèves appartenant à une cohorte donnée, estimations, o n constate qu'au niveau du premier
la fin des études s'est échelonnée sur plusieurs degré le taux de scolarisation de la population d'âge
années successives. Nous pouvons cependant consi- scolaire est passé de 33 p. 100 environ en 1945 à
dérer q u e , dans une large mesure, les effets de ces 60 p . 100 environ en 1960 (voir tableau IV-15).
retards s'annulent réciproquement. Ce développement de l'enseignement primaire est
Enfin, nous allons comparer le n o m b r e d'élèves toutefois loin de s'être effectué au m ê m e r y t h m e
inscrits dans l'ensemble des écoles primaires avec le dans les régions urbaines et dans les régions rurales,
chiffre estimatif de la population d'âge scolaire du c o m m e on peut le voir en comparant les données
pays. O n dispose pour chaque année depuis 1945 indiquées ci-après qui sont fondées sur des statis-
/sauf pour 1955) d'estimations officielles de la popu- tiques officielles pour 1957, 1958 et 1959 :
N o u s allons maintenant analyser les données dont les catégories d'établissements d'enseignement tech-
nous disposons pour tous les types d'enseignement nique (enseñanza secundaria técnica), dont les écoles
du second degré. Nous distinguerons trois grands industrielles (5 à 7 années d'études), les écoles
types d'établissements : a) les établissements d'en- commerciales (4 à 5 années d'études), les écoles
seignement général (enseñanza secundaria general o d'agriculture (3 à 6 années d'études), les écoles de
bachillerato) o ù la scolarité est de 6 ans; b) les formation d'assistants infirmiers (escuela auxiliar de
établissements d'enseignement normal qui sont de enfermería) [3 à 5 années d'études], les écoles rurales
deux sortes, l'école normale supérieure (escuela d'enseignement ménager (enseñanza hogar para
normal superior) où les études durent également campesinas) [3 années d'études], les écoles complé-
6 ans, et l'école normale rurale (escuela normal mentaires (escuelas complementarias) [4 à 5 années
rural) où la durée des études est de 4 ans ; et c) toutes d'études], ainsi que les écoles de beaux-arts et les
E S T I M A T I O N D E S EFFECTIFS SCOLAIRES F U T U R S D A N S LE CAS D E LA C O L O M B I E , 1961-1981 33
écoles religieuses privées, et d'autres écoles secon- était a p p r o x i m a t i v e m e n t la troisième année d'études
daires non définies. p o u r les garçons et à m i - c h e m i n entre la d e u x i è m e
et la troisième a n n é e p o u r les filles (voir
Les effectifs de la plupart de ces écoles sont
tableau I V - 1 6 ) .
simplement donnés par année d'études et par âge,
sans faire l'objet d'un classement par entrée mul- Plus des trois quarts des élèves des établissements
tiple. Pour 1960, les données sont résumées dans d'enseignement n o r m a l d u second degré étaient d u
les tableaux IV-16 à IV-18. Etant donné la grande sexe féminin, la proportion étant u n p e u plus élevée
place qu'occupent les établissements privés dans d a n s les écoles n o r m a l e s rurales (81 p . 100) q u e
l'enseignement secondaire général, nous avons d a n s les écoles normales supérieures (75 p . 1 0 0 ) .
maintenu à ce niveau la distinction entre écoles L ' â g e m é d i a n des élèves garçons dans l'ensemble
publiques et écoles privées. Pour les autres types des écoles n o r m a l e s atteignait presque 17 a n s , alors
d'enseignement, nous avons combiné les effectifs q u e p o u r lesfillesil était d'environ 16 a n s . D a n s
des écoles publiques et des écoles privées, encore les écoles n o r m a l e s supérieures, o ù la d u r é e d e s
que dans le cas des écoles commerciales les élèves études est d e 6 ans, les trois quarts des élèves envi-
fussent plus nombreux dans les écoles privées. ron étaient d a n s leur première, leur seconde o u leur
D'après le tableau IV-16, il apparaît qu'en 1960, troisième a n n é e d'études, alors q u e dans les écoles
64 p. 100 environ des effectifs de l'enseignement normales rurales, o ù la scolarité est de 4 a n s , plus
général du second degré étaient inscrits dans les des d e u x tiers des élèves étaient d a n s leur première
écoles privées et 36 p. 100 seulement dans les écoles o u leur d e u x i è m e a n n é e d'études. L ' a n n é e d'études
publiques. Les effectifs se composaient pour deux m é d i a n e p o u r tous les élèves des écoles n o r m a l e s
tiers d e garçons et p o u r u n tiers d e filles. L e s élèves supérieures n'atteignait p a s la troisième a n n é e ; d a n s
filles représentaient environ 20 p . 1 0 0 d e l'effectif les écoles n o r m a l e s rurales, elle était légèrement a u -
global des écoles publiques et environ 4 0 p . 100 d e dessus de la d e u x i è m e a n n é e (voir tableau 1 V - 1 7 ) .
celui des écoles privées. L ' â g e m é d i a n des élèves
D a n s les écoles industrielles, l'effectif m a s c u l i n
d a n s ces écoles était d'environ 1 6 a n s p o u r les
était b e a u c o u p plus n o m b r e u x q u e l'effectif féminin,
garçons et 15 ans p o u r lesfilles.L a classe m é d i a n e
la proportion étant d e trois garçons p o u r u n e fille
Tableau IV-16. — Colombie : Elèves inscrits dans les établissements d'enseignement général du
second degré, publics et privés, répartis selon le sexe et l'année d'études et selon le sexe
et l'âge, 1960
Ecoles publiques Ecolesprivées
Répartition des élèves Garçons Filles Garçons Filles
b) Selon l'âge :
Moins de 12 ans . . . . 481 121 1239 808
12 ans 2 853 933 5 287 3 916
13 ans 4 850 1709 7 390 6 084
14 ans 6 073 2 046 8 657 6 874
15 ans 6 353 2 104 8 331 6 889
Tableau IV-17. — Colombie : Elèves inscrits dans les écoles normales « supérieures » et dans
les écoles normales « rurales » (publiques et privées ensemble) répartis selon le sexe et l'année
d'études et selon le sexe et l'âge, 1960
b) Selon l'âge :
37 99 16 258
12 ans 262 796 67 317
472 1815 111 793
574 2 534 191 1 130
678 2 664 247 1383
environ. L'âge médian (16,6 ans) et l'année d'études n o m b r e total d'élèves qui l'année suivante sont dans
médiane (2,2 ans) étaient à p e u près les m ê m e s pour leur deuxième année d'études, et ainsi de suite. Nous
les deux sexes. D a n s les écoles commerciales, c'était supposerons qu'il y aura eu déplacement d'élèves,
l'effectif féminin qui l'emportait dans une propor- dans les deux sens, entre les écoles privées et les
tion de deux pour un, l'âge médian des filles écoles publiques et, par conséquent, nous combine-
(15,9 ans) étant à peu près d ' u n an et demi inférieur rons les effectifs de ces deux types d'établissements.
à celui des garçons (17,3 ans). L'année d'études Contrairement à ce que nous avons fait dans le
médiane (2,1 pour les garçons et 2,2 pour les filles) cas de l'enseignement primaire, nous n'additionne-
montre que près de 50 p . 100 des élèves inscrits rons pas les effectifs masculin et féminin parce que
étaient dans leur première année d'études, obser- nous avons ici des différences plus importantes entre
vation qui vaut également pour l'ensemble des les sexes, aussi bien dans la proportion d'effectifs
autres catégories d'écoles techniques, où le n o m b r e qu'ils représentent respectivement dans chaque
defillesdans leur première année d'études repré- année d'études que dans le déroulement de leur
sentait en fait u n peu plus de la moitié des effectifs scolarité.
féminins globaux (voir tableau IV-18).
Le tableau IV-19 donne, par année d'études, le
Nous allons maintenant, en procédant de la m ê m e nombre des élèves de chaque sexe inscrits dans les
manière que pour les établissements d'enseignement établissements d'enseignement général du second
du premier degré, essayer de déterminer les taux de degré, de 1953 à 1960. Si on rapporte l'effectif de
rétention des classes dans les établissements d'en- la deuxième année d'études pour une année donnée
seignement général du second degré. Toutefois, à l'effectif de la première année d'études de l'année
nous ne disposons pas, pour ces établissements, de précédente, on obtient u n taux de rétention approxi-
données relatives au nombre de redoublants, si bien matif pour la cohorte considérée. O n peut procéder
que l'on ne peut faire de rapprochement qu'entre de la m ê m e façon pour les autres cohortes jusqu'à
deux années successives, et comparer, par exemple, ce qu'on arrive à la sixième année d'études. Ces
le nombre total d'élèves qui, pour une année donnée, taux de rétention approximatifs sont donnés dans
sont dans leur première année d'études, avec le le tableau IV-20. D'après les taux m o y e n s , expri-
E S T I M A T I O N D E S EFFECTIFS SCOLAIRES F U T U R S D A N S L E C A S D E L A C O L O M B I E , 1961-1981 35
mant l'évolution globale de sept cohortes, il ressort temps en première année d'études, il n'en reste que
que sur 100 élèves garçons qui entrent en première 73 l'année suivante, 57 après deux ans, 42 après
année d'études, 76 restent en classe l'année sui- trois ans, 26 après quatre ans et seulement 22 après
vante, 66 seulement deux ans après, 58 trois ans cinq ans. O n trouvera dans la section suivante d u
après, 49 quatre ans après, et 44 cinq ans après. présent chapitre u n e méthode légèrement plus
D a n s le cas des élèvesfilles,les chiffres sont moins perfectionnée pour le calcul de ces taux de rétention
favorables : sur 100 élèvesfillesentrant en m ê m e globaux.
T a b l e a u I V - 1 8 . — C o l o m b i e : Elèves inscrits dans les établissements d'enseignement technique d u second degré (publics et privés
ensemble), répartis selon le sexe et l'année d'études et selon le sexe et l'âge, 1 9 6 0
Autres catégories
Ecoles industrielles Ecoles commerciales d'écolestechniques a
Répartition des élèves Garçons Filles Garçons Filles Garçons Filles
a
Ecoles d'agriculture, écoles rurales d'enseignement ménager, écoles secondaire n e rentrant dans aucune des catégories précédemment m e n -
d'assistants infirmiers et écoles complémentaires {escuelas complementarias). tionnées; dans ces écoles étaient inscrits, en 1960, 13 030 garçons et
N o n compris les écoles des beaux-arts, les écoles religieuses et toute école 9 045filles,n o n répartis selon Tannée d'études ou l'âge.
Nombre d'élèves
ayant réussi
Cohortes d'élèves à leur examen (b)en
en première année defind'études pourcentage
Années Sexe d'études Années Sexe secondaires de (a)
(a) («
1953 Garçons 14 252 1958 Garçons 5 228 36,7
Filles . 10 921 Filles 1763 16,1
1954 Garçons 14 902 1959 Garçons 5 745 38,6
Filles . 9 431 Filles 2 018 21,4
1955 Garçons 15 960 1960 Garçons 5 880 36,8
Filles . 9 929 Filles 2 190 22,1
36 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
Tableau IV-19. — Colombie : Elèves inscrits dans les établissements d'enseignement général d u second degré (publics et privés
ensemble), selon le sexe et l'année d'études, 1953-1960
Tableau IV-20. Colombie : T a u x approximatifs de rétention des clames dans tous les établissements d'enseignement général
d u second degré, par sexe et par année d'études, 1953-1960
(En pourcentages)
la période 1953-1955. Par rapport au nombre total ceux qui ont achevé leurs études cinq ans après
d'élèves inscrits dans l'ensemble des écoles nor- est d'environ 18 p. 100, comme l'indique le tableau
males pendant cette période, la proportion de ci-après :
Si, après avoir additionné les effectifs de tous les types d'établissements
d'enseignement du second degré — général, normal et technique — on rapporte
le chiffre obtenu aux estimations officielles de la population de 15 à 19 ans, on
constate que le taux d'inscription dans les écoles secondaires a augmenté régu-
lièrement, passant de 9 p. 100 en 1951 à environ 18 p. 100 en 1960, c o m m e
l'indique le tableau ci-après :
Population de 15 à 19 ans
selon le recensement (C) Effectifs globaux Taux de scolarisation
ou selon des estimations de l'enseignement dans l'enseignement
Années officielles (E) du second degré du second degré
3. — Estimation des effectifs scolaires futurs restant à l'école un an plus tard, environ 4 800 au
bout de deux ans, environ 3 700 au bout de trois
Ayant analysé les données de base dont nous ans, près de 2 900 au bout de quatre ans et environ
disposions au sujet des effectifs scolaires des éta- 300 au bout de cinq ans. Il y a cependant deux
blissements d'enseignement du premier degré et du sources d'erreur dans cette méthode de calcul
second degré, nous allons maintenant, en restant approximative. La première tient à la nature des
dans des limites raisonnables, faire quelques esti- taux moyens. Ceux-ci sont fondés sur l'évolution
mations des effectifs futurs de ces établissements. moyenne de sept ou huit cohortes; or l'évolution
Nous commencerons par faire une estimation de la réelle d'une cohorte donnée, du début à la fin du
dimension probable des effectifs globaux de toutes cycle scolaire, peut être totalement différente de ce
les écoles primaires pour chacune des années entre que laissent supposer les taux moyens. La deuxième
1961 et 1966, puis, à intervalles de cinq ans, pour tient aux complications qui découlent du fait qu'un
1971, 1976 et 1981. Nous utiliserons pour cela les élève peut refaire une classe plus d'une fois, alors
différents taux calculés dans la section précédente, que l'application des taux moyens suppose que tous
à savoir le taux de progression des élèves d'une les redoublants procèdent au m ê m e rythme que les
classe à l'autre, le pourcentage d'élèves qui nouveaux une fois placés dans la m ê m e classe. Il
redoublent leur classe et la proportion d'élèves qui en résulte qu'il y a des chances pour que soit sous-
vont jusqu'au bout de leurs études. estimé le nombre des élèves qui restent à l'école,
Nous avons vu d'après l'analyse préliminaire que notamment comme redoublants, après un ou deux
nous avons faite qu'en partant d'une cohorte de ans.
10 000 élèves en première année et en appliquant Il est par conséquent préférable, chaque fois que
les taux moyens de rétention des classes, nous possible, de faire porter l'analyse de la scolarité
pouvions compter qu'il y aurait quelque 7 300 élèves des cohortes considérées sur un certain nombre
38 E T U D E S DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
d'années — jusqu'à deux fois la durée d u cycle nous les appliquerons a u x 2 730 élèves ayant
primaire complet — afin d'obtenir des taux globaux redoublé leur première année.
de rétention scolaire sur lesquels on puisse s'appuyer 1957
pour faire une estimation des effectifs futurs. Pour
Elèves de deuxième année admis en troisième année
illustrer cette méthode, nous prendrons deux (0,4077 X 4 381) 1 786
exemples fondés sur des données dont nous dispo- Elèves redoublant pour la première fois leur deuxième
sons dans le cas de la Colombie : nous suivrons année (0,2417 X 4 381) 1 059
l'évolution, entre 1955 et 1960, d'une cohorte de Elèves de première année admis en deuxième année
garçons en première année d'études, puis celle d'une (0,4461 X 2 730) 1 218
cohorte mixte entre 1952 et 1960. Elèves redoublant pour la deuxième fois leur première
année (0,2695 X 2 730) 736
Pour tenir compte des cas où des élèves referaient
une classe plus d'une fois, tout en maintenant nos Nombre total d'élèves restant à l'école 4 799
calculs dans des limites raisonnables, nous partirons
arbitrairement de l'hypothèse que les élèves ne E n procédant de la m ê m e manière, nous obtenons
pourront pas refaire plus de trois fois leurs première le nombre d'élèves restant à l'école les années
et deuxième années d'études et pas plus de deux suivantes :
fois l'une quelconque des classes suivantes 7 . 1958
Prenons donc le cas d'une cohorte d'élèves Elèves de troisième année admis en quatrième année
garçons inscrits en première année en 1955 et pour (0,6148 X 1 786) 1 098
Elèves redoublant pour la première fois leur troisième
laquelle nous partirons d u chiffre rond de 10 000 :
année (0,1575 X 1 786) 281
1955 Elèves de deuxième année admis en troisième année
Cohorte d'élèves garçons en première année d'études 10 000 (0,4182 X 2 277) 952
Elèves redoublant pour la deuxième fois leur deuxième
N o u s savons, d'après les tableaux IV-11 et IV-12, année (0,2390 X 1 059) 253
que pour la cohorte masculine de 1955, le taux de Elèves redoublant pour la première fois leur deuxième
année (0,2390 X 1 218) 291
progression entre la première et la deuxième année
était de 43,81 p. 100 et le taux de redoublement de Elèves de première année admis en deuxième année
(0,4505 X 736) 332
la première année de 27,30 p . 100.
Elèves redoublant pour la troisième fois leur première
Il reste donc à l'école, en 1956, u n effectif qui année (0,2572 x 736) 203
s'établit c o m m e suit :
Nombre total d'élèves restant à l'école 3 410
1956
Elèves de première année admis en deuxième année 1959
(0,4381 X 10 000) 4 381 Elèves de quatrième année admis en cinquième année
Elèves redoublant pour la première fois leur première (0,7042 x 1 098) 773
année (0,2730 X 10 000) 2 730 Elèves redoublant pour la première fois leur quatrième
année (0,0972 X 1 098) 107
Nombre total d'élèves restant à l'école 7 111 Elèves de troisième année admis en quatrième année
(0,6332 X 1 233) 781
N o u s savons également, toujours d'après les Elèves redoublant pour la deuxième fois leur troisième
année (0,1361 X 281) 38
Tableaux IV-11 et IV-12, qu'en 1956 le taux de pro-
Elèves redoublant pour la première fois leur troisième
gression entre la deuxième et la troisième année et année (0,1361 X 952) 130
le pourcentage de redoublements en deuxième année
Elèves de deuxième année admis en troisième année
étaient respectivement de 40,77 et 24,17 p . 100. (0,4440 X 876) 389
N o u s allons appliquer ces taux aux 4 381 élèves Elèves redoublant pour la troisième fois leur deuxième
qui étaient passés en deuxième année. Les taux année (0,2287 X 253) 58
correspondants pour les élèves qui étaient en pre- Elèves redoublant pour la deuxième fois leur deuxième
année (0,2287 X 291) 67
mière année en 1956 étaient de 44,61 et 26,95;
Elèves redoublant pour la première fois leur deuxième
année (0,2287 X 332) 76
' Théoriquement, dans cette hypothèse, un élève pourrait Elèves de première année admis en deuxième année
passer un maximum de quatre ans dans chacune des deux (0,4485 X 203) 91
premières années d'études et un maximum de trois ans dans Elèves redoublant pour la quatrième fois leur première
chacune des années suivantes, soit en tout 17 ans à l'école année (néant) —
primaire. La chose est évidemment inconcevable mais nous
partirons de cette hypothèse surtout pour faciliter le calcul Nombre total d'élèves restant à l'école 2 510
que nous effectuons à titre d'exemple.
ESTIMATION D E S EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS DANS LE CAS D E LA COLOMBIE, 1961-1981 39
Elèves de deuxième année admis en troisième année Elèves de troisième année admis en quatrième année
(0,4033 X 1 030) 415 (0,6155 X 234) 144
Elèves redoublant pour la troisième fois leur deuxième Elèves redoublant pour la troisième fois leur troisième
année (0,2431 X 311) 76 année (néant) —
Elèves redoublant pour la deuxième fois leur deuxième Elèves redoublant pour la deuxième fois leur troisième
année (0,2431 X 339) 82 année (0,1565 X 64) 10
Elèves redoublant pour la première fois leur deuxième Elèves redoublant pour la première fois leur troisième
année (0,2431 X 380) 92 année (0,1565 X 146) 23
Elèves de première année admis en deuxième année Elèves de deuxième année admis en troisième année
(0,4478 X 231) 103 (0,4220 X 67) 28
Elèves redoublant pour la quatrième fois leur première Elèves redoublant pour la quatrième fois leur deuxième
année (néant) — année (néant) —
Elèves redoublant pour la troisième fois leur deuxième
N o m b r e total d'élèves restant à l'école 2 593 année (0,2390 X 22) 5
Elèves redoublant pour la deuxième fois leur deuxième
année (0,2390 X 25) 6
1957
N o m b r e total d'élèves restant à l'école 664
Elèves redoublant pour la première fois leur cinquième
année (0,1014 X 714) 72
N o m b r e total d'élèves restant à l'école 1 449 Elèves de deuxième année admis en troisième année
(0,4432 X 11) 5
Elèves redoublant pour la quatrième fois leur deuxième
année (néant) —
1958
Elèves redoublant pour la troisième fois leur deuxième
Elèves redoublant pour la deuxième fois leur cinquième année (0,2248 X 6) 1
année (0,1039 X 72) 7
Elèves redoublant pour la première fois leur cinquième N o m b r e total d'élèves restant à l'école 242
année (0,1039 X 597) 62
1 9 6 0 (suite) Pourcentage
Après la première année 78,28
Elèves de quatrième année admis en cinquième année Après la deuxième année 51,70
(0,6647 X 56) 37 Après la troisième année 36,62
Elèves redoublant pour la troisième fois leur quatrième Après la quatrième année 25,93
année (néant) Après la cinquième année 14,49
Elèves redoublant pour la deuxième fois leur quatrième Après la sixième année 6,64
année (0,1317 X 13) 2 Après la septième année 2,42
Elèves redoublant pour la première fois leur quatrième Après la huitième année 0,72
année (0,1317 X 39) 5
Elèves de troisième année admis en quatrième année
P a r t a n t d e la m ê m e h y p o t h è s e en ce qui concerne
(0,6287 X 12)
Elèves redoublant pour la troisième fois leur troisième les redoublants, n o u s allons, en utilisant les taux
année (néant) de progression et les pourcentages d e r e d o u b l e m e n t s
Elèves redoublant pour la deuxième fois leur troisième par classe indiqués d a n s les tableaux I V - 1 1 et I V - 1 2 ,
année (0,1722 x 4)
suivre j u s q u ' e n 1 9 6 0 , qui est la dernière année
Elèves redoublant pour la première fois leur troisième
année (0,1722 X 5) p o u r laquelle n o u s disposions de d o n n é e s , chacune
des cohortes entrée e n première a n n é e d'études
Elèves de deuxième année admis en troisième année
(0,4528 X 1) entre 1 9 5 2 et 1959. L e s taux obtenus ont été
Elèves redoublant pour la quatrième fois leur deuxième reportés d a n s le tableau I V - 2 1 d o n t c h a q u e ligne
année (néant) représente le déroulement d e la scolarité d'une
cohorte. L a cohorte d e 1 9 5 2 a été suivie p e n d a n t
Nombre total d'élèves restant à l'école 72
neuf a n s , celle d e 1 9 5 9 p e n d a n t d e u x ans s e u l e m e n t .
L a « carrière scolaire » m o y e n n e des huit différentes
E n résumé, nous pouvons dire que pour la cohortes est résumée à l'avant-dernière ligne d u
cohorte d'élèves que nous avons choisie c o m m e tableau 9 .
exemple et qui était en première année d'études
en 1952, les taux globaux de rétention scolaire
étaient les suivants 8 : sommes partis de l'hypothèse que les élèves pourraient
redoubler trois fois chacune de leurs deux premières années
d'études. Si nous n'avions considéré que les élèves qui ne
8 redoublent pas plus d'une fois leur classe, en quelque année
Ces taux indiquent dans l'ensemble une plus grande que ce soit, il est probable que nous n'aurions plus trouvé trace
rétention scolaire que celle qui ressortait des taux de rétention de la cohorte une fois passée la septième année.
obtenus pour la cohorte de 1955; et parce que nous avons
9
suivi la « carrière scolaire » de la cohorte pendant plus long- II y a lieu d e noter q u e c h a q u e taux m o y e n (exprimé en
temps que précédemment nous avons découvert que m ê m e pourcentage) est fondé sur u n n o m b r e différent d e cohortes :
après la huitième année d'études il restait encore à l'école huit pour le premier, sept p o u r le suivant, etc. L e dernier
près de 1 p . 100 de la cohorte dont nous étions partis. Il est chiffre d e cette rangée n e se rapporte q u ' à u n e seule cohorte,
très vraisemblable que cela tient directement au fait que nous celle d e 1 9 5 2 .
Tableau I V - 2 1 . — Colombie : T a u x de rétention scolaire dans l'ensemble des écoles primaires, 1952-1960
(En pourcentages)
Cohorte moyenne (1952-1959) . 73,11 49,86 35,48 25,73 14,28 6,39 2,35 0,72
Cohorte la plus récente (1952-1959) 74,50 50,85 37,36 26,79 14,41 6,33 2,27 0,72
42 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
Pour nos calculs, il vaudra mieux, c o m m e il nombre d'élèves qui, dans les années correspondant
apparaîtra clairement dans u n instant, ne pas auxdits taux, sont entrés en première année
utiliser ces taux moyens mais prendre plutôt, dans d'études, puis en ajoutant à la s o m m e des chiffres
chaque colonne, le taux correspondant à la cohorte ainsi obtenus l'effectif total de la cohorte entrée en
la plus récente. Les chiffres sont reproduits à la première année d'études en 1960, nous devrions pou-
dernière ligne d u tableau IV-21. Si nos hypothèses voir obtenir le total des effectifs de toutes les classes
sont exactes, en appliquant ces divers taux au en 1960. Voyons ce que donne cette opération :
L e total auquel nous s o m m e s parvenus par de la population de 5 à 9 ans. Il n'en a été ainsi
reconstitution est inférieur de moins de 1 p . 100 que parce que la cohorte de débutants comprenait
au total de 1 690 361 élèves qui a été enregistré aussi bien les enfants en retard ou en avance sur
pour 1960 10 . Cette légère différence, qui tient en l'âge normal que ceux qui avaient l'âge normal
partie aux erreurs inévitables dues à l'arrondisse- pour entrer à l'école primaire. Nous supposons
m e n t des chiffres et en partie à la nature des hypo- qu'avec le temps, il y aura de moins en moins
thèses dont nous s o m m e s partis au sujet des redou- d'enfants qui seront en retard sur l'âge normal
blants, ne doit pas nous décourager d'utiliser les parce qu'ils auront été privés de la possibilité
résultats de notre analyse par la méthode des d'entrer à l'école primaire au m o m e n t voulu et que,
cohortes pour évaluer des effectifs scolaires futurs u . par conséquent, l'augmentation d u chiffre de la
population de 5 à 9 ans sera absorbée dans une
Avant d'aller plus loin, il est nécessaire de
moindre mesure, et n o n l'inverse, par l'augmenta-
faire u n certain nombre d'autres hypothèses.
tion d u n o m b r e d'élèves entrant en première année,
N o u s constatons que le nombre d'élèves entrant
jusqu'au m o m e n t où il n ' y aura pratiquement plus
en première année s'est accru régulièrement, pas-
parmi ces derniers que des enfants ayant à peu près
sant de 351 000 en 1952 à 579 000 en 1960 (voir
l'âge normal pour commencer des études primaires.
tableau IV-10). L'accroissement annuel est lui-même
Pour cette raison, nous supposerons u n accroisse-
passé de 13 000 à 52 000 élèves, soit en m o y e n n e
ment dégressif du n o m b r e d'élèves en début de
28 000 élèves par an de 1952 à 1960. L e n o m b r e
scolarité; les étapes en seraient les suivantes :
total d'enfants de 5 à 9 ans a, selon les estimations
25 000 élèves par an entre 1961 et 1966, 20 000 en
dont on dispose (voir tableau IV-33), augmenté de
m o y e n n e par an entre 1966 et 1971, 15 000 par an
quelque 60 000 par an, en sorte que l'accroissement
entre 1971 et 1976 et 10 000 par an entre 1976
annuel du n o m b r e d'élèves entrant en première
et 1981.
année a absorbé près de la moitié de l'augmentation
E n outre, nous supposerons que les taux de
10 rétention scolaire resteront pratiquement les m ê m e s
Si, au lieu de ne considérer que le nombre d'inscriptions
nouvelles, nous étions partis du nombre total d'élèves qui en pendant les cinq années suivantes 1 2 . Partant de ces
1952 étaient en première année (ce qui eût été théoriquement
plus juste), nous aurions abouti au chiffre de 1 679 914 12
Par souci de brièveté et pour simplifier les calculs, nous
— encore 10 000 élèves de moins environ qu'il n'en a été arrondirons tous les pourcentages et nous additionnerons les
enregistré en 1960. pourcentages les plus faibles applicables aux cohortes les plus
11
Si cette divergence avait été sensiblement plus grande, éloignées de l'année pour laquelle les estimations doivent être
nous aurions été obligés de réexaminer les données de base faites. E n arrondissant chaque pourcentage au nombre entier
et les hypothèses sur lesquelles nous nous étions appuyés, et supérieur, nous avons en fait opéré un petit ajustement qui
de modifier, le cas échéant, les taux de rétention que nous tient compte de la légère différence dont il a été question
avions calculés. précédemment.
ESTIMATION DES EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS D A N S LE CAS D E LA COLOMBIE, 1961-1981 43
Tableau IV-22. — Colombie : Estimation des effectifs globaux de l'enseignement primaire, 1961-1965
(En milliers d'élèves)
Elèves de chaque cohorte restant à Fècole en
1953 393
1954 414
1955 455
Moyenne (1953-1955) (421) 10 42
1956 475 71
Moyenne (1954-1956) (448) 15 10 45
1957 489 132 15 73
Moyenne (1955-1957) (473) 27 10 47
1958 541 206 27
27 146 15 81
Moyenne (1956-1958) (501) 38 10 50
1959 554 283 38 211 27 150 15 83
Moyenne (1957-1959) (528) 51 10 53
1960 579 75 434 51 295 38 220 27 156 15 87
1961 *604 100 604 75 453 51 308 38 230 27 163
1962 *629 100 629 75 472 51 321 38 239
1963 *654 100 654 75 491 51 334
1964 *679 100 679 75 509
1965 *704 100 704
* Estimation.
hypothèses, n o u s arrivons à des estimations des supérieur le taux d e 14,41 que n o u s avions calculé)
effectifs globaux d e l'enseignement primaire pour à la cohorte de 1956, ce qui nous d o n n e 71 000 élèves.
chacune des années entre 1961 et 1 9 6 5 (voir Q u a n t a u chiffre suivant de 132 0 0 0 élèves, n o u s
tableau I V - 2 2 ) . l'obtenons en appliquant le t a u x d e 27 p . 1 0 0
(26,79 p . 100 arrondi a u n o m b r e entier supérieur)
Les première et d e u x i è m e colonnes d u
à la cohorte de 1957 et ainsi de suite. L e chiffre d e
tableau I V - 2 2 indiquent, respectivement, pour
1 7 7 2 000, s o m m e des chiffres relatifs à l'année 1 9 6 1 ,
chaque cohorte d e n o u v e a u x élèves, l'année d'entrée
représente notre estimation des effectifs globaux d e
à l'école primaire et l'effectif. L e s colonnes suivantes
l'enseignement primaire pour cette année-là.
donnent le t a u x de rétention scolaire qui est appli-
qué à chacune des cohortes, ainsi que le n o m b r e A v a n t de faire d'autres estimations pour la
d'élèves qui restent à l'école, obtenu par l'appli- période 1966-1981, il y a u n certain n o m b r e d ' h y p o -
cation d e ce t a u x . L'opération est répétée pour thèses supplémentaires que nous devons faire a u
chacune des années de 1961 à 1965. Les totaux sujet des taux d e rétention scolaire futurs. S a n s
qui se trouvent à la dernière ligne d u tableau entrer dans u n e x a m e n des politiques scolaires
représentent n o s estimations des effectifs glo- concernant la déperdition d'effectifs d u e aux a b a n -
b a u x de l'enseignement primaire pour les années dons et a u x redoublements de classe, nous suppo-
considérées. Prenons par e x e m p l e l'année 1961 serons q u e les autorités scolaires cherchent à
et, pour c o m m e n c e r , appliquons à l'effectif atteindre au plus vite l'objectif d ' u n e rétention
m o y e n des cohortes de 1953, 1954 et 1955 le t a u x scolaire m a x i m u m . N o u s supposerons, par consé-
de 10 p . 100 obtenu en additionnant les pourcen- quent, qu'il se produira une augmentation pro-
tages p e u élevés (0,72 + 2,27 + 6,33) et e n arron- gressive des taux d e rétention des classes qui d e
dissant la s o m m e a u n o m b r e entier supérieur. N o u s 70 à 8 0 p . 100 devraient atteindre l'objectif d e
obtenons, p o u r 1961, le chiffre estimatif d e 95 p . 100 d'ici à 1 9 8 1 , sinon plus tôt. Par contre,
42 000 élèves, représentant l'effectif de ces cohortes nous supposerons qu'il y aura u n e diminution d u
qui reste à l'école. Appliquons ensuite le t a u x d e n o m b r e de redoublants en cinquième année d'études
15 p . 100 (obtenu en arrondissant a u n o m b r e entier et q u e l'on passera d u taux actuel d e 10 p . 1 0 0
44 E T U D E S DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
Tableau I V - 2 3 . — Colombie : T a u x présumés d e rétention des classes dans l'ensemble des écoles
primaires, de 1 9 6 1 & 1 9 8 1 et après, par période et par a n n é e d'études
(En pourcentages)
1961-1965 75 70 80 80 10
1966-1970 80 75 80 80 10
1971-1975 85 80 85 85 10
1976-1980 90 85 90 90 5
1981 et après . . . . 95 95 95 95 5
Tableau IV-24. — Colombie t Taux de rétention scolaire présumés dans l'ensemble des écoles
primaires, de 1961 à 1981 et après, par période et par année de fréquentation scolaire
(En pourcentages)
Cohortes
de nouveaux eleves Pourcentage présumé d'élèves restant à l'école après
entrés chaque année •
en première année d'études 6 ans
au cours de la période 1 an 2 ans 3 ans 4 ans 5 ans ou plus
1961-1965 75 51 38 27 15 10
1966-1970 80 60 48 38 10 5
1971-1975 85 68 58 49 5 —
1976-1980 90 77 69 62 5 —
1981 et après . . . . 95 90 86 82 4 —
à celui de 5 p . 100 d'ici 1976, ou plus tôt (voir de moins de cinq ans et toutes les écoles rurales, à
tableau IV-23). l'exception de quelques-unes, u n cycle scolaire de
deux ou trois ans seulement. Il doit par conséquent
A partir de ces hypothèses supplémentaires, nous
y avoir u n grand nombre d'élèves qui passent d'un
pouvons prévoir que les futurs taux de rétention
type d'école à l'autre au cours de leurs études pri-
scolaire augmenteront progressivement c o m m e l'in-
maires. E n outre, il est certain que la répartition
dique le tableau IV-24. Il découle des hypothèses
de la population totale d u pays entre zones urbaines
que nous avons faites que d'ici 1981, ou m ê m e plus
et zones rurales se modifiera au cours des vingt
tôt, il n ' y aura pas plus de 5 p . 100 des élèves qui,
prochaines années. C'est pourquoi nous n'avons pas
dans chaque classe, abandonneront en cours
essayé de faire des estimations distinctes des effec-
d'études (y compris les décès, les incapacités m e n -
tifs des écoles urbaines et des écoles rurales.
tales o u physiques et toute autre raison).
Nous relevons néanmoins, dans le tableau I V - 3 ,
Utilisant la m ê m e méthode que précédemment,
que par rapport au total des effectifs de l'enseigne-
nous appliquons ces taux de rétention présumés au
ment primaire, la proportion d'élèves inscrits dans
chiffre estimatif des nouveaux élèves entrant en
les écoles urbaines a augmenté régulièrement,
première année d'études chaque année de 1961 à
passant de 49 p . 100 en 1946 à 62 p . 100 en 1960.
