VOTRE

MARCHE
AVEC DIEU

Derek Prince
ISBN 2-911537-79-3
Originally published in English as a New Wine
articles under the title "Your Walk With God".
Traduit avec permission de Derek Prince
Ministries International USA, P.O. Box 19501,
Charlotte, North Carolina 28219-9501, USA.
Droits d'auteur traduction juillet 2005 DPM
International. Tous droits réservés.

Traduit par Catherine Desrues

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Sauf autre indication, les citations bibliques de
cette publication sont tirées de la traduction Louis
Segond "Nouvelle Edition".
Publié par Derek Prince Ministries France, 2005.
Dépôt légal: 3e trimestre 2005.

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Du même auteur:

Bénédiction ou malédiction: à vous de choisir!!

Ils chasseront les démons
A la recherche de la vérité
Faire face à nos ennemis: la sorcellerie, ennemi
public n° 1
Le remède de Dieu contre le rejet
Prier pour le gouvernement
Les actions de grâces, la louange et l'adoration
Votre langue a-t-elle besoin de guérison?
Le flacon de médicament de Dieu
Le mariage: une alliance
Dieu est un Faiseur de mariages
Le plan de Dieu pour votre argent
L'échange divin
La série des fondements de la foi, vol. 1, 2 et 3
Le Saint-Esprit, oui! Mais...
La destinée d'Israël et de l'Eglise
La sorcellerie, exposée et vaincue
Réclamer notre héritage
Comment trouver le plan de Dieu pour votre vie
Comment opère la grâce?
Le baptême dans le Saint-Esprit
La terre promise, la parole de Dieu et la nation
d'Israël
Et autres (septembre 2005, 76 titres)
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 VOTRE MARCHE AVEC DIEU

Dieu montre le chemin, mais nous avons à faire la

marche.

"Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui

mène à la vie…" Mat 7:14

Jésus dépeint ici la vie chrétienne en deux étapes

successives: premièrement, une porte étroite par
laquelle nous devons passer: deuxièmement, un
chemin resserré le long duquel nous devons
marcher. La porte représente une expérience
unique – que la Bible appelle être sauvé ou être né
de nouveau. Le chemin représente la nouvelle
façon de vivre dans laquelle cette expérience nous
conduit.

En effet, Jésus nous met en garde contre le fait

d’essayer de séparer ces deux étapes l’une de l’autre. La
seule entrée dans le chemin resserré est la porte étroite.
Sans être né de nouveau, nous ne pourrons jamais
commencer à mener une vie chrétienne. Par contre, le
but du passage à travers la porte est la marche sur le
chemin. La plénitude de vie dans laquelle Jésus nous
invite ne vient pas simplement en franchissant la porte
mais en avançant par la suite sur le chemin auquel la
porte donne accès.

Il est important que nous ne considérions pas la vie

chrétienne comme une condition statique d’être
sauvé ou d’être un chrétien. Dans les premiers
temps de l’Eglise, le terme chrétienté n’existait
pas. Ce que de nos jours nous appelons chrétienté
se rapportait alors au chemin. Par exemple, quand
Saul de Tarse part pour Damas, il "demanda des

5
lettres pour les synagogues de Damas, afin que, s’il
y trouvait quelques-uns, hommes ou femmes, qui
suivent cette Voie, il les amène liés à Jérusalem.
(Actes 9:2).
Plus tard, après que Paul ait prêché quelques fois à
Ephèse, deux déclarations sont faites sur les
résultats: "Mais, comme quelques-uns restaient
endurcis et incrédules, et décriaient devant la
multitude la Voie (du Seigneur),.." et "A ce
moment-là survinrent des troubles assez graves au
sujet de la Voie (du Seigneur)." (Actes 19:9,23).
(Pour d’autres exemples où la chrétienté est décrite
comme la Voie, voir Actes 22:4, 24:14,22)

La même pensée est exposée dans plusieurs

passages des Ecritures. Par exemple, Paul dit aux
hommes d’Athènes, "car en lui nous avons la vie,
le mouvement et l’être … " (Actes 17:28)
Si nous vivons, nous devons bouger. La vie n’est
jamais statique ou sans mouvement. Cela implique
toujours croissance, mouvement, développement,
progrès. Proverbes 4:18 nous dit "Le sentier des
justes est comme la lumière de l’aurore dont l’éclat
ne cesse de croître jusqu’en plein jour". Sur ce
chemin de la vie chrétienne, nous avançons
continuellement vers plus de lumière. Plus nous
avançons le long du chemin, plus la lumière
devient brillante. La lumière d’hier n’est jamais
suffisante pour ce jour . Il n’y a pas d’endroit pour
s’arrêter et encore moins pour faire demi-tour.
Quel qu’est pu être l’éclat du passé, l’avenir est
encore plus brillant.

Ce défi d’avancer continuellement sur la route

chrétienne semble-t-il difficile et exigeant? Laissez-moi
vous donner une parole d’assurance de grâce. Il ne nous

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a jamais été demander d’avancer seul sur ce chemin. Le
Seigneur lui-même sera avec nous dans chaque pas.
Sous l’Ancienne Alliance, Il fit à son peuple cette
promesse solennelle: "Sois sans crainte, Car je suis
avec toi; N’ouvre pas des yeux inquiets, Car je suis
ton Dieu; Je te fortifie, Je viens à ton secours, Je te
soutiens de ma droite victorieuse." (Esaïe 41:10).
Sous la Nouvelle Alliance la promesse nous est
confirmée par Christ lui-même: "Et voici: je suis
moi-même avec vous chaque jour, jusqu’à la fin du
monde." (Matthieu 28:20 SEM)

DEUX PEUVENT-ILS MARCHER ENSEMBLE?

