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INTRODUCTION À LA SÉCURITÉ INCENDIE DANS LE

BÂTIMENT

TECHNIQUES ET TECHNOLOGIES : CONSTRUCTION

PROFESSEUR CATHERINE GULPEN

MASTER 1 ARCHITECTURE D’INTÉRIEUR


TABLE DES MATIÈRES
 Introduction

 Quelles sont les causes les plus fréquentes d’incendie dans une maison ?

 Les principaux dangers et risques pour la santé

 Les dégâts

 Quelle responsabilité pour l’architecte d’intérieur ?

 Développement d’un incendie

 La propagation

 Règlementation –Directive et normes européennes

 Règlementation – Belgique

 La prévention

 Règles en termes de sécurité incendie pour un lieu public ?

 Quelques règles concernant l’habitation

 Matériaux et incendie

 Pour aller plus loin


INTRODUCTION

Un incendie est un feu qui se déploie sans être contrôlé. Il peut s’étendre rapidement et faire des dégâts importants.
Origine
 humaine (imprudence, malveillance,…)
 causes techniques (matériel électrique, usage de chalumeaux ou autres appareils thermiques,…).
 causes naturelles comme la foudre
Les cigarettes et les dysfonctionnements d’appareils électriques sont les origines les plus fréquentes d’un départ d’incendie.
QUELLES SONT LES CAUSES LES PLUS FRÉQUENTES D’INCENDIE
DANS UNE MAISON ?
INSTALLATION ET ÉQUIPEMENT NON-ENTRETENU
INSTALLATION ÉLECTRIQUE
 Il est important de vérifier les équipements et installations d’une habitation en fonction
 Provoque 25% des incendies domestiques des nouvelles normes afin d’éviter tout risque d’incendie.
 Dû à une installation électrique  Equipement électrique
 Hors normes  Éviter les surchauffes

 Vétuste  Éviter les courts-circuits

 Défectueuse  Chaudière
 Éviter les risques d’incendie
 Système surchargé >> surchauffe
 Procéder aux entretiens requis
 Problème de fusible ou de connexion qui lâche
 Conduit de cheminée
 Éviter les risques d’incendie (feu de cheminée)

 Éviter une mauvais évacuation des gaz et autres particules


Les incendies d’origine électrique, dans la plupart des cas, sont dus à une  Feux ouverts sont à surveiller
dégradation ponctuelle des câbles et des connexions, ce qui entraîne une
surchauffe et une carbonisation des isolants qui peuvent prendre feu dès  Procéder au ramonage requis
l’apparition d’un arc électrique (sous forme d’étincelles). Aujourd’hui, il
existe des détecteurs d’arc (disjoncteur, disjoncteur différentiel,  Fuite de gaz
interrupteur, sectionneur…) que l’on retrouve sur les tableaux électriques
capables de couper le circuit en cas de détection d’un arc électrique.  Les petits et gros appareils électro-ménagers
 >> vérifier les cordons d’alimentations
QUELLES SONT LES CAUSES LES PLUS FRÉQUENTES D’INCENDIE
DANS UNE MAISON ?

SOURCES DE CHALEUR ET INFLAMMABLES PERSONNES MAL INFORMÉES


FOYER DANS LA CUISINE
 Objets inflammables placés à côté d’une source de  Laisser hors de la portée des enfants
 20% des foyers démarrent dans la cuisine
chaleur et des personnes porteuses de
 Lieu propice aux incendies handicaps mentaux et/ou
 Radiateurs à proximité de textiles (habits –rideaux –
plantes)  Plaque de cuisson mal éteinte ou défectueuse
psychologiques :

 Ampoules halogènes qui chauffent très fort  Installation ou gaz laissé sans surveillance  Allumettes

 Bougies  Torchon ou livre de cuisine qui prend feu  Briquets

 Feu ouvert / poêles  Surchauffe huile d’une friteuse >> inflammable  Objets inflammables

 Décorations électriques (surtout en période de Noël) >> Ne pas laisser la cuisine sans surveillance quand elle est >> Risque d’incendie involontaire
 Cigarette mal éteinte utilisée

