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REPUBLIQUE 

DUNIGER Loi n° 2014-62


Fraternité-Travail-Progrès du 05 novembre 2014
 
Portant Code de la Route 
 
 
 Vu  la  Constitution du 25 novembre 2010 ;
 Vu   l’ordonnance n° 86-001 du 10 janvier 1986 portant régime général des
Etablissements publics, Sociétés d’Etat et Sociétés d’économie mixte ;
 
L’Assemblée Nationale a délibéré et adopté,
 
Le Président de la République promulgue
 
La loi dont la teneur suit :
 
TITRE PREMIER: DES DISPOSITIONS GENERALES ET DES DEFINITIONS
 
CHAPITRE PREMIER: DES DISPOSITIONS GENERALES
 
Article Premier : La présente loi porte Code de la Route en République du Niger.
 
Article 2 : Les dispositions du Code de la Route s’appliquent à tous les véhicules ainsi
qu’à tous les usagers de la route qui circulent sur le territoire de la République du
Niger.
 
Elles régissent l’usage des voies routières ouvertes à la circulation publique.
 
CHAPITRE II : DES DEFINITIONS
 
Article 3 : au sens de la présente loi en entend par :
 
« Automobile » : désigne ceux des véhicules à moteur qui servent normalement au
transport sur route de personnes ou de biens ou à la traction sur route de véhicules
utilisés pour le transport de personnes ou de biens ;
 
« Chaussée » : désigne la partie de la route normalement utilisée pour la circulation des
véhicules; une route peut comporter plusieurs chaussées nettement séparées les unes
des autres ;
« Conducteur » : désigne toute personne qui assure la direction d'un véhicule
automobile ou qui, sur une route, guide des bestiaux, isolés ou en troupeaux, ou des
animaux de trait, de charges  ou de selle;
 
« Conducteur professionnel » : désigne le conducteur qui fait de la conduite
automobile sa profession;
 
« Cyclomoteur » : désigne tout véhicule à deux ou trois roues qui est pourvu d'un
moteur thermique de propulsion, de cylindrée inférieure à 50 cm3. 
 
« Education routière » : désigne la mise en œuvre des moyens éducatifs propres à
faciliter l'adaptation de l'individu dans le sens de son éducation en matière
decirculation routière ;
 
« Ensemble de véhicules » : désigne des véhicules couplés qui participent à la
circulation routière comme une unité ;
 
« Motocyclette » ou « motocycle» : désigne tout véhicule à deux roues, avec ou sans
side-car, pourvu d'un moteur thermique de propulsion de cylindrée supérieure ou égale
à 125 cm3 ou assimilé ;
 
« Politique de sécurité routière » : désigne un ensemble  d’actions de sécurité
planifiées, conçues et mises en œuvre et un système institutionnel mis en place pour
gérer l'ensemble des activités de sécurité routière et des interventions ;
 
« Route » : désigne toute l'emprise de tout chemin ouvert à la circulation publique ;
 
« Remorque » : désigne tout véhicule destiné à être attelé à un véhicule à moteur. Ce
terme n'englobe pas les semi-remorques ;
 
« Semi-remorque » : désigne toute remorque destinée à être accouplée à une
automobile de telle manière qu'elle repose en partie sur celle-ci et qu'une partie
appréciable de son poids et du poids de son chargement soit supportée par ladite
automobile ;
 
« Tricycle et quadricycle à moteur » : désignent tout véhicule à trois ou quatre roues:
pourvu d'un moteur dont la cylindrée n'excède pas 350 centimètres cubes ; d'un poids à
vide n'excédant pas 400 kg ; et qui ne répond pas à la définition du cyclomoteur ;
 
«  Trottoir » : désigne toute partie de la route située de part et d’autre de la chaussée
destinée à la circulation des piétons ;
 
« Véhicule à moteur » : désigne, à l'exception des véhicules sur rails, tout véhicule
pourvu d'un moteur de propulsion. 
« Véhicule  non  motorisé » : désigne le moyen de  transport  terrestre mu par l'énergie
humaine ou animale : bicyclette, tricycle, charrette  à traction animale ;
  
« Voie » : désigne l’une quelconque des subdivisions de la chaussée ayant une largeur
suffisante pour permettre la circulation d’une file de véhicules automobiles matérialisée
ou non par des marques routières longitudinales ;

«Vélomoteur » : désigne tout véhicule à deux ou trois roues qui est pourvu d'un moteur
thermique de propulsion, de cylindrée supérieure ou égale à 50 cm3 et inférieure à 125
cm3.
 
« Code de la route: » : désigne l’ensemble des lois et règlements relatifs à l’utilisation
des  voies publiques (trottoirs, chaussées, autoroutes, etc.) ;
 
« parc automobile » : désigne le nombre de véhicules immatriculés à une date donnée
dans un pays et autorisés à utiliser les routes ouvertes à la circulation publique ;
 
« Passage à niveau » : désigne le croisement au même niveau d’une voie de chemin de
de fer et d’une route ;
 
« Permis de conduire » : est une autorisation administrative écrite requise pour
conduire un véhicule automobile.
 
