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À Gisèle
Je dois en partie mon goût et ma quasi-fascination pour la cuisine à ma
grand-mère Gisèle. Outre la seconde mère qu’elle fut à mes yeux, elle m’a fait
découvrir, enfant, ses petits plats mitonnés avec amour dans son restaurant
où elle donnait tout ce qu’elle savait. Je lui dédie ce livre.
X Au cœur de l’alambic
Si le verre est le matériau parfait, il est utilisé seulement dans les
laboratoires car trop fragile en pleine nature ou pour produire un gros
volume d’huile essentielle. Anciennement le cuivre, c’est aujourd’hui l’acier
inoxydable de type alimentaire qui est le plus adapté pour fabriquer des
alambics avec, de surcroît, une parfaite innocuité.
À l’instar d’une Cocotte-Minute où l’on va faire suer les légumes, on dispose
la matière végétale dans un panier au-dessus de l’eau qui chauffe. La
vapeur d’eau traverse les plantes en entraînant les substances volatiles
aromatiques. Puis elle se refroidit sur son parcours, dans un serpentin ; sa
condensation libère et permet de recueillir les molécules aromatiques
concentrées qui ne sont pas miscibles à l’eau. L’huile essentielle est née. Par
différence de densité, elle se sépare de l’eau ainsi recondensée qui l’a
entraînée, dans le vase florentin ou essencier.
N.B. : Certaines huiles essentielles sont plus lourdes que l’eau comme celle
de girofle (Eugenia caryophyllata) ou de cannelle (Cinnamomum verum ou
Cinnamomum zeylanicum), mais dans leur grande majorité, elles sont plus
légères et surnagent à la surface.
X La qualité de l’eau
Elle doit être totalement pure, telle de l’eau de source ou filtrée. Surtout, pas
d’eau calcaire afin d’éviter un dépôt de tartre dans différentes parties de
l’alambic.
X L’enfleurage
1. Les stéroïdes sont des lipides sécrétés par les glandes endocrines (libérant des hormones)
présentes aussi bien chez l’homme que chez les animaux et les végétaux.
son huile essentielle
et son hydrolat (ou eau florale)
Telle une boussole bienveillante, elle guide vos pas et vous révèle tout sur
l’huile essentielle. Pour cela, voici les aromacritères à connaître sur le bout
des doigts.
X Le nom courant
Le nom courant d’une plante, ou dénomination vernaculaire, est celui utilisé
communément en français. Il est pratique mais ne donne qu’une indication
très générale sur la plante : le thym, la lavande ou le romarin ne sont pas de
simples thyms, lavandes ou romarins ; chacun des genres de ces diverses
plantes rassemble parfois des dizaines, voire des centaines d’espèces
différentes. Pour les identifier précisément, et surtout pour bien savoir de
quelle huile essentielle nous parlons, il est indispensable de connaître leur
nom botanique.
X Le nom botanique
Le nom botanique, ou scientifique, permet de distinguer et de classifier au
plus juste les différents familles, genres, espèces, variétés de plantes. Il
n’existe en effet qu’un seul nom scientifique pour chaque plante identifiée.
Par exemple, le thym forme un genre comportant plus de 300 espèces
différentes de sous-arbrisseaux, dont une quinzaine seulement sont
cultivées sous nos contrées ; et ces espèces n’ont pas toutes les mêmes
propriétés. Le nom botanique s’écrit en latin, en reprenant généralement le
genre, l’espèce et éventuellement la variété ou une sous-espèce (variante
d’une espèce qui se produit spontanément) ; par exemple : oranger amer /
bigarade (nom commun) Citrus (genre) aurantium (espèce) ssp. amara
(sous-espèce). Le nom botanique apporte ainsi à l’huile essentielle son
identité précise. Un impératif dans le milieu de la production, notamment à
l’étranger, où parler d’une huile essentielle en faisant appel à son nom
botanique complet 1 de manière systématique évite les quiproquos, et
permet de communiquer sur des bases précises.
X Le chémotype
Appelé aussi « chimiotype », c’est le type chimique d’une huile essentielle
obtenu par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie
de masse. Il indique la composition biochimique exacte et précise,
qualitativement et quantitativement, de la plante, c’est-à-dire l’ensemble
des molécules naturellement présentes dans l’huile essentielle et dans
quelles proportions. Comme pour le vin, les composants aromatiques d’une
plante ne sont jamais immuables ; ils varient en fonction de divers éléments
comme l’ensoleillement,
la nature environnante (le biotope), l’altitude, les composants du sol 2, les
secrets des distillateurs… À titre d’illustration, prenons l’exemple de la
grande famille des eucalyptus, qui regroupe à elle seule plus de
600 variétés ! • Le plus connu de tous, l’eucalyptus globuleux (Eucalyptus
globulus), est riche en eucalyptol et présente des vertus respiratoires.
• Il en va tout autrement pour son frère, l’eucalyptus citronné (Eucalyptus
citriodora), qui est composé majoritairement de citronellal (> 70 %) et
conseillé pour ses propriétés anti-inflammatoires.
Véritable repère pour une aromathérapie sérieuse et respectueuse de vos
exigences, l’indication du chémotype détermine les axes thérapeutiques de
l’huile essentielle. Grâce à lui, vous n’êtes pas dans un flou artistique et vous
évitez ainsi les effets indésirables. Par ailleurs, en cas de pénurie, il permet
de remplacer l’huile essentielle manquante par une autre contenant une
formule biochimique (presque) similaire. Exemple : en cas de douleurs
dentaires et en l’absence d’huile essentielle de clou de girofle (Eugenia
caryophyllata), dirigez-vous vers l’huile essentielle de cannelle feuille
(Cinnamomum verum eugenoliferum ou Cinnamomum zeylanicum
eugenoliferum), qui contient presque autant d’eugénol (antalgique
dentaire) 3 !
Les modes d’extraction : pour la bonne cause !
X L’origine ou la provenance
En fonction de la région d’origine et du terroir de la plante, les huiles
essentielles développent des parfums différents et leur composition
biochimique varie parfois beaucoup. Les basilics Ocimum basilicum en sont
un bon exemple. L’Ocimum basilicum de type français (riche en une
molécule nommée « linalol ») offre un parfum de pistou typiquement
provençal. L’Ocimum basilicum de type tropical (riche en éther estragol ou
méthylchavicol) développe, lui, un parfum anisé, proche de l’estragon. Bien
souvent, il est intéressant d’écouter la musique des mots, elle donne parfois
des indices comme ici : estragol… estragon !
X La garantie de qualité
Dans les lots proposés à la vente, on trouve de très beaux produits, mais
aussi des substances douteuses, voire frelatées, qui sont aussi éloignées
des huiles essentielles « pures et naturelles » que le fast-food l’est de la
gastronomie. Voilà pourquoi je n’insisterai jamais assez en conseillant de
choisir celles qui sont issues de l’agriculture biologique et « par essence »
véritablement « 100 % pure et naturelle ». Le contrôle du parcours
(traçabilité intégrale depuis le champ où la plante est cultivée jusque dans le
flacon où son huile essentielle est recueillie) permet de savoir de quel
endroit précis provient ce que vous achetez. Attention aux huiles de très
médiocre qualité, mélangées à un produit de synthèse sur une base de
propylène glycol, un composé issu de solvants. Ces produits dits
« adultérés » risquent, en outre, d’être de véritables poisons pour la santé.
À ce jour, la première garantie de qualité est la mention sur l’étiquette de
« produit issu de l’agriculture biologique ou biodynamique », accompagné
en France du logo européen et du logo AB ; pour les autres pays, le principe
est le même : logo européen et logo bio national. Cette donnée suivie du
nom du certificateur 4 est obligatoire et garantit au consommateur des
matières premières qui ont fait l’objet d’un choix sélectif rigoureux ; un
produit composé seulement d’ingrédients parfaitement naturels ; sa
traçabilité à tous les moments de sa vie ; l’absence de tout test effectué sur
des animaux ; un impact écologique réduit autant qu’il est possible pour
chaque maillon de la chaîne.
Exception pour la famille des agrumes qui aime à se prélasser dans le bac à
légumes : votre réfrigérateur va adorer toutes ces senteurs fruitées et
néanmoins antiseptiques naturelles.
la diffusion
C’est la méthode la plus simple pour profiter des vertus des huiles
essentielles. Cependant, et de façon générale pour tous les
procédés de diffusion atmosphérique proposés, il convient de faire attention
aux réactions, toujours possibles chez les personnes asthmatiques,
allergiques ou insuffisantes respiratoires. On n’est jamais trop prudent…
Ces précautions prises, différents procédés s’offrent à vous, simples et
efficaces.
X Diffuseur à ultrasons
Il fonctionne à partir d’un mélange d’eau – voire eaux florales – et d’huiles
essentielles. Ce mode de diffusion à froid présente l’avantage de ne pas
détériorer la fragrance originale des huiles essentielles et de conserver leurs
valeurs énergétiques. Les ultrasons produits par le diffuseur créent une
brume légère qui se propage dans l’air. Ce principe permet donc la diffusion
de molécules aromatiques actives, tout en humidifiant légèrement l’air
ambiant. Il reste toutefois un peu moins puissant en termes de rémanence
olfactive que le précédent diffuseur à froid. À éviter lors d’allergies
respiratoires ou d’asthme, ainsi qu’en présence d’un bébé.
X Spray aromatique
Des gouttes d’huiles essentielles sont diluées généralement dans une
solution alcoolique ; pulvérisez dans l’air ambiant pour désodoriser une
pièce, créer une ambiance ou préparer et assainir la chambre d’une
personne fragile. Moins efficace que le diffuseur électrique qui précède,
mais plus actif que ce qui suit.
X Brume d’oreiller
Avec une teneur généralement moindre en alcool que le précédent, ce spray
brume d’oreiller prépare au sommeil ! Le mieux est encore de le concevoir
soi-même, directement avec les eaux florales pour plus de douceur : il n’y a
plus qu’à pulvériser (« sprayer ») dans les chambres pour le bien-être de la
famille au complet (en dehors des enfants et des adultes sensibles à
l’alcool).
X Brumisateur ou humidificateur
Versez régulièrement quelques gouttes d’huile essentielle à la surface de
l’eau ou directement une eau florale. Comme précédemment, en un peu
moins efficace, les molécules d’huile essentielle inhalées sont toujours
actives dans l’atmosphère d’une pièce ou d’un lieu.
D’autres modes de parfumage sont disponibles (sans dimension
assainissante)
Les huiles essentielles contenant des phénols, des aldéhydes et des cétones
s’avèrent le plus à risque, même si d’autres qui possèdent certains terpènes le
sont tout autant. Il conviendra de modérer la diffusion des Citrus (aux fragrances
pourtant particulièrement appréciées) qui ont plus de 80 %, voire 90 %, de
limonène, surtout chez les asthmatiques. Ne dramatisons pas, mais tenons
compte cependant des recommandations des Autorités de santé publique.
X Brûle-parfum à bougie
Après avoir mis un peu d’eau dans une coupelle émaillée, ajoutez quelques
gouttes d’huile essentielle, puis allumez la bougie disposée sous la coupelle
durant 15 à 20 minutes. Les molécules de l’huile essentielle sont détruites
par la chaleur, seule demeure une très bonne odeur (attention, lorsque les
huiles essentielles sont chauffées directement, sans eau, certains
composés s’avèrent potentiellement fortement cancérogènes).
X Rondelle d’argile
Déposez quelques gouttes d’huile essentielle sur la rondelle, puis insérez
celle-ci, comme un chapeau, sur une ampoule électrique dont la chaleur
fera s’évaporer de très agréables fragrances. Cette méthode est contre-
indiquée, voire « combattue » en thérapeutique pour les mêmes raisons
que le brûle-parfum à bougie.
Conseil
Prudence et sagesse sont les mots d’ordre avec les huiles essentielles ; même
en diffusion, ne sous-estimez jamais leur force ! Ainsi, pour éviter d’irriter
vos muqueuses particulièrement fragiles (yeux et nez), ne diffusez jamais
pures les huiles essentielles à fort caractère et dermocaustiques (voir p. 23).
l’OLFACTOTHéRAPIE
Voici un moment précieux, une parenthèse ouverte avec vous-
même. Pour cette escapade personnelle, oubliez les fiches
techniques et propriétés thérapeutiques car il est grand temps de parler
uniquement de sensations et d’émotions !
X L’inhalation sèche
2 ou 3 gouttes d’huile essentielle sur un mouchoir permettent de mieux
respirer quand le nez est bouché, de s’isoler en cas d’odeurs désagréables,
ou de se donner un coup de fouet olfactif quand le « rhube » s’annonce.
X L’inhalation hydrique
Pour pratiquer l’art ancestral de la fumigation thérapeutique, déposez
quelques gouttes d’huile essentielle dans un bol d’eau frémissante,
couvrez-vous la tête d’une serviette et respirez profondément les vapeurs,
durant une dizaine de minutes. Une méthode idéale pour calmer et éloigner
toutes les affections de la zone nez, gorge et poumons (ORL). De plus, cette
méthode 2 en 1 permet à la fois de décongestionner les voies respiratoires
et de bénéficier d’un sauna facial très bon pour le teint.
La voie cutanée
Avant toute utilisation d’une huile essentielle sur la peau, je vous suggère de
pratiquer le test cutané dit « à la touche », visant à évaluer votre réactivité
personnelle. Déposez 1 goutte de l’huile essentielle choisie à l’intérieur du
poignet ou du coude, ou de l’avant-bras qui est une zone fragile et réactive.
Attendez une vingtaine de minutes au moins. Si une rougeur apparaît,
évitez l’emploi de cette huile essentielle et tournez-vous vers d’autres ; si
rien ne se produit, ni rougeur ni irritation locale, alors tout va bien, cette
huile est possible pour vous.
le bain aromatique
Il est – avec le massage – le must de l’aromathérapie. La
rencontre de l’organisme avec les huiles essentielles dans le bain
favorise une harmonisation de l’énergie, renforce le métabolisme et
accompagne l’élimination des toxines. Chacun a le choix : un bain peut être
envisagé comme un soin respiratoire et oxygénant, ou circulatoire et
anticellulitique, ou encore relaxant et sensuel. On peut même s’en tenir au
bain de pieds et des jambes, ou simplement des bras et des mains.
Toutefois, ici, la priorité absolue est de ne pas verser l’huile essentielle pure
directement dans l’eau du bain : elle surnagerait et deviendrait irritante par
contact direct avec les parties du corps exposées (le cou, par exemple). Il
faudra émulsionner, « piéger » l’huile essentielle, car, souvenons-nous,
comme dans l’essencier, elle n’est pas miscible dans l’eau en raison de sa
différence de densité. Il faut donc penser à la mélanger à une base
hydrodispersante de type gel douche neutre ou solubol 1 ; pour un contact
plus moelleux, on peut aussi penser à un verre de lait d’amande, d’avoine ou
de vache, voire d’ânesse, telle Cléopâtre en son temps. L’huile essentielle
ainsi mélangée est prête à se fondre dans l’eau du bain ; il ne vous reste plus
qu’à plonger au cœur du bien-être.
Pour cela, mélangez dans 20 cl d’une base hydrodispersante de 10 à
15 gouttes d’huile essentielle (sauf celles dermocaustiques).
Versez le mélange dans la baignoire une fois celle-ci remplie. Ne vous
étonnez pas si la mousse n’est pas au rendez-vous : les huiles essentielles
neutralisent les agents tensioactifs des produits de toilette. Puis, profitez de
votre bain pendant 15 à 20 minutes en respirant profondément durant tout
ce temps. Gardez les portes fermées pour que les vapeurs ne s’échappent
pas. Cette manière permet de profiter des vertus de l’huile essentielle tout
en se détendant seul(e) ou à deux.
lE MASSAGE AROMATIQUE
Que désirez-vous ? Un soin complet du corps ou plus simplement
du visage, des mains, des pieds ? Quoi qu’il en soit, préparez ce
moment minutieusement. Tenez compte de l’âge, du poids de la
personne, de la sensibilité de son épiderme. Car si ce massage reste une
parenthèse privilégiée d’échange, de sensualité, voire d’amour, c’est aussi
parce que les huiles essentielles présentent des affinités particulières avec
la peau : elles sont lipophiles, donc absorbées par la couche cutanée, et
notamment les graisses qui enrobent le corps. Leurs hydrocarbures et
principes actifs aiment alors à s’insinuer dans l’organisme via la
microcirculation puis la circulation sanguine.
