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juliette
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clarisse
L’artiste
:
Il se nomme Otto Dix, et est né en 1891 et il est mort en 1969.
C’est un peintre et graveur de nationalité Allemande.
Il a été connu car il à fondé un mouvement : Nouvelle Objectivité (La nouvelle
objectivité : mouvement artistique allemand des années 1920 qui veut représenter
avec objectivité et réalisme la dureté de la vie quotidienne).
Dans ses tableaux, il représente les atrocités de la Première Guerre Mondiale.
Au début de la première guerre mondiale, il s’engage avec enthousiasme dans
l’armée allemande. Il devient mitrailleur et combat en France notamment durant la
bataille de la Somme. Il obtient la croix de fer mais est traumatisé par les horreurs de
la guerre dont il a été témoin au point d’en faire des cauchemars dans lesquels il
rampe dans des maisons en ruine.
Contexte historique
:
L’oeuvre est réalisée entre les deux guerres mondiales.A la fin de la guerre, Otto
quitte Gera pour Dresde ou il commence à adopter l’expressionnisme et le collage.
Il décide de peindre les horreurs de la guerre, notamment des « gueules cassées »
les infirmes estropiés par la guerre ( Les Joueurs de Skat, le marchand d’allumettes
et Rue de Prague ». Les peintures d’Otto abordent souvent des thèmes lugubres
comme la mort, la vieillesse, la prostitution et la violence. La première guerre
mondiale connaîtra des conséquences morales et humaines ( dix millions de soldats
morts ) et des améliorations d’armes. Dans les années 30, l’Allemagne connaît une
crise économique et sociale importante, elle se caractérise par une ascension du
parti nazi. Des mouvements artistiques se développeront : le Dada et la Nouvelle
Objectivité.
Présentation de l’oeuvre
:
Nom de l’oeuvre : La Guerre
La date de création : 1929 à 1932
Les dimensions :
Le panneau central mesure 204x204 cm, les panneaux latéraux 102x204 cm et le
panneau inférieur 204 x 60cm.
Les personnages sont donc représentés à taille réelle ce qui intensifie la force de
l'oeuvre. Il n'y a pas d'écart d'échelle
entre le spectateur et l'oeuvre. C’est un triptyque, c’estàdire une œuvre peinte sur
trois panneaux en bois que l’on peut replier.
Thématique : Arts, États et pouvoir
Domaine artistique : Arts du visuel
Le lieu de conservation : Gemaldegalerie
Le genre: peinture historique, scène de bataille
La nature : peinture
La technique : tempera (Procédé de peinture à la détrempe dans lequel le liant, ou
véhicule, est une émulsion contenant des substances aqueuses et huileuse telles
que l’œuf, le lait de figue).
Le support : triptyque avec prédelle,bois.
Genre ou formes de l'oeuvre :
Cette œuvre est un polyptyque (tableau en plusieurs parties), elle
rappelle la forme des retables(dans une église, c'est un tableau
placé sur un autel et sur lequel sont représentés les épisodes de la vie du Christ et
des saints de la Renaissance).
C'est une oeuvre figurative, car on peut reconnaître des éléments du réel. Elle
appartient au genre pictural de la peinture d'histoire
Problématique : Comment les artistes représentent
la guerre (violence de masse) durant la Première
Guerre Mondiale à travers les peintures ?
2)
Situer
:
Otto Dix en dépeint une image crue non pas pour choquer mais plus pour témoigner
et rappeler la réalité de la guerre.
A droite, on peut voir le soir ou la nuit avec des flammes en arrièreplan. Le peintre
nous montre une vision d’apocalypse et de désespoir.
Analyse des panneaux
:
On peut observer une évolution dans le temps au cours des panneaux. Ils racontent
une histoire.
Sur le panneau de gauche, on voit les soldats partant au front. On ne peut
pas voir leurs visages, on ne peut pas savoir combien de soldats sont présents, ils
disparaissent dans la brume. Otto dix rend ces soldats anonymes. Ils pourraient être
n’importe quels soldats partis à la guerre.
