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ÉCOLE SUPÉRIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DÉPARTEMENT : AGRICULTURE

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur Agronome

Etude des effets agro-économiques du guanomad et


du NPK (11-22-16) sur la production d’haricot cultivé en
association avec la vigne :
Cas de la Société MAC et FRERES-Domaine Ambohimalaza

Présenté et soutenu le 18 Septembre 2013 par :


RABOTOVAO Nirinarisoa Estelle Marie Christophine
Promotion Ambioka (2008-2013)

Membres du jury :

- Président du jury : Dr. ANDRIAMANIRAKA Harilala


- Tuteur: Dr. RAKOTONDRAVELO Jean Chrysostôme
- Examinateurs: Dr. RAZAFINDRAMANANA Norosoa Christine
Mr. ANDRIAMPENOMANANA Samoelina Vononantenaina

a
Fa ny fahasoavan’Andriamanitra no nahatoy izao ahy,
I KOR 15:10

Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis,


I COR 15 :10

Je dédie ce mémoire:

A Dieu tout puissant


A la mémoire de mes Frères
A mon Père et ma Mère
Mère
A mes Frères et ma Sœur
A toute ma Famille
A tous mes Amis
b
REMERCIEMENTS

Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements à :

• Dieu tout puissant, sans ses bénédictions, nous n’avons pas pu mener à terme ce
mémoire.
• Monsieur ANDRIAMANIRAKA Harilala, Docteur en Sciences Agronomiques,
Enseignant-Chercheur et Chef du département Agriculture à l’Ecole Supérieure des
Sciences Agronomiques, pour ses enseignements et conseils précieux durant notre
formation au sein du Département Agriculture, et qui nous a fait le grand honneur de
présider le jury de la soutenance de ce mémoire.
• Monsieur RAKOTONDRAVELO Jean Chrysostôme, Docteur en Agroéconomie,
Maître de conférences et Enseignant-chercheur à l’Ecole Supérieure des Sciences
Agronomiques au Département Agriculture, notre tuteur, qui nous a inspiré ce travail,
nous a dirigés, et qui a usé une partie de son temps pour lire et corriger cet ouvrage.
• Madame RAZAFINDRAMANANA Norosoa Christine, Docteur en Sciences
Agronomiques, Enseignant-chercheur à l’Ecole Supérieure des Sciences
Agronomiques au Département Agriculture, soit assuré de notre considération pour
l’honneur qu’elle nous a fait de bien vouloir participer au jury de ce mémoire.
• Monsieur ANDRIAMPENOMANANA Samoelina Vononantenaina, Responsable
technique et formation de la société Guanomad, Ingénieur Agronome, qui nous a fait
le grand honneur de siéger parmi les membres du jury de la soutenance en tant
qu’examinateur.

Notre profonde gratitude s’adresse également à :


• Monsieur MAC HO CHAN Adrien, Ingénieur, Gérant de la Société Mac et Frères et
encadreur professionnel, qui nous a accueillis chaleureusement dans son établissement
malgré les lourdes obligations qui doivent le retenir dans ses fonctions.
• Tous les enseignants, pour leurs instructions durant notre formation à l’E.S.S.A.
• Tous les collègues de la Société Mac et Frères, pour leur hospitalité.
• Nos amis de la promotion « Ambioka ».
• Tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce mémoire.
Estelle !

c
RESUME
L’agriculture constitue l’activité principale de la population rurale de la région Haute
Matsiatra. Mais la production viticole vinicole fait la renommée de la région actuellement. La
société Mac et Frères figure parmi les grandes usines de vinification et les grands
établissements œuvrant dans le monde rural à Madagascar. De ce fait, la Société voudrait
lancer une action de développement de la viticulture et une intensification agricole afin de
dégager un surplus de production et de diversifier les sources de revenu. Ainsi, la culture
d’haricot associée avec la vigne est pratiquée depuis l’année 2011 avec la collaboration de la
société SDmad. C’est dans cette optique que cette société se propose la relance de cette
association culturale qui est intéressante sur le plan agro-économique, par l’utilisation de deux
types d’engrais dont le guanomad et le NPK (11-22-16) pour améliorer la production. Ainsi,
ce mémoire propose d’étudier la faisabilité technique et la rentabilité économique de ce
système suivant le type d’engrais utilisé. Un essai sur la variété du haricot appelée « CAL
98 » a été réalisé. Lors de cette expérimentation, chaque type d’engrais était apporté à une
seule dose dont 300kg/ha pour le guanomad, et 50kg/ha pour le NPK (11-22-16). Les résultats
ont confirmé que le NPK donne de rendement supérieur par rapport au guanomad. Cependant,
le traitement sans engrais donne un rendement intermédiaire mais supérieur à celui du
guanomad. En effet, l’apport d’engrais chimique permet l’amélioration du rendement tandis
que l’engrais biologique joue des rôles importants dans l’amélioration des qualités physiques
du sol, sa capacité à emmagasiner les réserves en eau du sol et dans le développement de la
vie microbienne. Toutefois, l’efficacité de chaque type d’engrais dépend de plusieurs facteurs
comme l’espèce cultivée, le type de sol, et les conditions climatiques. L’utilisation d’un
engrais chimique comme le NPK (11-22-16) est très intéressante pour la société mais on a le
plus grand intérêt à soigner la culture pour ne pas subir des pertes face aux différentes
conditions environnantes.
Mots clés : Variété «CAL 98», Engrais chimique, Engrais biologique, Technique
culturale, Rentabilité économique.

SUMMARY
Agriculture constitutes the principal activity of the rural population of the Haute Matsiatra
region. But the viticulture wine production currently makes the fame of the region. The “Mac
et Frères” company appears among the large factories of wine making and the great
establishments working in the rural world in Madagascar. So the Company would like to
launch an action of development of the vine growing and an agricultural intensification in
order to release a surplus of production and to diversify the sources of income. Thus, the bean
culture associated with the vine is practiced since the year 2011 with the collaboration of the
“SDmad” company. It is accordingly that this company proposes the revival of this farming
association which is interesting on the agro-economic level, by the use of two types of manure
of which the guanomad and the NPK (11-22-16) to improve the production. Thus, this
memory proposes to study technical feasibility and the economic profitability of this system
following the type of manure used. A test on the variety of bean called “CAL 98” was carried
out. During this experimentation, each type of manure was brought to only one amount of
which 300kg/ha for the guanomad, and 50kg/ha for the NPK (11-22-16). The results
confirmed that the NPK gives output higher compared to the guanomad. However, the
treatment without manure gives an output intermediate but higher than those of the
guanomad. Indeed, the contribution of artificial fertilizer allows the improvement of the
output while biological manure plays of the important roles in the improvement of physics
soil qualities, its capacity to store the water reserves of the ground and in the development of
the microbial life. However, the effectiveness of each type of manure depends on several
factors like the cultivated species, the type of ground, and the conditions climatic. The use of
an artificial fertilizer as the NPK (11-22-16) is very interesting for the company but one may
find it beneficial greatest to look after the culture not to undergo losses with reference to the
various surrounding conditions.
Key words: Variety “CAL 98”, Artificial fertilizer, Biological manure, Farming
technique, Economic profitability.

d
TABLE DES MATIÈRES

I. INTRODUCTION .............................................................................................................. 1

II. MATERIELS ET METHODES ......................................................................................... 3

II-1- MATERIELS ................................................................................................................. 3

II-1-1- Zone d’étude ............................................................................................................ 3

II-1-2- Dispositif expérimental ........................................................................................... 5

II-1-3- Matériel végétal ....................................................................................................... 6

II-1-4- Description de l’essai .............................................................................................. 7

II-2- METHODES .................................................................................................................. 8

II-2-1-Mise en place de l’expérimentation.......................................................................... 8

II-2-2- Entretien .................................................................................................................. 8

II-2-3- Récolte ..................................................................................................................... 8

II-2-4- Conditionnement ..................................................................................................... 9

II-2-5- Observations et mesures de quelques paramètres sur terrain .................................. 9

II-2-6- Analyse et traitement des données ........................................................................ 10

II-2-7- Limites de travail ................................................................................................... 10

III. RESULTATS ................................................................................................................ 12

III-1- Germination ................................................................................................................ 12

III-2- Croissance de la plante................................................................................................ 12

III-2-1 Hauteur des plantes ............................................................................................... 13

III-2-2 Nombre de ramifications par plante ...................................................................... 14

III-2-3 Nombre de feuilles par plante ............................................................................... 15

III-3- Résultats après récolte................................................................................................. 16

III-3-1 Nombre de gousses par plante ............................................................................... 16

III-3-2 Longueur de gousses ............................................................................................. 17

III-3-3 Nombre de grains par gousse ................................................................................ 18

e
III-3-4 Rendement en grains ............................................................................................. 18

III-3-5 Rendement en biomasse aérienne......................................................................... 20

III-3-6 Rendement en biomasse racinaire ........................................................................ 20

III-4- Sensibilité des plantes à la sécheresse ........................................................................ 21

III-5 Analyse économique .................................................................................................... 22

III-5-1 Coûts de production .............................................................................................. 22

III-5-2 Produit Brut ........................................................................................................... 24

III-5-3 Valeur ajoutée brute par are (VAB) ...................................................................... 24

IV. DISCUSSIONS ................................................................................................................ 26

IV-1- Germination ............................................................................................................... 26

IV-2- Croissance de la plante ............................................................................................... 26

IV-3- Rendement .................................................................................................................. 27

IV-4- Etude économique ...................................................................................................... 28

V. RECOMMANDATIONS .............................................................................................. 29

VI. CONCLUSION ............................................................................................................. 30

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 31

ANNEXES

f
LISTE DES ABREVIATIONS

°C : Celsius

Ar : Ariary

BA : Biomasse Aérienne

BR : Biomasse Racinaire

CI : Consommation Intermédiaire

cm : centimètre

EB : Engrais Biologique

EC : Engrais Chimique

FOFIFA : FOibem-pirenena momba ny FIkarohana ampiharina amin’ny FAmbolena

ha : hectare

K : potassium

kg : kilogramme

m² : mètre carré

mm : millimètre

N : azote

nb : nombre

P : phosphore

PB : Produit Brut

Pr : probabilité

SDmad : Semis Direct de Madagascar

SE : Sans Engrais

SVS : Société des Vins et Spiritueux

t : tonne

T° : température

VAB : Valeur Ajoutée Brute

g
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Localisation de la zone d’étude …………..…………………………………….…3

Figure 2 : Courbe ombrothermique de la région de Fianarantsoa………………….. ...........…4

Figure 3 : Dispositif expérimental……………………………………………………………6

Figure 4 : Taux de germination …………..…………………………………………………12

Figure 5 : Hauteurs moyennes des plants……………………………………………………13

Figure 6 : Nombre moyen de ramifications par plante………………………………………14

Figure 7 : Nombre moyen de feuilles par plante…………………………………………….15

Figure 8 : Nombre moyen de gousses par plante………………………………………...….16

Figure 9: Longueur moyenne de gousses…………………………………………………….17

Figure 10: Nombre moyen de grains par gousse……………………………………….…...18

Figure 11 : Rendement en grains………………………………………………….………...18

Figure 12: Rendement en biomasse aérienne……………………….……………………….20

Figure 13: Rendement en biomasse racinaire du haricot………………………………........20

Figure 14 : Sensibilité des plantes à la sécheresse…………………………………………...21

Figure 15 : Valeurs ajoutées brutes par are en Ar……………………………………………25

h
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Les différents traitements avec les quantités d’engrais apportées……………..….7

Tableau 2: Proportion des principaux éléments actifs dans les doses de fertilisants apportés..7

Tableau 3: Matrice de corrélation entre le rendement en grains et ses composantes…….…19

Tableau 4: Coûts de semences ………….…………………………………………….....…..22

Tableau 5: Coûts de fertilisants ………….………………………………………….………22

Tableau 6: Dépenses en mains d’œuvre………………………..………..…………………..22

Tableau 7: Dépenses en carburants …………………………………………….………..….23

Tableau 8: Dépenses en huile…………………………………….………………..………..23

Tableau 9: Location des tracteurs……………………………………………………………23

Tableau 10: Dépenses totales pour 1are……………………………………..………………24

Tableau 11: Produit brut pour 1are…………………………………………………………24

Tableau 12 : Tableau récapitulatif de la valeur ajoutée brute par are………..….…………24

i
LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : La Société Mac et Frères, Ambohimalaza Andoharanomaitso…………………...i

Annexe 2: Données météorologiques de Fianarantsoa ……………….……….……..……….iv

Annexe 3: Généralités sur la vigne………… ………………………………………………..v

Annexe 4: Généralités sur le haricot………………………………………………………..xiv

Annexe 5: Caractéristiques de la variété de haricot « CAL 98 »…………………………..xix

Annexe 6: Proportion des principaux éléments actifs dans les fertilisants apportés…………xx

Annexe 7: Les gros matériels agricoles utilisés…………………………………………….xxi

Annexe 8: Calendrier culturale de la vigne et du haricot…………………………………..xxiii

Annexe 9: Données détaillées des résultats des analyses statistiques…………………........xxv

Annexe 10: Quelques clichés……………………………………………..………………xxxiii

j
I. INTRODUCTION
L’agriculture constitue l’activité principale de la population rurale de la région Haute
Matsiatra, plus précisément dans les districts de Fianarantsoa II, Ambohimahasoa,
Ikalamavony et Ambalavao. La superficie cultivée est estimée à 116 480 hectares, réparties
comme suit : cultures vivrières (114 715 hectares), cultures de rente (1 070 hectares), cultures
industrielles (695 hectares). La riziculture est la principale production vivrière (50 %), suivie
par le manioc (17%), le haricot (14%) et le maïs (5%). Les principales cultures industrielles et
de rente sont la canne à sucre, le café et la vigne (Rapport d’analyse régionale, 2006).