L’aromathérapie considère le massage aux huiles essentielles comme la
méthode sans doute la plus efficace et la plus sûre – surtout sur le plan
thérapeutique et médical –, la plus active et la plus directe. Pour cela, les
huiles essentielles doivent être systématiquement diluées dans une (ou
plusieurs) huile végétale de support avant l’application sur la peau.
Pour commencer l’aventure en douceur et que la première expérience de
massage aux huiles essentielles rime avec plaisir, gardez toujours en tête
les règles d’or (voir p. 23), et minimisez le pourcentage d’huiles essentielles.
En pratique, optez pour 3 à 10 % au maximum d’huiles essentielles pour
90 à 97 % d’huile végétale, soit, pour 5 %, de 10 à 12 gouttes d’huiles
essentielles (sauf dermocaustiques) pour 1 cuillerée à soupe d’huile végétale
au choix. Ce qui correspond à 0,5 ml d’huile essentielle pour 10 ml d’huile
végétale.
Rappel : 1 ml correspond environ à plus ou moins 25 gouttes (en fonction
des compte-gouttes utilisés).
lA COSMéTIQUE
X Le shampooing aromatique
Diluez 1 ou 2 gouttes d’huile essentielle (sauf dermocaustique ou irritante)
dans 1 dose de shampooing ou de base lavante, de préférence bio.
X Le masque
Ajoutez de 3 à 5 gouttes d’huile essentielle (sauf dermocaustique ou
irritante) à votre préparation habituelle d’argile (argile verte et huile
végétale pour les peaux grasses, ou argile blanche pour les autres types
de peau).
lA COMPRESSE THéRAPEUTIQUE
Elle permet de calmer les ecchymoses et autres bleus, soigner les
vilains boutons, soulager les douleurs articulaires… Emplissez un
bol d’eau chaude ou très froide ; diluez les huiles essentielles appropriées
dans une huile de base comme pour le massage ; versez le mélange dans
l’eau et remuez ; trempez une compresse, essorez-la et appliquez-la sur la
partie douloureuse concernée. Renouvelez souvent la compresse afin de
maintenir une température constante.
Et toujours en compresse cutanée, pensez aux eaux florales ou hydrolats,
mieux adaptés pour une application directe sur le visage.
Plaisirs gustatifs
cUISINE AROMATIQUE
Pour des sensations nouvelles et des vertus nommées plaisir ! Au
premier abord simple à imaginer, l’adjonction d’huiles essentielles
(et hydrolats et eaux florales) à la cuisine quotidienne demande toutefois
réflexion et précision. Il s’agit certes d’obtenir une belle présence en bouche,
mais également de favoriser la digestion. Il est donc, avant tout, impératif
de n’utiliser que des huiles essentielles biologiques et de qualité alimentaire.
De plus, elles ne seront intégrées qu’après la cuisson, puisque chauffées
elles perdent leurs vertus. Enfin, il est préférable de maîtriser parfaitement
les dosages au risque d’affronter quelques mésaventures gustatives. Ainsi
paré, on peut penser à améliorer et aromatiser des matières premières
telles que les corps gras – huiles de table en premier lieu, mais aussi beurre
doux ou salé –, les sauces, les laitages (crèmes, yaourt, fromage blanc), les
œufs, les miels et sirops. Tout un programme culinaire et de bien-être
s’offre à vous !
cOCKTAILS ET BOISSONS
Tout comme en cuisine, les huiles essentielles ainsi que les
hydrolats et eaux florales, de préférence, agrémentent boissons et
apéritifs. Cette aromathérapie douce, principalement portée par la
bienveillance des eaux florales, permet à la fois de boire plus et mieux, et de
revoir notre approche des apéritifs maison, vins et champagnes avec une
touche personnelle unique et originale. La règle est d’incorporer de 35 à 40
ml d’eau florale à 1 litre d’eau plate ou gazeuse ; de 45 à 50 ml à 1 litre de jus
de fruits. Toutefois, prenez au préalable le temps de tester l’emphase
aromatique : certains jus de fruits sont plus denses et envahissants que
d’autres ; certains vins ou champagnes, plus présents en bouche,
demanderont moins d’eau florale…
Aromastuce
La bonne astuce consiste aussi à créer des glaçons aromatisés : versez l’eau
florale de votre choix dans le bac à glaçons et attendez que la magie du froid
opère. Idéal pour accompagner les boissons en tout genre, du jus de fruits
désaltérant au petit rosé de l’été !
L’AVIS DU PHARMACIEN
VOIES INTERNES
(orale, rectale et vaginale)
Nous parlons ici d’une aromathérapie scientifique et médicale qui utilise les huiles
essentielles pour ce qu’elles sont : des concentrés naturels de molécules actives, et
même particulièrement actives ! Souvenons-nous qu’une simple goutte est souvent
l’équivalent moléculaire d’un plein bol de plantes aromatiques fraîches, voire bien
davantage, ce que personne ne pourrait absorber en une seule fois sans risque.
L’administration par voie interne, c’est-à-dire l’absorption par voie orale et/ou rectale
ou vaginale, ne peut donc s’envisager que sous contrôle médical strict, et avec le projet
de soigner, qu’il s’agisse d’huiles essentielles utilisées seules ou en mélange avec
d’autres ingrédients, pour constituer un traitement médicamenteux. Toute prise par
voie interne est en effet potentiellement dangereuse. Seul un médecin est donc
réglementairement habilité à prescrire des huiles essentielles par voie interne, dans un
but thérapeutique. Cela pour notre sécurité.
Suppositoires et ovules intimes sont exclusivement à faire préparer en pharmacie, si
possible spécialisée en aromathérapie. Plus couramment, on utilise des gélules que le
médecin prescrit précisément dosées, en fonction de la personne et de ses
symptômes. Des capsules dites « oléoaromatiques » sont également proposées en
pharmacie ; préparées industriellement, elles sont prédosées à 50 ou 75 mg d’HE pour
limiter tout risque de surdosage. C’est le médecin aromathérapeute qui décide de la
forme galénique la mieux appropriée, au cas par cas, selon son art.
Il existe aussi des sirops et des complexes aromatiques (huiles essentielles incluses
dans de l’huile végétale) que le pharmacien saura vous conseiller.
USAGE INTERNE
Quand on connaît bien les huiles essentielles, et aussi ses propres fragilités, il est
parfois possible d’utiliser la méthode qui suit, mais toujours avec la plus grande
prudence, pour accompagner la digestion : frottez le pouce sur le dessus du compte-
gouttes du flacon de l’huile essentielle pour en recueillir juste une trace ; puis pressez la
pulpe du doigt au centre du palais, là où les bébés trouvent instinctivement un point
d’énergie très particulier lorsqu’ils sucent leur pouce. Après un repas chargé, un rien de
citron (Citrus limonum), de basilic tropical (Ocimum basilicum var. basilicum) ou de
menthe poivrée (Mentha x piperita) favorise ainsi la bonne digestion et rafraîchit
l’haleine. Là encore, évitez les huiles essentielles dermocaustiques trop puissantes.
1. Le solubol, d’origine végétale, sans alcool, est le support ou l’émulsifiant idéal pour prendre des
huiles essentielles par voie externe ou pour les rendre miscibles dans l’eau.
C ertes, les huiles essentielles et eaux florales ne
présentent aucune difficulté d’emploi ; toutefois, comme
vous allez vraiment apprécier de jouer avec ces trésors de
vertus, je préfère prendre les devants et vous indiquer les
règles à connaître et à respecter impérativement…
Cinq fruits et légumes par jour ! Bien sûr… mais – car il y en a un ! – qu’ils
soient riches de tous leurs nutriments. La meilleure méthode pour en être
certain reste de s’approvisionner auprès des filières de l’agriculture
« raisonnée » et/ou bio, en respectant la saisonnalité des productions.
Évitez les produits venus du bout du monde, récoltés trop jeunes et qui ont
« mûri » dans des conteneurs, transportés en masse pour arriver chez
nous : ils ont une belle apparence mais sont vides de leurs éléments
nutritifs.
Pensez aussi à en consommer à chaque repas : frais, crus ou cuits,
surgelés, voire en conserve mais « au naturel ».
Ils ne sont pas nécessaires à l’organisme. De plus, ils sont trop riches en
énergie de courte durée, laquelle est stockée quand le corps n’en a pas
besoin. Certes, il n’est pas question de tout supprimer totalement, mais
mieux vaut apprendre à en limiter la consommation, tant en quantité qu’en
fréquence. Donc, OK pour le « petit carré de chocolat plaisir » le soir devant
la télé, mais stop à la tablette engloutie en deux minutes.
une « aroma-alimentation » ?
On peut dire succinctement que notre santé repose en grande partie sur
une bonne digestion pour une parfaite assimilation des éléments nutritifs
apportés par l’alimentation. En particulier, c’est le bon fonctionnement de
l’intestin qui permet ce travail aux bactéries et levures (champignons) qui le
peuplent ; notre tube digestif en héberge (de l’entrée à la sortie) jusqu’à 450
espèces. Ces micro-organismes vivent en symbiose avec notre corps et en
sont même des locataires particulièrement importants et efficaces. Notre
alimentation leur apporte des nutriments et, en échange, ils effectuent des
tâches indispensables de digestion ou la sécrétion de certaines vitamines
(telle la B12). Quand cet ensemble se trouble (dysbiose), les HE, HA et EF
permettent de rétablir l’équilibre, sans détruire les enzymes digestives, ni
altérer la flore intestinale. Bien au contraire !
Des produits de « concentrés de nature » vivants
Huiles essentielles (HE), hydrolats aromatiques (HA) et eaux florales (EF)
sont dits « eubiotiques », c’est-à-dire « favorables à la vie », contrairement
aux « antibiotiques » (contre la vie), même si nous savons tous que ces
derniers sont bien utiles justement pour « éliminer » germes et microbes
vivants qui provoquent des maladies.
L’aromatisation d’un plat permet donc d’apporter un surcroît d’énergie et de
santé pour la vie que nous nourrissons avec nos aliments.
Aromastuce : le dosage
Si les hydrolats aromatiques et les eaux florales ne posent aucun problème de dosage,
restez en revanche toujours vigilant avec la proportion d’huiles essentielles que vous
intégrez dans vos sauces et plats. Face à leur intensité aromatique, et pour maîtriser leur
ardeur gustative, je vous suggère de commencer par les tester en n’intégrant que
½ goutte ; pour ce faire, procédez :
• soit à l’aide de la pointe du couteau, en l’ajustant à la base du codigoutte du flacon et en
récupérant une trace d’huile essentielle ;
• soit en mélangeant 1 goutte d’huile essentielle dans 1 cuillerée à café de l’huile végétale de
votre choix et de n’en ajouter que la moitié à votre recette.
Forts de toutes ces informations, vous voilà prêts et prêtes à découvrir l’art
de cuisiner avec les huiles essentielles, hydrolats aromatiques et eaux
florales. Un monde gustatif de santé naturelle et de bien-être s’ouvre à
vous. Bienvenue dans cet univers où chaque saveur témoigne de ce que les
plantes peuvent généreusement donner pour nous permettre de conjuguer
notre vie au rythme du plaisir et de la « bonne santé ».
N’utilisez pas une huile essentielle que vous ne connaissez pas, même si
vous trouvez son parfum agréable. Informez-vous toujours avant sur ses
propriétés, indications et précautions d’emploi correspondant à son nom
botanique et sa spécificité biochimique donnés sur l’étiquette.
Avec elles, embarquez-vous pour le plus beau des voyages au pays des
saveurs et des émotions gustatives nouvelles et étonnantes. À leur contact,
la cuisine n’en est que plus intense, créative et vivante à la fois !
Quant aux eaux florales et hydrolats aromatiques, trop souvent délaissés en
cuisine, ils sont tout aussi recommandés pour apporter bien-être et
saveurs dans votre alimentation au quotidien. Reste à vous assurer de la
qualité des produits. Tournez-vous vers ceux qui proviennent d’un
distillateur travaillant ses plantes aromatiques dans l’alambic, en fin
cuisinier ; car il y a des différences d’une production à une autre et, bien
entendu, un savoir-faire à identifier.
D’abord, une détox !
Avant de vous intéresser de plus près aux recettes de ce livre, je vous propose un petit
rappel des huiles essentielles à privilégier dans le cadre d’une cure détox (voir Ma détox
minceur avec les huiles essentielles, paru dans la même collection en mai 2016) :
– HE de menthe poivrée (Mentha x piperita), très digestive, régulatrice, hépato-
protectrice, antinauséeuse ;
– Essence de citron jaune (Citrus limonum) assurant un drainage détoxifiant du foie et
des reins, capable d’éliminer les toxines du sang, antivomitive ;
– HE de romarin à verbénone (Rosmarinus officinalis CT verbénone ou Rosmarinus
officinalis verbenoniferum) considérée comme une grande huile gestionnaire du foie,
rééquilibrante, active en profondeur, drainante, désintoxiquante en cas de surcharges
hépatiques, régénératrice des cellules du foie ;
– HE de géranium rosat (Pelargonium graveolens) pour une meilleure assimilation des
sucres et l’élimination des envies de sucré.
Dans un flacon, incorporez 10 gouttes de chacune de ces HE.
Puis, prenez par voie orale 1 goutte du mélange diluée dans 1 cuillerée à café de miel
liquide ou dans 1 yaourt entier ou de soja, de préférence après le petit déjeuner, 5 jours
sur 7, pendant 15 jours.
Rajoutez : hydrolat aromatique de livèche (Levisticum officinale), grand draineur des
émonctoires (c’est-à-dire les organes d’élimination tels que reins, peau…), véritable
agent assainissant de l’organisme, qu’il convient d’utiliser à raison de 2 à 3 cuillerées à
soupe dans 1 litre d’eau minérale, à boire tout au long de la journée.
Salades salées
Pour une salade pour 4 personnes environ, prévoyez 1 cuillerée à soupe
d’hydrolat aromatique par assiette, goûtez, puis rectifiez selon l’intensité
souhaitée.
HA de basilic grand vert dans une salade de tomates, fraises et feta
HA de coriandre dans une salade de fenouil, pommes vertes et crevettes
EF de géranium rosat dans une salade de lentilles aux échalotes.
Purées de légumes
Une fois la purée finie, après avoir fait cuire les légumes à la vapeur et les
avoir mixés, prévoyez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat aromatique par assiette.
HA de cannelle dans une purée de céleri-rave
HA de basilic grand vert et HA de menthe verte dans une purée de
courgettes
HA de romarin à verbénone dans une purée de pommes de terre
HA d’origan compact dans une purée de carottes (avec un peu de jus de
citron)
HA de sarriette annuelle dans une purée de brocolis.
Potages
Prévoyez 1 cuillerée à soupe d’hydrolat aromatique par assiette ou bol.
HA de cannelle dans un potage de potiron et châtaignes
HA de mélisse dans un potage de poireaux et pommes de terre
HA de basilic grand vert dans un potage de tomates, poivrons et ail
EF de sureau dans une crème de courgettes
HA de citronnelle dans un potage de légumes classique (carottes, poireaux,
navets…).
Viandes et poissons
Salades sucrées
Intégrez les hydrolats aromatiques et les eaux florales dans vos salades de
fruits, puis laissez macérer au moins 30 minutes au frais afin que les fruits
s’en imprègnent.
EF de rose ou de géranium rosat dans un mélange de framboises et de
litchis
HA de cassis ou basilic grand vert dans un mélange de melon et pastèque
HA de cannelle ou EF d’ylang-ylang dans un mélange de poires, pommes et
noix sucré au miel
EF d’oranger ou de sureau dans un mélange de mangue, abricots et
amandes émondées.
de saison
L esmême
transports, le travail, les courses… et tout cela dans la
journée ! Vous n’avez pas le temps de vous
préparer un repas complet ? Ma solution : un smoothie
énergie bien-être, qui pourra tout à fait le remplacer. Il vous
suffit de choisir les ingrédients en fonction de vos goûts.
