Eugène Viollet-le-Duc

Sa mère peintre, il refuse de suivre ce cursus dans l’Ecole des Beaux-Arts

malgré ses dons certains de dessin. Mais il est également un théoricien avec
des idées singulières, avant-gardistes par rapport à son époque mais également
considéré à son époque comme quelqu’un de réactionnaire, un faussaire de
l’Histoire. En effet, il n’hésitait pas d’ailleurs à intervenir dans des bâtiments
historiques pour corriger des erreurs. Selon lui, c’était une continuation de ces
bâtiments. Il était aussi assez célèbre pour son intérêt du gothique et de
l’Histoire, il est chargé par le ministre de l’époque de plusieurs tâches,
notamment dans des restaurations. Il englobait la machine dans ses systèmes,
la considérant comme un moyen de perfectionner l’esthétique. Moins
cloisonné que les théoriciens cités précédemment.

« Je crois qu'il est dans ma destinée de tailler mon chemin

dans le roc ; car je ne pourrais suivre celui pratiqué par les
autres. »
Eugène Viollet-le-Duc
Viollet-le-Duc est un architecte très cultivé, légèrement hyperactif et passionné
par le Moyen Âge. Il s’est donné pour mission de défendre le patrimoine
médiéval qui, alors, n’intéresse personne. Les cathédrales et châteaux tombent
en ruines dans l’indifférence générale. L’architecte décide donc de les
restaurer… à sa manière.
Pour lui, c’est simple : « Restaurer un édifice, ce n'est pas l'entretenir, le
réparer ou le refaire, c'est le rétablir dans un état complet qui peut n'avoir
jamais existé à un moment donné. »

Notre-Dame de Paris
À partir de 1845, Viollet-le-Duc est chargé de restaurer le décor sculpté de
la cathédrale Notre-Dame de Paris, endommagé pendant la Révolution. Il
imagine notamment 56 chimères pour orner la galerie des tours, à 46 mètres
du sol : oiseaux fantastiques, animaux hybrides, monstres fabuleux…

La cité de Carcassonne
Quand Viollet-le-Duc vient au secours de la cité de Carcassonne, cette dernière
est au bord de la démolition et sert même de carrière de pierres ! L’architecte
entame alors une restauration qui durera 50 ans et rendra aux remparts leur
aspect médiéval.

Pierrefonds : le Moyen Âge selon Viollet-le-Duc

Tombé sous le charme du château de Pierrefonds, dont il ne reste que des
ruines, Napoléon III décide d’en confier la reconstruction aux mains expertes de
Viollet-le-Duc. L’architecte fait appel à son imagination débordante pour
réinventer entièrement l’édifice, qu’il transforme en « château médiéval idéal
»