1981 et obtenons des estimations des effectifs
Si nous supposons que cette proportion peut aug-
globaux de l'enseignement primaire pour 1966,
menter encore jusqu'à atteindre environ 64 p . 100
1971, 1976 et 1981 (voir tableau IV-25).
d'ici à 1976 et se maintenir à ce niveau jusqu'en
Jusqu'à présent, nous avons étudié globalement 1981, nous pouvons répartir selon ces nouvelles
tous les établissements d'enseignement primaire, proportions les effectifs de l'enseignement primaire
publics et privés, urbains et ruraux. N o u s aurions dont nous avons fait l'estimation pour l'ensemble
p u calculer les taux de rétention scolaire séparément d u pays, ce qui nous donne les estimations provi-
pour les écoles urbaines et les écoles rurales puisque soires ci-après 1 3 .
l'on peut s'attendre à ce que la survie scolaire d'une
cohorte soit sensiblement différente dans l'un et
18
l'autre type d'établissements. O r , alors que la durée D a n s ces estimations, n o u s n'avons arbitrairement
c o m p t é que sur u n e augmentation modeste d u pourcentage
des études primaires est de cinq ans, plus de 50
d'inscriptions d a n s les écoles urbaines (de 62 à 6 4 p . 100) en
p. 100 des écoles urbaines offrent un cycle scolaire prévision d ' u n e politique de développement des écoles rurales.
ESTIMATION DES EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS DANS LE CAS D E LA COLOMBIE, 1961-1981 45
En milliers d'élèves
Tableau IV-25. — Colombie : Estimation des effectifs de l'ensemble des écoles primaires en 1966, 1971, 1976 et 1981
(En milliers d'élèves)
D e m ê m e , si nous supposons que la proportion entre écoles publiques et écoles privées de la manière
d'élèves inscrits dans les écoles primaires publiques suivante u .
se maintiendra à peu prèsJ au niveau actuel de
11
85 p . 100 (ce qui laisse 15 p . 100 dans les écoles II n'est pas dans notre intention de suggérer que la
répartition des élèves entre écoles privées et écoles publiques
privées), nous pouvons provisoirement répartir les en Colombie restera o u n o n inchangée. L'exercice auquel nous
effectifs globaux dont nous avons fait l'estimation nous livrons a pour seul objet d'illustrer notre propos.
46 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
En milliers d'élèves
D a n s la dernière section d u présent chapitre, qui ont réussi ces e x a m e n s , mais ces chiffres n e sont
nous procéderons à quelques vérifications pour pas répartis p a r année d'études sauf pour les
juger d e la validité des diverses estimations que années 1957 à 1960. D e toute façon, nous ne p o u v o n s
nous avons faites. P o u r l'instant, passons à l'examen q u e faire u n e estimation approximative des t a u x de
de l'enseignement d u second degré dans le cadre rétention scolaire, en nous fondant sur les t a u x de
duquel n o u s nous occuperons successivement des rétention des classes d'une année d'études à l'autre
établissements d'enseignement général, puis des que nous trouvons au tableau I V - 2 0 . Partant d e
établissements d'enseignement normal et enfin des l'hypothèse q u e le n o m b r e d e redoublants est à p e u
établissements d'enseignement technique. près constant d'une année d'études à l'autre, nous
Ici, à la différence d e l'enseignement primaire, pouvons calculer les taux d e rétention scolaire
nous s o m m e s gênés par le m a n q u e de données sur approximatifs e n suivant u n e cohorte à travers
le n o m b r e des redoublants. N o u s possédons des toute sa scolarité de la première année d'études,
données sur le n o m b r e d'élèves s'étant présentés à en 1952, à la d e u x i è m e , e n 1953, et ainsi d e suite.
des e x a m e n s defind'année et sur le n o m b r e de ceux Etant d o n n é q u e cette scolarité sera très différente
selon qu'il s'agira de garçons ou defilles,nous annuelle d'élèves de première année augmentera
calculerons les taux de rétention séparément pour de 5 000 garçons et 3 000fillespar an entre 1961
chaque sexe. et 1966, qu'elle s'accroîtra encore de 6 000 garçons
et 4 500fillespar an jusqu'en 1971, de 7 000 gar-
O n trouvera au tableau IV-26 les taux de réten-
çons et 6 000fillespar an jusqu'en 1976 et de
tion approximatifs ainsi obtenus pour sept cohortes
8 000 garçons et 7 000fillespar an jusqu'en 1981 l s .
différentes de chaque sexe qui sont entrées en pre-
Les résultats, arrondis à la centaine la plus proche,
mière année d'études entre 1953 et 1959. Les deux
sont indiqués dans le tableau IV-27.
dernières lignes résument l'évolution de la scolarité
d'un certain nombre de cohortes, variant entre sept Encore une fois avant de poursuivre nos estima-
et trois. Nous pouvons soit utiliser ces taux moyens tions pour les années postérieures à 1965, nous
soit prendre dans chaque colonne les taux relatifs devons adopter certaines hypothèses concernant les
aux cohortes les plus récentes. Nous pourrions taux de rétention et supposer que d'ici 1981, sinon
également utiliser les taux moyens relatifs aux plus tôt, ces taux auront atteint 95 p. 100 pour les
trois cohortes le6 plus récentes de chaque colonne. deux sexes entre une année d'études et la suivante
Etant donné que tous les taux quifigurentdans le (voir tableau IV-28). Partant de cette hypothèse,
tableau IV-26 ont un caractère approximatif, nous nous avons calculé le pourcentage supposé d'élèves
prendrons simplement les taux moyens donnés aux
deux dernières lignes du tableau et nous nous en 15
C o m m e ailleurs dans le présent chapitre, ces hypothèses
servirons pour l'estimation des effectifs futurs de ne sont formulées qu'à titre d'exemples. O n part d u principe
que l'inégalité d'accès à l'enseignement général d u second
tous les établissements d'enseignement général du degré selon le sexe tendra à s'atténuer, sans toutefois dispa-
second degré. Nous supposerons que la cohorte raître complètement.
Tableau IV-27. -- Colombie : Estimation des effectifs de l'ensemble des établissements d'enseignement général du second degré
entre 1961 et 1965, selon l'année scolaire et le sexe
(En millliers d'élèves)
Elèves restant
à Fècole en cours deannée
V scolaire
* Estimation.
48 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
de chaque cohorte restant à l'école après u n a n , la m é t h o d e qui consiste à utiliser les taux de réten-
d e u x ans, trois ans, quatre a n s et cinq ans (voir tion scolaire pour u n e estimation des effectifs sco-
tableau IV-29). N o u s n'avons pas prévu expressé- laires futurs, en nous fondant sur les données dispo-
m e n t le cas des élèves qui redoubleraient leur nibles concernant les établissements d'enseignement
dernière année d'études après six ans de scolarité d u premier degré et d'enseignement général d u
encore que cela n'eût pas modifié sensiblement notre second degré. Pour l'estimation des effectifs futurs
estimation finale des effectifs futurs car le n o m b r e des établissements d'enseignement normal, il sera
de ces redoublants aurait été relativement faible. préférable d'utiliser u n e m é t h o d e différente fondée
sur les besoins futurs e n enseignants compte tenu
L e tableau I V - 3 0 récapitule les estimations q u e
de nos estimations des effectifs futurs des établisse-
nous avons faites des effectifs futurs des établisse-
m e n t s d'enseignement primaire. Il faudra également
m e n t s d'enseignement général d u second degré pour
tenir c o m p t e des besoins en personnel enseignant
1966, 1971, 1976 et 1981, en montrant c o m m e n t ces
n o u v e a u pour remplacer les maîtres qui quittent
estimations ont été obtenues.
l'enseignement poux cause de décès, d e mise à la
Jusqu'à présent, nous avons présenté et expliqué retraite o u de démission o u pour d'autres raisons.
Tableau IV-28. — Colombie : Taux présumés de rétention des classes dans tous les établissements
d'enseignement général du second degré, de 1961 à 1981 et après, par période et par sexe
(En pourcentages)
1961-1965 Garçons 80 90 90 85 90
Filles . 75 80 75 65 85
1966-1970 Garçons 80 90 90 90 90
Filles . 80 85 80 70 90
1971-1975 Garçons 85 90 90 90 90
Filles . 85 85 85 80 90
1976-1980 Garçons 90 95 95 95 95
Filles . 90 90 90 90 95
1981 et Garçons 95 95 95 95 95
après Filles . 95 95 95 95 95
Tableau IV-29. — Colombie : Taux présumés de rétention scolaire dans tons les établissements
d'enseignement général du second degré, de 1961 à 1981 et après, par période et par sexe
(En pourcentages)
Cohortes d'élèves
en première année d'études Pourcentages présumés d'élevésrestant à l'école après
Périodes Sexe 1 an 2 ans 3 ans 4 ans 5 ans
1961-1965 Garçons 80 72 65 55 50
Filles . 75 60 45 29 25
1966-1970 Garçons 80 72 65 59 53
Filles . 80 68 54 38 34
1971-1975 Garçons 85 77 69 62 56
Filles . 85 72 61 49 44
1976-1980 Garçons 90 86 82 78 74
Filles . 90 81 73 66 63
1981 et Garçons 95 90 86 82 78
après Filles . 95 90 86 82 78
ESTIMATION D E S EFFECTIFS SCOLAIRES F U T U R S D A N S L E CAS D E LA C O L O M B I E , 1961-1981 49
Tableau IV-30. — Colombie : Estimation des effectifs de l'ensemble des établissements d'enseignement général d u second degré
1966, 1971, 1976 et 1981, selon le sexe
(En milliers d'élèves)
1976 Garçons 125 100 125 1981 Garçons 165 100 165
Filles . 85 100 85 Filles . 120 100 120
Effectif total
1 Filles . 301
Effectif total
J FiUes . 495
Selon nos estimations, les chiffres relatifs aux Nous constatons que le nombre moyen d'élèves
effectifs des établissements d'enseignement primaire par maître dans tous les établissements d'enseigne-
entre 1961 et 1981 sont les suivants : 1 772 000 en ment primaire combinés est passé de 40 en 1946 à
1961, 2 173 000 en 1966, 2 723 000 en 1971, 38 en 1960. Si nous supposons que le rapport
3 207 000 en 1976 et 3 771 000 en 1981. D e combien élèves/maîtres diminuera encore pour atteindre 35
de maîtres aura-t-on besoin ces années-là ? d'ici à 1976, le nombre total d'enseignants néces-
50 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N ° 40
s aire s pour les années considérées sera représenté E n additionnant les deux séries de chiffres qui
par les estimations suivantes 16 : indiquent les besoins en personnel enseignant, nous
Estimation Estimation obtenons une estimation du nombre total de nou-
des effectifs Rapport du nombre veaux maîtres nécessaires, en moyenne, au cours
globaux des êlètiesj maîtres de maîtres
Années écoles primaires présumé en exercice des périodes considérées :
1961 1 772 000 38 46 600 Nombre moyen de maîtres nouveaux nécessaires
chaque année
1966 2 173 000 37 58 700
1971 2 723 000 36 75 600 Pour répondre
à Vaugmentation Pour remplacer
1976 3 207 000 35 91600 des effectifs les maîtres
1981 3 771 000 35 107 000 de Venseignement qui quittent
Périodes primaire renseignement Total
Par conséquent, pour chacune des périodes quin- 1961-1966 . 2 400 5 300 7 700
quennales comprises entre ces dates, le nombre de 1966-1971 . 3 400 6 700 10 100
1971-1976 . 3 200 8 400 11600
maîtres supplémentaires nécessaires pour répondre 1976-1981 . 3 200 10 000 13 200
aux besoins créés par l'accroissement des effectifs
peut être estimé c o m m e suit : Etant donné qu'il faut de quatre à six ans pour
former des maîtres de l'enseignement primaire dans
Nombre de maîtres Nombre moyen
supplémentaires de maîtres les écoles normales, nous devons anticiper les
nécessaires supplémentaires
au cours de la période nécessaires besoins de cinq ans en moyenne pour parvenir à
Périodes considérée chaque année
une estimation des effectifs des écoles normales qui
1961-1966 . 12 100 2 400 seront nécessaires pour répondre à ces besoins. Nous
1966-1971 . 16 900 3 400 avons constaté précédemment, au cours de notre
1971-1976 . 16 000 3 200
analyse des données fondamentales, que la produc-
1976-1981 . 16 100 3 200
tion annuelle de l'enseignement normal représentait
E n outre, un certain nombre de nouveaux maîtres environ 18 p . 100 des effectifs des écoles normales
seront nécessaires chaque année pour remplacer cinq ans plus tôt, ce qui revient à dire qu'en
ceux qui auront quitté l'enseignement pour cause moyenne, sur 5,5 élèves entrés dans l'enseignement
de décès, de mise à la retraite ou de démission ou normal au cours d'une année donnée, il était formé
pour d'autres raisons. Supposons que la durée un maître cinq ans plus tard.
moyenne nette de service d'un maître de l'enseigne- Pour obtenir cette proportion de 5,5 stagiaires
ment primaire soit de dix ans. Cela revient à dire pour u n maître formé, nous avons combiné les
qu'il faut remplacer tous les ans 10 p . 100 des données relatives à deux types d'écoles normales
maîtres en exercice. Si nous appliquons ce taux de — les écoles normales supérieures où la durée des
remplacement au total estimatif des effectifs d u études est de six ans et les écoles normales rurales,
personnel enseignant au cours des périodes consi- où la durée des études est de quatre ans. Il est
dérées, nous obtenons les résultats suivants : raisonnable de supposer qu'au cours des 20 pro-
Nombre moyen chaines années la durée des études dans les écoles
de maîtres nécessaires
Nombre moyen pour assurer normales rurales sera portée au moins à cinq ans,
Périodes de maîtres en exercice le remplacement
sinon à six ans. O n peut, par conséquent, prévoir
1961-1966 . . 53 000 5 300 que le rapport entre le nombre des stagiaires et
1966-1971 . . 67 000 6 700 celui des maîtres diplômés passera de 5,5 à au moins
1971-1976 . . 84 000 8 400
6,0 par exemple, après 1965 et à 6,5 après 1975.
1976-1981 . . 100 000 10 000
Nous pouvons ainsi faire une estimation des effectifs
16 futurs des écoles normales en appliquant ces rap-
II y a lieu de tenir compte d u fait qu'avec le développe-
m e n t que peuvent prendre les écolea primaires, en particulier ports stagiaires/maîtres diplômés au nombre de
dans les zones urbaines, le rapport m o y e n élèves/maîtres peut, nouveaux maîtres nécessaires chaque année pendant
en fait, s'accroître, mais cet accroissement sera contrebalancé
par la situation dans les zones rurales où les rapports
chacune des périodes quinquennales considérées ; on
élèves/maîtres sont d'une façon générale plus faibles. obtient les résultats suivants :
Nombre moyen Effectifs moyens
de nouveaux maîtres Rapports présumés des écoles normales
nécessaires stagiaires! nécessaires pour
Périodes chaque année maîtres diplômés Périodes répondre aux besoins
Pour faire une estimation du nombre moyen des écoles normales entre 1961 et 1981 les chiffres
d'étudiants dont on aura besoin dans les écoles estimatifs suivants :
normales au cours de la période 1976-1981, il nous (1%1) . . 32 000 (1966) . . . 65 000
faut émettre u n certain nombre d'autres hypo- (1962) . . 37 000 (1971) . . . 85 000
thèses. Supposons que le nombre total de maîtres (1963) . . 43 000 (1976) . . . 90 000
(1964) . . 50 000 (1981) . . . 95 000
nécessaires en 1986 soit de l'ordre de 122 700, cela
(1965) . . 58 000
en raison d'un nouvel accroissement des effectifs de
l'enseignement primaire ou d'un abaissement plus Nous avons ainsi procédé à l'estimation des
marqué du rapport maîtres/élèves. Cela veut dire effectifs futurs de tous les établissements d'ensei-
que l'on aura besoin en moyenne d'environ gnement primaire, des établissements d'enseigne-
14 500 nouveaux maîtres par an (3 000 pour faire ment général du second degré et des établissements
face à l'accroissement des effectifs et 11 500 pour d'enseignement normal pour la période de 1961 à
assurer la relève). Si, par hypothèse, le rapport 1981. Pour les établissements d'enseignement tech-
stagiaires/maîtres diplômés est de 6,5, il faudra qu'il nique du second degré, qui ont u n caractère extrê-
y ait en moyenne 94 000 élèves environ dans les m e m e n t hétérogène et qui sont soumis aux fluctua-
écoles normales entre 1976 et 1981. tions de l'offre et de la demande, nous n'essaierons
pas de faire une estimation des effectifs pour chaque
D e 1953 à 1960, l'effectif de l'ensemble des écoles
catégorie d'établissement séparément. Pour faire
normales est passé de 8 600 à 28 000, l'effectif
une estimation approximative des effectifs globaux
moyen entre 1956 et 1960 étant de 20 400. Mani-
de toutes les catégories d'établissements d'ensei-
festement les promotions de nouveaux maîtres pré-
gnement technique, nous aurons recours à un arti-
vues pour les cinq années suivantes ne suffiront pas
fice simple qui consiste à supposer l'existence d'un
pour répondre aux besoins tels qu'ils ressortent de
rapport constant entre ces effectifs et les effectifs
nos estimations. Nous pouvons supposer que des
globaux de l'enseignement du second degré.
personnes autres que des diplômés des écoles nor-
D'après les données disponibles pour la période
males seront recrutées c o m m e personnel enseignant
1951-1960, nous voyons que l'effectif de l'ensemble
d'appoint.
des établissements d'enseignement technique repré-
M ê m e pour la période quinquennale qui va de sentait entre 32 et 41 p . 100 de l'effectif global de
1961 à 1965, on ne peut guère espérer accroître les l'enseignement du second degré (voir tableau IV-38).
effectifs des écoles normales assez rapidement pour Partant de l'hypothèse que cette proportion se
former le personnel enseignant dont on aura besoin maintiendra approximativement au tiers pendant
pour la période suivante qui commence en 1960. toute la période 1961-1981, nous pouvons addi-
Par contre, si l'on parvient à faire prendre u n essor tionner les estimations que nous avons obtenues
rapide aux écoles normales entre 1966 et 1970, on pour les établissements d'enseignement général et
peut alors espérer les voir former le personnel ensei- normal du second degré pour chacune des années
gnant nécessaire à partir de 1971. Partant de ces considérées et diviser la somme par deux, ce qui
hypothèses, nous obtenons pour les effectifs globaux nous donne un chiffre que nous pouvons considérer
Tableau IV-32. — Colombie : Estimations des effectifs du premier degré et du second degré,
par degré et par type d'établissements d'enseignement, 1961-1981
(En milliers d'élèves)
Estimations Estimations
des effectifs Estimations des effectifs du second degré des effectifs globaux
du premier degré :
ensemble Etablissements Etablissements Etablissements d'enseignement
des écoles d''enseignement d'enseignement d'enseignement du premier degré
Annees primaires général normal technique et du second degré
4. — Vérification de la validité des estimations rons nos estimations des effectifs de l'enseignement
des effectifs scolaires primaire à celles de la population de 5 à 14 ans, nos
estimations des effectifs d e l'enseignement secon-
Il nous reste à nous assurer de la cohérence et du1 daire à celles de la population de 15 à 19 ans et nos
bien-fondé des estimations que nous avons faites en1 estimations des effectifs globaux de l'enseignement
les rapprochant des estimations de la population1 d u premier degré et du second degré à celles d e la
dans les groupes d'âge pertinents ainsi q u e d'autres' population de 5 à 19 ans. N o u s les rapporterons
données ayant u n rapport avec elles. L e technicien1 également a u x données effectivement observées o u
consciencieux ne m a n q u e r a pas de relever toute! enregistrées pour les années 1951 et 1956. L e s
incompatibilité, anomalie o u invraisemblance que résultats de ces comparaisons, exprimés sous forme
ce rapprochement pourrait mettre en évidence. Il de taux de scolarisation, sont résumés dans le
réexaminera alors aussi bien les estimations qu'il a1 tableau IV-34. N o u s notons u n e augmentation régu-
faites q u e les données utilisées pour le rapproche- lière d u taux d e scolarisation dans l'enseignement
m e n t et, le cas échéant, décidera de reviser ou de !
primaire : de 3 0 p . 100 en 1951 à 53 p . 100 en 1981.
modifier ses estimations. Dire que le taux de scolarisation dans les écoles
D a n s le cas qui nous occupe, nous utiliserons une' primaires est d e 53 p . 100 c'est dire qu'il y aura
série d'estimations de la population élaborées par le! 53 élèves inscrits dans ces écoles sur 100 enfants de
secrétariat d e la Commission économique des' 5 à 14 ans. Etant donné que n o u s avons, d'une part,
Nations Unies pour l'Amérique latine et portant1 u n cycle scolaire primaire de 5 ans et, d'autre part,
sur l'ensemble de la population colombienne répartie' des enfants dans u n groupe d'âges s'échelonnant sur
selon le lieu de résidence (urbain ou rural) et selon1 dix années, ce t a u x de scolarisation semble plausible
le sexe et le groupe d'âge. N o u s en extrairons les' si nous supposons qu'en 1981 il y aura encore u n
données relatives à trois groupes d'âge : 5 à 9 ans,> certain retard scolaire et que,?par conséquent, il y
10 à 14 ans et 15 à 19 ans (voir tableau I V - 3 3 ) . aura dans chaque classe du cycle primaire des élèves
Pour vérifier nos estimations, nous commenceronss qui auront dépassé l'âge normal (voir tableaux I V - 5
par les comparer a u x estimations de la populationi et I V - 6 pour la répartition des élèves par âge,
dans les groupes d'âges pertinents. N o u s rapporte- en^óO).
ESTIMATION D E S EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS DANS LE CAS D E LA COLOMBIE, 1961-1981 53
Tablean IV-33. — Colombie : Estimations de la population de 5 à 19 ans, 1951-1981, répartie selon le lien de résidence (urbain
ou rural) et selon le sexe et le groupe d'âges
(En milliers de personnes)
Garçons Filles
Source. — Nations Unies, Commission économique pour 1*Amérique latine, document établi par le Secrétariat sous le titre : « Proyección de la población
urbana, población rural y fuerza trabajadora de Colombia » (5 avril 1960, tableaux II et IV en appendice.
Tablean IV-34. — Colombie s Effectifs scolaires globaux, selon le degré d'enseignement (1951 et 1956 : données d'observation ;
1961 à 1981 t estimations) par rapport aux estimations de la population de 5 à 19 ans
(En milliers de personnes et d'élèves)
Estimations de la population Effectifs scolaires globaux Taux de scolarisation
Pourcentage
Données d'observation
1951 . . 2 933 1 190 4 123 875 107 982 30 9 24
1956 . . 3 482 1317 4 799 1312 181 1493 38 14 31
Estimations
1961 . . 4 111 1532 5 643 1772 287 2 059 43 19 36
1966 . . 4 684 1 863 6 547 2 173 555 2 728 46 30 42
1971 . . 5 285 2 160 7 445 2 723 890 3 613 52 41 49
1976 . . 6 046 2 442 8 488 3 207 1325 4 532 53 54 53
1981 . . 7 056 2 770 9 826 3 771 2 006 5 777 53 72 59
N o u s voyons que le taux d'inscription dans les prévu que les effectifs n e feraient que quadrupler
écoles secondaires augmenterait lui aussi, passant pendant la m ê m e période. Cela apparaît dans le
de 9 p . 100 en 1951 à 72 p . 100 en 1981. N o u s avons, graphique I V - 1 , o ù la courbe qui représente les
en effet, estimé que les effectifs globaux d u second effectifs d u second degré croît d e façon beaucoup
degré augmenteraient dans la proportion de 1 à 2 0 plus rapide que celle qui représente les effectifs d u
entre 1951 et 1981 ; dans le premier degré, nous avons premier degré. Considérant que dans le second degré
54 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
la durée des études varie de 3 ou 4 ans à 6 ou 7 ans, rurales ne seront plus défavorisés du point de vue
selon les écoles, et que nous comparons les effectifs de l'enseignement primaire c o m m e ils l'étaient
de ce degré d'enseignement avec le chiffre de la en 1951 ou en 1956.
population dans un groupe d'âges de cinq ans, il O n se souviendra que pour faire une estimation
apparaît qu'un taux d'inscriptions de 72 p . 100 des effectifs de l'enseignement primaire nous avions
— c'est-à-dire environ 72 élèves sur 100 personnes supposé qu'il y aurait une certaine augmentation
comprises dans ce groupe d'âges — n'est pas du nombre d'élèves entrant chaque année en pre-
excessivement élevé. E n fait, si l'enseignement du mière année d'études. Selon les données d'observa-
second degré était pleinement développé et si la tion, la cohorte d'élèves entrés en première année
durée moyenne des études y était de cinq ans, le d'études en 1956 (soit 475 000 élèves) représentait
taux d'inscription pourrait atteindre 100 p . 100, 25 p . 100 du chiffre estimatif de la population de
et m ê m e davantage, si toutes les personnes de 15 5 à 9 ans (soit 1 923 000 enfants) : selon nos esti-
à 19 ans, et quelques-unes plus âgées, étaient mations du nombre d'élèves entrant en première
inscrites dans les écoles secondaires. année d'études en 1961 et au cours des années
suivantes, cette proportion devrait augmenter pour
Si nous examinons, plus spécialement, les estima-
passer à 27 p . 100 en 1961 et à 29 p . 100 pour la
tions que nous avons faites des effectifs des écoles
période 1966-1971 avant de retomber à 28 p . 100
primaires urbaines et rurales, nous constatons, en
en 1976 et à 25 p. 100 en 1981.
les rapportant aux estimations de la population de
5 à 14 ans dans les régions urbaines et rurales, Peut-être pourrait-elle ne pas dépasser 20 p . 100
qu'elles donnent, pour les écoles urbaines, un taux si tous les élèves commençaient leurs études pri-
de scolarisation qui après une période de croissance maires à l'âge normal, c'est-à-dire à 7 ans et demi.
au cours de laquelle il passerait de 44 p . 100, en Tout pourcentage supérieur à celui-là serait alors
1951, à 59 p . 100 en 1961, retomberait ensuite à dû au fait que certains enfants auraient commencé
53 p . 100 en 1981. Par contre, pour les écoles leurs études primaires soit avant soit après l'âge
rurales, elles donnent un taux de scolarisation en normal.
rapide accroissement, puisqu'il passerait de 22 p . 100 Dans le cas du second degré, il découle de nos
en 1951 à 54 p . 100 en 1981. Ces résultats découlent estimations des effectifs des établissements d'ensei-
directement de l'hypothèse dont nous étions partis gnement général que, par rapport aux chiffres esti-
et selon laquelle d'ici 1981 les effectifs des écoles matifs de la population de 15 à 19 ans, tels qu'ils
urbaines représenteraient 64 p . 100 des effectifs figurent dans le tableau IV-36, la proportion d'élèves
globaux de l'enseignement primaire. Ce pourcentage qui entreront chaque année en première année
doit correspondre à la proportion d'enfants de 5 à d'études ira en augmentant, les pourcentages devant
14 ans qui, selon les estimations, se trouveront vivre passer de 2,3 p . 100 en 1956 à 10,3 p . 100 en 1981.
dans les zones urbaines en 1981. Mais ce qui ressort Nous avons estimé que ces établissements dont les
de façon frappante du tableau IV-35 c'est qu'en effectifs globaux représentaient seulement 7 p . 100
1981, selon cette hypothèse, les enfants des zones des jeunes de 15 à 19 ans dans les années 50,
Tableau IV-35. — Colombie : Effectifs de l'ensemble des écoles primaires, urbaines et rurales
(1951 et 1956 : données d'observation ; 1961 à 1981 : estimations) par rapport aux estimations
de la population de 5 à 14 ans
(En milliers d'élèves)
Estimations de la population Effectifs globaux Taux de scolarisation
de 5 à 14 ans de l'enseignement primaire dans renseignement primaire
Données d'observation
1951 1028 1905 457 418 44 22
1956 1387 2 095 771 541 56 26
Estimations
1961 1863 2 248 1099 673 59 30
1966 2 380 2 304 1369 804 58 35
1971 2 956 2 329 1715 1008 58 43
1976 3 659 2 387 2 052 1155 56 48
1981 4 543 2 513 2 413 1358 53 54
ESTIMATION D E S EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS DANS L E CAS D E LA COLOMBIE, 1961-1981 55
Tableau IV-36. — Colombie : Cohortes annuelles d'élèyes en première année d'études et effectifs
globaux des établissements d'enseignement général du second degré (1951 et 1956 : données
d'observation; 1961 à 1981 : estimations) par rapport aux estimations de la population de
15 à 19 ans, selon le sexe
(En milliers de personnes et ¿''élèves)
s globaux des
Effectif
Cohorte d'élèves établissemeîts d'enseignement
en première année d'études général iu second degré
Estimations En pourcentage En pourcentage
de la population de la population de la population
Années Sexe de 15 à 19 ans Nombre de 15 à 19 ans Nombre de 15 à 19 ans
Données d'observation
1951 Garçons . . . 579 56,6 9,8
Filles . . . . 611 32,9 5,4
L e s d e u x sexes 1190 88,5 7,4
1956 Garçons . . . 663 19,8 3,0 62,9 9,5
Filles . . . . 654 10,8 1,7 30,5 4,7
L e s deux sexes 1317 30,6 2,3 93,4 7,1
Estimations
1961 Garçons . . . 779 34,6 4,4 108,6 13,9
Filles . . . . 753 18,8 2.5 50,8 6,7
L e s d e u x sexes 1532 53,4 3,5 159,4 10,4
absorberaient près de 45 p . 100 de la population ayant achevé leur cinquième année d'études pri-
dans ce groupe d'âge en 1981. N o u s supposons maires l'année précédente et, d'autre part, les élèves
également que l'on y enregistrera u n e augmentation qui étaient entrés en première année d'études pri-
sensible des effectifs féminins par rapport a u x maires cinq ans auparavant. Il en ressort qu'il
effectifs masculins. Alors qu'en 1951, 5 p . 100 pourrait y avoir u n fléchissement d u nombre esti-
seulement desfillesentre 15 et 19 ans étaient matif des élèves, entrant dans l'enseignement
inscrites dans les établissements d'enseignement général d u second degré par rapport au nombre
général du second degré, contre 10 p . 100 pour les d'élèves qui l'année précédente auraient achevé
garçons, nous prévoyons qu'en 1981 ces proportions leurs études primaires, le pourcentage passant de
atteindront plus de 36 p . 100 et 53 p . 100 respective- 78 à 63 p . 100; nous prévoyons cependant que ceux
m e n t . Cet écart persistant entre les sexes pourra qui ne se seront pas orientés vers l'enseignement
être compensé en partie par la prédominance des général se dirigeront vers d'autres types d'enseigne-
effectifs féminins dans les écoles normales et dans ment secondaire (normal ou technique). Par rapport
u n grand nombre d'écoles techniques, c o m m e au chiffre estimatif des élèves qui commenceront
c'est le cas à l'heure actuelle (voir tableaux I V - 7 leurs études primaires au cours des années considé-
et IV-18). rées, la proportion des élèves entrant dans les
L e tableau IV-37 établit un rapprochement entre établissements d'enseignement général d u second
les cohortes annuelles d'élèves en première année degré doit, selon nos estimations, augmenter rapi-
d'études dans les établissements d'enseignement dement pour passer de 11 p . 100 en 1961 à 32 p. 100
général du «econd degré et, d'une part, les élèves en 1981. C'est là une façon d'expliquer la montée
56 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
Tablean IV-37. — Colombie : Cohortes annuelles des élèves entrant en première année d'études dans les établissements d'enseignement
général du second degré (1957-1960 : données d'observation; 1961 à 19811 estimations) par rapport aux élèves ayant achevé
leurs études primaires Tannée précédente, d'une part, et aux élèves ayant c o m m e n c é leurs études primaires cinq ans auparavant,
d'antre part
(En milliers d'élèves)
(c) en (c) en
pourcentage pourcentage
Années Nombre Années Nombre Nombre de (h) de (a)
(o) (fc) (c)
Données d'observation
1952 351 1956 46.2 1957 35,2 76,2 10,0
1953 393 1957 52.3 1958 37,9 72,5 9,6
1954 414 1958 61,1 1959 41,7 68,2 10,1
1955 455 1959 67,3 1960 46,0 68,4 10,1
1956 475 1960 75,9 1961 •53,4 70,4 11,2
Estimations
1961 604 1965 121 1966 94 78 16,0
1966 729 1970 219 1971 146 67 20,0
1971 829 1975 332 1976 210 63 25,0
1976 904 1980 452 1981 285 63 32,0
* Estimation.
Tableau IV-38. — Colombie : Effectifs globaux de l'enseignement d u second degré répartis selon le type d'enseignement (1951 à 1960 :
données d'observation; 1961 à 1981 t estimations)
(En milliers d'élèves)
Données d'observation
1951 106,9 64,4 60 7,4 7 35,1 33
1952 109,7 65,2 59 7,8 7 36,7 34
1953 114,7 65,6 57 8,6 8 40,5 35
1954 117,6 69,9 59 9,9 8 37,8 32
1955 134,7 77,4 58 11,8 9 45,4 34
1956 180,9 93,3 52 14,3 8 73,3 41
1957 192,2 107,6 56 16,4 9 68,1 35
1958 214,6 115,0 54 19,1 9 80,4 38
1959 232,8 128,5 55 24,0 10 80,3 35
1960 253,8 140,3 55 28,0 11 85,4 34
Estimations
1961 287 159 55 32 11 96 33
1962 325 180 55 37 11 108 33
1963 371 204 55 43 12 124 33
1964 420 230 55 50 12 140 33
1965 474 258 54 58 12 158 33
1966 555 305 55 65 12 185 33
1971 890 508 57 85 10 297 33
1976 1325 793 60 90 7 442 33
1981 2 006 1242 62 95 5 669 33
ESTIMATION DES EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS DANS LE CAS D E LA COLOMBIE, 1961-1981 57
Graphique IV-1. — Colombie : Effectifs globaux de l'enseignement d u premier et du second degré (jusqu'en 1960 : données
d'observation ; 1961 à 1981 : estimations)
*
^ - *
. ^' ^
y /
y y
Données
oí'obser- ;
vofíon /
y /
y
. / y
Estimations
/
/
/
^ - " /
/
/
/
Effectifs d e 1enseignement
d u second d egré
/
/
• •
i
Données
oí'obser- / 1
vatìon /
• • • T 1 1. i i i i i i i i i i i i i i i i i i i i T ï î T i
58 E T U D E S DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
en flèche des effectifs du second degré s'opposant à Nous pouvons à ce stade conclure que, d'après les
l'augmentation plus graduelle des effectifs du pre- diverses hypothèses qui ont été formulées et les
mier degré ainsi qu'il ressort du tableau IV-34 et données dont nous disposions, nos estimations des
du graphique IV-1. futurs effectifs scolaires en Colombie, pour l'ensei-
gnement du premier degré et du second degré
Le tableau IV-38 compare le développement
semblent raisonnables et cohérentes. Ces estimations
présumé des trois catégories d'établissements d'en-
peuvent par conséquent être utilisées par les services
seignement secondaire entre 1961 et 1981 avec le
gouvernementaux aux fins de la planification de
développement enregistré pour ces établissements
l'éducation. Il va sans dire que des personnes qui
au cours de la période 1951 à 1960. Selon nos esti-
disposeraient de données plus à jour et plus récentes
mations, les établissements d'enseignement général
et qui auraient une connaissance approfondie des
du second degré iront en se développant. Alors qu'en
problèmes particuliers et des questions de politique
1961 ils absorbaient 55 p . 100 des effectifs globaux
nationale qui se posent, pourraient arriver à des
de l'enseignement du second degré, en 1981 ils
chiffres plus satisfaisants. Mais nous sommes per-
devraient en absorber 62 p . 100, ce qui représente-
suadés que les méthodes d'estimation des effectifs
rait un renversement de la tendance qui avait été
scolaires futurs d'un pays en voie de développe-
enregistrée entre 1951 et 1960, période au cours de
ment que nous avons exposées dans le présent
laquelle le pourcentage était tombé de 60 p . 100 à
chapitre peuvent être d'une utilité et d'une
55 p. 100. Quant aux écoles normales, qui sont rela-
application plus générales dans d'autres cas sem-
tivement peu développées au niveau du second
blables.
degré, elles atteindraient leur m a x i m u m de déve-
loppement entre 1963 et 1966 pour ensuite décliner Dans le chapitre qui suit nous présentons une
graduellement à mesure que seraient satisfaits les autre monographie qui est fondée principalement
besoins des écoles primaires en personnel enseignant sur la méthode des taux de fréquentation scolaire
qualifié. E n ce qui concerne les établissements et qui repose plus directement sur les données de
d'enseignement technique, nous avons supposé arbi- recensements et autres types de données démogra-
trairement que pendant toute la période comprise phiques. Cette monographie, qui intéresse les
entre 1961 et 1981, leurs effectifs représenteraient Philippines, a pour objet l'estimation des effectifs
33 p . 100 des effectifs globaux du second degré. scolaires pour la période allant de 1965 à 1981.