Voici mes préférés !
Printemps
Été
Hiver
Printemps
*
Blanquette de veau et son duo pamplemousse-laurier
noble
Pour 4 personnes
Préparation : 10 minutes
Cuisson : 2 heures
X 1 kg de blanquette de veau
X 1 branche de céleri
X 4 carottes
X 1 oignon
X 1 blanc de poireau
X 150 à 200 g de champignons de Paris
X 1 cuillerée à soupe de farine
X 2 cuillerées à soupe d’huile de colza
X 10 cl de crème végétale d’avoine
X 1 jaune d’œuf
X 20 cl de vin blanc moelleux de bonne qualité (du Sauternais, d’Alsace, du
Val de Loire…)
X 1 goutte d’HE de laurier noble (Laurus nobilis)
X 2 gouttes d’HE de pamplemousse (Citrus x paradisii)
X Sel et poivre (selon votre goût)
Épluchez les carottes (si pas bio) et coupez-les en tronçons. Épluchez
l’oignon et tranchez-le en quartiers.
Rincez le blanc de poireau et la branche de céleri, coupez-les en
morceaux.
Rincez les champignons, éliminez l’extrémité terreuse des pieds, coupez
les champignons en quartiers.
Étalez les morceaux de blanquette dans un plat et saupoudrez-les de
farine.
Dans un faitout, faites chauffer l’huile à feu vif. Jetez-y les morceaux de
viande et laissez-les dorer 5 minutes. Puis ajoutez les carottes, l’oignon, le
poireau et le céleri. Salez et poivrez.
Versez le vin, puis ajoutez de l’eau à hauteur. Couvrez, baissez le feu et
laissez mijoter 1 h 30.
Au bout de ce temps, ajoutez les champignons, couvrez et laissez cuire
encore 30 minutes.
Dans un bol, mélangez la crème d’avoine, le jaune d’œuf et les huiles
essentielles. Battez bien à la fourchette pour que les ingrédients
s’amalgament.
Retirez la blanquette du feu et ajoutez la crème aromatisée. Mélangez
bien.
Servez chaud.
Été
Pour 4 personnes
Préparation : 10 minutes
Cuisson : 20 minutes
Réfrigération : 30 minutes
X 6 belles courgettes
X 2 avocats bien mûrs
X 1 oignon blanc
X 1 branche de céleri
X 10 cl de lait végétal de pulpe de coco (lait de coco)
X 2 gouttes d’HE de citron (Citrus limonum)
X 1 goutte d’HE de basilic grand vert (Ocimum basilicum CT linalol ou
Ocimum basilicum linaloliferum)
X Poivre (selon votre goût)
Épluchez l’oignon et coupez-le en rondelles.
Coupez les extrémités des courgettes, pelez-les en laissant une bande de
peau sur deux et coupez-les en tronçons.
Rincez la branche de céleri.
Faites cuire ces légumes 20 minutes dans un faitout contenant 75 cl
d’eau salée.
Pendant ce temps, pelez et dénoyautez les avocats, coupez la chair en
cubes.
Quand les légumes sont cuits, arrêtez le feu et laissez refroidir 2 minutes.
Dans le faitout dont l’eau est encore chaude mais plus frémissante,
ajoutez les cubes d’avocat, le lait de coco et les huiles essentielles. Poivrez.
Mixez jusqu’à l’obtention d’une crème bien homogène.
Réservez ce consommé au réfrigérateur au moins 30 minutes avant de
servir : il est bien meilleur un peu glacé.
Pour 4 personnes
Préparation : 10 minutes
Réfrigération : 15 minutes
X 4 belles tomates
X 1 oignon blanc doux
X 4 cuillerées à soupe d’huile d’olive
X 1 cuillerée à café de curcuma en poudre
X 2 cuillerées à soupe de ciboulette finement ciselée
X 2 gouttes d’HE de lemongrass (Cymbopogon flexuosus)
X Sel et poivre (selon votre goût)
Retirez le pédoncule, puis incisez la peau des tomates en croix ; plongez-
les 15 à 30 secondes dans l’eau bouillante, puis rafraîchissez-les dans un
bain d’eau glacée : la peau se décolle alors facilement.
Déposez dans le bol du robot les tomates pelées, l’oignon, l’huile d’olive et
l’huile essentielle de lemongrass. Salez, poivrez, poudrez de curcuma.
Mixez bien. Puis versez aussitôt dans 4 petites verrines.
Réservez 15 minutes au réfrigérateur.
Juste avant de servir, parsemez le gaspacho de ciboulette.
Pour 4 personnes
Préparation : 10 minutes
Cuisson : 30 minutes
X 4 blancs de poulet
X 3 cuillerées à soupe de crème végétale d’avoine
X 2 piments verts
X 2 cuillerées à soupe d’huile de colza
X 2 gouttes d’HE de citron (Citrus limonum)
X 1 goutte d’HE d’estragon (Artemisia dracunculus)
X Sel et poivre (selon votre goût)
Coupez les blancs de poulet en tranches épaisses d’environ 1 cm.
Rincez les piments, épépinez-les et coupez-les en lamelles.
Dans un faitout, faites chauffer l’huile à feu vif, déposez les lamelles de
piment et faites-les dorer 2 minutes. Réservez.
À la place, dans le faitout, faites dorer les tranches de poulet 5 minutes
de chaque côté. Puis ajoutez la crème d’avoine et les piments. Salez,
poivrez, couvrez et laissez cuire 15 minutes.
Retirez les tranches de poulet. Prélevez quelques cuillerées de la sauce
qui s’est formée au fond du faitout. Versez-y les huiles essentielles et
mélangez bien à la fourchette.
Versez cette sauce aromatisée dans le faitout et mélangez avec son
contenu.
Servez très chaud.
Automne
Pour 4 personnes
Préparation : 5 minutes
X 250 g de mesclun
X 2 cuillerées à soupe de pignons de pin
X 4 cuillerées à soupe d’huile d’olive
X 1 cuillerée à soupe de vinaigre balsamique
X ½ cuillerée à soupe de vinaigre de cidre
X 1 goutte d’HE de mandarine verte (Citrus reticulata)
X 2 gouttes d’HE d’orange douce (Citrus sinensis)
X Sel et poivre (selon votre goût)
Rincez le mesclun et essorez-le.
Dans le fond du saladier, versez les deux vinaigres et les huiles
essentielles. Salez, poivrez, et mélangez bien à la fourchette pour que les
ingrédients s’amalgament.
Incorporez ensuite l’huile d’olive en mince filet, sans cesser de remuer.
Ajoutez le mesclun dans le saladier et mélangez.
Parsemez les pignons de pin et servez de suite.
Pour 4 personnes
Préparation : 10 minutes
Cuisson : 40 minutes
X 1 lapin coupé en morceaux
X 4 tomates
X 2 oignons jaunes
X 2 gousses d’ail
X 3 cuillerées à soupe d’huile d’olive
X 1 goutte d’HE de romarin à verbénone (Rosmarinus officinalis CT
verbénone ou Rosmarinus officinalis verbenoniferum)
X 2 gouttes d’HE de thym à linalol (Thymus vulgaris CT linalol ou Thymus
vulgaris linaloliferum)
X Sel et poivre (selon votre goût)
Rincez les tomates, épépinez-les et coupez-les en quartiers.
Épluchez les oignons et les gousses d’ail, puis coupez-les en lamelles.
Dans un faitout, faites chauffer l’huile d’olive à feu vif. Quand elle est
chaude, faites dorer les morceaux de lapin 5 minutes, en les retournant
pour qu’ils soient saisis sur toutes les faces. Retirez-les avec une écumoire
et réservez-les.
Remettez le faitout sur le feu et jetez-y l’ail et l’oignon. Salez, poivrez,
mélangez et laissez dorer 3 minutes.
Ajoutez les morceaux de lapin et les tomates. Baissez le feu, couvrez et
laissez mijoter 30 minutes.
Lorsque le lapin est cuit, retirez-le du feu. Prélevez une louche de sauce,
ajoutez-y les huiles essentielles, mélangez soigneusement, puis versez le
tout dans la cocotte. Remuez bien pour que le lapin se nappe des arômes.
Servez chaud.
Pour 4 personnes
Préparation : 15 minutes
Macération : 1 heure
X 600 g de filets de poisson mélangés (bar, colin, flétan, turbot…)
X 3 citrons verts
X 2 oignons doux
X 1 petit piment vert
X 4 cuillerées à soupe de lait végétal de pulpe de coco (lait de coco)
X 1 goutte d’HE de gingembre (Zingiber officinalis)
X 2 gouttes d’HE de citronnelle de Java (Cymbopogon winterianus)
X Sel et poivre (selon votre goût)
Coupez les filets de poisson en très petits cubes. Versez-les dans un
saladier.
Pressez les citrons verts et ajoutez le jus aux dés de poisson.
Nettoyez les oignons doux, coupez-les en très fines lamelles.
Rincez le piment vert, épépinez-le, émincez-le finement.
Ajoutez les lamelles d’oignon et de piment dans le saladier et mélangez
bien.
Versez le lait de coco dans un bol et incorporez les huiles essentielles.
Salez, poivrez, et mélangez à la fourchette. Versez dans le saladier et
remuez bien.
Laissez reposer au moins 1 heure au réfrigérateur.
Servez frais.
Pour 4 personnes
Préparation : 30 minutes
X 400 g de poires assez mûres
X Le jus de 1 citron
X 60 g de purée d’amandes blanches
X 50 g de chocolat noir
X 1 cuillerée à soupe de crème d’amande
X 1 goutte d’HE d’ylang-ylang (Cananga odorata)
X 1 cuillerée à soupe d’amandes effilées grillées
Épluchez les poires. Coupez-les en quatre pour retirer le cœur avec les
pépins.
Dans le bol d’un robot, déposez les poires, le jus de citron, la purée
d’amandes. Mixez jusqu’à l’obtention d’une préparation homogène et
crémeuse.
Ajoutez l’huile essentielle d’ylang-ylang et mixez 1 minute.
Répartissez dans 4 coupelles et réservez au frais.
Dans une casserole, cassez le chocolat en morceaux, ajoutez la crème
d’amande et faites fondre à feu doux.
Juste au moment de servir, nappez la crème à la poire de fondue de
chocolat encore chaude.
Décorez les coupelles d’amandes effilées grillées et servez aussitôt.
Pour 4 personnes
Préparation : 15 minutes
Cuisson : 12 minutes
X 250 g de chocolat noir
X 1 œuf
X 50 g de beurre
X 10 cl de crème d’amande
X 30 g de sucre en poudre
X 20 g de sucre glace
X 60 g de farine
X 1 cuillerée à café de levure chimique
X 1 goutte d’HE de géranium rosat (Pelargonium graveolens)
Préchauffez le four à 210 °C (th. 7).
Dans une casserole, faites fondre 40 g de beurre à feu très doux.
Ajoutez 150 g de chocolat noir coupé en morceaux et laissez fondre en
remuant sans arrêt.
Retirez du feu, ajoutez l’œuf et le sucre en poudre. Mélangez
soigneusement. Réservez.
Tamisez ensemble la farine et la levure chimique, ajoutez-les dans la
casserole avec le chocolat et mélangez jusqu’à l’obtention d’une pâte
homogène.
Beurrez un moule à gâteau. Déposez-y cette pâte et enfournez. Laissez
cuire 10 minutes, puis sortez du four et laissez tiédir à température
ambiante.
Dans la casserole, faites fondre le reste du chocolat (100 g) avec la crème
d’amande, à feu très doux.
Hors du feu, ajoutez le sucre glace et l’huile essentielle de géranium
rosat. Mélangez bien.
Démoulez la brioche et nappez-la de glaçage au chocolat. Laissez sécher.
Servez tiède ou froid.
Hiver
Pour 4 personnes
Préparation : 5 minutes
Cuisson : 30 minutes
X 250 g de lentilles corail
X 1 oignon jaune
X 25 cl de lait végétal de pulpe de coco (lait de coco)
X ½ cuillerée à café de piment en poudre
X ¾ de cuillerée à café de curcuma en poudre
X 2 gouttes d’HE de cardamome (Elettaria cardamomum)
X 1 goutte d’HE de poivre noir (Piper nigrum)
X Sel et poivre (selon votre goût)
Pelez l’oignon et taillez-le en lamelles.
Dans un faitout contenant 50 cl d’eau et le lait de coco, déposez les
lamelles d’oignon, les lentilles rincées, du sel, du poivre, le curcuma et le
piment. Couvrez et laissez cuire 30 minutes à petit feu.
Lorsque c’est bien cuit, arrêtez le feu et laissez refroidir 2 minutes.
Dans le faitout dont l’eau est encore chaude mais plus frémissante,
ajoutez les huiles essentielles. Puis mixez pour obtenir une crème bien lisse.
Servez chaud, avec des croûtons de pain grillé.
Pour 4 personnes
Préparation : 10 minutes
X 6-8 carottes bio (en fonction de la taille)
X 1 poignée de raisins secs
X 10-15 olives noires dénoyautées
X 2 gousses d’ail écrasées
X 1 cuillerée à café de cumin en poudre
X 3 cuillerées à soupe d’huile d’olive
X 2 cuillerées à café de graines de sésame
X 2 gouttes d’HE de bergamote (Citrus bergamia)
X Sel et poivre (selon votre goût)
Dans un bol, faites tremper les raisins secs dans de l’eau chaude.
Réservez le temps de la préparation.
Lavez les carottes (sans les éplucher puisqu’elles sont bio) et râpez-les
au robot.
Coupez les olives noires en petits dés.
Dans un saladier, déposez l’huile d’olive, l’huile essentielle de bergamote,
le cumin, l’ail pressé, le sésame, salez et poivrez. Mélangez avec une cuillère
en bois.
Ajoutez les carottes râpées. Mélangez bien.
Décorez avec les olives noires et les raisins secs.
Mélangez bien et servez frais.
Pour 4 personnes
Préparation : 10 minutes
X 500 g d’endives
X Le jus de 1 orange
X 3 cuillerées à soupe d’huile de noix
X 1 cuillerée à soupe de vinaigre balsamique (ou, mieux, du vinaigre de
miel)
X 2 cuillerées à soupe de cerneaux de noix brisés
X 2 gouttes d’HE de citron (Citrus limonum)
X 1 goutte d’HE de cumin (Cuminum cyminum)
X Sel et poivre (selon votre goût)
Nettoyez les endives et taillez-les en lamelles.
Dans un saladier, versez le jus de l’orange, ajoutez le vinaigre, les huiles
essentielles, du sel et du poivre. Mélangez bien.
Versez l’huile de noix en mince filet, sans cesser de mélanger.
Déposez les lamelles d’endives sur cette sauce, ajoutez les cerneaux de
noix brisés. Mélangez bien et servez immédiatement.
Vous pouvez aussi réserver cette salade 20 à 30 minutes au frais, pour
que les endives s’imprègnent bien de la sauce ; mais elles seront alors
moins croquantes.
Pour 4 personnes
Préparation : 15 minutes
Cuisson : 40 minutes
X 8 feuilles de brick
X 500 g de petits pois surgelés
X 300 g de petites pommes de terre fermes (type ratte du Touquet)
X 100 g de fromage de chèvre frais
X 3 cuillerées à soupe d’huile d’olive
X 2 gouttes d’HE de menthe verte (Mentha spicata)
X Sel et poivre (selon votre goût)
Préchauffez le four à 210 °C (th. 7).
Faites cuire les petits pois 30 minutes à la vapeur.
Faites cuire les pommes de terre 15 à 20 minutes à l’eau bouillante.
Vérifiez avec la pointe d’un couteau qu’elles sont bien cuites à cœur, puis
égouttez-les, épluchez-les et, à la fourchette, écrasez-les grossièrement en
conservant quelques petits morceaux.
