Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
]
1
Aménagements
Respecter
les arbres en place
Ce cahier technique présente des recommandations techniques et réglementaires pou-
vant concerner l'activité des services de l'agglomération et des communes, celle des
partenaires, spécifiques aux plantations d'arbres et tout acteur dont l'activité est sus-
[ Préambule
La réussite ou l'échec de la protection des arbres repose sur une chaîne de compétences entre de nombreux métiers de
l'aménagement urbain. Ces compétences s'articulent autour de deux principes :
◗ Un contrôle vigilant à chacune des phases d'un aménagement, depuis sa conception jusqu'à la réception du chantier,
]
ceptible d'agir sur la préservation et / la création d'espaces arborés.
◗ Un barème d'évaluation des dommages - et surtout de la valeur - des arbres en place, premier pas vers un respect
Avertissement Il se veut une référence commune pour l'ensemble des professionnels concernés, mais
aussi une base de concertation dans un esprit d'amélioration permanent. des résultats obtenus par la génération d'aménageurs précédente.
Les CCTP pourront librement s'inspirer ou se référer, à tout ou partie d'un cahier. La À chaque étape surviennent des problèmes classiques et une palette de solutions envisageables :
mention explicite d'une version datée du cahier devient alors une clause du cahier des solutions légères, solutions lourdes (création, requalification).
charges de travaux.
La “bonne” solution, la plus adaptée, relève d'un arbitrage au cas par cas.
[
Actualisation Ce cahier est un document évolutif.
Les versions successives, datées, sont conservées à la D.E.E.V. de la C.A.
Organismes Année,
Services Contributions principales La valeur des arbres et les dommages de chantier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
directions contributeur
◗ La valeur d'un jeune arbre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Aubépine SARL
2007-10 - Thomas Schmutz Cahiers 1 à 5, Version initiale ◗ La valeur d'un arbre adulte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
SCOP
◗ Le chantier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
C.A. SQY Etudes générales Respecter les arbres en place : comment faire ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2007 - Jasmine Dozias Cahiers 2, 5
Urbanisme & prospective ◗ Faire valoir les arbres en place . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
• Prendre en compte les prescriptions de préservation lors de l'instruction des permis de construire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
C.A. SQY
Voirie - travaux 2007 - Guillaume Bresson Cahiers 1, 2 ◗ Tirer parti d'arbres en place lors des chantiers de construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Infrastructures
• Intégrer des arbres en place dès l'esquisse du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Voirie - exploitation 2007 - Christian Desbureaux ◗ Limiter les dommages aux arbres à conserver lors des interventions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Cahiers 1, 2 • Faire respecter, à chaque DICT, des recommandations pour limiter l'impact aux arbres et à leurs racines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Éclairage public 2007 - Richard Caillé
• Mettre en œuvre un barème d'indemnisation des dommages aux arbres lors d'un chantier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
C.A. SQY • Anticiper et poser des protections physiques sur le chantier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2007 - Nathalie Roux Cahiers 1, 2
Assainissement
C.A. SQY - Annexe N° 1 : recommandations pour la mise en œuvre
]
Environnement Travaux neufs 2007 - Romuald Gentil Cahiers 1, 2
des travaux à proximité des plantations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
et espaces verts
Entretien 2007-10 - Véronique Keignaert Cahiers 1 à 5
Annexe N° 2 : estimation de la valeur des arbres
> 20 cm de diamètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1
[ Les ennemis de l’arbre en place
à Saint-Quentin-en-Yvelines
2 3
[ Les ennemis de l’arbre en place
à Saint-Quentin-en-Yvelines
Le sol urbain impénétrable aux
racines au-delà de la fosse
ou de l'enrobé peu épais, moins importants avec une
surface en béton. C'est le principal lieu d'enracinement
] La réverbération
La couleur claire des façades et la nature des matériaux de
à Saint-Quentin-en-Yvelines.
Même pour le plus petit arbre urbain, une fosse de plantation construction (surfaces lisses comme le verre) peuvent
◗ “Au fil d'eau”, juste sous les sabots d'ancrage des bordures
confortable de 6 m3 engendrer une réverbération intense provoquant des brû-
de trottoir ou de rigoles de parking. lures sur le tronc et le feuillage.
ne représente qu'un biberon pour les premières tétées,
Le stationnement sauvage des véhicules ◗ Dans le fond de forme empierré, s'il présente une poro-
est souvent à l'origine de blessures certes indispensables à la bonne reprise, mais insuffisant L'augmentation de la température et la diminution de l'hu-
sité favorable à l'exploration racinaire après compaction.
sur les troncs et les racines. au-delà des trois premières années après plantation. midité de l'air entraînent une diminution des réserves en
Cette dernière qualité a inspiré la solution du mélange eau du végétal, pouvant conduire à des carences et au
Ce problème est sans doute plus grave encore que l'im-
terre-pierre. dépérissement.
perméabilité de surface, à laquelle on pense en priorité.
Prenons un petit arbre urbain de 10 m de hauteur. L'imperméabilité de surface
Le couloir de vent
Son houppier couvre couramment 25 m2 (5m x 5m) de La minéralisation des trottoirs supprime généralement
surface aérienne. La production de mouvements d'air, courants d'air fré-
l'alimentation en eau du sol. Il arrive aussi que les fosses
quents, est particulièrement dangereuse pour les jeunes
Ses racines ont nécessairement colonisé au minimum des arbres soient noyées, par exemple dans une tranchée
plantations dont le système d'ancrage racinaire n'est pas
cette surface, soit l'équivalent de 12 m3 de sol (si l'on compte en bas d'un parking, par excès d'apport. Cette eau peut en
encore bien installé et pour les arbres vieillissants dont le
une profondeur de 50 cm), voire 25 m3 (sur 1 m de profondeur). outre être chargée de toxiques (sels de déneigement, hydro-
bois peut devenir cassant.
carbures).
Au-delà de la fosse, l'enracinement est présent principalement
dans trois horizons : Mais, ce sont surtout les écarts violents qu'elle engendre entre
sol sec et sol ennoyé qui sont fatals à l'arbre.
◗ Sous les revêtements de trottoir, les racines superficielles La voirie et son entretien Les réseaux
récupèrent l'eau de condensation. Ces racines occasionnent En retour, il arrive qu'une dalle béton limite le tassement
Ici, le dos d'une camionnette accolée au des soulèvements très marqués du bitume, du bicouche d'un sol, et lui préserve un minimum de vie. Le véhicule et l'engin blessant Une rue est un faisceau de réseaux de distribution et d'éva-
tronc d'un jeune platane. Les branches Les blessures du système racinaire, du collet, du tronc ou cuation. Les branches partagent l'espace aérien avec les
basses sont cassées. réseaux électriques ; les racines partagent le sol avec les
des branches dues aux chocs par des véhicules, à l'entre-
tien des trottoirs (engins de nettoyage, tondeuses, débrous- réseaux d'eau potable, eau usée, eau pluviale, gaz, câble
sailleuses, etc.), aux travaux réalisés à proximité des plan- numérique, fibre optique, éclairage public.
tations ou encore au vandalisme peuvent altérer les arbres.