Chapitre Y
59
60 E T U D E S DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
A supposer que l'exactitude des chiffres soit hors de d'adolescents, privés de la possibilité de faire des
doute ou qu'elle soit tout au moins comparable études pendant les années de guerre, qui rattra-
entre les deux recensements, on pourra trouver une paient alors le temps perdu. Cependant, c o m m e on
explication plausible à ce phénomène dans le fait le verra un peu plus loin, cette explication pourrait
que le premier recensement a été effectué peu après n'être acceptable que pour la baisse du taux de
la seconde guerre mondiale, de telle sorte qu'il doit fréquentation scolaire des enfants qui étaient âgés
y avoir eu un nombre considérable d'enfants et d'au moins 6 ou 7 ans à la fin de la guerre, mais
Personnes Personnes
Nombre fréquentant Nombre fréquentant
Ages total Vêcole Pourcentage total Vêcole Pourcentage
Personnes Personnes
Nombre fréquentant Nombre fréquentant
Ages total Vêcole Pourcentage total Vêcole Pourcentage
Souree. — Census of the Philippines^ 1960 : Population and Housing, vol. II, Summary report.
E S T I M A T I O N D E S EFFECTIFS S C O L A I R E S F U T U R S A U X P H I L I P P I N E S , 1965-1980 61
non dans le cas de la génération d'enfants nés probablement un grand nombre qui n'avaient pas
pendant et après la guerre. fréquenté l'école auparavant et qui, par conséquent,
ont commencé leurs études tard au cours des deux
Ce phénomène apparaît plus clairement lorsque
années scolaires sur lesquelles porte le recensement
l'on examine les données sur la fréquentation sco-
de 1948. Mais les enfants âges de 6, 7 et 8 ans
laire obtenues à partir d'une enquête par sondage
lors de ce recensement n'étaient pas encore en âge
sur les ménages effectuée en 1956 et dont a été tiré
de fréquenter l'école pendant la guerre; cependant,
le tableau V-3 2 .
le pourcentage d'entre eux qui a affirmé avoir
Le tableau V - 4 compare les trois séries de taux fréquenté l'école à cette époque était beaucoup plus
obtenues à partir du recensement de 1948, de important que celui des enfants classés dans les
l'enquête de 1956 et du recensement de 1960. Il m ê m e s groupes d'âges lors du recensement de 1960.
ressort de cette comparaison que les taux de fré- E n outre, tous les groupes d'âges de 6 à 11 ans
quentation exceptionnellement élevés, constatés lors accusent des taux de fréquentation scolaire plus
du recensement de 1948 pour les groupes d'âges de élevés d'après l'enquête de 1956 que d'après les
14 à 17 ans, peuvent avoir été dus, entièrement ou recensements de 1948 ou de 1960.
en grande partie, aux effets d u retard intervenu
dans les études des enfants appartenant à ce groupe O n a indiqué qu'en raison du manque de locaux
scolaires après la guerre les deux cinquièmes environ
d'âge, étant donné qu'ils étaient déjà en âge de
des classes du cycle élémentaire et certaines des
fréquenter l'école pendant les années de guerre.
classes du cycle moyen ont été autorisées à fonc-
Parmi les enfants du groupe d'âges de 9 à 13 ans
tionner selon un système d'alternance, c'est-à-dire
lors du recensement de 1948, qui étaient également
que différents groupes d'élèves travaillaient une
d'âge scolaire pendant la guerre, on en comptait
demi-journée, le matin ou l'après-midi, en utilisant
les m ê m e s salles de classe3. Bien entendu, ce
2
O n trouvera des renseignements concernant l'enquête système a accru la capacité des écoles existantes et
statistique sur les ménages aux Philippines et une étude sur
les besoins scolaires fondée sur des données en provenance a permis d'augmenter considérablement les effectifs
de cette source dans : Nations Unies, Accroissement de la
population et main-d'œuvre aux Philippines, étude faite par
l'Organisation des Nations Unies et le Gouvernement des * U N E S C O , L'éducation dans le monde, vol. II : L'enseigne-
Philippines (document ST/SOA/Serie A / 3 2 , N e w Y o r k , 1960). ment du premier degré, p . 960.
Personnes Personnes
Nombre fréquentant Nombre fréquentant
Ages total fècole Pourcentage total Vécole Pourcentage
Source. — Résultats de l'enquête statistique par sondage sur les ménages aux Philippines mis à la disposition
du Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies, octobre 1956.
62 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
scolaires sans que l'on ait à augmenter d u m ê m e selon laquelle u n e tendance réelle à la baisse des
coup le n o m b r e d'écoles. O n ignore si ce plan effectifs scolaires serait intervenue entre les dates
d'urgence est encore en vigueur et s'il a eu des deux recensements.
u n effet sur la croissance des effectifs scolaires
Il convient de noter que les données que l'on a
dans les écoles d u cycle élémentaire et d u cycle
examinées jusqu'à présent concernent la « fréquen-
m o y e n a u cours des années de la période inter-
tation scolaire » et non les effectifs inscrits dans des
censitaire.
écoles d'un type ou d'un niveau particulier. D e s
D e plus, on croit savoir q u e les données de recen- statistiques des effectifs inscrits, par degré d'en-
sement d e 1960 sur la fréquentation scolaire ne seignement et type d'établissement, sont publiées
comprenaient pas les personnes inscrites dans les par l ' U N E S C O dans L'éducation dans le monde. Les
jardins d'enfants, les écoles professionnelles, de tableaux V - 5 et V - 6 fournissent le n o m b r e d'ins-
métiers o u techniques. Mais on ne sait pas si ces criptions dans les écoles primaires et secondaires
élèves étaient inclus o u n o n dans le recensement (publiques et privées) pour chaque année de 1950
de 1948, bien que l'on ait des raisons de croire que à 1960.
les élèves des jardins d'enfants tout au moins étaient
Le n o m b r e total d'inscriptions dans les écoles
compris. Il n'en reste pas moins q u e , m ê m e si tous
primaires avait atteint, en 1950, u n niveau assez
les élèves des écoles professionnelles avaient été
élevé qui a semblé baisser jusqu'en 1954 pour
inclus dans le recensement de 1948 et exclus en 1960,
remonter à nouveau par la suite; mais ce n'est
ce fait n'apporterait pas, à lui seul, u n e explication
qu'en 1959 q u e le niveau antérieur élevé des effectifs
suffisante de la baisse apparente des taux de fré-
quentation pour les groupes d'âges de 14 à 17 ans, a été atteint et dépassé. Si l'on considère que le
car le n o m b r e d'élèves inscrits dans les écoles pro- n o m b r e d'enfants en âge d e fréquenter l'école pri-
fessionnelles, tant publiques que privées, a repré- maire devait être d'au moins 3 0 p . 100 supérieur
senté moins de 20 p . 100 pendant toutes les années en 1960 à ce qu'il était en 1950, ces chiffres ten-
de la période d'après-guerre. draient à confirmer l'hypothèse suggérée par les
données de recensement sur la fréquentation scolaire,
O n est donc a m e n é à conclure soit q u e les chiffres selon laquelle il peut s'être produit u n recul réel de
de 1948 étaient trop élevés soit que ceux de 1960 la proportion des élèves en âge de fréquenter l'école
étaient trop bas, pour des raisons qui nous primaire qui fréquentaient effectivement l'école au
échappent en grande partie. Il reste l'hypothèse cours de la décennie 1950-1960.
ESTIMATION D E S EFFECTIFS SCOLAIRES F U T U R S A U X PHILIPPINES, 1965-1980 63
Tableau V - 5 . — Philippines t Nombre total d'inscriptions dans les écoles primaires, publiques et privée», selon le sexe, 1950-1960
(En milliers d'élèves)
Nombre total Pourcentage
d'inscriptions Ecoles Ecoles pour les Pourcentage
Années dans le primaire publiques privées écoles privées Garçons Filles difille,
Tablean V - 6 . — Philippines t N o m b r e total d'inscriptions dans les écoles secondaires, publiques et privées, selon le sexe, 1 9 5 0 - 1 9 6 0
(En milliers d'élèves)
Quant au nombre total d'inscriptions dans les qui était d'environ 48 p. 100, est demeurée
écoles secondaires, si la tendance générale a été plus constante; dans les écoles secondaires, elle est
souvent à la hausse qu'à la baisse au cours de la passée de 44 à 46 p . 100.
période considérée, l'augmentation nette de 1950 à Pour les écoles publiques seulement, nous dispo-
1960, se montant à environ 36 p . 100, a probable- sons de données sur les effectifs remontant à 1930,
ment été tout juste suffisante pour suivre le rythme exception faite de quatre années pendant la guerre.
de l'accroissement de la population en âge de Ces données sont condensées au tableau V - 7 . A u
fréquenter l'école secondaire. Ce sont là des faits cours d'une période de 30 ans, les écoles publiques
qu'il faudra garder présents à l'esprit lorsque l'on d u cycle élémentaire (y compris les écoles du cycle
commencera à estimer les effectifs scolaires futurs m o y e n ) ont porté leurs effectifs totaux de 1 144 000
à ces degrés d'enseignement. à 4 001 000 élèves, à u n taux m o y e n de 4,3 p . 100
Les effectifs des écoles privées ont représenté par an. Cependant, jusqu'en 1949, où le dernier
moins de 5 p . 100 des effectifs totaux des écoles m a x i m u m des effectifs scolaires dans les établisse-
primaires au cours de cette période mais plus de ments d'enseignement primaire a été enregistré, le
60 p. 100 des effectifs totaux des écoles secondaires. taux annuel m o y e n d'accroissement avait été
L a proportion desfillesdans les écoles primaires, d'environ 6,8 p . 100. Les effectifs dans l'ensemble
64 E T U D E S DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
des écoles secondaires publiques sont passés de Toutefois, il n e faut pas oublier que les écoles
75 2 0 0 e n 1930 à 245 900 e n 1960, à u n t a u x annuel privées d u niveau secondaire, qui représentent près
m o y e n d e 4 p . 100. D a n s ce cas également, jusqu'en des deux tiers des effectifs globaux des écoles
1949, le taux m o y e n annuel d'accroissement avait secondaires, sont, a u cours des 10 dernières années,
été de 5,5 p . 100; entre 1949 et 1960 le t a u x m o y e n accusé u n taux d'accroissement sensiblement plus
d'accroissement n ' a été q u e d e 1,5 p . 1 0 0 par an. élevé que les écoles secondaires publiques.
Tableau V-7. — Philippines t Tendances des effectifs dans renseignement primaire et secondaire
(écoles publiques seulement), 1930-1960
(En milliers d'élèves)
Ecoles Etablissements
du cycle d'enseignement Etablissements Ensemble
élémentaire secondaire d ''enseignement Ecoles des écoles
Années et moyen général technique normales a secondaires
Sources. — U N E S C O , L'éducation dans le monde, vol. II : L'enseignement du premier degré; vol. III : L'enseigne-
ment du second degré; données pour les années récentes provenant des archives de T U N E S C O .
a A u niveau secondaire, les écoles normales ont été transformées en écoles normales supérieures (collèges
universitaires) après 1954.
L a répartition des élèves par âge, sexe et année à l'école primaire et si nous supposons q u e la pro-
d'études dans les écoles publiques d u premier degré gression normale est d'une classe par a n , l'âge
seulement, e n 1952, est reproduite a u tableau V - 8 m é d i a n des élèves est en général e n retard d ' u n a n
d'après les tableaux publiés dans L'éducation dans o u plus sur l'âge normal pour chaque classe. L e
le monde, vol. II. Elle m o n t r e une g a m m e d'âges pourcentage des élèves ayant dépassé de deux ans o n
assez large pour les élèves d e chaque classe, lesquels plus l'âge n o r m a l s'échelonne d e 17 p . 100 en première
s'échelonnent de moins de 6 ans en première année année à 35 p . 100 en sixième année, ce qui indique
à 15 ans et plus de la troisième à la sixième année. u n retard considérable, d û probablement en grande
Si nous considérons 7 ans c o m m e l'âge légal d'entrée partie au fait q u e les élèves ont redoublé des classes.
ESTIMATION D E S EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS A U X PHILIPPINES, 1965-1980 65
Tableau V - 8 . — Philippines : Répartition des élèves selon l'âge, le sexe et l'année d'études dans les écoles publiques d n cycle
élémentaire et d u cycle m o y e n , 1 9 5 2
Garçons 346 486 299 104 285 882 262 543 195 895 157 523 1 547 433
Filles 315 304 271 956 262 496 245 096 179 568 137 207 1 411 627
TOTAL
Les deux sexes 661 790 571 060 548 378 507 639 375 463 294 730 2 959 060
A g e médian :
Garçons 7,8 9,0 10,3 11,4 12,4 13,5
Filles 7,7 8,9 10,0 11,1 12,0 13,1
Les deux sexes 7,8 8,9 10,1 11,3 12,2 13,3
4 6
Nations Unies, La population de l'Asie du Sud-Est (y U n e nouvelle Population projection for the Philippines,
compris Ceylan et la Chine [Taiwan]), 1950-1980, Estimations 1960-1975, a été établie p a r la Direction d u recensement et d e
de la population future selon l'âge et le sexe : Troisième la statistique des Philippines (Division d e la démographie) et
rapport (document ST/SOA/Série A / 3 0 , N e w York, 1958). publiée à Manille e n 1 9 6 3 .
66 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
Tableau V - 9 . — Philippines : Estimations de la population de 0 à 29 ans par sexe et par groupes d'âges quinquennaux, 1965-1980
(En milliers d'élèves)
Estimations de la population au milieu de Vannée
Source. — Nations Unies, Estimations de la population future par sexe et par âge. Troisième rapport.
3. Estimations des effectifs scolaires futurs premier calcul approximatif fondé sur les estima-
tions pour les groupes quinquennaux qui figurent
Après ces considérations préliminaires, il s'agit
au tableau V - 9 . A cet effet, o n peut supposer
d'établir quelques estimations rationnelles des
( c o m m e simple hypothèse de travail) que le n o m b r e
effectifs scolaires futurs a u x Philippines pour la
de personnes pour chaque année d'âge égale environ
période 1965-1980. Toutefois, il faut d'abord définir le cinquième d e la taille d u groupe quinquennal
ce q u ' o n entend par population d'âge scolaire. L e dans lequel il est compris. O n peut alors prendre
système scolaire national des Philippines prévoit les deux cinquièmes d u groupe d'âges de 5 à 9 ans
10 (ou 11) années d'études avant le niveau pré- et considérer ce chiffre c o m m e u n e mesure approxi-
universitaire ou universitaire : quatre années d u mative d u groupe d'âges préscolaire défini c o m m e
cycle élémentaire (de la première à la quatrième étant constitué par les enfants d e 5 et 6 ans. O n
année d e primaire) suivies de deux ou trois années considérera q u e les trois cinquièmes restants d u
du cycle m o y e n (de la cinquième à la septième groupe de 5 à 9 ans font partie d e la population en
année) et quatre années d'enseignement général ou âge de fréquenter l'école primaire ainsi q u e les
technique d u second degré. Les écoles normales, quatre cinquièmes d u groupe de 10 à 14 ans, ce qui
qui relevaient auparavant de l'enseignement secon- permet de parvenir à u n e première estimation
daire, ont été transformées depuis p e u e n collèges approximative de la population en âge de fréquenter
universitaires ; elles ne sont donc pas comprises dans l'école primaire, définie c o m m e étant constituée par
la présente étude. L a septième année d'école pri- la population âgée de 7 à 13 ans compris. P o u r
maire d u cycle m o y e n , qui avait été supprimée en obtenir u n e estimation approximative de la p o p u -
vertu d e la loi de 1940 sur l'enseignement, a été lation en âge de fréquenter l'école secondaire, définie
rétablie conformément à la loi de la République c o m m e se composant des personnes âgées d e 14 à
n° 896, d e 1953, mais on ignore dans quelle mesure 17 ans, on ajoutera u n cinquième d u groupe d'âges
cette disposition a été appliquée 6 . de 10 à 14 ans a u x trois cinquièmes d u groupe
A u x fins d e la présente étude, il faut entendre d'âge de 15 à 19 ans. L e tableau V - 1 0 m o n t r e les
par population en âge de fréquenter l'école primaire résultats de ces premiers calculs approximatifs pour
la population de 7 à 13 ans compris (soit u n groupe les groupes de population d'âge scolaire respectifs.
d'âges d e 7 ans) et par population en âge d e fréquen-
ter l'école secondaire les personnes de 1 4 à 17 ans L e tableau V - 1 0 permet de conclure que l'on peut
compris (soit u n groupe d'âges de 4 ans). E n outre, compter que la population e n âge de fréquenter
on tiendra compte des enfants âgés d e 5 et 6 ans, l'école primaire, telle qu'elle a été définie, passera
étant d o n n é que bon n o m b r e d'entre eux fréquentent d'environ 6 millions en 1965 à près de 10 millions
déjà l'école primaire bien qu'ils ne soient pas soumis en 1980. D e m ê m e il se peut q u e la population en
à l'obligation scolaire. C e groupe constituera celui âge de fréquenter l'école secondaire passe d'environ
des enfants d'âge préscolaire. 3 milbons en 1965 à près de 4,5 millions e n 1980.
E n outre, il faudra accorder quelque attention a u
P o u r avoir une idée d e l'ordre de grandeur de
groupe d'âge préscolaire dont le n o m b r e s'élèvera
ces groupes d'âges respectifs, o n peut procéder à u n
à 2 ou 3 millions au cours de la période 1965-1980.
8 E n d'autres termes, on peut évaluer l'ampleur de la
Voir U N E S C O , L'éducation dans le monde, vol. II : L'en-
seignement du premier degré, p. 958. tâche à accomplir dans le domaine de l'enseignement
E S T I M A T I O N D E S E F F E C T I F S S C O L A I R E S F U T U R S A U X P H I L I P P I N E S , 1965-1980 67
Disons qu'après mûre réflexion, on a décidé de un groupe quinquennal est fondée sur un procédé
faire reposer les estimations des effectifs scolaires particulier d'interpolation mis au point par certains
sur la projection « moyenne » de la population, démographes américains et qui consiste à utiliser
pleinement conscients que les estimations seront ce que l'on appelle les « multiplicateurs de
sujettes à caution du fait d'hypothèses erronées, non Sprague », du n o m de celui qui a le premier arrêté
seulement concernant les tendances futures de la la formule d'où procède la méthode 9 . Il ne s'agit
fécondité et de la mortalité, mais également tou- pas là d'une formule magique qui permette d'effec-
chant d'autres facteurs qui ne tiennent pas à la tuer des calculs à partir de zéro, si l'on peut dire,
situation démographique. mais d'une manière commode de lisser les irrégula-
Les estimations préliminaires des groupes de rités de la répartition par âge d'une population telle
population d'âge scolaire contenues dans le qu'elle est obtenue sur la base d'un recensement ou,
tableau V - 1 0 ne sont pas entièrement satisfaisantes c o m m e c'est le cas dans la présente étude, telle
en raison d'une hypothèse fallacieuse. O n se qu'elle est présentée à l'origine par groupes
rappellera que l'on a supposé que chaque année quinquennaux.
d'âge comprise dans un groupe d'âges quinquennal E n appliquant cette méthode aux projections de
donné comprenait un nombre égal de personnes. la population par groupes d'âges quinquennaux tels
Habituellement, cette supposition ne correspond qu'elles figurent au tableau V - 9 , on obtient des
pas à la réalité car le nombre de personnes comprises estimations de la population pour chacun des
dans chaque année d'âge tend à diminuer à mesure groupes répartis par année d'âge de 5 à 17 ans.
que l'âge augmente. Il peut arriver parfois qu'en Les tableaux V - 1 2 , V-13 et V-14 montrent comment
raison de conditions exceptionnelles régissant les on y parvient pour les chiffres estimatifs de la
taux de natalité et de mortalité, un groupe d'âges population de 1965. Les résultats sont donnés dans
inférieur soit moins nombreux qu'un groupe d'âges la dernière colonne de chaque tableau.
supérieur.
* V o i r Etats-Unis, D e p a r t m e n t of C o m m e r c e , B u r e a u of the
Une méthode plus rationnelle de répartir par
C e n s u s , Handbook of statistical methods for demographers
années d'âge le nombre estimatif correspondant à (Washington, 1951).
Tableau V - 1 2 . — Philippines : N o m b r e estimatif d e personnes âgées d e 5 à 9 ans, par sexe et par a n n é e d ' â g e , en 1 9 6 5 , fondé
sur des projections présentées à l'origine p a r groupes d'âge q u i n q u e n n a u x
Somme =
nombre
Sexe Groupes d'âges de la population interpolé
et pour chaque
âge Instrument de mesure 0-4 ans 5-9 ans 10-14 ans 15-19 ans âge
(Milliers)
Garçons N o m b r e projeté (milliers) . . . 2 938 2 349 1943 1745
5 ans Multiplicateur (+0,0336) (+0,2272) (-0,0752) (+0,0144)
Produit +98,7 + 533,7 -146,1 +25,1 511
6 ans Multiplicateur (+0,0080) (+0,2320) (-0,0480) (+0,0080)
Produit +23,5 + 545,0 -93,3 + 14,0 489
7 ans Multiplicateur (—0,0080) (+0,2160) (-0,0080) (+0,0000)
Produit —23,5 + 507,4 — 15,5 468
8 ans Multiplicateur (—0,0160) (+0,1840) (+0,0400) (-0,0080)
Produit —47,0 +432,2 + 77,7 —14,0 449
9 ans Multiplicateur (—0,0176) (+0,1408) (+0,0912) (-0,0144)
Produit —51,7 + 330,7 + 177,2 -25,1 431
Filles N o m b r e projeté (milliers) . . . 2 862 2 292 1894 1586
5 ans Multiplicateur (+0,0Î36) (+0,2272) (-0,0752) (+0,0144)
Produit +96,2 + 520,7 -142,4 + 22,8 497
6 ans Multiplicateur (+0,0080) (+0,2320) (—0,0480) (+0,0080)
Produit +22,9 + 531,7 —90,9 + 12,7 476
7 ans Multiplicateur (—0,0080) (+0,2160) (-0,0080) (+0,0000)
Produit —22,9 +495,1 — 15,2 457
+
8 ans Multiplicateur (—0,0160) (+0,1840) (+0,0400) (-0,0080)
Produit —45,8 + 421,7 + 75,8 -12,7 439
9 ans Multiplicateur (—0,0176) (+0,1408) (+0,0912) (-0,0144)
Produit —50,4 + 322,7 + 172,7 -22,8 422
ESTIMATION DES EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS A U X PHILIPPINES, 1965-1980 69
Tablean V - 1 3 . — Philippines : N o m b r e estimatif de personnes âgées de 10 à 1 4 a n s , par sexe et par année d'âge, e n 1 9 6 5 , fondé
sur des projections présentées à l'origine par groupes d'âges q u i n q u e n n a u x
Somme a
nombre
Sexe Groupes d'âges de la population interpolé
et pour chaque
âge Instrument de mesure 0-4 ans 5-9 ans 10-14 ans 15-19 ans 20-24 ans âge
(Milliers)
Garçons N o m b r e projeté (milliers) 2 938 2 349 1943 1745 1371
Tableau V - 1 4 . — Philippines : N o m b r e estimatif d e personnes âgées de 1 5 à 1 7 a n s , par sexe et par année d'âge, e n 1 9 6 5 , fondé
sur des projections présentées à l'origine par groupes d'âges q u i n q u e n n a u x
Somme —
nombre
Sexe Groupes d'âges de la population interpolé
et pour chaque
âge Instrument de mesure 5-9 ans 10-14 ans 15-19 ans 20-24 ans 25-29 ans âge
(Milliers)
Garçons N o m b r e projeté (milliers) 2 349 1943 1745 1371 1117
En additionnant les nombres appropriés de la dernière colonne du tableau V-15, sont identiques à
dernière colonne des tableaux V - 1 2 , V-13 et V - 1 4 , ceux auxquels on est arrivé par la méthode plus
on obtient les estimations suivantes des groupes de détaillée, abstraction faite de légers écarts dus à
population d'âge scolaire respectifs : l'arrondissement des chiffres auJ millier le plus
proche.
Groupes d'âge Groupes de population Sexe cíe personnes E n procédant de la m ê m e manière, on peut,
établir des estimations de ces groupes de population
5-6 ans . . . A g e préscolaire Garçons 1 000 000
Filles 973 000 d'âge scolaire pour 1970, 1975 et 1980 en utilisant
7-13 ans . . . A g e de fréquenter Garçons 2 919 000
les estimations de la population reproduites au
l'école primaire Filles 2 860 000 tableau V - 9 . O n trouvera au tableau V - 1 6 une réca-
14-17 ans . . . A g e d e fréquenter Garçons 1 454 000 pitulation des estimations de la population d'âge
l'école secondaire Filles 1 341 000 scolaire pour la période 1965-1980 ainsi obtenues.
Si, pour une raison quelconque, on avait besoin
O n a montré en détail c o m m e n t appliquer les d'établir des estimations annuelles de la population
« multiplicateurs de Sprague » à des estimations de d'âge scolaire future comprise dans l'une ou l'autre
groupes de population par année d'âge présentées des périodes quinquennales, on pourrait utiliser la
à l'origine par groupes quinquennaux pour fami- m ê m e méthode, mais il faudrait obtenir d'abord des
liariser le lecteur avec cette méthode. E n réalité, il estimations annuelles de la population répartie par
n'est pas nécessaire de passer par toutes ces étapes groupes d'âge quinquennaux à partir des estima-
pour obtenir le résultat voulu, c'est-à-dire l'estima- tions disponibles par intervalles de cinq ans, à
tion des groupes d'âges correspondant aux groupes nouveau par interpolation. Dans le cas présent, on
de population d'âge scolaire tels qu'on les a définis. se contentera d'estimations à intervalles de cinq
10
L e tableau V - 1 5 montre c o m m e n t on y parvient en ans
additionnant d'abord les divers multiplicateurs
pour chaque année d'âge comprise dans les groupes 10
L e lecteur intéressé voudra peut-être essayer lui-même
d'âge étudiés puis en appliquant la s o m m e de ces d'obtenir des estimations de la population d'âge scolaire des
divers groupes d'âge a u x Philippines, par exemple pour
multiplicateurs a u x nombres projetés appropriés.
chacune des années 1965-1969, en utilisant les données de base
Les résultats ainsi obtenus, qui figurent dans la fournies dans le présent chapitre.
T a b l e a u V - 1 5 . — Philippines : Estimation de la population d ' â g e scolaire répartie e n trois groupes d ' â g es déterminés, 1 9 6 S , fondée
sur des projections fournies à l'origine par groupes q u i n q u e n n a u x
Somme =
nombre
Sexe Groupes d'âgesde la population interpolé
Instrument pour chaque
âge de mesure 0-4 ans 5-9 ans 10-14 ans 15-19 ans 20-24 ans 25-29 ans âge
(Milliers)
Garçons N o m b r e projet
(milliers) . 2 938 2 349 1943 1745 1371 1117
Filles N o m b r e projeté
(milliers) . 2 862 2 292 1894 1586 1294 1 139
Tableau V-16. — Philippines : Estimation de la population d'âge scolaire, par groupes d'âges
déterminés et par sexe, 1965, 1970, 1975, 1980
(En milliers de personnes)
Nombre estimatif de personnes
Groupes de population Sexe 1965 1970 1975 1980
Í Filles . . . .
Les deux sexes .
5 175
10 550
6 119
12 381
7 256
14 696
8 628
17 475
Après avoir estimé la population d'âge scolaire Supposons qu'en 1965 le taux d e fréquentation
future répartie en trois groupes d'âges, il s'agit scolaire pour les d e u x sexes ait atteint 80 p . 100 et
d'estimer quelle proportion de ces groupes fréquen- qu'il continue de s'élever régulièrement de 1 p . 100
tera vraisemblablement l'école a u cours des années par a n pour atteindre 85 p . 100 en 1970, puis de
1965-1980 o u , plutôt, combien de places il faut 1,4 p . 100 par an par la suite pour atteindre 92 p. 100
réserver dans les écoles pour les enfants de ces en 1975 et 99 p . 100 en 1980. Il ne serait sans doute
groupes d'âges a u cours des années à venir, sur la pas raisonnable de viser u n taux de fréquentation
base de certaines hypothèses concernant le déve- scolaire de 100, m ê m e en 1980, car il restera vrai-
loppement futur d u système scolaire. semblablement toujours u n certain n o m b r e d'en-
O n s'attachera d'abord a u groupe en âge de fants qui, en raison d'une incapacité mentale o u
fréquenter l'école primaire, étant donné q u e la physique, ne pourront pas, de toute manière, fré-
scolarité est obligatoire a u x Philippines pour tous quenter u n e école ordinaire. P a r contre, si l'on fait
les enfants à partir de l'âge de 7 ans jusqu'à la fin u n gros effort pour faire respecter l'obligation
des études primaires, certaines exceptions étant scolaire et VoW fournit assez de maîtres et de locaux
faites dans le cas d'enfants dont le domicile se scolaires pour faire face à l'augmentation de la
trouve trop loin d e l'école la plus proche o u a u x - population d'âge scolaire, il est fort possible q u ' o n
quels leurs parents o u tuteurs, etc., servent de atteigne u n taux de fréquentation scolaire de 99 p .
précepteur. 100 avant 1980. Toutefois, a u x fins d e la présente
C e serait certainement u n objectif souhaitable, qui étude, o n maintiendra les hypothèses telles qu'elles
devrait être atteint au moins en 1980, que d e voir ont été formulées et l'on cherchera à voir ce qu'elles
tous les enfants d u groupe en âge de fréquenter impliqueraient d u point de vue d u n o m b r e d'enfants
l'école primaire aller à l'école. Cependant actuelle- pour lesquels il faudra des places dans les écoles.
m e n t , selon les recensements de 1948 et de 1960 L ' o n c o m p t e q u e le n o m b r e estimatif d'enfants
et l'enquête statistique sur les m é n a g e s de 1956, en âge de fréquenter l'école primaire passera d e
60 à 75 p . 100 a u m a x i m u m des enfants d e ce 5 780 0 0 0 en 1965 à 9 680 000 en 1980. Si l'on
groupe d'âge fréquentent l'école. L a différence entre utilise u n taux de fréquentation scolaire augmentant
les sexes est plutôt négligeable, lesfillesaccusant u n régulièrement pour passer de 80 p . 100 en 1965 à
t a u x de fréquentation légèrement plus élevé q u e les 99 p . 100 en 1980, o n obtient les estimations sui-
garçons dans les d e u x recensements, mais le t a u x vantes d u n o m b r e d'enfants qui, selon les prévisions,
étant au contraire légèrement plus élevé pour les seront à l'école pendant les années 1965, 1970, 1975
garçons d'après l'étude sur les m é n a g e s . et 1980 :
72 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
Nombre d'enfants
Taux de qui fréquenteraient
Nombre d'enfants fréquentation récole selon
Années Sexe (7-13 ans) présumé les prévisions
Pourcentage
1965 Garçons . . . . 2 920 000 80 2 336 000
Filles . 2 860 000 80 2 288 000
1970 Garçons 3 482 000 85 2 960 000
Filles . 3 396 000 85 2 887 000
1975 Garçons 4 120 000 92 3 790 000
Filles . 4 020 000 92 3 698 000
1980 Garçons 4 900 000 99 4 851 000
Filles . 4 780 000 99 4 732 000
Selon ces estimations, il faudrait ménager environ partout où il en existera, la majeure partie d'entre
4,6 millions de places dans les écoles en 1965 et près eux se feront néanmoins vraisemblablement inscrire
de 10 millions en 1980 pour que presque tous les dans les écoles primaires ordinaires.
enfants de ce groupe d'âges soient assurés de pouvoir La fréquentation scolaire volontaire des enfants
fréquenter l'école. d'âge préscolaire n'est pas rare dans bien des pays
Cependant, c o m m e on l'a vu, les enfants âgés de et elle doit entrer en ligne de compte quand un
5 et 6 ans, bien qu'ils ne soient pas actuellement pays planifie le développement futur de son système
soumis à l'obligation scolaire, ont, en fait, été scolaire. E n outre, au cours des vingt procbaines
nombreux à fréquenter l'école. D'après l'enquête années, à mesure que l'on s'approchera du but de
statistique sur les ménages de 1956, environ l'enseignement primaire universel aux Philippines,
66 000 garçons et 72 000fillesde ces âges fréquen- il n'est pas inconcevable que l'on soit amené à
taient l'école, soit 9 p . 100 de tous les garçons et abaisser l'âge de scolarité obligatoire qui passerait
plus de 10 p . 100 de toutes lesfillesde ce groupe par exemple de 7 à 6 ans. Si l'âge de scolarité
d'âge. A moins d'une interdiction formelle excluant obligatoire étaitfixéà 6 ans, l'estimation de la fré-
de l'école les enfants de cet âge, il faut compter quentation scolaire pour ce groupe d'âges, que l'on
que ce pourcentage augmentera encore. Supposons a établie à 25 p . 100, devrait être portée à environ
que le taux de fréquentation scolaire de ce groupe 50 p. 100.
d'âge, tant pour les garçons que pour lesfilles,reste D'après les hypothèses concernant le taux de
de 10 p . 100 en 1965 et passe à 15 p . 100 en.1970, fréquentation scolaire du groupe d'âge préscolaire
à 20 p . 100 en 1975 et à 25 p. 100 en 1980. S'il est dont on est parti dans la présente étude, voici quel
vrai que certains de ces enfants fréquenteront pro- serait le nombre d'enfants de ce groupe d'âges qui
bablement les jardins d'enfants publics ou privés, fréquenteraient l'école au cours des années à venir :
Nombre d'enfants
Taux de qui fréquenteraient
Nombre d'enfants fréquention l'école selon
Années Sexe (5-6 ans) présumé les prévisions
Pourcentage
1965 Garçons . . . . 1 001 000 10 100 000
Filles . 974 000 10 97 000
1970 Garçons 1 176 000 15 176 000
Filles 1 149 000 15 172 000
1975 Garçons 1 393 000 20 279 000
Filles . 1 359 000 20 272 000
1980 Garçons 1 665 000 25 416 000
Filles . 1 623 000 25 406 000
34 p. 100 pour lesfilles.O n pourrait supposer que plus d'élèves, leurs études primaires terminées,
le taux de fréquentation scolaire des garçons de ce suivront des cours de formation professionnelle afin
groupe d'âges atteindra 45 p. 100 en 1965, 55 p. 100 d'acquérir les compétences nécessaires pour des
en 1970, 65 p . 100 en 1975 et 75 p . 100 en 1980 et emplois autres que les carrières libérales o u les
pour lesfilles40 p. 100 en 1965, 50 p . 100 en 1970, professions qui exigent une formation universitaire.
