Vous êtes sur la page 1sur 62

Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1:


Rappels et Généralités

Abdelhamid Tadmori

11 novembre 2020

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Cours d’algèbre 3 est divisée en quatre parties :


Chapitre 1 : Rappels et Généralités
Chapitre 2 : Théorie des groupes.
Chapitre 3 : Les anneaux et les corps.
Chapitre 4 : Extensions de corps (ce chapitre est
supplémentaire).

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Cours d’algèbre 3 est divisée en quatre parties :


Chapitre 1 : Rappels et Généralités
Chapitre 2 : Théorie des groupes.
Chapitre 3 : Les anneaux et les corps.
Chapitre 4 : Extensions de corps (ce chapitre est
supplémentaire).

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Cours d’algèbre 3 est divisée en quatre parties :


Chapitre 1 : Rappels et Généralités
Chapitre 2 : Théorie des groupes.
Chapitre 3 : Les anneaux et les corps.
Chapitre 4 : Extensions de corps (ce chapitre est
supplémentaire).

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Cours d’algèbre 3 est divisée en quatre parties :


Chapitre 1 : Rappels et Généralités
Chapitre 2 : Théorie des groupes.
Chapitre 3 : Les anneaux et les corps.
Chapitre 4 : Extensions de corps (ce chapitre est
supplémentaire).

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Plan

1 Rappels sur l’arithmétique dans Z

2 Généralités sur les ensembles et structures

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Plan

1 Rappels sur l’arithmétique dans Z

2 Généralités sur les ensembles et structures

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

1) Rappels sur l’arithmétique dans Z


•Activité : On pose a = 218, b = 20
1 Déterminer q0 et r0 tels que a = b.q0 + r0 , avec 0 ≤ r0 < b.
2 Comparer q0 , et E( ba ), puis comparer r0 et a − b.E( ba ).
3 Soient x, y ∈ N tel que y 6= 0. Posons
q = E( yx ) et r = x − y.E( yx ).
i) vérifier que x = y .q + r , où 0 ≤ r < y .
ii) en déduire que q et r sont uniques.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Remarque
L’opération qui nous permet de déterminer q et r tels que
a = bq + r où 0 ≤ r < |b|, s’appelle division euclidienne de a par b
dans Z.
•Exercice : Déterminer q et r dans chaque cas.

118 = −37q + r , −118 = 37q + r , −118 = −37q + r .

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

1.1) Divisibilité

Définition
On dit qu’un entier b ∈ Z divise un autre entier a ssi il existe k ∈ Z tel
que a = b.k et on note b | a. Si a ne divise pas b, on le note b - a, et
on note D(a) l’ensemble des diviseurs de a.

•Exemple. D(4) = {−4, −2, 1, 2, 4}; D(−3) = {−3, −1, 1, 3}.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

propriété
Soient a, b, c ∈ Z. On a :
1 ∀ a ∈ Z∗ ; 1 | a, a | a, a | 0 et 0 - a
2 a | b ⇐⇒ a | −b.
3 Si a | b et b | c alors a | c.
4 Si a | b et b | a, alors |a| = |b|.
5 Si a | b et c | d, alors ac | bd.
6 Si a | b et a | c, alors ∀ α, β ∈ Z : a | (α.b + β.c)
7 Si a > 0, b > 0 et a | b, alors a ≤ b.

Preuve. Comme exercice.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Définition
Étant donné deux entiers a et b non nuls.
i) le plus grand commun diviseur de a et b, c’est le plus grand des
diviseurs commun de a et b positif, on le note par
pgcd(a, b) ou a ∧ b.
ii) le ppcm(a, b) est le plus petit commun multiple strictement positif
et se note aussi par a ∨ b.

Exemple. Déterminer (−30) ∧ 12, et 21 ∨ 15.


Exercice. Soient p et n deux éléments de Z tels que
p | (13n + 1) et p | (−2n + 3). Montrer que p | 41.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

propriété
Soient a, b, c ∈ Z.
1 Les propriétés de pgcd sont :
i) a ∧ 1 = 1; a ∧ b = |a| ∧ |b|; a ∧ b = b ∧ a; a ∧ a = a ∧ 0 = |a|.
ii) (a ∧ b) ∧ c = a ∧ (b ∧ c).
iii) a ∧ b = |a| ⇐⇒ a | b.
iv) si x | a et x | b alors x | a ∧ b.
v) ∀ d ∈ Z; on a (d.a) ∧ (d.b) = |d|.(a ∧ b).
2 Les propriétés de ppcm sont :
a ∨ b = b ∨ a; a ∨ b = |a| ∨ |b|; a ∨ a = |a|; a ∨ 1 = |a|.
i)
a | a ∨ b; b | a ∨ b; a ∨ b | ab; a ∨ 0 = 0.
ii)
si b | a, alors a ∨ b = |a|, et inversement.
iii)
iv)si m est un multiple commun de a et b alors m est un multiple de
a ∨ b.
v) ∀ d ∈ Z; on a (d.a) ∨ (d.b) = |d|.(a ∨ b).