 Danger des produits inflammables en contact avec une


source
• Informations reprises du travail de
 Produits ménagers
• Scholzen Natascha
 Produits toxiques
 Peintures inflammables
LES PRINCIPAUX DANGERS ET RISQUES POUR LA SANTÉ
Risque de brûlures
 La chaleur dégagée par les fumées chaudes (au-delà des flammes) peut entraîner des brûlures graves.
 Le rayonnement infrarouge, au contact d’objets chauffés.
 Contact à l’air chauffé.
 La vapeur d’eau produite par l’arrosage.
Risques respiratoires
 Le feu consomme le dioxygène de l’air ce qui peut entraîner une asphyxie (risque anoxie).
 Les fines particules qui composent la fumée peuvent brûler nos poumons
 Des gaz toxiques peuvent provoquer des empoisonnements (ex. monoxyde de carbone, les matières plastiques…)
Risque d’explosions
 la chaleur peut provoquer l’explosion de bouteilles de gaz et de réservoirs ou autres produits. Ce qui peut provoquer un traumatisme par chute de la personne, par
projection d’éclats ou par blast (effet de souffle).
Risque d’effondrement de la structure
Risque de ne rien voir à cause de l’épaisse fumée (difficulté d’évacuer et risque de chute).
LES DÉGÂTS

La suie
 qui se déplace au-delà des limites du feu dans des pièces voisines ou des bâtiments voisins.
 Elle pénètre partout notamment dans tout appareil électrique ce qui peut, si il n’est pas traité provoquer un nouvel incendie.
Les vapeurs chlorées
 présentes également dans les fumées et très volatiles. Elles peuvent provoquer des problèmes de corrosion sur toutes les pièces
métalliques (éléments de structure, électroniques) ce qui peut provoquer un effondrement par la suite ou de nouveau un incendie.
>> C'est pour cette raison qu'il est indispensable de faire appel à des sociétés spécialistes de l'assainissement après
sinistre.
L’eau
 utilisée pour éteindre l’incendie,
 une canalisation qui explose lors de l’incendie, …
une déshumidification et le séchage du bâtiment est souvent nécessaire.
QUELLE RESPONSABILITÉ POUR L’ARCHITECTE D’INTÉRIEUR ?

Un architecte d’intérieur peut-il gérer le système électrique d’une habitation ?


 L’architecte d’intérieur conçoit et aménage les espaces intérieurs d’une construction, il agence l’intérieur, repartit les espaces, met en place les installations
techniques seulement sur plans, il suit le chantier pour les vérifications et l’avancement.
 Il s’occupe aussi de l’éclairage, de la décoration et du choix des matières.
 Il s’occupe cependant de nombreux aspects techniques notamment le passage des réseaux d’alimentation en électricité, mais c’est bien l’électricien qui se
charge de gérer le système électrique d’un chantier, il suit les instructions et les plans réalisés par l’architecte d’intérieur.
Repris du travail de Ouihlane Salima

En cas d'incendie peut-on se retourner contre un architecte d’intérieur ?


 Les incendies dans les foyers sont malheureusement des cas de sinistres fréquents et il est généralement très complexe de désigner qui est fautif, mais il
reste tout à fait possible de soupçonner l’architecte d’intérieur d’être responsable des dommages. Tout dépend de la situation.
 Un architecte d’intérieur comme un architecte se doit, dans n’importe quel projet, de faire son possible pour prévenir/éviter les risques d’incendies. Il doit
veiller à ce que toutes les mesures nécessaires soient prises pour une sécurité efficace et optimale.
Repris du travail de Masuzzo Elena

 Il est indispensable de connaître et respecter les normes de sécurité incendie comme architecte d’intérieur.
 Il est également important d’être vigilant durant la phase chantier notamment pour des lots techniques comme le chauffage, l’électricité et la ventilation…Il
faut surveiller le chantier et contrôler le travail après exécution. il faut avertir les intervenants sur les autres interventions en cours.... Il faut aussi toujours
être au courant des travaux des entreprises.
Repris du travail de Faymonville Céline
DÉVELOPPEMENT D’UN INCENDIE

 Un incendie se développe en plusieurs phases au cours desquelles sa température va s'élever.


 En fonction de son environnement, il peut s'étendre ou se décliner s'il manque de combustible, de
comburant ou de chaleur.
 A l’extérieur l’apport en oxygène est illimité et le foyer peut être alimenté en permanence.
 A l’intérieur, l’apport en air est variable et peut se réduire.
DÉVELOPPEMENT D’UN INCENDIE

D
Le développement d’un
incendie se déroule en 5
phases de durées variables : C
1. La naissance.
2. La croissance.
3. Accélération et flach-
over ou back-draft.
B
4. Embrasement
généralisé. A
5. Déclin. 1 2 3 4 5

Source : CONCEPTION ARCHITECTURALE ET SÉCURITÉ


INCENDIE -CIMBéton
DÉVELOPPEMENT D’UN INCENDIE

1- La naissance

 le triangle du feu rassemble les trois composantes :


 le combustible (le réducteur),
 Le comburant (généralement de l’oxygène),
 l’énergie d’activation (chaleur, flamme nue, étincelle).