Les blessures de type arrachage ou casse de branches, les
écorçages occasionnent des plaies très difficiles à cicatriser.
Elles entraînent à terme des pourritures pouvant non seu-
lement altérer le fonctionnement de l'arbre et son bon
développement, mais aussi poser des problèmes de sécu-
rité en diminuant la résistance mécanique de l'arbre.
Dépérissement du houppier chez ces arbres âgés d'une vingtaine d'années. Leurs racines La fosse de plantation se transforme parfois en puits drainant, fatal à l'arbre.
ont atteint un élément limitant leur développement et même entraînant leur mort.
4 5
[ Les ennemis de l’arbre en place
à Saint-Quentin-en-Yvelines
blessée par la débroussailleuse à fils. Cette pratique doit 10 cm/an) sont les plus touchés. Ce sont surtout des
être proscrite au bénéficie de l'arrachage manuel. sorbiers, des merisiers, des érables.
◗ Le facteur sol compacté semble fortement lié au
Le plus pertinent est de prévoir une couverture au pied des
jeunes arbres pour éviter la pousse des herbes indésirables : phénomène.
paillis, massif couvre sol, etc. ◗ La réverbération aggrave nettement la situation.
6 7
À savoir :
à Lille, le tribunal d'instance a assermenté
quelques agents pour dresser des PV
concernant en particulier les dommages
aux arbres.
[ La valeur des arbres
et les dommages de chantier
TOTAL 1 042 € 1 561€ grues, bulldozers, camions, véhicules. en surface, au moment même où l'arbre connaît une
amputation racinaire.
Dans les 5 à 10 ans qui suivent, l'arbre lutte pour survivre,
“ça passe ou ça casse” : la rupture d'alimentation entraîne
La valeur d’un arbre adulte le dépérissement “en tête” de la ramure, parfois irréversible.
Les racines sont couramment arrachées et/ou écrasées ◗ Les jeunes adultes qui valent aujourd'hui 1 000 à 2 000 € Au-delà, les blessures ouvrent la voie à des champignons
lors des travaux. doubleront leur valeur dans 20 ans. qui font insidieusement pourrir le bois des racines
d'ancrage. Le foyer d'infection se développe généralement
Les ramures sont souvent victimes des coups portés par ◗ Beaucoup de jeunes adultes sont malheureusement
à partir de la zone amputée et peut remonter depuis
les bras des pelles mécaniques ou des flèches des grues. abattus et remplacés après 30 ans.
l'appareil racinaire jusqu'au tronc.
Elles sont l'objet d'amputations consécutives aux accidents ◗ L'arbre patrimonial qui embellit la ville est l'ancien,
L'ouragan de décembre 1999 a révélé, de manière specta-
lorsqu'elles ne sont pas préventives. La plupart du temps, évalué entre 3 000 et 10 000 €.
culaire, la véritable histoire du paysage racinaire d'arbres
ces amputations sont irréversibles. ◗ Les arbres anciens et vétérans placés très en vue
qui avait subi, parfois bien des années avant, des ampu-
atteignent - ou atteindront à terme - 10 000 à 15 000 €. tations sévères.
En coupant les racines de cet arbre, des tranchées d'alimentation électrique l'ont
privé de ses capacités d'absorber l'eau.
Âge Âge
0-20 20-30 30-50 50-70 (an) 0-20 20-30 30-50 50-70 > 70 (an)
8 9
[ Respecter les arbres en place :
comment faire ?
l'arbre arrive souvent déjà trop tard pour sauver les arbres dans le PV de réunion, les règles de simple respect à proxi-
qui le mériteraient. mité des arbres : distances de retrait, limitation des déblais,
remblais, tassements, etc.
Avant aménagement, inventorier les arbres présents per-
◗ Déplacer le réseau.
met d'évaluer leur valeur d'avenir dans le projet. Les arbres
peuvent par exemple être classés de valeur faible (< 200 €, coût ◗ Modifier le sens de la tranchée d'accès. Préférer des tran-
de replantation d'une tige après travaux), moyenne (500 chées disposées en étoile plutôt qu'une saignée droite
à 2 000 €), forte (2 000 à 10 0000 €), très forte (15 000 à passant au collet.
30 000 €). ◗ Limiter la profondeur de décaissement à 10-15 cm pour
◗ Inventorier les arbres et massifs d'intérêt environnemental l'aménagement d'un passage piéton-vélo.
(refuge, corridor). ◗ Lors d'ouvertures de tranchées et dans le cas où l'on ren-
◗ Positionner les arbres d'avenir, même sommairement, contre des racines d'un diamètre égal ou supérieur à 6
à l'amont de toute intervention. cm, passer le réseau si possible sous la racine.
◗ Si la valeur des arbres en place le justifie, exiger la ◗ Gainer les fils proches des branches.
présence d'un spécialiste de l'arbre et sa mobilisation ◗ Tailler préventivement et dans les règles de l'art des
dès les premières esquisses. branches gênantes pour l'intervention.
◗ Exiger une coupe propre des racines gênantes.
10 11
[ Annexe 1
cahier technique N°1
12 13
[ Annexe 2
cahier technique N°1
Estimation de la valeur
]
A. Indice selon les espèces et variétés C. Indice selon l'état sanitaire
L'état sanitaire pris en considération est celui de l'arbre
◗ L'intérêt patrimonial
]
ceptible d'agir sur la préservation et / la création d'espaces arborés. souvent accompagnés d'arbustes à leur pied.
Avertissement Il se veut une référence commune pour l'ensemble des professionnels concernés, mais
aussi une base de concertation dans un esprit d'amélioration permanent. Les arbres bien développés en ville sont généralement parvenus à glisser au fil des décennies quelques racines sous
Les CCTP pourront librement s'inspirer ou se référer, à tout ou partie d'un cahier. La un trottoir ou un parking voisin. Si elles sont situées suffisamment en profondeur, en dessous de 30 cm, celles-ci
mention explicite d'une version datée du cahier devient alors une clause du cahier des affectent peu l'enrobé de surface. Si elles n'ont trouvé qu'une couche de grave superficielle ou, pire encore, si elles
charges de travaux. se sont glissées juste sous un enrobé de type bicouche pour y boire la condensation naturelle, elles finiront par
endommager la surface.