TITRE II : DES CONDITIONS DE LA CIRCULATION SUR LA
VOIE  PUBLIQUE
 
CHAPITRE II: DU PERMIS DE CONDUIRE
 
Article 4 :Nul ne peut conduire un véhicule à moteur dont la cylindrée est supérieure à
50 cm3 ou un ensemble de véhicules sur la voie ouverte à la circulation publique sans
être titulaire d’un permis de conduire en cours de validité, délivré par l’administration
des transports, correspondant à la catégorie du véhicule ou de l’ensemble des véhicules.
 
Article 5 : Par dérogation aux dispositions de l’article 4 ci-dessus :
 
1) le conducteur militaire, titulaire d’un permis de conduire délivré par
l’autorité dont il relève, peut conduire sur la voie ouverte à la circulation
publique le véhicule militaire correspondant à la catégorie de son permis de
conduire, sous réserve de respecter les règles de circulation fixées par la
présente loi et les textes pris pour son application ;
2) tout titulaire d’un permis de conduire international, délivré dans un pays
ayant signé la Convention de Vienne du 8 Novembre 1968, peut conduire
sur le territoire de la République du Niger, sans aucune formalité, les
véhicules des catégories prévues par ce permis ;
 
3) tout titulaire d’un permis de conduire, ressortissant d’un Etat avec lequel le
Niger est lié par des accords de réciprocité, peut conduire sur le territoire
national les véhicules des catégories prévues par ce permis, conformément
aux dispositions de ces accords ;
 
4) tout titulaire d’un permis de conduire étranger, dont le pays n’a pas
d’accord de réciprocité avec le Niger peut conduire les véhicules de
catégories prévues par ce permis sur le territoire national, sous réserve de
l’obtention d’une autorisation de conduire délivrée par l’administration des
transports pendant une durée n’excédant pas trois (3) mois. A l’expiration
de ce délai, il est tenu d’échanger son permis ;
 
5) tout candidat au permis de conduire accompagné d’un moniteur dans un
véhicule d’établissement d’enseignement de conduite automobile, peut
conduire ledit véhicule , sous réserve de respecter les règles de circulation
fixées par la présente loi et les textes pris pour son application.
 
Article 6 : Les conditions d’échange de permis de conduire sont fixées par voie
réglementaire.
 
Article 7 : Nul ne peut conduire un véhicule agricole à moteur, un véhicule forestier à
moteur, un engin de travaux publics ou un engin spécial à moteur, sur la voie ouverte à
la circulation publique, sans être titulaire d’un permis de conduire délivré
conformément à l’article 4 ci-dessus.
 
Article 8 : La catégorie du permis de conduire est déterminée selon la ou les catégories
du véhicule.
 
Les catégories de permis de conduire sont déterminées par voie réglementaire.
 
Article 9 : Les conditions d’obtention  de délivrance et de retrait du permis de
conduire sont fixées par voie réglementaire.
 
Article 10 : Nul ne peut utiliser, à titre professionnel, le permis de conduire s’il ne
dispose d’une carte de conducteur professionnel.
 
La carte de conducteur professionnel est délivrée par l’administration des transports au
demandeur ayant suivi une formation de qualification initiale et après avoir subi avec
succès un examen d’aptitude professionnelle.
 
Article 11 : La formation de qualification initiale et l’examen d’aptitude
professionnelle visés à l’article précédent sont assurés par des établissements agréés à
cet effet par l’administration des transports.
 
Article 12 : Le programme des  formations de qualification initiale et continue ainsi
que les modalités des examens sont fixés par voie règlementaire.
 
 CHAPITRE II : DU VEHICULE
 
Article 13 : Les véhicules ou ensembles de véhicules doivent être construits, aménagés,
commercialisés, exploités, utilisés, entretenus et le cas échéant réparés de façon à
assurer la sécurité de ses occupants ainsi que des usagers de la voie ouverte à la
circulation publique et à minimiser la consommation d’énergie, la création de déchets
non valorisables, les émissions des substances polluantes et les nuisances sonores.
 
Article 14 : Les règles d’équipement mécanique et d’aménagement des véhicules selon
l’usage auquel ils sont destinés, établies par l’administration des transports,
doivent assurer de garanties suffisantes de solidité et de sécurité, permettant au
conducteur de garder le contrôle de son véhicule et de réduire autant que possible les
risques et les conséquences d’accidents, aussi bien pour les occupants du véhicule que
pour les autres usagers de la voie ouverte à la circulation publique.
 
Ces règles sont fixées par voie réglementaire.
 
Article 15 : L’âge des véhicules importés est fixé par voie réglementaire.
 
Article 16 : Afin de s’assurer qu’un véhicule à moteur ou un ensemble de véhicules
peut être admis à circuler sur la voie ouverte à la circulation publique, le centre  de
contrôle technique et d’homologation homologue le véhicule en contrôlant le respect
des normes et règlements techniques énoncés dans la présente loi et dans les textes pris
pour son application.
 
Les dispositions du présent article s’appliquent aux vélomoteurs, aux motocycles, aux
tricycles à moteur et aux quadricycles dont la cylindrée est supérieure ou égale à 50
cm3ainsi qu’aux remorques lorsque leur poids total en charge est supérieur à sept cent
cinquante (750) kilogrammes.
 