Alors nous devons apprendre à marcher avec Dieu.

Cela implique une relation personnelle continuelle
avec Dieu. Amos 3:3 pose la question: "Deux
(hommes) marchent-ils ensemble, sans en avoir
convenu?" (Amos 3:3)." Implicitement, la réponse
est non. Pour marcher avec Dieu, nous devons être
en accord avec lui.

Cependant, par nature nous ne sommes pas en

accord avec Dieu. Au contraire, Paul nous dit dans
Romains 8:7 que "les tendances de la chair sont
ennemies de Dieu, parce que la chair ne se soumet
pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable."
(Romains 8:7)
La chair comprend les pensées et les attitudes qui
sont naturelles pour nous tous, avant que la grâce
de Dieu commence à nous transformer. Elles sont
en opposition directe à Dieu et il n’y a pas de
réconciliation possible.
Dans Esaie 55:8-9, Dieu nous dit clairement: "Car
mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies
ne sont pas mes voies, - Oracle de l’Éternel. Autant

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les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant
mes voies sont élevées au-dessus de vos voies Et
mes pensées au-dessus de vos pensées." De plus,
Dieu ne changera pas. Dans Malachie 3:6 Il dit:
"Car c’est moi l’Éternel, Et je n’ai pas changé…"

Les voies et les pensées de Dieu étant toujours

complètement différentes des nôtres, et comme
Dieu ne changera pas, il ne reste qu’une solution:
si nous voulons avancer avec Dieu, c’est à nous de
changer. "Que le méchant abandonne sa voie, Et
l’homme de rien ses pensées…" (Esaïe 55:7). Ce
sont nos voies et nos pensées qui doivent être
changées. Cette transformation demande un
abandon complet et un engagement de notre être
entier envers Dieu.

Dans les onze premiers chapitres de Romains, Paul

expose la provision complète de Dieu pour notre
rachat à travers la foi en Christ. Ensuite, il
commence le chapitre 12 par ces mots "Je vous
exhorte donc,…" Que signifie-t-il par donc? Cela
montre la réponse qui nous est demandée en vue de
tout ce que Dieu a déjà fait pour nous. Quelle est
cette réponse? Nous la trouvons dans les mots qui
suivent: "…à offrir vos corps comme un sacrifice
vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre
part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas
au monde présent, mais soyez transformés par le
renouvellement de l’intelligence, afin que vous
discerniez quelle est la volonté de Dieu: ce qui est
bon, agréable et parfait."

La question de fond que traite Paul ici concerne le

droit de propriété. En tant que chrétiens, nous ne
pouvons plus nous réclamer de nous-mêmes. "Ne

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savez-vous pas ceci: votre corps est le temple du
Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu
de Dieu, et vous n’êtes pas à vous-mêmes? Car
vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc
Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui
appartiennent à Dieu." (1 Corinthiens 6:19-20) Le
prix auquel nous avons été rachetés est le précieux
sang de Jésus (voir 1 Pierre 1:18-19). Depuis que
Dieu nous a rachetés à ce prix si énorme, nous lui
appartenons, et non plus à nous-mêmes.

Bien que notre vie appartiennent légalement

maintenant à Dieu, Il ne fera pas valoir ses droits
contre notre volonté. Il attend, plutôt, que nous
réalisions la logique de sa demande et qu’alors
volontairement "nous présentions nos corps
comme un sacrifice vivant". Le terme vivant
montre bien la différence entre les sacrifices de
l’Ancien Testament et ceux du Nouveau. Dans
l’Ancien Testament, les corps des animaux offerts
en sacrifice à Dieu étaient morts. Dans la Nouvelle
Alliance, nous offrons à Dieu nos corps encore
vivants. Mais dans tous les autres aspects,
l’abandon complet de nos corps à Dieu doit être
total et sans appel comme l’était le sacrifice des
animaux offerts sous l’Ancienne Alliance.

Cette offrande de nos corps à Dieu doit être une

opération déterminée et solennelle. Nous pouvons
le faire à travers une prière comme celle-ci:
"Seigneur, à la lumière du prix que tu as payé pour
me racheter du péché, Je vois maintenant que je ne
m’appartiens plus mais que je suis à toi. Je veux
donc maintenant solennellement m’offrir moi-
même – mon corps et tout ce qu’il contient – à toi
comme un sacrifice vivant. A partir de ce moment,

9
je te demande de prendre la possession et le
contrôle complet de ma vie et je me remets à toi.
Dans le nom de Jésus. Amen"

LE RENOUVELLEMENT DE NOTRE
INTELLIGENCE

Une fois que nous avons cette connaissance du

droit de Dieu sur nos vies, la voie est ouverte pour
lui afin d’effectuer les changements nécessaires
dans nos voies et nos pensées. Nous commençons
à expérimenter le "renouvellement de notre
intelligence". Alors que notre intelligence est
renouvelée, nous commençons "éprouver
[découvrir par expérience] comme est bonne, et
acceptable, et parfaite, la volonté de Dieu". Nous
avons déjà vu que notre ancienne intelligence non
renouvelée "est ennemie de Dieu" (Romains 8:7).
Dieu ne fera jamais connaître sa volonté pour nos
vies à une intelligence qui est en inimitié avec lui.
Mais comme notre intelligence est
progressivement renouvelée et brisée en accord
avec Dieu, nous devenons capables de percevoir la
volonté de Dieu et d’avancer dans sa voie.

Le processus de renouvellement de notre

intelligence affecte trois principaux domaines de
notre vie: les objectifs que nous poursuivons; les
motivations avec lesquelles nous les poursuivons;
les moyens que nous allons utiliser pour les
atteindre. Par nature, nous sommes tous
fondamentalement égocentriques. A chaque fois
que nous sommes confrontés à une décision, nous
nous posons des questions comme: Comment cela
m’affectera-t-il? Qu’est-ce que j’y gagnerais?

