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Je n’arrive plus à payer mon loyer, j’ai une dette envers mon propriétaire et celui-ci menace

d’engager une procédure d’expulsion ; que dois-je faire ?


Le paiement du loyer de votre logement est une dépense prioritaire pour vous-même et votre
famille. La première chose à « ne pas faire » est donc de ne rien entreprendre.

Si vous êtes confronté ponctuellement à des difficultés financières, et que votre dette est
inférieure à deux échéances de loyer, prenez immédiatement rendez-vous avec votre
propriétaire ou l’agence qui est en charge de la gestion de la location. Etablissez un échéancier
précis afin de reprendre le paiement des mensualités de loyer courantes, en rattrapant chaque
mois un petit peu les loyers en retard.

Votre propriétaire sera d’autant plus sensible à cette démarche si vous lui montrez
effectivement que vous mettez tout en œuvre pour régulariser la situation.

Si votre bailleur vous a fait signifier un commandement de payer les loyers visant la clause
résolutoire, vous ne disposez que de deux mois pour éviter la résiliation automatique du bail.
Entrez immédiatement en contact avec l’Huissier de Justice pour tenter de trouver une solution.
L’Huissier de Justice vous servira d’intermédiaire avec votre bailleur.

N’hésitez pas à consulter les services sociaux susceptibles de vous aider :

◦ le FONDS DE SOLIDARITE POUR LE LOGEMENT de votre département ; consultez le


sitehttp://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F1334.xhtml
◦ la CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES : http://www.caf.fr
Si votre situation personnelle a changé, et que votre loyer est désormais trop élevé au regard
de vos ressources, vous avez également tout intérêt à vous rapprocher de votre bailleur, et voir
éventuellement comment mettre fin au bail, dans le but pour vous de trouver un nouveau
logement compatible avec vos ressources.

Votre logement, c’est votre toit ! N’attendez pas pour agir !

Comment déposer et protéger une oeuvre, une invention chez un Huissier de Justice ?
Que vous ayez écrit un roman, un poème, une chanson, inventé un logiciel informatique, un
outils, une machine, il vous est indispensable de protéger votre oeuvre, votre invention.
Les Huissiers de Justice sont parfaitement habilités à recevoir votre manuscrit, plan, cahier des
charges, documentation technique, logiciel, et de façon plus générale tout document papier et
fichier que vous entendez protéger.

L’avantage est double :

– une sécurité juridique totale ;

– une rapidité et un coût maitrisé ;

En effet, un dépôt à l’INPI, ou à l’APP a un coût non négligeable de l’ordre de 350€ hors taxes
minimum, outre un formalisme qui peut être parfois complexe.

L’intervention de l’Huissier de Justice quant à elle peut être estimée à 220 € hors taxes, et sauf
cas spécifiques un dépôt par e-mail pourra être effectué dans la journée.

 L’Huissier de Justice dressera alors un procès-verbal de dépôt à la date de la remise entre ses
mains, attestant par un acte de façon incontestable du dépôt entre ses mains. Contactez l’étude
directement par mail pour plus de renseignements : contact@huissier-78-fourgnaud.fr

Suite aux changements intervenus en 2011 puis en 2014 avec la loi Hamon concernant les

jeux, est il possible d’organiser librement une loterie ?


La loi du 17/05/2011 a assoupli les règles relatives aux jeux-concours dans le cadre
d’opérations publicitaires. En mars 2014, la loi Hamon est venue corriger et modifier certaines
règles.

Mais attention : en aucun cas cela ne veut dire que les loteries de toutes sortes sont désormais
autorisées.

D’ailleurs, le code de la sécurité intérieure vient rappeler les principes qui ont toujours régi cette
matière. Les jeux de hasard ont toujours donné lieu à une surveillance très stricte de l’Etat, et
l’article L.322-1 du code de la sécurité intérieure rappelle : « les loteries de toute espèce sont
prohibées ». Les seules exceptions toujours autorisées consistent en des tombolas et autres
lotos dans le cadre d’associations de bienfaisance, de fêtes foraines, uniquement dans un but
social, culturel, scientifique, éducatif, sportif ou d’animation sociale et dont les mises sont de
faible valeur, inférieures à 20 euros.

