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© Édition numérique Jouvence, 2018
ISBN : 978-2-88905-655-2

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Tous droits de traduction, reproduction et adaptation réservés pour tous pays.


À mes enfants, Thomas, Lisa et Nicolas, à ma
famille, à notre Mère Nature pour tous les
bonheurs, le soutien et l’harmonie qu’ils me
donnent.
Sommaire
Préface

Introduction

Définitions

Essences et huiles essentielles

Monographie de 61 essences et huiles essentielles

Soins aromatiques de 122 maux bénins

Glossaire

Bibliographie

Remerciements

Index des maux bénins

Index des essences et des huiles essentielles


Préface
Lorsqu’un sujet présente un ou plusieurs symptômes qui le font
souffrir, quels qu’ils soient, la démarche doit toujours être la même,
en trois étapes. Le médecin que le patient doit consulter a
l’obligation légale (obligation de moyens) de scrupuleusement les
respecter.
Celui-ci doit, avant tout, l’interroger précisément et l’examiner de
façon rigoureuse. Après cette première étape de sémiologie clinique,
le plus souvent complétée par une étape de sémiologie paraclinique
(prise de sang, examens radiologiques etc.), la deuxième étape
consiste à construire une réflexion diagnostique sur la synthèse des
données sémiologiques.
Établir le diagnostic d’une pathologie est souvent difficile, demande
beaucoup d’expérience, de connaissances et de modestie de la part
des médecins.
Lorsque le diagnostic est établi, proposer un traitement constitue la
troisième étape. Le traitement doit être celui admis par la
communauté scientifique médicale, traitement dit « conventionnel »,
dont la preuve de l’efficacité a été établie par une méthode : la
méthode scientifique. Grâce à ces progrès, l’espérance de vie a été
doublée, la mortalité infantile et obstétricale a quasiment disparu, les
grandes épidémies responsables de millions de morts ont été
éradiquées des pays qui l’appliquent et la majorité des cancers
peuvent être définitivement guéris.
Il n’y a pas d’autre voie possible que celle que nous venons de
résumer en quelques lignes, mise au point par les médecins du
siècle des Lumières, qui ont opposé aux dogmes diagnostiques et
thérapeutiques de l’époque une méthode fondée sur l’expérience et
sur les preuves.
Le traitement des maladies, troisième grande étape de cette
démarche médicale, peut être selon nous et de façon assez
schématique subdivisée en deux grands volets : la thérapeutique et
le soin. La thérapeutique correspond à ce que nous venons
d’évoquer. Elle est enseignée dans les facultés de médecine.
Le soin constitue une partie tout aussi importante de la prise en
charge des malades : il s’agit de l’ensemble des mesures que le
patient a à sa disposition pour que le ressenti de la maladie ou des
symptômes qui en découlent soit atténué.
C’est dans ce cadre que nous percevons la place des huiles
essentielles que l’on peut qualifier de méthode de « soins non
conventionnels », tout au moins pour celles d’entre elles qui n’ont
pas encore fait l’objet d’études randomisées dans des situations
pathologiques données.
Le bien-être souvent ressenti par les patients qui utilisent ces huiles
essentielles dans des situations cliniques très diverses entraîne un
grand développement de leur industrie, avec les risques que cela
comporte. Il est à souhaiter que l’effort d’analyse de leurs effets
cliniques ainsi que de leurs effets indésirables soit poursuivi, en
essayant de distinguer et de documenter scientifiquement, comme
pour toute thérapeutique, les bénéfices et les risques en termes
quantitatifs et qualitatifs, ainsi que les associations possibles voire
souhaitables (ou contre-indiquées) avec les traitements
conventionnels.
Pascale Gélis Imbert, docteur en pharmacie, experte et passionnée
par ce secteur de la pharmacopée, réalise dans cet ouvrage un
inventaire précis de la composition, de la classification et des vertus
que l’on prête, parfois de façon ancestrale, à ces extraits de plantes.
Comprendre de quoi sont composées ces substances et quelles en
sont les caractéristiques chimiques et moléculaires est un premier
pas essentiel. Découvrir l’immense réservoir thérapeutique potentiel
de l’arsenal phyto-botanique qu’offre la nature est passionnant.
Le domaine des huiles essentielles, en plein développement,
n’échappera pas aux deux tendances regrettables que l’on constate
communément dans le milieu médical : la première est de céder à
une certaine « facilité » de proposer une méthode thérapeutique
(parmi d’autres) avant de s’assurer que les démarches
sémiologiques et diagnostiques, résumées plus haut, sont faites de
façon stricte et rigoureuse. La seconde est le risque de subir la
pression de l’industrie pharmaceutique et de ses ambitions
potentiellement mercantiles, qui existe tout aussi bien dans ce
secteur de la pharmacie que dans les autres.
Le lecteur éclairé pourra alors trouver dans cet ouvrage une
documentation rigoureuse sur le sujet, claire et exhaustive, ainsi que
des conseils de terrain, sans jamais oublier les principes
fondamentaux que doit respecter l’exercice médical au sens large.

Professeur Patrick Baqué


Chirurgien Doyen de la faculté de médecine de Nice
Introduction
« Pour étudier la nature, il faut un amour et une innocence enfantine
tout à fait particuliers à côté de l’entendement le plus précis et du
sens le plus calme. »

Georg Philipp Friedrich dit Novalis

UNE THÉRAPIE ANCESTRALE ET


UNIVERSELLE
La phytothérapie est la thérapie la plus utilisée dans le monde
depuis des siècles. Les plantes et leurs extraits ont toujours eu une
place privilégiée dans l’arsenal médical de toutes les médecines
traditionnelles qu’elles soient chinoises, ayurvédiques, indiennes,
africaines…
De nos jours, elles suscitent encore un grand intérêt malgré le
développement de molécules chimiques puissantes. Depuis
quelques décennies, un véritable engouement pour les huiles
essentielles voit le jour en Occident ; les économistes constatent que
le marché de ces extraits de plantes dites aromatiques augmente
d’environ 10 % chaque année. Cet attrait a, très certainement,
différentes explications.
Depuis les années 2000, plusieurs scandales pharmaceutiques ont
entaché l’image du médicament. L’affaire du Mediator® a été un
important révélateur qui a commencé à entraîner une certaine
défiance du grand public vis-à-vis des substances chimiques actives,
sans parler du Vioxx®, un anti-inflammatoire, et plus récemment du
Lévothyrox®, des hormones thyroïdiennes.
LA PERTINENCE DES ÉTUDES CLINIQUES
La commercialisation d’un médicament est longue, fastidieuse et
extrêmement coûteuse. Des principes actifs, souvent d’origine
naturelle, doivent être isolés, identifiés, puis synthétisés. Des études
pharmaco-logiques sur des rats ainsi que des études cliniques sur
des personnes saines et des patients doivent être réalisées afin
d’étudier le devenir de l’actif dans l’organisme, de connaître ses
propriétés thérapeutiques et ses effets indésirables. L’ensemble des
résultats obtenus sont analysés statistiquement. Si les bénéfices
l’emportent sur les risques, le produit obtient une Autorisation de
Mise sur le Marché (AMM) qui lui donne le droit d’être
commercialisé. Pour le milieu médical, notamment les médecins, les
études cliniques sont les garantes de l’efficacité d’un médicament,
les effets secondaires faisant partie intégrante de l’activité
thérapeutique globale. Toutefois, il est intéressant de se demander
pourquoi une spécialité comme le Mediator® qui a passé, avec
succès, tous les tests nécessaires, a causé 1 000 à 2 000 décès et a
dû être retiré du marché trente-quatre ans après sa
commercialisation. La partie sensible, plusieurs fois pointée du doigt,
est la reproductibilité de ces études cliniques ; des analyses
américaines et anglaises mettent en doute sa validité, sa pertinence.
Un rapport « Reproducibility and reliability of biomedical research
improving research practice »1, réalisé par un consortium
scientifique anglo-saxon a été publié en octobre 2015. Il montre que
plus de 50 % des essais cliniques réalisés par les industries
pharmaceutiques ne sont pas reproductibles. En 2005, John P. A.
Ioannidis, professeur de médecine à l’université de Stanford (USA),
avait déjà tiré la sonnette d’alarme avec sa publication « Why Most
Published Research Finding Are False »2. Selon lui, les laboratoires
pharmaceutiques auraient tendance à falsifier, à embellir ou à
cacher des résultats. Les autorités de santé autoriseraient donc la
commercialisation de médicaments sur les bases de données
souvent erronées. La conclusion est sans appel. L’activité d’un
médicament serait, dans la plupart des cas, non reproductible d’une
personne à une autre. Indirectement, ce rapport met exergue
l’importance de l’individualisation des traitements afin d’obtenir de
meilleurs résultats thérapeutiques.

LE REJET DU TOUT-CHIMIQUE
Dans ce contexte de suspicion et de mécontentement vis-à-vis des
médicaments de synthèse, les personnes qui se tournent vers les
produits naturels sont de plus en plus nombreuses. Au XXe siècle, les
modes de vie ont beaucoup évolué, l’industrie s’est fortement
développée. Ces changements ont touché tous les secteurs
notamment ceux de l’agroalimentaire et du médical. Des fermes
usines ont été créées, des champs cultivés immenses ont vu le jour,
la découverte de molécules efficaces comme l’aspirine, les
antibiotiques et certains anticancéreux a amélioré et sauvé de
nombreuses vies. Pour satisfaire des clients pressés, exigeants et
capricieux, le synthétique l’a rapidement emporté sur le naturel.
En ce début du XXIe siècle, la société commence à récolter les fruits
de ses excès. Les animaux d’élevage industriel, stressés par ce
cadre de vie absurde et malsain, ont un système immunitaire
déficient; ils sont donc élevés à coups d’antibiotiques et d’hormones
que les hommes, les femmes et les enfants retrouvent dans leur
assiette. Ces utilisations à mauvais escient, ces overdoses
médicamenteuses entraînent la résistance de certaines bactéries
aux antibiotiques et l’apparition de dérèglements hormonaux graves.
Des études scientifiques récentes montrent que la propagation de
l’agriculture intensive avec une utilisation massive de pesticides
favorise le développement de certains cancers, de maladies auto-
immunes ou chroniques dégénératives. Les organismes sont
agressés, en permanence, dès leur formation in utero, par de
nombreuses molécules chimiques de synthèse. L’époque n’est,
donc, plus aux traitements de maladies aiguës par des molécules
puissantes, mais au soulagement de symptômes, comme la douleur,
de maladies chroniques non guérissables, pour le moment. C’est
dans cet environnement médical particulier que la prévention et le
soin, dans le sens le plus pur du terme, prennent désormais une
place importante. Les médecines non conventionnelles ou
complémentaires s’inscrivent totalement dans ces approches de
santé.
Une alimentation saine, issue de l’agriculture biologique, et non
transformée, la thérapie par les plantes (phytothérapie,
aromathérapie et gemmothérapie), l’homéopathie, l’ostéopathie,
l’hypnose, la sophrologie (cette liste n’est pas exhaustive) répondent
à ces nouveaux besoins médicaux.

UNE THÉRAPIE RESPECTUEUSE DE


L’ENVIRONNEMENT
Depuis une vingtaine d’années, des scientifiques, de plus en plus
nombreux, s’intéressent à l’écologie de notre planète. Ils remarquent
une évolution rapide des écosystèmes mettant en danger des
espèces végétales et animales mais aussi l’espèce humaine. Leurs
études mettent en exergue que les pollutions de l’air, des sols, des
eaux, dues aux activités industrielles et agricoles intensives, ont un
impact non négligeable sur nos milieux de vie qu’ils déséquilibrent.
Ces experts tendent, avec l’aide des médias, des politiques, de
célébrités, à sensibiliser l’opinion publique afin de faire évoluer les
habitudes de vie et les modes de consommation des populations
dites « modernes ». Un retour à l’utilisation de produits naturels pour
s’alimenter et se soigner s’inscrit dans cette démarche plus
respectueuse de l’environnement.
Dans l’Antiquité, le médecin philosophe grec, Hippocrate de Cos,
considéré comme le père de la médecine conventionnelle, a été le
premier à défendre l’idée que les maladies n’avaient aucune origine
divine ou surnaturelle et n’étaient pas une punition des dieux. Il a
toujours pensé que l’altération de l’état de santé était la
conséquence de différents facteurs environnementaux ou
alimentaires mais aussi d’habitudes de vie malsaines.
Il y a quelques centaines d’années, les Chinois considéraient l’être
humain comme un microcosme en perpétuelle interaction avec le
macrocosme qui l’entoure. En médecine traditionnelle chinoise
(MTC), il est d’usage de dire que l’homme et l’univers se
correspondent mutuellement. Cela signifie que pour être en bonne
santé, il est théoriquement nécessaire que notre corps se soit
adapté à son environnement, c’est-à-dire à toutes les influences du
monde extérieur, le vent, le froid, la chaleur, l’humidité, la
sécheresse et la canicule. L’homme et la nature doivent
communiquer, se correspondre et interagir réciproquement afin de
trouver le bon équilibre énergétique. Nous sommes donc
responsables de notre santé mais aussi de notre environnement.
Les fondements de l’écologie ont donc plus de 2 000 ans. Cette
notion vitale d’interdépendance est, de nouveau, d’actualité.

UNE APPROCHE GLOBALE DE VOTRE SANTÉ


Dans ce contexte, le travail de chercheurs en médecine, notamment
en neurosciences, a permis de comprendre comment certaines
émotions, le stress ou le manque de sommeil, déséquilibraient les
mécanismes physiologiques du corps humain et avaient une
influence sur notre santé. Ces constatations scientifiques obligent
les professionnels à repenser l’être humain et à le considérer dans
sa globalité; l’esprit influence le corps et réciproquement. Cette
vision intégrative est l’un des points communs de toutes les
médecines dites complémentaires. Par exemple, la MTC stipule que
les cinq émotions peuvent causer des désordres pathologiques. La
colère a un impact sur le foie, la joie sur le cœur, la tristesse sur les
poumons, la nostalgie sur la rate et la peur sur les reins. À la même
époque, en Occident, Hippocrate de Cos accordait une importance
toute particulière aux tempéraments des patients. Les maux des
personnes nerveuses, bilieuses, lymphatiques ou sanguines
n’étaient pas appréhendés de la même manière, ce qui impliquait
une connaissance du « terrain » de chaque patient et une
individualisation des traitements. La phytothérapie et l’aromathérapie
sont, avant tout, des thérapies traditionnelles utilisées à travers le
monde depuis des siècles. Malgré une vision trop souvent
conventionnelle, elles s’inscrivent dans cette démarche globale et
personnalisée du soin avec un fort potentiel au niveau de la
prévention; c’est dans ces domaines qu’elles excellent et qu’y réside
toute leur force.
DES TRAITEMENTS INDIVIDUALISÉS
La thérapie par les plantes prend en compte les différentes notions
énoncées précédemment. Elle est intégrative, naturelle et préconise
l’individualisation des traitements pour une meilleure qualité de votre
vie. Après un diagnostic médical, le recours aux extraits de plantes,
aux huiles essentielles, permet de soulager un grand nombre de
maux bénins (voir « Soins aromatiques de 122 maux bénins ») et
accompagne de manière efficace le traitement de pathologies
lourdes.

UN PRODUIT NATUREL N’EST PAS NÉCESSAIREMENT


INOFFENSIF
« Naturel » ne signifie en aucun cas anodin ou inoffensif sachant
que 70 % des médicaments actuels, comme des anticancéreux, des
cardiotoniques ou des antigoutteux, sont d’origine végétale. Ce sont
des produits actifs ; certains peuvent présenter une certaine toxicité
qu’il est nécessaire de connaître. En revanche, d’autres sont d’une
parfaite innocuité et agissent de manière douce et profonde dans
l’organisme, pour le bien-être de tous.

UN PEU D’HISTOIRE
Les plantes sont utilisées à des fins diverses et variées depuis
toujours. Elles ont toujours servi de nourriture, d’abri ou de
« médicaments » aux animaux. L’observation, puis l’expérimentation
ont, très certainement, aidé les premiers hommes à découvrir leurs
bienfaits. Dans des grottes jadis habitées par l’homme de Cro
Magnon, des archéologues ont trouvé des vases contenant des
végétaux à visée thérapeutique. À travers le monde, on retrouve de
nombreuses traces de l’usage traditionnel de plantes dites
« aromatiques » dont sont issues les huiles essentielles. En
Australie, il y a 40 000 ans, les aborigènes soulageaient de
nombreux maux grâce aux feuilles de Melaleuca alternifolia, le
fameux tea tree ou arbre à thé. En Inde, il y a plus de 7 000 ans, les
« eaux aromatiques » permettaient de guérir le corps et l’esprit. Vers
4 000 ans avant notre ère, en Chine, certains bois servaient à la
fumigation tandis qu’en Mésopotamie, la « bonne huile des grands
arbres » contenant, entre autres, du cèdre, du cyprès, du myrte, était
utilisée pour assainir l’air lors d’épidémies. Dans l’Antiquité, les
Égyptiens embaumaient leurs morts avec des plantes
« antiseptiques » afin d’éviter la putréfaction des corps. Comme les
Grecs et les Romains, ils les utilisaient, aussi, dans la vie
quotidienne, religieuse et militaire. Elles agrémentaient leurs plats
afin d’en faciliter la digestion. Lors de certains rituels, elles
permettaient de communiquer avec l’au-delà; elles donnaient de la
force et du courage aux soldats avant les combats. La légende dit
que les empereurs romains donnaient des bains de thym à leurs
légionnaires avant certaines grandes batailles. Car les plantes
aromatiques et leurs essences ont, de tout temps, été utilisées pour
leurs propriétés médicinales mais aussi pour leurs fragrances ; les
odeurs et les parfums ayant sur l’homme un pouvoir presque
magique. Théophraste, élève d’Aristote, philosophe, botaniste et
alchimiste grec, a écrit De odoribus, un traité sur les odeurs, qui
décrit l’importance des parfums sur l’humeur et les organes. Même
si leur usage est, de nos jours, davantage profane, c’est
principalement lors de rites religieux qu’on y avait recours. Il est
intéressant de remarquer que quelle que soit la religion ou la
civilisation, on se servait, souvent, des mêmes essences telles que
la myrrhe (Commiphora myrrha), l’encens (Boswellia carterii), le nard
(Nardostachys jatamansi), le myrte (Myrtus communis) ou encore la
cannelle (Cinnamomum verum). Elles étaient utilisées sous forme
d’onguents ou de fumigations. Cette opération physico-chimique qui
permet la création d’un gaz à partir d’une substance solide ou liquide
avait différents objectifs. Le premier était divinatoire. La fumée ainsi
créée permettait une connexion entre le monde des humains et celui
des dieux. Par exemple, l’encens obtenu à partir d’une résine
(oliban) produite après incision d’arbres du genre Boswellia
possédait un caractère sacré. Le terme « encens » vient du latin
incensum qui désigne une « matière brûlée en sacrifice ». Les
peuples de l’Antiquité lui accordaient une grande valeur. Dans
l’Ancien Testament, l’encens est décrit comme une matière aussi
précieuse que l’or. De nos jours, il évoque encore la spiritualité; il est
toujours utilisé lors de cérémonies religieuses ou pendant des
séances de méditation afin d’élever l’âme et l’esprit. Le second
objectif était médical. Le gaz ainsi obtenu permettait d’assainir une
atmosphère malsaine, un endroit confiné. Les fumigations sont les
« ancêtres » de la diffusion, le premier pas vers l’aromathérapie.

L’USAGE DES PLANTES DITES « AROMATIQUES »


Ce rapide petit voyage dans le temps permet de comprendre que
l’émanation d’un gaz ou, plus délicatement, d’une fragrance, était
réalisée à partir d’une plante contenant des substances volatiles et
odorantes, c’est-à-dire d’une plante dite « aromatique ». Leurs
utilisations à des fins diverses, souvent thérapeutiques, sont très
anciennes que ce soit en Occident, en Orient ou en Océanie. Les
Anciens ont longtemps utilisé ces végétaux en l’état, puis est venu le
temps de l’extraction afin d’obtenir des parfums plus subtils, des
actifs plus puissants. Dans l’Antiquité, des scientifiques et hommes
de lettres, comme Hippocrate de Cos, Dioscoride, Pline l’Ancien ou
encore Galien, utilisaient les plantes et leurs extraits aromatiques.
Cependant, il semblerait que ce soit Ibn Sina, dit Avicenne,
philosophe, médecin perse, qui fabriqua, en l’an 1 000, le premier
alambic permettant une hydrodistillation et l’obtention d’une huile
essentielle pure, l’huile essentielle de Rosa centifolia. Dans son
ouvrage, le plus connu, Le Canon de la médecine, le « prince des
médecins » fait référence à l’utilisation de nombreuses huiles
essentielles comme celles de cannelle ou de girofle.

LE DÉVELOPPEMENT DE LA MÉDECINE PAR LES


PLANTES
Le Moyen-Âge fut une période de contrastes durant laquelle la
médecine par les plantes fut parfois assimilée à de la sorcellerie et
parfois glorifiée, grâce, notamment, à la création de l’école de
médecine de Salerne. On y enseignait les soins par les plantes et
les huiles essentielles. C’est, aussi, à cette époque que
Charlemagne édicte le fameux « Capitulaire de Villis », un acte
législatif qui ordonne aux gouverneurs de province la culture
d’arbres et de plantes médicinales. Toutefois, elles furent longtemps
l’apanage des hommes d’Église; des jardins de simples ou jardins
médicinaux étaient aménagés dans les monastères. À cette époque,
le commerce des épices se développe par l’intermédiaire des
croisades ; les aromatorii vendaient les huiles essentielles et
prodiguaient des conseils afin de les utiliser pour vaincre différents
maux. Les « médecins bec » ou « médecins de la peste » portaient
des masques, en forme de long bec d’oiseau, remplis d’aromates
pour se prémunir des « mauvaises odeurs », de la maladie à
laquelle elles étaient associées. Le mot « pestilentiel » décrivait,
d’ailleurs, une atmosphère fétide, puante et contagieuse ; il désignait
une épidémie de peste et qualifie aujourd’hui encore quelque chose
de nauséabond.
Ce n’est qu’au XVIe siècle que Paracelse, médecin et philosophe
suisse, considéré comme l’un des pères de la toxicologie,
commence à vouloir expliquer scientifiquement le « pouvoir » des
plantes. Il tente de mettre en exergue le lien qui existe entre la
nature et la santé et s’appuie sur la passionnante et très
controversée « théorie des signatures ». Elle est fondée sur la
ressemblance entre une partie d’un végétal et un organe. Le meilleur
exemple est, très certainement, celui du cerneau de noix, riche en
oméga-3, bénéfique pour le cerveau auquel il ressemble.
L’histoire veut qu’un peu plus tard, au début du XVIIe siècle, durant
une terrible épidémie de peste, quatre voleurs détroussent les
cadavres sans être contaminés. Ils s’enduisaient le corps avec un
mélange d’ail, de basilic, de camphre, de cannelle, de menthe, de
muscade, de romarin, de rue et de sauge officinales macérées dans
du vinaigre. Ce mélange aromatique, le « vinaigre des quatre
voleurs », sera décrit dans le Codex jusqu’en 1884, preuve de sa
véracité et, surtout, de son efficacité. Le pouvoir antimicrobien des
plantes aromatiques et de leurs extraits, connu des Égyptiens, est,
dès lors, utilisé en préventif et en curatif.
Au XIXe siècle, Rudolf Steiner, disciple de Goethe et penseur
autrichien, père de l’anthroposophie, défend l’idée que l’observation
et l’interprétation sont les deux piliers de toute connaissance. Puis
vient la révolution industrielle, et plus précisément le développement
de la synthèse chimique qui met à mal les soins par les substances
naturelles. La morphine est extraite de l’opium – le latex séché qui
exsude après l’incision des capsules du pavot somnifère (Papaver
somniferum L.) –, puis isolée et synthétisée. Elle est un des
antalgiques les plus puissants. Enfin, c’est le tour des dérivés
salicylés qui donnèrent l’aspirine. On les trouve, entre autres, dans
l’écorce de saule blanc (Salix alba L.) et les parties aériennes de la
reine-des-prés (Spirea ulmaria L.). Des centaines de molécules
pourraient être citées comme la digitaline, un hétéroside
cardiotonique, extraite de la digitale pourpre (Digitalis purpurea L.)
ou encore la colchicine, un alcaloïde anti-inflammatoire et
antimitotique, trouvé dans le colchique (Colchicum autumnale L.).
L’isolement, la purification et l’identification de molécules naturelles,
puis la mise au point de leur synthèse organique a permis une
meilleure maîtrise de la dose, donc de leurs effets thérapeutiques et,
surtout, de leur toxicité. Car, comme le disait Paracelse, « Rien n’est
poison, tout est poison ; seule la dose fait le poison ».

LE POUVOIR ANTISEPTIQUE DES HUILES


ESSENTIELLES
À cette époque, le baron Joseph Lister, chirurgien britannique,
énonce dans des publications et des mémoires les grands principes
de l’antisepsie. Il y rend toujours hommage à Louis Pasteur, son ami,
grâce auquel il comprend le phénomène bactériologique de la
putréfaction des plaies. Avant une opération chirurgicale, il pulvérise
donc une solution d’acide phénique ou phénol officinal dans l’air
ambiant et en nettoie les instruments chirurgicaux pour tuer les
microbes. Grâce à ces deux méthodes « antiseptiques », il diminue
le taux de mortalité des opérés de 40 à 15 %. Fort de ces
expériences et grâce à ses études sur les micro-organismes, Louis
Pasteur prône, devant l’Académie nationale de médecine,
l’assainissement des salles de chirurgie, la désinfection des
instruments et le lavage des mains. De nombreuses huiles
essentielles à fort pouvoir bactéricide sont riches en phénols comme
l’origan, la sarriette ou encore le thym à thymol. La propriété
antiseptique de ces extraits est la plus étudiée scientifiquement tant
les résultats obtenus sont convaincants et son usage ancestral.

LE CORPS ET L’ESPRIT
Durant ce siècle de grands changements, la compréhension du
fonctionnement du corps humain grâce à la connaissance des
différents systèmes (cardiaque, respiratoire, digestif…), associée à
la révolution industrielle, entraîne le développement des
médicaments chimiques aux dépens des soins par les plantes. Ces
deux événements marquent le début d’une vision de la santé
beaucoup plus spécialisée; l’être humain n’est plus perçu comme un
tout, comme le préconisaient Hippocrate, Platon ou Galien, mais est
désormais divisé en deux grandes parties : le corps et l’esprit.

LES HUILES ESSENTIELLES, OBJETS DE RECHERCHE


SCIENTIFIQUE
Le dernier coup de grâce asséné à nos précieux végétaux a eu lieu
en 1941, date à laquelle le maréchal Pétain, soucieux de développer
l’industrie chimique, abroge le diplôme d’herboriste. Jusqu’alors, les
herboristes étaient les garants du savoir médicinal des herbes en
tout genre. Ils les dispensaient avec tout le respect que nécessite cet
art de soulager et de guérir. Depuis, les plantes médicinales sont la
propriété du secteur pharmaceutique ; seuls les pharmaciens sont
habilités à dispenser les plantes dites « médicinales ».
Fort heureusement, à cette même époque, de grands hommes,
comme René-Maurice Gattefossé, le docteur Jean Valnet et,
ultérieurement, Pierre Franchomme donnent aux huiles essentielles
leurs lettres de noblesse en les étudiant consciencieusement. Une
anecdote rapporte que M. Gattefossé s’étant sévèrement brûlé la
main l’a plongé instinctivement dans un bain de lavande officinale
qui se trouvait à sa portée. La rapidité de la guérison et la belle
cicatrisation de la plaie ont invité cet ingénieur chimiste à
s’intéresser aux propriétés médicinales des huiles essentielles et à
créer l’aromathérapie scientifique. Car comme le disait Pasteur :
« Dans les champs de l’observation, le hasard ne favorise que les
esprits préparés. » De nombreuses découvertes semblent le fait du
hasard, cependant, pour les entériner, les hommes témoins de ces
phénomènes ne cessent d’observer, de réfléchir et de chercher à
interpréter ce qu’ils voient. C’est là toute la démarche de la
recherche scientifique !

L’UTILISATION DES FRAGRANCES POUR APAISER


L’aromathérapie est une branche de la phytothérapie qui utilise les
extraits volatils, odorants et lipophiles* – extraits solubles dans les
corps gras – des plantes aromatiques. Les essences et les huiles
essentielles extraites sont donc indissociables de la « plante mère ».
Le lieu où elles poussent, le terrain sur lequel elles croissent, les
conditions climatiques dans lesquelles elles se développent,
engendrent, chez elles, des différences de comportement et de
synthèse organique. C’est de cette observation du « vivant » qu’est
née la notion de chémotype* étudiée sur le thym (Thymus vulgaris)
par R. Granger et J. Passet, puis développée par P. Franchomme.
L’incontestable spécificité des plantes aromatiques et de leurs
extraits est leur fragrance. Quelles que soient les époques ou les
civilisations, elles ont toujours servi à créer des atmosphères
olfactives agréables. Très vite, les huiles essentielles entrèrent dans
la composition de parfums et d’onguents dont on s’enduisait le corps
pour « sentir bon » ou pour « se sentir bien ». Chaque odeur, aussi
subtile soit-elle, engendre une activité cérébrale, plus
particulièrement au niveau du système limbique, siège de la
mémoire, des émotions et du plaisir. Cette caractéristique, si
particulière, de ces extraits végétaux a permis de créer
l’olfactothérapie, une discipline fascinante. Actuellement, le pouvoir
des fragrances est utilisé dans de nombreux domaines pour apaiser,
stimuler ou « lâcher prise ». Dans les hôpitaux, il aide les personnes
atteintes d’un cancer et les patients en soins palliatifs à
« appréhender », au mieux, ces moments difficiles, délicats et
intimes de la vie.

LE RENOUVEAU DE L’AROMATHÉRAPIE
Depuis le début du XXIe siècle, plusieurs scandales sanitaires ont
entraîné une grande méfiance vis-à-vis du « tout-chimique ». Un
retour à des valeurs fondamentales, telles que la nature et plus
spécifiquement les plantes médicinales et leurs extraits, se fait
ressentir. De plus en plus d’entre nous veulent se soigner avec des
produits naturels. L’histoire montre qu’ils nous ont toujours
accompagnés à travers les siècles et font partie intégrante de notre
évolution, de notre vie. Des siècles d’utilisation valident, sans aucun
doute, leurs intérêts thérapeutiques aussi bien au niveau physique
que psycho-émotionnel. La phytothérapie et l’aromathérapie
prennent soin de notre corps et de notre esprit en respectant une
conception holistique, une vision intégrative, fidèle à la médecine
d’hier et de demain.

1The Academy of Medicinal Sciences  : «  Reproducibility and reliability of biomedical


research : improving research practice », Symposium report, october 2015.
2John P. A. loannidis, « Why Most Published Research Finding Are False », PLoS Medicine
2 (8), 2005, e124; http://dx.doi.org/10.1371/journal.pmed.0020124.
Définitions
LES PLANTES AROMATIQUES
Une plante est qualifiée d’« aromatique » quand elle fabrique et
sécrète des molécules volatiles (Composés Organiques Volatiles,
COV) et odorantes qui composent son essence.

LA BIOSYNTHÈSE DES ESSENCES DANS LE VÉGÉTAL


La synthèse de toutes les molécules, au sein du végétal, s’effectue
grâce à un processus complexe qu’est la photosynthèse. Comme
son nom l’indique, cet enchaînement de réactions chimiques se
produit grâce à l’énergie du rayonnement solaire et à la présence,
dans le végétal, d’un pigment vert appelé « chlorophylle ». Un apport
en eau, en minéraux et en dioxyde de carbone (CO2), en présence
d’énergie solaire et d’enzymes, permet la fabrication d’oxygène (O2)
et de nombreuses molécules glucidiques (trioses, hexoses) dont le
fructose. Ces sucres servent de base à la synthèse d’autres
molécules, métabolites primaires, qui participent au développement
et à la vie du végétal.
Les plantes sont, donc, des êtres vivants autotrophes, ce qui signifie
qu’elles produisent de la matière organique (biomasse) à partir de
matières inorganiques (eau et CO2) et minérales. Elles constituent le
premier maillon de la chaîne alimentaire.
Photosynthèse

Les plantes aromatiques fabriquent des essences composées de


nombreuses molécules, métabolites secondaires, synthétisées selon
deux voies principales :
la voie des terpénoïdes ou synthèse terpénique est la plus
commune. Les terpénoïdes forment le plus grand groupe de
produits connus avec plus de 30 000 terpènes de structures très
variées allant de la simple chaîne carbonée à des agencements
cycliques complexes. La sous-unité de base est l’isoprène C5H8
qui permet la fabrication des monoterpènes, des sesquiterpènes
mais aussi des alcools (monoterpénols et sesquiterpénols), des
cétones, des aldéhydes, des esters, des oxydes terpéniques et de
phénols;
la voie des phénylpropanoïdes ou synthèse aromatique permet la
fabrication de phénols, d’aldéhydes aromatiques, d’acides, de
coumarines, de lactones et de méthyléthers à partir d’acide
shikimique.
LES ORGANES PRODUCTEURS D’ESSENCE
Les plantes aromatiques fabriquent des essences grâce à des
cellules productrices et les dispersent dans l’atmosphère grâce à
des structures glandulaires sécrétrices très spécialisées que sont :

Poils glandulaires ou sécréteurs épidermiques

les poils glandulaires ou sécréteurs épidermiques (photo ci-


dessous) sont des structures pluri ou unicellulaires, parfois,
visibles à la surface des feuilles ou des pétales notamment chez
les Lamiacées et les Solanacées;
les poches glandulaires ou sécrétrices sont des cavités
arrondies présentes dans le parenchyme de la plante, un tissu
végétal non spécialisé. Elles sont entourées de cellules
sécrétrices qui déversent leur essence dans la lumière de la
poche. Elles sont caractéristiques des Myrtacées, des Rutacées et
des Hypéricacées. Elles sont visibles, à l’œil nu, dans les feuilles
d’Hypericum perforatum, ce millepertuis dont les feuilles semblent
perforées de mille trous ;
les canaux glandulaires ou sécréteurs sont présents dans les
bois résineux; ils forment de minuscules gaines dans laquelle est
sécrétée l’oléorésine. Ils sont spécifiques des Abiétacées et des
Cupressacées. Toutefois, ils sont également présents dans les
fruits des Apiacées;
les cellules sécrétrices isolées se trouvent généralement au
niveau de l’épiderme des fleurs et des feuilles de la plante
notamment chez les Rosacées et les Lauracées. Elles sont
présentes dans les organes sous-terrains du gingembre
(Zingibéracées).
Toutes les parties d’une plante peuvent posséder ce genre de
dispositif et produire une essence. L’écorce de cannelier de Ceylan,
les feuilles de menthes, les fleurs de lavande, les fruits de l’anis
étoilé, les graines de coriandre, les racines d’angéliques ou encore
les rhizomes de gingembre produisent et sécrètent des essences.

:
REMARQUE

En 2016, le conservateur Steve Bachman recensait, dans le


monde, 391 000 espèces de plantes sachant qu’on en découvre
environ 2 000 nouvelles chaque année. B. M. Lawrence dans son
ouvrage Essential oils, volume 9, estime que 17 500 d’entre elles,
soit environ 4,5 %, sont des plantes aromatiques. Elles sont des
végétaux rares, remarquables, et leurs essences, des produits
précieux.

LES FAMILLES BOTANIQUES DES PLANTES


AROMATIQUES
D’un point de vue botanique, les plantes aromatiques font partie des
familles suivantes.
Abietaceae (épicéas, épinette, pins, sapins…)
Apiaceae (carvi, carotte, cumin, fenouil…)
Asteraceae (camomille, estragon, hélichryse…)
Cupressaceae (cyprès, genévrier…)
Ericaceae (gaulthérie…)
Geraniaceae (géranium…)
Lamiaceae (lavandes, marjolaine, mélisse, menthes, origan,
romarin, sauges, thyms…)
Lauraceae (laurier noble, ravintsara, canneliers, bois de rose, bois
de hô…)
Myrtaceae (arbre à thé, eucalyptus, giroflier, myrtes, niaouli…)
Poaceae (citronnelles, lemongrass, palmarosa…)
Rutaceae (agrumes : citron, mandarine, oranges, bergamote…)

:
ATTENTION À LA PARTIE DE LA PLANTE UTILISÉE !

En règle générale, une plante possède une composition chimique


hétérogène au sein de tous ses organes. C’est le cas du
bigaradier (Citrus aurantium var. amara), l’huile essentielle de
Néroli, de fleurs, est riche en monoterpènes et monoterpénols,
celle de petit grain bigarade, de feuilles et de petits fruits, est riche
en esters tandis que l’essence de zestes d’orange amère contient
environ 80 % de monoterpènes. Il en est de même pour le
cannelier de Ceylan (Cinnamomun zeylanicum). Ses feuilles sont
riches en eugénol, un phénol, anti-infectieux, tandis que son
écorce est riche en cinnamaldéhyde, un aldéhyde aromatique (voir
« Les aldéhydes aromatiques »). Il est donc capital de savoir
quelle est la partie de la plante qui a été distillée pour obtenir
l’huile essentielle.

LE PROFIL CHIMIQUE D’UNE ESSENCE D’UNE PLANTE


AROMATIQUE
Dans la majorité des cas, une plante ou une partie de plante
synthétise une essence dont le profil qualitatif et quantitatif chimique
est déterminé par le code génétique de la plante. Chaque plante a
un profil chimique qui lui est propre. Il pourrait être comparé à
l’empreinte « digitale » de la plante. Par exemple, l’origan compact
(Origanum compactum) fabrique une essence riche en phénols
contenant aussi des monoterpènes et des monoterpénols en
moindre quantité et d’autres familles de molécules comme des
éthers, des sesquiterpènes et des cétones à l’état de traces.
Toutefois, certaines plantes, plus sensibles que d’autres aux facteurs
environnementaux et faisant preuve d’une grande adaptabilité,
synthétisent des essences dont le profil chimique a varié en fonction
du climat, de l’ensoleillement, de l’altitude et de la nature du sol. Le
meilleur exemple est, très certainement, celui du thym. Quand il
pousse en altitude, il est riche en alcools terpéniques
(monoterpénols), en géraniol pour les plus hauts, en thujanol et en
linalol à mesure que l’on descend vers la mer. Le plus répandu qui
connaît des sols arides et un fort ensoleillement contient du thymol
(phénol) en grande quantité, tandis que celui qui se développe sur le
littoral contient du carvacrol, un autre phénol. Ces variations
chimiques sont inscrites dans le génome de la plante. Si un thym
d’altitude est planté en bord de mer, il garde un profil chimique riche
en géraniol (voir « La composition chimique des essences et des
huiles essentielles »), ce qui explique, certainement, que les
« différents » thyms peuvent, parfois, pousser au même endroit.

Les différents chémotypes de Thymus vulgaris

Ces variabilités génétiques de la composition chimique d’une


essence, appelées chémotype ou chimiotype (CT), ont été étudiées
et mises en évidence par l’équipe de Robert Granger et de Jean
Passet du laboratoire de chimie organique de la faculté de
pharmacie de Montpellier dans les années 1970.

LES RÔLES DES ESSENCES DANS LE VÉGÉTAL


Plusieurs hypothèses ont été formulées sur le rôle des essences au
sein du végétal.
Elles sont des moyens de défense. La plante peut augmenter sa
synthèse en certaines molécules « répulsives » quand elle se sent
attaquée par des prédateurs (herbivores) ou des nuisibles
(bactéries, virus, champignons).
Elles sont un moyen de protection. Les émanations aromatiques
forment un « pare-soleil » afin de diminuer l’évaporation de l’eau
contenue dans les feuilles.
Elles sont un moyen de séduction. La fragrance des plantes
aromatiques attire les pollinisateurs qui permettent leur
reproduction (zoogamie).
Elles sont un moyen d‘adaptation. Elles permettent à la plante de
s’adapter à un milieu quelque peu hostile et dont les conditions
climatiques varient. Elles pourraient être des sources d’énergie
lorsque l’activité de la photosynthèse est insuffisante.
Elles sont un moyen de communication. Elles sont des messages
permettant une communication de plante à plante, de plantes à
animaux… de plantes aux hommes…

Les essences sont donc synthétisées par la plante. Certaines vont


pouvoir être extraites telles quelles sans subir de procédé complexe
d’extraction. Ce sont, notamment, toutes les essences d’agrumes.

LES ESSENCES
Les essences (ESS) sont des mélanges de molécules organiques
élaborées et sécrétées par des plantes aromatiques. Elles sont
extraites par expression à froid d’une partie de la plante, notamment
du péricarpe d’un fruit, c’est-à-dire le zeste des agrumes. Cette
méthode d’extraction consiste à écraser mécaniquement les poches
à essences pour en extraire leur contenu. Des essences de citron,
de mandarine, d’orange… sont obtenues par ce procédé simple
d’extraction qui n’entraîne aucune transformation chimique.
Les plantes aromatiques synthétisent des essences en faible
quantité. Le rendement d’extraction n’est jamais très élevé.

Pour obtenir 1 litre d’essence, il faut écraser :

250 kg de zestes de citron, soit environ 1 500 citrons ;


250 kg de zestes d’orange, soit environ 2 000 oranges.

Les essences, comme les huiles essentielles, ont des propriétés


thérapeutiques et sont utilisées en aromathérapie (voir
« L’aromathérapie »).

LES HUILES ESSENTIELLES


Les huiles essentielles sont les extraits lipophiles, volatils et
odorants, d’une partie (fleurs, feuilles, écorces, bois, fruits) d’une
plante aromatique, obtenus par distillation par entraînement à la
vapeur d’eau. Elles sont des essences distillées grâce à un alambic.

LE PROCÉDÉ D’OBTENTION D’UNE HUILE


ESSENTIELLE
Ce procédé d’extraction est plus complexe que le précédent. La
plante aromatique, stockée dans une cuve, est traversée par un
courant ascendant de vapeur d’eau qui fait éclater les cellules
sécrétrices et entraîne les molécules volatiles, de faible poids
moléculaire, et hydrosolubles de la plante. Cette méthode de
distillation utilise la différence de volatilités et de polarités des
molécules végétales. À la sortie de la cuve, la vapeur d’eau traverse
un serpentin qui la refroidit. Cette opération a pour but de séparer
l’eau des molécules aromatiques (huile essentielle) qu’elle
transportait grâce à leur différence de polarités. À la sortie de
l’alambic, deux extraits sont recueillis dans un essençoir (voir photo
ci-dessous) ou un vase de décantation, une grande quantité d’eau
riche en une multitude de molécules hydrosolubles appelée
« hydrolat » ou « eau florale » (non limpide) et à sa surface, car de
densité plus faible, l’huile essentielle de la plante aromatique de
couleur différente (voir schéma ci-dessous).

Essençoir de la distillerie « Les senteurs du Claut »

Distillation par entraînement à la vapeur d’eau

D’autres réactions peuvent être favorables. Dans la plante, les


terpènes sont souvent conjugués à des glycosides et forment des
molécules de poids moléculaire important difficilement entraînables
par la vapeur d’eau. Au cours de la distillation, des réactions
chimiques et enzymatiques se produisent et engendrent la formation
d’alcools terpéniques comme le citronellol ou le géraniol que l’on
retrouve dans les huiles essentielles.

:
LA DISTILLATION PAR ENTRAÎNEMENT À LA VAPEUR D’EAU
La distillation par entraînement à la vapeur d’eau est un procédé
complexe qui nécessite de l’expérience et un vrai savoir-faire.
L’extraction doit permettre d’obtenir un maximum de molécules
odorantes et actives tout en essayant de ne pas les altérer. Son
objectif est d’obtenir une huile essentielle dont la composition est
la plus proche possible de celle de l’essence de la plante. Pour se
faire et éviter des phénomènes d’oxydation, l’alambic doit être en
acier inoxydable. Le pH (potentiel hydrogène) de l’eau doit être
contrôlé. La distillation doit être réalisée à basse pression pendant
un laps de temps et une température adaptés. Certaines essences
contiennent des molécules de poids moléculaire relativement
élevé. Elles vont, donc, être extraites en fin de distillation. La
durée d’extraction doit alors être suffisamment longue afin
d’obtenir une huile essentielle de qualité.

Il existe d’autres méthodes d’extraction de l’essence.


L’hydrodistillation a été inventée par les Arabes et perfectionnée
par l’industrie du parfum à Grasse. Dans un alambic, un mélange
d’eau et de matière végétale est chauffé jusqu’à ébullition de sorte
que la vapeur d’eau entraîne les substances volatiles de la plante.
Cette vapeur est récupérée et condensée par un serpentin qui
permet de séparer l’huile essentielle de l’eau à laquelle elle n’est
pas miscible. Dans ce cas, la plante macère dans l’eau pendant
un certain laps de temps. En milieu aqueux, des phénomènes
d’hydrolyse se produisent mais également de solubilisation de
certains composés plus ou moins hydrosolubles comme les
phénols. L’huile essentielle récupérée ne contient donc pas tous
les composés aromatiques attendus.
L’extraction par CO2 supercritique consiste à faire passer, à
travers la plante, du dioxyde de carbone dans un état
« supercritique », ce qui signifie qu’il n’est ni gaz, ni liquide, ni
solide. Cette extraction se fait à très haute pression et nécessite
donc un appareillage très coûteux.
L’extraction par des solvants organiques apolaires et volatiles
comme l’hexane. Ils dissolvent les molécules aromatiques et
s’évaporent. Cependant des traces de solvant subsistent, les
extraits obtenus ne peuvent, en aucun cas, être utilisés en
aromathérapie.
L’enfleurage, à chaud ou à froid, est une méthode ancienne
couramment utilisée en parfumerie. Des fleurs fragiles qui ne
supportent pas la chaleur sont mises en contact avec une graisse
inodore. Les molécules aromatiques sont absorbées par la
graisse, puis extraites par de l’alcool afin d’obtenir un absolu.
La percolation ou hydrodiffusion consiste à créer un courant
descendant de vapeur d’eau. Toutefois, cette méthode a
l’inconvénient de charger les extraits obtenus en composés non
volatils.

Les plantes aromatiques sont rares et synthétisent des essences en


faible quantité. Le rendement d’extraction est relativement faible et
varie en fonction de différents facteurs tels que la saison de récolte,
le moment de la journée…

Pour obtenir 1 litre d’huile essentielle, il faut distiller :

10 kg de clous (boutons floraux) de girofle ;


20 kg de fruits de badiane de Chine ;
50 kg de sommités fleuries de lavandin ;
150 kg de sommités fleuries de lavande ;
4 tonnes de pétales de rose de Damas ;
5 à 10 tonnes de feuilles de mélisse.

Les huiles essentielles sont des produits rares, et donc précieux,


qu’il est nécessaire d’utiliser avec parcimonie et à bon escient.

LES HYDROLATS
Les hydrolats sont des extraits aqueux, d’une partie (fleurs, feuilles,
écorces, bois, fruits) d’une plante aromatique, obtenus par distillation
par entraînement à la vapeur d’eau. À la sortie de l’alambic, ils
présentent un aspect plus ou moins laiteux. Ils contiennent les
molécules polaires et moins polaires et de faible poids moléculaire
de la plante, de 1 à 5 % de l’huile essentielle correspondante.
Les hydrolats pourraient être comparés à une sorte de mélange
entre une petite partie d’une infusion et d’une huile essentielle. Pour
preuve, certains hydrolats, de bonne qualité, sentent l’odeur de
l’huile essentielle correspondante comme l’hydrolat d’hélichryse
italienne.

LES NOMBREUX AVANTAGES DES HYDROLATS


Longtemps les hydrolats ont été considérés comme des sous-
produits de l’hydrodistillation qui étaient jetés. Pourtant, ils
contiennent de nombreuses molécules dignes d’intérêt. Ils sont de
véritables produits de soin qui possèdent différents avantages
lorsqu’ils sont administrés par voies orale et locale.
Ils sont utilisables tels quels, sans préparation, sans dilutions
préalables.
Ils peuvent être utilisés, en toute sécurité, chez les personnes dites
sensibles ou fragiles (voir « La toxicité et les effets secondaires
des essences et des huiles essentielles »), notamment par les
femmes enceintes, allaitantes et pour les bébés.
Ils sont 100 % naturels et 100 % d’origine végétale. Ils ne
contiennent pas de molécules de synthèse (conservateurs,
arômes…).
Ils sont des produits de soin pour la peau et le cuir chevelu.
Bon nombre d’entre eux sont adoucissants, apaisants notamment
pour les peaux irritées, agressées ou prurigineuses.
Par voie orale, ils agissent sur de nombreux systèmes comme le
système nerveux, avec, notamment, l’eau de fleur d’oranger, le
système cardiovasculaire, le système digestif, car ils sont
apaisants, drainants… Ils n’ont pas la puissance d’action d’une
huile essentielle, mais ils ont la douceur, la profondeur et
l’efficacité d’une infusion légère.
En règle générale, ils possèdent l’activité de l’huile essentielle
correspondante. Par exemple, l’huile essentielle de cyprès a une
action décongestionnante veineuse et lymphatique. L’hydrolat est
préconisé, par voie orale, pour soulager les jambes lourdes et
donc soutenir la circulation veineuse.
Les hydrolats peuvent présenter, comme les huiles essentielles
correspondantes, des chémotypes. Des hydrolats de thym à linalol
sont présents sur le marché.

LES HYDROLATS UTILISÉS POUR SOIGNER


Les hydrolats utilisés pour les soins des maux bénins sont ceux de :
achillée millefeuille (Achillea millefolium) : drainant ;
basilic exotique (Ocimum basilicum) : digestion difficile ;
camomille romaine (Chamaemelum nobile) : apaisant, digestion,
irritations cutanées;
cyprès (Cupressus sempervirens) : circulation, jambes lourdes ;
fleur d’oranger (Citrus aurantium) : apaisant ;
genévrier (Juniperus communis) : drainant, rétention d’eau,
cellulite ;
hélichryse italienne (Helichrysum italicum) : anti-hématome,
couperose ;
laurier noble (Laurus nobilis) : plaies buccales, rhumatismes, acné;
lavande officinale (Lavandula officinalis) : calmant, peau irritée;
livèche (Levisticum officinalis) : drainant hépatique, douleurs
articulaires ;
marjolaine (Origanum majorana) : apaisant, stress, angoisse ;
menthe poivrée (Mentha piperita) : digestif, rafraîchissant;
romarin (Rosmarinus officinalis) : drainant, troubles cutanés;
sauge sclarée (Salvia sclarea) : troubles menstruels, sécheresse
cutanée;
thym vulgaire (Thymus vulgaris) : stimulant, infections, douleurs
articulaires ;
verveine citronnée (Lippia citriodora) : digestive, antispasmodique,
apaisante.

:
CONDITIONS DE CONSERVATION

Les hydrolats se conservent environ un an à température


ambiante (≤ 19 °C), dans leur conditionnement d’origine
(bouteille en verre teintée). Ils se conserveront plus longtemps à
une température ≤ 10 °C ou au réfrigérateur. Dans ces
conditions de stockage, ils peuvent se bonifier comme les bons
vins.
Pour être utilisés par voie orale, les hydrolats devront faire
preuve d’une excellente qualité, notamment microbiologique.
Après ouverture, il faut les conserver au réfrigérateur et les
consommer dans les 15 à 30 jours.
Si vous les utilisez par voie locale, après ouverture, conservez-
les au réfrigérateur et utilisez-les dans les 3 à 4 mois.

:
REMARQUES

Il n’existe pas d’hydrolats d’agrumes, car les essences sont


obtenues par expression et non pas par distillation par
entraînement à la vapeur d’eau.
Les hydrolats de fleurs, comme la lavande ou la fleur d’oranger,
sont souvent appelés « eaux florales ».
LES MACÉRÂTS HUILEUX, LES HUILES
VÉGÉTALES ET LES BEURRES VÉGÉTAUX
LES MACÉRÂTS HUILEUX
Les macérât huileux sont des corps gras obtenus par macération
d’une plante ou d’une partie de plante, souvent des fleurs, dans une
huile végétale. Ils contiennent à la fois les composants liposolubles
de la plante ainsi que ceux contenus dans l’huile végétale. Les
macérâts huileux d’arnica, de calendula et de millepertuis sont les
plus connus et les plus couramment utilisés.

Les macérâts huileux utilisés pour soigner


Les macérâts huileux utilisés pour les soins aromatiques de maux
bénins sont ceux de :
arnica (Arnica montana) : pour les soins des coups, des chocs, des
bleus. Il apaise des tensions musculaires et des tendons, il active
la circulation sanguine ;
calendula (Calendula officinalis) : pour la peau et les muqueuses
irritées, enflammées, les plaies. Il est régénérateur des tissus, il
réduit les inflammations cutanées et articulaires ;
millepertuis (Hypericum perforatum) : anti-inflammatoire,
antalgique, régénérant cutané, cicatrisant.

:
REMARQUE

Dans cet ouvrage, les macérât huileux sont destinés uniquement à


la voie locale, ce qui signifie qu’ils ne doivent pas être ingérés.

:
CONTRE-INDICATIONS

Le macérât huileux d’arnica ne s’applique que sur une peau


saine, non lésée.
L’arnica contient des lactones sesquiterpéniques qui peuvent
entraîner des troubles cardiovasculaires.
Le macérât huileux de millepertuis est photosensibilisant. Ne
vous exposez pas au soleil pendant les 6 heures qui suivent son
application sur la peau.

LES HUILES VÉGÉTALES


Les huiles végétales (HV) sont des corps gras obtenus par pression,
à froid, de graines ou de fruits de plantes oléagineuses. Elles
contiennent des acides gras saturés et insaturés (mono ou
polyinsaturés) ainsi que les vitamines liposolubles A, D, E et K.

Les acides gras polyinsaturés


Le procédé de fabrication d’une huile végétale est important. La
pression à froid permet l’obtention d’un produit de « bonne » qualité
riche en acides gras polyinsaturés (AGPI). Ces derniers sont divisés
en deux grands groupes :
les oméga-3 dont le précurseur ou chef de file est l’acide α-
linolénique (ALA). Il donne l’acide eicosapentaénoïque (EPA), puis
l’acide docosahexaénoïque (DHA). Les huiles de poissons et les
huiles végétales de colza, d’olive, de germe de blé, d’argan, de
bourrache, de rose musquée, de lin, de macadamia, de sésame
contiennent des oméga-3 (liste non exhaustive);
les oméga-6 dont le chef de file est l’acide linoléique (AL) qui se
transforme en acide -linolénique (acide gamma-linolénique)
(AGL) qui donne l’acide arachidonique. Les huiles végétales
d’olive, de jojoba, de rose musquée, de bourrache, d’onagre, de
macadamia, de noisette de sésame, de noyaux d’abricot
contiennent des oméga-6 (liste non exhaustive).
Les deux chefs de file (ALA et AL) sont indispensables à notre
organisme qui ne peut les synthétiser. Ils sont qualifiés
d’« essentiels ». Ils ont des fonctions très importantes :
ils entrent dans la composition des membranes des cellules ;
ils « protègent » les systèmes cardiovasculaires (thrombose,
cholestérol…) et nerveux ;
ils stimulent le système immunitaire ;
ils permettent au corps de lutter contre les phénomènes
inflammatoires.

Les vitamines liposolubles


Il existe deux sortes de vitamines, les vitamines hydrosolubles qui
sont solubles dans l’eau, et les vitamines liposolubles solubles dans
les corps gras. Les huiles végétales contiennent les vitamines du
second groupe qui sont les vitamines A, D, E et K. Elles ont, toutes
les quatre, des rôles importants au sein de notre organisme.

Les huiles végétales utilisées pour soigner


Les huiles végétales utilisées pour les soins des maux bénins sont
celles de :
argan (Argania spinosa) : protectrice et régénérante cutanée,
cicatrisante, tonifiante, antioxydante ;
bourrache (Borago officinalis) : protectrice et régénérante cutanée,
anti-inflammatoire, régulatrice des systèmes cardiovasculaire,
nerveux et hormonal notamment par voie orale ;
calophylle inophyle (Calophyllum inophyllum) : anti-inflammatoire,
tonifiante et protectrice des capillaires sanguins, fluidifiante
sanguine, cicatrisante, régénérante cutanée, antiseptique et
antalgique légère. Toutefois, elle est très grasse et un peu chère;
jojoba (Simmondsia chinensis) : normalise la production de sébum,
régénérante et protectrice cutanée, anti-déshydratante;
noyaux d’abricot (Prunus armeniaca) : excellent excipient pour les
huiles essentielles, car elle pénètre rapidement et ne laisse pas de
film gras sur la peau. Nourrissante, régénérante, assouplissante ;
onagre (Oenothera biennis) : vasodilatatrice, régulatrice hormonale
notamment par voie orale, anti-inflammatoire, antioxydante,
régénérante cutanée.

:
REMARQUE

L’huile végétale d’amande douce (Prunus amygdalus) est adaptée


aux enfants, car elle possède des vertus calmantes, apaisantes et
adoucissantes. Elle est très douce. Cependant, il est devenu
difficile d’en trouver de bonne qualité. Elle est souvent diluée à
une autre huile végétale. Soyez vigilants !

LES BEURRES VÉGÉTAUX


Les beurres végétaux sont des corps gras qui possèdent des
qualités comparables à celles des huiles végétales. Toutefois ils ont
la particularité d’être solides à température ambiante, car ils
contiennent davantage d’acides gras saturés. Dans le monde, leurs
usages sont traditionnels ainsi que leurs méthodes de fabrication. Ils
sont souvent produits par les femmes en milieu rural, ce qui permet
le développement d’une économie locale. Les noix, les fèves, les
amandes des « arbres à beurre » sont concassées, torréfiées,
moulues, barattées et purifiées ou tout simplement broyées par une
presse à basse température afin de préserver leurs vertus.

Le beurre végétal utilisé pour soigner


Le beurre végétal utilisé pour les soins des maux bénins est celui
de :
beurre de karité (Butyrospermum parkii) : cicatrisant, assouplissant,
protecteur, antivieillissement et anti-déshydratant cutané, anti-
inflammatoire et pénétrant.
:
REMARQUE

Un beurre de karité, de bonne qualité, est un véritable produit de


soin. L’association Des horizons et des hommes
(www.deshorizonsetdeshommes.org) aide les femmes d’un petit
village du Burkina Faso à commercialiser leur beurre de karité.

LE RÔLE DES MACÉRÂTS HUILEUX, DES HUILES


VÉGÉTALES ET DES BEURRES VÉGÉTAUX
En aromathérapie, l’emploi de macérâts huileux, des huiles
végétales et des beurres végétaux est nécessaire. Ils ont des rôles
différents et importants.
Ils sont des supports « actifs » des essences et des huiles
essentielles. Ils permettent la création de « belles » synergies
aromatiques. Leurs compositions entraînent des activités
bénéfiques au niveau de la peau. Ils ont des propriétés
antioxydantes, anti-inflammatoires, antalgiques, adoucissantes et
régénérantes qui soutiennent les activités thérapeutiques des
essences et des huiles essentielles. Leur texture permet un
massage agréable et non douloureux des parties du corps lésées,
enflammées ou meurtries.
Ils permettent de diluer les essences et les huiles essentielles.
Certaines d’entre elles présentant une causticité cutanée ne
peuvent pas être utilisées pures par voie locale ou orale. Elles
devront être diluées dans des « solvants » lipophiles que sont les
macérâts huileux et les huiles végétales. Ils ne sont en aucun cas
des « dispersants » permettant la dissolution des huiles
essentielles en milieu aqueux. Ils ne sont pas miscibles dans
l’eau.
Ils facilitent l’application et la pénétration des essences et des
huiles essentielles à travers les différentes couches de la peau
(cornée, épiderme, derme et hypoderme). Ils leur permettent
d’atteindre la circulation sanguine pour un effet systémique* dans
l’organisme.
Ils maintiennent les essences et les huiles essentielles au
niveau de la couche cutanée à traiter. Par exemple, pour traiter
une mycose, des huiles végétales peu pénétrantes comme celles
d’argan, d’avocat, de bourrache peuvent être choisies.

Les macérâts huileux et les huiles végétales peuvent être répertoriés


selon leur pouvoir de pénétration.

Coupe transversale de la peau

Classification des huiles végétales en fonction des couches


cutanées

COUCHES HUILES VÉGÉTALES OU MACÉRÂTS EXEMPLES DE


CUTANÉES HUILEUX MAUX

Cornée Argan, avocat, bourrache, calendula, Mycose Parasitose


germe de blé, millepertuis, olive, onagre,
rose musquée…

Épiderme Amande douce, argan, bourrache,; Eczéma Psoriasis


calophylle, jojoba, onagre, rose musquée…

Derme Calophylle, macadamia, noisette, noyaux Prurit*


d’abricot, sésame…

Hypoderme, Noisette, noyau d’abricot, sésame… Contracture


muscles, synovie musculaire
Tendinite Arthrite
Arthrose

Circulation sanguine Huiles essentielles pures, pépins de raisin, Infection Douleur


tournesol…

:
REMARQUES

Les huiles essentielles pures atteignent la circulation sanguine


en passant les différentes couches cutanées.
Plus un macérât huileux ou une huile végétale est fluide, puis
l’huile essentielle pénètre profondément.
Les huiles végétales de noyau d’abricot et de jojoba sont
réputées pour pénétrer rapidement. Elles ne laissent pas de film
gras sur la peau.
Selon les besoins et les conditions d’utilisation, elles sont
interchangeables. Les préparations proposées sont des
exemples. Selon le moment de la journée ou la saison, une
huile végétale peut être plus adaptée qu’une autre.

:
CONSERVATION DES MACÉRÂTS HUILEUX ET DES HUILES
VÉGÉTALES

Les huiles végétales et les beurres contiennent des acides gras


polyinsaturées qui possèdent un nombre plus ou moins
important de doubles liaisons sur lesquelles des atomes
d’oxygène peuvent se fixer. Ce phénomène est une réaction
d’oxydation; il est désigné, plus communément, par le terme de
« rancissement ». Plus une huile ou un beurre contient de
doubles liaisons, plus il est fragile et ne peut être conservé
longtemps après ouverture.
Si une huile sent le « rance », ne la consommez pas.
Conservez les macérâts huileux, les huiles végétales et les
beurres végétaux dans des flacons teintés, si possible en verre,
à l’abri de la chaleur (≤ 25 °C).

L’AROMATHÉRAPIE
Le terme « aromathérapie » vient de l’association de deux mots
grecs : arôma qui signifie « odeur » et therapeía qui signifie
« soins ». L’aromathérapie est une méthode de soins qui a recours
aux essences, aux huiles essentielles et aux hydrolats aromatiques
en vue de guérir et de soulager des maux bénins. L’aromathérapie
est une discipline de la phytothérapie qui utilise les extraits
lipophiles, volatils et odorants des plantes aromatiques.
Dès l’Antiquité, les hommes ont utilisé des plantes aromatiques, puis
leurs extraits, à des fins médicales. De nos jours, on assiste à un
renouveau de l’aromathérapie, car les essences et les huiles
essentielles possèdent des activités thérapeutiques, ce qui signifie
qu’elles sont actives sur de nombreux systèmes organiques. Elles
sont anti-infectieuses, expectorantes*, hypotensives, digestives, anti-
inflammatoires, antalgiques, sédatives, toniques, cicatrisantes… Et
elles sont utilisées en pneumologie, en gastro-entérologie, en
rhumatologie, en dermatologie… Elles sont des concentrés naturels
d’activités extrêmement efficaces.

LES EFFETS THÉRAPEUTIQUES RECONNUS DES


PLANTES
Leur pouvoir anti-infectieux a été particulièrement bien étudié.
Elles sont antibactériennes, antivirales, antifongiques* et
antiparasitaires. Certaines sont immunomodulantes et d’autres
immunostimulantes. Depuis que le nombre de bactéries
résistantes à des traitements antibiotiques (antibiorésistance)
augmente, les expériences en laboratoire se multiplient pour trouver
des solutions efficaces. À travers le monde, des scientifiques
travaillent sur ce sujet. Certaines études prouvent qu’associer une
huile essentielle à un antibiotique permet de potentialiser l’effet de
ce dernier. Les résultats obtenus par une équipe indienne et une
équipe serbe, respectivement en 2011 et 2014, sont très
prometteurs. C’est dans cet esprit, qu’en 2017, le professeur
marocain Adnane Remmal a mis au point un médicament utilisant
cette synergie entre le naturel et le synthétique. Elle devrait
permettre de pallier le problème de résistance et de rendre, de
nouveau, certains antibiotiques efficaces contre des bactéries
devenues résistantes. Le mélange d’huiles essentielles d’origan et
de cannelle de Ceylan, réalisées par l’équipe de Dominique
Baudoux, donne, aussi, des résultats encourageants.
Les propriétés médicinales des essences et des huiles essentielles
sont intimement liées à leur composition chimique connue grâce à
des méthodes analytiques de pointe comme la chromatographie en
phase gazeuse (CPG).

:
DES EXTRAITS DE PLANTES À MANIER AVEC PRÉCAUTION

Actuellement, l’aromathérapie connaît un franc succès et se


développe rapidement. Toutefois, son maniement n’est pas sans
danger. Il est nécessaire de bien connaître ces extraits végétaux
que sont les essences et les huiles essentielles afin
d’appréhender toutes leurs qualités et d’éviter certains
désagréments dus à une mauvaise utilisation (voir « La toxicité et
les effets secondaires des essences et des huiles essentielles »).

