Vous êtes sur la page 1sur 11

SIMULATION D’UN ISOLATEUR REEL DE HT EN 2D

SOUS TENSION ALTERNATIVE

Résumé : La connaissance de la répartition du champ électrique à l'intérieur et autour des équipements


haute tension est un aspect coercitif de la conception, de l'exploitation et des performances des isolateurs de
haute tension. Cela pourrait être utile pour détecter les défauts des isolateurs. Le travail présenté dans ce
mini projet, est une vue générale sur les isolateurs de haute tension, ainsi leur simulation. Les objectifs
spécifiques de notre mini projet est la modélisation et la simulation d’un isolateur HT en 2D artificiellement
pollué pour voir la distribution du potentiel et du champ électrique le long de l'isolateur a été étudiée à
travers des simulations en deux dimensions qui ont été effectuées avec le logiciel commercial (COMSOL
Multiphysics) basé sur la méthode des éléments finis.

Mots clés : COMSOL multiphysics, Isolateur, Pollution, Potentiel et champ électrique, Simulation.

1. INTRODUCTION :

Les équipements haute tension présents dans les réseaux aériens de transport de l'énergie électrique
sont supposés opérer de façon fiable quelles que soient les conditions environnementales. En particulier,
les isolateurs, qui représentent relativement un faible pourcentage dans le prix des lignes aériennes,
constituent un élément essentiel dans le bon fonctionnement de ces lignes. Leur rôle est d'assurer
l'isolement électrique entre les parties portées à la haute tension ou entre les parties haute tension, et les
parties mises à la terre.[1]

Les réseaux de transport d’énergie électrique peuvent être exposés, durant l’année, à
l’accumulation de pollution. La présence de pollution entraine la dégradation des propriétés électriques de
l’isolateur des lignes de transport, et favorise l’apparition de l’arc de contournement.

Récemment, les modèles numériques basés sur la méthode des éléments finis [2] donnent de
meilleurs résultats dans la modélisation du phénomène de contournement des isolateurs pollués par
rapport aux d’autres méthodes.

La simulation numérique est largement utilisée et offre une alternative aux essais, ou tout au moins
un moyen complémentaire d'investigations, intéressant par sa souplesse et sa rapidité [2].
Parmi les méthodes numériques disponibles et applicables aux calculs, c'est la méthode des éléments finis
qui nous semble être la mieux adaptée au problème posé. Ainsi, son utilisation par le biais d'un logiciel
commercial Comsol multiphysics fut retenue pour réaliser les différentes simulations bidimensionnelles.

Notre travail va donc avoir pour objectif final de faire une simulation numérique du modèle réel
(1512L) en configuration 2D, pour but de déterminer la distribution du potentiel et du champ électrique
le long des surfaces de pollution par l'utilisation d'outils numériques. Une conclusion viendra achever ce
mini projet.

2. GENERALITE SUR LES ISOLATEURS:

On les trouve Dans les tous réseaux électrique basses, moyenne ou haut tension accrochés au
sommet de chaque pylône (figure 1) les isolateurs électriques sont généralement de couleur marron,

1
blanche ou verte selon le matériau utilisé (porcelaine ou verre) .Ils assurent deux principales fonction
(isolation électrique et supports mécaniques des câbles électriques).

Figure.1 Ligne aérienne et isolateur de HT

2.1 DEFINITION ET ROLE D’UN ISOLATEUR:

L’isolateur est un matériau isolant solide qui présente une très grande résistance au passage du
courant et dont la conductibilité est pratiquement nulle. Il est utilisé pour isoler les conducteurs ou les
pièces sous tension afin d’empêcher les court-circulations, les pertes de courant et les charges
d’électrocution.[3]
Lé isolateur possède un double rôle :
 Rôle mécanique : l’isolateur permet d’attacher les conducteur a la structure métallique de support qui
n’est pas sous tension.
 Rôle électrique : isolées les conducteurs par rapport au pylône.

2.2 PRINCIPAUX TYPES D’ISOLATEURS:

On peut distinguer deux principaux types d’isolateurs :

2.2.1 ISOLATEURS RIGIDES :

Ce type d’isolateur permet d’obtenir une liaison rigide entre le support et le câble. Il est constitué d’un
ou plusieurs isolateurs encastrés et scellés entre eux, ils sont fixés aux pylônes par des ferrures de
différentes formes (Figure 2). Ils sont montés sur pylônes soit d’une façon verticale, horizontale ou
oblique (inclinée). Mais ce type d’isolateurs est utilisé pour les lignes aériennes qui ne dépassent pas le
niveau de tension de 60 kV.[3]

1 2

1 Cloche 2 Logement de tige

Figure. 2 Vue en coupe


d’un isolateur rigide en verre

La céramique et le verre sont les deux matériaux utilisés pour les isolateurs rigides.[1]

