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Un rationalisme hanté.

Notes sur la pensée structurelle


« EUGENE VIOLLET-LE-DUC »

Qui est VIOLLET LE-DUC ?


Eugène Viollet-le-Duc, architecte, archéologue et écrivain français (1814-1879). Il est un architecte
très cultivé, légèrement hyperactif et passionné par le Moyen Âge. Il s’est donné pour mission de
défendre le patrimoine médiéval qui, alors, n’intéresse personne. Les cathédrales et châteaux tombent
en ruines dans l’indifférence générale. L’architecte décide donc de les restaurer à sa manière.
Pour lui, c’est simple : « Restaurer un édifice, ce n'est pas l'entretenir, le réparer ou le refaire, c'est le
rétablir dans un état complet qui peut n'avoir jamais existé à un moment donné. »

Compte rendu
- La structure comme déploiement
VIOLLET LEDUC était fasciné par les mécanismes de croissance des cristaux. Les propriétés
géométriques du rhomboèdre se rattachent au principe vital dont dérive selon lui la bonne
architecture. Viollet LE DUC est convaincu que l’architecture est une continuation de la
nature par d’autres moyens.
La structure n’est jamais statique. Elle se déploie et se révèle au travers de ce déploiement à la
façon dont les cristaux et les plantes révèlent l’ordre caché auquel ils obéissent lors de leur
croissance.
Les tentatives répétées de Viollet-le-Duc d’interpréter l’ornement à la lumière des logiques
structurelles font écho à la tradition vitruvienne dont il entend pourtant se dégager, à cette
nuance près que sa pratique d’architecte et de décorateur vient parfois contredire ses prises de
position théoriques et spirituelles, ou encore de la défendre.
- La structure comme absence
Viollet-le-Duc voit à l’œuvre la même intelligence que celle qui caractérise la construction
gothique. Tout se passe comme si la structure portait la marque d’une déficience
fondamentale. À l’écart entre idéal et réalité ou encore original et état subsistant vient se
superposer un manque autrement plus radical de la structure qui ne parvient jamais à se
montrer tout à fait à la hauteur de son ambition de prolonger la nature. Il en résulte une
sensation d’absence, sensation propice à l’apparition de fantômes.
Le mouvement moderne cherchera par la suite à se débarrasser de ces évocations
encombrantes. Plus encore que l’évolution des techniques, le passage de la pierre au béton,
c’est ce rejet des fantômes du passé qui signe le plus sûrement son écart avec le rationalisme
structurel d’un Viollet-le-Duc.

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