L’homologation donne lieu à l’établissement d’un procès-verbal d’homologation, dont
la forme et le contenu sont fixés par voie réglementaire.
Article 17 : Tout  propriétaire, avant  de  mettre pour  la première fois en circulation un
véhicule à moteur, remorque ou semi- remorque dont le poids total, dont le poids total
autorisé en  charge est supérieur à sept cent cinquante (750) kilogrammes,
doit  procéder à son immatriculation.
Un certificat d’immatriculation (carte grise) lui est délivré par l’administration des
transports.
 
CHAPITRE III : DE L’ASSURANCE EN MATIERE DE CIRCULATION DE
VEHICULES TERRESTRES A MOTEUR
 
Article 18 : Tout  propriétaire  de  véhicule à moteur ,  remorque ou semi- remorque
dont le poids total , dont le poids total  autorisé en  charge est supérieur à sept cent
cinquante (750) kilogrammes, doit, pour faire circuler ledit véhicule, souscrire à une
police d’assurance garantissant sa responsabilité civile.
 
Article 19 : L’obligation d’assurance ne s’applique pas aux véhicules de  l’Etat.
 
Article 20 : Les conditions de souscription à une police d’assurance, l’étendue de la
garantie ainsi que les modalités d’établissement et de validité des documents
justificatifs sont déterminées par la loi instituant l’obligation d’assurance et les textes
pris pour son application.
 
CHAPITRE IV : DES FICHIERS ADMINISTRATIFS RELATIFS AUX
PERMIS DE CONDUIRE ET AUX VEHICULES 
 
Article 21 : Il est institué deux fichiers administratifs concernant les permis de
conduire et les véhicules, dits respectivement  « fichier national du permis de
conduire » et « fichier national du véhicule », dans lesquels sont inscrites d’office, les
données relatives à ces domaines prévues par voie réglementaire.
 
Article 22 : Sous peine de sanctions, aucune information enregistrée dans les fichiers
ne peut être communiquée ou divulguée à l’exception des cas expressément prévus par
voie réglementaire.
 
Article 23 : Les personnes chargées de la tenue des fichiers, à quelque titre que ce soit,
sont tenues  au secret professionnel.
 
CHAPITRE V : DES REGLES DE LA CIRCULATION ROUTIERE ET DE LA
CONSERVATION DE LA VOIE OUVERTE A LA CIRCULATION
PUBLIQUE 
 
Article 24 : Les règles de circulation définissent les obligations qui incombent aux
usagers de la voie ouverte à la circulation publique.
Ces règles sont fixées par voie règlementaire afin de préserver en tous lieux et en toutes
circonstances, l’ordre public, la sécurité publique, la sécurité des conducteurs et de
leurs passagers, la sauvegarde de la santé des personnes et la qualité de
l’environnement, la protection des biens meubles et immeubles des usagers, des
personnes publiques ou privées et la protection de la voie ouverte à la circulation
publique et la protection du patrimoine routier.
 
Article 25 : Les règles de la circulation sur la voie ouverte à la circulation publique,
fondées sur les principes posés à l’article précédent, doivent permettre d’assurer la
commodité de la circulation des usagers de la voie ouverte à la circulation publique et
la fluidité de la circulation des véhicules, le transport  sécurisé des personnes et des
biens, l’usage des véhicules sans gêne pour les autres usagers de la voie ouverte à la
circulation publique.
 
Article 26 : Lors de l’usage de la voie ouverte à la circulation publique, tout
conducteur doit :
 
1) être dans un état physique et mental lui permettant de maîtriser
constamment son véhicule ou ses animaux ;
 
2) avoir les connaissances et habileté nécessaires à la conduite de son
véhicule;
 
3) s’interdire de conduire notamment :
 
- sous l’influence de l’alcool, de substances stupéfiantes ou de certaines
substances médicamenteuses contre-indiquées pour la conduite des
véhicules ;
 
- dans l’état de fatigue ou de manque de sommeil.
 
4) se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et
immédiatement les manœuvres qui lui incombent. Ses possibilités
d’attention et de mouvement et son champ de vision ne doivent pas être
réduits notamment par l’utilisation d’appareils, par le nombre ou la
position des passagers, par les objets transportés ou par l’apposition
d’objets non transparents sur les vitres aussi bien de l’intérieur que de
l’extérieur ;
 
5) s’assurer constamment de pouvoir circuler sans causer de dommages, en
raison des dimensions de son véhicule ou de son chargement, à la voie
ouverte à la circulation publique, aux équipements situés sur la voie
ouverte à la circulation publique, ou sans présenter de danger pour les
autres usagers de la voie ouverte à la circulation publique ;
 
6) respecter le temps de repos fixé par la réglementation.
 
Article 27 : Lors de l’usage de  la voie ouverte à la circulation publique, tout piéton
doit :
 
1) prendre les précautions nécessaires pour  éviter tout danger, soit pour lui,
soit pour autrui ;
 
2) s’interdire tout acte pouvant porter atteinte à la route et à ses équipements.
 
Les règles de circulation concernant le piéton sont fixées par voie
réglementaire.
 
Article 28 : Il est interdit d’établir sur la voie ouverte à la circulation publique des
panneaux publicitaires, enseignes ou autres dispositifs qui obstruent la vue des
conducteurs, les éblouissent, les induisent en erreur, représentent ou imitent même
partiellement des signaux routiers, se confondent à distance avec des signaux ou
nuisent de toute autre manière à l’efficacité des signaux règlementaires.
 