Durant cette phase, le dégagement de chaleur est modéré, les fumées peu abondantes. La naissance du feu peut être plus ou moins
longue en fonction de la nature et de l’état des matériaux combustibles contenus dans le local et de l’apport en comburant. Une
quantité plus ou moins importante d’imbrûlés sera produite qui conduira, en fonction de la ventilation du local, soit à la phase de
flash-over, soit à la phase de back-draft qui tous deux engendreront le feu pleinement développé.
DÉVELOPPEMENT D’UN INCENDIE
2 - Croissance :

• La combustion produit de la chaleur ( réaction exothermique), le feu entretient et accroît l'énergie d'activation. Si le combustible et le
comburant sont disponibles en quantités suffisantes, l'incendie s'étend de manière exponentielle.
• On estime que pour éteindre un feu sec naissant, il faut :
• un verre d'eau durant la première minute,
• un seau d'eau au cours de la deuxième minute,
• une citerne d'eau au bout de la troisième minute.
• Dans le cas d'un feu dans un volume clos (par exemple un feu d'habitation), on estime que la température de l'air atteint 600 °C au bout
de cinq minutes alors que dans une cage d'escalier, elle peut atteindre 1 200 °C dans le même temps.
DÉVELOPPEMENT D’UN INCENDIE

3.a - Accélération et flash-over :

Si l’apport en comburant (par exemple en air via de grandes ouvertures) est suffisant pour alimenter le feu, l’incendie se
développera rapidement et se propagera dans l’ensemble du volume. Le phénomène de flash-over constituera le début de
l’embrasement généralisé.

3.b - Accélération et back-draft :

Si l’apport en comburant n’est pas suffisant pour alimenter le feu, l’incendie ne se développera pas rapidement et il y aura une
forte production d’imbrulés (c’est un feu couvant). Dès l’ouverture d’une porte ou de l’éclatement d’une paroi vitrée le feu peut
s’emballer via un appel d’air très important. On passera d’un feu couvant à un feu pleinement développé alimenté par les imbrûlés

En bref,
feu alimenté en air : embrasement généralisé éclair par exemple dans un local semi-ouvert ;
feu carencé en air : explosion de fumées par exemple par apport soudain d'air par ouverture rapide d'une porte.
DÉVELOPPEMENT D’UN INCENDIE Nous ne pouv ons pas afficher l’image.

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Source : CONCEPTION ARCHITECTURALE ET SÉCURITÉ INCENDIE -CIMBéton


DÉVELOPPEMENT D’UN INCENDIE

Source : CONCEPTION ARCHITECTURALE ET SÉCURITÉ INCENDIE -CIMBéton


DÉVELOPPEMENT D’UN INCENDIE

Source : dossier - PAQUAY MAËLLE - SFERLAZZA EMILIE


DÉVELOPPEMENT D’UN INCENDIE

Source : dossier - PAQUAY MAËLLE - SFERLAZZA EMILIE


DÉVELOPPEMENT D’UN INCENDIE

4 - Feu constitué/embrasement généralisé/feu pleinement développé

C’est la phase où le feu est pleinement développé où il atteint sa croissance maximum.


Les flammes et la forte montée en température auront une action importante sur les structures.
A ce stade, c’est la résistance au feu des matériaux de structure qui compte.

5 - Extinction

C’est la décroissance du feu soit car il n’y a plus de combustible pour l’alimenter ou par intervention des pompiers.
Attention aux braises et aux foyers secondaires durant la phase.
DÉVELOPPEMENT D’UN INCENDIE

Le développement d’un C
incendie se déroule en 5
phases de durées variables :
1. La naissance.
2. La croissance.
3. Accélération et flach- B
over ou back-draft.
4. Embrasement A
généralisé. 1 2 3 4 5
5. Déclin.

Réaction au feu Résistance au feu

Source : CONCEPTION ARCHITECTURALE ET SÉCURITÉ


INCENDIE -CIMBéton
DÉVELOPPEMENT D’UN INCENDIE

 La réaction au feu :
« C’est-à-dire l’aliment qui peut être apporté au feu et au développement de l’incendie »

 La résistance au feu :
« C’est-à-dire le temps pendant lequel les éléments de construction peuvent jouer le rôle qui leur est dévolu malgré l’action d’un
incendie ».
LA PROPAGATION

 Lors de la conception de son projet, le choix du


matériau pourra permettre de réduire de
manière importante ou non les risques de
propagation.

 La propagation de l’incendie se fait par


rayonnement, convection, conduction ou par
projection.