Actuellement, la production viticole vinicole fait la renommée de la région. Cinq


grosses sociétés dominent le secteur : Soavita, le coteau d’Ambalavao, Lazan’i Betsileo, SVS
et Société Mac et frères.

La Société Mac et frères figure parmi les grands établissements œuvrant dans le
monde rurale à Madagascar (RAKOTOVAO, 2007). La viticulture qui s’étend sur une
superficie de 34ha constitue sa principale activité. Mais, elle pratique aussi, comme activités
secondaires, la riziculture sur 30 ha de ses bas-fonds, l’arboriculture et la culture d’haricot sur
ses « tanety ». Le but de la société est de produire des raisins qui seront transformés en vin,
ainsi que du riz pour payer une partie de salaire des personnels et des haricots destinés à la
vente locale et à l’exportation. Les facteurs de production sont d’une part, des facteurs
naturels (sol, climat, variété) et des facteurs techniques dépendant des décisions du chef
d’exploitation et du technicien agricole. Ainsi, la Société voudrait lancer un système de
culture associé et une action de développement de la viticulture pour orienter le système
d’exploitation habituel des « tanety » vers l’intensification agricole, de dégager un surplus de
production tout en considérant la productivité des cultures vivrières et aussi pour diversifier
les sources de revenu. Parmi les plantes vivrières qu’on peut cultiver dans une même parcelle,
le haricot est très facile à associer avec d’autres espèces (ANDRIANIRINA, 1998). (cf
Annexe 1 : Généralités sur la société Mac et Frères)
De ce fait, la Société Mac et Frères a pratiquée la culture d’haricot associée avec la vigne
depuis l’année 2011 avec la collaboration de la société SDmad. Ainsi, elle se propose la
relance de cette association culturale qui est intéressante sur le plan agro-économique, par
l’utilisation de deux types d’engrais dont le guanomad (engrais biologique) et le
NPK (11-22-16) (engrais chimique) pour améliorer la production.

1
En effet, l'apport de 2t/ha de guanomad par la Société sur la vigne a permis d’obtenir une
augmentation du nombre de grappes par pied et des graines plus juteuses
(www.guanomad.com). Le guanomad, unique bat guano à Madagascar, désigne une substance
issue de l’accumulation d’excréments de chauve-souris. C’est un engrais biologique très
équilibré, composé de N-P-K d’origine organique, d’un haut niveau de flore microbienne
jouant un rôle important dans la nutrition du sol et des plantes. Il contient un pourcentage
élevé de matières organiques et d’autres éléments fertilisants secondaires (Calcium,
Magnésium, Soufre,) et oligoéléments indispensables (Cuivre, Zinc, Manganèse). Grâce à sa
richesse en matières organiques et en flore microbienne, et au taux très élevé en phosphore et
aussi à la forte teneur en Ca, le bat guano permet un développement puissant des racines, une
croissance et une floraison rapide, une amélioration de la structure du sol
(www.guanomad.com).

Les engrais chimiques ternaires NPK (11-22-16) contiennent les éléments de base pour la
nutrition des plantes et celles qui sont les plus rapidement assimilée. Il ne renferme
généralement pas de fertilisants secondaires ni d’oligoéléments. L’utilisation du NPK
augmente la sensibilité des plantes aux maladies et aux parasites, et favorise la dégradation
des propriétés physiques et physico-chimiques des sols. Il ne contient pas de flore
microbienne (www.guanomad.com).

L’objectif de ce travail est d’étudier les effets agro-économiques du guanomad et du


NPK (11-22-16) sur la production d’haricot cultivé en association avec la vigne afin de
connaitre le bénéfice net obtenu suivant le type d’engrais utilisé.

Le problème se pose alors : « Lequel de ces deux types d’engrais est techniquement
faisable et économiquement rentable? »

Pour répondre à cette question, une hypothèse a été avancée:


 Le NPK (11-22-16) qui contient des éléments directement assimilables est plus
intéressant que le guanomad.

Le présent document comporte quatre parties. La première aborde les matériels et


méthodes utilisés dans la conduite de l’expérimentation. La deuxième traite les résultats
obtenus. Ceux-ci seront discutés dans la troisième partie. Enfin la quatrième partie est
consacrée aux recommandations.

2
II. MATERIELS ET METHODES

II-1- MATERIELS

II-1-1- Zone d’étude

II-1-1-1- Localisation géographique


L’expérimentation a été réalisée dans le vignoble du Domaine Ambohimalaza de la
Société Mac et Frères, situé à une vingtaine de kilomètres de la ville de Fianarantsoa ; dans la
Commune Rurale d’Andoharanomaitso, District d’Isandra, Région Haute Matsiatra. La vigne
a été cultivée depuis l’année 1950. Le site se situe à une latitude de 21°28 Sud et une
longitude 46°55 Est, avec une altitude moyenne de 1200m (RABETALIANINA, 2002).

Andoharanomaitso

MADAGASCAR DISTRICT ISANDRA

 15 : REGION HAUTE  Ambohimalaza


MATSIATRA ANDOHARANOMAITSO

Source : Rapport d’analyse régionale - Région Haute Matsiatra 2006

Figure 1 : Localisation du site (Ambohimalaza - Andoharanomaitso)

3
II-1-1-2- Conditions agro-climatiques du site
 Le relief

Le relief est caractérisé par des successions colinéaires entrecoupées de nombreuses


vallées. Les pentes des collines sont douces, formant alors un potentiel agricole considérable
(RAKOTOVAO, 2007).

 La végétation

La végétation des tanety est dominée par une savane herbacée. Elle est constituée de
graminées, dont essentiellement l’hyparrhenia et/ou l’aristida marquant des sols plus ou
moins fertile (RAKOTOVAO, 2007).

 Le climat

Le climat est de type tropical d’altitude à deux saisons bien distinctes dont :

- Une saison chaude et pluvieuse caractérisée par des averses orageuses de mi-
septembre à mars ;

- Une saison relativement sèche avec souvent des crachins de mai à août, marquée
par un froid remarquable en hiver (RABETALIANINA, 2002).

 La température et pluviométrie

La courbe ombrothermique ci-dessous a été établie à l’aide des données sur les normales
de précipitations en mm et de température en °C sur 30 ans (1982-2012) de Fianarantsoa. (cf
annexe 2 : Données météorologiques de Fianarantsoa)
Précipitation en mm

Température en °C

4
Figure 2 : Courbe ombrothermique de la région de Fianarantsoa
D’après cette courbe, les mois les plus chauds sont ceux de janvier et de février, avec
une température moyenne de 21,7 °C. L’hiver est caractérisé par la présence de froid au mois
de juin à août, la température moyenne avoisine 15,2 °C.

La pluviométrie annuelle varie de 1000 mm à 1400 mm. La majeure partie se repartit


de novembre à mars. Décembre et janvier sont les mois les plus pluvieux.

 L’hygrométrie

L’humidité moyenne maximale s’observe au mois de juillet avec 89,9 %, et celle


minimale au mois de septembre, 73,5 %. La période de transition climatique se situe durant le
mois de septembre, quand l’hygrométrie est au plus faible et la température et les
précipitations commencent à s’élever (RABETALIANINA, 2002).

 Données pédologiques

La région Haute Matsiatra présente des sols ferralitiques rouge typique.

Les vallées sont constituées de sols hydromorphes argilo-limoneux ou argilo-sablonneux


distincts, notamment la pseudo-gley.

Les « tanety » ou versants collinaires présentent le type de sol ferralitique rouge, peu
humifère avec une texture argilo-sablonneux. L’abondance de certaines végétations
(hyparrhenia et Crotalaria) témoigne encore de la fertilité et de l’aptitude culturale des tanety
de la région (RABETALIANINA, 2002). A travers l’abondance des versants à pente douce et
la texture argilo-sablonneux de ses sols, Andoharanomaitso dispose du potentiel pédologique
idéal pour la viticulture. (cf annexe 3: Généralités sur la vigne)

II-1-2- Dispositif expérimental


L’expérimentation a été réalisée sur une superficie de 300 ares. Trois traitements avec
le témoin ont été comparés suivant le type d’engrais que nous avons testé. La méthode des
blocs a été adoptée avec une hypothèse théorique de trois blocs correspondant aux 3
répétitions des traitements étudiés qui ont été repartis au hasard dans chaque bloc. Ainsi, le
dispositif expérimental comportait 9 parcelles (3parcelles * 3blocs) dont la parcelle
élémentaire a une superficie de 30 ares (60m×50m).

A noter que, on est en 3ème année de culture d’haricot associé avec la vigne.

5
BLOC 1 BLOC 2 BLOC 3

SE EC EB

EC EB SE

50 m EB 30 ares SE EC

60 m

90 ares
SE : témoin, culture Sans Engrais
EB : culture avec guanomad (Engrais Biologique)
EC : culture avec NPK (11-22-16) (Engrais Chimique)

Figure 3 : Dispositif expérimental

II-1-3- Matériel végétal


Le matériel végétal utilisé pour l’expérimentation était constitué par une seule variété
de haricot, le « CAL 98 ». Les semences ont été prélevées de la récolte de l’année précédente.
(cf annexe 4 : Généralités sur le haricot)

La variété « CAL 98 » a été introduite à Madagascar en 1998. Elle est maintenue par
FOFIFA et distribuée par la Société SDmad. Cette variété a été choisie du fait qu’elle a une
bonne adaptation au relief de la région et répond très bien à la fertilisation. En plus, elle est
tolérante vis-à-vis des bioagresseurs et très prisée au niveau du marché extérieur. (cf
annexe 5: Caractéristiques de la variété de haricot « CAL 98 »)

 Besoins en éléments minéraux du haricot

Bien qu’étant une légumineuse, le haricot a besoin de :

- 60 à 80 unités d’azote,
- 120 à 160 unités de phosphore sous forme super, il est nécessaire à une
assimilation chlorophyllienne active
- et de 150 à 180 unités de potasse sous forme de sulfate.

Le haricot est sensible aux carences en oligo-éléments : Cu, Mn, Zn, Mo (UNILET, 1998).

6
II-1-4- Description de l’essai
Le facteur étudié est l’apport de deux fertilisants dont :
- L’engrais biologique guanomad
- L’engrais chimique NPK (11-22-16) (cf annexe 6: Proportion des principaux
éléments actifs dans les fertilisants apportés)
 Les différents traitements et les quantités apportées sont résumés dans le tableau
suivant.

 Tableau 1: Les différents traitements avec les quantités d’engrais apportées


Caractéristiques Guano NPK Quantité
Traitements
(kg/ha) (kg/ha) (g)/trou
SE Témoin, culture sans engrais 0 0 0
EB Culture avec Guanomad 300 0 4,8
EC Culture avec NPK 0 50 0,8

Il n’y a pas de correspondance entre ces deux doses de fertilisants. En effet, les apports
annuels d’engrais pour le haricot en mars-avril peuvent être réalisés sous forme de ternaire 50
à 100 kg de NPK (11-22-16) (ANDRIANIRINA, 1998) ou sous forme biologique 300 à
600kg de guanomad (www.guanomad.com). Ainsi, pour minimiser les coûts d’intrants
utilisés, les doses minimales 50kg de NPK (11-22-16) et 300kg de guanomad ont été prises
durant l’expérimentation.

Ainsi, les proportions des principaux éléments actifs dans 300 kg de guanomad et 50 kg
de NPK (11-22-16) sont présentées dans le tableau suivant :

 Tableau 2 : Proportion des principaux éléments actifs dans les doses de fertilisants
apportés (300 kg de guanomad et 50 kg de NPK (11-22-16))

Principaux éléments 300 kg de guanomad 50 kg de NPK (11-22-16)

Azote total (N) 10,5 – 18 % 5,5 %

Anhydre phosphorique (P2O5) 36,6 – 52,8 % 11 %

Oxyde de potassium (K2O) 2,82 – 5,88 % 8%

Source : Auteur

7
II-2- METHODES

II-2-1-Mise en place de l’expérimentation

II-2-1-1- Préparation du sol

La préparation du sol s’est portée sur :


- Le fauchage,
- Le labour,
- L’émottage,
- Le planage
- La confection du dispositif expérimental: elle consistait en la répartition du terrain en
trois blocs et le morcellement de chaque bloc en 3 parcelles.

Le fauchage, le labour et l’émottage ont été effectuées mécaniquement. (cf annexe 7 : Les
gros matériels agricoles utilisés)

Les travaux de préparation du sol pour la culture d’haricot ne peuvent être opérés qu’après
vendange. Ainsi, l’entretien de la culture de la vigne se fait en même temps que ces travaux.
(cf annexe 8 : Calendrier cultural de la vigne et du haricot)

II-2-1-2- Semis
Avant le semis, un triage de semences a été effectué. Le semis de la variété «CAL 98 »
a commencé le 01 Mars 2013. La plantation se fait sous forme de culture intercalaire c’est-à-
dire, il y a alternance de ligne de haricot et celle de vigne. La densité de plantation est de 60
kg/ha avec 18750 trous/parcelle dont l’écartement est de 40cmx40cm en tous sens. Le semis
se fait par poquet (2 graines/poquet), ceci correspond à 37500 plants/parcelle. Les engrais ont
été épandus dans des poquets au moment du semis.