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

1.2) Division Euclidienne

Théorème
Soient a, b dans Z où b 6= 0. Il existe un unique couple (q, r ) ∈ Z × N
tel que a = b × q + r avec 0 ≤ r < |b|; q s’appelle le quotient et r le
reste de la D.E.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Preuve.
1 Cas b > 0; ie : b ∈ N∗ .
si a ≥ 0, ∃!(q, r ) ∈ N × N tel que a = b × q + r avec 0 ≤ r < b.
(Voir l’activité précédent).
si a < 0 alors −a > 0, donc d’après ce qui précède, aussi
∃!(q, r ) ∈ N × N tel que −a = b × q 0 + r 0 avec 0 ≤ r 0 < b. Ceci
implique −b < −r 0 ≤ 0 donc 0 < b − r 0 ≤ b.
Si r 0 6= 0, on aura 0 < b − r < b, et

−a = b × q 0 + r 0 =⇒ a = −b × q 0 − r 0 =⇒ a = −b × (q 0 + 1) + b − r 0 ;

on pose alors q = −(q 0 + 1) et r = b − r 0 , on obtient a = b × q + r .


Puisque q 0 et r 0 sont uniques, alors q et r sont aussi uniques.
Si r 0 = 0, alors ;
−a = b × q 0 + 0 =⇒ a =, −b × q 0 =⇒ a = b × q avec q = −q 0 .
2 Cas b < 0. De la même manière.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

1.3) Algorithme d’Euclide pour calculer le pgcd


Puisque pgcd(a, b) = pgcd(|a|, |b|), on peut considérer a et b des
entières naturels.
Théorème
Soient a et b dans N∗ tels que b - a et r le reste de la division
euclidienne de a par b on a : a ∧ b = b ∧ r .

Preuve. Notons D(a) , D(b) et D(r) respectivement l’ensemble des


diviseurs de a, b et de r, avec r est le reste de la D.E de a par b ; c’est
à dire a = b × q + r . On a ;

x ∈ D(a) ∩ D(b) =⇒ x | a et x | b
=⇒ x | a − bq
=⇒ x | r et x | b

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Donc x ∈ D(b) ∩ D(r ). Inversement ;

x ∈ D(b) ∩ D(r ) =⇒ x | b et x | r
=⇒ x | a et x | b

D’où D(a) ∩ D(b) = D(b) ∩ D(r ), ce qui montre a ∧ b = b ∧ r .

Corollaire
Soient a, b ∈ N∗ tels que b - a; le pgcd(a, b) est égal au dernier reste
non nul dans les divisions successives de a par b.

Preuve. On applique successivement le théorème précédent.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures



 a = bq1 + r1 avec 0 ≤ r1 < b =⇒ a ∧ b = b ∧ r1
 = r1 q2 + r2 avec 0 ≤ r2 < r1 =⇒ b ∧ r1 = r1 ∧ r2
b



..
 .
r = rn−1 qn + rn avec 0 ≤ rn < rn−1 =⇒ rn−2 ∧ rn−1 = rn−1 ∧ rn

 n−2



rn−1 = rn qn+1 + rn+1 avec 0 ≤ rn+1 < rn =⇒ rn−1 ∧ rn = rn ∧ rn+1

et si rn+1 = 0, alors rn ∧ 0 = rn . Donc


a ∧ b = b ∧ r1 = r1 ∧ r2 = · · · = rn−1 ∧ rn = rn ∧ 0 = rn . D’où a ∧ b = rn .
Exercice. Déterminer 48 ∧ 27, 126 ∧ 216.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

1.4) Identité de Bezout

Théorème
Si a, b ∈ Z, alors il existe u, v ∈ Z tels que a × u + b × v = a ∧ b.