Source : CONCEPTION ARCHITECTURALE ET SÉCURITÉ


INCENDIE -CIMBéton
LA PROPAGATION
Le rayonnement
Mode de propagation qui peut se faire dans le
vide. Un mode de transport d’énergie thermique
d’origine électromagnétique, sans support
matériel.
La puissance du rayonnement est fonction de :
 la température
 la distance
 la nature des particules constituant les
fumées, notamment les suies

L’éloignement (distance entre le foyer et le


bâtiment) et le compartimentage constituent des
solutions architecturales efficaces pour s’opposer
au flux thermique.

Source : dossier - PAQUAY MAËLLE - SFERLAZZA EMILIE


LA PROPAGATION
Convection
La convection thermique est un mode de transport d’énergie thermique dû à l’élévation de la
température des gaz de combustion et des fumées : l’air chaud, plus léger, se déplace vers le haut,
c’est ce que l’on nomme « effet de cheminée »
 Dans le cas d'un incendie, les fumées peuvent parcourir des distances importantes et transférer
leur chaleur à un matériau combustible qui serait sur leur trajet.
 Exemple : le cas des feux de cave dont les fumées empruntent la cage d‘ escaliers , épargnent
les étages intermédiaires et s'accumulent dans les combles avant de les embraser. Dans le cas
où les fumées contiennent des particules imbrûlées du fait d'une combustion incomplète, leur
accumulation en un point distant peut conduire à une reprise explosive du foyer.

Pour lutter contre l'accumulation des fumées et limiter leur caractère dangereux, des systèmes de
désenfumage (trappes, ouvrants ou extracteurs ) peuvent être implantés dans un bâtiment. À
défaut, une des premières actions des sapeurs-pompiers sera de pratiquer une ouverture haute,
au besoin en cassant le toit, une vitre ou bien un mur. Les portes coupe-feu limitent la propagation
des fumées et donc celle de l'incendie. Elles protègent les personnes contre l'intoxication par les
fumées.
Source : Incendie — Wikipédia
(wikipedia.org)
LA PROPAGATION
La conduction

La conduction thermique est le mode de transfert


thermique de proche en proche pour un même matériau
ou pour des matériaux en contact direct.

Lors d'un incendie, ce phénomène peut transporter


d'importantes quantités d'énergie d'une pièce à l'autre
d'un bâtiment.
Les matériaux métalliques ont une conductivité
particulièrement élevée.
À l’inverse, le béton est mauvais conducteur ce qui limite
considérablement le risque de propagation de l’incendie et
autorise son emploi dans la plupart des cas.

Les techniques d’isolement par écran ou protection par


enveloppe ou traitement rapporté constituent les
principaux modes d’action contre la conduction thermique.

Source : dossier - PAQUAY MAËLLE - SFERLAZZA EMILIE


LA PROPAGATION

Projection
 Des objets enflammés ou incandescents peuvent :
 voyager dans l'air, soit emportés par le vent s'ils sont légers (par exemple feuilles d'arbre ou de
papier, escarbilles),
 soit être projetés par une explosion.
Ces objets peuvent créer de nouveaux foyers distants.

L’emploi de matériaux de couverture spécifiques présentant une réaction au feu proche de


l’incombustibilité ou de la non-inflammabilité exclut la propagation de l’incendie. À défaut, les matériaux
employés devront être solidement fixés en couverture.
RÈGLEMENTATION –DIRECTIVE ET NORMES EUROPÉENNES

Directive européenne
 Une directive européenne fixe le cadre législatif et la réglementation technique concernant la sécurité
incendie (Directive du Conseil du 21 décembre 1988 concernant les produits de construction ( 89 / 106 /
CEE ) modifiée par la Directive 93/68/CEE du Conseil du 22 juillet 1993).
 Un bâtiment doit être conçu et construit pour qu’en cas d’incendie :
 sa stabilité soit assurée pendant une durée déterminée,
 l'apparition et la propagation du feu et de la fumée à l'intérieur de l'ouvrage soient limitées,
 l'extension du feu à des ouvrages voisins soit limitée,
 les occupants puissent quitter l'ouvrage indemnes ou être secourus d'une autre manière,
 la sécurité des équipes de secours soit prise en considération.
RÈGLEMENTATION –DIRECTIVE ET NORMES EUROPÉENNES

les « euroclasses » de réaction au feu.