10
Comment puis-je atteindre le résultat que je
souhaite?

Quand nous renonçons au contrôle sur nos propres

vies et nous soumettons à la Seigneurie de Christ,
tout cela commence à changer. Dans Matthieu 6:9-
13 Jésus a dit à ses disciples un modèle de prière
qui est connu comme "la prière du Seigneur". Au
début de cette prière, il y a deux phrases qui
expriment l’objectif final de Dieu pour cette
terre: "Que ton règne vienne. Que ta volonté soit
faite sur la terre comme au ciel." Quand nous
prions sincèrement ces mots, nous les disons avec
influence. "J’accepte l’établissement du règne de
Dieu sur terre comme l’objectif souverain vers
lequel ma vie entière doit être dirigée, et je renonce
à tout désir ou ambition personnelle qui serait en
contradiction avec cet objectif."

A la fin de la même prière, il y a une phrase qui

définit ce que notre motivation devrait être: "Car
c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles,
le règne, la puissance et la gloire." (Matthieu 6:13).
Cette dernière phrase fournit la mesure pour tester
nos motivations: est-ce que je fais cela pour ma
propre gloire, ou pour celle de Dieu. Dans 1
Corinthiens 10:31, Paul applique ce standard
pourtant si simple aux activités quotidiennes
comme manger et boire: "Soit donc que vous
mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous
fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu." Tout ce
que je ne fais pas pour la gloire de Dieu, je ne suis
pas libre de le faire du tout.

Une fois que la question des objectifs et

motivations est réglée, se pose la question des

11
moyens: Comment puis-je vivre en mettant en
avant le règne et la gloire de Dieu? Les Ecritures
enseignent, et notre propre expérience le confirme,
qu’aucun de nos efforts ou de notre capacité n’est
suffisant. Nous avons besoin d’une plus grande
puissance. La réponse de Dieu à ce besoin se
trouve dans Zacharie 4:6: "Alors il reprit et me dit:
C’est ici la parole que l’Éternel adresse à
Zorobabel: Ce n’est ni par la puissance, ni par la
force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel des
armées." La seule puissance qui sera suffisante est
la puissance du Saint-Esprit.

Ce passage de l’indépendance à la dépendance au

Saint-Esprit est magnifiquement représenté par le
baptême chrétien. "Nous avons donc été ensevelis
avec lui dans la mort par le baptême, afin que,
comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la
gloire du Père, de même nous aussi nous
marchions en nouveauté de vie." (Romains 6:4).
Tout d’abord, nous ensevelissons nos propres
ambitions personnelles et motivations égoïstes.
Alors, nous sommes ressuscités pour marcher en
nouveauté de vie par la même puissance qui
ressuscita Jésus de la mort. Ici dans Romains 6:4,
Paul appelle cette puissance la gloire du Père,
mais dans Romains 1:4, il nous dit explicitement
que c’était l’Esprit de sainteté ou, dans une
terminologie plus habituelle, le Saint-Esprit. Ainsi
notre baptême représente une transition de
l’égoïsme et l’indépendance vers la recherche du
règne et de la gloire de Dieu par la puissance
surnaturelle du Saint-Esprit.

12
PAR LA FOI, NON PAR LA VUE

Très tôt, dans l’histoire humaine nous sommes

confrontés avec l’image d’un homme qui apprenait
comment marcher avec Dieu: "Hénok marcha avec
Dieu; puis il ne fut plus, parce que Dieu l’enleva."
(Genèse 5:24). Dans cette marche continuelle,
Hénok développa une telle intimité avec Dieu qu’à la
fin, il était plus naturel pour lui de maintenir intacte
la relation avec Dieu que de retourner dans sa propre
maison terrestre.
Hébreux 11:5,6 révèle le secret de la marche
d’Hénok avec Dieu "C’est par la foi qu’Hénok fut
enlevé, de sorte qu’il ne vit pas la mort; et on ne le
trouva plus, parce que Dieu l’avait enlevé. Car
avant son enlèvement, il a reçu le témoignage qu’il
plaisait à Dieu. Or, sans la foi, il est impossible de
lui plaire." Le mot clé, répété avec insistance, est
foi. La foi est la condition de base indispensable
pour une marche avec Dieu qui lui plaise.

Qu’est ce que la foi? Hébreux 11:1 nous dit: "Or la

foi, c’est l’assurance des choses qu’on espère, la
démonstration de celles qu’on ne voit pas." C’est un
sens spirituel avec lequel nous discernons des choses
qui ne sont pas révélées par nos sens naturels. Cela
nous parle de deux réalités invisibles: Dieu lui-même
et la parole de Dieu.

Quand Dieu créa Adam et le plaça dans le jardin

d’Eden, il n’est pas resté personnellement présent
avec lui tout le temps pour surveiller sa conduite,
mais il laissa avec lui les mots qu’il avait
dit: "L’Éternel Dieu donna ce commandement à
l’homme: Tu pourras manger de tous les arbres du
jardin; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la

13
connaissance du bien et du mal, …" (Gen 2:16,17).
Cette parole, dite à Adam par Dieu, était la
représentation permanente de Dieu avec lui. Adam
était lié à Dieu par cette parole. Son attitude envers
cette parole, était en fait son attitude envers Dieu lui-
même.

En causant la chute d’Adam et Eve, Satan sapa

d’abord leur confiance en Dieu et en sa parole
(voir Gen 3:1-5). Alors il les séduisit à l’aide de ce
que leurs sens leur montraient. Cela est mis en
lumière particulièrement dans Gen 3:6 "Quand elle
[Eve] vit." Le mot vit est décisif. Eve était plus
impressionnée par ce qu’elle voyait que par ce que
Dieu avait dit.