Le Code de la Sécurité intérieure traite à côté des loteries de thèmes tels que les
attroupements, le terrorisme, la vidéoprotection, les missions de la police/gendarmerie… les
sanctions pénales encourues en matière d’infractions en matière de loterie sont donc d’ordre
pénal : quiconque organise une loterie interdite encourt une peine de 90 000 € d’amende et de
3 ans d’emprisonnement (peines portées à 200 000 € et 7 ans en cas d’agissement en bande
organisée) – article L.324-6 du code de sécurité intérieure, complété par des peines
complémentaires à l’article L.324-7.

Dans l’esprit du public et des organisateurs, les jeux et concours publicitaires sont désormais
libres, comme par exemple dans certains pays anglo-saxons; ceci est totalement inexact, et la
publication des derniers textes législatifs sur cette matière, sur certains points imprécis, doivent
conduire à la plus grande prudence tant que des décisions de justice ne seront pas rendues
permettant d’y voir plus clair.

Comment est tarifée l’intervention de l’Huissier de Justice ?


Pour tous les actes obligatoires d’une procédure, d’une exécution judiciaire, il existe un décret
du 12/12/1996 qui fixe le même tarif pour tous les Huissiers de Justice. Par exemple, la
signification d’un jugement, aura le même coût quel que soit l’Huissier de Justice chargé
d’accomplir cette mission.

Ce décret n° 96-1080 du 12/12/1996 est très détaillé et technique et il est impossible d’en faire
une étude détaillée en quelques lignes. L’Huissier de Justice vous renseignera précisément en
fonction de votre demande.

A côté des actes obligatoires, certaines prestations donnent lieu à des rémunérations libres;
l’exemple le plus concret est le constat : chaque Huissier de Justice détermine ses honoraires,
lesquels sont fonction de l’urgence, de la distance, du temps passé, des difficultés rencontrées,
des compétences requises, de l’enjeu… Pour ces rémunérations libres, vous êtes informé
préalablement de leur montant et/ou de leur mode de calcul.

 
Une saisie a été faite sur mon compte bancaire; il m’a été indiqué que je dois aller devant le

Juge de l’Exécution pour contester cette saisie; comment dois-je faire ?


Si vous avez fait l’objet d’une mesure d’exécution sur vos comptes bancaires, il s’agit d’une
« saisie-attribution ». Vous êtes informé dans un délai maximal de 8 jours par l’Huissier de
Justice qui a procédé à la saisie. Lisez attentivement cet acte. Vous disposez alors d’un délai
légal d’UN MOIS pour contester la saisie. Pour ce faire, vous devez assigner votre créancier
devant le Juge de l’Exécution de votre domicile. Il est donc important que vous consultiez en
urgence un Avocat ou un autre Huissier de Justice, pour qu’il vous conseille et qu’il rédige
l’assignation. Attention, la contestation doit être sérieuse et motivée, sinon vous vous exposez à
des dommages-intérêts.
 

Pourquoi ma dette augmente-t-elle avec des « intérêts légaux » ?


L’intérêt légal est une indemnité versée par le débiteur au créancier à titre de dommages-
intérêts, et ce en raison du retard de paiement. Le seul retard justifie cette indemnisation et la
preuve d’un préjudice n’a pas à être rapportée. La condamnation au paiement d’une somme
d’argent emporte intérêts au taux légal, même si la décision est muette à ce sujet.

Le taux de l’intérêt légal est fixé par décret chaque semestre (Jusqu’à 2014, il y avait un taux
par an uniquement).

Au 1er janvier 2015, le nouvel article L313-2 du code monétaire et financier distingue selon que
le créancier est, d’un côté une personne physique « particulier » ou bien de l’autre côté une
personne physique « professionnelle » ou personne morale. La distinction porte bien sur le
créancier et non le débiteur.
Cette distinction entraîne l’application d’un taux d’intérêt différent communiqué par le ministère
de l’économie, et révisé chaque semestre.