RÈGLEMENTATION –DIRECTIVE ET NORMES EUROPÉENNES

Source : dossier - Chloé Leroux et Ysaline Fautré


RÈGLEMENTATION –DIRECTIVE ET NORMES EUROPÉENNES

Classement complémentaire

S=seconde
RÈGLEMENTATION –DIRECTIVE ET NORMES EUROPÉENNES

Source : dossier - Chloé Leroux et Ysaline Fautré


RÈGLEMENTATION - BELGIQUE

Les euroclasses de résistance au feu


 R : résistance mécanique ou stabilité
 E : étanchéité aux gaz et flammes
 I : isolation thermique (forcément utilisée en complément d'une classification R ou E)

stabilité au feu (R) : aptitude d’un élément de construction à supporter l’exposition au feu sans perte de stabilité structurale.
étanchéité au feu (E) : aptitude d’un élément séparatif exposé au feu d’un seul côté à empêcher les flammes et les gaz chauds de le
traverser.
isolation thermique (I) : aptitude d’un élément séparatif à limiter le passage de la chaleur pour :
 ne pas enflammer la surface non exposée ni aucun élément au voisinage direct.
 protéger les personnes situées à proximité.

Ces lettres sont suivies de 2 ou 3 chiffres donnant le temps de résistance en minutes.


Exemple : REI 120 (Coupe-feu pendant 120 minutes).
RÈGLEMENTATION - BELGIQUE

Source : dossier - Chloé Leroux et Ysaline Fautré


RÈGLEMENTATION - BELGIQUE
Les différents niveaux de pouvoir et de compétence

Etat fédéral établit les normes de base qui fixent les conditions minimales auxquelles doivent répondre tous les nouveaux bâtiments.
L'autorité fédérale fixe également les réglementations concernant les lieux de travail, les hôpitaux et les installations électriques.
Régions et Communautés sont compétentes pour réglementer des aspects particuliers de la sécurité, en complétant ou adaptant la
législation fédérale (sans pouvoir en réduire les exigences au niveau de la sécurité). C’est le cas d’établissement de règles spécifiques
pour les maison de repos et les hôtels.
Communes éditent des règlements de police (dont ceux relatifs à la prévention incendie).
RÈGLEMENTATION - BELGIQUE

Réglementations principales
 Loi du 30 juillet relative à la prévention des incendies et des explosions ainsi qu’à l’assurance obligatoire de la
responsabilité civile dans ces mêmes circonstances.
 L’arrêté royal du 7 juillet 1994 (12 juillet 2012) fixe les normes de base en matière de prévention contre
l’incendie et l’explosion, auxquelles les bâtiment nouveaux doivent satisfaire.
 L’article 52 du Règlement Général pour la Protection du Travail (RGPT) : précautions contre les incendies, les
explosions et les dégagements accidentels de gaz nocifs ou inflammables
 L’article 104 du Règlement Général sur les installations électriques (RGIE/ARAI) : mesures préventives contre
l’incendie.
RÈGLEMENTATION - BELGIQUE

Normes de base en matière d’incendie

 En Belgique, le gouvernement fédéral édicte des normes de bases : ARRETE ROYAL DU 7 JUILLET 1994 FIXANT LES
NORMES DE BASE EN MATIERE DE PREVENTION CONTRE L'INCENDIE ET L'EXPLOSION, AUXQUELLES LES BATIMENTS
DOIVENT SATISFAIRE. (PDF disponible sur my intranet et dans le support de cours teams). A.R. 7.7.1994 fixant les normes
de base en matière de prévention contre l'incendie et l'explosion auxquels les bâtiments nouveaux doivent satisfaire -
Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale (belgique.be)
 Ces normes sont en réalité des lois. Elles s’appliquent à toutes nouvelles constructions Pour les rénovations les normes
servent uniquement de lignes directrices pour adapter au mieux le bâtiment afin de se rapprocher un maximum de la norme.

 Elles ne s’appliquent pas :


 aux maisons unifamiliales.
 aux bâtiments bas ayant une superficie ≤ 100m² et ayant maximum 2 étages.
 L’objectif de ces règles est de :
 prévenir la naissance, le développement et la propagation d'un incendie,
 assurer la sécurité des personnes,
 faciliter l'intervention du service d'incendie.
RÈGLEMENTATION - BELGIQUE

Selon la hauteur, on distingue

Source : CSTC
h = hauteur entre le niveau fini du plancher du niveau occupé le plus élevé et le niveau le plus bas donnant sur les voies d’accès aux véhicules de pompier. Si la
toiture ne comprend que des locaux techniques, on ne la considère pas dans le calcul de la hauteur.
RÈGLEMENTATION - BELGIQUE

Les Normes de base sont organisées en 7 annexes

 Annexe 1 = terminologie, fournit une série de définitions importantes.