II-2-2- Entretien
L’entretien s’est porté sur un sarclage selon l’importance des mauvaises herbes.
L’arrosage des plants d’haricots n’a été pas réalisé faute de la disponibilité des mains d’œuvre
et des équipements de la société.

II-2-3- Récolte
La récolte des gousses de haricot a commencée 83 jours après le semis (22 Mai 2013).
Elle se fait par échantillonnage de chaque parcelle sur un carré de 4 m2 de surface ce qui
correspond à 50 pieds normalement mais ceci est variable suivant le taux de germination de

8
chaque parcelle et la sensibilité de la plante à la sécheresse. Pour que l’échantillon soit plus
représentatif, trois carrés de 4 m2 ont été pris. Autrement-dit, 150 pieds d’haricot par parcelle
ont été prélevés.

II-2-4- Conditionnement
Les opérations post-récolte ont porté sur le séchage et la mise en sac des grains. Il
s’agissait d’abord de sécher toutes les gousses récoltées par parcelle puis de les écosser les
gousses pour peser les graines. Enfin, les graines obtenues ont été mises en sac afin de les
conserver.

II-2-5- Observations et mesures de quelques paramètres sur terrain


10 jours après le semis, le taux de germination du haricot a été déterminé. Ce taux a
été obtenu en effectuant le rapport entre les graines germées et les graines semées.

L'essai consiste en la détermination des effets de deux types d’engrais sur la culture de
haricot. Ces effets ont été observés sur quelques paramètres, à savoir :

- La croissance de la plante : elle représente l’évolution de la hauteur et du nombre des


feuilles de la plante durant le cycle selon les traitements. Les mesures de la hauteur ont été
effectuées avec un mètre ruban sur chaque plante compris dans les échantillons par parcelle
(environ 150 pieds ; correspondant à trois carrés de 4 m2 de la parcelle) du collet jusqu’au
bourgeon terminal de la plante pour en ressortir la hauteur moyenne pour chaque traitement.
La mesure des paramètres de croissance des plantes a été effectuée tous les deux semaines à
partir du premier mois jusqu’à la récolte.
- La production en gousses et en graines : sur les échantillons prélevés, le nombre de
gousses par plante ont été compté, puis ces gousses ont été pesées. Après on a mesuré ses
longueurs et compté le nombre de graines qu’elles contiennent. Enfin, toutes les gousses
récoltées par parcelles ont été pesées pour connaître le rendement.
- La production en biomasse : toutes les plantes compris dans les échantillons de chaque
parcelle étaient arrachées pour savoir le rendement en biomasse du haricot. Ensuite, la
biomasse aérienne (tige et feuille) et souterraine (racine) ont été séparées puis pesées. Les
rendements en biomasse (aérienne ou racinaire) obtenus sur les échantillons par parcelle ont
été ramenés à l’hectare.
Ces biomasses peuvent être enfouies sur place pour enrichir le sol en éléments fertilisants.
- La sensibilité de la plante à la sécheresse : elle a été déterminée à partir du comptage
des plantes fanées ou séchées et mortes sur chaque parcelle lors de la récolte.

9
II-2-6- Analyse et traitement des données
Toutes les données recueillies pendant l’observation et les mesures sur terrain ont été
analysées et traitées statistiquement avec le logiciel XLStat. Le test de Tukey par une analyse
des différences entre les groupes avec un intervalle de confiance à 95% a été utilisé. Le critère
de classification étudié est le type d’engrais (NPK 11-22-16 et guanomad). La corrélation des
traitements avec le rendement est mise en évidence.

La détermination du rendement en grain est obtenue par l’élaboration des composantes


de rendement selon la formule suivante :

R=PxGxgxp
R = Rendement (g/m²)
P = Nombre de plante/unité de surface
G = Nombre de gousses/plante
g = Nombre de graines/gousse
p= Poids d’un grain (g).
Le rendement en biomasse est calculé à partir des biomasses obtenues à partir des trois
carrés sur chaque parcelle puis ramené à l’hectare.
Calcul économique :
- Le Produit Brut (PB) est calculé à partir du produit du rendement obtenu de l’essai par
rapport au niveau du prix sur le marché.
- La Consommation Intermédiaire (CI): c’est l’ensemble des coûts de l’utilisation des
intrants (semences et engrais) et des matériels agricoles ainsi que les mains-d’œuvre
rémunérées pour chaque itinéraire de culture.
- La Valeur Ajoutée Brute (VAB) : C’est la différence entre le Produit Brut et la
Consommation Intermédiaire.

II-2-7- Limites de travail

- La culture d’haricot dépend du calendrier cultural de la vigne. En effet, la


préparation du sol pour la culture d’haricot ne peut être effectuée qu’après
vendange (récolte de raisin). Ainsi, on ne peut pas jouer sur le calendrier cultural
du haricot. Par conséquent, la culture est exposée au risque des aléas climatiques
dont la sécheresse.

10
- Une période longue de sécheresse a eu un impact négatif sur la culture d’haricot.
Certaines plantes se fanent et se dessèchent et les feuilles pourrissent ce qui rend
difficile l’expérimentation.
- La société pratique plusieurs activités agricoles. Ainsi, les matériels agricoles et les
mains d’œuvre ne sont pas toujours disponibles. Par conséquent, faute
d’organisation et de gestion des personnels, certains travaux sont retardés ou
ignorés.
- L’analyse du sol n’a pas pu être effectuée. Ainsi, la quantité des éléments
fertilisants dans le sol avant l’essai et les effets apportés par les engrais après
l’expérimentation ne sont pas connus.

11
III. RESULTATS
(Cf annexe 9: Données détaillées des résultats des analyses statistiques)

III-1- Germination

Le graphe ci-dessous montre le taux de germination de la variété « CAL 98», 10 jours


après semis, pour chaque modalité après le traitement des données collectées sur terrain par
l’utilisation du logiciel XLSTAT 2008:

- EC : culture avec
NPK (11-22-16) 50 kg/ha
(Engrais Chimique)

- … EB : culture avec
guanomad 300 kg/ha
(Engrais Biologique)

- SE : culture sans
engrais

Figure 4 : Taux de germination

D’après ce graphe, le taux de germination varie de 76% à 85%. Le taux minimal de


germination s’obtient avec le traitement EC et celui du maximal, avec le traitement SE.
Toutes les moyennes du taux de germination appartiennent au même groupe « A».

D’après l’analyse statistique par le test de Tukey, la probabilité (0,565) est supérieure
au seuil de signification qui est égal à 0,05. Ainsi, il n’existe pas de différence significative
entre les traitements. En effet, chaque traitement n’a pas d’effet sur la germination du haricot.

III-2- Croissance de la plante

L'évolution de la hauteur, du nombre de ramifications et du nombre de feuilles au


cours du cycle végétatif constitue un paramètre essentiel dans la détermination de la
croissance des haricots.

12
III-2-1 Hauteur des plantes
Le graphe ci-dessous présente l’évolution des hauteurs moyennes des plants à partir de la
quatrième semaine après le semis jusqu’à la sixième semaine.

4 semaines après semis

5 semaines après semis

6 semaines après semis

Figure 5 : Hauteurs moyennes des plants

 4éme semaine après le semis,

D’après le graphe, l’effet des engrais apparait sur la hauteur des plants. La hauteur
maximale atteinte de 24,72 cm, s’obtient avec le traitement EC, tandis que la hauteur
minimale est de 14,36 cm, obtenue avec le traitement SE. La hauteur issue de EB, égale à
20,82 cm, est inférieure à celle de EC mais supérieure par rapport à celle de SE. Les
moyennes de la hauteur appartiennent à deux groupes différents : groupe « A » pour le
traitement EC et EB ; et le traitement SE appartient au groupe « B ».

L’analyse statistique par le test de Tukey a donné qu’il y a une différence significative
entre les traitements sur les hauteurs moyennes des plants d’haricots avec une probabilité
(0,012) inférieure au seuil de signification 0,05. Ainsi, chaque traitement présente des effets
différents sur la hauteur des plants.

 5éme semaine après le semis

La hauteur des plants d’haricots varie de 17,02 cm pour SE à 26,35 cm pour EC. EB
présente toujours une valeur de hauteur intermédiaire entre celle de EC et de SE. Ainsi, les
effets de chaque traitement sur la hauteur des plants sont toujours apparus. Les groupes de
moyennes sont les mêmes qu’à la 4ème semaine.

13
L’analyse de la variance montre que la probabilité (0,051) associée au test de Tukey est
supérieure au seuil significatif 0,05 ; ce qui signifie qu’il n’y a pas une différence
significative entre tous les traitements.

 6éme semaine après le semis

La hauteur des plants varie en fonction du type d’engrais utilisé. La hauteur la plus élevée
est toujours obtenue avec EC (27,98 cm) tandis que celle minimale s’obtient avec SE (19,68
cm). Notons que la hauteur issue de EB (25,10 cm) est toujours inférieure à celle de EC.
Toutes les moyennes de la hauteur appartiennent au même groupe « A ».

La probabilité associée au test de Tukey (0,136) est supérieure à 0,05 ; ce qui signifie qu’il
n’y a pas de différence significative entre tous les traitements appliqués 6ème semaine après
semis.

III-2-2 Nombre de ramifications par plante

Figure 6 : Nombre moyen de ramifications par plante

 4ème semaine après le semis


Le nombre moyen de ramification par plante varie de 4 à 7. Le nombre maximal de
ramification s’obtient avec le traitement EC. Le traitement EB donne en moyenne 6
ramifications par plante et le nombre minimal s’obtient avec le traitement SE. Cette différence
est prouvée par les trois différents groupes des moyennes des traitements : groupe « A » pour
EC, « B » pour SE et EB a un groupe intermédiaire « AB ».

14
L’analyse statistique par l’utilisation du test de Tukey montre qu’il n’y a pas une
différence significative entre les traitements car la probabilité (0,064) associée à ce test est
supérieure au seuil significatif égal à 5%.

 5éme semaine après le semis

Le nombre moyen de ramification par plante varie de 5 pour SE à 8 pour EC. EB présente
toujours un nombre de ramifications inférieur à celui de EC. Ainsi, les effets de chaque
traitement sur le nombre moyen de ramifications par plant d’haricot sont régulièrement
apparus. Les groupes des moyennes sont les mêmes qu’à la 4ème semaine après semis.

La probabilité associée au test de Tukey, égal à 0,111, est supérieure au seuil de


signification 0,05 ; ce qui notifie qu’il n’y a pas de différence significative entre les
traitements.

 6éme semaine après le semis

Le nombre moyen de ramification varie en fonction du type d’engrais utilisé. Le nombre


de ramification le plus élevé est toujours obtenu avec le traitement EC (9). EB donne le
nombre de ramifications intermédiaire entre ceux de EC et de SE. Remarquons que tous les
traitements ont le même groupe de moyenne « A ».

L’analyse de la variance montre que la probabilité associée au test de Tukey (0,145) est
supérieure au seuil de signification 0,05 ; ce qui indique qu’il n’y a pas de différence
significative entre les traitements 6ème semaine après semis, mais le nombre de ramifications
des plants augmentent suivant le type d’engrais.

III-2-3 Nombre de feuilles par plante

Figure 7 : Nombre moyen de feuilles par plante


15
D’après le graphique, 4ème semaine après semis, l’allure du nombre des feuilles sur les
traitements EC et EB ne présente pas de différence significative remarquable et se situe aux
alentours de 16 à 17 feuilles alors que le traitement SE ne présente que 8 feuilles en
moyenne. Les plantes issues des traitements EC et EB présentent une augmentation continue
en nombre de feuilles jusqu’à la 6ème semaine après semis tandis que celui du traitement SE
se stagnent autour de 9 feuilles. Toutes les moyennes de traitements appartiennent à des
groupes différents quatre semaines après semis. Mais les groupes de moyennes deviennent les
mêmes à la 5ème semaine et 6ème semaine après semis (« A »).

 Analyse de la variance du nombre moyen de feuilles par plante

- 4éme semaine après le semis, l’analyse de la variance montre que la probabilité associée
au test de Tukey (0,113) est supérieure au seuil significatif (0,05), ce qui signifie qu’il
n’y a pas de différence significative entre les traitements. Ainsi, quatre semaines après
le semis, il n’y a pas de grande différence sur le nombre de feuilles par plante issu de
ces trois traitements.

- 5éme semaine après le semis, le test de Tukey montre la probabilité (0,126) qui est
supérieure au seuil de signification 0,05. Ainsi, il n’y a pas de différence significative
entre les traitements.

- 6éme semaine après le semis, la probabilité (0,141) est supérieure au seuil de


signification 0,05. Subséquemment, il n’existe pas de différence significative entre les
différents traitements 6ème semaine après le semis sur le nombre de feuilles.

III-3- Résultats après récolte

III-3-1 Nombre de gousses par plante

Figure 8: Nombre moyen de gousses par plante

16
Le nombre moyen de gousses par plante varie de 2 à 6. Le nombre de gousses par
plante obtenu avec EC est supérieur à celui de EB tandis que le nombre minimal de gousses
s’obtient avec SE. Avec le traitement sans fumure et le traitement avec l’engrais biologique,
le nombre de gousses varie entre 2 à 3 par plante tandis que la plante issue du traitement avec
de l’engrais chimique présente plus de 3 gousses, ce qui est indiqué par leur groupes qui sont
distincts.
L’analyse de la variance montre que la probabilité (0,090) est supérieure au seuil de
signification qui est égal à 0,05. Ainsi, il n’existe pas de différence significative entre les trois
traitements.