Article 29 : Sans préjudice des interdictions prévues par d’autres dispositions
législatives et réglementaires relatives aux destructions, dégradations et dommages
causés à la voie ouverte à la circulation publique, il est interdit :
 
1) d’empiéter sur l’emprise de la route ;
 
2) de dégrader les équipements, les monuments, les chaussées et autres
constructions faisant partie de la voie ouverte à la circulation publique
ainsi que les ouvrages établis dans l’intérêt de la circulation, d’utilité
publique ou de décoration publique ;
 
3) de laisser se répandre ou déverser sur la chaussée tout liquide ou des
matières susceptibles de nuire à la salubrité publique, à la sécurité et à la
commodité de la circulation ;
 
4) de jeter des objets en flammes ou inflammables sur la voie ouverte à la
circulation publique et ses dépendances ;
 
5) de procéder à tout affichage ou poser toute inscription ou tout dessin, ou
forme sur les équipements de la route.
 
Article 30 : Sauf autorisation préalable accordée par les autorités compétentes, il est
interdit :
 
1) d’organiser  des  courses  de  véhicules  à  moteur  sur  la voie ouverte à la
circulation publique ;
 
2) de déposer sur l’emprise de la voie ouverte à la circulation publique des
objets quelconques ou de procéder à des installations de quelque nature
qu’elles soient ;
 
3) d’exercer sur l’emprise de la voie ouverte à la circulation publique, même
à titre temporaire, soit individuellement, soit collectivement toute activité
de quelque nature qu’elle soit ;
 
4) d’ouvrir des accès sur l’emprise de la voie ouverte à la circulation
publique ;
 
5) de réaliser des franchissements aériens ou traversées souterraines de
l’emprise de la voie ouverte à la circulation publique, notamment par des
lignes électriques, téléphoniques, passerelles ou de tout autre ouvrage
quelle qu’en soit la nature.
 
TITRE III : DU CONTROLE TECHNIQUE, DE L’EXPERTISE
AUTOMOBILE, DE L’ENSEIGNEMENT DE LA CONDUITE ET DES
REGLES DE SECURITE ROUTIERE
 
CHAPITRE PREMIER : DU CONTROLE TECHNIQUE ET DES CENTRES
DE CONTROLE TECHNIQUES ET D’HOMOLOGATION
 
Article 31 : Les véhicules à moteur dont la cylindrée est supérieure ou égale à 125 cm3
et les remorques dont le poids total à charge autorisé dépasse sept cent cinquante (750)
kilogrammes sont astreints  à un contrôle technique périodique.
 
Article  32 : Le contrôle technique est l’opération qui a pour but de constater que le
véhicule qui y est astreint est conforme  à  son identification et à son bon état de marche
fixés par la présente loi et les textes pris pour son application.
 
Article 33 : L’opération de contrôle technique donne lieu à la délivrance d’un
document attestant ce contrôle. Ce document doit obligatoirement être à bord du
véhicule lors de la circulation sur la voie ouverte à la circulation publique.
 
La périodicité  du contrôle technique du véhicule, la procédure du contrôle, les organes
du véhicule à contrôler, la forme et le type de documents de contrôle technique sont
fixés par voie réglementaire.
 
Article 34 : Le contrôle technique et l’homologation des véhicules à moteur, des
ensembles de véhicules et  des remorques et semi-remorques est effectué soit par
l’administration des transports, soit par des centres de contrôle technique agréés à cet
effet par l’administration des transports.
 
Article 35 : Les modalités d’obtention de l’autorisation d’ouverture et d’exploitation
d’un centre ou un réseau de centres de contrôle technique et d’homologation sont
déterminées par voie réglementaire.
 
CHAPITRE II : DE L’EXPERTISE AUTOMOBILE 
 
Article 36 : Nul ne peut avoir la qualité d’expert en automobile s’il a fait l’objet de
condamnation pour des infractions qualifiées de crimes ou délits contre la probité et les
bonnes mœurs.
 
Article 37 : Les prestations de l’expert en automobile recouvrent les activités
suivantes :
 
1) la détermination de l’année de fabrication et/ou de première mise en
circulation et de la valeur des véhicules automobiles ;
 
2) le conseil aux tiers à l’occasion des transactions ou des litiges ;
 
3) la rédaction à titre habituel de rapports destinés à des tiers et relatifs à tous
dommages causés aux véhicules à moteur avec ou sans remorques ainsi
qu’aux cycles et à leurs dérivés, notamment toutes opérations et études
nécessaires à la détermination de l’origine, de la consistance, de la valeur
de ces dommages et à leur réparation.
 
Article 38 : L’exercice de la profession d’expert en automobile est incompatible avec :
 
1) la détention d’une charge d’officier public ou ministériel ;
 
2) l’exercice d’activités touchant à la production, la vente, la location, la
réparation et la représentation de véhicules à moteur et des pièces
accessoires ;
 
3) l’exercice de la profession d’assureur ;
 
4) l’accomplissement d’actes de nature à porter atteinte à son indépendance.
 
Article 39 : Tout expert en automobile doit être couvert par un contrat d’assurance
garantissant la responsabilité civile qu’il peut encourir en raison des activités
mentionnées à l’article37 ci-dessus.
 