Preuve. On utilise les différentes équations obtenues dans


l’algorithme d’ Euclide, en partant de a ∧ b = rn et en remontant
jusqu’à l’obtention de u et v.
Exemple. Pour a= 48, b=27, on applique l’algorithme d’Euclide, et les
différentes équations obtenues dans cet algorithme, on trouve ;
a ∧ b = 3 = 48 × 4 + 27 × ×(−7). Donc u = 4 et v = −7.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

1.5) Résolution de l’équation a.x + b.y = c dans Z où a, b et c sont


connus dans Z

On suit les étapes suivantes :


1 Calcul de pgcd(a, b) via l’algorithme d’Euclide ;
2 Si pgcd(a, b) ne divise pas c, alors l’équation n’a pas de solution
dans Z;
3 Si pgcd(a, b) divise c, on cherche une identité de Bezout
a.u + b.v = a ∧ b;
c
4 En multipliant l’identité de Bezout par a∧b qu’est bien un entier,
v ×c
on obtient une solution (x0 , y0 ); avec x0 = u×c
a∧b ; y0 = a∧b ;
5 A partir de (x0 , y0 ) on obtient toutes les autres solutions
(x, y); x = x0 + b×k a×k
a∧b et y = y0 − a∧b avec k ∈ Z. (ici c’est le
même k).
Exercice. Résoudre dans Z l’équation 48x + 27y = 6.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

1.6) Nombres premiers

Définition
i) on dit qu’un nombre entier p est premier dans Z, si p est différent
de 1 et -1 et admet exactement 4 diviseurs dans
Z, 1, −1, p et − p.
ii) on dit que deux entiers a, b ∈ Z sont premiers entre eux ssi
pgcd(a, b)=1. En général ; a1 , a2 , . . . , ak sont dits premiers entre
eux ssi pgcd(a1 , a2 , . . . , ak ) = 1.

Exemple.
2,3, 5, 7,..etc sont des nombres premiers positifs, et -2,
-3,-7,..etc sont des nombres premiers négatifs.
les entiers 9 et 10 sont premiers entre eux.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Remarque
1 Si p ∈ N, premier, alors il est différent de 1, et il a exactement
deux diviseurs dans N, 1 et p.
2 Si p ∈ N, premier, alors −p est premier dans Z, pour cela on
s’intéresse à des nombres premiers positifs, et on note par P
l’ensemble des nombres premiers positifs.

x ∈N
x ∈ P ⇐⇒
x est premier

• Attention : Pour plusieurs entiers, par exemple pour trois entiers


a, b, c, il ne faut pas confondre les conditions
pgcd(a, b, c) = 1 et pgc(a, b) = pgcd(b, c) = pgcd(c, a) = 1. Dans
le deuxième cas, on dit que a, b, c sont premiers entre eux deux à
deux. Par exemple 4, 6, 9 sont premiers entre eux car
pgcd(4, 6, 9) = 1, mais pas deux à deux, car 4 ∧ 6 = 2.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Théorème
Soit n ∈ N\{0; 1} n’est pas premier. Il existe un nombre
√ premier
p > 0 tel que p | n et p2 ≤ n. Autrement dit ; p ≤ n.

Preuve. Soit n ∈ N\{0; 1} non premier, et p le plus petit entier positif


différent de n et de 1, divisant n. On a ; p est premier car si non il ne
sera pas le plus petit diviseur de n. Alors
∃ k ∈ N∗ ; n = p.k , or k | n donc p ≤ k. Ce qui donne ;

p2 ≤ p.k =⇒ p2 ≤ n =⇒ p ≤ n.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Théorème
L’ensemble P des nombres premiers contient une infinité d’éléments.

Preuve. Démontrons ce résultat par absurde. Supposons que


P = {p1 , p2 , . . . , pn } soit fini. Posons α = p1 × p2 × · · · × pn + 1, il est
alors clair que α 6∈ P, et donc α n’est pas premier. Ainsi α admet un
diviseur premier p de plus p ∈ P, ce qui est contradiction avec le fait
qu’aucun des pi ne divise α.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Remarque
1 L’un des méthodes ( ou algorithmes) pour déterminer des
nombres premiers positifs plus petits qu’un entier naturel donné
”n” est connu sous le nom Crible d’Eratosthène, en faisant
barré les multiples des nombres premiers 2, 3, 5, 7, 11,..etc,
dans la liste des nombres naturels inférieurs ou égales à n, sauf
les nombres premiers 2, 3, 5, 7, 11,..etc.
2 Pour connaitre , si n est premier ou non on effectue la division
euclidienne de n par les nombres premiers 2, 3, 5, 7,..etc,
respectivement. Si on trouvera le reste de la D.E de n par l’un
des premiers est nul, alors n n’est pas premier, si non ; on doit
s’arrêter à la D.E par un nombre premier p tel que p2 > n.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

proposition
Théorème de Bezout : a1 , a2 , . . . , an sont premiers entre eux ⇐⇒
∃ u1 , u2 , . . . , un ∈ Z; a1 u1 + a2 u2 + · · · + an un = 1.

Preuve. =⇒). On utilise l’identité de Bezout précédente.