Dans le bol d’un robot, déposez le fromage de chèvre frais, l’HE de
menthe verte et 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive. Salez, poivrez et mixez
quelques secondes pour obtenir un mélange homogène.
Étalez une feuille de brick sur le plan de travail. Dans le bas de la feuille,
étalez 2 cuillerées à café de fromage de chèvre aromatisé ; puis déposez
3 cuillerées à soupe de petits pois et 1 cuillerée à soupe d’écrasée de
pommes de terre. Rabattez les côtés, puis roulez la feuille sur elle-même
pour obtenir un petit pâté rectangulaire.
Procédez de la même manière avec les autres feuilles de brick.
Déposez ces samoussas sur la plaque de cuisson du four, badigeonnez-
les au pinceau avec le reste de l’huile d’olive et enfournez.
Laissez dorer 10 minutes environ.
Servez chaud.
Pour 4 personnes
Préparation : 15 minutes
Cuisson : 20 minutes
X 1 filet mignon de porc d’environ 800 g
X 2 gousses d’ail
X 1 poivron vert
X 4 cuillerées à soupe de miel d’acacia
X 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive
X 2 cuillerées à soupe de crème d’amande
X 2 gouttes d’HE de gingembre (Zingiber officinalis)
X 1 goutte d’HE de cannelle écorce (Cinnamomum verum ou Cinnamomum
zeylanicum)
X Sel et poivre (selon votre goût)
Épluchez les gousses d’ail et taillez-les en lamelles.
Rincez le poivron, épépinez-le et coupez-le en lanières.
Coupez le filet mignon en gros cubes.
Dans un faitout, faites chauffer l’huile à feu vif. Faites d’abord dorer l’ail et
le poivron 5 minutes en remuant de temps en temps. Ajoutez les morceaux
de filet mignon, salez, poivrez, et laissez cuire 5 minutes.
Ajoutez le miel, remuez bien pour que la viande s’en imprègne, baissez le
feu, couvrez et laissez mijoter 10 minutes.
Mélangez la crème d’amande avec les huiles essentielles, éventuellement
au mixeur.
Lorsque la viande est cuite, retirez le faitout du feu et ajoutez cette sauce
parfumée.
Mélangez bien et servez immédiatement.
Pour 4 personnes
Préparation : 5 minutes
Cuisson : 10 minutes
Repos : 10 minutes
X 4 beaux filets de cabillaud (400 g environ)
X 10 branches de persil
X 5 cuillerées à soupe d’huile d’olive
X 1 goutte d’HE de lemongrass (Cymbopogon flexuosus)
X 2 gouttes d’HE de coriandre (Coriandrum sativum)
X Sel et poivre (selon votre goût)
Demandez au poissonnier de vous lever les filets du poisson.
Préchauffez le four en position gril.
Effeuillez le persil, rincez les feuilles et ciselez-les.
Dans un bol, mélangez 4 cuillerées à soupe d’huile d’olive et les huiles
essentielles. Salez, poivrez et remuez bien.
Ajoutez le persil ciselé et mélangez. Réservez.
Déposez les filets de cabillaud sur la plaque du four et badigeonnez-les
avec la dernière cuillerée d’huile d’olive. Faites-les griller 10 minutes.
Déposez-les ensuite dans un plat creux et arrosez-les avec la sauce
parfumée.
Four éteint (mais porte entrouverte), replacez-les à la chaleur et laissez
laissez-les tiédir au moins 10 minutes.
Servez tiède.
Pour 4 personnes
Préparation : 10 minutes
Cuisson : 5 minutes
X 8 tranches de pain d’épice
X 2 mandarines (ou autres fruits de saison : pommes, pêches, abricots,
mangue…)
X 10 g de beurre
X 2 cuillerées à soupe de miel d’acacia
X 1 goutte d’HE de mandarine verte (Citrus reticulata)
X 1 cuillerée à soupe d’EF d’oranger
Pelez les mandarines en enlevant soigneusement la peau blanche séparant
les quartiers.
Dans un bol, mélangez le miel, l’eau florale d’oranger et l’huile essentielle de
mandarine verte. Mélangez bien à la fourchette.
Faites fondre la moitié du beurre dans une poêle. Faites dorer
rapidement les quartiers de mandarine, 1 minute sur chaque face, puis
incorporez la préparation à base de miel. Mélangez et retirez du feu.
Dans une autre poêle, faites fondre le reste du beurre. Poêlez rapidement
les tranches de pain d’épice, 1 minute de chaque côté.
Déposez une tranche de pain d’épice poêlé dans 4 assiettes individuelles.
Ajoutez dessus des quartiers de mandarine poêlés, puis recouvrez avec une
autre tranche de pain d’épice.
Servez tiède.
Pour 4 à 8 personnes
Préparation : 20 minutes
Cuisson : 30 minutes
Repos : 1 heure
X 1 petite mangue
X 1 citron vert
X 125 g de fromage frais nature
X 2 œufs
X 50 g de farine de riz
X 25 g de fécule de maïs
X ½ sachet de levure chimique
X 100 g de fructose
X 1 cuillerée à soupe de liqueur de mandarine
X 1 goutte d’HE de cardamome (Elettaria cardamomum)
Préchauffez le four à 180 °C (th. 6).
Pelez la mangue, enlevez le noyau et coupez la chair en petits dés.
Coupez le citron vert en deux, exprimez le jus et recueillez le zeste.
Cassez les œufs en séparant les blancs des jaunes.
Montez les blancs en neige ferme. Battez les jaunes avec le fructose et 1
cuillerée à soupe d’eau, jusqu’à ce que le mélange blanchisse.
Tamisez ensemble la farine de riz, la fécule de maïs et la levure, et
mélangez-les aux jaunes d’œufs blanchis.
Ajoutez le fromage frais, la liqueur de mandarine, l’HE de cardamome, le
zeste et le jus du citron vert, mélangez bien.
Incorporez délicatement les blancs en neige à la préparation.
Ajoutez les dés de mangue.
Versez dans un moule à gâteau et enfournez. Laissez cuire 25 à 30
minutes.
À la sortie du four, laissez refroidir avant de réservez 1 heure au
réfrigérateur.
Servez bien frais.
1. H. This, La Cuisine note à note en douze questions souriantes, Belin, 2012.
T rès tendance, complets et équilibrés, les bowls sont la
solution idéale pour déguster de délicieux plats qui vous
apporteront tout ce dont votre organisme a besoin. Ces
« bols-repas », sans recette précise, reposent sur une règle
absolue : proposer un plat complet avec céréales, légumes,
légumineuses, quelques graines et une bonne sauce. Le tout
assurant les apports énergétiques et nutritifs dans une belle
harmonie de goûts, de couleurs et aussi de vitamines,
minéraux et acides aminés. Pour les recettes ci-dessous,
vous devez disposer de 4 grands bols ou petits saladiers.
Pour 4 personnes
Préparation : 30 minutes
Cuisson : 15 à 20 minutes
X 4 petites carottes
X 2 avocats
X 1 concombre moyen
X 10 cuillerées à soupe de riz basmati
X 8-10 cuillerées à soupe de haricots rouges en boîte
X 4-6 petites poignées de graines germées de fenugrec (ou d’alfalfa ou de
lentilles)
X 4 cuillerées à café de purée d’amandes
X 2 cuillerées à soupe d’huile de germes de blé
X 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive
X 1 cuillerée à soupe d’huile de noisette
X 4 cuillerées à soupe de tamari (sauce soja fermenté)
X 1 goutte d’HE de citron (Citrus limonum)
X 2 gouttes d’HE d’orange douce (Citrus sinensis)
X 8-10 tiges de ciboulette
X 4 cuillerées à soupe de graines de sésame
Si nécessaire, rincez le riz avant cuisson pour en enlever l’amidon : ainsi, il
ne collera pas.
Faites cuire le riz 15 minutes environ, dans 2 volumes d’eau pour 1 volume
de riz à feu moyen et à couvert. Arrêtez le feu et laissez la cuisson se finir 2
minutes tranquillement. Puis égouttez le riz et laissez-le tiédir.
Faites doucement réchauffer les haricots rouges. Laissez-les tiédir.
Rincez les carottes, épluchez-les (si pas bio) et râpez-les.
Ouvrez les avocats en deux, ôtez le noyau et taillez la chair en fines
lamelles.
Lavez et essuyez le concombre, puis pelez-le en laissant une bande sur
deux. Tranchez-le en fines demi-rondelles.
Répartissez le riz tiédi dans les bols.
Déposez le reste des légumes ainsi que les haricots rouges également
tiédis de part et d’autre du riz.
Émincez la ciboulette au-dessus de chaque bol.
Mélangez la sauce tamari avec la purée d’amandes, incorporez les huiles
végétales, les huiles essentielles et les graines de sésame. Remuez bien le
tout.
Versez cette sauce sur le contenu de chaque bol.
Dégustez aussitôt le riz et les haricots rouges encore tièdes.
Odile Chabrillac, naturopathe
Pour enrichir ce livre, je fais place à une amie de grand talent. Odile Chabrillac
est une professionnelle de la santé naturelle (naturopathe,
psychothérapeute). Auteur de nombres ouvrages, elle nous livre ici ses
recettes maison « sans gluten ».
®
Mon gâteau au chocolat façon After-Eight
Le ketchup à la coriandre
Pour 1 ou 2 personnes
X 5 cuillerées à soupe de ketchup bio
X 1 goutte d’HE de coriandre (Coriandrum sativum)
X 1 pincée de sel et de poivre (selon votre goût)
Versez les ingrédients un à un dans un bol, dans l’ordre où ils sont cités,
en remuant sans arrêt jusqu’à obtenir une sauce homogène.
La béarnaise à l’estragon
Pour 1 ou 2 personnes
X 5 cuillerées à soupe de mayonnaise bio
X 1 goutte d’HE d’estragon (Artemisia dracunculus)
X 1 pincée de sel et de poivre (selon votre goût)
Versez les ingrédients un à un dans un bol, dans l’ordre où ils sont cités,
en remuant sans arrêt jusqu’à obtenir une sauce homogène.
aux eaux florales,
HA ou huiles végétales
aromatisées aux HE
C esguide.
quelques exemples de recettes vont vous servir de
Les quantités d’eau florale et/ou hydrolat ne sont
qu’indicatives : vous pouvez les modifier à votre guise, en
fonction de vos goûts et de l’intensité souhaitée.
La vinaigrette de Bourgogne
Pour 2 personnes
Préparation : 5 minutes
X 1 cuillerée à café de moutarde de Dijon
X 1 cuillerée à soupe de vinaigre de vin rouge
X 3 cuillerées à soupe d’huile d’olive
X 2 cuillerées à soupe d’HA de cassis
X 1 échalote hachée menu
X Sel et poivre (selon votre goût)
Versez les ingrédients un à un dans un bol, dans l’ordre où ils sont cités,
en remuant sans arrêt jusqu’à obtenir une sauce homogène.
La vinaigrette du voyageur
Pour 2 personnes
Préparation : 5 minutes
X 1 cuillerée à café de moutarde de Dijon
X 1 cuillerée à soupe de vinaigre de cidre
X 2 cuillerées à soupe d’huile de tournesol
X 1 cuillerée à soupe d’huile de colza
X 1 goutte d’HE de gingembre (Zingiber officinalis)
X 2 cuillerées à soupe d’EF d’oranger
X Sel et poivre (selon votre goût)
Versez les ingrédients un à un dans un bol, dans l’ordre où ils sont cités,
en remuant sans arrêt jusqu’à obtenir une sauce homogène.
L aparticulières.
cuisine aromatique ne se limite pas à quelques recettes
Il est très simple de réaliser des condiments
aromatisés aux HE pour apporter tous les bienfaits de ces
dernières à l’ensemble de vos préparations. En voici
quelques exemples.
Des sels parfumés
Des sucres parfumés
Suivez à la lettre la recette ci-dessus ainsi que les dosages, non plus avec
du sel, évidemment, mais avec du sucre roux ou complet.
N.B. : Évitez le rapadura car trop intense en saveurs ; il laisse donc moins
d’espace pour nos huiles essentielles.
Utilisez le sucre parfumé pour sucrer et sublimer vos plats et desserts au
moment de servir.
Autre option : pour que le sucre devienne un spectacle visuel dans vos
préparations, vous pouvez aussi rajouter des épices sèches ou des herbes et
plantes aromatiques séchées…
Le mélange Noël
X 8 gouttes d’HE d’orange douce (Citrus sinensis)
X 2 gouttes d’HE de cannelle écorce (Cinnamomum verum ou
Cinnamomum zeylanicum)
Versez 1 à 2 gouttes de ce mélange dans 250 g de sirop d’agave, de sirop
de riz, de miel d’acacia ou de stévia liquide.
En option, ajoutez 3 à 4 gouttes d’extrait alcoolique de vanille.
Le mélange Été
X 6 gouttes d’HE de verveine d’Asie ou exotique (Litsea cubeba)
X 4 gouttes d’HE de menthe verte (Mentha spicata)
Versez 1 à 2 gouttes de ce mélange dans 250 g de sirop d’agave, de sirop
de riz, de miel d’acacia ou de stévia liquide.
Le mélange Spicy
X 7 gouttes d’HE de cardamome (Elettaria cardamomum)
X 3 gouttes d’HE de curcuma (Curcuma longa)
Versez 1 à 2 gouttes de ce mélange dans 250 g de sirop d’agave, de sirop
de riz, de miel d’acacia ou de stévia liquide.
Le mélange Agrumes
X 6 gouttes d’HE d’orange douce (Citrus sinensis)
X 2 gouttes d’HE de citron (Citrus limonum)
X 2 gouttes d’HE de pamplemousse (Citrus x paradisii)
Versez 1 à 2 gouttes de ce mélange dans 250 g de sirop d’agave, de sirop
de riz, de miel d’acacia ou de stévia liquide.
AROMATISÉES
Arômes de Provence
Arômes d’Afrique
Dans 25 cl d’huile de tournesol, ajoutez :
X 5 gouttes d’HE de poivre noir (Piper nigrum)
X 12 gouttes d’HE de citron (Citrus limonum)
X 3 gouttes d’HE de coriandre (Coriandrum sativum)
Déposez 1 piment.
Laissez macérer le tout 2 à 3 semaines.
Agitez avant chaque emploi.
Idéal pour parfumer et sublimer vos poissons braisés, poisson ou poulet
« Yassa », légumes, riz, pommes de terre…
Arômes d’Asie
Dans 20 cl d’huile de colza et 5 cl d’huile de sésame, ajoutez :
X 12 gouttes d’HE de citronnelle de Java (Cymbopogon winterianus)
X 5 gouttes d’HE de coriandre (Coriandrum sativum)
X 3 gouttes d’HE de gingembre (Zingiber officinalis)
Incorporez en option 3 cl de sauce soja.
Laissez macérer le tout 2 à 3 semaines.
Agitez avant chaque emploi.
Idéal pour parfumer et sublimer vos salades de crevettes, poulet, nouilles
sautées, riz, soupes…
Arômes de Madagascar
Il nous propose ici des recettes exclusives, issues de son univers gourmet aux
accents « vingt mille lieues sous les mers », enrichies de mes huiles
aromatisées.
Pour 5 personnes
Préparation : 1 heure
Cuisson : 50 minutes-1 heure
X 5 filets de saint-pierre de 160 g
X 1 kg de shiitakés frais
X 1 botte d’oignons nouveaux
X 10 cl d’huile aromatisée « Arôme d’Asie » (voir p. 73)
Pour le condiment tomate-curcuma :
X 6 tomates mûres
X 1 poivron
X 1 oignon jaune
X 4 gousses d’ail
X 2-3 g de gingembre râpé
X 1 cuillerée à café de curcuma en poudre
X 1 petit bouquet de coriandre
X Sel et poivre
Préparez le condiment tomate-curcuma : épluchez le poivron,
enveloppez-le dans du papier d’aluminium, et faites-le griller 15 minutes au
four ; laissez-le refroidir : la peau se détachera d’un seul coup ; épépinez-le.