Article 40 : Les conditions de qualification professionnelle ainsi que les
règles  professionnelles applicables à l’expert en automobile sont déterminées par  voie
réglementaire.
 
CHAPITRE III : DE L’ENSEIGNEMENT DE LA CONDUITE AUTOMOBILE
ET DE L’EDUCATION A LA SECURITE  ROUTIERE
 
Article 41 : L’enseignement de la conduite automobile et des règles de la sécurité
routière ne peut être dispensé que dans un établissement dont l’ouverture et
l’exploitation sont subordonnées à une autorisation délivrée à cet effet par
l’administration des transports.
 
 
 
Article 42 : Les conditions  d’obtention de l’autorisation d’ouverture et d’exploitation
d’un établissement de l’enseignement de la conduite automobile et des règles de la
sécurité routière visée à l’article précédent sont déterminées par voie réglementaire.
 
 
 
Article 43 : L’enseignement dispensé dans les établissements d’enseignement de la
conduite automobile et des règles de la sécurité routière au public doit être conforme au
programme national de formation à la conduite  des véhicules à moteur et aux règles de
la sécurité routière adopté par l’administration des transports.
 
 
 
Article 44 : Sont dispensés de l’autorisation d’exploitation visée par la présente loi, les
organismes et établissements de l’Etat qui dispensent exclusivement ou à titre principal
un enseignement débouchant sur la délivrance du diplôme de conducteur professionnel
ou de formateur de l’enseignement de la conduite automobile à moteur et des règles de
la sécurité routière.
 
 
 
Article 44  Les conditions  d’obtention  de l’autorisation d’ouverture et
d’exploitation de la conduite automobile et des règles de la sécurité routière  sont
déterminées par voie règlementaire.( à supprimer voir art 42).
 
 
 
CHAPITRE IV : DE LA SECURITE ROUTIERE         
 
Article 45 : Il est institué l’éducation à la sécurité routière dans les cycles primaires et
secondaires des établissements publics et privés ainsi que dans les centres
d’alphabétisation.
 
 
 
Article 46 : L’éducation à la sécurité routière porte sur :
 
1)      la circulation et la signalisation routières ;
 
2)      les principales causes et les conséquences des accidents de la circulation
routière ;
 
3)      le secourisme.
 
Article 47 : Les  modalités  d’application  des  dispositions  du  présent titre sont
définies par voie réglementaire.
 
 
 
Article 48 : Il est créé un établissement public à caractère administratif dénommé
« Agence Nigérienne de la Sécurité Routière » en abrégé (ANISER), Etablissement
Public à Caractère Administratif. Elle est placée sous la tutelle technique du
Ministère en charge des Transports et sous la tutelle du Ministère en charge des
Finances.
 
 
 
 
 
TITRE V :  DES SANCTIONS
 
 
 
CHAPITRE PREMIER : DES SANCTIONS  ADMINISTRATIVES
 
 
 
Article 49 : Sans préjudice des sanctions pénales, la suspension du permis de conduire
pour une durée pouvant aller jusqu’à deux (2) ans peut être prononcée par
l’administration des transports lorsque le titulaire a commis des infractions relatives
aux dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application, constatées par
un procès-verbal.
 
 
 
Article 50: Sans préjudice des sanctions pénales, le retrait du permis de conduire  peut
être prononcé par l’administration des transports lorsque le titulaire a commis des
infractions aux dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application,
constatées par un procès-verbal.
 
 
 
Article 51 : La liste des infractions et la procédure d’établissement du procès-verbal de
suspension
 
ou du retrait du permis de conduire sont fixées par voie réglementaire.
 
 
 
Article 52 : L’immobilisation du véhicule est l'ordre donné, à titre préventif, par l'agent
verbalisateur au conducteur d'arrêter son véhicule, sur le lieu de constatation de
l'infraction ou à proximité de celui-ci, tout en se conformant aux règles relatives au
stationnement.
 
 
 
Pendant la durée de son immobilisation, le véhicule demeure sous la responsabilité
juridique de son conducteur ou de son propriétaire.
 
 
 
En cas d'absence du conducteur ou du propriétaire, ou lorsque celui-ci refuse de
déplacer son véhicule ou lorsqu'il est dans l'incapacité de conduire, l'immobilisation de
ce véhicule peut être assurée par un moyen mécanique à la charge du contrevenant et
sous sa responsabilité. A défaut, l'agent verbalisateur peut prendre
toutes  mesures  nécessaires destinées  à placer le véhicule en stationnement régulier,
aux frais du propriétaire.
 
 
 
Article 53 : En cas de violation des dispositions relatives aux règles de circulation ou
de stationnement, les véhicules peuvent être immobilisés dans les cas et conditions
prévus par voie réglementaire.
 
 
 
Article 54 : La mise en fourrière est le transfert et la garde d'un véhicule en un endroit
désigné par l'agent verbalisateur, par l'autorité compétente ou par l'autorité judiciaire,
en vue d'y être retenu pendant la période prescrite, aux frais du propriétaire du véhicule.
 
 
 
Article 55 : Les cas et les conditions dans lesquels un véhicule en infraction aux
dispositions du présent code et des textes pris pour son application, peut être mis ou
enlevé de la fourrière seront déterminés par voie réglementaire.
 