L’OLFACTOTHÉRAPIE
Votre première approche des essences et les huiles essentielles est
olfactive. Elles possèdent toutes des fragrances particulières qui
influencent votre comportement quand vous les sentez et ont un
impact direct sur vos « états d’âme ».
LA « SCIENCE DE L’ODORAT »
Selon Gilles Fournil, l’olfactothérapie est une méthode psycho-
émotionnelle qui utilise la perception des odeurs, la vibration de
certaines huiles essentielles et le toucher pour aider chacun à
trouver et pacifier les nœuds du passé qui encombrent le présent.
Selon Dominique Baudoux, elle est la « science de l’odorat ».
Pendant longtemps, l’odorat a été un sens délaissé par le milieu
scientifique, car, inconsciemment, il renvoie l’homme à son animalité
et ses origines primates. Toutefois, en 2004, le prix Nobel de
physiologie ou de médecine a été attribué à deux chercheurs
américains, Richard Axel et Linda Buck, pour leurs travaux et leur
découverte, en 1991, des gènes des récepteurs olfactifs et des
premiers niveaux de traitement de l’information par le système
olfactif.
L’olfaction ou l’odorat fait partie des cinq sens recensés. Comme le
goût, il est qualifié de « chimique », car il fournit au cerveau des
indications sur la molécule rencontrée, goûtée ou inspirée. Ces deux
systèmes de perception sont, d’ailleurs, en constante interaction.
L’odorat se forme au niveau du nez et permet de percevoir, de sentir
des composés volatils (de faible poids moléculaire), légèrement
hydrosolubles (peu polaires) et fortement liposolubles, présents dans
l’atmosphère. Ces composés forment les odeurs. Chez l’être
humain, dit « civilisé », ce sens n’est pas souvent sollicité. Il est,
dans la plupart des cas, subi. En revanche, chez certains animaux, il
est très développé, car il est en lien direct avec la survie. Ils sentent
un prédateur qu’ils ne voient pas.
Toutefois, il existe un vrai marché des « bonnes » odeurs. Les
parfums ont toujours fait partie intégrante de la vie amoureuse. Ils
sont les « phéromones humaines », des filtres de séduction et
d’amour. Dans la civilisation occidentale, ils se veulent suaves,
envoûtants, sensuels, charnels. Ils induisent une image de charme,
de conquête et parfois d’addiction. L’image la plus évocatrice est
certainement celle de Marylin Monroe qui confiait ne porter que
quelques gouttes de Chanel n° 5® durant son sommeil.
LA PHYSIOLOGIE DE L’ODORAT
Pour comprendre l’un des aspects de l’olfactothérapie, il est
intéressant de visualiser le cheminement de l’information du nez au
cerveau, car chaque structure impliquée et stimulée induit une
réaction. La physiologie du sens de l’odorat est fort complexe et de
nombreuses questions restent sans réponse. Je la simplifie afin
d’expliciter le lien entre odeurs et « sensations », au sens le plus
large du terme.
Lors de l’embryogenèse, le système olfactif plus précisément, les
placodes olfactives, premier tissu différencié, apparaissent dès la
quatrième semaine de développement. À l’âge adulte, il est constitué
de différentes parties que sont le nez, le bulbe olfactif, le cortex
olfactif primaire, le thalamus et le système limbique composé de
l’hypothalamus, de l’amygdale et de l’hippocampe.

Dans le nez, la muqueuse est recouverte de poils et de mucus. Ce


mucus piège les molécules odorantes notamment au niveau des cils
de la muqueuse olfactive qui couvre environ 10 % de la surface
totale de la cavité nasale. La muqueuse olfactive est composée de
50 millions de neurones olfactifs primaires capables de reconnaître
10 000 odeurs.
Ces nombreuses cellules nerveuses sensorielles captent
l’information et la transportent, après avoir traversé l’os ethmoïde,
aux glomérules, puis aux cellules mitrales localisées dans les bulbes
olfactifs.

Les bulbes olfactifs sont au nombre de deux, situés juste au-


dessus des fosses nasales, au niveau de la face inférieure des lobes
frontaux. Ils sont divisés en deux couches de cellules neuronales. La
première couche est composée de glomérules, sortes de boules de
neurones, et la seconde, de cellules mitrales en lien direct avec des
aires du cerveau. Les bulbes olfactifs traitent les informations et les
envoient vers le cortex olfactif, via le tractus olfactif ou pédoncule
olfactif, une autoroute de l’information, qui transmet l’influx.
Physiologie de l’odorat (extrait de Anatomie et physiologie humaine, E. Marieb et K. Hoehn,
ERPI)

Le cortex olfactif pourrait être comparé à un carrefour de


l’information qu’il va diriger vers deux zones distinctes que sont le
thalamus et le système limbique situés dans le lobe temporal du
cerveau :
Ie thalamus, responsable de certains réflexes et de l’équilibre,
connecté au cortex orbito-frontal impliqué dans les émotions et le
système de « récompense »;
Ie système limbique, avec :
l’hypothalamus qui régit les comportements de survie. Il
intervient au niveau du système nerveux autonome et du
système endocrinien*;
l’amygdale impliquée dans les émotions, la mémorisation et les
réactions de défense;
l’hippocampe impliqué dans les phénomènes de mémorisation.

Après ce cheminement de l’information olfactive, du nez jusqu’au


cerveau, une image de l’odeur se forme. Elle peut induire une
pensée, un comportement, une émotion consciente ou inconsciente.
La schématisation du trajet nerveux du stimulus olfactif permet de
comprendre rapidement qu’il existe un circuit ou plus précisément
des liens anatomiques ancestraux, entre olfaction, émotion, mémoire
et survie.
La perception d’une odeur est très rapide, car l’accès du nez au
cerveau est court et direct. Pourtant, elle est complexe et comporte
un certain nombre d’informations notamment au niveau de l’intensité
et de la qualité du stimulus. La zone cérébrale concernée fait
intervenir trois notions : l’adaptabilité à une odeur (progressivement,
on ne la sent plus), la mémoire (on reconnaît une odeur déjà sentie)
et l’appréciation (on aime ou pas).

L’INFLUENCE DES ODEURS SUR NOS ÉMOTIONS


Une odeur est-elle aimée uniquement parce qu’elle fait appel à un
souvenir agréable ? De nombreuses questions restent sans
réponse. Toutefois, il est évident que les composés volatiles ont une
influence directe sur nos émotions. L’olfactothérapie exploite cette
capacité pour réconcilier un individu avec son passé, gérer une
situation difficile, pacifier un état de colère ou de rancœur. Grâce aux
odeurs, des ressentis vont être apaisés, régulés, libérés. Les
facultés intellectuelles pourront être stimulées, soutenues, tonifiées.
Goethe pensait que les sens ne trompent pas, mais que seul le
jugement peut être erroné. L’olfactothérapeute travaille sur cette
dualité entre la perception d’une fragrance et sa représentation
intellectuelle ou émotionnelle.

L’étude de l’olfaction fait intervenir de nombreuses disciplines, la


chimie, la biologie moléculaire, la physiologie, la neurophysiologie,
très certainement la physique quantique mais aussi les sciences
cognitives et sociales.

:
REMARQUE

La théorie physiologique de l’olfaction fait appel aux mécanismes


connus de « ligand-récepteur », de « clé-serrure ». Une molécule
se fixe sur un récepteur, induit un influx nerveux qui entraîne une
activité. Pourtant, deux molécules chirales – de même structure
chimique, mais de géométrie différente – peuvent avoir des
odeurs distinctes. Il en est de même pour les isotopes*. De plus,
certaines molécules ont des odeurs qui varient en fonction de leur
concentration dans l’atmosphère. Une théorie vibratoire,
énergétique est-elle envisageable afin d’expliquer ces
phénomènes étonnants ?

En Europe et en France, les vertus des odeurs sont utilisées en


milieu hospitalier. Elles aident et soutiennent les malades dans les
services de soins palliatifs, dans les centres anticancéreux. Le nard
de l’Himalaya permet un passage serein de la vie à la mort, la
lavande officinale ou fine apaise les personnes nerveuses… Cette
aide légère, agréable et précieuse, crée un réel bien-être pour les
personnes hospitalisées, la famille et le personnel médical. C’est
pourquoi, elle tend à se généraliser pour le bien de tous.
Les essences sont des mélanges de molécules organiques
élaborées et sécrétées par des plantes aromatiques. Elles sont
extraites par expression mécanique à froid d’une partie de la plante,
notamment du péricarpe d’un fruit (agrumes) (voir « Les
essences »).

Les huiles essentielles sont des extraits lipophiles, volatils et


odorants, d’une partie (fleurs, feuilles, écorces, bois, fruits) d’une
plante aromatique, obtenus par distillation par entraînement à la
vapeur d’eau (voir « Les huiles essentielles »).

LES CARACTÈRES ORGANOLEPTIQUES


des essences et des huiles essentielles

Les caractères organoleptiques des essences et des huiles


essentielles sont discernables grâce à quatre de nos sens : la vue,
l’odorat, le goût et le toucher. Ces caractères sont définis par leur
aspect visuel (la couleur et la viscosité), leur odeur, leur saveur et la
sensation sur la peau de la substance étudiée. Ils sont les premiers
facteurs d’identification d’une matière première, synthétique ou
naturelle.

L’ASPECT
La couleur
Il n’est pas toujours aisé de distinguer les couleurs des essences et
des huiles essentielles, car elles sont généralement conservées
dans des flacons en verre teinté. La majorité de ces extraits est
jaune plus ou moins foncé, allant parfois du jaune très pâle à
l’orangé comme certaines essences d’agrumes.

:
EXERCICE PRATIQUE
Mettez au creux de votre main 1 goutte d’essence de mandarine.
Regardez-la, sentez-la en inspirant profondément, prenez-en, un
peu, du bout du doigt, goûtez-la et ressentez son effet sur votre
peau.

Quelques huiles essentielles font exception. Celles de matricaire ou


camomille allemande (Matricaria recutica), d’achillée millefeuille
(Achillea millefolium) et de tanaisie annuelle (Tanacetum annuum)
sont bleues grâce à la présence de chamazulène, un sesquiterpène.
Celles d’inule odorante (Inula graveolens), d’hélichryse italienne
(Helichrysum italicum) et de nard de l’Himalaya (Nardostachys
jatamansi) sont vertes. Tandis que celles de certaines sarriettes
tirent vers le rouge.

La viscosité
La viscosité caractérise l’écoulement d’un liquide. Les huiles
essentielles sont liquides et généralement peu visqueuses.
Toutefois, celles provenant de certaines oléorésines comme la
myrrhe, l’encens ou encore le ciste ladanifère peuvent être
légèrement plus « épaisses ». Il en est de même parfois pour
d’autres huiles essentielles qui ont du mal à s’écouler.

L’odeur
L’odeur est la principale caractéristique des essences et des huiles
essentielles. Toutes les essences et les huiles essentielles sont
odorantes, car elles sont composées de molécules volatiles. Leurs
fragrances sont fleuries, fruitées, boisées, épicées, anisées… (voir
« Les différents mécanismes d’action ») Un utilisateur averti sait les
reconnaître dès l’ouverture du flacon. Toutefois, selon leur qualité,
leur odeur peut varier.

Le goût
Tous ces extraits végétaux ont des saveurs puissantes,
caractéristiques, qui peuvent ne pas plaire. La prise, par voie orale,
sous forme de capsules ou de gélules peut être une bonne
alternative à un goût trop fort.
La sensation sur la peau
L’huile essentielle de menthe poivrée (Mentha x piperita) induit une
sensation de fraîcheur, celle d’écorce de cannelle de Ceylan
(Cinnamomun zeylanicum) diluée, une impression de chaleur. Ces
caractéristiques sont utilisées en thérapeutique.

:
ATTENTION AUX HUILES DERMOCAUSTIQUES !

Certaines huiles essentielles sont dermocaustiques, ce qui signifie


qu’elles peuvent léser la peau et les muqueuses avec lesquelles
elles sont en contact.
Ces huiles essentielles sont connues : ce sont celles contenant
des phénols et des aldéhydes aromatiques. D’autres, contenant
des aldéhydes terpéniques et des monoterpènes, peuvent être
irritantes. Ces dernières doivent être systématiquement diluées
pour pallier cet effet.
Elles ne doivent pas être déposées pures dans la bouche. La
prise, par voie orale, sous forme de capsules ou de gélules est
souvent la meilleure alternative.

LES PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES


des essences et des huiles essentielles
Les propriétés physico-chimiques d’une substance pourraient être
désignées comme des caractéristiques mesurables grâce à des
instruments analytiques. Elles déterminent son comportement dans
différents milieux et différentes conditions.
Pour les essences et les huiles essentielles, trois caractéristiques –
la volatilité, l’hydrophobie et la densité – sont développées, car elles
sont importantes pour une utilisation sûre et efficace. Toutefois
l’indice de réfraction et le pouvoir rotatoire spécifiques de chacune
d’entre elles permettent de déterminer leur identité et de contrôler
leur qualité.
Goethe, poète allemand du XVIIIe siècle, passionné par les sciences,
pensait que l’être humain était l’appareil le plus digne de confiance :
« Les sens ne trompent pas, c’est le jugement qui trompe. » À
l’heure des scanners, des microscopes électroniques et des
chromatographies en tous genres, cette approche semble désuète,
mais mérite qu’on y réfléchisse.

:
EXERCICE PRATIQUE

Prenez un petit récipient en verre transparent. Remplissez-le


d’eau. Versez 1 goutte d’essence de mandarine. Qu’observez-
vous ?

LA VOLATILITÉ
La volatilité des huiles essentielles fait d’elles ce qu’elles sont : des
substances odorantes entraînables par un courant ascendant de
vapeur d’eau et utilisables en diffusion (voir « Les voies
d’administration des essences et des huiles essentielles »). Cette
propriété demande une conservation particulière afin qu’elles ne
soient pas altérées (voir « Conservation et stockage »).

L’HYDROPHOBIE
Contrairement à ce que leur appellation suggère, les huiles
essentielles ne sont pas grasses, mais lipophiles. Cela signifie
qu’elles sont solubles dans les huiles, les corps gras, les solvants
hydroalcooliques et organiques apolaires comme l’hexane, mais
qu’elles n’aiment pas l’eau dans laquelle elles ne sont donc pas
miscibles. Cette caractéristique est très importante, car la connaître
permet d’éviter des désagréments comme des brûlures au niveau de
la peau et des muqueuses. Nombreuses sont les personnes qui
veulent diluer des huiles essentielles dans une tisane et qui se
brûlent les lèvres au premier contact avec l’infusion. La nature
hydrophobe de ces extraits implique qu’ils restent sous forme de
gouttelettes à la surface de l’eau. S’ils sont quelque peu
dermocaustiques comme les huiles essentielles d’origan, de
sarriette, de thym à thymol ou de cannelles, leur contact entraîne de
petites lésions cutanées douloureuses. Donc, avant d’incorporer une
à deux gouttes d’huile essentielle à une tisane ou un bain, il est
nécessaire de bien les mélanger à un « dispersant » comme le
yaourt, le miel ou autres.

LA DENSITÉ
La majorité des huiles essentielles a une densité inférieure à 1 –
celle de l’eau – avec une valeur moyenne de 0,92. Cette
caractéristique physico-chimique permet leur décantation, dans
l’essencier, lors de l’extraction par la vapeur d’eau. Leur
accumulation à la surface de l’eau permet une collecte aisée.
Cependant, certaines sont plus denses, avec une valeur supérieure
à 1, comme celles de gaulthérie couchée ou de cannelle de Chine.

LA QUALITÉ
des essences et des huiles essentielles

Pour pouvoir les utiliser en traitement, les essences et les huiles


essentielles doivent être de qualité irréprochable. Celle-ci est
intimement liée à celle de la « plante mère ». La plante aromatique,
son lieu de pousse, ses conditions de développement, de récolte
(saison, période du cycle végétatif* de la plante), de stockage sont
indissociables des critères de qualité de l’huile essentielle
correspondante. Les plantes peuvent être sauvages comme la
lavande vraie (Lavandula vera L.) ou cultivées comme la lavande
officinale (Lavandula officinalis L.). Le pays d’origine de la plante est
primordial. Il existe plusieurs « camphriers » dans le monde. Le
« vrai » camphrier ou arbre à camphre (Cinnamomun camphora (L.)
J. Presl.) et le bois de Hô (Cinnamomun camphora CT linalol)
poussent en Asie, en Chine, au Japon tandis que le « faux »
camphrier ou ravintsara (Cinnamomun camphora CT cinéole)
pousse à Madagascar. Ces trois arbres sont du genre
Cinnamomum, de la famille des Lauracées comme les canneliers.

Le cycle végétatif de la plante influence sa composition chimique : il


est important de le respecter. Par exemple, l’huile essentielle de
lavande (Lavandula angustifolia Mill.) est plus riche en esters quand
les deux tiers des fleurs sont ouverts. Tandis que la sauge officinale
(Salvia officinalis L.) voit sa teneur en thuyone (cétone) augmenter
en hiver et décroître en avril-mai, au moment de la floraison.
L’ensoleillement, sa durée journalière et son intensité, influence
beaucoup le rendement et la composition des essences.
Des petits producteurs souvent cultivateurs et des laboratoires
industriels fournissent des huiles essentielles d’excellente qualité.
Dans la mesure du possible, il est préférable de privilégier le label
AB ou Écocert, car ils garantissent une origine issue de l’agriculture
biologique.
Comment lire une étiquette ?
La spécification de ces extraits végétaux doit être mise en évidence
sur les étiquettes. Elles doivent répondre aux critères
« réglementaires » exigés. Toutefois, seule l’analyse par
chromatographie en phase gazeuse (CPG) permet de déterminer
précisément leurs compositions chimiques et de prouver une
éventuelle falsification.

:
REMARQUE

Si un producteur fabrique des huiles essentielles de bonne qualité,


les hydrolats issus des mêmes distillations le seront aussi.

Les étiquettes apposées sur les flacons d’essence et d’huile


essentielles doivent indiquer :
la dénomination scientifique internationale (DSI) de la plante
utilisée : le nom vulgaire, mais surtout son nom latin désignant son
genre, son espèce botanique et, notamment en phytothérapie, le
nom abrégé du premier botaniste l’ayant décrite.
Des confusions peuvent être à l’origine d’intoxications graves. En
France, il existe trois « lauriers » : le laurier-rose (Nerium oleander
L., Apocynacées), le laurier-cerise (Prunus laurocerasus L.,
Rosacées) et le laurier noble ou laurier-sauce (Laurus nobilis L,
Lauracées). Les deux premiers contiennent des hétérosides
cyanogénétiques susceptibles de donner de l’acide cyanhydrique
extrêmement toxique tandis que le troisième s’utilise en cuisine et
donne une huile essentielle remarquable. Un autre exemple : il
existe une multitude de sauges dont deux sont utilisées en
aromathérapie, la sauge officinale (Salvia officinalis L.) et la sauge
sclarée (Salvia sclarea L.) Les deux huiles essentielles ont une
activité oestrogen-like. Cependant celle de la sauge officinale
contient de la thuyone, une cétone particulièrement neurotoxique
tandis que celle de sauge sclarée n’en contient pas ;
:
REMARQUES

La nomenclature veut que les noms latins soient écrits en


italique.
La présence d’un « x » dans le nom latin signifie que la plante
est un hybride. Par exemple, la menthe poivrée (Mentha x
piperita L.) est un hybride naturel de la menthe verte (Mentha
spicata L.) et de la menthe aquatique (Mentha aquatica L.).

Ie chémotype (CT) ou type chimique quand il existe. Il se définit


par la présence d’une molécule majoritaire dans l’huile essentielle.
Par exemple, l’huile essentielle de thym présente de nombreux
chémotypes, ce qui signifie que la molécule active majoritaire peut
varier en fonction du lieu de croissance de la plante (altitude,
climat sec et aride, sol calcaire…). Il existe ainsi une huile
essentielle de thym CT thymol ou thym à thymol, CT linalol ou à
linalol ou encore CT thujanol ou à thujanol. Chacune présente des
propriétés thérapeutiques différentes. Elles sont donc conseillées
pour des pathologies différentes. En 2006, l’Union Européenne a
officialisé la notion de chémotype en adoptant la réglementation
REACH (enregistrement, évaluation, autorisation et restriction des
produits chimiques);
la partie distillée de la plante : la feuille, pour l’huile essentielle de
tea tree, les sommités fleuries pour les lavandes ou la graine pour
le cumin. Les parties d’une même plante peuvent aussi produire
des huiles essentielles différentes. Ainsi, les feuilles du cannelier
de Ceylan sont riches en eugénol, un phénol, anti-infectieux tandis
que son écorce est riche en cinnamaldéhyde, un aldéhyde
aromatique antibactérien. Il en est de même pour le bigaradier
(Citrus aurantium var. amara), l’huile essentielle de Néroli, de
fleurs, est riche en linalol (monoterpénol), celle de petit grain
bigarade, de feuilles et de petits fruits, est riche en acétate de
linalyle (ester) tandis que l’essence de zestes d’orange amère
contient environ 80 % de monoterpènes (limonène). Les feuilles
de sauge officinale (Salvia officinalis L.) sont moins riches en
thuyone que les fleurs ;
leur composition 100 % pures et leurs origines 100 %
naturelles : elles ne doivent en aucun cas être coupées,
allongées, diluées ou dénaturées par des additifs, des huiles
végétales ou des molécules de synthèse. Ces produits
« trafiqués », falsifiés, sont inefficaces et peuvent s’avérer
dangereux, car ils sont susceptibles de provoquer des allergies,
d’être toxiques, voire cancérigènes.

Étiquette d’une huile essentielle

:
LES LABELS

Certains labels peuvent apparaître sur l’étiquetage :


HECT : Huile Essentielle Chémotypée;
HEBBD : Huile Essentielle Botaniquement et Biochimiquement
Définie;
HESD : Huile Essentielle Scientifiquement Définie.

Cependant, seuls les labels AB (Agriculture Biologique) et Écocert


font l’objet de contrôles par des organismes indépendants et
agréés.
LA COMPOSITION CHIMIQUE
des essences et des huiles essentielles

La culture occidentale veut qu’une substance ait une activité sur


l’organisme grâce à la présence de molécules chimiques qui
induisent un ensemble de réactions physiologiques. Il est vrai que
cette vision simple permet de comprendre et d’expliquer un grand
nombre de propriétés médicinales des plantes et de leurs extraits.
La première approche des essences et des huiles essentielles est
donc chimique. Elles ont toutes subi des analyses approfondies qui
ont permis de déterminer, avec précision, leur composition. Elles
sont, généralement, constituées de plusieurs centaines de
composés. Les méthodes analytiques par chromatographie sur
couche mince (CCM), chromatographie en phase gazeuse (CPG) et
spectrométrie de masse ont permis d’identifier et de doser chaque
composé afin d’établir un profil chimique type de chaque huile
essentielle.
Chaque molécule est connue et biochimiquement définie. Les
molécules sont des composants dits « aromatiques ». L’analyse
chromatographique des huiles essentielles ne laisse aucune place à
l’inconnu, ni au hasard. Les molécules aromatiques ont été
regroupées en quatorze grandes familles ou classes biochimiques
énumérées par ordre alphabétique : les aldéhydes aromatiques, les
aldéhydes terpéniques, les cétones, les coumarines, les esters, les
éthers, les lactones, les monoterpènes, les monoterpénols ou
alcools terpéniques, les oxydes terpéniques, les phénols, les
phtalides, les sesquiterpènes et les sesquiterpénols ou alcools
sesquiterpéniques. Chaque famille induit des propriétés
thérapeutiques. Connaître la composition chimique d’une huile
essentielle, c’est pouvoir déterminer les maux qu’elle pourra traiter
ou soulager.
Les essences et les huiles essentielles ne contiennent ni vitamines
ni minéraux, mais uniquement les composés décrits ci-après.
:
POUR BIEN COMPRENDRE

Pour chaque famille chimique, une essence ou une huile


essentielle est proposée, comme référence, par une photo de la
plante. Par exemple, l’huile essentielle d’écorce de cannelle de
Ceylan représente la famille des aldéhydes aromatiques. Bien
connaître leurs propriétés permet de mieux appréhender celles de
la classe chimique correspondante.
Le nom d’une famille ou la classe de molécules chimiques est
donné par le groupe fonctionnel qu’elle porte. Par exemple, ce
groupe fonctionnel peut être un hydroxyle R-O-H; les molécules
portant un hydroxyle sont des alcools ou des phénols. Leurs noms
se termineront systématiquement par « ol ».
FAMILLE CHIMIQUE

LES ALDÉHYDES AROMATIQUES


le cinnamaldéhyde, l’« Attila de l’aroma »

Cinnamaldéhyde

Écorce de cannelle

Le cinnamaldéhyde ou aldéhyde cinnamique (voir formule ci-


dessus) est présent dans les huiles essentielles d’écorce de
cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum) et du Vietnam
(Cinnamomum loureirii) et dans celle de rameaux de cannelle de
Chine (Cinnamomum cassia). C’est un anti-infectieux
particulièrement puissant, d’où son surnom d’« Attila de l’aroma ».

Anti-infectieux à très large spectre d’activité : antibactérien,


antiviral, antifongique et antiparasitaire ;
stimulant immunitaire ;
anti-inflammatoire;
anticoagulant ;
hyperthermisant (procure une sensation de chaleur);
très tonique.
Dermocaustique. Il doit être dilué avant utilisation. Par voie orale,
il doit être pris avant ou pendant les repas.

En règle générale, la teneur en huile essentielle de 15 % ne doit


pas être dépassée dans un mélange notamment par voie
locale ;
déconseillé aux enfants de moins de 6 ans.
FAMILLE CHIMIQUE

LES ALDÉHYDES TERPÉNIQUES,


les « anti-inflammatoires »

Eucalyptus citronné

Géranial

En « al » comme le géranial et le citronnellal. Le géranial (citral A)


et le néral (citral B) sont les isomères* trans et cis du citral ou
lémonal. Ils sont contenus dans la plupart des huiles essentielles
qui dégagent une fragrance citronnée comme celles de citronnelle,
de verveine citronnée, d’eucalyptus citronné ou de litsée
citronnée.

Anti-inflammatoires;
antalgiques ;
calmants et sédatifs;
toniques, antidépresseurs;
anti-infectieux : antiviraux, antifongiques ;
hypotenseurs ;
litholytiques*;
stomachiques et eupeptiques ;
antiseptiques aériens.

lrritants pour la peau et les muqueuses. Ils doivent être dilués


avant utilisation.

Ne pas dépasser la teneur en huile essentielle de 50 % dans un


mélange;
ne pas dépasser la teneur en huile essentielle de 10 % dans un
mélange si vous avez la peau fragile et chez les bébés.
FAMILLE CHIMIQUE

LES COUMARINES,
les « anticoagulantes* »

Coumarine

Citron

Elles sont présentes dans les essences de zestes de citrus


(Rutacées) mais aussi dans les huiles essentielles des Apiacées
comme l’angélique ou le khella… « La » coumarine (voir formule
ci-dessus) se trouve, aussi, dans l’huile essentielle d’écorce de
cannelier de Ceylan. Couplée à celle du cinnamaldéhyde, elle lui
donne une activité fluidifiante sanguine intéressante.

Anticoagulantes et fluidifiantes sanguines ;


hépato-stimulantes (stimulantes pour le foie);
sédatives du système nerveux central (apaisantes du SNC);
hypnotiques ;
antiparasitaires ;
hypotensives (vasodilatatrices).
Photosensibilisantes et phototoxiques. En présence de soleil, les
furocoumarines et les pyrocoumarines stimulent la synthèse de
mélanine avec un risque de cancérogenèse en se liant à l’ADN.

L’exposition au soleil est contre-indiquée pendant les 6 heures


qui suivent une application locale ou une consommation orale
importante ;
un avis médical est recommandé chez les personnes sous
anticoagulants (AVK et aspirine).
FAMILLE CHIMIQUE

LES CÉTONES TERPÉNIQUES,


les « dissolvantes »

Romarin à verbénone

Verbénone

En « one » comme la thuyone, la menthone, la carvone, la


verbénone, la bornéone (camphre), présentes dans les huiles
essentielles de sauge officinale, d’absinthe, de thuya, des
menthes, des romarins à verbénone ou à camphre (bornéone)…

Mucolytiques, fluidifiantes notamment des sécrétions


bronchiques ;
lipolytiques ;
cholagogues et cholérétiques;
cicatrisantes, désclérosantes* et régénérantes cutanées;
antivirales et antiparasitaires (helminthes);
myorelaxante (camphre).

Neurotoxiques;
abortives.

Contre-indiquées chez la femme enceinte et allaitante, chez les


enfants de moins de 10 ans ;
la voie orale est déconseillée;
leur teneur doit être inférieure à 30 % dans un mélange
aromatique (selon leur toxicité).

REMARQUES
La bornéone (camphre) présente notamment dans l’huile
essentielle de romarin à camphre est myorelaxant et dissout
tous les résidus organiques. La verbénone du romarin à
verbénone est une équilibrante endocrinienne et agit sur le foie.
La menthone et la carvone sont cholagogues* et cholérétiques*.
Tandis que les italidiones de l’hélichryse italienne résorbent les
hématomes.
Dans une même famille chimique, les molécules ont souvent des
toxicités (DL50) différentes. La thuyone présente dans les huiles
essentielles de sauge officinale, de thuya et d’absinthe est
considérée comme très toxique. Elle passe rapidement la
barrière encéphalique*, se lie aux lipides présents dans le
cerveau et détruit la gaine de myéline des neurones (action
lipolytique*). À forte dose ou lors de prises prolongées, elle crée
des dégâts irréversibles qu’Émile Zola avait, notamment, décrits
dans L’Assommoir.
FAMILLE CHIMIQUE

LES ESTERS, les « infirmiers »

Lavande officinale

Acétate de linalyle

Les esters naissent de la combinaison entre un acide et un alcool.


Leur dénomination témoignera de cette double « identité ». Ils se
nomment l’acétate de linalyle (le plus commun), l’acétate de
benzyle, l’acétate de néryle, l’acétate d’eugényle, lacétate de
géranyle, l’angélate d’isobutyle et le salicylate de méthyle. Ils sont
présents dans les huiles essentielles de lavande, de lavandin, de
petit grain bigarade, d’ylang-ylang, d’hélichryse italienne, de
giroflier, de géranium rosat, de camomille romaine et de gaulthérie
couchée. Les esters sont les infirmiers de l’aromathérapie. Ils
soulagent, apaisent, prennent soin de vous dans votre globalité,
dans votre souffrance, à la fois physique et psychologique.

Antispasmodiques musculotropes et neurotropes, qui agissent


donc sur les muscles au niveau du système nerveux ;
anti-inflammatoires;
antalgiques ;
rééquilibrants nerveux ;
apaisants, calmants, sédatifs;
hypotenseurs.

REMARQUE
L’acétate de benzyle et le benzoate de benzyle contenus dans
l’huile essentielle d’ylang-ylang sont des antalgiques puissants.

Les esters ne sont pas toxiques aux doses recommandées.Vous


pouvez les utiliser en toute sécurité.

Aucune contre-indication n’est mentionnée aux doses


thérapeutiques recommandées;
Ie salicylate de méthyle contenu en forte quantité dans l’huile
essentielle de gaulthérie couchée est contre-indiqué si vous
êtes allergiques aux dérivés salicylés et si l’aspirine vous a été
déconseillée. Demandez un avis médical si vous prenez des
anticoagulants.
FAMILLE CHIMIQUE

LES ÉTHERS, les « antispasmodiques* »

Estragol

Basilic exotique

Les éthers sont divisés en deux groupes : les phénols méthyls-


éthers et les éthers-oxydes. Les phénols méthyl-éthers (phénols
ME) sont les plus couramment rencontrés dont le chavicol ME ou
estragole présent dans les huiles essentielles d’estragon et de
basilic exotique et l’anéthole (isomère trans) présent dans les
huiles essentielles d’anis vert, d’anis étoilé (badiane), de fenouil
auxquelles il donne un goût anisé et sucré agréable. Les éthers
pourraient être considérés comme les plus grands
antispasmodiques de l’aromathérapie. Les éthers-oxydes sont
difficiles d’utilisation, car certains sont stupéfiants à forte dose.

Antispasmodiques musculotropes et neurotropes majeurs ;


antalgiques puissants ;
anti-inflammatoires;
digestifs ;
rééquilibrants nerveux ;
antibactériens, antiviraux, antifongiques.
REMARQUES
L’huile essentielle d’estragon est antihistaminique. Elle est
conseillée dans toutes les manifestations allergiques.
L’isomère trans de l’anéthole possède une activité comparable à
celles des œstrogènes; il est emménagogue et galactogène.

Les éthers ne sont pas toxiques aux doses recommandées;


Ie cis-anéthole est neurotoxique, mais pas le trans-anéthole
présent dans les huiles essentielles d’anis vert, d’anis étoilé
(badiane) et de fenouil ;
irritantes, les huiles essentielles contenant des éthers doivent
être diluées à 50 % dans un mélange aromatique.

Les huiles essentielles d’anis vert, d’anis étoilé (badiane), de


fenouil contenant du trans-anéthole sont contre-indiquées chez
les femmes ayant des antécédents de cancers hormono-
dépendants, chez les femmes enceintes ainsi que chez les
enfants et les adolescents.
FAMILLE CHIMIQUE

LES LACTONES,
les « mucolytiques* »

Inule odorante

Lactone

Les lactones sesquiterpéniques sont les plus puissants


mucolytiques. Même à faible dose, elles ont un pouvoir important.
D’ailleurs, elles ne sont présentes qu’à l’état de traces dans les
huiles essentielles. L’huile essentielle d’inule odorante contient de
l’atlantolactone et celle de laurier noble du costunolide.

Mucolytiques et expectorantes ;
cholagogues et cholérétiques;
hépato-stimulantes;
antifongiques et antiparasitaires.

REMARQUE
Le parthénolide contenu dans l’huile essentielle de grande
camomille ou partenelle est un anti-agrégant plaquettaire et un
antimigraineux.
Les lactones peuvent être allergisantes ;
les lactones peuvent être irritantes si vous avez la peau fragile ;
à très forte dose, par voie orale, elles présentent une
neurotoxicité comparable à celle des cétones.

Leur puissante activité et leur faible teneur dans les huiles


essentielles permettent de les utiliser facilement.
FAMILLE CHIMIQUE

LES MONOTERPÈNES,
les « toniques assainissants »

α-pinène

Pin

Les monoterpènes en « ène » (terpènes en C10) sont constitués


des molécules les plus répandues en aromathérapie. L’α-pinène,
le β-pinène, le myrcène et le limonène sont présents dans les
huiles essentielles de pin sylvestre, d’épinette noire, de genévrier
commun, de sapin baumier, de lentisque pistachier et dans les
essences de citrus.

Toniques, stimulants ;
cortison-like ;
immunostimulants ;
décongestionnants respiratoires ;
expectorants balsamiques ;
antiseptiques atmosphériques;
Iymphotoniques.

REMARQUE
La térébenthine est une oléorésine récoltée à partir d’arbres
résineux comme les pins maritime ou sylvestre.

Irritations cutanées possibles. Les huiles essentielles contenant


des terpènes doivent être diluées à 50 % dans un mélange
aromatique ;
les huiles essentielles de pins maritimes ou des Landes (Pinus
pinaster L.) et de genévrier commun (Juniperus communis L.)
peuvent présenter une certaine néphrotoxicité*, c’est-à-dire une
toxicité au niveau des reins, si vous avez une insuffisance
rénale.

Certaines d’entre elles vous sont déconseillées si vous souffrez


d’insuffisance rénale;
un usage prolongé est déconseillé.
FAMILLE CHIMIQUE

LES MONOTERPÉNOLS OU ALCOOLS TERPÉNIQUES,


les « anti-infectieux doux »

Marjolaine des jardins

Terpène-1-ol-4

La présence d’un groupement hydroxyle ou « alcool » (OH) leur


donne une terminaison en « ol ». Les monoterpénols sont des
anti-infectieux à large spectre. Ils sont de très bons antibactériens,
antiviraux et antifongiques. Ils sont qualifiés de « doux », car ils
sont moins puissants et surtout moins caustiques que leurs
« cousins », les phénols. Le géraniol est le plus anti-infectieux.
Contrairement à ce que son appellation pourrait sous-entendre, il
n’est présent qu’en faible quantité dans l’huile essentielle de
géranium rosat qui contient surtout du citronnellol. Tandis que
l’huile essentielle de palmarosa en contient une importante
quantité ainsi que celle de citronnelle et de thym à géraniol. Le
linalol est une molécule très répandue dont sont riches les huiles
essentielles de bois de rose, de bois de Hô, de lavandin, de
lavande vraie ou officinale, de thym à linalol. L’huile essentielle
d’arbre à thé ou tea tree est connue pour ses propriétés
antivirales. Elle contient du terpène-1-ol-4 comme celle de
marjolaine des jardins. Malgré une activité antibactérienne
puissante, les monoterpénols respectent la flore intestinale
(microbiote).

Anti-infectieux remarquables : antibactériens, antiviraux,


antifongiques et antiparasitaires ;
immunomodulants ou immunostimulants ;
toniques, stimulants généraux;
hyperthermisants ;
hypertensifs.

REMARQUE
Chaque famille chimique présente des activités communes
(énoncées systématiquement) et, parfois, des activités spécifiques
de certains composants chimiques.
Citronnellol : insectifuge, éloigne les moustiques ;
linalol : sédatif, astringent et tonique cutané;
menthol : hépatostimulant, vasoconstricteur (anesthésiant);
thujanol : régénérateur hépatique et activateur circulatoire.

Les alcools terpéniques ne présentent pas de toxicité ou d’effets


secondaires aux doses recommandées. Ils sont conseillés pour
les enfants avec une posologie adaptée;
Ie menthol présent dans l’huile essentielle de menthe poivrée et
de menthe des champs peut entraîner des spasmes
respiratoires ;
chez certaines personnes sensibles, l’huile essentielle de tea
tree peut provoquer des maux de tête.
Le menthol (huile essentielle de menthe poivrée et de menthe
des champs) est déconseillé aux enfants en bas âge (de moins
de 6 ans) et aux femmes enceintes et allaitantes. Ces huiles
essentielles doivent être diluées dans une huile végétale.
FAMILLE CHIMIQUE

LES OXYDES TERPÉNIQUES


les « pulmonaires »

Eucalyptus globulus

Eucalyptol

Comme les monoterpènes, les oxydes sont largement répandus


dans le monde des plantes aromatiques. Ils ont un tropisme*
certain pour la sphère bronchopulmonaire. La molécule chimique
qui représente le mieux cette famille est le 1,8 cinéole ou
eucalyptol présent dans les huiles essentielles d’eucalyptus
globuleux, d’eucalyptus radié, de niaouli, de ravintsara, de myrte
vert, de laurier noble, de romarin à cinéole en plus ou moins
grande quantité.

Expectorants puissants. Ils stimulent les glandes exocrines à


mucine et augmentent l’activité des cils présents dans l’arbre
bronchopulmonaire ;
décongestionnants respiratoires ;
anti-infectieux : surtout des antiviraux. Ils sont aussi, parfois,
antibactériens, antifongiques et antiparasitaires ;
immunomodulants ;
mucolytiques faibles ;
toniques. Ils harmonisent le système nerveux central.

L’eucalyptol de synthèse peut être irritant ;


à forte dose, l’eucalyptol, notamment l’huile essentielle
d’eucalyptus globuleux, assèche les muqueuses ;
à forte dose, l’eucalyptol présente une certaine neurotoxicité.

L’eucalyptol notamment l’huile essentielle d’eucalyptus globuleux


est contre-indiquée chez les asthmatiques et déconseillée chez
les enfants de moins de 6 ans. Il est aussi déconseillé aux
personnes épileptiques.
FAMILLE CHIMIQUE

LES PHTALIDES
les « draineuses »

Phtalides

Livèche

Les phtalides sont présentes dans certaines huiles essentielles


d’Apiacées comme celles de céleri, de livèche ou d’angélique.
Elles sont apparentées aux coumarines.

Draineuses des émonctoires : du foie, du pancréas, des reins,


des intestins et de la peau avec un effet sur le psoriasis ;
stimulantes hépato-pancréatiques;
éclaircissantes des taches pigmentaires ;
antiparasitaires intestinales.

Aucune étude n’a été réalisée sur les phtalides.


Par principe de précaution, elles sont déconseillées aux femmes
enceintes, allaitantes et aux enfants de moins de 12 ans.
FAMILLE CHIMIQUE

LES PHÉNOLS,
les « tueurs de microbes »

Origan

Carvacrol

Les phénols sont des anti-infectieux très puissants. Ils sont


d’excellents antibactériens, antiviraux, antifongiques et
antiparasitaires. Trois phénols sont particulièrement connus en
aromathérapie. Le carvacrol est très présent dans les huiles
essentielles de la plupart des origans (compact, de Grèce et
d’Espagne : Origanum compactum, Origanum heracleoticum et
Origanum capitatus) ainsi que dans celle de sarriette des
montagnes (Satureja montana). La forte teneur en thymol
caractérise l’huile essentielle de thym à thymol (Thymus vulgaris
CT thymol) mais aussi celle d’ajowan (Trachyspermum ammi).
L’eugénol entre dans la composition des huiles essentielles de
clou de giroflier (Eugenia caryophyllata) mais aussi dans celle des
feuilles de cannelier de Ceylan. Le gaïacol et le chavicol peuvent
être également cités.
Anti-infectieux très puissants : antibactériens, antiviraux,
antifongiques et antiparasitaires ;
I mmunostimulants ;
hyperthermisants ;
rubéfiants;
antioxydants ;
toniques, stimulants du système nerveux central.

REMARQUE
L’eugénol présent dans l’huile essentielle de clou de giroflier est
anesthésiant et obture les vaisseaux sanguins au niveau de la
pulpe dentaire.

Dermocaustiques, ce qui signifie qu’ils créent des lésions


douloureuses sur la peau et les muqueuses. Les huiles
essentielles contenant des phénols doivent toujours être diluées
(au moins 30 %) dans une huile végétale ou une composition
aromatique ;
hépatotoxiques : à forte dose, ils sont toxiques pour le foie. Ils ne
seront utilisés que sur une courte période;
l’eugénol présent dans l’huile essentielle de clou de giroflier est
utérotonique, ce qui signifie qu’il provoque des contractions
utérines.

Les huiles essentielles contenant des phénols (origans, sarriette


des montagnes, thym à thymol et clou de giroflier) sont
déconseillées aux personnes ayant un foie fragile ainsi qu’aux
enfants en bas âge;
l’eugénol présent dans l’huile essentielle de clou de giroflier est
déconseillé aux femmes enceintes.
FAMILLE CHIMIQUE

LES SESQUITERPENES
les « pompiers »

Cyprès de Provence

α-caryophyllène

Les sesquiterpènes (terpènes en C15) sont présents en faible


quantité dans les plantes. Le β-caryophyllène est contenu dans de
nombreux végétaux appartenant à la famille des Lamiacées
comme le romarin, ou des Cupressacées comme le cyprès. Le
chamazulène est un produit dérivé de la distillation. La matricine
est transformée en chamazulène durant cette extraction à la
vapeur d’eau. Il est présent dans les huiles essentielles de
matricaire, de tanaisie annuelle ou d’achillée millefeuille. Le
zingibérène est un constituant des huiles essentielles de
gingembre et de curcuma. Les sesquiterpènes sont les
« pompiers » de l’aromathérapie, car ils peuvent être sur tous les
fronts grâce à leurs activités pluridisciplinaires.

Anti-inflammatoires;
Antalgiques ;
décongestionnants veineux et lymphatiques ;
calmants ;
hypotenseurs.

REMARQUE
Le chamazulène caractéristique de l’huile essentielle de camomille
allemande ou matricaire et de la tanaisie annuelle est
antiprurigineux, antihistaminique mais aussi oestrogen-like.

Les sesquiterpènes ne présentent pas d’effets secondaires et ne


sont pas toxiques aux doses recommandées.

Aucune contre-indication n’est mentionnée aux doses


conseillées.
FAMILLE CHIMIQUE

LES SESQUITERPÉNOLS ET LES DITERPÉNOLS


les oestrogen-like*

Sclaréol

Sauge sclarée

Les sesquiterpénols, terpènes en C15 avec une fonction alcool,


sont des composés présents en faible quantité dans les plantes.
L’α-bisabolol, le viridiflorol, le cédrol, l’atlantol ou le patchoulol sont
présents dans les huiles essentielles de camomille allemande ou
matricaire, de niaouli, de sauge officinale, de cyprès de Provence,
de cèdre de l’Atlas, de genévrier de Virginie ou de patchouli.
Les diterpénols sont des terpènes en C20 avec une fonction alcool
dont le représentant est le sclaréol (voir formule ci-dessus),
présent dans l’huile essentielle de sauge sclarée.

« Oestrogen-like »;
décongestionnants et régénérants veineux et lymphatiques ;
activité en rapport direct en leur propriété oestrogen-like ;
protecteurs cellulaires ;
toniques ;
actifs sur le « terrain ».

Les sesquiterpénols ne présentent pas d’effets secondaires ou


de toxicité aux doses recommandées. Leurs concentrations
dans les huiles essentielles sont faibles mais leurs activités sont
puissantes.

Déconseillés à toutes les personnes ayant des antécédents


personnels ou familiaux de cancers hormono-dépendants.
FAMILLE CHIMIQUE

LES COMPOSÉS AZOTÉS


ET LES COMPOSÉS SOUFRÉS

Ils sont en très faible concentration dans les huiles essentielles


auxquelles ils donnent une odeur caractéristique. L’oignon et l’ail
de la famille des Liliacées contiennent des di- et trisulfides. Ils sont
de puissants antibactériens et antiparasitaires.

Dermocaustiques.

EN BREF
Les essences et les huiles essentielles contiennent de nombreuses
molécules étudiées et connues. Elles appartiennent à différentes
familles chimiques caractérisées par des activités thérapeutiques et
parfois par une certaine toxicité. La présence des composés
chimiques a permis de supposer de nombreuses propriétés que des
tests en laboratoires, in vitro, ont souvent validé. Cependant, la
complexité de la composition de ces extraits végétaux rend parfois
difficile la compréhension de toutes leurs activités.
Chaque essence, chaque huile essentielle possède un profil
chimique qui lui est propre. Il peut être « presque » mono-
moléculaire comme celui de l’huile essentielle de gaulthérie couchée
(Gaultheria procumbens L.) qui contient 99 % de salicylate de
méthyle ou plus complexe comme celui de l’huile essentielle de
lavande officinale (Lavandula officinalis L.). Certaines huiles
essentielles ont donc « presque » une monoactivité tandis que
d’autres sont pluridisciplinaires.
Certains duos de familles chimiques sont totalement
complémentaires et donnent des résultats probants. L’association
des esters et les aldéhydes terpéniques, des monoterpénols et des
oxydes, des aldéhydes aromatiques et des phénols couvrent un
panel d’activités puissantes méconnu dans le monde de la
thérapeutique conventionnelle.
La réflexion, l’expérience, puis l’observation ont permis de
comprendre que l’association de plusieurs classes chimiques, et
donc de différentes huiles essentielles, permet de guérir une
pathologie et surtout d’en soulager, rapidement, les symptômes
parfois douloureux. Les synergies aromatiques (voir « Soins
aromatiques de 122 maux bénins ») sont de véritables soins qui
vous apportent un bien-être précieux lorsque vous êtes malade.

LES DIFFÉRENTS MÉCANISMES D’ACTION


L’APPROCHE MOLÉCULAIRE
En Occident, la vision de la thérapeutique est chimique. La science a
permis de comprendre que le corps humain fabrique des centaines
de molécules chimiques que sont les hormones et les
neuromédiateurs. Ils sont considérés comme des ligands qui se
fixent sur des récepteurs afin de former un complexe « ligand-
récepteur » qui déclenche une activité physiologique. Dans la
nature, la faune et la flore synthétisent aussi de nombreuses
molécules chimiques dont certaines activités pharmacologiques ont
été étudiées et démontrées. Par exemple, la digitaline, un hétéroside
cardiotonique utilisé en cardiologie, est extraite des feuilles de la
digitale pourpre (Digitalis purpurea L.).

Les laboratoires pharmaceutiques se sont toujours inspirés du vivant


qu’ils ont copié pour créer des médicaments. Seule une molécule
entraîne une activité pharmacologique. Les différentes études
scientifiques sont réalisées dans cet esprit.

L’APPROCHE ÉNERGÉTIQUE
Pourtant, dans le monde, d’autres approches ont toujours été
couramment utilisées et donnent des résultats surprenants.
Certaines sont énergétiques comme la médecine traditionnelle
chinoise (MTC), vieille de milliers d’années. Elle ne reconnaît pas les
différents systèmes définis en médecine conventionnelle
(cardiovasculaire, digestif, immunitaire…) et encore moins les
hormones ou les neuromédiateurs. Elle est fondée sur l’équilibre
énergétique du corps qui peut être perturbé par des facteurs
externes que sont le vent, le froid, la chaleur, l’humidité, la
sécheresse et la canicule ou par des facteurs internes que sont la
joie, la colère, la nostalgie, la tristesse et la peur. Pour atteindre un
état d’équilibre énergétique, un état de « bonne santé », l’homme et
l’univers doivent vivre en harmonie et chaque émotion doit être
gérée. La médecine traditionnelle chinoise a pour but de restaurer
l’équilibre énergétique du corps en tenant compte de votre
environnement et de votre état psychologique.

L’APPROCHE SPIRITUELLE OU VIBRATOIRE


Dans de nombreuses civilisations, les chamanes sont en charge des
soins. Ils sont des guérisseurs capables d’acquérir un taux vibratoire
suffisant pour ouvrir leur conscience. Le chamanisme est
certainement l’une des « médecines » les plus ancestrales. Il est
fondé sur la communication entre les âmes des malades et les
esprits de la nature et des morts. Il a pour but de récupérer une âme
perdue. Le chamane communique avec les forces qui l’entourent.
Comme le médecin traditionnel chinois, il doit être capable de
maintenir un équilibre entre l’homme et son environnement. Pour
cela, il ne « déterre » pas les fantômes du passé, mais il s’appuie
sur les forces sacrées du présent. Il doit avoir la faculté de visualiser
les maladies dont les causes sont physiques et psychologiques.

UNE APPROCHE INTÉGRATIVE DE LA SANTÉ


Toutes les médecines dites « non conventionnelles » ont une vision
globale dite holistique ou intégrative de la santé. Elles ne séparent
pas le corps de l’esprit qu’elles soulagent simultanément. Les
médecines traditionnelles ou ancestrales utilisent, entre autres, des
plantes pour soigner ou soulager. En médecine traditionnelle
chinoise, elles ont une énergie yin ou yang qui permet de modérer
un excès ou de combler un vide. Tandis que le chamane est
« visité » par l’esprit de celle qu’il va conseiller.

Quelle que soit l’approche – moléculaire, énergétique ou spirituelle –


des substances végétales sont utilisées, par tous, depuis toujours,
en thérapeutique. Cette universalité incite à la réflexion et tend à
prouver que les extraits végétaux ont très certainement des
propriétés autres que celles induites par leurs molécules, que leurs
activités ne peuvent, en aucun cas, être réduites, uniquement, à leur
composition chimique.

:
L’ACTIVITÉ ET LA NOCIVITÉ DES MOLÉCULES NATURELLES
ET DE SYNTHÈSE

En 1972, l’ingénieur Christian Duraffourd, ancien chef du


laboratoire de cardiologie à la faculté de médecine de Paris, et J.-
C. Lapraz ont démontré que l’activité d’une huile essentielle est
supérieure à celle de sa molécule principale. Cette constatation a
notamment été révélée par des travaux sur des bactéries. De plus,
une molécule de synthèse, à dose comparable, sera
généralement aussi efficace mais plus nocive que la même
molécule naturelle présente dans son substrat*.
Malgré ce que certains scientifiques tentent d’affirmer, un mélange
de molécules de synthèse n’a pas les mêmes effets que l’huile
essentielle correspondante. Toutes ces observations tendent à
soutenir l’idée selon laquelle les huiles essentielles ont des
propriétés autres que moléculaires.

DES EXTRAITS D’ÊTRES VIVANTS


Les huiles essentielles sont des extraits de plantes aromatiques,
donc des extraits d’organismes vivants. Nombreuses sont les
civilisations et les concepts philosophiques qui utilisent le terme
d’« énergie vitale » pour désigner la « Vie » dans ce qu’elle a de plus
universel, de plus profond et de plus complexe. Le fait d’utiliser un
extrait d’un être vivant n’est certainement pas anodin et sans
conséquence. L’explication du mécanisme de la photosynthèse (voir
« Les plantes aromatiques ») permet de comprendre que toutes les
molécules végétales sont synthétisées grâce à l’énergie solaire. Il
semble évident que cette « force astrale » génère une information
singulière au sein du végétal que l’on retrouve, très certainement,
dans ses extraits. L’olfactothérapie permet d’appréhender cette autre
dimension, à la fois olfactive, énergétique et certainement vibratoire,
des essences et des huiles essentielles.

LE CONCEPT BIOÉLECTRONIQUE
Le concept bioélectronique a été élaboré par le professeur Claude
Vincent dans les années 1950. Selon lui, les êtres vivants étant
composés de 70 à 80 % d’eau sont régis par trois facteurs
biophysiques que sont le pH ou potentiel hydrogène, le rH2 ou
potentiel d’oxydoréduction et la résistivité (rhô) :
le pH mesure le degré d’acidité ou d’alcalinité d’un milieu : il est
compris entre 1 et 14. Si le pH est inférieur à 7, il est acide ; s’il est
égal à 7, il est neutre et s’il est supérieur à 7, il est alcalin ;
le rH2 mesure le degré d’oxydation ou de réduction d’un milieu. Il
est compris entre 0 et 42. Si le rH2 est inférieur à 28, le milieu est
réducteur; s’il est égal à 28, il est neutre et s’il est supérieur à 28, il
est oxydant ;
la résistivité (rhô) est la capacité d’un milieu à s’opposer au
passage d’un courant électrique. Plus la résistivité est élevée, plus
l’organisme est en mesure de résister contre des attaques
microbiennes. Elle s’exprime en ohms (Ω) par centimètre.
Le pH, le rH2 et la résistivité du sang, de l’urine et de la salive ont
été mesurés. Le pH du sang est maintenu relativement « stable »
grâce à différentes réactions qui ont lieu au niveau des reins.

Les pH, rH2 et résistivité de trois liquides organiques

Après avoir mené de nombreux travaux, L. C. Vincent en déduit trois


hypothèses :
un terrain sain et résistant, notamment vis-à-vis des infections
microbiennes, est un terrain acide, réduit et de grande résistivité
(non encrassé). Un terrain alcalin, réducteur et de faible résistivité
prédispose aux infections microbiennes. Un terrain alcalin, oxydé
prédispose aux cancers ;
les huiles essentielles sont acides notamment celles contenant des
phénols, réductrices (antioxydantes) et douées d’une grande
résistivité;
les terrains biologiques de l’homme moderne auraient tendance à
devenir alcalins, à s’oxyder et à avoir une résistivité qui diminue.

:
LE pH

Dans leur Précis de bioélectronique selon L. C. Vincent, R.


Cannenpasse-Riffard et J.-M. Danze écrivent que « l’urine est le
miroir du bilan acide-base de l’organisme. Une diminution de son
pH a lieu lorsque toutes les possibilités de capture de protons
dans le mésenchyme, dans le sang et dans les reins sont
épuisées. Lorsqu’on se trouve en présence d’un pH urinaire de 6
ou inférieur à 6, stable après une durée de 24 heures, il faut
considérer qu’on a certainement affaire à une hyperacidité de
l’organisme ».
Tandis que le pH de l’urine varie entre 6,5 et 7,5 en fonction,
notamment, de l’alimentation (une alimentation riche en protéines
tend à le diminuer), un pH urinaire inférieur à 6,5 signifie que le
corps cherche à se débarrasser d’un trop-plein d’acides mauvais
pour son équilibre acido-basique. Il existe donc un lien étroit entre
le pH de l’urine et celui de l’organisme; l’urine devient très acide
quand l’organisme est acide.

Dans la nature, il existe des micro-organismes qui se développent


sur une large gamme de pH. Ils sont classés en trois groupes :
Les acidophiles : micro-organismes ayant un pH de croissance
compris entre 0 et 5,5;
Les neutrophiles : micro-organismes ayant un pH de
croissance compris entre 5,5 et 8;
Les basophiles : micro-organismes ayant un pH de croissance
compris entre 8 et 11,5.

En règle générale, la plupart des bactéries se développent en milieu


voisin de la neutralité tandis que les moisissures et les levures
apprécient les milieux alcalins. Par exemple, le vagin est un milieu
acide avec un pH compris entre 3,8 et 4,5, car les lactobacilles, les
streptocoques et autres micro-organismes qui composent sa flore
sécrètent de l’acide lactique. Cette acidité naturelle est importante
car elle est protectrice ; elle empêche la prolifération d’agents
pathogènes, neutrophiles ou basophiles, responsables d’infections.
Le pH des huiles essentielles est compris entre 4 et 6,5. Il est plutôt
acide, ce qui explique, entre autres, leur pouvoir antibactérien.

:
LE STRESS OXYDATIF
Le corps génère en permanence des radicaux libres. Ils sont
formés à partir de l’oxygène que nous respirons et attaquent les
cellules de l’organisme afin de leur arracher un électron pour se
stabiliser. Ce phénomène se déroulant en cascade peut prendre
trop d’ampleur : c’est le « stress oxydatif » qui peut engendrer des
maladies dégénératives comme des cancers. Les réactions
immunitaires, le soleil, la pollution, le tabac, certains médicaments,
une mauvaise alimentation, le stress, l’anxiété produisent de
nombreux radicaux libres que le corps a du mal à gérer.

Certaines huiles essentielles donnent des électrons (elles sont


négativantes). Elles sont donc réductrices ou anti-oxydantes comme
celles contenant des aldéhydes terpéniques, des esters et des
sesquiterpènes et auront notamment des propriétés anti-
inflammatoires. D’autres captent les électrons (elles sont
positivantes). Elles sont donc oxydantes tandis qu’elles donnent des
ions hydrogène comme celles contenant des aldéhydes
aromatiques, des phénols, des alcools terpéniques, des oxydes, des
éthers et des monoterpènes ce qui explique leur pouvoir
antibactérien qui peut être puissant.

:
LA RÉSISTIVITÉ

La résistivité de certaines huiles essentielles pourrait être de


l’ordre de 2 500 à 4 000 Ω/cm.

Quelques réflexions
Le sang, le liquide vital de l’organisme, a un pH de 7,2 donc
légèrement alcalin.
Les connaissances actuelles tendent à prouver que les phénomènes
inflammatoires chroniques prospèrent en milieu acide. Tandis que
les maladies infectieuses chroniques, certains cancers et
pathologies cardiaques se développent en milieu alcalin.
Les molécules négativantes, réductrices sont intéressantes dans
certains phénomènes inflammatoires caractérisés par la perte
d’électrons mais aussi pour leurs activités sur le système nerveux
central.
De nos jours, la médecine accorde une grande importance à la
formation et au métabolisme de radicaux libres, en mesurant le
stress oxydatif grâce au rH2, notamment dans les cancers et les
maladies cardiovasculaires.
La complexité de la physiologie humaine associée à celle de la
composition de ces extraits végétaux laisse, encore, ouvert le champ
des possibles. Toutefois, de nos jours, l’utilisation ancestrale des
extraits végétaux tend à être validée par des techniques
scientifiques de pointe.
L’association de différentes visions comme celles de L. C. Vincent,
de J. Valnet, de P. Franchomme et de D. Baudoux a permis
d’élaborer un référentiel bioélectrique, biochimique et « psychique »
des huiles essentielles (voir schéma ci-dessous).

Référentiel bioélectrique, biochimique et psychique

Ce référentiel place les différentes familles de composés chimiques


dans un cadre respectant leurs valeurs de pH, leurs potentiels
oxydants et réducteurs, leurs polarités mais aussi leurs affinités en
fonction des tempéraments hippocratiques que sont le nerveux, le
colérique, le sanguin et le lymphatique. Comme le souligne D.
Baudoux : « Pour rééquilibrer un tempérament, il faut rechercher les
huiles essentielles du quadrant diamétralement opposé. Par
exemple, les huiles essentielles riches en aldéhydes terpéniques
conviendront à un tempérament colérique. »
Bien connaître ce référentiel permet d’appréhender les activités des
huiles essentielles d’une manière globale en tenant compte de leur
composition chimique mais aussi des différents paramètres exposés
précédemment.

LES HUILES ESSENTIELLES


et leurs fragrances

La fragrance, le parfum, l’arôme, l’effluve, l’essence, tous ces mots


interpellent notre mémoire et notre imaginaire au plus profond de
nos êtres. Une odeur est une sensation qui résulte de la stimulation
du système olfactif par un ou plusieurs composés odorants (voir
« L’olfactothérapie »). Les essences et les huiles essentielles sont
caractérisées par des fragrances complexes. Certaines familles
chimiques génèrent des odeurs caractéristiques. Par exemple, les
aldéhydes terpéniques donnent une odeur citronnée à l’huile
essentielle qui en contient comme celles d’eucalyptus citronné
(Eucalyptus citriodora), de citronnelle (Cymbopogon citratus) ou de
litsée citronnée (Litsea citrata). La présence de monoterpénols,
comme le citronnellol, le géraniol et le nérol, donnent une odeur
subtile et caractéristique à l’huile essentielle de rose de Damas
(Rosa x damascena).

Il est difficile de qualifier les odeurs de « bonnes » ou « mauvaises »,


car leur perception, même si elle passe par de nombreux
mécanismes physiologiques que l’on commence à connaître, reste
très personnelle. Par exemple, une personne passionnée par les
chevaux ne sera aucunement incommodée par l’odeur du crottin.
Pour les huiles essentielles, il en est de même. Pour certains, elles
sont agréables, légères, enivrantes… pour d’autres elles sont
entêtantes, dérangeantes, presque nauséabondes…

L’olfactothérapie « étudie » cette perception. Elle cherche à


comprendre pourquoi une odeur plaît ou incommode. Elle les utilise
afin de raviver certains souvenirs auxquels elles sont intimement
liées. La sensation olfactive fait appel à notre passé, nos
expériences, nos ressentis, nos émotions, nos blocages. Elle a un
véritable pouvoir sur nos comportements. Cependant, il est l’un des
systèmes sensoriels le moins bien compris, car la nature même des
stimuli, celle des fragrances, est d’une grande complexité.

:
LA PERCEPTION DES ODEURS À TRAVERS LES SIÈCLES

Dans l’Antiquité, et très certainement avant, les plantes


aromatiques étaient utilisées pour leurs fragrances à des fins
culinaires, cosmétique, divinatoire et médicale. Les Égyptiens, les
Grecs et les Romains aimaient s’oindre le corps d’onguents et de
baumes parfumés. Au Moyen Âge, la mauvaise hygiène associée
à diverses épidémies, notamment de peste, et une piètre gestion
des cadavres rendaient les atmosphères immondes et
contagieuses. Les matières odorantes n’étaient utilisées qu’à des
fins religieuses et médicales, les deux étant intimement liées
malgré la pensée hippocratique qui défendait l’idée que les maux
n’ont aucune origine divine ou surnaturelle. Au XVIIe siècle, à
Versailles, de multiples accessoires parfumés (sachets, gants,
éventails) servaient à masquer l’odeur épouvantable du palais qui
ignorait les latrines. Toutefois, ce n’est qu’au XIXe siècle qu’on
assiste à un renouveau de la parfumerie en tant que telle. Les
fragrances sont, à nouveau, utilisées pour l’hygiène du corps et le
bien-être; de nouvelles molécules odorantes sont synthétisées.
Depuis plus de trois siècles, la ville de Grasse, dans les Alpes-
Maritimes, est considérée comme la capitale mondiale du parfum.

LES CARACTÉRISTIQUES DES ODEURS


Par essence, les plantes aromatiques diffusent des fragrances, car
elles synthétisent de nombreuses molécules volatiles. Les huiles
essentielles étant des extraits volatils de plantes aromatiques sont,
aussi, odorantes. Lorsqu’on ouvre un petit flacon, la première
rencontre avec cet extrait végétal est olfactive.

Les cinq dimensions des odeurs


Les créateurs de parfum, les « nez », sont les premiers à s’être
intéressés aux odeurs. Ils les ont étudiées et leur ont donné cinq
dimensions représentant leur perception sensorielle :
la détection fait référence à la quantité minimale pour percevoir
l’odeur;
la qualification permet de définir la qualité d’une odeur et de la
différencier des autres. Il ne faut pas la confondre avec
l’appréciation;
la quantification ou intensité olfactive permet de déterminer la
concentration d’une odeur dans un parfum, une atmosphère… ;
l’appréciation permet d’estimer si une odeur est agréable ou
fétide;
la ténacité désigne la vitesse d’évaporation d’une fragrance. Une
classification universelle des parfumeurs liée à la ténacité des
odeurs dans le temps distingue trois notes : c’est la pyramide
olfactive.