Pelez l’oignon jaune et coupez-le en fines lamelles. Épluchez et coupez
l’ail en fins morceaux.
Rincez et coupez les tomates. Rincez, égouttez et ciselez la coriandre.
Dans une poêle, faites suer l’oignon jaune, l’ail et le gingembre avec la
moitié de l’huile aromatisée ; ajoutez les tomates et le poivron, puis le
curcuma, et laissez cuire à couvert 40 minutes à feu doux, jusqu’à
l’obtention d’une marmelade.
Mixez au robot et filtrez. Ajoutez la moitié de la coriandre ciselée, salez et
poivrez. Réservez au froid.
Enlevez le pied des champignons, coupez les chapeaux en tranches très
fines, rincez-les et égouttez-les.
Nettoyez les oignons nouveaux et coupez-les en deux (selon la grosseur).
Poêlez à l’huile les shiitakés et les oignons nouveaux, salez et poivrez.
Assaisonnez et faites cuire à la plancha les filets de saint-pierre, côté
peau en premier.
Mettez dans chaque assiette un peu de condiment tomate-curcuma et
posez dessus un filet de saint-pierre.
Parsemez de shiitakés, d’oignons nouveaux et du reste de coriandre
ciselée.
Versez un filet d’huile aromatisée sur l’ensemble.
L esaussihuiles essentielles, les eaux florales et les hydrolats savent
parfumer vos boissons et se faire complices de votre bien-
être. Ils rehaussent le goût, décuplent le plaisir et distillent
subtilement les bienfaits de la nature. Laissez-vous initier à
l’aromathérapie gourmande et bénéficiez de vertus qui s’adressent à
tous.
cocktails
Émotions bien-être
Découvrez quelques boissons douceur, qui vous procureront du bien-être
par le simple plaisir qu’elles vous apporteront.
Pour 1 verre
Préparation : 5 minutes
X 3 fraises fraîches
X 10 cl d’eau de coco
X 6 cl de jus d’ananas
X 1 cuillerée à soupe d’HA de basilic grand vert
Dans un mixeur, déposez les fraises coupées en deux, versez l’eau de
coco, le jus d’ananas frais et l’hydrolat de basilic grand vert.
Mixez 5 secondes et versez directement dans un verre fantaisie.
Agrémentez ce cocktail de fraises, mûres et framboises pour le plaisir
des yeux !
Pour 1 verre
Préparation : 10 minutes
X 10 cl de jus de pamplemousse
X 5 cl de thé rooibos froid
X 1 cuillerée à soupe d’EF d’oranger
Dans un verre, versez le jus de pamplemousse, le rooibos froid et l’eau
florale d’oranger.
Ajoutez des glaçons, et remuez.
Soda au combava
Pour 1 verre
Préparation : 5 minutes
X 5 fraises fraîches
X 10 feuilles de menthe fraîche
X 1 cuillerée à soupe de sirop d’agave aromatisé à l’HE de combava (Citrus
hystrix)
Eau gazeuse (fines bulles)
Parfumez le sirop d’agave à l’avance : prévoyez 1 à 2 gouttes d’HE de
combava pour 250 g de sirop d’agave.
Dans un verre de 20 cl, déposez les feuilles de menthe, le sirop d’agave
parfumé, les fraises fraîches, et pilez le tout à l’aide d’un pilon.
Ajoutez des glaçons, puis remuez.
Complétez avec l’eau gazeuse.
Candy Heart
Pour 1 verre
Préparation : 5 minutes
X 10 cl de jus de canneberges
X 6 cl de purée ou confiture de framboises
X 2 cl de jus de citron vert
X 2 cl de sirop d’hibiscus infusé à l’HE de lemongrass (Cymbopogon
flexuosus)
Préparez le sirop d’hibiscus infusé à l’avance : pour 1 litre de sirop
d’hibiscus, incorporez 2 à 3 gouttes d’HE de lemongrass, puis mélangez
bien.
Versez tous les ingrédients dans le shaker, agitez avec énergie.
Servez dans un beau verre de type tumbler sur glaçons.
Décorez de quelques framboises fraîches de saison et d’un bâton de
citronnelle divisé en trois.
Et pour les jours de fête…
Ajoutez 4 cl de Tequila nature et un spray d’EF de jasmin, et vous voilà
avec un Mexican Candy Heart.
Little Prince
Pour 1 verre
Préparation : 5 minutes
X 20 cl de jus d’ananas maison (préférez l’ananas victoria pour sa douceur
inimitable)
X 3 cl de lait d’amande
X 3 cl de purée de noix de coco
X 2 cl de sirop de coco infusé à l’HE de gingembre (Zingiber officinalis)
Préparez le sirop de coco infusé à l’avance : pour 1 litre de sirop de coco,
incorporez 2 à 3 gouttes d’HE de gingembre, puis mélangez bien.
Versez tous les ingrédients dans le blender avec 4 glaçons, puis mixez le
tout.
Servez dans un beau verre de type Tiki Cocktail sans glaçons.
Décorez de quelques fines tranches d’ananas, de gingembre caramélisé
au sucre roux.
Et pour les jours de fête…
Ajoutez 5 cl de rhum agricole nature, et vous voilà avec un Little White
Prince.
Pour 1 verre
Préparation : 5 minutes
X 10 cl de jus de pomme frais
X 10 cl de jus de carotte frais
X 5 cl de jus de céleri frais
X 3 barspoons (cuillerées à café à long manche) de confiture d’abricots
infusée à l’HE de yuzu (Citrus x junos) ou de citron vert (Citrus aurantifolia)
Préparez la confiture d’abricots infusée à l’avance : pour 500 g de
confiture d’abricots, incorporez 2 gouttes d’HE de yuzu ou de citron vert,
puis mélangez bien.
Versez tous les ingrédients dans le shaker rempli de glaçons, agitez-le
avec énergie.
Servez dans une carafe adaptée.
Décorez de quelques fines tranches de carotte et de pomme, le tout
saupoudré de perles de sucre argentées ou de sucre blanc.
Et pour les jours de fête…
Ajoutez 5 cl de vodka nature et 2 cl d’EF de rose de Damas, et vous voilà
avec un Romeo et Juliette.
Magic Princess
Pour 1 verre
Préparation : 5 minutes
X 5 cl de jus de concombre frais
X 8 cl de jus de pamplemousse frais
X 3 cl d’EF de sureau
X 1 rasade de tonic water
X 3 cl d’eau de miel
Pour l’eau de miel, versez dans un bol ½ cuillerée à soupe de miel
d’acacia, 3 cl d’eau, et mélangez.
Versez tous les ingrédients dans le shaker rempli de glaçons, agitez-le
avec énergie.
Servez dans un beau verre de type vin de Bourgogne sur glaçons et
complétez à votre convenance avec le tonic water.
Décorez de quelques fines tranches de concombre et de pamplemousse
à l’intérieur du verre et un pétale de rose blanche ; finissez avec un spray
d’EF de sureau.
Et pour les jours de fête…
Ajoutez 5 cl de gin infusé à l’HE de coriandre (Coriandrum sativum) : pour
1 litre de gin, prévoyez 2 à 3 gouttes de coriandre.
Et vous voilà avec un Magic Princesse Signature.
Kyrial’
Pour 1 verre
X 15 cl de jus de raisin blanc
X 1 cuillerée à soupe d’HA de cassis
Cinnapom’
Pour 1 verre
X 15 cl de jus de pomme
X 1 cuillerée à soupe d’HA de cannelle
Zesty
Pour 1 verre
X 15 cl de jus d’orange
X 1 cuillerée à soupe d’EF de rose
Carpe diem
Pour 1 verre
X 15 cl de jus de pêche
X 1 cuillerée à soupe d’EF de lavande vraie
Fresh’n moove
Pour 1 verre
X 15 cl de citronnade (le jus de 2 citrons allongé d’eau)
X 1 cuillerée à soupe d’HA de menthe verte
Émotions de saison
Des boissons basées sur les ingrédients de saison, que je vous invite ici aussi
à déguster pour le simple plaisir des saveurs et des émotions nouvelles à
vivre et à partager.
L’exotik au jasmin
Pour 1 verre
Préparation : 5 minutes
X 10 cl de jus d’ananas
X 5 cl de jus de mangue
X 3 cl de jus de fruit de la Passion (maracuja) ou 1 cuillerée à café de sirop
de fruits de la Passion
X 1 cuillerée à soupe d’EF de jasmin
Dans un verre de 20 cl, versez les jus.
Incorporez l’eau florale de jasmin, remuez.
Servez avec des glaçons.
Pour 1 verre
Préparation : 5 minutes
X 10 cl de jus de pêche
X 5 cl de jus de melon
X 3 cl de jus de fraise
X 1 cuillerée à soupe d’HA de basilic grand vert
Dans un verre de 20 cl, versez les jus.
Incorporez l’hydrolat de basilic grand vert et remuez.
Servez avec des glaçons.
L’automnal au cassis
Pour 1 verre
Préparation : 5 minutes
X 10 cl de jus de raisin blanc
X 5 cl de jus de pomme
X 1 cuillerée à soupe d’HA de cassis
Dans un verre de 20 cl, versez les jus.
Incorporez l’hydrolat de cassis et remuez.
Servez avec des glaçons.
Les eaux aromatisées
Eau d’âme
Pour 2 personnes
Préparation : 4 minutes
X 40 cl d’eau pétillante
X 1 cuillerée à soupe d’HA de cassis
X 2 cuillerées à café d’EF de rose
Répartissez dans les verres l’hydrolat et l’eau florale.
Incorporez l’eau pétillante.
Eau des « ils »
Pour 2 personnes
Préparation : 4 minutes
X 30 cl d’eau pétillante
X 10 cl jus de mûre ou 1 cuillerée à soupe de sirop de mûre ou cassis
X Le jus de ¼ de citron vert
X 1 cuillerée à soupe d’EF de géranium Bourbon
X 2 cuillerées à café d’EF d’ylang-ylang
Versez dans chaque verre 5 cl de jus de mûre et le jus de citron vert.
Ajoutez les eaux florales, puis incorporez l’eau pétillante.
Eau de fleurs
Pour 2 personnes
Préparation : 4 minutes
X 35 cl d’eau pétillante
X 2 cuillerées à soupe de sirop de pêche
X 1 cuillerée à soupe d’EF d’oranger
X 2 cuillerées à café d’EF de lavande vraie
Versez dans chaque verre 1 cuillerée à soupe de sirop de pêche.
Ajoutez les eaux florales, puis incorporez l’eau pétillante.
Eau fresh
Pour 2 personnes
Préparation : 4 minutes
X 40 cl d’eau pétillante
X 4 rondelles de concombre
X 1 cuillerée à soupe d’HA de menthe verte
X 2 cuillerées à café d’HA de basilic grand vert
Répartissez les hydrolats dans les verres.
Incorporez l’eau pétillante, puis ajoutez quelques rondelles de concombre
pour la décoration.
Eau de passion
Pour 2 personnes
Préparation : 4 minutes
X 35 cl d’eau pétillante
X 2 cuillerées à soupe de jus de fruit de la Passion (ou 1 cuillerée à café de
sirop de fruits de la Passion)
1 cuillerée à soupe d’EF d’oranger
2 cuillerées à café d’EF de jasmin
Versez dans chaque verre 1 cuillerée à soupe de jus de fruit de la Passion.
Ajoutez les eaux florales, puis incorporez l’eau pétillante.
Les thés aromatisés
Pour 2 personnes
Préparation : 10 minutes
X 1 grappe de raisin rouge avec ses pépins (100 g environ)
X ½ cuillerée à café de thé vert
X 1 verre de boisson végétale à l’amande (lait d’amande)
X 2 cuillerées à soupe d’HA de cassis
Versez 1 litre d’eau dans une casserole et laissez chauffer jusqu’aux
premiers frémissements de l’ébullition. Ajoutez le thé.
Faites infuser le thé 5 minutes.
Rincez le raisin et détachez les grains.
Dans le bol du robot, mixez tous les ingrédients avec le verre de boisson
végétale.
Pour 2 personnes
Préparation : 10 minutes
X ½ mangue fraîche
X 2 bananes
X 2 oranges
X ½ cuillerée à café de thé vert
X X 1 yaourt brassé
X 2 cuillerées à soupe d’EF de rose
Épluchez la mangue, coupez-la en deux, enlevez le noyau et coupez la
chair en morceaux.
Épluchez les bananes et coupez-les en morceaux.
Pelez les oranges et détachez les quartiers.
Versez 1 litre d’eau dans une casserole et laissez chauffer jusqu’aux
premiers frémissements de l’ébullition. Ajoutez le thé et faites infuser
5 minutes.
Dans le mixeur, déposez tous les ingrédients.
Mixez bien le tout et dégustez frais.
essentielles
ALIMENTAIRES
MAJEURES
D ans les pages de ce livre, je me suis attaché à parler des propriétés et vertus
spécifiquement culinaires de ces huiles essentielles. Pour autant, elles sont
beaucoup plus riches et leurs bénéfices largement plus vastes. Découvrez dans ces
pages toutes leurs caractéristiques et tous leurs bienfaits.
Aneth
(Anethum graveolens)
Souvent confondu avec le fenouil, l’aneth est une petite plante herbacée
(1 m à 1,50 m de hauteur) aux tiges frêles et au feuillage dense se terminant
en lanières filiformes, avec une floraison plate très aérienne, comparable à
l’aspect du… fenouil. Seule la variété cultivée « aneth des jardins »
(Anethum graveolens var. hortorum ALEF) est utilisée comme plante
aromatique.
ACTIONS PRINCIPALES
É ’
CARACTÉRISTIQUES DE L’HUILE ESSENTIELLE
PARTIE
NOM
NOM BOTANIQUE DISTILLÉE CHÉMOTYPE
COURANT
ET UTILISÉE
Parties aériennes Carvone : 15 à 50 %
Anethum avec graines, Alpha-phellandrène : 22
Aneth
graveolens voire plante à 44 %
entière Limonène : 10 à 30 %…
Basilic grand vert
(Ocimum basilicum CT linalol ou Ocimum basilicum
linaloliferum)
X Anti-infectieuse***
X Antifongique***
X Circulatoire***
X Améliore la digestion****
X Antispasmodique****
X Immunostimulante****
X Neurotonique****
X Stimulante de l’appétit****
X Tonifiante hépatique****
ACTIONS PRINCIPALES
Le basilic grand vert aide à lutter contre les spasmes (nerveux et
intestinaux), les colites, les troubles digestifs, les infections intestinales
légères, les cystites colibacillaires (mais à l’appui d’un traitement médical
antibiotique), il favorise la digestion et stimule le foie… Son huile essentielle
aide donc à bien digérer. Elle intervient aussi sur la sphère
psychoémotionnelle en libérant des lourdeurs qui « restent sur l’estomac »,
quand le corps et l’humeur sont accablés par des ressentiments dont on ne
sait comment s’extraire. Cette HE antistress et neurotonique propose alors
des vertus harmonisantes de l’organisme et positivantes pour l’esprit afin
de retrouver un meilleur bien-être et un moral ensoleillé.
CHÉMOTYPETILL
NOM COURANT NOM BOTANIQUE CHÉMOTYPE
ÉE ET UTILISÉE
Ocimum
Parties aériennes Linalol : 50 à 52 %
basilicum CT
(feuilles et Eugénol : 5 à 7 %
Basilic grand vert linalol ou Ocimum
sommités 1,8-cinéole : 2 à
basilicum
fleuries) 8 %…
linaloliferum
Basilic tropical
(Ocimum basilicum CT méthylchavicol)
X Anti-infectieuse***
X Antifongique***
X Circulatoire***
X Améliore la digestion****
X Antispasmodique****
X Neurotonique****
X Stimulante de l’appétit****
X Tonifiante hépatique****
X Immunostimulante****
ACTIONS PRINCIPALES
Comme le basilic grand vert, le basilic tropical sait régner en souverain sur
toute la sphère digestive et dissipe l’ensemble des soucis qui y sont liés
(spasmes nerveux et intestinaux, colites, troubles digestifs, infections
intestinales légères, cystites colibacillaires – mais à l’appui d’un traitement
médical antibiotique), et aide à la digestion tout en stimulant les fonctions
du foie. Même sur la sphère émotionnelle, à laquelle il permet de bien
digérer les lourdeurs qui « restent sur l’estomac », il relance le corps et
l’humeur alourdis.