Toute remarque est bienvenue auprès du service qui se charge de l'actualiser. Investir dans un profil perméable aux racines, modérément compacté, au-delà des fosses autour des arbres, reste un
Actualisation Ce cahier est un document évolutif. investissement modéré avant une plantation, que le maître d'ouvrage justifie aisément au titre du futur arbre, mais
Les versions successives, datées, sont conservées à la D.E.E.V. de la C.A. aussi au titre de prévention des dommages ultérieurs aux réseaux et aux surfaces.
[
◗ Cahier technique n° 1 - Aménagements - Respecter les arbres en place
◗ Cahier technique n° 2 - Projet initial et réhabilitation - Réussir l'arbre à la conception
Cahiers associés ◗ Cahier technique n° 3 - Entretien - Soigner et élaguer durable
◗ Cahier technique n° 4 - Sécurité et suivi - Surveiller et décider à temps Sommaire
◗ Cahier technique n° 5 - Animation locale - Valoriser les espaces arborés Cahier technique 2
Projet initial et réhabilitation - Réussir l’arbre à la conception
Services et personnes associés à l'élaboration et à l'actualisation du cahier
Communauté d'agglomération - Direction de l'Environnement et des Espaces Verts L’arbre et ses racines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Auteur Bureau d'études : Aubépine; M.Schmutz - Contact : Mme Keignaert - 01 39 44 82 35
]
• L'adaptation du trottoir au-delà de la fosse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Environnement Travaux neufs 2007 - Romuald Gentil Cahiers 1, 2
et espaces verts ◗ La terre des fosses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
◗ L'irrigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Entretien 2007-10 - Véronique Keignaert Cahiers 1 à 5
• L'irrigation gravitaire passive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
• L'irrigation des jeunes plantations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
◗ Bien choisir l'essence et les plants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1
On peut évaluer, de manière théorique,
le besoin d'espace d'enracinement
d'arbre selon cette formule :
(hauteur à l'âge adulte /2 )2
Soit, pour un arbre de 20 mètres :
(20/2)2 = 10 m de côté x10 m de côté
= 100 m 2 de surface au sol
[ L’arbre et ses racines
Certains sont plus étroits : chêne chevelu, peuplier euramé- - Un alignement d'arbres doit être à l'écheIIe de la rue, ce qui n'est pas le ici ; Ies
aubepines sont des petits arbres qui n'ont pas un développement très important
ricain, peuplier de Chine, aulne de Corse, ginkgo mâle, - De plus, cette voie est circulée par des bus et camions ; la gestion des aubépines
calocèdre, etc. impose une taille forte du houppier afin que Celui-ci ne soit pas endommagé par
les bus.
Il faudra choisir entre arbres caducs, marcescents (chêne, Alignement de platanes à 7,5 m des façades. Arbres établis, contenus par élagage.
charme) ou persistants (magnolia, chêne, calocèdre). Fosses de 2,5 m2. Aire racinaire sous trottoir : 90 m 2 potentiels.
4 5
[ Les emprises
de plantation
Rue
] Grand parking
L'emprise de la voie est de 12 à 20 m, souvent bâtie en R+2 arbres les plus étroits atteignent 3 à 5 m de largeur et Les arbres sont disposés en mail à écartement fort (10 x10 m)
ou R+3 sans retrait, au droit de l'emprise de voie. occasionnent des tailles répétées.Toute plantation effectuée à très fort (10 x 20 m), implantés en fosse ou en tranchée.
Les alignements de trottoir sont disposés en fosses, sur un terre-plein plus étroit conduirait à revenir à une taille L'ombrage, même très partiel, est très appréciable en été.
en séquences régulières parking/fosse. en plateau-rideau et augmenterait considérablement
les coûts de gestion. La réussite de ces plantations est subordonnée à la présence
Dans les rues de lotissement, l'alignement est une norme d'un substrat non compacté au-delà de la fosse de plantation.
d'aménagement selon les règlements d'urbanisme.
Cette condition existe rarement pour les parkings dont les
Les arbres sont souvent blessés au collet (pare-chocs) et aux
terrains sont fortement compactés pour résister au passage des
racines (réseaux, travaux de voirie). Leur durée de vie est
véhicules.
écourtée.
Les arbres ne sont pas également à l'abri de dégradations dues
Sur un trottoir étroit, la concurrence est rude entre le bâti,
aux voitures : blessures au collet (pare-chocs) et aux racines
le stationnement des voitures, le mobilier urbain, les usagers.
(réseaux, travaux de voirie). Leur durée de vie est écourtée.
Si plantation il y a, les riverains peuvent exiger, au regard
Il est donc plus que nécessaire de prévoir, à la conception,
de la loi, un élagage au droit de leur limite de propriété, ce
des protections efficaces.
qui conditionne la pérennité des arbres à leur bon vouloir.
La répartition actuelle des arbres.
Dans le cas d'une largeur inférieure à 6 m. entre les faça- Une opportunité d'emprise pour un bel arbre : l'habillage d'un pignon aveugle. Aux
extrémités des bandes construites, des façades dépourvues de fenêtres peuvent être
des et la bordure de trottoir, il convient de ne pas planter, habillées de grands arbres. Cette situation garantit à l'arbre une quasi-immunité et lui
afin de ne pas générer de nuisances. En effet, les mêmes assure souvent une emprise de 25 m en hauteur pour 20 m en largeur.
Le terre plein central, quand il existe, est l'idéal pour l'éclai- Si les deux rives d'une rue sont plantées, le conflit devient 10 cm maximum). Cela implique de relever globalement
◗ Trottoirs
< 6 m : proscrire toute plantation, ainsi qu'en
rage. Il divise par deux le nombre de mâts, de lanternes, parfois un véritable casse tête entre arbres et réseaux, le niveau final du sol de 5 cm minimum.
présence de façades à débordement (balcons).
et donc la consommation électrique. surtout s'il faut y ajouter une piste cyclable. Dans certains ◗ Déplacer l'ouvrage de 2 à 5 m permet parfois de sauver
◗ Ladistance souhaitable de par rapport retrait aux
cas, mieux vaut ne pas planter sur l'une des rives. l'arbre d'ombrage.
façades est de 9 à 10 m minimum.
Exemple
La pose d'un film santi-racinaire, sur 80 à 100 cm de pro- ◗ Enl'absence de solution, la suppression d'arbres est
◗ Porter au plan masse la taille de l'arbre adulte en port libre. Pour une voie de 7 m de largeur de chaussée : fondeur, peut prévenir efficacement des dégâts de racines parfois à envisager.