Ce taux s’applique à la date du jugement qui vous condamne. Par ailleurs ce taux est majoré de
5 points deux mois après que la décision est exécutoire : « En cas de condamnation pécuniaire
par décision de justice, le taux de l’intérêt légal est majoré de cinq points à l’expiration d’un délai
de deux mois à compter du jour où la décision de justice est devenue exécutoire, fût-ce par
provision. Cet effet est attaché de plein droit au jugement d’adjudication sur saisie immobilière,
quatre mois après son prononcé. » (article L.313-3 du Code monétaire et financier)
Evolution du taux de l’intérêt légal depuis 2000 :

Créancier « personne Créancier « professionnel ou


Année physique » personne morale »

2016 1er semestre 4,54% 1,01%


2015 2è semestre 4,29% 0,99%
2015 1er semestre 4,06% 0,93%
2014 0,04% 0,04%
2013 0,04% 0,04%
2012 0,71% 0,71%
2011 0,38% 0,38%
2010 0,65% 0,65%
2009 3,79% 3,79%
2008 3,99% 3,99%
2007 2,95% 2,95%
2006 2,11% 2,11%
2005 2,05% 2,05%
2004 2,27% 2,27%
2003 3,29% 3,29%
2002 4,26% 4,26%
2001 4,26% 4,26%
2000 2,74% 2,74%

Attention : le jugement peut prévoir un taux différent du taux légal, et notamment retenir
l’application du taux contractuel (par exemple si la dette est un crédit). Dans ce cas, il faudra se
conformer aux modalités de calcul fixées par le juge (taux, point de départ, capitalisation
éventuellement).

Je suis condamné à régler une somme d’argent à un créancier ; ma situation financière ne me

permet pas de tout régler tout de suite; comment faire pour obtenir des délais de paiement ?
Si le jugement qui vous condamne ne précise aucune modalité de paiement, cela signifie que
vous devez payer l’intégralité des sommes immédiatement. Par conséquent, votre créancier
n’est pas obligé de vous accorder des délais. Toutefois, si votre situation personnelle ne vous
permet pas de régler en une seule fois, vous devez sans attendre contacter l’Huissier de Justice
qui est chargé d’exécuter à votre encontre.

L’Huissier de Justice n’a pas qualité pour se substituer à votre créancier, toutefois en justifiant
de votre situation, si vous êtes de bonne foi, il pourra obtenir l’accord de votre créancier pour la
mise en place d’un paiement échelonné.

Si votre créancier refuse catégoriquement tout paiement fractionné, vous devrez alors saisir le
Juge de l’Exécution de votre domicile; lui seul pourra vous accorder des délais de paiement, et
ce dans la limite de 24 mois (article 1244-1 du code civil).

Je souhaite faire signifier des documents à mon ancien employeur; l’huissier de justice m’a dit

que si personne n’est présent pour prendre l’acte, il sera déposé à l’étude; que se passe-t-il si le

destinataire ne vient pas chercher son acte à l’étude?


Le but de la signification par un Huissier de Justice est d’apporter la sécurité juridique et d’éviter
l’enlisement des procédures judiciaires. C’est pourquoi les modes de signification sont limitatifs
et très encadrés. Tout d’abord, l’Huissier de Justice ou son clerc significateur fera tout son
possible pour remettre l’acte « à personne ». Si les circonstances rendent impossible cette
remise à personne, ni même à une personne présente, alors l’acte sera déposé « à l’étude ».

Le destinataire sera avisé de ce dépôt à l’étude par un avis de passage, puis un courrier.

Le destinataire aura toute liberté de venir ou pas chercher son acte à l’étude. En tout état de
cause, la date de la signification sera celle du passage sur place et le destinataire sera réputé
avoir eu connaissance de l’acte à cette date.

Je viens de recevoir un acte d’huissier de justice intitulé « signification d’une requête et d’une

ordonnance d’injonction de payer »; pourquoi je n’ai pas été convoqué au Tribunal pour me

défendre ?
La procédure d’injonction de payer est une procédure qui déroge au principe du contradictoire
et concerne les créances contractuelles ou statutaires, c’est-à-dire celles dont le montant est
facile à déterminer et peu contestables. Le créancier dépose une requête avec les pièces
justificatives auprès du Juge d’Instance, du Juge de Proximité ou du Président du Tribunal de
Commerce, selon le cas.

Si la créance lui paraît fondée, le Tribunal rend une ordonnance enjoignant au débiteur de
payer la somme qu’il détermine.

Ce n’est qu’à partir de cet instant que le débiteur va être informé de la procédure, par un acte
d’huissier de justice, indiquant très clairement les possibilités de contestation pendant un délai
d’un mois.

Si le débiteur ne conteste pas, l’ordonnance va devenir exécutoire et pourra être exécutée par
voie de saisies par exemple.

Si le débiteur conteste, le créancier et le débiteur seront alors convoqués pour être entendus
devant le Tribunal.

Je suis convoqué au tribunal pour la mise en place d’une saisie sur mon salaire; l’intégralité de

mon salaire va-t-elle être saisie ?