La grande différence entre ces deux basilics réside dans la molécule
majeure qui les distingue. Ici, il s’agit du méthylchavicol ou estragole, qui
peut faire toute la différence dans un plat. Son goût d’estragon frais avec
une facette épicée proche du girofle est aussi riche de notes aromatiques
herbacées, fraîches, vertes, suaves et résolument anisées. Ainsi, ces
saveurs et fragrances apportent le calme aux grands nerveux, telles des
notes apaisantes d’exotisme qui entrent dans l’existence et fortifient
l’organisme, un peu comme une armure protectrice qui s’insinuerait dans le
corps et l’esprit.
X Antistress***
X Neurotonique***
X Stimulante cérébrale***
X Stimulante immunitaire****
X Tonique générale****
X Anti-infectieuse et antibactérienne à très large spectre****
X Antimycosique****
X Antivirale****
X Digestive****
X Fongicide****
ACTIONS PRINCIPALES
X Anticolitique****
X Anti-infectieuse****
X Antiparasitaire (vers intestinaux)****
X Antispasmodique****
X Antibactérienne****
X Antivirale****
X Anti-nausée****
X Digestive****
X Halitose (mauvaise haleine)****
X Stimulante générale de l’organisme****
ACTIONS PRINCIPALES
CHÉMOTYP
NOM NOM
ETILLÉE CHÉMOTYPE
COURANT BOTANIQUE
ET UTILISÉE
1,8-cinéole : 23 à 35 %
Elettaria Acétate de linalyle : 1,5 à 9 %
Cardamome Graines
cardamomum Acétate d’alpha-terpényle : 32
à 45 %…
Coriandre
(Coriandrum sativum)
X Tonifiante de l’organisme***
X Anticolitique****
X Antidiarrhéique****
X Anti-infectieuse****
X Apaisante du système digestif (ballonnements, aérophagie, crampes
intestinales)****
X Carminative****
X Digestive****
X Diurétique****
X Tonifiante du système digestif****
ACTIONS PRINCIPALES
NOM
NOM CHÉMOTYPETILLÉE
BOTANIQU CHÉMOTYPE
COURANT ET UTILISÉE
E
Linalol : 65 à 78 %
Coriandrum Alpha-pinène : 3 à 7 %
Coriandre Graines
sativum Gamma-terpinène : 2 à 7 %
…
Cumin
(Cuminum cyminum)
X Hépatoprotectrice***
X Protectrice du système cardio-vasculaire***
X Antalgique****
X Anti-inflammatoire****
X Antiparasitaire****
X Antispasmodique****
X Antipyrétique (abaisse la température corporelle ou diminue la
fièvre)****
X Digestion difficile****
X Douleurs de l’estomac (crampes, gastrite, gastro-entérite…)****
X Stimulante de l’appétit (effet orexigène)****
ACTIONS PRINCIPALES
Dans la famille « les épices qui soignent », voici le cumin. Son huile
essentielle a des vertus très favorables à la santé. Très généralement, on
s’accorde à dire qu’elle est à la limite du « magique », tant elle est efficace
sur toute la sphère digestive : de l’estomac douloureux à la régulation des
flatulences, en passant par les intestins « encombrés », son action est
stimulante sur le pancréas et la vésicule biliaire pour faciliter la digestion ou
en soutien du foie fatigué.
Outre ses propriétés gustatives, l’huile essentielle tirée des graines offre un
parfum chaud, aromatique, anisé et animal ; les personnes qui ne l’aiment
pas parlent alors d’une « odeur de transpiration », voire de « vieux
vestiaire ». Reste que son goût puissant aux notes terreuses, poivrées et
corsées donne à cette épice des envolées exotiques pour parfumer les plats
en cuisine. Ainsi, le cumin est autant utilisé dans certains fromages (gouda
et edam) que pour des plats plus complexes : couscous, tajines du Maroc (le
cumin est alors nommé « kamoun »), merguez, et plus généralement la
gastronomie d’Orient, d’Amérique centrale (dans le gaspacho ou les
empanadas…) et même des Îles (cuisines créole et réunionnaise).
NOM
NOM CHÉMOTYPETILLÉE
BOTANIQU CHÉMOTYPE
COURANT ET UTILISÉE
E
Aldéhyde cuminique : 15 à
46 %
Cuminum Graines Gamma-terpinène : 14 à
Cumin
cyminum (« semences ») 32 %
Para menth-1,4-èn-7-al :
2,8 à 22 %…
Curcuma
(Curcuma longa)
Le curcuma, qui comprend plus de 80 espèces, est une plante herbacée qui
grimpe jusqu’à 1 m environ. C’est à partir de ses nombreux rhizomes (tiges
souterraines) séchés qu’est produite l’épice jaune orangé que nous
connaissons. De la même famille que le gingembre ou la cardamome (les
Zingiberaceae), le curcuma est originaire d’Asie (sous-continent indien).
Cette plante exceptionnelle aux multiples propriétés a fait l’objet d’un très
grand nombre d’études scientifiques qui démontrent que c’est un
remarquable antioxydant et anti-inflammatoire naturel grâce à son
composant majeur : la curcumine.
X Anti-inflammatoire majeure****
X Antioxydante majeure****
X Antiparasitaire****
X Apaisante de la sphère gastrique****
X Digestion difficile****
X Douleurs stomacales****
X Stimulante et protectrice du foie et de la vésicule biliaire****
X Stimulante du système immunitaire****
X Troubles de l’intestin (colite, constipation…)****
ACTIONS PRINCIPALES
Dans la série « les épices qui soignent », voici après le cumin le curcuma,
dont l’huile essentielle a des vertus santé et bien-être particulièrement
efficaces sur toute la sphère digestive.
En cuisine, cette épice offre un parfum boisé et des arômes poivrés au goût
piquant, musqué et nuancé d’amertume. Très utilisée dans la cuisine
indienne et, plus généralement, d’Asie du Sud-Est, des Antilles ou des îles du
Pacifique, le curcuma parfume le riz, les légumes, le poisson, les sauces…
Conseil santé bien-être : le curcuma seul est très mal absorbé par
l’organisme car il ne traverse pas la barrière intestinale. Les études
scientifiques ont montré qu’il est donc nécessaire de lui ajouter du poivre
noir afin que leurs molécules majeures se rencontrent et se mêlent pour
permettre, par un subtil jeu de biochimie interne de notre organisme, que
les vertus du curcuma s’expriment pleinement.
NOM
NOM CHÉMOTYPETILLÉ
BOTANIQU CHÉMOTYPE
COURANT E ET UTILISÉE
E
Alpha-phellandrène : 4 %
Curcuma 1,8-cinéole et bêta-
Curcuma Rhizomes frais
longa phellandrène : 0,9 %
Ar-turmérone : 13 %…
Gingembre
(Zingiber officinalis)
X Analgésique***
X Anti-inflammatoire****
X Antiseptique****
X Bactéricide****
X Neurotonique****
X Tonifiante générale de l’organisme****
X Tonique digestive et carminative****
ACTIONS PRINCIPALES
X Antifongique aérienne**
X Astringente et régulatrice de la sudation***
X Anti-inflammatoire****
X Antiseptique et bactéricide****
X Circulatoire et anticellulitique****
X Digestive****
X Neurotonique et nervin (tonifie le mental et fortifie les nerfs pour apaiser
les tensions)****
X Tonifiante physique et mentale****
ACTIONS PRINCIPALES
CHÉMOTY
NOM
PETILLÉE
COURA NOM BOTANIQUE CHÉMOTYPE
ET UTILISÉ
NT
E
Citral : 60 à
Cymbopogon flexuosus en Inde,
Herbe 86 %
Cymbopogon citratus en Amérique
fraîche ou Géraniol : 0,5 à
Lemongr du Sud et à Madagascar (contient
sèche 10 %
ass plus de « B-myrcène » et moins
(parties Acétate de
de « géranial », c’est à cela qu’on
aériennes) géranyle : 0,5 à
fait la différence)
6 %…
Marjolaine à coquilles
(Origanum majorana)
X Digestive***
X Antibactérienne****
X Anticolitique****
X Antiseptique****
X Antistress****
X Calmante psychique****
X Neurotonique****
X Stimulante de l’appétit (effet orexigène)****
ACTIONS PRINCIPALES
NOM CHÉMOTYPE
NOM
BOTANIQU TILLÉE CHÉMOTYPE
COURANT
E ET UTILISÉE
Terpinène-1, ol-4 : 15 à 40 %
Marjolaine Origanum Sommités Linalol et cis-hydrate de
à coquilles majorana fleuries sabinène : 4 à 25 %
Gamma-terpinène : 2 à 20 %…
Menthe verte
(Mentha spicata)
X Stimulante de l’organisme***
X Anti-infectieuse****
X Anti-inflammatoire****
X Circulatoire****
X Soutien le travail de la vésicule biliaire (cholagogue et cholérétique)****
X Tonique digestive****
ACTIONS PRINCIPALES
Le poivre est, avec la cannelle, l’une des épices connues depuis la nuit des
temps. Mais attention aux contrefaçons : seuls ont légalement droit à
l’appellation « poivre » les fruits du Piper nigrum (vert, blanc ou noir), du
poivre à queue (Piper cubeba) appelé aussi « cubèche », « embèbe »,
« poivre de Java » ou « poivre du Kissiou », et du poivre long (Piper longum).
Qu’ils soient blancs, verts ou noirs, tous les poivres proviennent de la même
plante. La différence de couleur tient au degré de maturité, à l’échaudage et
au séchage.
X Antiseptique****
X Bactéricide****
X Digestive****
X Neurotonique****
X Stimulante et tonifiante générale de l’organisme****
ACTIONS PRINCIPALES
Stimulante générale, l’HE de poivre noir Piper nigrum est une tonifiante de
l’organisme qui sait soutenir l’endurance. Antiseptique et bactéricide, elle
est indiquée à la fois pour améliorer la digestion et stimuler l’appétit, c’est-
à-dire aussi donner l’envie d’avoir à nouveau envie, aiguillonner le désir,
notamment lorsque l’envie d’être et de faire s’émousse. Car cette huile
essentielle réchauffante du corps et échauffante de l’ardeur accompagne
tous les coups de mou et aide à se reconnecter avec le fondamental quand
l’existence est perturbée, bloquée, ou que l’on se sent piégé par trop de
devoirs.
Son parfum comme son goût offrent un sillage épicé, boisé, chaud, sec et
piquant à la fois, avec une facette légèrement herbacée, giroflée et
résineuse proche de l’encens.
X Anti-infectieuse douce***
X Antifongique****
X Équilibrante du système nerveux****
X Immunostimulante****
X Neurotonique****
X Tonifiante physique et mentale****
X Virucide****
ACTIONS PRINCIPALES
NOM
NOM CHÉMOTYPETILL
COURA CHÉMOTYPE
BOTANIQUE ÉE ET UTILISÉE
NT
Thymus
Thym à vulgaris CT
Linalol : 34 à 50 %
linalol ou linalol ou
Sommités fleuries Limonène : 0 à 5 %
thym Thymus
Bornéol : 1 à 4 %…
doux vulgaris
linaloliferum
Verveine d’Asie ou exotique dite
« litsée citronnée »
(Litsea cubeba)
Cet arbuste tropical offre des feuilles et fleurs à la délicate odeur citronnée,
évocatrice de fraîcheur, dont on produit une huile essentielle au « charme »
magique très personnel. Malgré son appellation impropre de « verveine »
(les verveines sont du genre Verbena, Aloysia et Glandularia), je parle bien ici
d’une litsée, du genre Litsea, issu d’arbres et d’arbustes regroupant plus de
200 espèces en Amérique, Asie, Océanie. La Chine seule en compte
70 espèces.
X Anti-inflammatoire***
X Apaisante gastrique (brûlures d’estomac, remontées acides,
colite…)****
X Calmante et sédative****
X Digestive****
X Harmonisante psychique****
X Relaxante****
X Stimulante de la circulation sanguine****
X Vermifuge****
ACTIONS PRINCIPALES
CHÉMOTYPET
NOM
NOM COURANT ILLÉE CHÉMOTYPE
BOTANIQUE
ET UTILISÉE
Géranial : 38 à
Verveine d’Asie ou du
Litsea cubeba 45 %
Yunnan, ou verveine Baies fraîches
ou, parfois, Néral : 25 à 35 %
exotique ou tropicale, ou fruits frais
Litsea citrata L. Limonène : 8 à
ou litsée citronnée
15 %…
ALIMENTAIRES MAJEURS
Aneth
(Anethum graveolens)
Saveur : anisée, fraîche, douce et subtile en bouche, son goût légèrement
piquant est à la fois sucré et salé.
En cuisine : l’hydrolat d’aneth crée un accord complice avec les poissons,
l’agneau, la crème fraîche, voire le fromage frais, le parmesan, la pomme de
terre, le concombre, la poire, l’avocat, les sauces…
Vertus santé bien-être : eupeptique, antispasmodique et stimulant des
voies digestives, cet hydrolat calme les douleurs abdominales et les troubles
digestifs (manque d’appétit, spasmes, nausées…) ; il est aussi diurétique et
anti-inflammatoire.
Aromastuce : ajoutez un peu d’hydrolat d’aneth dans du vinaigre d’alcool
pour en diminuer la force et le parfumer délicatement ; prévoyez 1 à 2
cuillerées à soupe pour un vinaigre aromatique à l’aneth.
Cassis
(Ribes nigrum)
Saveur : franche de cassis enrichie par la douce présence de feuille de
tomate et de poivron jaune.
En cuisine : l’hydrolat de cassis s’immisce avec délice dans les crèmes,
sauces de salade, mousses, glaces, sorbets, salades de fruits, entremets…
Vertus santé bien-être : tonique de renom, antidouleur, anti-inflammatoire
(inflammations liées aux troubles rhumatismaux ou arthritiques), il est
aussi réputé pour ses propriétés antioxydantes.
Aromastuce : ajoutez un peu d’hydrolat de cassis dans du miel d’acacia
pour apporter une touche cassissée et sucrée à vos recettes préférées ;
prévoyez 1 à 2 cuillerées à soupe en fonction de l’intensité recherchée.
Estragon
(Artemisa dracunculus)
Saveur : anisée, herbacée fraîche et légèrement poivrée.
En cuisine : l’hydrolat d’estragon convient parfaitement dans les soupes, les
sauces, les omelettes, sur une salade de tomates, avec un poulet ou un
lapin, pour les poissons cuits à la vapeur, de simples pommes de terre ou
des légumes verts.
Vertus santé bien-être : bien connu pour améliorer les difficultés de
digestion (coliques, dyspepsie, gaz intestinaux…), on n’oubliera pas son
effet très efficace pour apaiser le hoquet des enfants ou, pour toute la
famille, le rhume des foins.
Aromastuce : invitez l’hydrolat d’estragon dans vos sauces maison ou dans
la moutarde pour rehausser et sublimer les saveurs ; comptez 1 à 2
cuillerées à soupe en fonction de l’intensité souhaitée.
Genièvre
(Juniperis communis ssp. communis)
Saveur : acidulée, résineuse, épicée, poivrée, boisée et âcre à la fois.
En cuisine : l’hydrolat de genièvre s’accorde parfaitement aux gibiers, pâtés
et terrines. Il relève bien le goût du porc ou d’un chapon, et sait aussi
parfumer les marinades de poisson au goût prononcé.
Vertus santé bien-être : tonique digestif et apéritif, l’hydrolat de genévrier
stimule le travail de l’estomac et favorise l’élimination des gaz ; réputé pour
ses propriétés amincissantes (diurétiques), il est également
antirhumatismal, carminatif, antiseptique, antifongique et antioxydant.