2
2.2.2 CHAINE D’ISOLATEURS :

Une chaîne d’isolateurs est constituée de plusieurs éléments de type capot et tige ou autres (figure
3). Ces éléments sont soumis principalement à des efforts de traction. Ils sont généralement utilisés en
suspension et forment des chaînes d’isolateurs soit verticales (alignement), soit horizontale
(ancrage).[1,3]

R
R : Rotule
P : pas
P

Figure. 3 Assemblage à rotule

L’isolateur capot et tige est constitué d'un bloc isolant portant à sa partie supérieure un capot scellé
en fonte malléable et à l'intérieur une tige en acier, avec cannelures et dont la tête conique est également
scellée dans le verre (ou la porcelaine). L'extrémité inférieure de cette tige est arrondie et a les dimensions
voulues pour pénétrer dans le capot de l'élément suivant, et y être maintenue par une goupille.
L'assemblage consiste à effectuer un scellement du capot et du diélectrique par du ciment, puis celui de la
tige et du diélectrique.[4]
La coupe de l'isolateur capot-tige est schématisée à la figure 4.

C C : Capot (acier)
D : Diélectrique (verre trempé ou céramique)
T
M : Mortier de ciment alumineux ou Portland
D
M
T : Tige (acier)
L  L : Plus courte distance dans l'air, extérieure à
l'isolateur
 : Longueur du canal de perforation,  <<
L/2
C C
D
M
D
M

T
T

Figure. 4 Isolateur à capot et tige.

3
Différents profils des isolateurs à capot et tige : [5]

Profil standard Profil anti-brouillard

B
Ce type est très Ils sont recommandés
utilisé dans les pour les zones de
endroits à pollution moyenne et forte
moyenne. pollution.

Profil plat Profil sphérique

La forme sphérique le rend


Ce type d’isolateur, est
très recommandé pour plus résistant au vandalisme
les zones désertiques. et le nettoyage devient facile
et efficace.

Figure. 5 Différents profils des isolateurs à capot et tige

3. CHOIX DES ISOLATEURS :

Les isolateurs entrent pour un pourcentage très modeste de l’ordre de 7%, dans le prix d’une ligne
aérienne moyenne tension. Cependant, ils sont un élément essentiel dont dépendent la sécurité
d’exploitation, la qualité et la continuité de service.

Les isolateurs les mieux adaptés à un environnement donné sont ceux qui retiennent le taux de
dépôts polluant le moins élevé, c’est-à-dire les isolateurs qui possèdent les meilleures propriétés d’auto
nettoyage. Même bien choisie, une isolation n’est jamais à l’abri d’un incident:
 La sévérité de la pollution d’un site peut changer,
 L’apparition d’une nouvelle usine à proximité d’un poste ,
 La construction d’un ouvrage routier voisin ou plus simplement, un événement météorologique
exceptionnel peuvent augmenter, durablement ou temporairement, la pollution d’un site, alors qu’un
poste ou une ligne y sont déjà en exploitation.[6]

4
4. PHENOMENES DE POLLUTION :
La pollution est un phénomène qui constitue un sérieux problème sur l’isolement des ouvrages de
haute tension, dont il faut tenir compte lors du dimensionnement de l’isolement des lignes de haute
tension.
La pollution provoque la formation d’une couche sur la surface des isolateurs. Ces couches de
pollution, quand elles sont humidifiées, réduisent considérablement la résistivité des isolateurs ce qui
conduit à la diminution de leur tension de tenue.[3]

5. SOURCES DE LA POLLUTION :

Nous distinguons trois sortes de pollution :


 Pollution naturelle,
 pollution marine,
 pollution désertique,
 Pollution industrielle,
 Pollution mixte.[1]

6. CONSEQUENCES DE LA POLLUTION :

Les couches polluantes qui s'accumulent à la surface des isolateurs provoquent une conductivité
électrique superficielle. Celle-ci modifie la répartition du potentiel le long de la ligne de fuite. Suivant les
conditions atmosphériques (pluie fine, brouillard...), la tension de rupture diélectrique de l'air peut être
atteinte entre deux points de la surface isolante entraînant l'amorçage d'un arc électrique qui court-circuite
une partie de la ligne de fuite. Quatre cas peuvent se présenter selon les contraintes auxquelles est soumis
l'isolateur [5]:

6.1 DEPOT DE LA POLLUTION :

Les particules du dépôt sont apportées par le vent et se concentrent entre les nervures ou autour
du capot (figure 6).

zoom

Figure. 6 Dépôt et évolution de l’agent polluant.

6.2 HUMIDIFICATION DE LA POLLUTION :


Le brouillard et la condensation de la petite pluie modifient graduellement et pratiquement
sans délavage la surface de l’isolateur pollué. Ces conditions sont dites critiques (figure 7).
Pendant le cycle d’humidification, le courant de fuite augmente jusqu’à une valeur maximale,
mais diminue s’il y a séchage.