◗ DICT : signaler pour avis au service environnement toute si les mâts sont disposés à 1,5 m en retrait du fil d'eau, sur des réseaux voisins. Le film ne peut être posé qu'à la
intervention dans les 10 m autour d'un pied d'arbre en place. la hauteur de lanterne nécessaire est de 7 + 1,5 = 8,5 m, plantation initiale. Ensuite, le risque est majeur de percer
soit un mat de 8 m surmonté de sa lanterne. La cou- une canalisation ou un réseau. Il bloque cependant, inévi- Arbres et pistes cyclables
◗ Réseaux et éclairage : décaler l'implantation des réseaux
ronne du houppier se trouve au niveau des lumières et tablement, le volume racinaire disponible pour l'arbre.
au-delà de 2 m du pied d'arbre, voire 5 m. L'arbre et la piste cyclable ne font pas toujours bon ménage.
il faudra élaguer les arbres à 15 ou 20 m pour obtenir un
L'assainissement privilégie, depuis ces dernières années, C'est regrettable, car pédaler en longeant des arbres est
◗ Évitertout creusement de sous-sol ou de parking éclairage efficace.
l'hydraulique de surface plutôt que le tuyau systématique. nettement plus agréable.
souterrain dans un rayon de 10 à 15 m autour des arbres
Ceci n'est pas sans créer de nouveaux risques pour des La fissuration des enrobés de trottoirs par des arbres
remarquables conservés dans le projet. Sur une voie piétonne, les mâts mesurent 4,5 à 5,5 m.
beaux arbres lorsqu'on assainit un site à leurs pieds. est la principale problématique. Une large part des tronçons
Ils sont espacés de 3,5 fois la hauteur de lanterne, soit
15 m environ pour tracer le chemin. Les arbres de petit ◗ Déplacer des poteaux et fils (surtout possible quand de voie douce est touchée, ce qui occasionne gêne
Arbres et parkings
développement ne sont pas adaptés. il s'agit d'une traversée de rue). d'usage, problème de sécurité et réparations ponctuelles
◗ Concevoir une séquence adaptée à la voie conciliant non pérennes.
Quand les arbres sont à petit développement, par exemple ◗ Enfouir les réseaux aériens ailleurs qu'au pied des arbres
arbre/réverbère/parking.
avec une voûte à 2,5 m, l'éclairage de la voie piétonne devient adultes. Ces chantiers de réfection, en retour, endommagent
◗ Dans les situations sensibles (parkings fréquentés), impossible. L'une des solutions est alors de fixer des lanternes les racines lorsque ces dernières sont superficielles.
◗ Tranchée, décaissement pour voirie à moins de 10 m d'un
réaliser un mélange terre-pierre dans les règles de l'art. positionnées en milieu de passage sur des câbles qui arbre : remblayer jusqu'au terrain naturel moins 40 cm en Aucun cas de soulèvement de voie n'est à signaler en revan-
◗ Requalification : prévoir une tranchée ou des fosses traversent la voie, fixés sur deux mâts symétriques. grave sans fine, ou mieux en mélange terre-pierre, compacté che sous une bande de roulement (structure lourde).
de plantation pour les arbres, avec 15 m 2, voire 40 m 2 L'essentiel est de prendre une option claire, adaptée à normalement, puis compléter en terre végétale. Ce qui permet d'affirmer que ce conflit résulte à la fois :
de terre végétale par arbre. En rénovation d'un enrobé chaque cas.
de trottoir : effectuer un simple décroûtage de l'enrobé, • d'un traitement de surface qui “attire” les racines : par
◗ Voie
de 6 m ou plus : prévoir une séquence alternant exemple, un hérisson de grave perméable, recouvert
et le remplacer par un béton (moins sensible aux soulè- Arbres et abribus
vements racinaires). arbres et réverbères pour disposer des grands mâts d'une bicouche sous lequel l'humidité s'accumule par
espacés dans des trouées sans arbre. Les arbres sont particulièrement précieux en ombrage d'un
condensation en fin de nuit,
abribus, ce qui peut justifier une grande vigilance lors de
◗ Quand le feuillage gêne l'éclairage, poser des mâts • de l'absence de couche d'enracinement profond, qui
Arbres et réverbères ces travaux.
de déport adaptés ; prévoir un élagage des cônes de concentre les racines, juste sous la croûte de surface.
Sur une voie large (8 m ou plus), la lanterne passe nécessai- réverbère. Dans les projets initiaux, ne pas planter au niveau de la dalle
d'abribus sauf à réaliser une fosse de plantation de 9 m 3 sous ◗ Voiriedouce à moins de 10 m d'un arbre : si possible,
rement par-dessus le gabarit routier de 4,5 m pour aller ◗ Voie piétonne arborée : préférer des petits mâts rapprochés
au-dessus de la voie. Une lanterne à 6 m éclaire 12 m au sol : la dalle. passer strictement en remblai.
sous la voûte des arbres. Éviter les petits arbres en boule à - Proposition 1 : apport de grave 40-60 sans fine, puis
6 m de chaque côté. Lors de travaux de réaménagement d' emprises d'abribus,
proximité des réverbères, et les mâts de plus de 5 à 6 m. revêtement de surface.
Le mât lui même est rarement changé ; il dure plus de notamment l'agrandissement et le réhaussement de la dalle
◗ EnTPC, prévoir une alternance très aérée entre arbres permettant un accès handicapé, les arbres sont très sensibles - Proposition 2 : grille alvéolée remplie de grave, ou de
30 ans. Il est possible de rajouter des crosses si nécessaire, terre végétale.
et mats d'éclairage. car l'essentiel de leurs racines est souvent concentré juste sous
10-15 ans après la plantation, qui assurent jusqu'à 3 m de
déport. Poser une grande crosse est possible sur un mât ◗ Rue : abattre les arbres les plus gênants si la densité la croûte de surface du trottoir ou du parking : bicouche, enrobé ◗ En conception : éloigner la piste au-delà de 2 m de
d'acier ou d'alu. initiale le permet. fin, parfois simple bitume. l'arbre, prévoir la pose d'un film anti-racinaire si cette
condition ne peut être réalisée.
10 11
[ Réussir l’arbre à la conception :
comment faire ?