 
 
Article 56 : Lorsqu’au cours d’une opération d’inspection d’un centre de contrôle
technique, il est constaté que les locaux, les équipements de contrôle technique ou les
moyens humains ne sont pas conformes au cahier des charges ou tout autre
manquement aux clauses dudit cahier des charges, l’administration des transports en
informe, par rapport motivé, le titulaire en vue de faire cesser les violations dans le
délai qui lui est fixé dans la mise en demeure.
 
 
 
Article 57 : Les conditions de retrait des autorisations d’ouverture et d’exploitation
d’un centre ou d’un réseau de centres de contrôle technique ainsi que l’autorisation
d’exercer de l’agent visiteur sont fixés par voie réglementaire.
 
 
 
Article 58 : Lorsqu’au cours d’une opération d’inspection d’un établissement
d’enseignement  de conduite et des règles de la sécurité routière, les agents ou
organismes de l’administration des transports habilités constatent que les locaux ou
équipements ne sont pas conformes au programme national de formation ou tout autre
manquement au cahier des charges, l’administration en informe, par rapport motivé, le
titulaire et le met en demeure de faire cesser les violations dans le délai fixé dans la
mise en demeure.
 
 
 
Article 59 : Les conditions de retrait des autorisations d’ouverture et d’exploitation
d’un établissement d’enseignement de la conduite et des règles de la sécurité routière
sont fixées par voie réglementaire.
 
 
 
CHAPITRE II : DES SANCTIONS PENALES 
 
 
 
Article 60 : Toute personne qui conduit un véhicule à moteur avec ou sans remorques
sans être  titulaire du permis de conduire valable pour la catégorie du véhicule utilisé
est punie d’un emprisonnement de dix (10) jours à trois (3) mois et d’une amende de
50.000 F à 500.000 F ou de l’une de ces deux peines seulement.
 
 
 
Est puni des mêmes peines quiconque abandonne sciemment la conduite d’un véhicule
à un tiers non titulaire du permis exigé pour la conduite de ce véhicule.
 
 
 
Toutefois, les peines prévues à l’alinéa 1er ne sont pas applicables à toute personne
justifiant qu’elle apprend à conduire en se conformant à la réglementation en vigueur à
la condition qu’elle soit accompagnée d’une personne titulaire du permis de conduire
correspondant à la catégorie du véhicule et que ledit véhicule soit, à ce moment, utilisé
à cette seule fin, exclusion faite notamment du transport de tout passager.
 
 
 
Les dispositions du présent article ne sont pas  applicables lorsque la cylindrée du
véhicule utilisé n’excède pas 50 cm3.
 
 
 
Article 61 : Toute personne qui, malgré la notification qui lui a été faite d’une décision
administrative prononçant à son encontre la suspension ou le retrait du permis de
conduire, continue à conduire un véhicule à moteur  pour la conduite duquel une telle
pièce est exigée, est punie d’un emprisonnement de trente (30) jours à six (6) mois et
d’une amende de 100.000 à 1.000.000 F ou de l’une de ces deux peines seulement.
 
 
 
Article  62 : Est  punie  d’un  emprisonnement de soixante (60) jours à six (6) mois et
d’une amende
 
de 100.000 F à 1.000.000 F ou de l’une de ces deux peines seulement, toute personne
qui :
 
1)      fait des fausses déclarations d’identité ou se substitue ou tente de se
substituer à un candidat à l’examen du permis de conduire ;
 
2)      fraude à  l’examen du permis de conduire.
 
 
 
Article  63 : Est punie des peines prévues par le code pénal, toute personne qui :
 
1)      contrefait ou falsifie un permis de conduire ;
 
2)      tente de corrompre les examinateurs par tous moyens.
 
 
 
Article 64: Est puni des peines prévues par le code pénal, sans préjudice des sanctions
disciplinaires, tout agent de l’administration des transports qui, dans
l’exercice de ses fonctions :
 
 
 
1)      délivre ou tente de délivrer un faux permis de conduire, seul ou de
connivence avec d’autres ;
 
2)      fausse les résultats des examens.
 
 
 
Article 65 : Est puni d’un emprisonnement de dix (10) jours à trois (3) mois et d’une
amende de 50 000 F à 500 000 F ou de l’une de ces deux peines seulement, tout
conducteur qui dépasse la vitesse maximale autorisée.
 
La vitesse maximale autorisée est fixée par voie réglementaire.
 
 
 
Article 66 : Est punie d’un emprisonnement de vingt (20) jours à six (6) mois et d’une
amende de 100 000 F à 1 000 000 F ou de l’une de ces deux peines seulement, toute
personne qui :
 
1)      conduit un véhicule de transport public ou privé de marchandises dont le
chargement  excède le poids total autorisé inscrit sur le certificat
d’immatriculation ;
 
2)      conduit un véhicule de transport public ou privé de personnes ayant à
bord plus du nombre de passagers inscrits sur le certificat
d’immatriculation ;
 
3)      fait du transport mixte sur les axes où il est interdit.
 