 Annexe 2 = bâtiments bas ( hauteur < 10 m )
 Annexe 3 = bâtiments moyens ( 10 m < ou = hauteur < ou = 25 m )
 Annexe 4 = bâtiments élevés ( hauteur > 25 m )
 Annexe 5 = réaction au feu
 Annexe 6 = bâtiments industriels
 Annexe 7 = dispositions communes
RÈGLEMENTATION - BELGIQUE

Les annexes 2 (bâtiments bas), 3 (bâtiments moyens) et 4 (bâtiments élevés), traitent des points
suivants :
 Implantation et chemins d’accès : le maître mot est « accessibilité » pour les services d'incendie
 Compartimentage et évacuation : en règle générale
 un compartiment possède une surface S ≤ 2500 m², exception faite pour
 les parkings
 les bâtiments d'un seul niveau (S max = 3500m² et L max = 90m)
 les bâtiments équipés d'installations conformes d'extinction automatique et d'évacuation de fumée et de chaleur.

 En ce qui concerne la hauteur d'un compartiment, elle est en principe égale à la hauteur d'un étage sauf pour
 les parkings
 les duplex (deux niveaux superposés avec escalier de communication intérieure) ayant une superficie totale S ≤ 2500 m²
 les locaux techniques
 les atriums (plusieurs niveaux) équipés d'installations conformes d'extinction automatique et d'évacuation de fumée et de chaleur.

 Les règles d'évacuation fixent le nombre et le type de sorties par compartiment en fonction de son occupation.
RÈGLEMENTATION - BELGIQUE

 Prescriptions relatives à certains éléments de construction : les résistances au feu (Rf) des éléments
structuraux, des parois verticales et des portes intérieures, des plafonds et faux-plafonds et des façades.
 Prescriptions relatives à la construction des bâtiments et des espaces d’évacuation : conception et de
résistance au feu des "voies de communication" dans le bâtiment; communication entre deux
compartiments, cages d'escalier intérieures et extérieures ainsi que les chemins d'évacuation.
 Prescriptions relatives à certains locaux et espaces techniques
 Equipements des immeubles : les ascenseurs, l'éclairage, les systèmes de ventilation, les évacuateurs de
fumée, les systèmes d’alarme,...
RÈGLEMENTATION - BELGIQUE

 L'annexe 5/1 reprend les exigences de réaction au feu exprimées en classes européennes. Les exigences sont
fonction de la hauteur du bâtiments, du type de local, de la présence d'une installation de détection incendie
généralisée et du type d'occupants :
 Type 1: occupants non autonomes (par exemple hôpitaux, maisons de repos, prisons, ...)
 Type 2: occupants autonomes et dormants (par exemple appartements, hôtels, ...)
 Type 3: occupants autonomes et vigilants (par exemple bureaux, magasins, écoles, halls sportifs, ...)
 L’annexe 7 reprend les prescriptions relatives aux traversées d'éléments de construction résistants au feu.
RÈGLEMENTATION - BELGIQUE
Résistance au feu
Parois de
Eléments "structurels" (colonnes, poutres, compartimentage non Parois de compartimentage
murs et plancher porteurs,…) portantes portantes
Bâtiment bas
REI 30
EI 30 REI 60 (sous-sol et plancher du
d'un seul niveau R30 EI 60 (sous-sol) rez)
de plusieurs niveaux R60 EI 60
Bâtiment moyen
En sous-sol R120
Au-dessus du sol R60 EI 60 REI 60
Bâtiment élevé
R120 EI 120 REI 120
Bâtiment industriels
"Pas de R déterminé" à R 120 en fonction du type
Classe A d'élément structurel EI 60 REI 60
Classe B EI 120 REI 120
Classe C EI 120 REI 120

Les assemblages doivent présenter la même durée (R)(EI) que celle requise pour les éléments individuels.
RÈGLEMENTATION - BELGIQUE

Mur mitoyen

• Le mur mitoyen entre deux logements individuels


doit présenter une résistance au feu REI 60, même
en cas d'effondrement de la construction
incendiée, il faut éviter la propagation du feu dans
le bâtiment voisin. C’est pourquoi, chaque partie
du mur mitoyen présente la résistance au feu
REI 60.

