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CHAPITRE 3: Arbres de défaillances

Arbres des causes

I. Introduction :
La méthode d’arbre des défaillances a été créée en 1962 aux USA dans la société BELL pour
le programme Minuteman (missile balistique). Elle est développée pour la sûreté nucléaire
(rapport Rasmusse) et chez Boeing. Il existe également d'autres appellations pour les arbres
de défaillance, comme arbre des causes, arbre de défauts et Fault Tree.

L’arbre de défaillance est une méthode de construction et de représentation de relations


fonctionnelles entre évènements aléatoires.

Son objectif est de déterminer les combinaisons possibles d’évènements qui entrainent le
plus directement un évènement indésirable :

 un événement indésirable est étudié ; cet événement se situe au sommet de l’arbre


donc il est appelé événement sommet (top event).

 Les conditions ou événements causant directement l’événement sommet,


appelés événements intermédiaires, sont listés et sont déplacées comme
descendants de l’événement sommet. La relation entre elles est représentée par
une porte logique.

 Ce genre de décomposition est itéré jusqu’à l’événement de base. L’événement de


base (basic event) est l’événement pertinent servant d’élément de base dans le
modèle ; par exemple, défaillance de composants, erreur humaine ou agression de
l’environnement.

Construire un arbre de défaillance revient à répondre à la question:

« comment tel événement peut-il arriver ? »

ou

« quels sont tous les enchaînements possibles qui peuvent aboutir à cet événement ? »

L'analyse par l'arbre de défaillance se concentre sur un événement particulier qualifié


d'indésirable ou de redouté car on ne souhaite pas le voir se réaliser.

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Cet évènement devient le sommet de l'arbre et l'analyse a pour but d'en déterminer toutes
les causes.

II. Démarche de construction :


Pour chaque évènement d’un niveau donné, le but est d’identifier l’ensemble des
évènements immédiats nécessaires et suffisants à sa réalisation. Des opérateurs logiques
(portes) permettent de définir précisément les liens entre les évènements des différents
niveaux.

Le processus déductif est poursuivi niveau par niveau jusqu’à ce que les spécialistes
concernés ne jugent pas nécessaire de décomposer des évènements en combinaison
d’évènements de niveaux inférieurs, notamment parce qu’ils disposent d’une valeur de
probabilité d’occurrence de l’évènement analysé. Ces évènements non décomposés de
l’arbre sont appelés évènements élémentaires (ou évènements de bases).

1. Symboles

Les symboles de base utilisés dans les arbres de défaillance sont classés en plusieurs types :

 Evènements ;

 Portes ;

 Symboles de transfert.

 Evènements et symboles de transfert

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 Portes

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Exemple :

Voici un exemple d’analyse par arbre de défaillances d’un système simple constitué d’une
ampoule fonctionnant avec deux batteries et dont la mise en action est commandée à l’aide
d’un bouton poussoir.

Développer l’arbre de défaillance de l’Événement redouté (E.R) : L’ampoule ne s’allume pas.

III. Etude quantitative


L’arbre de défaillance permet d’estimer la probabilité d’apparition de l’évènement sommet en
fonctions des probabilités des évènements de base. Pour ce faire il faut tout d’abord simplifier l’arbre
et trouver les coupes minimales

 Les coupes minimales représentent l’ensemble des plus courts chemins emmenant à
l’évènement sommet.

 Puisque les relations entre les évènements de l’arbre sont logiques donc pour réduire l’arbre
on utilise les relations de simplification de l’algèbre de Boole.

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Exemples :

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