⇐=). Réciproquement ; si il existe des ui tels que
a1 u1 + a2 u2 + · · · + an un = 1, alors tout diviseur commun aux ai divise
1 et donc 1 est le pgcd(a1 , a2 , . . . , an ).

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

proposition
Soient a1 , a2 , . . . , an ∈ Z non tous nuls.
a1 a2 an
1 Si d = pgcd(a1 , a2 , . . . , an ), alors d , d ,..., d , sont premiers
entre eux.
2 Si σ est un diviseur commun aux ai tel que aσ1 , aσ2 , . . . , aσn , soient
premiers entre eux, alors σ = pgcd(a1 , a2 , . . . , an ).

Preuve.
1 Posons ai = d.ai0 . Comme d = pgcd(a1 , a2 , . . . , an ), alors
d = pgcd(d.a10 , d.a20 , . . . , d.an0 ) = d.pgcd(a10 , a20 , . . . , an0 ), d’où
pgcd(a10 , a20 , . . . , an0 ) = 1, ce qui donne le résultat,
pgcd( ad1 , ad2 , . . . , adn ) = 1.
2 Laissé aux lecteurs.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Théorème
Théorème de Gauss : Soit a, b et c trois entiers ; si a et b sont
premiers entre eux et a divise b.c, alors a divise c, c’est à dire ;

a∧b =1
=⇒ a | c.
a | b.c

Preuve. D’après le théorème de Bezout, il existe u et v deux entiers


tels que a.u + b.v = 1, il vient alors en multipliant les deux membres
par c, on obtient ac.u + bc.v = c. Or a | ac et par hypothèse a | bc,
donc a | ac.u + bc.v , ce qui montre que a | c.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

1.7) Décomposition en facteurs premiers

Théorème
Tout entier n ∈ Z∗ différent de 1 et -1 admet une unique
décomposition en facteurs premiers sous la forme
n = ε × p1α1 × p2α2 × · · · × pkαk , avec p1 , p2 , . . . , pk sont des nombres
premiers positifs, α1 , α2 , . . . , αk des nombres naturels non nuls et
ε = 1 si n > 0 et ε = −1 si n < 0.

Preuve. Soit n ≥ 2. On a deux cas ;

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

1 n>0
si n est premier, dans ce cas n = n.
si n est non premier, dans ce cas il existe p1 le plus petit diviseur
de n ; p1 est premier, donc n = p1 × q1 . Si q1 est premier, alors
n = p1 × q1 est un produit de nombres premiers. Si q1 n’est pas
premier, alors ∃ p2 le plus petit diviseur de q1 qu’est premier, ie ;
q1 = p2 × q2 , ce qui donne n = p1 × p2 × q2 , et on fait de même
pour q2 , ainsi de suite ; on obtient n = p1 × p2 × · · · × pr , avec pi
sont premiers, mais ne sont pas obligatoire distincts. D’où
α α α
n = p1 1 × p2 2 × · · · × pk k .
2 n < 0, alors −n est positif, donc −n = p1α1 × p2α2 × · · · × pkαk . D’où
le résultat n = −p1α1 × p2α2 × · · · × pkαk .

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Théorème
Soient a et b deux entiers positifs, on note leurs décomposition en
β1 β2 βr
facteurs premiers ; a = p1α1 ×α αr
2 × · · · × pr , b = p1 × p2 × · · · × pr .
2

Alors ;
min(α1 ,β1 ) min(α2 ,β2 ) min(αr ,βr )
a ∧ b = p1 × p2 × · · · × pr
max(α1 ,β1 ) max(α2 ,β2 ) max(αr ,βr )
a ∨ b = p1 × p2 × · · · × pr ,
en particulier ; (a ∧ b) × (a ∨ b) = a × b. En général :
(a ∧ b) × (a ∨ b) = |a × b|.

Preuve. Comme exercice.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Corollaire
Si a, b ∈ N∗ et a ∧ b = 1, alors a ∨ b = a × b. En général : Si
a1 , a2 , . . . , an sont des entiers naturels non nuls, premiers entre eux
deux à deux, alors ppcm(a1 , a2 , . . . , an ) = a1 × a2 × · · · × an .

Preuve. Se déduit du théorème précédent.