Que voyait-elle? "… que l’arbre était bon à manger,

agréable à la vue et propre à donner du
discernement. Elle prit de son fruit et en mangea; elle
en donna aussi à son mari …". L’arbre, tel qu’il est
présenté à Eve par Satan, séduit deux points en elle:
ses sens et son désir d’être indépendante de Dieu et
son égal. Sous l’emprise de cette tentation, elle
transfert sa confiance en Dieu et en sa Parole
invisible, vers elle-même et ses propres sens. Pour
résultat, sa relation avec Dieu fut brisée et elle devint
l’esclave de ses sens et de son désir pour une
indépendance personnelle.

La marche chrétienne de foi renverse ce processus

et ainsi détruit les conséquences de la chute. En
tant que chrétiens, Paul nous dit, "nous marchons
par la foi et non par la vue" (2 Corinthiens 5:7). La
vue se présente ici dans un sens général de
connaissance. Elle est opposée à la foi. La foi
renonce à croire dans les sens. Croire dans les sens

14
rejette la foi. Ainsi chacun d’entre nous se retrouve
face à la question: Qu’est ce qui est le plus
véridique pour moi – Dieu et sa Parole ou mes
propres impressions charnelles et mon sens de la
connaissance?

Une véritable foi s’accroche sans hésitation à Dieu

et à sa Parole, rejetant les impressions des sens
quand celles ci ne sont pas en accord avec la parole
de Dieu. Le grand modèle de cette sorte de foi dans
les Ecritures est Abraham.
En effet, Abraham est appelé "le père de tous les
croyants" et nous sommes mis au défi de "marcher
sur les traces de la foi de notre père Abraham.".
(Romains 4:11-12). Le langage de Paul confirme ici
ce qui a déjà été dit sur la vie chrétienne. Ce n’est pas
une position statique mais une marche dans laquelle
nous progressons continuellement un pas de foi
après l’autre.

Un peu plus loin, dans Romains 4:17-21, Paul

donne un exemple précis de la marche d’Abraham
par la foi. Dieu avait promis à Abraham qu’il aurait
avec Sarah un enfant qui deviendrait l’ancêtre
d’une grande nation. Arrivés, déjà, tous les deux à
un âge où cela était physiquement impossible,
l’enfant n’aurait pas du venir. Confronté à ce
conflit entre ce que Dieu avait promis et ce que ses
sens lui disait sur son corps et celui de Sarah,
Abraham choisit de s’accrocher à la promesse de
Dieu, plutôt que d’être limité par sa condition
physique et celle de Sarah. "Mais face à la
promesse de Dieu il ne douta point, par incrédulité,
mais fortifié par la foi, il donna gloire à Dieu
pleinement convaincu de ceci: ce que (Dieu) a

15
promis, il a aussi la puissance de l’accomplir."
(Romains 4:20-21)
Dans cette marche de foi, nous sommes
simultanément en contact avec deux mondes. A
travers nos sens, nous sommes en contact avec le
monde naturel, physique qui nous entoure; à
travers notre foi nous sommes en contact avec le
monde invisible, éternel de Dieu et de sa Parole.
Dans 2 Corinthiens 4:18 Paul met ces deux mondes
en opposition. Il affirme que les desseins de Dieu
sont menés à bien dans nos vies, même à travers
l’affliction. "Aussi nous regardons, non point aux
choses visibles, mais à celles qui sont invisibles;
car les choses visibles sont momentanées, et les
invisibles sont éternelles". Il y a un paradoxe
délibéré dans les mots que Paul utilise ici.
Comment pouvons nous regarder à des choses que
nous ne voyons pas? La réponse est: par la foi. La
foi est le sens spirituel avec lequel nous discernons
les réalités du monde invisible et éternel.

Il est important d’évaluer correctement le

témoignage de nos sens. Dieu ne nous demande
pas de fermer nos yeux et nos oreilles et de
marcher comme si le monde physique et matériel
autour de nous n’existait pas. La foi n’est pas du
mysticisme. Nous ne remettons pas en question la
réalité de ce que nos sens ressente, mais nous nous
interrogeons sur sa finalité. Abraham en est le
parfait exemple. Ses sens lui disaient qu’il était
incapable physiquement d’engendrer un enfant.
Cependant Dieu lui avait promis un fils. Abraham
n’a pas prétendu que ce que ses sens lui montraient
sur son propre corps n’était pas vrai. Il refusa
simplement d’accepter cela comme définitif. Là où
la parole de Dieu lui promettait une chose et où ses

16
sens lui en disaient une autre, il s’accrocha
obstinément à la promesse de Dieu, sans permettre
à ses sens de le faire douter de la promesse.
Finalement, après que sa foi ait été testée, la
condition physique de son corps fut alignée avec ce
que Dieu avait promis, et il devint réellement
capable physiquement d’engendrer un enfant.

La foi dans sa forme est proche de l’humilité. Dans

Romains 3:27, Paul nous dit que "… se glorifier? Il
est exclu. Par quelle loi? … par la loi de la foi.". Dans
Habakuk 2:4, confiance en soi vantarde et foi
humble sont mises en avant comme des contraires
qui s’excluent mutuellement: "Voici que son âme est
enflée, Elle n’est pas droite en lui, Mais le juste vivra
par sa foi." L’âme qui est enflée décrit la personne
confiante dans sa propre capacité naturelle et dans
son sens de la connaissance. Le juste qui vit par la foi
est la personne qui, comme Abraham, renonce à la
confiance en ses propres capacités et à ce que ses
sens lui montrent, choisissant plutôt de croire dans
les invisibles, mais éternelles réalités de Dieu et de sa
Parole.