Aromastuce : pensez à l’hydrolat de genièvre et incorporez-le à une
choucroute, du chou ou un pot-au-feu ; prévoyez 2 à 3 cuillerées à soupe
pour rehausser le goût et marquer la différence (à rajouter en fin de
cuisson).
Jasmin
(Jasminum grandiflorum)
Saveur : florale, sucrée, solaire, fruitée, aux douces facettes de noix de coco.
En cuisine : l’eau florale de jasmin s’harmonise naturellement à vos
desserts (crème brûlée, salades de fruits, biscuits et brioches, crèmes,
sorbets, confitures, pâtisseries orientales…), mais peut également
parfumer un simple riz blanc ; elle sait aussi agrémenter le thé et les
infusions.
Vertus santé bien-être : apaisante et régulatrice de l’humeur, cette eau
florale antistress ouvre vers l’optimisme et ensoleille la vie ; elle facilite
également un sommeil profond et réparateur.
Aromastuce : pensez à l’eau florale de jasmin pour parfumer la semoule
d’un taboulé ; comptez 1 à 2 cuillerées à soupe en fonction de l’intensité
recherchée.
Lavande vraie
(Lavandula angustifolia Miller)
Saveur : florale, herbacée, balsamique, légèrement camphrée et miellée.
En cuisine : l’eau florale de lavande exhale un parfum qui respire le soleil de
la Provence ; sa présence apporte singularité aux salades de fruits d’été
(abricots, figues, pêches…), mais aussi aux viandes blanches et aux
desserts (chantilly, crèmes, glaces et sorbets…).
Vertus santé bien-être : relaxante par excellence, cette eau de quiétude
pour l’esprit et la détente du corps harmonise et équilibre l’organisme avec
bienveillance ; elle assagit aussi les émotions, calme nervosité, anxiété, et
apaise les troubles du sommeil.
Aromastuce : pensez à l’eau florale de lavande vraie pour agrémenter une
limonade ; ajoutez 1 cuillerée à soupe par verre de 20 cl, complétez avec de
la limonade, et c’est l’heure de siroter.
Mélisse
(Melissa officinalis)
Saveur : aromatique et fraîche, avec une légère note agreste de foin, à la
fois citronnée et sucrée.
En cuisine : son parfum frais et son goût inimitable se combinent aux
poissons, à l’agneau, aux volailles, potages, plats de légumes, jus de fruits
ou de légumes, et infusions.
Vertus santé bien-être : l’hydrolat de mélisse a l’art de favoriser la
digestion ; bien connu pour ses vertus décontractantes, il agit comme un
anxiolytique naturel qui soulage les insomnies et conduit, dans une certaine
mesure, à l’élévation de l’esprit.
Aromastuce : pensez à lui en tisane du soir ; mettez 1 cuillerée à soupe par
tasse, puis complétez avec de l’eau.
Menthe poivrée
(Mentha x piperita) et menthe verte (Mentha spicata)
Saveur : le goût de l’hydrolat de menthe poivrée est aromatique,
rafraîchissant, et évidemment mentholé (!), tonique et agréable, au souffle
épicé et réglissé ; la saveur de l’hydrolat de menthe verte se veut menthée,
chlorophyllée et plus sucrée.
En cuisine : alors que le premier est idéal pour parfumer un taboulé, une
salade ou des nems, le second le rejoint, tant ils sont parfaits tous les deux,
dans les desserts (salades de fruits, glaces, sorbets…), ainsi que dans les
boissons (thé, infusions, eau plate ou gazeuse, jus de fruits…).
Vertus santé bien-être : ils apportent aussi bien l’apaisement et le
soulagement que le coup de fouet et la clarté de l’esprit ; sources d’énergie,
ces deux hydrolats savent aussi bien calmer les tempéraments sanguins
que dynamiser les lymphatiques.
Aromastuce : pensez aux deux hydrolats pour des glaçons aromatiques
maison ; versez-les seuls ou mélangés dans un bac à glaçons.
Origan compact
(Origanum compactum)
Saveur : aromatique puissante aux notes épicées et amères, chaudes et
piquantes.
En cuisine : l’hydrolat d’origan vert propose ses arômes parfumés aux plats
de viande et de poisson, aux pommes de terre, sauces et légumes à la
vapeur.
Vertus santé bien-être : antifongique et antibactérien à large spectre,
l’hydrolat d’origan vert soulage l’aérophagie et améliore les digestions
difficiles ; par voie interne, il offre l’avantage de n’attaquer que les germes
pathogènes en préservant les bactéries utiles qui peuplent l’intestin ;
antiparasitaire et immunostimulant, tonique physique et psychique, il
présente des qualités diurétiques et sudorifiques qui en font un allié de
l’élimination rénale et cutanée.
Aromastuce : pensez à l’hydrolat d’origan vert pour l’eau de cuisson des
légumes ou dans les potages ; ajoutez 1 à 2 cuillerées à soupe dans l’eau de
cuisson en fonction de l’intensité souhaitée.
Romarin à verbénone
(Rosmarinus officinalis CT verbénone ou Rosmarinus officinalis
verbenoniferum)
Saveur : aromatique, herbacée, florale, poivrée, avec un arrière-goût boisé
et légèrement amer.
En cuisine : l’hydrolat de romarin à verbénone se prête remarquablement
aux sauces (chaudes ou froides), soupes et bouillons, légumes sautés au
goût corsé, notamment les légumes racines (carottes, céleri-rave…) ou les
desserts (gâteaux, sorbets…).
Vertus santé bien-être : régénérant et protecteur majeur du foie, tonique et
stimulant, équilibrant nerveux et anti-infectieux (antifongique, antiviral,
bactéricide)…
Aromastuce : après une prise de poids, notamment en période de fêtes,
invitez l’hydrolat de romarin à verbénone dans une tisane ; prévoyez 1
cuillerée à soupe par mug, puis complétez avec de l’eau tiède.
Rose de Damas
(Rosa damascena)
Saveur : florale, sucrée, légèrement citronnée, opulente et délicieusement
fruitée à la fois.
En cuisine : l’eau florale de rose enchante les salades de fruits frais, les
desserts glacés, les pâtisseries orientales, les glaces et les sorbets, le
tiramisu et les biscuits, les viennoiseries, les confitures, les crèmes, le
fromage blanc… Pensez à elle pour transcender vos boissons : tisanes et
infusions, jus de fruits, sirops, et même au vin rosé, au vin blanc ou au
champagne ; dans les recettes salées, on la rencontre moins souvent, mais
si vous voulez essayer, ayez la main légère car son parfum est puissant.
Vertus santé bien-être : tonique, fortifiante, tranquillisante, rafraîchissante,
antiseptique, antispasmodique, l’eau florale de rose de Damas harmonise
l’humeur ; régulatrice hormonale (pour vous, Mesdames) et modératrice de
l’appétit.
Aromastuce : en cas de fringale inopinée, versez 1 cuillerée à soupe d’eau
florale de rose dans un grand verre d’eau, et dégustez lentement.
Sarriette annuelle
(Satureja hortensis)
Saveur : aromatique, épicée, piquante et légèrement amère.
En cuisine : l’hydrolat de sarriette annuelle apporte toute son intensité aux
légumineuses (haricots secs, lentilles, pois chiches…), parfume soupes,
potages ou veloutés, rehausse omelettes et œufs brouillés, choux farcis, riz,
pommes de terre et champignons ; sans oublier les viandes, volailles,
ragoûts et poissons qui font très bon ménage avec lui.
Vertus santé bien-être : digestif majeur, stimulant, antifatigue et
antiseptique, l’hydrolat de sarriette annuelle est aussi carminatif, vermifuge
et expectorant ; particulièrement indiqué dans les infections gastro-
intestinales, il soutient et renforce les défenses immunitaires, en particulier
ceux des organismes affaiblis.
Aromastuce : réveillez avec force la sauce salade en incorporant 1 cuillerée
à soupe d’hydrolat de sarriette annuelle.
Thym à linalol
(Thymus vulgaris CT linalol ou Thymus vulgaris linaloliferum)
Saveur : florale, chaude, piquante et légèrement terreuse, rappelant l’esprit
sauvage de la garrigue provençale.
En cuisine : l’hydrolat de thym à linalol invite le soleil dans tous les plats :
salade de tomates, marinades, sauces, terrines, pâtes, plats mijotés, farces,
sauces au vin, soupes… il parfume aussi les légumes, la volaille, le poisson
et le gibier.
Vertus santé bien-être : son usage condimentaire n’empêche pas ses
qualités santé bien trop nombreuses à lister ici : en bref, ce digestif est très
intéressant pour ses vertus bactéricides et antifongiques, son soutien pour
aider le foie et apaiser les troubles des intestins.
Aromastuce : pour retrouver la vitalité et renforcer son terrain à tous les
moments de l’année, dans une tisane. Prévoyez 1 cuillerée à soupe par mug,
puis complétez avec de l’eau tiède.
Verveine odorante
(Lippia citriodora)
Saveur : fraîche, herbacée, citronnée aux facettes mélissées et légèrement
fruitées.
En cuisine : l’hydrolat de verveine odorante parfume agréablement et
booste avec efficacité viandes, poissons, sorbets, crèmes, glaces et
pâtisseries ; dans les boissons, sa présence illumine les eaux plates et
pétillantes, les jus de fruits, les tisanes, et même les vins blancs.
Vertus santé bien-être : à la fois digestif et désaltérant, antibactérien,
bactéricide et antifongique, l’hydrolat de verveine odorante procure une
meilleure digestion, soulage les flatulences et les douleurs gastriques,
stimule l’immunité en douceur ; il harmonise le système endocrinien, apaise
la nervosité et contribue au sommeil.
Aromastuce : pour surprendre vos convives, versez ½ cuillerée à soupe
d’hydrolat de verveine odorante sur des rince-doigts maison.
Ylang-ylang
(Cananga odorata)
Saveur : florale, chaude, légèrement jasminée voire musquée, aux douces
envolées de caramel et de poivre.
En cuisine : l’eau florale d’ylang-ylang offre son caractère et son parfum
légendaire aux desserts (salades de fruits frais, desserts, pâtisseries des
îles, glaces et sorbets, biscuits et brioches, soupe de fruits rouges,
crèmes…) ; dans les recettes salées, elle trouve également sa place
notamment auprès des viandes blanches ; côté boissons, elle procure une
saveur unique aux tisanes du soir, jus de fruits, sirops et cocktails.
Vertus santé bien-être : cette eau florale concerne quasi essentiellement la
sphère psychoémotionnelle, en équilibrant le mental, régulant l’humeur et
calmant la nervosité ; elle sait apaiser l’anxiété et les angoisses.
Aromastuce : pour un cocktail original et riche de saveur, versez 1 cuillerée à
soupe d’eau florale d’ylang-ylang pour 20 cl de jus de fraise, c’est un pur
bonheur !
CONCLUSION
POURQUOI CONCLURE
ALORS QUE TOUT COMMENCE…
La France vit une histoire d’amour éternelle avec la gastronomie !
Même l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la
culture) l’a inscrite en 2010 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, indiquant
que lors de cette « pratique sociale coutumière destinée à célébrer les moments les
plus importants de la vie des individus et des groupes », on y pratique « l’art du bien
manger et du bien boire », en mettant l’accent sur le fait d’être bien ensemble, le plaisir
du goût, l’harmonie entre l’être humain et les productions de la nature.
Notre attachement pour la cuisine est tel que, même au moment du repas, il nous est
quasiment impossible de ne pas évoquer des souvenirs culinaires ou de projeter déjà
ce que nous allons manger demain. Ainsi, avec cet ouvrage, je vous offre les clés
essentielles du plaisir infini de la table et la possibilité d’aller encore plus loin. Car quel
meilleur atout que celui d’inviter huiles essentielles, eaux florales et hydrolats
aromatiques dans vos petits plats pour prolonger cette passion !
À vous d’oser, d’imaginer et de créer des recettes bien-être à votre image, et pour le
grand bien de votre santé au naturel.
Une chose est sûre : vous ne serez plus jamais seuls aux fourneaux à œuvrer pour
votre bien-être et celui de vos convives, car vous voilà désormais accompagnés de ces
cordons-bleus aromatiques et essentiels 1.
En attendant, je vous donne rendez-vous pour de prochaines aventures sensorielles et
savoureuses.
Et maintenant… tous à taaaable !
Aromatiquement vôtre.
Jean-Charles Sommerard
1. Cf. aussi Ma détox minceur avec les huiles essentielles, paru en février 2016.
GLOSSAIRE
Acides aminés : les processus vitaux de l’organisme ne peuvent fonctionner
sans les acides aminés, dont la tâche principale consiste à assurer le
transport et le stockage de toutes les substances nutritives (l’eau, les
lipides, les glucides, les protéines, les minéraux et les vitamines). Les acides
aminés sont les éléments qui constituent les protéines. Notre corps a un
besoin constant d’acides aminés pour fonctionner et renouveler ses
cellules. Il existe 20 acides aminés, dont 8 sont dits « essentiels » car
l’organisme ne peut pas les fabriquer lui-même, et a donc besoin d’un
apport externe par une alimentation saine et variée.
Antioxydants : substance naturelle ou chimique capable de neutraliser ou
de réduire les dommages causés par les radicaux libres, responsables entre
autres du vieillissement des cellules. Ils permettent aussi de faire baisser le
taux de cholestérol, de prévenir les maladies cardio-vasculaires et les
cancers ou de protéger les yeux. La famille des antioxydants comprend les
vitamines C et E, la provitamine A, les polyphénols… Les meilleurs
antioxydants se trouvent surtout dans les aliments de nature végétale.
Bio ou « agriculture biologique » : l’agriculture biologique est un mode de
production et de transformation respectueux de l’environnement, du bien-
être animal. Les aliments bio sont produits à partir d’ingrédients cultivés
sans produits chimiques de synthèse et sans OGM (organismes
génétiquement modifiés). Ils ne contiennent ni exhausteurs de goût, ni
colorants, ni arômes chimiques de synthèse. L’utilisation d’additifs est très
fortement limitée. Le mode d’élevage biologique est fondé sur le respect du
bien-être animal. Les animaux disposent obligatoirement d’un accès au
plein air et d’espace. Ils sont nourris avec des aliments bio principalement
issus de la ferme et sont soignés en priorité avec des médecines douces. Les
produits bio sont contrôlés à tous les stades. Aux contrôles effectués sur
l’ensemble des produits agroalimentaires s’ajoutent des contrôles
spécifiques à la bio, réalisés par un organisme indépendant agréé par les
pouvoirs publics. Le logo bio européen et le logo AB garantissent que le
produit respecte les règles de l’agriculture biologique. L’agriculture
biologique s’inscrit au cœur du développement durable. C’est un
engagement pour le bien-être des générations futures. (Définition officielle
de l’Agence bio : http://www.agencebio.org/quest-ce-que-la-bio)
Biotope : milieu de vie délimité géographiquement, dans lequel les
conditions écologiques (altitude, température, humidité, ensoleillement,
chimie particulière de la terre, voisinage d’autres espèces…) sont
homogènes, bien définies, et suffisent à l’épanouissement des êtres vivants
qui y résident ; en fonction de son biotope, une plante donne une huile
essentielle dont les composants biochimiques sont variables en quantité et
parfois en qualité.
Chémotype (ou chimiotype) : type chimique d’une huile essentielle obtenu
par un procédé nommé « chromatographie » (en phase gazeuse couplée à
la spectrométrie de masse) ; il indique la composition biochimique exacte et
précise, qualitative et quantitative de la plante, c’est-à-dire l’ensemble des
molécules naturellement présentes, et en quelles proportions, dans l’huile
essentielle.
Cortison-like : l’effet cortison-like d’une plante ou d’une huile essentielle est
comparable à celui que pourrait avoir la cortisone, en beaucoup plus
modéré (et donc moins toxique) mais allant dans le même sens
thérapeutique.