III-3-2 Longueur de gousses

Figure 9: Longueur moyenne de gousses


D’après ce graphe montrant la longueur moyenne de gousses, la meilleure longueur
de gousses est obtenue avec EC (10,82 cm) et celle de minimale avec EB (9,95 cm).
Statistiquement, ces longueurs ne se diffèrent pas beaucoup entre eux, ce qui est indiqué par
leur groupe (tous les traitements ont le même groupe « A »).

Le test de Tukey montre la probabilité de 0,515 qui est supérieure au seuil de signification
0,05. Ainsi, il n’y a pas de différence significative entre les traitements. En effet, les
longueurs moyennes de gousses d’haricots issues des différents traitements ne présentent pas
une grande différence.

17
III-3-3 Nombre de grains par gousse

Figure 10 : Nombre moyen de grains par gousse

Le nombre moyen de grains par gousse varie de 2 à 4. Le meilleur nombre de grains


par gousse est obtenu avec EC, suivi de EB et celui de minimal, avec SE. Les groupes de
moyennes sont différents : groupe « A » pour le traitement EC, groupe « AB » pour EB ; et le
SE appartient au groupe « B ».

L’analyse statistique par le test de Tukey a donné qu’il y a une différence significative
entre les traitements sur le nombre de grains par gousses avec une probabilité (0,049)
inférieure au seuil de signification 0,05. Ainsi, les effets de chaque traitement sur le nombre
moyen de grains par gousse sont différents.

III-3-4 Rendement en grains

Figure 11 : Rendement en grains

18
D’après cette figure, le rendement en grains le plus élevé est de 0, 31t/ha, obtenu avec
EC. Le traitement à l’engrais biologique EB donne le plus faible rendement de 0,12t/ha. Le
traitement sans engrais SE procure un rendement intermédiaire 0,16t/ha de grains. Ainsi, tous
les traitements présentent une différence en quantité de grains obtenus ; ce qui est indiqué par
leur groupes différents (groupe « A » pour EC, « AB » pour EB et « B » pour SE).

D’après l’analyse de la variance par le test de Tukey, il y a une différence significative


entre tous les traitements parce que la probabilité (0,047) est inférieure au seuil significatif
0,05. Autrement dit, les rendements en grains obtenus avec les trois traitements sont
différents.

 Etude de corrélation

Tableau 3: Matrice de corrélation entre le rendement en grains et ses composantes

Variables Rendement en Nombre Nombre Longueur


grains en t/ha gousse/plante grains/gousse gousses
Rendement en grains en t/ha 1,000 0,764 0,755 0,705

Nombre gousse/plante 0,764 1,000 0,935 0,674

Nombre grains/gousse 0,755 0,935 1,000 0,627

Longueur gousses 0,705 0,674 0,627 1,000

D’après ce tableau, le rendement en grains et ses composantes présentent des corrélations


fortement positives (supérieure à 0,5). Ainsi, quand le nombre de gousse par plante, le nombre
de grains par gousse et la longueur de gousse augmentent ; le rendement en grains s’accroit.

- La corrélation minimale (0,627) entre la longueur des gousses et le nombre de grains


par gousse signifie que les gousses ne sont pas totalement remplies de grains. En effet,
la formation des gousses se passe avant le remplissage de ces gousses par des grains.
Ainsi, ce moment de remplissage est très affecté par l’insuffisance d’eau due à la
sécheresse. Donc, la formation des grains constitue la phase critique hydrique du
haricot.

- La corrélation entre le nombre de gousse par plante et le nombre de grains par gousse
(0,935) est maximale. Ainsi, quand le nombre de gousse est élevé, le nombre de grains
est supérieur.

19
III-3-5 Rendement en biomasse aérienne

Figure 12: Rendement en biomasse aérienne


Le rendement en biomasse aérienne varie de 0,18 t/ha pour EB à 0,48t/ha pour EC.
L’engrais chimique augmente la production de biomasse végétale. Les groupes de moyennes
sont différents : groupe « A » pour le traitement EC, groupe « AB » pour le traitement SE ; et
le traitement EB appartient au groupe « B » ; ce qui indique les écarts entre la quantité de
biomasse aérienne obtenu avec chaque traitement.

D’après l’analyse statistique par le test de Tukey, la probabilité (0,054) est supérieure
au seuil de signification (0,05). Ainsi, il n’existe pas de différence significative entre les
traitements. En effet, chaque traitement ne présente pas en général des effets différents sur la
quantité de biomasse aérienne.

III-3-6 Rendement en biomasse racinaire

Figure 13: Rendement en biomasse racinaire du haricot

20
Le rendement en biomasse racinaire varie de 0.035 t/ha pour EB à 0.08 t/ha pour SE.
Les groupes de moyennes sont différents : groupe « A » pour les traitements SE et EC, et le
traitement EB appartient au groupe « B » ; ce qui signifie que la quantité de biomasse
aérienne obtenue avec les deux traitements EC et SE est presque identiques mais différente
par rapport à celle du traitement EB.

La probabilité associée au test de Tukey (0,021) qui est inférieure au seuil de


signification (5%) montre l’existence d’une différence significative entre les traitements.
Ainsi, les quantités en biomasse racinaire obtenues avec les trois traitements sont différentes.

III-4- Sensibilité des plantes à la sécheresse

Figure 14 : Sensibilité des plantes à la sécheresse

Les plants touchés par la sécheresse présentent une proportion élevée atteignant
jusqu’à 26,25% pour EB. Par contre, avec EC, les plants fanés sont moins élevé environ de
3,62%. Cependant, pour le traitement sans engrais, le degré de l’attaque est en moyenne de
9,22%. Les groupes de moyennes sont différents : groupe « B » pour EC, groupe « AB » pour
SE ; et le traitement EB appartient au groupe « A » ; ce qui indique les écarts entre les
pourcentages de plantes sensibles à la sécheresse.
Tous les traitements n’ont pas un écart significatif entre eux car la probabilité (0,068)
est supérieure au seuil significatif 5%.

21
III-5 Analyse économique
Cette étude économique permettra de déterminer la rentabilité annuelle de la culture
d’haricot associée avec la vigne. Elle s'appuie sur une analyse des coûts de production, des
rendements, et de la profitabilité des cultures.

L’observation des résultats obtenus et la connaissance de production d’haricot


permettront d’élaborer les calculs ci-après.

III-5-1 Coûts de production

Tableau 4 : Coûts de semences (dépense = quantité × prix unitaire)

Traitements
Quantité (kg/are) Prix unitaire (Ar/kg) Montant en Ar
SE 0,6 3 000 1 800
EB 0,6 3 000 1 800
EC 0,6 3 000 1 800

Tableau 5 : Coûts de fertilisants (dépense = quantité × prix unitaire)

Quantité (kg/are) Prix unitaire (Ar/kg)


Traitements Guano NPK Guano NPK Montant en Ar
SE 0 0 0 0 0
EB 3 0 1 000 0 3 000
EC 0 0,5 0 2 300 1 150

Tableau 6 : Dépenses en main d’œuvre (Quantité totale en Hj × Prix unitaire)

Quantité en Hj

Planage,
Epandage Quantité Prix
Traite Faucha Emotta d’engrais, Sarcla Condition totale en unitaire Montant
ments ge Labour ge Semis ge Récolte nement Hj en Ar en Ar

SE 0,07 0,1 0,07 0,4 0 0,1 0,15 0,89 2 000 1 790

EB 0,07 0,1 0,07 0,5 0 0,2 0,15 1,17 2 000 2 330

EC 0,07 0,1 0,07 0,4 0,1 0,1 0,15 0,99 2 000 1 990

22
Tableau 7 : Dépenses en carburants

Fauchage Labour Emottage TOTAL

Prix (en Prix (en Prix (en Prix (en


Traitements Qté (en l) Ar) Qté (en l) Ar) Qté (en l) Ar) Qté (en l) Ar)

SE 0,15 420 0,3 840 0,1 280 0,55 1 540

EB 0,15 420 0,3 840 0,1 280 0,55 1 540

EC 0,15 420 0,3 840 0,1 280 0,55 1 540

- Prix d’un litre de gasoil : 2 800 Ar

Tableau 8 : Dépenses en huile

Fauchage Labour Emottage TOTAL

Traitem Prix (en Prix (en Prix (en Prix (en


ents Qté (en l) Ar) Qté (en l) Ar) Qté (en l) Ar) Qté en l Ar)

SE 0,02 160 0,03 240 0,02 160 0,07 560

EB 0,02 160 0,03 240 0,02 160 0,07 560

EC 0,02 160 0,03 240 0,02 160 0,07 560

- Prix d’un litre d’huile : 8 000 Ar

Tableau 9 : Location des tracteurs

Traitements Fauchage Labour Emottage Montant en Ar

SE 300 450 350 1 100

EB 300 450 350 1 100

EC 300 450 350 1 100

- Location des tracteurs des différents travaux:


 Fauchage : 30 000 Ar/ha
 Emottage : 35 000 Ar/ha
 Labour : 45 000 Ar/ha

23
Tableau 10 : Dépenses totales pour 1are

Semences + Engrais Mains d’œuvre + Carburants + Dépenses totales


Traitements (Ar) Huile + Location (Ar) (D) en Ar

SE 1 800 4 990 6 790

EB 4 800 5 530 10 330

EC 3 100 5 190 8 290

III-5-2 Produit Brut

Tableau 11 : Produit brut à un prix moyen de 3 000Ar/kg (rendement × prix unitaire)

Traitements Rendement kg/are Prix unitaire (Ar/kg) Produit brut (Ar/are)

SE 2,1 3 000 6 300

EB 1,71 3 000 5 130

EC 6 3 000 18 000

III-5-3 Valeur ajoutée brute par are (VAB)

Le tableau et la figure suivants montrent les valeurs ajoutées obtenues pour chaque
traitement:

Tableau 12: Tableau récapitulatif de la valeur ajoutée brute par are de la variété « CAL 98 »

 VAB= Produit Brut – dépenses totales (Consommation Intermédiaire)

Traitements PB en Ar Consommation intermédiaire en Ar VAB/are en Ar

SE 6 300 6 790 - 490

EB 5 130 10 330 - 5 200

EC 18 000 8 290 9 710

24
Figure 15 : Valeurs ajoutées brutes par are en Ar

Puisqu’il s’agit d’une variété introduite destinée à l’exportation, le prix par


kilogramme du haricot « CAL 98 » au niveau du marché reste constante et très cher à raison
de 3 000Ar/kg. Les valeurs ajoutées brutes par are obtenues lors de l’essai varient de
–5 200 Ar/are à 9 710 Ar/are.

Les deux traitements SE (sans engrais) et EB (avec l’engrais biologique) procurent des pertes.
En effet, le témoin sans engrais donne de valeur ajoutée déficitaire (- 490Ar/are) et le
traitement EB avec l’engrais biologique présente une perte importante de – 5 200Ar. Par
contre, le traitement EC avec l’engrais chimique est bénéfique en rapportant une valeur
ajoutée de 9 710 Ar/are. D’après ces valeurs, seul le traitement avec l’engrais chimique est
rentable.

25
IV. DISCUSSIONS

IV-1- Germination

Les résultats ont montré que le taux de germination de la variété de haricot « CAL
98 » est compris entre 76% et 85%. L’apport des fertilisants n’affecte pas la levée du haricot
car tous les traitements présentent un taux de germination à peu près identique. Ces résultats
concordent avec les expérimentations de ZAFINDRABENJA 2012, dans la région
d’Anevoka, qui confirme que l'apport en éléments fertilisants dans le sol, quelle que soit sa
nature ou sa dose, n'affecte pas la germination.

IV-2- Croissance de la plante

La croissance de plants de haricot évolue en fonction du temps et de la richesse du sol


ainsi que sa disponibilité en éléments fertilisants. D’après les résultats, les trois traitements
présentent des effets significatifs sur les hauteurs moyennes des plantes. Ce qui signifie que
les effets de chaque type d’engrais étaient observés sur la hauteur. Ainsi, ce sont les plantes
issues du traitement avec 50 kg/ha de NPK (11-22-16) qui ont les hauteurs maximales durant
l’expérimentation. En effet, la teneur en éléments nutritifs majeurs contenue dans cet engrais
est proche des besoins du haricot. Les trois principaux éléments nutritifs (azote, phosphore,
potassium) sont nécessaire à la croissance et au développement des plantes (Stevenson, 1986).

L’association était réalisée au mois de mars, fin de la saison pluvieuse. Par conséquent, les
plantes ont subi l’insuffisance en eau de pluie. Cependant, aucun arrosage n’a été effectué
faute de la disponibilité des mains d’œuvre et des équipements de la société, ainsi, cette
situation a t-elle une forte influence sur les résultats de l’expérimentation.

La croissance des plants du traitement SE sont plus réduite par rapport à ceux des traitements
avec apport de fertilisants. Ceci prouve que la nourriture des plantes est toujours dépendante
des éléments fertilisants du sol. Mais, si les réserves du sol étaient insuffisantes ou épuisées,
elles n’arriveraient plus à subvenir aux besoins de la plante en éléments minéraux
(ZAFINDRABENJA, 2012).