Attention : Le ppcm(4, 6, 9) = 36 et leur produit égal 216. Pourtant
4, 6, 9 sont premiers entre eux, quelle explication donner ?. Vraiment
la réponse c’est que les entiers 4, 6, 9 ne sont pas premiers entre
eux deux à deux, car on a par exemple 4 ∧ 6 = 2.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

1.8) Nombre de diviseurs d’un entier

proposition
Soit n ∈ N∗ , n’est pas premier et n = p1α1 ×α αr
2 × · · · × pr , sa
2

décomposition en facteurs premiers. Le nombre de diviseurs de n


dans N∗ est ; N = (1 + α1 ) × (1 + α2 ) × · · · × (1 + αr ), en particulier le
nombre de diviseurs de n dans Z∗ est
N = 2(1 + α1 ) × (1 + α2 ) × · · · × (1 + αr ).

Preuve. Si d divise n, alors


d = p1β1 × p2β2 × · · · × prβr , avec 0 ≤ βi ≤ αi , le nombre de diviseurs
de n, c’est le nombre des d, lorsque chaque βi varie dans
{0, 1, . . . , αi }. Il y a (1 + αi ) possibilités de choisir βi , pour 1 ≤ i ≤ r ,
donc d’après le principe fondamentale de dénombrement le nombre
de diviseurs de n dans N∗ est N = (1 + α1 ) × (1 + α2 ) × · · · × (1 + αr ),
et dans Z∗ sera égal N = 2(1 + α1 ) × (1 + α2 ) × · · · × (1 + αr ).

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Définition
(La fonction d’Euler) : La fonction Φ telle que
Φ(1) = 1 et Φ(n); n > 1 est le nombre d’entiers premiers avec n et
compris entre 1 et n − 1.

Φ : N∗ −→ N∗

n 7−→ Φ(n)
s’appelle la fonction d’Euler.

Exemples.
1 Φ(7) = 6, car 7 est premier, donc premier avec 1,2,3, 4,5,6.
2 Φ(10) = 4, car 10 est premier avec 1, 3 ,7, 9.
3 Φ(12) = 4, car 12 est premier avec 1, 5, 7,11.
Par contre si n devient grand il devient très lourd de vérifier pour tout
p < n si p est premier avec n. On a donc besoin d’une formule de
calcul efficace pour Φ.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

proposition
1 Si p est premier, alors Φ(p) = p − 1.
2 Si p est premier et α ≥ 1, alors Φ(pα ) = pα − pα−1 = pα (1 − p1 ).
3 Si pgcd(a, b)=1, alors Φ(a.b) = Φ(a).Φ(b).
4 Si n = p1α1 × p2α2 × · · · × pkαk non premier, alors

1 1 1
Φ(n) = n(1 − ) × (1 − ) × · · · × (1 − ).
p1 p2 pk

Preuve.
1 Si p est premier, alors p est premier avec tous les entiers d tels
que 1 ≤ d ≤ p − 1. Donc Φ(p) = p − 1.
2 Si p est premier, et α un exposant entier, alors
Φ(pα ) = pα − pα−1 , en effet, les seuls entiers plus petits que P α ,
qui ne soient pas premiers avec pα sont les multiples de p,
entiers de la forme N.p, avec 1 ≤ N ≤ pα−1 qui sont
précisément égales au nombre pα−1 . D’où le résultat.
3 Comme exercice.
4 On applique les propriétés 3 et 2.
Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités
Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

1.9) Relation de congruence dans Z

Définition
Soient a, b ∈ Z, et n ∈ N. On dit que a et b sont congrus modulo n et
l’on note a ≡ b mod(n) ou par a ≡ b[n] si n divise (a − b).

a ≡ b[n] ⇐⇒ ∃k ∈ Z; a = b + k.n.

Exemples. 29 ≡ 3[13]; 29 ≡ 16[13]; 29 ≡ −10[13].


Exercice.
1 Montrer que si a et b ont même reste dans la division euclidienne
par n, alors ils sont congrus modulo n.
2 Compléter les expressions suivantes :
−7 ≡ ...[4]; 5 ≡ 0[..]; −1 ≡ ..[3].

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

propriété
Soient a, b, c ∈ Z et n, e ∈ N∗ . On a les règles suivantes :
1 a ≡ a[n].
2 a ≡ b[n] ⇐⇒ b ≡ a[n].

a ≡ b[n]
3 =⇒ a ≡ b0 [n].
b ≡ b0 [n]
a ≡ a0 [n]

4 =⇒ a + b ≡ (a0 + b0 )[n].
b ≡ b0 [n]
a ≡ a0 [n]

5 =⇒ a.b ≡ (a0 .b0 )[n].
b ≡ b0 [n]
6 a ≡ b[n] =⇒ ae ≡ be [n].