60 p. 100 en 1975 et 70 p . 100 en 1980. Compte tenu des considérations qui précèdent,
Il ne faut pas perdre de vue que nombre d'élèves il semble que l'estimation faite dans la présente
de ce groupe, que nous avons défini c o m m e le groupe étude d u taux de fréquentation scolaire pour ce
en âge de fréquenter l'école secondaire, ont en fait groupe d'âges, selon laquelle ce taux passerait à
fréquenté l'école primaire parce qu'ils ont commencé 75 p . 100 pour les garçons et à 70 p . 100 pour
tard à fréquenter l'école, ont interrompu leurs lesfillesau cours d'une période de vingt ans, ne
études primaires ou pour d'autres raisons. A mesure soit peut-être pas trop optimiste. Quoi qu'il en
que la situation s'améliorera, il faut compter que soit, ces questions concernant la politique de l'en-
la majeure partie des élèves de ce groupe d'âges, seignement dépassent la compétence du technicien
sinon tous, fréquenteront l'école secondaire. mais ce dernier doit néanmoins prévoir tout
changement possible des tendances de la scolari-
Il ressort des statistiques récentes des effectifs
sation et tenir compte de ces tendances pour établir
scolaires qu'à ce degré d'enseignement les écoles
ses estimations.
professionnelles comptent actuellement moins de
15 p. 100 de l'ensemble des élèves inscrits, la pro- Si l'on se fonde sur les hypothèses mentionnées
portion étant de moins de 30 p. 100 dans les écoles plus haut, o n obtient les estimations suivantes d u
publiques et de moins de 10 p. 100 dans les écoles nombre de personnes, dans le groupe d'âges de 14
privées. A mesure que l'enseignement secondaire à 17 ans, qui, selon les prévisions, fréquenteraient
se développera, on peut compter que de plus en l'école au cours des années à venir :
Nombre d enfants
Taux de qui fréquenteraient
Nombre d'enfants fréquentation rêcole selon
Années Sexe (14-17 ans) présumé les prévisions
Pourcentage
1965 Garçons . . . . 1 454 000 45 654 000
Filles . 1 341 000 40 536 000
1970 Garçons 1 604 000 55 882 000
Filles . 1 574 000 50 787 000
1975 Garçons 1 927 000 65 1 253 000
Filles . 1 877 000 60 1 126 000
1980 Garçons 2 282 000 75 1 712 000
Filles . 2 225 000 70 1 558 000
O n récapitulera maintenant les diverses estima- plus de 10 millions en 1965 et à près de 14 millions
tions que l'on a faites du nombre d'enfants et en 1980. Le groupe d'âges dont le taux de fréquenta-
d'adolescents qui, selon les prévisions, fréquenteront tion scolaire se rapprochera le plus de 100 p . 100
l'école au cours de la période 1965-1980 d'après les en 1980 sera la groupe en âge de fréquenter l'école
taux de fréquentation scolaire présumés indiqués primaire; o n compte que près des trois quarts d u
dans la section précédente. Cette récapitulation fait groupe en âge de fréquenter l'école secondaire et le
l'objet d u tableau V - 1 7 . quart d u groupe d'âge préscolaire seront à l'école
Ces estimations des personnes des divers groupes à cette époque si les estimations se révèlent
d'âges qui, selon les prévisions, fréquenteront répondre à la réalité. Bien entendu, ces proportions
l'école peuvent être rapprochées des estimations de sont le résultat des hypothèses que l'on a adoptées
la population d'âge scolaire qui figurent au ici concernant les taux de fréquentation scolaire
tableau V - 1 6 . O n constate que le n o m b r e total de des différents groupes d'âges.
personnes qui, selon les prévisions, fréquenteront Ces chiffres se rapportent aux personnes des diffé-
l'école, quelle qu'elle soit, passerait d'environ rents groupes d'âges qui, selon les prévisions, fré-
6 millions en 1965 à près de 8 millions en 1970, à quenteront l'école sans préciser le degré de l'en-
74 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
geignement qui leur sera dispensé ni le type d'école Selon l'enquête statistique sur les ménages, la
qu'elles fréquenteront. O n s'efforcera maintenant population totale des Philippines en 1957 était
d'estimer les effectifs prévus dans l'enseignement répartie de la façon suivante : 35 p . 100 environ
du premier degré (primaire) et du second degré dans les zones urbaines et 65 p . 100 dans les zones
(secondaire) et, si possible, d'indiquer la répartition rurales. O n a dit que la définition d u terme zone
probable des élèves de l'enseignement d u premier « urbaine » utilisé dans l'enquête avait probable-
degré entre les zones urbaines et rurales et de m e n t eu pour résultat d'exagérer le pourcentage de
l'enseignement d u second degré entre les écoles la population urbaine. D'autre part, on a des raisons
publiques et les écoles privées et entre les établisse- de croire que les écoles urbaines comptent u n pour-
ments d'enseignement général et les écoles pro- centage des enfants d'âge scolaire d u pays qui
fessionnelles. dépasse le pourcentage de la population urbaine
d'âge scolaire par rapport à la population totale.
Le tableau V - 1 8 montre qu'en 1950, environ
E n faisant abstraction de la répartition des effectifs
89 p. 100 des élèves inscrits à l'école fréquentaient
scolaires du second degré et en ne tenant compte,
les écoles primaires (y compris celles d u cycle
pour le m o m e n t , que des effectifs des écoles pri-
m o y e n ) . E n 1955, la proportion des élèves de l'en-
maires, on pourrait partir de l'hypothèse qu'environ
seignement primaire était t o m b é e à 85 p . 100 mais
40 p . 100 des effectifs actuels se trouvent dans les
elle était remontée à 86 p. 100 en 1960. A mesure
écoles primaires urbaines et 60 p . 100 dans les écoles
que le n o m b r e total d'inscriptions augmentera, on
primaires rurales.
compte que cette proportion diminuera, car d'une
part le n o m b r e d'élèves des écoles primaires ayant O n a estimé que, par suite du progrès de l'urbani-
dépassé l'âge normal tendra à décroître et d'autre sation d u pays, l'on pouvait compter que la propor-
part de plus en plus d'élèves ayant terminé le cycle tion de la population totale vivant dans les zones
primaire poursuivront leurs études, sous u n e forme rurales tomberait à environ 56 p . 100 en 1977 n .
ou une autre, au niveau secondaire. O n supposera
donc que le pourcentage d u n o m b r e total d'inscrip-
11
tions dans les écoles primaires tombera de 85 p . 100 Voir Nations Unies, Accroissement de la population et
main-d'œuvre aux Philippines, annexe C : « Population urbaine
en 1963 à 82 p . 100 en 1970, à 79 p. 100 en 1975 et population rurale, estimations et piojections ». O n trouvera
et à 76 p. 100 en 1980. L e pourcentage d u n o m b r e une analyse des incidences de l'accroissement futur de la
population sur les besoins en matière d'enseignement aux
total d'inscriptions dans les écoles secondaires Philippines dans la section B du chapitre VII de la m ê m e
augmentera en conséquence. publication.
Tableau V-17. — Philippines : Nombre estimatif de personnes fréquentant l'école, par groupes
d'âges déterminés et par sexe, 1965, 1970, 1975, 1980
(En milliers de personnes)
Garçons . . .
G£ 100 176 279 416
()Fi
Filles . . . . 97 172 272 406
Age préscolaire (5-6 ans)
f Les deux sexes 197 348 551 822
( Garçons . . . 2 336 2 960 3 790 4 851
E n âge de fréquenter l'école ) Filles . . . . 2 288 2 887 3 698 4 732
primaire (7-13 ans) . . . . )
' Les deux sexes 4 624 5 847 7 488 9 583
( Garçons . . . 654 882 1 253 1712
E n âge de fréquenter l'école j Filles . . . . 536 787 1126 1 558
secondaire (14-17 ans) . . . 1
' Les deux sexes 1190 1669 2 379 3 270
Tableau V-18. — Philippines : Effectifs scolaires par degré d'enseignement observés en 1950-1960
et estimés pour 1965-1980
(En milliers d'élèves)
Premier degré (primaire) Second degré (secondaire)
Effectifs
Années totaux Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage
Données d'observation
1950 4 567 4 083 89 484 11
1951 4 539 3 930 87 609 13
1952 4 173 3 583 86 590 14
1953 4 124 3 499 85 625 15
1954 4 086 3 443 84 643 16
1955 4 127 3 449 85 628 15
1956 4 293 3 674 86 619 14
1957 4 368 3 735 86 633 14
1958 4 591 3 970 86 621 14
1959 4 788 4 144 87 644 13
1960 4 856 4 197 86 659 14
Estimations
1965 6 011 5 109 85 902 15
1970 7 864 6 448 82 1416 18
1975 10 418 8 230 79 2 188 21
1980 13 675 10 393 76 3 282 24
P o u r assurer u n e répartition plus équitable des Il ressort nettement d e ces estimations qu'il
effectifs futurs des écoles primaires entre les zones faudra déployer beaucoup d'efforts pour développer
urbaines et les zones rurales, o n supposera que la les écoles primaires dans les zones rurales car, m ê m e
proportion des inscriptions dans les écoles urbaines si le pourcentage de la population rurale diminuait,
passera progressivement d u chiffre actuel de 4 0 p . on enregistrerait encore u n e augmentation considé-
100 à 4 4 p . 100 en 1980 et que les inscriptions dans dérable des effectifs totaux dans les écoles pri-
les écoles rurales se réduiront e n conséquence, maires rurales, s'élevant e n m o y e n n e à environ
passant d u chiffre actuel de 6 0 p . 100 à 56 p . 1 0 0 100 000 élèves par a n dans u n proche avenir et
en 1980. passant à u n e m o y e n n e d e quelque 200 000 élèves
par an a u cours de la décennie 1970-1980.
Si l'on se fonde sur ces hypothèses, sur le n o m b r e
d'inscriptions signalées dans les écoles primaires e n Les écoles privées ont joué u n rôle important dans
1960 et sur l'estimation des effectifs a u cours des le développement de l'enseignement a u x Philip-
années à venir qui a été faite dans le présent rapport, pines, en particulier a u x degrés secondaire et supé-
on peut compter q u e les effectifs respectifs des rieur. Q u a n d le Département de l'éducation a été
écoles primaires urbaines et rurales évolueront créé en 1901, en vertu d e la loi n° 74 d e la C o m m i s -
c o m m e o n l'a indiqué a u tableau V - 1 9 . soin des Philippines, il était stipulé q u ' « aucune de
Tableau V-19. — Philippines i Répartition estimative des effectifs des écoles primaires entre
les zones urbaines et les zones rurales, 1960-1980
(En milliers d'élèves)
Effectif Ecoles primairesurbaines Ecoles primaires rurales
estimatif
des écoles Pourcentage Nombre Pourcentage Nombre
Années primaires » présumé d'élives présumé d'élèves
Tableau V - 2 0 . — Philippines : Effectif estimatif dans toutes les écoles secondaires et répartition
des effectifs entre les écoles publiques et les écoles privées, à partir de trois hypothèses
différentes, 1965, 1970, 1975, 1980
(En milliers d'élèves)
Effectif Ecoles publiques Ecoles privées
estimatif
des écoles Répartition Nombre Nombre
Années secondaires présumée a Pourcentage d'élèves Pourcentage d'élèves
ses dispositions n e p e u t e n a u c u n cas être interpré- b) L e pourcentage des inscriptions totales dans les
tée d e façon à interdire, retarder o u entraver, d e écoles publiques augmenterait lentement, pas-
quelque manière que ce soit, la création o u le sant d u niveau actuel de 40 p . 100 à 60 p . 100
financement des écoles privées 1 2 ». environ en 1980;
Etant donné qu'au cours des dernières années les c) L e s écoles secondaires privées maintiendraient
écoles privées ont accueilli moins de 5 p . 100 des leurs effectifs p e n d a n t t o u t e la p é r i o d e considérée
effectifs totaux de l'ensemble des écoles primaires, et la p l u s g r a n d e partie sinon la totalité d e l'aug-
on n e se préoccupera pas davantage, ici, d u rôle m e n t a t i o n d e s inscriptions futures serait i m p u -
des écoles privées à ce degré de l'enseignement. E n table a u x écoles p u b l i q u e s , d e telle sorte q u e le
revanche, en ce qui concerne les écoles secondaires, p o u r c e n t a g e d e s effectifs t o t a u x relevant d e s
les effectifs des écoles privées représentent actuelle- écoles publiques passerait à e n v i r o n 8 0 p . 1 0 0
m e n t plus de 60 p . 100 des effectifs totaux. O n ne en 1980.
dispose pas d'assez de renseignements sur la situa-
tion pour pouvoir procéder à u n e estimation de la Les auteurs de la présente étude ne se jugent pas
répartition des effectifs des écoles secondaires entre compétents pour exprimer de préférence pour l'une
les écoles publiques et privées au cours des années ou l'autre de ces hypothèses, mais ils en ont montré
à venir. les incidences ainsi qu'il ressort d u tableau V - 2 0 .
U n i q u e m e n t à des fins d'illustration, on a estimé Selon des données assez incomplètes, la proportion
séparément le n o m b r e d'élèves qui, selon les prévi- des élèves des écoles professionnelles dans les effec-
sions, pourraient être inscrits dans les écoles p u - tifs totaux de l'ensemble des écoles d u second degré,
bliques et dans les écoles privées d u second degré pour les années 1953 à 1960, aurait varié entre 9 et
au cours de la période 1965-1980, en se fondant sur 17 p . 100. Pour les écoles publiques seulement,
trois hypothèses différentes : cette proportion serait passée d'environ 15 p . 100
a) Les pourcentages respectifs d'inscriptions dans en 1950 à près de 25 p . 100 en 1960. P a r suite du
les écoles publiques et privées demeureraient développement plus poussé de l'enseignement pro-
constants à p e u près au niveau actuel, c'est-à- fessionnel, en particulier sous l'égide des pouvoirs
dire 40 p . 100 pour les écoles publiques et 60 p . publics, o n peut compter que la proportion globale
100 pour les écoles privées ; des élèves des écoles professionnelles passera de
20 p . 100 par exemple en 1965, à environ 30 p. 100
12
en 1980. Il se peut que ce dernier pourcentage soit
Voir U N E S C O , L'éducation dans le monde, vol. II
L'enseignement du premier degré, p. 958. dépassé si l'enseignement professionnel dispensé
ESTIMATION D E S EFFECTIFS SCOLAIRES F U T U R S A U X P H I L I P P I N E S , 1965-1980 77
dans les écoles privées connaît u n essor parallèle ou Selon les hypothèses ci-dessus, on compte assister
si les autorités adoptent une politique qui favorise à une augmentation rapide du nombre total des
le développement accéléré des écoles profession- élèves de l'enseignement d u second degré inscrits
nelles d u degré secondaire pour satisfaire à la dans des écoles professionnelles, qui passerait
d e m a n d e croissante de main-d'œuvre qualifiée à d'environ 180 000 en 1965 à près d'un million
l'échelon subalterne. en 1980, c o m m e le montre le tableau V - 2 1 .
Tableau V-21. — Philippines : Effectua totaux dans renseignement du second degré et répartition
des effectifs entre les établissements d'enseignement général et les écoles professionnelles
observée en 1954-1960 et estimée pour 1965-1980
(En milliers d'élèves)
Etablissements d'enseignement Ecoles secondaires
Effectifs totaux secondaire général professionnelles
dans
l'enseignement Nombre Nombre
Années du second degré d'élèves Pourcentage d'élèves Pourcentage
Données d'observation
1953 . 625 540 86 85 14
1954 . 643 540 84 103 16
1955 . 628 522 83 106 17
1956 . 619 518 84 101 16
1957 . 633 532 84 101 16
1958 a 621 564 91 57 9
1959 a 644 575 89 69 11
1960 a 659 564 86 95 14
Estimations
1965 . 902 722 80 180 20
1970 . 1416 1104 78 312 22
1975 . 2 188 1641 75 547 25
1980 . 3 282 2 297 70 985 30
a Certains types d'écoles professionnelles privées dont les effectifs étaient, d'après les renseignements reçus,
de 35 000 à 56 000 élèves pour la période 1953-1957, n'ont pas été inclus dans les rapports pour 1958-1960.
4. — Vérification des estimations des effectifs sèment de la population. Pour les comparaisons sur
le plan international, on utilise habituellement le
Ayant estimé les effectifs scolaires futurs pour la
groupe d'âges de 5 à 14 ans pour calculer le « taux
période 1965-1980, o n vérifiera maintenant ces esti-
d'inscription dans les écoles primaires ».
mations pour s'assurer qu'elles sont cohérentes et
raisonnables, compte tenu des données chronolo- Le tableau V - 2 2 , fondé sur les données publiées
giques dont on dispose. Il ressort d u tableau V - 7 dans L'éducation dans le monde, vol. II, et mises à
que les effectifs totaux des écoles primaires (cycle jour, montre que le « taux d'inscription dans les
élémentaire et cycle intermédiaire) sont passés de écoles primaires » (écoles publiques seulement) est
1 144 000 en 1930 à 4 001 000 en 1960. Ces chiffres passé de 31 pour la période 1930-1934 à 56 pour la
impliquent un taux annuel m o y e n d'augmentation période 1955-1959, soit u n taux annuel m o y e n d'aug-
d'environ 4,3 p. 100 pendant trente ans. U n e partie mentation d'environ 2,4 p . 100 pour l'ensemble de
de cette augmentation est due à l'accroissement de la période de 25 ans (du milieu de la période 1930-
la population d'âge scolaire mais le taux d'accrois- 1934 au milieu de la période 1955-1959).
sement des effectifs des écoles primaires a mani- O n considérera maintenant les effectifs globaux
festement dépassé le taux d'accroissement de la des écoles primaires (écoles publiques et écoles
population, ce qui signifie qu'il s'est produit une privées) pour 1950-1960 et on les rapportera à la
expansion nette du système scolaire au degré pri- population âgée de 5 à 14 ans telle qu'elle ressort
maire au cours de cette période. P o u r évaluer cette des estimations et du dénombrement effectué lors
expansion nette, o n rapportera les chiffres des du recensement. O n arrive ainsi à u n taux actuel
effectifs à u n groupe d'âge donné de la population, de scolarisation d'environ 54, alors qu'il était de 63
ce qui permettra d'obtenir un « taux d'inscription et de 58 au cours de périodes antérieures (voir
dans les écoles primaires » qui pourra servir de
tableau V - 2 3 ) . E n rapportant le taux estimatif
base de comparaison indépendamment de l'accrois-
d'inscription dans les écoles primaires pour 1965,
78 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
Tableau V-22. — Philippines i Effectua des écoles primaires publiques par rapport à la population
estimative âgée de 5 & 14 ans, 1930-1959
Effectifs annuel« moyens Population Taux d'inscription
des écoles primaires estimative dans les écoles
Périodes publiques de 5 à 14 ans primaires
Sources.—UNESCO, L'enseignement dans le monde, vol. II : Venseignement du premier degré; chiffre des effectifs
pour 1955-1959 provenant des archives de T U N E S C O et population estimative de 5 à 14 ans d'après les estimations
de la population publiées dans VAnnuaire démographique des Nations Unies, 1960.
Tableau V-23. — Philippines i Effectifs totaux dans l'enseignement du premier degré (public
et privé) par rapport à la population estimative de 5 à 14 ans, observés en 1950-1960
et estimées pour 1965-1980
Effectifs totaux Population Taux d*inseription
Période dans l'enseignement estimative dans Us écoles
ou années du premier degré de S à 14 ans primaires
» Recensement de 1960.
Tablean V-24. — Philippines i Effectifs des écoles secondaires publiques par rapport à la population
estimathre de 15 i 19 ans, 1930-1959
Source*. — U N E S C O , L'éducation dans le monde, vol. III : L'enseignement du second degré; chiffres des effectifs
pour 1955-1959 provenant des archives de l ' U N E S C O et population estimative de 15 à 19 ans d'après les estimations
de la population publiées dans l'annuaire démographique des Nations Unies, 1960.
Tablean V-25. — Philippines : Effectifs totaux dans l'enseignement du second degré (public
et privé), par rapport à la population estimative de 15 1 19 ans, observés en 1950-1960
et estimés pour 1965-1980
Données d'observation
1950-1954 (moyenne) 590 2 148 27
1955-1959 (moyenne) 629 2 446 26
1960 659 2 814 a 23
Estimations
1965 902 3 331 27
1970 1416 3 768 38
1975 2 188 4 492 49
1980 3 282 5 331 62
» Recensement de 1960.
4 ans, à un groupe d'âge quinquennal de la popu- daires jusqu'en 1960, telles qu'elles ressortent des
lation, le taux d'inscription pourrait, théorique- données publiées pour les écoles publiques seule-
ment, atteindre un maximum d'environ 80 p. 100. ment pour les premières années et pour les écoles
Ainsi, le taux prévu de 62 pour 1980 est encore bien publiques et privées pour la période 1950-1960. Les
inférieur au m a x i m u m théorique. deux lignes en pointillé montrent le développement
Si l'on compare les tableaux V-23 et V-25, on prévu de l'enseignement du premier et du second
constate que le rythme du progrès envisagé pour degré entre 1960 et 1980 d'après les estimations
le développement de l'enseignement du second quifigurentdans le présent chapitre.
degré est beaucoup plus rapide que le rythme prévu Telles sont les estimations que l'on a pu établir
pour le développement de l'enseignement du pre- concernant les effectifs scolaires futurs aux Phi-
mier degré. E n effet, un taux d'accroissement a lippines pour la période 1965-1980 d'après les
normalement tendance à se stabiliser à mesure qu'il données disponibles et sur la base des méthodes
approche de la limite supérieure, ce qui est le cas exposées dans le présent chapitre. Il faut admettre
pour le développement de l'enseignement primaire que de meilleures estimations pourraient, sans nul
aux Philippines, mais non pour l'enseignement doute, être obtenues si l'on possédait des renseigne-
secondaire, dont le degré de développement est ments plus détaillés sur la situation de l'enseigne-
encore très inférieur au niveau m a x i m u m . ment aux Philippines. Cependant, ce travail n'aura
Ces comparaisons sont mieux mises en lumière pas été inutile si l'on a seulement réussi à montrer,
par des graphiques. Le graphique V-l montre les par ces calculs, l'une des façons dont cette tâche
tendances des effectifs des écoles primaires et secon- difficile peut être accomplie.
80 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
Graphique V - l . — Philippines t Effectifs totaux des écoles primaires et secondaires, observés en 1930-1960 et estimés pour 1965-1980
Milliers
d'élèves
10.000
9.000
i"'
^1
__ ' ...
8.000 trrectits
7.000 -~A eslimés •
6.000
* ^ > ' primaires
5.000 (publiques
4.000 %/'~
¿*&^ + privées)
it
3.000 /
J/6
1 /
/
400
300
*»•*"•
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200
^ Effectifs ob serves*
100
90
80
A
«c° 7
/
d e s écoles seconda ires
70 V •J
/
60 \ /
50 \s
40
30
20
10
1930 1935 1940 1945 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980
1. — Nature du présent chapitre présentent pas sous une forme permettant leur
• ^
utilisation dans la présente. Nous essaierons main-
Après les chapitres IV et V , le présent chapitre tenant d'établir quelques estimations raisonnables
présentera une troisième monographie visant à concernant les effectifs scolaires au Soudan pour
illustrer les différentes méthodes permettant d'es- les années 1962-1971.
timer les effectifs scolaires futurs dans les pays en
voie de développement. La présente étude porte Il convient de rappeler que l'objectif essentiel du
sur la République du Soudan, pour laquelle on ne présent chapitre n'est pas d'établir les meilleures
dispose que depuis peu d'années dans le domaine estimations possibles des effectifs scolaires futurs au
de la démographie et dans celui de l'enseignement Soudan, mais plutôt d'illustrer certaines méthodes
de données sur lesquelles se fonder pour estimer les pouvant être appliquées utilement pour établir des
effectifs scolaires futurs. Nous avons pu utiliser estimations sur ce sujet lorsque l'on ne dispose pas
quatre volumes annuels de statistiques de l'ensei- de données dé base en quantité suffisante ou de
gnement compilées par le Ministère de l'éducation caractère assez détaillé sur l'enseignement et la
de la République du Soudan et portant sur les population pour pouvoir appliquer les méthodes
années scolaires 1958/1959 à 1961/19621. Nous classiques d'estimation des effectifs scolaires futurs.
avons également eu accès à certaines parties du Toutes les fois que l'on dispose de données se pré-
rapportfinalsur le premier recensement démogra- sentant sous une forme adéquate, il est préférable
phique du Soudan, en particulier au chapitre 8, d'utiliser des méthodes plus précises, telles que celles
concernant le niveau d'instruction de la popula- qui sont illustrées dans les chapitres I V et V . Mais
tion 2 . E n outre, nous avons consulté le manuscrit il se peut très bien que dans les pays en voie de
d'une publication des Nations Unies en prépara- développement où existe une situation analogue à
tion 3 , d'où nous avons tiré certains chiffres essen- celle d u Soudan, on se trouve obligé d'utiliser au
tiels sur les estimations de la population future des m a x i m u m toutes les données disponibles, quelles
groupes d'âges 5-19 ans pour la période 1956-1971. qu'elles soient, sans jamais perdre de vue bien
entendu la possibilité d'avoir à reviser les estima-
A notre connaissance, jamais aucune estimation tions obtenues compte tenu de l'évolution ultérieure
systématique des effectifs scolaires futurs n'a été de la situation et des renseignements complémen-
publiée par le Soudan. Il est possible de trouver taires qui pourraient devenir disponibles.
certaines données rétrospectives sur l'effectif sco-
laire dans les écoles élémentaires publiques depuis
1930 et dans les écoles secondaires depuis 1931 dans 2. — Analyse des données de base
le document intitulé L'éducation dans le inonde *,
Nous commencerons par une analyse préliminaire
publié par l ' U N E S C O , mais ces données ne se
des données de base que l'on possède afin de bien
préciser certaines caractéristiques et des tendances
1
Soudan, Ministère de l'éducation, Educational statistics, pertinentes du système scolaire dont nous nous
numéros correspondant aux années scolaires 1958/1959, occupons, c'est-à-dire, dans le cas présent, le système
1959/1960, 1960/1961 et 1961/1962 (Khartoum, 1959-1962).
2
national du Soudan.
Soudan, Département de la statistique, First Population
Census of Sudan : Final report. Le système d'enseignement soudanais prévoit, au
3
Nations Unies, Département des affaires économiques et niveau de l'enseignement du premier et du second
sociales, La croissance démographique et la main-d'œuvre au
Soudan, étude effectuée en c o m m u n par l'Organisation des degré, trois cycles d'instruction distincts. E n pre-
Nations Unies et le Gouvernement du Soudan (document mier lieu, vient le cycle élémentaire, d'une durée
ST/SOA/Série A , Etudes démographiques, n° 37). de quatre ans (fonctionnant parallèlement à u n
4
U N E S C O , L'éducation dans le monde, vol. II : Enseigne- enseignement préparatoire ou élémentaire junior
ment primaire; vol. III : Enseignement secondaire (Paris,
1958-1961). d'une durée de trois ans, préparant à la troisième
81
82 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
ou à la quatrième année d u cycle élémentaire pait un peu moins de 11 p . 100 de l'effectif scolaire
complet). Les élèves accèdent ensuite par concours total pour l'enseignement des premier et second
à l'enseignement m o y e n (formation générale ou degrés.
professionnelle), d'une durée de quatre ans égale- Le tableau V I - 3 montre les effectifs scolaires selon
ment, sanctionné par u n certificat d'études la résidence, urbaine ou rurale. L a deuxième caté-
moyennes. Ils sont enfin admis, par concours à gorie est elle-même subdivisée en deux groupes,
nouveau, dans le cycle secondaire (formation géné- selon qu'il s'agit de la population rurale sédentaire
rale, professionnelle ou pédagogique), d'une durée ou rurale n o m a d e . Lors d u recensement de la popu-
de quatre ans lui aussi, sanctionné par u n certificat lation de 1955-1956, 8 p . 100 de la population a été
d'études secondaires. Parallèlement aux établisse- classée c o m m e population urbaine, 78 p. 100 c o m m e
ments modernes d'enseignement secondaire, il rurale sédentaire et 14 p. 100 c o m m e rurale n o m a d e .
existe des écoles religieuses (coraniques) tradition- E n ce qui concerne les inscriptions scolaires, près
nelles, ouvertes aux élèves ayant suivi avec succès de 32 p. 100 des élèves d u cycle élémentaire et plus
la formation élémentaire, et où l'enseignement est de la moitié des élèves des cycle m o y e n et secon-
dispensé à la fois au niveau d u cycle m o y e n et du daire, soit 36 p . 100 de l'effectif total, ont été classés
cycle secondaire. N o u s ne nous occuperons pas ici c o m m e appartenant à la population urbaine. O n ne
de l'enseignement universitaire ni des autres formes connaît pas la proportion d'élèves originaires de
d'enseignement postsecondaire dispensé par exemple régions rurales qui auraient p u venir résider dans
par le K h a r t o u m Technical Institute ou par les des zones urbaines pour y faire leurs études.
centres de formation de maîtres de l'enseignement
m o y e n . Il existe également quelques écoles de U n e autre indication de l'inégalité de la réparti-
l'Etat dépendant de ministères et de départements tion de la population scolaire est donnée par le
autres que le Ministère de l'éducation, mais on ne tableau V I - 4 , qui indique le n o m b r e d'élèves inscrits
dispose pas de renseignements comparables concer- dans les écoles élémentaires publiques, selon la
nant leurs effectifs. région et la province, par rapport au chiffre de la
population de 5 ans à la puberté fourni par le recen-
L e tableau VI-1 présente u n résumé des effectifs sement de 1955-1956. Si l'on considère que les
scolaires dans tous les établissements publics et chiffres d u recensement donnent une indication
privés d'enseignement primaire et secondaire pour approximative de la population d'âge scolaire en
l'année scolaire commençant en 1961. L'effectif 1961, on constate que pour K h a r t o u m , 33 p . 100
scolaire total était de 410 000, dont 73 p . 100 cor- de la population présumée d'âge scolaire était
respondant à l'effectif masculin et 27 p . 100 à inscrite dans les écoles élémentaires publiques,
l'effectif féminin. L e pourcentage de l'effectif fémi- contre 14 p . 100 pour la m o y e n n e nationale. A
nin était de 29 p . 100 dans les écoles élémentaires, l'autre extrême, dans quatre provinces — Darf our
contre 22 p. 100 dans les écoles moyennes d'ensei- et Kordofan dans le nord-ouest; Bahr el Chazal et
gnement général, 16 p . 100 dans les écoles secon- Haut-Nil dans le sud — , l'effectif scolaire inscrit
daires d'enseignement général et près de 30 p. 100 dans les écoles élémentaires publiques représentait
dans les centres de formation de personnel ensei- moins de 10 p . 100 de la population présumée d'âge
gnant. Les écoles professionnelles et religieuses, tant scolaire. D a n s le cas de la province pour laquelle
pour le cycle m o y e n que pour le cycle secondaire, le taux de scolarisation était le plus faible — à
n'étaient fréquentées que par des garçons. savoir le Haut-Nil — on comptait seulement
5 842 élèves d u sexe masculin et 1 281 d u sexe
L e tableau VI-2 donne la répartition de l'effectif
féminin inscrits dans les écoles élémentaires p u -
total entre les écoles publiques (de l'Etat) et les
bliques sur u n e population d'âge scolaire pouvant
écoles privées (ne dépendant pas de l'Etat). Les
atteindre environ 177 000.
établissements privés comptaient 3 p. 100 seulement
de l'effectif scolaire total pour le cycle élémentaire, Il est toutefois encourageant de noter, d'après le
contre 47 p. 100 pour le cycle m o y e n d'enseignement tableau V I - 5 , que le total des effectifs scolaires
général et 53 p. 100 pour le cycle secondaire d'en- inscrits dans les écoles élémentaires publiques, y
seignement général. L a formation professionnelle compris les écoles élémentaires préparatoires (élé-
ainsi que la formation de personnel enseignant mentaires junior), a plus q u e doublé entre 1955 et
étaient assurées entièrement par les écoles publiques. 1961, soit u n e période de six ans seulement. Les
D a n s les écoles religieuses, 51 p . 100 des élèves d u progrès ont été particulièrement notables dans le
cycle m o y e n et 36 p . 100 des élèves d u cycle secon- cas desfillesinscrites dans les écoles élémentaires
daire recevaient une instruction sous des auspices préparatoires, et les résultats ont également été
privés. L'ensemble des établissements privés grou- remarquables dans le cas des garçons inscrits dans
ESTIMATION DES EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS A U S O U D A N , 1962-1971 83
Tablean VI-1. — Soudan t Total des effectifs inscrits dans les établissements du premier
et du second degrés, selon le degré et le type d'enseignement et le sexe des élèves, 1961
Premier degré
Cycle élémentaire 335 089 238 399 96 690 28,9
Second degré
a) Cycle moyen :
Enseignement général . . . . 45 991 35 769 10 222 22,2
Enseignement professionnel . . 2 016 2 016
Enseignement religieux . . . . 8 707 8 707
6) Cycle secondaire :
Enseignement général . . . . 14 644 12 362 2 282 15,6
Enseignement professionnel . . 802 802
Enseignement religieux . . . . 1345 1345
Formation de personnel ensei-
gnant 1272 892 380 29,9
TOTAL PREMIER E T SECOND DEGRÉS 409 866 300 292 109 574 26,7
Source. — Sauf indication contraire, les données de base utilisées dans le présent tableau et dans les autres
tableaux d u présent chapitre sont tirées de la publication annuelle d u Ministère de l'éducation d u Soudan : Educational
Statistics, v o l u m e s correspondants a u x années scolaires 1958/1959, 1959/1960, 1960/1961, 1961/1962 ( K h a r t o u m ,
1959-1962).
Tablean VI-2. — Soudan t Effectifs inscrits dans les établissements d u premier et du second
degrés, selon le type d'établissement (public ou privé), 1961
Total Pourcentage
des effectifs Ecoles Ecoles pour les
Degré et type d'enseignement inscrits publiques privées écoles privées
Premier degré
Cycle élémentaire 335 089 324 878 10 211 3,0
Second degré
a) Cycle moyen :
Enseignement général . . . . 45 991 24 472 21519 46,8
Enseignement professionnel . . 2 016 2 016 — —.
Enseignement religieux . . . . 8 707 4 279 4 428 50,9
6) Cycle secondaire :
Enseignement général . . . . 14 644 6 865 7 779 53,1
Enseignement professionnel . . 802 802 — —
Enseignement religieux . . . . 1345 858 487 36,2
Formation de personnel ensei-
gnant 1272 1272 — —
TOTAL PREMIER E T SECOND DEGRÉS 409 866 365 442 44 424 10,8
84 E T U D E S DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
Tablean VI-3. — Soudan : Effectifs inscrits dans tontes les écoles publiques et privées, selon
le degré d'enseignement et le lien de résidence des élèves, 1961
Pourcentage
Ventilation selon la résidence ^i pour les
catégories
Effectif Catégorie Catégorie Catégorie rurale
Degré d'enseignement total urbaine rurale nomade et nomade
Premier degré
Cycle élémentaire 335 089 105 607 221 763 7 719 B,5
Second degré
Cycle moyen 56 714 30 475 25 409 830 46,3
Cycle secondaire 18 063 10 710 7 207 146 40,7
TOTAL PREMIER E T SECOND DEGRÉS 409 866 146 792 254 379 8 695 64,2
Tableau YI-4. — Soudan : Effectifs inscrits dans les écoles élémentaires publiques, selon le sexe
et la province, pour 1961, par rapport à la population de 5 ans à la puberté telle qu'elle
résulte du recensement de 1955-1956
(En milliers d'élèves et de personnes)
Sources. — Les données sur les inscriptions scolaires sont fournies par le Ministère de l'éducation, Educational
Statistics, 1961-1962; les données concernant la population sont tirées d u rapport sur le premier recensement
démographique a u S o u d a n (First population census of Sudan, 1955-1956 : Final report).
