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Corrigé de l’extrait 5

Analyser et interpréter les textes

Le temps du bilan

1. Les Loisel semblent maintenant appartenir à la classe ouvrière. Ce changement


est clairement marqué par les vêtements et l’aspect physique : maintenant, Mme
Loisel semble vieille, elle est « mal peignée avec les jupes de travers et les mains
rouges », couleur due au dur labeur (l. 6-7).

2. Les pensées de Mathilde se tournent parfois vers son passé et, surtout vers cette
soirée de rêve « où elle avait été si belle et si fêtée » (l. 11). Le narrateur restitue ses
pensées sous forme de discours indirect libre mêlant phrases interrogatives « Que
serait-il arrivé...? »,( l. 13) et phrases exclamatives « Comme il faut peu de choses
pour vous perdre ou vous sauver! », (l. 14-15), qui sont des constats sur la dureté de
la vie.

Une chute cruelle

3. Le contraste est saisissant entre Mme Forestier et Mme Loisel. La première est «
toujours jeune, toujours belle, toujours séduisante » (l. 20-21) et la seconde a à ce
point changé que son amie ne la reconnaît pas et la prend pour une femme du
peuple.

4. Le long dialogue reproduit toute l'ambiguïté de cette rencontre et le prolongement


que prend Mme Forestier, son hésitation à reconnaître son amie après 10 ans. Leur
émotion, leur surprise, leur étonnement, lors de cette rencontre inattendue, sont
surtout marqués par les nombreuses phrases exclamatives et points de suspension.

5. La dernière réplique (l. 55-56) contient la chute et exprime toute la cruauté de la


révélation: Les dix ans de leur vie que les Loisel ont sacrifié, ont perdu tout leur
sens. Cette révélation est complètement inattendue, ce qui ne peut que créer
l’étonnement et susciter la pitié chez le lecteur.

On appelle la fin surprenante d’une histoire une chute.


La chute d’une nouvelle est la fin de l’histoire et elle se qualifie par son
caractère surprenant et inattendu.
SYNTHÈSE :

Face à cette révélation cruelle et inattendue de Mathilde, Maupassant surprend le


lecteur qui ne s’y attendait pas et qui est soudainement pris de pitié devant le destin
tragique de Mme Loisel et ses souffrances atroces qui se sont révélées finalement
inutiles et banalement causées par un malentendu: Il suffisait d’avouer la perte du
bijou à Mme Forestier pour éviter tous ces malheurs. À qui revient la faute ?
La vraie faute revient à Mathilde qui était insatisfaite par sa condition sociale et est
punie d’avoir voulu nourrir ses ambitions de prestige et de vivre au-dessus de ses
moyens.

Bilan

Maupassant se contente-t-il d’observer la réalité ou offre-t-il un enseignement en


racontant la vie de Mathilde ?

Maupassant dénonce la société bourgeoise et toutes ses convenances sociales


régies (contrôlées) par les faux-semblants et la tromperie en montrant le destin
tragique de ceux qui adhèrent à ces principes et qui cherchent à vivre au-dessus de
leurs moyens.

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