Le panneau central, affiche sans retenue une vision d’horreur du champ de
bataille. On peut voir des cadavres à peine identifiables, des entrailles répendues
dans la boue. Au premier plan des bâtiments écroulés ou brûlés. Un des cadavres, à
droite, est parsemé de pustules, mort la main tendue que l’on imagine dans une
souffrance atroce. Embroché au reste de la structure d’un bâtiment, on peut voir un
squelette pointant d’un doigt accusateur le corps criblé de balles du cadavre de
droite. On ne peut voir qu’un seul survivant portant un masque à gaz et une cape. Il
se confond avec le chaos et est lui aussi privé de son humanité. Il n’a pas de visage
et semble immobile.
Le panneau de droite est en réalité un autoportrait d’Otto Dix. On le voit
transporter un blessé, et c’est pour cette raison que c’est le seul personnage vivant
du tableau dont on voit le visage, c’est le seul à avoir son humanité. On peut
interpréter que la seule chose d’humaine dans la guerre est la solidarité entre les
soldats. Le personnage ne porte pas l’uniforme du soldat et regarde le spectateur
droit dans les yeux avec un regard presque effrayant. Par là, il montre comment la
guerre l’a transformé.
Le panneau inférieur (ou prédelle) représente un cercueil collectif contenant
au moins 3 personnes. On peut noter que le panneau a les mêmes proportions que
le cadre d’un cercueil et est aussi fait de bois.
L'espace formé par les éléments semble décrire une boucle : C'est un éternel
recommencement du cycle de destructions. Le pont est brisé (dans le panneau
central), empêchant tout acte de fuite et le cadavre du soldat planté sur l’arche du
pont pointe du doigt le sol. Dans le panneau inférieur, les personnages semblent
coincés, étouffés. C'est un message plein de pessimisme que nous livre Otto Dix. Le
ciel est inquiétant : des nuées, des tourbillons rougeâtres y circulent évoquant le
sang et la violence du champ de bataille.
Dans ce tableau, Otto Dix énonce très clairement l’horreur de la guerre. Il montre
que rien de positif ne peut en ressortir.
Cette œuvre est là comme témoignage, pour faire prendre conscience au spectateur
des horreurs et atrocités que provoque une guerre
Ce tableau a une structure très particulière: Cette oeuvre est un polyptyque
(tableau en plusieurs parties). Otto Dix s’inspire du modèle religieux des retables des
maîtres de la Renaissance (retable : dans une église, c'est un tableau placé sur un
autel et sur lequel sont représentés les épisodes de la vie du Christ et des saints
martyres. Le principe des retables est d’articuler plusieurs volets autour d’une partie
centrale).
Les couleurs :
Elles sont principalement ternes : le gris et le noir pour les gravats, la mort et les
cendres. On repère cependant des couleurs plus chaudes notamment le rouge et le
marron pour le sang et la boue. Les couleurs sont sombres, ternes et sales comme
l’est l’univers guerrier que dépeint Otto DIX : une guerre qui se déploie dans la boue
et la crasse et qui répand la violence et la mort. Ça renforce l'idée que l'on ne peut
échapper à ce cauchemar.
La lumière : elle nous donne quelques indices et l’on peut distinguer une bande de
lumière qui traverse les trois panneaux, partant de la gauche en bas, montant
jusqu’à la gauche du panneau central puis descendant en bas à gauche. On peut
également dire de la lumière qu’elle est pale, elle ne parait pas naturelle tout comme
le ciel.
Les lignes : On peut également noter un contraste important dans les lignes et les
formes du tableau. Alors que celles des panneaux de gauche et de droite sont
principalement droites, celles du panneau central son courbées et enchevêtrées. Il
semble que le peintre veuille faire passer par là l’idée du chaos et de la désolation
du champ de bataille.
Conclusion
:
Le triptyque montre avec précision, panneau par panneau, les étapes de
l’anéantissement des individus.
Otto Dix se concentre sur la représentation des effets de la guerre sur les hommes,
sur la nature (terre dévastée, crevée de trous d’obus), sur la civilisation (ruines).