 
 
Article 67 : Est puni d’un emprisonnement de dix (10) jours à trois ( 3) mois et
d’une amende de 10.000 F à 100.000 F ou de l’une de ces deux peines seulement,
tout conducteur qui, sommé de s’arrêter par l’agent verbalisateur ou l’un des
fonctionnaires ou agents chargés de constater les infractions à la présente loi et
aux textes pris pour son application, munis des signes extérieurs et apparents de
leur qualité,
 
1)      a sciemment refusé de s’exécuter ou de se soumettre aux vérifications
prescrites ;
 
2)      ne respecte pas l’ordre d’immobilisation du véhicule ;
 
3)      refuse de conduire, ou de faire conduire son véhicule à la fourrière ;
 
4)      refuse d’obtempérer aux instructions légales qui lui sont faites.
 
 
 
Article 68 : Tout conducteur qui, ayant causé ou occasionné un accident de la
circulation routière et qui ne s’arrête pas et tente soit en prenant la fuite, soit en
modifiant l’état des lieux, soit par tout autre moyen d’échapper à la responsabilité
pénale et/ou civile qu’il peut encourir, est  puni des peines prévues par le code pénal.
 
 
 
Article 69 : Toute personne qui, même en l’absence de tout signe d’ivresse manifeste,
conduit un véhicule à moteur, alors qu’elle se trouve en état d’ivresse ou sous
l’influence de l’alcool, caractérisée par la présence dans l’air expiré ou dans le sang
d’un taux d’alcool fixé par voie réglementaire ou sous l’influence de substances
stupéfiantes ou sous l’effet de certaines substances médicamenteuses contre indiquées
pour la conduite d’un véhicule, est punie d’un emprisonnement de trois (3) mois à un
(1) an et d’une amende de100.000 F à 1.000.000 F ou de l’une de ces deux peines
seulement.
 
 
 
Article 70 : Quiconque, en vue d’entraver ou de gêner la circulation, place ou tente de
placer, sur une voie ouverte à la circulation publique, un objet faisant obstacle au
passage des véhicules ou qui emploie ou tente d’employer un moyen quelconque pour y
faire obstacle, est puni d’un emprisonnement de dix (10) jours à six(6) mois et d’une
amende de 10.000 F à 100.000 F, ou de l’une de ces deux peines seulement.
 
 
 
Article 71 : Quiconque occasionne des dégradations sur la voie ouverte à la circulation
publique et ses dépendances  est puni des peines prévues par le code pénal.
 
Le contrevenant est, en outre, tenu de remettre en l’état les lieux dégradés, sans
préjudice de paiement, le cas échéant, des dommages et intérêts.
 
 
 
Article 72: Ceux qui organisent sur la voie ouverte à la circulation publique des
courses de véhicules à moteur les cortèges de mariage à l’exception des cortèges des
cérémonies officielles et de deuil, sans  autorisation  préalable  des autorités
compétentes, sont punis d’un emprisonnement de  dix (10) jours à six (6) mois et d’une
amende de 50.000 F à 500.000 F ou de l’une de ces deux peines seulement.
 
 
 
Article 73 : Est puni d’un emprisonnement de deux (2) mois à deux (2) ans et d’une
amende de 50.000 F à 100.000 F ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque
conduit sciemment  un véhicule dont l’orientation et  l’aménagement  des phares,
lanternes, feux, vitres  et dispositifs accessoires d’éclairage aura été volontairement
modifié de telle sorte que ces modifications cessent d’être conformes aux dispositifs et
constituent un danger pour les autres usagers de la route.
 
 
 
Article 74 : Est puni d’un emprisonnement d’un (1) mois à six (6) mois et d’une
amende de 100.000 F à 1.000.000 F ou de l’une de ces deux peines seulement, tout
conducteur, concessionnaire, importateur ou propriétaire de véhicule qui :
 
1)      présente à la vente un ou plusieurs véhicules non conforme au type
homologué ;
 
2)      refuse ou néglige de soumettre à l’homologation  son ou ses véhicules ;
 
3)      présente à l’homologation des faux documents sur les caractéristiques
techniques d’un véhicule, notamment le poids total maximum pour lequel
le véhicule est construit ou le poids total roulant admissible de l’ensemble
de véhicules ou de l’ensemble que l’on peut former à partir du
véhicule.           
 
Lorsque le contrevenant est une personne morale, il est puni d’une amende de
200.000F  à 2.000.000 F sans préjudice des peines qui peuvent être prononcées à
l’encontre de ses dirigeants.
 
Le tribunal peut également prononcer la confiscation du véhicule au profit de l’Etat.
 
 
 
Article 75 : Tout propriétaire de véhicule soumis à l’immatriculation qui place
sciemment sur son véhicule une fausse plaque d’immatriculation, tout conducteur qui
fait sciemment  circuler ledit véhicule, toute personne qui fait usage frauduleux du
certificat d’immatriculation d’un véhicule et quiconque donne sciemment un
renseignement faux ou trompeur lors d’une demande d’immatriculation d’un véhicule
ou lors de sa cession à un  nouveau propriétaire, est puni d’un emprisonnement d’un (1)
mois à six (6) mois et d’une amende de 50.000 F à 500.000 F ou de l’une de ces deux
peines seulement.
 
Le véhicule est mis en fourrière jusqu’à sa mise en conformité aux dispositions de la
présente loi et des textes pris pour son application.
 