Dans Michée 6:8, l’humilité est présentée comme

une décision qu’il nous est demandé de prendre
afin d’avancer avec Dieu: "On t’a fait connaître, ô
homme, ce qui est bien; Et ce que l’Éternel
demande de toi, C’est que tu pratiques le droit,
Que tu aimes la loyauté et la miséricorde, Et que tu
t’abaisses et marches humblement avec ton Dieu."
(version Amplifiée). La phrase, tu t’abaisses qui
reflète exactement le texte hébreu d’origine,
indique une décision que chacun de nous doit
prendre: "Seigneur, je renonce dans la confiance en
mes propres capacités et mon sens de la

17
connaissance; Je choisis plutôt de croire en toi et
en ta Parole. Par ta grâce, je veux marcher par la
foi et non par la vue." Cette attitude d’abaissement
de soi-même, confiant en Dieu, ouvre la voie pour
une marche intime et soutenue avec lui.

UNE COMMUNICATION A DOUBLE SENS

Toute relation intime entre deux personnes

demande une communication à double sens
régulière entre eux. Sans cela, une telle relation ne
peut durer. Le mariage est un bon exemple. Un
homme et une femme peuvent se marier avec un
véritable amour l’un pour l’autre et un désir sincère
de faire de leur mariage une réussite. Mais s’ils
n’établissent pas et ne maintiennent pas une libre
communication régulière entre eux, leur mariage
commencera bientôt à s’écrouler. Cela est
également vrai pour la relation du chrétien avec
Dieu. Sans une communication à double sens
ouverte, régulière, ça ne réussira jamais. Nous
devons apprendre aussi bien à parler régulièrement
à Dieu qu’à le laisser nous parler régulièrement.

Comment Dieu nous parle t-il? Premièrement à

travers sa parole écrite – la Bible. La Bible est le
fondement de tout ce que Dieu a à dire de façon
générale à tous les croyants. En plus, Dieu a des
choses spécifiques qu’il souhaite dire à chacun de
nous individuellement. Mais nous ne pouvons
espérer entendre Dieu d’une façon spéciale et
individuelle, si nous ne cherchons pas
attentivement tout ce que Dieu a à dire à tous de
façon générale dans la Bible. La Bible est aussi
bien le fondement de toute véritable
communication de Dieu et le standard par lequel

18
toute autre forme de communication doit être
testée. Pourtant, lire simplement la Bible en soi
n’est pas suffisant. Dans 2 Corinthiens 3:6 Paul dit,
"la lettre tue, mais l’Esprit fait vivre.". Sans le
Saint-Esprit, tout ce que nous voyons devant nos
yeux sur les pages de la Bible n’est que "lettres
mortes". Mais quand ces lettres deviennent le canal
de l’Esprit saint, nous ne les voyons plus
simplement. Nous les entendons dans notre cœur
comme la propre voix de Dieu, nous parlant
directement et personnellement.

Quelques années auparavant, j’ai expérimenté cela

réellement. En tant que philosophe professionnel,
je projetais d’étudier la Bible de la même façon
abstraite et analytique avec laquelle j’avais étudié
tout travail de philosophie. Seul mon sens du
devoir me poussait à continuer à lire. Puis, après
environ neuf mois, Dieu me révéla
personnellement Jésus comme le Fils de Dieu et
me remplit du Saint-Esprit. Le lendemain quand
j’ouvris ma Bible une fois de plus pour continuer
la lecture, j’étais stupéfait du changement. C’était
juste comme s’il n’y avait que deux personnes dans
l’univers – Dieu et moi-même. Chaque mot que je
lisais, c’était Dieu me parlant personnellement.
Voici comment chaque chrétien devrait lire sa
Bible.

Pour entendre le Saint-Esprit nous parler à travers

la Bible, nous devons remplir certaines conditions
importantes.

Premièrement, nous devons rejeter toute mauvaise

attitude ou relation. Jacques dit: "C’est pourquoi,
rejetant toute souillure et tout excès de méchanceté,

19
recevez avec douceur la parole qui a été plantée en
vous et qui peut sauver vos âmes." Souillure pourrait
être définie comme des idées débridées, impures;
méchanceté est la tendance à argumenter avec Dieu ou à
répondre. C’est le contraire de la douceur. Dans un
même esprit, Pierre dit, "Rejetez donc toute
méchanceté et toute fraude, l’hypocrisie, l’envie et
toute médisance; désirez comme des enfants
nouveau-nés le lait non frelaté de la parole". Alors,
voici une liste de mauvaises attitudes dont nous
devons nous occuper avant de pouvoir entendre
Dieu nous parler à travers la Bible comme il faut.

La mise de côté de telles mauvaises attitudes nous

permettra d’approcher la Bible avec un esprit doux et
enseignable. Dans Marc 10:14-15 Jésus établit le
modèle du petit enfant pour comment recevoir la
vérité du Royaume de Dieu. Le point essentiel de
l’image de l’enfant sur lequel insiste Jésus est
l’enseignabilité - une bonne volonté ouverte pour
apprendre, sans préjugé ou idée préconçue. Dans le
Psaume 25:5, David prononce une prière qui
pourrait bien être un exemple pour nous tous quand
nous ouvrons nos Bibles: "Fais-moi cheminer dans
ta vérité, et instruis-moi; Car tu es le Dieu de mon
salut, En toi, j’espère tous les jours". Le terme espère
suggère une attitude de calme, d’attente patiente.
Entendre Dieu à travers sa Parole est tellement
important que cela demande une place élevée dans
l’ordre de nos priorités personnelles.