5
i

Figure. 7 Humidification du dépôt polluant


et création d’un courant de fuite.

6.3 DEVELOPPEMENT DES ZONES SECHES ET APPARITION D'ARCS :

La densité du courant de fuite est beaucoup plus importante prés des ferrures de l’isolateur. Par
effet Joule, la température s’élève, l’eau s’évapore et le dépôt devient moins conducteur. Le courant est
alors très réduit en amplitude par la présence d’une «bande sèche».
La répartition du potentiel sur l’isolateur est modifiée par cette bande sèche, car la plus grande
portion du potentiel électrique se trouve reportée aux bornes de cette bande sèche. Si la largeur de cette
dernière est insuffisante pour supporter le potentiel correspondant, un arc se crée (Figure.8), [5].

Figure. 8 Arc et bande sèche.

6.4 COMPORTEMENT DES ARCS :

La résistance du dépôt humidifié R, en série avec l’arc, limite le courant et la longueur de l’arc
(Figure 8). Si le courant est trop faible, l’arc s’éteindra, la bande sèche s’humidifiera à nouveau et le
mécanisme se répétera encore. Tant que le courant de fuite n’excède pas ce que l’on appelle «courant
critique » correspondant à une «longueur critique » de l’arc, cette situation reste stable (Figure 9). Dans le
cas contraire, le contournement de l’isolateur peut survenir. [5]

Figure. 9 Régime d’arcs sous pollution.


6
7. SIMULATION DU MODELE REEL :

COMSOL Multiphysics est un outil très employé dans des secteurs divers de recherche, [7] car il
facilite amplement les étapes de modélisation et de simulation, soit : la définition de la géométrie, des
propriétés physiques des matériaux présents et des conditions aux frontières, le maillage, la résolution et
l'affichage des résultats. Par ailleurs, le logiciel ne demande pas de connaissances approfondies dans les
mathématiques ou les analyses numériques.

Il suffit alors de préciser dans quel domaine (électromagnétisme, transfert de chaleur,


acoustique,...) et dans quel régime (stationnaire, temporel, ...), le modèle doit être construit. Ce logiciel
utilise la méthode des éléments finis, la simulation de l’isolateur capot et tige 1512L qui est utilisé dans
les zones désertiques on Algérie par la SONELGAZ pour les lignes de haute tension (220 kV) peut se
résumer dans les quatre étapes successives suivantes :

 La première étape consiste à définir la géométrie entière en deux dimensions de l'isolateur par
l’intermédiaire d'un programme FEMM 4.2 qui sera ensuite emporté vers COMSOL et en deux
dimensions. (Figure 10).

Ligne de fuite (cas pollué)


Capot

Portland
Verre
Zones de pollution

Ciment
Tige
Ligne de fuite (cas propre)
292mm+14mm (ciment)

Figure.10 Isolateur 1512L dans logiciel


Comsol en 2D

 La deuxième étape porte sur la définition des propriétés électriques des matériaux présents. Cela
consiste à définir les permittivités relatives et les conductivités volumiques pour chaque partie de
l’isolateur (capot, tige, …..etc). De plus, il faut définir les conditions aux limites qui se traduisent par le
potentiel imposé sur chaque électrode (conditions de Dirichlet).(figure 10)
 La troisième étape est consacrée à la résolution du problème par l'application de la méthode
numérique et par la construction du système d'équations (  2V  0 ), et cela en introduisant les facteurs de
chaque partie de l’équation.
 La dernière étape consiste en l'affichage des résultats comme le potentiel et le champ électriques avec
leurs modules en fonction de ligne de fuite. (Figure 10).

L’isolateur 1512L est constitué de trois parties ayant des propriétés différentes: le verre ayant une
permittivité relative de 6, les électrodes en aluminium de permittivité relative de 1000000 et de
conductivité de 369000, rattachés aux couches polluées alternées ayant une permittivité relative de 80
(représentant une solution saline), et dont nous varierons la conductivité. L’air entourant l’isolateur a une
permittivité de 1,0005.

Concernant le maillage, la densité des éléments finis est important pour les régions critiques
(proches de la surface de l’isolateur) où une plus grande précision est exigée, car les propriétés
électriques des matériaux sont très changeantes. En effet, nous avons considéré 15668 éléments et après
le raffinage le maillage comporte 62672 éléments, avec un temps de calcul 7.722 s dans le cas d’un
isolateur propre et sèche, et 62688 éléments après le raffinage lorsqu’il est polluée.