Pour le traitement EB avec de l’engrais biologique, la vitesse de croissance est inférieure à


celle du traitement EC mais supérieure à celle du traitement sans fumure, car la minéralisation
du guanomad est lente rendant les éléments nutritifs progressivement disponibles pour les

26
végétaux et que ceux provenant du sol sont insuffisantes pour une correcte nutrition des
plantes (FANJANIAINA, 2009).

En ce qui concerne le traitement EC avec l’engrais chimique, la croissance des plants était
supérieur à celle des autres. Les paramètres de croissance de ces plants sont toujours les plus
élevés. Elle est due à la disponibilité des éléments fertilisants, en particulier le phosphore
apporté par l’engrais. Ce dernier constitue comme l’azote un facteur de croissance des
végétaux (LEROUX, 1951).

IV-3- Rendement

Les rendements en grains varient de 0,12t/ha pour le traitement avec guanomad à


0, 31t/ha pour le traitement avec NPK (11-22-16). Ce résultat ne concorde pas avec le
rendement normal, que l’on peut avoir avec le haricot « CAL 98 », qui est compris entre 1,6 à
2t/ha (FOFIFA, 2010). Ce faible rendement est dû au passage d’une longue période de
sécheresse dans cette région et aux quantités faibles d’éléments nutritifs apportées par les
doses de fertilisants utilisés durant l’expérimentation.

En effet, après la sécheresse, beaucoup de plantes sont mortes. Pour les parcelles traitées par
le NPK, la proportion des plantes mortes est de 3,62%. Par contre, pour le traitement sans
engrais SE et le traitement avec guanomad EB, elle peut atteindre jusqu’à 9,22% et 26,25%.
Ainsi, les plants issus du traitement avec l’engrais biologique sont les plus sensibles à la
sécheresse durant l’expérimentation. En effet, l’apport des fertilisants équilibrés permet
d’assurer la vigueur des plantes.

Les doses de fertilisants apportées ne recouvrent pas les besoins en éléments nutritifs du
haricot dont l’azote, le phosphore et le potassium alors que ces éléments majeurs sont
essentiels à la croissance et à la reproduction des plantes. Toute carence d'un de ces éléments
influe directement sur la croissance de la plante et peut l'empêcher d'utiliser adéquatement les
éléments nutritifs présents dans le sol. En conséquence, le rendement final devient plus faible
(Stevenson, 1986).

Ainsi, le faible rendement du traitement sans engrais est le résultat de l’inexistence


d’apport d’éléments indispensables à la croissance et au développement des plantes. D’après
les expérimentations d’ANDRIANIRINA en 1998, le rendement qui est faible sur le témoin
marque la nécessité de la fertilisation des sols pour une bonne production.

27
Le plus faible rendement obtenu du traitement avec guanomad peut être dû à la minéralisation
lente des éléments organiques lors de la période de sécheresse. A cet effet, les éléments
disponibles pour la nourriture des plantes sont très limités et épuisés durant la croissance.

Par contre, le traitement EC avec NPK (11-22-16) présente un rendement un peu élevé par
rapport aux deux autres traitements. Ceci s’explique par l’utilisation adéquate des trois
éléments nutritifs majeurs assimilables apportés par cet engrais chimique. Bref, l’apport
d’engrais chimique permet une augmentation du rendement. L’engrais chimique donne de
rendement supérieur par rapport aux engrais biologiques car l’engrais chimique donne comme
d’habitude un coup de fouet tandis que les engrais organiques ont des effets lents
(ANDRIANIRINA, 1998).

IV-4- Etude économique

Le traitement avec 50kg/ha de NPK (11-22-16) a donné la valeur ajoutée brute la plus
élevée (9 710 Ar/are) par rapport aux deux autres 300kg/ha de guanomad (EB) et sans engrais
(SE). La perte plus élevée est obtenue avec le traitement EB où l’on apporte de l’engrais
biologique guanomad (- 5 200Ar/are). Ainsi, le prix du guanomad est cher alors que les
éléments minéraux apportés par ce type d’engrais ne peuvent pas subvenir totalement aux
besoins des plants. Pour le traitement sans engrais SE, il présente une perte de -490 Ar/are ; ce
qui justifie le risque encouru quand on n’utilise pas d’engrais. L’expérimentation sur
l’association culturale de géranium avec l’haricot en 1998 à Kalalao témoigne que le bénéfice
net de l’association est variable selon la production obtenue par hectare et cette production
varie suivant le type d’engrais utilisé (ANDRIANIRINA, 1998).

L’apport d’engrais biologique guanomad à la dose de 300kg/ha n’est pas rentable du point de
vue économique pour le haricot associé à la vigne car les valeurs ajoutées obtenues par
l’apport de celui-ci ne peuvent pas combler toutes les dépenses. L’expérimentation sur le petit
pois en 2011 à Anevoka confirme aussi que le guanomad n’est pas intéressant
(RAKOTOSON, 2011). Par contre il faudrait voir les effets sur la vigne.

28
V. RECOMMANDATIONS

- Le respect du calendrier cultural est un facteur non négligeable pour avoir un bon
résultat dans une exploitation. Or, lors d’une association culturale de la vigne avec le haricot,
la culture d’haricot dépend du calendrier cultural de la vigne. Il faut attendre la fin des
vendanges (fin février) avant de pouvoir travailler le sol pour le semis du haricot. A cet effet,
on ne peut pas jouer sur le calendrier cultural ; on a donc intérêt à soigner la culture pour faire
face aux aléas climatiques. Ces entretiens vont dépendre des conditions dans lesquelles se
trouve la culture.
• Face à la sécheresse, il est indispensable d’effectuer une irrigation en fonction de la
pluviométrie, de la température et du sol car l’insuffisance d’eau est nuisible.
• Il est nécessaire d’opérer un sarclage selon l’importance des adventices afin d’assurer
un meilleur rendement.
• Il est intéressant de réaliser le paillage, une technique permettant de limiter
l’envahissement des adventices mais aussi de retenir l’humidité en cas de sécheresse et
de limiter l’infiltration d’eau en cas de fortes pluies.

- Les activités agricoles de la société MAC et FRERES rencontrent des problèmes


d’organisation des travaux et de gestion de personnels qui viennent aggraver la
disponibilité en mains d’œuvre et en matériels agricoles, ainsi est-il indispensable
d’effectuer :
• Une formation de tous les personnels afin de planifier à l’avance tous les travaux
rattachés à une culture ;
• Un meilleur encadrement et suivi des activités afin d’assurer une bonne gestion de
temps.

- Recommandations sur l’utilisation de l’engrais biologique guanomad


• Le guanomad est confronté au problème de stockage qui provoque des pertes
d’éléments par volatilisation. Il est conseillé d’utiliser cet engrais au bout de 2 ans
maximum après fabrication.
• Pour assurer une meilleure utilisation d’engrais biologique, il est indispensable
d’apporter des engrais spécifiques tels que le guanoferti-N pour la culture d’épinard et
guanotsar pour la culture de pomme de terre ; complétés avec de l’engrais chimique.

29
VI. CONCLUSION

Cette recherche a été menée dans le but d’étudier les effets agro-économiques du
guanomad et du NPK (11-22-16) sur la production d’haricot cultivé en association avec la
vigne. Cette étude fait intervenir une variété introduite de haricot le « CAL 98 ».

L’expérimentation a permis de déterminer l’efficacité de l’apport de ces deux types de


fertilisants. Malgré les aléas climatiques comme la sécheresse, le résultat de cette
expérimentation est positif pour le NPK et négatif pour le guanomad. En effet, le bénéfice
obtenu par la culture avec NPK (11-22-16) à la dose de 50kg/ha est nettement supérieur à
celui obtenu avec guanomad à la dose de 300kg/ha. Pourtant, le résultat du traitement sans
engrais est plus économique par rapport à celui du guanomad. En général, les engrais
chimiques donnent des bons résultats par rapport aux engrais biologiques à action lente. De
ce fait, l’hypothèse disant que le NPK (11-22-16), qui contient des éléments directement
assimilables, constituant un fertilisant intéressant est confirmée. Cependant, il ne faudrait pas
oublier les rôles des engrais organiques sur les propriétés physico-chimiques du sol.

La culture d’haricot associée avec la vigne présente beaucoup d’avantages. Ce système


permet de mieux occuper l’espace en dégageant un surplus de production et une
diversification des sources de revenus. Ainsi cette association constitue une spéculation
prometteuse et intéressante pour la Société Mac et Frères.

Toutefois, l’efficacité de chaque type d’engrais dépend de plusieurs facteurs comme l’espèce
cultivée, le type de sol, et les conditions climatiques. Ainsi, il y a le plus grand intérêt à
soigner la culture pour ne pas subir des pertes face à ces différentes conditions environnantes.
L’irrigation en fonction de la pluviométrie, la température et le sol ainsi que le sarclage selon
l’importance des adventices constituent les principaux entretiens qu’il faudrait réaliser dans le
cas de la culture d’haricot associé à la vigne de la société Mac et Frères.

30
BIBLIOGRAPHIE

- ANDRIANIRINA A. D., 1998, Etudes dynamiques des terroirs et perspectives de


lancement des cultures de rente (Géranium) associées à des cultures vivrières
(haricot), Mémoire de fin d’études à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques,
Département Agriculture,81p.
- CHAUX C. & FOURY C., 1994, Productions légumières, tome 3, Technique et
Documentation Lavoisier Paris, 142p.
- FANJANIAINA M. L., 2009, Effet du guano et du triple superphosphate sur le
rendement du riz pluvial et sur la phytodisponibilité du phosphore du sol, Mémoire de
fin d’études à l’ESSA-Département Agriculture, 36p.
- FOFIFA, 2010, Catalogue national des espèces et variétés cultivées à Madagascar,
- LEROUX D., 1951, Engrais, amendements produits pour la protection des cultures,
PARIS, 387 p.
- NASOLONJANAHARY T. H., 2013, Expérimentation agronomique sur l’étude des
effets des différents types de fertilisant guano sur le haricot vert « phaseolus vulgaris
l. » à Anevoka : cas de la variété « monel », Mémoire de fin d’études à l’ESSA-
Département Agriculture, 40p.
- RABETALIANINA F., 2002, Premières études de la qualité des huiles essentielles de
ROSA DAMASCENA de sa perspectives et de son rôle pour le développement
durable à Madagascar : cas du projet LDI Mac et Frères d’Andoharanomaitso,
Mémoire de fin d’études à l’ESSA-Département Agriculture, 132p.
- RAHARIMALALA N., Janvier 2012, Rapport de stage ouvrier au niveau de la société
MAC & FRERES, 37p.
- RAKOTONDRAINIBE H.J.P., 1987, Classification des résultats d’expérimentation
avec quatre méthodes d’analyses multidimensionnelles en matière de Phaseolus
vulgaris, Mémoire de fin d’études, ESSA, 115 p.
- RAKOTOSON L. T., 2011, Etude sur l’amélioration de productivité d’une culture
maraichère (petit pois) : variété et fertilisation ; cas d’Anevoka, Mémoire de fin
d’études à l’ESSA-Département Agriculture, 36p.
- RAKOTOVAO T. D., Mars 2007, Etudes d’impact des activités viticoles de la société
Mac et Frères sur les revenus des ménages ruraux : Cas du domaine Ambohimalaza-
Commune rurale d’Andoharanomaitso-District de Fianarantsoa II- Région Haute

31
Matsiatra, Mémoire de fin d’études à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques,
Département Agro-Management,42p.

- UNILET, 1998, Union Nationale interprofessionnelle de Légumes Transformés,


Haricots pour la transformation, 32p ;

- ZAFINDRABENJA A. A., 2012, Expérimentation agronomique sur la fertilisation de


la culture d’oignon « Allium cepa » avec le guanobarren cas d’Anevoka, Mémoire de
fin d’étude d’ingéniorat, ESSA, département Agriculture, 48 p.

WEBOGRAPHIE

- Phaseolus: http://fr.wikipedia.org/wiki/phaseolus;

- http://www.semencemag.fr/histoire-haricot=diversite.html ;

- La vigne: http://books.google.mg;

- Le haricot: http://books.google.mg .

32
Annexe 1 : La Société Mac et Frères, Ambohimalaza Andoharanomaitso

1.1 Structure organisationnelle

C’est une société à responsabilité limité ; renommée internationale à la production de


vin. L’organigramme du domaine viticole Ambohimalaza est donné par la figure ci-dessous.

Figure n°1 : L’organigramme du domaine viticole Ambohimalaza

GERANT

DD

RCo RE RCa RG

EP

ES

Source : Enquête personnelle

Légende et rôles :

- GERANT : c’est le premier responsable de l’exploitation vis-à-vis de l’extérieur. Il


gère tout le personnel et fixe les objectifs à atteindre.

- DD : Directeur du Domaine ; il supervise tous les travaux de l’exploitation.

- RCo : Responsable de la Comptabilité ; il occupe les données financières de la


société voire l’élaboration de la prévision budgétaire.

- RE : Responsable de l’Exploitation; appelé aussi technicien agricole, occupe et


planifie tous les travaux aux champs, puis supervise les employés permanents et
saisonniers et enfin suit de près l’exploitation.

- RCa : Responsable de la Cave ; il occupe tous les travaux de transformation du


raisin en vin.
i
- RG : Responsable du Garage ; il supervise tous les travaux des garagistes dont les
entretiens de tous les engins mécaniques y compris les tracteurs, les voitures et les
autres outils agricoles.