Effondrement d'une maison


unifamiliale mitoyenne dont les
différents éléments structuraux
ne présentent pas la même
résistance au feu
RÈGLEMENTATION - BELGIQUE

Réaction au feu

Public type 1 Public type 2


non-autonomes autonomes dormants ou vigilants
BE BM BB BE BM BB
Tous les autres locaux
Parois C-s2, d2 C-s2, d2 C-s2, d2 D-s3, d2 E-d2 E-d2
Plafonds C-s2, d1 C-s2, d1 C-s2, d1 D-s3, d1** E** E**
Sols Cfl-S1 Cfl-S1 Cfl-S1 Dfl-s2 En En
Salles
Parois B-s1, d2 B-s1, d2 B-s1, d2 C-s2, d2 C-s2, d2 C-s2, d2
Plafonds B-s1, d0 B-s1, d0 B-s1, d0 C-s2, d0 C-s2, d0 C-s2, d0
Sols Bfl-s1 Bfl-s1 Bfl-s1 Cfl-S2 Cfl-s2 Cfl-s2
RÈGLEMENTATION - BELGIQUE

BE BM BB
Locaux techniques, parkings,
salles des machines, gaines
techniques Parois A2-s3, d2 A2-s3, d2 A2-s3, d2
Plafonds/faux-plafonds A2-s3, d0** A2-s3, d0** A2-s3, d0**
Sols A2fl-s2 A2fl-s2 A2fl-s2
Cl-s3, d2 Cl-s3, d2 Cl-s3, d2
Isolation thermique des conduits* C-s3, d2*** C-s3, d2*** C-s3, d2***

Cabines d'ascenseur Parois C-s2, d2 C-s2, d2 E-d2


Plafonds C-s2, d2 C-s2, d2 E-d2
Sols Cfl-s2 Cfl-s2 Efl

Cuisines Murs A2-s3, d2 A2-s3, d2 A2-s3, d2


Plafonds/faux-plafonds A2-s3, d0 A2-s3, d0 A2-s3, d0
Sols B2fl-s2 B2fl-s2 B2fl-s2
Cl-s3, d2 Cl-s3, d2 Cl-s3, d2
Isolation thermique des conduits* C-s3, d2*** C-s3, d2*** C-s3, d2***
RÈGLEMENTATION - BELGIQUE

Chemins d’évacuation
Non-autonomes (type 1) Autonome
BE BM BB
Dormant (type Dormant Vigilant
2) Vigilant (type 3) (type 2) (type 3)
S.S.hor S.S.vert. S.S.hor S.S.vert. S.S.hor S.S.vert.
Sans détection incendie
parois A2-s1, d1 B-s1, d2 B-s1, d2 C-s2, d2 B-s2, d2 C-s2, d2 B-s1, d2 D-s3, d2 C-s3, d2
plafonds A2-s1, d0 B-s1, d0 B-s1, d0 C-s2, d0 B-s2, d0 C-s2, d0 B-s1, d0 D-s3, d0 C-s3, d0
sols A2fl-s1 Bfl-s1 Bfl-s1 Cfl-s1 Bfl-s1 Cfl-s1 Bfl-s1 Dfl-s2 Cfl-s2
Avec détection incendie
parois B-s1, d2 B-s1, d2 C-s1, d2 C-s2, d2 C-s2, d2 D-s2, d2 C-s1, d2 D-s3, d2 D-s3, d2
plafonds B-s1, d0 B-s1, d0 C-s1, d0 C-s2, d0 C-s2, d0 D-s2, d0 C-s1, d0 D-s3, d0 D-s3, d0
sols Bfl-s1 Bfl-s1 Cfl-s1 Cfl-s1 Cfl-s1 Sfl-s1 Cfl-s1 Dfl-s2 Dfl-s2
LA PRÉVENTION
 2 types de prévention :
 Prévention passive : moyen de
prévention en rapport avec la
conception même du bâtiment,
sa structure, son enveloppe et
son parachèvement.
 Cela concerne les points abordés
précédemment (réaction et résistance
au feu)

 Prévention active : moyen de


protection avec la détection et
l’extinction d’un incendie mais
aussi les éclairages de secours,
l’alerte, l’évacuation des
fumées…
Source : dossier - Chloé Leroux et Ysaline Fautré
RÈGLES EN TERMES DE SÉCURITÉ INCENDIE POUR UN LIEU PUBLIC
?
Les principales règles en terme de sécurité incendie dans les bâtiments publics
 Les matériaux qui composent le bâtiment doivent satisfaire aux normes en vigueur en matière de résistance et
de réaction au feu (voir arrêté royal du 7 décembre 2016).
 Les matériaux utilisés ne peuvent pas dégager de fumées ou de gaz toxiques lorsqu'ils sont exposés au feu.
 Il faut des portes coupe-feu à chaque compartimentage.
 La circulation et le stationnement des véhicules de pompiers doit pouvoir se faire.
 La densité d'occupation est contrôlée, le nombre de personnes max. est fonction des affectations des
bâtiments.
 dans les locaux et magasins de vente accessibles à la clientèle,
 Rez = 1pers./ 3 m2
 Sous-sol = 1pers./ 6 m2
 Étage = 1pers./ 4 m2

 Dans les cafés, les restaurants, les salles de réunion, salles de fêtes 1pers./m².
RÈGLES EN TERMES DE SÉCURITÉ INCENDIE POUR UN LIEU PUBLIC
?