La pyramide olfactive
Les parfumeurs ont créé cette pyramide qui permet de définir la
ténacité, la coupe ou la structure olfactive d’un parfum. Ils ont scindé
et classé les fragrances en trois notes :
les notes de tête sont celles que l’on sent en premier. Elles sont
donc déterminantes dans le choix d’un parfum et du message à
délivrer. Elles donnent la première impression et sont de faible
ténacité (0 à 2 heures). Elles sont très volatiles et fugaces. Elles
attirent et éveillent les sens. Elles sont fraîches et toniques comme
des notes d’agrumes, vertes, aromatiques… Leur concentration
dans un parfum est d’environ 20 %;
les notes de cœur, comme leur nom l’indique, sont au centre du
parfum. Elles en déterminent le caractère. Elles apparaissent
quand les notes de tête se sont estompées et font le lien avec les
notes de fond. Elles sont généreuses et réconfortantes. Leur
ténacité varie de 15 minutes à 6 heures. Elles sont florales,
fruitées, épicées… Leur concentration dans le parfum est de
l’ordre de 30 %;
les notes de fond déterminent la puissance du parfum et en
assurent la structure. Elles préservent sa tenue dans le temps,
jusqu’à 24 heures. Ces odeurs sont persistantes. Elles servent
aussi de fixateur à l’ensemble de la composition. Elles sont
boisées, musquées, ambrées… Leur teneur dans le parfum est
d’environ 50 %.

Cependant, la complexité des essences et des huiles essentielles


fait d’elles des substances naturelles d’une extraordinaire richesse
qui rend leur classification difficile.

CLASSIFICATION DES HUILES ESSENTIELLES EN


FONCTION DE LEURS NOTES OLFACTIVES
NOTES ESSENCES ET HUILES ESSENTIELLES

Notes de tête (agrumes, Angélique, basilic, bergamotier, bois de rose, cajeput,


notes aromatiques, vertes citronnelles, citron, eucalyptus radié, laurier noble,
et fraîches) lavandes, lemongrass, litsée citronnée, mandarine,
menthe poivrée, myrte, niaouli, orange douce,
pamplemousse, petit grain bigarade, ravintsara, tea tree,
verveine citronnée…

Notes de cœur (notes Bois de Hô, camomille romaine, cyprès, estragon,


florales, fruitées et épicées) géranium rosat, gingembre, hélichryse italienne, jasmin,
lavande, laurier noble, marjolaine à coquilles, néroli,
palmarosa, pin sylvestre, tea tree, ylang-ylang…

Notes de fond (notes Cannelle, ciste ladanifère, encens (oliban), épinette


boisées, suaves, cuivrées, noire, laurier noble, myrrhe, nard de l’Himalaya,
ambrées) patchouli, santal, sapins, vétiver…

La classification des odeurs en parfumerie


La description qualitative des odeurs est subjective, car elle fait
appel à un processus psychologique et émotionnel qui diffère selon
les individus. Les parfumeurs ont classé les fragrances selon des
familles olfactives qui ne correspondent à aucune propriété
scientifique et qui ne sont, en aucun cas, des catégories
universelles.
La Société Française des Parfumeurs regroupe les parfums en sept
familles d’odeur : hespéridée, florale, fougère, chypre, boisée,
ambrée-orientale et cuir ; elles-mêmes scindées en plusieurs sous-
familles. Tandis que d’autres organismes les qualifient
d’hespéridées, de florales, d’aromatiques, de chyprées, de boisées,
d’ambrées ou orientales et de fruitées. Les accords permettent
d’assembler deux familles entre elles tout en garantissant une
fragrance harmonieuse, agréable, équilibrée…

CLASSIFICATION DES HUILES ESSENTIELLES EN


FONCTION DE LEURS FAMILLES OLFACTIVES
FAMILLES ESSENCES ET HUILES ESSENTIELLES ACCORDS
OLFACTIVES

Hespéridée Citron, eucalyptus citronné, lemongrass, Floraux, chyprés,


litsée citronnée, mandarine, mélisse, boisés
oranger doux, pamplemousse…

Florale Bois de Hô, bois de rose, géranium, Verts, fruités, épicés


hélichryse, jasmin, lavande fine, lavandin,
néroli, palmarosa, petit grain bigarade,
rose, violette, ylang-ylang…

Fougère Boisés, floraux

Chyprée Bergamote, ciste, mousse de chêne, Fruités, floraux


patchouli…
Boisée Cèdre, patchouli, santal, vétiver… Hespéridés,
aromatiques, épicés

ambrée-orientale Ambre, ciste, épices, musc, résine, Hespéridés,


vanille… (odeurs poudrées, animales) aromatiques

Cuir Bouleau, tabac… Floraux

Toutefois, pour les essences et les huiles essentielles une autre


classification peut être proposée afin de rendre leur « manipulation »
plus aisée. La même huile essentielle peut appartenir à plusieurs
familles différentes. Cette pluralité met en exergue toute la
complexité et la générosité de ces extraits naturels tant d’un point
chimique, qu’olfactif ou médicinal.

CLASSIFICATION DES HUILES ESSENTIELLES EN


FONCTION DE LEURS FAMILLES OLFACTIVES
FAMILLES OLFACTIVES ESSENCES ET HUILES ESSENTIELLES

ambrée Ciste ladanifère, cyprès, encens oliban, myrrhe…

anisée Aneth, badiane, basilic exotique, estragon, fenouil…

Balsamique Épinette noire, genévrier, niaouli, ravintsara…

Boisée Cèdre de l’Atlas, ciste ladanifère, cyprès, encens, nard,


patchouli, pin sylvestre, santal, sapins, tea tree, vétiver…

Camphrée Eucalyptus globuleux, gaulthérie, laurier noble, lavande


aspic, Lavande stoechade, lavandin super, romarin à
camphre, romarin à cinéole…

Épicée Cannelle, cardamome, gingembre, giroflier, muscade,


patchouli, poivre…

Fleurie Bois de Hô, bois de rose, géranium, hélichryse, jasmin,


lavande fine, lavande aspic, lavandin, néroli, palmarosa,
petit grain bigarade, rose, violette, ylang-ylang…

Herbacée Angélique, basilics, camomille romaine, marjolaine,


matricaire, sauge sclarée…

Hespéridée Bergamotier, citron, citronnelle, eucalyptus citronné,


lemongrass, litsée citronnée, mandarine, mélisse,
oranger doux, pamplemousse…
Résineuse Cyprès, cèdre de l’Atlas, épinette noire, genévrier,
lentisque pistachier, pins, sapins…

Pour créer un parfum harmonieux, trois règles sont à respecter :


les huiles essentielles appartenant à la même famille olfactive
doivent se mélanger agréablement;
certaines associations sont particulièrement équilibrées : par
exemple, épicées et hespéridées, boisées et hespéridées ou
encore vanillées et animales… Ce sont les « accords »;
les huiles essentielles à la fragrance puissante (girofle, carotte,
patchouli, menthe poivrée…) doivent entrer dans la composition
d’un parfum en petite quantité.

La structure chimique des molécules semble constituer un des piliers


de la parfumerie et de l’olfaction. Toutefois, il est très complexe
d’allier la chimie aux paramètres olfactifs. Car comme l’a dit Ernest
Polak, en 1983, « la qualité d’une odeur comme telle n’est pas
définissable en termes scientifiques ».
Cette autre dimension est exploitée en olfactothérapie. Les
fragrances des essences et des huiles essentielles sont utilisées
pour leurs influences sur la sphère psycho-émotionnelle, le système
nerveux central, le système nerveux autonome et même le système
endocrinien.

LES PROPRIÉTÉS THÉRAPEUTIQUES


des essences et des huiles essentielles

Les essences et certaines huiles essentielles ont des propriétés


thérapeutiques que des études scientifiques tendent à démontrer
aujourd’hui. L’analyse de leur composition chimique accrédite, bien
souvent, des siècles d’utilisation. Toutefois, des questions restent
sans réponse; il serait présomptueux de croire que tout est justifiable
et compréhensible. Par exemple, à ce jour, aucune expérience n’a
pu mettre en évidence un mécanisme d’action de leurs activités
antihistaminiques*. Seule une utilisation thérapeutique nous
l’indique. Beaucoup d’humilité est nécessaire devant ces extraits
végétaux d’une extrême complexité. Ils sont constitués de
nombreuses molécules (voir « La composition chimique des
essences et des huiles essentielles »), d’un potentiel bioélectrique,
d’une énergie… qui leur donnent un large panel d’activités
exploitées en médecine humaine et animale. Les dix propriétés
principales sont exposées, et expliquées, dans la mesure du
possible.

LEURS PROPRIÉTÉS ANTI-INFECTIEUSES


La majorité des personnes ayant été en contact avec un microbe ne
développent pas de maladie, car leur organisme a lutté contre cet
« étranger nocif » grâce à un « terrain » physiologique sain. Vous
« tombez » malade quand votre résistance physique est affaiblie et
que votre système immunitaire est déficient. De nombreux facteurs
externes et internes ont un impact direct sur le corps humain. La
notion de « terrain » est donc essentielle en phytothérapie comme
en aromathérapie.
Les essences et les huiles essentielles agissent de deux manières
différentes : directement sur les germes qu’elles tuent et
indirectement sur le système immunitaire qu’elles stimulent ou
soutiennent (voir « Les propriétés immunologiques des essences et
des huiles essentielles »).

LEURS PROPRIÉTÉS ANTIBACTÉRIENNES


Les essences et les huiles essentielles possèdent des activités
antibactériennes qui sont étudiées depuis de nombreuses années
grâce à la réalisation d’aromatogrammes. Il s’agit de techniques de
laboratoire qui consistent à mettre en présence des huiles
essentielles et des bactéries afin de mesurer leur pouvoir
bactéricide. Ils sont réalisés sur le même modèle que les
antibiogrammes. L’avènement de la résistance de certaines
bactéries aux antibiotiques rend l’utilisation des huiles essentielles
très intéressante, notamment, en première intention ou en
association avec des antibiotiques.
Les phénols – le carvacrol, le thymol et l’eugénol – contenus
respectivement dans les huiles essentielles d’origan compact
(Origanum compactum), d’origan de Grèce (Origanum
heracleoticum), de sarriette des montagnes (Satureja montana), de
thym à thymol (Thymus vulgaris CT thymol), d’ajowan
(Trachyspermum ammi) et de clou de giroflier (Eugenia
caryophyllus) tuent environ 90 % des bactéries.
L’aldéhyde cinnamique, un aldéhyde aromatique, contenu dans
l’huile essentielle de l’écorce de cannelier de Ceylan (Cinnamomum
zeylanicum) possède des activités antibactériennes puissantes.

Les monoterpénols tels que :


Ie géraniol – le plus puissant – que l’on trouve, en grande quantité,
dans l’huile essentielle de palmarosa (Cymbopogon martinii);
Ie linalol des huiles essentielles de bois de rose (Aniba rosaedoa
var. amazonica), de laurier noble (Laurus nobilis), de lavande
officinale ou vraie (Lavandula angustifolia) et de lavande aspic
(Lavandula spica), de thym à linalol (Thymus vulgaris CT linalol);
Ie thujanol de l’huile essentielle de thym à thujanol (Thymus
vulgaris CT thujanol);
Ie terpène-4-ol de l’huile essentielle d’arbre à thé ou tea tree
(Melaleuca alternifolia);
le menthol des huiles essentielles de menthe poivrée (Mentha x
piperita) et de menthe des champs (Mentha arvensis);
sont aussi de bons antibactériens plus faciles d’usage, car moins
« toxiques » (non dermocaustiques et non hépatotoxiques).
Les aldéhydes terpéniques comme les citrals (néral et géranial) et le
citronnellal, donnent des synergies particulièrement efficaces, sans
oublier de citer les oxydes avec le 1,8 cinéole et certains éthers
comme l’estragole, un phénol (chavicol) méthyl éther.

LEURS PROPRIÉTÉS ANTIVIRALES


Ces propriétés sont d’autant plus intéressantes qu’il existe peu
d’antiviraux en médecine conventionnelle. Certaines huiles
essentielles ont des activités antivirales évaluées par des méthodes
scientifiques classiques (UFP – Unités Formant Plages). Pour une
réussite totale, le traitement doit être pris dès l’apparition des
premiers symptômes, l’association de différentes voies (orale, locale
et pulmonaire) est recommandée et une synergie de plusieurs huiles
essentielles préconisée. Des duos aromatiques donnent notamment
des résultats intéressants tels que les monoterpénols associés aux
oxydes.

Les monoterpénols virucides sont :


le géraniol que l’on trouve, en grande quantité, dans l’huile
essentielle de palmarosa (Cymbopogon martinii);
Ie linalol contenu dans les huiles essentielles de bois de rose
(Aniba rosaedoa var. amazonica), de laurier noble (Laurus nobilis),
de lavande officinale ou vraie (Lavandula angustifolia) et de
lavande aspic (Lavandula spica), de thym à linalol (Thymus
vulgaris CT linalol);
Ie thujanol de l’huile essentielle de thym à thujanol (Thymus
vulgaris CT thujanol);
Ie terpène-4-ol de l’huile essentielle d’arbre à thé ou tea tree
(Melaleuca alternifolia);
Ie menthol des huiles essentielles de menthe poivrée (Mentha x
piperita) et de menthe des champs (Mentha arvensis).

Les phénols – le carvacrol, le thymol et l’eugénol – contenus


respectivement dans les huiles essentielles d’origan compact
(Origanum compactum), d’origan de Grèce (Origanum
heracleoticum), de sarriette des montagnes (Satureja montana), de
thym à thymol (Thymus vulgaris CT thymol), d’ajowan
(Trachyspermum ammi) et de clou de giroflier (Eugenia
caryophyllus) ainsi que l’aldéhyde cinnamique, un aldéhyde
aromatique, de l’huile essentielle de l’écorce de cannelier de Ceylan
(Cinnamomum zeylanicum) possèdent des activités antivirales
puissantes.
Les oxydes dont le 1,8 cinéole contenu dans les huiles essentielles
de ravintsara (Cinnamomum camphora CT cinéole), de niaouli
(Melaleuca quinquenervia), d’eucalyptus globuleux (Eucalyptus
globulus) et d’eucalyptus radié (Eucalyptus radiata) sont de bons
antiviraux. Le linaloloxyde contenu dans l’huile essentielle d’hysope
officinale var. décombante (Hyssopus officinalis var. decumbens)
couplé avec du linalol traite efficacement les bronchites virales.
Les éthers comme l’estragole présent dans les huiles essentielles
d’estragon (Artemisia dracunculus) et de basilic exotique (Ocimum
basilicum) sont actifs notamment contre les virus affectant le
système nerveux ou ceux qui seraient impliqués dans les maladies
auto-immunes.

La menthone, une cétone, présente dans l’huile essentielle de


menthe poivrée (Mentha piperita) est active, entre autres, sur le
papillomavirus et le virus de l’herpès.

LEURS PROPRIÉTÉS ANTIFONGIQUES


Les mycoses sont des infections dues à la présence de
champignons (fongi). Elles sont particulièrement fréquentes à la
suite d’une consommation abusive de certains antibiotiques qui
dérèglent la flore commensale*. Les phénols, le cinnamaldéhyde, les
monoterpénols, les oxydes et les aldéhydes terpéniques sont utilisés
parfois sur des périodes plus ou moins longues. Des tests en
laboratoire ont montré une activité fongicide des huiles essentielles
de géranium rosat (Pelargonium x asperum/graveolens) et de niaouli
(Melaleuca quinquenervia) sur Candida albicans.

LEURS PROPRIÉTÉS ANTIPARASITAIRES,


VERMIFUGES
Les phénols, les aldéhydes aromatiques et terpéniques sont des
antiparasitaires et des vermifuges intéressants ainsi que les dérivés
soufrés (sulfides) contenus dans l’oignon (Allium cepa) et l’ail (Allium
sativum L.), sans oublier certains monoterpénols comme le linalol et
le terpinène-4-ol ainsi que le 1,8 cinéole et l’ascaridole, des oxydes
terpéniques.

LEURS PROPRIÉTÉS ANTISEPTIQUES


De nombreuses essences et huiles essentielles tuent et empêchent
le développement de microbes sur la peau. Des synergies
aromatiques permettent la désinfection des plaies, des brûlures mais
aussi leurs cicatrisations. Elles empêchent la putréfaction des chairs
et suppriment les mauvaises odeurs.
Les monoterpénols, comme le linalol ou le terpène 4-ol contenus
dans les huiles essentielles de lavandes (Lavandula angustifolia) et
de tea tree (Melaleuca alternifolia), ont des propriétés antiseptiques,
antalgiques, anti-inflammatoires et cicatrisantes. Le géranium rosat
(Pelargonium graveolens) arrête les saignements tout en
désinfectant la plaie. Les phénols et les aldéhydes aromatiques, du
fait de leur dermocausticité, sont plus difficiles à utiliser. Ils doivent
être obligatoirement dilués.
Les aldéhydes terpéniques et les terpènes (citrals, limonène,
pinènes) sont des antiseptiques atmosphériques (voir « Les voies
d’administration des essences et des huiles essentielles »).

:
AVERTISSEMENT

Pour certaines des maladies décrites, un suivi médical est


vivement recommandé et impératif si aucune amélioration ou
même une aggravation de votre état est constatée après deux
jours de traitement par aromathérapie. Il est indispensable pour
les jeunes enfants de moins de 6 ans, les femmes enceintes et
allaitantes et les personnes fragiles (voir « La toxicité et les
effets secondaires des essences et des huiles essentielles »).
Les phénols et les aldéhydes aromatiques sont
dermocaustiques. Purs, ils brûlent la peau et les muqueuses. Ils
doivent être systématiquement dilués dans une huile végétale.
Par voie orale, il faut les prendre au moment des repas dans
une forme galénique adaptée (capsules, gélules).
Les phénols sont toxiques pour le foie.
L’eugénol et le géraniol sont utérotoniques. Ils provoquent des
contractions au niveau de l’utérus. Ils sont déconseillés aux
femmes enceintes.
Dans de nombreux cas, il faut privilégier la voie orale, sous
forme de capsules ou de gélules.

LES PROPRIÉTÉS IMMUNOLOGIQUES


des essences et des huiles essentielles
Le système immunitaire permet à l’organisme de se défendre contre
d’éventuelles contaminations ou infections. En médecine
conventionnelle, la prise d’antibiotiques dérègle le microbiote, un des
acteurs essentiels du système immunitaire.
Les allergies sont des réponses anormales, exacerbées, du système
immunitaire en présence d’« allergènes » habituellement inoffensifs
(pollen, acariens…).
Les huiles essentielles agissant sur le système immunitaire sont
particulièrement intéressantes lorsque celui-ci est déréglé.

LEURS PROPRIÉTÉS IMMUNOSTIMULANTES


Les phénols, les aldéhydes aromatiques et les monoterpénols
tonifient le système immunitaire en augmentant, entre autres, le taux
d’immunoglobu-lines* de type IgA. Ils agissent sur le « terrain » qu’ils
renforcent. Le terpène-4-ol de l’huile essentielle du tea tree
(Melaleuca alternifolia) est immunostimulante.

LEURS PROPRIÉTÉS IMMUNOMODULANTES


Certaines huiles essentielles équilibrent le système immunitaire en
modulant son activité. L’innocuité de certaines huiles essentielles sur
les flores commensales n’est pas sans intérêt. Les huiles
essentielles immunomodulantes contiennent des oxydes, des
alcools monoterpéniques comme le bornéol contenu dans l’huile
essentielle du thym saturéioïde ou à feuilles de sarriette (Thymus
satureioides) qui est anti-hyper- -globulinémie ainsi que des
terpènes comme le pinène de l’huile essentielle de ciste ladanifère
(Cistus ladaniferum). Ces huiles essentielles sont efficaces dans le
traitement de certaines maladies auto-immunes.

LEURS PROPRIÉTÉS ANTIHISTAMINIQUES


L’histamine est une molécule sécrétée par certaines cellules de
l’organisme lors d’une réaction allergique. Elle provoque différents
symptômes comme des œdèmes, des prurits (démangeaisons), des
écoulements…
Le chamazulène, un sesquiterpène, présent dans les huiles
essentielles de camomille allemande (Matricaria recutita) et de
tanaisie annuelle (Tanacetum annuum), est antihistaminique. L’huile
essentielle d’estragon (Artemisia dracunculus), dont on ne connaît
pas précisément l’actif, est antiallergique.

:
REMARQUE

L’estragole présent dans l’huile essentielle d’estragon pourrait être


responsable de l’activité antiallergique de l’huile essentielle
d’estragon. Cependant, l’huile essentielle de basilic exotique, riche
en estragole, ne semble pas posséder cette propriété.

LES PROPRIÉTÉS BRONCHOPULMONAIRES


des essences et des huiles essentielles

L’agression des voies pulmonaires par un agent pathogène


(bactérie, virus), chimique ou physique entraîne des réactions de
défense de l’organisme. La toux qu’elle soit sèche ou grasse est un
réflexe salutaire. Une toux sèche peut avoir de multiples causes. Il
s’agit souvent d’une toux irritative due à une inflammation (trachéite)
qui peut être soulagée par des antitussifs*. Toutefois, elle peut
évoluer en toux grasse ou chronique, si elle dure plus de six mois.

Dans certains cas, la muqueuse bronchopulmonaire produit


davantage de mucus (catarrhe) pour se protéger et piéger les
microbes. Il s’ensuit une toux dite « grasse » qui permet l’expulsion
des mucosités (crachats). Des mucolytiques et des expectorants,
des huiles essentielles dites anti-catarrhales sont alors conseillées.

LEURS PROPRIÉTÉS ANTITUSSIVES


Les terpènes contenus dans le cyprès (Cupressus sempervirens), le
myrte commun (Myrtus communis) et l’épinette noire (Picea
mariana) sont anti-tussifs. Utilisez-les en cas de toux sèche.

LEURS PROPRIÉTÉS MUCOLYTIQUES


Les huiles essentielles mucolytiques dissolvent les mucosités
bronchiques, ce qui procure un certain confort respiratoire et permet
l’accès aux germes qui en sont prisonniers afin de les tuer.
Les cétones (verbénone, thuyone, carvone) et les lactones avec
alantolactone de l’inule odorante (Inula graveolens L.) sont
mucolytiques.

LEURS PROPRIÉTÉS EXPECTORANTES (ANTI-


CATARRHALES)
Les propriétés expectorantes d’une substance sont caractérisées
par une stimulation des glandes à mucine qui entraîne une
fluidification des sécrétions et par une augmentation de l’activité des
cils présents dans l’arbre bronchique. Ces deux activités combinées
permettent l’expulsion du mucus lors d’une toux dite grasse.
Les oxydes terpéniques dont le 1,8 cinéole ou eucalyptol présent,
entre autres, dans les huiles essentielles d’eucalyptus globuleux
(Eucalyptus globulus), d’eucalyptus radié (Eucalyptus radiata), de
niaouli (Melaleuca quinquenerva Cav.), de lavande aspic (Lavandula
spica) et le linaloloxyde contenu dans celle d’hysope couchée ou
hysope officinale var. décombante (Hyssopus officinalis var.
decumbens) sont expectorants. Ils ont aussi une activité
décongestionnante* et anti-infectieuse, notamment antivirale, non
négligeable. Les monoterpènes dont les pinènes (alpha et bêta)
stimulent, en douceur, les glandes à mucine permettant une
guérison profonde des affections bronchiques.
:
AVERTISSEMENT

L’huile essentielle d’eucalyptus globuleux peut être asséchante


pour les muqueuses pulmonaires. Elle est contre-indiquée pour
les asthmatiques, les jeunes enfants ainsi que pour les
personnes sensibles (voir « La toxicité et les effets secondaires
des essences et des huiles essentielles »).
L’huile essentielle d’hysope couchée ou hysope officinale var.
décombante est indiquée dans l’asthme en préventif et en
curatif, en première intention. Elle est douce et antisécrétoire. Il
ne faut pas la confondre avec l’hysope officinale (Hyssopus
officinalis var. officinalis) qui contient des cétones.
Les cétones, dont la thuyone, présentent une neurotoxicité.
L’huile essentielle d’inule odorante peut agir violemment et
engendrer un « choc à l’inule » parfois bénéfique pour
l’organisme ! Un suivi médical est recommandé.

LES PROPRIÉTÉS DIGESTIVES


des essences et des huiles essentielles

Le système digestif est complexe, car il est formé de nombreux


organes (œsophage, estomac, intestin, colon…) et de diverses
glandes (salivaires, pancréatiques…) sécrétant des liquides
biologiques (salive, sucs gastriques, bile…) intervenant, tous, à
différents niveaux, dans la digestion des aliments.

LEURS PROPRIÉTÉS EUPEPTIQUES*-DIGESTIVES OU


STOMACHIQUES
Les substances eupeptiques favorisent la digestion en stimulant
certaines glandes digestives.
Les éthers comme l’estragole présent dans les huiles essentielles
d’estragon (Artemisia dracunculus) et de basilic exotique (Ocimum
basilicum) et le trans-anéthole, présent dans les huiles essentielles
d’anis vert (Pimpinella anisum), d’anis étoilé (Illicium verum) et de
fenouil (Foeniculum vulgare) sont « digestifs ». Ils sont aussi de
puissants antispasmodiques et sont donc particulièrement indiqués
lors de troubles digestifs fonctionnels*. Certains aldéhydes
terpéniques stimulent les fonctions digestives et hépatiques. L’huile
essentielle de carvi (Carum carvi) lève les stases et augmente la
motricité intestinale.
L’eugénol, un phénol, contenu notamment dans l’huile essentielle de
clou de giroflier (Eugenia caryophyllata) stimule la digestion. Il en est
de même pour l’aldéhyde cinnamique contenu dans l’huile
essentielle d’écorce de cannelle de Ceylan (Cinnamomum
zeylanicum). Les huiles essentielles de gingembre (Zingiber
officinale) et de cardamome (Eletteria cardamomum) sont digestives
et stomachiques, ce qui signifie qu’elles agissent spécifiquement au
niveau de l’estomac.

LEURS PROPRIÉTÉS HÉPATO-STIMULANTES,


DRAINANTES, CHOLÉRÉTIQUES ET CHOLAGOGUES
Le foie est un organe primordial. Il filtre le sang de notre organisme
et participe à de nombreuses fonctions métaboliques. Il est assisté
par la vésicule biliaire et le pancréas.
La bile est fabriquée par le foie et stockée dans la vésicule biliaire.
Elle a un rôle essentiel dans la digestion, notamment dans celle des
graisses. Elle participe à l’évacuation de certains déchets. Les
substances cholérétiques stimulent la sécrétion de la bile tandis que
celles cholagogues en facilitent l’évacuation.
L’huile essentielle de carotte (Daucus carota) régénère les cellules
du foie et le draine, tout en ayant un tropisme, une affinité pour la
peau. Tandis que des monoterpénols comme le menthol de l’huile
essentielle de menthe poivrée (Mentha piperita) et le thujanol de
l’huile essentielle de thym à thujanol (Thymus vulgaris CT thujanol)
stimulent les cellules hépatiques (hépatocytes).
Les lactones et surtout les phtalides contenus dans les huiles
essentielles de livèche (Levisticum officinale) et de céleri (Apium
graveolens) sont d’excellents draineurs hépatiques et pancréatiques.
Les cétones comme la verbénone présente dans l’huile essentielle
de romarin à verbénone (Rosmarinus officinalis CT verbénone), la
menthone de l’huile essentielle de menthe poivrée (Mentha piperita)
et la carvone des huiles essentielles de menthe verte (Mentha
spicata) et de carvi (Carum carvi) sont cholérétiques et cholagogues.
Il en est de même pour le limonène, un monoterpène, contenu dans
l’essence de citron (Citrus limomum).
L’huile essentielle de baies de genévrier (Juniperus communis) a de
nombreuses propriétés digestives. Elle est anti-fermentaire,
antiputride, chlolérétique, stimulante hépatique et pancréatique et
hépato-protectrice.
L’huile essentielle de gaulthérie couchée (Gaultheria procumbens)
est légèrement hépatostimulante.

LEURS PROPRIÉTÉS ANTIFERMENTAIRES,


ANTIPUTRIDES ET CARMINATIVES*
L’intestin abrite un certain nombre de « bonnes » bactéries. C’est le
microbiote ou flore intestinals. En temps normal, il existe un équilibre
entre la flore de fermentation et celle de putréfaction. Quand un
déséquilibre (dysbiose) se produit, les réactions de fermentation
peuvent dominer celles de putréfaction et réciproquement. La
dysbiose de fermentation donne des ballonnements, ce qui signifie
qu’elle produit des gaz dépourvus ou non d’odeur. Elle est soulagée
par des huiles essentielles carminatives.
Tandis que celle de putréfaction, beaucoup plus rare, donne des gaz
nauséabonds à l’odeur d’œuf pourri et des douleurs gastro-
intestinales. Elle est soulagée par des huiles essentielles
antiputrides. Les substances dites carminatives favorisent l’expulsion
des gaz tout en diminuant leur production.
L’anéthole, un éther, présent dans les huiles essentielles d’anis vert
(Pimpinella anisum), d’anis étoilé (Illicium verum) et de fenouil
(Foeniculum vulgare) inhibe les fermentations intestinales qui
produisent des gaz. Le cinnamaldéhyde contenu dans l’huile
essentielle d’écorce de cannelier de Ceylan (Cinnamomum
zeylanicum) diminue les flatulences. L’eugénol contenu, notamment,
dans l’huile essentielle de clou de giroflier (Eugenia caryophyllata)
est carminatif et antiputride. Les huiles essentielles de baies de
genévrier (Juniperus communis L.) et de laurier noble (Laurus
nobilis) ainsi que celle de fruits de cardamone (Eleutteria
cardamomum) sont antiputrides.
Les différentes propriétés de ces huiles essentielles, désinfectantes,
purifiantes, etc., permettent de restaurer l’équilibre de la flore
intestinale.

LEURS PROPRIÉTÉS ANTINAUSÉEUSES


L’estragole présent dans les huiles essentielles d’estragon
(Artemisia dracunculus) et de basilic exotique (Ocimum basilicum)
est antinauséeux ainsi que l’huile essentielle de camomille noble
(Chamaemelum nobile). Il en est de même pour l’essence de citron
(Citrus lemonum) et l’huile essentielle de gingembre (Zingiber
officinale).
Le menthol de l’huile essentielle de menthe poivrée (Mentha
piperita) agit sur le foie et tonifie le corps de manière positive.

LES PROPRIÉTÉS CARDIOVASCULAIRES


des essences et des huiles essentielles
Le système cardiovasculaire est complexe. Il permet aux corps de
s’adapter à des variations d’origine externe (froid, chaleur, altitude,
rythme circadien…) ou interne (activités, stress, dérèglement
hormonal…). C’est un système de vie et de survie qui fonctionne en
permanence de manière autonome.

LEURS PROPRIÉTÉS HYPERTENSIVES


Les huiles essentielles positivantes sont hypertensives et
vasoconstrictrices, plus particulièrement le menthol contenu dans
l’huile essentielle de menthe poivrée (Mentha piperita), les phénols
et certains terpènes comme α et le β-pinènes ainsi que le
paracymène contenu dans l’huile essentielle de sarriette des
montagnes (Satureja montana). L’huile essentielle de carotte
(Daucus carota) serait légèrement hypertensive et permettrait de
réguler les battements du cœur.

LEURS PROPRIÉTÉS HYPOTENSIVES


Les citrals, des aldéhydes terpéniques, les esters dont les acétates
de linalyle et de benzyle contenus respectivement dans les huiles
essentielles de lavande officinale ou vraie (Lavandula angustifolia),
de marjolaine de jardin (Origanum majorana) et d’ylang-ylang
(Cananga odorata), ont un effet sédatif au niveau du système
nerveux central. Les coumarines ont aussi un effet sédatif central.
L’essence de mandarine est hypotensive.

LEURS PROPRIÉTÉS CIRCULATOIRES


Les huiles essentielles possèdent de nombreuses propriétés ayant
des impacts directs ou indirects sur la circulation veineuse, artérielle
et lymphatique. Elles sont décongestionnantes, phlébotoniques,
lymphotoniques, astringentes…
Les sesquiterpènes, le cadinène présent dans les huiles essentielles
de lentisque pistachier (Pistachia lentiscus) et de cyprès (Cupressus
sempervirens) et les α et β-cédrènes de l’huile essentielle de
genévrier de Virginie (Juniperus virginiana), les monoterpènes avec
les pinènes et le limonène ainsi que certains sesquiterpénols comme
le cédrol agissent sur la circulation veineuse et lymphatique.
Tandis que d’autres sesquiterpènes et sesquiterpénols comme
l’atlantol, contenu dans l’huile essentielle de cèdre de l’Atlas (Cedrus
atlantica) soutiennent la circulation artérielle.

:
AVERTISSEMENT

Des huiles essentielles ayant une activité sur les systèmes


vasculaires et lymphatiques ont, souvent, aussi des propriétés
oestrogen-like. Elles vous sont contre-indiquées si vous avez des
antécédents personnels ou familiaux de cancers hormono-
dépendants.

LEURS PROPRIÉTÉS ANTICOAGULANTES ET ANTI-


HÉMATOMES
Les coumarines présentes dans toutes les essences de citrus et les
huiles essentielles de nombreuses Apiacées agissent à différents
niveaux de la coagulation. L’huile essentielle de gaulthérie couchée
(Gaultheria procumbens), riche en un dérivé salicylé, est
anticoagulante comme l’aspirine. Les β-diones ou italidiones, des
dicétones, présentent dans l’huile essentielle d’hélichryse italienne
(Hélichrysum italicum) empêchent, rapidement, l’apparition des
hématomes et facilitent leur résorption grâce à un mécanisme de
chélation avec la fibrine.
LEURS PROPRIÉTÉS HÉMOSTATIQUES*
Les huiles essentielles de ciste ladanifère (Cistus ladaniferum) et de
géranium rosat (Pelargonium x asperum/graveolens) permettent
d’arrêter les saignements.

LEUR PROPRIÉTÉ VITAMINIQUE P-LIKE


L’essence de citron (Citrus limomum) diminue la fragilité et la
perméabilité des capillaires sanguins et soutient la tonicité des
parois. Elle a une activité qui ressemble à celle de la vitamine P, un
biflavonoïde, présent dans de nombreux fruits et légumes qui
possède des propriétés vasculoprotectrices et veinotoniques.

LEUR PROPRIÉTÉ HYPERÉMIANTE*


L’huile essentielle d’écorce de cannelle de Ceylan active la
circulation locale. Elle provoque un afflux de sang et permet de
réchauffer et de décongestionner les tissus sous-jacents.

:
AVERTISSEMENT

Un avis médical est systématiquement recommandé dans ce


domaine si particulier qu’est la cardiologie, notamment si vous
prenez des anticoagulants ou si vous avez des antécédents
personnels ou familiaux de cancers hormono-dépendants.

LES PROPRIÉTÉS ANTI-INFLAMMATOIRES


des essences et des huiles essentielles
La réaction inflammatoire est une réponse physiologique de
l’organisme. Elle est caractérisée par quatre réactions : la rougeur, la
chaleur, la tuméfaction et la douleur ainsi que par la présence de
cellules phagocytaires de défense, les macrophages et les
neutrophiles, qui « mangent » les corps étrangers à l’organisme.
Dans ce cas particulier, l’approche bioélectronique est
particulièrement intéressante (voir « Les différents mécanismes
d’action »). Les huiles essentielles donneuses d’électron, situées en
haut du référentiel bioélectrique, seraient de bons anti-
inflammatoires.
Des études récentes ont démontré que le stress et l’anxiété
favorisent les états inflammatoires chroniques tandis que la douleur
qu’ils génèrent entretient un état de mal-être pouvant évoluer vers
une dépression légère. Les propriétés anti-inflammatoires des huiles
essentielles sont souvent couplées à des effets antalgiques et
sédatifs sur le système nerveux central, ce qui rend leur utilisation
particulièrement intéressante.
Les aldéhydes terpéniques avec le citronnellal présent dans l’huile
essentielle d’eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora Hook.) et les
citrals contenus dans celle de citronnelle (Cymbopogon citratus) et
de litsée citronnée (Litsea citrata) sont anti-inflammatoires.
Les esters comme, entre autres, le salicylate de méthyle présent
dans l’huile essentielle de gaulthérie couchée (Gaultheria
procumbens) et l’acétate de néryle de l’huile essentielle d’immortelle
(Helichrysum italicum) sont, aussi, de bons anti-inflammatoires.
Les sesquiterpènes comme le β-caryophyllène présent dans les
huiles essentielles de nombreuses Lamiacées, le germacrène de
l’huile essentielle d’ylang-ylang (Cananga odorata), le zingibérène
de celle de gingembre (Zingiber officinale) ou encore l’ishwarane de
celle de katafray (Cedrelopsis grevei) sont aussi négativants, ce qui
signifie donneurs d’électrons, anti-inflammatoires.

LES PROPRIÉTÉS NEUROMUSCULAIRES


des essences et des huiles essentielles

Les organismes vivants bougent, en permanence, grâce aux


mouvements des muscles composés de fibres qui sont de deux
natures différentes :
les fibres musculaires lisses, qui entrent dans la composition des
parois des vaisseaux sanguins et des organes creux, viscères
(estomac, intestin, utérus…). Leur contraction est involontaire
sous le contrôle du système nerveux autonome ;
les fibres musculaires striées, qui entrent dans la composition
des muscles squelettiques et du muscle cardiaque. Elles
permettent au corps de se mouvoir de manière volontaire et au
cœur de fonctionner comme une pompe.

Certaines huiles essentielles agissent sur les muscles afin de les


décontracter au sens littéral du terme. Elles sont antispasmodiques,
ce qui signifie qu’elles agissent sur les fibres musculaires lisses ou
myorelaxantes (elles ont une action sur les muscles squelettiques).
Certaines ont une activité centrale et agissent donc sur les deux
types de fibres.

LEURS PROPRIÉTÉS ANTISPASMODIQUES


L’estragole, un méthyl éther chavicol, est un puissant
antispasmodique neurotrope et musculotrope. Il agit au niveau du
système nerveux central, des connexions entre neurones et de la
plaque neuro-musculaire. Il entre dans la composition des huiles
essentielles d’estragon (Artemisia dracunculus) et de basilic
exotique (Ocimum basilicum var. basilicum).
Les esters sont des molécules négativantes qui sont
antispasmodiques, anti-inflammatoires et antalgiques. Ils sont aussi
anticonvulsivants et antiépileptisants.
L’acétate de linalyle présent dans les huiles essentielles de lavande
officinale (Lavandula officinalis), de lavandin (Lavandula x
burnatii), de petit grain bigarade (Citrus aurantium var. amara) et
de marjolaine des jardins (Origanum majorana) est un bon
antispasmodique ;
l’acétate d’eugényle contenu dans l’huile essentielle de clou de
giroflier (Eugenia caryophyllata) a un effet spasmolytique
équivalent à la papavérine contenu dans le pavot somnifère
(Papaver somniferum L.);
l’acétate de bornyle contenu dans l’huile essentielle de khélla (Amni
visnaga) a aussi une activité type papavérinique. Il agit au niveau
des muscles lisses ;
l’angélate d’isobutyle de l’huile essentielle de camomille noble
(Chamomilla nobile) est aussi très puissant ;
les benzoates, les salicylates comme le salicylate de méthyle
contenu dans l’huile essentielle de gaulthérie couchée (Gaultheria
procumbens) et les anthranylates caractérisant l’essence de
mandarine (Citrus reticulata) ont une activité maximale.

LEURS PROPRIÉTÉS MYORELAXANTES


La bornéone ou camphre, une cétone, contenue dans les huiles
essentielles de romarin à camphre (Rosmarinus officinalis CT
camphre) et de lavande aspic (Lavandula spica) mais aussi
l’estragole, un phénol méthyl éther, sont utilisés pour soulager ou
éviter les crampes musculaires. L’estragole est un puissant
antispasmodique neurotrope ; il est donc actif au niveau des fibres
musculaires striées. Il entre dans la composition des huiles
essentielles d’estragon (Artemisia dracunculus) et de basilic
exotique (Ocimum basilicum var. basilicum). L’acétate de linalyle est
un bon régulateur cardiaque.

LES PROPRIÉTÉS ANTALGIQUES ET


ANESTHÉSIANTES
des essences et des huiles essentielles

La lutte contre la douleur est un domaine privilégié pour les


essences et les huiles essentielles dans lequel elles excellent ! Car
cette action nécessite la mise en commun de l’ensemble de leurs
caractéristiques qui sont leurs incroyables compositions chimiques,
leurs potentiels bioélectriques complexes, leurs extraordinaires
fragrances… La nature étant merveilleusement bien faite, il n’est pas
rare que leur activité antalgique soit intimement liée à leurs
propriétés anti-inflammatoire et antispasmodique, car les
inflammations et les contractions musculaires génèrent, souvent, de
fortes douleurs. Les esters avec l’acétate de benzyle et le benzoate
de benzyle contenu dans l’huile essentielle d’ylang-ylang (Cananga
odorata) ainsi que le salicylate de méthyle contenu dans l’huile
essentielle de gaulthérie couchée (Gaultheria procumbens) sont des
antalgiques majeurs. Il en est de même pour l’angélate d’isobutyle
de l’huile essentielle de camomille noble (Chamomilla nobile). Elle
est considérée comme pré-anesthésiante. L’acétate d’eugényle
contenu dans l’huile essentielle de clou de giroflier (Eugenia
caryophyllata) est un excellent antalgique pulpaire.
Les éthers, l’estragole et le trans anéthole, sont des antalgiques,
mais surtout de puissants antispasmodiques.
Les monoterpénols comme le linalol présent dans les huiles
essentielles de lavande officinale (Lavandula officinalis), de lavande
aspic (Lavandula spica) et de laurier noble (Laurus nobilis) sont des
sédatifs, des antalgiques remarquables. Le menthol de l’huile
essentielle de menthe poivrée (Mentha x piperita) et de menthe des
champs (Mentha arvensis) crée une vasoconstriction qui entraîne
une sensation de froid induisant un effet antalgique.
Les phénols et les aldéhydes aromatiques ont une activité
rubéfiante*, chauffante, intéressante qui peut être utilisée afin de
calmer certaines douleurs. Ils doivent être dilués, dans une huile
végétale, avant d’être utilisés. Certains sesquiterpènes et
monoterpènes ayant des activités anti-inflammatoires sont aussi de
bons antalgiques.

:
REMARQUE
Pour les activités anti-inflammatoire, antispasmodique et
antalgique, il faut privilégier la voie cutanée. Elle permet une
action locale mais aussi psycho-émotionnelle grâce à l’inhalation
des fragrances apaisantes.

LES PROPRIÉTÉS NEUROTROPES


des essences et des huiles essentielles

Les essences et les huiles essentielles peuvent être négativantes,


donneuses d’électrons ou positivantes, réceptrices d’électrons.
Selon ces propriétés, elles sont respectivement calmantes,
hypnotiques, anxiolytiques ou toniques. Les fragrances ont aussi un
impact sur votre humeur. Il est impératif d’utiliser des odeurs qui
vous plaisent. Certains d’entre vous sont attirés par des notes
fleuries, d’autres, par des notes hespéridés… Toutefois, dans ce
domaine si particulier, il est, avant tout, nécessaire de comprendre
votre tempérament afin d’adapter au mieux le traitement.

LEURS PROPRIÉTÉS CALMANTES, HYPNOTIQUES,


ANXIOLYTIQUES
Les aldéhydes terpéniques ont ces propriétés, avec les citrals et le
citronellal, et les esters avec :
I’acétate de linalyle présent dans les huiles essentielles de lavande
officinale (Lavandula officinalis), de lavandin (Lavandula x
burnatii), de petit grain bigarade (Citrus aurantium var. amara) et
de marjolaine des jardins (Origanum majorana);
I’acétate de benzyle et le benzoate de benzyle contenus dans
l’huile essentielle d’ylang-ylang (Cananga odorata);
I’angélate d’isobutyle de l’huile essentielle de camomille noble
(Chamomilla nobile), l’huile essentielle du « lâcher prise »;
les anthranylates caractérisant l’essence de mandarine.
Les éthers sont équilibrants. L’huile essentielle de basilic exotique
(Ocimum basilicum var. basilicum) est « antistress ». Le limonène,
un monoterpène, calme les personnes nerveuses. Tandis que l’huile
essentielle de ravintsara induit le sommeil.

LEURS PROPRIÉTÉS TONIQUES


Les huiles essentielles positivantes sont toniques comme celles
contenant des phénols, des aldéhydes aromatiques, des
monoterpénols (menthol, bornéol) et des oxydes. Certaines
contenant des pinènes, des monoterpènes, ont une activité sur les
surrénales et sont stimulantes comme celle de pin sylvestre (Pinus
sylvestris), une grande tonique.

LES PROPRIÉTÉS HORMON-LIKE


des essences et des huiles essentielles

Des molécules aromatiques ayant des structures ressemblant à


certaines hormones se fixent sur leurs récepteurs et induisent une
activité physiologique comparable mais moins puissante.

LEURS PROPRIÉTÉS HYPOPHYSAIRE-LIKE


L’hypophyse est une glande endocrine qui sécrète de nombreuses
hormones sous la dépendance de l’hypothalamus. Ses hormones
ont différents organes cibles – thyroïde, testicules, ovaires – qui
sécrètent d’autres hormones.

Les huiles essentielles de sauge officinale (Salvia officinalis), de


fenouil (Foeniculum vulgare) et de menthe poivrée (Mentha piperita)
stimulent l’hypophyse. L’huile essentielle de basilic tropical (Ocimum
basilicum) est harmonisante.

LEURS PROPRIÉTÉS OESTROGEN-LIKE


Certains sesquiterpénols et diterpénols tels que le viridiflorol des
huiles essentielles de sauge officinale (Salvia officinalis) et de niaouli
(Melaleuca quinquenervia), le cédrol des huiles essentielles de
cyprès (Cupressus sempervirens) et de genévrier de Virginie
(Juniperus virginiana) et le sclaréol de l’huile essentielle de sauge
sclarée (Salvia sclarea) possèdent des structures moléculaires
proches de celles des œstrogènes; sans oublier le trans anéthole,
un éther, contenu dans les huiles essentielles d’anis vert (Pimpinella
anisum), d’anis étoilé (Illicium verum) et de fenouil (Foeniculum
vulgare) qui est aussi galactogène*.
Le chamazulène, un sesquiterpène, contenu en grande quantité
dans l’huile essentielle de tanaisie annuelle (Tanacetum annuum) et
en moindre quantité dans l’huile essentielle de matricaire
(Chamomilla recutita) possède aussi cette propriété.

:
AVERTISSEMENT

Ces huiles essentielles vous sont déconseillées si vous êtes


enceinte, allaitante, ou si vous avez des antécédents personnels
ou familiaux de cancers hormono-dépendants. Ne les donnez pas
aux enfants, garçons et filles, et aux adolescents exceptés à ceux
souffrants d’un déséquilibre hormonal. Un avis médical est
recommandé pour les femmes sous traitement hormonal
(contraceptif et traitement hormonal substitutif).

LEURS PROPRIÉTÉS PROGESTERON-LIKE


L’huile essentielle d’achillée millefeuille engendre une activité qui
ressemble à celle de la progestérone. Tandis que les huiles
essentielles de gattilier (Vitex agnus castus) et de cumin (Cuminum
cyminum) agissent en équilibrant un excès d’œstrogènes.
:
REMARQUE

Les recommandations sont les mêmes que pour les huiles


essentielles et les essences aux propriétés oestrogen-like.

LEURS PROPRIÉTÉS CORTISON-LIKE


Les terpènes, notamment les huiles essentielles de pin sylvestre
(Pinus sylvestris) et d’épinette noire (Picea mariana) tonifient,
soutiennent les glandes surrénales épuisées.
À l’inverse, les huiles essentielles d’angélique (Angelica
archangelica), de verveine citronnée (Lippia citriodora) et d’ylang-
ylang (Cananga odorata) apaisent et régulent une surrénale trop
sollicitée.

LEURS PROPRIÉTÉS THYROÏDIENNE-LIKE


Les huiles essentielles de myrte commun (Myrtus communis), de
verveine citronnée (Lippia citriodora), de clou de giroflier (Eugenia
caryophyllata) et d’écorce de cannelle de Ceylan (Cinnamomum
zeylanicum) sont conseillées dans certains cas d’hypothyroïdie ainsi
que de nombreuses épices « chaudes » comme le cumin (Cuminum
ciminum) et le gingembre (Zingiber officinalis).
Tandis que l’huile essentielle de myrrhe (Commiphora myrrha), de
camomille allemande (Chamomilla recutita) et d’achillée millefeuille
(Achillea millefolium) sont utilisées, avec un certain succès, dans
des cas d’hyperthyroïdie.

:
REMARQUE

Pour tous les problèmes hormonaux, un avis médical est


recommandé, car les activités sont subtiles et les contre-
indications nombreuses.
LA NOTION DE « TERRAIN »
La notion de terrain est essentielle ; elle existe depuis l’Antiquité. Le
médecin, philosophe grec, Hippocrate de Cos, considéré comme le
père de la médecine conventionnelle, a toujours pensé que
l’altération de l’état de santé n’était pas une punition des dieux, mais
la conséquence de différents facteurs environnementaux ou
alimentaires ou d’habitudes de vie malsaines. La prise en compte du
terrain permet de soigner ou de soulager un patient en s’intéressant
à l’origine des maux, grâce à une vision globale de l’être humain. Le
corps et l’esprit sont gérés comme un tout. Pour ce faire, elle replace
l’individu dans son environnement naturel, familial, professionnel…,
car la phytothérapie et l’aromathérapie considèrent que les
symptômes d’une maladie sont la traduction d’un déséquilibre
physiologique et/ou psychologique plus ou moins profond contre
lequel lutte l’organisme.
La grande diversité de composition et d’activités des huiles
essentielles permet de les adapter à toutes les personnes en soins
préventifs, curatifs et complémentaires de traitements
médicamenteux lourds.
Toutefois, de nombreux aromathérapeutes les préconisent pour
l’amélioration du « terrain » notamment pour leurs activités sur le
système nerveux, le système immunitaire et le système hormonal.
Dans ce cadre, je pense que les plantes semblent plus appropriées
pour de simples raisons. L’amélioration du « terrain » est souvent
longue et doit se faire en douceur ; les huiles essentielles sont des
produits naturels « fort » et précieux. Leurs activités particulièrement
puissantes soignent et soulagent rapidement tandis que celles des
plantes plus douces et plus profondes s’accordent davantage à une
médecine du « terrain ». De plus, l’utilisation anarchique de ces
extraits peut entraîner l’extinction d’espèces végétales comme ce fut
le cas pour le magnifique bois de rose qui a failli disparaître de la
surface du globe. Il est donc nécessaire de les utiliser à bon escient
et avec parcimonie. Elles ont toutefois un avantage indéniable, leurs
fragrances sont uniques et leurs impacts sur l’organisme
irremplaçable.

LES VOIES D’ADMINISTRATION


des essences et des huiles essentielles

Plusieurs voies d’administration peuvent être utilisées en


aromathérapie. Le choix de la voie dépend, avant tout, de vous, de
votre sensibilité et de votre ou vos pathologies. L’aromathérapeute et
le pharmacien trouveront une formule et une forme galénique
(capsules, gélules, solutions huileuses…) adaptée à la voie et aux
huiles essentielles que vous avez choisies. Vous pouvez utiliser six
voies en toute sécurité en veillant à respecter certaines consignes.

LA VOIE ORALE
La voie orale est, très certainement, la plus utilisée en médecine
conventionnelle. La substance active est avalée par la bouche et
atteint le tube digestif où a lieu son absorption par la muqueuse
intestinale. Puis, elle est transportée vers le foie, par la veine porte,
avant d’atteindre la circulation sanguine générale. Le foie a pour
fonction de métaboliser certaines molécules. Il les transforme et
éventuellement les évacue par l’intermédiaire de la bile.
En aromathérapie, la voie orale pourrait être réservée aux activités
antibactériennes, antivirales, antimycosiques et antiparasitaires des
huiles essentielles. Les formes galéniques adaptées à cette voie
sont les capsules molles et les gélules. Cependant, il est d’usage
d’utiliser des supports comme du miel, de l’huile végétale, de la mie
de pain, un sucre ou des comprimés neutres afin d’y déposer les
gouttes d’huiles essentielles et de les avaler.

:
CONSIGNES À RESPECTER
Par principe de précaution des posologies doivent être
respectées :
pour les enfants de moins de 3 ans : voie interdite ;
pour les enfants de moins de 6 ans : voie déconseillée;
pour les enfants de plus de 6 ans : ne pas dépasser 1 goutte 4
fois par jour ;
pour les adultes : ne pas dépasser 3 gouttes 4 fois par jour.
Douze gouttes par jour pourraient être considérées comme une
dose de charge*, c’est-à-dire une quantité importante afin d’agir
rapidement, à prendre pendant 1 à 3 jours seulement. Une
posologie classique serait de 2 gouttes 3 fois par jour, soit 6
gouttes à prendre pendant 7 à 10 jours. Toutefois, la posologie
doit être adaptée en fonction de vous, de la toxicité éventuelle
des huiles essentielles utilisées et de la pathologie.

La voie orale doit être conseillée par des personnes compétentes


ayant été formées en aromathérapie. Toutefois, les capsules, en
vente sur le marché, permettent une automédication « encadrée »
avec des posologies adaptées.

En cas d’intoxication, il est conseillé d’avaler rapidement un verre


d’huile végétale, comme de l’huile d’olive, par exemple. Vous
devez ensuite appeler le 15.

Avantages :
dosage précis en huiles essentielles ;
synergie d’huiles essentielles d’une grande efficacité ;
rapidité d’action;
bonne biodisponibilité*;
accès à la circulation générale pour une activité systémique;
facilité de prise.

Inconvénients :
possibilité d’irritation de la muqueuse gastrique avec des huiles
essentielles irritantes ou dermocaustiques ;
voie déconseillée aux personnes souffrant de troubles gastriques ;
voie déconseillée aux femmes enceintes, allaitantes et aux très
jeunes enfants ;
toxicité des huiles essentielles plus importante (hépatotoxicité,
neurotoxicité);
possibilité de « renvois » désagréables.

LA VOIE SUBLINGUALE
Les essences ou les huiles essentielles non irritantes et non
dermocaustiques peuvent être déposées directement sous la
langue. Cet endroit du corps est particulièrement vascularisé. Les
nombreuses veines se trouvant à « fleur de muqueuses » rejoignent
les veines jugulaires en lien avec l’aorte. Les huiles essentielles
passent rapidement dans la circulation générale sanguine en évitant
le passage par le foie qui peut transformer certaines molécules.

Avantages :
rapidité d’action;
excellente biodisponibilité ;
accès à la circulation générale pour une activité systémique;
évitement du passage par le foie.

Inconvénients :
les huiles essentielles irritantes et dermocaustiques sont
déconseillées;
possibilité d’irritation lors de prises répétées;
goût puissant des huiles essentielles.

LA VOIE CUTANÉE
En aromathérapie, la voie cutanée est la plus utilisée, car la
lipophilie des huiles essentielles permet leur pénétration dans les
différentes couches de la peau (épiderme, derme, hypoderme)
jusqu’à la microcirculation superficielle puis la circulation générale.
Cette voie peut être utilisée pour de nombreux maux (infections,
inflammations, problèmes digestifs, hormonaux…), pour,
pratiquement, toutes les personnes de 0 à 100 ans ainsi que pour
des actions locales superficielles au niveau de la peau et des
muqueuses, régionales plus profondes au niveau des articulations,
des muscles et des organes mais aussi pour une efficacité
systémique dans tout le corps.
En règle générale, les préparations aromatiques sont appliquées au
niveau des zones douloureuses ou lésées ou en regard de l’organe
à atteindre (voir « Soins aromatiques de 122 maux bénins »).
Dans la majorité des cas et pour diverses raisons, les huiles
essentielles sont diluées dans des macérâts huileux ou des huiles
végétales (voir « Les macérâts huileux, les huiles végétales et les
beurres végétaux »). Toutes celles qui sont irritantes ou
dermocaustiques le seront systématiquement. Toutefois, certaines
d’entre elles peuvent être appliquées pures, notamment pour traiter
des mycoses.

Une grande prudence est recommandée avec les essences et les


huiles essentielles allergisantes, photosensibilisantes et
dermocaustiques (voir « L’effet caustique et irritant pour la peau et
les muqueuses », « L’effet allergisant (hypersensibilisant) » et
« L’effet photosensibilisant ») ainsi que pour les personnes ayant
des peaux fragiles ou abîmées. Il ne faut absolument pas les utiliser
sur les muqueuses oculaires, nasales et auriculaires.

La voie cutanée est d’une exceptionnelle richesse pour les jeunes


enfants, les personnes âgées et celles ayant des problèmes psycho-
émotionnels. L’association des propriétés des huiles essentielles, de
leurs fragrances et du toucher vous emmène vers des sphères de
calme, de détente et de lâcher-prise insoupçonnées. Le système
immunitaire est renforcé, le sommeil adouci. L’organisme apaisé
s’équilibre lentement pour atteindre un bien-être certain.
L’application, en soin, d’huiles essentielles doit être un moment de
partage privilégié pour la mère ou le père et le jeune enfant. Une
atmosphère douce, des échanges verbaux apaisants peuvent
permettre à l’enfant de se détendre et de dormir sereinement malgré
sa pathologie.

:
CONSIGNES À RESPECTER

En règle générale, on conseille les posologies suivantes :


1 à 2 gouttes par application 2 fois par jour pour les bébés de 0 à
12 mois ;
2 gouttes par application 3 fois par jour pour les bébés de 13 à
30 mois ;
2 à 3 gouttes par applications 3 fois par jour pour les enfants de
31 mois à 6 ans ;
2 à 3 gouttes par application 4 fois par jour pour les enfants de 7
à 13 ans ;
5 à 7 gouttes par application 4 fois par jour pour les adultes.
Toutefois, le nombre d’applications dépend aussi de la pathologie.
Il en est de même pour la durée du traitement.

En règle générale, on applique les dilutions suivantes pour une


unique huile essentielle ou pour un mélange d’huiles essentielles :
1 à 3 % pour une activité au niveau de la peau (dermatologie,
cosmétologie);
5 à 20 % pour une activité au niveau des muscles, des
articulations, de la circulation veineuse et lymphatique, des
organes et pour les bébés avec uniquement des huiles
essentielles qui leur conviennent ;
15 à 50 % pour une activité systémique;
pures pour certaines mycoses avec des huiles essentielles non-
dermocaustiques et non-irritantes.
Avantages :
rapidité d’action;
simplicité d’utilisation;
utilisation très agréable; exceptionnelle pour les enfants ;
durée d’action prolongée;
accès à la circulation générale pour une activité systémique;
évitement du passage au niveau du foie ;
intéressante pour les personnes souffrant de troubles gastriques ;
le toucher et la fragrance jouent un rôle important ;
en complément d’un traitement par voie orale.

Inconvénients :
Ie masseur-thérapeute peut souffrir de surdosage ;
les fragrances peuvent déranger certaines personnes ;
un peu moins pratique que la voie orale ou sublinguale ;
nécessite davantage de temps ;
nécessite parfois de l’aide (pour le massage du dos par exemple).

LA VOIE PULMONAIRE OU RESPIRATOIRE


La voie respiratoire utilise la respiration pour agir localement mais
aussi de manière systémique. Quand de petites molécules
aromatiques pénètrent dans le nez jusqu’aux poumons, via
l’inspiration, de nombreux phénomènes se produisent. Le contact
avec la muqueuse nasale, puis le bulbe olfactif met en émoi une
partie du système nerveux central (voir « L’olfactothérapie »).
Quelques-unes continuent leur chemin et traversent le pharynx, le
larynx, les bronches, les bronchioles, au niveau desquels elles
peuvent avoir une activité locale anti-infectieuse, anti-inflammatoire
ou décongestionnante en cas de pathologies d’origine bactériennes
ou virales (trachéite, bronchite). Certaines d’entre elles vont plus loin
et atteignent les alvéoles pulmonaires. Elles passent, alors, dans la
circulation générale sanguine où elles ont une action systémique. La
voie pulmonaire est importante en aromathérapie. Elle comporte
deux méthodes différentes que sont l’inhalation et la diffusion.

L’inhalation est le fait d’inspirer de l’air chargé de molécules


aromatiques. Il existe trois sortes d’inhalations :
l‘inhalation sèche : quelques gouttes d’huile essentielle sont
déposées sur un support, comme un mouchoir ou la face interne
des poignets. De longues et profondes inspirations, au-dessus du
support, transportent les molécules volatiles jusqu’aux poumons.
Sa simplicité d’utilisation permet de s’en servir très facilement ;
l‘inhalation humide : quelques gouttes d’huile essentielle sont
déposées dans un bol d’eau chaude. De longues et profondes
inspirations, réalisées pendant 5 minutes, permettent à la vapeur
d’eau d’entraîner les molécules aromatiques jusqu’à l’arbre
bronchique. Il est conseillé de rester à l’intérieur, au moins une
heure, après ce soin ;
les aérosols sont des appareils réservés à la prescription
médicale. Ils fonctionnent sur le même principe : des
microgouttelettes atteignent les voies respiratoires profondes.

La diffusion atmosphérique est réalisée grâce à un diffuseur qui a


pour but de disperser, dans l’atmosphère, des huiles essentielles
sous la forme de microgouttelettes. Les molécules volatiles et
odorantes, envahissent tout le volume d’une pièce et ont un impact
sur l’air ambiant et sur les personnes qui les respirent. En plus de sa
simplicité d’utilisation, elle possède de nombreux avantages et une
significative efficacité dans bien des domaines. Elle agit au niveau
des odeurs en les neutralisant et/ou en les rendant agréables, au
niveau de l’asepsie*, dans un local ou au sein du système
respiratoire et, bien entendu, elle est active sur la sphère psycho-
émotionnelle.
Il existe différents types de diffuseurs, les principaux sont les
brumisateurs ou diffuseurs ultrasoniques* et les nébulisateurs ou
diffuseurs à effet Venturi*.

:
CONSIGNES À RESPECTER

Certaines huiles essentielles ne peuvent pas être utilisées


seules, par voie pulmonaire, à cause de leur agressivité ou de
leur potentielle toxicité. Elles peuvent entrer dans la composition
d’un mélange en faible quantité : les huiles essentielles
dermocaustiques comme celles contenant des phénols ou des
aldéhydes aromatiques ainsi que celles contenant des cétones,
car elles sont neurotoxiques.
La prise, par voie respiratoire, d’huiles essentielles contenant
des cétones ou celles riches en 1,8-cinéole (oxyde), comme
l’eucalyptus globuleux, sont vivement déconseillées aux
femmes enceintes, aux enfants de moins de 6 ans, aux
personnes asthmatiques, allergiques, épileptiques ou
présentant des troubles nerveux.
Avec des diffuseurs électriques type ultrasonique ou à effet
Venturi, la diffusion ne doit pas être réalisée en continu. Faites-
les fonctionner pendant 15 à 20 minutes pour une pièce
d’environ 40 m2. Toutefois, la diffusion peut être renouvelée 2 à
4 fois par jour selon le mélange et le but à atteindre.
Il est vivement déconseillé de diffuser des huiles essentielles
dans la chambre d’un petit enfant en sa présence.

Avantages :
rapidité d’action;
simplicité d’utilisation;
utilisation très agréable;
accès à la circulation générale pour une activité systémique;
évitement du passage au niveau du foie ;
la fragrance joue un rôle important ;
en complément d’un traitement par voie orale pour les maladies
infectieuses.

Inconvénients :
les fragrances peuvent déranger certaines personnes ;
pour la diffusion, il est nécessaire d’acheter un appareil adapté.

LA VOIE RECTALE
La voie rectale utilise des suppositoires à base d’huiles essentielles.
Ils sont insérés dans le rectum. Elle permet une action locale
(hémorroïdes) et générale, car la muqueuse rectale est perméable et
bien vascularisée par les veines hémorroïdaires.
Elle se fait sous prescription médicale. Toutefois, des spécialités
commercialisées permettent une utilisation en toute sécurité.
Demandez conseil à votre pharmacien.

Avantages :
rapidité d’action;
accès à la circulation générale pour une activité systémique;
évitement du passage au niveau du foie ;
soin recommandé pour les enfants de moins de 6 ans et pour les
adultes au système digestif fragile ;
soin recommandé aux personnes que le goût ou la fragrance des
huiles essentielles indispose.

Inconvénients :
sensation désagréable.
LA VOIE VAGINALE
La voie vaginale utilise des ovules contenant des huiles essentielles
qui sont déposées dans le vagin. Elle est utilisée pour une action
locale anti-infectieuse, sous prescription médicale.

LA BALNÉOTHÉRAPIE
La balnéothérapie est le fait de prendre un bain dans lequel des
huiles essentielles ont été ajoutées. Elle fait intervenir les voies
respiratoire et cutanée. Les essences et les huiles essentielles ne
sont pas miscibles à l’eau. La nature hydrophobe* de ces extraits
implique qu’ils restent sous forme de gouttelettes à sa surface. S’ils
sont quelque peu dermocaustiques, comme les huiles essentielles
d’origan, de sarriette des montagnes, de thym à thymol ou de
cannelle, leur contact entraîne des petites lésions cutanées
douloureuses. Donc, avant d’incorporer quelques gouttes d’huile
essentielle à une solution aqueuse, une tisane ou un bain, il est
impératif de les disperser, au préalable, dans un dispersant, du
yaourt ou du fromage blanc.

Avantages :
soin très agréable;
rapidité d’action par voie cutanée et respiratoire ;
accès à la circulation générale pour une activité systémique;
évitement du passage au niveau du foie ;
soin recommandé pour les enfants à partir de 8 ans et les
personnes âgées.