Lorsque  cette  conformité  ne  peut  avoir  lieu,  le tribunal ordonne la confiscation du
véhicule au profit de l’Etat.
 
 
 
Article 76 : Tout conducteur, propriétaire ou détenteur, qui met en circulation un
véhicule soumis à l’immatriculation  sans  avoir obtenu un certificat d’immatriculation,
est puni d’une amende de 20.000 F à 200.000 F
 
Le véhicule concerné est mis en fourrière jusqu’à sa mise en conformité aux
dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application.
 
Lorsque  cette conformité ne peut pas avoir lieu, le tribunal ordonne la confiscation du
véhicule au profit de l’Etat.
 
 
 
Article 77 : Tout conducteur d’un véhicule à moteur  soumis à l’immatriculation
dépourvu de plaques d’immatriculation, tout propriétaire ou tout détenteur qui met en
circulation ou qui autorise la circulation de son véhicule sans lesdites plaques est puni
d’une amende de 20.000F à 200.000 F.
 
Le véhicule est mis en fourrière jusqu’à sa mise en conformité aux dispositions de la
présente loi et des textes pris pour son application.
 
Lorsque cette mise en conformité ne peut avoir lieu, le tribunal ordonne la confiscation
du véhicule au profit de l’Etat.
 
 
 
Article 78 :  Est puni d’un emprisonnement de deux (2) mois à un (1) an et d’une
amende de 20 000 F à 200 000 F ou de l’une de ces deux peines seulement, tout
conducteur qui par maladresse, imprudence, inattention, négligence, manquement à une
obligation de sécurité ou de prudence prévue par la présente loi ou par les textes pris
pour son application cause involontairement à autrui des blessures, ou une maladie
consécutifs à un accident de la circulation, entraînant une incapacité temporaire de
travail de plus de dix (10) jours.
 
 
 
Article 79 : Est puni d’un emprisonnement de trois (3) mois à trois (3) ans et d’une
amende de 20.000 F à 200.000 F ou de l’une de ces deux peines seulement, tout
conducteur qui par maladresse, imprudence, inattention, négligence, manquement à une
obligation de sécurité ou de prudence prévue par la présente loi ou par les textes pris
pour son application, commet un homicide involontaire.
 
 
 
Article 80 : Tout conducteur d’un véhicule est responsable pénalement des infractions
commises par lui dans la conduite dudit véhicule.
 
 
 
Article 81 : Par dérogation aux dispositions de l’article précédent, le titulaire du
certificat d’immatriculation du véhicule est responsable pécuniairement des infractions
à la réglementation sur le stationnement des véhicules pour lesquelles seule une peine
d’amende est encourue à moins qu’il ne fournisse des renseignements permettant
d’identifier l’auteur véritable de l’infraction.
 
Dans le cas ou le véhicule est loué à un tiers, cette responsabilité pèse, avec les mêmes
réserves, sur le locataire.
 
Lorsque  le certificat d’immatriculation du véhicule est établi au nom d’une personne
morale, la responsabilité pécuniaire prévue à l’alinéa premier incombe, sous les mêmes
réserves, à son représentant légal.
 
 Article 82 : est puni d’un emprisonnement de dix (10) jours à trois (03) mois et d’une
amende de 5000 F à 25 000 F ou de l’une de ces deux peines seulement quiconque met
en circulation un véhicule à moteur qui n’a pas été soumis au contrôle technique dans
les délais réglementaires.
 
 
 
Article 83: Tout gérant d’un centre ou d’un réseau de centres de contrôle technique de
véhicules qui délivre sciemment un faux certificat de contrôle technique d’un véhicule
ou tout agent contrôleur qui délivre sciemment un faux certificat de contrôle
technique, est puni d’un emprisonnement de six (6) mois à trois (3) ans et d’une
amende de 200.000 F à 1.000.000 F ou de l’une de ces deux peines seulement.
 
 
 
Article 84 : Tout titulaire d’une autorisation d’ouverture et d’exploitation d’un
établissement d’enseignement de la conduite et des règles de la sécurité routière, tout
gérant ou formateur qui utilise de moyens frauduleux pour dénaturer les résultats d’une
épreuve de permis de conduire est puni d’un emprisonnement de quinze (15)  jours
à  trois (3)  mois et  d’une amende de 100.000 F à 1.000.000 F ou de l’une de ces  deux
peines seulement.
 
 
 
Article 85 : L’exercice illégal de la profession d’expert en automobile est puni d’un
emprisonnement de six (6) mois à  trois  (3)  ans  et  d’une  amende de 100.000 F à
1.000.000 F ou de l’une de ces deux peines seulement.
 
 
 
TITRE VI : DES DISPOSITIONS  FINALES 
 
 
 
Article 86 : Des décrets pris en Conseil des Ministres déterminent et précisent, en tant
que de besoin, les modalités d’application du présent Code.
 
 
 
Article 87 : Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires à la présente loi,
notamment la loi n°63-28 du 7 mai 1963, portant Code de la Route.
 
 
 
Article 88 : La présente loi est publiée au Journal Officiel de la République du Niger et
exécutée comme loi de l’Etat.
 
                                                                 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Signé :
 
 
 
 
 
ISSOUFOU  MAHAMADOU  
 

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