Preuve. Laissé aux lecteurs.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Remarque
1 La relation de congruence est une relation d’équivalence.
2 Les propriétés 4 et 5 nous permet de dire que la relation de
congruence est compatible avec l’opération d’addition et de
multiplication.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

1.10) Classes d’équivalences de la relation de congruence

Définition
Soit n ∈ N∗ et r ∈ Z, l’ensemble {a ∈ Z | a ≡ r [n]} s’appelle la classe
d’équivalence de r associe à la relation de congruence modulo n et
se note par r̄ , et on écrit r̄ = {a ∈ Z | a ≡ r [n]}. Autrement dit ;

x ∈ r̄ ⇐⇒ x ≡ r [n] ⇐⇒ ∃k ∈ Z; x = r + k .n

Exemples. Soit n = 2. On a 0̄ = {x ∈ Z | x ≡ 0[2]} = {2k | k ∈ Z}, et


1̄ = {x ∈ Z | x ≡ 1[2]} = {1 + 2k | k ∈ Z}.
Question : Pour n = 3 déterminer 0̄, 1̄ et 2̄.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Définition
Soit n ∈ N∗ . L’ensemble {0̄, 1̄, . . . , n − 1}, s’appelle l’ensemble des
classes d’équivalences associe à la relation de congruence modulo
n, se note par nZZ
, ou par Z/nZ, et on écrit nZ Z
= {0̄, 1̄, . . . , n − 1}.

Exemples. Z
2Z = {0̄, 1̄}, Z
3Z = {0̄, 1̄, 3̄}.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Z
1.11) Opérations dans nZ

Si x̄, ȳ ∈ nZ
Z
, alors ils existent respectivement
r et , r ∈ {0, 1, . . . , n − 1} tels que x̄ = r̄ et ȳ = r¯0 ; c’est à dire
0

x ∈ r̄ , y ∈ r¯0 . Donc

x ∈ r̄ ⇐⇒ x ≡ r [n]
=⇒ x + y ≡ (r + r 0 )[n] =⇒ (x + y ) ∈ r + r 0
y ∈ r¯0 ⇐⇒ y ≡ r 0 [n]

Or l’ensemble r̄ + r¯0 = {a + b | a ∈ r̄ et b ∈ r¯0 }, alors x + y ∈ r̄ + r¯0 ,


d’où r + r 0 ⊂ r̄ + r¯0 . D’autre part ; il est clair que r̄ + r¯0 ⊂ r + r 0 , donc
r + r 0 = r̄ + r¯0 . On montre de la même manière que r × r 0 = r̄ .r¯0 . Ceci
nous permet de donner la définition suivante :

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Définition
Pour tous x̄, ȳ ∈ Z
nZ .
Z
i) on définit l’addition” +” dans nZ comme suivante : x̄ + ȳ = x + y .
Z
ii) on définit la multiplication ”.” dans nZ comme suivante :
x̄.ȳ = x × y .
Z
Exemples. Dans 8Z ,
¯ = 0̄, car 24 ≡ 0[8].
7̄ + 2̄ = 9̄ = 1̄, car 9 ≡ 1[8]; 4̄.6̄ = 24

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Remarque
1 On a 1̄ est l’élément neutre pour la loi ”.” .
2 Si il existe u ∈ Z tel que x × u ≡ 1[n], ie; x̄.ū = 1̄ on dit que x est
Z Z ∗
inversible pour la loi ”.” dans nZ . On note par ( nZ ) , l’ensemble
des éléments inversible ( ou bien l’ensemble des unités) pour la
loi multiplicative ”.”.
Z
3 On verra plus loin que ( nZ , +, .) est un anneau, et si n est
premier il est un corps.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Exercice.
1 Montrer que ∀ n ∈ N; 42n+2 ≡ 1[15].
2 Montrer que ∀ n ∈ N∗ ; (n + 1)2006 − 1 ≡ 0[n].
Z
3 Résoudre dans nZ l’équation ; 15x + 24 = 17.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

proposition
Soient n > 1 et a deux entiers, ā la classe de a modulo n. Les
conditions suivantes sont équivalentes :
i) a ∧ n = 1;
Z ∗
ii) ā ∈ ( nZ ) ;
Z
iii) ā engendre le groupe additif ( nZ , +).