- EP : Employés Permanents ; la société dispose 26 permanents sous contrat annuel.

- ES : Employés Saisonniers ; la société dispose 85 saisonniers sous contrat


mensuel.

Les cadres de la société sont composées du DD, du RCo, du RE, du RCa et du RG.
Tous les employés travaillent 8 h/j du Lundi au Vendredi, et 4h le samedi. Ils ont droit
aux heures supplémentaires en dehors de ces heures.

1.2 Activités de la société

La production de vin constitue la principale activité de la société qui s’étend sur une
superficie de 34ha. Mais, elle pratique aussi la riziculture sur 30 ha de ses bas-fonds.

 La riziculture

La société pratique le système de riziculture intensive (ou SRI). Les variétés utilisées
sont le sebota 70 et le sebota 1637 ; elles sont des variétés à cycle court (120 jours). Le
rendement de paddy obtenu est environ 8T/ha. La société a construit un barrage de retenu
dans le but d’effectuer une double riziculture. La production de riz est utilisée pour payer une
partie de salaire des personnels de la société.

 La viticulture

Cépages et variétés : La société cultive 7 cépages de vigne, à savoir : le couderc 13 (C 13), C


18000, Seyve Villard 3000, Seyve Villard 26000, le petit bouschet, le Jaquet et l’Isabelle.

Préparation du sol : elle comprend notamment le défrichement avec un déssochage éventuel,


un premier piquetage délimitant les lignes de plantation, le défoncement du terrain et le
rebouchage des tranchées s’effectuant trois mois av ant la plantation mais après l’apport du
fumier, et d’engrais.

Plantation : Elle comporte deux opérations dont l’installation des piquets de soutien et la mise
en terre des boutures racinées. La densité de plantation est de 90cm * 2m.

ii
Entretien : Les travaux concernent les plants déjà vieux et tout ce qui viennent de planter ; on
peut citer l’installation de piquets de soutien de la vigne, le palissage, les traitements
phytosanitaires, la binage-sarclage, le buttage, la fumure d’entretien, l’ébourgeonnement,
l’écimage, la lutte contre la grêle, et la taille.

Récolte : la saison de récolte se situe en Janvier-Février. Le rendement de raisin obtenu est de


4 à 5 kg par pied. La production moyenne annuelle est de 145000 tonnes qui sont tous
destinés à la fabrication de vin. Si la société n’arrive pas à cette production, elle fait une
collecte au niveau des paysans locaux.

Transformation : Les sous produits de la vinification sont utilisés pour la fabrication de


compost afin d’assurer la fertilisation de l’exploitation de la société.

Commercialisation : Les vins produits par la société sont destinés à la vente locale et
nationale. Le prix varie suivant le type de vin et la taille de la bouteille

iii
Annexe 2 : Données météorologiques de Fianarantsoa
2-1 Valeurs normales de la température et de la pluviométrie (1982-2012)

Le tableau ci-contre montre les valeurs normales de la Température et de la


pluviométrie durant les 30 dernières années (1982-2012).

Tableau 1 : Valeurs normales de la température et de la pluviométrie (1982-2012)

Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc,

T° moy(en°C) 21,7 21,7 20,9 19,9 17;7 15,5 14,9 15,3 17,1 19,2 20,7 21,5

Pluie (en mm) 227,8 220,8 137,6 46,4 27,3 16,5 24,6 21,4 18,0 61,5 124,9 241,4

Source : Service Interrégional de la météorologie Fianarantsoa, Station de Beravina

2-2 Données météorologiques de Fianarantsoa durant les 5 dernières années


(Température en °C et Pluviométrie en mm)

PARA
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept, Oct. Nov. Déc,
METRE

Pluie 171,9 342 55,8 45,2 35,7 15,7 47,2 4,1 16,1 25,7 182,4 111,0
2008
T° 21,7 20,6 19,8 19,8 16,2 14,4 14,0 15,5 17,6 19,8 20,7 22,4

Pluie 274,0 57,9 131,6 100,2 7,4 4,0 61,1 18,0 2,9 52,8 98,1 110,2
2009
T° 22,4 21,4 21,4 18,5 17,5 16,6 14,0 15,6 17,7 19,7 19,9 21,6

Pluie 211,6 63,9 350,8 22,9 49,0 24,6 52,0 13,6 0,6 5,5 39,4 126,3
2010
T° 21,6 21,3 22,3 20,6 18,7 16,3 14,1 14,8 17,3 20,3 20,8 22,1

Pluie 196,0 250,5 151,0 70,8 18,1 0,8 0,8 45,0 2,6 10,2 137,8 135,9
2011
T° 21,6 21,3 21,0 21,1 18,3 17,2 15,5 16,5 17,5 19,7 21,6 22,1

Pluie 271,0 209,1 201,2 62,6 42,1 24,5 1,6 12,0 6,4 37,5 81,3 97,2
2012
T° 20,8 21,9 20,8 20,0 17,8 16,0 15,5 16,4 17,6 20,1 20,6 21,3

Pluie 116,8 295,6 110,9 - - - - - - - - -


2013
T° 22,1 21,1 21,2 - - - - - - - - -

Source : Service Interrégional de la météorologie Fianarantsoa

iv
Annexe 3: Généralités sur la vigne

3.1 Description

Les vignes sont des lianes1 de la famille des Vitaceae. Ce sont des plantes du genre
Vitis largement cultivées pour leur fruit en grappes, le raisin, dont on tire un jus, le moût, qui
devient du vin après fermentation.

Ce sont des arbrisseaux grimpants qui s'attachent aux supports par des vrilles.

Les tiges ligneuses, appelées sarments, taillées en culture, peuvent atteindre dans la nature de
très grandes longueurs en grimpant dans les arbres.

Les feuilles à nervure palmée comportent cinq lobes principaux plus ou moins découpés, et
sont en forme de cœur à la base. Elles connaissent une importante polymorphie selon les
cépages et espèces.

Les fleurs 5-mères, sont très petites, verdâtres et regroupées en grappes composées. Les fruits
mûrs sont des baies de forme et de couleur variables. Ils sont blancs, jaunâtres, violets ou
noirs, et presque toujours noirs à l'état sauvage.

Un terrain planté de vigne s'appelle un vignoble.

3.2 Espèces de vigne

Le genre Vitis comprend beaucoup d'espèces. On considère que la principale espèce de


vignes cultivée en Europe, et dans le monde, est Vitis vinifera. Cette espèce est, en effet, à
l'origine de très nombreux cultivars, appelés cépages, parmi lesquels le cabernet, le
chardonnay, le merlot, le pinot, le sauvignon etc.

Certains cépages sont issus d'hybridation entre Vitis vinifera et d'autres espèces (Vitis
berlandieri, Vitis labrusca, Vitis riparia, Vitis rupestris ...). Enfin, certaines de ces autres
espèces peuvent servir de porte-greffes pour des cultivars, afin de les protéger de maladies
parasitaires comme le phylloxéra ou cryptogamiques comme le mildiou ou l'oïdium.

v
3.3 Utilisations

 Fruits

• Production de raisin frais (raisin de table)


• Production de raisins secs

 Production de boissons

• Vinification
• Dérivés de la vinification
o moûts de raisin concentré
o alcool de distillation du marc
o pulpe de marc pour l'alimentation animale
o tartres (pour acide tartrique destiné au secteur agro-alimentaire)
• Production de boissons à base de raisin
o jus de raisin
o pétillant de raisin

 Autres dérivés alimentaires

• vinaigre
• verjus
• huile de pépins de raisin
• le pépin torréfié fournit un succédané de café
• le rétinol, extrait des pépins de raisin, est utilisé dans la fabrication de cosmétiques
anti-rides
• gelées et confitures
• conserves au sirop et à l'alcool

 Pharmacopée

Depuis le XVIIe siècle, on utilise, en phytothérapie, les feuilles de vigne rouge pour
leur action sur les troubles veineux.

Les vignes contiennent de tanins, quercétine, quercitrine, tartrates, sucres, inosite, acides,
choline, carotène.
vi
On utiliserait la sève et les feuilles comme astringent et anti-inflammatoire au moyen de
décoctions et de liparolé.

Les larmes de vignes, sécrétion obtenue lorsqu'une branche est cassée, sont un excellent
diurétique et collyre. Les décoctions de vrilles sont constrictives dans les diarrhées.

3.4 Multiplication

• semis,
• bouturage, facile,
• provignage (marcottage).

3.5 Plantation

 Travail du sol

Le travail du sol est pratiqué pour :

• éviter ou limiter la croissance des adventices dites « mauvaises herbes » ;


• préserver la richesse du sol en limitant l'érosion, mais sur pente, il peut aussi exacerber
l'érosion et le transfert de polluants dont les pesticides adsorbés sur les particules du
sol ;
• comme alternative à l'usage de certains pesticides (désherbants, limacides) ;
• canaliser la vigne pour lui permettre de puiser ses ressources plus profondément en
détruisant les racines superficielles.

 Fumure

• Matières organiques

La matière organique n'est pas directement un aliment pour la plante. Elle apporte au
sol des éléments indispensables à sa fertilité. Elle doit être enfouie dans les premiers
centimètres du sol (mécaniquement ou par les vers de terre et micro-organismes du sol), de
façon à se décomposer toujours en présence d'un peu d'oxygène.

Elle peut être d'origine animale (excréments, plumes, coquilles...) ou (et surtout)
végétale.

vii
La matière animale est plutôt à considérer comme un engrais apportant principalement de
l'azote.

La matière végétale doit provenir de végétaux « mûrs » (c'est-à-dire lignifiés) et


fermentescibles (les feuilles de platane ou la paille de riz, par exemple, ne font pas de bons
apports, car très peu fermentescibles).

Les besoins de restitution se calculent en fonction du type de sol, de sa richesse biologique et


du climat. On donne comme moyenne, pour entretien, l'équivalent de 5 à 15 tonnes de fumier
par an et par hectare.

• Éléments minéraux

- Besoins annuels approximatifs

Pour un hectare de vigne « moyenne » :

• 20 à 70 « kilos » d'azote ;
• 10 à 20 « kilos » d'acide phosphorique ;
• 30 à 80 « kilos » de potasse (K2O) ;
• 60 à 120 « kilos » de calcium (CaO) ;

Les quatre éléments ci-dessus sont appelés éléments principaux, ou majeurs.

• 10 à 25 « kilos » de magnésie (MgO), élément appelé « secondaire » ;

Les éléments ci-dessous sont dénommés « oligo-éléments ». Leurs besoins moyens sont :

• 400 à 600 grammes de fer (Fe) ;


• 80 à 150 grammes de bore (B) ;
• 80 à 160 grammes de manganèse (Mn) ;
• 60 à 115 grammes de cuivre (Cu) ;
• 100 à 200 grammes de zinc (Zn) ;
• 1 à 2 grammes de molybdène (Mo).

viii
- Époque et mode d'apport

Époque : souvent, selon les régions, les éléments minéraux sont apportés immédiatement
après la vendange, pour favoriser la constitution de réserves nutritives avant la chute des
feuilles.

Mode d'apport : les éléments majeurs s'épandent, en général, en surface, suivi ou non d'un
enfouissement. Dans d'autres cas, ils sont enterrés directement à l'aide d'un semoir spécial,
muni d'un soc enfouisseur, appelé « localisateur ». Cette technique est destinée à rapprocher
l'engrais de la zone explorée par les racines, à le concentrer et aussi à limiter la concurrence
des mauvaises herbes.

Compte tenu des quantités (besoins) relativement faibles, les oligo-éléments sont apportés soit
au sol, dans les mêmes conditions que les éléments majeurs, soit en saison, par voie foliaire.
Dans tous les cas, on doit s'assurer qu'ils resteront assimilables longtemps.

3.6 Taille

La taille de formation (ou ébourgeonnement) se pratique en automne juste après la


chute des feuilles ou à la fin de l'hiver juste avant le débourrement. Elle permet de bien
structurer le développement de la plante. Plus on taille court, plus le pied repoussera
vigoureusement. On conserve généralement uniquement deux à trois rameaux de l'année bien
lignifiés, en éliminant les autres. En dehors de cette taille, la vigne demande un palissage
entre mai et juillet (pour certains cépages), un pincement en vert au début de l'été puis selon
les années un éclaircissage des grains avec effeuillage en juillet-août pour favoriser la
maturation.

• Taille sèche

La taille est le procédé par lequel le viticulteur influe sur la formation des sarments et la
productivité quantitative ou qualitative selon les objectifs. On peut distinguer deux sortes de
taille : taille longue (on laisse quatre à dix yeux par sarment) et taille courte (deux à trois yeux
par sarment).

ix
• Taille en vert

Ou opérations en vert, ce sont les travaux réalisés durant l'été sur les vignes en production
dans le but de favoriser la maturation des baies ou d'améliorer les conditions sanitaires. On
distingue notamment :

• l'ébourgeonnage : suppression des rameaux indésirables de la partie haute du cep ;


• l'épamprage : correspond à la suppression des gourmands (= pousses) sur le tronc afin
d'éviter une consommation inutile de sève ;
• le dessagatage : consiste à supprimer les repousses partant du porte-greffe ;
• le palissage : cette action a pour but de maintenir la végétation, principalement pour
les cépages à port retombant ; de nombreux termes désignent cette étape selon la
région où elle est pratiquée ;
• l'éborgnage consiste à éliminer très régulièrement les bourgeons indésirables
apparaissant pendant toute la période de croissance ;
• l'élagage, on parlera plutôt d'écimage ou rognage ;
• éclaircissage, ou vendange en vert ;
• l'effeuillage.