Déterminer le modèle
L'adaptation du trottoir au-delà de la
fosse
] L’irrigation Bien choisir l’essence et
de gestion dans le dossier L’irrigation gravitaire passive les plants
Au-delà de la fosse de plantation, le sol pourra être com-
d’aménagement posé de terre végétale en plein, sous trottoir, ou d'un mélange ◗ Intégrer dans les marchés de travaux une obligation de résul-
Cette irrigation est pérenne et permet d'assurer un bon
Prévoir dans le dossier d'aménagement des prescriptions terre-pierre, par exemple sous parking. À défaut, un héris- développement de l'arbre même dans les cas de fosse non tat de 100 % de reprise et un suivi cultural (tuteurs, arrosa-
de gestion selon l'effet recherché, le développement de son (profondeur indicative entre 30 et 100 cm de pierres de adaptée. Le dispositif consiste à orienter la pente de la ges, désherbages) de 2 à 3 ans. Donner mission au maître
l'essence, les contraintes futures… gros diamètre, non calcaires, et impérativement sans fine, surface imperméable vers la fosse, de prévoir une tran- d'œuvre d'assurer le suivi de ces prestations.
devra être prévu. Protection des troncs contre les risques
Ces données constitueront des éléments essentiels dans les chée de plantation non bordurée en léger décaissement ◗ Gainer les troncs d'une canisse pour les essences sensi- d'échaudures
programmations de gestion aussi bien pour les équipements ◗ Dans les 5 à 10 m autour des fosses, décompacter systé- par rapport à la surface imperméable. bles à l'échaudure (érables, tilleuls, prunus etc.).
communautaires que pour ceux qui seront remis en gestion matiquement le fond de forme à la pelle mécanique sur Cette aire imperméabilisée doit être exempte de sels de ◗ Dansles situations de forte réverbération, préférer les
aux collectivités. une profondeur d'un mètre, à recul. déneigement et de pollutions diverses. Dans le cas contraire, essences résistant bien à la sécheresse comme le chêne
◗ Dans la bande des 10-15 m au pied des arbres, utiliser comme
mieux vaut détourner les eaux de la fosse par une bordure rouvre ou le chêne chevelu.
hérisson des graves tamisées. formant obstacle pour éviter les phytotoxicités récurrentes.
◗ En façade, préférer des essences à feuillage léger comme
Anticiper l’enracinement ◗ Dans les cas les plus sensibles, comme les fosses et tranchées
Cependant trop d'apport de ruissellement gravitaire le févier, l'érable lacinié du Canada.
situées sous parking très fréquentés, utiliser le mélange terre- asphyxiera l'arbre. Pour évacuer rapidement l'eau excé-
La taille des fosses dentaire , il est fortement préconisé de poser un drain ou ◗ Réserver les arbres de grand gabarit aux situations
pierre réalisé dans les règles de l'art. pertinentes.
La fosse pourra prendre une forme finale de fosse un fond de fosses ou de tranchée drainant (type terre-
◗ Incorporer des antidérapants dans le bitume à proximité des pierre, même très simplifié). Sinon, un tel apport d'irriga-
individuelle,de fosse continue ou de massif en plein. ◗À moins de 5 m en retrait d'une voie, éviter les arbres en
Les emplacements choisis devront être, dans toute la mesure arbres afin de limiter l'usage du sel en cas de verglas. tion passive risque de transformer la tranchée en baignoire boule (crataegus, prunus).
du possible, dépourvus de réseaux sur toute l'emprise Le sel utilisé en déneigement empoisonne les arbres en quel- après chaque pluie, ce qui serait fatal aux arbres.
◗ Différencier les essences et les formes (modèle de taille)
de la future ramure adulte. ques années. Il est recommandé de limiter son usage à proxi- ◗ Prévoir un apport de ruissellement de l'eau du trottoir d'en- par site : parc, étang, forêt, rivière, espace naturel.
◗ Lafosse continue est la plus adaptée aux plantations mité des arbres mais il est préférable d'anticiper en incluant viron 6 m2 par fosse, 3 m de largeur de trottoir pour une tran-
des antidérapants à base de sable, gravier ou pouzzolane ◗ Réserver les essences exigeantes en eau (tulipier de
d'alignements car elle offre un volume de terre important. chée de 1,5 m de large, 5 m pour une tranchée de 2,5 m de
dans le bitume à proximité des arbres. large, etc. et si possible un drain de fond de fosse. Virginie, copalme, chêne des marais, chêne rouge) aux
◗ On pourra réduire la largeur de tranchée en plantant dans situations bien alimentées en eau.
une tranchée plus étroite qui collecte l'eau de pluie du ◗ Prévoir, chaque fois que possible de collecter l'eau d'une
◗ Prévoir
systématiquement une visite en pépinière pour
trottoir adjacent sur 2 m de largeur, dont on orientera la surface imperméabilisée vers la fosse de plantation. Cette
La terre des fosses surface cependant ne dépassera pas le double de la sur- réserver les végétaux.
pente d'écoulement vers la tranchée.
face de terre végétale.
◗ En fosses individuelles, prévoir un volume de 15 m
3
La terre est le support d'enracinement et d'alimentation
de l'arbre. Sa qualité est donc déterminante pour la
réussite d'une plantation.
L'irrigation des jeunes plantations
◗ La structure, la texture et la richesse en matière organique
Cette irrigation est souvent nécessaire les premières années, Qualités des plants
exigées dépendent des essences choisies, mais pour la majo- ◗ Tronc droit, hauteur minimale 2,50 m.
surtout lorsqu'on plante des arbres d'une circonférence
rité de celles-ci on retiendra des terres saines et filtrantes. ◗ Sujets exempt de lésions et de maladies sur tronc et
supérieure à 14 cm. Ces jeunes arbres, en effet doivent
Une analyse de terre doit être systématiquement prévue dans branches.
rapidement créer leurs racines de prospection détruites
Fosse en continu 1,2 m les cahiers des charges. ◗ Préférer les sujets bien développés 20/25 minimum
lors de l'arrachage en pépinière. (18/20 pour les sujets à croissance lente).
◗ La terre végétale aura été stockée préalablement en tas de ◗ Flèche conservée, houppier équilibré.
Sur la longueur de l'em
prise à planter 3à4m Dans les chantiers les plus importants - de plusieurs
2 m de hauteur maximum, engazonnée ou au minimum sous centaines d'arbres ou de gros sujets - les apports d'eau ◗ Collet visible et sain.
hangar au sec. Toute manipulation sera proscrite en période pourront être pilotés par un suivi tensiométrique. Cette ◗ Racines homogènes, ramifiées, chevelu abondant.
de pluie ou de gel. technique ne se substitue pas, cependant, aux efforts de sur les arbres à racines nues.
◗ Les 15 premiers cm seront enrichis de terreau ou de compost qualité de terre dans les fosses, qui restent la meilleure ◗ Motte homogène, non craquelée, coupes franches des
bien décomposé, à raison de 20 l/m2 (soit environ 2 cm d'épais- garantie de réussite de la reprise, et au-delà. racines dans le cas de plantation en motte
seur ou 15 kg), incorporé par mélange préalable ou par ◗ Adapter la dimension de fosse et de l'aire d'enracinement.
◗ Transplantations nombreuses (3/4/5 fois).