Cortisone : molécule produite naturellement dans l’organisme humain par
les glandes corticosurrénales (situées au-dessus des reins), elle joue un rôle
essentiel dans la régulation de certaines grandes fonctions – antifatigue,
défenses immunitaires, action sur l’inflammation, métabolisme des
sucres…
Chromatographie : méthode d’analyse qualitative permettant de
déterminer la composition exacte des plantes et/ou de leurs huiles
essentielles. La spectrométrie de masse qui lui est souvent associée donne,
quant à elle, une mesure quantitative.
CT : abréviation utilisée pour chémotype.
Enfleurage : cette méthode d’extraction d’une HE repose sur le pouvoir des
corps gras à absorber naturellement les molécules odorantes. Elle est
surtout utilisée pour les fleurs fragiles : la tubéreuse, le jasmin ou la
jonquille. On sature de molécules odorantes de la graisse qui est ensuite
mélangée, puis traitée à l’alcool dans des batteuses. Cet alcool est ensuite
évaporé et laisse un extrait très condensé de matières aromatiques nommé
« absolue ».
Expression à froid (ou pression à froid) : cette méthode d’extraction d’une
HE est réservée aux écorces des agrumes : la bergamote, le citron, la
mandarine, l’orange douce, l’orange amère, le pamplemousse… Le procédé
consiste à presser les écorces dans l’eau et à récupérer l’essence qui, par
différence de densité, reste en surface. On parle alors d’essence car elle
provient directement du zeste du fruit ; et si on la nomme couramment
« huile essentielle », c’est par simple facilité de langage.
Extraction à l’alcool éthylique : le meilleur exemple est celui de la vanille, qui
ne se distille pas. Celle-ci est lavée dans 5 fois son poids en alcool, lequel est
ensuite distillé sous vide. Ce concentré de vanille est nommé « oléorésine ».
Extraction au CO2 (dioxyde de carbone) supercritique : ici, le gaz carbonique
est utilisé pour ses propriétés de solvant naturel pour extraire des produits
aromatiques. En situation dite « supercritique » (150 bars de pression et
34 °C), il entre en phase liquide et gazeuse ; il peut alors extraire en douceur
toute sorte de molécules, notamment à partir d’une matière végétale. Ce
mode d’extraction est souvent pratiqué quand la distillation à la vapeur
d’eau est difficile ou délicate, comme pour les absolues de jasmin ou de
vanille. De plus, il restitue fidèlement l’odeur initiale de la matière première
et son procédé ne génère aucun polluant.
Extraction par solvants volatils : ce procédé implique de dissoudre la
matière odorante de la plante dans un solvant type hexane ou éthanol. Les
végétaux sont placés dans des extracteurs soumis à des lavages successifs
aux solvants qui s’imprègnent et se chargent de leur parfum. Après
décantation et filtrage, le solvant est évaporé afin d’obtenir une sorte de
pâte très odorante, appelée « concrète » pour les fleurs et « résinoïde »
pour les plantes sèches (racines, mousses…). Après une série de lavages à
l’alcool dans des batteuses mécaniques et de glaçages, la concrète donne
naissance à l’absolue.
Féculents (ou sucres lents) : aliments d’origine végétale, constitués
principalement d’amidon ou de glucides complexes. Il peut s’agir de parties
de plantes non transformées (graines, fruits, tubercules, racines, tiges) ou
de produits dérivés de l’industrie alimentaire (farine, fécule, pâtes
alimentaires…).
Les féculents sont la principale source d’énergie dans l’alimentation. Cette
liste résume les principaux féculents :
• céréales : avoine, blé, lin, kamut, maïs, millet, orge, riz, sarrasin, seigle… et
leurs dérivés (farines, pâtes…) ;
• légumineuses : fèves, haricots secs, lentilles, soja (graines)… et leurs
dérivés ;
• tubercules : igname, manioc, pommes de terre…
Gluten : présent dans la plupart des céréales, le gluten est, avec l’amidon, la
réserve d’énergie de la graine. Il est composé d’un ensemble de protéines,
d’acides gras et de sucre présents dans les graines des principales espèces
de céréales à paille : l’avoine, le blé, l’épeautre, le kamut, l’orge, le petit
épeautre, le seigle, etc. Composé majoritairement de molécules nommées
« gliadine » et « gluténine », il constitue pour la graine la réserve de
protéines qui lui permettra d’assurer sa croissance.
Hormon-like : se dit de substances présentant des effets comparables à
ceux de certaines hormones naturelles ou aptes à rendre plus sensibles les
récepteurs hormonaux sur les cellules des tissus.
Immunostimulant : qui stimule le système immunitaire assurant les
défenses de l’organisme.
Junkfood : cet équivalent anglophone de « malbouffe » désigne une
alimentation mauvaise d’un point de vue diététique et sanitaire, trop riche
en graisses, sucres et sel, et d’une trop faible valeur nutritive ; la
« restauration rapide » ou « fast-food » en est l’exemple le plus
remarquable.
Liposoluble : qui se dissout dans l’huile ; un macérat huileux permet
d’extraire les molécules liposolubles d’une plante.
Lymphatique (système) : système de vaisseaux intervenant dans le
processus de défense immunitaire de l’organisme ; à l’intérieur de ce réseau
circule un liquide translucide, la lymphe.
Macérat : produit résultant de l’extraction des propriétés liposolubles d’une
plante par infusion dans une huile ; cette dernière se comporte en solvant et
devient le support des principes actifs de la plante.
Maladie cœliaque : affection chronique inflammatoire de l’intestin grêle
provoquée par l’intolérance au gluten ; elle se déclare après l’absorption
d’aliments contenant du gluten chez des personnes supportant mal cette
substance ; le système immunitaire de ces patients réagit à la présence
d’une protéine du gluten (la gliadine), en produisant divers anticorps ; à
terme, cela cause des lésions de la paroi intérieure de l’intestin, avec deux
conséquences : la digestion s’altère ; l’organisme assimile moins bien la
majorité des nutriments (protéines, graisses, etc.), minéraux et vitamines
(fer, calcium, vitamine D, vitamine B9 ou « acide folique », etc.). Maladie
fréquente, l’intolérance au gluten peut donner lieu à des symptômes
mineurs ou peu caractéristiques. Aussi, elle passe souvent inaperçue : chez
les adultes, elle est diagnostiquée en moyenne plus de dix ans après
l’apparition des premiers signes ; pour les mêmes raisons, il est difficile
d’estimer le nombre de personnes atteintes dans le monde. (Définition de
l’Assurance maladie : http://www.ameli-sante.fr/intolerance-au-
gluten/intolerance-au-gluten-definition-causes-et-facteurs-
favorisants.html)
Malbouffe : voir Junkfood
Neuromédiateur : ce médiateur chimique également nommé
« neurotransmetteur » est une substance chimique fabriquée par
l’organisme qui permet aux cellules nerveuses (les neurones) de
transmettre l’influx nerveux (message) entre elles ou entre un neurone et
une autre variété de cellules de l’organisme (muscles, glandes).
Oméga 3 et oméga 6 : ces « acides gras poly-insaturés (AGPI) » sont dits
« acides gras essentiels » car ils ne sont pas synthétisés par le corps
humain ; de ce fait, ils doivent être fournis par l’alimentation – on les trouve
surtout dans les végétaux et le poisson gras ; une consommation suffisante
est indispensable car ces oméga jouent un rôle essentiel dans le
développement et le maintien d’une bonne fonction cérébrale, le processus
visuel, les réponses immunitaires et inflammatoires, la lutte contre les
troubles cardio-vasculaires et l’hypertension.
Oméga 9 : grande différence avec les oméga 3 et oméga 6, notre
organisme est capable de fabriquer les oméga 9 ; ceux-ci sont aussi
apportés par les huiles végétales, ainsi que le gras des viandes ; ces
« acides gras » sont ceux que l’on trouve le plus souvent dans les aliments
sous la forme d’acide oléique ; ils aident à diminuer le taux de cholestérol
LDL (« mauvais cholestérol ») dans le sang et à augmenter celui du
cholestérol HDL (« bon cholestérol »), et apportent à l’organisme de
puissants antioxydants.
Œstrogen-like : substances mimant les effets des hormones œstrogènes et
permettant à l’organisme de stimuler la production naturelle de celles-ci.
Olfactothérapie : méthode psychoémotionnelle, fondée par le Français
Gilles Fournil, utilisant l’olfaction des parfums de certaines huiles
essentielles, durant plusieurs séances, pour faire émerger chez une
personne (généralement accompagnée d’un thérapeute) des émotions
qu’elle cherche à apaiser dans sa vie courante ou simplement par envie de
mieux connaître son propre fonctionnement émotionnel.
Phase aqueuse : stade d’un processus chimique à l’issue duquel les
molécules aromatiques (substances organiques) d’une huile essentielle
sont dissoutes dans un solvant, principalement de l’eau.
Phase huileuse : mélange de liquides majoritairement huileux, qui peut
dissoudre des corps gras comme les huiles essentielles.
Photoprotecteur : qui protège la peau contre les effets néfastes des rayons
solaires.
Phototoxique : se dit d’une substance qui, appliquée sur la peau, provoque
au-dessus d’un certain seuil de rayonnement ultraviolet une réaction
cutanée dès la première application ; par exemple, le bergaptène (5-
metoxypsoralène) et la bergamottine (5-geranyloxypsoralène) contenus
dans l’huile essentielle de bergamote zeste sont des substances
phototoxiques responsables de la phototoxicité de cette HE.
N.B. : L’huile essentielle de petit-grain du Paraguay (Citrus aurantium L. x
Citrus sinensis (L.) Pers.) tout comme celle de petit-grain bigaradier (Citrus
aurantium ssp. aurantium) n’est pas phototoxique. En revanche, celle de
petit-grain mandarinier (Citrus reticulata) l’est, car elle contient de 40 à
55 % de dimethylanthranylate (molécule phototoxique) ; elle est très
sévèrement limitée par l’IFRA pour cette raison.
Phytostérols (ou stérols végétaux) : composés végétaux présents en petites
quantités dans les huiles végétales, les noix, les produits céréaliers et
certains fruits et légumes, considérés comme l’équivalent du cholestérol
chez les végétaux ; bénéfiques pour la santé, notamment au niveau cardio-
vasculaire, ils ont la capacité d’abaisser le cholestérol sanguin ; plus
précisément, les phytostérols font diminuer la concentration de
« mauvais » cholestérol (LDL) sans faire baisser le taux de « bon »
cholestérol (HDL).
Polyphénols : ce mot générique désigne un nombre important de molécules
et corps chimiques aux caractéristiques communes. Certains d’entre eux
ont une action antioxydante : on les appelle « polyphénols antioxydants »
ou « antioxydants polyphénoliques ». Ils ont la propriété de capter et
d’éliminer des radicaux libres, avec une action bénéfique sur le système
cardio-vasculaire, la protection du « bon » cholestérol HDL, ou de ralentir le
vieillissement des cellules. De nombreux fruits en contiennent dans leur
chair et dans leur peau, et leur donne leur couleur vive et foncée : raisin,
grenades, canneberges ; on en trouve également dans des plantes comme
les bleuets ou la sauge. Les polyphénols les plus connus se nomment
« anthraquinones » (rouges), « flavonoïdes » (jaunes), « anthocyanes » ou
« anthocyanines », bleus, rouges et violacés.
Protéines : ce sont des nutriments qui jouent un rôle essentiel dans la vie de
nos cellules et donc de notre organisme ; ces « briques » de construction de
toutes les cellules vivantes sont indispensables à l’organisme pour le nourrir
en acides aminés, essentiels à la vie.
• Animales : les protéines animales proviennent des viandes et sous-
produits animaux (fromage, œufs, beurre…) et des poissons et crustacés ;
elles disposent d’une teneur en acides aminés indispensables élevée. Elles
sont donc d’une grande efficacité pour satisfaire les besoins protéiques du
corps.
• Végétales : les protéines végétales proviennent des céréales (blé, maïs, riz),
des légumineuses (pois secs, lentilles, fèves, soja), de certains fruits et
légumes ; elles ne contiennent jamais tous les acides aminés essentiels en
même temps ; seuls le quinoa et le soja en ont ; c’est pourquoi les régimes
végétariens et végétaliens s’imposent de combiner obligatoirement une
légumineuse et une céréale pour disposer de la totalité des acides aminés
essentiels dans une ration alimentaire.
Seitan : cet aliment à base de protéines de blé (donc protéines
« végétales ») est typique de la cuisine végétarienne ; de par sa
composition nutritionnelle, sa texture et son goût similaires à la viande
(protéines « animales »), il s’emploie traditionnellement pour la
« remplacer ».
Tofu : cet aliment est obtenu à partir de la fève de soja jaune (et pas du
haricot mungo ou soja vert) trempée dans l’eau puis mixée, jusqu’à obtenir
une pâte, un peu comme un lait « caillé » très épais ; le pressage de ce caillé
donne le tofu ; considéré comme une « légumineuse » très riche en
protéines végétales, il est classé parmi les substituts de viande (protéines
animales).
Il existe de nombreuses variétés de tofu, toutefois on en utilise surtout
deux :
• le « tofu soyeux » à la consistance de yaourt, originaire du Japon,
principalement consommé dans les soupes ;
• le « tofu moelleux » à la texture ferme, granuleuse et à l’apparence d’un
bloc de fromage, est originaire de Chine ; il est plus adapté à la cuisine : il
peut être frit ou revenu à la poêle et à la particularité d’absorber les saveurs
des aliments avec lesquels il est cuit. Il se marie très bien avec les
marinades.
Vegan : à l’image du végétalisme français, ce terme anglo-saxon définit une
personne qui ne consomme que des végétaux et qui, de plus, n’utilise aucun
produit d’origine animale au cours de sa vie quotidienne (vêtements,
chaussures, produits cosmétiques, objets divers, agriculture, loisirs, etc.).
Elle n’utilise donc ni cuir, ni laine, ni fourrure, ni cire d’abeille, ni produits
testés sur les animaux, etc. ; un vegan n’accepte d’utiliser dans sa vie que
des produits non issus de la souffrance d’un animal : végétaux, minéraux ou
micro-organismes (non testés sur les animaux).
Végétarien : personne qui consomme uniquement des végétaux et des
sous-produits animaux (des œufs, du lait/fromage et du miel) ; un
végétarien ne consomme aucune viande (oiseaux, insectes, mollusques,
bovins, etc.) ou animaux marins (poissons, crustacés, mollusques, etc.), ni
même de sous-produit de l’abattage des animaux (gélatine, caviar, ou
présure, un coagulant du lait d’origine animale, utilisé pour la conception
des fromages) ; beaucoup de recettes de ce livre peuvent être estampillées
« végétariennes ».
Végétalien : à l’image du vegan anglo-saxon, le végétalien consomme
uniquement des végétaux et des minéraux ou micro-organismes (des
levures ou des bactéries) ; il ne consomme ni viande, ni sous-produits
animaux terrestres ou marins ; plus généralement, le végétalien comme le
vegan n’accepte d’utiliser dans sa vie que des produits non issus de la
souffrance d’un animal : végétaux, minéraux ou micro-organismes (non
testés sur les animaux).
Bureau Benelux
83 rue de Laeken
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Sites Internet
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www.mesessentielles.com
Bibliographie de l’auteur
Les Huiles essentielles des paresseuses
avec Ronald Mary – Éd. Marabout, 2014
Eaux florales mode d’emploi : grossesse, bébé et jeune maman avec
Aude Maillard Éd. Marabout family / Hachette, 2014
Mon atelier d’aroma : l’aromathérapie créative
Éd. Marabout / Hachette, 2012
Eaux florales, un nouvel art de vivre
avec Ronald Mary Éd. Presses du Châtelet, 2012
Le Guide de l’olfactothérapie : les huiles essentielles pour accompagner
nos émotions
avec Guillaume Gérault, Catherine Béhar et Ronald Mary Éd. Albin Michel,
2011
Mes 12 huiles essentielles pour tout soigner
avec Joëlle Le Guehennec et Guillaume Gérault Éd. First, 2010
Parfums de confidences
Éd. Terre d’Hommes, 2009
Dans la même collection
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une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la
Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à
ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. »
EAN : 978-2-263-15065-4
N° éditeur : S14808
Dépôt légal : février 2017