La saisie sur salaires est encadrée par les dispositions du Code du travail. Certaines sommes
sont intégralement saisissables (indemnités de licenciement, participation), d’autres
partiellement saisissables (salaires, pensions, indemnités journalières), et enfin d’autres
insaisissables (allocation adulte handicapé, de solidarité spécifique, allocations logement,
retraite du combattant, rentes d’accident du travail).

Pour les sommes partiellement saisissables, il existe un barème qui permet de déterminer la
« fraction saisissable » en tenant compte du montant du revenu et des charges de famille.

A noter, si la dette à recouvrer est une pension alimentaire, l’intégralité de la rémunération


pourra être saisie, dans la limite du RSA.
 

Le tribunal vient d’ordonner l’expulsion de mon locataire qui ne paye plus les loyers de son

appartement; combien de temps va-t-il falloir pour que l’Huissier de justice expulse mon

locataire et que je récupère mon logement ?


Tout d’abord vous devez être en possession de l’original du jugement ou de l’ordonnance de
référé (comportant la formule exécutoire) et le remettre à l’Huissier de Justice. La procédure
avant de parvenir à l’expulsion manu militari est longue compte tenu de délais légaux à
respecter. Ainsi, un délai de deux mois devra être laissé à votre locataire au stade du
commandement de quitter les lieux. Puis, s’il se maintient dans les lieux, l’huissier se rendra sur
place pour constater la présence de l’occupant et déposer auprès du Préfet du département
une réquisition de force publique. A cette étape, le Préfet dispose de deux mois pour accorder
le concours de la force publique. S’il ne le fait pas, la responsabilité de l’Etat sera engagée.

Ces deux seuls délais portent donc, déjà, la durée de la procédure à 4 mois incompressibles,
sans même évoquer la trêve hivernale, ou autres recours qui interviendraient de la partie
adverse.

Le maître mot est donc simple : agir vite, chaque jour compte.

Je viens d’obtenir un permis de construire; les services de la mairie m’ont conseillé de faire

constater l’affichage par un Huissier de Justice; quel est l’intérêt ?


L’affichage de l’autorisation de construire est en effet obligatoire et indispensable. Le Code de
l’urbanisme impose en effet d’afficher sur le terrain, de façon visible et lisible  depuis la voie
publique, un panneau dont le contenu est réglementé.

Cet affichage doit être effectué dès que l’autorisation est explicitement ou implicitement
accordée, de façon continue et durant toute la durée du chantier.

Très important : cet affichage sur le terrain est le point de départ d’un délai de 2 mois
permettant aux tiers d’engager un recours contre la décision de construire (l’affichage en mairie
n’a plus d’incidence sur le point de départ du délai). Il est donc dans votre intérêt de pouvoir
justifier de la date de l’affichage et de sa continuité. En faisant constater par un Huissier de
Justice l’affichage du panneau, puis sa présence dans le temps, vous  justifiez  avoir accompli
votre obligation légale, et vous purgez définitivement le délai de recours offert aux tiers. Sachez
que des recours pourraient être formés jusqu’à une année après la fin des travaux  simplement
parce que vous n’êtes pas en mesure de justifier du bon affichage du permis de construire.

Cette étape dans votre projet immobilier est importante ; l’intervention de l’Huissier de justice a
un coût mais cela mettra fin à toute contestation qui aurait, elle, un coût beaucoup plus
important pour vous : arrêt du chantier, procédure contentieuse, remaniement de votre projet si
le recours est accepté…

L’autorisation de construire n’est pas la seule imposant un affichage sur le terrain : l’autorisation
de démolir, d’aménager, et la déclaration préalable doivent également être affichés.

Selon chaque type d’autorisation, certaines mentions doivent être portées sur le panneau.

Je suis propriétaire d’un logement qui est loué; le bail arrive bientôt à échéance et je souhaite

ne pas renouveler le bail; comment dois-je m’y prendre ?


Le bail d’un logement d’habitation non meublé est soumis à la loi du 06 juillet 1989 ; la durée
normale du bail est de 3 ans sauf si des raisons particulières justifient, à la signature du bail, de
réduire cette durée.

En tant que propriétaire bailleur, vous ne pouvez donner congé que pour l’échéance du bail, en
respectant un délai de préavis minimum de 6 mois. Par exemple, si votre bail se termine le
31/12, votre locataire devra avoir reçu son congé au plus tard le 30/06. Si tel n’est pas le cas, le
bail est automatiquement renouvelé pour une nouvelle durée de trois ans.