Inconvénients :
utilisation d’un certain volume d’eau;
nécessité d’avoir une baignoire ;
ne pourra être utilisée que par des personnes compétentes en
aromathérapie.

:
ATTENTION !

Évitez tout contact entre les yeux et les huiles essentielles même
diluées.
Ne mettez jamais une huile essentielle, même diluée, dans le
conduit auditif.

Ces six voies d’administration présentent des avantages et des


inconvénients. Toutefois, une analyse fine et une comparaison
indiquent que la voie cutanée reste la voie privilégiée en
aromathérapie. Elle possède de nombreux avantages. Elle est un
soin à part entière dans tout ce que ce mot à de plus empathique,
humain et bienfaisant.
L’utilisation de ces voies nécessite une bonne connaissance et une
maîtrise du maniement des essences et des huiles essentielles.
Dans ce cadre, il est impératif de bien connaître leurs effets
secondaires et leurs toxicités éventuelles.

LA TOXICITÉ ET LES EFFETS


SECONDAIRES
des essences et des huiles essentielles

Primum non nocere, « En premier ne pas nuire ». Ce principe


fondamental a été énoncé par Hippocrate de Cos en 410 avant J.-C.
« Face aux malades, avoir deux choses à l’esprit : faire du bien, ou
au moins ne pas faire de mal. »
Évaluer la toxicité aiguë d’une substance a toujours été la priorité de
tous les thérapeutes. En médecine conventionnelle, elle est définie
par la DL50, la dose létale médiane qui représente la quantité d’un
actif, administrée en une seule prise, entraînant la mort de la moitié,
d’un groupe d’animaux témoin. Elle s’exprime en quantité d’actif
(grammes) par kilogramme de témoin. Par exemple, la DL50, par
voie orale, de l’huile essentielle d’origan compact est de 1 à 2 g
d’huile essentielle/kg.
Pour toute substance active, de synthèse ou naturelle, il est impératif
d’avoir à l’esprit et de comprendre quelques notions importantes afin
de respecter LE principe de base du soin qui est de « ne pas faire de
mal ».

Les essences et les huiles essentielles sont en vente libre à


l’exception de quelques-unes comme l’huile essentielle de sauge
officinale (Salvia officinalis) ou de cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica)
qui ne peuvent être vendues que par un pharmacien. Cette facilité
d’accès et leur origine naturelle n’impliquent, en aucun cas, leur
innocuité. Elles ne sont pas des produits anodins dénués d’effets
secondaires et de toxicité. La médecine conventionnelle, plus
précisément les laboratoires pharmaceutiques, forts de leurs études
cliniques, évaluent une molécule selon la balance
« bénéfices/risques » qui doit être supérieure à un pour qu’un produit
soit commercialisé. Les bénéfices doivent donc toujours l’emporter
sur les risques. Les différents scandales sanitaires prouvent que
cette approche a ses limites. Toutefois, comme le soulignait
Hippocrate de Cos et plus tard Paracelse, « rien n’est poison, tout
est poison ; seule la dose fait le poison ».
En aromathérapie, vous devez avoir à l’esprit les sept effets
secondaires ou toxicités avant d’utiliser des essences et des huiles
essentielles.

:
AVERTISSEMENT

Que ce soit en médecine conventionnelle, en phytothérapie ou


en aromathérapie, certaines populations sont dites à risque ou
sensibles et font l’objet d’une attention très particulière.
L’automédication est donc déconseillée aux femmes enceintes
ou allaitantes, aux personnes ayant des antécédents personnels
ou familiaux de cancers hormono-dépendants, aux bébés et aux
enfants de moins de 6 ans, aux personnes âgées, aux
personnes fragiles (asthmatiques, allergiques, épileptiques,
insuffisants hépatiques ou rénaux) et sous traitement
médicamenteux. Dans ces cas, un avis et un suivi médical sont
vivement recommandés.
Pour de nombreux produits naturels, le principe de précaution
est de rigueur. Quand la toxicité de certains composés n’a pas
fait l’objet d’études scientifiques, la prudence veut qu’ils soient
déconseillés aux populations à risque ou sensibles.

L’EFFET CAUSTIQUE ET IRRITANT POUR LA PEAU ET


LES MUQUEUSES
Certaines huiles essentielles sont dermocaustiques : elles
provoquent des lésions douloureuses sur la peau et les muqueuses
avec lesquelles elles sont en contact. Ces huiles essentielles sont
riches en phénols et en aldéhydes aromatiques. Il faut les diluer
dans une huile végétale (maximum 30 %) afin d’atténuer et même
d’évincer cet effet.
Les huiles essentielles riches en phénols sont celles d’origan
compact (Origanum compactum), d’origan de Grèce (Origanum
heracleoticum), d’origan d’Espagne (Origanum capitatus), de
sarriette des montagnes (Satureja montana), de thym à thymol
(Thymus vulgaris CT thymol), d’ajowan (Trachyspermum ammi), le
clou de giroflier (Eugenia Caryophyllata). Les huiles essentielles
riches en cinnamaldéhyde ou aldéhyde cinnamique sont celles
d’écorce de cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum) et du
Vietnam (Cinnamomum loureirii) et celle de rameaux de cannelle de
Chine (Cinnamomum cassia).
Certaines huiles essentielles sont irritantes notamment pour des
peaux sensibles, abîmées et le deviennent lors d’application
répétées. Elles contiennent des aldéhydes terpéniques, des
terpènes et des éthers. Il faut les diluer à 50 % dans une huile
végétale.

Les huiles essentielles riches en aldéhydes terpéniques sont celles


d’eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora Hook.), de litsée
citronnée (Litsea citrata), de lemongrass (Cymbopogon citratus), etc.
Les huiles essentielles riches en terpènes, notamment celles de pin
sylvestre (Pinus sylvestris), d’épinette noire (Picea mariana), de
cumin (Cuminum cyminum) sont irritantes ; celle de ciste ladanifère
(Cistus ladaniferum) ainsi que les essences de zestes de Citrus
peuvent le devenir.
Les huiles essentielles riches en éthers sont celles d’estragon
(Artemisia dracunculus) et de basilic exotique (Ocimum basilicum
var. basilicum).

L’EFFET ALLERGISANT (HYPERSENSIBILISANT)


Certaines essences et huiles essentielles peuvent entraîner des
réactions allergiques (prurit, gonflements des muqueuses, apparition
de petits boutons…) notamment chez les personnes dont le
« terrain » s’y prête. Environ 27 allergènes terpéniques et
aromatiques ont été recensés.
Pour éviter ce phénomène il est nécessaire de déposer, avant son
utilisation, 1 goutte d’huile essentielle dans le creux du coude et
d’attendre de 30 à 60 minutes. Si aucune réaction ne se produit, elle
peut être utilisée en toute sécurité. Toutefois, ce test n’est pas
réalisable avec des huiles essentielles dermocaustiques ou
irritantes.

:
REMARQUE
La réaction allergique ne disparaît pas quand la concentration de
l’huile essentielle allergisante diminue dans la préparation. Une
petite quantité d’huile essentielle peut donc provoquer une
réaction allergique importante.

L’EFFET PHOTOSENSIBILISANT
Les essences ou huiles essentielles photosensibilisantes
augmentent la sensibilité de la peau au soleil. Elles contiennent des
furocoumarines ou fumarocoumarines et des pyrocoumarines ou
pyranocoumarines comme toutes les essences de Citrus et les
huiles essentielles d’angélique (Angelica archangelica), de khella
(Amni visnaga). L’exposition au soleil est déconseillée pendant les
6 heures suivant l’application locale qu’elle soit pure ou diluée.

L’EFFET NOCIF POUR LE SYSTÈME NERVEUX


Les huiles essentielles contenant des cétones sont neurotoxiques.
Elles passent la barrière encéphalique et peuvent créer des lésions
irréversibles au niveau du cerveau.
Les huiles essentielles de sauge officinale (Salvia officinalis), de
thuya (Thuya occidentalis), des menthes poivrée (Mentha piperita) et
des champs (Mentha arvensis), du romarin à verbénone ou à
camphre contiennent des cétones (liste non exhaustive).
Toutefois, toutes les cétones ne présentent pas la même toxicité. La
thuyone de l’huile essentielle de sauge officinale et de thuya est
particulièrement toxique par voie orale et cutanée tandis que la
carvone de celle de carvi (Carum carvi) ou les italidiones de celle
d’hélichryse italienne (Helichrysum italicum) le sont bien moins.
L’eucalyptol ou 1,8 cinéole, à forte dose, présente une certaine
neurotoxicité. Il en est de même pour certains monoterpènes. Ces
molécules ne devront pas être prises par voie orale.

:
AVERTISSEMENT
Ces molécules sont systématiquement déconseillées aux femmes
enceintes et allaitantes ainsi qu’aux personnes épileptiques ou
souffrant de troubles nerveux.

L’EFFET NOCIF POUR LES REINS


Les huiles essentielles riches en terpènes sont, par voie orale,
néphrotoxiques notamment celles des pins (Pinus), des sapins
(Abies) et des genévriers (Juniperus), sans oublier celle de santal
jaune (Santalum austrocaledonicum). Elles sont utilisées sur des
périodes courtes de 10 jours maximum avec des concentrations
adaptées.

:
AVERTISSEMENT

Elles sont systématiquement déconseillées aux personnes


souffrant d’insuffisance rénale.

L’EFFET NOCIF POUR LE FOIE


Les huiles essentielles riches en phénols sont hépatotoxiques. Il
s’agit de celles d’origan compact (Origanum compactum), d’origan
de Grèce (Origanum heracleoticum), d’origan d’Espagne (Origanum
capitatus), de sarriette des montagnes (Satureja montana), de thym
à thymol (Thymus vulgaris CT thymol), d’ajowan (Trachyspermum
ammi), le clou de giroflier (Eugenia caryophyllata). La posologie
journalière et la durée de traitement doivent être adaptées. La prise
conjointe d’huiles essentielles ou de plantes hépato-protectrices est
vivement recommandée (voir « Propriétés digestives »).

:
AVERTISSEMENT
Elles sont systématiquement déconseillées aux personnes
souffrant d’insuffisance hépatique.

L’EFFET ABORTIF
Les huiles essentielles contenant des cétones (voir « La composition
chimique des essences et des huiles essentielles ») sont abortives,
celles de palmarosa (Cymbopogon martinii) et de clou de giroflier
(Eugenia caryophyllata) provoquent des contractions chez la femme
enceinte.

:
AVERTISSEMENT

Ces huiles essentielles sont systématiquement déconseillées aux


femmes enceintes.

:
Consignes en cas d’intoxication
Les intoxications aiguës graves, voire mortelles, sont rares. Elles
sont souvent le fait d’une ingestion accidentelle par de jeunes
enfants. Dans ce cas, en première intention, il est important
d’avaler une grande quantité d’huile végétale, d’olive, par
exemple et/ou des comprimés de charbon végétal. Si des
symptômes digestifs apparaissent (nausées, vomissements) un
lavage d’estomac sera nécessaire dans le centre hospitalier le
plus proche.
Toutefois, la majorité des accidents ont lieu à cause d’une
méconnaissance de ces extraits naturels. Il est important de
bien s’informer auprès d’une personne compétente en la
matière ou de se former avant de les utiliser.
Ne laissez jamais de flacons d’essences et d’huiles essentielles
à la portée des enfants.

LA CONSERVATION ET LE STOCKAGE
des essences et des huiles essentielles

Les essences et les huiles essentielles sont des produits


hydrophobes, sensibles à la lumière et volatiles. Elles doivent être
conservées dans des flacons en verre brun à refermer
immédiatement après usage. Il faut disposer les flacons droits,
bouchon en haut. Elles doivent être stockées à température
ambiante, à l’abri du soleil.
Dans ces bonnes conditions, elles se conservent pendant 5 ans.

:
LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS DES ESSENCES
ET DES HUILES ESSENTIELLES

Les essences et les huiles essentielles sont des produits


aromatiques naturels précieux : il existe peu de plantes
aromatiques, elles fabriquent leur essence en faible quantité et il
faut donc beaucoup de plantes pour obtenir 1 litre d’huile
essentielle. Elles possèdent de nombreux avantages et certains
inconvénients qu’il est nécessaire de connaître avant de les
utiliser.

Avantages :
produits naturels ;
produits efficaces ;
produits agréables à utiliser ;
produits aux multiples activités;
produits actifs sur le corps et l’esprit;
produits actifs à faible dose ;
produits à activités rapides.

Inconvénients :
produits avec possibilités d’effets secondaires et de toxicité ;
produits odorants et forts en goût.

Attention :
ces produits ne peuvent être conseillés et/ou utilisés que par des
personnes compétentes en aromathérapie.
 
Vous trouverez la présentation de soixante et une essences et huiles
essentielles. Il est toujours difficile d’en choisir parmi un panel
important, car elles ont toutes des qualités qui parfois leur sont
propres. Celles que j’ai sélectionnées entrent dans la composition
des 122 soins proposés. Les huiles surlignées en jaune dans le
tableau sont les vingt qui me semblent indispensables.

LES 61 HUILES ESSENTIELLES UTILISÉES

NOM FRANÇAIS NOM LATIN


Angélique Angelica archangelica

Basilic exotique Ocimum basilicum

Basilic sacré Ocimum sanctum

Bergamotier Citrus bergamia

Bois de Hô Cinnamomum camphora

Camomille allemande ou Chamomilla recutita


matricaire

Camomille noble ou romaine Chamaemelum nobile

Cannelier de Ceylan Cinnamomum


zeylanicum/verum

Cardamome Eletteria cardamomum

Carotte Daucus carota

Carvi Carum carvi

Cèdre de l’Atlas Cedrus atlantica


Ciste ladanifère Cistus ladaniferus

Citron Citrus limonum

Citronnelle Cymbopogon citratus

Cumin Cuminum cyminum

Cyprès Cupressus sempervirens

Encens (oliban) Boswellia carterii

Épinette noire Picea mariana

Estragon Artemisia dracunculus

Eucalyptus citronné Eucalyptus citriodora

Eucalyptus globuleux Eucalyptus globulus

Eucalyptus radié Eucalyptus radiata

Gattilier Vitex agnus castus

Gaulthérie Gaultheria procumbens

Genévrier de Virginie Juniperus virginiana

Géranium rosat cv bourbon Pelargonium x asperum

Gingembre Zingiber officinalis

Giroflier Eugenia caryophyllata

Hélichryse italienne Helichrysum italicum

Inule odorante Inula graveolens

Katafray Cedrelopsis grevei


Khella Amni visnaga

Laurier noble Laurus nobilis

Lavande aspic Lavandula spica

Lavande officinale Lavandula officinalis

Lavandin super Lavandula hybrida clone super

Lentisque pistachier Pistacia lentiscus

Mandarine Citrus reticulata

Marjolaine à coquilles Origanum majorana

Menthe poivrée Mentha x piperita

Myrrhe Commiphora myrrha

Myrte vert Myrtus communis CT cinéole

Nard de l’Himalaya Nardostachys jatamansi

Origan compact Origanum compactum

Palmarosa Cymbopogon martinii var. motia

Petit grain bigarade Citrus aurantium ssp amara

Pin sylvestre Pinus sylvestris

Pruche Tsuga canadensis

Ravintsara Cinnamomum camphora

Romarin à camphre Rosmarinus officinalis CT


camphre
Romarin à cinéole Rosmarinus officinalis CT
cinéole

Romarin à verbénone Rosmarinis CT verbénone

Santal Santalum album

Sauge sclarée Salvia sclarea

Tanaisie annuelle Tanacetum annuum

Tea tree ou arbre à thé Melaleuca alternifolia

Thym à feuilles de sarriette Thymus satureioïdes

Thym à thujanol Thymus vulgaris CT thujanol

Thym à thymol Thymus vulgaris CT thymol

Ylang-ylang Cananga odorata


HUILE ESSENTIELLE

ANGÉLIQUE
Angelica archangelica L.

Famille des Apiaceae


Semences

Noms vernaculaires : angélique, archangélique, angélique des


jardins, herbe aux anges, racine du Saint-Esprit…

Origine de la plante : France et Amérique du Nord.

Principaux constituants chimiques : monoterpènes (91 %),


sesquiterpènes, coumarines, esters, monoterpénols,
sesquiterpénols.

Propriétés thérapeutiques :
sédative;
équilibrante du système nerveux ;
reconstituante ;
antiasthénique physique et psychique ;
immunostimulante ;
digestive.

Indications thérapeutiques :
conseillée en cas d’angoisse, d’anxiété, d’hyperactivité, de
fatigue nerveuse, de peur ;
conseillée aux personnes hypersensibles, en permettant une
reconnexion à la terre.

Effets secondaires : photosensibilisante.

Contre-indications : ne pas s’exposer au soleil pendant les


6 heures qui suivent son application cutanée.

Remarque : dans l’inconscient collectif, l’angélique a toujours


eu une connotation protectrice, d’herbe aux pouvoirs magiques
qui éloignait aussi bien les mauvais esprits que les microbes. Sa
fragrance, à la fois terreuse et anisée, apaise les esprits les plus
tourmentés.

Gamme de prix : 16 à 24 € les 5 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

BASILIC EXOTIQUE
Ocimum basilicum var. basilicum

Famille des Lamiaceae


Parties aériennes

Noms vernaculaires : basilic, grand basilic, herbe royale,


basilic tropical…

Origine de la plante : Vietnam, Égypte et Inde.

Principaux constituants chimiques : éthers (estragol environ


90 %), phénols (1 %), monoterpènes, sesquiterpènes, cétones
(1 %), oxydes, monoterpénols.

Propriétés thérapeutiques :
antispasmodique puissante ;
décongestionnante hépatique;
antalgique ;
digestive ;
anti-inflammatoire;
antivirale.
Indications thérapeutiques :
conseillée pour tous les spasmes musculaires notamment
d’origine digestive ;
nausées;
vomissements ;
mal des transports…

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées. Irritante, toujours diluée dans une huile végétale.

Contre-indications : aucune.

Remarque : le basilic exotique est une plante condimentaire


très appréciée dans le sud-est de la France. Il est utilisé cru, car
il perd beaucoup de son parfum au moment de la cuisson.

Gamme de prix : 2 à 3 € les 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

BASILIC SACRÉ
Ocimum sanctum L.

Famille des Lamiaceae


Parties aériennes

Noms vernaculaires : tulsi, herbe sacrée, basilic sacré…

Origine de la plante : Inde.

Principaux constituants chimiques : sesquiterpènes (β-


caryophyllène), monoterpénols (géraniol), phénols (eugénol),
sesquiterpénols, éthers, aldéhydes terpéniques, monoterpènes
et oxydes (traces).

Propriétés thérapeutiques :
purifiante du corps et de l’esprit;
clarifie le mental ;
anxiolytique ;
gestion du stress ;
détoxifiante;
anti-infectieuse (antibactérienne, antivirale, antifongique);
anti-inflammatoire.
Indications thérapeutiques :
conseillée pour faire face aux pressions de la vie quotidienne,
effet « adaptogène » ;
conseillée afin de préparer à un sommeil réparateur et
paisible.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées. Irritante, toujours diluée dans une huile végétale.

Contre-indications : aucune.

Remarque : en Inde, le basilic sacré a toujours tenu une place


importante dans la spiritualité. De nos jours, il est la plante qui
permet de lutter contre les turpitudes de la vie moderne. Sa
fragrance rappelle celle du clou de giroflier grâce à la présence
d’eugénol.

Gamme de prix : 4 à 5 € pour 10 ml.


ESSENCE

BERGAMOTE
Citrus bergamia L.

Famille des Rutaceae Zeste

Noms vernaculaires : bergamotier…

Origine de la plante : Inde, France, Italie (Calabre), Maroc,


Portugal…

Principaux constituants chimiques : monoterpènes


(limonène), monoterpénols (linalol), esters (acétate de linalyle),
coumarines.

Propriétés thérapeutiques :
sédative du système nerveux central ;
équilibre le système nerveux autonome ;
calmante ;
antispasmodique ;
régulatrice de l’appétit;
antibactérienne, antiseptique atmosphérique (diffusion);
digestive ;
anti-inflammatoire;
antalgique.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour équilibrer le système nerveux quand celui-ci
est trop réactif;
conseillée pour apaiser les crises de boulimie ;
conseillée pour aider les enfants à s’endormir;
conseillée pour désinfecter une atmosphère putride en
diffusion par nébulisation.

Effets secondaires : photosensibilisante. Irritante, à diluer dans


une huile végétale.

Contre-indications : ne pas s’exposer au soleil pendant les


6 heures qui suivent son application cutanée.

Remarque : la fragrance de l’huile essentielle de bergamote est


très douce. Elle est appréciée des enfants.

Gamme de prix : 6,50 à 10 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

BOIS DE HÔ
Cinnamomum camphora CT linalol

Famille des Lauraceae


Écorce, bois

Noms vernaculaires : bois de Shiu, laurier de Chine…

Origine de la plante : Chine.

Principaux constituants chimiques : monoterpénols (linalol :


98 %).

Propriétés thérapeutiques :
antibactérienne, antivirale, antifongique ;
régénérante tissulaire, astringente ;
antirides ;
calmante du système nerveux central ;

Indications thérapeutiques :
conseillée pour les infections ORL, pulmonaires et
urogénitales;
conseillée pour soutenir les personnes légèrement
dépressives, stressées, fatiguées physiquement et
psychologiquement, choquées, notamment pour les
tempéraments nerveux.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées. Elle peut être utilisée chez le jeune enfant par voie
locale.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de bois de Hô peut remplacer


celle de bois de rose (Aniba rosaeodora) qui a failli disparaître,
victime de son succès. Leurs compositions chimiques, leurs
activités thérapeutiques et leurs fragrances sont comparables.

Gamme de prix : 135 à 6 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

CAMOMILLE ALLEMANDE
Chamomilla recutita L.

Famille des Asteraceae


Parties aériennes fleuries

Noms vernaculaires : matricaire, petite camomille, camomille


sauvage, matricaire camomille…

Origine de la plante : Égypte, Allemagne, Slovénie…

Principaux constituants chimiques : sesquiterpènes


(chamazulène et β-farnésène), oxydes, sesquiterpénols (α-
bisabolol), cétones.

Propriétés thérapeutiques :
anti-inflammatoire;
antiallergique ;
antiprurigineuse* (calme les démangeaisons);
décongestionnante tissulaire ;
cicatrisante.

Indications thérapeutiques :
conseillée en cas d’inflammations des systèmes locomoteur et
cutanéo-muqueux, d’inflammations tissulaires ;
conseillée en cas de dermatoses allergiques ;
conseillée en cas de démangeaisons quelle que soit leur
nature ;
conseillée en cas de lésions cutanées.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : le chamazulène donne une belle couleur bleue à


cette huile essentielle dont l’activité apaisante sur les plaies, les
lésions cutanées n’a pas d’équivalent.

Gamme de prix : 35 à 42 € pour 10 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

CAMOMILLE ROMAINE
Chamaemelum nobile L.

Famille des Asteraceae


Parties aériennes fleuries

Noms vernaculaires : camomille noble, camomille…

Origine de la plante : France, Portugal, Afrique du Nord…

Principaux constituants chimiques : esters terpéniques


(angélate d’isobutyle), cétones, monoterpènes, monoterpénols,
aldéhydes terpéniques.

Propriétés thérapeutiques :
antispasmodique ;
antalgique ;
pré-anesthésiante;
anti-inflammatoire;
calme le système nerveux, aide au lâcher-prise.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour tous les spasmes dont l’origine peut être
nerveuse ;
conseillée pour lutter contre les chocs nerveux ;
conseillée, en olfactothérapie, avant les interventions
chirurgicales ;
conseillée pour atténuer les irritations des tissus.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées. Peut être utilisée chez le jeune enfant.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de camomille romaine soutient


psychologiquement les personnes hypersensibles. Elle dissipe
de nombreuses tensions d’origine nerveuse.

Gamme de prix : 17 à 30 € pour 10 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

CANNELIER DE CEYLAN
Cinnamomum zeylanicum/verum

Famille des Lauraceae


Écorce

Noms vernaculaires : cannelle de Ceylan…

Origine de la plante : Sri Lanka, Inde, Madagascar (dont le


chémotype contient moins de cinnamaldéhyde)…

Principaux constituants chimiques : aldéhyde aromatique


(cinnamaldéhyde : 65 %), phénols (eugénol), monoterpènes,
monoterpénols (linalol : 5 %), sesquiterpènes, esters, cétones et
coumarines (traces).

Propriétés thérapeutiques :
antibactérienne très puissante et à très large spectre ;
anti-fermentaire;
antifongique, antiparasitaire ;
antivirale ;
hyperémiante, rubéfiante, réchauffante;
fluidifiante sanguine (légère);
tonique puissante, aphrodisiaque, euphorisante.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour toutes les infections ;
conseillée pour les douleurs articulaires soulagées par la
chaleur ;
conseillée en cas d’asthénie.

Effets secondaires : dermocaustique, diluée dans une huile


végétale à une concentration maximale de 15 %. Pour les sujets
à la peau sensible, ne pas dépasser 10 %. Sa dermocausticité
est appréciée dans le traitement des verrues.

Contre-indications : ne pas donner aux enfants de moins de 8


ans.

Remarque : l’huile essentielle de cannelle de Ceylan est celle


des insuffisances, des déficits, des carences. C’est dans cet
esprit qu’elle est régulièrement prescrite en médecine
traditionnelle chinoise.

Gamme de prix : 5 à 16 € pour 5 ml.


HUILE ESSENTIELLE

CARDAMOME
Eletteria cardamomum L.

Famille des Zingiberaceae


Fruits

Noms vernaculaires : cardamone verte, cardamone


aromatique…

Origine de la plante : Inde, Sri Lanka, Guatemala,


Madagascar…

Principaux constituants chimiques : esters (50 %), oxydes


(20 %), monoterpènes (10 %), monoterpénols (10 %),
sesquiterpénols, aldéhydes terpéniques.

Propriétés thérapeutiques :
antispasmodique ;
digestive ;
antiputride (carminative);
anticatarrhale*, expectorante ;
anti-inflammatoire;
antalgique ;
apaisante.
Indications thérapeutiques :
conseillée pour tous les spasmes du ventre et du bas-ventre;
conseillée pour faciliter la digestion et empêcher la formation
de gaz ;
conseillée pour lutter contre les ballonnements, l’aérophagie.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : la cardamome entre dans la composition du curry.


En Asie, elle est considérée comme une panacée, capable de
résoudre bon nombre de problèmes digestifs.

Gamme de prix : 5 à 13 € les 5 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

CAROTTE
Daucus carota L.

Famille des Apiaceae


Semences

Noms vernaculaires : carotte cultivée…

Origine de la plante : France…

Principaux constituants chimiques : monoterpènes (35 %),


sesquiterpénols (34 %), sesquiterpènes (18 %), esters (7 %),
monoterpénols (géraniol : 1 %), oxydes, aldéhydes terpéniques.

Propriétés thérapeutiques :
détoxifiante, drainant hépatique et rénal;
régénératrice des cellules du foie ;
régénératrice de la peau et des muqueuses, tonique cutanée;
anti-dégénérative;
hypocholestérolémiante;
hypertensive légère.

Indications thérapeutiques :
conseillée en cas d’insuffisance hépatobiliaire et rénale;
conseillée en cas de maladies de peau type eczéma, acné,
ulcère… ;
conseillée en cas d’hypercholestérolémie;
conseillée en cas d’hypotension légère;
conseillée en complément de traitement accompagnant la
ménopause.

Effets secondaires : pure, irritante pour les muqueuses.

Contre-indications : aucune. Parfois déconseillée aux


personnes qui souffrent d’hypertension. Demandez conseil à
une personne compétente en la matière.

Remarque : l’huile essentielle de carotte contient de nombreux


constituants, d’où la grande variabilité de son profil chimique.

Gamme de prix : 4,50 à 9 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

CARVI
Carum carvi L.

Famille des Apiaceae


Semences

Noms vernaculaires : cumin de Hollande, anis des Vosges…

Origine de la plante : Allemagne, Hollande, Hongrie, Égypte…

Principaux constituants chimiques : monoterpènes (45 %),


cétones dont la d-carvone (45 %), monoterpénols (5 %),
coumarines.

Propriétés thérapeutiques :
carminative ;
digestive, lève les stases ;
antiputride ;
cholagogue et cholérétique;
drainante ;
mucolytique ;
galactogène.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour faciliter la digestion et empêcher la formation
de gaz ;
conseillée en cas de constipations par manque de tonicité au
niveau intestinal ;
conseillée pour lutter contre les ballonnements, l’aérophagie;
conseillée dans les troubles hormonaux où le taux
d’œstrogènes est trop important.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : déconseillée aux femmes enceintes ainsi


qu’aux enfants en bas âge à cause de la forte concentration en
cétones.

Remarque : le carvi est l’huile essentielle de l’aérophagie. La d-


carvone est une cétone de faible toxicité.

Gamme de prix : 4 à 8 € pour 10 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

CISTE LADANIFÈRE
Cistus ladaniferum L.

Famille des Cistaceae


Rameaux feuillés

Noms vernaculaires : ciste laudanum, ciste à gomme…

Origine de la plante : France, Espagne…

Principaux constituants chimiques : monoterpènes (45 à


50 %), monoterpénols (10 %), cétones (5 à 10 %), esters
terpéniques, sesquiterpènes, sesquiterpénols, aldéhydes
terpéniques.

Propriétés thérapeutiques :
antihémorragique, coagulante ;
immunomodulante ;
cicatrisante, réparatrice des tissus ;
antidégénerative;
antivirale.

Indications thérapeutiques :
conseillée en cas d’hémorragie, de plaies saignantes,
d’épistaxis… ;
conseillée en cas de maladies auto-immunes;
conseillée pour lutter contre la varicelle, la rougeole… ;
conseillée pour la cicatrisation des plaies.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : déconseillée aux personnes sous


anticoagulants. Demandez conseil à votre médecin.

Remarque : il existe, en France, de nombreuses variétés de


ciste. Cependant, seul le ciste ladanifère, avec ses pétales à
points rouges, est utilisé en aromathérapie.

Gamme de prix : 19 à 21 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

CÈDRE DE L’ATLAS
Cedrus atlantica L.

Famille des Abietaceae


Bois et rameaux

Noms vernaculaires : cèdre bleu, cèdre argenté…

Origine de la plante : montagnes marocaines.

Principaux constituants chimiques : sesquiterpènes (50 à


85 %), sesquiterpénols dont l’atlantol (1 à 30 %), cétones dont
l’atlantone (8 à 20 %).

Propriétés thérapeutiques :
décongestionnante artérielle et lymphatique ;
anti-œdème;
anticellulite, lipolytique ;
lymphotonique ;
cicatrisante ;
antidépressive.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour faciliter la circulation artérielle et régénérer les
artères;
conseillée pour lutter contre la cellulite, les rétentions
hydrolipidiques ;
conseillée pour les drainages lymphatiques, pour soulager les
jambes lourdes ;
conseillée pour soutenir les personnes souffrant
psychologiquement.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : déconseillée aux femmes enceintes et


allaitantes ainsi qu’aux enfants en bas âge à cause de la
présence de cétones. Elle est également déconseillée aux
personnes ayant eu des antécédents personnels ou familiaux
de cancers homono-dépendants et aux adolescents à cause de
la présence de sesquiterpénols.

Remarque : l’huile essentielle de cèdre de l’Atlas est celle de la


circulation artérielle tandis que celles de cyprès et de lentisque
pistachier sont celles de la circulation veineuse. Toutefois, sa
concentration en cétones est à prendre en considération. Elle
n’est normalement vendue qu’en pharmacie.

Gamme de prix : 2 à 6 € pour 10 ml.


INDISPENSABLE

ESSENCE

CITRON
Citrus limonum L.

Famille des Rutaceae


Zestes

Noms vernaculaires : citron jaune…

Origine de la plante : bassin méditerranéen et Californie.

Principaux constituants chimiques : monoterpènes dont le


limonène (60 à 75 %), esters, coumarines.

Propriétés thérapeutiques :
fluidifiante circulatoire ;
vitamine P-like, diminue la perméabilité et augmente la
résistance membranaire des capillaires ;
régulatrice hépatique;
antiémétique*;
anti-infectieuse.

Indications thérapeutiques :
conseillée en cas d’insuffisance veineuse et d’artériosclérose;
conseillée pour lutter contre les nausées et les vomissements ;
conseillée pour désinfecter l’air, grâce à la diffusion par
nébulisation, pour lutter contre certaines épidémies.

Effets secondaires : très photosensibilisante. Possibilité


d’irritation cutanée.

Contre-indications : ne pas s’exposer au soleil pendant les


6 heures qui suivent son application cutanée. L’effet
photosensibilisant peut avoir lieu par voie orale si elle est prise
en grande quantité. Un avis médical est recommandé pour les
personnes sous anticoagulants.

Remarque : l’essence de citron est revitalisante. Elle est


excellente en diffusion atmosphérique pour désinfecter des lieux
contaminés microbiologiquement.

Gamme de prix : 2,50 à 3,30 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

CITRONNELLE
Cymbopogon citratus ou flexosus

Famille des Poaceae


Herbe

Noms vernaculaires : lemongrass, herbe à citron, verveine des


Indes…

Origine de la plante : Inde, Sri Lanka, Brésil et Guatémala.

Principaux constituants chimiques : aldéhydes terpéniques


dont les citrals, le géranial et le néral (80 %), monoterpénols
(8 %), monoterpènes (5 %), esters (2 %),

Propriétés thérapeutiques :
anti-inflammatoire;
antalgique ;
calmante, relaxante, sédative;
antilithiasique ;
anti-infectieuse (surtout antivirale et antifongique);
hyperhémiante, provoque un afflux de sang ;
répulsive des moustiques comme toutes celles à odeur
citronnée.
Indications thérapeutiques :
conseillée pour toutes les inflammations vasculaires, ostéo-
articulaires et cutanées;
conseillée pour guérir les infections virales type herpès et les
mycoses ;
conseillée pour « désengorger » la cellulite ;
conseillée pour calmer, apaiser.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de citronnelle, comme toutes les


citronnelles, lève les stagnations, désengorge les tissus.

Gamme de prix : 2,50 à 6 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

CUMIN
Cuminum cyminum L.

Famille des Apiaceae


Semences

Noms vernaculaires : cumin blanc, cumin du Maroc, faux anis,


sillon…

Origine de la plante : Égypte.

Principaux constituants chimiques : monoterpènes (30 à


60 %), aldéhydes terpéniques, monoterpénols, sesquiterpènes,
coumarines.

Propriétés thérapeutiques :
digestive, diminue les stases digestives ;
anti-œstrogène, emménagogue;
calmante.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour faciliter la digestion et empêcher la formation
de gaz ;
conseillée pour lutter contre les ballonnements, l’aérophagie;
conseillée pour régulariser et faciliter l’écoulement des règles.

Effets secondaires : irritante pour la peau et les muqueuses.


Toujours diluée dans une huile végétale.

Contre-indications : aucune.

Remarque : le cumin est une épice très prisée en Afrique du


Nord. En olfactothérapie, l’huile essentielle de cumin représente
l’autorité.

Gamme de prix : 3,50 à 4,50 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

CYPRÈS TOUJOURS VERT


Cupressus sempervirens L.

Famille des Cupressaceae


Rameaux à galbules

Noms vernaculaires : cyprès, cyprès de Provence, cyprès de


Toscane…

Origine de la plante : bassin méditerranéen.

Principaux constituants chimiques : monoterpènes,


sesquiterpènes, sesquiterpénols dont du cédrol, cétones,
éthers, monoterpénols.

Propriétés thérapeutiques :
décongestionnante veineuse et lymphatique ;
restaure la paroi des veines ;
antitussive, mucolytique ;
oestrogen-like ;
décongestionnante prostatique ;
régulatrice du système nerveux autonome.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour faciliter la circulation veineuse ;
conseillée pour lutter contre les congestions veineuses, les
hémorroïdes, les jambes lourdes, les œdèmes, la cellulite… ;
conseillée en cas de toux sèche et spasmodique ;
conseillée en cas d’adénomes de la prostate.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : déconseillée aux enfants et aux femmes


ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancers
hormono-dépendants.

Remarque : le cyprès est un symbole d’immortalité par


excellence. C’est dans cet esprit qu’il est planté dans les
cimetières du Sud de la France. L’huile essentielle de cyprès est
souvent conseillée en cas d’énurésie (« pipi au lit »).
Cependant, sa propriété oestrogen-like ne semble pas en
adéquation avec cette indication.

Gamme de prix : 4,50 à 5 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

ENCENS
Boswellia carterii

Famille des Burseraceae


Gomme-résine

Noms vernaculaires : oliban…

Origine de la plante : Éthiopie et Somalie.

Principaux constituants chimiques : monoterpènes,


sesquiterpènes, sesquiterpénols, monoterpénols.

Propriétés thérapeutiques :
harmonisante du système nerveux central ;
restructurante ;
cicatrisante, réparatrice des tissus ;
anti-inflammatoire;
anti-dégénérative;
antivirale.

Indications thérapeutiques :
conseillée en cas de bronchite ;
conseillée en cas d’asthénie;
conseillée pour soutenir les surrénales lorsqu’elles sont
fatiguées.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’encens aurait des vertus antitumorales. Il a


longtemps été considéré comme une matière première
précieuse. Il est présent dans de nombreuses religions, car il
possède un caractère sacré et aide à créer des atmosphères
propices à la méditation.

Gamme de prix : 9 à 12 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

ÉPINETTE NOIRE
Picea mariana L.

Famille des Abiataceae


Aiguille

Noms vernaculaires : épicéa noir, sapinette noire…

Origine de la plante : Europe centrale, Canada.

Principaux constituants chimiques : monoterpènes (50 %),


esters (30 %), sesquiterpènes, sesquiterpénols, monoterpénols.

Propriétés thérapeutiques :
anti-infectieuse, balsamique ;
asthénie, « coup de pompe » ;
hormon-like, cortison-like, anti-inflammatoire.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour apaiser, harmoniser ;
conseillée pour soutenir les surrénales en cas de grosse
fatigue due à un stress ;
conseillée pour la cicatrisation des plaies, même profondes ;
conseillée en cas d’adénome de la prostate.
Effets secondaires : aucun connu aux concentrations
conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle d’épinette noire serait féminine,


donc davantage adaptée aux femmes tandis que celle de pin
sylvestre serait davantage masculine.

Gamme de prix : 5,50 à 11 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

ESTRAGON
Artemisia dracunculus L.

Famille des Asteraceae


Parties aériennes

Noms vernaculaires : herbe dragon, dragonne…

Origine de la plante : France et Russie.

Principaux constituants chimiques : éthers dont l’estragol (60


à 75 %), monoterpènes, coumarines (traces).

Propriétés thérapeutiques :
antispasmodique neuromusculaire ;
antiallergique ;
anti-inflammatoire;
antalgique ;
eupeptique, digestive ;
anti-infectieuse.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour apaiser tous les spasmes du ventre et du bas-
ventre;
conseillée pour apaiser les allergies (rhinites allergiques,
allergies cutanées);
conseillée pour faciliter la digestion ;
conseillée en cas de « crise de panique ».

Effets secondaires : légèrement irritante pour la peau et les


muqueuses.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle d’estragon est l’antispasmodique,


par excellence, suivie de près par celle de basilic exotique.

Gamme de prix : 5 à 12 € pour 10 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

EUCALYPTUS CITRONNÉ
Eucalyptus citriodora L.

Famille des Myrtaceae


Feuilles

Noms vernaculaires : corymbia citronné…

Origine de la plante : Madagascar, Inde, Vietnam, Chine et


Brésil.

Principaux constituants chimiques : aldéhydes terpéniques


(60 à 70 %), monoterpénols (5 à 20 %), monoterpènes, esters.

Propriétés thérapeutiques :
anti-inflammatoire;
antalgique ;
myorelaxante ;
calmante, sédative, relaxante ;
hypotensive ;
répulsive contre les moustiques.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour apaiser toutes les inflammations et les
douleurs d’origine articulaire ;
conseillée pour apaiser toutes les inflammations vasculaires,
musculaires… ;
conseillée pour lutter contre l’hypertension.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle d’eucalyptus citronné associée à


celle de gaulthérie donne d’excellents résultats contre de
nombreuses douleurs rhumatismales.

Gamme de prix : 2,30 à 5 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

EUCALYPTUS GLOBULEUX
Eucalyptus globulus L.

Famille des Myrtaceae


Feuilles

Noms vernaculaires : eucalyptus commun, gommier bleu…

Origine de la plante : Australie, Espagne, Inde, Chine,


Équateur et Portugal.

Principaux constituants chimiques : oxydes dont l’eucalyptol


(65 à 80 %), monoterpènes (18 %), esters (6 %),
sesquiterpénols (5 %), cétones, monoterpénols, sesquiterpènes,
aldéhydes terpéniques.

Propriétés thérapeutiques :
expectorante, anticatarrhale, asséchante pulmonaire ;
antimicrobienne (antibactérienne, antivirale, antifongique);
mucolytique.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour toutes les affections des voies respiratoires
basses ;
conseillée en cas de bronchite.
Effets secondaires : aucun connu aux concentrations
conseillées. À forte dose, l’huile essentielle d’eucalyptus
globuleux peut être asséchante et provoquer de convulsions.

Contre-indications : déconseillée aux personnes ayant de


l’asthme ainsi qu’aux jeunes enfants et aux personnes
épileptiques.

Remarque : l’huile essentielle d’eucalyptus globuleux est très


puissante. Elle est préconisée pour les affections des voies
respiratoires basses tandis que celle d’eucalyptus radié est
conseillée pour les affections des voies hautes. Elle est à utiliser
par voie locale, diluée, ou en inhalation.

Gamme de prix : 2,20 à 4 € pour 10 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

EUCALYPTUS RADIÉ
Eucalyptus radiata L.

Famille des Myrtaceae


Feuilles

Noms vernaculaires : eucalyptus peppermint…

Origine de la plante : Australie.

Principaux constituants chimiques : oxydes dont l’eucalyptol


(60 %), monoterpènes (8 à 10 %), monoterpénols (10 %), esters
(3 %), sesquiterpènes, aldéhydes terpéniques.

Propriétés thérapeutiques :
expectorante, anticatarrhale ;
antimicrobienne (antibactérienne, antivirale, antifongique);
antitussive ;
énergisante.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour les affections des voies respiratoires hautes
(ORL);
conseillée en cas d’affection ORL (angine, pharyngite,
laryngite…), de bronchite, de toux grasse et sèche,
notamment pour les enfants ;
conseillée en cas de fatigue chronique.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle d’eucalyptus radié est très facile


d’emploi grâce à son innocuité et sa bonne tolérance. Elle
pourra être préconisée pour les enfants contrairement à sa
« cousine », celle d’eucalyptus globuleux. Elle est l’une des
huiles essentielles des convalescents avec notamment celle de
katafray.

Gamme de prix : 3 à 7 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

GATTILIER
Vitex agnus castus L.

Famille des Verbenaceae


Rameaux fructifères

Noms vernaculaires : poivrier des moines, arbre au poivre,


agneau chaste…

Origine de la plante : bassin méditerranéen et Asie centrale.

Principaux constituants chimiques : monoterpènes (26 %) et


oxydes (12 %).

Propriétés thérapeutiques :
équilibrante hormonale, régule le taux d’œstrogènes et donne
une « ambiance » progestéronique;
dépression, anxiété.

Indications thérapeutiques :
conseillée en cas d’aménorrhées, de dysménorrhées, de
syndrome prémenstruel et lors de la préménopause.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.
Contre-indications : déconseillée aux femmes ayant des
antécédents personnels ou familiaux de cancers hormono-
dépendants.

Remarque : l’huile essentielle de gattilier permet de rééquilibrer


le système hormonal. Cependant, les traitements doivent être
personnalisés, car les ressentis de chaque femme sont
différents.

Gamme de prix : 60 € pour 5 ml. L’huile essentielle de gattilier


est très chère. N’hésitez pas à le prendre sous forme d’extrait
hydro-alcoolique.
INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

GAULTHÉRIE COUCHÉE
Gaultheria procumbens

Famille des Ericaceae


Parties aériennes

Noms vernaculaires : wintergreen, thé des bois…

Origine de la plante : Chine et Canada.

Principaux constituants chimiques : esters dont le salicylate


de méthyle à 99 %.

Propriétés thérapeutiques :
anti-inflammatoire;
antalgique ;
antispasmodique ;
anti-coagulante;
décongestionnante pelvienne ;
régénératrice du foie.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour les traumatismes, les douleurs articulaires,
musculaires…

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées. Légèrement irritante.

Contre-indications : déconseillée à toute personne sensible


aux dérivés salicylés, sous anticoagulants ainsi qu’aux
personnes pour lesquelles les anti-inflammatoires type salicylés
sont proscrits.

Remarque : l’huile essentielle de gaulthérie couchée est


considérée comme l’« aspirine » de l’aromathérapie. L’huile
essentielle de gaulthérie odorante (Gaultheria fragrantissima)
possède les mêmes caractéristiques.

Gamme de prix : 3 à 9 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

GENÉVRIER DE VIRGINIE
Juniperus virginiana L.

Famille des Cupressaceae


Bois et rameaux feuillés

Noms vernaculaires : cèdre de Virginie, cèdre rouge…

Origine de la plante : États-Unis.

Principaux constituants chimiques : sesquiterpènes (68 %),


sesquiterpénols dont du cédrol (30 %).

Propriétés thérapeutiques :
décongestionnant veineux ;
phlébotonique ou veinotonique ;
lymphotonique ;
drainante ;
anti-inflammatoire;
oestrogen-like ;
décongestionnant prostatique.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour tous les troubles de la circulation veineuse et
lymphatique ;
conseillée pour tous les drainages circulatoires, contre les
œdèmes des membres inférieurs, les stases circulatoires ;
conseillée en cas d’adénome de la prostate.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : déconseillée aux femmes ayant des


antécédents personnels ou familiaux de cancers hormono-
dépendants. Déconseillée, à forte dose, aux personnes
souffrant d’insuffisance rénale.

Remarque : l’huile essentielle de genévrier est un


décongestionnant veineux majeur comme celle de cyprès, riche
en terpènes, et celle de lentisque pistachier. Ces huiles
contiennent des sesquiterpénols, dont certaines du cédrol, à
activité oestrogen-like, en plus ou moins grande quantité.

Gamme de prix : 3 à 5 € pour 10 ml. Dans le commerce, on la


trouve souvent sous le nom d’huile essentielle de cèdre de
Virginie, mais cette appellation est erronée.
INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

GÉRANIUM ROSAT
Pelargonium x asperum/graveolens

Famille des Geraniaceae


Feuilles

Noms vernaculaires : géranium odorant…

Origine de la plante : Égypte, Chine, Madagascar, Algérie,


Réunion…

Principaux constituants chimiques : monoterpénols dont du


citronnellol (50 %), esters (25 %), cétones dont la menthone et
l’isomenthone (9 %), oxydes (8 %), sesquiterpènes.

Propriétés thérapeutiques :
tonique, astringente, régénérante cutanée;
anti-infectieuse (antibactérienne, antifongique);
hémostatique;
anti-inflammatoire;
antalgique ;
calmante du système nerveux autonome ;
répulsive des moustiques.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour toutes les lésions (mycoses, plaies,
coupures…) et les inflammations de la peau et des
muqueuses ;
conseillée pour prévenir les rides et les vergetures.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de géranium rosat est celle de la


peau avec l’huile essentielle de lavande officinale.

Gamme de prix : 4 à 8 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

GINGEMBRE
Zingiber officinalis

Famille des Zingiberaceae


Rhizome

Noms vernaculaires : ginger…

Origine de la plante : Inde, Bénin, Madagascar, Chine,


Indonésie…

Principaux constituants chimiques : sesquiterpènes (70 %),


monoterpènes (15 %), monoterpénols, sesquiterpénols,
aldéhydes terpéniques, cétones.

Propriétés thérapeutiques :
digestif, carminatif, stomachique ;
anti-ulcéreux;
anti-inflammatoire;
antalgique ;
décongestionnant veineux et lymphatique ;
tonique sexuel.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour les troubles digestifs (ballonnements,
digestions lentes, constipation…);
conseillée pour les problèmes de congestions veineuse et
lymphatique (jambes lourdes, adénome de la prostate…);
conseillée en cas d’impuissance.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : le gingembre est une épice très utilisée en Asie. Il


a fait l’objet de nombreuses études scientifiques qui rapportent
les bienfaits exceptionnels de ce rhizome.

Gamme de prix : 5 à 14 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

GIROFLIER
Eugenia caryophyllata

Famille des Myrtaceae


Bouton floral, le « clou de girofle »

Noms vernaculaires : clou de girofle…

Origine de la plante : Madagascar, Réunion, Antilles…

Principaux constituants chimiques : phénols dont eugénol


(83 %), esters (10 à 20 %), sesquiterpènes (5 %), oxydes (1 %),
cétones (1 %), monoterpénols, sesquiterpénols, monoterpènes.

Propriétés thérapeutiques :
anti-infectieuse puissante ;
antispasmodique ;
anesthésiante;
antalgique et antiseptique dentaire ;
digestif, carminatif, stomachique ;
tonique générale (pour tout l’organisme);
antioxydante ;
utérotonique.
Indications thérapeutiques :
conseillée pour de nombreuses infections bactériennes, virales
et fongiques ;
conseillée pour les plaies et infections dentaires ;
conseillée pour aider en cas d’accouchement difficile.

Effets secondaires : dermocaustique, légèrement


hépatotoxique.

Contre-indications : aucune si les posologies sont respectées.


Par mesure de précaution, elle est déconseillée chez la femme
enceinte.

Remarque : le giroflier est la « plante » des dentistes et des


sages-femmes.

Gamme de prix : 4 à 5 € pour 10 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

HÉLICHRYSE ITALIENNE
Helichrysum italicum

Famille des Asteraceae


Sommités fleuries

Noms vernaculaires : immortelle…

Origine de la plante : Sud de la France, Corse, Sardaigne…

Principaux constituants chimiques : esters (45 à 55 %),


monoterpènes (17 %), sesquiterpènes (13 %), monoterpénols
(8 %), cétones avec les italidiones (5 à 10 %), coumarines.

Propriétés thérapeutiques :
anticoagulante, fluidifiante sanguine ;
anti-hématome;
antalgique ;
anti-inflammatoire;
cicatrisante cutanée;
désclérosante et décongestionnante tissulaire ;
mucolytique ;
hypocholestérolémiante (par voie orale).

Indications thérapeutiques :
conseillée pour prévenir et guérir les hématomes;
conseillée en cas de rétention hydrolipidique ;
conseillée pour soulager les affections ostéo-articulaires;
conseillée pour atténuer la couperose ;
diminue le taux de cholestérol dans le sang.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune. Pas d’usage prolongé chez la


femme enceinte, allaitante et chez les bébés, à cause de la
présence de cétones, ainsi que chez les personnes sous
anticoagulants.

Remarque : l’huile essentielle d’hélichryse italienne est le soleil


de l’aromathérapie. Elle soulage tous les chocs, physiques et
psychologiques.

Gamme de prix : 25 à 27 € pour 5 ml.


HUILE ESSENTIELLE

INULE ODORANTE
Inula graveolens

Famille des Asteraceae


Sommités fleuries

Noms vernaculaires : inule poisseuse…

Origine de la plante : Corse…

Principaux constituants chimiques : monoterpènes,


sesquiterpènes, monoterpénols, esters, lactones dont
l’alantolactone.

Propriétés thérapeutiques :
mucolytique très puissant ;
antispasmodique ;
cholagogue, cholérétique.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour tous les troubles qui produisent des mucosités
(bronchites, vaginites, mucovisidose, asthme avec
sécrétions…).
Effets secondaires : aucun connu aux concentrations
conseillées. Possibilités d’allergies.

Contre-indications : déconseillée aux femmes enceintes,


allaitantes et aux enfants de moins de 6 ans.

Remarque : l’huile essentielle d’inule est la « ramoneuse » de


l’aromathérapie. La voie orale ne peut être envisagée que sous
surveillance médicale. Dans certains cas, durant le traitement,
une évacuation importante de mucus a lieu : elle est bénéfique
mais doit être accompagnée d’un suivi médical. C’est le « choc
à l’inule » !

Gamme de prix : 12 à 20 € pour 2 ml.


HUILE ESSENTIELLE

KATAFRAY
Cedrelopsis grevei

Famille des Ptaeroxylaceae


Écorce

Noms vernaculaires : katrafay…

Origine de la plante : Madagascar…

Principaux constituants chimiques : sesquiterpènes dont


l’ishwarane (50 %), sesquiterpénols (10 %), monoterpènes,
oxydes.

Propriétés thérapeutiques :
anti-inflammatoire;
antalgique ;
décongestionnante;
antihistaminique, antiprurigineuse ;
régénératrice cutanée;
antipelliculaire ;
tonique général;
aphrodisiaque.
Indications thérapeutiques :
conseillée pour soulager tous les troubles ostéo-articulaires
(tendinites, arthrose…);
conseillée pour soulager toutes les congestions circulatoires
(œdèmes, jambes lourdes, cellulite…);
conseillée pour soulager les affections cutanées type eczéma,
dermatite…

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de katafray est réservée à la voie


locale. Elle est intéressante pour les personnes convalescentes
auxquelles elle donne de l’énergie pour lutter contre la fatigue et
les maux de tête.

Gamme de prix : 4,50 à 14 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

KHELLA
Amni visnaga

Famille des Apiaceae


Semence

Noms vernaculaires : khélla…

Origine de la plante : Égypte…

Principaux constituants chimiques : esters (80 %),


coumarines, monoterpènes, monoterpénols, sesquiterpènes.

Propriétés thérapeutiques :
antispasmodique ;
décontracturante de type papavérinique.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour tous les spasmes (bronchiques, digestifs,
gynécologiques…).

Effets secondaires : très photosensibilisante. Ne pas s’exposer


au soleil pendant les 6 heures qui suivent son application
cutanée. Risque d’allergies.

Contre-indications : aucune.
Remarque : l’huile essentielle de khella est l’antispasmodique,
contenant des esters, par excellence. Elle agit comme la
papavérine sur les muscules lisses qu’elle décontracte. Elle est
conseillée, sous surveillance médicale, comme adjuvant dans
les crises d’angor, d’angine de poitrine, les crises d’asthme…
Sa prise, par voie orale, doit faire l’objet d’une prescription
médicale.

Gamme de prix : 8,50 à 10 € pour 5 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

LAURIER NOBLE
Laurus nobilis L.

Famille des Lauraceae


Feuilles

Noms vernaculaires : laurier-sauce, laurier d’Apollon…

Origine de la plante : bassin méditerranéen…

Principaux constituants chimiques : oxydes (36 %),


monoterpènes (19 %), esters (17 %), monoterpénols (15 %),
éthers (6 %), sesquiterpènes (4 %), sesquiterpénols (2 %),
lactones (1 à 3 %), acide laurique.

Propriétés thérapeutiques :
anti-infectieuse;
expectorante, anticatarrhale ;
antalgique ;
antidégénérative, antiputride ;
tonique au niveau du système nerveux central.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour de nombreuses infections (ORL, cutanées,
buccales, digestives…);
conseillée pour soulager les douleurs notamment celles du
système ostéoarticulaire.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées. Rares réactions allergiques.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de laurier noble contient de


nombreuses molécules appartenant à diverses familles
chimiques, ce qui lui donne une multitude d’activités
complémentaires. C’est l’huile essentielle des « césars », des
battants, des gagnants.

Gamme de prix : 5,50 à 8,50 € pour 10 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

LAVANDE ASPIC
Lavandula latifolia ou spica L.

Famille des Lamiaceae


Sommités fleuries

Noms vernaculaires : lavande à larges feuilles…

Origine de la plante : bassin méditerranéen, Sud de la


France…

Principaux constituants chimiques : monoterpénols (40 %),


oxydes (35 %), cétones dont du camphre (10 %),
monoterpènes, sesquiterpènes, esters.

Propriétés thérapeutiques :
expectorante, anticatarrhale,
détoxifiante,
antalgique,
cicatrisante,
anti-infectieuse (bactéricide et virucide).

Indications thérapeutiques :
conseillée pour de nombreuses infections bactériennes ou
virales (ORL, cutanées, buccales, digestives…);
conseillée pour guérir et soulager de nombreuses lésions
cutanées dont les piqûres d’animaux.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de lavande aspic est


remarquable, car elle est la « réparatrice », le « Samu » de
l’aromathérapie.

Gamme de prix : 4 à 7 € pour 10 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

LAVANDE OFFICINALE
Lavandula officinalis L.

Famille des Lamiaceae


Sommités fleuries

Noms vernaculaires : lavande fine (Lavandula angustifolia),


lavande vraie (Lavandula vera).

Origine de la plante : France…


Propriétés thérapeutiques : esters dont l’acétate de linalyle
(50 %), monoterpénols (40 %), monoterpènes (5 %), oxydes,
cétones dont du camphre (4 %), sesquiterpènes (3 %),
aldéhydes terpéniques (2 %), sesquiterpénols, coumarines
(traces).

Propriétés thérapeutiques :
antispasmodique puissant ;
antalgique remarquable ;
cicatrisante, régénératrice cutanée exceptionnelle ;
calmante, sédative;
hypotensive ;
anti-infectieuse (bactéricide et virucide).
Indications thérapeutiques :
conseillée pour soulager les contractures des muscles ;
conseillée pour guérir et soulager de nombreuses lésions
cutanées (abcès, ulcères, escarres, plaies, eczéma, brûlures,
psoriasis…);
conseillée pour calmer, apaiser ;
conseillée en cas d’hypertension.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de lavande officinale, comme sa


cousine la lavande aspic, est remarquable, car elle possède de
nombreuses propriétés. Elle peut être utilisée chez les jeunes
enfants.

Gamme de prix : 5 à 10 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

LAVANDIN SUPER
Lavandula hybrida clone super

Famille des Lamiaceae


Sommités fleuries

Nom vernaculaire : le lavandin super est un hybride naturel


entre la lavande fine (Lavandula angustifolia) et la lavande aspic
(Lavandula spica).

Origine de la plante : France…

Principaux constituants chimiques : esters dont l’acétate de


linalyle (50 %), monoterpénols (40 %), monoterpènes (5 %),
oxydes (5 %), cétones dont du camphre (5 %), coumarines
(traces).

Propriétés thérapeutiques :
antispasmodique puissant ;
décontractant musculaire ;
antalgique ;
cicatrisante ;
calmante, relaxante.
Indications thérapeutiques :
conseillée pour soulager les contractures des muscles lisses
et striés;
conseillée pour guérir et soulager de nombreuses lésions
cutanées (abcès, ulcères, escarres, plaies, eczéma, brûlures,
psoriasis…);
conseillée pour calmer, apaiser.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de lavandin super est moins


chère que ses « parents », car son rendement d’extraction est
plus élevé. Cependant, elle est légèrement moins efficace.

Gamme de prix : 3 à 4 € pour 10 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

LENTISQUE PISTACHIER
Pistacia lentiscus L.

Famille des Anacardiaceae


Rameaux feuillés

Noms vernaculaires : pistachier lentisque…

Origine de la plante : bassin méditerranéen, Corse…

Principaux constituants chimiques : monoterpènes (82 %),


sesquiterpènes (7 %), monoterpénols (6 %), esters (2 %),
sesquiterpénols, cétones, esters.

Propriétés thérapeutiques :
décongestionnante et drainante veineuse et lymphatique ;
décongestionnante du petit bassin, prostatique ;
veinotonique, lymphotonique ;
désinfiltrante;
anti-inflammatoire.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour faciliter la circulation veineuse ;
conseillée pour lutter contre les congestions veineuses,
hémorroïdes, jambes lourdes, œdème, cellulite ;
conseillée pour diminuer les adénomes de la prostate ;
conseillée pour soulager les acouphènes.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : pour les problèmes de circulation veineuse et


lymphatique, les huiles essentielles de cyprès, de cèdre de
l’Atlas, de lentisque pistachier et de genévrier de Virginie sont
incontournables.

Gamme de prix : 10 à 12 € pour 5 ml.


ESSENCE

MANDARINE
Citrus reticulata L.

Famille des Rutaceae


Zestes

Noms vernaculaires : mandarinier…

Origine de la plante : Sicile, Argentine…

Principaux constituants chimiques : monoterpènes dont du


limonène (65 à 94 %), coumarines (1 à 2 %).

Propriétés thérapeutiques :
calmante, relaxante ;
modératrice du système nerveux central, sédative;
tonique digestive légère.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour apaiser les excitations, l’agitation, les excès en
tous genres ;
conseillée pour faciliter l’endormissement;
conseillée en cas d’hypertension due au stress.

Effets secondaires : photosensibilisante.


Contre-indications : ne pas s’exposer au soleil pendant les
6 heures qui suivent son application cutanée. L’effet
photosensibilisant peut avoir lieu par voie orale si elle est prise
en grande quantité. Un avis médical est recommandé pour les
personnes sous anticoagulants.

Remarque : l’essence de mandarine est recommandée pour


soulager les angoisses des enfants. En médecine traditionnelle
chinoise, son zeste entre dans la composition de nombreuses
préparations médicinales.

Gamme de prix : 2,50 à 8 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

MARJOLAINE À COQUILLE
Origanum majorana L.

Famille des Lamiaceae


Sommités fleuries

Noms vernaculaires : marjolaine des jardins…

Origine de la plante : bassin méditerranéen, Orient, Égypte…

Principaux constituants chimiques : monoterpènes (45 %),


monoterpénols (45 %), esters, sesquiterpènes.

Propriétés thérapeutiques :
stimulante du système parasympathique ;
rééquilibrante, à la fois dynamisante et relaxante ;
régulatrice de l’appétit (boulimie, anorexie);
anti-infectieuse;
freine l’activité de la thyroïde.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour apaiser tous les déséquilibres nerveux avec
des répercussions au niveau des organes ;
conseillée en cas d’hyperthyroïdie.
Effets secondaires : aucun connu aux concentrations
conseillées.

Contre-indications : aucune. Un avis médical est recommandé


en cas d’hyperthyroïdie.

Remarque : l’huile essentielle de marjolaine est une grande


régulatrice du système nerveux autonome. Elle est
recommandée pour tous les problèmes liés à une stimulation du
système sympathique (tachycardie, hypertension…).

Gamme de prix : 4,50 à 10 € pour 10 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

MENTHE POIVRÉE
Mentha x piperita L.

Famille des Lamiaceae


Sommités fleuries

Nom vernaculaire : menthe anglaise. Elle est un hybride


naturel entre la menthe aquatique (Mentha aquatica) et la
menthe verte (Mentha spicata).

Origine de la plante : France et États-Unis d’Amérique.

Principaux constituants chimiques : monoterpénols dont le


menthol (45 %), monoterpènes (2 à 18 %), esters (11 %),
oxydes (9 %), cétones dont la menthone, sesquiterpènes,
coumarines (traces).

Propriétés thérapeutiques :
régulatrice et protectrice hépatique;
stimulante cérébrale, tonique ;
antalgique, anesthésiante puissante ;
antispasmodique à forte dose et induit des spasmes à faible
dose ;
anti-infectieuse notamment antivirale ;
anti-inflammatoire.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour les problèmes digestifs comme les nausées,
les vomissements… ;
conseillée en cas d’asthénie, de fatigue ;
conseillée pour toute douleur qui peut être soulagée par le
« froid » ;
conseillée en cas d’hyperacidité gastrique, d’ulcère.

Effets secondaires : hypertension à forte dose. Irritante

Contre-indications : déconseillée aux femmes enceintes et


allaitantes, aux jeunes enfants et aux personnes épileptiques.

Remarque : l’huile essentielle de menthe poivrée possède de


nombreuses qualités. Toutefois, sa puissance fait d’elle une
huile essentielle pas toujours facile à utiliser.

Gamme de prix : 3,20 à 4 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

MYRRHE
Commiphora myrrha ou molmol

Famille des Burseraceae


Gomme-résine

Noms vernaculaires : myrrhe amère…

Origine de la plante : Éthiopie, Somalie et Yémen.

Principaux constituants chimiques : sesquiterpènes (90 %),


hydrocarbures dont des dérivés furaniques, aldéhydes
terpéniques, cétones.

Propriétés thérapeutiques :
anti-inflammatoire;
antalgique ;
harmonisante du système hormonal et du système nerveux
central ;
antivirale, immunostimulante ;
restructurante ;
cicatrisante, réparatrice des tissus ;
anti-dégénérative;
freine l’activité de la thyroïde;
anaphrodiaque.

Indications thérapeutiques :
conseillée en cas de plaies, de lésions cutanées;
conseillée en cas d’infections virales comme les diarrhées
infectieuses ;
conseillée pour rééquilibrer l’être au plus profond de lui-même,
notamment pour les personnes qui somatisent ;
conseillée en cas d’hyperthyroïdie.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : dans la nature, cette gomme-résine exsude de


l’arbre quand son écorce est incisée afin de le « panser ». Elle
possède un pouvoir restructurant pour de nombreuses fonctions
physiologiques de l’organisme.

Gamme de prix : 7 à 13 € pour 5 ml.


HUILE ESSENTIELLE

MYRTE COMMUN À CINÉOLE


Myrtus communis CT cinéole L.

Famille des Myrtaceae


Rameaux feuillés

Noms vernaculaires : myrte vert…

Origine de la plante : Corse.

Principaux constituants chimiques : monoterpènes (60 %),


oxydes dont l’eucalyptol (30 %), monoterpénols, esters,
sesquiterpènes, aldéhydes terpéniques, éthers.