]
vant concerner l'activité des services de l'agglomération et des communes, celle des de sortir d'une gestion au coup par coup et d'anticiper les choix de modèles de gestion les plus adaptés au cas par cas.
partenaires, spécifiques aux plantations d'arbres, et tout acteur dont l'activité est sus- L'outil informatique élaboré à Saint-Quentin-en-Yvelines articule les données d'un inventaire des arbres de voirie et de
ceptible d'agir sur la préservation et / la création d'espaces arborés. parc, et des objectifs de qualité attendus pour les arbres. Outil certes précieux pour programmer les interventions sur
Avertissement Il se veut une référence commune pour l'ensemble des professionnels concernés, mais
plus de 40 000 arbres, il se veut également une interface crédible entre gestionnaires, élus et usagers.
aussi une base de concertation dans un esprit d'amélioration permanent.
Les CCTP pourront librement s'inspirer ou se référer, à tout ou partie d'un cahier. La Il doit permettre, à terme, d'articuler les trois volets d'une bonne gestion d'un patrimoine public (évaluer, communiquer,
mention explicite d'une version datée du cahier devient alors une clause du cahier des faire et faire faire).
charges de travaux.
[
Toute remarque est bienvenue auprès du service qui se charge de l'actualiser.
Actualisation Ce cahier est un document évolutif.
Les versions successives, datées, sont conservées à la D.E.E.V. de la C.A. Sommaire
◗ Cahier technique n° 1 - Aménagements - Respecter les arbres en place Cahier technique 3
◗ Cahier technique n° 2 - Projet initial et réhabilitation - Réussir l'arbre à la conception Entretien - Soigner et élaguer durable
Cahiers associés ◗ Cahier technique n° 3 - Entretien - Soigner et élaguer durable
◗ Cahier technique n° 4 - Sécurité et suivi - Surveiller et décider à temps
◗ Cahier technique n° 5 - Animation locale - Valoriser les espaces arborés
les grands types de travaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . x
]
Environnement Travaux neufs 2007 - Romuald Gentil Cahiers 1, 2 • Recenser le patrimoine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
et espaces verts
• Définir et piloter les chantiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Entretien 2007-10 - Véronique Keignaert Cahiers 1 à 5 • Conduire une concertation dans les cas sensibles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
◗ Participer à l'innovation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
• Intégrer les progrès scientifiques et techniques récents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1
Ce référentiel est issu de l'analyse de
15 années de programmes d'élagage
(1993-2007) à Saint-Quentin-en-Yvelines. [ Les grands types de travaux
4 5
[ Les grands principes de taille
6 7
[ Les grands principes de taille
Le bois
]
Les plants forestiers ont été plantés sur des talus antibruit, ◗ Les petits bois de voirie forment de petites bandes Le bosquet taillis daires, qui peuvent même finir par prendre le dessus (char-
des emprises d'échangeurs, des espaces boisés séparatifs boisées où la qualité de lisière a une grande importance. mes, chênes) dés le 3ème cycle (vers 15-20 ans). La gestion
C'est un bosquet libre, généralement resté peu touché
de voirie, des talus de bord de route au cours des années La lisière du bosquet futaie est souvent élaguée, laissant évolue cependant vers celle d'un taillis classique.
depuis sa plantation. On le perçoit comme une masse
1990. Ils représentent un nombre important d'arbres en pénétrer le regard en sous-bois. Cette transparence est compacte et impénétrable. On le trouve sur les merlons de En évolution naturelle vers un bosquet de futaie
raison de leur densité de plantation. bienvenue lorsque le sous-bois a un caractère naturel. boulevard et certains ronds de carrefour. L'évolution vers la futaie permet de rouvrir la vue à travers les
Ces bosquets boisés ont occasionné très peu d'interven- L'inventaire des arbres de la voirie de la Communauté L'inventaire recense des bosquets taillis sur 1 km de rive, troncs. On procède par recépage et éclaircie au profit des tiges
tions en 30 ans (sélection des sujets les plus vigoureux). d'agglomération recense des bosquets en futaie sur 3 km 1 ha de forêt urbaine, avec une moyenne de 40 arbres dominantes de bonne solidité mécanique. Ce scénario est
Ces sujets, atteignant une taille adulte, imposent mainte- de rive correspondant à 4 ha de forêt urbaine. On y trouve par emplacement de 100 m 2. réservé aux bosquets comportant des arbres d'avenir solides.
nant de s'engager dans un modèle de gestion : deux types en moyenne 10 arbres par emplacement de 100 m 2 environ.
Le bosquet futaie Selon sa composition, plusieurs variantes de gestion sont
peuvent être retenus. La futaie régulière possibles :
Ce modèle s'apparente à celui de nos forêts de plaine. Elle
Le bosquet futaie En taillis simple
nécessite un cycle de 3 à 5 éclaircies successives espacées
C'est un bosquet planté très dense, progressivement éclairci. d'une dizaine d'années, débutant vers les 20 à 30 ans d'âge. Recépage et furetage densifient l'écran visuel. Ils élimi-
Les interventions consistent soit à supprimer définitivement Ces éclaircies par enlèvement d'un arbre sur deux, forti- nent les essences qui ne rejettent pas, comme les pins, le
certaines tiges pour en faire des arbres plus solides, soit fient les tiges restantes pour ne garder à terme que 1 à 3 bouleaux. Ils favorisent les essences qui rejettent bien :
à couper au pied pour provoquer des rejets sur souche tiges, maximum pour 100 m 2. robiniers, érables, frênes, et la plupart des feuillus.
(recépage). La futaie jardinée En taillis fureté
On le perçoit comme une lisière de forêt car le regard plonge La futaie jardinée est une solution souvent pratiquée dans Le furetage est surtout adapté aux essences d'ombre
dans le sous-bois. Il est généralement inaccessible, ceinturé les bosquets périurbains composites. Pour des talus plan- (charme, hêtre, érable sycomore, houx). Il s'impose, par
de voirie à fort débit. tés en mélange d'essences très diversifiées ou de bandes exemple, pour limiter la hauteur lorsque l'unité est Le furetage est un recépage exclusif mais systématique de toute tige
d'essences identiques de 10 m environ, on ne conservera mitoyenne d'un riverain ou d'une copropriété. Dans ce cas, dépassant 12 m de hauteur. Il consiste à abattre les tiges les plus
◗ Les buttes plantées génèrent à leur pied des espaces plus
que 1 à 3 tiges à terme. Quand les arbres coupés ne rejet- les arbres les plus hauts sont abattus. vigoureuses (ici, les frênes).
intimes à vocations multiples : lieux de passage vers des En 15-20 ans, on aboutira probablement à un perchis de frênes grêles.
immeubles, lieux de pique-nique près des bureaux, sites tent pas, un regarnissage des trouées sera réalisé. Lorsque le mélange initial comporte beaucoup d'essences de Le furetage de principe se rapprochera alors d'une gestion en taillis
de balade pour chiens. Ces fonctions sont autant de Ces techniques peuvent s'accompagner. lumière (frêne, robinier, chêne, merisier), le furetage régularise classique, avec une différence notable : la coupe favorise le maintien
qualités attendues des espaces publics pour les habitants le bosquet, préserve beaucoup mieux les essences secon- des arbres dominés (ici : charmes, chênes).
du quartier : mixité, densité, intensité, convivialité.