Tableau VI-5. —• Soudan : Effectifs inscrits dans les écoles publiques du premier degré, selon
le sexe, 1955-1961
ces mêmes établissements. Le rythme de l'augmen- d e u x fois et d e m i e dans le cas des écoles m o y e n n e s
tation a été un peu moins spectaculaire en ce qui et ont presque doublé dans le cas des écoles secon-
concerne les écoles élémentaires assurant le cycle daires. (Voir tableau V I - 6 . )
complet de formation de quatre ans. D e m ê m e , pour E n ce q u i concerne les écolesTprofessionnelles
les cycles moyen et secondaire de l'enseignement publiques, le tableau V I - 7 m o n t r e q u e le total des
général, le total des effectifs inscrits d a n s les écoles effectifs inscrits a presque quadruplé entre 1955 et
publiques a a u g m e n t é d e plus de d e u x fois et d e m i e 1961. C o m m e o n l'a noté, ces écoles n e c o m p t e n t q u e
durant la m ê m e période. P o u r le sexe féminin, les des élèves d u sexe masculin. D a n s les écoles reli-
inscriptions dans les écoles secondaires d'enseigne- gieuses, q u i n e sont elles aussi fréquentées q u e p a r
m e n t général, qui avaient débuté e n 1 9 5 5 avec des des garçons, o n note seulement u n e augmentation
chiffres p e u élevés, ont plus q u e q u a d r u p l é e n six m o d é r é e p a r rapport a u x années précédentes, et
ans et o n t presque quadruplé d a n s les écoles dans les écoles religieuses publiques d u cycle m o y e n ,
m o y e n n e s . P o u r le sexe masculin, p e n d a n t la m ê m e il semble y avoir e u u n e légère diminution des ins-
période, les inscriptions ont a u g m e n t é d e plus d e criptions entre 1960 et 1961 (voir tableau V I - 8 ) .
Tableau VI-6. — Sondan : Effectifs inscrits dans les écoles publiques des cycles moyen et secondaire
(enseignement général), selon le sexe, 1955-1961
Tablean VI-7. — Soudan : Effectifs inscrits (en totalité du sexe masculin) dans les écoles
professionnelles publiques du second degré, 1955*1961
Cycle moyen
Cycle moyen professionnel Cycle secondaire Effectif global
Années professionnel avancé professionnel (sexe masculin)
Tablean VI-8. — Soudan t Effectifs inscrits (en totalité dn sexe masculin) dans les écoles
publiques religieuses du second degré, 1956-1961
Effectif global
Années Cycle moyen Cycle secondaire (sexe masculin)
Tableau VI-9. Soudan s Effectifs inscrits dans les écoles normales publiques du second degré«
selon le sexe, 1958-1961
Centres de formation Centrés de formation
d'enseignants pour d'enseignants pour
les écoles préparatoires le cycle élémentaire
Total
Sexe Sexe Sexe Sexe pour les
Année» masculin féminin masculin féminin deux sexes
Tableau VI-10. — Sondan i Effectifs inscrits dans les écoles élémentaires, moyennes et secondaires privées, selon le sexe, 1958-1961
Cycle élémentaire Cycle moyen Cycle secondaire
Total
Sexe Sexe Sexe Sexe Sexe Sexe pour les
Années masculin féminin masculin féminin masculin féminin deux sexes a
a
Le total des effectifs inscrits dons toutes les écoles privées, y compris les écoles maternelles, est le suivant : 30 810 en 1958; 38 762 en 1959;
44 881 en 1960; et 46 527 en 1961.
Pour les écoles normales, créées seulement ces Lors du premier recensement de la population d u
dernières années, on constate une augmentation Soudan, effectué en 1955-1956, la population n'a
légère mais régulière des inscriptions jusqu'en 1961, été classée que par grands groupes d'âges : enfants
mise à part une légère baisse enregistrée entre 1960 de moins de 1 an; 1 an à moins de 5 ans; 5 ans à la
et 1961 dans le nombre des élèves maîtres se pré- puberté; et personnes ayant dépassé l'âge de la
parant à l'enseignement dans les écoles élémentaires puberté. U n e seule question a été posée concernant
préparatoires (voir tableau VI-9). le degré d'instruction : quel était le niveau de
Enfin, nous notons dans le tableau VI-10 qu'il l'établissement le plus élevé que l'intéressé avait
s'est produit une évolution parallèle dans le cas des fréquenté? Lors de l'exploitation des résultats,
écoles privées, pour lesquelles nous ne disposons de on a classé les enfants de 5 ans à la puberté
données que depuis 1958. Les établissements privés, en quatre catégories selon le degré d'instruction
c o m m e on l'a déjà fait remarquer, jouent u n rôle et les personnes ayant dépassé l'âge de la
particulièrement important au niveau des cycles puberté en cinq catégories, c o m m e il ressort d u
m o y e n et secondaire. tableau VI-11.
Tableau VI-11. — Soudan : Population par groupes d'âges et par sexe et selon le niveau de l'établissement d'enseignement
le plus élevé fréquenté, d'après le recensement de 1955-1956
Groupes d'âges Les deux sexes Sexe masculin Sexe féminin
et établissements d'enseignement
les plus élevés fréquentés Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage
Personnes de 5 ans à la puberté 2 371779 100 1322 484 100 1049 295 100
Aucune scolarisation 1919 316 80,9 950 093 71,8 969 223 92,4
Ecole préparatoire 173 360 7,3 159 418 12,1 13 942 1,3
Ecole élémentaire 246 484 10,4 185 112 14,0 61 372 5,8
Ecole moyenne 32 619 1,4 27 861 2,1 4 758 0,5
Source. — Soudan, First population census of Sudan, 1955-Ì956 : Final report, chap. 8.
ESTIMATION D E S EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS A U S O U D A N , 1962-1971 87
D'après ce tableau, nous constatons que plus de diplômes scolaires ou universitaires, qu'il faudra
80 p . 100 des enfants et près de 90 p . 100 des adultes trouver les futurs enseignants ainsi que les autres
n'avaient jamais fréquenté l'école au m o m e n t d u personnes appelées à assumer des responsabilités
recensement. Environ 72 p . 100 des garçons et dans le domaine de l'éducation. Il est donc évident
92 p . 100 des filles n'avaient jamais fréquenté que pour accélérer dans u n proche avenir le déve-
l'école. Parmi les adultes, 78 p . 100 de la population loppement de l'éducation à tous les niveaux, il
masculine et 97 p . 100 de la population féminine faudra faire appel au m a x i m u m aux services
n'avaient jamais été à l'école. d'enseignants étrangers « expatriés ». Toutefois, la
P a r m i les enfants qui avaient été à l'école, 7 p . tâche à accomplir portera non seulement sur la
100 n'avaient jamais fréquenté que l'école prépa- génération actuelle d'enfants qui n'ont pas reçu
ratoire, 10 p. 100 avaient atteint le niveau de l'école une formation scolaire adéquate, mais encore sur
élémentaire et 1,4 p . 100 étaient allés jusqu'à l'école le n o m b r e toujours grandissant de ceux qui attein-
m o y e n n e . Ces chiffres représentent des moyennes dront l'âge scolaire dans les années à venir 5 . A cette
pour les deux sexes. Dans chaque cas, le pourcen- fin, nous nous référerons aux estimations de popu-
tage correspondant aux garçons était plus élevé, et lation concernant le Soudan établies par le Secré-
celui correspondant auxfillesbien inférieur aux tariat des Nations Unies 6 pour la période 1956-1971
chiffres ci-dessus. répartie par intervalles quinquennaux.
Parmi les adultes qui avaient à u n m o m e n t donné D e ces estimations de la population répartie par
fréquenté l'école, 7,5 p . 100 n'étaient pas allés sexe et par groupes d'âges quinquennaux, nous
au-delà de l'école préparatoire, 3,2 p . 100 étaient avons tiré des chiffres concernant trois groupes
allés jusqu'au niveau élémentaire, 0,8 p . 100 avaient d'âges particuliers : 5-9 ans, 10-14 ans, et 15-19 ans,
reçu une certaine formation à l'école moyenne, et qui présentent un intérêt pour notre étude. Ces
0,4 p . 100 seulement ont déclaré avoir été jusqu'au chiffres figurent au tableau VI-12.
cycle secondaire ou au-delà. Ici encore, les pour- N o u s allons maintenant comparer les chiffres de
centages correspondant à la population masculine l'effectif scolaire total inscrit indiqués pour 1961
étaient plus élevés que les moyennes précédentes, et avec les estimations de population pour la m ê m e
les pourcentages pour la population féminine plus année pour les groupes d'âges correspondants, afin
faibles. d'obtenir u n ordre de grandeur approximatif des
Si les données qui précèdent offrent une image taux de scolarisation pour les divers degrés et cycles
assez décourageante de la tâche gigantesque à de l'enseignement. N o u s obtiendrons ainsi une base
laquelle la nation aura à faire face dans les années à ou u n point de départ pour l'estimation des effectifs
venir dans le domaine de l'éducation, il ne faut pas scolaires futurs pour la période 1962-1971.
perdre de vue cependant qu'il existe une petite
réserve de main-d'œuvre instruite, composée d'en-
' P o u r u n pays c o m m e le S o u d a n , o n peut estimer q u e le
viron 22 000 h o m m e s et 4 000 f e m m e s qui avaient n o m b r e des enfants d'âge scolaire a u g m e n t e à raison de 3 à
poursuivi leurs études jusqu'au cycle secondaire ou 3,5 p . 1 0 0 par a n . C e r y t h m e d'accroissement ressort des
au-delà au m o m e n t d u recensement. C'est parmi estimations démographiques pour le S o u d a n dont il est
question plus loin.
ces personnes, auxquelles sont venus s'ajouter les
' Nations Unies, La croissance démographique et la m a i n -
nouveaux étudiants ayant obtenu récemment leurs d'œuvre au Soudan.
(o) (1)
Premier degré
l Masculin . . . 238 ) ( 913 26
Cycle élémentaire j Féminin . . . 97 [ 5-9 ans j 893 11
' L e s d e u x sexes 335 ( 1806 19
'
Second degré
[ Masculin . . . 47 j , 765 6,1
Cycle m o y e n j Féminin . . . 10 > 10-14 ans 746 1,4
( L e s d e u x sexes 57 ) ' 1511 3,8
| Masculin . . . 15 \ i 646 2,4
Cycle secondaire J Féminin . . . 3 i 15-19 ans j 629 0,4
' L e s d e u x sexes 18 ) ( 1275 1,4
88 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
Tableau VI-12. — Soudan : Chiffres estimatif» de la population âgée de 5 à 19 ana, selon le sexe
et le groupe d'âges, 1956-1971
(En milliers de personnes)
Sexe et groupe d'âges 1956 1961 1966 1971
Sexe masculin :
5-9 ans 784 913 1 097 1 307
10-14 ans 662 765 893 1 076
15-19 ans 560 646 748 876
Sexe féminin :
5-9 ans 766 893 1070 1 276
10-14 ans 646 746 873 1 049
15-19 ans 545 629 728 855
Les deux sexes :
5-9 ans 1 550 1 806 2 167 2 583
10-14 ans 1 308 1 511 1 766 2 125
15-19 ans 1 105 1 275 1476 1 731
blissements de ce type nous empêche de formuler prouver ou de reprendre à leur compte les estima-
des hypothèses plausibles à cet égard. tions qui seront présentées dans la suite de ce
Nous allons donc essayer, sur la base des données chapitre. Encore une fois, ces estimations ne sont
disponibles concernant les effectifs actuels et ceux présentées qu'à titre d'illustration, conformément à
des deux ou trois années précédentes, d'établir des l'objectif du présent manuel.
estimations raisonnables des effectifs scolaires futurs Posons pour hypothèse que durant les dix pro-
dans les cycles élémentaire, moyen et secondaire, chaines années, les écoles élémentaires du Soudan
pour chacune des années de la période 1962-1971. accueilleront un pourcentage croissant des enfants
atteignant l'âge scolaire. O n sait que « la scolarité
Il doit être évident pour le lecteur que le principal n'est nulle part obligatoire au Soudan, les demandes
intérêt de ce calcul réside dans le fait qu'il suggère d'inscription étant déjà trop nombreuses pour
l'utilisation de certaines méthodes et de certains pouvoir être toutes satisfaites » 7 . Les publications
procédés pour estimer les effectifs scolaires futurs officielles indiquent que les enfants commencent
dans des situations analogues, où nombre d'éléments normalement à fréquenter l'école à l'âge de 7 ans,
nécessaires font défaut dans les données de base. mais il est probable que des enfants ayant déjà
Les résultats de notre estimation pourraient se dépassé cet âge ou ne l'ayant pas encore atteint
trouver modifiés de façon radicale par l'adoption de peuvent néanmoins être admis dans le cycle élé-
séries d'hypothèses différentes. Afin de répondre aux mentaire. Nous ne savons pas exactement quel est
besoins du fonctionnaire responsable de la plani- chaque année le nombre des nouveaux élèves qui
fication de l'enseignement au Soudan, il conviendra vont à l'école pour la première fois. Mais nous
d'attacher plus d'attention à divers facteurs essen- connaissons les effectifs inscrits en première année
tiels dont nous ne serons pas ici en mesure de tenir pour l'ensemble du cycle élémentaire pour chacune
compte. Par exemple, la répartition géographique des années 1958 à 1961; ces chiffres sont les
des écoles est un élément que nous jugeons de la suivants :
plus grande importance pour le développement
futur de l'éducation au Soudan. L a question des (1958-1959) 88 755
besoins en personnel enseignant pour faire face à (1959-1960) 97 775
la demande croissante d'un système scolaire en (1960-1961) 108 827
(1961-1962) 114 476
expansion, ainsi que des moyens de satisfaire ces
besoins grâce au personnel formé par l'ensemble des Le tableau VI-12 nous donne le nombre estimatif
écoles normales nationales, sont des sujets qui méri- d'enfants de 5 à 9 ans pour les années 1956 et 1961.
teraient une étude détaillée. Enfin, en vérifiant la Par interpolation, nous obtenons pour le m ê m e
validité des estimations des effectifs scolaires, il groupe d'âges, les chiffres approximatifs suivants
conviendrait de procéder à une étude générale des pour chacune des années 1958 à 1961 :
aspectsfinanciersdu développement de l'enseigne-
ment, notamment les dépenses en capital afférentes (1958) 1 648 000
aux locaux scolaires et à l'équipement, et les (1959) 1 699 000
(I960) 1 752 000
dépenses renouvelables d'enseignement, d'adminis-
(1961) 1 806 000
tration, d'entretien et de fonctionnement.
A partir de ces deux séries de chiffres, on peut
Il est évident que dans les limites d'une estima- calculer le rapport approximatif des entrants dans
tion des effectifs scolaires, il n'est pas possible les écoles élémentaires en divisant pour chaque
d'obtenir de vraiment bons résultats sur la base année le nombre d'élèves de première année par le
des statistiques incomplètes qui sont publiées et chiffre estimatif de la population de 5 à 9 ans;
dont nous disposons; il faudrait pouvoir s'appuyer les résultats sont les suivants :
sur toutes sortes de renseignements pertinents et à Rapport
jour concernant à la fois les aspects quantitatifs et approximati
Nombre d'élèves Population des élèves
qualitatifs de l'enseignement, et sur une connais- de première de 5 à 9 ans nouveaux
Années année (estimation) (pourcentage)
sance directe et détaillée des objectifs fondamentaux
et de la politique des autorités responsables du 1958 . . . . 88 755 1 648 000 5,4
1959 . . . . 97 775 1 699 000 5,8
développement de l'instruction et du développement
1960 . . . . 108 827 1 752 000 6,2
social dans le pays. 1961 . . . . 114476 1806000 6,3
Enfin, il convient de préciser qu'il n'a été demandé
ni au Gouvernement soudanais ni aux organisations 7
U N E S C O , L'éducation dans le monde, vol. II : L'enseigne-
internationales intéressées au présent projet d'ap- ment du premier degré, p. 1252.
90 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
De m ê m e , à partir du tableau VI-12 et par inter- ment abandonner l'école en cours d'études et quel
polation, on obtient des estimations de la population pourcentage continuera à la fréquenter. Parmi ceux
du groupe d'âges 5-9 ans pour chacune des années qui restent, la plupart passeront sans doute dans
1962-1971, et en appliquant des rapports hypothé- la classe suivante l'année d'après, mais un certain
tiques des élèves nouveaux allant de 6,5 p. 100 en nombre redoubleront vraisemblablement la m ê m e
1962 à 15,0 p. 100 en 1971, on arrive à estimer le classe.
nombre d'élèves de première année du cycle élé- Nous ne disposons pas de données adéquates
mentaire pour chaque année; voici les résultats de concernant les abandons en cours d'études ou les
ces calculs : redoublants, mais il nous est possible de calculer
Rapport des taux approximatifs concernant le pourcentage
hypothétique
Population des élevés riombre estimatif des élèves qui continuent à fréquenter l'école élé-
de 5 à 9 ans nouveaux d'élèves
Armées (estimations) (pourcentage) de première armée mentaire après une, deux et trois années, à partir
1 873 000 6,5 122 000
des chiffres disponibles concernant la répartition
1962
1963 1 942 000 7,0 136 000 des élèves par classe pour un certain nombre d'an-
1964 2 014 000 8,0 161 000 nées successives. Le tableau VI-13 nous donne ces
1965 2 089 000 9,0 188 000 chiffres pour toutes les écoles élémentaires pour la
1966 2 167 000 10,0 217 000
période 1958-1961. Pour 1958, on ne connaît pas
1967 2 244 000 11,0 247 000
1968 2 324 000 12,0 279 000 la répartition des élèves par classe et par sexe, aussi
1969 2 407 000 13,0 313 000 commencerons-nous les calculs en utilisant les
1970 2 493 000 14,0 349 000 chiffres relatifs aux effectifs inscrits pour les deux
1971 2 583 000 15,0 387 000 sexes réunis.
Il convient de noter que, sauf pour 1962 et 1963, Nous notons tout d'abord que l'on comptait
nous avons supposé que le rapport des élèves 88 755 élèves des deux sexes inscrits en première
nouveaux pour chaque année était supérieur de un année du cycle élémentaire (classe E-l) en 1958.
pour cent à celui de l'année précédente. Bien En 1959, on ne comptait plus que 79 680 élèves
entendu, il s'agit là d'un choix arbitraire, mais il inscrits en deuxième année (E-2). Il semble donc
est conforme à l'une des recommandations de la s'être produit une déperdition d'environ 9 000 élèves
Conférence des Etats africains sur le développement pour la cohorte entrée en E-l en 1958. Il est possible
de l'éducation en Afrique, qui s'est tenue à Addis- que nombre d'élèves de cette cohorte n'aient pas
Abeba du 15 au 25 mai 1961, laquelle envisageait abandonné leurs études complètement, mais n'aient
une augmentation annuelle du nombre des élèves simplement pas atteint le niveau requis pour entrer
nouveaux dans l'enseignement primaire égale à en E - 2 et aient dû redoubler la classe E-l en 1959.
5 p. 100 du nombre des élèves du groupe d'âges des D'autre part, tous les élèves de la classe E-2 en 1959
entrants. Etant donné que nous utilisons uñ groupe n'appartenaient peut-être pas à la cohorte entrée en
d'âges quinquennal comme base de nos calculs, une E-l en 1958, certains pouvant être des redoublants
augmentation de un pour cent d'un groupe d'âges de la cohorte précédente qui était en E-2 en 1958.
quinquennal serait à peu près égale à une augmen- Faute de données sur le nombre de redoublants par
tation de 5 p. 100 du groupe d'âges correspondant à classe chaque année, nous ne pouvons que supposer
une seule année, ce qui est conforme à la recom- que les deux groupes de redoublants étaient
mandation 8 . approximativement égaux en nombre, et par con-
Il est bien évident que, m ê m e dans les conditions séquent que le rapport exprimé en pourcentage
les plus favorables, on ne saurait compter voir tous entre les effectifs de la classe E-2 en 1959 et les
les élèves de première année passer en deuxième effectifs de la classe E-l en 1958 représente
année l'année suivante, puis en troisième et en approximativement le taux de rétention de la cohorte
quatrième et terminer leurs études élémentaires à entrée en E-l en 1958.
la fin de leur quatrième année de scolarité. E n Sur cette base, nous avons calculé des taux de
d'autres termes, il faut savoir quel pourcentage des rétention approximatifs pour chacune des cohortes
élèves inscrits dans chaque classe va vraisemblable- correspondant aux élèves ayant commencé leurs
études en 1958, 1959 et 1960, c o m m e il est indiqué
8 au tableau VI-14. Les trois dernières lignes de ce
Voir Commission économique des Nations Unies pour
l'Afrique et U N E S C O , Conférence des Etats africains sur le tableau donnent les taux moyens fondés sur trois
développement de l'éducation en Afrique, Addis-Abéba, cohortes pour les deux sexes combinés, et seulement
15-25 mai 1961, Actefinal.Dans une autre de ses recomman-
dations, la Conférence a demandé que l'enseignement primaire
sur deux cohortes (1959, 1960) pour chaque sexe
soit rendu universel, obligatoire et gratuit d'ici à 1980. considéré séparément.
ESTIMATION D E S EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS A U S O U D A N , 1962-1971 91
Tableau VI-13. — Soudan : Effectifs inscrits dans toutes les écoles élémentaires (publiques
et privées), par sexe et par année d'études, 1958-1961
Nombre d'élives
Les deux sexes . . . . 265 462 288 395 317 680 335 079
E-1 88 755 97 775 108 827 114 476
E-2 75 734 79 680 87 246 92 351
E-3 58 505 65 800 71521 75 678
E-4 42 468 45 140 50 086 52 574
» D'après les renseignements communiqués, le nombre des redoublants pour 1961 se répartit c o m m e suit
(E-1) 18 827; (E-2) 15 250; (E-3) 12 741; (E-4) 9 808.
Tableau VI-14. — Soudan s Taux de rétention approximatif dans toutes les écoles élémentaires,
par sexe et par année d'études, 1958-1961
Cohortes correspondant à un« classe donnée Taux de rétention approximatif d'une classe à Vautre
Année Sexe E-1 à E-2 E-2 à E-3 E-3 à E-4
» Si l'on tient compte d u nombre des redoublants (des deux sexes) signalé pour 1961, les taux de rétention
d'une classe à l'autre pour les deux sexes seraient respectivement de 88, 90 et 78.
Il semble, d'après le tableau V I - 1 4 , si l'on en juge passage de la classe E - 3 à la classe E - 4 . Si l'on tient
d'après ce qui s'est passé pour d e u x cohortes c o m p t e d u fait que n o m b r e d'élèves qui ont terminé
annuelles seulement, q u e les taux de rétention soient leur troisième année d'études dans les écoles prépa-
légèrement plus élevés pour lesfillesque pour les ratoires n'ont peut être pas p u les continuer dans
garçons. Si l'on combine les données relatives à les écoles élémentaires d u cycle normal de quatre
trois cohortes annuelles des d e u x sexes, nous arri- ans, il n'est pas surprenant que le taux de rétention
vons à des taux d e rétention approximativement soit m o i n s élevé pour les élèves passant de l'avant-
voisins de 9 0 p . 100 pour les élèves passant d e la dernière à la dernière classe d u cycle élémentaire.
classe £ - 1 à la classe E - 2 et de la classe E - 2 à la C o m m e les données de base dont nous disposons ne
classe E - 3 , mais inférieure à 8 0 p . 100 pour le sont pas d'assez b o n n e qualité pour q u e nous
92 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
puissions utiliser des méthodes plus précises pour le A y a n t posé ces hypothèses concernant le taux de
calcul d u taux de rétention et c o m m e le n o m b r e des rétention des classes et le taux de redoublement
garçons inscrits était près d u triple d e celui des des élèves d e la classe 4 , nous allons les appliquer
filles, nous avons d û ne pas devoir faire de distinc- aux cohortes estimatives c o m m e n ç a n t leurs études
tion entre les sexes et nous borner à calculer des dans la classe E - l pour chacune des dix années
taux m o y e n s pour les d e u x sexes c o m m e base à venir. P a r exemple, nous avons estimé à
d'estimation des effectifs scolaires futurs. 122 000 élèves la cohorte des élèves c o m m e n ç a n t
N o u s supposerons toutefois q u e le taux de réten- leurs études dans la classe E - l e n 1962. Si l'on
tion des classes s'améliorera au cours des dix années applique à ce chiffre le t a u x de rétention hypo-
à venir, de sorte q u e nous pourrons compter thétique d e 9 0 p . 100 pour le passage de la classe E - l
qu'environ 90 p . 100 de chaque cohorte restera à à la classe E - 2 , o n peut compter q u e sur cette
l'école d'une année à l'autre, sauf entre les d e u x cohorte, 110 000 élèves passeront dans la classe
dernières années d e l'école élémentaire pour les- suivante e n 1963; sur ce n o m b r e , 90 p . 100 — soit
quelles nous conserverons le taux de 8 0 p . 100 pour 99 000 — continueront dans la classe suivante en
le m o m e n t . Par la suite, lorsque la plupart des 1964. C o m m e cette cohorte entrera en quatrième
écoles préparatoires, sinon toutes, se seront trans- année en 1965, nous supposons que 80 p . 100 seule-
formées en écoles primaires normales, ce taux, lui m e n t d u total restant — soit 79 000 — passeront
aussi, passera probablement à 90 p . 100. dans la classe 4 . L'année suivante, c'est-à-dire en
1966, toujours d'après nos hypothèses, il n e resterait
N o u s devons également faire u n e autre hypothèse que 10 p . 100 de ce dernier total, soit 8 000 élèves,
qui concerne le pourcentage des élèves redoublants sur la cohorte initiale de ceux qui avaient c o m m e n c é
la dernière classe d u cycle élémentaire après avoir leurs études ensemble en première année en 1962.
échoué au concours d'entrée dans le cycle m o y e n .
Faute d e renseignements suffisants pour nous Le tableau VI-15 présente la répartition qui
guider sur ce point, nous nous bornerons à prévoir vient d'être décrite pour chacune des cohortes cor-
une m a r g e de 10 p . 100 des effectifs de la classe E - 4 respondant à la population scolaire future qui
pour les élèves qui resteront dans le cycle élémen- c o m m e n c e r a ses études dans la classe E - l à partir
taire après leur quatrième année d'études c o m m e de 1962 jusqu'à 1971. Toutefois, pour les cohortes
redoublants de la classe 4 . qui sont entrées en première année avant 1962, o n
Tableau VI-15. — Soudan : Effectif» inscrits dans toutes les écoles élémentaires (effectifs réels pour 1961 et effectifs estimatifs
pour 1962-1971)
(En milliers d'élèves)
E F F E C T I F S T O T A U X des écoles élémentaires a 335 374 411 463 529 613 708 810 917 1031 1152
s'est contenté de prendre pour base la répartition les rapports des élèves nouveaux dans les écoles
effective par classe des élèves inscrits en 1961. Nous moyennes pendant les quelques dernières années.
avons supposé que les 53 000 élèves se trouvant Strictement parlant, ces rapports devraient être
dans la classe 4 représentaient l'effectif restant de fondés sur le rapport d u nombre d'élèves nouveaux
la cohorte des élèves ayant c o m m e n c é leurs études en première année d u cycle m o y e n au n o m b r e
en 1958, q u e les 76 000 élèves de la classe 3 cor- d'élèves ayant terminé leur quatrième année
respondaient tous à la cohorte ayant c o m m e n c é d'études dans le cycle élémentaire l'année précé-
en 1959, et que les 92 000 élèves de la classe 2 dente. L e tableau VI-16 nous donne la répartition
correspondaient à la cohorte entrée en première par année d'études de tous les élèves inscrits dans
année en 1960. Les 114 000 élèves de la classe 1 les écoles moyennes pour chaque année de 1958
représentent bien entendu la totalité de la cohorte à 1961. C o m m e nous ne disposons d'aucun rensei-
effectivement entrée en E-l en 1961. Ces chiffres gnement concernant les redoublants, nous devons
sont ensuite réduits successivement d'une année à procéder c o m m e si tous les élèves de la classe M - l
l'autre conformément a u x hypothèses q u e nous étaient nouveaux. E t c o m m e nous ne savons pas
avons posées, et ils cessent defigurersur les registres n o n plus combien d'élèves inscrits en quatrième
scolaires u n e fois écoulées cinq années de l'histoire année d u cycle élémentaire l'année précédente ont
de la cohorte considérée. effectivement suivi les cours jusqu'à la fin de l'année,
il nous faut aussi supposer qu'ils ont tous suivi les
Jusqu'ici, nous avons suivi horizontalement sur
cours jusqu'au bout. E n d'autres termes, nous
le tableau l'évolution hypothétique de chaque
allons comparer le total des effectifs inscrits"chaque
cohorte successive d'élèves entrant en première
année dans la classe M - l au total des effectifs
année. Si nous additionnons maintenant verticale-
inscrits en E - 4 l'année précédente, en espérant q u e
ment le n o m b r e des élèves restants de chaque
le rapport que l'on obtiendra ne différera pas trop
cohorte, en nous fondant sur les hypothèses choisies,
de la valeur réelle d u rapport des élèves nouveaux
pour chacune des années considérées, nous obtenons
dans les écoles moyennes.
une s o m m e qui représente le total estimatif des
effectifs scolaires pour chaque année considérée. Les Sur cette base, nous constatons que le rapport
chiffres relatifs à 1961 représentent le n o m b r e hypothétique des élèves nouveaux dans les écoles
d'élèves effectivement inscrits, selon les renseigne- moyennes était d'environ 28 pour la cohorte qui a
ments reçus. c o m m e n c é ses études en 1959, qu'il a passé à
Nous avons ainsi terminé la première partie de environ 30 en 1960 et à plus de 31 en 1961, ainsi
notre tâche et nous avons obtenu des estimations qu'il ressort d u tableau figurant en bas de page.
provisoires des effectifs inscrits dans toutes les
D e ces chiffres, nous pouvons conclure que plus
écoles élémentaires pour les dix années à venir. Ces
des deux tiers des élèves qui achèvent le cycle élé-
résultats sont présentés ci-après, et comparés avec
mentaire chaque année ne continuent pas leurs
l'effectif réel pour 1961 :
études à l'école m o y e n n e . Etant donné que le pays
Effectifs réels de toutes les écoles élémentaires (1961) : a absolument besoin de relever le niveau d'instruc-
335 0 0 0 élèves tion de sa population, il est évident que cette énorme
déperdition résultant de la faiblesse d u contingent
Effectifs estimatifs de toutes les écoles élémentaires :
entrant à l'école m o y e n n e représente peut-être le
(1962) . . . 374 000 (1967) . . . . 708 000 point le plus faible d u programme de développement
(1963) . . . 411000 (1968) . . . . 810 000
(1964.) . . . 463 000
de l'enseignement dans le pays.
(1969) . . . . 917 000
(1965) . . . 529 000 (1970) . . . . 1 031 000
(1966) .
E n revanche, c o m m e nous le verrons, le rapport
. . 613 000 (1971) . . . . 1 152 000
des nouveaux élèves dans le cycle secondaire,
Pour estimer les effectifs futurs des écoles calculé sur une base analogue, a augmenté, passant
moyennes, nous prendrons d'abord en considération à près de 60 p . 100. Il semblerait donc raisonnable,
et essentiel pour le développement futur de l'ensei- année, et nous considérerons ces chiffres c o m m e
gnement, que le rapport des élèves nouveaux dans une estimation approximative des effectifs futurs de
les écoles moyennes soit relevé aussi rapidement que la classe E - 4 pour chaque année 9 . Ainsi, pour 1962,
possible et porté à un niveau comparable à celui des nous supposerons qu'environ 66 000 élèves seraient
élèves nouveaux dans le cycle secondaire. Nous inscrits dans la classe E - 4 (61 000 appartenant à la
fixerons arbitrairement à 60 p. 100 l'objectif à cohorte de 1959 et 5 000 à celle de 1958). Pour 1963,
atteindre d'ici à 1971 au plus tard et nous suppose- nous supposerons que les effectifs de la classe E - 4
rons que le rapport des élèves nouveaux augmentera compteraient 72 000 élèves (66 000 de la cohorte
progressivement tous les ans pendant les dix années de 1960 et 6 000 de celle de 1959), et ainsi de
à venir. N o u s appliquerons ensuite ces rapports suite.
hypothétiques aux chiffres estimatifs des effectifs E n appliquant à ces estimations des effectifs de
inscrits en classe E - 4 pendant les années à venir. la classe E - 4 le rapport hypothétique des élèves
Pour simplifier le calcul, nous prendrons les esti- nouveaux, lequel passerait progressivement de
mations que nous avons obtenues d u nombre 32 p. 100 en 1962 à 60 p. 100 en 1971, nous arrivons
d'élèves de chaque cohorte successive entrant dans aux estimations suivantes de la cohorte des élèves
la classe E-l dont on compte qu'ils poursuivront entrant en M - l pendant chacune des dix années à
leurs études jusqu'à la quatrième et la cinquième venir :
U n e fois obtenu u n total estimatif pour les inscrit en M - 2 en 1960 comprenait non seulement
cohortes successives d'élèves entrant en première beaucoup de redoublants, mais encore u n grand
année d u cycle m o y e n , il faudra établir, pour les nombre d'élèves qui avaient abandonné leurs études
écoles moyennes, des estimations des taux de après la première année du cycle m o y e n les années
rétention analogues à celles que nous avons appli- précédentes.
quées pour estimer les effectifs futurs des écoles ^ O n ne constate pas ce phénomène dans le cas des
élémentaires. filles, à une seule exception près : celui des effectifs
N o u s nous heurtons ici à une nouvelle source de la classe M - 3 en 1960 et de la classe M - 4 en 1961.
de difficultés. E n considérant les chiffres relatifs à Il se peut qu'il n'y ait pas eu autant de filles qui
la répartition par année d'études des effectifs sco- aient redoublé les classes supérieures ou qui aient
laires d u cycle m o y e n , telle qu'elle ressort du repris leurs études après les avoir abandonnées
tableau VI-16, nous constatons que, dans le cas des prématurément.
garçons, le nombre d'élèves signalés c o m m e inscrits Certes, il se peut qu'un n o m b r e croissant d'élèves
dans une classe donnée pour une année donnée est redoublent des classes ou reprennent leurs études
toujours plus élevé que le nombre total d'élèves après les avoir abandonnées pendant une année ou
inscrits dans la classe au-dessous l'année précédente.
Nous constatons par exemple qu'il y avait 9 071 gar-
• A proprement parler, cette hypothèse n'est pas entière-
çons en M - l (première année du cycle m o y e n ) en ment exacte, car certains des élèves qui en sont à leur qua-
1959. L'année suivante, en 1960, 9 983 garçons trième année d'études redoubleront la classe 3; mais il ne
s'agit ici que d'estimations approximatives et nous ne dispo-
étaient inscrits en M - 2 . L a seule façon d'expliquer sons pas de renseignements suffisants sur les redoublants
ce phénomène est de supposer que l'effectif total pour pouvoir établir des estimations plus exactes.