Propriétés thérapeutiques :
expectorante, anticatarrhale ;
antimicrobienne (antibactérienne, antivirale, antifongique);
stimulante hépatique et thyroïdienne;
décongestionnante prostatique ;

Σinductrice du sommeil ;

antirides.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour toutes les affections des voies respiratoires ;
conseillée en cas d’insuffisance hépatobiliaire;
conseillée en cas d’hypothyroïdie;
conseillée en cas d’hypertrophie de la prostate ;
conseillée contre les rides et la dégénérescence cutanée.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de myrte vert ne doit pas être


confondue avec celle de myrte rouge, produite au Maroc, qui est
riche en acétate de myrtényle, un ester. Elle est davantage
antispasmodique.

Gamme de prix : 5,50 à 16 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

NARD DE L’HIMALAYA
Nardostachys jatamansi

Famille des Valerianaceae


Racines et rhizomes

Noms vernaculaires : nard indien, jatamansi…

Origine de la plante : Népal.

Principaux constituants chimiques : sesquiterpènes,


aldéhydes terpéniques, sesquiterpénols, acide jatamanshique,
coumarines, cétones.

Propriétés thérapeutiques :
calmante ;
régulatrice cardiovasculaire ;
anesthésique;
antiallergique, antiprurigineuse ;
anti-inflammatoire.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour les troubles du rythme cardiaque ;
conseillée en soins palliatifs.
Effets secondaires : aucun connu aux concentrations
conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : le nard, comme l’encens et la myrrhe, porte un


symbole fort de spiritualité et de communion avec l’au-delà.

Gamme de prix : 11,50 à 21 € pour 5 ml.


HUILE ESSENTIELLE

ORIGAN COMPACT
Origanum compactum L.

Famille des Lamiaceae


Sommités fleuries

Noms vernaculaires : marjolaine sauvage…

Origine de la plante : Afrique du Nord, Maroc.

Principaux constituants chimiques : phénols dont du


carvacrol (40 %) et du thymol (15 %), monoterpènes (25 %),
monoterpénols (10 %), sesquiterpènes, cétones, éthers.

Propriétés thérapeutiques :
anti-infectieuse très puissante (bactéricide, virucide, fongicide,
parasiticide);
immunostimulante ;
tonique.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour soigner toutes les infections.

Effets secondaires : dermocaustique. Utilisée toujours diluée.


Hépatotoxique.
Contre-indications : déconseillée aux personnes souffrant
d’insuffisance hépatique et aux personnes qui ont un foie fragile.

Remarque : l’huile essentielle d’origan est très efficace, par


voie orale, pour toutes les infections bactériennes, virales…
Cependant, à cause de sa causticité, elle est difficile à ingérer.
N’hésitez pas à la prendre sous forme de capsules au cours des
repas. Pour soulager le foie, buvez des tisanes de romarin en
même temps que le traitement à base d’origan.

Gamme de prix : 5 à 9 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

PALMAROSA
Cymbopogon martinii var. motia L.

Famille des Poaceae


Herbe

Noms vernaculaires : géranium des Indes…

Origine de la plante : Inde et Vietnam.

Principaux constituants chimiques : monoterpénols dont du


géraniol (80 à 95 %), esters (10 %), sesquiterpènes,
monoterpènes.

Propriétés thérapeutiques :
anti-infectieuse puissante (bactéricide, virucide, fongicide);
immunostimulante ;
antalgique ;
décongestionnante tissulaire ;
drainante du système lymphatique ;
décongestionnante mammaire ;
utérotonique;
tonique.
Indications thérapeutiques :
conseillée pour soigner toutes les infections bactériennes,
virales ou fongiques ;
conseillée pour de nombreuses affections du système
cutanéo-muqueux (acné, eczéma…).

Effets secondaires : aucun.

Contre-indications : une certaine prudence est de mise chez la


femme enceinte, car elle est utérotonique.

Remarque : l’huile essentielle de palmarosa est très efficace et


agréable à utiliser grâce à son parfum de rose.

Gamme de prix : 3 à 7 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

PETIT GRAIN BIGARADE


Citrus aurantium ssp amara

Famille des Rutaceae


Feuilles et petits fruits

Noms vernaculaires : oranger amer, bigaradier…

Origine de la plante : bassin méditerranéen et Paraguay.

Principaux constituants chimiques : esters dont acétate de


linalyle (58 %), monoterpénols dont du linalol (32 %),
monoterpènes (10 %), aldéhydes terpéniques, sesquiterpénols,
sesquiterpènes.

Propriétés thérapeutiques :
antispasmodique puissante ;
anti-inflammatoire;
rééquilibrante nerveuse ;
relaxante ;
anti-infectieuse.

Indications thérapeutiques :
conseillée en cas de troubles mineurs du système nerveux :
agitation, angoisse, hypersensibilité avec spasmes… ;
conseillée en cas de spasmes et de crampes musculaires ;
conseillée en cas de crise d’asthme.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de petit grain bigarade est le


« Samu » du système nerveux. De plus, sa fragrance plaît aux
petits comme aux grands.

Gamme de prix : 3,50 à 8 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

PIN SYLVESTRE
Pinus sylvestris

Famille des Abietaceae


Aiguilles

Noms vernaculaires : pin du Nord…

Origine de la plante : Europe centrale et France.

Principaux constituants chimiques : monoterpènes (80 %),


sesquiterpènes (8 %), esters dont l’acétate de bornyle (10 %),
sesquiterpénols, monoterpénols.

Propriétés thérapeutiques :
hormon-like, cortison-like ;
tonique, stimulante ;
fluidifiante bronchique, balsamique ;
décongestionnante lymphatique ;
anti-inflammatoire;
anti-infectieuse légère.

Indications thérapeutiques :
conseillée en cas de fatigue ;
conseillée en cas d’affections des sphères ORL et pulmonaire
(bronchites, sinusites…).

Effets secondaires : irritante. Ne pas utiliser pure.

Contre-indications : aucune aux doses conseillées.

Remarque : l’huile essentielle de pin sylvestre est une grande


tonique physique. Elle permet aux personnes épuisées de se
remettre droit pour continuer à avancer.

Gamme de prix : 3 à 8 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

PRUCHE
Tsuga canadensis L.

Famille des Abietaceae


Rameaux et aiguilles

Noms vernaculaires : pruche du Canada…

Origine de la plante : Canada.

Principaux constituants chimiques : monoterpènes (30 à


50 %), esters dont l’acétate de bornyle (30 à 40 %),
monoterpénols, sesquiterpènes, cétones dont du camphre en
fable quantité.

Propriétés thérapeutiques :
analgésique;
rééquilibrante nerveuse ;
antispasmodique ;
fluidifiant bronchique ;
anti-inflammatoire;
anti-infectieuse légère.

Indications thérapeutiques :
conseillée en cas de troubles mineurs du système nerveux :
addictions, anxiété, lâcher-prise, peurs notamment de la mort
en fin de vie ;
conseillée en cas d’affections des sphères ORL et pulmonaire
(bronchites, sinusites…).

Effets secondaires irritante. Ne pas utiliser pure.

Contre-indications : aucune aux doses conseillées.

Remarque : l’huile essentielle de pruche est le « doudou » des


personnes adultes qui permet de pallier beaucoup d’émotions.

Gamme de prix : 6 à 14 € pour 5 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

RAVINTSARA
Cinnamomum camphora CT cinéole.

Famille des Lauraceae


Feuilles

Noms vernaculaires : faux camphrier de Madagascar…

Origine de la plante : Madagascar et Bornéo.

Principaux constituants chimiques : oxydes dont l’eucalyptol


(65 %), monoterpènes (18 %), monoterpénols (5 %), esters
(8 %), phénols (peu), sesquiterpènes, éthers, cétones (traces).

Propriétés thérapeutiques :
antivirale ;
neurotonique, énergisante;
expectorante, anticatarrhale ;
induit le sommeil.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour toutes les infections virales (grippe, herpès,
varicelle…);
conseillée en cas d’endormissement difficile.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de ravintsara est dotée d’un


pouvoir antiviral exceptionnel. Elle possède une bonne innocuité
et est donc utilisable chez les enfants en bas âge. Ravintsara
signifie en malgache « feuille bonne à tout ».

Gamme de prix : 3 à 10 € pour 10 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

ROMARIN À CAMPHRE
Rosmarinus officinalis CT camphre ou bornéone

Famille des Lauraceae


Feuilles

Noms vernaculaires : romarin à bornéone, romarin CT


camphre…

Origine de la plante : France.

Principaux constituants chimiques : monoterpènes (40 %),


oxydes (30 %), cétones dont le camphre (30 %), monoterpénols
(5 %), sesquiterpènes (4 %), esters.

Propriétés thérapeutiques :
myorelaxante, décontractante musculaire ;
régulatrice hépatique;
antalgique ;
antilithiasique, lipolytique ;
expectorante, anticatarrhale.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour toutes les contractures musculaires ;
conseillée en cas de goutte ;
conseillée en cas de surcharge pondérale, par voie locale.

Effets secondaires : neurotoxique et abortive. Hypertension.

Contre-indications : déconseillée aux femmes enceintes et


allaitantes et aux jeunes enfants.

Remarque : le camphre, qui est une cétone, solubilise tous les


résidus présents dans le corps.

Gamme de prix : 3 à 8 € pour 10 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

ROMARIN À CINÉOLE
Rosmarinus officinalis CT cinéole

Famille des Lauraceae


Feuilles

Noms vernaculaires : encensier, herbe aux couronnes, rose


marine…

Origine de la plante : Maroc et Tunisie.

Principaux constituants chimiques : oxydes (50 %),


monoterpènes (25 %), cétones dont le camphre (10 %),
monoterpénols (6 %), sesquiterpènes (5 %), esters (1 %).

Propriétés thérapeutiques :
expectorante, anticatarrhale ;
mucolytique ;
régulatrice hépatique;
tonique cérébral;
antivirale, antibactérienne.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour toutes les affections bronchiques ;
conseillée pour drainer le foie ;
conseillée pour soutenir la concentration et aider la
mémorisation.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : une étude scientifique récente montre l’intérêt de


l’huile essentielle de romarin à cinéole dans la maladie de
Raynaud.

Gamme de prix : 3 à 7 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

ROMARIN À VERBÉNONE
Rosmarinus officinalis CT verbénone

Famille des Lauraceae


Feuilles

Noms vernaculaires : romarin CT verbénone…

Origine de la plante : Corse.

Principaux constituants chimiques : monoterpènes (50 %),


oxydes (12 %), cétones dont la verbénone (13 %),
monoterpénols (10 %), esters (10 %), sesquiterpènes (5 %).

Propriétés thérapeutiques :
régulatrice hépatique;
expectorante, anticatarrhale ;
mycolytique ;
équilibrante du système nerveux central ;
immunostimulante.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour drainer le foie et en cas
d’hypercholestérolémie;
conseillée pour toutes les affections bronchiques ;
conseillée en cas de fatigue.

Effets secondaires : neurotoxique et abortive.

Contre-indications : déconseillée aux femmes enceintes et


allaitantes et aux jeunes enfants.

Remarque : l’huile essentielle de romarin à verbénone a une


véritable affinité pour le foie qu’elle soutient dans son rôle de
« détoxifiant ».

Gamme de prix : 5 à 10 € pour 5 ml.


HUILE ESSENTIELLE

SANTAL BLANC
Santalum album

Famille des Santalaceae


Bois

Noms vernaculaires : santal…

Origine de la plante : Inde.

Principaux constituants chimiques : sesquiterpénols (70 %),


sesquiterpènes (8 %), acides carboxyliques, aldéhydes
terpéniques.

Propriétés thérapeutiques :
décongestionnante veineuse, lymphatique, prostatique ;
ouvre la conscience et permet une maturation qui développe
l’autonomie.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour les insuffisances veineuses et lymphatiques ;
conseillée pour toutes les dépendances.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.
Contre-indications : aucune. Toutefois, par mesure de
précaution, elle est deconseillée aux personnes ayant des
antécédents personnels ou familiaux de cancers hormono-
dépendants.

Remarque : l’huile essentielle de santal blanc est très


onéreuse. Elle est à utiliser avec parcimonie.

Gamme de prix : environ 30 € pour 5 ml.


HUILE ESSENTIELLE

SAUGE SCLARÉE
Salvia sclarea

Famille des Lamiaceae


Sommités fleuries

Noms vernaculaires : sclarée, orvale, toute bonne…

Origine de la plante : France et Afrique du Nord.

Principaux constituants chimiques : esters dont de l’acétate


de linalyle (80 %), monoterpénols (12 %), aldéhydes
terpéniques, diterpénols dont le sclaréol (2 à 7 %),
sesquiterpènes (7 %), oxydes, monoterpènes.

Propriétés thérapeutiques :
oestrogen-like ;
emménagogue;
antispasmodique ;
régulatrice de la transpiration ;
rééquilibrante nerveuse.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour les aménorrhées, les troubles de la
ménopause avec trophicité vaginale ;
conseillée pour les femmes préménopausées.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : déconseillée aux femmes ayant des


antécédents personnels ou familiaux de cancers hormono-
dépendants.

Remarque : l’huile essentielle de sauge sclarée possède des


propriétés comparables à celles de sauge officinale (Salvia
officinalis). Cependant, elle ne contient pas de thuyone, une
cétone particulièrement neurotoxique, contrairement à sa
« cousine ». Elle est très précieuse pour tous les troubles
hormonaux.

Gamme de prix : 6 à 11 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

TANAISIE ANNUELLE
Tanacetum annuum

Famille Asteraceae
Parties aériennes fleuries

Noms vernaculaires : tanaisie bleue…

Origine de la plante : Maroc, Espagne et Portugal.

Principaux constituants chimiques : sesquiterpènes dont du


chamazulène (45 %), monoterpènes dont du limonène (25 %),
cétone dont du camphre (12 %).

Propriétés thérapeutiques :
anti-inflammatoire;
antihistaminique puissant ;
antiprurigineuse ;
décongestionnante;
antalgique.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour soulager les rhinites allergiques ;
conseillée pour les irritations cutanées d’origine allergique ;
conseillée pour soulager les crises d’asthme d’origine
allergique.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées.

Contre-indications : déconseillée aux femmes ayant des


antécédents personnels ou familiaux de cancers hormono-
dépendants ainsi qu’aux personnes épileptiques.

Remarque : comme l’huile essentielle de camomille allemande,


celle de tanaisie contient du chamazulène qui lui donne une
belle couleur bleue.

Gamme de prix : environ 30 € pour 5 ml.


INDISPENSABLE

HUILE ESSENTIELLE

TEA TREE
Melaleuca alternifolia

Famille Myrtaceae
Feuilles

Noms vernaculaires : arbre à thé…

Origine de la plante : Maroc, Espagne et Portugal.

Principaux constituants chimiques : monoterpénols (45 à


50 %), monoterpènes (40 à 45 %), oxydes dont de l’eucalyptol
(3 à 5 %), sesquiterpènes (4 %), sesquiterpénols.

Propriétés thérapeutiques :
anti-infectieux à très large spectre d’action (bactéricide,
virucide, fongicide, antiparasitaire);
immunostimulante ;
radioprotectrice ;
anti-inflammatoire;
antalgique.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour guérir toutes les infections ;
conseillée pour prévenir et guérir les lésions cutanées dues à
la radiothérapie.

Effets secondaires : aucun connu aux concentrations


conseillées. Quelques maux de tête ont été rapportés.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de tea tree peut être très


facilement utilisée, car elle est très active et ne présente pas
d’effets secondaires.

Gamme de prix : 3 à 6,50 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

THYM À FEUILLES DE SARRIETTE


Thymus satureioides

Famille Lamiaceae
Sommités fleuries

Noms vernaculaires : thym saturéioïde…

Origine de la plante : Maroc, Espagne et Portugal.

Principaux constituants chimiques : monoterpénols dont du


bornéol (30 à 50 %), phénols dont du carvacrol, monoterpènes,
cétones.

Propriétés thérapeutiques :
antibactérienne puissante ;
immunomodulante, anti-hyper- -globulinémie;
tonique, aphrodisiaque ;
antalgique.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour guérir les infections aiguës et chroniques ;
conseillée dans les maladies auto-immunes, sous surveillance
médicale;
conseillée pour prévenir l’arthrose en soutenant le « terrain ».

Effets secondaires : un peu irritante.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de thym à feuilles de sarriette


serait très intéressante pour soulager les maladies auto-
immunes. Cependant, les médecins manquent de données
scientifiques pour réaliser de vrais protocoles de soin.

Gamme de prix : 4 à 10 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

THYM À THUJANOL
Thymus vulgaris CT thujanol

Famille Lamiaceae
Sommités fleuries

Noms vernaculaires : thym CT thujanol…

Origine de la plante : France.

Principaux constituants chimiques : monoterpénols dont du


trans-thujanol (50 %), monoterpènes (20 %).

Propriétés thérapeutiques :
anti-infectieuse puissante (antibactérienne, antivirale,
antifongique);
immunostimulante ;
régénératrice hépatocytaire;
réchauffante.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour guérir les infections bactériennes et virales ;
conseillée pour soulager la maladie de Raynaud.
Effets secondaires : aucun connu aux concentrations
conseillées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle de thym à thujanol est difficile à


trouver. Elle peut être alors remplacée par celle de marjolaine
des jardins à thujanol (Origanum majorana CT thujanol).

Gamme de prix : 16,50 à 19 € pour 5 ml.


HUILE ESSENTIELLE

THYM À THYMOL
Thymus vulgaris CT thymol

Famille Lamiaceae
Sommités fleuries

Noms vernaculaires : thym CT thymol…

Origine de la plante : Sud de la France.

Principaux constituants chimiques : phénols dont du thymol


(44 %), monoterpènes (35 %), monoterpénols (7 %),
sesquiterpènes (5 %), oxydes (3 %), éthers (1 %), esters (1 %),
cétones (1 %), aldéhydes terpéniques.

Propriétés thérapeutiques :
anti-infectieuse puissante à large spectre d’action;
immunostimulante ;
tonique ;
antalgique ;
expectorante.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour guérir toutes les infections.
Effets secondaires : dermocaustique. Légèrement
hépatotoxique.

Contre-indications : déconseillée aux personnes souffrant de


troubles hépatiques graves.

Remarque : l’huile essentielle de thym à thymol est eubiotique.


Elle respecte les microbiotes de l’organisme.

Gamme de prix : 5,50 à 10 € pour 10 ml.


HUILE ESSENTIELLE

YLANG-YLANG
Cananga odorata

Famille Annonaceae
Fleurs

Noms vernaculaires : cananga, fleur des fleurs…

Origine de la plante : Madagascar.

Principaux constituants chimiques : sesquiterpènes (60 à


70 %), esters (15 à 20 %), composés azotés, éthers,
monoterpénols (8 %), sesquiterpénols (5 %), phénols en petite
quantité.

Propriétés thérapeutiques :
antispasmodique puissante ;
antalgique puissante ;
rééquilibrante nerveuse ;
anti-inflammatoire;
tonique sexuelle.

Indications thérapeutiques :
conseillée pour soulager les douleurs sourdes et profondes ;
conseillée en cas de tachycardie, d’hypertension;
conseillée en cas de fatigue sexuelle ;
conseillée en cas de troubles mineurs du système nerveux
central.

Effets secondaires : aucun aux concentrations


recommandées.

Contre-indications : aucune.

Remarque : l’huile essentielle d’ylang-ylang est utilisée en soins


palliatifs, car elle est un puissant antalgique et possède une
fragrance fleurie agréable qui invite au voyage. Il est important
d’utiliser l’huile essentielle complète qui possède toutes les
vertus thérapeutiques.

Gamme de prix : 6 à 12 € pour 10 ml.


LE CLASSEMENT DES MAUX PAR SYSTÈME
Pour davantage de clarté et de compréhension, j’ai choisi de classer
les maux selon le système organique auquel ils appartiennent.
Toutefois il est important de comprendre que tous ces systèmes sont
interconnectés entre eux ; c’est ce qu’on appelle le « terrain ».
Certains maux pourraient être rattachés à deux systèmes comme la
dysménorrhée, qui est un trouble du système génital avec une forte
connotation hormonale. Toutefois, elle a été classée dans « système
génito-urinaire ».

Système nerveux : l’agitation, l’angoisse-anxiété, les attaques de


panique, les blessures psychologiques, le blues du soir, le burn-
out, les chocs émotionnels, la colère, la concentration, les troubles
de la mémoire, la confiance en soi, les coups de pompe, la
dépendance, la dépression légère, la douleur, la fatigue,
l’hyperactivité, l’hypersensibilité, le lâcher-prise, les moments de
passage, la peur, le sommeil, le stress et la tristesse.
Systèmes ORL et pulmonaire : les acouphènes, l’angine-
pharyngite-laryngite-trachéite, l’asthme, la bronchite, l’extinction
de voix, la grippe, l’otite, la rhinite allergique, le rhume, la sinusite,
la toux grasse et la toux sèche.
Systèmes cardiovasculaire et lymphatique : l’artériosclérose, la
cellulite, le cholestérol, les hématomes, les hémorroïdes,
l’hypertension, l’hypotension, les jambes lourdes, la maladie de
Raynaud, les maux de tête, les œdèmes, les saignements de nez
et la tachycardie.
Système digestif : les ballonnements, la boulimie, les brûlures
d’estomac, la constipation, la diarrhée, la digestion difficile, la
gastro-entérite, l’halitose, le hoquet, le mal des transports, le
manque d’appétit, les mycoses digestives, les nausées, les
troubles fonctionnels du foie et les vomissements.
Système génito-urinaire : l’aménorrhée, la candidose vaginale, la
cystite, la dysménorrhée, l’énurésie, l’herpès génital, l’hypertrophie
de la prostate, la libido, les règles hémorragiques et le syndrome
prémenstruel.
Système musculosquelettique : l’arthrite, l’arthrose, la
courbature, la crampe musculaire, la déchirure musculaire,
l’entorse, la goutte, la luxation, le mal de dos, la tendinite, le
torticolis et les traumatismes après une chute.
Système cutanéo-muqueux et les phanères : les abcès cutanés,
les abcès dentaires, l’acné, les allergies, les aphtes, les brûlures,
les brûlures lors d’une radiothérapie, la cellulite, les cheveux, les
cicatrices, la conjonctivite, la couperose, les coups de soleil, les
crevasses, les dartres, l’eczéma, les gingivites, l’herpès labial,
l’impétigo, les irritations cutanées, les mycoses cutanées, les
mycoses de l’ongle, les pellicules, les piqûres d’insectes, les
plaies, les poussées dentaires, les poux, le psoriasis, les rides, la
transpiration excessive, la varicelle, les vergetures et les verrues.
Système hormonal : les bouffées de chaleur, l’hyperthyroïdie,
l’hypothyroïdie et la ménopause.
Cette classification permet, aussi, une meilleure compréhension du
choix des huiles essentielles entrant dans la composition des
mélanges proposés. Cette approche vous permettra de réaliser,
rapidement, vos soins en fonction des huiles essentielles que vous
possédez et que vous appréciez. Il est important de comprendre que
certains de ces traitements ne seront efficaces qu’à long terme et
qu’en prenant en compte l’ensemble de votre « terrain ». C’est dans
cet esprit que la phytothérapie et l’aromathérapie ainsi que d’autres
approches de santé non conventionnelles telles que la nutrition, la
sophrologie, la médecine traditionnelle chinoise…, sont
indissociables afin d’obtenir un état de « bonne » santé global et
durable.
Dans les formules choisies, certaines essences ou huiles
essentielles permettent de soigner l’origine des maux tandis que
d’autres en soulagent les symptômes comme la douleur, les
nausées, la fièvre, les démangeaisons… Cette approche intégrale
du soin est propre aux médecines non conventionnelles. C’est ce qui
en fait leur force et leur richesse.
Dans les formulations présentées, chaque huile essentielle a un rôle
bien déterminé. Elles ont des activités complémentaires de
renforcement ou de soutien. Elles forment des synergies d’une
exceptionnelle efficacité.

:
AVERTISSEMENT

Selon les ouvrages, 1 ml d’huile essentielle correspond à 20-25


gouttes ou à 30-35 gouttes. Dans ce livre, 1 ml correspond à 30
gouttes. Tandis que 30-40 mg correspondent à 1 goutte.
1 cuillerée à café = 5 ml; 1 cuillerée à soupe = 15 ml.
La majorité des synergies aromatiques conseillées ont été
calculées pour un volume de 100 ml pour davantage de
commodités. Cependant, cette quantité importante n’est
souvent pas nécessaire. Selon vos besoins, vous pouvez
préparer des mélanges de 10 ml. Divisez alors toutes les
quantités par 10. Pour 20 ml, divisez toutes les quantités par 5;
pour 50 ml, par 2.
Un diagnostic doit être réalisé par un médecin. L’automédication
est sans danger si la pathologie est identifiée et connue de
vous. Le traitement naturel proposé aura alors toute sa place
dans votre thérapie.
Si les symptômes s’aggravent après deux jours de traitement par
aromathérapie, une consultation médicale est vivement
recommandée.
Avant toute utilisation d’une huile essentielle, mettez-la pure au
creux de votre coude. Si aucune rougeur n’apparaît après 30-60
minutes, c’est qu’elle vous convient. Ne réalisez pas ce test
avec les huiles essentielles dermocaustiques telles que celles
contenant des phénols et des aldéhydes aromatiques ainsi
qu’avec les huiles essentielles irritantes contenant des
monoterpènes, des aldéhydes terpéniques et des éthers.
Plus le traitement est pris tôt, c’est-à-dire dès l’apparition des
premiers symptômes, meilleure et plus rapide sera votre
guérison.
L’huile essentielle de thym à feuille de sarriette (Thymus
satureioïdes) soutient l’organisme en cas de maladies chronique
dégénérative ou auto-immune. Cependant, il n’est pas facile à
trouver. Il peut être remplacé par de l’huile essentielle de ciste
ladanifère.
Dans les propositions de traitement, des huiles essentielles
dermocaustiques comme celles de cannelle de Ceylan ou
d’origan sont proposées en gélules, par voie orale. Les faire
faire par un pharmacien est coûteux. Il existe sur le marché des
oléocapsules de compositions similaires, moins chères, qui
donnent d’excellents résultats. Renseignez-vous auprès de
votre pharmacien.
Dans de nombreux cas, l’association de la voie orale et de la
voie locale permet une approche globale, très intéressante et
efficace, car ces deux voies sont complémentaires.
Tous les mécanismes physiologiques du corps sont corrélés pour
que celui-ci demeure dans un état d’équilibre qui lui est propre.
C’est ce que les physiologistes appellent l’homéostasie. Des
systèmes antagonistes, comme les systèmes nerveux
sympathique et parasympathique, des mécanismes de
rétrocontrôle lui permettent de s’ajuster, en permanence, afin de
pallier un excès ou une carence. Parfois, quand il est trop
agressé, trop sollicité, par le stress, la pollution, les microbes…,
il s’épuise et devient malade. Les produits naturels permettent
de le soutenir afin qu’il retrouve, en un laps de temps plus ou
moins long, ses fonctions physiologiques vitales.
Les plantes et les huiles essentielles bloquent rarement les
fonctions physiologiques de l’organisme. Elles tendent à les
restaurer afin que l’équilibre soit maintenu, c’est ce qui fait toute
leur force et leur richesse. Elles agissent dans le corps comme
des « messagers ».
Les plantes et les huiles essentielles agissent aussi
préventivement, en restaurant et en soutenant un « terrain »
affaibli afin que l’organsime puisse se défendre seul contre tout
agresseur.

:
CONTRE-INDICATIONS

Pour certaines formules de soin, des contre-indications sont


mentionnées. De manière générale, un avis et un suivi médical
sont vivement recommandés pour les femmes enceintes ou
allaitantes, les personnes ayant eu des antécédents personnels
ou familiaux de cancers hormono-dépendants, les enfants de
moins de 6 ans, les patients fragiles (asthmatiques, allergiques,
épileptiques, insuffisants hépatiques ou rénaux) et les personnes
sous traitement médicamenteux.
Pour les femmes enceintes : toutes les huiles essentielles sont
contre-indiquées durant les trois premiers mois de la
grossesse ; celles contenant des cétones ainsi que les huiles
essentielles de palmarosa et de clou de giroflier sont
déconseillées pendant toute la grossesse. Il en est de même
pour les huiles essentielles hormon-like.
Pour les enfants et les adolescents : toutes les huiles
essentielles oestrogen-like et progesteron-like sont vivement
déconseillées, excepté chez les adolescentes qui souffrent
pendant leurs règles ou dont le cycle hormonal est perturbé.

Je tiens à préciser que, dans le contexte, si particulier, des


« perturbateurs endocriniens », que l’on trouve dans de nombreux
produits de consommation courante, il est impératif que les huiles
essentielles hormon-like soient utilisées à bon escient et avec
parcimonie.
Pour les personnes épileptiques ou souffrant de troubles
nerveux : les huiles essentielles contenant des cétones et des
terpènes ainsi que l’huile essentielle d’eucalyptus globuleux
sont déconseillées.
Pour les personnes ayant des antécédents personnels ou
familiaux de cancers hormono-dépendants : les huiles
essentielles oestrogen-like et progesteron-like sont
déconseillées.
Pour les personnes sous-antigoagulants : en règle générale,
les huiles essentielles de gaulthérie, de ciste ladanifère,
d’hélichryse italienne et de cannelle de Ceylan ainsi que les
essences de citrus sont déconseillées. Cependant, tout dépend
de la dose, de la durée du traitement et de la voie
d’administration. L’avis d’une personne compétente en
aromathérapie est donc vivement recommandé. Par exemple, il
est très intéressant, pour ces personnes, d’avoir toujours sous
la main de l’huile essentielle de ciste ladanifère, car, à la
moindre blessure, son application stoppera le saignement.
Évitez tout contact entre les yeux et les huiles essentielles
même diluées.
Ne mettez jamais une huile essentielle même diluée dans le
conduit auditif.
Lors de la prise, par voie orale, d‘huiles essentielles contenant
des phénols qui peuvent présenter une certaine toxicité
hépatique, il est conseillé de prendre, en même temps, une fois
par jour, une infusion ou des extraits de plantes hépato-
protectrices comme le romarin, le chardon-marie ou les feuilles
d’artichaut. Elles soutiendront votre foie.

:
ATTENTION À LA POLYMÉDICATION !

La polymédication, qu’elle soit de synthèse ou naturelle, n’est


jamais favorable à l’organisme. Veillez à ne pas suivre trop de
traitements, à ne pas prendre trop d’huiles essentielles en même
temps, à cause des risques de surdosage. Par exemple, si vous
suivez un traitement pour soulager les symptômes de la
ménopause, faites attention à ne pas l’associer à un autre
traitement dont les huiles essentielles sont oestrogen-like comme
la plupart de celles préconisées pour le système vasculaire.
LE SYSTÈME NERVEUX

Système nerveux

Le système nerveux commande le corps. Il est le maître des sens et


le siège des émotions. Il est d’une importance capitale et d’une
extrême complexité.
Le système nerveux est divisé en deux grandes parties : le système
nerveux central et le système nerveux périphérique.
Le système nerveux central est composé du cerveau et de la
moelle épinière.
Le système nerveux périphérique est composé de tous les autres
nerfs et se divise en deux parties :
• Ie système nerveux somatique qui commande, de manière
volontaire, les muscles striés;
• le système nerveux autonome, involontaire, avec le système
sympathique et le système parasympathique, deux systèmes
antagonistes, qui commandent les organes et notamment les
muscles lisses.

La cellule spécialisée du système nerveux, c’est-à-dire la cellule


nerveuse, est le neurone dont les prolongements appelés axones
forment les nerfs. Le système nerveux est étroitement lié au système
hormonal. Il est difficile de soutenir l’un sans penser à l’autre. Ils sont
à l’origine de nombreux maux et leurs fonctionnements sont
extrêmement subtils.
En règle générale, les émotions ont un lien particulier avec un
organe donné. Certains, lorsqu’ils éprouvent un émoi, ont des
palpitations, d’autres des troubles digestifs. En médecine
traditionnelle chinoise, cette vision fait partie intégrante du
diagnostic. La colère atteint le foie, la peur, les reins, la joie, le cœur,
la tristesse, les poumons… Il est intéressant d’en prendre
conscience afin de vous soigner dans votre intégralité et de
comprendre l’origine nerveuse de certaines pathologies.

:
CONSEILS

Écoutez votre corps : il communique, en permanence, avec


vous. Une douleur, un mal-être, une fatigue sont des signaux
d’alarme que l’on doit considérer afin de réagir rapidement et à
bon escient à ses appels.
Pratiquez une activité physique régulière et adaptée.
Pratiquez une activité artistique qui vous plaise.
Marchez dans la nature et respirant profondément. Écoutez,
sentez, regardez, reconnectez-vous avec votre environnement.
Prenez soin de vous simplement, quelques minutes par jour, puis
quelques heures par semaine.
Acceptez-vous telle ou tel que vous êtes !
Éteignez vos écrans et soyez disponible. Passez du temps avec
vos amis, votre famille.
Buvez 1 à 2 litres d’eau minérale par jour.
Mangez de tout, si vous n’êtes pas végétarien ou végétalien,
sans excès : des légumes, des fruits de saisons, bio, des
légumineuses (haricots blancs, rouges, lentilles), de la viande, 2
à 4 fois par semaine, de bonne qualité, du poisson sauvage,
des graines, des noix… Les aliments bio, de saison, contiennent
davantage de vitamines, de minéraux, d’antioxydants que ceux
traités chimiquement. Les minéraux tels que le magnésium, le
zinc, le potassium, le calcium et le fer jouent des rôles
importants dans l’équilibre nerveux de l’organisme. Pensez à la
spiruline bio, riche en vitamines et minéraux !
Utilisez des huiles végétales contenant des acides gras
polyinsaturés, les omégas-3 et 6, comme l’huile d’olive, de
colza, de noix… Mangez de petits poissons gras comme la
sardine ou le maquereau. Le « bon » gras nourrit votre cerveau
qui demande beaucoup d’énergie pour fonctionner.
Apprenez à gérer votre stress avec l’aide d’un sophrologue, d’un
hypnothérapeute, en pratiquant la méditation ou en faisant du
yoga. Dans un premier temps, vous pouvez vous aider de
plantes adaptogènes comme le ginseng, l’éleuthérocoque, la
rhodiole.
Dormez suffisamment et d’un sommeil de qualité, réparateur. De
magnifiques plantes aident à l’endormissement et améliorent les
angoisses et les réveils nocturnes comme la passiflore, la fleur
qui pacifie, l’aubépine, la valériane… Éteignez vos écrans au
moins 2 heures avant de vous coucher.
N’hésitez pas à faire appel à un conseiller en nutrition, un
thérapeute en médecine traditionnelle chinoise pour rééquilibrer,
énergétiquement, votre « terrain ».

:
LA DIFFUSION
La diffusion d’essences et d’huiles essentielles grâce à un
diffuseur peut donner, à un lieu, une ambiance apaisante ou
tonifiante. Mettez 5 à 8 gouttes du mélange choisi dans un
diffuseur à ultrasons ou à brumisation.
Mélanges pour diffuseurs ultrasoniques ou par brumisation
Mélange apaisant :
Bois de Hô : 30 gouttes
Géranium rosat : 30 gouttes
Mandarine : 15 gouttes
Lavande officinale : 5 gouttes
Mélange tonique :
Pin sylvestre : 30 gouttes
Romarin : 30 gouttes
Épinette noire : 20 gouttes
Cyprès : 10 gouttes
Cannelle de Ceylan : 5 gouttes

Seul un traitement individualisé, adapté, notamment, à votre


tempérament « hippocratique », est en mesure de résoudre
l’essence de vos maux.

Les essences, les huiles essentielles et les hydrolats choisis ont


des activités apaisantes, sédatives, antalgiques, rééquilibrantes,
tonifiantes.

LES ESSENCES, LES HUILES ESSENTIELLES ET LES


HYDROLATS DU SYSTÈME NERVEUX
Les essences et les huiles essentielles

Angélique (Angelica archangelica)


Basilic sacré (Ocimum sanctum)
Bergamotier (Citrus bergamia)
Camomille romaine ou noble (Chamaemelum nobile)
Citron (Citrus limonum)
Encens (Boswellia carterii)
Épinette noire (Picea mariana)
Estragon (Artemisia dracunculus)
Eucalyptus radié (Eucalyptus radiata)
Géranium rosat (Pelargonium graveolens)
Hélichryse italienne (Helichrysum italicum)
Laurier noble (Laurus nobilis)
Lavande officinale (Lavandula officinalis)
Mandarine (Citrus reticulata)
Marjolaine à coquille (Origanum majorana)
Menthe poivrée (Mentha piperita)
Myrrhe (Commiphora myrrha)
Nard de l’Himalaya (Nardostachys grandiflora)
Petit grain bigarade (Citrus aurantium)
Pin sylvestre (Pinus sylvestris)
Pruche (Tsuga canadensis)
Romarin à cinéol (Rosmarinus officinalis CT cinéole)
Santal (Santalum album)
Sauge sclarée (Salvia sclarea)
Ylang-ylang (Cananga odorata)

Si vous en aviez trois à choisir : la camomille romaine ou noble


(Chamaemelum nobile), la lavande officinale (Lavandula
officinalis) et le pin sylvestre (Pinus sylvestris).

Les hydrolats

Fleur d’oranger (Citrus aurantium)

:
REMARQUES
Les conseils prodigués sont simples et très ciblés, car, de
manière générale, les personnes qui « souffrent »
psychologiquement éprouvent de grandes difficultés à prendre
soin d’elles. Ils sont une invitation à faire le premier pas pour
mettre en place un ensemble d’activités et de thérapies afin de
sortir véritablement d’un état de mal-être.
Il est important d’avoir conscience que les émotions transmettent
des messages dont il faut tenir compte.

LES MAUX DU SYSTÈME NERVEUX


Addiction (voir « Dépendance »)

Agitation
L’agitation est un trouble du comportement qui se caractérise par
une activité motrice importante et inadaptée.

Olfactothérapie
Mettez 1 goutte d’huile essentielle d’encens à l’intérieur de vos
poignets. Frottez-les l’un contre l’autre. Formez une tente avec vos
mains et inspirez profondément la fragrance, 2 fois par jour, pendant
1 mois.
Pour les enfants à partir de 3 ans
Mettez un peu d’huile végétale de noyaux d’abricot dans le creux de
votre main. Ajoutez 1 goutte d’essence de mandarine et massez le
plexus solaire de l’enfant (situé entre le diaphragme et le nombril) au
moment du coucher. Parlez doucement à votre enfant, rassurez-le.
Pour les bébés
Mettez un peu d’huile végétale de noyaux d’abricot dans le creux de
votre main. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de petit grain
bigarade et massez la plante de pied de l’enfant. Mettez,
éventuellement, un peu d’eau de fleur d’oranger, d’excellente qualité,
dans le biberon du soir.
Angoisse, anxiété
L’angoisse et l’anxiété appartiennent à la même famille émotionnelle
que la peur. L’angoisse est une émotion ponctuelle caractérisée par
des crises (voir « Attaque de panique ») qui peuvent être violentes et
paralysantes. L’anxiété est chronique. L’inquiétude et le pessimisme
en sont ses piliers.

Olfactothérapie
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de myrrhe à l’intérieur de vos
poignets. Frottez-les l’un contre l’autre. Formez une tente avec vos
mains et inspirez profondément la fragrance, 2 fois par jour, pendant
1 mois. Inspirez, la fragrance de l’huile essentielle de sauge sclarée
à même le flacon, 2 fois par jour, pendant 1 mois.

Massage
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle d’angélique.
Massez le bas du dos, au moment du coucher, pendant 3 semaines.

Pour les enfants à partir de 3 ans.


Mettez un peu d’huile végétale de noyaux d’abricot dans le creux de
votre main. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de petit grain
bigarade et massez le plexus solaire de l’enfant (situé au niveau du
diaphragme) au moment du coucher. Rassurez votre enfant en lui
parlant doucement.
Asthénie (voir « Fatigue »)

Attaque de panique
L’attaque de panique est une crise d’angoisse aiguë qui survient
brutalement. La personne est submergée par une peur intense.
Prenez, par voie orale, 1 goutte d’huile essentielle d’estragon ou de
marjolaine, dès l’apparition de la crise.

Blessures psychologiques
Les blessures émotionnelles ont un impact sur l’existence. Elles
conditionnent le rapport aux autres, le mode de fonctionnement de
celles et ceux qui en sont victimes.

Olfactothérapie
Mettez 1 goutte d’huile essentielle d’hélichryse italienne à l’intérieur
de vos poignets. Frottez-les l’un contre l’autre. Formez une tente
avec vos mains et inspirez profondément la fragrance, 2 fois par
jour, pendant 1 mois.

Blues du soir
Certaines personnes éprouvent un sentiment de mal-être en fin de
journée quand le soleil se couche. Le corps a besoin de se mettre au
repos après une journée fatigante. Cette « dépression
physiologique » peut troubler certains organismes.

Massage
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’essence de bergamotier.
Massez le plexus solaire, en respirant profondément. Effectuez ce
massage, en fin de journée, quand le besoin s’en fait ressentir.

Burn-out
Le burn-out, ou épuisement professionnel, est caractérisé par une
détresse psychologique. L’Organisation mondiale de la santé (OMS)
le détermine comme « un sentiment de fatigue intense, de perte de
contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au
travail ». Il est généralement lié à un état de stress chronique.

Massage
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de cèdre de
l’Atlas et 1 goutte d’huile essentielle d’encens. Massez le plexus
solaire en respirant profondément. Effectuez ce massage,
régulièrement, au moment du coucher.

:
CONSEILS

Pensez aux plantes adaptogènes comme le ginseng,


l’éleuthéroccoque, la rhodiole…
L’huile essentielle de cèdre de l’Atlas est riche en cétones qui
sont des composants neurotoxiques et abortifs donc
déconseillés à la femme enceinte et allaitante. N’en abusez
pas !

Choc émotionnel
Un choc émotionnel peut apparaître après le vécu ou l’annonce d’un
évènement traumatisant. La personne n’arrive plus à faire face aux
évènements et peut se renfermer sur elle-même.

Olfactothérapie
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de géranium rosat, de bois de Hô
ou de camomille romaine, selon vos goûts, à l’intérieur de vos
poignets. Frottez-les l’un contre l’autre. Formez une tente avec vos
mains et inspirez profondément la fragrance, 2 fois par jour, pendant
1 à 2 mois.
Pour les enfants à partir de 3 ans
Mettez un peu d’huile végétale de noyaux d’abricot dans le creux de
votre main. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de lavande officinale
et massez le plexus solaire de l’enfant (situé sous le diaphragme) au
moment du coucher.

Colère
La colère est une émotion qui traduit une insatisfaction, une
frustration. Comme disent les Chinois, « c’est le feu dans le foie ».

Massage
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’essence de citron. Massez le
ventre, côté droit, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre,
en regard du foie en respirant profondément. Effectuez ce massage,
au moment du coucher.

Concentration, mémoire
La concentration est le fait de porter toute son attention sur un sujet,
un objet, un exercice… Le fait même de se concentrer ne peut pas
durer très longtemps.

Olfactothérapie
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de romarin à cinéole à l’intérieur
de vos poignets. Frottez-les l’un contre l’autre. Formez une tente
avec vos mains et inspirez profondément la fragrance, 2 fois par
jour, avant et pendant vos examens.

Confiance en soi
La confiance en soi est un état psychologique qui permet de se fier à
soimême en s’appuyant sur ses propres capacités.

Olfactothérapie
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de laurier noble ou de ravintsara à
l’intérieur de vos poignets. Frottez-les l’un contre l’autre. Formez une
tente avec vos mains et inspirez profondément la fragrance, avant
votre entretien ou votre rendez-vous.

Coup de pompe
Un coup de pompe est caractérisé par une baisse soudaine
d’énergie.

Olfactothérapie
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de menthe poivrée à l’intérieur de
vos poignets. Frottez-les l’un contre l’autre. Former une tente avec
vos mains et inspirez profondément la fragrance dès que vous
sentez un gros « coup de fatigue ».

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux personnes épileptiques. Si c’est


votre cas, remplacez l’huile essentielle de menthe poivrée par
celle d’épinette noire.

Dépendance
La dépendance, ou addiction, est un état psychologique caractérisé
par un besoin incessant, répété et irrépressible de prendre ou de
faire quelque chose.

Olfactothérapie
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de santal blanc ou de pruche à
l’intérieur de vos poignets. Frottez-les l’un contre l’autre. Formez une
tente avec vos mains et inspirez profondément la fragrance, 2 fois
par jour, pendant 1 à 2 mois.

Dépression légère
La dépression est caractérisée par une grande tristesse, une perte
de motivation, une difficulté à prendre des décisions, un sentiment
profond de désespoir. Les huiles essentielles vont vous permettre
d’acquérir un peu d’énergie afin de prendre soin de vous.

Massage
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle d’ylang-ylang
ou de pruche. Massez votre bas-ventre, dans le sens des aiguilles
d’une montre, lentement, en respirant profondément, 2 fois par jour,
pendant 1 à 2 mois.

:
CONSEILS

Prenez du millepertuis, mais attention à ses effets secondaires.


Demandez l’avis de votre médecin traitant ou de votre
pharmacien. Pensez aussi au griffonia !

Douleur
La douleur est une sensation très désagréable, une alarme, un
symptôme transmis par le système nerveux. Elle doit être soulagée
rapidement et efficacement. Son origine doit être déterminée en vue
de mettre en place un soin complet.

Massage
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 2 gouttes d’huile essentielle de camomille
romaine et 2 gouttes d’huile essentielle d’ylang-ylang. Massez le
plexus solaire, lentement, en tournant dans le sens des aiguilles
d’une montre, en respirant profondément. Effectuez ce massage,
matin et soir, pendant 1, puis 2 minutes, pendant 7 jours à 3
semaines selon l’intensité de la douleur.

:
CONSEIL

Une douleur n’est jamais anodine. Si elle dure, consultez


impérativement un médecin.

Épuisement professionnel (voir « Burn-out »)

Fatigue
La fatigue est caractérisée par une perte d’énergie plus ou moins
longue et profonde.

Olfactothérapie
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de pin sylvestre
ou d’épinette noire. Massez le dos au niveau des reins, en respirant
profondément, le matin, pendant 1 mois.
Hyperactivité
L’hyperactivité caractérise des personnes qui ne « tiennent pas en
place », avec un désintérêt rapide pour l’effort intellectuel et les
tâches longues qui demandent une certaine concentration.

Massage
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 à 2 gouttes d’huile essentielle
d’angélique et 1 goutte d’huile essentielle de lavande officinale pour
les femmes et les enfants ou 1 goutte d’huile essentielle de romarin
pour les hommes. Massez le ventre, dans le sens des aiguilles d’une
montre, lentement, en respirant profondément. Effectuez ce
massage tous les soirs, pendant 1, puis 2 minutes, pendant 2 mois.

:
CONSEILS

Les traitements médicamenteux ne doivent pas être prescrits à la


légère, notamment aux enfants et aux adolescents dont le
cerveau se développe en permanence. Comme de nombreux
traitements médicamenteux, ils ne doivent surtout pas être pris
sur le long terme.
Les séances de méditation, de massage, de réflexions
philosophiques (Fondation SEVE) proposées dans les écoles
primaires peuvent aider profondément les enfants hyperactifs.
Parents, n’hésitez pas à réaliser un travail sur votre relation avec
votre enfant avec l’aide d’un psychothérapeute spécialisé.

Hypersensibilité
L’hypersensibilité, l’hyperémotivité ou l’hyper-affectivité se
caractérisent par une très forte sensibilité. C’est une fonction du
système nerveux qui permet à l’organisme de recueillir des
informations non sensorielles. L’hypersensibilité, même si elle n’est
pas facile à vivre au quotidien, peut être un véritable atout.

Massage
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de petit grain
bigarade et 1 goutte d’huile essentielle d’angélique ou de camomille
romaine. Massez le ventre, dans le sens des aiguilles d’une montre,
lentement, en respirant profondément. Effectuez ce massage
lorsque vous sentez vos émotions vous submerger.

:
CONTRE-INDICATION

L’huile essentielle d’angélique est photosensibilisante. Évitez


l’exposition au soleil pendant les 6 heures qui suivent l’application.

Lâcher-prise
Le lâcher-prise est l’absence de contrôle. Le besoin incessant de
vouloir tout contrôler épuise un individu aussi bien physiquement
que psychologiquement.

Olfactothérapie
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de camomille romaine à l’intérieur
de vos poignets. Frottez-les l’un contre l’autre. Formez une tente
avec vos mains et inspirez profondément la fragrance, 2 fois par
jour, pendant 1 mois.

Moment de passage (de fin de vie)


La sensation de « vie » est intimement liée à celle de « mort », selon
le concept chinois du yin/yang. Le passage de la vie à la mort n’est
pas toujours facile à appréhender. Les personnes en soins palliatifs,
notamment celles qui souffrent, ont souvent besoin de soutien afin
de trouver une certaine sérénité à l’approche du « dernier voyage ».
Massage
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de myrrhe, de
nard si la personne souffre ou de pruche si elle est angoissée.
Massez, délicatement, le dessus du pied de la personne mourante.

Peur
La peur est une émotion caractérisée par un sentiment d’insécurité
face à un danger ou une menace.

Massage
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de marjolaine
ou de pruche et 1 goutte d’huile essentielle d’angélique. Massez le
bas du dos, en respirant profondément, au moment du coucher,
pendant 15 jours.

Sommeil
Comme le dit Karine Spiegel, chercheuse au Centre de recherche
en neurosciences de Lyon : « Négliger son sommeil expose à des
dérèglements physiopathologiques au même titre qu’une mauvaise
alimentation ou un manque d’activité physique. » Une étude a mis
en évidence qu’une durée de sommeil inférieure à 6 heures par nuit
augmente les risques d’avoir une maladie cardiovasculaire, de
mourir d’un AVC, d’un cancer ou d’une septicémie.

Massage
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de lavande
officinale et 1 goutte d’huile essentielle de basilic sacré. Massez le
thorax ou le haut du dos, lentement, en respirant profondément.
Effectuez ce massage, au moment du coucher. Pour un bon
endormissement, respirez profondément de l’huile essentielle de
ravintsara.
Pour les enfants à partir de 3 ans
Mettez un peu d’huile végétale de noyaux d’abricot dans le creux de
votre main. Ajoutez 1 goutte d’essence de mandarine et une 1
goutte d’huile essentielle de lavande officinale. Massez le dos de
l’enfant, en douceur, calmement, au moment du coucher. Prenez le
temps de discuter, d’échanger avec votre enfant.
Pour les bébés
Mettez un peu d’huile végétale de noyaux d’abricot dans le creux de
votre main. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de petit grain
bigarade et massez la plante du pied de l’enfant, le soir, au moment
du coucher.
Mettez un peu d’eau de fleur d’oranger, d’excellente qualité, dans le
biberon du soir.

:
CONSEILS

Le soir, faites un repas léger, deux à trois heures avant de vous


coucher.
Évitez de manger des plats trop gras et des protéines.
Évitez de boire du thé, du café, des boissons excitantes pendant
les heures précédant le coucher.
Évitez l’exposition à des écrans, car ils émettent de la lumière
bleue qui diminue la sécrétion de mélatonine, l’hormone du
sommeil.
Éloignez les téléphones portables.
Optez pour une obscurité totale.
Veillez à ce que la température de votre chambre ne dépasse
pas 19 °C.
Essayez de ritualiser le moment du coucher en faisant, tous les
soirs, la même chose : prenez une tisane de tilleul, de mélisse
ou de passiflore, 1 ou 2 heures avant le coucher.
Mettez des chaussettes si vous avez les extrémités froides.
Essayez de vous endormir sur le côté droit.

Stress
Le stress est caractérisé par des réactions physiologiques de
l’organisme en réponse à des pressions ou des contraintes d’ordre
physiques (le froid, la chaleur…), mentales (un conflit, un
examen…), sociales (le travail, l’argent, un chef…) ou émotionnelles
(un décès, un mariage…). Il est important de comprendre qu’il peut
être positif ou négatif, mineur ou important, prévu ou inattendu,
exceptionnel, hélas, constant. La réaction du corps est immédiate
grâce à la sécrétion d’adrénaline et de cortisol par les
corticosurrénales, glandes endocrines situées au-dessus des reins.
Cependant, le stress doit absolument rester ponctuel. Sa chronicité
peut s’avérer fatale.

Massage
Stress avec grande fatigue
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de pin sylvestre
ou d’épinette noire. Massez le dos en regard des reins en respirant
profondément. Effectuez ce massage, au moment du lever, pendant
1 mois.

Coup de stress
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de petit grain
bigarade. Massez le plexus solaire en respirant profondément.
Effectuez ce massage, au moment du lever, quand c’est nécessaire.
Stress chronique
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle d’ylang-ylang
ou d’angélique et 1 goutte d’huile essentielle d’encens. Massez le
plexus solaire en respirant profondément. Effectuez ce massage, au
moment du lever, pendant 1 mois.
:
CONSEIL

Pensez aux plantes adaptogènes comme le ginseng,


l’éleuthérocoque, la rhodiole…

Tristesse
La tristesse est une émotion caractérisée par une douleur, un repli
sur soi, des pleurs. Elle engendre souvent une perte de mémoire,
une confusion mentale. Ne la négligez pas !

Olfactothérapie
Mettez 1 goutte d’huile essentielle d’eucalyptus radié ou de pruche à
l’intérieur de vos poignets. Frottez-les l’un contre l’autre. Formez une
tente avec vos mains et inspirez profondément la fragrance, 2 fois
par jour, pendant 1 mois.

LES SYSTÈMES ORL ET PULMONAIRE

Système ORL et pulmonaire

Les systèmes oto-rhino-laryngologique (ORL) et pulmonaire sont


formés de différents organes : le nez, la bouche, le pharynx, le
larynx, la trachée, les bronches, les bronchioles et les alvéoles
pulmonaires. Ils permettent l’oxygénation du corps en apportant de
l’air oxygéné aux poumons. C’est au niveau des alvéoles
pulmonaires que l’oxygène traverse les parois alvéolaires et
capillaires pour rejoindre la circulation sanguine qui l’amène aux
organes pour produire de l’énergie. Ce phénomène a lieu grâce à la
respiration, un échange gazeux entre notre environnement et les
cellules de notre organisme. Elle comprend deux phases
principales :
I a ventilation (inspiration et expiration de gaz), inspiration
d’oxygène (O2) et rejet de gaz carbonique ou dioxyde de carbone
(CO2);
les échanges gazeux qui ont lieu dans les poumons ; on parle de
« respiration externe ». Mais aussi au niveau des tissus, on la
désigne par le terme de « respiration interne ».
Les systèmes oto-rhino-laryngologiques (ORL) et pulmonaire sont
en relation avec l’extérieur. Ils sont donc équipés afin de protéger
l’organisme contre toute intrusion inappropriée. Les muqueuses du
nez, de la trachée et des bronches pulmonaires sécrètent un mucus
qui piège les particules étrangères tandis que les cils dont elles sont
tapissées les expulsent.

:
CONSEILS

Dans toutes les pathologies décrites ultérieurement, il est très


important d’agir dès les premiers symptômes afin d’obtenir les
résultats escomptés et d’éviter que certaines maladies bénignes
dégénèrent et deviennent plus graves ou chroniques.
Buvez beaucoup d’eau minérale, des infusions de thym, de
marjolaine, de mauve, de coquelicot… afin d’éliminer les
microbes et les mucosités.
Apprenez à respirer lentement et profondément. Marchez, très
régulièrement, dans la nature, oxygénez-vous.
Initiez-vous à la respiration abdominale.
Pratiquez une activité sportive régulièrement. Pratiquez le yoga.
Apprenez à gérer votre stress.
Essayez d’arrêter de fumer.
Limitez votre consommation de produits contenant du lait de
vache, liquides et semi-liquides, notamment en cas de
production importante de mucus.

Les essences, les huiles essentielles et les hydrolats choisis ont des
activités anti-infectieuses, mucolytiques, expectorantes, anti-
inflammatoires, décongestionnantes, stimulantes du système
immunitaire.

LES ESSENCES, LES HUILES ESSENTIELLES ET LES


HYDROLATS DES SYSTÈMES ORL ET PULMONAIRE
Les huiles essentielles
Basilic exotique (Ocimum basilicum)
Camomille romaine ou noble (Chamaemelum nobile)
Cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum)
Estragon (Artemisia dracunculus)
Eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora)
Eucalyptus globuleux (Eucalyptus globulus)
Eucalyptus radié (Eucalyptus radiata)
Giroflier (Eugenia caryophyllata)
lnule odorante (Inula graveolens)
Katafray (Cedrelopsis grevei)
Khella Amni visnaga)
Laurier noble (Laurus nobilis)
Lavande officinale (Lavandula officinalis)
Origan (Origanum compactum)
Palmarosa (Cymbopogon matinii)
Pin sylvestre (Pinus sylvestris)
Ravintsara (Cinnamomum camphora CT cinéol)
Romarin à verbénone (Rosmarinus officinalis CT verbénone)
Tanaisie annuelle (Tanacetum annuum)
Tea tree (Melaleuca alternifolia)

Si vous en aviez trois à choisir : la cannelle de Ceylan


(Cinnamomum zeylanicum), l’eucalyptus radié (Eucalyptus
radiata) et le tea tree (Melaleuca alternifolia).

Les hydrolats
Camomille romaine (Chamaemelum nobile)
Cyprès (Cupressus sempervirens)
Laurier noble (Laurus nobilis)
Thym vulgaire (Thymus vulgaris)

LES MAUX DES SYSTÈMES ORL ET PULMONAIRE

Acouphène (bourdonnement d’oreille)


Les acouphènes sont des bruits parasites* qui n’existent pas
réellement. Ils sont des phénomènes complexes que la médecine
conventionnelle n’explique pas, pour l’instant. Il est important d’en
parler à votre médecin traitant.

Voie orale
Mettez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de camomille romaine et 2
cuillerées à soupe d’hydrolat de cyprès dans 1 litre d’eau, à boire au
cours de la journée, pendant 15 jours.
Voie locale
Dans le creux de la main, mettez un peu d’huile végétale de
calophylle inophyle. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de lentisque
pistachier et 1 goutte d’huile essentielle de basilic exotique. Massez-
vous le pourtour de l’oreille en respirant profondément, 2 fois par
jour, pendant 6 à 8 jours.
:
CONSEILS

Pensez à prendre du ginkgo biloba et de la petite pervenche.


Consultez un ostéopathe ou un sophrologue. Pensez à l’EMDR
(Eye Movement Desensitization and Reprocessing, c’est-à-dire
Désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires)
qui donne de bons résultats.
Détendez-vous; apprenez à gérer votre stress.

Angine, pharyngite, laryngite ou trachéite


La gorge, plus précisément les amygdales, le pharynx, le larynx et la
trachée, peuvent s’infecter à cause de la présence d’un virus ou
d’une bactérie créant une inflammation douloureuse. Ces infections
peuvent provoquer des maux de gorge, de la fièvre, des maux de
tête, des difficultés à déglutir.
Voie orale
Huile essentielle de tea tree : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de laurier noble : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de ravintsara : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile essentielle de giroflier : 1 ml, soit 30 gouttes
Prenez 2 gouttes du mélange, dans 1 cuillerée à café de miel, 4 fois
par jour, pendant 3 jours. Puis 2 gouttes, 2 fois par jour, pendant 3
jours.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes à cause de la


présence d’huile essentielle de giroflier qui provoque des
contractions.
Voie locale
Mettez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de thym et 2 cuillerées à
soupe d’hydrolat de laurier noble dans un verre et faites des
gargarismes 4 à 6 fois par jour pendant 1 semaine.
Dans le creux de la main, mettez de l’huile végétale de calophylle
inophyle. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de pin sylvestre et 1
goutte d’huile essentielle d’eucalyptus radié. Massez-vous la gorge
et respirant profondément, 2 à 4 fois par jour, pendant 4 jours.

:
CONSEILS

Sucez des pastilles à la propolis.


Buvez des infusions chaudes de mauve (Malva sylvestris) et de
thym (Thymus vulgaris) au cours de la journée. Faites-en des
gargarismes.
Diffusez de l’essence de tea tree avec un diffuseur par
nébulisation.
Un « mal de gorge » au réveil peut être dû à un reflux
gastroœsophagien (voir « Brûlure d’estomac »).
Si vos symptômes persistent ou s’aggravent, consultez un
médecin.

Asthme
L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies
aériennes se caractérisant par des épisodes d’hyperactivité (crise
d’asthme) du muscle lisse du conduit aérien qui se contracte
(bronchospasme). Un rétrécissement des conduits aériens et une
importante sécrétion de mucus donnent, rapidement, à la personne,
une sensation d’étouffement désagréablement et anxiogène.

Voie orale
Pendant la crise, prenez, sur un support qui vous convient (sucre,
miel, huile végétale), 1 goutte d’huile essentielle de citron et 1 goutte
d’huile essentielle d’estragon, toutes les 20 minutes pendant
2 heures.
Voie locale
Dès le début de la crise, mettez dans le creux de votre main environ
3 ml d’huile végétale de calophylle inophyle. Ajoutez 1 goutte d’huile
essentielle de camomille noble ou de petit grain bigarade, 1 goutte
d’huile essentielle de khella et 1 goutte d’huile essentielle d’inule
odorante. Massez la poitrine ou le dos au niveau des poumons dès
que la crise commence.

:
CONTRE-INDICATIONS

Ce traitement local est déconseillé aux femmes enceintes,


allaitantes et aux enfants de moins de 6 ans.
Ne vous exposez pas au soleil pendant les 6 heures qui suivent
l’application.

:
CONSEILS

Le traitement ne peut être réalisé que sous contrôle médical. Il


ne doit en aucun cas remplacer un traitement médicamenteux
sans l’avis d’un professionnel de santé.
Une crise d’asthme peut être déclenchée par un stress.
Apprenez à respirer profondément en gérant vos émotions.
Si la crise d’asthme est d’origine allergique, ajoutez 2 gouttes
d’huile essentielle de tanaisie au mélange par voie locale.
Aérez régulièrement les pièces de votre maison.
Évitez les moquettes et les tapis.
Choisissez un sport adapté ! Évitez les piscines publiques et
couvertes à cause des émanations de chlore.
Pratiquez une activité fondée sur le souffle comme le yoga, le qi
gong…
Dormez dans une chambre dont la température n’excède pas 19
°C.
Cessez évidemment de fumer, et évitez les endroits saturés de
fumée, les parkings souterrains.
Mangez des fruits et des légumes riches en quercétine (elle
inhibe la libération d’histamine) et en vitamine C, mangez des
câpres, de la livèche, des pommes non épluchées donc bio, du
raisin, des groseilles, des cerises, du brocoli…
Agrémentez vos salades avec de l’oignon, de l’ail et de l’huile
d’olive. Mangez de la tapenade, un concentré de bienfaits
agréable à déguster.
Saupoudrez vos plats de curcuma (anti-inflammatoire et
antioxydant) additionné de poivre noir afin qu’il soit mieux
absorbé. Agrémentez-les de gingembre.
Évitez les laitages.
Au mois de février, faites une cure pour drainer votre foie avec
du chardon-marie, du desmodium, du romarin, de l’artichaut…

Bronchite
La bronchite est une infection bactérienne des bronches qui crée
une inflammation. Elle est souvent précédée d’un rhume banal qui
déprime le système immunitaire permettant aux bactéries de se
développer au niveau des poumons. L’infection peut s’étendre et
donner une bronchiolite notamment chez les enfants.
Voie orale
Huile essentielle de cannelle de Ceylan : 30 mg
Huile essentielle d’origan : 20 mg
Huile essentielle de laurier noble : 20 mg
Excipient : QSP 1 gélule
Prenez 2 gélules, 4 fois par jour, au moment des repas, pendant 2
jours.
Puis 2 gélules, 3 fois par jour, au moment des repas, pendant 2
jours. Puis 2 gélules, 2 fois par jour pendant 4 jours.

:
CONSEIL POUR LES GÉLULES

Ces gélules sont à réaliser vous-même ou à faire réaliser par un


pharmacien. Attention si vous êtes sous anticoagulants à cause
de la présence d’huile essentielle de cannelle.

Voie locale

Massage
Dans le creux de la main, mettez un peu d’huile végétale de
calophylle inophyle. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle d’épinette
noire et 2 gouttes d’huile essentielle de lavande aspic. Massez la
poitrine ou le dos au niveau des poumons, 2 à 3 fois par jour,
pendant 8 jours.

Inhalation
Mettez 1 goutte d’huile essentielle d’eucalyptus globuleux dans un
bol d’eau bouillante. Inspirez les vapeurs en fermant les yeux, 2 fois
par jour, pendant 8 jours.

:
CONSEILS
Pour les enfants de 3 mois à 3 ans, prenez 4 ml d’huile végétale
de calophylle inophyle, ajoutez 1 goutte d’huile essentielle
d’eucalyptus radié. Pour les tout-petits de 3 mois à 12 mois,
massez-leur la plante du pied, 2 à 3 fois par jour, pendant 4
jours. Pour les enfants de 1 à 3 ans, massez-leur la poitrine ou
leur dos au niveau des poumons.
Évitez les laitages.
Pensez à drainer votre foie avec du chardon-marie, du
desmodium, du romarin, de l’artichaut…
Buvez des infusions chaudes de mauve (Malva sylvestris) et de
thym (Thymus vulgaris) au cours de la journée. Buvez
beaucoup.
Diffusez de l’huile essentielle de tea tree avec un diffuseur par
nébulisation.