Structure paysagère Fonctions Niveau d'interférence entre Structure paysagère Fonctions Niveau d'interférence entre
Raisons de tailler Raisons de tailler
du site des arbres l'arbre et l'homme du site des arbres l'arbre et l'homme
8 9
[ Comment les interventions
se décident-elles ?
Les interventions sont pour partie programmables, mais
soumises à de nombreux aléas et demandes. L'arbre est à
Les contraintes
] [ Optimiser le programme
d’entretien selon les qualités
recherchées ]
Ensuite sont recherchées les contraintes majeures :
la fois un objet de grande taille qui peut gêner, un compa- Voie rapide de distribution Exemples
◗ les contraintes de sécurité pour la voirie, demandées par
gnon vivant qui a besoin de vivre longtemps pour se ◗ Boulevard classique :
déployer, un être vivant qu'il faut domestiquer et soigner les services techniques et des usagers : élagage des bran- Les alignements de rive, de terre-
ches basses au gabarit routier, maintien des cônes de vue Rue de Lattre-de-Tassigny - ÉLANCOURT
avec professionnalisme, et enfin, surtout, un monument plein central et les bosquets de
à proximité des carrefours, dégagement des réverbères, rond-point ◗ Boulevard urbain étroit,
de poésie, les racines sous terre et la tête au ciel, qui contri-
bue à ce que chacun se sente “chez lui” à Saint-Quentin- ◗ les contraintes entraînant des nuisances, demandées par accotement de 5 m :
Conduite en port semi-libre ou libre (après remontée de Boulevard Vauban - MONTIGNY-LE-BRETONNEUX
en-Yvelines. des usagers : arbres en façade, couronnes des premières années si nécessaire).
◗ Boulevard peu urbain large, accotement de 9 m :
◗ les contraintes qui affectent la vigueur des arbres : raci-
La place de l'arbre Objectifs : voute végétale, entités remarquables. Rue Hennequin - TRAPPES
naires (voirie, tranchées, piétinement), aériennes.
dans l'aménagement ◗ Suppression d'un arbre sur deux sur les alignements
En première analyse il est nécessaire d'avoir à l'esprit : En pratique plantés trop serrés (moins de 7 m entre chaque arbre).
◗ un programme annuel de taille de formation des jeunes ◗ Planter des arbustes en pied d'arbre (protection). Les boisements sur merlons
◗ le type d'espace public considéré : site de prestige, grand
arbres anticipe la plupart des plaintes de riverains et évite ◗ Proposer les réhabilitations des alignements en échec. ◗ Limiter les essences trop envahissantes (frênes, érables…)
espace public, espace de proximité policé, espace de
des tailles traumatiques ultérieures compromettant inu- ◗ Réaliser une éclaircie des bosquets de talus là où les et instables en talus.
nature, etc.
tilement la vie de beaux arbres d'avenir. arbres se concurrencent. ◗ Éclaircir les bosquets sur merlons au profit des essences
◗ les
qualités d'ambiance recherchées : des éléments ◗ les élagages d'entretien et de finalisation de forme, pré- longévives et bien enracinées (Pin, charme, chêne…).
à montrer (coups d'œil sur le bâti, sur une percée visuelle) vus dans l'année, permettent de prévenir la plupart des ◗ Talus-écran : redensifier la lisière par plantation ou sim-
ou à masquer (élagages d'éclaircissage, création ou demandes ou des plaintes et d'intervenir dans des condi- Boulevard ple recépage du 1er rang.
maintien d'un cône de vue, éclaircie des arbres en tions plus respectueuses des arbres.
surnombre etc.). ◗ Fureter les bosquets les plus hétérogènes.
◗ les options plus fortes (éclaircie, abattages) sont propo- Les alignements, les mails, les
rotondes ◗ Affirmer quelques percées, perspectives, quand l'usage le
sées et soumises à validation de la commune.
[
mérite.
Les arbres sont surtout conduits en port semi-libre.
]
Objectifs : pérenniser l'alignement dans des situations de Les alignements et terre-plein
contrainte plus ou moins grande. Les arbres grandissent centraux de prestige
Soigner et élaguer durable dans la rue mais aussi parfois dans les jardins et les équi- On trouve ici de belles allées boisées d'alignements
pements qui la jouxtent (collèges, etc). réguliers en pleine terre, avec 1 ou 2 rangs.
comment faire ? Les plantations de “terre pleins de séparation” séparent Plusieurs alignements en tranchée sont soulignés d'une
les circulations. banquette d'arbustes, sur le trottoir,
Soigner les arbres fragiles ◗ Privilégier le port libre, l'intervention à la nacelle, hors
mettant en valeur des façades de qualité. Les arbres sont
des sites sensibles. en port libre sur des couronnes réhaussées à 5 m ou plus.
◗ Privilégier l'intervention par grimpage, ou mixte (nacelle
Certains terre-pleins centraux mettent en scène des
Protéger à la plantation Pratiquer des tailles + grimpage) dans les sites contraints (façades) ; patri- bosquets épars d'essences de collection : ifs fastigiés, etc.
post-traumatiques moniaux (sites de prestige, arbres vétérans) ; très fré-
Limiter les fissures sur les jeunes arbres (échaudures). ◗ Limiter les essences trop envahissantes (frênes, érables…)
quentés (centres de quartiers, parkings).
◗ Protéger les jeunes tiges d'une natte aérée (tilleuls, éra- Des interventions sont nécessaires pour aider l'arbre à et instables en talus.
◗ Réserver les arbres de grand gabarit aux situations per-
bles, frênes, sorbiers). reconstituer sa solidité mécanique et à cicatriser les plaies ◗ Arbres “colonnes” : émonder symétriquement à 5 m, voire
tinentes (passage possible au-dessus du front bâti).
engendrées par un traumatisme. 7 m si l'arbre est suffisamment vigoureux.
◗ Éclaircir (abattre 1 arbre sur 2 sur le rang) les alignements
◗ Après une tempête, une blessure mécanique, un élagage ◗ Éclaircir les alignements jouxtant de belles façades.
en façade et mails espacés de moins de 7 m pour rétablir
Finaliser la forme des radical, prévoir deux ou trois tailles post-traumatiques ◗ Planter des arbustes en banquette.
de la luminosité et réduire la concurrence entre arbres
branches en façade et en voirie restructurantes dans les 10 années qui suivent. voisins.