 La largeur des sorties de secours


 doit être =>1 m et la hauteur est de 2 m min.
 2 sorties pour un bâtiment pouvant accueillir plus de 100 personnes.
 les portes doivent s’ouvrir soit vers l'extérieur ou dans les deux sens (intérieur et extérieur).
 les portes doivent également être pourvues, dans le cas de porte à ouverture électronique, d’une possibilité d'ouverture manuelle.

 Les escaliers extérieurs sont réalisés dans des matériaux non combustibles ou présentant des garanties suffisantes
de résistance au feu.
 L'agencement intérieur ne doit pas entraver la circulation vers les sorties.
 Les sorties doivent être visibles et faciles d’accès (accessibles aux PMR).
 Les installations électriques doivent être aux normes et vérifiées régulièrement (obligation 1x/an).
RÈGLES EN TERMES DE SÉCURITÉ INCENDIE POUR UN LIEU PUBLIC
?

 Les ascenseurs et escalators sont pourvus d’un arrêt d’urgence qu’il est impératif de déclencher en cas
d’incendie.
 Des plans du bâtiment indiquant notre emplacement ainsi que les sorties de secours les plus proches doivent être
affichés.
 Des extincteurs, des dévidoirs d’extinction automatique, etc. doivent être présents en nombre suffisant. Ils
doivent être en bon état d’entretien, protégés contre le gel, aisément accessibles et bien répartis. Le matériel
d’extinction doit être signalé par des pictogrammes conformes aux normes générales en vigueur.
 Des détecteurs de fumée et d’alarmes incendies doivent être installés et contrôlés.
 Un chemin d’évacuation doit être défini et signalé par des pictogrammes.
 Une signalétique visible et compréhensible par tous (enfant/illettré/étranger…) • Informations reprises du travail de
• Oslender Lorie et Martin Suzy
• Cornot Clara et Chassagne Gill
QUELQUES RÈGLES CONCERNANT L’HABITATION

Normes électriques
 La norme NF C 15-100 garantit le respect des objectifs réglementaires en termes de sécurité et de bon
fonctionnement des installations électriques. Elle concerne les nouvelles constructions et rénovations.
 La norme NF C 16-600 fait l’état des lieux de l’installation électrique pour la mise en vente ou en location
d’une résidence.

« Il est important que l’électricité de l’habitation soit aux normes. En effet, la majorité des incendies sont dus
à un dysfonctionnement électrique. »

• Informations reprises du travail de


• Chloé Leroux et Ysaline Fautré
QUELQUES RÈGLES CONCERNANT L’HABITATION
Détecteurs de fumée dans les habitations
 Le nombre de détecteurs à placer dans le logement dépend du type d’habitation.
 Dans le cas d’un appartement, ne possédant qu’un niveau de vie, il est obligatoire de placer :
 1 détecteur, si la superficie n’excède pas 80m2
 2 détecteurs, si la superficie est supérieure à 80m2

 Dans le cas d’une maison, ou d’un appartement possédant plusieurs niveaux de vie, il est obligatoire de placer :
 1 détecteur par niveau de vie, si la superficie n’excède pas 80m2
 2 détecteurs par niveau de vie, si la superficie est supérieure à 80m2

 Dans le cas d’un logement individuel ou collectif :


 le nombre minimum de détecteurs à prévoir est de quatre
 les détecteurs doivent être raccordés ensemble ou il faut prévoir une installation centralisée de détection automatique d’incendie

• Source : Chloé Leroux et Ysaline Fautré


• Pour avoir l’information complète voir
le travail de Chloé Leroux et Ysaline Fautré
POUR ALLER PLUS LOIN

Documents annexes à cette présentation


 ARRETE ROYAL DU 7 JUILLET 1994 FIXANT LES NORMES DE BASE EN MATIERE DE PREVENTION CONTRE
L'INCENDIE ET L'EXPLOSION, AUXQUELLES LES BATIMENTS DOIVENT SATISFAIRE
 Guides sécurité incendie édités par la Société Wallonne du Logement (SWL). Guides très complets relatifs aux normes et à
la sécurité incendie.

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