:
CONTRE-INDICATION

L’inhalation est déconseillée aux personnes souffrant d’asthme et


aux personnes sensibles.

Extinction de voix (aphonie ou dysphonie)


Une extinction de voix est un trouble caractérisé par l’impossibilité
d’émettre un son. Elle est généralement due à un dysfonctionnement
des cordes vocales (une inflammation, la présence de nodules, un
stress, une grosse fatigue…).
Voie locale
Prenez une grosse poignée de thym. Mettez-la dans 1 litre d’eau
frémissante. Arrêtez le feu, couvrez et laissez infuser pendant 10
minutes Dans une tasse, mettez une grosse cuillerée à soupe de
miel de thym. Ajoutez 2 gouttes d’huile essentielle de cyprès et 1
goutte d’huile essentielle de camomille romaine. Mélangez. Ajoutez,
dans la tasse, un peu d’infusion de thym. Mélangez. Versez le
contenu de la tasse dans une bouteille Thermos® et remplissez-la
d’infusion de thym. Faites des gargarismes avec cette préparation
chaude, 4 à 8 fois par jour, pendant 3 à 5 jours.

:
CONSEILS

Essayez de ne pas forcer votre voix.


Pendant ce trouble, évitez le froid. Sortez avec une écharpe bien
enroulée autour de votre nez, de votre bouche et de votre cou.
Sucez des pastilles à la propolis ou à la réglisse, mais attention,
la réglisse est hypertensive.
Buvez des infusions chaudes de mauve (Malva sylvestris) ou de
coquelicot (Papaver rhoeas) au cours de la journée.

Grippe
La grippe est une maladie causée par un virus qui s’attaque au
système respiratoire. Elle est très contagieuse. Elle est caractérisée
par une forte fièvre, des maux de tête, des courbatures et une
importante fatigue.
Voie orale
Huile essentielle de tea tree : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de ravintsara : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de laurier noble : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile essentielle de cannelle de Ceylan : 1 ml, soit 30 gouttes
Prenez 2 gouttes du mélange, dans 1 cuillerée à café de miel, 4 fois
par jour, pendant 2 jours. Puis 2 gouttes, 3 fois par jour, pendant 3
jours. Puis 2 gouttes, 2 fois par jour, pendant 4 jours.

:
CONTRE-INDICATION

Attention aux personnes sous anticoagulants à cause de la


présence d’huile essentielle de cannelle. Si c’est votre cas,
supprimez-la.

Voie locale
Dans le creux de la main, mettez un peu d’huile végétale de
calophylle inophyle. Ajoutez 3 gouttes d’huile essentielle
d’eucalyptus radié. Massez la poitrine ou le haut du dos, 2 à 3 fois
par jour, pendant 8 à 10 jours.

:
CONSEILS

Restez au chaud, chez vous, pour vous reposer et éviter de


contaminer les autres.
Buvez des bouillons de légumes de saisons, bio, bien chauds,
riches en vitamines et minéraux et des infusions de thym
(Thymus vulgaris).
Diffusez de l’essence de citron avec un diffuseur par nébulisation
afin d’assainir l’atmosphère.

Mal de gorge
(voir « Angine-pharyngite-laryngite-trachéite »)

Otite moyenne aiguë


L’otite moyenne aiguë est une inflammation en réponse à une
infection de l’oreille moyenne, partie de l’oreille qui transmet les sons
de l’oreille externe à l’oreille interne via le tympan. L’otite est
caractérisée par une forte douleur dite « rythmée » ou « pulsatile »
dans l’oreille.
Voie orale
Mettez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de thym et 1 cuillerée
d’hydrolat de laurier noble dans un grand verre d’eau. Buvez le
mélange 3 fois par jour pendant 5 à 6 jours.
Voie locale
Huile essentielle de laurier noble : 5 ml, soit 150 gouttes
Huile essentielle de lavande aspic : 5 ml, soit 150 gouttes
Huile essentielle de tea tree : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de ravintsara : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle d’eucalyptus citronné : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux de
calendula (50 %) : QSP 100 ml
Prenez 3 à 5 gouttes du mélange et massez le pourtour de l’oreille
en descendant vers le cou, 3 à 6 fois par jour, pendant 4 à 6 jours.
Avec un coton-tige imbibé, mettez-en, très délicatement, au tout
début du conduit auditif externe.

:
CONSEILS

Pensez à drainer votre foie avec du chardon-marie, du


desmodium, du romarin, de l’artichaut…
Mouchez-vous régulièrement.
Pour les enfants, de 3 à 6 ans, appliquez 3 gouttes du mélange
autour de l’oreille, 4 fois par jour, pendant 5 jours. Si les
symptômes persistent, consultez un médecin.
Pensez à aller voir un dentiste si votre otite devient chronique.

Rhinite allergique (rhume des foins)


Les rhinites d’origine allergique concernent une population qui ne
cesse d’augmenter dans les pays industriels. Les allergies sont dues
à une réponse exacerbée du système immunitaire en présence
d’une substance étrangère à l’organisme, habituellement inoffensive,
appelée allergène. Un écoulement nasal clair et abondant, des
démangeaisons au niveau des yeux, des éternuements fréquents et
de la fatigue sont les principaux désagréments d’une rhinite
allergique. L’œdème de Quincke est la forme grave de l’allergie. Il
est caractérisé par un gonflement de la peau et des muqueuses. S’il
est situé au niveau des voies respiratoires, il peut entraîner la mort
par asphyxie. Il nécessite une intervention médicale d’urgence.
Dans les allergies, c’est le système immunitaire, défaillant, qui est
« hype-ractif » ou plus précisément « hyperréactif ». C’est donc une
pathologie de « terrain » sur lequel il faut agir en le soutenant et en
l’équilibrant.

Voie orale
Au mois de février
Il est conseillé de faire un drainage du foie grâce à un extrait
hydroalcoolique de chardon marie ou de desmodium, à raison de 10
gouttes dans un grand verre d’eau tous les matins, pendant 3
semaines.
À la saison des pollens
Pendant la crise, prenez sur un support qui vous convient (sucre,
miel, huile végétale) 1 goutte d’huile essentielle d’estragon, toutes
les 20 minutes pendant 2 heures, puis à chaque heure, pendant
2 heures.

Voie locale
À partir du mois de février jusqu’au mois d’avril
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle d’estragon et 1
goutte d’huile essentielle de thym à feuille de sarriette. Appliquez le
mélange, dans le creux du coude, tous les matins, en changeant
régulièrement de bras.

À la saison des pollens


Mettez 1 goutte d’huile essentielle de tanaisie annuelle à l’intérieur
de vos poignets. Frottez-les, délicatement, l’un contre l’autre.
Formez une tente avec vos mains et inspirez profondément la
fragrance, 2 à 4 fois par jour, pendant 15 jours. À renouveler si
besoin.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux enfants et aux personnes ayant


des antécédents personnels ou familiaux de cancers hormono-
dépendants ainsi qu’aux personnes épileptiques.

:
CONSEILS

Aérez régulièrement les pièces de votre maison.


Quand arrive la saison des pollens, n’aérez votre maison que le
matin très tôt ou tard le soir et quand il pleut. Évitez de le faire
quand le vent souffle. Rincez-vous les cheveux très
régulièrement, tous les jours, si possible, en fin de journée. Ne
roulez pas les fenêtres ouvertes et faites sécher votre linge à
l’intérieur. Rincez-vous régulièrement le nez avec du sérum
physiologique, puis mouchez-vous en douceur, délicatement.
Évitez les moquettes et les tapis.
Cessez évidemment de fumer.
Mangez des fruits et des légumes riches en quercétine, car elle
inhibe la libération d’histamine, et en vitamine C. Consommez
des câpres, de la livèche, des pommes non épluchées et donc
bio, du raisin, des groseilles, des cerises, du brocoli…
Agrémentez vos salades avec de l’oignon, de l’ail et de l’huile
d’olive. Mangez de la tapenade, un concentré de bienfaits
agréable à déguster.
Saupoudrez vos plats de curcuma (anti-inflammatoire et
antioxydant) additionné de poivre noir afin qu’il soit mieux
absorbé. Agrémentez-les de gingembre.
Buvez très régulièrement des infusions de feuilles de plantain
lancéolé.

Rhume (coryza)
Le rhume est une infection virale causée par des rhinovirus, très
contagieuse, caractérisée par des éternuements, des écoulements
de nez abondants, parfois un mal de gorge.
Voie orale
Huile essentielle de tea tree : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de ravintsara : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de laurier noble : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile essentielle de cannelle de Ceylan : 1 ml, soit 30 gouttes
Prenez 2 gouttes de mélange, dans 1 cuillerée à café de miel, 4 fois
par jour, pendant 2 jours. Puis 2 gouttes, 3 fois par jour, pendant 3
jours. Puis 2 gouttes, 2 fois par jour, pendant 3 jours.

:
CONTRE-INDICATION

Attention aux personnes sous anticoagulants à cause de la


présence d’huile essentielle de cannelle. Si c’est votre cas,
supprimez-la.

Voie locale
Inhalation
Mettez dans un inhalateur ou dans un bol d’eau chaude 2 gouttes
d’huile essentielle de palmarosa et 2 gouttes d’huile essentielle
d’eucalyptus radié. Respirez profondément la vapeur, 2 à 4 fois par
jour, pendant 5 à 7 jours.
:
CONSEILS

Restez au chaud, chez vous, pour vous reposer et éviter de


contaminer les autres.
Sucez des pastilles à la propolis.
Buvez des infusions chaudes de mauve (Malva sylvestris) et/ou
de thym (Thymus vulgaris) au cours de la journée.
Diffusez avec un diffuseur par nébulisation de l’essence de
citron.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement local est déconseillé aux femmes enceintes à cause


de la présence d’huile essentielle de palmarosa. Si c’est votre cas,
supprimez-la et remplacez-la par 2 gouttes d’huile essentielle de
thym à linalol.

Rhume des foins (voir « Rhinite allergique »)

Sinusite
La sinusite désigne une inflammation des muqueuses qui recouvrent
l’intérieur des sinus empêchant le mucus de s’écouler vers le nez.
Les sinus sont des cavités osseuses, réparties en deux paires,
situées dans les os du visage, au-dessus du nez et sous les yeux.
Elle est généralement causée par une infection virale et peut être
très douloureuse. Il est important de la soigner, rapidement, afin
d’éviter qu’elle devienne chronique.
Voie orale
Huile essentielle de tea tree : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de laurier noble : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de ravintsara : 3 ml, soit 90 gouttes
Prenez 2 gouttes du mélange, dans 1 cuillerée à café de miel, 4 fois
par jour, pendant 2 jours. Puis 2 gouttes, 3 fois par jour, pendant 4
jours. Puis 2 gouttes, 2 fois par jour, pendant 3 à 4 jours.

Voie locale
Inhalation
Mettez dans un inhalateur ou dans un bol d’eau chaude, 2 gouttes
d’huile essentielle d’inule odorante, 2 gouttes d’huile essentielle
d’eucalyptus citronné, 2 gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus
radié et 2 gouttes d’huile essentielle de lavande aspic. Respirez
profondément la vapeur pendant 2 à 3 minutes, 3 à 4 fois par jour,
pendant 5 à 7 jours. Ne sortez pas pendant l’heure qui suit ce
traitement. Reposez-vous au chaud.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement local est déconseillé aux femmes enceintes,


allaitantes et aux enfants de moins de 6 ans.

:
CONSEILS

Pensez à drainer votre foie avec du chardon-marie, du


desmodium, du romarin, de l’artichaut…
Évitez les laitages.
Diffusez de l’huile essentielle de pin sylvestre avec un diffuseur
par brumisation.

Toux grasse
La toux grasse désigne une toux « productive », ce qui signifie
qu’elle produit des expectorations provenant de la sphère ORL
(gorge) ou des poumons. Ces « crachats », plus ou moins épais,
contiennent de l’eau, du mucus, souvent des microbes et des
cellules. Elle est, généralement, l’un des symptômes d’une infection
bronchique.

Voie orale
Huile essentielle de tea tree : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de laurier noble : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de ravintsara : 3 ml, soit 90 gouttes
Prenez 2 gouttes du mélange, dans 1 cuillerée à café de miel, 4 fois
par jour, pendant 2 jours. Puis 2 gouttes, 3 fois par jour, pendant 3
jours. Puis 2 gouttes, 2 fois par jour, pendant 5 jours.

Voie locale
Dans le creux de la main, mettez de l’huile végétale de calophylle
inophyle. Ajoutez 3 gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus radié et 2
gouttes d’huile essentielle d’inule odorante. Massez la poitrine ou le
dos au niveau des poumons, 3 à 4 fois par jour, pendant 6 jours.

:
CONSEILS

Pensez à drainer votre foie avec du chardon-marie, du


desmodium, du romarin, de l’artichaut…
Évitez les laitages.
Buvez des infusions chaudes de mauve (Malva sylvestris) et de
thym (Thymus vulgaris) très régulièrement. Buvez beaucoup
d’eau.

Toux sèche
La toux sèche, contrairement à la toux grasse, ne produit pas
d’expectorations. Elle est « non productive ». Il s’agit généralement
d’une toux due à une inflammation d’origine infectieuse, mais il peut
s’agir également d’une toux due à une irritation (exposition à des
polluants, des irritants). Parfois, une toux sèche évolue en toux
grasse, notamment, lors d’une bronchite. Si une toux persiste
pendant plus de trois semaines, elle devient chronique et nécessite
une consultation médicale.

Voie orale
Origine infectieuse
Prenez, dans 1 cuillerée à café de miel, 1 goutte d’huile essentielle
de tea tree et 1 goutte d’huile essentielle de ravintsara 4 fois par
jour, pendant 2 jours puis, 3 fois par jour, pendant 2 jours et 2 fois
par jour, pendant 3 jours.

Toux irritative
Prenez, dans 1 cuillerée à café de miel, 1 goutte d’huile essentielle
de cyprès, 4 fois par jour, pendant 2 jours puis, 3 fois par jour,
pendant 2 jours et 2 fois par jour, pendant 3 jours.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement déconseillé aux enfants. Si c’est votre cas,


remplacez l’huile essentielle de cyprès par celle d’eucalyptus
radié.
Ce traitement est déconseillé aux femmes ayant des
antécédents personnels ou familiaux de cancers hormono-
dépendants à cause de l’huile essentielle de cyprès qui est
oestrogen-like. Si c’est votre cas, ne réalisez que le traitement
par voie locale.

Voie locale
Gargarisme
Prenez une grosse poignée de thym. Mettez-la dans 1 litre d’eau
frémissante. Couvrez et laissez infuser pendant 10 minutes Dans
une tasse, mettez 1 grosse cuillerée à soupe de miel de thym.
Ajoutez 2 gouttes d’huile essentielle de citronnelle et 1 goutte d’huile
essentielle de camomille romaine. Mélangez. Ajoutez un peu
d’infusion de thym dans votre tasse. Mélangez. Versez le contenu de
la tasse dans une bouteille Thermos® et remplissez-la d’infusion de
thym. Faites des gargarismes avec cette préparation chaude, 4 à 6
fois par jour pendant 4 à 5 jours.

Massage
Dans le creux de la main, mettez un peu d’huile végétale de
calophylle inophyle. Ajoutez 3 gouttes d’huile essentielle
d’eucalyptus radié. Massez la gorge et le haut du thorax, 4 fois par
jour, pendant 6 jours.

:
CONSEILS

Sucez des pastilles à la propolis ou à la réglisse, mais attention


la réglisse est hypertensive.
Buvez des infusions chaudes de mauve (Malva sylvestris) ou de
coquelicot (Papaver rhoeas).
Diffusez de l’huile essentielle de pin sylvestre avec un diffuseur
par brumisation.
Si la toux persiste, consultez un médecin. Il ne faut pas qu’elle
devienne chronique.

LES SYSTÈMES CARDIOVASCULAIRE ET


LYMPHATIQUE
Système cardiovasculaire

Système lymphatique

Le système cardiovasculaire comprend le cœur, les artères (en


rouge) et les veines (en bleu).
Le cœur est une pompe qui a pour fonction d’envoyer le sang rouge,
chargé en oxygène (O2), capté au niveau des poumons, lors de
l’inspiration, dans tout l’organisme pour l’oxygéner et le sang bleu,
chargé en dioxyde de carbone (CO2), vers les poumons, où il sera
rejeté via l’expiration.

Le système lymphatique est formé d’organes dont la moelle


osseuse, la rate, le thymus, et de vaisseaux lymphatiques. Sa
principale fonction est de permettre la circulation des cellules du
système immunitaire dans l’organisme afin de le défendre contre
tout intrus. Il draine aussi l’excès de liquide au niveau des différents
tissus.
Les échanges entre le système vasculaire et le système lymphatique
sont constants. Chaque jour, 21 litres de liquide plasmatique
s’échappent des capillaires à leur extrémité artérielle et passent
dans les tissus pour les nourrir. La plus grande partie de ce liquide
(transportant des déchets dont le CO2) retourne, ensuite,
directement dans le courant sanguin en traversant la paroi au niveau
des extrémités veineuses tandis que l’excès, 3 à 4 litres, est drainé
via le système lymphatique.
Le système vasculaire est intimement lié au système hormonal.

:
CONSEILS

Buvez 1 à 2 litres d’eau minérale par jour.


Bougez, pratiquez une activité physique adaptée, en respirant
profondément. Essayez de marcher, régulièrement, dans la
nature, dans l’eau jusqu’aux genoux afin de stimuler votre
circulation sanguine.
Mangez des fruits et des légumes « rouges », de saison, bio,
riches en polyphénols, comme les raisins, les myrtilles, les
fraises, les abricots, les dattes, les cerises, les artichauts, les
choux, les tomates, le persil… Ils agissent au niveau de la paroi
des capillaires et de la circulation du sang. La cuisson des
tomates et le gras facilitent l’absorption du lycopène qu’elles
contiennent et qui est « bon » pour le système cardiovasculaire.

Mangez des fruits et des légumes riches en vitamine C comme


les agrumes, les kiwis, les fraises, les cassis, les poivrons, le
persil… La vitamine C participe à la synthèse des tissus de
soutien du corps.
Mangez de l’ail, des oignons, de la tapenade avec des anchois
dessalées. Ils fluidifient le sang.
Consommez des petits poissons gras, des huiles riches en
acides gras polyinsaturés oméga-3 et 6.
Mangez des légumineuses, des graines, des noix…
Ne mangez pas trop salé, ni trop sucré. Évitez les plats préparés
industriellement.
Buvez du thé vert et un petit verre de vin rouge bio tous les deux
jours.
Préparez-vous des tisanes de vigne rouge, de marronnier d’Inde,
d’ortho-siphon…
Pensez à drainer votre foie, au mois de février, avec du romarin,
du chardon marie, du desmodium, de l’artichaut…
Surveillez votre poids. Perdez quelques kilos, en douceur, si
nécessaire. Trop de graisse peut fatiguer les organes
emprisonnés qui ont alors du mal à fonctionner correctement.
Prenez le temps de vous détendre. Lisez… Méditez… Apprenez
à ne rien faire.

Les essences, les huiles essentielles et les hydrolats choisis ont des
activités drainantes, décongestionnantes, fluidifiantes,
hémostatiques, anticoagulantes…

LES ESSENCES, LES HUILES ESSENTIELLES ET LES


HYDROLATS DES SYSTÈMES CARDIOVASCULAIRE ET
LYMPHATIQUE
Les essences et les huiles essentielles

Camomille romaine ou noble (Chamaemelum nobile)


Cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum)
Cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica)
Ciste ladanifère (Cistus ladaniferus)
Citron (Citrus limonum)
Cyprès toujours vert (Cupressus sempervirens)
Genévrier de Virginie (Juniperus virginiana)
Géranium rosat (Pelargonium asperum)
Hélichryse italienne (Helichrysum italicum)
Katafray (Cedrelopsis grevei)
Lavande aspic (Lavandula spica)
Lavande officinale (Lavandula officinalis)
Lentisque pistachier (Pistacia lentiscus)
Mandarine (Citrus reticulata)
Marjolaine des jardins (Origanum majorana)
Menthe poivrée (Mentha piperita)
Palmarosa (Cymbopogon martinii)
Pin sylvestre (Pinus sylvestris)
Romarin à cinéole (Rosmarinus officinalis CT cinéole)
Thym à thujanol (Thymus vulgaris CT thujanol)
Ylang-ylang (Cananga odorata)

Si vous en aviez trois à choisir : le ciste ladanifère (Cistus


ladaniferus), l’hélichryse italienne (Helichrysum italicum) et le
lentisque pistachier (Pistacia lentiscus).

Les hydrolats
Achillée millefeuille (Achillea millefolium)
Cyprès toujours vert (Cupressus sempervirens)
Genévrier (Juniperus communis)
Livèche (Levisticum officinalis)

LES MAUX DES SYSTÈMES CARDIOVASCULAIRE ET


LYMPHATIQUE

Artériosclérose*
L’artériosclérose est caractérisée par le durcissement et la perte
d’élasticité des artères dus à l’âge. Elle contribue à la formation de
plaques d’athérome (athérosclérose), ce qui entraîne une diminution
de leur diamètre. Ces phénomènes physiologiques peuvent
entraîner un accident cardiaque qui peut être grave.

Voie orale
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de carotte et 1 goutte d’essence
de citron, dans 1 cuillerée à café de miel ou d’huile d’olive, tous les
matins, pendant 15 jours. Renouvelez le traitement tous les 3 à 4
mois.

:
CONSEILS

Ce traitement est à prendre en prévention, avant tout traitement,


afin de limiter la dégénérescence des tissus et la formation de
plaques d’athérome. Toutefois, comme pour tout traitement du
système cardiovasculaire, un avis médical est vivement
recommandé.
L’huile essentielle de carotte est légèrement hypertensive.
Surveillez votre tension notamment si vous avez tendance à
souffrir d’hypertension. Par principe de précaution, elle est
déconseillée aux personnes ayant eu des antécédents
personnels ou familiaux de cancers hormono-dépendants.

Voie locale
Huile essentielle de cyprès : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de ciste : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de cèdre de l’Atlas : 3 ml, soit 60 gouttes
Huile essentielle d’hélichryse italienne : 2 ml, soit 60 gouttes
Gel d’aloès vera (80 %) + macérât huileux d’arnica (20 %) : QSP
100 ml Prenez 5 à 10 gouttes du mélange et massez-vous les
jambes, du bas vers le haut, matin et soir, pendant 2 semaines, pas
en même temps que le traitement par voie orale. Alternez les deux
traitements que vous renouvelez tous les 3 à 4 mois.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes souffrant d’antécédents


personnels ou familiaux de cancers hormono-dépendants.
Attention aux personnes sous anticoagulants. Demandez conseil à
votre médecin.

:
CONSEILS

Mangez des fruits rouges de saison, bio, du raisin. Mangez des


fruits riches en vitamines C comme les agrumes ou les kiwis.
Buvez des tisanes de vigne rouge bio, de marronnier d’Inde,
d’olivier et de cynorrhodon.
Buvez un petit verre de vin rouge bio tous les deux jours.
Marchez très régulièrement, marchez quotidiennement pendant
au moins 20 minutes. Quand vous le pouvez, marchez dans
l’eau froide.

Bleu (voir « Hématome »)

Cellulite
La cellulite est caractérisée par une peau d’apparence bosselée que
l’on désigne communément par les termes de « capitons » ou de
« peau d’orange ». Elle est due à une accumulation d’adipocytes*,
les cellules qui stockent la graisse, sous l’épiderme. Les causes de
son apparition sont nombreuses telles que les hormones sexuelles
féminines, l’hérédité, le stress, l’alimentation… Il est difficile de la
faire disparaître totalement, mais on peut en atténuer les effets.

Voie orale
Mettez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat d’achillée millefeuille et 2
cuillerées à soupe d’hydrolat de genévrier dans 1 litre d’eau. Buvez
le mélange, au cours de la journée, pendant 3 semaines.

Voie locale
Huile essentielle de katafray : 6 ml, soit 180 gouttes
Huile essentielle de lentisque pistachier : 6 ml, soit 180 gouttes
Huile essentielle de genévrier de Virginie : 6 ml, soit 180 gouttes
Huile essentielle de citronnelle : 5 ml, soit 150 gouttes
Huile essentielle de cyprès : 4 ml, soit 120 gouttes
Huile essentielle de cèdre de l’Atlas : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux
d’arnica (50 %) : QSP 100 ml
Prenez 8 à 10 gouttes du mélange et massez, énergiquement, la ou
les parties concernées, 2 fois par jour dont 1 en fin de journée,
pendant 2 semaines. Renouvelez le traitement tous les 4 mois.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes


ainsi qu’à celles ayant des antécédents personnels ou familiaux
de cancers hormono-dépendants. Il est également déconseillé aux
personnes souffrant d’insuffisance rénale.

Cholestérol
Le cholestérol est un lipide précurseur de nombreuses hormones.
L’hyperlipidémie est caractérisée par un taux de lipides élevé dans le
sang dont du cholestérol. Elle contribue à durcir et à épaissir la paroi
des artères. Ce phénomène physiologique est appelé
athérosclérose.

Voie orale
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de carotte dans 1 cuillerée à café
de miel ou d’huile d’olive, tous les matins, pendant 15 jours.
Renouvelez le traitement tous les 3 à 4 mois.

:
CONTRE-INDICATION

L’huile essentielle de carotte est légèrement hypertensive.


Surveillez votre tension, notamment si vous avez tendance à
souffrir d’hypertension.

Mettez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de livèche et 2 cuillerées à


soupe d’hydrolat d’hélichryse dans 1 litre d’eau. Buvez le mélange,
au cours de la journée, pendant 2 semaines. Renouvelez le
traitement tous les 3 à 4 mois.

:
CONSEILS

Avant de commencer tout traitement, parlez-en à votre médecin.


Adoptez un régime alimentaire adapté.
Prenez des capsules d’huile de poissons (oméga-3), du psyllium
et/ou des protéines de soja.
Buvez des tisanes de feuilles d’olivier (Olea europaea).
Pratiquez une activité physique, quotidiennement. Marchez,
nagez…
Epistaxis (voir « Saignement de nez »)

Hématome (ecchymose ou bleu)


Un hématome ou un « bleu » est caractérisé par une accumulation
de sang dans les tissus superficiels suite à un choc traumatique. La
peau prend une légère coloration bleue. Si des « bleus »
apparaissent sans raison, il est conseillé de consulter un médecin.
Immédiatement après le choc
Mettez 1 goutte d’huile essentielle d’hélichryse italienne pure à
l’endroit du coup. Renouvelez l’application toutes les 30 minutes,
pendant 3 heures.

:
REMARQUE

Pour un enfant de 3 à 6 ans, l’application est à renouveler toutes


les 40 minutes pendant 2 heures.

Si l’hématome n’est pas récent


Mettez dans le creux de la main un peu de macérât huileux d’arnica.
Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle d’hélichryse italienne et 1 goutte
d’huile essentielle de lentisque pistachier. Appliquez le mélange, en
massant le « bleu » délicatement 2 fois par jour, pendant 4 à 5 jours.

Hémorroïdes
Les hémorroïdes sont des veines dilatées, situées autour de l’anus
ou dans le rectum. Sous l’effet de différents facteurs, elles ont
gonflé, se sont enflammées et deviennent très douloureuses. Elles
peuvent, parfois, saigner. Il est alors impératif de consulter un
médecin.

Voie orale
Mettez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de livèche et 2 cuillerées à
soupe d’hydrolat de cyprès dans 1 litre d’eau. Buvez le mélange
dans la journée, pendant 3 semaines.

Voie locale
Huile essentielle de lentisque pistachier : 4 ml, soit 120 gouttes
Huile essentielle de camomille allemande : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de katafray : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de menthe poivrée : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux de
millepertuis (50 %) : QSP 100 ml
Prenez 4 à 6 gouttes du mélange et appliquez-le au niveau de
l’anus, à l’extérieur et à l’intérieur, 3 à 5 fois par jour, pendant 10
jours.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes


et aux personnes épileptiques. Si c’est votre cas, supprimez la
menthe poivrée.

:
CONSEILS

En cas de saignement, ajoutez 3 ml, soit 90 gouttes, d’huile


essentielle de géranium rosat ou de ciste ladanifère au mélange
précédent.
Pendant 3 semaines, évitez les plats épicés et la moutarde.
Veillez à ne pas être constipée. Si c’est votre cas, prenez du
psyllium.
En phytothérapie comme en aromathérapie, l’usage veut que les
hémorroïdes soient les « yeux du foie ». Pensez à le drainer
régulièrement avec du chardon marie, de l’artichaut…
Hypertension
L’hypertension est caractérisée par une pression élevée du sang
dans les artères. Lors d’un effort physique ou d’un stress, la pression
augmente, puis elle diminue. Si la tension reste forte, de la fatigue,
des essoufflements, des maux de tête, des troubles de la vision…
peuvent se faire ressentir.

Voie orale
Mettez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de genévrier et 2 cuillerées à
soupe d’hydrolat d’achillée millefeuille, dans 1 litre d’eau. Buvez le
mélange au cours de la journée, pendant 2 semaines. Renouvelez le
traitement tous les 3 mois.

Massage
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Si vous préférez les odeurs fleuries, ajoutez 1
goutte d’huile essentielle d’ylang-ylang ou 1 goutte d’huile
essentielle de lavande officinale ou de marjolaine. Si vous préférez
les odeurs fruitées, ajoutez 1 à 2 gouttes d’essence de mandarine
ou d’eucalyptus citronné. Massez le plexus solaire, de manière
circulaire, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, pendant
2 à 3 minutes, en respirant profondément, 4 à 6 fois par jour,
pendant 10 jours. Vous pouvez aussi utiliser l’huile essentielle de
nard de l’Himalaya qui a cependant une odeur très particulière de
racine de Valérianacée.

:
CONSEILS

En cas d’hypertension, un avis médical est systématiquement


recommandé.
Buvez régulièrement dans la journée, notamment des tisanes de
feuilles d’olivier (Olea europeae) et d’aubépine (Crataegus
oxyacantha).
Mangez de l’ail, de l’oignon, de la tapenade, un concentré de
bienfaits…
Évitez de manger des plats salés.
Marchez régulièrement dans la nature.
Détendez-vous, faites du yoga, de la méditation.
Veillez à perdre du poids si besoin.
Demandez à votre médecin un dosage des hormone
thyroïdiennes, notamment si vous avez plus de 50 ans.

:
CONTRE-INDICATION

Si vous utilisez l’essence de mandarine, ne vous exposez pas au


soleil pendant les 6 heures qui suivent l’application car elle est
photosensibilisante.

Hypotension
L’hypotension artérielle est caractérisée par une pression basse du
sang dans les artères. Si elle est fréquente, elle peut engendrer une
certaine fatigue. Il sera alors important de soutenir l’organisme.
L’hypotension orthostatique est ressentie lorsque vous vous levez
brusquement et éprouvez un vertige. Elle est transitoire.

Voie orale
Prenez 2 gouttes d’huile essentielle de carotte, le matin et à midi,
dans 1 cuillerée à café de miel, pendant 10 jours. À renouveler si
besoin.

Olfactothérapie
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de menthe poivrée sur un
mouchoir. Respirez profondément la fragrance, 2 à 3 fois par jour,
pendant 5 jours.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux personnes épileptiques.

Massage
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 à 2 gouttes d’huile essentielle de pin
sylvestre ou d’épinette noire. Massez le dos le long de la colonne
vertébrale et au niveau des reins, pendant 2 à 3 minutes, en
respirant profondément, le matin, pendant 5 à 6 jours.

:
CONSEILS

En cas d’hypotension, un avis médical est vivement


recommandé.
Sucez des pastilles à la réglisse, car elle est hypertensive.
Ne pratiquez pas d’activités sportives violentes.
Demandez à votre médecin un dosage des hormones
thyroïdiennes, notamment si vous avez plus de 50 ans.

Jambes lourdes
La sensation de « jambes lourdes » est due à un mauvais retour
veineux au niveau des membres inférieurs à cause d’une
insuffisance veineuse. Les veines n’effectuent pas leur travail qui
consiste à permettre au flux sanguin de remonter vers le cœur. Ce
phénomène peut être très douloureux et entraîner l’apparition
d’œdèmes localisés.

Voie orale
Mettez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de cyprès et 2 cuillerées à
soupe d’hydrolat de genévrier dans 1 litre d’eau, à boire au cours de
la journée, pendant 3 semaines.

Voie locale
Huile essentielle de cyprès : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de lentisque pistachier : 3 ml, soit 90 gouttes
Essence de citron : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle d’hélichryse italienne : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile essentielle de menthe poivrée : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux
d’arnica (50 %) : QSP 100 ml
Prenez 5 à 10 gouttes du mélange et massez-vous les jambes, du
bas vers le haut, matin et soir, pendant 2 à 3 semaines. Cette
synergie d’huiles essentielles peut aussi être appliquée
préventivement quand vous savez que vous allez rester longtemps
debout ou que vous allez prendre l’avion.

:
CONSEILS

Buvez 1 à 2 litres d’eau par jour.


Bougez, pratiquez une activité physique adaptée, en respirant
profondément. Essayez de marcher, régulièrement, dans la
nature, dans l’eau jusqu’aux genoux afin de stimuler la
circulation sanguine. Les muscles des jambes en se contractant
aident la remontée du sang vers les poumons.
Évitez les stations debout et assises trop longues. Marchez
régulièrement, toutes les heures pendant 2 à 3 minutes.
Ne croisez pas les jambes quand vous êtes assis.
Dans votre douche, arrosez-vous les jambes avec de l’eau
froide.
Quand vous vous allongez, surélevez un peu vos jambes afin
d’aider le retour veineux.
Mangez des fruits rouges de saison, bio, du raisin. Consommez
des fruits riches en vitamine C comme les agrumes ou les kiwis.
Buvez des tisanes de vigne rouge bio, de marronnier d’Inde et de
cynorrhodon.
Buvez un petit verre de vin rouge bio tous les 2 jours.
Quand vous le pouvez, marchez dans l’eau froide.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement vous est déconseillé si vous avez des antécédents


personnels ou familiaux de cancers hormono-dépendants et si
vous êtes épileptiques. Ne vous exposez pas au soleil pendant les
6 heures qui suivent l’application. Attention aux personnes sous
anticoagulants. Demandez conseil à votre médecin.

Maladie de Raynaud
La maladie de Raynaud est un trouble de la circulation sanguine qui
affecte les extrémités des mains et des pieds. La microcirculation
dans les doigts (excepté les pouces) et les orteils ne se fait plus. Ils
deviennent froids, blancs ou bleus et insensibles. Une crise dure de
quelques minutes à quelques heures. Elle est souvent déclenchée
par une exposition au froid ou, plus rarement, par un stress.

Voie orale
Mettez 3 cuillerées à soupe d’hydrolat de cyprès dans 1 litre d’eau.
Buvez le mélange dans la journée, pendant 3 semaines.
Prenez 2 gouttes d’huile essentielle de thym à thujanol, sous la
langue, le matin et le soir, pendant 3 semaines.

Voie locale
Huile essentielle de romarin à cinéole : 5 ml, soit 150 gouttes
Huile essentielle d’hélichryse italienne : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de cannelle de Ceylan : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux
d’arnica (50 %) : QSP 100 ml
En cas de crise, massez-vous les extrémités avec 5 à 6 gouttes de
cette préparation.

:
CONSEILS

En hiver, mettez des gants et de bonnes chaussettes, couvrez-


vous.
En cas de crise, mettez vos mains sous les aisselles, tapez des
pieds et des mains.
Attention aux personnes sous anticoagulants. Demandez conseil
à votre médecin.

Maux de tête (céphalées et migraines)


Les céphalées et les migraines sont des douleurs ressenties au
niveau de la tête. La migraine est caractérisée par des crises
invalidantes au quotidien. Elles peuvent être violentes et durer
quelques jours. Si les douleurs sont fréquentes, une consultation
médicale est recommandée.

Voie orale
Mettez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de livèche et 2 cuillerées à
soupe d’hydrolat d’achillée millefeuille dans 1 litre d’eau. Buvez le
mélange au cours de la journée, pendant 2 semaines.
Voie locale
Mettez dans le creux de la main un peu de macérât huileux d’arnica.
Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de menthe poivrée, 1 goutte
d’huile essentielle de lavande aspic et 1 goutte d’huile essentielle de
camomille romaine. Mélangez. Massez-vous le front, au-dessus des
sourcils, et les tempes, loin des yeux, 2 à 4 fois par jour, pendant 3 à
4 jours.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux personnes épileptiques.

:
CONSEILS

En cas de migraines, évitez les lumières fortes puissantes.


Si vous êtes sujet aux migraines, drainez votre foie, en février et
en septembre, avec du chardon-marie, du desmodium, de
l’artichaut, du romarin…
Apprenez à gérer votre stress et vos colères.

Œdème
Un œdème est dû à une accumulation de liquide dans un tissu, ce
qui entraîne un gonflement. Les causes sont multiples : une
inflammation, une augmentation de la perméabilité des petits
vaisseaux, un drainage lymphatique altéré ainsi que l’action de
certaines hormones. Les œdèmes peuvent être douloureux.
Voie orale
Mettez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de cyprès et 2 cuillerées à
soupe d’hydrolat de genévrier, dans 1 litre d’eau. Buvez le mélange
au cours de la journée, pendant 3 semaines.

Voie locale
Essence de citron : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de genévrier de Virginie : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de katafray : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de lentisque pistachier : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux
d’arnica (50 %) : QSP 100 ml
Prenez 5 à 6 gouttes du mélange et massez la partie concernée, 2
fois par jour, en faisant bien pénétrer la préparation, pendant 10 à 15
jours.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux enfants et aux personnes


ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancers
hormono-dépendants.
Ne vous exposez pas au soleil pendant les 6 heures qui suivent
l’application.

Saignement de nez
Les saignements de nez ou épistaxis sont dus à une lésion de la
muqueuse nasale. Ils sont généralement bénins, mais, dans certains
cas, ils peuvent être le signe d’une affection plus grave. S’ils
deviennent fréquents, une consultation médicale est recommandée.

Voie locale
Déposez dans le creux de votre main 1 goutte d’huile essentielle de
ciste ladanifère et 1 goutte d’huile essentielle de géranium rosat.
Mettez-les, délicatement, à l’intérieur de la narine qui saigne, toutes
les 30 minutes pendant 2 heures, puis toutes les 4 heures pendant
12 heures.

:
CONSEILS

Ne mettez pas votre tête en arrière.


Ne vous mouchez pas violemment pendant au moins 2 heures.
En revanche, soufflez doucement par les narines pour expulser
les caillots de sang qui se sont formés.

Tachycardie
La tachycardie est caractérisée par des battements rapides du cœur
au repos soit plus de 100 pulsations par minute. Elle peut provoquer
des palpitations, des vertiges, parfois des étourdissements. Une
consultation médicale est nécessaire.

Voie locale
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle d’ylang-ylang
et/ou 2 gouttes d’huile essentielle de marjolaine ou de nard de
l’Himalaya. Massez le plexus solaire dès l’apparition des premiers
symptômes.

:
CONSEILS

Apprenez à gérer votre stress. Détendez-vous.


Surveillez votre tension et votre thyroïde.
Pratiquez une activité physique régulière et adaptée.
Consommez moins de boissons alcoolisées, de café, de
boissons excitantes en général.
Buvez régulièrement des infusions d’aubépine (Crataegus
oxyacantha).

LE SYSTÈME DIGESTIF
Le système digestif est constitué d’un long tube qui commence par
la bouche et se termine par l’anus. Il est composé de nombreux
organes, la cavité buccale, le pharynx, l’œsophage, l’estomac,
l’intestin comprenant l’intestin grêle et le colon, le rectum et l’anus
soutenus dans leurs rôles par différentes glandes : les glandes
salivaires, le foie avec la vésicule biliaire et le pancréas. Sa fonction
est la digestion des aliments. Ils sont broyés et mélangés à des sucs
digestifs, au niveau de la bouche et de l’estomac. Le « bol
alimentaire » passe ensuite dans l’intestin au niveau duquel les
nutriments (vitamines, minéraux, sucres, protéines, eau…) qu’il
contient sont absorbés par la muqueuse. Les déchets (fibres…),
quant à eux, sont évacués, dans les selles, via le rectum et l’anus.
Dans le système digestif, deux organes attirent particulièrement
l’attention des thérapeutes : l’intestin avec son microbiote et le foie.
Le « microbiote intestinal » désigne l’ensemble des bactéries qui
vivent dans nos intestins, 100 000 milliards de bactéries
coloniseraient le tube digestif (principalement le côlon). De nos jours,
le microbiote intestinal est considéré comme un organe à part
entière tant son rôle au sein de l’organisme est important. Le foie
draine tout le sang transportant les nutriments issus des aliments
dégradés, puis absorbés au cours de la digestion intestinale. Il joue
un rôle de filtre. Il trie, stocke ou rejette des molécules. Il intervient
aussi dans différentes fonctions vitales et complexes comme le
métabolisme des protides, des lipides et des glucides, la synthèse
de la bile, le stockage des vitamines liposolubles (A, D, E et K) et du
glycogène.
Système digestif

:
CONSEILS

Buvez 1,5 à 2 litres d’eau par jour, pas trop pendant les repas.
Mangez des fruits et des légumes bio de saison. Ils sont riches
en vitamines, en minéraux, en antioxydants, en fibres… Ils vous
permettront d’entretenir un bon état de santé.
Mangez, régulièrement, des légumineuses, haricots blancs,
lentilles…
Agrémentez vos plats d’aromates, de thym, de laurier noble, de
romarin, d’estragon et d’épices, de curcuma, de gingembre, de
cardamome, de paprika. Ils facilitent la digestion.
Assaisonnez vos salades avec des huiles riches en acides gras
polyinsaturés, notamment en oméga-3 (lin, olive, colza, noix…).
Prenez le temps de manger, au calme.
Prenez le temps de bien mastiquer, la première digestion a lieu
dans la bouche !
Limitez votre consommation de viande rouge. Choisissez-la de
bonne qualité.
Mangez varié, mettez des couleurs dans votre assiette.
Mangez régulièrement de petits poissons gras comme les
sardines ou les maquereaux.
Mangez des produits de qualité, riches en nutriments. Évitez les
produits alimentaires industriels, les plats préparés qui sont
néfastes pour la santé.
Surveillez votre transit. Il est impératif d’aller à la selle, au moins,
tous les trois jours. Surveillez l’aspect de vos selles. Elles
peuvent en dire beaucoup sur l’état de votre tube digestif. Elles
doivent être de couleur marron, ni trop solides, ni trop liquides.
Après un repas copieux, allez marcher en respirant
profondément.
Ne mangez ni trop gras, ni trop salé, ni trop sucré.
Ne buvez ni trop de café, ni d’alcool.
Essayez d’arrêter de fumer.

Les essences, les huiles essentielles et les hydrolats utilisés sont


anti-infectieux, antispasmodiques, eupeptiques, carminatifs,
antiputrides, digestifs, cholagogues, cholérétiques…

LES ESSENCES, LES HUILES ESSENTIELLES ET LES


HYDROLATS DU SYSTÈME DIGESTIF
Les essences et les huiles essentielles
Basilic exotique (Ocimum basilicum)
Bergamotier (Citrus bergamia)
Bois de Hô (Cimmamomum camphora CT linalol)
Camomille romaine ou noble (Chamaemelum nobile)
Cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum)
Cardamome (Eletteria cardamomum)
Carotte (Daucus carota)
Carvi (Carum carvi)
Citron (Citrus limomum)
Cumin (Cuminum cyminum)
Encens (Boswellia carterii)
Estragon (Artemisia dracunculus)
Gingembre (Zingiber officinalis)
Laurier noble (Laurus nobilis)
Lavande officinale (Lavandula officinalis)
Mandarine (Citrus reticulata)
Marjolaine (Origanum majorana)
Menthe poivrée (Mentha piperita)
Origan (Origanum compactum)
Ylang-ylang (Cananga odorata)

Si vous en aviez trois à choisir : le basilic exotique (Ocimum


basilicum), la carotte (Daucus carota) et la menthe poivrée
(Mentha piperita).

Les hydrolats

Basilic exotique (Ocimum basilicum)


Camomille romaine (Chamaemelum nobile)
Menthe poivrée (Mentha piperita)
Laurier noble (Laurus nobilis)
Livèche (Levisticum officinalis)
Thym vulgaire (Thymus vulgaris)
Verveine citronnée (Lippia citriodora)

Si vous en aviez trois à choisir : la camomille romaine


(Chamaemelum nobile), le laurier noble (Laurus nobilis) et la
livèche (Levisticum officinalis).

LES MAUX DU SYSTÈME DIGESTIF


Ballonnements
Les ballonnements, les flatulences ou l’aérophagie sont des troubles
digestifs fréquents dus à une accumulation de gaz dans l’intestin. Ils
peuvent être très incommodants et douloureux s’ils ne sont pas
expulsés.

Voie orale
Huile essentielle de carvi : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile essentielle de cardamome : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile essentielle de cumin : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile essentielle de laurier noble : 1 ml, soit 30 gouttes
Prenez 2 gouttes du mélange, dans 1 cuillerée à café de miel, à midi
et le soir après les repas, pendant 10 jours. À renouveler tous les 2 à
3 mois si besoin.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes


à cause de la présence de l’huile essentielle de carvi qui contient
des cétones. Si tel est votre cas, supprimez le carvi de ce
mélange.

Voie locale
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 2 gouttes d’huile essentielle de basilic
exotique, de camomille romaine ou de lavande officinale, selon vos
goûts. Allongez-vous, si possible, et massez votre ventre de manière
circulaire, dans le sens des aiguilles d’une montre, en respirant
profondément, après le repas.

:
CONSEILS
Si vous êtes sujet aux ballonnements, limitez votre
consommation de pommes et de légumineuses.
Ne portez pas des vêtements trop serrés au niveau de la taille.
Ne gardez pas vos gaz. Évacuez-les discrètement.
Prenez du charbon végétal de temps en temps.
Testez, éventuellement, votre tolérance au gluten.
Évitez les chewing-gums et les boissons gazeuses.
Si vous souffrez de ballonnements, consultez un médecin afin de
vérifier que vous ne souffrez pas d’une mycose digestive ou
d’intolérances alimentaires.

Boulimie
La boulimie est un trouble du comportement alimentaire se
caractérisant par un besoin irrépressible de manger beaucoup en un
laps de temps court. Les personnes souffrant de ce déséquilibre
compensent leurs souffrances existentielles, leurs manques, par des
aliments.

Voie orale
Essence de bergamotier : 1 ml, soit 30 gouttes
Essence de mandarine : 1 ml, soit 30 gouttes
Mettez 1 goutte du mélange, sous la langue ou dans 1 cuillerée à
café de miel, dès que l’envie de manger avidement se fait ressentir.

Olfactothérapie
Huile essentielle de santal blanc : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile essentielle de marjolaine : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile essentielle d’encens : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile essentielle de camomille romaine : 0,5 ml, soit 15 gouttes
Mettez 1 goutte du mélange, à l’intérieur des poignets. Frottez-les
l’un contre l’autre, puis faites une tente avec vos mains et sentez la
fragrance dès que l’envie de manger avidement se fait ressentir.
:
CONSEILS

Choisissez le traitement qui vous convient, par voie orale ou par


olfactothérapie.
Les huiles essentielles peuvent être d’une aide précieuse en cas
de boulimie. Toutefois, il est nécessaire de consulter un
nutritionniste, un psychologue ou un sophrologue afin de
résoudre le problème.

Brûlures d’estomac
Les brûlures d’estomac, les remontées acides ou les reflux gastro-
œsophagiens (RGO) sont caractérisés par des douleurs vives au
niveau de l’estomac et derrière le sternum mais aussi, parfois, par
une voix enrouée, un mal de gorge au réveil, une toux irritative
chronique. Elles ont lieu à cause d’une hyperacidité gastrique qui
remonte dans l’œsophage à cause d’une béance du cardia, le
sphincter fermant l’estomac. Si le problème persiste, il est important
d’en parler à votre médecin.

Voie orale
Mettez dans un verre, 1 cuillerée à soupe d’argile verte. Ajoutez 1 à
2 gouttes d’huile essentielle de camomille romaine, 1 goutte d’huile
essentielle de menthe poivrée et 1 à 2 gouttes d’huile essentielle de
gingembre. Mélangez avec 1 cuillerée en bois. Ajoutez 5 cuillerées à
soupe, soit environ 75 ml, d’hydrolat de laurier noble. Mélangez.
Ajoutez 10 cuillerées à soupe, soit environ 150 ml, d’hydrolat de
laurier noble. Mélangez, couvrez le verre et laissez décanter
pendant 4 à 6 heures. Buvez le surnageant, le matin et au moment
du coucher, pendant 10 jours. À renouveler si besoin tous les 2
mois.
:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux personnes épileptiques à cause


de la présence d’huile essentielle de menthe poivrée. Si c’est
votre cas, remplacez-la par 1 goutte d’huile essentielle de
gingembre. Notez aussi que l’argile peut modifier l’absorption d’un
médicament. Vous prendrez donc ce traitement naturel loin de sa
prise.

Gestion de la crise
Prenez dans 1 cuillerée à café de miel 2 gouttes d’huile essentielle
de camomille romaine toutes les 20 minutes, pendant 2 heures.

:
CONSEILS

Buvez de l’eau minérale, très régulièrement, au cours de la


journée.
Sucez des bonbons à la réglisse, car elle cicatrisante, anti-
inflammatoire et préconisée dans les ulcères de l’estomac. N’en
abusez pas, car elle est hypertensive.
Préparez-vous des tisanes de matricaire et de mauve.
Pensez au figuier en gemmothérapie.
Apprenez à vous détendre, à gérer votre stress.
Mangez lentement en prenant le temps de bien mastiquer.
Évitez les fruits acides comme les agrumes et la tomate.
Évitez les boissons qui contiennent de la caféine et les boissons
gazeuses.
Évitez les aliments trop salés, trop sucrés et les préparations
industrielles.
Dormez la tête légèrement surélevée.
La prise d’antiacides ou d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP)
doit rester une solution à court terme. Demandez conseil à votre
médecin.

Pour les bébés qui souffrent de reflux


Mettez un peu d’huile végétale de noyaux d’abricot dans votre main.
Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de camomille romaine et
massez-leur la plante de pied, 2 fois par jour, pendant 5 jours.

:
CONSEILS

Après la prise du biberon, maintenez le bébé bien droit en évitant


d’appuyer sur son ventre.

Constipation
La constipation est caractérisée par une émission de selles
inférieure à 3 fois par semaine. Elle peut se manifester lors d’un
voyage, d’une grossesse, d’une pathologie, de la prise d’un
traitement médicamenteux. Elle est souvent due à un ralentissement
du transit intestinal. Si elle dure et devient chronique, un avis et un
suivi médicaux sont vivement recommandés.

Voie orale
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de gingembre, 1 goutte d’huile
essentielle de carvi et 1 goutte d’essence de citron, sur un support
ou directement sous la langue, 3 fois par jour, pendant 3 jours, puis
2 fois par jour, pendant 5 jours.

:
CONTRE-INDICATION
Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes à cause de la
présence d’huile essentielle de carvi. Si c’est votre cas,
supprimez-la du mélange. Par principe de précaution, les huiles
essentielles sont déconseillées pendant les trois premiers mois de
la grossesse.

Voie locale
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de basilic
exotique ou d’estragon et 1 goutte d’huile essentielle de bois de Hô.
Massez-vous le ventre dans le sens des aiguilles d’une montre, 2
fois par jour, pendant 7 jours.

:
CONSEILS

Buvez, régulièrement, au cours de la journée, entre les repas.


Mangez des fruits et des légumes, à tous les repas, et de temps
en temps des pruneaux, riches en fibres.
Prenez du psyllium, mangez des graines de lin.
Pratiquez une activité physique régulière et adaptée. Le sport
stimule le transit.

Diarrhée
La diarrhée est caractérisée par une évacuation fréquente de selles
molles, parfois liquides, nauséabondes. Elle peut provoquer des
spasmes intestinaux douloureux. Elle est souvent due à l’ingestion
d’eau ou d’aliments contaminés, mais certaines intolérances
alimentaires ou la maladie de Crohn peuvent provoquer ce
désagrément. Si elle persiste au-delà de 2 jours de traitement, il est
impératif de consulter un médecin afin d’éviter une déshydratation.
Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de verveine citronnée et 1
cuillerée à soupe d’hydrolat de laurier noble dans un verre d’eau, 2 à
4 fois par jour pendant 4 à 5 jours.
Huile essentielle de cannelle de Ceylan : 30 mg
Huile essentielle d’origan : 20 mg
Huile essentielle de menthe poivrée : 20 mg
Excipient : QSP 1 gélule
Prenez 2 gélules, 4 fois par jour, au moment des repas, pendant 2
jours, puis 2 gélules, 3 fois par jour, pendant 2 jours et 2 gélules, 2
fois par jour, pendant 3 jours.

:
CONSEILS POUR LES GÉLULES

Ce sont des gélules à réaliser vous-même ou à faire réaliser par


un pharmacien.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux personnes épileptiques.


Attention aux personnes sous anticoagulants. Demandez conseil à
votre médecin.

Voie locale
Mettez dans le creux de votre main de l’huile végétale de noyaux
d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de basilic exotique ou
d’estragon et 1 goutte d’huile essentielle d’ylang-ylang. Massez le
ventre dans le sens des aiguilles d’une montre, 2 à 4 fois par jour,
pendant 4 à 5 jours.
:
CONSEILS

Pensez à vous hydrater. Buvez, régulièrement, de l’eau, par


petites gorgées, et des bouillons de légumes.
Mangez du riz, des carottes bouillies, des compotes de pommes,
des bananes.
Prenez du psyllium.
Prenez des infusions de camomille allemande, de gingembre et
de thé.
Reposez-vous. Prenez soin de vous.
Pensez à prendre des probiotiques afin de reconstituer votre
flore intestinale.
Prenez de l’ortie ou de la prêle afin de reminéraliser votre
organisme qui a perdu de l’eau et des minéraux.

Digestion difficile
Une digestion difficile peut être due à des nombreux facteurs. Elle se
caractérise par une fatigue après les repas, des lourdeurs au niveau
du système digestif, des ballonnements, parfois un « état
nauséeux ».

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de thym et 1 cuillerée
d’hydrolat de camomille romaine dans un demi-verre d’eau avant
chaque repas.
Huile essentielle de menthe poivrée : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile essentielle d’estragon : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile essentielle de gingembre : 1 ml, soit 30 gouttes
Prenez 1 goutte du mélange, après chaque repas, dans 1 cuillerée à
café de miel ou sur le support de votre choix (sucre, mie de pain,
comprimé neutre), pendant 10 jours. Renouvelez le traitement si
besoin après 1 semaine de pause.
:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux personnes épileptiques. Si c’est


votre cas, remplacez l’huile essentielle de menthe poivrée par
celle de cardamome.

Voie locale
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 2 gouttes d’huile essentielle de camomille
romaine ou de lavande officinale, selon vos goûts. Massez le ventre
dans le sens des aiguilles d’une montre, en respirant profondément,
après les repas.

:
CONSEILS

Après les repas, marchez pendant 10 minutes, en respirant


profondément.
Détendez-vous.
Prenez vos repas dans un endroit calme.
Mangez lentement en appréciant les aliments que vous
consommez. Prenez le temps de bien mastiquer.
Testez éventuellement votre tolérance au gluten.
Tous les ans, au mois de février, pensez à drainer votre foie avec
du chardon marie, de l’artichaut, du desmodium, du romarin…
surtout si vous prenez un traitement médicamenteux.
Si vous souffrez lors de la digestion, consultez un médecin afin
de vérifier que vous ne souffrez pas d’une mycose digestive ou
d’une intolérance alimentaire.
Gastro-entérite
La gastro-entérite appelée communément « gastro » est une
infection, souvent virale, du système digestif. Les premiers
symptômes sont des nausées allant jusqu’à des vomissements, des
crampes douloureuses au niveau du ventre. Elle s’accompagne
souvent d’une forte diarrhée. Elle est généralement de courte durée,
de 1 à 3 jours.
Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de menthe poivrée et 1
cuillerée d’hydrolat de laurier noble dans un verre d’eau, 2 à 4 fois
par jour pendant 4 jours.
Huile essentielle de cannelle de Ceylan : 30 mg
Huile essentielle d’origan : 20 mg
Huile essentielle de laurier noble : 20 mg
Huile essentielle de basilic exotique : 10 mg
Excipient : QSP 1 gélule
Prenez 2 gélules, 4 fois par jour, au moment des repas, pendant 2
jours, puis 2 gélules, 3 fois par jour, pendant 3 jours et 2 gélules, 2
fois par jour pendant 3 jours.

:
CONSEILS POUR LES GÉLULES

Ce sont des gélules à réaliser vous-même ou à faire réaliser par


un pharmacien. Attention aux personnes sous anticoagulants à
cause de la présence d’huile essentielle de cannelle. Demandez
conseil à votre médecin.

Voie locale
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 2 gouttes d’huile essentielle de camomille
romaine ou de lavande officinale, selon vos goûts. Massez votre
ventre dans le sens des aiguilles d’une montre, en respirant
profondément, 2 à 4 fois par jour pendant 3 à 5 jours.
:
CONSEILS

Buvez, régulièrement, par petites gorgées.


Lavez-vous fréquemment les mains, car la « gastro » est très
contagieuse.
Reposez-vous.
Mangez du riz et des carottes bouillies.
En même temps que le traitement, prenez des infusions de
feuilles d’artichaut.
Si les symptômes persistent après 2 jours de traitement, une
consultation médicale est vivement recommandée.
Après avoir soigné votre gastro-entérite, prenez des probiotiques
afin de reconstituer votre flore intestinale.

Halitose (mauvaise haleine)


L’halitose, ou mauvaise haleine, est caractérisée par une odeur
désagréable au niveau de la bouche. Elle peut être due à un
développement important de la plaque dentaire, une infection
buccale, un reflux gastro-œsophagien (voir « Brûlure d’estomac »)
ou la consommation de certains aliments comme le café, l’ail,
l’oignon… Le tabac donne aussi mauvaise haleine.

Voie orale
Prenez 1 goutte d’huile essentielle de menthe poivrée, sur un
support de votre choix (miel, sucre, comprimé neutre), 2 fois par jour,
pendant 10 jours.

:
CONSEILS
Si vous êtes épileptique ou que vous avez de l’hypertension,
préférez l’huile essentielle de romarin à verbénone à celle de
menthe poivrée.

Voie locale
Après le brossage des dents faites des bains de bouche avec de
l’hydrolat de thym.
Une fois par semaine, après votre brossage au dentifrice, mettez 1
goutte d’huile essentielle de tea tree sur votre brosse à dents et
brossez-vous les dents soigneusement.

:
CONSEILS

Buvez régulièrement de l’eau minérale.


Brossez-vous les dents le matin et le soir, avant le coucher,
pendant 2 à 3 minutes.
Consultez au moins une fois par an un dentiste.
Mangez du persil : il favorise la fraîcheur de l’haleine.
Tous les ans, au mois de février, pensez à drainer votre foie avec
du chardon marie, de l’artichaut, du desmodium, du romarin…

Hoquet
Le hoquet est un acte involontaire, caractérisé par un enchaînement
de contractions du diaphragme, un muscle, en forme de coupole,
situé entre l’abdomen et le thorax. La violence des contractions peut
rendre le hoquet douloureux et fatigant s’il perdure.

Voie orale
Prenez 2 gouttes d’huile essentielle d’estragon ou de basilic
exotique dans 1 cuillerée à café de miel, toutes les 45 minutes,
jusqu’à sa disparition. Ne dépassez pas 8 gouttes par jour et 3 jours
de traitement.

:
CONSEILS

Pour les enfants entre 3 et 6 ans, préférez l’essence de mandarine


à l’huile essentielle d’estragon ou de basilic exotique, sans
dépasser 3 gouttes par jour pendant 1 jour et/ou massez-leur le
ventre avec de l’huile essentielle de camomille romaine ou de
lavande officinale. L’essence de mandarine est
photosensibilisante. Ne vous exposez pas au soleil pendant les
6 heures qui suivent son application.

Voie locale
Déposez dans le creux de la main un peu d’huile végétale de noyaux
d’abricot. Ajoutez 2 gouttes d’huile essentielle de camomille romaine
et 1 goutte d’huile essentielle de lavande officinale. Massez le ventre
au niveau du diaphragme.

:
CONSEILS

Quand vous avez le hoquet, respirez profondément et lentement.


Mangez lentement.
Quelques « astuces de grand-mère » pour arrêter le hoquet
Arrêtez de respirer un court instant.
Faites-vous surprendre…
Buvez un grand verre d’eau d’un coup.
Tirez la langue pendant 1 minute.
Frottez-vous le palais avec le doigt.
Sucez un glaçon.
Prenez quelques gouttes de citron sur un sucre.
Mettez un bloc froid dans un torchon et posez-le sur votre ventre.
Éternuez !

Mal des transports


Le mal des transports est caractérisé par des envies de vomir durant
un trajet en voiture, en avion, en train. L’expression commune
utilisée est « avoir mal au cœur ».

Voie orale
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de gingembre, 1 goutte d’huile
essentielle de menthe poivrée et 1 goutte d’huile essentielle de
basilic exotique sur un support de votre choix (miel, sucre, comprimé
neutre). Prenez une première cuillerée ou un premier sucre 1 heure
avant le départ, puis un(e) autre 30 minutes après la première prise.
Pendant le trajet, prenez 1 goutte d’essence de citron toutes les 30
minutes.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux personnes épileptiques.

:
CONSEILS

Avant le départ, mangez une banane.


Regardez la route si vous êtes en voiture ou fixez votre regard
sur un objet stable.
Ne lisez pas, ne regardez pas d’écran de tablette ou d’ordinateur.
Laissez la fenêtre ouverte et respirez calmement et
profondément. Détendez-vous.
Consultez un sophrologue.

Manque d’appétit
Le manque d’appétit est caractérisé par une disparition partielle ou
totale de l’envie de manger. Le stress, une pathologie, un traitement
médicamenteux peuvent diminuer temporairement l’envie de
manger. Mais ce trouble peut, aussi, être d’ordre psychologique et
devenir grave. Il s’agit alors d’anorexie. Il est impératif d’en parler à
votre médecin.

Voie orale
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de gingembre, sur un support de
votre choix (miel, sucre, comprimé neutre) ou directement sous la
langue, 2 fois par jour, pendant 15 jours.

Voie locale
Déposez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de camomille
romaine et 1 goutte d’huile essentielle de marjolaine. Massez-vous
le ventre, dans le sens des aiguilles d’une montre, très lentement, 1
fois par jour pendant 1 mois.

:
CONSEILS

Diffusez de l’essence de bergamote.


Mangez des plats qui vous font envie.
Pratiquez une activité sportive qui vous plaise. L’effort physique
ouvre l’appétit.
Détendez-vous. Apprenez à gérer votre stress ! Aidez-vous
éventuellement de plantes adaptogènes comme le ginseng,
l’éleuthérocoque, la rhodiole…
Prenez des vitamines naturelles et des minéraux afin d’éviter les
carences.
Consultez un psychologue ou un sophrologue.
Les personnes âgées ont tendance à moins manger, car leur
métabolisme est plus lent. Apportez-leur des gâteaux qui leur
font plaisir, du chocolat et mangez en discutant avec elles.

Mauvaise haleine (voir « Halitose »)

Mycoses digestives
Une mycose digestive est une infestation de la bouche et du tube
digestif par des champignons. Elle est souvent due à un déficient du
système immunitaire. Une mycose digestive est souvent
caractérisée par des ballonnements, une grosse fatigue, un état
dépressif, des problèmes gynécologiques, cutanés et même
respiratoires. Un avis et un suivi médical sont vivement
recommandés.
Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de laurier noble dans un verre
d’eau, 2 à 4 fois par jour pendant 15 jours.

Huile essentielle de cannelle de Ceylan : 30 mg


Huile essentielle de tea tree : 30 mg
Huile essentielle de laurier noble : 30 mg
Excipient : QSP 1 gélule
Prenez 2 gélules, 4 fois par jour, au moment des repas, pendant 3
jours, puis 2 gélules, 3 fois par jour, au moment des repas, pendant
5 jours et 2 gélules, 2 fois par jour pendant 8 jours.
:
CONSEILS

Buvez beaucoup d’eau.


Pensez à réensemencer votre microbiote en prenant des
probiotiques.
Évitez de manger des glucides pendant 3 semaines, car les
champignons se nourrissent de sucres. Évitez le miel, les
bonbons, le chocolat, les sodas, le riz, les pâtes…
Évitez tous les produits fermetés ou fabriqués avec de la levure,
les fromages, la bière…
Mangez beaucoup de légumes et peu de fruits.
Évitez pendant quelque temps la charcuterie et la viande rouge.
Attention aux personnes sous anticoagulants. Demandez conseil
à votre médecin.

Nausées
Les nausées se traduisent par une envie désagréable de vomir.
Elles peuvent être dues à une mauvaise digestion, une intoxication
alimentaire, une grossesse, un traitement médicamenteux, un mal
des transports. Dans certains cas, elles nécessitent une consultation
médicale pour en déterminer la cause.

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de basilic exotique et 1
cuillerée à soupe d’hydrolat de menthe poivrée dans un verre d’eau,
2 à 4 fois par jour, avant les repas.
Prenez 1 goutte d’essence de citron sur un support de votre choix
(miel, huile végétale, sucre, comprimé neutre), 6 fois par jour,
pendant 3 jours maximum.
:
CONTRE-INDICATION

Si vous êtes sous anticoagulants, demandez conseil à votre


médecin.
Les femmes enceintes ne doivent pas dépasser 4 gouttes par
jour.