Otto Dix s’attache surtout à montrer les conséquences de la guerre. La bataille est
terminée, elle a laissé place aux morts et aux blessés, aux paysages dévastés par
les bombardements.
Avec cette œuvre, on comprend le sens des expressions «barbarie de la guerre » et
«violence de masse».
Otto Dix dénonce avec force la guerre pour que l’humanité se souvienne et tire des
leçons de son histoire.
Verdun : Felix Valotton
:
L’oeuvre :
L’oeuvre s’intitule : “Verdun”
Date de création :
1917
Date représentée :
1917
Dimensions
: Hauteur 114 cm Largeur 146 cm
Technique et autres indications
: Huile sur toile.
:
Lieu de Conservation
Musée de l'Armée
(Paris)
Lieu de création:
Paris
Le genre :
c’est une peinture d’histoire qui représente une scène de bataille qui se
passe dans la nature, c’est un évènement historique.
Nature :
peinture
Domaine artistique :
Art, techniques, expressions
Thématique
: Art du visuel
L’auteur :
Félix VALLOTTON (18651925)
À l'âge de 17 ans, Félix Vallotton entre à l'Académie Julian, dont les ateliers sont
fréquentés par de nombreux artistes.
En moins de dix ans, le jeune Suisse parvient à se faire un nom auprès de
l'avantgarde parisienne. Sa renommée devient internationale grâce à ses gravures
sur bois et à ses illustrations en noir et blanc qui font sensation.À partir de 1899, il se
consacre essentiellement à la peinture. Il expose régulièrement à Paris,notamment
en janvier 1910, lors d'une exposition dont le catalogue est préfacé par Octave
Mirbeau. Il expose aussi ses oeuvres en Suisse et dans d'autres pays. Vallotton était
un travailleur dévoué, sans cesse à la recherche de nouvelles formes d'expression.
Touché par l'horreur de la Première Guerre mondiale, il trouva dans le conflit une
source d'inspiration qui le poussa vers l'art abstrait. Il renoua avec le succès vers la
fin de la guerre, avant de mourir en1925.
La guerre de 19141918 a fortement marqué les peintres comme la grande majorité
des artistes et intellectuels de l’époque. Qu’ils soient mobilisés ou non, tous ont
participé à la culture de guerre. Mais compte tenu de la brutalité des combats, de
leur durée, la représentation du conflit a vu ses codes nécessairement évoluer. De
ce point de vue, la figuration de la bataille est révélatrice. Dans l’élan de l’assaut, la
lutte de tranchées ou sous la pluie des bombes, on ne peut avoir qu’une vision
fiévreuse et partielle de l’affrontement. L’action limite considérablement la
perception. Ce n’est qu’après qu’il est possible de chercher à traduire cette
expérience, par des mots, par des images qui imposent non seulement d’autres
signes, mais aussi d’autres significations. Certains peintres vont ainsi utiliser des
moyens nouveaux, plus subjectifs, plus audacieux, souvent d’une grande
expressivité, pour aboutir à des résultats beaucoup plus évocateurs que n’importe
quelle tentative de restitution fidèle du combat, voire à des démarches abstraites
permettant d’en transcender la terrible réalité.
.
Contexte (historique, social, artistique ...:
En
1916 , les poilus et leurs ennemis sont engagés dans un conflit qui a
sombré dans l’immobilisme total. La ligne de front n’évolue plus et les combats
épuisent tant les soldats que les stocks des deux camps adverses. Désireux de
trouver une issue, les Allemands préparent une offensive dans la région de
Verdun en vue de « saigner à blanc » les Français. La bataille de Verdun s’ouvre
le
21 février avec un déferlement incessant de bombes qui s’abattent sur les
tranchées françaises. Elle s’achève le 18 décembre avec la proclamation de la
victoire française . La situation n’a pourtant pas été modifiée après de longs mois
d’intenses combats. Les centaines de milliers de morts n’ont pas offert un tournant
au conflit. La ligne de front n’a quasiment pas évolué et les épuisants échanges de
tirs reprennent.