Preuve. i) =⇒ ii); a et n sont premiers entre eux, donc d’après le


théorème de Bezout il existe deux entiers u et v tels que
a × u + n × v = 1, ce qui implique a × u = 1 − n × v . D’où
Z ∗
a × u ≡ 1[n], donc ā ∈ ( nZ ) .
ii) =⇒ iii); il existe par hypothèse un élément ū tel que ā.ū = 1̄. Pour
les 1 ≤ k ≤ n − 1 les classes k ā sont alors toutes distincts, car si
k ā = k 0 ā pour 1 ≤ k 0 < k < n, alors (k − k 0 )ā = 0̄, absurde, en effet ;
en multipliant par ū,

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

on trouve (k − k 0 )1̄ = 0̄ =⇒ k − k 0 = 0̄, ceci dit que


∃ r > 0; k − k 0 = r × n, et donc k = k 0 + r × n > n, ce qui donne la
Z
contradiction avec le fait k < n. Cela implique que tout élément de nZ
est de la forme k ā.
Z
iii) =⇒ i); si ā engendre nZ , alors l’élément 1̄ est engendré par a, il
existe donc u ∈ Z tel que 1̄ = ū.ā, ce qui implique
∃ v ∈ Z : 1 = u × a + v × n. Donc a ∧ n = 1.
Corollaire
   
Z ∗ Z ∗
( nZ ) , . est un groupe et card ( nZ ) = Φ(n).

Z ∗
Preuve. On montre facilement que ( nZ ) est un groupe pour la loi
multiple ”.”, et d’après la proposition précédente ; le nombre
d’éléments de ce groupe égal Φ(n).

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Théorème
(Théorème d’Euler) : Soient a et n deux entier premiers entre eux.
Alors aΦ(n) ≡ 1 [n], où Φ est la fonction d’Euler.

Preuve. Soit ā la classe de a modulo n ; d’après la proposition


Z ∗
précédente, ā ∈ ( nZ ) , et donc l’ordre de ā divise Φ(n). D’où
Φ(n)
ā = 1̄, ce qui est équivalent à aΦ(n) ≡ 1 [n].

Théorème
(Petit théorème de Fermat) : Si n est premier, alors ∀ a ∈ Z∗ non
divisible par n on a ; an−1 ≡ 1 [n].

Preuve. On applique le théorème d’Euler précédent, car pour n


premier, on a Φ(n) = n − 1.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

1.12) Théorème des restes Chinois

Théorème
Soient m1 , m2 , . . . , mk ∈ N∗ et a1 , a2 , . . . , ak ∈ Z et le système
d’équations : 

 x ≡ a1 [m1 ]
 x ≡ a2 [m2 ]

(E) : .. ..


 .≡.
x ≡ ak [mk ]

i) si (E) possède une solution x0 , alors il en possède une infinité


données par la formule :

x ≡ x0 mod(ppcm(m1 , m2 , . . . , mk )).

ii) si m1 , m2 , . . . , mk sont premiers entre eux deux à deux


(ie : pgcd(mi , mj ) = 1, ∀ i 6= j), alors il existe une unique solution
x0 modulo ppcm(m1 , m2 , . . . , mk ).

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Cette Y
solution s’obtient à partir d’une identité de Bezout entre
Mi = mj et mi . En effet ; Mi et mi sont premières entre eux, donc
i6=j
d’après Bezout il existe ui , vi ∈ Z tels que ui .mi + vi .Mi = 1. On pose
ei = vi .Mi , nous avons alors ei ≡ 1 [mi ] et ei ≡ 0 [mj ] pour j 6= i.
Xk k
X
L’entier x0 = ai .ei = ai vi Mi = a1 v1 M1 + a2 v2 M2 + · · · + ak vk Mk
i=1 i=1
est bien une solution particulière car,

x0 ≡ a1 v1 M1 ≡ a1 [m1 ], car seul M1 n0 est pas divisible par m1 .


x0 ≡ a2 v2 M2 ≡ a2 [m2 ], car seul M2 n0 est pas divisible par m2 .
..
.
x0 ≡ ak vk Mk ≡ ak [mk ], car seul Mk n0 est pas divisible par mk .

Et les autres solutions sont les entiers congrus à x modulo


ppcm(m1 , m2 , . . . , mk ) = m1 × m2 × · · · × mk .

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Exemple. Résoudre le système suivant :



x ≡ 5 [17]
x ≡ 8 [29]

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

2) Généralités sur les ensembles et structures

Définition
Intuitivement, un ensemble E est une collection d’objets appelés
éléments. Soit x un objet mathématique, la relation d’appartenance
de x à E est soit vraie, soit fausse :
Si elle est vraie on dit que x est un élément de E ou x appartient
à E et on écrit x ∈ E.
Si elle est fausse on dit que x n’est pas un élément de E ou x
n’appartient pas à E et on écrit x 6∈ E.
Lorsque l’ensemble E est fini, l’ensemble qui se note par P(E)
s’appelle l’ensemble des parties de E, il est de cardinal égale ;
card(P(E)) = 2card(E) .