Cela est également bien exprimé dans la prière d’un

autre grand homme de Dieu, Moïse "Enseigne-
(nous) ainsi à compter nos jours, Afin que nous
conduisions (notre) cœur avec sagesse." (Psaumes
90:12). En d’autres termes, Moïse dit, aide-nous à
organiser nos activités et nos engagements chaque

20
jour afin de laisser le temps nécessaire pour entendre
ce qui vient de Dieu et recevoir la vraie sagesse qui
vient seulement de lui. "Car l’Éternel donne la
sagesse; De sa bouche (sortent) la connaissance et la
raison;" (Proverbes 2:6).

Pourtant, ce n‘est pas suffisant de simplement

écouter la parole de Dieu. Jacques nous prévient:
"Pratiquez la parole et ne l’écoutez pas seulement,
en vous abusant par de faux raisonnements."
(Jacques 1:22). Il va jusqu’à dire qu’écouter la
parole de Dieu, c’est comme se regarder dans un
miroir. Cela nous montre les domaines de nos vies
qui ne sont pas agréables à Dieu. Mais nous n’en
tirerons vraiment profit que si nous effectuons les
changements ou ajustements nécessaires indiqués
par le miroir. Dans Jean 7:17, Jésus nous donne
cette promesse qui est la clé pour comprendre
l’enseignement des Ecritures: "Si quelqu’un veut
faire sa volonté, il reconnaîtra si cet enseignement
vient de Dieu, ou si mes paroles viennent de moi-
même." La connaissance de l’enseignement est
accordée uniquement à ceux qui sont prêts à faire
ce qu’il leur a été dit. L’obéissance nous amène
vers plus de vérité, mais la désobéissance nous
éloigne de la vérité et nous détourne dans l’erreur.

En lisant la Bible de cette façon, nous entendons la

voix de Dieu. Mais cela représente seulement une
moitié de notre communication avec lui. L’autre
moitié consiste en la prière. Dans le Cantique des
Cantiques, le fiancé dit à la fiancée: " Fais-moi voir
ton visage, Fais-moi entendre ta voix; Car ta voix est
douce et ton visage est charmant. " (Cantique 2:14).
Cela montre l’attitude de Christ envers son peuple
croyant: Il désire ardemment entendre notre voix et

21
avoir une communion personnelle intime avec nous.
Quand nous venons à Dieu dans la prière, nous
devons toujours garder à l’esprit qu’il n’est pas
indifférent ou inaccessible. Au contraire, il aime
entendre et répondre à nos prières.

La prière inclus bien plus que simplement adresser

une pétition – qui est, une liste de requêtes que nous
présentons à Dieu. Si nous regardons encore
l’exemple de la Prière du Seigneur, nous voyons que la
première partie de cette prière sert à nous disposer
dans une attitude correcte envers Dieu, "votre Père
sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui
demandiez." (Matthieu 6:8). Ce qui importe dans la
prière, ce n’est pas tant informer Dieu de nos
besoins qu’il connaît déjà, mais plutôt établir une
relation avec lui où nous sommes confiants dans son
pourvoi à nos besoins.

Si nous comptons simplement sur notre propre

capacité, aucun de nous ne pourrait prier comme
nous devrions. Connaissant cela, Dieu a mis à
notre disposition l’aide dont nous avons besoin
dans la prière à travers la même personne qu’il a
désigné pour interpréter la Bible pour nous – le
Saint-Esprit. Dans Romains 8:26-27, Paul explique
la part que le Saint-Esprit joue dans nos prières: De
même aussi l’Esprit vient au secours de notre
faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient
de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-
même intercède par des soupirs inexprimables; et
celui qui sonde les cœurs connaît quelle est
l’intention de l’Esprit: c’est selon Dieu qu’il
intercède en faveur des saints.

22
Paul parle ici de faiblesse. Dans ce contexte, cela
ne se réfère pas à une forme quelconque de
maladie physique, mais plutôt à une faiblesse
inhérente à notre nature charnelle. Cette faiblesse
est exprimée de deux façons. Parfois, nous savons
que nous devons prier, mais nous ne savons pas
pour quoi prier. D’autres fois, nous savons pour
quoi prier, mais nous ne savons pas comment prier
pour cela. En fonction de notre situation
particulière, le Saint-Esprit nous fournit l’aide dont
nous avons besoin, nous montrant aussi bien
comment prier et pour quoi prier. La seule prière
acceptable que nous pouvons offrir à Dieu est celle
dans laquelle il nous dirige lui-même à travers le
Saint-Esprit.

DIRIGE PAR L’ESPRIT

Notre dépendance envers le Saint-Esprit va plus loin

encore. Elle n’est pas limitée juste à comprendre la
Bible ou savoir comment prier. Le Saint-Esprit est le
guide désigné par Dieu pour nous mener dans toutes
les étapes de notre vie chrétienne. "car tous ceux qui
sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu."
(Romains 8:14). Ainsi nous nous trouvons nous-
même dans une double relation avec le Saint-Esprit
correspondant à la double image de la porte et du
chemin référencée au début de cet article. Afin de
devenir fils de Dieu, nous devons être nés du Saint-
Esprit (voir Jean 1:12,13:3:1-8). Cela c’est franchir la
porte. Plus tard, pour vivre comme des fils de Dieu,
nous devons être dirigés par le Saint-Esprit. C’est
marcher sur le chemin. Une tentation subtile à laquelle
nous sommes souvent confrontés après avoir franchi
la porte de la nouvelle naissance, est de remplacer la
conduite personnelle du Saint-Esprit par un

23
ensemble de règles religieuses. Nous disons: "Si je
prie et lis ma Bible une heure tous les jours", "et si je
vais à l’église et paie ma dîme régulièrement – et si
j’évite certaines formes de plaisirs ou de distractions-
alors je mènerais une vie chrétienne pleine de
succès." Mais ça ne marche pas. De telles règles – et
toutes celles que nous souhaitons ajouter – peuvent
toutes être très bonnes et souhaitables, mais elles ne
peuvent pas se substituer à une relation et une
conduite personnelle par le Saint-Esprit.