ESTIMATION D E S EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS A U S O U D A N , 1962-1971 95
Tableau VI-16. — Soudan : Effectifs inscrits dans toutes les écoles du cycle moyen (publiques
et privées), par sexe et par année d'études, 1958-1961
Nombre d'élèves
davantage, mais il n e faut pas écarter n o n plus Nous n'avons pas de renseignements concernant
l'autre explication possible, qui est q u e l'augmenta- les redoublants. Faute de données plus complètes,
tion des effectifs scolaires inscrits qui ressort des nous supposerons que la situation où le n o m b r e de
statistiques officielles soit due, au moins en partie, redoublants augmente continuellement à mesure que
au fait q u e les écoles fournissent des renseignements les élèves passent dans les classes supérieures (si
plus complets. Il est évident que dans ces condi- notre hypothèse se révèle exacte), finira par chan-
tions, il est inutile d e chercher à calculer les taux ger. N o u s supposerons donc q u e le taux de rétention
de rétention des classes d'après les données exis- des classes dans les écoles d u cycle m o y e n sera
tantes, ni à utiliser ces taux (qui dans la plupart toujours d'environ 90 p . 100 d'une classe à l'autre.
des cas dépassent 100 p . 100) c o m m e base d'esti- Nous prévoirons cette fois encore que 10 p . 100 des
mation des effectifs scolaires futurs. élèves de quatrième année resteront à l'école u n e
Tableau VI-17. — Soudan : Effectifs totaux dans toutes les écoles moyennes (réels pour 1961 et estimatifs pour 1962-1971)
(En milliers d'élèves)
Nombre
Années Nombre estimatif
corres- estimatif d'élèves dans
pondant d'élèves Rapport la cohorte Nombre estimatif d'élèves restants dans chaque cohorte selon l'année
en E-4 l'année hypothétique correspondant
cohorte précédente des entrants à la classe M-l 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971
%
1958 . 12,9 1,3
1959 . 13,1 11,8 1,2 — — — — — — — —•
1960 . 15,0 13,5 12,2 1,2 — — — — — — —
1961 . 50 31 15,7 15,7 14,1 12,7 11,4 1,1
1962 . 53 32 17,0 17,0 15,3 13,8 12,4 1,2
1963 . 66 34 22,4 22,4 20,2 18,2 16,4 1,6 — — — —
1964 . 72 36 25,9 . 25,9 23,3 21,0 18,9 1,9 — — —
1965 . 81 39 31,6 . 31,6 28,4 25,6 23,0 2,3 — —
1966 . 86 42 36,1 • 36,1 32,5 29,3 26,4 2,6 —
1967 . 96 45 43,2 , . 43,2 38,9 35,0 31,5 3,2
1968 . 114 48 54,7 . . 54,7 49,2 44,3 39,9
1969 . 133 52 69,2 . . . . 69,2 62,3 56,1
1970 . 153 56 85,7 . . . 85,7 77,1
1971 . 174 60 104,4 • • 104,1
El F E C T I F S T O T A U X des écoles moyennes a 5f ,7 57,7 63,8 72,5 86,6 103,1 121,8 147,8 182,1 226,4 280,7
année de plus, c o m m e nous l'avons fait pour le cycle rées au nombre réel d'élèves inscrits en 1961, selon
élémentaire. les données disponibles :
E n partant de ces hypothèses, et en procédant Effectifs réels de toutes les écoles moyennes en 1961 :
exactement c o m m e avant, nous arrivons aux esti-
56 700 élèves
mations du total des effectifs scolaires d u cycle
moyen pour les 10 années à venir quifigurentau Effectifs estimatifs de toutes les écoles moyennes :
tableau VI-17. (1962) . . 57 700 (1967) . . . . 121 800
(1963) . . 63 800 (1968) . . . . 147 800
O n trouvera ci-après les estimations provisoires
(1964) . . 72 500 (1969) . . . . 182 100
de l'effectif total du cycle m o y e n que nous avons (1965) . . 86 600 (1970) . . . . 226 400
établies pour chaque année de 1962 à 1971, compa- (1966) . . . 103 100 (1971) . . . . 280 700
Avant d'établir des estimations des effectifs scolaires futurs pour le cycle
secondaire, nous allons examiner les chiffres communiqués pour les années
1958-1961, répartis par sexe et par année d'études, tels qu'ilsfigurentau
tableau VI-18.
Tableau VI-18. — Soudan : Effectifs inscrits dans tontes les écoles secondaires (publiques
et privées), par sexe et par année d'études, 1958-1961
Nombre d'élèves
(<0 (4)
1958 7 504 1959 3 673 48,9
1959 8 591 1960 3 295 38,4
1960 10 239 1961 5 702 55,7
Il est difficile d'expliquer la baisse brutale du sommes persuadés qu'il re6te possible de les aug-
rapport des élèves nouveaux dans l'enseignement menter, et de les porter par exemple à 65 p. 100
secondaire entre 1959 et 1960, due apparemment d'ici à 1971. Ainsi, nous avons estimé le nombre
au petit nombre d'élèves de première année signalés d'élèves des cohortes futures de la classe S-1,
pour toutes les écoles secondaires en 1960. Ces d'après notre estimation du nombre d'élèves en M - 4
rapports des élèves nouveaux sont certes beaucoup et l'hypothèse que nous avons posée d'une aug-
plus élevés que ceux que l'on trouve au niveau de mentation du rapport des élèves nouveaux, de la
l'entrée dans l'enseignement moyen, mais nous façon suivante ;
E S T I M A T I O N D E S EFFECTIFS S C O L A I R E S F U T U R S A U S O U D A N , 1962-1971 97
Tableau VI-19. — Soudan : Effectifs inscrits dans toutes les écoles secondaires (effectifs réels pour 1961 et estimations pour 1962-1971)
(En milliers d'élèves)
Années Nombre Nombre
corres- estimatif Rapport estimatif
pondant d'élèves hypothétique ¿"élèves Nombre estimatif d'élèves restants de chaque cohorte en
à la en M-4 Vannée des élèves dans
cohorte précédente nouveaux la cohorte S-l 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971
%
1958 . , 3,9
1959 . . 4,1
1960 . . 4,3 5 0,4
1961 . 10 57 5,7 5,7 6 4,1 0,4
1962 . 13 57 7,4 7 6,0 5,4 0,5
1963 . 13 58 7,5 5 6,8 6,1 5,5 0,6 — — — —
1964 . 13 59 7,7 7,7 6,9 6,2 5,6 0,6 — — —
1965 . 13 60 7,8 7,8 7,0 6,3 5,7 0,6 — —
1966 . 14 61 8,5 8,5 7,6 6,8 6,1 0,6 —
1967 . 18 61 11,0 11,0 9,9 8,9 8,0 0,8
1968 . 21 62 13,0 13,0 11,7 10,5 9,5
1969 . 25 63 15,8 • 15,8 14,2 12,8
1970 . 29 64 18,6 18,6 16,7
1971 . 34 65 22,1 22,1
E F F E C T I F S T O T A U X des écoles secondairesa 18,0 20,5 22,7 25,0 2 6 , 6 27,7 31,1 36,0 43,1 51,9 61,9
4. — Vérification des estimations des effectifs inscrits E n regardant le tableau VI-20, nous remarquons
qu'en trois ans, de 1958 à 1961, le n o m b r e total
Puisque nous s o m m e s parvenus à formuler des des élèves inscrits dans l'ensemble des établisse-
estimations provisoires des effectifs inscrits pour la ments d u premier degré est passé de 265 000 à
période allant de 1962 à 1971, dans les établisse- 335 000, soit une augmentation m o y e n n e d'environ
ments d'enseignement primaire, m o y e n et secon- 8 p. 100 par an. Selon nos estimations, le taux
daire, voyons maintenant si ces estimations sont m o y e n d'augmentation des effectifs s'établirait à
logiques et raisonnables. Ce type d'examen pratiqué 13 p . 100 par an pendant les dix années à venir,
en fonction de ce que nous savons, de la situation c o m m e il ressort de la quatrième colonne d u tableau.
actuelle et des tendances antérieures concernant le
n o m b r e des inscriptions scolaires et autres facteurs Etant donné que le taux annuel d'accroissement
apparentés, peut nous amener à modifier ou à reviser de la population d'âge scolaire peut être situé entre
nos estimations lorsqu'elles semblent trop opti- 3 et 3,5 p . 100 par an, u n taux annuel d'accroisse-
mistes ou trop modestes, peu réalistes ou imprati- m e n t de 13 p . 100 des effectifs des établissements
cables. D e toute manière, si les planificateurs de d'enseignement du. premier degré doit nous sembler
l'enseignement devaient en utiliser les résultats, cet à la fois satisfaisant et conforme à ce que l'on peut
e x a m e n , auquel il est procédé ici à titre d'exemple, raisonnablement attendre. Il convient de noter en
deviendrait indispensable avant que l'on puisse passant q u e , tant que continuera à croître le total
persuader les autorités de consacrer les ressources des inscriptions, les élèves seront plus n o m b r e u x
nationales, tant humaines que matérielles, à la chaque année précédente que l'année mais que le
réalisation des objectifs visés dans le domaine du taux d'accroissement ira en diminuant.
développement de l'éducation.
Si nous considérons la dernière colonne d u
Examinons tout d'abord le chiffre estimatif des tableau V I - 2 0 , nous constatons que le taux d'ins-
inscriptions dans les établissements d u premier cription dans les écoles primaires par rapport au
degré au cours des dix prochaines années et voyons chiffre estimatif de la population âgée de 5 à 9 ans
ce q u e signifient ces estimations d u point de v u e a augmenté d'un pour cent environ tous les ans,
d u taux d'accroissement des effectifs inscrits dans entre 1958 et 1961. D'après nos estimations d u
les établissements d u premier degré, et aussi par nombre des inscriptions au cours des dix prochaines
rapport à l'idéal recherché, c'est-à-dire l'universali- années/ce taux subirait u n e augmentation régulière
sation de l'éducation à ce niveau. et accélérée jusqu'à atteindre 45 p . 100 en 1971.
Tableau VI-20. — Soudan : Effectifs inscrits dans les établissements du premier degré de 1958
à 1971, par rapport au chiffre estimatif de la populationfigéede 5 & 9 ans
(En milliers d'élèves et de personnes)
Total des effectifs
inscrits dans Chiffre estimatif Taux d*inscription
les établissements de la population dans les établissements
Années du premier degré âgée de 5 à 9 ans du premier degré
%
Données d'observation
Estimations
1962 374 1873 20
1963 411 1942 21
1964 463 2 014 23
1965 529 2 089 25
1966 613 2 167 28
Nos calculs étant fondés sur un groupe d'âges quin- mations de la population, par année, sont obtenues,
quennal, et les études primaires durant, en tout, c o m m e dans le cas de la population âgée de 5 à
quatre années seulement, il nous semblerait normal 9 ans, par interpolation, d'après les estimations de
que ce taux ne dépasse pas 80 p. 100 environ. population données au tableau VI-12 par intervalles
Mais si notre taux estimatif de 45 p. 100 en 1971 quinquennaux.
reste encore très inférieur au m a x i m u m théorique, Nous constatons que le nombre total des inscrip-
il traduirait pourtant des progrès appréciables par tions dans toutes les écoles moyennes est passé de
rapport au taux actuel de moins de 20 p. 100 en 34 040 à 56 700 entre 1958 et 1961, soit un taux
1961. Cette constatation semblerait donc venir à moyen d'accroissement de 18 p. 100 par an. Le
l'appui de notre conclusion selon laquelle nos nombre des inscriptions qui doit, selon nos esti-
estimations du nombre des inscriptions dans les mations, passer au cours des dix prochaines années
établissements du premier degré, pour les dix pro- de 56 700 à 280 700, suppose un taux annuel moyen
chaines années, sont raisonnablement satisfaisantes. d'accroissement légèrement supérieur à 17 p. 100,
Si l'on envisageait une progression encore plus ce taux restant inférieur à ce chiffre (environ 13 p.
rapide, nous pourrions alors relever nos estimations 100) au cours des cinq premières années et le
en revisant nos hypothèses concernant le rapport dépassant (environ 22 p. 100) les cinq dernières
des élèves nouveaux dans les écoles primaires et le années. Il convient de noter que l'augmentation du
taux de rétention des classes, que nous avons nombre des élèves dans les écoles moyennes s'ex-
exposées en détail dans la section précédente. Il plique, en partie, par l'augmentation de ce nombre
convient toutefois de ne pas perdre de vue que si en dernière année d'études primaires et, en partie
l'on relève les estimations des effectifs des établisse- aussi, par une augmentation présumée du rapport
ments du premier degré, il faudra relever de façon des élèves nouveaux dans les écoles moyennes. Par
correspondante les estimations pour les établisse- conséquent, il semble raisonnable d'adopter un taux
ments d'enseignement moyen et secondaire, à moins moyen d'accroissement de 13 p. 100 pour les ins-
de réduire simultanément, pour ces deux derniers criptions dans les écoles moyennes, parallèlement
cycles, le taux hypothétique de rétention des classes au taux moyen d'accroissement des inscriptions
et celui des élèves nouveaux. dans les établissements primaires, tant que le
rapport des élèves nouveaux dans les écoles
Nous poursuivrons en examinant nos estimations
moyennes se maintiendra à*un niveau relativement
du nombre des inscriptions dans les écoles moyennes
bas. L'augmentation plus rapide, prévue après 1966,
et en les comparant aux estimations de la popula-
du nombre des inscriptions dans les écoles moyennes
tion âgée de 10 à 14 ans (tableau VI-21). Ces esti-
Tableau VI-21. - Soudan : Effectifs inscrits dans les écoles moyennes, 1958-1972, par rapport
au chiffre estimatif de la population âgée de 10 à 14 ans
(En milliers d'élèves et de personnes)
%
Données d'observation
1958 34,4 1346 2,6
1959 40,5 1385 2,9
1960 47,4 1 468 3,2
1961 56,7 1511 3,8
Estimations
1962 57,7 1 559 3,7
1963 63,8 1 608 4,0
1964 72,5 1659 4,4
1965 86,6 1 712 5,1
1966 103,1 1766 5,8
provient surtout du fait que nous avons adopté Nous en venons enfin à nos estimations du nombre
l'hypothèse d'une augmentation rapide du rapport des inscriptions dans les établissements du second
des élèves nouveaux allant jusqu'à 60 p . 100 (voir degré. Ces estimations figurent au tableau VI-22,
tableau VI-17). qui présente également des données sur les effectifs
observés pour les années précédentes et des estima-
Dans la dernière colonne du tableau VI-21, on
tions de la population âgée de 15 à 19 ans (obte-
voit l'augmentation du taux d'inscription dans les nues par interpolation à partir du tableau VI-12).
écoles moyennes fondée sur le chiffre estimatif de Nous trouvons ici un taux remarquablement élevé
la population âgée de 10 à 14 ans. Ce taux, qui d'accroissement des effectifs inscrits dans les éta-
s'établissait à 2,6 p . 100 en 1958, est passé à 3,8 blissements secondaires de 1958 à 1961 (notamment
p. 100 en 1961 et nous pensons qu'il continuera à entre 1960 et 1961), taux qui atteint en moyenne
augmenter jusqu'à atteindre environ 13 p . 100 21 p . 100 par an. Le taux d'accroissement que
en 1971. supposent nos estimations du nombre des inscrip-
Si une telle augmentation, en l'espace de dix ans, tions pour les dix dernières années à venir n'atteint
semble très rapide, il faut se rappeler que le taux que 13 p . 100 par an (9 p. 100 en moyenne entre
des inscriptions dans les écoles primaires, par 1961 et 1966; 17 p . 100 en moyenne entre 1966 et
rapport au chiffre estimatif de la population âgée 1970). Si les indications données par les chiffres
de 5 à 9 ans, s'élevait déjà à près de 20 p . 100 en observés pour 1958-1961 sont dignes de foi, il est
1961 et doit atteindre environ 45 p. 100 en 1971. probable que nous avons sous-estimé le potentiel
A moins que l'on ne choisisse de réserver l'enseigne- d'accroissement des effectifs des établissements
ment moyen à une très faible minorité de la popu- secondaires, notamment pendant les cinq premières
lation, m ê m e un taux d'inscription de 13 p . 100 années de la période considérée. L'augmentation
semble insuffisant. Peut-être devrions-nous voir exceptionnelle du nombre des inscriptions dans les
plus grand encore et escompter un rapport des établissements d u second degré entre 1958 et 1961
élèves nouveaux dans les écoles moyennes allant s'explique peut-être par le fait que les nouveaux
jusqu'à 80 p . 100, par exemple, en 1971, au lieu de établissements de cette catégorie ont tendance à
60 p . 100. Mais il s'agit là d'une décision de politique attirer non seulement les élèves qui viennent
générale dont la responsabilité incombe strictement d'achever leurs études à l'école moyenne, mais
aux autorités compétentes et qui sort du domaine encore d'anciens élèves des écoles moyennes qui
normalement assigné aux techniciens. n'ont pu, pour une raison ou pour une autre, entrer
Tableau VI-22. — Soudan : Effectifs inscrits dans les établissements du second degré de 19S8
à 1971, par rapport au chiffre estimatif de la population âgée de 15 à 19 ans
(En milliers d'élèves et de personnes)
%
Données d' observation
1958 10,1 1 170 0,9
1959 11,9 1204 1,0
1960 13,4 1239 1,1
1961 18,1 1 275 1,4
Estimations
1962 20,5 1313 1,6
1963 22,7 1352 1,7
1964 25,0 1392 1,8
1965 26,6 1433 1,9
1966 27,7 1476 1,9
1967 31,1 1524 2,0
1968 36,0 1 573 2,3
1969 43,1 1624 2,7
1970 51,9 1677 3,1
1971 61,9 1731 3,6
ESTIMATION D E S EFFECTIFS SCOLAIRES FUTURS A U SOUDAN, 1962-1971 101
aussitôt après dans un établissement secondaire. Si supposition q u e nous venons de formuler. Peut-être
cette supposition se révélait justifiée, il nous faudrait le taux d'inscription à ce niveau d'enseignement
alors revoir nos estimations d u n o m b r e futur devrait-il être beaucoup plus élevé, n o t a m m e n t
d'élèves nouveaux dans les établissements secon- pour les années comprises entre 1962 et 1969. A
daires, en ajoutant, à notre pourcentage hypothé- titre d'exemple, supposons que le taux d'inscription
tique d'élèves ayant terminé dans l'année leurs prévu augmente plus rapidement au début, à
études moyennes, u n « arriéré », pour ainsi dire, de cause de « l'arriéré » de candidats possibles à
candidats possibles provenant de cohortes anté- l'enseignement secondaire dont il a été question
rieures d'élèves des écoles moyennes. Mais en plus haut. A u bout de quelques années, la situa-
l'absence de renseignements plus détaillés sur la tion deviendrait plus normale, les inscriptions
situation véritable, il nous serait difficile de procéder dans les établissements secondaires augmentant
à u n tel ajustement de nos estimations. en proportion de l'accroissement des effectifs des
Les taux d'inscription dans les établissements écoles moyennes. A partir de telles hypothèses,
du second degré calculés sur la base de nos esti- nous pourrions reviser nos estimations des inscrip-
mations et figurant dans la dernière colonne du tions dans les établissements secondaires de la
tableau VI-22 semblent venir encore à l'appui de la façon suivante :
Nous laisserons au lecteur le soin d'imaginer D a n s les écoles préparatoires ou écoles publiques
d'autres moyens encore de rectifier nos estimations élémentaires junior, il y avait 3 961 maîtres pour
premières pour tenir compte de situations particu- un effectif total de 146 909 élèves soit u n taux
lières, c o m m e celle que nous avons supposée plus m o y e n de 37 élèves par maître, ce qui semble tout
haut. Continuons, en attendant, à vérifier nos à fait raisonnable. Mais dans les écoles dispensant
estimations d u nombre des inscriptions. l'enseignement élémentaire complet, le taux m o y e n
était de 44 élèves par maître. Ce chiffre, en tant que
Nous commencerons par envisager les consé-
moyenne, semble assez élevé, car il y avait, sans
quences de nos estimations des inscriptions, du
doute, de nombreuses écoles où le rapport dépassait
point de v u e du nombre d'enseignants qu'il faudra
cette moyenne et aussi des écoles (situées peut-être
pour répondre aux besoins des effectifs scolaires
dans des régions de population plus clairsemée) où
croissants à tous les niveaux.
le rapport réel lui était inférieur. A u niveau de
E n nous reportant à nos sources, nous trouverons l'enseignement m o y e n , les rapports m o y e n s
des renseignements sur le nombre d'enseignants en élèves/maîtres paraissent, dans l'ensemble, assez
activité au cours de l'année scolaire 1961. Après faibles allant de 21, dans les écoles moyennes dis-
avoir divisé ces chiffres par le nombre d'élèves aux pensant u n enseignement général, à 13, dans les
divers niveaux et selon le type d'enseignement écoles professionnelles. A u niveau des établisse-
reçu, nous obtenons u n e série de taux moyens ments secondaires également, le rapport élèves/en-
du n o m b r e d'élèves par enseignant (voir tableau seignants n'atteignait pas m ê m e 10 dans les écoles
VI-23). normales et ne dépassait pas 23 dans les établisse-
Nous remarquons que les rapports élèves/maîtres ments religieux. Pour les établissements privés, de
tous niveaux, le rapport m o y e n était de 23 élèves
les plus élevés se situent, c o m m e il fallait s'y
par maître.
attendre, au niveau de l'enseignement primaire.
102 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
Nombre moyen
Nombre d'élèves
Degré et type d'enseignement Nombre d'élèves d'enseignants par enseignant
Etablissements publics
Elémentaire junior . . . 146 909 3 961 37
Primaire 177 969 4 002 44
Enseignement m o y e n :
Général 24 472 1 162 21
Professionnel 2 016 160 13
Religieux 4 279 216 20
Enseignement secondaire :
Général 6 865 448 15
Professionnel 802 64 13
Religieux 858 37 23
Formation d'enseignants 1272 132 10
Etablissements privés
T o u s les n i v e a u x . . . . 46 527 2 044 23
Tableau YI-24. — Soudan : Nombre estimatif d'enseignants requis selon le degré de l'enseignement d'après les rapports hypothétiques
élèves/maîtres, 1960-1971
(En milliers d'enseignants)
Données d'observation
Estimations
Estimation fondée sur les rapports élèves/maîtres observés dans leB établissements publics seulement.
104 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
Graphique VI-1. — Sondan ! Total des effectifs inscrits dans les établissements d'enseignement
primaire, m o y e n et secondaire
.
^ '
1 000
1
' ^ - "
-.
""" Chiffres observés 1961
^ Chiffrée Actímn+I-fc I O J O . I O "'i ^
> ^
stablissements du sremier c legré
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500. - -
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20 •
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10-
1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971
Chapitre V U
EXEMPLES D E PROJECTIONS DES EFFECTIFS SCOLAIRES
DANS DES PAYS DÉVELOPPÉS
105
106 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N° 40
L e dernier rapport, intitulé « Illustrative projec- influe surtout sur les projections des effectifs de
tions to 1980 of school and college enrolment in the l'enseignement primaire (les élèves qui fréquente-
United States », date de juin 1961 3 . Alors que les ront les écoles primaires en 1980 n'étant pas encore
rapports antérieurs n'avaient trait q u ' a u x effectifs nés), tandis q u e les projections des effectifs des
de l'enseignement du premier et du second degré colleges varient bien davantage selon l'hypothèse
(du jardin d'enfants à lafindes études secondaires) choisie concernant les futurs taux de scolarisation
et ne couvraient que des périodes relativement (étant donné que la plupart des étudiants qui seront
brèves (1960 et 1965), ce rapport traite également au college en 1980 sont déjà nés et que les taux de
de l'enseignement supérieur et établit des projec- scolarisation dans l'enseignement supérieur peuvent
tions pour une vingtaine d'années à venir. subir de fortes augmentations alors que les possibi-
lités d'augmentation de ces taux dans l'enseigne-
E n prenant pour point de départ trois séries de
m e n t primaire et secondaire sont limitées).
projections démographiques, fondées sur plusieurs
hypothèses différentes concernant les tendances O n a donc ici l'embarras d u choix entre les
futures de la fécondité, et quatre séries de projec- 11 séries et l'on peut se demander laquelle adopter
tions des taux de scolarisation par âge, le rapport pour le travail de planification de l'enseignement.
présente onze projections des effectifs scolaires en Certaines indications à cet égard sont données
1980, pour chacun des trois degrés d'enseignement dans le rapport lui-même, o ù l'on trouve des
(tableau VII-1). précisions très détaillées sur quatre des 11 séries:
les séries II-A, II-C, III-A et III-C. U n résumé de
E n étudiant le tableau VII-1, on peut constater
ces quatre projections à cinq ans d'intervalle (1965,
que le choix d'une série démographique donnée
1970, 1975 et 1980) ainsi que les estimations c o m -
paratives pour 1960, 1955 et 1950, sont données
8
Etats-Unis d'Amérique, Bureau of the Census, « Illustra- ci-après sous forme de tableau (tableau VII-2).
tive projections to 1980 of school and college enrolment in Pour chacune de ces quatre séries, le rapport
the United States », Current population reports, série P-25,
n° 232 (22 juin 1961). donne des projections annuelles par degré d'ensei-
Etablissements
Nombre total du premier degré Etablissements
Série a d'élèves inscrits et jardins d'enfants du second degré « Colleges »
Source, — Etats-Unis d'Amérique, Bureau of the Ces diverses alternatives sont combinées avec les hypo-
Census, Current population reports, série P-25, n° 232. thèses suivantes concernant les taux d'inscriptions : la
série A suppose un accroissement continu des taux
a Dans la série démographique II, on suppose que d'inscriptions par âge, avec un certain degré de stabili-
les taux de fécondité de 1955-1957 se maintiennent sation dans les années à venir; la série C est basée sur
jusqu'à lafinde la période de projection; la série III l'hypothèse que les pourcentages d'inscriptions se
présuppose que les taux de fécondité de 1955-1957 maintiendront jusqu'en 1980 au niveau annuel moyen
décroissent jusqu'à atteindre le niveau de 1949-1951 de 1955-1957; la série B correspond à une tendance
au milieu de la période de projection, puis restent situant les taux d'inscriptions approximativement à
constants jusqu'en 1980; dans la série IV, on suppose mi-chemin des séries A et C ; la série D suppose une
que les taux de 1955-1957 se trouvent ramenés au baisse temporaire des taux d'inscriptions dans les
niveau de 1942-1944 vers 1965-1970, puis se stabilisent. classes terminales du second degré et dans les colleges.
EXEMPLES D E PROJECTIONS D E S EFFECTIFS SCOLAIRES D A N S D E S PAYS D É V E L O P P É S 107
Tableau VTI-2. — Etats-Unis d'Amérique : Effectifs scolaires par degré d'enseignement (estimations de 1950 à 1960 et projections
de 1965 à 1980)
Estimations Projections
Degré d'enseignement et séries 1950 1955 1960 1965 1970 1970 1980
T o u s degrés :
II-A 1 54 360 60 344 66 721 75 102
3om 52 488 57 286 62 834 70 828
iîïi : : : : : : : : : : : : : 37 426 46 259
54 360 58 739 61659 66 290
III-C I 52 488 55 731 57 867 62 245
Source. — Etats-Unis d'Amérique, Bureau of the Census, «Illustrative projections to 1980 of school and college enrolment in the United States», Current
population reports, série P-25, n° 232.
gnement et par sexe, pour l'ensemble de la période aucune modification jusqu'en 1980. U n tableau
1960-1980, en avertissant toutefois le lecteur du fait détaillé donnant les projections des effectifs sco-
que « les variations annuelles résultant des projec- laires par degré d'enseignement, par âge et par
tions des effectifs n e sauraient être elles-mêmes sexe, pour 1965, 1970, 1975 et 1980 est partielle-
considérées c o m m e des estimations sérieuses » car ment reproduit ci-après (tableau VII-3).
« les estimations de la variation annuelle des effectifs
Il est précisé dans le rapport que les renseigne-
sont bien plus sujettes à erreur que les projections »
ments tirés des rapports d'établissements d'ensei-
(c'est nous qui soulignons).
gnement (tels que ceux qui sont contenus par
Ainsi qu'il est indiqué dans le rapport, la méthode exemple dans le Biennial Survey de l'Office of
généralement adoptée pour établir ces projections Education) ne sont pas strictement comparables a u x
« consistait à projeter les taux d'inscriptions par données recueillies par le Bureau of the Census dans
année d'âge et par sexe, au mois d'octobre de ses enquêtes par interrogatoire direct sur les
chaque année, jusqu'en 1980 et à appliquer ces taux ménages, car les définitions, les époques de réfé-
aux projections de la population par année d'âge rence, etc., ne sont pas les m ê m e s . Il convient de
et par sexe ». E n ce qui concerne la répartition de tenir compte de cette remarque en abordant
l'ensemble des effectifs par degré d'enseignement, l'examen de l'exemple suivant qui est tiré de publi-
on s'est fondé sur l'hypothèse q u e , dans chaque cations et de documents encore inédits de l'Office
groupe d'âge, la répartition des effectifs pour la of Education.
période 1958-1960 n e subirait, dans l'ensemble,
108 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
Tableau V H - 3 . — Etats-Unis d ' A m é r i q u e i Estimations p o u r 1960 et projections pour 1 9 6 5 , 1 9 7 0 , 1 9 7 5 et 1980 des effectifs scolaires
pour la population civile âgée d e 5 à 3 4 ans, par degré d'enseignement, par âge et par sexe (élèves d'établissements spéciaux n o n
compris) a
(En milliers d'élèves, au 1er octobre)
Etablissements Etablissements
du premier degré Etablissements du premier degré Etablissements
Dates et âges et jardins d'enfants du second degré « Colleges » et jardins d'enfants du second degré « Colleges »
1960 (estimations) :
5 et 6 ans . . . 3 292 3 146
7-13 ans . . . . 12 780 294 — 12 216 331 —
635 4 514 99 364 4 507 123
18-21 ans . . . . 4 339 1237 2 200 852
— 8 411 — 16 98
— 29 592 2 11 158
1965:
5 et 6 ans . . . 3 559 — — 3 438 — —
7-13 ans . . . . 14 015 296 — 13 413 338 —
824 5 885 129 485 5 724 159
18-21 ans . . . . 7 532 1924 5 305 1303
22-24 ans . . . . 2 30 637 1 18 186
2 57 819 4 41 222
1970:
5 et 6 ans . . . 3 971 — — 3 828 — —
14 890 329 — 14 252 377 —
921 6 616 145 542 6 430 178
8 599 2 496 6 345 1632
22-24 ans . . . . 3 43 926 1 27 272
3 75 1080 5 53 291
1975:
5 et 6 ans . . . 4 538 — — 4 373 — —
7-13 ans . . . . 16 324 340 — 15 601 389 — •
Source. — Etats-Unis d'Amérique, Bureau of the Census. Current population reports, série P-25, n° 232.
* Série II-A (Des détails analogues sont donnés dans le document d'origine pour les séries 1I-B, Il-C, Il-D( III-A, III-B, III-C.)
4 5
N o u s tenons à remercier ici M . K e n n e t h A . S i m o n , Chief Etats-Unis d ' A m é r i q u e , D e p a r t m e n t of Health, Education,
of Reference, Estimates a n d Projections Section, Office of a n d Welfare, Office of Education, Enrolment in public and
Education, d e n o u s avoir donné des renseignements et permis non-public elementary and secondary schools, 1950-1980, p a r
de citer les rapports utilisés dans la présente étude. Kenneth A . Simon.
E X E M P L E S D E PROJECTIONS DES EFFECTIFS SCOLAIRES D A N S DES P A Y S DÉVELOPPÉS 109
1. Population par groupe d'âge Fécondité maintenue à u n Fécondité maintenue au Fécondité maintenue au
taux supérieur de 10 p . taux de 1955-1957 taux de 1955-1957
100 à celui de 1955-
1957
2. Pourcentage de la population sco- Fécondité supérieure à la Projection de la tendance Maintenue au taux de
larisée, du jardin d'enfants à la tendance manifestée de de 1950-1960 1957-1959
douzième année d'études, par 1950-1960
groupe d'âges
3. Distinction dans l'effectif scolaire Projection de la tendance B : projection de la ten- Maintenue au taux de
global entre élèves d u jardin d'en- de 1950-1950 dance de 1950-1960 1957-1959
fants à la 8 e année d'études et
ceux de la 9 e à la 1 2 e , par groupe
d'âges
4. Répartition des élèves d u jardin Projection de la tendance B : projection de la ten- Maintenue au taux de
d'enfants à la 8 e et de la 9 e à la de 1950-1960 dance de 1950-1960 1957-1959
12 e année d'étude entre les éta- B ' : maintenue au taux
blissements publics et privés de 1957-1959
5. Effectifs pour l'année scolaire en Maintenue au niveau G o m m e pour la série A C o m m e pour la série A
pourcentage des effectifs de début m o y e n de 1955-1956 et
d'année, par niveau d'enseigne- 1957-1958
m e n t et par type d'établissements
6. Effectifs dans 50 Etats et dans le M ê m e chose pour toutes les séries : pourcentage constant à tous les degrés et quel
district de Columbia, en pourcen- que soit le type d'établissement (du jardin d'enfants à la 8 e année d'études et de
tage des effectifs dans 48 Etats et la 9 e à la 1 2 e année d'études, établissements publics et établissements privés)
dans le district de Columbia, par
niveau d'enseignement et par
type d'établissements
Si l'on compare ces diverses hypothèses avec scolaire. Ce dernier chiffre, où figurent tous les
celles sur lesquelles se fonde le rapport établi par le élèves inscrits pendant l'année, est par définition
Bureau of the Census, on constate que la projection supérieur au chiffre enregistré en automne qui tient
de la série A de l'Office of Education (projection compte uniquement des élèves présents dès le début
basée sur l'hypothèse d'un accroissement du taux de l'année scolaire. E n outre, il se peut que l'Office
de fécondité) tend à dépasser toutes les projections of Education, dont les renseignements proviennent
publiées par le Bureau of the Census dans son rap- des services nationaux et des organismes locaux
port (projections qui supposent des taux constants d'éducation, compte deux fois certains élèves qui
et des taux décroissants de fécondité). Les séries B fréquentent plus d'une école au cours d'une m ê m e
et B ' de l'Office of Education se rapprocheraient, année scolaire. D'autre part, le Bureau of the Census,
en gros, des séries II-A et II-B des projections d u dont les calculs sont basés sur les résultats d'enquête
Bureau of the Census. L a série C de l'Office of par sondage sur les ménages, reconnaît que "ces
Education correspondrait exactement à la série II-C chiffres peuvent être affectés par la variabilité des
du Bureau of the Census, ces séries étant toutes échantillons.
deux basées sur des hypothèses identiques. Enfin,
Il y a également dans la présentation des deux
toutes les séries III et IV des projections du Bureau
rapports certaines différences de forme. L e rapport
of the Census, basées sur des taux décroissants de
du Bureau of the Census donne des projections des
fécondité, seraient inférieures a u x séries de l'Office
effectifs par âge, par sexe et par degré d'enseigne-
of Education, qui sont basées sur des taux de
ment : premier degré et jardins d'enfants, second
fécondité constants et croissants.
degré et colleges. Le rapport de l'Office of Education
Outre ces divergences provenant d u choix des ne donne pas séparément les chiffres par sexe, mais
hypothèses de base, les chiffres d u Bureau of the fait une distinction entre établissements publics et
Census sont ceux des effectifs prévus au premier privés.
octobre de chaque année tandis q u e le rapport de E n tenant compte du fait que les deux rapports
l'Office of Education donne à la fois les effectifs au ne sont pas comparables sur ces divers points, nous
m o m e n t de la rentrée scolaire et ceux de l'année allons maintenant étudier de plus près les détails
110 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
donnés dans le rapport de l'Office of Education, effectifs globaux dans les établissements privés
afin de mieux saisir la méthode employée. augmenterait encore; mais que dans la deuxième
hypothèse, cette proportion ne subirait aucune
Premier stade, Projections de la population d'âge nouvelle augmentation. Les projections basées sur
scolaire ces hypothèses sont données au tableau VII-7.