D'autres pratiques peuvent être effectuées mais elles sont rares : ciselage, incision annulaire,
suppression des entre-cœurs (ramification du rameau principal).

3.7 Les ennemis de la vigne

 Agressions climatiques

• Échaudage (grillage des jeunes raisins),


• folletage (dessèchement partiel des ceps),
• foudre,
• gelées (de printemps),
o Protection par buttage (recouvrement surtout par de la terre) et des ventilateurs
géant pour amener l'air plus chaud de 30 m d'altitude vers le sol,
• grêle.

x
 Maladies non parasitaires

• Carences diverses (ou insuffisances plus ou moins graves) en…


o Azote : Elle se manifeste par des feuilles petites et pâles, voire jaunâtres.
Plante peu poussant, peu productive.
o Potasse.
o Bore : Les feuilles ont un aspect crispé, épais. Les sarments présentent des
déformations et des écorces anormales. (voir coulure et millerandage).
o Magnésium : Les feuilles de la base surtout, présentent des décolorations inter-
nervaires. Se manifeste tardivement en saison, à partir de la véraison.
o Manganèse.
o Zinc.
o Fer : Chlorose ferrique (carence en fer)

• Rougeot et flavescence dorée (rougissement ou jaunissement du feuillage), ce ne sont


pas des carences ou insuffisances, mais une maladie cryptogamique pour le premier et
une maladie à phytoplasme pour le deuxième.

 Maladies à virus

• Dégénérescence infectieuse, court-noué, mosaïque...

 Maladies à bactéries

• Maladie de Pierce

 Maladies cryptogamiques

• Anthracnose ou charbon de la vigne


• Black-rot,
• Brenner ou Roter Brenner, une forme de Anthracnose
• Excoriose atteint la base des sarments,
• Fumagine,
• Oïdium,
• Mildiou,
• Pourridié ou blanc des racines,

xi
• Botrytis se trouve sous deux formes selon les conditions de développement: pourriture
grise ou pourriture noble,
• Rot blancou coître.

Contamination sur bois:

• Apoplexie ou esca, ou maladie de l'amadou,


• Black dead arm, ou B.D.A maladies du bois,
• Eutypiose.

 Parasites animaux

Acariens

• Nuisibles :
o Acariens à proprement parler :
 araignées jaunes :Eotetranychus carpini et Tetranychus urticae et
mcdanieli,
 araignée rouge :Panonychus ulmi
o Phytoptes :
 Calepitrimerus vitis : responsable de l'acariose,
 Colomerus vitis : responsable de l'érinose.

• Auxiliaires :
o Phytoseiidae ou typhlodromes : Typhlodromus pyri et Kampimodromus
aberrans.
o Bdellidae
o stigmaeidae
o trombidiidae
o anystidae

 Insectes

• Altise de la vigne
• Bouton ou Mangé-Mallois
• Cochylis ou tordeuse de la grappe

xii
• Cécidomye de la vigne
• Cochenilles de la vigne
• Eudémis ou tordeuse de la grappe
• Eumolpe, gribouri ou écrivain
• Hanneton commun
• Hanneton vert
• Pyrale de la vigne
• Grisette de la vigne ou calocoris
• Noctuelles
• Phylloxéra
• Pucerons
• Byctiscus betulae ou cigarier de la vigne
• Sphinx de la vigne

Les chenilles des papillons de nuit (hétérocères) suivants (classés par famille) se nourrissent
de vigne :

• Doublure jaune (Noctuidae),


• Grand sphinx de la vigne,
• Sphinx livournien,
• Sphinx phoenix (Sphingidae).

 Nématodes

• Meloidogyne (Anguillule des racines ou nématode à galle)

xiii
Annexe 4: Généralités sur le haricot

4.1. Systématique

• Classification scientifique

Règne : plantae

Sous-règne : Tracheobionta

Division : Magnoliophyta

Classe : Magnoliopsida

Sous-classe : Rosidae

Ordre :Fabales

Famille : Fabaceae

Genre : Phaseolus

Espèce : P. vulgaris L., 1753

• Espèces et variétés
-Espèces :

Il existe plus de 100 espèces de haricots de forme, de couleur, de saveur et de valeur


nutritive diverses. Quatre espèces américaines de Phaseolus ont été domestiquées et cultivées
par l'Homme (Phaseolus vulgaris, P. lunatus, P. coccineus et P. acutifolius var. latifolius),
mais seulement les deux premières P. vulgaris, le haricot commun, et P. lunatus, le haricot
lima, sont devenues des cultures importantes qui ont été adoptées dans des régions du monde
en dehors de leur continent d'origine. Ces deux espèces ont été parmi les premières plantes à
être domestiquées indépendamment en Amérique centrale et en Amérique du Sud.

-Variétés :

On recense de très nombreuses variétés de haricots. Plus de 14 000 cultivars ont été
répertoriés. Le principal conservatoire de ces variétés est le Centre international d’agriculture
tropicale (CIAT) situé à Cali en Colombie. Dans le catalogue européen des espèces et
variétés, figurent près de 1200 variétés inscrites de haricot. Ces variétés se répartissent en
xiv
haricots nains ou à rames, haricots à gousses (dont la gousse est sans parchemin), types filets
ou mangetout, ou à grain (dont la gousse est ligneuse car à parchemin), et se distinguent aussi
par la couleur des grains ou des gousses.

Par la couleur, on distingue les types de haricots secs et demi-secs :

-Le haricot rouge est un haricot de taille moyenne, d'une couleur allant du rose au rouge
foncé. Il a une texture onctueuse et un goût prononcé.

-Le haricot pinto, ou rosé, est un haricot apparenté aux haricots rouges car sa peau devient
rose en cuisant. Il est veiné et à une texture farineuse.

-Le haricot noir est un haricot de taille moyenne, de couleur noire, ovale et à la saveur douce.

-Le haricot marbré, ou coco rose ou borlotti ou borlotto, est un haricot veiné de rouge foncé. -
-Le haricot blanc, au goût peu prononcé, est le haricot le plus cultivé en Europe.

-Le rognon de Pont l'Abbé est une des variétés protégées par des passionnés.

-Le flageolet, ou chevrier, du nom du jardinier qui a créé la variété, est un petit haricot mince
et aplati, de couleur vert pâle à la saveur subtile.

-Les haricots cornille, haricots blancs centrés par une tache noire, appelés aussi « haricots à
l'œil noir », sont très appréciés en Afrique tropicale, mais appartiennent à une espèce
différente, Vigna unguiculata subsp. unguiculata. Celle-ci, anciennement Phaseolus
unguiculatus (L.) Piper, fait partie de celles qui ont été reclassées dans le genre Vigna.

A Madagascar, à l’heure actuelle, les variétés de haricot trouvées et commercialisées sont


le lingot blanc, le coco blanc, les rouges sangs de bœufs, le flageolet, le Soissons, le Haricot
gros Blanc, le Marbré rouge, …

Figure 2: Différentes couleurs des grains


xv
4.2. Description, biologie des plantes de phaseolus
Originaire d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, le haricot, Phaseolus vulgaris est
une espèce de plante annuelle.
Le port du haricot se distingue en deux types, les haricots nains à tige courte, buissonnante,
avec une hauteur de 40 cm, à croissance déterminée et les haricots grimpants appelés aussi
haricot à rame, de croissance indéterminée et qui ont besoin d’un support (RECKHAUS,
1997). Le haricot est muni d’un système radiculaire pivotant et profond pouvant atteindre 1,2
m de longueur. Le plus grand nombre de racines se trouve entre 0 et 25 cm. Sur la racine
principale partent les racines secondaires dont les radicelles sont le siège d’un phénomène de
nodulation (RAKOTONDRAINIBE, 1987).
2. a- Production de gousses sur plant
montrant aussi des fleurs.
2. b- Structures de la plante: feuille
(A), fleur zygomorphe (B), fleur
après excision des pétales (C), jeune
gousse en développement (D),
graine (E).
Figure 2(a et b)

Figure 3.- Haricot commun, Phaseolus vulgaris L.


A partir de l’épicotyle s’effectue la formation des deux premières feuilles qui sont
simples ; les suivantes sont trifoliées, foliole lancéolée et cordiforme à sommet acuminé et
limbe mince, fragile au déchirement (CHAUX&FOURY, 1994).
Les fleurs sont isolées sur des grappes axillaires courtes, rapidement épuisées, de 4 à
10 fleurs. Elles restent naturellement fermées (cléistogamie). Compte tenu de cette biologie
florale, le haricot est une autogame stricte (autopollinisation) (CHAUX&FOURY, 1994).
Le carpelle évolue en gousse normalement déhiscente et de formes variées : droite,
légèrement courbée ou recourbée. Il contient en moyenne quatre à huit loges pouvant contenir
jusqu’à huit graines (RAKOTONDRAINIBE, 1987).
La graine est de type exalbuminé. Les réserves, constituées d’environ 27% protéines,
60% glucides (essentiellement amidon) et 10% d’eau se trouvent donc concentrées dans les

xvi
deux volumineux cotylédons qui occupent presque tout le volume de la graine. Les graines
sont réniformes (rognon), arrondies, ovales plus ou moins allongées ; de section circulaire ou
plus ou moins aplatie. Les couleurs du tégument peuvent être blanches, noires, rouges,
unicolores, bicolores ou marbrées, suivant les variétés (CHAUX&FOURY, 1994). La
longévité des graines en conditions moyennes de conservation, est de 3à 5 ans. Cependant
dans la pratique, seules les graines jeunes (1 à 3 ans) sont utilisées, afin d’assurer une
excellente faculté germinative (ANDRIAMISANDRATRA, 2003).
Le cycle biologique de la plante du haricot se divise en deux phases successives : la
phase végétative et la phase reproductive. La durée du cycle, aux environs de 90 jours, dépend
directement des sommes de températures ; 500 à 950°C sont nécessaires du semis à la récolte
(UNILET, 1998).

4.3. Ecologie
Le haricot est une plante peu résistante au froid et exigeante en chaleur. Les besoins
en température pour son développement sont compris entre 15 et 25°C (CHAUX&FOURY,
1994). Au-delà de 32°C, la plante peine à suivre la demande climatique en terme de
consommation en eau (UNILET, 1998).

L’intensité lumineuse joue un rôle important dans les phases d’initiation florale, de
floraison et de fructification. Sous un fort éclairement, on note une chute des boutons floraux
avant l’épanouissement ainsi qu’un blocage de la croissance des gousses. Sous faible
éclairement, les plantes des cultivars nains ont tendance à former des rames (UNILET, 1998).

Le haricot nécessite 300 à 400 mm d’eau, répartie de manière régulière lors de la


croissance. L’excès d’humidité constitue par contre une source importante de maladies
cryptogamiques.

Le sol silico-argileux meuble convient le mieux à la production de haricot qui redoute


les terres battantes du fait de la germination épigée liée à une fragilité de l’hypocotyle dans la
partie supérieure. Le pH optimum se situe entre 6,1 et 7,4. En dehors de cette plage, les
risques de blocage de l’alimentation minérale du haricot sont importants. La chute de
rendement est relativement lente lorsque l’alcalinité croît, alors qu’elle est très brutale lorsque
le pH descend au-dessous de 6 (CHAUX&FOURY, 1994).

En haricot, on ne parle pas de fumure de fond, les besoins de la culture en phosphore et


potasse doivent être couverts le plus près possible du semis. Bien qu’étant une légumineuse,

xvii
le haricot a besoin de 60 à 80 unités d’azote, 120 à 160 unités de phosphore sous forme super,
il est nécessaire à une assimilation chlorophyllienne active et de 150 à 180 unités de potasse
sous forme de sulfate. Le haricot est sensible aux carences en oligo-éléments : Cu, Mn, Zn,
Mo.

4.4. Génome

Comme pour la plupart des espèces du genre, le génome du haricot comprend 11


paires de chromosomes (2n=22). Ils sont diploïdes. Avec 625 Mpb par génome haploïde,
c'est le plus petit de la famille des légumineuses.

4.5 Intérêt

L’intérêt des grains secs est multiple : (1) légumineuses fixatrices de l’azote de l’air qui
améliorent le sol ; (2) protéagineux, sources de protéines végétales dans l’alimentation ; (3)
importants produits de rente pour le marché local et l’exportation.

