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ENJEUX ET PERSPECTIVES
Patrick Dubéchot
2011/1 N° 1 | pages 61 à 78
ISSN 0042-5605
DOI 10.3917/vsoc.111.0061
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-vie-sociale-2011-1-page-61.htm
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Patrick Dubéchot∗
6. Pierre MULLER. « Entre local et l’Europe, la crise du modèle français des politiques
publiques », Revue française de sciences politiques, vol. 42, n° 2, 1992.
7. Installation de trois commissions qui vont donner lieu à trois rapports connus sous le
nom de leur auteur, publiés dans les années 1981 et 1983, abordant trois questions :
• Commission Hubert Dubedout pour le problème des quartiers d’habitat social, mise en
place le 23 décembre 1981 ; • Commission Gilbert Bonnemaison ayant pour objectif de
formuler des propositions nouvelles en matière de prévention de la délinquance (commis-
sion dites des maires, installée le 28 mai 1982) ; • Commission Bertrand Schwartz pour
l’insertion des jeunes de 16 à 20 ans dans la vie professionnelle (installée le 10 juin 1981).
de tout individu à être acteur des projets qui le concernent, ni sans que
soit assurée l’interaction population/environnement (ou population/
territoire).
Coordination, transversalité… sont les maîtres mots qui ont pour fi-
nalité de développer la coopération entre les collectivités, les services.
Le développement de coopérations
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13. Claude MARTIN, « Cet obscur objet d’une ingénierie dite sociale », revue Pour
« L’ingénierie à l’assaut du social », n° 119, novembre-décembre 1988, p. 35.
14. Nous n’avons pas l’espace ici pour évoquer les multiples définitions et nous vous
renvoyons à l’ouvrage, p. 28-37.
15. Thierry RIVARD, Patrick DUBÉCHOT, Tout en un. DEIS, op. cit.
Un savoir faire-faire
Pour Vincent de Gaulejac, l’ingénierie sociale est avant tout « un
ensemble de méthodes et de compétences qui visent à aider les acteurs
locaux, les associations, les usagers des équipements et des services
publics à conduire des actions permettant d’améliorer les conditions
de vie, développer des réseaux de solidarité, gérer les conflits sociaux.
Plus qu’un savoir-faire, il s’agit d’un savoir-faire-faire. L’ingénierie
sociale recouvre des capacités de diagnostic, d’organisation, de négo-
ciation et d’évaluation mises à la disposition des acteurs locaux pour
favoriser le développement des initiatives et soutenir leur mise en
œuvre en vue de dynamiser la vie sociale. L’ingénierie proprement
dite ne consiste pas à réaliser ces actions, mais à créer les conditions,
mobiliser les moyens, construire ces dispositifs, pour exploiter les
potentialités économiques, sociales et urbaines d’un site, et dévelop-
per les capacités des acteurs. Il s’agit donc d’une fonction d’appui
logistique et d’assistance méthodologique aux acteurs. »
Indépendance
Un autre aspect concerne l’indépendance (sachant que l’autonomie
dans les modes opératoires est généralement acquise dans une logique
de mission) avec le souci de ne pas être en position de « subordination
directe ».
72 Neutralité
La neutralité est un enjeu, voire une condition de l’activité. Elle est
un critère mis en avant pour revendiquer un professionnalisme. Ce-
pendant une position neutre est impossible à imaginer. Elle oblige dès
lors à réunir les conditions permettant de trouver un certain équilibre.
Elle peut se traduire par une absence de « parti pris » ou parfois par un
rapport de force.
Donner du sens
À la question « à quoi servez-vous ? », la réponse d’un chef de pro-
jet, dans le prolongement de la section précédente, est : « Donner du
sens à l’action publique et être un élément qui interpelle, sans ména-
gement. » Dans le même temps, est souligné le souci d’une éthique
dans la conduite de l’activité professionnelle. Cette éthique se déve-
loppe en regard du destinataire de l’action : les gens, la population, les
habitants... Le professionnel travaille pour les autres.
20. Le modèle des professions dites établies (ou encore à statut), développé dans une
perspective fonctionnaliste, a fondamentalement contribué à l’organisation des professions
et structure fortement la manière dont les groupes se sont pensés tant sur le plan des condi-
tions d’exercice, par l’acquisition ou la reconnaissance de caractéristiques formelles, que sur
celui des dispositions ou des valeurs professionnelles. Le modèle a été dominant. Il a servi
aux groupes professionnels eux-mêmes dans leur stratégie de professionnalisation, mais
aussi aux pouvoirs publics pour organiser leurs activités.
au modèle de production de connaissance […] La distanciation, la © Érès | Téléchargé le 20/12/2021 sur www.cairn.info (IP: 93.23.250.89)
formulation d’une question, le traitement objectif et méthodique des
21. Gilles JEANNOT, Les métiers flous, travail et action publique, Toulouse, Octares,
2005.
22. Dominique MONJARDET, Georges BENGUIGUI, « L’utopie gestionnaire, les
couches moyennes entre l’État et les rapports de classe », Revue française de sociologie,
XXIII, 1982, p. 605-638.
23. Joël CADIÈRE, « Compétences et capacités en DSTS ? », Le DSTS a 18 ans : un
diplôme majeur, Forum, n° 74, décembre 1995, p. 24-25.