En fait, en plaçant notre confiance dans des règles

religieuses, nous déshonorons véritablement le
Saint-Esprit. Si tout ce dont nous avions besoin
était des règles, pourquoi Dieu nous donnerait-il le
Saint-Esprit? C’est une erreur que les Galates
avaient faite quand Paul leur écrivit, "Etes-vous
tellement insensés? Après avoir commencé par
l’Esprit, allez-vous maintenant finir par la chair? "
(Galates 3:3). Le travail que le Saint-Esprit
commence dans nos vies, lui seul peut l’achever.

Confrontés à ce besoin d’être dirigés par le Saint-

Esprit, les chrétiens répondent souvent, "Mais
comment puis-je être sur que c’est vraiment le
Saint-Esprit qui me conduit? Comment puis-je
reconnaître sa voix?". Je réponds parfois à cette
question par une autre question: "Si le téléphone
sonne et que j’y réponds, comment puis-je savoir si
c’est ma femme au bout du fil? Comment puis-je
reconnaître sa voix?" La réponse, bien sur, est que
je reconnais la voix de ma femme car je connais
ma femme. Une relation intime avec ma femme me
permet de reconnaître facilement sa voix.

24
La même chose s’applique dans notre relation avec
le Saint-Esprit. Pour reconnaître la voix de l’Esprit,
nous devons développer une relation intime avec
l’Esprit lui-même. Beaucoup de chrétiens
n’apprécient pas la personnalité du Saint-Esprit. Ils
comprennent que Dieu le Père est une personne et
que Christ le Fils est une personne, mais ils ne
voient que c’est la même vérité pour l’Esprit. Il est
autant une personne que le Père et le Fils. Nous
devons le connaître de la même façon personnelle
et directe que nous connaissons le Père et le Fils.

Plus nous connaîtrons le Saint-Esprit, plus nous

entendrons clairement sa voix et reconnaîtrons ses
différentes formes de conduite. Quand un couple
marié a vécu ensemble suffisamment longtemps,
ils développent des manières de communiquer l’un
avec l’autre qui ne nécessitent pas l’expression de
mots. Un silence, un froncement de sourcils, un
gentil pincement, un regard spécial – en disent plus
que des phrases entières. Cela peut arriver dans
notre relation avec le Saint-Esprit. Il ne donne pas
toujours des commandes verbales. Il a différentes
façons de nous influencer ou de nous diriger: une
retenue intérieure de mise en garde; un silence de
désapprobation; une chaleureuse sensation
d’encouragement; un coup de coude qui nous
pousse vers une action non préméditée. Plus
sensibles nous devenons à la conduite du Saint-
Esprit, plus nous serons capables d’avancer dans ce
monde avec paix et assurance comme de véritables
fils de Dieu.

25
BONNE ET MAUVAISE ASSOCIATION

Le thème qui a été développé dans ce message est

la relation personnelle de chaque croyant avec
Dieu. Cependant, aucun de nous ne vit simplement
sa vie en relation avec Dieu, isolé de toute
association avec les hommes. Notre témoignage
chrétien demande que nous soyons correctement
connectés non seulement à Dieu mais aussi à nos
compagnons. Ceci est bien symbolisé par les deux
poutres qui ensemble forment la croix. La poutre
verticale parle de notre relation avec Dieu; la
poutre horizontale parle de notre relation avec
l’homme. La position de chaque poutre affecte
celle de l’autre. Nous ne pouvons pas être dans une
bonne relation avec Dieu, et en même temps dans
une mauvaise avec notre entourage.

Marcher dans la lumière avec Dieu a deux

conséquences, qui sont décrites dans 1 Jean
1:7: "Mais si nous marchons dans la lumière,
comme il est lui-même dans la lumière, nous
sommes en communion les uns avec les autres, et
le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout
péché.". La première conséquence est que "nous
sommes en communion les uns avec les autres" -
c’est à dire, avec tous nos frères croyants qui
marchent aussi dans la lumière. La seconde
conséquence est que "le sang de Jésus Christ
purifie" et nous protège de la souillure du péché.

Ainsi, la communion avec nos frères croyants est

d’une importance vitale pour deux raisons.
Premièrement, il est évident que nous marchons
dans la lumière. Deuxièmement, le sang de Jésus
Christ nous protège uniquement quand nous

26
sommes en communion. Nous pouvons résumer
cela ainsi: Si nous ne sommes plus en communion,
nous ne sommes plus dans la lumière; et si nous ne
sommes plus dans la lumière, le sang ne nous
protège plus. Par conséquent, ne négligeons pas ou
n’oublions pas la communion avec nos frères et
sœurs en Christ.

Dans Hébreux 10:24-25, l’auteur nous avertit que

comme la fin du temps présent approche, notre
besoin d’une communion régulière les uns avec les
autres deviendra de plus en plus urgent: "Veillons les
uns sur les autres pour nous inciter à l’amour et aux
oeuvres bonnes. N’abandonnons pas notre
assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns,
mais exhortons-nous mutuellement, et cela d’autant
plus que vous voyez le Jour s’approcher."
Certainement ces mots s’appliquent à l’époque dans
laquelle nous vivons actuellement.

Dans 2 Corinthiens 6:14-18, Paul pointe une

conséquence négative future d’avoir une
communion avec Dieu et nos frères croyants: nous
ne pouvons plus avoir cette sorte de communion
avec des incroyants.