Voie locale
Déposez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de camomille
romaine et 1 goutte d’huile essentielle de gingembre. Massez-vous
le ventre, dans le sens des aiguilles d’une montre, très lentement, 1
fois par jour pendant 1 mois.

:
CONSEILS

Apprenez à vous détendre. Si vous êtes enceinte, laissez-vous


chouchouter.
Buvez régulièrement de l’eau minérale, par petites gorgées, au
cours de la journée. Buvez des infusions de gingembre et de
romarin.
Buvez, de temps en temps, un verre de jus de citron pressé,
dilué dans de l’eau fraîche.
Mangez calmement, en mastiquant longuement : la première
« digestion » a lieu dans la bouche.
Ne mangez pas trop et fractionnez vos repas.
Évitez les plats préparés et la nourriture industrielle, et évitez de
manger trop gras.
Ne buvez pas trop de café, ni d’alcool, et évitez les boissons
gazeuses au cours des repas.
Massez pendant 3 ou 4 minutes le point d’acupuncture qui se
situe deux pouces au-dessus du pli du poignet, sur la face
interne, entre les deux tendons, dans le sens contraire des
aiguilles d’une montre, 1 heure avant le voyage en prévention,
ou au moment où vous commencez à ressentir le malaise en
cours de trajet. Ce point correspond au 6 du méridien « maître
cœur » qui est le grand point de détente émotionnelle.

Reflux gastro-œsophagien ou RGO


(voir « Brûlure d’estomac »)

Trouble fonctionnel mineur du foie


Un trouble mineur hépatique est un dysfonctionnement, sans gravité,
du foie. Un drainage hépatique permet de soutenir le foie dans sa
fonction de filtre et de « détoxificateur » de l’organisme. Après un
repas copieux et un peu « arrosé », l’emploi d’huiles essentielles
cholérétiques et cholagogues est justifié.

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de menthe poivrée et 1
cuillerée d’hydrolat de livèche dans un verre d’eau, 2 à 4 fois par jour
pendant 5 jours.
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de menthe poivrée, de romarin à
verbénone, de livèche, de carotte ou d’essence de citron dans 1
cuillerée à café de miel, 4 fois par jour, pendant 3 jours.

:
CONTRE-INDICATION

Ne prenez pas ce traitement en cas d’insuffisance hépatique et


de calculs au niveau de la vésicule biliaire.
L’huile essentielle de menthe poivrée est déconseillée aux
personnes épileptiques. La verbénone est une cétone : elle est
donc déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes.
L’huile essentielle de carotte est légèrement hypertensive.
Surveillez votre tension notamment si vous avez tendance à
souffrir d’hypertension.

:
CONSEILS

Fin février et éventuellement en septembre, pendant ou après un


traitement médicamenteux lourd, il est intéressant de drainer
son foie, ses reins, ses intestins, sa peau afin d’éliminer toutes
les toxines présentes dans l’organisme. Le drainage des
émonctoires* permet l’obtention d’un « terrain » sain, car leur
saturation entraîne une auto-intoxication du corps. Ce drainage
saisonnier peut être réalisé avec le mélange de plantes suivant :
Feuille d’artichaut : 30 g
Racine de bardane : 30 g
Feuilles de pissenlit : 30 g
Aubier de tilleul : 20 g
Parties aériennes fleuries de fumeterre : 10 g
Prenez 3 cuillerées à soupe du mélange et mettez-les dans 1 litre
d’eau froide. Augmentez la température jusqu’au frémissement de
l’eau. Laissez infuser 15 à 20 minutes. Buvez de 3 tasses à 1 litre
de cette tisane pendant 21 jours. Ces drainages sont conseillés,
en complément d’un traitement, pour certaines maladies de peau
comme l’eczéma ou le psoriasis.
Pendant le traitement, pensez à boire très régulièrement de l’eau
minérale.
En même temps, faites une cure de feuilles d’ortie ou de prêle,
en gélules.
Pour éliminer les métaux lourds, prisonniers des tissus
graisseux, pensez à la chlorelle.

Vomissements
Les vomissements sont dus à des contractions soudaines, violentes
et involontaires du tube digestif entraînant l’expulsion d’une partie
bol alimentaire et/ou de sucs digestifs contenus dans l’estomac.
C’est un réflexe de protection qui débute généralement par des
nausées, une forte salivation et des sueurs. Ils peuvent être dus à un
mal des transports, l’ingestion d’une substance toxique, une infection
digestive (voir « Gastro-entérite »), un traitement médicamenteux ou
une pathologie, parfois neurologique. Si les vomissements
persistent, consultez un médecin.

Voie orale
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de gingembre, 1 goutte d’huile
essentielle de menthe poivrée et 1 goutte d’essence de citron sur un
support de votre choix (miel, sucre, comprimé neutre), à prendre dès
l’apparition des premiers symptômes, puis toutes les heures pendant
4 heures.
:
CONTRE-INDICATION

Si vous êtes épileptique, remplacez l’huile essentielle de menthe


poivrée par celle d’estragon.

Voie locale
Déposez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de camomille
romaine ou 1 goutte d’huile essentielle de basilic exotique. Massez-
vous le ventre, dans le sens des aiguilles d’une montre, très
lentement.

:
CONSEILS

Buvez régulièrement de l’eau minérale, par petites gorgées, au


cours de la journée.
Mangez calmement, en mastiquant longuement : la première
« digestion » a lieu dans la bouche.
Ne mangez pas trop, fractionnez vos repas.
Évitez les préparations industrielles, évitez de manger trop gras.
Ne buvez ni trop de café ni d’alcool. Évitez les boissons
gazeuses au cours des repas.
Massez pendant 3 ou 4 minutes le point d’acupuncture qui se
situe deux pouces au-dessus du pli du poignet, sur la face
interne, entre les deux tendons, dans le sens contraire des
aiguilles d’une montre, 1 heure avant le voyage en prévention,
ou au moment où vous commencez à ressentir le malaise en
cours de trajet. Ce point correspond au 6 du méridien « maître
cœur » qui est le grand point de détente émotionnelle.

LE SYSTÈME GÉNITO-URINAIRE
Le système urinaire est l’un des systèmes excréteurs (émonctoire)
de l’organisme. Il est composé de deux reins, de deux uretères,
conduits qui transportent l’urine des reins à la vessie, d’une vessie,
poche qui collecte l’urine, et d’un urètre, conduit qui permet
d’évacuation de l’urine.
Le système génital est différent chez l’homme et chez la femme. Il
est le système de la reproduction.

Chez la femme, il est constitué de deux ovaires qui produisent des


hormones et des ovules, les gamètes féminins. Chaque ovaire est
coiffé par une trompe utérine qui permet aux ovules de rejoindre
l’utérus. S’il y a fécondation, c’est dans l’utérus que se développe
l’embryon. L’utérus est connecté au vagin par l’intermédiaire du col
de l’utérus. C’est dans le vagin que sont déposés les
spermatozoïdes lors d’un rapport sexuel. Après la puberté, sous
l’influence de deux hormones, les œstrogènes et la progestérone, la
muqueuse utérine (endomètre) se développe pendant 26 à 30 jours.
Ce cycle menstruel est ponctué par l’ovulation qui a lieu le
quatorzième jour et par la desquamation de la muqueuse utérine (les
règles), le vingt-huitième jour si l’ovule n’a pas été fécondé.

Chez l’homme, le système génital est constitué des testicules qui


produisent la testostérone, une hormone sexuelle masculine, et les
spermatozoïdes, les gamètes mâles, et par deux glandes, la
vésicule séminale et la prostate qui sécrètent deux liquides qui
entrent dans la composition du sperme. Le sperme qui contient les
spermatozoïdes passe par l’urètre, l’unique canal présent dans le
pénis d’où il est expulsé lors de l’éjaculation.

Appareil génito-urinaire de la femme

Appareil génito-urinaire de l’homme

:
CONSEILS

Buvez 1 à 2 litres d’eau minérale par jour.


Mangez des fruits et des légumes de saison, bio, aux propriétés
antioxydantes comme les myrtilles, les fraises, les abricots, les
dattes, les cerises, les aubergines, la citrouille, les carottes, les
épinards, les avocats, le persil, l’ail, l’oignon…
Consommez, très régulièrement, de petits poissons gras riches
en oméga-3.
Ne salez pas trop vos plats. Agrémentez-les de curcuma, de
poivre noir et de gingembre.
Bougez, pratiquez une activité physique adaptée, en respirant
profondément. Marchez régulièrement dans la nature.
Ne restez pas constipé longtemps, car les bactéries stockées
peuvent, alors, envahir d’autres sphères. Mangez des fruits et
des légumes riches en fibres qui vous permettront d’avoir un
transit correct.
En février, pensez à drainer votre foie avec du chardon marie, du
desmodium, de l’artichaut ou du romarin.
À la selle, pensez à vous essuyer de l’avant vers l’arrière afin
d’éviter toute contamination microbienne.
Une toilette intime trop agressive n’est pas recommandée : elle
détruit la flore vaginale protectrice.
Ne vous retenez pas lorsque vous avez envie d’aller aux
toilettes.
Dans la mesure du possible, essayer d’aller uriner après chaque
rapport sexuel.
Soyez patient : certains soins doivent être effectués pendant un
laps de temps plus ou moins long.

Les essences, les huiles essentielles et les hydrolats choisis sont


anti-inflammatoires, anti-infectieuses, antalgiques,
antispasmodiques, antihémorragiques, hormon-like.

LES ESSENCES, LES HUILES ESSENTIELLES ET LES


HYDROLATS DU SYSTÈME GÉNITO-URINAIRE
Les huiles essentielles
Basilic exotique (Ocimum basilicum)
Camomille romaine ou noble (Chamaemelum nobile)
Camomille allemande ou matricaire (Matricaria recutita)
Cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum)
Ciste ladanifère (Cistus ladaniferum)
Épinette noire (Picea mariana)
Eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora)
Gattilier (Vitex agnus-castus)
Lentisque pistachier (Pistacia lentiscus)
Menthe poivrée (Mentha piperita)
Origan (Origanum compactum)
Petit grain bigarade (Citrus aurantium)
Ravintsara (Cinnamomum camphora CT cinéole)
Sauge sclarée (Salvia sclarea)
Tea tree (Melaleuca alternifolia)
Ylang-ylang (Cananga odorata)

Si vous en aviez trois à choisir : le ravintsara (Cinnamomum


camphora CT cinéole), la sauge sclarée (Salvia sclarea) et l’ylang-
ylang (Cananga odorata).

Les hydrolats

Achillée millefeuille (Achillea millefolium)


Camomille romaine (Chamaemelum nobile)
Cyprès (Cupressus sempervirens)
Laurier noble (Laurus nobilis)
Livèche (Levisticum officinalis)
Marjolaine (Origanum majorana)
Thym (Thymus vulgaris)

Si vous en aviez trois à choisir : l’achillée millefeuille (Achillea


millefolium), la marjolaine (Origanum majorana) et le thym
(Thymus vulgaris).
LES MAUX DU SYSTÈME GÉNITO-URINAIRE
Adénome de la prostate (voir « Hypertrophie de la prostate »)

Aménorrhée
L’aménorrhée est une absence de règles dont les causes peuvent
être nombreuses notamment une grossesse, la ménopause, une
perte importante de poids, un stress, une activité sportive intense,
des carences alimentaires… Il est important d’être suivie par un
gynécologue afin de déterminer pourquoi le cycle est perturbé.

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de cyprès et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat de livèche dans un grand verre d’eau, matin et soir,
pendant 3 mois.
Prenez dans 1 cuillerée à café d’huile végétale d’onagre, 1 goutte
d’huile essentielle de gattilier, par jour, pendant 21 jours. Arrêtez une
semaine et recommencez la cure pendant 21 jours, et ce, pendant 2
à 3 mois.

:
CONSEILS

Avant la prise d’un traitement, il est important de faire un bilan


hormonal.
L’huile essentielle de gattilier étant très chère, dans un premeir
temps, prenez uniquement de l’huile végétale d’onagre. Elle
donne d’excellents résultats.

Candidose vaginale
La candidose vaginale est une mycose due à la prolifération
anormale de la levure Candida albicans faisant partie de la flore
vaginale.
Voie vaginale
Huile essentielle de tea tree : 100 mg
Huile essentielle de bois de Hô : 50 mg
Huile essentielle de géranium rosat : 50 mg
Huile essentielle de giroflier : 20 mg
Excipient : QSP 1 ovule
Mettez dans le vagin 1 ovule, le soir avant le coucher, pendant 21
jours. À renouveler si besoin.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes.

:
CONSEILS

Évitez les toilettes intimes avec de savons antiseptiques qui


dérèglent l’équilibre du pH et de la flore vaginale.
N’hésitez pas à prendre sur un sucre ou un comprimé neutre, en
même temps que le traitement par voie vaginale, 3 fois 2
gouttes d’huile essentielle de tea tree, par jour, pendant 6 jours.

Cystite
Une cystite est une inflammation de la vessie due à une infection,
souvent bactérienne, de l’appareil urinaire dont les premiers
symptômes sont une envie pressante d’uriner et une sensation de
brûlure lors de la miction (émission de l’urine). Parfois, des douleurs
irradiantes et de la fièvre peuvent apparaître. Dès l’apparition de ces
symptômes, un avis médical est recommandé.

Voie orale
Huile essentielle de cannelle de Ceylan : 30 mg
Huile essentielle d’origan : 20 mg
Huile essentielle de menthe poivrée : 20 mg
Excipient : QSP 1 gélule
Prenez 2 gélules, 4 fois par jour, au moment des repas, pendant 2
jours.
Puis 2 gélules, 3 fois par jour, au moment des repas, pendant 3
jours.
Puis 2 gélules, 2 fois par jour, pendant 4 jours.

:
CONSEIL POUR LES GÉLULES

Ces gélules sont à réaliser vous-même ou à faire réaliser par un


pharmacien.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux personnes épileptiques.


Attention aux personnes sous anticoagulants. Demandez conseil à
votre médecin.

Prenez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de cyprès et 2 cuillerées à


soupe d’hydrolat de laurier noble dans 1 litre d’eau. Buvez ce
mélange au cours de la journée, pendant 3 semaines.

:
CONSEILS
Buvez beaucoup d’eau minérale et des infusions de bruyère, de
busserole, de verge d’or.
Prenez un extrait de canneberge standardisée en
proanthocyanidols et des infusions de feuilles d’artichaut.
Évitez la constipation, prenez du psyllium.
Essayez d’uriner après chaque rapport sexuel.

Dysménorrhée (règles douloureuses)


La dysménorrhée est caractérisée par des douleurs éprouvées au
niveau du bas-ventre pendant les 2-3 jours qui précèdent les règles.
Parfois, elles persistent durant les premiers jours. Il est important de
consulter un gynécologue afin d’en déterminer la cause, qui peut
être une malformation, une endométriose…

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de cyprès et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat d’achillée millefeuille dans un grand verre d’eau,
matin et soir, 5 jours avant les règles et 3 jours après le début des
saignements.
Prenez, dans 1 cuillerée à café d’huile végétale d’onagre, 1 goutte
d’huile essentielle de sauge sclarée, par jour, le premier jour des
règles pendant 10 jours, et ce, pendant 3 mois.

:
CONTRE-INDICATIONS

Ce traitement est déconseillé aux femmes souffrant d’épilepsie à


cause de la présence l’huile végétale d’onagre. Si c’est votre
cas, remplacez-la par de l’huile végétale de bourrache.
Ce traitement est déconseillé aux femmes ayant des
antécédents personnels ou familiaux de cancers hormono-
dépendants.
Voie locale
Huile essentielle de cyprès : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de basilic exotique : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de camomille romaine : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux
d’arnica (50 %) : QSP 100 ml
Prenez 4 à 6 gouttes du mélange et massez le bas-ventre dès
l’apparition des douleurs, pendant 2 minutes, 2 à 4 fois par jour, en
respirant profondément, jusqu’à la disparition des spasmes
douloureux.

:
CONSEILS

Prenez des capsules d’oméga-3/oméga-6 et des gélules de


curcuma qui ont des vertus anti-inflammatoires et ont donné des
bons résultats dans cette indication.
Apprenez à gérer votre stress.
Favorisez une alimentation riche en antioxydants. Mangez des
fruits et des légumes de saison, bio, et très colorés.
Évitez de manger du sucre, car il entraîne une surproduction
d’insuline qui cause la production de prostaglandines pro-
inflammatoires (principales responsables des douleurs pendant
les règles).

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes ayant des antécédents


personnels ou familiaux de cancers hormono-dépendants. Si c’est
votre cas, remplacez l’huile essentielle de cyprès par celle d’ylang-
ylang.

Énurésie
L’énurésie désigne le fait de faire pipi au lit durant le sommeil, de
manière inconsciente et involontaire. Elle est plus fréquente chez les
enfants. Il est préférable de consulter un médecin afin d’en
déterminer la cause.

Voie locale
Déposez dans le creux de la main de l’huile végétale de noyaux
d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’essence de bergamote ou de myrrhe et
1 goutte d’huile essentielle de petit-grain bigarade. Massez le bas du
ventre ou le bas du dos de l’enfant avec ce mélange, le soir, avant le
coucher, en lui parlant calmement de sa journée et de la vôtre,
pendant 10 jours. Arrêtez une semaine, puis recommencez pendant
7 jours.

:
CONSEILS

Dédramatisez, car « faire pipi au lit » n’est pas une maladie. Ce


petit souci disparaîtra tôt ou tard.
Évitez que votre enfant boive pendant l’heure précédant le
coucher. Évitez les sodas, les boissons très sucrées.
Apprenez à l’enfant à gérer son stress.
Aidez-le à préparer sa nuit, calmement, par de petits rituels
simples (brossage des dents, lecture, berceuse…).
Essayez de simplifier la vie de votre enfant ainsi que la vôtre.
Évitez que votre enfant soit constipé.
Favorisez les conditions d’un sommeil apaisé. Installez une
veilleuse si besoin.
Herpès génital
L’herpès génital est une infection virale chronique par le virus
Herpes simplex de type 2, qui « sommeille » dans le corps et qui se
manifeste par poussées. Il est caractérisé par la présence de petites
vésicules douloureuses sur les organes génitaux. L’herpès génital
est très contagieux et se transmet lors de rapports sexuels non
protégés.

Voie orale
Prenez 2 gouttes d’huile essentielle de ravintsara et 1 goutte d’huile
essentielle de tea tree, pures ou dans 1 cuillerée à café de miel, 3
fois par jour, pendant 2 jours, puis 1 goutte d’huile essentielle de
ravintsara et 1 goutte d’huile essentielle de tea tree, pures ou dans 1
cuillerée à café de miel, 3 fois par jour, pendant 4 jours.
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de thym et 1 cuillerée à soupe
d’hydrolat de marjolaine dans un grand verre d’eau, matin et soir,
pendant 2 semaines.

Voie locale
Huile essentielle de palmarosa : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile essentielle de citronnelle : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile essentielle de camomille allemande : 0,5 ml, soit 15 gouttes
Huile essentielle de menthe poivrée : 0,5 ml, soit 15 gouttes
Crème contenant 1 % d’un extrait lyophilisé de mélisse : QSP 100 g
Appliquez cette pommade, dès les premiers symptômes, 5 à 6 fois
par jour, jusqu’à amélioration des symptômes.
Appliquez, régulièrement, des compresses d’hydrolat de menthe
poivrée.

:
CONSEILS

Sucez des pastilles à la propolis.


Prenez de l’échinacée (Echinacea pupurea).
Apprenez à gérer votre stress. Reposez-vous.
Faites deux à trois cures d’échinacée au cours de l’année afin de
stimuler votre système immunitaire et d’espacer les poussées.
Évitez les rapports sexuels pendant les sept premiers jours de la
crise.
Mangez des aliments riches en lysine, un acide aminé qui a une
activité antivirale, contenue dans la viande, le poisson, les œufs,
les produits laitiers, le maïs, le germe de blé, les légumineuses,
la choucroute…
Évitez le chocolat, les noix et les graines, qui peuvent atténuer
l’effet bénéfique de la lysine.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes


et aux personnes épileptiques.

Hypertrophie bénigne de la prostate (adénome)


L’hypertrophie bénigne de la prostate ou adénome de la prostate est
une augmentation de taille de cette glande. Ce problème est
fréquent chez les hommes à partir de 45-50 ans. Le cancer de la
prostate pouvant avoir des symptômes comparables, il est impératif
de consulter un médecin en cas d’augmentation de la fréquence des
envies d’uriner, notamment la nuit, et de difficultés à uriner.

Voie locale
Déposez dans le creux de votre main de 2 ml d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 2 gouttes d’huile essentielle de lentisque
pistachier, 2 gouttes d’huile essentielle de gingembre et 1 goutte
d’huile essentielle d’épinette noire. Massez le bas-ventre ou le bas
du dos avec ce mélange, le soir, avant le coucher, en respirant
profondément, pendant 21 jours. Renouvelez la cure régulièrement,
3 fois par an.

:
CONSEILS

Buvez des décoctions de racines d’ortie régulièrement.


Prenez des gélules d’extrait de baies de Serenoa repens,
palmier nain de Californie ou sabal.

Infection urinaire (voir « Cystite »)

Libido
La baisse de la libido est caractérisée par une diminution du désir
sexuel. Tout homme et toute femme peuvent avoir, à un moment de
leur vie, une libido en berne, car elle est directement liée à l’entente
entre les partenaires, au stress, à la fatigue, à l’état de santé, à l’âge
ou encore à la prise de médicaments.

Voie locale
Pour les femmes
Demandez à votre partenaire de déposer dans le creux de sa main
un peu d’huile végétale de noyaux d’abricot. Ajoutez 2 gouttes
d’huile essentielle d’ylang-ylang et 1 goutte d’huile essentielle
d’épinette noire. Faites-vous masser avec ce mélange, notamment
dans le bas du dos.
Pour les hommes
Demandez à votre partenaire de déposer dans le creux de sa main
un peu d’huile végétale de noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile
essentielle de katafray et 1 goutte d’huile essentielle de gingembre.
Faites-vous masser avec ce mélange, notamment dans le bas du
dos.
:
CONSEILS

Méfiez-vous des substances naturelles dites « aphrodisiaques ».


Aucune d’entre elles n’a été testée scientifiquement. Soyez très
vigilant ! Évitez surtout toutes les substances d’origine animale
(corne de rhinocéros, ailerons de requins…) : elles sont
inefficaces et leur consommation entraîne la disparition de
certaines espèces !
Buvez des infusions de sarriette des montagnes, prenez du
ginseng.
Ne pensez pas à la performance physique.
Pratiquez un sport pour retrouver une bonne forme physique et
pour vous détendre.
L’huile essentielle de cannelle de Ceylan est une tonique
sexuelle. Cependant, sa dermocausticité la rend difficile
d’utilisation.

Pipi au lit (voir « Énurésie »)

Règles douloureuses (voir « Dysménorrhée »)

Règles hémorragiques
Les règles hémorragiques sont caractérisées par des saignements
excessifs. Elles sont souvent fréquentes en période de
préménopause et peuvent être dues à la présence de fibromes au
niveau de l’utérus.
Voie orale
Prenez 2 gouttes d’huile essentielle de ciste ladanifère, par voie
sublinguale, 4 fois le premier jour des règles. Puis 2 gouttes, 3 fois
par jour, les 2 jours suivants, puis 2 gouttes, 2 fois le quatrième jour.
:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux personnes sous anticoagulants.


Demandez conseil à votre médecin.

:
CONSEIL

Mangez des aliments riches en fer comme le boudin noir, les


huîtres, le tofu, les céréales non raffinées, les lentilles… Pensez à
la spiruline, une microalgue riche en fer.

Syndrome prémenstruel (SPM)


Le syndrome prémenstruel est caractérisé par des ressentis
physiques (douleurs, lourdeurs, maux de tête, seins gonflés…) mais
aussi psycho-émotionnels (fatigue, déprime passagère, sensibilité
accrue, irritabilité…) qui surviennent généralement 2 à 4 jours avant
les règles. Il est dû à un déséquilibre hormonal : une
hyperoestrogénie (trop d’œstrogènes) ou une hyperprogestéronémie
(trop de progestérone).

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de cyprès, 1 cuillerée à soupe
d’hydrolat d’achillée millefeuille et 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de
camomille romaine dans un grand verre d’eau, matin et soir, 5 jours
avant les règles ainsi que les 2 premiers jours.
Prenez dans 1 cuillerée à café d’huile végétale d’onagre, 1 goutte
d’huile essentielle de gattilier, par jour, 3 jours avant les règles et 3
jours après le premier jour de saignement, et ce, pendant 3 à 4 mois.
:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes ayant des antécédents


personnels ou familiaux de cancers hormono-dépendants.

Voie locale
Déposez dans le creux de la main de l’huile végétale de noyaux
d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de basilic exotique et 1
goutte d’huile essentielle de camomille romaine. Massez le bas du
ventre, le soir, avant le coucher, en respirant profondément,
quelques jours avant les règles.

:
CONSEILS

Faites une cure de 3 mois d’oméga-3, de capsules d’huile de


poissons.
Consommez des aliments riches en calcium comme la sardine,
le tofu…
Buvez des infusions de thym.
Consommez des aliments riches en magnésium comme les
amandes, les noix, les légumes verts…
Consommez des aliments bio riches en antioxydants, des
aliments colorés comme les fruits rouges…
Apprenez à gérer votre stress.
Détendez-vous.
Les causes du syndrome prémenstruel ne sont pas connues. Il
est donc difficile de cibler un traitement. Si celui présenté ci-
dessus ne vous convient pas, remplacez l’huile essentielle de
gattilier par celle de sauge sclarée et suivez les mêmes
indications. Ces deux huiles essentielles ont été testées et
chacune a amélioré les symptômes de ce syndrome.

LE SYSTÈME MUSCULOSQUELETTIQUE

Système musculosquelettique

Le corps humain est soutenu par plus de 200 os qui ont différents
rôles. Ils sont sa charpente sur laquelle se fixent 570 muscles striés
grâce aux tendons*. Ils sont une réserve de minéraux comme le
phosphate et le calcium, et dans la moelle, des os se forment les
cellules sanguines. Certains os, comme la boîte crânienne et la cage
thoracique, protègent les organes vitaux tels que le cerveau, le cœur
et les poumons. Les os et les muscles servent au corps à tenir droit
et à se mouvoir. Les mouvements ont lieu grâce aux articulations,
des parties mobiles du corps, recouvertes de cartilage, où les os
sont reliés entre eux par des ligaments*.
Les essences, les huiles essentielles et les hydrolats choisis sont
anti-inflammatoires, drainants, anti-hématomes, antalgiques,
myorelaxants.
LES HUILES ESSENTIELLES ET LES HYDROLATS DU
SYSTÈME MUSCULOSQUELETTIQUE
Les huiles essentielles
Basilic exotique (Ocimum basilicum)
Camomille romaine ou noble (Chamaemelum nobile)
Carotte (Daucus carota)
Encens (Boswellia carterii)
Eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora)
Gaulthérie (Gaultheria procumbens)
Hélichryse italienne (Helichrysum italicum)
Katafray (Cedrelopsis grevei)
Laurier noble (Laurus nobilis)
Lavandin super (Lavandula x burnatii clone super)
Listsée citronnée (Litsea citrata)
Menthe poivrée (Mentha piperita)
Romarin à camphre (Rosmarinus CT camphre)
Thym à feuilles de sarriette (Thymus satureioides)
Ylang-ylang (Cananga odorata)

Si vous en aviez trois à choisir : l’eucalyptus citronné (Eucalyptus


citriodora), la gaulthérie (Gaultheria procumbens) et le romarin à
camphre (Rosmarinus CT camphre).

Les hydrolats
Basilic exotique (Ocinum basilicum)
Cyprès (Cupressus sempervirens)
Genévrier (Juniperus communis)
Laurier noble (Laurus nobilis)
Livèche (Levisticum officinalis)

Si vous en aviez trois à choisir : le genévrier (Juniperus


communis), le laurier noble (Laurus nobilis) et la livèche
(Levisticum officinalis).

:
CONSEILS

Buvez 1 à 2 litres d’eau minérale par jour.


Bougez, pratiquez une activité physique adaptée, en respirant
profondément. Le sport pratiqué modérément permet au tissu
osseux de se renouveler. Marchez régulièrement dans la nature.
Nagez ! Musclez-vous, notamment, en faisant régulièrement
des exercices de gainage des muscles profonds de soutien.
Consommez très régulièrement, des fruits et des légumes de
saison, bio, aux propriétés antioxydantes comme les myrtilles,
les fraises, les abricots, les dattes, les cerises, les aubergines,
la citrouille, les carottes, les épinards, les avocats, le persil, l’ail,
l’oignon… Tous les fruits et légumes, de saison, bio, contiennent
des vitamines et des minéraux indispensables à notre
organisme.
Consommez des fruits et des légumes riches en vitamine C
comme les agrumes, les kiwis, les fraises, les cassis, les
mangues, les poivrons, les brocolis, le persil. Elle favorise la
synthèse des tissus de soutien.
Mangez des aliments riches en calcium, du fromage, des
sardines, du tofu, des amandes, des épinards, buvez des
tisanes de thym…
Consommez, très régulièrement, de petits poissons gras riches
en oméga-3 et en vitamine D comme les sardines et les
maquereaux mais aussi des œufs, un aliment presque complet !
Ne salez pas trop vos plats. Agrémentez-les de curcuma, de
poivre noir, de gingembre, de piment. Ils sont anti-
inflammatoires.
Mettez-vous au soleil, régulièrement et raisonnablement, pour
que votre corps synthétise de la vitamine D indispensable à la
fixation du calcium sur les os.
Faites des cures de gélules de feuilles d’orties ou de prêle, des
plantes reminéralisantes. Pensez aussi à la spiruline et à la
chlorelle.
Buvez du thé ver et un petit verre de vin rouge bio tous les 2 à 3
jours.
Évitez de boire, trop souvent, des boissons gazeuses. Elles
seraient responsables d’une diminution de la masse osseuse.
Évitez la prise de corticoïdes sur le long terme. Ils seraient
responsables d’une diminution de la masse osseuse.
Surveillez votre poids. Si vous voulez maigrir, marchez pendant
20 minutes tous les jours ou faites du vélo. Ne pratiquez pas un
sport qui pourrait abîmer vos articulations.
Évitez toujours la prise d’anti-inflammatoires sur le long terme.
Des solutions saines et naturelles existent !

LES MAUX DU SYSTÈME MUSCULOSQUELETTIQUE

Arthrite
L’arthrite est une inflammation des articulations, généralement,
caractérisée par l’apparition d’un gonflement, d’une sensation de
chaleur et d’une douleur. Une douleur aiguë peut être due à un
problème mécanique. Il est important de consulter un médecin. Si
elle dure plus de 6 mois, l’inflammation devient chronique. Un
régime alimentaire peut être alors conseillé afin de rétablir un
« terrain » sain.

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de genévrier et 1 cuillerée
d’hydrolat de laurier noble dans un grand verre d’eau, matin et soir,
pendant 3 semaines.
Voie locale
Huile essentielle d’eucalyptus citronné : 5 ml, soit 150 gouttes
Huile essentielle de gaulthérie : 4 ml, soit 120 gouttes
Huile essentielle de lavandin super : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de menthe poivrée : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux de
calendula (50 %) : QSP 100 ml
Prenez 4 à 6 gouttes du mélange et massez l’articulation
douloureuse, pendant 2 à 3 minutes, 3 à 4 fois par jour, pendant 12
à 15 jours.

:
CONTRE-INDICATIONS

Ce traitement est déconseillé à toute personne sensible aux


dérivés salicylés, à celles sous anticoagulants ainsi qu’à celles
pour lesquelles les anti-inflammatoires type salicylés sont
proscrits.
Il est aussi déconseillé aux personnes souffrant d’épilepsie à
cause de la présence d’huile essentielle de menthe poivrée.

Arthrose
L’arthrose est une affection chronique caractérisée par une
dégénérescence des cartilages. Elle touche principalement les
articulations des mains, des hanches, des genoux et de la colonne
vertébrale, notamment les vertèbres cervicales et lombaires. Dans
certains cas, une déformation des articulations est visible et une
raideur accompagnée de douleurs peut se faire ressentir. Il est
important de penser à la prévention.
Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de genévrier et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat de laurier noble dans un grand verre d’eau, matin
et soir, pendant 3 mois.
Prenez 1 goutte d’huile essentielle de thym à feuille de sarriette et 1
goutte d’huile essentielle de carotte, le matin, dans 1 cuillerée à café
de miel, pendant 2 semaines. À renouveler tous les 3 mois.

:
CONTRE-INDICATION

L’huile essentielle de carotte est légèrement hypertensive.


Surveillez votre tension notamment si vous avez tendance à
souffrir d’hypertension.

Voie locale
Huile essentielle d’eucalyptus citronné : 5 ml, soit 150 gouttes
Huile essentielle de camomille romaine : 5 ml, soit 150 gouttes
Huile essentielle de citronnelle : 4 ml, soit 120 gouttes
Huile essentielle de laurier noble : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de katafray : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle d’ylang-ylang : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux de
calendula (50 %) : QSP 100 ml
Prenez 5 à 6 gouttes du mélange et massez l’articulation
douloureuse, 2 à 4 fois par jour, pendant 15 à 21 jours.

Appliquez 1 goutte d’huile essentielle d’encens dans le creux du


coude, une fois par jour, en changeant régulièrement de bras, tous
les matins, pendant 2 semaines. À renouveler tous les 2 à 3 mois.

:
CONSEILS
Il est important de prévenir l’arthrose, car quand le cartilage est
très abîmé, il est difficile de le régénérer. Faites des cures
régulières de sulfate de glucosamine (1,5 g/jour) et de
chondroïtine (1 g/jour). Pensez aussi au collagène marin.
Consommez des aliments riches en lysine, un acide aminé qui
permet la production de collagène, comme le thon, le parmesan,
les crevettes, les œufs…
Consommez des aliments riches en vitamine C qui permet la
synthèse des tissus de soutien comme les agrumes…
Une activité physique quotidienne, adaptée, est une bonne alliée
des articulations. Elle permet la formation du liquide synovial qui
nourrit et lubrifie le cartilage indispensable aux mouvements.
De temps en temps, prenez un bain aromatique : mettez 1
cuillerée à dessert de fromage blanc ou de yaourt nature dans
un verre. Ajoutez 20 à 30 gouttes du mélange aromatique
précédent. Mélangez. Versez le contenu du verre dans l’eau
d’un bain tiède, mélangez. Restez immergé pendant 10 à 15
minutes.
Apprenez à vous détendre.

Claquage (voir « Déchirure musculaire »)

Courbature
La courbature est une douleur musculaire retardée qui a lieu 24 à
72 heures après un effort violent ou inhabituel. Elle est due à une
inflammation, elle-même due à des microlésions des fibres
musculaires trop sollicitées. Contrairement, à la croyance populaire,
elle n’est pas due à une accumulation d’acide lactique qui est très
vite évacuée par l’organisme.

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de basilic exotique et 1
cuillerée à soupe d’hydrolat de cyprès dans un grand verre d’eau,
matin et soir, pendant 1 semaine.
Voie locale
Huile essentielle d’eucalyptus citronné : 5 ml, soit 150 gouttes
Huile essentielle de romarin à camphre : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de menthe poivrée : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle d’hélichryse italienne : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux
d’arnica (50 %) : QSP 100 ml
Après un effort violent ou inhabituel, prenez 5 à 6 gouttes du
mélange. Massez le muscle sollicité pendant 2 à 3 minutes, 2 à 3
fois par jour, pendant 3 à 4 jours.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux personnes épileptiques. Si


c’est votre cas, supprimez l’huile essentielle de menthe poivrée
dans le mélange et remplacez-la par celle de katafray.
Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes et
allaitantes ainsi qu’aux jeunes enfants.

:
CONSEILS

Buvez avant, pendant et après l’effort de l’eau minérale.


Pratiquez une activité sportive adaptée à votre condition
physique.
Arrosez les membres sollicités, les jambes ou les bras, avec de
l’eau froide.
Il est important de bien s’étirer après tout effort sportif, en
respirant profondément. L’acide lactique présent dans vos
muscles sera très vite éliminé.
Crampe musculaire
Les crampes musculaires sont des contractions involontaires des
muscles striés squelettiques. Elles peuvent être très douloureuses.
Elles sont souvent dues à des efforts violents et soutenus, au stress
et parfois à des problèmes circulatoires.

Voie orale
Prenez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de genévrier, 2 cuillerées à
soupe d’hydrolat de basilic exotique et 2 cuillerées à soupe
d’hydrolat de cyprès dans 1 litre d’eau, à boire au cours de la
journée, pendant 2 semaines.

Voie locale
Huile essentielle de romarin à camphre : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de basilic exotique : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle d’eucalyptus citronné : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de petit grain bigarade : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle d’hélichryse italienne : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux
d’arnica (50 %) : QSP 100 ml
Dès que la crampe apparaît, prenez 5 à 6 gouttes du mélange et
massez, énergiquement, le muscle douloureux, pendant 2 à 3
minutes. Répétez l’opération si besoin.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes


et aux jeunes enfants.

:
CONSEILS
Pendant et après un effort physique, pensez à vous hydrater,
très régulièrement, en buvant de l’eau minérale.
Après une activité physique, il est important de vous étirer,
longuement, en respirant profondément.

Déboîtement (voir « Luxation »)

Déchirure musculaire (claquage)


Une déchirure musculaire est caractérisée par la déchirure de fibres
musculaires striées le plus souvent au niveau de la cuisse, du mollet
ou du biceps. Au moment du traumatisme, la personne ressent une
douleur extrêmement vive qui impose l’arrêt immédiat de l’activité.
Dans la majorité des cas, un hématome, puis un œdème
apparaissent. Un avis médical est souvent recommandé afin de
constater l’importance de la lésion.

Voie orale
Prenez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de laurier noble, 2 cuillerées
à soupe d’hydrolat de basilic exotique et 1 cuillerée à soupe
d’hydrolat de cyprès dans 1 litre d’eau. À boire au cours de la
journée, pendant 3 semaines.

Voie locale
Huile essentielle de romarin à camphre : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de lavandin super : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle katafray : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de menthe poivrée : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle d’hélichryse italienne : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux de
calendula (50 %) : QSP 100 ml
Prenez 5 à 6 gouttes du mélange et appliquez-le, délicatement, sur
la partie endolorie, 3 à 4 fois par jour, pendant 21 jours.

:
CONSEILS

Pensez à vous échauffer longuement avant une activité sportive.


Buvez régulièrement pendant l’effort.
Pensez à étirer vos muscles, régulièrement, surtout après un
effort.
À partir de 45-50 ans, ne reprenez pas une activité sportive
intense. Donnez le temps à votre corps de se muscler en
douceur, de façon régulière. D’autant plus, si vous avez
pratiqué, plus jeune, une activité sportive de façon intense.

:
CONTRE-INDICATIONS

Attention aux personnes souffrant d’épilepsie ainsi qu’à celles


sous anticoagulants. Demandez conseil à votre médecin.
Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes et
allaitantes ainsi qu’aux jeunes enfants.

Entorse
Une entorse ou foulure est caractérisée par un étirement ou une
déchirure d’un ligament qui fait suite à une articulation qui se tord, le
plus fréquemment la cheville lors d’un faux mouvement ou d’une
mauvaise réception, s’en suit souvent une vive douleur, puis un
œdème et un hématome.

Voie locale
Huile essentielle d’eucalyptus citronné : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de gaulthérie : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de katafray : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de laurier noble : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle d’hélichryse italienne : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux de
millepertuis (50 %) : QSP 100 ml
Prenez 5 à 6 gouttes du mélange et massez l’articulation
douloureuse, pendant 2 à 3 minutes, 3 à 4 fois par jour, pendant 10
à 15 jours.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé à toute personne sensible aux


dérivés salicylés, à celles sous anticoagulants ainsi qu’à celles
pour lesquelles les anti-inflammatoires type salicylés sont
proscrits.
Ne vous exposez pas au soleil pendant les 6 heures qui suivent
l’application à cause du macerât huileux de millepertuis qui est
photosensibilisant.
Attention aux personnes sous anticoagulants. Demandez conseil
à votre médecin.

Foulure (voir « Entorse »)

Goutte
La goutte est caractérisée par un dépôt d’acide urique au niveau des
articulations, qui provoque une inflammation très douloureuse. En
général, la crise de goutte dure quelques jours, puis disparaît. Elle
est souvent localisée au niveau du gros orteil qui devient rouge et
chaud. Elle peut être invalidante.

Voie orale
Prenez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de genévrier et 2 cuillerées à
soupe d’hydrolat de livèche dans 1 litre d’eau. À boire au cours de la
journée, pendant 3 semaines.

Voie locale
Mettez dans le creux de la main un peu de macérât huileux de
calendula. Ajoutez 1 à 2 gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus
citronné et 2 gouttes d’huile essentielle de romarin à camphre.
Massez, en douceur, la zone douloureuse, en respirant
profondément.
Vous pouvez aussi prendre 5 g d’argile verte. Ajoutez 5 gouttes
d’huile essentielle d’eucalyptus citronné, 5 gouttes d’huile essentielle
de romarin à camphre et 3 gouttes d’huile essentielle d’ylang-ylang
(facultatif). Ajoutez de l’hydrolat de lavande officinale jusqu’à
obtention d’une pâte. Enveloppez l’argile dans une gaze et déposez
ce cataplasme sur l’articulation douloureuse pendant 15 à 20
minutes Réalisez l’opération 2 fois par jour, pendant 4 jours.

:
CONSEILS

Buvez régulièrement de l’eau et des tisanes. Les feuilles de


cassis, de frêne et de peuplier, en infusion ou en extrait
hydroalcoolique, par voie orale, sont recommandées.
Consommez beaucoup de fruits et de légumes et évitez, pendant
quelque temps, les aliments qui diminueraient le pH de vos
liquides organiques tels que la viande rouge, les produits
laitiers, le jambon fumé, les gâteaux, le sucre… En effet,
l’acidose favorise les terrains inflammatoires. Prenez du
gingembre dont la racine est réputée être anti-inflammatoire et
antalgique.
Évitez les aliments trop riches en purines comme les asperges,
le chou-fleur, les épinards et les champignons, ainsi que les ris
de veau ou les anchois.
Mangez des aliments riches en vitamine C qui aurait un effet
bénéfique contre la goutte, comme le cassis, les kiwis, les
oranges, le persil, les poivrons, les fruits rouges…, et ceux
riches en vitamine E, comme les amandes, les noix, mais aussi
des noix du Brésil riches en sélénium… Utilisez de l’huile de
germe de blé, de noisette…
Évitez de consommer de l’alcool, seulement un peu de vin rouge
de temps à autre.
Ne buvez pas de thé pendant quelque temps.
Bougez, éliminez !

Luxation
Une luxation, ou déboîtement, est une perte de rapport entre deux
os au niveau d’une articulation. Elle est caractérisée par une douleur
très vive et une partie du corps déplacée, le plus souvent le genou
ou l’épaule. Il est nécessaire de la remettre en place rapidement.
Certaines personnes se luxent facilement ces parties du corps et se
les remettent en place seule.

Voie orale
Prenez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de genévrier, 2 cuillerées à
soupe d’hydrolat de basilic exotique et 2 cuillerées à soupe
d’hydrolat de laurier noble dans 1 litre d’eau, à boire au cours de la
journée, pendant 3 semaines.

Voie locale
Huile essentielle d’eucalyptus citronné : 5 ml, soit 150 gouttes
Huile essentielle de gaulthérie : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de katafray : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de laurier noble : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle d’hélichryse italienne : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux
d’arnica (50 %) : QSP 100 ml
Prenez 5 à 6 gouttes du mélange. Massez délicatement l’articulation
douloureuse, pendant 2 à 3 minutes.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé à toute personne sensible aux


dérivés salicylés, à celles sous anticoagulants et pour lesquelles
les anti-inflammatoires type salicylés sont proscrits.

:
CONSEILS

Une fois ce mélange appliqué, immobilisez l’articulation, puis


consultez un médecin.
Si possible, appliquez le mélange régulièrement, 2 à 4 fois par
jour, pendant 6 à 10 jours.

Mal de dos
Le mal de dos ou lombalgie semble être le mal du siècle, car il
touche une population de plus en plus importante. Il est souvent dû à
une mauvaise position prise lors d’un effort musculaire. Il peut être le
résultat d’une contraction des muscles quand il fait froid ou à la suite
d’un stress ou d’une émotion mal gérée. Les causes sont variées. Il
est nécessaire de revoir votre hygiène de vie.
Une douleur au niveau des lombaires qui irradie dans une jambe
peut être due à une sciatique. Elle est souvent due à une hernie
discale qui touche et irrite le nerf sciatique situé dans le bas du dos
et qui progresse à l’arrière de la cuisse.

Voie orale
Prenez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de livèche, 2 cuillerées à
soupe d’hydrolat de basilic exotique et 2 cuillerées à soupe
d’hydrolat de laurier noble dans 1 litre d’eau. À boire au cours de la
journée, pendant 3 semaines.

Voie locale
Huile essentielle de citronnelle : 5 ml, soit 150 gouttes
Huile essentielle d’eucalyptus citronné : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de romarin à camphre : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de basilic exotique : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle d’ylang-ylang : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux de
calendula (50 %) : QSP 100 ml
Prenez 5 à 6 gouttes du mélange. Massez la partie douloureuse,
pendant 2 à 3 minutes, 2 à 4 fois par jour dont une au moment du
coucher, pendant 10 à 15 jours. À renouveler après une semaine
d’interruption, si besoin. Vous pouvez aussi prendre 10 à 15 g
d’argile verte. Ajoutez 20 gouttes du mélange aromatique. Mélangez.
Ajoutez de l’hydrolat de laurier noble ou de basilic exotique jusqu’à
obtention d’une pâte. Enveloppez l’argile dans une gaze et mettez-la
sur une source chaude afin de la chauffer légèrement. Déposez ce
cataplasme tiède sur le dos pendant 15 à 20 minutes. Réalisez
l’opération 2 fois par jour, pendant 4 jours.

:
CONSEILS

Faites un bilan de vos émotions : en avez-vous plein le dos ?


Avez-vous les épaules lourdes ? Une douleur au niveau des
dorsales, en regard du foie, peut être due à un sentiment de
colère mal « digérée ».
Appliquez des compresses ou des feuilles de chou chaudes sur
vos reins.
Étirez-vous régulièrement en respirant profondément.
Pratiquez très régulièrement une activité sportive adaptée.
Nagez, marchez en rentrant votre ventre et en vous tenant bien
droit comme si votre tête était tirée vers le haut.
Dès que vous avez moins mal, faites régulièrement des
exercices de gainage.

Quand vous êtes assis, essayez de ne pas croiser les jambes.


Ne restez pas assis plus d’une heure sans bouger. Toutes les
heures, marchez pendant 5 à 10 minutes.
Consultez un ostéopathe.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes


ainsi qu’aux jeunes enfants. Si c’est votre cas, supprimez l’huile
essentielle de romarin à camphre.

Tendinite
Une tendinite est une inflammation des tendons caractérisée par une
douleur qui s’installe progressivement et, parfois, par un gonflement
au niveau du tendon atteint. Elle touche souvent les sportifs ainsi
que les personnes qui accomplissent un geste répétitif.

Voie orale
Prenez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de genévrier et 2 cuillerées à
soupe d’hydrolat de laurier noble ou de lavande officinale dans 1 litre
d’eau. À boire au cours de la journée, pendant 2 semaines.

Voie locale
Huile essentielle d’eucalyptus citronné : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de gaulthérie : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de romarin à camphre : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de katafray : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux
d’arnica (50 %) : QSP 100 ml
Prenez 5 à 6 gouttes du mélange et massez la partie douloureuse,
pendant 2 à 3 minutes, 3 à 4 fois par jour, pendant 15 jours.

:
CONTRE-INDICATIONS

Ce traitement est déconseillé aux personnes sensibles aux


dérivés salicylés, à celles sous anticoagulants ainsi qu’à celles
pour lesquelles les anti-inflammatoires type salicylés sont
proscrits.
Il est déconseillé aussi aux femmes enceintes et allaitantes ainsi
qu’aux jeunes enfants.

Torticolis
Un torticolis est une contraction des muscles du cou. Il est
caractérisé par une raideur et une forte douleur dès qu’il y a
mouvement. Il peut survenir après un « faux » mouvement, une
mauvaise position ou en cas d’arthrose cervicale.
Voie orale
Prenez 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de genévrier, 2 cuillerées à
soupe d’hydrolat de laurier noble et 2 cuillerées à soupe d’hydrolat
de basilic exotique dans 1 litre d’eau. À boire au cours de la journée,
pendant
1 semaine.
Voie locale
Huile essentielle d’eucalyptus citronné : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de romarin à camphre : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de lavandin super : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle d’ylang-ylang : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de cannelle de Ceylan : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile végétale de calophylle inophyle (50 %) + macérât huileux
d’arnica (50 %) : QSP 100 ml
Prenez 5 à 6 gouttes du mélange. Massez le cou et les épaules,
pendant 2 à 3 minutes, 3 à 4 fois par jour, pendant 3 à 5 jours.

Traumatisme après une chute


Une chute peut occasionner des traumatismes qu’il est préférable de
soulager rapidement.

Voie locale
Mettez dans le creux de votre main un peu de macérât huileux
d’arnica. Ajoutez 1 à 2 gouttes d’huile essentielle d’hélichyse
italienne et 1 à 2 gouttes d’huile essentielle de katafray. Massez la
zone endolorie, pendant 2 à 3 minutes, 4 fois par jour, pendant 4 à 6
jours.

LE SYSTÈME CUTANÉO-MUQUEUX ET LES


PHANÈRES
La peau est le plus grand organe du corps. Elle a différentes
fonctions. Elle le protège des éléments extérieurs en empêchant leur
pénétration. Elle permet, entre autres, la régulation de la
température corporelle grâce à différents systèmes locaux, la
synthèse de la vitamine D et l’élimination de certains déchets. Grâce
aux nombreuses terminaisons nerveuses qu’elle contient, elle
participe au toucher, à la perception de la douleur… Elle est
constituée d’eau, de protéines, de matières grasses et de minéraux.
Elle est divisée en trois couches (de l’extérieur vers l’intérieur) :
l’épiderme, la couche la plus superficielle, dont l’épaisseur varie
selon la partie du corps. Par exemple, il est plus épais au niveau
de la paume des mains et de la plante des pieds. Il est constitué
de plusieurs couches de cellules permettant son renouvellement
qui a lieu en 3 à 4 semaines. Il ne contient ni vaisseaux sanguins
ni terminaisons nerveuses ;
Ie derme est résistant et élastique. C’est un tissu de soutien, qui
contient des vaisseaux sanguins permettant la nutrition de
l’épiderme par diffusion. Son élasticité est due à la présence de
fibres de collagène qui se rompent quand la peau est étirée d’où
l’apparition de vergetures. Son élasticité diminue aussi avec l’âge.
Des rides et un relâchement cutané apparaissent. Le derme est
riche en vaisseaux sanguins et lymphatiques, en terminaisons
nerveuses, en glandes sébacées et sudoripares et en follicules
pileux ;
I’hypoderme est situé sous le derme et renferme des cellules
contenant la graisse appelées « adipocytes ». Elles permettent
l’isolation thermique du corps et stockent l’énergie.

Une muqueuse est un tissu épithélial souple recouvrant les cavités


du corps en contact avec l’extérieur (bouche, nez, les oreilles…). La
peau et les muqueuses sont jointes en un tissu qui enveloppe le
corps dans son intégralité. Elles recouvrent aussi les organes
internes comme l’estomac, l’intestin, les poumons, les organes
génitaux. Elles ont de multiples fonctions. Comme la peau, elles ont
un rôle de protection. Elles sécrètent des sucs, du mucus…, et elles
permettent les échanges en absorbant des substances et en en
rejetant d’autres.
Les phanères sont les ongles, les poils et les cheveux. Ils sont
caractérisés par un taux élevé en kératine, une protéine fibreuse. La
kératine est principalement constituée de deux acides aminés
soufrés : la cystine et la méthionine. Quand la cystine est associée à
la vitamine B6 et la méthionine à la vitamine D, elles sont d’autant
plus efficaces dans leur rôle de soutien et de protection.
Système cutanéo-muqueux et phanères

:
CONSEILS

Buvez 1 à 2 litres d’eau minérale par jour.


Consommez des fruits et des légumes de saison, bio, aux
propriétés antioxydantes comme les myrtilles, les fraises, les
abricots, les dattes, les cerises, les aubergines, la citrouille, les
carottes, les épinards, les avocats, le persil, l’ail, l’oignon…
Consommez des fruits et des légumes riches en vitamine C
comme les agrumes, les kiwis, les fraises, les cassis, les
mangues, les poivrons, les brocolis, le persil. Elle favorise la
synthèse des tissus de soutien.
Consommez des produits de la mer, des graines de sésame, des
noix de cajou, des noix du Brésil, des œufs, du thym riches en
zinc et en sélénium.
Mangez du radis noir afin de soutenir votre foie dans sa fonction
d’émonctoire.
Assaisonnez vos salades avec de l’huile d’olive, de colza, de
tournesol, de nigelle ou de sésame, de première pression à
froid.
Buvez du thé vert, et un petit verre de vin rouge bio tous les 2 à 3
jours.
Ne buvez pas trop de boissons alcoolisées et, si possible,
arrêtez de fumer. L’alcool et le tabac entraînent un vieillissement
prématuré de la peau.
Prenez soin de votre peau. Nourrissez-la et massez-la
régulièrement avec des huiles végétales comme celles de rose
musquée, d’argan, de bourrache ou avec des beurres végétaux
comme celui de karité. Massez, en douceur, du menton vers les
tempes, pendant 1 à 2 minutes.
Le soir, après l’avoir démaquillée, apaisez votre peau avec des
hydrolats d’hélichryse italienne, de lavande officinale, de rose
musquée ou de camomille romaine.
Faites des gommages 100 % naturels, avec du café moulu ou
des graines de pavots mélangé à un corps gras (huiles ou
beurres végétaux), 1 fois par semaine, avec toujours beaucoup
de douceur.
En été, attention au soleil ! Évitez le soleil de 12 heures à
16 heures, notamment pour les enfants de moins de 6 ans.
Portez un chapeau protecteur. Ne vous endormez jamais en
plein soleil, préférez un coin très ombragé.
Faites de l’exercice, car transpirer augmente l’apport de sang au
niveau de la peau et permet d’éliminer les toxines. Si votre
condition physique vous le permet, allez au sauna, de temps en
temps !
Pensez à votre flore intestinale ou microbiote : nourrissez-la avec
des fibres !
Soignez bien dans votre peau et ne focalisez pas sur les petites
rides qui apparaissent au cours du temps. Elles font partie de la
vie.
Les essences, les huiles essentielles et les hydrolats choisis sont
anti-infectieux, anti-inflammatoires, apaisants, cicatrisants,
antalgiques, antiprurigineux, antihistaminiques, décongestionnants.

:
REMARQUE

En phytothérapie et en aromathérapie, il est d’usage de dire que


certains maux cutanés sont le reflet d’un mal-être ou d’un blocage
affectif non résolu. Il est donc important, dans ces cas, d’avoir une
vision globale de la pathologie et de vous soigner dans votre
intégralité. L’individualisation des traitements prend alors tout son
sens.

LES HUILES ESSENTIELLES ET LES HYDROLATS DU


SYSTÈME CUTANÉO-MUQUEUX ET DES PHANÈRES
Les huiles essentielles

Camomille romaine ou noble (Chamaemelum nobile)


Camomille allemande ou matricaire (Matricaria recutita)
Cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum)
Carotte (Daucus carotta)
Ciste ladanifère (Cistus ladaniferum)
Citronnelle (Cymbopogon citratus)
Épinette noire (Picea mariana)
Géranium rosat (Pelargonium x asperum)
Giroflier (Eugenia caryophyllata)
Hélichryse italienne (Helichrysum italicum)
Katafray (Cedrelopsis grevei)
Laurier noble (Laurus nobilis)
Lavande aspic (Lavandula spica)
Lavande officinale (Lavandula officinalis)
Menthe poivrée (Mentha piperita)
Myrrhe (Commiphora myrrha)
Origan (Origanum compactum)
Palmarosa (Cymbopogon matinii)
Ravintsara (Cinnamomum camphora CT cinéol)
Tea tree (Melaleuca alternifolia)

Si vous en aviez trois à choisir : le géranium rosat (Pelargonium x


asperum), le laurier noble (Laurus nobilis) et la lavande aspic
(Lavandula spica).

Les hydrolats
Achillée millefeuille (Achillea millefolium)
Camomille romaine (Chamaemelum nobile)
Cyprès (Cupressus sempervirens)
Genévrier (Juniperus communis)
Géranium rosat (Pelargonium graveolens)
Hélichryse italienne (Helichrysum italicum)
Laurier noble (Laurus nobilis)
Lavande officinale (Lavandula officinalis)
Livèche (Levisticum officinalis)
Marjolaine à coquille (Origanum majorana)
Romarin (Rosmarinus officinalis)

Si vous en aviez trois à choisir : le géranium rosat (Pelargonium


graveolens), la lavande officinale (Lavandula officinalis) et la
livèche (Levisticum officinalis).

LES MAUX DU SYSTÈME CUTANÉO-MUQUEUX ET


DESPHANÈRES

Abcès cutanés
Un abcès cutané est une infection bactérienne au niveau de la peau
caractérisée par un amas de pus, une douleur localisée et une
tuméfaction rouge et chaude. Il est souvent dû à l’infection d’une
plaie mal soignée qui a dégénéré.
Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de genévrier et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat de laurier noble dans un grand verre d’eau, matin
et soir, pendant 3 semaines.
Huile essentielle d’origan : 30 mg
Huile essentielle de cannelle de Ceylan : 30 mg
Excipient : QSP 1 gélule
Prenez 2 gélules, 2 fois par jour, au moment des repas, pendant 5
jours puis 1 gélule, 2 fois par jour, pendant 10 jours.

:
CONSEIL POUR LES GÉLULES

Ces gélules sont à réaliser vous-même ou à faire réaliser par un


pharmacien. Attention aux personnes sous anticoagulants.
Demandez conseil à votre médecin.

Voie locale
Huile essentielle de géranium rosat : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de lavande officinale : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de laurier noble : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de myrrhe : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de thym à thymol : 2 ml, soit 60 gouttes
Prenez 10 à 15 g d’argile. Ajoutez 10 gouttes du mélange
aromatique.
Mélangez. Ajoutez de l’hydrolat de laurier noble ou de lavande
officinale jusqu’à obtention d’une pâte. Enveloppez l’argile dans une
gaze et déposez ce cataplasme sur l’abcès pendant 15 à 20
minutes. Réalisez l’opération 2 fois par jour, pendant 4 jours. Le
cinquième jour, prenez 1 cuillerée à soupe de miel de thym. Ajoutez
4 à 5 gouttes de la préparation aromatique. Mélangez. Appliquez le
mélange sur l’abcès, 2 fois par jour, pendant 6 jours.
:
CONSEIL

Lavez-vous les mains, avant et après le soin, avec une solution


antiseptique.

Abcès dentaires
Un abcès dentaire est une infection bactérienne au niveau des
gencives caractérisée par une douleur, une inflammation et une
difficulté à mastiquer. S’il n’est pas soigné l’abcès dentaire peut
engendrer des complications graves. Une consultation chez un
dentiste est vivement recommandée.

Voie orale
Huile essentielle d’origan : 30 mg
Huile essentielle de cannelle de Ceylan : 30 mg
Excipient : QSP 1 gélule
Prenez 2 gélules, 2 fois par jour, pendant 5 jours, puis 1 gélule, 2
fois par jour, pendant 5 jours.

:
CONSEILS

Ces gélules sont à réaliser vous-même ou à faire réaliser par un


pharmacien. Attention aux personnes sous anticoagulants.
Demandez conseil à votre médecin.

Voie locale
Faites des bains de bouche avec de l’hydrolat de laurier noble, 3 à 6
fois par jour, pendant 2 semaines.
Huile essentielle de laurier noble : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de lavande officinale : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de giroflier : 2 ml, soit 60 gouttes
Macérât huileux de millepertuis : QSP 16 ml
Appliquez 2 gouttes du mélange sur l’abcès, 4 fois par jour, jusqu’à
guérison.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes.

:
CONSEILS

Sucez des pastilles à la propolis.


Lavez-vous les mains, avant et après le soin, avec une solution
antiseptique.

Acné
L’acné est une inflammation de la peau caractérisée par l’apparition
de boutons rouges, sur le visage, le torse et/ou le dos. Ils peuvent
être plus ou moins gros, douloureux et parfois former des
microkystes.

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de genévrier et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat de cyprès dans un grand verre d’eau, matin et soir,
pendant 3 semaines.
Prenez, dans 1 cuillerée à café de miel, 1 goutte d’huile essentielle
de carotte, 2 fois par jour, pendant 21 jours. À renouveler tous les 3
mois si besoin.

:
CONSEILS

Buvez régulièrement des décoctions de racines de bardane et


des infusions de pensée sauvage.
Pensez à prendre des probiotiques. Leur efficacité a été prouvée
dans cette indication.

Voie locale
Le matin, lavez-vous le visage avec de l’hydrolat de laurier noble, et
le soir, avec de l’hydrolat de lavande officinale ou de géranium rosat.
Soin purifiant
Mettez 2 cuillerées à soupe d’argile verte dans un récipient en verre.
Ajoutez 2 gouttes d’huile essentielle de citronnelle, 2 gouttes d’huile
essentielle de palmarosa et 2 gouttes d’huile essentielle de
géranium rosat. Mélangez avec un ustensile en bois. Ajoutez de
l’hydrolat de romarin ou de lavande officinale jusqu’à l’obtention
d’une pâte homogène. Appliquez la préparation sur les zones
lésées, le visage (en évitant tout contact avec les yeux), le dos et/ou
le thorax. Laissez agir 15 minutes. Rincez à l’eau tiède, puis à
l’hydrolat d’hélichryse italienne. Réalisez ce soin 1 à 2 fois par
semaine, jusqu’à une nette amélioration de l’état de votre peau.
Après le soin, massez-la délicatement, avec de l’huile végétale de
jojoba.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes. Si c’est votre


cas, remplacez l’huile essentielle de palmarosa par celle de tea
tree.
:
CONSEILS

Si votre peau est très abîmée, remplacez l’argile par du miel de


thym.
Sucez des pastilles à la propolis.
Pensez aux infusions de bardane et de pensée sauvage.
Vous pouvez appliquer de l’huile essentielle de géranium rosat
ou de palmarosa pure sur les gros boutons.
Ne soyez pas incommodé par les odeurs des hydrolats ou des
huiles essentielles : elles s’estompent rapidement !
Faites une cure de probiotiques et mangez des légumes.
Buvez 1 à 2 litres d’eau minérale par jour.
Évitez de manger trop de charcuterie et de sucre.
Évitez de boire des sodas.
Évitez de consommer du lait de vache.

Allergies cutanées
Les allergies cutanées sont dues à une réaction anormale de la
peau en contact avec une substance dite allergène. Elles peuvent
aussi être dues à l’ingestion de crustacés, de fraises, d’oeufs… Elles
sont caractérisées par l’apparition d’une urticaire, une éruption de
boutons, un gonflement de la peau et des muqueuses, un prurit, des
plaques rouges…
L’œdème de Quincke est la forme grave de l’allergie. Il est
caractérisé par un gonflement de la peau et des muqueuses. S’il est
situé au niveau des voies respiratoires, il peut entraîner la mort par
asphyxie. Il nécessite une intervention médicale d’urgence.

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de genévrier et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat de livèche dans un grand verre d’eau, matin et soir,
pendant 1 semaine.
Prenez, dans 1 cuillerée à café de miel, 2 gouttes d’huile essentielle
d’estragon, 2 fois par jour pendant 3 à 4 jours.

Voie locale
Dans le creux de la main, déposez 2 ml d’huile végétale de
calophylle inophylle. Ajoutez 1 à 2 gouttes d’huile essentielle de
camomille allemande. Mélangez et appliquez la préparation sur les
zones lésées jusqu’à disparition des démangeaisons.

:
CONSEILS

Si vous avez un « terrain » allergique, pensez à drainer votre


foie, en février, avec du chardon marie, du desmodium, de
l’artichaut…
Si vous craignez que l’huile végétale de calophylle inophyle
tache vos vêtements, remplacez-la par de l’huile végétale de
noyaux d’abricot qui est très vite absorbée et qui n’a pas
d’odeur.

Aphtes
Les aphtes sont de petites plaies (ulcères) très douloureuses qui se
forment sur les muqueuses de la bouche, sur la face interne des
joues, sur les gencives, sur la langue et parfois au niveau de la
gorge. Chez certaines personnes, ils surviennent de façon régulière
et en grand nombre à la suite d’un stress, d’une importante fatigue…

Voie locale
Dans un verre, mettez 3 ml de macérât huileux de millepertuis.
Ajoutez 3 gouttes d’huile essentielle de laurier noble et 1 goutte
d’huile essentielle de giroflier. Mélangez. À l’aide d’un coton-tige,
appliquez le mélange sur l’aphte, 4 à 6 fois par jour, jusqu’à
amélioration des symptômes.
Si les aphtes sont nombreux, prenez un verre et mettez 1 cuillerée à
café de faisselle. Ajoutez 3 gouttes d’huile essentielle de laurier
noble et 2 gouttes d’huile essentielle de giroflier. Mélangez. Ajoutez
un peu d’hydrolat de laurier noble. Mélangez. Faites un bain de
bouche et gardez-le, en contact avec les muqueuses pendant 2 à 3
minutes Effectuez cette opération, 3 à 6 fois par jour, pendant 3 à 5
jours.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement déconseillé aux femmes enceintes. Si c’est votre


cas, supprimez l’huile essentielle de giroflier.