Parmi les plantes vivrières qu’on peut cultiver dans une même parcelle, le haricot est très
facile à associer avec des autres espèces. En plus, il peut fixer l’azote atmosphérique comme
toutes autres légumineuses par ses racines. L’enfouissement des résidus de récoltes de haricot
entre les lignes de vigne peut augmenter le taux d’azote à cette culture quand on les associe.

xviii
Annexe 5: Caractéristiques de la variété de haricot « CAL 98 »

xix
Annexe 6: Proportion des principaux éléments actifs dans les fertilisants apportés

6.1 Proportion des principaux éléments actifs dans le guanomad

Valeurs
Principaux éléments
Azote total (N) 3,5 0 - 6,00 %
Anhydre phosphorique (P2O5) 12,20 - 17,60 %
Oxyde de potassium (K2O) 0,94 - 1,96 %
Oxyde de calcium(CaO) 17,10 - 28,50 %
Matières organiques (MO) 19,40 - 25,70 %
pH (dans H2O) 4,50 - 6,10
Flore microbienne 2,5.103 - 1,8.106 u f.c/gr
Rapport C/N 2,98-3,2

Source : (www.guanomad.com)

6.2 Proportion des principaux éléments actifs dans le NPK (11-22-16)

Principaux éléments Valeurs


Azote total (N) 11%
Anhydre phosphorique (P2O5) 22%
Oxyde de potassium (K2O) 16%

Source : Auteur

xx
Annexe 7 : Les gros matériels agricoles utilisés

La société dispose de plusieurs matériels mais les plus utilisés durant


l’expérimentation ont été :
- les tracteurs (60 et 70 CV), la faucheuse, les charrues à disque et les charrues à soc, les
bœufs de traction,
- et les petits matériels comme l’ « angady », les sacs, et les gobelets
- les matériels employés pour effectuer les différentes mesures : une balance de précision pour
la mesure des poids et d’un mètre-ruban pour la mesure des croissances.

7.1 Les tracteurs agricoles


Le tracteur agricole est un outil de traction polyvalent mais aussi très technique ; utilisé
pour remplacer les animaux de trait, il a ensuite permis la réalisation de plusieurs tâches en
simultanées pour devenir un formidable outil de travail plaçant le chauffeur dans un
environnement convivial et ergonomique.
Un tracteur agricole c'est avant tout un outil de travail indispensable représentant un
investissement très lourd. C'est pourquoi, il doit être choisi, utilisé et entretenu de manière
rigoureuse sous peine de pénaliser l'exploitation par des charges opérationnelles exorbitantes.
Deux tracteurs sont utilisés durant l’expérimentation : un tracteur 60 CV et un tracteur 70 CV.

7.2 Les charrues à soc et les charrues à disque


Le labour à la charrue limite la fatigue des agriculteurs et permet d’aller plus vite et de
cultiver une grande surface.

Une charrue à soc comporte au minimum : les pièces travaillantes (coutre, soc, versoir,
rasette), les pièces de soutien et les organes de liaison ou de stabilité (étançon, coutrière, sep,
talon). Le soc découpe la bande de terre horizontalement et amorce son retournement en la
soulevant.

Les charrues à traction animale sont uniquement à soc. Ce sont des charrues sans aucune
stabilité car elles sont caractérisées par l’absence de la roue de raie et roue de guéret. Il s’agit
de charrues très légères dont le soc a une largeur de 15 à 25cm et dont le poids dépasse
rarement les 25kg. Elles demandent un attelage moyen et un effort musculaire fournit par les
laboureurs au niveau des mancherons.

Une Charrue à disque consiste à une série de disque montée individuellement sur un
battis. On parle de disque mais en fait il s’agit d’une calotte sphérique mais parfois aussi

xxi
tronconique. Le disque permet une découpe franche sans tassement de terre et une meilleure
pénétration ; on a la possibilité de travailler plus profondément en terre dur avec un effort de
traction nécessaire inférieur.

Une charrue à disque comporte: les pièces travaillantes (disque, versoir, rasette) et les pièces
de soutien (étançon, âge, roue stabilisatrice).

xxii
Annexe 8 : Calendrier cultural de la vigne et du haricot

8.1 Calendrier cultural de la vigne

Travaux effectués J F M A M J J A S O N D

Préparation de la vendange

-Coupe des feuilles

-Vendange

Après vendange

-1er labour

-Changement des poteaux


défectueux

Période de dormance

-Traitement phytosanitaire

-2éme labour

-Apport de fumier et d’engrais

-Traitement phytosanitaire

-Tendue des fils de fer

Préparation de la taille

-Taille

Bourgeonnement

-DDT

Labour pour les cultures


intercalaires

Source : Technicien agricole de la Société Mac et Frères

xxiii
8.2 Calendrier cultural de l’haricot

Travaux effectués F M A M J

Préparation du sol

Semis

Sarclage

Récolte

Source : Auteur

Suivant le calendrier cultural de la vigne présenté dans le tableau ci-dessus, les travaux
dans la viticulture sont diversifiés mais il n’existe pas de grands travaux au mois de Mars,
Août, Novembre et Décembre. Ainsi, les mains d’œuvre de la société sont disponibles pour
effectuer autres activités agricoles durant ces mois. Par conséquent, la société a pratiquée la
culture d’haricot associée avec la vigne.
Les travaux de préparation du sol pour la culture d’haricot ne peuvent être opérés qu’après
vendange. Ainsi, l’entretien de la culture de la vigne se fait en même temps que ces travaux.

En effet, le travail du sol est pratiqué pour éviter ou limiter la croissance des adventices dites
« mauvaises herbes » ; préserver la richesse du sol en limitant l'érosion, mais sur pente, il peut
aussi exacerber l'érosion et le transfert de polluants dont les pesticides adsorbés sur les
particules du sol; canaliser la vigne pour lui permettre de puiser ses ressources plus
profondément en détruisant les racines superficielles. Et l’apport des éléments minéraux pour
la culture d’haricot peut favoriser la constitution de réserves nutritives avant la chute des
feuilles de la vigne.

xxiv
Annexe 9: Données détaillées des résultats des analyses statistiques
9.1 Taux de germination

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 85,333 5,29 A
EB 77,556 3,53 A
EC 76,000 5,2 A

 Analyse de la variance du taux de germination

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 150,716 37,679 0,841 0,565
Erreur 4 179,160 44,790
Total corrigé 8 329,877

9.2 Croissance de la plante

9.2.1 HAUTEUR

 4ème semaine après semis

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 14,360 0,442 B
EB 20,819 0,391 A
EC 24,720 1,612 A

 Analyse de la variance de la hauteur moyenne des plants

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 92,618 23,155 24,909 0,012
Erreur 3 2,789 0,930
Total corrigé 7 95,407
- Coefficient de corrélation : R2 = 97,1 % (très fort)
 5ème semaine après semis

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 17,019 0,749 B
EB 22,962 0,529 A
EC 26,351 2,268 A

xxv
 Analyse de la variance de la hauteur moyenne des plants

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 63,073 15,768 9,013 0,051
Erreur 3 5,248 1,749
Total corrigé 7 68,322
- Coefficient de corrélation : R2 = 92,3 % (très fort)

 6ème semaine après semis

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 19,677 1,206 A
EB 25,104 0,746 A
EC 27,983 2,974 A

 Analyse de la variance de la hauteur moyenne des plants

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 48,269 12,067 4,142 0,136
Erreur 3 8,739 2,913
Total corrigé 7 57,008
- Coefficient de corrélation : R2 = 73,7 % (fort)

9.2.2 RAMIFICATION
 4ème semaine après semis

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 4,365 0,184 B
EB 6,785 0,179 AB
EC 7,305 0,682 A

 Analyse de la variance du nombre moyen de ramifications par plante

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 14,414 3,604 5,468 0,064
Erreur 4 2,636 0,659
Total corrigé 8 17,051
- Coefficient de corrélation : R2 = 84,5 % (très fort)

xxvi
 5ème semaine après semis

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 4,966 0,223 B
EB 7,602 0,178 AB
EC 8,456 1,150 A

 Analyse de la variance du nombre moyen de ramifications par plante

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 21,615 5,404 3,823 0,111
Erreur 4 5,654 1,413
Total corrigé 8 27,269
- Coefficient de corrélation : R2 = 79,3 % (très fort)

 6ème semaine après semis

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 5,568 0,292 A
EB 8,419 0,327 A
EC 9,608 1,619 A

 Analyse de la variance du nombre moyen de ramifications par plante

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 31,670 7,918 3,166 0,145
Erreur 4 10,004 2,501
Total corrigé 8 41,674
- Coefficient de corrélation : R2 = 76 % (très fort)

9.2.3 FEUILLE
 4ème semaine après semis

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 8,903 0,571 B
EB 16,368 1,301 AB
EC 17,876 2,061 A

xxvii
 Analyse de la variance du nombre moyen de feuilles par plante

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 128,369 32,092 3,791 0,113
Erreur 4 33,866 8,466
Total corrigé 8 162,235
- Coefficient de corrélation : R2 = 79,1 % (très fort)

 5ème semaine après semis

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 9,425 0,597 A
EB 18,139 0,666 A
EC 21,344 3,444 A

 Analyse de la variance du nombre moyen de feuilles par plante

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 190,043 47,511 3,499 0,126
Erreur 4 54,320 13,580
Total corrigé 8 244,363
- Coefficient de corrélation : R2 = 77,8 % (très fort)

 6ème semaine après semis

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 9,947 0,845 A
EB 19,911 1,002 A
EC 24,811 4,826 A

 Analyse de la variance du nombre moyen de feuilles par plante

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 286,153 71,538 3,236 0,141
Erreur 4 88,441 22,110
Total corrigé 8 374,594
- Coefficient de corrélation : R2 = 83 % (très fort)

xxvii
9.3 Résultats après récolte
9.3.1 Nombre de gousse par plante

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 2,451 0,337 A
EB 2,846 0,214 A
EC 6,151 1,100 A

 Analyse de la variance du nombre moyen de gousses par plante

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 27,720 6,930 4,400 0,090
Erreur 4 6,300 1,575
Total corrigé 8 34,020
- Coefficient de corrélation : R2 = 81,5 % (très fort)

9.3.2 Longueur des gousses

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 10,468 0,436 B
EB 9,954 0,392 AB
EC 10,817 0,373 A

 Analyse de la variance de la longueur moyenne de gousses

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 1,966 0,491 0,958 0,516
Erreur 4 2,052 0,513
Total corrigé 8 4,018
- Coefficient de corrélation : R2 = 48,9 % (faible)

9.3.3 Rendement en gousses

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 0,525 0,176 B
EB 0,283 0,046 AB
EC 0,989 0,052 A

xxix
Figure 4 : Rendement en gousses

D’après cette figure, le rendement en gousses le plus élevé est de 0,99t/ha, obtenu avec
le traitement EC. Le traitement à l’engrais biologique EB donne le plus faible rendement de
0,28t/ha. Le traitement sans engrais SE procure un rendement intermédiaire 0,53t/ha de
gousses. Ainsi, tous les traitements présentent une différence en quantité de gousses
obtenues ; ce qui est indiqué par leur groupes différents (groupe « A » pour EC, « B » pour
EB et « AB » pour SE).

 Tableau d’analyse de la variance du rendement en gousse

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 0,087 0,022 6,624 0,047
Erreur 4 0,013 0,003
Total corrigé 8 0,100
- Coefficient de corrélation : R2 = 86,9 % (très fort).

D’après ce tableau illustrant l’analyse de la variance, il y a de différence significative


entre tous les traitements parce que la probabilité Pr (0,047) est inférieure au seuil
significatif 0,05. Autrement dit, les rendements en gousses obtenus avec les trois traitements
sont différents.

9.3.4 Nombre de grains par gousse

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 2,911 0,137 B
EB 3,324 0,128 AB
EC 3,989 0,155 A

xxx
 Analyse de la variance du nombre moyen de grains par gousse

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 1,726 0,432 6,438 0,049
Erreur 4 0,268 0,067
Total corrigé 8 1,994
- Coefficient de corrélation : R2 = 86,6 % (très fort)

9.3.5 Rendement en grains

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 0,158 0,053 B
EB 0,124 0,014 AB
EC 0,313 0,016 A

 Analyse de la variance du rendement en grains

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 0,087 0,022 6,624 0,047
Erreur 4 0,013 0,003
Total corrigé 8 0,100
- Coefficient de corrélation : R2 = 86,9 % (très fort)

9.3.6 Rendement en biomasse aérienne

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 0,338 0,317 AB
EB 0,182 0,303 B
EC 0,483 1,035 A

 Analyse de la variance de la biomasse aérienne

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 0,184 0,046 6,067 0,054
Erreur 4 0,030 0,008
Total corrigé 8 0,215
- Coefficient de corrélation : R2 = 85,8 % (très fort)

xxxi
9.3.7 Rendement en biomasse racinaire

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 0,081 0,012 A
EB 0,035 0,007 B
EC 0,075 0,012 A

 Analyse de la variance du rendement en biomasse racinaire

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 0,005 0,001 16,998 0,021
Erreur 3 0,000 0,000
Total corrigé 7 0,005
- Coefficient de corrélation : R2 = 95,8 % (très fort)

9.4 Sensibilité des plantes à la sécheresse

Traitements Moyenne estimée Ecart-type Regroupement


SE 9,215 2,315 AB
EB 26,248 7,192 A
EC 3,618 1,581 B

 Analyse de la variance de la sensibilité des plants face à la sécheresse

Source DDL Somme des carrés Moyenne des carrés F Pr > F


Modèle 4 1090,580 272,645 5,280 0,068
Erreur 4 206,537 51,634
Total corrigé 8 1297,117
- Coefficient de corrélation : R2 = 84,1 % (très fort)

xxxii
Annexe 10 : Quelques clichés

Semence de la variété du haricot « CAL 98 » Engrais NPK (11-22-16)

Fauchage Parcelle après labour

Parcelle après émottage et planage Semis et épandage d’engrais xxxii


Plants une semaine après semis

Sarclage

Plantes au stade de floraison et fructification


xxxi
Plantes sensibles à la sécheresse

Plantes sur le traitement EC Plantes sur le traitement EB

Plantes sur le traitement SE


xxxv
La récolte sur le traitement EC La récolte sur le traitement EB

Gousses d’haricots récoltées

Le séchage

xxxv

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