Ne formez pas avec les incroyants un attelage

disparate. Car quelle association y a-t-il entre la
justice et l’iniquité? Ou quelle communion entre la
lumière et les ténèbres? Et quel accord entre Christ
et Bélial? Quelle part le croyant a-t-il avec le non-
croyant? Quel contrat d’alliance entre le temple de
Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du
Dieu vivant, comme Dieu l’a dit: J’habiterai et je
marcherai au milieu d’eux; Je serai leur Dieu, et ils
seront mon peuple. C’est pourquoi: Sortez du

27
milieu d’eux; Et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne
touchez pas à ce qui est impur, Et moi, je vous
accueillerai. Je serai pour vous un père, Et vous
serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur
tout-puissant.

La séparation d’avec les incroyants dont parle Paul

ici n’est pas essentiellement physique. Nous
pouvons nous trouver côte à côte avec des
incroyants tous les jours- dans notre maison, ou sur
notre lieu de travail, ou dans toute autre activité
d’une vie normale. Dans de telles situations, notre
témoignage chrétien nous demande d’être amical,
courtois, serviable. Mais nous ne sommes pas
libres de partager avec des incroyants des choses
qui sont moralement ou spirituellement impures ou
déshonorantes pour Christ. Dans ce royaume, nous
ne devons pas "toucher ce qui est impur", si nous
sommes sensibles au Saint-Esprit, il nous mettra
toujours en garde contre ces contacts souillants et
nous montrera comment nous protéger nous même
d’eux.

Cependant, la protection la plus sûre contre de

mauvaises relations est de bonnes relations. En tant
qu’enfants de Dieu, nous sommes héritiers
d’innombrables joies et bénédictions que le monde
ne peut connaître. En fait, Paul nous dit que Dieu
notre Père "nous a bénis de toute bénédiction
spirituelle dans les lieux célestes en Christ". Tant que
nous partageons régulièrement ces bénédictions avec
le reste de la famille de Dieu, nos frères et sœurs en
Christ, nous ne sommes plus attirés par les plaisirs
impurs de mauvais goût d’un monde qui marche
dans les ténèbres.

28
 ET SI NOUS TREBUCHONS?

Supposons que nous trébuchions dans notre vie

chrétienne – et même tombions!!! Cela signifie-t-il
que nous avons échoué et que nous ne pouvons rien
y faire? Absolument pas! Voici des mots
d’encouragement de David: "Par l’Éternel, les pas de
l’homme s’affermissent, Il prend plaisir à sa voie; S’il
tombe, il n’est pas terrassé, Car l’Éternel lui soutient
la main."(Psaumes 37:23-24)

David écrivit ces mots à partir de son expérience

personnelle. Il savait ce que c’était de tomber. A
une période, il commit l’adultère avec la femme
d’un ami; et ensuite, pour couvrir sa culpabilité, il
organisa la mort de l’homme dont il avait séduit la
femme. Il essaya, pendant un moment, de garder
caché son péché, mais Dieu dans sa miséricorde
mit tout à la lumière par le ministère du prophète
Nathan. Grâce à la confession et la repentance,
David fut définitivement pardonné et restauré.
(Voir 2 Samuel chapitres 11 et 12)

L’agonie physique et émotionnelle par laquelle

David est passé avant qu’il ait eu la volonté de
confesser son péché, est décrite de manière vivante
dans Psaume 32:3-5:

Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, Je gémissais

toute la journée; Car nuit et jour ta main pesait sur moi, Ma
vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été. Je t’ai
fait connaître mon péché, Je n’ai pas couvert ma faute; J’ai dit:
Je confesserai mes transgressions à l’Éternel! Et toi, tu as
enlevé la faute de mon péché.

Remerciez Dieu pour la dernière phrase, "Et toi, tu

29
as enlevé…!" Ne laissez jamais le diable vous
persuader que vous êtes aller trop loin ou que votre
péché est trop grave pour que Dieu pardonne.
Rappelez-vous, le diable est l’accusateur de tous les
chrétiens (Voir Apoc. 12:10). Son but est de nous
maintenir dans un sentiment de culpabilité,
d’indignité et d’échec. Mais Dieu a pourvu à tout
pour notre pardon et notre restauration complète.

La double provision de Dieu pour le péché dans la

vie d’un chrétien est exposée dans 1 Jean 2:1:
"Mes petits enfants, je vous écris ceci, afin que
vous ne péchiez pas. Et si quelqu’un a péché, nous
avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le
juste." C’est la première partie de la provision,
"que vous ne péchiez pas." Ainsi la foi dans la
grâce et la puissance de Dieu nous rend libre de la
domination du péché (voir Rom 6:1-14).
Cependant, Jean continue: "Et si quelqu’un a
péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-
Christ le juste… ". C’est la seconde partie de la
provision de Dieu: si nous commettons un péché,
nous devons seulement nous tourner dans la
repentance et l’humilité vers notre avocat, Jésus-
Christ. Il défendra notre cas auprès de Dieu le Père
et obtiendra pour nous un pardon et une
purification complète. "Si nous confessons nos
péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner
nos péchés et nous purifier de toute injustice." (1
Jean 1:9)

Ainsi pardonnés et purifiés, nous pouvons repartir

dans notre marche chrétienne une fois de plus sans
aucun sentiment persistant de culpabilité ou
d’indignité, conscients pas tant de notre foi mais de
la fidélité de Dieu.

30
Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous
une oeuvre bonne, en poursuivra l’achèvement
jusqu’au jour du Christ-Jésus. (Philippiens 1:6).
Que Dieu vous bénisse!

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