Par ailleurs, la loi ne vous permet de donner congé que dans trois cas bien précis : la reprise du
logement pour l’habiter (soi-même ou un membre de la famille), la décision de vendre le
logement (auquel cas vous devez offrir la vente à votre locataire), le motif légitime sérieux.

Compte tenu des délais à respecter, et du contenu précis que doit contenir le congé selon son
motif, il est vivement conseillé de faire appel à l’Huissier de Justice pour qu’il vous conseille,
rédige et signifie le congé à votre locataire.
Je suis commerçant et je loue le local que j’occupe; le bail initial de 9 ans est arrivé à son terme

en début d’année; mon propriétaire n’a pas souhaité faire de nouveau bail, en me disant qu’il

est désormais trop tard, que le bail s’est automatiquement renouvelé pour 9 nouvelles années;

est-ce exact ?
Le bail commercial est soumis à un statut légal prévu aux articles L.145-1 et suivants du Code
de Commerce. La durée du bail est effectivement de neuf années (sauf bail précaire).

Depuis l’échéance de votre bail, vous vous trouvez dans une situation très incertaine et
dangereuse pour la continuité de votre activité commerciale. En effet, un bail commercial ne se
reconduit pas de façon tacite pour 9 nouvelles années mais au jour le jour, ce qui signifie que
votre bailleur peut vous donner congé à tout moment, en respectant toutefois un préavis de 6
mois.

Votre droit au bail constitue un élément fondamental de votre fonds de commerce, il est donc
urgent et indispensable pour vous de demander le renouvellement du bail en bonne et due
forme, c’est-à-dire par acte extrajudiciaire.

Vous devez donc au plus vite contacter un Huissier de Justice pour signifier à votre bailleur la
demande de renouvellement du bail. Votre bailleur disposera d’un délai de 3 mois pour s’y
opposer (en précisant les motifs). S’il ne ne fait pas, la Loi vous accorde le bénéfice d’un
nouveau bail de 9 ans, aux conditions du précédent bail. Vous pourrez alors continuer votre
activité en toute sérénité, pour 9 nouvelles années…

Je souhaite faire retranscrire par un Huissier de Justice une conversation téléphonique que j’ai

enregistrée; comment faut il faire ?


L’enregistrement de paroles est autorisé uniquement si les personnes qui prononcent ces
paroles ont parfaitement conscience et connaissance de leur enregistrement ou qu’il s’agit de
paroles prononcées dans un cadre public. Par exemple, l’auteur d’un message déposé sur un
répondeur a pleinement conscience qu’il est enregistré.

Mais, le fait d’enregistrer, sans le consentement de leeur auteur, des paroles prononcées à titre
privé ou confidentiel, constitue une atteinte à l’intimité de la vie privée. L’article 226-1 du Code
Pénal réprime cette infraction d’un an d’emprisonnement et de 45000€ d’amende.
Un Huissier de justice ne peut procéder à des constatations sur des faits eux-mêmes
constitutifs d’une infraction.

Par conséquent, vous ne pouvez faire constater par Huissier de justice le contenu de votre
enregistrement que si vous êtes en mesure de justifier que les auteurs des paroles avaient
pleinement connaissance qu’elles étaient enregistrées. Sinon, l’Huissier de Justice refusera de
prêter son ministère.

Mon épouse et moi venons de nous séparer et avons décidé d’entamer une procédure de

divorce ; je souhaite faire constater que mon épouse a fait changer la serrure de la porte du

domicile conjugal, et que je n’ai donc plus accès à mes affaires personnelles ;
Il est difficile de constater qu’une serrure sur une porte n’est pas celle qui était en place  8 jours
auparavant et l’intérêt probatoire d’un tel constat, pourtant conseillé par de nombreux avocats,
est très limité. En effet, le fait de constater qu’une clé ne permet pas d’ouvrir une serrure ne
rapporte pas pour autant la preuve que vous n’êtes pas en possession de la bonne clé…

Par conséquent, il est préférable de faire constater que votre épouse s’oppose réellement à
votre entrée dans les lieux, à un moment où elle est présente, ou bien de lui signifier une
sommation interpellative afin qu’elle précise pourquoi elle a procédé au changement de la
serrure.

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