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

2.1) Lois de Morgan

Théorème
Soit E un ensemble et A et B deux parties de E ( ie, A, B ∈ P(E) ) on
a:
CEA∩B = CEA ∪ CEB .
CEA∪B = CEA ∩ CEB .

preuve : Comme exercice.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

2.2) Relation binaire

Définition
Étant donné deux ensembles non vides E et F, on appelle relation
binaire de E vers F, la donné d’un triplet R = (E, F , G) de
coordonnées E, F et un sous ensemble G de E × F .
si R est vraie pour le couple (x, y ) on écrit xRy.
l’ensemble GR = {(x, y ) ∈ E × F | xRy } s’appelle le graphe de
la relation R, et se note par GR .
lorsque E = F on dit que R est une relation binaire sur E.

Exemple : Soit E = {0; −1; 1; 2; 4} et soit R, la relation sur E définie


par xRy ⇐⇒ x 2 = y 2 . Donner le graphe de R.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

2.3) Relation d’équivalence

Définition
Une relation binaire sur un ensemble E est appelé relation
d’équivalence si elle est réflexive, symétrique et transitive.
La réflexivité ; c’est à dire ∀x ∈ E : xRx.
La symétrie ; ∀(x; y) ∈ E 2 : xRy =⇒ yRx.
La transitivité ; pour tous x, y et z dans E : xRy et yRz =⇒ xRz.

Exemple : Soit f : E =⇒ F une application et R une relation binaire


sur E définie par
xRy ⇐⇒ f (x) = f (y ).
La relation R est une relation d’équivalence.
Remarque : Nous verrons que toutes les relations d’équivalence
peuvent être obtenue de cette façon.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Exercice : Sur R∗ on définit une relation R par ;


xRy ⇐⇒ x + x1 = y + y1 .
Étudier la relation R et donner son graphe.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Définition
Soit E un ensemble et R une relation d’équivalence sur E.
1 Pour x ∈ E l’ensemble qu’on note x̄ = {y | y ∈ E et xRy }
s’appelle classe d’équivalence de x modulo R.
2 L’ensemble des classes d’équivalence {x̄ | x ∈ E} s’appelle
E
ensemble quotient de E par R et se note R ou E/R.
3 L’ensemble E qui vérifie la propriété suivante :

∀x ∈ E; ∃!x 0 ∈ E tel que xRx 0

s’appelle l’ensemble de représentants pour R.


4 L’application
SR : E −→ E/R
x 7−→ x̄
est surjective appelée surjection canonique associée à R.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Remarque : Il existe toujours des ensembles représentants pour une


telle relation R, en effet : Par l’axiome du choix il existe une
application ;
g : E/R −→ E
x̄ 7−→ g(x̄) ∈ x̄
alors l’ensemble E = {g(x̄) | x̄ ∈ E/R} est un ensemble de
représentants pour R.

propriété
Voici les propriétés fondamentales des classes d’équivalences :
1 ∀x, y ∈ E : xRy ⇐⇒ x̄ = ȳ .
2 ∀x, y ∈ E; on a soit x̄ = ȳ , soit x̄ ∩ ȳ = ∅.
[
3 x̄ = E. ( ie ; la famille (x̄)x∈E forme une partition de E).
x∈E
\
4 x̄ = ∅, avec Card(E) ≥ 2
x∈E

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

2.4) Décomposition canonique d’une application

Soit f : E −→ F une application. Reprenons la relation R associée à f

xRy ⇐⇒ f (x) = f (y)

Notons f (E) = {f (x) | x ∈ E} l’image de E par f . On montre que


l’application
E
f̄ : −→ f (E)
R
x̄ −→ f̄ (x̄) = f (x)
est bijective appelée bijection canonique associée à f .
L’application
i : f (E) −→ F
y = f (x) 7−→ f (x)
est injective appelée injection canonique.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Voir que
E
f /F
O
s i

E/R
f̄ / f (E)

On a bien f = i ◦ f̄ ◦ S. Cette décomposition est appelée


décomposition canonique de f .

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

2.5) Liste des structures algébriques

Dans la théorie des ensembles, l’objet principal est un ensemble qui


se dissimule parfois sous d’autre noms tels que classe, collection, ou
famille. Cependant, dans d’autre discipline mathématiques, un
ensemble est toujours muni d’une structure. En algèbre tout
particulièrement, un ensemble est combiné avec une ou plusieurs lois
de compositions, il s’appelle une structure algébrique et voici une
liste des structures algébriques importantes.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

F IGURE – 1) Liste des structures.

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités


Outline Rappels sur l’arithmétique dans Z Généralités sur les ensembles et structures

Merci pour votre attention

Abdelhamid Tadmori Cours d’algèbre 3: MIS5- Chapitre 1: Rappels et Généralités

Vous aimerez peut-être aussi