L'Office of Education a utilisé deux séries de pro-
Cinquième stade. — Conversion des projections des
jections démographiques fournies par le Bureau of
effectifs à la rentrée scolaire en effectifs de cours
the Census (séries I et II), concernant la population
d'année
civile (non compris les personnes vivant dans des
institutions charitables ou de rééducation, au pre- Jusqu'ici, les projections indiquaient les effectifs
mier octobre, dans 48 Etats et dans le district de au début de l'année scolaire, car les données de base
Columbia (tableau VII-4). C o m m e on l'a noté plus sur la population et sur les effectifs scolaires prove-
haut, la série I des estimations démographiques a naient de renseignements fournis par le Bureau of
servi de base pour la série A de projections des the Census. Afin de rendre les projections des effec-
effectifs, tandis que la série II des estimations d é m o - tifs plus comparables aux statistiques courantes de
graphiques a servi pour les séries B et C de projec- l'Office of Education, les chiffres des effectifs en
tions des effectifs. début d'année ont été convertis en chiffres pour
l'ensemble de l'année scolaire, en posant l'hypothèse
Deuxième stade. — Projections du pourcentage de la d'une relation constante entre le chiffre des effectifs
population scolarisée au début de l'année scolaire et le chiffre des effectifs
de cours d'année, à chaque degré d'enseignement,
Adoptant trois hypothèses différentes sur les qu'il s'agisse d'établissements publics o u privés.
tendances futures des effectifs scolaires en pour- C o m m e o n s'y attendait, le chiffre des effectifs en
centage de chaque groupe d'âges, l'Office a projeté cours d'année scolaire s'est montré généralement
ces pourcentages jusqu'à l'automne de 1979 en trois plus élevé que celui des effectifs en début d'année,
séries, c o m m e le montre le tableau VII-5. Pour les sauf dans u n cas resté inexpliqué. Les rapports entre
individus âgés de 20 ans et plus, on a supposé les effectifs de cours d'année et les effectifs de début
q u ' u n certain n o m b r e d'entre eux (de 100 000 à d'année, fondés sur la m o y e n n e de deux années
200 000 individus) suivraient les classes de la 9 e à d'expérience (1955/1956 et 1957/1958), se sont
la 1 2 e année d'études pendant la période couverte établis c o m m e suit :
par les projections.
Pourcentage
Etablissements publics
Troisième stade. — Répartition des effectifs projetés
Jardins d'enfants 117,6
selon le niveau d'enseignement
D e la lre à la 8 e année d'études 103,2
O n a supposé que la proportion d'élèves dans D e la 9 e à la 12 e année d'études 96,6
chaque groupe d'âges et aux divers niveaux (jardins
d'enfants, lre à 8 e année d'études et 9 e à 12 e ) soit : Etablissements privés
o) évoluerait conformément à la tendance observée D u jardin d'enfants à la 8 e année d'études 100,8
entre 1950 et 1960, soit : b) se maintiendrait au D e la 9 e à la 12 e année d'études 104,6
niveau de 1957-1959. O n a supposé en outre que le Ces rapports ont servi de multiplicateurs cons-
n o m b r e d'élèves âgés de 18 à 19 ans qui suivraient tants pour transformer les chiffres des effectifs
les classes de la lre à la 8 e année d'études reste- projetés pour le début de l'année scolaire en chiffres
rait constant. Les résultats sont donnés au des effectifs pour l'ensemble de l'année scolaire.
tableau VII-6.
Sixième stade. — Conversion de chiffres nationaux
Quatrième stade. — Répartition des effectifs projetés incomplets en projections valables pour l'ensemble
entre établissements publics et privés des Etats-Unis
O n a supposé que la répartition des effectifs Ce dernier stade des calculs a été rendu nécessaire
globaux, à tous les niveaux d'enseignement, entre par le fait que l'Alaska et Hawaii, devenus en 1959
établissements publics et privés, ou bien : a) conti- les quarante-neuvième et cinquantième Etats de
nuerait à évoluer conformément à la tendance l'Union, avaient été jusque-là exclus des statistiques
observée de 1950 à 1960; ou bien : b) se maintien- démographiques et des statistiques de l'éducation
drait au niveau de 1957-1959. O n remarquera que, pour l'ensemble des Etats-Unis. Il a donc fallu
dans la première hypothèse, la proportion des établir séparément des projections pour ces deux
E X E M P L E S D E PROJECTIONS D E S EFFECTIFS SCOLAIRES D A N S D E S P A Y S DÉVELOPPÉS 111
Tableau VII-4. — Etats-Unis d'Amérique : Estimations et projections de la population de 5 à 19 ans, par groupe d'âges,
de 1949 à 1979 a
(En milliers de personnes)
•
Projectionsde la population c
Source. — Etats-Unis d ' A m é r i q u e , Department of Health, Education, b Fondées sur des renseignements provenant d u U . S . B u r e a u of the
and Welfare, Office of Education, Enrolment in public and non-public Census, Current population reports, séries P - 2 0 et P-25 (1949-1959).
elementary and secondary schools, 1950-1980.
c Fondées sur des renseignements provenant d u U . S . B u r e a u of the
a Population civile (non compris les personnes vivant dans les institu- Census, Current population reports, série P - 2 5 , n° 187 (10 n o v e m b r e 1958),
tions charitables ou de rééducation), au 1 er octobre, dans 48 Etats et dans et sur d'autres renseignementsn o n publiés d u Bureau.
le district de Columbia.
Tableau V Q - 5 . — Etats-Unis d'Amérique : N o m b r e d'élèves inscrits en début d'année scolaire, d u jardin d'enfants à la douzième
année d'études, dans les établissements publics et privés courants, en pourcentage de la population, par groupe d'âges, de 1949 à 1979
Pourcentages projetés b
Groupes d'âges 1949 1959 1969 1979 1969 1979 1969 i 979
nouveaux Etats et ajouter les résultats obtenus aux du chiffre des inscriptions pour 1959/1960 et ses
projections préparées pour les 48 autres Etats et projections pour la période comprise entre 1965 et
le district de Columbia. Les résultatsfinalspour les 1980, projections fondées sur la série B ' , ce dont
50 Etats et le district de Columbia ont alors été nous avons tenu compte dans le tableau VII-8. E n
présentés en deux tableaux donnant : a) le chiffre outre, une série de projections annuelles des ins-
des inscriptions pour l'année scolaire, et 6) le criptions dans les colleges, donnant séparément le
chiffre des inscriptions en automne, dans quatre nombre total d'inscriptions au début de l'année
séries possibles A , B , B ' et C, c o m m e il a été indiqué scolaire et le nombre de nouveaux étudiants à la
précédemment. m ê m e date, a également été préparée après la
Si le lecteur s'intéresse à ces tableaux détaillés, publication d u rapport précité. Ces projections,
il devra se reporter a u rapport original de l'Office pour la période comprise entre 1963 et 1975, ainsi
of Education. Toutefois, depuis la publication de ce que les chiffres réels des effectifs de 1950 à 1962,
rapport, l'Office of Education a revisé ses estimations sont reproduits au tableau VII-9.
112 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N ° 40
Tableau VTÍ-6. — Etats-Unis d ' A m é r i q u e t N o m b r e d'élèves inscrits a n début d e l'année scolaire, dans les jardins d'enfants et les
classes de la première à la huitième et de la n e u v i è m e à la douzième a n n é e d'études des établissements publics et privés
courants, e n pourcentage d u n o m b r e total d'élèves inscrits d u jardin d'enfants à la douzième a n n é e d'études, par groupe d'âges,
de 1949 à 1 9 7 9
Groupes d'âges
20 ans
Années Classes 5 ans 6 ans 7-9 ans 10-13 ans 14-15 ans 16-17 ans 18-19 ans et plus
Estimations
1949 Jardin d'enfants 60,8 1,1 0 0,0 0,0 0,0 0,0 0
D e la lre à la 8 e année d'études 39,2 98,9 100 95,1 24,3 3,8 0,5 a 0
D e la 9 e à la 1 2 e année d'études 0,0 0,0 0 4,9 75,7 96,2 99,5 100
1959 Jardin d'enfants 78,7 2,2 0 0,0 0,0 0,0 0,0 0
D e la lre à la 8 e année d'études 21,3 97,8 100 96,7 17,5 1,8 0,2 a 0
D e la 9 e à la 1 2 e année d'études 0,0 0,0 0 3,3 82,5 98,2 99,8 100
Projections série C
Pourcentages projetés b
Pourcentages estimatifs a Séries AelB Séries B' et C
Niveau des Type
établissements d'établissement 1949 1959 1969 1979 1969 et 1979
Tableau VII-8. — Etats-Unis d ' A m é r i q u e : Inscriptions pour l'année scolaire dans les classes d u jardin d'enfants à la huitième
année d'études et d e la n e u v i è m e à la d o u z i è m e année d'études des externats publics et privés courants, de 1949-1950 à
1969-1970 a
(Chiffres donnés en milliers : projections, série B', du mois de mars 1962, révisées en mars 1963)
Estimations
1960/1961 . . 33 300 10 000 28 400 8 900 4 900 1100
1961/1962 . . 33 800 10 700 28 700 9 500 5 100 1200
1962/1963 . . 34 800 11600 29 400 10 300 5 400 1300
Projections
1963/1964 . . 35 500 12 300 30 000 10 900 5 500 1400
1964/1965 . . 36 100 12 800 30 500 11400 5 600 1400
1965/1966 . . 36 700 13 000 31000 11600 5 700 1400
1966/1967 . . 37 300 13 300 31500 11800 5 800 1500
1967/1968 . . 37 800 13 600 32 000 12 000 5 800 1600
1968/1969 . . 38 300 14 000 32 400 12 400 5 900 1600
1969/1970 . . 38 800 14 400 32 800 12 800 6 000 1600
Source. — Etats-Unis <TAmérique, Department of Health, Education » N o n compris les établissements qui prennent en pension les enfants
and Welfare, Office of Education, Division of Educational Statistics anormaux, les cours préparatoires des collèges et les écoles fédérales pour
(Reference, Estimates and Projections Section). Indiens.
6
c) S O U T H E R N REGIONAL E D U C A T I O N B O A R D E n 1954, un rapport a été publié sur « les effectifs
futurs des écoles et des colleges dans les Etats d u
Divers organismes s'intéressent au développement Sud », accompagné d'un manuel décrivant certaines
de l'éducation a u x Etats-Unis sur le plan régional, des méthodes utilisées et indiquant les ajustements
et l'un d'entre eux va nous fournir u n exemple de effectués pour obtenir les meilleures prévisions pos-
projection du n o m b r e des inscriptions scolaires pour sibles de ces effectifs, pour chaque Etat faisant
u n certain n o m b r e d'Etats d'une région déterminée. partie de la Southern Regional Education Compact
L e Southern Regional Education Board s'occupe et pour autant d'années qu'il est possible d'envi-
principalement d u développement de l'enseigne- sager avec exactitude 8 . L e manuel expose, de façon
m e n t supérieur dans 14 Etats, tous situés dans le très détaillée, les méthodes employées au cours d u
sud des Etats-Unis 7 . Ces Etats se distinguent travail d'établissement des projections; il donne u n
surtout d u fait qu'une forte proportion de leur exemple intéressant d'une mise à l'épreuve de l'effi-
population n'est pas de race blanche, ce qui pose cacité des deux méthodes c o m m u n é m e n t utilisées,
certains problèmes particulièrement difficiles à à savoir la méthode des « taux d'inscriptions » et
résoudre dans le domaine de l'enseignement. la méthode de « survie des cohortes ».
L'application de la méthode des « taux d'ins-
criptions » aux projections des effectifs des colleges
* N o u s tenons à remercier ici M . E . F . Schietinger, R e s e a r c h
Associate, Southern Regional Education B o a r d , qui n o u s a est illustrée par les tableaux VII-10 et VII-11,
aimablement fourni les publications utilisées dans la présente
étude et autorisé à les citer.
8
' A l a b a m a , A r k a n s a s , Caroline d u N o r d , Caroline d u S u d , Southern Regional Education B o a r d , Some methods for
Floride, Géorgie, K e n t u c k y , Louisiane, M a r y l a n d , Mississippi, projecting school and college enrolments, p a r J o h n K . Folger
O k l a h o m a , Tennessee, T e x a s , Virginie. (Atlanta, 1955).
114 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
Effectifs réels
1950 2 297 1 569 727 517 320 197
1951 2 116 1 399 718 472 280 192
1952 2 148 1 387 761 537 324 213
1953 2 251 1 432 818 572 345 227
1954 2 469 1 575 893 631 387 245
1955 2 679 1 747 931 675 418 257
1956 2 947 1 928 1 019 723 446 277
1957 3 068 2 003 1 065 730 445 284
1958 3 259 2 110 1 148 781 469 312
1959 3 402 2 174 1 228 827 491 346
1960 3 610 2 271 1 339 930 543 387
1961 3 891 2 424 1 467 1 026 596 430
1962 4 207 2 603 1 604 1 039 602 437
Projections
1963 4 419 2 743 1676 1117 669 448
1964 4 810 2 980 1 830 1 313 791 522
1965 5 257 3 254 2 003 1426 859 567
1966 5 708 3 527 2 181 1 444 869 575
1967 6 117 3 772 2 345 1454 872 582
1968 6 442 3 958 2 484 1492 892 600
1969 6 721 4 111 2 610 1535 916 619
1970 7 007 4 268 2 739 1 581 940 641
1971 7 326 4 453 2 873 1 628 964 664
1972 7 663 4 654 3 009 1 668 985 683
1973 8 006 4 864 3 142 1 700 1 002 698
1974 8 354 5 083 3 271 1 737 1 022 715
1975 8 677 5 286 3 391 1 762 1035 727
Source. — Etats-Unie d'Amérique, Department of Health, Education and Welfare. Office of Education, Division
of Educational Statistics (Reference, Estimates and Projections Section).
Tableau VEI-11. — Alabama t Exemple de projections des taux d'inscriptions des étudiants blancs
dans les «colleges», pour les sessions normales, de 1951/1952 à 1969/1970
extraits de l'ouvrage précité. Le tableau VII-10 obtenait des taux de survie beaucoup trop sujets
donne les taux d'inscriptions dans les colleges par àfluctuationpar rapport aux taux de survie d'une
rapport à la population âgée de 18 à 21 ans en 1940 année d'études à l'autre. O n a également recom-
et en 1952, dans chacun des Etats d u Sud, en indi- m a n d é de procéder à u n ajustement du n o m b r e
quant séparément les chiffres pour la population des naissances déclarées pour tenir compte des
blanche et pour la population noire. L e ta- lacunes de l'enregistrement (c'est-à-dire pour tenir
bleau VII-11 montre c o m m e n t les futures inscrip- compte du fait que le nombre des naissances enre-
tions d'étudiants blancs dans les colleges en Alabama gistrées est généralement inférieur au nombre réel
ont p u être projetées jusqu'en 1969/1970, en sup- des nouveau-nés, l'importance de ces lacunes
posant u n accroissement annuel uniforme du taux dépendant de l'efficacité du système d'enregistre-
d'inscriptions. ment des naissances). E n outre, il convient de
corriger les chiffres en tenant compte des règlements
L'emploi de la méthode de « survie des cohortes »
en vigueur dans le pays envisagé, en ce qui concerne
pour les projections d u nombre des inscriptions dans
l'âge m i n i m u m d'admission des enfants à l'école.
les établissements d'enseignement public est illustré
Par exemple, s'il faut qu'un enfant ait 6 ans avant
par les tableaux VII-12 et VII-13, qui donnent le
le 1 e r octobre pour être admis à l'école en septembre,
nombre des inscriptions dans les établissements
la rectification consisterait à prendre le quart des
d'enseignement primaire pour enfants de race
naissances de l'année précédente et les trois quarts
blanche, de 1940/1941 à 1951/1952, ce nombre
des naissances de l'année en cours.
servant à calculer les taux de survie scolaire d'une
classe à l'autre. Les diverses étapes d u processus Enfin, en posant une équation de régression
de préparation des projections d'inscriptions par linéaire ou simplement en faisant la moyenne des
cette méthode sont exposées dans le manuel. Cette taux de survie calculés pour u n nombre d'années
façon de procéder consiste essentiellement à relier déterminé, il est possible de faire la projection de
le n o m b r e de naissances enregistrées sept années ces taux dans l'avenir; si l'on applique les taux
auparavant au chiffre des inscriptions enregistrées projetés au nombre actuel des inscriptions par
en deuxième année d'études, pour une année scolaire année d'études, après avoir procédé à u n ajuste-
donnée. O n a constaté qu'en se fondant sur le ment convenable du nombre des naissances, on
nombre des « survivants » inscrits en première obtient une estimation du n o m b r e des inscriptions
année d'études six ans après leur naissance, on futures.
116 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
Tableau VTI-12. — Alabama : N o m b r e d inscriptions, parannée d'études, dans les établissements d'enseignement primaire p o u r
enfants blancs, 1940-1951
année d'études
Nombre d'élèves par
re % a
Années scolaires J année 2 année 3 année 4 e année 5* année 6 e année 7 e année 8e année
Tableau VII-13. — A l a b a m a : T a u x d e survie des cohortes par a n n é e d'études, calculé d'après le n o m b r e des inscriptions par a n n é e
d'études, d a n s les établissements d'enseignement primaire pour enfants blancs, 1 9 4 0 - 1 9 5 1
Source. — Voir tableau VII-10. rieure, l'année précédente. Par exemple, le nombre d'élèves inscrits en
première année d'études en 1940/1941 était de 56 258; le nombre d'élèves
a Les taux de survie sont calculés en divisant l'effectif d'une classe pour inscrits en deuxième année en 1941/1942 était de 46 602. Si l'on divise
une année d'études donnée par l'effectif de la classe immédiatement infé- 46 602 par 56 258, on obtient 0,8284.
Il est intéressant de noter que l'auteur de cette l'un de ces exemples qui est fondé sur le nombre
étude régionale avait essayé les deux méthodes estimatif des inscriptions dans chaque classe, dans
ainsi décrites (la méthode d u « taux d'inscriptions » les établissements scolaires pour enfants blancs et
et celle de la « survie des cohortes ») pour obtenir noirs, en Caroline d u Nord, par rapport au nombre
à partir de certaines données sur les inscriptions réel des inscriptions en 1951 et 1952. L a différence
scolaires une projection à court terme des inscrip- entre les deux méthodes se fait nettement sentir de
tions dans les établissements scolaires publics et la dixième à la douzième année d'études dans les
avait constaté que l'erreur d'estimation était, dans établissements pour enfants blancs et de la huitième
l'ensemble, bien plus grande avec la méthode des à la onzième dans les établissements pour enfants
taux qu'avec celle des cohortes. Il a donné, dans noirs. E n ce qui concerne les effectifs globaux des
son étude, deux exemples d e sa comparaison^entre établissements pour Noirs (de la première à la
les deux méthodes. Le tableau VII-14 reproduit douzième année d'études), les estimations obtenues
E X E M P L E S D E PROJECTIONS D E S EFFECTIFS SCOLAIRES D A N S DES P A Y S DÉVELOPPÉS 117
Tableau VII-14. — Caroline du Nord : Erreurs de pourcentage dans l'estimation du nombre des inscriptions dans les établissements
scolaires pour enfants blancs et pour enfants noirs en 1951 et 1952, selon deux méthodes différentes a
Source. — Voir tableau VII-10. et 1952. L e signe moins (—) indique que l'estimation était inférieure au
a Les estimations pour 1951 et 1952 étaient fondées sur des données allant nombre réel des inscriptions, ce dernier étant pris pour base de tous les
jusqu'en 1950, puis comparées avec le chiffre réel des inscriptions en 1951 pourcentages.
pax la méthode des « taux » étaient inférieures de d'études (douzième année) dans les établissements
11 à 12 p . 100 au chiffre réel des inscriptions, tandis secondaires.
que les résultats obtenus par la méthode des
Deuxième stade. — Additionner les groupes
« cohortes » n'étaient inférieurs à ce chiffre que d e
successifs des nouveaux étudiants qui entrent au
1,5 p . 100.
college pendant quatre ans (puisque les études au
D a n s le cas de projections d u n o m b r e des ins- college durent normalement quatre ans) et diviser
criptions dans les colleges, il est difficile de se servir par le chiffre ainsi obtenu le total des effectifs pen-
de la méthode de survie des cohortes puisqu'il n'est dans la dernière des quatre années. L e taux résul-
pas possible, d'ordinaire, de séparer les étudiants tant de cette opération correspond à la proportion
des colleges en classes nettement définies. L e U . S . des étudiants ayant c o m m e n c é leurs études au cours
Office of Education publie toutefois régulièrement de ces quatre années qui ont persévéré jusqu'à
le n o m b r e des étudiants inscrits pour la première l'époque considérée.
fois dans u n établissement d'enseignement supérieur
(c'est-à-dire les étudiants qui entrent au college), Troisième stade. — Projeter pour les années à
ainsi q u e le n o m b r e total des étudiants inscrits dans venir le taux des nouveaux étudiants de college par
u n college au début de l'année scolaire. Ces rensei- rapport a u x diplômés d'études secondaires, en se
gnements, joints a u x données dont on dispose sur fondant sur la m o y e n n e des taux enregistrés pen-
le n o m b r e de diplômés de l'enseignement secondaire dant u n certain n o m b r e d'années passées. (Dans
(high school) au printemps de chaque année, per- l'exemple reproduit, à titre explicatif, au
mettent de « projeter » les effectifs des colleges en tableau V I I - 1 5 , cette m o y e n n e a été calculée pour
se servant d'une m é t h o d e modifiée de survie des les quatres années les plus récentes, sans tenir
cohortes, méthode q u e l'on peut décrire de la façon compte des pourcentages plus élevés constatés au
suivante : cours des années précédentes par suite d e l'afflux
dans les universités d'anciens combattants de la
Premier stade. — Calculer le t a u x de diplômés de seconde guerre mondiale qui bénéficiaient d'un
l'enseignement secondaire qui entrent au college à régime d'études spécial.)
l'automne suivant. E n l'absence de renseignements
sur le n o m b r e des diplômés de l'enseignement secon- Quatrième stade. — Projeter les taux des effectifs
daire, o n peut en faire l'estimation en se fondant globaux e n début d'année scolaire par rapport a u
sur le n o m b r e d'élèves inscrits en dernière année nombre d'étudiants inscrits pour la première fois,
118 ETUDES D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
pendant quatre années consécutives. (Dans « projetés » obtenus a u quatrième stade du pro-
l'exemple d o n n é , o n a également utilisé la m o y e n n e cessus, calculer les effectifs globaux de début
des inscriptions enregistrées p e n d a n t quatre ans.) d'année pendant les années de projection.
L'exemple caractéristique donné au ta-
Cinquième stade. — Calculer le n o m b r e des étu-
bleau VII-15 pour l'Etat de Caroline d u Nord
diants qui entreront a u college a u cours des années
permet de suivre plus facilement ces divers stades.
d e projection, e n se fondant sur le n o m b r e projeté
d e diplômés d e l'enseignement secondaire et les t a u x U n e autre application de cette m é t h o d e a permis
projetés des n o u v e a u x étudiants d e college p a r rap- de « projeter » le n o m b r e des étudiants de college
port a u x diplômés d e l'enseignement secondaire. qui obtiendront en fin d'études u n diplôme de
bachelor en se fondant sur le rapport entre le n o m b r e
Sixième stade. — A partir d u n o m b r e « projeté » de ces étudiants diplômés et la cohorte des entrants
d e s étudiants qui entreront a u college et des t a u x quatre années auparavant.
Tablean VII-15. — Caroline du Nord : Projections des effectifs des «colleges» a n début de l'année scolaire, par la méthode modifiée
de survie des cohortes, 1947/1948 à 1959/1960
Diplômés d'études Nouveaux étudiants Nombre des
secondaires de colleges Colonne 2 nouveaux étudiants Nombre total Colonne
(au printemps (au début de divisée par pendant 4 années des étudiants divisée p
Années scolaires précédent) Vannée scolaire) colonne 1 consécutives en début d'année colonne
Projections
1954/1955 . . 34 500 14 145 0,410 52 783 44 000 0,833
1955/1956 . . 35 600 14 596 0,410 55 670 46 400 0,833
1956/1957 . . 37 000 15 170 0,410 57 642 48 000 0,833
1957/1958 . . 37 300 15 293 0,410 59 204 49 300 0,833
1958/1959 . . 40 800 16 728 0,410 61 787 51 500 0,833
1959/1960 . . 44 200 18 122 0,410 65 313 54 400 0,833
des projections des effectifs des établissements d'en- la période de 1954 à 1960. L a courbe en bas d u
seignement primaire jusqu'en 1958 et des établisse- graphique correspond au n o m b r e d'inscriptions dans
ments d'enseignement secondaire jusqu'en 1961 ont les jardins d'enfants enregistrées et projetées; la
été effectuées pour certaines localités de l'Etat. L e courbe suivante représente le chiffre global des
n o m b r e des futurs diplômés des établissements effectifs des établissements d'enseignement primaire
publics d'enseignement secondaire a été estimé pour (du jardin d'enfants à la huitième année d'études);
l'ensemble de l'Etat jusqu'en 1965/1966 et pour la courbe supérieure représente le chiffre global des
chacune des localités jusqu'en 1964/1965. effectifs dans les établissements d'enseignement
Pour nous faire une idée d'ensemble d u travail primaire et secondaire (du jardin d'enfants à la
accompli, nous commencerons par examiner le douzième année d'études). Etant donné qu'il s'agit
graphique VII-1 qui représente le n o m b r e des ins- d'un graphique arithmétique, des intervalles égaux
criptions enregistrées et projetées dans les établisse- portés en ordonnée représentent u n n o m b r e égal
ments scolaires publics de Californie, d u jardin d'élèves. Par conséquent, la distance entre le bas
d'enfants à la classe terminale (douzième année du graphique et le premier trait représente l'im-
d'études), pendant une période de 34 ans comprise portance variable des effectifs des jardins d'enfants;
entre 1924 et 1960. Les traits continus représentent la distance entre le premier et le deuxième trait
le chiffre réel des inscriptions scolaires, pour l'en- représente l'ampleur des effectifs de la première et
semble de l'année scolaire, de 1924/1925 à 1946/1947, la huitième année d'études; et la distance entre le
et e n début d'année scolaire (au 31 octobre) de deuxième trait et le trait supérieur représente
1947 à 1953. Les lignes pointillées représentent les l'importance des effectifs de la neuvième à la dou-
projections des inscriptions en début d'année pour zième année d'études.
Tableau V u - 1 6 . — Californie t N o m b r e d'élèves inscrits dans les établissements publics d u premier et d u second degré, d e 1 9 4 7 à 1965
(En milliers d'élèves)
Elèves suivant
les cours normaux Elèves appartenant Elèves appartenant
Effectifs Jardin (de la Ire à à une catégorie Elèves suivant à une catégorie
Années a globaux d'enfants la 8e année d'études) spéciale b les cours normaux spéciale c
Chiffres enregistrés
1947 1 453,1 109,9 968,8 12,5 349,7 12,2
1948 1 533,9 122,1 1 030,7 15,8 353,3 12,0
1949 1 617,0 132,3 1 092,4 17,5 365,5 9,2
1950 1 689,4 137,2 1 150,9 18,0 373,0 10,4
1951 1 836,7 185,4 1 230,3 19,0 390,9 11,1
1952 1 965,1 178,0 1 337,5 20,1 416,5 13,0
1953 2 131,3 212,8 1 434,0 21,4 450,4 12,6
Chiffres « projetés »
1954 2 298,5 221,0 1 557,4 23,0 483,4 13,7
1955 2 447,0 219,0 1 670,8 24,2 518,6 14,4
1956 2 594,4 233,0 1 754,3 25,1 566,6 15,4
1957 2 748,6 251,0 1 839,8 26,1 615,3 16,4
1958 2 912,0 268,0 1 940,8 27,6 658,4 17,2
1959 2 063,0 270,0 2 055,8 29,2 690,3 17,7
1960 3 193,4 270,0 2 134,7 30,3 739,4 19,0
1961 775,6 19,9
1962 838,0 21,5
1963 898,4 23,0
1964 921,3 23,6
1965 957,7 24,0
Source. — Californie. State Department of Finance, Projections of public et du soir et les élèves de classes spéciales pour mineurs physiquement
school enrolment in California to 1960 and 1965. déficients o u arriérés mentaux.
a A u 31 octobre. c
Soit les élèves des classes obligatoires de perfectionnement, les élèves
b Soit les élèves qui ne sont pas inscrits dans u n e classe déterminée et spéciaux inscrits dans des claBses ordinaires et les élèves des classes spéciales
les élèves déjà diplômés, les élèves qui suivent des cours spéciaux de jour pour mineurs physiquement déficients et arriérés m e n t a u x .
120 E T U D E S DÉMOGRAPHIQUES, N ° 40
Graphique VII-1. — Californie i N o m b r e d'élèyes inscrits dans les classes normales des
établissements publics (du jardin d'enfants à la douzième année d'études), 1924-1960
1.750
1.500
1.250
1.000
1924 1928 1932 1936 1940 1944 1947 1952 1956 1960
25 29 33 37 41 45 1
A n n é e scolaire — -— • » • i 31 octobre ••
Source. — Californie. State Department of Finance. Projections of public school enrolment in California to
1960 and 1965.
E X E M P L E S D E PROJECTIONS D E S EFFECTIFS SCOLAIRES DANS D E S PAYS DÉVELOPPÉS 121
Tableau VII-17. — Californie t N o m b r e d'élèves inscrits dans les établissements publics d u premier
et d u second degré, par classe et pour certaines années choisies, de 1 9 4 7 à 1965 a
(En milliers d'élèves)
Totaux
D e la lre à la 8 e année . . 968,8 1 150,9 1 434,0 1 839,8 2 134,7
D e la 9 e à la 12e année . . 349,7 373,0 450,4 615,3 739,4 957,7
D u jardin d'enfant à la
12 e année d'études . . . 1 428,4 1 661,1 2 097,2 2 706,1 3 144,1
subdivisions à l'intérieur de certaines des circons- correspondent aux taux de progression calculées
criptions universitaires.) pour 1946/1947, 1948/1949 et 1950/1951 respective-
Selon ce rapport, les projections d u chiffre des ment. O n a constaté que la courbe supérieure d u
inscriptions étaient obtenues principalement en graphique indiquait des taux de progression tous
extrapolant les taux de progression (grade progres- supérieurs à 1, correspondait à une période où
sion ratios). A partir des données enregistrées sur le l'immigration nette dans l'Etat avait atteint son
n o m b r e des inscriptions par classe, il a été possible point culminant, selon les estimations, tandis que
de suivre chaque groupe d'élèves dans sa progression la courbe inférieure indiquant des taux de pro-
d'une classe à l'autre, aux divers échelons d u sys- gression situés, pour la plupart, au-dessous de 1,
tème d'enseignement public. Les données concer- donnait l'image de la situation à une époque o ù
nant le nombre des inscriptions du jardin d'enfants l'accroissement net de la population de l'Etat, par
à la douzième année d'études dans les établissements migration de population civile, était estimé au taux
scolaires publics de Californie sont d'ordinaire le plus bas u .
tabulées deux fois par an, le 31 octobre et le 31 mars.
Partant d u principe que le volume de la migration
Grâce a u x renseignements publiés en octobre sur le
civile nette était le facteur essentiel déterminant le
n o m b r e des élèves fréquentant les classes d u jardin
niveau des taux de progression dans l'enseignement
d'enfants à la huitième année d'études, on a p u
primaire, quelle que soit l'année envisagée, l'auteur
calculer les taux de progression pour la période
est passé au stade suivant qui consiste à comparer
comprise entre 1946 et 1953. O n a alors analysé
ces taux d'une année à l'autre pour chacune des
ces taux afin d'en déceler les tendances, en procé-
classes prises séparément. O n peut désigner cette
dant des deux façons décrites ci-après. L e premier
méthode sous le n o m de méthode « longitudinale »,
type d'analyse, que l'on peut appeler la méthode
car elle a pour but de suivre l'évolution des taux
de « coupe transversale », a fourni l'occasion d'exa-
dans le temps. L e graphique VII-3, également
miner le lien existant entre les migrations de la
population civile et les fluctuations d u chiffre des extrait d u rapport, illustre ce type d'analyse o ù les
inscriptions. O n a remarqué que, pour les années taux enregistrés et projetés d u passage des élèves
1946-1947 à 1952-1953, les taux de progression, de la quatrième à la cinquième année d'études ont
depuis le passage de deuxième en troisième année été représentés graphiquement sur une période de
d'études jusqu'au passage de septième en huitième,
marquaient une évolution essentiellement similaire, 11
L e s estimations provisoires d e l'immigration civile nette
c o m m e o n peut le voir en examinant le gra- e n Californie a u cours des trois périodes choisies s'établissaient
phique VII-2 extrait d u rapport. Les trois courbes c o m m e suit : 1 9 4 6 / 1 9 4 7 , 2 2 0 0 0 0 personnes; 1 9 4 8 / 1 9 4 9 ,
1 0 0 0 0 0 p e r s o n n e s ; 1 9 5 0 / 1 9 5 1 , 2 7 0 0 0 0 personnes.
LOt-i—lCNs©Oss©t-
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124 ETUDES DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
1,04
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__ 1 948-1949
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2-3 3-4 4-5 5-6 6-7 7-8
Année d'études
Source, — Californie, State Department of Finance, Projections of public school enrolment in California to
1960 and 1965.
trente ans. E n lisant ce graphique, il convient de pas dépassé l'âge de la scolarité obligatoire, la
se rappeler que les taux mis en graphique pour les migration est le facteur principal qui détermine les
années antérieures étaient basés sur les effectifs modifications des taux de progression.
globaux pour l'ensemble de l'année scolaire et par
Cependant, on a constaté que les taux de pro-
classe; par contre, pour calculer les taux de 1945-
gression du jardin d'enfants à la deuxième année
1946, on s'est fondé sur le chiffre des inscriptions
s'écartaient de cette règle, peut-être à cause de
au 31 octobre.
l'influence prépondérante d'autres facteurs, tels que
E n l'absence d'estimations indépendantes de la la popularité et le nombre croissant des jardins
migration annuelle, l'auteur d u rapport n'a p u d'enfants et la tendance moins marquée de la part
analyser de façon détaillée le lien existant entre ces des autorités scolaires à retarder les élèves de pre-
taux et le volume de la migration nette, mais il lui mière année. Par conséquent, en préparant les esti-
a semblé que les sommets et les creux d u gra- mations des effectifs futurs des jardins d'enfants et
phique VII-3 avaient tendance à coïncider avec des des classes de première année d'études primaires,
points analogues sur le tracé d'une courbe repré- on a extrapolé les tendances observées dans le lien
sentant l'accroissement de la population califor- entre le nombre de naissances et le nombre d'ins-
nienne par migration. Par comparaison avec les taux criptions scolaires dans ces classes. Les taux de
enregistrés pour d'autres classes, il en est venu à progression de première en deuxième année d'études
penser que, dans les classes dont les élèves n'ont primaires a fait l'objet d'un ajustement en fonction
E X E M P L E S D E PROJECTIONS DES EFFECTIFS SCOLAIRES D A N S D E S P A Y S DÉVELOPPÉS 125
1,04
de l'évolution prévue de la politique scolaire en ce basées sur des taux stables obtenus après examen
qui concerne l'âge de scolarisation. des observations faites de 1946 à 1953.
Pour les classes comprises entre la deuxième et Conformément à ces diverses hypothèses, on a
la huitième année d'études, les projections des taux procédé à une estimation des effectifs scolaires
de progression ont été établies en se fondant sur futurs, classe par classe, en faisant progresser chaque
l'hypothèse que le volume de la migration aurait classe de 1953, date de première inscription, jusqu'en
tendance à décroître après la « période de pointe » 1960 ou jusqu'à l'époque où les élèves obtiendraient
qui a immédiatement suivi le début de la guerre leur diplôme defind'études, en utilisant des taux
de Corée. de progression anticipés.
A u niveau des établissements secondaires, on a U n e étude distincte a été consacrée aux élèves
pensé que des facteurs autres que la migration classés dans des catégories spéciales : les élèves ne
pouvaient également jouer un rôle important, par faisant partie d'aucune classe, ceux des classes
exemple l'augmentation des possibilités d'emploi et spéciales pour individus physiquement diminués ou
la conscription pour les garçons — facteurs qui arriérés m e n t a u x et les élèves spéciaux des classes
pourraient peut-être expliquer la ligne de progres- normales. Ces élèves représentaient environ 1,5 p.
sion différente constatée pour les filles et pour les 100 des effectifs totaux dans les établissements d u
garçons considérés séparément. Par conséquent, les premier degré et 2,5 p . 100 dans les établissements
projections de la progression scolaire des élèves de du second degré. Après avoir constaté que ces pour-
la neuvième à la douzième année d'études étaient centages ne s'étaient guère modifiés au cours de
126 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
plusieurs années, o n a admis l'hypothèse qu'ils se février 1952 et l'autre d'avril 1953. L a plus grande
maintiendraient approximativement au m ê m e marge d'erreur a été constatée à propos des deux
niveau pendant toute la période de projection. projections d u nombre des inscriptions dans les
Pour les projections des effectifs des classes nor- jardins d'enfants, qui se sont montrées inférieures
males dans les circonscriptions universitaires et de 5 et de 2 p . 100 environ au chiffre réel des effec-
dans leurs subdivisions, on a procédé de la m ê m e tifs enregistrés. Pour les autres projections des
façon que pour l'ensemble de l'Etat, mais les totaux inscriptions par classe, la marge d'erreur allait de
des projections de circonscriptions locales ont été moins de 1 p . 100 dans la plupart des cas à u n chiffre
ajustés de façon à correspondre a u x totaux obtenus situé entre 2 et 3 p . 100 dans trois cas.