:
CONSEILS

Sucez des pastilles de propolis dans la journée.


Pensez à stimuler votre système immunitaire, au mois de
novembre, avec de l’échinacée.
Apprenez à gérer votre stress grâce à des exercices de
respiration, au yoga, à la méditation, à la sophrologie… Pensez
aussi aux gélules de ginseng ou d’éleuthérocoque.

Bouton de fièvre (voir « Herpès labial »)

Brûlure
Une brûlure est une destruction des tissus comme la peau, les
muscles, les nerfs, les os. Il existe trois degrés de brûlures. Au
premier degré, la peau est rouge, douloureuse et légèrement enflée.
Le deuxième degré est caractérisé par la formation de cloques. Au
troisième degré, la peau est cartonnée avec une couleur anormale.
Les brûlures au deuxième et troisième degré exigent un suivi
médical.

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de genévrier et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat de livèche dans un grand verre d’eau, matin et soir,
pendant 2 semaines.

Voie locale
Huile essentielle de lavande aspic : 4 ml, soit 120 gouttes
Huile essentielle de géranium rosat : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de myrrhe : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle d’hélichryse italienne : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile végétale d’argan (50 %) + macérât huileux de millepertuis
(50 %) : QSP 100 ml
Prenez 5 à 6 gouttes du mélange et appliquez-le, délicatement, sur
la brûlure, 3 à 4 fois par jour, pendant 7 à 10 jours.

:
CONSEILS

Refroidissez la zone brûlée avec de l’hydrolat de lavande


officinale ou de l’eau froide. Puis séchez-la à l’aide d’une
compresse stérile.
Protégez la brûlure avec un pansement réalisé avec des
compresses stériles.

Brûlure lors d’une radiothérapie


Lors d’une radiothérapie, les rayons utilisés pour détruire la tumeur
peuvent causer des brûlures au niveau de la peau.

Voie locale
Vingt minutes avant et après la séance de rayons, déposez sur votre
peau, à l’endroit ciblé, 2 gouttes d’huile essentielle de tea tree, puis
toutes les heures pendant 12 heures. Ensuite, vous pouvez passer
du beurre de karité ou du gel d’aloe vera.

:
CONSEIL

L’huile essentielle pure de tea tree est préconisée pour protéger la


peau de la zone ciblée. Avant le traitement aux rayons, parlez-en
à votre radiologue.

Cellulite (voir « Cellulite » dans « Systèmes cardiovasculaire et


lymphatique »)

Cheveux
Les cheveux comme les poils font partie des phanères. Ils sont
divisés en deux parties, la racine, invisible, constituée de cellules
vivantes, logée dans le follicule pileux, et la tige capillaire, colorée,
visible, riche en kératine, une protéine de « structure » qui leur
donne une certaine élasticité et les protège des facteurs externes
comme les UV, l’eau de mer…
Cheveux secs
Mélangez 5 ml d’huile végétale d’argan ou d’onagre et 5 ml d’huile
végétale de ricin. Appliquez la préparation sur les cheveux en
massant le cuir chevelu. Laissez agir pendant 2 à 4 heures (ou toute
une nuit), puis rincez et lavez vos cheveux avec un shampoing doux.
Réalisez ce soin 1 à 2 fois par semaine, pendant 3 à 6 semaines.

Cheveux gras
Mettez 3 cuillerées à soupe d’argile verte dans un récipient en verre.
Ajoutez 15 gouttes d’huile essentielle de myrrhe. Mélangez avec un
ustensile en bois. Ajoutez de l’eau florale de lavande officinale
jusqu’à obtention d’une pâte peu épaisse et homogène. Appliquez la
préparation sur le cuir chevelu Laissez agir pendant 15 minutes, puis
rincez et lavez vos cheveux avec un shampoing doux. Réalisez ce
soin 1 à 2 fois par semaine, pendant 3 à 6 semaines.

Cicatrices
Après une blessure ou un acte chirurgical, la peau se régénère afin
de refermer cette porte d’entrée dans l’organisme. Tous les
mécanismes physiologiques mis en place font partie du phénomène
de cicatrisation. Sa qualité et sa durée dépendent de l’endroit du
corps où elle se trouve, de sa taille, de sa profondeur… Une plaie
mal cicatrisée est appelée cicatrice « chéloïde ».

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de cyprès et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat d’hélichryse italienne dans un grand verre d’eau,
matin et soir, pendant 2 semaines.

Voie locale
Mettez dans votre main un peu de macérât huileux de calendula.
Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle d’hélichryse italienne, 1 goutte
d’huile essentielle de ciste ladanifère et 1 goutte d’huile essentielle
de myrrhe. Massez la cicatrice pendant 1 à 2 minutes avec ce
mélange, 3 à 5 fois par jour, pendant 2 à 3 semaines selon
l’importance de la plaie.

:
CONSEIL

Consommez des fruits riches en vitamine C comme les kiwis et les


agrumes ou prenez des gélules d’acérola, car la vitamine C aide à
la synthèse des fibres de collagène qui entrent dans la
composition des tissus de soutien.

Conjonctivite
La conjonctivite est une inflammation de la peau transparente qui
recouvre toute la surface de l’œil. L’œil devient rouge et sensible.
Voie locale
Mettez 20 g de feuilles de plantain lancéolé dans 500 ml d’eau
frémissante. Arrêtez la « cuisson » et laissez infuser 10 minutes.
Filtrez. Laissez refroidir. Prenez une demi-tasse d’infusion et
remplissez-la avec de l’hydrolat de camomille romaine. Imbibez une
compresse avec le mélange et appliquez-la, avec une compresse,
sur les yeux. Gardez le mélange au réfrigérateur pendant 12 heures
maximum.

:
CONSEILS

Lavez-vous bien les mains avant le soin.


Évitez de vous maquiller pendant la durée de l’inflammation.
Portez des lunettes de soleil, surtout s’il y a du vent.
Évitez de porter des lentilles de contact.

Couperose (rosacée)
La couperose est caractérisée par des rougeurs localisées sur les
joues, le nez, le front et le menton. Elles peuvent être intenses,
transitoires, permanentes… Les causes ne sont pas connues. La
couperose serait due à des problèmes de circulation ou de
dérèglements du système immunitaire.

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de cyprès, 1 cuillerée à soupe
d’hydrolat de genévrier et 1 cuillerée à soupe d’hydrolat d’achillée
millefeuille dans 1 litre d’eau. À boire au cours de la journée,
pendant 2 semaines. À renouveler deux mois plus tard si besoin.
Voie locale
Après le nettoyage ou le démaquillage de votre peau, appliquez,
matin et soir, avec un coton de l’hydrolat d’hélichryse italienne.
Dans le creux de la main, déposez de l’huile végétale de calophylle
inophylle. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de carotte et 1 goutte
d’hélichryse italienne. Mélangez et appliquez la préparation sur les
zones rouges, le soir, au moment du coucher, pendant 3 semaines.

:
CONSEILS

Évitez les expositions au soleil sans protection.


Mangez des fruits riches en polyphénols (fraise, lychee, raisin…),
des fruits rouges.

Coups de soleil
Les coups de soleil sont des brûlures du premier degré qui ont lieu
après une exposition au soleil. Ils se caractérisent par une peau
rouge, très douloureuse au contact, enflammée. Les coups de soleil
peuvent être très étendus. Il est important de les soulager
rapidement.

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de genévrier et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat de cyprès dans un grand verre d’eau, matin et soir,
pendant 2 semaines.

Voie locale
Huile essentielle de lavande officinale : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de camomille romaine : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de géranium rosat : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de menthe poivrée : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile végétale d’argan (50 %) + macérât huileux de calendula
(50 %) : QSP 100 ml
Prenez 10 gouttes du mélange et appliquez-le, délicatement, sur la
peau abîmée, 3 à 5 fois par jour, pendant 3 à 5 jours.
:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux personnes souffrant d’épilepsie.

:
CONSEILS

Buvez 1 à 2 litres d’eau minéral par jour. Buvez des infusions de


gingembre agrémentées de jus de citron.
Ne vous exposez pas au soleil, l’été, de 11 à 16 heures. Si vous
devez être impérativement exposé, portez un tee-shirt et un
chapeau.
Si vous avez un coup de soleil, évitez les douches chaudes et le
contact avec des vêtements trop serrés… Portez des habits
légers, en coton, et amples.
N’exposez jamais un bébé de moins de 2 ans au soleil. Entre 2 à
6 ans, mettez-lui un tee-shirt anti-UV et un chapeau.

Crevasse
Les crevasses sont des fissures de la peau plus ou moins
profondes. Elles peuvent être très douloureuses et longues à
cicatriser.

Voie locale
Huile essentielle de ciste : 4 ml, soit 120 gouttes
Huile essentielle de géranium rosat : 4 ml, soit 120 gouttes
Huile essentielle de lavande aspic : 4 ml, soit 120 gouttes
Huile essentielle de myrrhe : 4 ml, soit 120 gouttes
30 % d’huile végétale d’argan + 70 % de beurre de karité : QSP
100 ml Massez longuement la région lésée, 2 à 5 fois par jour,
pendant 3 à 6 semaines.

:
CONSEILS

Buvez 1 à 2 litres d’eau minéral par jour.


Protégez-vous du froid.
En période hivernale, séchez-vous bien les mains et mes pieds.
Quand la peau est très épaisse, réduisez la couche cornée,
notamment celle du talon, à l’aide d’une râpe à pieds, ou
ramollissez-la en faisant des bains de pieds tièdes. Allez chez
un podologue.
Graissez votre peau, en permanence, avec de l’huile végétale de
jojoba ou du beurre de karité.
Si les fissures sont au niveau des seins, après un allaitement,
massez-les avec du beurre de karité, très régulièrement.
Nettoyez-les bien avant chaque tétée avec de l’hydrolat de fleur
d’oranger.

Dartre
Les dartres sont de petites lésions cutanées présentes, souvent,
chez les enfants. Elles sont caractérisées par de petites plaques
blanches, rondes, qui se desquament. Si la dartre ne disparaît pas
au bout de quelques jours de traitement, il est conseillé de consulter
un médecin.

Voie locale
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de rose
musquée. Ajoutez 1 à 2 gouttes d’huile essentielle de lavande
officinale. Appliquez sur la lésion, 2 à 4 fois par jour, pendant 10
jours.

Eczéma sec
L’eczéma est une affection de la peau, non contagieuse,
caractérisée par une inflammation, la présence de petites vésicules
et un prurit qui incommode fortement les personnes qui en souffrent.
Il évolue parfois en « poussées » durant lesquelles les symptômes
s’aggravent. Tout comme l’asthme, l’eczéma est souvent associé à
un « terrain » allergique. Il peut être d’origine nerveuse.

Voie orale
Prenez 1 goutte d’huile essentielle de ciste ladanifère et 1 goutte
d’huile essentielle de carotte, dans 1 cuillerée à café de miel, 1 fois
par jour pendant 15 jours.
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de genévrier et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat d’achillée millefeuille dans un grand verre d’eau,
matin et soir, pendant 2 semaines.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux personnes sous anticoagulants.


L’huile essentielle de carotte est légèrement hypertensive.
Surveillez votre tension, notamment si vous avez tendance à
souffrir d’hypertension.

:
CONSEILS

Buvez des décoctions de racines de bardane et de infusions de


pensée sauvage.
Pensez à prendre des probiotiques.

Voie locale
Huile essentielle de lavande officinale : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de palmarosa : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de myrrhe : 3 ml, soit 90 gouttes
Huile essentielle de katafray : 3 ml, soit 90 gouttes
Beurre de karité (70 %) + macérât huileux de millepertuis (30 %) :
QSP 100 ml
Prenez une quantité de mélange adaptée à la surface de la peau
abîmée. Appliquez-le et massez, délicatement, 3 à 4 fois par jour,
pendant 21 jours. Renouvelez l’application 10 jours après l’arrêt du
soin.

:
CONTRE-INDICATIONS

Ce traitement est contre-indiqué aux femmes enceintes à cause


de la présence d’huile essentielle de palmarosa. Dans ce cas,
remplacez-la par de l’huile essentielle de géranium rosat.
Ne vous exposez pas au soleil pendant les 6 heures qui suivent
l’application à cause du macérât huileux de millepertuis qui est
photosensibilisant. Vous pouvez le remplacer par celui de
calendula.

Massage
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle d’épinette
noire. Massez-vous le dos, au niveau des reins, pendant 2 à 3
minutes, en respirant profondément, 2 fois par jour, pendant 15
jours.

Gingivite
Une gingivite est une inflammation des gencives. Elle peut être due
à une infection, une mauvaise hygiène buccale, un traitement
médicamenteux… Une consultation chez un dentiste permet d’en
déterminer la cause. Il est important de soulager, rapidement, la
douleur.
Voie locale
Mettez dans une grande tasse 1 cuillerée à café de miel de thym.
Ajoutez 2 gouttes d’huile essentielle de giroflier et 2 gouttes d’huile
essentielle de laurier noble. Mélangez. En même temps, mettez 20 g
de sommités fleuries de thym dans 300 ml d’eau frémissante.
Couvrez et laissez infuser pendant 10 à 15 minutes. Filtrez. Versez
l’infusion de thym dans la tasse. Mélangez. Faites des bains de
bouche 3 à 4 fois par jour, jusqu’à amélioration des symptômes.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes. Si c’est votre


cas, supprimez l’huile essentielle de giroflier et contentez-vous du
laurier noble dont les effets sont toujours bénéfiques.

:
CONSEILS

Sucez des pastilles à la propolis.


Brossez-vous les dents avec une brosse à dents souple, 2 fois
par jour.
Faites vous détartrez les dents une fois par an.
Pendant la crise, évitez certains aliments qui favorisent
l’inflammation des gencives et/ou qui sont acides : les tomates,
les agrumes, les fraises, les kiwis, le piment, le chocolat, les
noix, le fromage…
Évitez de boire des jus de fruits. Privilégiez l’eau minérale.
Mangez des yaourts ou de la faisselle pendant 5 à 6 jours. Ils
contiennent des probiotiques, des bactéries qui protègent la
muqueuse buccale.
Herpès labial
L’herpès labial, ou bouton de fièvre, est une infection virale par le
virus Herpes simplex de type 1, qui « sommeille » dans le corps et
qui se « réveille » à la suite d’une grosse fatigue, d’une contrariété,
d’un stress, d’une exposition au soleil. Il est caractérisé par la
présence d’un « bouton » douloureux sur les lèvres ou autour de la
bouche. Le premier symptôme ressenti est un picotement. L’herpès
est bénin. Les vésicules disparaissent, en général, en une dizaine de
jours, mais la cicatrisation totale est longue. Toutefois, l’herpès labial
est très contagieux. Plus le traitement est pris tôt, dès l’apparition
des premiers symptômes, plus les chances de guérison rapide
augmentent.

Voie orale
Prenez 2 gouttes d’huile essentielle de ravintsara et 1 goutte d’huile
essentielle de tea tree, pures ou dans 1 cuillerée à café de miel, 3
fois par jour, pendant 2 jours, puis 1 goutte d’huile essentielle de
ravintsara et 1 goutte d’huile essentielle de tea tree, pures ou dans 1
cuillerée à café de miel, 3 fois par jour, pendant 4 jours.
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de thym et 1 cuillerée à soupe
d’hydrolat de marjolaine à coquille dans un grand verre d’eau, matin
et soir, pendant 2 semaines.

Voie locale
Huile essentielle de palmarosa : 5 ml, soit 150 gouttes
Huile essentielle de géranium rosat : 5 ml, soit 150 gouttes
Huile essentielle de camomille romaine : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile essentielle de menthe poivrée : 2 ml, soit 60 gouttes
Crème contenant 1 % d’un extrait lyophilisé de mélisse : QSP 100 g
Appliquez cette pommade, dès les premiers symptômes, 5 à 6 fois
par jour, jusqu’à amélioration des symptômes. Puis cicatrisez la plaie
en mettant une noisette de beurre de karité dans le creux de votre
main. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de myrrhe et 1 goutte
d’huile essentielle d’hélichryse italienne. Mélangez et appliquez le
mélange sur le bouton 3 à 5 fois par jour, pendant 3 à 5 jours.
:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes et aux


personnes souffrant d’épilepsie.

:
CONSEILS

Sucez des pastilles à la propolis.


Apprenez à gérer votre stress. Reposez-vous.
Évitez les expositions au soleil pendant les sept premiers jours
ou mettez de l’écran total sur le bouton.
N’embrassez personne pendant les six premiers jours, car le
virus est très contagieux.
Consommez des aliments riches en lysine, un acide aminé qui a
une activité antivirale, contenue dans la viande, le poisson, les
œufs, les produits laitiers, le maïs, le germe de blé, les
légumineuses, la choucroute…
Évitez le chocolat, les noix et les graines, qui peuvent atténuer
l’effet bénéfique de la lysine.
Évitez les aliments acides (tomates, kiwis…) qui peuvent
augmenter la douleur.

Impétigo
L’impétigo est une infection bactérienne cutanée fréquente chez les
enfants de 2 à 5 ans et très contagieuse.

Voie locale
Huile essentielle de palmarosa : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile essentielle de géranium rosat : 0,5 ml, soit 15 gouttes
Huile essentielle de camomille romaine : 0,5 ml, soit 15 gouttes
Macérat huileux de calendula (50 %) + huile végétale d’argan
(50 %) : QSP 10 ml
Prenez 2 à 3 gouttes du mélange, appliquez-les sur la zone infectée,
3 fois par jour, pendant 3 semaines.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes.

:
CONSEILS

Lavez-vous les mains avant et après le soin.


Dans la mesure du possible, gardez votre enfant à la maison.
Changez fréquemment le linge potentiellement contaminé.
Évitez que votre enfant ne touche ses lésions. Lavez-lui
régulièrement les mains.

Irritation cutanée
Une irritation cutanée est caractérisée par une peau rouge qui
démange. En attendant le diagnostic médical, dès ces premiers
symptômes, il est important de soulager simplement le prurit.

Voie locale
Mettez dans votre main une noisette de beurre de karité. Ajoutez 1
goutte d’huile essentielle de camomille romaine. Mélangez et
appliquez sur la peau lésée, 2 à 3 fois par jour, pendant 7 jours.
Mycose cutanée
Une mycose cutanée, ou candidose cutanée, est une infection de la
peau due à la présence de champignons, le plus souvent de
Candida albicans, qui se développent de manière exagérée. Elle est
caractérisée par des démangeaisons, des plaques… La forme la
plus répandue est la mycose des pieds appelée « pieds d’athlète ».

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de genévrier et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat de livèche dans un grand verre d’eau, matin et soir,
pendant 3 semaines.
Huile essentielle d’origan : 30 mg
Huile essentielle de cannelle de Ceylan : 30 mg
Excipient : QSP 1 gélule
Prenez 2 gélules, 2 fois par jour, au moment des repas, pendant 3
jours puis 1 gélule, 3 fois par jour, pendant 3 jours et 1 gélule, 2 fois,
par jour pendant 7 jours.

:
CONSEIL POUR LES GÉLULES

Ces gélules sont à réaliser vous-même ou à faire réaliser par un


pharmacien.

:
CONTRE-INDICATION

Attention aux personnes sous anticoagulants à cause de la


présence d’huile essentielle de cannelle. Demandez conseil à
votre médecin.

Voie locale
Huile essentielle de palmarosa : 20 ml, soit 600 gouttes
Huile essentielle de géranium rosat : 10 ml, soit 300 gouttes
Huile essentielle de citronnelle : 10 ml, soit 300 gouttes
Huile essentielle de giroflier : 5 ml, soit 150 gouttes
Macérat huileux de calendula (50 %) + huile végétale d’argan
(50 %) : QSP 100 ml
Prenez 2 à 3 gouttes du mélange, appliquez-les sur la zone infectée,
4 fois par jour, pendant 2 à 3 semaines.

:
CONSEILS

Portez des vêtements en fibres naturelles comme le coton, le


lin…, des vêtements « respirants ».
Évitez de porter des chaussures en matière plastique, car elles
favorisent la macération des pieds et le developpement de
champignons.
Changez de chaussettes tous les jours.
Lavez-vous bien les pieds avec du savon, en passant entre les
orteils.
Après un bain ou une douche, séchez bien toutes les parties de
votre corps, notamment les aisselles et les pieds.

Mycose de l’ongle
Une mycose de l’ongle est une infection fongique, ce qui signifie un
développement de champignons au niveau de l’ongle. Ces microbes
sont extrêmement contagieux. Une personne porteuse du
champignon peut essaimer des fragments de kératine infectés dans
une salle de bains, un lit partagé, à la piscine, à la salle de gym, à
l’hôtel, partout où les pieds sont nus.

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de genévrier et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat de livèche dans un grand verre d’eau, matin et soir,
pendant 3 semaines.
Huile essentielle d’origan : 30 mg
Huile essentielle de cannelle de Ceylan : 30 mg
Excipient : QSP 1 gélule
Prenez 2 gélules, 2 fois par jour, au moment des repas, pendant 3
jours, puis 1 gélule, 3 fois par jour, pendant 3 jours et 1 gélule, 2 fois,
par jour pendant 7 jours.

Voie locale
Huile essentielle de palmarosa : 20 ml, soit 600 gouttes
Huile essentielle de citronnelle : 20 ml, soit 600 gouttes
Huile essentielle de giroflier : 10 ml, soit 300 gouttes
Huile végétale d’argan : QSP 100 ml
Prenez 2 à 3 gouttes du mélange, appliquez-le sur l’ongle, 4 fois par
jour, pendant 4 à 6 mois. Limez-le régulièrement en éliminant tous
les bouts d’ongles pour ne pas contaminer votre entourage.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes.

:
CONSEILS

Changez de chaussettes tous les jours.


Lavez-vous bien les pieds avec du savon, en passant entre les
orteils.
Après un bain ou une douche, séchez bien toutes les parties de
votre corps, notamment les aisselles et les pieds.
Évitez de marcher pieds nus et utilisez des serviettes
personnelles afin de ne pas contaminer les autres. Lavez votre
linge à 60 °C. Désinfectez tous les jours la baignoire ou la
douche.
Désinfectez les instruments de soin des ongles après chaque
usage.

Pellicules du cuir chevelu


Les pellicules sont des cellules du cuir chevelu qui se détachent et
forment de petits amas de particules blanchâtres. Elles provoquent
souvent des démangeaisons. La formation de pellicules peut être
due à différents facteurs comme des troubles hormonaux, une
inflammation du cuir chevelu, un manque d’hygiène, un stress… Il
existe deux sortes de pellicules : les pellicules sèches et les
pellicules grasses.

Voie locale
Versez 1 à 2 yaourts nature dans un verre. Ajoutez 3 gouttes d’huile
essentielle de palmarosa, 3 gouttes d’huile essentielle de katafray et
3 gouttes d’huile essentielle de géranium rosat. Mélangez et ajoutez
5 ml d’huile végétale de jojoba. Mélangez. Appliquez la préparation
sur les cheveux, en massant délicatement le cuir chevelu (évitez tout
contact avec les yeux). Laissez agir pendant 15 minutes, puis rincez
et lavez vos cheveux avec un shampoing doux. Réalisez ce soin 1 à
2 fois par semaine, pendant 3 à 4 semaines.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes. Si c’est votre


cas, remplacez l’huile essentielle de palmarosa par celle de
lemongrass (Cymbopogon flexosus).

Piqûre d’insecte ou de méduse


Une piqûre d’insecte ou de méduse peut être très douloureuse et
engendrer des démangeaisons. Pour les personnes dites sensibles
(voir « La toxicité et les effets secondaires des essences et des
huiles essentielles »), un avis médical est recommandé.

Voie locale
Huile essentielle de lavande aspic : 1 ml, soit 30 gouttes
Huile essentielle de camomille allemande : 1 ml, soit 30 gouttes
Macérat huileux de calendula (50 %) + huile végétale de calophylle
inophyle : QSP 10 ml
Passez ce mélange sur la zone lésée, toutes les 15 minutes,
pendant 2 heures. Puis appliquez toutes les 30 minutes, pendant
4 heures, 1 à 2 gouttes d’huile essentielle de lavande officinale pure.

:
CONSEILS

En cas de piqûre de guêpe, enlevez le dard et passez la piqûre


sous l’eau froide.
En cas de piqûre de méduse, frottez la plaie avec du sable,
rincez à l’eau de mer ou au vinaigre.
Surveillez-vous après une piqûre. Si vous vous sentez mal
(maux de tête, gonflement…), consultez d’urgence un médecin.

Plaie
Une plaie est une lésion de la peau qui engendre une discontinuité
des tissus.

Voie locale
Appliquez sur la peau lésée 1 goutte d’huile essentielle de tea tree et
1 goutte d’huile essentielle de géranium rosat, 3 à 4 fois par jour,
pendant 1 jour. Après le soin protégez la blessure avec un
pansement.
Poussée dentaire
Une poussée dentaire est l’apparition des dents de lait chez le bébé.
Elles percent la gencive vers l’âge de six mois, ce qui peut être très
douloureux. Le jeune enfant salive beaucoup, a les joues rouges. Il
devient irritable.

Voie locale
Lavez-vous bien les mains. Mettez dans le creux de votre main 3 ml
d’huile végétale d’olive. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de
camomille romaine. Massez la gencive sensible et la joue rouge, 4
fois par jour maximum, pendant 2 jours consécutifs maximum.

Poux (pédiculose)
La pédiculose est une contamination du cuir chevelu par des
parasites que sont les poux. Ils se nourrissent du sang de leur hôte.
Ces piqûres provoquent des démangeaisons. Le premier symptôme
est la « tête qui gratte ». Les poux peuvent vivre sur les vêtements
pendant 2 à 3 jours. Ils pondent des œufs appelés « lentes », qui se
collent aux cheveux. La contamination a lieu par contact.
En préventif
Déposez 2 à 4 gouttes d’huile essentielle de lavande officinale sur la
brosse à cheveux et brossez les cheveux de l’enfant afin d’étaler
l’huile essentielle sur toute la chevelure, tous les jours, pendant 4
jours maximum.

En curatif
Mettez dans le creux de la main ou dans un verre une grosse
noisette de gel d’aloe vera (99,9 %). Ajoutez de l’huile végétale
d’argan. Mélangez. Puis ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de tea
tree, 1 goutte d’huile essentielle de lavande officinale et 1 goutte
d’huile essentielle de camomille romaine. Mélangez. Passez ce
mélange sur la tête, notamment sur la nuque et les tempes, 1 fois
par jour, pendant 5 jours. Laissez agir pendant 5 à 10 minutes. Puis
recommencez 5 jours après. Après chaque application, passez un
peigne antipoux.
Psoriasis
Le psoriasis est une maladie de la peau de nature inflammatoire,
caractérisée par la présence de plaques épaisses qui se
desquament. Il apparaît généralement au niveau des coudes, des
genoux, parfois du cuir chevelu. Cette maladie chronique, parfois
invalidante, n’est pas contagieuse. Elle évolue par cycles avec des
périodes de rémission. Les causes précises de cette maladie ne
sont pas connues. Des facteurs environnementaux, familiaux, le
stress, des réactions auto-immunes… seraient impliqués.

Voie orale
Prenez 1 goutte d’huile essentielle de ciste ladanifère, dans 1
cuillerée à café de miel, 1 fois par jour, pendant 21 jours.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux personnes sous anticoagulants.


Demandez conseil à votre médecin.

Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de genévrier et 2 cuillerées à


soupe d’hydrolat de livèche dans un grand verre d’eau, matin et soir,
pendant 3 semaines.

:
CONSEIL

Pensez au drainage des émonctoires : voir dans « Système


digestif » « Trouble fonctionnel mineur du foie ».

Voie locale
Huile essentielle de lavande officinale : 4 ml, soit 120 gouttes
Huile essentielle de camomille allemande : 4 ml, soit 120 gouttes
Huile essentielle de myrrhe : 4 ml, soit 120 gouttes
Huile essentielle de katafray : 4 ml, soit 120 gouttes
Beurre de karité (70 %) + macérât huileux de calendula (30 %) :
QSP 100 ml
Prenez 4 à 10 gouttes du mélange, selon la surface de la peau
abîmée. Appliquez-le et massez, délicatement, 3 à 4 fois par jour,
pendant 21 jours.

Rides
Les rides sont des « cassures » de la peau dues à une diminution de
la production de collagène et d’élastine responsables de son
élasticité et de sa fermeté.

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de livèche et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat de cyprès dans un grand verre d’eau, matin et soir,
pendant 3 semaines.

Voie locale
Nettoyez votre peau avec des hydrolats de lavande officinale, de
géranium rosat, d’hélichryse italienne, de ciste ladanifère.
Nourrissez votre peau avec des huiles végétales d’argan, de rose
musquée, de nigelle, de coco et du beurre de karité de bonne
qualité. Vous pouvez y ajouter 1 goutte d’huile essentielle de carotte,
de ciste ladanifère, de géranium rosat, de lavande officinale ou de
myrte vert.
Suivez les conseils hygiéno-diététiques de cet ouvrage.
Faites des masques à l’argile tous les 15 jours. Mettez dans un bol 1
cuillerée à soupe d’argile verte. Ajoutez de l’huile végétale de
bourrache. Mélangez. Appliquez la pâte sur tout le visage en
massant de manière circulaire. Laissez poser 30 minutes, puis
nettoyez votre peau à l’eau tiède, puis à l’hydrolat d’hélichryse
italienne. Appliquez ensuite de l’huile végétale d’argan.
Faites un gommage tous les 15 jours, en alternance avec le masque
à l’argile : mélangez 1 cuillerée à café de graines de pavot et 1
cuillerée à soupe d’une huile végétale citée précédemment. Ajoutez
1 goutte de jus de citron et 2 gouttes d’huile essentielle de lavande
officinale. Mélangez. Appliquez la préparation sur le visage en
massant de manière circulaire du milieu du visage vers l’extérieur.
Rincez à l’eau tiède, puis à l’eau florale de rose, et appliquez du
beurre de karité.

:
CONSEILS

Buvez de l’eau minérale, très régulièrement, au cours de la


journée. Buvez du thé vert et du jus de citron dilué.
Prenez le temps de bien masser votre peau en remontant vers
les tempes.

Saignement de nez (voir « Saignement de nez » dans « Système


cardiovasculaire »)

Transpiration excessive
La transpiration excessive, ou hyperhidrose, est caractérisée par
une production importante de sueur sans cause apparente.

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de livèche et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat de marjolaine dans un grand verre d’eau, matin et
soir, pendant 3 semaines.

Voie locale
Mettez dans le creux de votre main une noisette de gel d’aloe vera.
Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de sauge sclarée et 1 goutte
d’huile essentielle de palmarosa. Appliquez la préparation sous
chaque aisselle, tous les matins, pendant 21 jours.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement déconseillé aux femmes ayant des antécédents


personnels ou familiaux de cancers hormono-dépendants ainsi
qu’aux femmes enceintes.

:
CONSEILS

Portez des vêtements en fibres naturelles (coton, lin…).


Buvez régulièrement au cours de la journée de l’eau minérale.
Pratiquez une activité sportive régulièrement.

Varicelle
La varicelle est une maladie très contagieuse causée par le virus
varicelle zona (VZV). Elle se transmet par l’intermédiaire des
« boutons » et par voie respiratoire. La personne infectée est
généralement contagieuse pendant 1 semaine. Chaque année, à la
fin de l’hiver, la varicelle cause des épidémies.

Voie orale
Prenez 1 cuillerée à café de miel additionnée de 1 goutte d’huile
essentielle de tea tree et 1 goutte d’huile essentielle de ravintsara, 3
fois par jour, pendant 5 à 6 jours.

:
CONSEIL

Pour les enfants en bas âge, à partir de 3 mois, n’utilisez que la


voie locale et n’ajoutez à l’avoine qu’une goutte de chaque huile
essentielle.
Voie locale
Prenez 1 cuillerée à soupe, soit environ 15 g de farine d’avoine bio.
Ajoutez de l’huile végétale de calophylle inophyle jusqu’à obtention
d’une pâte pas trop épaisse. Ajoutez 2 gouttes d’huile essentielle de
ravintsara, 2 gouttes d’huile essentielle de géranium rosat, 2 gouttes
d’huile essentielle de camomille romaine et 2 gouttes d’huile
essentielle de lavande aspic. Mélangez. Après vous être lavé les
mains, appliquez, délicatement, cette préparation sur chaque
bouton, 2 à 4 fois par jour, pendant 5 jours, ou diluez-la dans l’eau
d’un bain tiède et restez immergé 5 à 8 minutes.

Vergetures
Les vergetures sont caractérisées par un déchirement du derme,
riche en fibres de collagène et sensible aux fortes tensions telles
qu’une prise de poids rapide, une grossesse… Une fois présentes,
les vergetures ne peuvent pas disparaître, mais elles peuvent
s’atténuer.
En préventif
Massez les zones fragiles avec du beurre de karité de bonne qualité.
En curatif
Huile essentielle de géranium rosat : 4 ml, soit 120 gouttes
Huile essentielle de myrrhe : 4 ml, soit 120 gouttes
Huile essentielle d’hélichryse italienne : 2 ml, soit 60 gouttes
Huile végétale d’argan (50 %) + beurre de karité (50 %) : QSP 100 g
Massez les zones sensibles avec cette préparation, 1 fois par jour,
pendant 15 jours. Renouvelez le traitement tous les 2 mois, pendant
1 an.

:
CONTRE-INDICATION

Attention aux personnes sous anticoagulants. Demandez conseil à


votre médecin.
Verrues
Les verrues sont des petits « boutons » qui se forment dans
l’épiderme, la couche externe de la peau. Elles sont dues à une
infection causée par un virus de la famille des papillomavirus
humains (VPH). Elles sont souvent contagieuses.

Voie orale
Mettez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat d’achillée millefeuille et 1
cuillerée à soupe d’hydrolat de genévrier dans un grand verre d’eau.
Buvez le mélange, matin et soir, pendant 2 semaines.

Voie locale
À l’aide d’un coton-tige, appliquez délicatement sur la verrue, 3 fois
par jour, 1 goutte d’huile essentielle de cannelle de Ceylan et 1
goutte d’huile essentielle de ciste ladanifère. Renouvelez l’opération
jusqu’à disparition de la verrue.

LE SYSTÈME HORMONAL
Le système hormonal est complexe. Il est intimement lié à tous les
autres systèmes. Il est caractérisé par une importante sensibilité. En
effet, une petite quantité de substance active entraîne une action
remarquable qui peut durer. Il est constitué de plusieurs glandes qui
sont l’hypothalamus, l’hypophyse, la thyroïde, le thymus, les
surrénales et les glandes sexuelles avec les ovaires chez la femme
et les testicules chez l’homme. Chaque glande sécrète des
hormones qui atteignent des organes cibles via la circulation
sanguine. L’hormone se fixe sur le récepteur et entraîne une activité
physiologique.
Système hormonal masculin (gauche) et féminin (droite)

:
CONSEILS

Buvez 1 à 2 litres d’eau minérale par jour.


Consommez des fruits et des légumes variés, de saison, bio, aux
propriétés antioxydantes comme les myrtilles, les fraises, les
abricots, les dattes, les cerises, les aubergines, la citrouille, les
carottes, les épinards, les avocats, le persil, l’ail, l’oignon…
Consommez des produits de la mer, des graines de sésame, des
noix de cajou, des noix du Brésil, des œufs, du thym riches en
zinc et en sélénium.
Consommez du radis noir afin de soutenir votre foie ainsi que les
infusions de romarin ou des extraits de chardon marie ou de
desmodium.
Assaisonnez vos salades avec de l’huile d’olive, de colza, de
tournesol, de nigelle ou de sésame première pression à froid.
Buvez du thé vert, et un petit verre de vin rouge bio tous les 2 à 3
jours.
Ne buvez pas trop de boissons alcoolisées et, si possible,
arrêtez de fumer.
Faites de l’exercice.
Apprenez à gérer votre stress.
Dormez suffisamment.

Les huiles essentielles utilisées sont hormon-like, ce qui signifie


qu’elles miment l’activité d’une hormone.

:
ATTENTION !

Les troubles du système hormonal nécessitent, dans la plupart


des cas, un suivi médical.

L’ESSENCE, LES HUILES ESSENTIELLES ET LES


HYDROLATS DU SYSTÈME HORMONAL
L’essence et les huiles essentielles
Citron (Citrus lemonum)
Gattilier (Vitex agnus castus)
Menthe poivrée (Mentha piperita)
Marjolaine (Origanum majorana)
Myrrhe (Commiphora myrrha)
Myrte vert (Myrthus communis)
Sauge sclarée (Salvia sclarea)

Si vous en aviez trois à choisir : la marjolaine (Origanum


majorana), le citron (Citrus lemonum) et la sauge sclarée (Salvia
sclarea).

Les hydrolats
Marjolaine (Origanum majorana)
Romarin (Rosmarinus officinalis)
Sauge sclarée (Salvia sclarea)
Thym (Thymus vulgaris)

LES MAUX DU SYSTÈME HORMONAL

Bouffées de chaleur
Les bouffées de chaleur surviennent généralement de façon brutale.
Elles sont caractérisées par une sudation excessive au niveau du
visage, du thorax et des jambes, accompagnée de rougeurs, une
augmentation du rythme cardiaque, des frissons… L’ensemble de
ces symptômes peut être très incommodant. Les bouffées de
chaleur sont dues à des dérèglements hormonaux au moment de la
ménopause (voir « Ménopause ») ou de l’andropause.

Voie orale
Mettez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de livèche et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat de cyprès dans un grand verre d’eau. Buvez le
mélange tous les matins.
Dès que les symptômes apparaissent, prenez 1 goutte d’huile
essentielle de menthe poivrée. Pas plus de 4 gouttes par jour.

:
CONTRE-INDICATION

Ce traitement est déconseillé aux personnes épileptiques.

Olfactothérapie
Mettez sur la face interne d’un de vos poignets 1 goutte d’huile
essentielle d’ylang-ylang. Frottez-les l’un contre l’autre, faites une
tente avec vos mains et respirez la fragrance lentement,
profondément.
:
CONSEILS

Quand vous le pouvez, prenez une douche tiède ou buvez une


boisson fraîche, ou encore aspergez-vous le visage d’eau
froide.
Respirez profondément lorsque vous sentez venir une bouffée
de chaleur. Plusieurs études américaines menées à l’Université
de Wayne State (Michigan) ont montré que respirer
profondément réduisait de 50 % le nombre de bouffées de
chaleur et diminuait leur intensité.
Restez sexuellement active !
Évitez les vêtements en matières synthétiques : portez du coton,
du lin, des fibres naturelles…
Bougez autant que possible ! Faites du yoga, du vélo, de la
natation…
Mangez des aliments qui contiennent des composants
oestrogen-like, ce qui signifie qu’ils agissent, presque, comme
des œstrogènes (hormones sexuelles déficientes au moment de
la ménopause) au sein de l’organisme. Mangez du soja, du
fenouil, du brocoli, de l’avoine, des haricots blancs ou rouges,
des pois chiches, des lentilles…
Assaisonnez vos salades avec de l’huile de lin ou de bourrache,
additionnées d’oignon, d’ail, d’avocat…
Consommez des petits poissons riches en oméga-3,
rééquilibrants du système nerveux, comme la sardine, le
maquereau…
Mangez des noix, des amandes, des noisettes pour l’apport en
calcium ainsi que des noix du Brésil pour leur apport en
sélénium.
Buvez du thé vert, du vin rouge, de la bière, sans excès.
Buvez au moins 1,5 litre d’eau minérale par jour.
Faites doser vos hormones thyroïdiennes.

Hyperthyroïdie
La thyroïde joue un rôle important dans le métabolisme de base de
notre corps. Le métabolisme de base est l’énergie que consomme le
corps pour maintenir en activité ses fonctions vitales.
L’hyperthyroïdie est caractérisée par une production anormalement
importante d’hormones thyroïdiennes. Les principaux symptômes
sont une augmentation du rythme cardiaque, de la nervosité, des
selles fréquentes, une transpiration excessive, une perte de poids,
une faiblesse musculaire…

Voie orale
Mettez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de marjolaine et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat de romarin dans un grand verre d’eau. Buvez le
mélange tous les matins.

Voie locale
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de myrrhe ou
de marjolaine. Massez le cou avec la préparation, le matin, pendant
21 jours. À renouveler tous les 3 mois si besoin.

:
ATTENTION !

L’huile essentielle de myrrhe ne remplace pas un traitement


médicamenteux contre l’hyperthyroïdie.

Hypothyroïdie
La thyroïde joue un rôle important dans le métabolisme de base de
notre corps. Le métabolisme de base est l’énergie que consomme le
corps pour maintenir en activité ses fonctions vitales. L’hypothyroïdie
est caractérisée par une production insuffisante d’hormones
thyroïdiennes. Les principaux symptômes sont un ralentissement du
rythme cardiaque, de la fatigue, une frilosité, de la constipation, une
transpiration excessive, un gain de poids, des crampes
musculaires…

Voie orale
Mettez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de thym et 1 cuillerée à soupe
d’hydrolat de romarin dans un grand verre d’eau. Buvez le mélange
tous les matins.

Voie locale
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de myrte vert.
Massez le cou avec la préparation, le matin, pendant 21 jours. À
renouveler tous les 3 mois si besoin.

:
ATTENTION !

L’huile essentielle de myrte vert ne remplace pas un traitement


médicamenteux contre l’hypothyroïdie.

:
CONSEILS

L’huile essentielle de myrte vert étant aussi anti-rides, mettez-en


1 goutte dans votre crème de jour, mélangez et appliquez-la sur
le visage et le cou.
Consommez des aliments riches en iode comme les coquillages,
les poissons (aiglefin, morue…), les huîtres, les algues, les
œufs…
Ménopause
La ménopause au même titre que la puberté est caractérisée par un
changement hormonal chez la femme. Tandis qu’à la puberté les
cycles hormonaux mensuels qui rythment la vie se mettent en place,
à la ménopause, ils tendent à s’estomper, puis à disparaître. Entre
45 et 55 ans, le corps des femmes, après avoir passé une vie riche
en bouleversements hormonaux et physiologiques, s’accorde, enfin,
un peu de répit. La sécrétion d’œstrogènes et de progestérone tend
à diminuer lentement, l’ovulation et les menstruations ne sont plus
régulières. Le corps de la femme évolue et certains désagréments
peuvent apparaître comme des bouffées de chaleur, une sécheresse
vaginale, une diminution de la masse osseuse (ostéoporose), des
règles hémorragiques… Toutefois, toutes les femmes réagissent
différemment. Avec le temps, le traitement doit être affiné en fonction
des ressentis.

Voie orale
Mettez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de genévrier et 1 cuillerée à
soupe d’hydrolat de verveine citronnée dans un grand verre d’eau.
Buvez le mélange tous les matins pendant 3 semaines. À renouveler
tous les 2 mois, en alternance avec le traitement suivant.
Mettez 1 goutte d’huile essentielle de carotte et 1 goutte d’essence
de citron, dans 1 cuillerée à café de miel ou d’huile d’olive, tous les
matins, pendant 10 jours. Renouvelez le traitement tous les 2 mois.

:
CONSEIL

L’huile essentielle de carotte est légèrement hypertensive.


Surveillez votre tension, notamment si vous avez tendance à
souffrir d’hypertension.

Voie locale
Vos cycles commencent à être irréguliers, vous êtes certainement en
préménopause. Dès maintenant, vous pouvez commencer à prendre
soin de vous afin de limiter les transformations physiologiques liées
à cette baisse du taux des hormones sexuelles. Trouver le bon
équilibre hormonal demande parfois un certain temps.
De J1 à J14
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de sauge
sclarée. Appliquez ce mélange dans le creux du coude, une fois par
jour, en changeant régulièrement de bras.
De J15 à J30
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de romarin à
verbénone. Appliquez ce mélange dans le creux du coude, une fois
par jour, en changeant régulièrement de bras.
Arrêtez le traitement pendant 10 jours, puis renouvelez-le.
Évitez la sécheresse vaginale en utilisant du beurre de karité ou de
l’huile de bourrache additionné de 1 goutte d’huile essentielle de
lavande officinale, à appliquer, tous les jours, à l’extérieur et à
l’intérieur du vagin, le soir avant le coucher.
Mettez dans le creux de votre main un peu d’huile végétale de
noyaux d’abricot. Ajoutez 1 à 2 gouttes d’huile essentielle d’épinette
noire. Appliquez ce mélange au niveau des reins, en massant, le
matin, pendant 10 jours. À renouveler tous les 2 mois.

:
CONTRE-INDICATIONS

Les troubles du système hormonal nécessitent un suivi médical.


Ce traitement est déconseillé aux femmes ayant des antécédents
personnels ou familiaux de cancers hormono-dépendants.
:
CONSEILS

Prenez soin de vous.


La spécialité de gemmothérapie « FEM50+GEM » d’Herbalgem®
donne de très bons résultats.
Prenez régulièrement des capsules d’oméga-3 (EPA/DHA).
Prenez des gélules d’ortie ou de prêle.
Buvez du thé vert, du jus de citron dilué, de temps en temps, des
infusions de feuilles d’olivier afin de maintenir votre système
cardiovasculaire en « bon état », de romarin pour soutenir votre
foie et de verveine citronnée pour équilibrer l’hypophyse.
Pensez à l’actée (Cimicifuga racemosa). Cette plante donne de
très bons résultats dans le traitement des troubles liés à la
ménopause.
Mangez des agrumes, des fruits rouges.
Pratiquez régulièrement une activité physique.
Évitez de prendre des corticoïdes pendant une trop longue
période car ils fragilisent les os.
Le docteur Bérengère Arnal conseille aussi en homéopathie :
Folliculinum et Luteinum.
Faites doser vos hormones thyroïdiennes.
Glossaire
Adipocyte : cellule stockant la graisse.
Anticatarrhale : substance qui diminue l’inflammation de la
muqueuse, fluidifie le mucus (mucolytique) et aide à son expulsion
(expectorante).
Anticoagulant : substance qui empêche la coagulation, la formation
de caillot de sang.
Antifongique : substance qui soigne les maladies (mycoses) dues à
la présence de champignons.
Antihistaminique : substance qui réduit ou élimine les effets de
l’histamine et qui entraîne tous les effets physiologiques
désagréables (démangeaisons, rhinites…).
Antiprurigineuse : substance qui permet de lutter contre les
démangeaisons (prurit).
Antispasmodique : substance destinée à soulager les spasmes
souvent digestifs ou génito-urinaires. Les spasmes sont des
contractions intenses, brutales et involontaires des muscles lisses.
Antitussif : substance qui arrête la toux.
Asepsie : fait d’empêcher la prolifération et donc la contamination
microbiennes (bactéries, virus, champignons).
Biodisponibilité : dose administrée qui atteint la circulation
générale, sans avoir subi de modification.
Cancérogénèse : processus physiologique aboutissant à
l’apparition d’un cancer.
Carminative : substance qui réduit la production des gaz et favorise
leur expulsion.
Cautérisant : substance qui bouche les vaisseaux sanguins.
Chémotype (CT) : « type chimique » d’une huile essentielle. Il
indique une concentration importante d’une huile essentielle en un
actif donné. Par exemple, l’huile essentielle de romarin présente de
nombreux chémotypes, ce qui signifie que la molécule active
majoritaire peut varier en fonction du lieu de pousse de la plante. Il
existe des huiles essentielles de romarin CT verbénone, CT
camphre ou encore CT 1,8-cinéole. Chacune d’elles présente des
propriétés thérapeutiques différentes. Elles seront donc conseillées
pour des maladies ou troubles différents.
Cholagogue : substance qui facilite l’évacuation de la bile dans
l’intestin.
Cholérétique : substance qui facilite la production de la bile par le
foie.
Décongestionnant : substance qui diminue l’inflammation d’une
muqueuse anormalement gonflée.
Désclérosant : substance qui élimine la sclérose.
Dose de charge : prise plus importante de substance active afin
d’obtenir un effet immédiat.
Dysepsie ou troubles digestifs fonctionnels : ensemble de
symptômes se traduisant par une digestion difficile et des douleurs
ponctuelles ou chroniques.
Dystonie : trouble neurologique caractérisé par l’apparition de
mouvements anormaux, de troubles moteurs.
Effet Venturi : les particules de liquide sont accélérées grâce à la
formation d’une dépression.
Émétique : substance capable de provoquer un vomissement.
Émollient : favorise le relâchement, la détente des tissus de
l’organisme.
Émonctoires : organes servant à l’élimination des déchets comme
le foie, les reins…
Encéphalique : ensemble des centres nerveux présents dans la
boîte crânienne.
Endocrinien : qui vient de glandes situées dans l’organisme.
Eupeptique : substance qui favorise la digestion.
Expectorant : substance qui facilite l’expectoration, l’expulsion du
mucus présent, dans les bronches parfois par stimulation des
glandes bronchiques.
Flore commensale : est constituée de bactéries qui vivent
normalement dans l’organisme (flore intestinale ou microbiote, flore
vaginale…).
Galactogène : substance qui stimule la production de lait.
Hémostatique : substance qui arrête les saignements.
Hydrophobe : substance qui n’aime pas l’eau dans laquelle elle ne
se mélange pas, ne se dissout pas.
Hyperémiante : augmentation de l’afflux de sang.
Immunoglobuline : substance fabriquée par l’organisme pour le
défendre contre les agressions des microbes.
Isomères : molécules qui ont la même formule brute, mais des
structures différentes. Il existe des isomères « cis » et des isomères
« trans ». Les isomères ont les mêmes atomes, en même quantité,
mais des propriétés physiques, chimiques et/ou biologiques
différentes.
Isotopes : molécules de même structure chimique, de même
géométrie mais avec une différence au niveau du noyau.
ligament : tissu conjonctif fibreux et élastique qui relie des os au
niveau d’une articulation.
Lipolytique : substance qui dissout les corps gras.
Lipophile : substance soluble dans les huiles et les corps gras.
Litholytique : substance qui dissout les calculs (biliaires).
Mucolytique : substance qui fluidifie le mucus, substance sécrétée
par les muqueuses.
Néphrotoxicité : toxicité au niveau des reins.
Oestrogen-like : substance qui induit une activité physiologique
comparable, mais pas aussi puissante que celles des œstrogènes.
Parasite : être vivant qui vit aux dépens d’un organisme hôte.
prurit : démangeaison.
Rubéfiante : substance qui produit une rougeur sur la peau, en
dilatant les capillaires sanguins permettant une augmentation de la
circulation sanguine.
Sclérose : phénomène physique entraînant le durcissement d’un
organe ou d’un tissu.
Substrat : support organique, base matérielle.
Systémique : exprime un rapport à l’ensemble du corps.
Tendon : lien épais et résistant qui permet la fixation des muscles
aux os.
Tropisme : affinité.
Ultrason : onde mécanique qui se propage à travers des supports
gazeux, liquides ou solides.
Végétatif : relatif au système nerveux qui assure les fonctions
physiologiques de base.
Bibliographie
Ouvrages
Dominique Baudoux, Les Cahiers d’aromathérapie,
« L’aromathérapie professionnellement », Amyris, 2008.
Jean Bruneton, Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales,
Tec Doc, 2016.
Gauthier Chapelle, Le Vivant comme modèle, Albin Michel, 2015.
Giulia Enders, Le Charme discret de l’intestin, Actes Sud, 2015.
Michel Faucon, Traité d’aromathérapie scientifique et médicale,
Sang de la Terre et Médial, 2015.
Pierre Franchomme et Daniel Pénoël, L’aromathérapie exactement,
Roger Jollois
Pascale Gélis Imbert, Les Antibiotiques au naturel, Solar, 2016.
Pascale Gélis Imbert, Ma Petite Pharmacie au naturel, Solar, 2017.
Pascale Gélis Imbert, Les Huiles essentielles par diffusion, Désiris,
2017.
Max Rombi et Dominique Robert, 120 plantes médicinales, Alpen,
2006.
Anne Waugh et Allison Grant, Anatomie et physiologie normales et
pathologiques, Elsevier Masson, 2015.

Revues spécialisées
« Alternative Therapies in Health and Medicine »,
InnoVisionHealthMedia.
« European Journal of Nutraceutical & Functional foods », Donghua
Liao.
« Herbalgram », American Botanical Council.
« Intensive et Critical Care Nursing », Elsevier.
« Journal of Alternative Complementary Medicine ». Mary Ann
Liebert Inc.
« La phytothérapie européenne »
« Phytotherapia Research », Wiley Online Library.
« Phytothérapie », Springer.
« Plantes et Santé », Ginkgo Média.
Remerciements
J’ai eu la chance de rencontrer le professeur Patrick Baquet, doyen
de la faculté de médecine de Nice, grâce à Marie Baquet Juston et à
l’OMNC. Il est un homme d’une grande intelligence et d’une belle
ouverture d’esprit. Je le remercie d’avoir eu la gentillesse de
préfacer ce livre avec toute la bienveillance, la compétence et le
professionnalisme qui le caractérisent.

Un grand merci,
Aux Éditions Jouvence, à Jacques Maire, le fondateur, et Charlène
Guinoiseau, la responsable éditoriale, pour m’avoir permis de
réaliser le rêve de tous les amoureux des plantes et des huiles
essentielles en particulier, écrire un livre qui leur est consacré.

À mes Maîtres :
Dominique Baudoux, pharmacien aromathérapeute et directeur du
laboratoire Pranarôm, un homme d’affaires d’une grande
disponibilité et d’une belle humanité. Patrice de Bonneval,
pharmacien et directeur de l’ELPM, pour sa vision « intégrative » de
la phytothérapie, sa passion des hommes et des plantes et la
confiance qu’il m’accorde.
Weiguo Hu, médecin en médecine traditionnelle chinoise, qui m’a
initiée à la philosophie chinoise avec toute l’intelligence, l’ouverture
d’esprit et la sensibilité qui le caractérisent.
Nicolas Hulot, créateur de la Fondation pour la Nature et l’Homme,
pour avoir su nous sensibiliser à l’impressionnante beauté de notre
monde.
Jean-Marie Pelt, professeur de pharmacognosie et écrivain, que j’ai
eu la chance de rencontrer. Un homme d’une grande simplicité dont
les livres m’ont appris à appréhender le monde des plantes avec
subtilité et respect. Il nous manque.

Aux médecins, pharmaciens, anthropologues, sophrologues et


autres professionnels de santé de l’Observatoire des médecines non
conventionnelles (OMNC) de Nice, pour nos échanges passionnants
et passionnés, pour leur ouverture d’esprit, pour leur bienveillance.
À Véronique Marie et Sylviane Reina des « Senteurs du Claut », à
Christian Escriva du « Gattilier », de petits producteurs situés dans
l’arrière-pays niçois pour leurs amours des plantes, de leur métier et
du travail bien fait.

Aux personnes que j’ai eu le plaisir de rencontrer sur ma Voie :


Christophe Bernard, pour ses intéressants partages sur les plantes
via son site : https://www.altheaprovence.com
Alessandra Buronzo, journaliste et rédactrice en chef du magazine
« Plantes et Bien être », pour son amour pour ceux qui aiment les
plantes, pour son professionnalisme et son enthousiasme sincère :
www.plantes-bien-etre.com Alexandra Charton, pour son grand
respect de la santé, de la nature, de la vie : http://nouvelle-nature.fr
Matthieu Conzales, rédacteur, responsable audiovisuel chez Santé
Nature Innovation (SNI), pour son professionnalisme, son écoute, sa
patience et sa gentillesse : https://www.santenatureinnovation.com
Gilles Corjon, pharmacien herboriste et directeur des études à
l’ELPM, pour toutes ses passions :
https://www.ecoledeplantesmedicinales.com
Stéphane Dellazzeri, rédacteur en chef de « Top Santé », pour sa
confiance : https://www.topsante.com
Frédéric Fillon, P.-D.G. de DBL, pour sa patience, ses
encouragements et son professionnalisme : https://www.dbl.fr
Jeremy Gaweda, vidéaste d’Happiness Vidéos, pour sa gentillesse,
sa capacité à mettre en confiance hors du commun, son
professionnalisme : https://www.happinessvideos.fr
Marie Juston, médecin radiologue et coordinatrice de l’OMNC, pour
sa grande ouverture d’esprit, son courage et sa gentillesse.
Véronique Mondain, médecin infectiologue au CHU de Nice, pour sa
saine curiosité, sa sensibilité et sa compréhension du vivant.
Virginie Parée, conseil en nutrition, pour son déterminisme et la
pratique visionnaire de son métier :
https://virginieparee.wordpress.com Ambre Pelletier, coach psycho-
émotionnel, pour son écoute, sa gaieté et sa confiance en l’autre.
Ambre est une belle personne : http://ambrepelletier.com
Françoise Pillet, sous-directrice de l’ELPM, pour sa sincérité et sa
bienveillance ainsi qu’à toute son équipe si sympathique :
https://www.ecoledeplantesmedicinales.com
Marie-Christine Rollant, hôtesse de la Maison Bleue à Saint-
Jeannet, pour son authenticité et son accueil : http://chambre-hotes-
06.com/fr
Isabelle Saget, rédactrice en chef du magazine « Plantes et Santé »,
pour son amour de la phytothérapie et sa confiance : www.plantes-
et-sante.fr
Shima Sazegari, pharmacienne et présidente de la Swiss Alternative
Medicine à
Genève, pour sa sincère amitié, la passion de son métier et son
sourire bienveillant qui ouvre les âmes les plus secrètes :
https://www.swiss-altermed.ch
Pascale Schembri, créatrice du site Bio dans nos vies, pour sa
confiance et sa gentillesse : http://www.biodansnosvies.fr
Aleksandra Sobol, artiste à Olalarte, pour son talent et sa créativité :
http://olalarte.com

À tous mes partenaires et amis de l’École Lyonnaise des Plantes


Médicinales (ELPM), mes âmes vertes.
À mes amis de toujours et d’aujourd’hui.
À tous ceux que je rencontre, au gré de mes aventures
professionnelles, pour la confiance qu’ils me témoignent.
À tous mes élèves qui me font progresser sans cesse grâce à leurs
questions toujours pertinentes.
À tous les petits producteurs locaux de plantes médicinales et
d’huiles essentielles qui aiment leur métier et l’exercent dans le
respect de la nature.
À tous ceux qui s’engagent, pacifiques, pour la protection de notre
flore et de notre faune si précieuses et si fragiles.
À mes lecteurs que j’ai toujours beaucoup de plaisir à rencontrer.
À Alexandre Théot, mon coach sportif, pour me permettre de rester
en forme dans la bonne humeur. Merci à mes amies, fidèles et
joyeuses malgré la souffrance de l’effort physique.
À Karine Donadio, mon professeur d’équitation éthologique, pour
ces moments précieux et intenses avec les chevaux. À mes chères
coéquipières, à Sophie Chantelot et Sophie Cuinet.
À mes fidèles compagnons, à poils, chats, chiens, chevaux…
toujours là près de moi.
Index des maux bénins
• Abcès cutanés
• Abcès dentaires
• Acné
• Acouphène (bourdonnement d’oreille)
• Addiction (voir « Dépendance »)
• Adénome de la prostate (voir « Hypertrophie de la prostate »)
• Agitation
• Allergies cutanées
• Aménorrhée
• Angine, pharyngite, laryngite ou trachéite
• Angoisse, anxiété
• Aphtes
• Artériosclérose
• Arthrite
• Arthrose
• Asthénie (voir « Fatigue »)
• Asthme
• Attaque de panique
• Ballonnements
• Bleu (voir « Hématome »)
• Blues du soir
• Bouffées de chaleur
• Boulimie
• Bouton de fièvre (voir « Herpès labial »)
• Bronchite
• Brûlure
• Brûlure lors d’une radiothérapie
• Brûlures d’estomac
• Burn-out
• Candidose vaginale
• Cellulite
• Cheveux
• Choc émotionnel
• Cholestérol
• Cicatrices
• Claquage (voir « Déchirure musculaire »)
• Colère
• Concentration, mémoire
• Confiance en soi
• Conjonctivite
• Constipation
• Coup de pompe
• Couperose (rosacée)
• Coups de soleil
• Courbature
• Crampe musculaire
• Crevasse
• Cystite
• Dartre
• Déboîtement (voir « Luxation »)
• Déchirure musculaire (claquage)
• Dépendance
• Dépression légère
• Diarrhée
• Digestion difficile
• Douleur
• Dysménorrhée (règles douloureuses)
• Eczéma sec
• Entorse
• Énurésie
• Épistaxis (voir « Saignement de nez »)
• Épuisement professionnel (voir « Burn-out »)
• Extinction de voix (aphonie ou dysphonie)
• Fatigue
• Foulure (voir « Entorse »)
• Gastro-entérite
• Gingivite
• Goutte
• Grippe
• Halitose (mauvaise haleine)
• Hématome (ecchymose ou bleu)
• Hémorroïdes
• Herpès génital
• Herpès labial
• Hoquet
• Hyperactivité
• Hypersensibilité
• Hypertension
• Hyperthyroïdie
• Hypertrophie bénigne de la prostate (adénome)
• Hypotension
• Hypothyroïdie
• Impétigo
• Infection urinaire (voir « Cystite »)
• Irritation cutanée
• Jambes lourdes
• Lâcher-prise
• Libido
• Luxation
• Mal de dos
• Mal de gorge (voir « Angine-pharyngite-laryngite-trachéite »)
• Mal des transports
• Maladie de Raynaud
• Manque d’appétit
• Mauvaise haleine (voir « Halitose »)
• Maux de tête (céphalées et migraines)
• Ménopause
• Moment de passage (de fin de vie)
• Mycose cutanée
• Mycose de l’ongle
• Mycoses digestives
• Nausées
• Œdème
• Otite moyenne aiguë
• Pellicules du cuir chevelu
• Peur
• Pipi au lit (voir « Énurésie »)
• Piqûre d’insecte ou de méduse
• Plaie
• Poussée dentaire
• Poux (pédiculose)
• Psoriasis
• Reflux gastro-œsophagien ou RGO (voir « Brûlure d’estomac »)
• Règles douloureuses (voir « Dysménorrhée »)
• Règles hémorragiques
• Rhinite allergique (rhume des foins)
• Rhume (coryza)
• Rhume des foins (voir « Rhinite allergique »)
• Rides
• Saignement de nez
• Sinusite
• Sommeil
• Stress
• Syndrome prémenstruel (SPM)
• Tachycardie
• Tendinite
• Torticolis
• Toux grasse
• Toux sèche
• Transpiration excessive
• Traumatisme après une chute
• Tristesse
• Trouble fonctionnel mineur du foie
• Varicelle
• Vergetures
• Verrues
• Vomissements
Index des essences et des
huiles essentielles
Bergamote, essence de
Citron, essence de
Mandarine, essence de
Angélique, huile essentielle d’
Encens, huile essentielle d’
Épinette noire, huile essentielle d’
Estragon, huile essentielle d’
Eucalyptus citronné, huile essentielle d’
Eucalyptus globuleux, huile essentielle d’
Eucalyptus radié, huile essentielle d’
Hélichryse italienne, huile essentielle d’
Inule odorante, huile essentielle d’
Origan compact, huile essentielle d’
Ylang-ylang, huile essentielle d’
Basilic exotique, huile essentielle de
Basilic sacré, huile essentielle de
Bois de Hô, huile essentielle de
Camomille allemande, huile essentielle de
Camomille romaine, huile essentielle de
Cannelier de Ceylan, huile essentielle de
Cardamome, huile essentielle de
Carotte, huile essentielle de
Carvi, huile essentielle de
Cèdre de l’Atlas, huile essentielle de
Ciste ladanifère, huile essentielle de
Citronnelle, huile essentielle de
Cumin, huile essentielle de
Cyprès toujours vert, huile essentielle de
Gattilier, huile essentielle de
Gaulthérie couchée, huile essentielle de
Genévrier de Virginie, huile essentielle de
Géranium rosat, huile essentielle de
Gingembre, huile essentielle de
Giroflier, huile essentielle de
Katafray, huile essentielle de
Khella, huile essentielle de
Laurier noble, huile essentielle de
Lavande aspic, huile essentielle de
Lavande officinale, huile essentielle de
Lentisque pistachier, huile essentielle de
Marjolaine à coquille, huile essentielle de
Menthe poivrée, huile essentielle de
Myrrhe, huile essentielle de
Myrte commun à cinéole, huile essentielle de
Nard de l’Himalaya, huile essentielle de
Palmarosa, huile essentielle de
Petit grain bigarade, huile essentielle de
Pin sylvestre, huile essentielle de
Pruche, huile essentielle de
Ravintsara, huile essentielle de
Romarin à camphre, huile essentielle de
Romarin à cinéole, huile essentielle de
Romarin à verbénone, huile essentielle de
Santal blanc, huile essentielle de
Sauge sclarée, huile essentielle de
Tanaisie annuelle, huile essentielle de
Tea tree, huile essentielle de
Thym à feuilles de sarriette, huile essentielle de
Thym à thujanol, huile essentielle de
Thym à thymol, huile essentielle de

www.editions-jouvence.com

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