7
Cas propre Cas pollué

Figure. 11 Maillage de l’isolateur 1512L

7.1. ETUDE DE POTENTIEL ELECTRIQUE :

Nous nous sommes intéressés à la détermination de la répartition du potentiel le long du modèle


réel 1512L, en fonction de la conductivité. Pour cela, nous avons introduit dans le logiciel, outre des
valeurs de la conductivité déjà considérées dans la référence [7] lors des essais (70, 3000 μS/cm) le cas
dont la pollution se concentre dans les parties protégés contre les facteurs d’auto nettoyage (nervures).
Pour illustrer l’impact d’un paramètre de la conductivité (δ), nous traçons le potentiel en fonction de la
ligne de fuite du modèle réel pour différents conductivités.
La tension a été maintenue constante et égale à 30 kV. Ceci permet de simuler le comportement d’une
chaîne d’isolateurs de ligne 220 kV.
Les figures 12 et 13 montrent la variation du potentiel électrique sur la ligne de fuite et la
distribution de potentiel électrique pour différentes conductivités.
Potentiel électrique (V)

Ligne fuite (cm)

Figure. 12 Potentiel électrique en fonction de la distance de fuite


de pour différentes conductivités.

Le potentiel est important pour l’electrode haute tension puis diminue a mesure que l’on s’éloigne
de l’electrode de terre (0V). dans le cas du modèle propre et polluée, 30kV est la valeur maximale de la
tension, indiquée autour de l'electrode active, puis décroit linéairement a fur a mesure qu'elle s'éloigne de
cette electrode vers l'electrode de mise a la terre ou le potentiel est annule. Pour un σ = 70, 3000 μs/cm,
8
les courbes du potentiel sont confondues. Dans le cas propre, les courbes du potentiel sont plus proches
de celle de σ = 70, 3000 μs/cm. nous notons que la variation de la conductivité de la couche polluée n’a
aucun effet sur le potentiel le long de la distance de fuite de l’isolateur. Aucune différence n'a été
observée comparant le potentiel obtenu pour deux cas: isolateur propre et pollue.

Dans la figure 12, une légère variation du potentiel dû à l’apparition d’une couche polluante a
l’intérieur des nervures qui réduise la longueur de la ligne de fuite.

Cas propre

70 µS/cm

3000 µS/cm

Figure. 13 Distribution du potentiel électrique


pour différents conductivités
9
7.2. ETUDE DE CHAMP ELECTRIQUE :

De nombreux chercheurs ont étudie le champ électrique [7-9].

Pour une tension constante de 30 kV, les figures 14 et 15 illustrent la distribution la variation de
l'intensité le long de la distance de fuite du champ électrique de l'isolateur pour différentes conductivités.

vecteur du champ

Cas propre

70 µS/cm

3000 µS/cm

Figure 14 Distribution du champ électrique pour


différents conductivités.

Nous avons quelques résultats:

 Le champ électrique n'est pas affecté par les conditions de la surface (polluée ou propre) de l'isolateur.
10
 Les lignes de champ électrique divergent de l'électrode active (orientées de l'électrode HT vers les
extrémités de l'isolateur et convergent vers l'électrode de masse), le système devient moins rigide et la
conductivité de la surface de l'isolateur augmente.
 À la proximité de l'électrode active, le champ électrique est intense et diminue à mesure qu'il s'éloigne
de l'électrode active et se rapproche de l'électrode de masse. De plus, les lignes de champ électrique
divergent (de l'électrode HT (active) à l'électrode de masse). Dans la zone proche de l'électrode active, le
champ électrique est important et presque nul dans les zones propres illustrées à la figure 14.
 L'intensité du champ électrique est très élevée notamment lorsque le modèle pollué, dans le capot de
l’isolateur, (figure 15).
La variation de conductivité (70,3000 μS/cm) engendre une influence légère sur l’intensité du champ
électrique, la forme demeure la même.
Champ électrique (V/cm)

Ligne fuite (cm)

Figure.15 Champ électrique en fonction de la distance de fuite


de pour différentes conductivités.

8. CONCLUSION :

Cette étude nous a permis, dans un premier temps, d’acquérir des connaissances sur les
phénomènes de conduction et de décharges électriques sur les surfaces isolantes.

Notre travail a porté sur l’étude de la distribution du potentiel et du champ électriques le long de la
ligne de fuite d’isolateur 1512L. Pour ce faire, nous avons utilisé le logiciel COMSOL Multiphysics, basé
sur la méthode des éléments finis. Cette étude nous a permis de conclure que :

 Nous pouvons dire que la conductivité de la couche polluante n’a pratiquement pas d’effet sur les
répartitions du potentiel et du champ électriques. Par contre l’état de surface de l’isolateur influe sur la
répartition du champ électrique. Ce dernier est plus élevé dans le cas où l’isolateur est polluée.
 La valeur maximale du champ est obtenue dans le cas où l’isolateur est pollué.
 Les électrodes de modèle réel d’isolateur sont des équipotentielles où la valeur du potentiel est
toujours fixe.

11

Vous aimerez peut-être aussi