Trop âgé pour participer aux combats, Félix Vallotton s’est néanmoins approché de
la ligne de front en
juin 1917 dans le cadre d’une mission de peintres aux armées
pour laquelle il était volontaire . L’objet de cette opération est de
constituer une
collection publique d’œuvres relatives au conflit. Face au désastre causé par l’ «
enfer de Verdun » et la reprise aveugle des hostilités, Vallotton tente de renouveler
les codes de la peinture de guerre. S’écartant de la représentation de soldats
héroïques, il privilégie une vision abstraite et cubiste , voire futuriste (ce qui est
particulièrement rare dans son œuvre), de l’effroyable « no man’s land ».
Analyse :
Ce qui est représenté :
Sur ce tableau, au premier plan, nous pouvons voir de la fumée, de la terre et de la
pluie. Des rayons de lumières de différentes couleurs apparaissent sur tous les
plans, ces rayons vont dans tous les sens.
Au second plan, à droite, nous pouvons voir des flammes qui embrasent une
forêt. Nous apercevons à gauche une forêt verte dont les flammes se rapprochent
dangereusement, de la pluie et des cercles blancs. L’espace est structuré de façon
très géométrique. Entre ces deux forêts, nous distinguons deux épais nuages blancs
et noirs, des flammes et jaillissement de rayons rouges, noirs et bleus qui
s’entrecroisent et se superposent.
Au dernier plan, le ciel bleu est caché par les faisceaux de lumière.
Le paysage n’est que désolation avec ses arbres brûlés et ses terres
devenues vierges. La cause en est essentiellement les pluies de balles
(représentées dans le premier quart de gauche), les incendies rougeoyants et les
envois d’obus fumants .
Appuyée par la géométrie, elle incarne la réalité froide et déshumanisée des fronts
de la Première Guerre mondiale.
Couleurs : Les couleurs sont chaudes dans la partie gauche de l’oeuvre mais sont
froides dans la partie droite. Elles représentent les forces massives en action. On
peut observer des couleurs sombres comme le bleu, noir, marron tandis que l’on
peut voir des couleurs chaudes comme le jaune, l’orange et le rouge. Ces couleurs
chaudes expriment sûrement de la violence.
Lumière
:
On peut observer que de la lumière provient des flammes, ainsi qu’en
haut du tableau. De la lumière est aussi présente sur les gaz. La lumière est directe,
pour mettre en valeur les flammes.
Les lignes :
On peut voir des lignes diagonales qui traversent le tableau d’un bord à
l’autre. On peut aussi voir des lignes courbées au niveau des barils de gaz. Des
petites lignes droites sont présentes à droite sur les arbres.
La composition du tableau :formes géométriques qui s'opposent (des lignes
avec la pluie et les faisceaux lumineux,des courbes avec les nuages épais, des
trianglesavec les rayons de lumière.) → impression de mouvement, de forces et
d'oppositions symboliques de la guerre. Les lignes pourraient représenter du
désordre car elles sont toutes en désordre.
Conclusion
:
Les artistes essayent de montrer que l’idée n’est pas d’essayer de rendre compte
des instants décisifs du combat, ni d’en montrer les tenants et les aboutissants. La
bataille de Verdun qui est restée le symbole de l’enfer de la Première Guerre
mondiale par l’acharnement des attaques allemandes qui y eurent lieu, et le symbole
de l’héroïsme des Français résistant à l’invasion ennemie, apparaît ici sous une
forme quasi abstraite. L’enjeu est bien là : la violence extrême des combats
provoque la désagrégation du paysage, la disparition, l’effacement de l’humain
derrière les machines de guerre ; mais ce cataclysme bouleverse aussi les
catégories esthétiques existantes et conduit à remettre en cause certaines
représentations de l’art. Ces tableaux prouvent ainsi, à leur manière, qu’aucune des
formes connues n’est propice à l’expression de l’extrême, et que seules les
tentatives les mettant en crise ont une chance d’exprimer ce qui ne peut se dire
et/ou se montrer.
Clarisse