à part pour l'ensemble de l'Etat. Près d'une dizaine d'années se sont écoulées
L'auteur a procédé à une vérification à court depuis les projections publiées dans le rapport de
terme de la technique de projection des taux de 1954 et il nous semble naturellement intéressant de
progression et des hypothèses de base sur lesquelles savoir dans quelle mesure ces projections sou-
s'appuyaient ces projections, en comparant le chiffre tiennent la comparaison avec les chiffres des ins-
des inscriptions enregistrées en octobre 1953 avec criptions enregistrées qui ont été publiées depuis
deux séries de projections, qui dataient l'une de lors. O n trouvera aux tableaux VII-20 et VII-21 une
Tableau VII-20. — Californie : Comparaison du nombre d'inscriptions « projetées » et enregistrées dans les établissements publics
du premier degré (du jardin d'enfants à la huitième année d'études), 1954-1960
(En milliers d'inscriptions)
% %
1954 1 787,7 1 801,4 +0,8 1 764,5 1 778,4 +0,8
1955 1 916,7 1 914,0 -0,1 1 891,7 1 889,8 -0,1
1956 2 048,8 2 012,4 -1,8 2 021,1 1 987,3 -1,7
1957 2 175,6 2 116,9 -2,7 2 144,8 2 090,8 -2,5
1958 2 291,5 2 236,4 -2,4 2 257,6 2 208,8 -2,2
1959 2 445,2 2 355,0 -3,7 2 407,6 2 325,8 -3,4
1960 2 561,0 2 435,0 -4,9 2 519,2 2 404,7 -4,5
Sources. — Chiffres enregistrés extraits de California Statistical abstract, * Y compris les élèves qui n e font pas partie d'une classe normale, les
1962; chiffres projetés extraits de Projections of public school enrolment in élèves diplômés, les élèves physiquement diminués et arriérés m e n t a u x .
California to 1960 and 1965.
b N o n compris les catégories spéciales d'élèves énumérées ci-dessus.
Tableau VII-21« — Californie : Comparaison du nombre d'inscriptions « projetées » et enregistrées dans les établissements publics
du second degré (de la neuvième à la douzième année d'études), 1954-1961
(En milliers d*inscriptions)
comparaison des effectifs projetés et des élèves 3. — Projections des effectifs scolaires
réellement inscrits dans les établissements publics en Nouvelle-Zélande 1 3
du premier degré jusqu'en 1960 et dans les éta-
blissements publics du second degré jusqu'en 1961. L a Nouvelle-Zélande fait des projections des
Il n'est pas surprenant de constater que l'erreur de effectifs scolaires depuis 1948 et les revise périodi-
projection tend à augmenter à mesure que la date q u e m e n t . L a première qui remonte à 1948, portait
des inscriptions enregistrées s'éloigne de l'époque sur u n e période de quatre ans seulement. E n 1950,
où furent établies les projections. D a n s l'ensemble, une série plus détaillée « d'estimations de la p o p u -
l'erreur a tendance à être plus grande pour les pro- lation scolaire » a été publiée pour la période
jections des effectifs des établissements secondaires
que pour celles des effectifs des établissements
18
primaires 1 2 . N o u s sommes reconnaissants à M . E . G . Jacoby, chargé
des recherches au N e w Zealand Department of Education,
d'avoir bien voulu nous fournir la documentation et les
renseignements de base utilisés dans la présente section. L e
12
Nous tenons à remercier ici M . Cari Frisen, auteur du lecteur est également renvoyé à une publication plus ancienne
rapport, et M . Walter P . Hollmann, Senior Research Techni- de l ' U N E S C O , contenant u n grand nombre de données expli-
cian for Population Studies, California State Department of catives sur la Nouvelle-Zélande. Voir U N E S C O , Etudes et
Finance, d'avoir bien voulu nous communiquer une copie du documents d'éducation, n° 32, Application des méthodes de
rapport et les données sur le nombre des inscriptions enre- projections aux effectifs scolaires, p a r E . G . J a c o b y (Paris,
gistrées qui nous ont servi de terme de comparaison. 1959).
1964 398 950 52 850 122 500 23 700 123 750 23 900
1965 407 400 53 950 124 900 23 750 126 300 24 050
1966 417 200 55 000 127 500 24 000 129 400 24 350
1967 427 200 56 300 130 600 24 400 132 900 24 850
Source. — Nouvelle-Zélande, School enrolment projections for the years » Effectif au 1 e r juillet.
1959-1972, op. cit. b L a série des chiffres relatifs à 1968-1972 résulte de projections différentes
des naissances escomptées.
128 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N° 40
1950-1960. Celle-ci portait sur les effectifs scolaires Tableau VII-23. — Nouvelle-Zélande : Projections des effectifs
universitaires, 1959-1972
du premier et d u second degré (primaire et post-
primaire) dans les écoles publiques et les écoles Effectifs estimés
privées. O n a publié également, en 1957, d'autres Années Maximums Minimums
projections portant sur les effectifs des établisse-
ments d'enseignement supérieur et allant jusqu'en 1959 . . . . . . 13 700 13 000
1975 1 4 . 1960 . . . . . . 15 150 14 350
1961 . . . . . . 16 100 15 250
Ces diverses projections ont maintenant été 1962 . . . . . . 17150 16 150
remplacées par le rapport plus récent, intitulé . . 18 100 17 000
School enrolment projections for the years 1959-1972 1964 . . . . . . 19 600 18 400
(Projections des effectifs scolaires pour les années . . 21 700 20 250
1959-1972), que nous allons étudier dans le présent 1966 . . . . . . 23 700 22 000
1967 . . . . . . 25 500 23 600
chapitre 1 5 .
. . 26 800 24 700
L e tableau VII-22, extrait d u rapport susmen- 1969 . . . . . . 27 500 25 100
tionné, contient les estimations les plus récentes du . . 28 250 25 500
nombre total d'inscriptions dans les écoles pri- . . 29 400 26 200
maires et postprimaires, les chiffres étant donnés 1972 . . . . 30 750 26 900
séparément pour les écoles publiques et les écoles
Source. — Voir tableau VII-22.
privées, pour chaque année de 1959 à 1972. Les
projections des effectifs des écoles primaires pour
toutes les années postérieures à 1967 sont repré- scolaires futurs est la dimension probable de la
sentées par deux chiffres, u n m i n i m u m et u n population d'âge scolaire. Cette dernière dépend à
m a x i m u m , obtenus à partir de trois séries fondées son tour d u n o m b r e annuel des naissances, ajusté
sur des hypothèses différentes relatives à la tendance pour tenir compte de la mortalité jusqu'à u n âge
des taux de natalité après 1962. Pour les effectifs donné; il convient d'y ajouter les gains cumulatifs
scolaires postprimaires, il y a deux séries pour nets résultants de la migration externe.
chaque année pendant toute la période sur laquelle
portent les projections. 2) Estimation du taux d'inscription, selon l'âge
des classes suivantes. E n Nouvelle-Zélande, nor- général des effectifs projetés p o u r i m e année déter-
malement, les enfants passent un an en IIIe et un minée doit évidemment être le m ê m e , q u e l'on
an en IV e ; s'ils redoublent, ce n'est que la V e ou additionne les chiffres de la colonne ou ceux de la
la V I e , selon qu'ils réussissent ou non certains rangée.
examens qui leur permettent d'obtenir leur diplôme
scolaire et d'entrer à l'université. Ces « taux de 7) Ajustement des taux projetés pour obtenir des
survie », comme les taux d'inscription mentionnés à totaux identiques
la rubrique 2, sont projetés dans l'avenir. Il faut enfin ajouter les taux projetés (par âge
et par année d'études) de telle manière q u e le total
5) Estimation des effectifs des écoles secondaires général des projections par âge — établies par la
d'après les « taux de survie » projetés méthode d u taux d'inscription — corresponde au
Lorsqu'on connaît les effectifs réels et les effectifs total général des projections par année d'études
« projetés » de la classe II (la dernière classe pri- — établies par la méthode d u taux de survie.
maire), o n peut, à l'aide des « t a u x de survie »
N o u s supposons que c'est là la procédure générale
projetés, estimer les effectifs futurs pour chaque
qu'a suivie le Département néo-zélandais de l'édu-
classe d u cycle secondaire, année par année, pour
cation pour parvenir à la classification d u n o m b r e
la période souhaitée.
estimatif d'élèves des écoles primaires et post-
6) Méthode utilisée pour relier les projections du primaires qui figure dans les tableaux V I I - 2 4 et
« taux de survie » et les projections du taux VII-25. E n outre, des estimations d u n o m b r e
d'inscription d'enfants entrant chaque année dans les écoles pri-
maires et postprimaires sont présentées dans le
Il s'agit ensuite de relier les d e u x séries de pro-
tableau V I I - 2 6 ; le tableau V I I - 2 7 reproduit par-
jections, obtenues i n d é p e n d a m m e n t , dans u n
tiellement les estimations d u n o m b r e d'élèves
tableau à double entrée, c'est-à-dire en classant les
quittant l'école chaque année, selon le ^niveau
élèves par âge et par année d'études, c o m m e on le
d'instruction atteint.
fait normalement dans les statistiques scolaires.
D a n s u n tableau de ce genre, l'effectif total par âge L a proportion des élèves inscrits dans les écoles
(obtenu par la m é t h o d e d u taux d'inscription) est publiques en 1958 était de 88,1 p . 100 a u niveau
inscrit dans une colonne, disons la dernière, et primaire et de 83,0 p . 100 a u niveau postprimaire.
l'effectif total par classe ou année d'études et O n a supposé q u e ces chiffres passeraient progres-
inscrit dans une rangée, disons la dernière. L e total sivement à 88,5 p . 100 pour les écoles primaires et
Tableau VII-24. — Nouvelle-Zélande Classification du nombre estimatif d'élèves des écoles primaires (publiques et privées)
par année d'études, 1959-1972
(En milliers d'élèves)
Cours élémentaire Coursmoyen
Années* préparatoire b 1 2 3 4 Classe I Classe II
Source. — Voir tableau VII-22. b U n enfant paese normalement de un an et demi à deux ans et demi
dans ces classes.
er
a Au 1 juillet. c
Correspondant à la projection des naissances fondées sur l'hypothèse
la plus forte.
130 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N ° 40
85,0 p . 100 p o u r les écoles postprimaires d'ici portent les projections nationales, sont présentées
à 1972. au tableau VII-28.
E n ce qui concerne les projections des effectifs Enfin, nous examinerons les projections d'effectifs
scolaires par districts, on a simplement supposé q u e publiées en 1950 et en 1959, en les comparant avec
chaque district aurait, dans l'accroissement des les inscriptions réelles enregistrées pour les années
effectifs futurs pour l'ensemble d u pays, la m ê m e 1950-1958, et 1959-1962. N o u s notons immédiate-
part q u e celle qu'il a eue dans l'augmentation m e n t , d'après le tableau VII-29, q u e les projections
enregistrée p o u r la période 1953-1958. Les projec- publiées en 1950 sur les inscriptions dans les écoles
tions des inscriptions par districts ainsi obtenues, primaires pour les années 1950-1958 n'étaient géné-
pour u n e période plus brève q u e celle sur laquelle ralement pas très éloignées d u n o m b r e réel d'ins-
E X E M P L E S D E PROJECTIONS DES EFFECTIFS SCOLAIRES DANS D E S PAYS DÉVELOPPÉS 131
Source. • Voir tableau VII-22. quittant l'école primaire poursuivront leurs études
dans des établissements d'enseignement postprimaire,
» D'après les projections de la série B des effectifs c Compte non tenu de légères modifications des
postprimaires. chiffres pour tenir compte des élèves qui restent en
b O n compte qu'à l'avenir presque tous les élèves V ou en V I e pendant plus d ' u n an.
e
T a b l e a u V I I - 2 8 . — Nouvelle-Zélande t Projections des effectifs des écoles primaires et des établissements d'enseignement postprimaire
publics, p a r district, 1 9 5 9 - 1 9 6 5 a
criptions, le pourcentage d'erreur allant de 0,1 à privées ont été moins justes qu auparavant, mais
4,6; en revanche, les projections concernant les il y a eu u n e amélioration sensible de l'exactitude
inscriptions dans les écoles postprimaires ont été des projections au niveau postprimaire. Il serait
inférieures à la réalité, dans u n e proportion allant intéressant de vérifier, dans 5 ou 10 ans, si cette
de 3,2 à 24,0 p . 100 d'erreur. P o u r les années amélioration de l'exactitude des projections s'est
1959-1962, selon le tableau VII-30, les nouvelles maintenue pour les dernières années sur lesquelles
projections faites en 1959 pour les écoles primaires elles portaient.
132 E T U D E S DÉMOGRAPHIQUES, N ° 40
Tableau V Q - 2 9 . — Nouvelle-Zélande : Comparaison des effectifs projetés et des effectifs réels des écoles primaires et des établissements
d'enseignement postprimaire publics et privés, 1950-1958
Etablissements
Ecoles primaires d'enseignement postprimaire
Ecoles publiques Effectifs Effectifs Erreurs de Effectifs Effectifs Erreurs de
Années ou privées réels projetés projection réels projetés projection
% %
1950 Publiques 256 661 255 805 -0,3 48 535 46 970 -3,2
Privées . 35 775 35 135 -1,8 10 511 10 160 -3,3
1951 Publiques 267 202 266 915 -0,1 50 961 48 390 -5,0
Privées . 37 109 36 685 -1,1 11045 10 420 -5,7
1952 Publiques 284 546 282 900 -0,6 54 373 50 315 -7,5
Privées . 39 342 38 825 -1,3 11622 10 800 -7,1
1953 Publiques 300 299 296 850 -1,1 59 838 52 855 — 11,7
Privées . 41208 40 650 -1,4 "12'476 11340 -9,1
1954 Publiques 313 272 308 170 -1,6 66 638 56 750 -14,8
Privées . 42 753 42 130 -1.5 13 627 12 120 -11,1
1955 Publiques 321 982 317 845 -1,3 72 439 60 965 -15,8
Privées . 44 086 43 420 -1,5 14 970 12 910 -13,8
1956 Publiques 333 349 326 210 -2,1 75 772 62 255 -17,8
Privées . 46 261 44 715 -3,3 15 823 12 395 — 16,0
1957 Publiques 346 247 334 335 -3,4 79 172 62 020 — 21,7
Privées . 47 953 45 970 -4,1 16 259 13 490 -17,0
1958 Publiques 357 335 340 960 -4,6 83 139 63 185 —24,0
Privées . 48 418 46 995 -2,9 16 984 13 725 -19,2
Sources. — Les effectifs projetés sont ceux qui ont été publiés en Nouvelle- des effectifs réels sont ceux qui ont été fournis par le Département néo-
Zélande dans School population estimates for the years 1950-1960 (Estima- zélandais de l'éducation (Fonctionnaire chargé de la recherche) en
tions de la population scolaire pour les années 1950-1960) ; les chiffres juin 1963.
Tableau VTÍ-30. — Nouvelle-Zélande : Comparaison des effectifs projetés et des effectifs réels
des écoles primaires et des établissements d'enseignement postprimaire publics et privés,
1959-1962
% % %
Source.— Les effectifs projetés sont ceux qui figurent néo-zélandais d e l'éducation (Fonctionnaire chargé
dans le tableau VII-22; les chiffres des effectifs réels de la recherche) en juin 1963.
sont ceux qui ont été fournis par le Département
E X E M P L E S D E PROJECTIONS D E S EFFECTIFS SCOLAIRES D A N S D E S PAYS D É V E L O P P É S 133
4. — Projections des effectifs scolaires en France estimations tirées des statistiques scolaires pour
les années 1950-1955. Il convient de noter que les
Notre exemple pour la France est tiré de deux projections pour le groupe d'âges moins de 6 ans
articles parus dans Population, la revue trimestrielle (qui n'est pas soumis à l'obligation scolaire) se
de l'Institut national d'études démographiques 17 . maintiennent à u n e chiffre constant, qui peut en
L'un de ces articles résume les projections des réalité varier selon la taille d u groupe et le type
effectifs scolaires et universitaires pour la décennie d'enseignement librement choisi par les parents.
1956-1965, qui ont été adoptées par le C o m m i s - L e groupe d'âges 6 à 13 ans inclus, qui t o m b e de
sariat général au Plan pour servir de base à l'action toute façon sous le coup de l'obligation scolaire,
du gouvernement 1 8 . L'autre article, qui contient est estimé c o m m e étant à près de 100 p. 100 scola-
deux séries de projections relatives à l'enseignement risé. L a variation des chiffres, qui atteignent u n
du premier et du second degré portant sur une m a x i m u m vers 1959/1960 et décroissent après cette
plus longue période, expose aussi plus en détail date, correspond a u x changements réels ou anticipés
les méthodes utilisées pour parvenir à ces projec- du taux de natalité. Pour le groupe d'âges 14 ans et
tions 1 9 . plus, deux séries de projections sont données : la
Les méthodes utilisées dans ces études consistent série A est fondée sur l'hypothèse de la continuation
essentiellement à : 1) estimer la population future des tendances, tandis que la série B prévoit certains
par groupes d'âges ; 2) estimer les taux de scolarité effets immédiats et ultérieurs résultant de l'appli-
futurs pour chaque groupe, en considérant séparé- cation éventuelle de mesures de réforme de l'ensei-
ment l'enseignement d u premier degré (primaire) et gnement à partir de 1964, n o t a m m e n t de la prolon-
l'enseignement d u second degré (secondaire); gation de deux ans de la scolarité obligatoire.
3) estimer la répartition des effectifs futurs entre les D a n s l'enseignement du premier degré, si l'on
écoles publiques et privées ; 4) estimer la répartition suppose que la proportion des effectifs inscrits dans
des effectifs d u second degré entre l'enseignement les établissements d'enseignement public a u g m e n -
secondaire en général et les écoles professionnelles tera jusqu'à 86 ou 87 p . 100 environ d'ici 1964,
et 5) estimer la proportion des diplômés de l'ensei- on obtient les chiffres indiqués au tableau VII-32,
gnement secondaire qui entrent dans les facultés pour la répartition des élèves des classes mater-
des universités. nelles et enfantines et des classes primaires entre
L ' u n des éléments qui ont compliqué ces pro- l'enseignement public et l'enseignement privé. O n
jections est l'incertitude où l'on se trouvait rela- ne peut pas comparer directement ces chiffres avec
tivement à u n e proposition tendant à prolonger de ceux d u tableau VII-31, qui sont fondés sur des
deux ans la période de scolarité obligatoire (qui projections des effectifs par âge et non par degré
serait de 6 à 15 ans, au lieu de 6 à 13 ans), et à d'enseignement. E n effet, certains enfants de moins
procéder à la réforme de structure de l'enseignement de 6 ans peuvent se trouver dans les classes pri-
qui devrait alors intervenir. Les projections sont maires des écoles publiques et privées, et un n o m b r e
donc données en deux séries : l'une partant de considérable d'enfants de 6 à 13 ans pourront être
l'hypothèse de la continuation des tendances, sans inscrits dans les cours complémentaires, qui sont
prolongation de la scolarité obligatoire, l'autre compris dans les projections relatives à l'enseigne-
tenant compte des effets immédiats et futurs d'une m e n t d u second degré. Les élèves inscrits dans les
prolongation de la scolarité obligatoire. classes primaires des écoles secondaires sont exclus
du tableau VII-32; ils sont apparemment exclus
Le tableau VII-31, extrait du rapport présenté également d u tableau VII-33, qui traite des pro-
au Commissariat général au Plan, contient des jections des effectifs scolaires d u second degré 2 0 .
projections des effectifs scolaires par groupes d'âges
pour chacune des dix années 1956-1965, avec des L e tableau VII-33 indique le n o m b r e estimatif et
projeté d'inscriptions dans l'enseignement du second
degré pour 1950-1965, par rapport au chiffre esti-
17
Nous remercions M . Jean Bourgeois-Pichat, directeur de matif de la population âgée d e 11 à 17 ans. Il
l'Institut, de nous avoir autorisés à utiliser ces articles à titre convient de noter que l'on comptait que le taux
d'exemples dans le présent manuel.
18 de scolarité dans l'enseignement d u second degré,
Jean Fourastié, « Les travaux de la Commission de l'équi-
pement scolaire d u Commissariat général au Plan », Popula-
tion (revue trimestrielle de l'Institut national d'études démo-
graphiques), 13 e année, n° 2 (avril-juin 1958). 20
Pendant l'année scolaire 1960/1961, par exemple, environ
19
Roland Pressât, « Croissance des effectifs scolaires et 233 000 élèves étaient inscrits dans les classes primaires des
besoins en maîtres », Population, 13 e année, n o s 1-2 (janvier- écoles secondaires publiques et privées (voir Annuaire statis-
mars et avril-juin 1958). tique de la France, 1962, p. 50, tableau X X I ) .
134 E T U D E S DÉMOGRAPHIQUES, N° 40
Moins
Années scolaires de 6 ans 6 à 13 ans 14 aw» et plus 14 ans 15 ans 16 ans 17 ans 18 ans et plus
Estimations
1950/1951 . 1204 4 385 813 291 208 166 89 59
1951/1952 . 1388 4 408 834 297 214 172 90 61
1952/1953 . 1451 4 632 864 306 222 179 95 62
1953/1954 . 1396 4 886 938 342 241 189 101 65
1954/1955 . 1421 5 193 972 336 254 202 109 71
1955/1956 . 1434 5 532 973 326 248 208 115 76
Projections b
1961/1962 . 1450 6 313 j (A) 1548 603 432 266 147 100
1 (B) 1662 657 465 282 154 104
Source. — France, Institut national d*études démographiques, b P o u r le groupe d'âges 14 ans et plus, la série A repose sur l'hypothèse
Population, 1 3 e année, n ° 2 (avril-juin 1958). d u maintien de la tendance ; la série B sur celle de l'application de mesures
de réforme de renseignement à partir de 1964/1965.
a A l'exception des centres d'apprentissage.
Projections
Source, — Voir tableau VII-31. a N o n compris les classes primaires des établissements secondaires.
EXEMPLES D E PROJECTIONS DES EFFECTIFS SCOLAIRES DANS DES PAYS DÉVELOPPÉS 135
Tableau VTI-33. — France : Effectifs inscrits dans l'enseignement d a second degré, 1950-1965
(En milliers d'élèves)
Enseignement
du second degré b
Effectifs
en (h) des centres Effectif total
Population pourcentage d'apprentissage dans renseignement
Annies scolaires dell à 17 ansi Effectifs de (H) publics du second degré c
Projections
1956/1957 . . 4 152 1229 29,6 172 1401
1957/1958 . . 4 379 1366 31,2 185 1551
1958/1959 . . 4 684 1531 32,7 203 1734
1959/1960 . . 5 038 1718 34,1 218 1936
1960/1961 . . 5 336 1888 35,4 235 2 123
1961/1962 . . 5 583 2 043 36,6 250 2 293
1962/1963 . . 5 777 2 172 37,6 268 2 440
1963/1964 . . 5 939 2 286 38,5 285 2 571
1964/1965 . . 5 895 2 316 39,3 300 2 616
1965/1966 . . 5 836 2 334 40,0 305 2 639
Source. — Voir tableau VII-31. écoles (16 000 en 1956), ni les classes primaires des
établissements du second degré.
er
a Au 1 janvier de Tannée scolaire. c
Y compris les centres d'apprentissage publics,
b N o n compris les classes préparatoires aux grandes mais non compris les centres d'apprentissage privés.
Tableau YII-34. — France t Répartition des élèves dans l'enseignement d u second degré, 1950-1965
(En milliers d'élèves)
%
Estimations
1950 . . . . 619 260 29,5
1951 . . . 646 260 28,7
1952 836 683 266 28,2
1953 886 727 280 28,0
1954 941 777 296 27,6
1955 998 830 317 27,6
Projections
1956 . . . . 1 065 893 336 27,3
1957 1 183 998 368 27,0
1958 1327 1124 407 26,6
1959 1483 1265 453 26,3
1960 1633 1398 490 26,0
1961 1768 1518 525 25,7
1962 1885 1617 555 25,5
1963 1989 1704 582 25,4
1964 2 027 1 727 589 25,4
1965 2 044 1739 595 25,4
Tablean V H - 3 5 . France : Répartition des élèves d a n s l'enseignement public d u second degré, par option, 1 9 5 0 - 1 9 6 5
(Nombre d'élèves en milliers)
Estimations
1950/1951 619 320 51,6 176 28,5 123 19,9
1951/1952 646 336 52,0 186 28,8 124 19,2
1952/1953 683 359 52,6 196 28,7 128 18,7
1953/1954 727 381 52,5 208 28,6 137 18,9
1954/1955 777 412 53,0 220 28,3 146 18,7
1955/1956 830 443 53,3 238 28,7 149 18,0
Projections
1956/1957 893 478 53,5 255 28,5 160 18,0
1957/1958 998 534 53,5 284 28,5 180 18,0
1958/1959 1124 600 53,4 320 28,5 204 18,1
1959/1960 1265 674 53,3 360 28,5 231 18,2
1960/1961 1398 743 53,1 398 28,5 257 18,4
1961/1962 1518 803 52,9 432 28,5 283 18,6
1962/1963 1617 850 52,6 461 28,5 306 18,9
1963/1964 1704 891 52,3 485 28,5 328 19,2
1964/1965 1727 896 51,9 492 28,5 339 19,6
1965/1966 1739 895 51,5 496 28,5 348 20,0
c
Source. — Voir tableau VII-31. N o n compris les sections techniques des cours complémentaires.
a N o n compris les centres d'apprentissage. d Ecoles professionnelles et collèges techniques, sections techniques des
b N o n compris les classes préparatoires a u x grandes écoles, ni les classes lycées et collèges et des cours complémentaires; les centres d'apprentissage
primaires des établissements secondaires. sont exclus.
Tablean VII-36. — F r a n c e : Répartition des étudiants dans les facultés des universités, 1948-1965
(En milliers d'étudiants)
Estimations
1948/1949 . 116,6 34,8 21,4 29,7 23,9 6,7
1950/1951 . 123,4 35,2 24,3 31,2 26,1 6,7
1952/1953 . 130,4 36,6 28,1 33,5 25,7 6,6
1954/1955 . 140,9 37,2 33,9 36,4 26,2 7,3
1955/1956 . 143,9 34,0 37,2 38,9 26,4 7,4
Projections
1956/1957 . 151,0 34,7 40,2 41,1 27,4 7,7
1957/1958 . 159,8 35,3 44,5 44,0 27,7 8,2
1958/1959 . 173,3 39,5 49,2 46,3 29,5 8,8
1959/1960 . 188,5 41,8 55,3 49,7 32,1 9,5
1960/1961 . 206,1 45,7 62,1 53,5 34,2 10,6
1961/1962 . 226,5 49,9 69,4 58,1 37,5 11,7
1962/1963 . 246,4 53,8 76,1 62,1 41,8 12,6
1963/1964 . 266,4 57,3 84,5 64,7 46,0 13,9
1964/1965 . 292,3 62,5 94,4 68,7 51,3 15,3
1965/1966 . 316,4 66,7 102,9 74,1 56,3 16,5
tel qu'il a été défini, passerait de 28 p . 100 environ des écoles professionnelles devait augmenter paral-
à 4 0 p . 100 en 1965, compte n o n tenu des effets lèlement, le pourcentage des élèves des cours c o m -
de la réforme de l'enseignement envisagée, que nous plémentaires étant censé se maintenir au niveau
avons mentionnée plus haut. Ainsi, on comptait de 1950.
que le n o m b r e d'élèves inscrits dans les écoles Telle est la situation pour l'enseignement d u
publiques et privées d u second degré, non compris premier et du second degré. A u niveau de l'ensei-
les centres d'apprentissage privés, doublerait entre gnement supérieur, si o n laisse de côté les grandes
1955 et 1965. écoles et les étudiants étrangers inscrits dans les
Quant à la répartition entre les écoles publiques universités, les projections montrent u n accroisse-
et privées d u second degré, on comptait q u e le m e n t de l'ordre de 120 p . 100 entre 1955 et 1965,
n o m b r e d'élèves des écoles publiques ferait plus que légèrement plus élevé que le taux d'accroissement
doubler entre 1955 et 1965, tandis que dans les des effectifs globaux de l'enseignement secondaire
écoles privées l'accroissement serait d'un peu moins selon les projections effectuées pour la m ê m e
d u double. A u surplus, on pensait que sur l'ensemble période. Il peut être intéressant de noter que les
des effectifs de l'enseignement d u second degré, le projections indiquent u n taux de croissance beau-
pourcentage revenant aux écoles privées tomberait coup plus élevé pour la Faculté des sciences, u n
de près de 30 p . 100 en 1950 à environ 25 p . 100 taux relativement moins élevé pour les Facultés
en 1965. (Voir tableau VII-34.) de médecine et de pharmacie, et les taux les plus
bas pour le droit et les lettres. (Voir tableau VII-36.)
L e tableau VII-35 donne u n e répartition des
effectifs des établissements publics d u second degré L e second article mentionné plus haut présente
entre les trois ordres d'enseignement public (ensei- u n intérêt particulier d u point de v u e de la métho-
gnement secondaire proprement dit, cours complé- dologie, car il est fondé essentiellement sur les
mentaires et enseignement technique); les chiffres projections des taux de scolarité pour les groupes
pour 1950-1955 sont des estimations et ensuite, d'âge les plus intéressants : 14, 15, 16 et 17 ans; ces
jusqu'en 1965, des projections. O n constate, d'après projections reposent sur deux hypothèses : o) la
ces chiffres, q u e selon les prévisions la proportion continuation des tendances antérieures de la scola-
d u total des effectifs inscrits dans les écoles secon- risation spontanée à ces âges et 6) les effets de la
daires devait redescendre graduellement jusqu'au prolongation éventuelle de deux ans de la scolarité
niveau de 1950 tandis que la proportion des élèves obligatoire, à partir de 1964 ou de 1965.
80 —**"^
"^
_^—
L ^ ^ ^—-"^
•
60
• • \ ^ > ^ i -—"
• \ ^ -
•
40
• • • -
II
v7j>2L—
20
•—'
Pourcentage
70
60
50 - 11 ans
40
^rondaire et technique
30
Partant des taux de scolarité observés pour ces Ces estimations des taux de scolarité ont fait
groupes d'âges pendant les années 1950-1955, l'objet d'une extrapolation graphique jusqu'en 1980
estimés d'après les statistiques démographiques et (graphique VII-4). Les lignes pleines dans ce gra-
scolaires officielles 21 , l'auteur a fait des estimations phique représentent les projections du taux de sco-
approximatives de ces taux pour l'année scolaire larité pour chaque groupe d'âge de 14 à 17 ans. Elles
1957/1958. Ces taux estimatifs sont reproduits dans correspondent à la première hypothèse. D a n s la
le tableau ci-après : seconde hypothèse, où la réforme de l'enseignement
serait appliquée à partir de 1964 et 1965, l'obliga-
Taux de scolarité estimatif par âge
tion scolaire se trouvant donc prolongée de deux
Années scolaires 14 ans 15 ans 16 ans 17 ans ans, on prévoit que le taux de scolarité des élèves
1950/1951 49,9 35,5 27,2 14,7 de 14 et 15 ans atteindrait immédiatement 98,5 p .
1951/1952 52,1 36,9 29,4 14,7 100 et que le taux de scolarité des élèves de 16 et
1952/1953 54,1 38,9 30,7 16,2 17 ans s'élèverait aussi d u m ê m e coup. L'accrois-
1953/1954 60,7 42,6 33,0 17,4
sement de ce taux est représenté sur le gra-
1954/1955 65,5 45,1 35,7 19,1
1955/1956 67,4 48,4 36,9 20,3 phique VII-4 par les lignes pointillées.
1957/1958 (approx.) 72,0 53,0 40,0 22,0
L a seconde étape du processus, tel qu'il est exposé
dans l'article, a consisté à estimer les taux de sco-
21
C e s estimations, citées p a r l'auteur d e l'article, ont été larité par degré d'enseignement pour chaque groupe
établies p a r M . L o b e ] , d e l'Institut national d e la statistique
et des études é c o n o m i q u e s ( I N S E E ) , e n janvier 1 9 5 7 , à l'usage
d'âges de 6 à 17 ans. Ces taux ont été estimés, pour
d u Commissariat a u Plan. 1957, de la façon suivante :
E X E M P L E S D E PROJECTIONS D E S EFFECTIFS SCOLAIRES D A N S D E S PAYS DÉVELOPPÉS 139
Tableau VII-37. — France : Projection des effectifs dans l'enseignement du premier et du second degré, sans prolongation
de l'obligation scolaire
(En milliers d'élèves)
Source. — France, Institut national d'études démographiques, Population, a Les prévisions d e naissances, limitées à 1975, n'ont pas permis d e
13 e année, n ° 1 (janvier-mars 1958). pousser au-delà de 1980 les prévisions des effectifs primaires.
140 E T U D E S D É M O G R A P H I Q U E S , N° 40
De même, les projections des taux de scolarité O n a constaté que le taux de scolarité des enfants
pour les groupes d'âges de 14 à 17 ans doivent être de moins de 6 ans (c'est-à-dire de 3, 4 et 5 ans)
réduites du pourcentage des élèves de ces âges qui était d'environ 60 p . 100. O n a supposé que ce taux
se trouvent encore dans les classes primaires, afin pourrait monter jusqu'à 65 p . 100 et demeurer
d'obtenir les projections jusqu'en 1980 des taux de constant à ce niveau. O n a tenu compte, sur une
scolarité pour le second degré. Mais ici une modifi- base globale, des élèves âgés de 18 ans et plus qui
cation doit être introduite dans la seconde hypo- sont encore inscrits dans des établissements d u
thèse, c'est-à-dire celle où le terme de l'obligation second degré.
scolaire serait porté à 16 ans. Il faudra recourir Se fondant encore sur d'autres hypothèses quant
à des suppositions quant à la répartition des élèves à la répartition des effectifs du second degré entre
de 14 et 15 ans entre les d e u x degrés de l'ensei- l'enseignement public et l'enseignement privé et
gnement. entre les trois grands ordres de l'enseignement
Sans suivre en détail les arguments avancés par public du second degré, l'auteur a présenté dans
l'auteur, nous nous bornerons à mentionner qu'il deux tableaux ses projections des effectifs dans
suppose une légère réduction dans la proportion l'enseignement d u premier degré jusqu'en 1980 et
des élèves âgés de 14 ans qui seraient rattachés aux dans l'enseignement d u second degré jusqu'en 1986.
effectifs du second degré (dans l'hypothèse où ils Elles sont reproduites dans les tableaux VII-37 et
seraient soumis à l'obligation scolaire) et une légère VII-38. Comparées avec les tableaux VII-31 à
augmentation de la proportion des élèves de 15 ans VII-35, elles s'accordent en général, malgré des
dans le secondaire. différences de détail.
Tableau VII-38. — France : Projection des effectifs dans l'enseignement d u premier et d u second degré, avec prolongation
de deux ans de l'obligation scolaire en 1964 et 1965
(En milliers d'élèves)
Source. — Voir tableau VII-37. a Les prévisions de naissances, limitées à 1975, n'ont pas permis de
pousser au-delà de 1980 les prévisions des effectifs primaires.
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