Cela peut amener à supprimer des charpentières, par le ◗ Aller jusqu'à supprimer exceptionnellement 1 rang sur 2
bas mais surtout par le haut (en cœur de houppier), selon sur des mails, sur des boulevards où un alignement d'un Exemples
les instructions du maître-d'œuvre. seul côté rèvele plus justifié. Avenue 8 mai 1945 - GUYANCOURT
◗ En fin de période de formation (vers les 20 ans de l'arbre), ◗ Proposer les réhabilitations des alignements en échec et Rue Haie à Sorel - ÉLANCOURT
sélectionner les futures charpentières basses. remplacer par des essences et des distances adaptées.
10 11
[ Optimiser le programme
d’entretien selon les qualités
recherchées ] [ Préserver les ressources
naturelles
12 13
Les options sur les arbres,
c'est souvent ce qui concerne
de près les habitants,
les élus locaux.
[ Coordonner les actions
sur les arbres
[ Participer
à l’innovation
14 15
[ Les Cahiers techniques
]
4
Sécurité et suivi
Surveiller
et décider à temps
Ce cahier technique présente des recommandations techniques et réglementaires pou-
[ Préambule
L'observation et la surveillance du patrimoine restent les clefs d'une bonne gestion. S'agissant d'arbres, le gestionnaire est
]
vant concerner l'activité des services de l'agglomération et des communes, celle des confronté à un patrimoine important et dispersé - 40 000 arbres d'alignements gérés par la Communauté d'agglomération,
partenaires, spécifiques aux plantations d'arbres, et tout acteur dont l'activité est sus- plus de 400 stations recensée et au défi de la mémoire dans la longue durée : qui a fait quoi sur tel groupe d'arbre et quand ?
ceptible d'agir sur la préservation et / la création d'espaces arborés. Qui a émis une demande, une réclamation, sur tel ou tel groupe d'arbres ?
Avertissement Il se veut une référence commune pour l'ensemble des professionnels concernés, mais
La surveillance repose à la fois sur une compétence technique, sur la qualité des outils d'enregistrement des interventions pas-
aussi une base de concertation dans un esprit d'amélioration permanent.
Les CCTP pourront librement s'inspirer ou se référer, à tout ou partie d'un cahier. La
sée e,t bien sûr, sur des outils de prospective. Elle exige tout simplement de rester curieux de la ville, des arbres, des usagers.
mention explicite d'une version datée du cahier devient alors une clause du cahier des La surveillance est parfois spécifiquement confiée à un agent, à un expert. Elle est surtout réalisée en marchant, au fil des actions
charges de travaux. conduites : réactualiser les données d'inventaire, piloter les chantiers (les mettre en route, les réceptionner, les évaluer, dresser
des états des lieux avant/après les chantiers d'aménagement), piloter des élagages de post traumatisme…
Toute remarque est bienvenue auprès du service qui se charge de l'actualiser. Elle permet d'alerter tel ou tel service, tels usagers, et en retour, de prendre en compte les demandes et les nécessités
Actualisation Ce cahier est un document évolutif. ponctuelles. Ces demandes ne sont pas toujours si “ponctuelles” que cela. Elles révèlent parfois une “demande sociale” et
Les versions successives, datées, sont conservées à la D.E.E.V. de la C.A. permettent de soupeser le poids d'attentes nouvelles que le gestionnaire devra prendre en compte - ou délaisser - désormais.
Au final, la surveillance boucle la boucle d'évaluation des actions conduites. Elle mesure l'écart entre le prévu et le réalisé, entre
◗ Cahier technique n° 1 - Aménagements - Respecter les arbres en place
ce que l'élagueur attendait et la véritable réaction de l'arbre, entre l'offre des spécialistes et ce que les usagers en attendent.
◗ Cahier technique n° 2 - Projet initial et réhabilitation - Réussir l'arbre à la conception
Cahiers associés ◗ Cahier technique n° 3 - Entretien - Soigner et élaguer durable
◗ Cahier technique n° 4 - Sécurité et suivi - Surveiller et décider à temps
[
◗ Cahier technique n° 5 - Animation locale - Valoriser les espaces arborés
]
Environnement Travaux neufs 2007 - Romuald Gentil Cahiers 1, 2 • Renouveler à la fois les arbres et le sol des unités en échec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
et espaces verts ◗ Renforcer les qualités de la trame verte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1
[ Exploitation de la base
de données
L'ensemble de la base de données de l'inventaire du patri-
moine arboré est intégré au système d'information
]
Au-delà des données purement techniques et statistiques,
il offre des clefs d'appréciation de la qualité et de la diver-
[ Fôret urbaine
]
Entre les arbres d'alignements et les parcs et jardins, le
maillage vert de Saint-Quentin-en-Yvelines mérite l'appel-
Il constitue, à lui seul, une trame verte permettant d'assu-
rer des liaisons routières, cyclistes et piétonnes respectueu-
géographique de la Communauté d'agglomération. sité du patrimoine. En effet, le système permet d'extraire lation de « forêt urbaine ». ses de l'environnement.
des cartes, par exemple de l'âge des arbres, de leur état de
Il permet de visualiser les stations sur lesquelles intervient
développement, ou des modèles de gestion sur l'ensem-
la direction environnement et espaces verts avec une fiche
ble du territoire, commune par commune.
associée comportant les données propres aux essences :
nom, diamètre, hauteur, état sanitaire, contraintes mais Ces éléments peuvent se révéler de précieuses informa-
également le modèle de gestion préconisé et les fréquen- tions lors de la prise de décision du devenir d'un site ou de
ces d'interventions. l'élaboration des plans locaux d'urbanisme.
[ Assurer l’avenir
Plus l'intervention est précoce sur l'arbre, plus elle est béné-
fique à la constitution d'un patrimoine sûr et de grande valeur.
]
Les choix de dédensification pris précocement peuvent dés-
amorcer des situations sensibles de contraintes ou de réac-
tions négatives sur la pratique.
Cela vaut pour les modèles de gestion retenus dès la planta-
tion et selon les situations, comme pour les choix de sup- Dans les grandes orientations, il faut également inclure les pré-
pression d'arbres en alignement et talus boisé. visions de réhabilitation des alignements vieillissants ou en
échec.
En effet, le territoire a été planté densément pour offrir un cou-
vert végétal rapidement. C'est souvent l'occasion d'amener à une réflexion plus globale
de l'aménagement de la voie surtout pour la redistribution
Des arbres plantés tous les 6 m en bord de voie ou sur les
de l'espace : positionnement des trottoirs, pistes cyclables,
talus à raison de 10 sujets au m 2 souffrent immanquablement
réseaux, éclairage…et arbres !
au bout de 30 ans d'un manque d'espace préjudiciable à leur
pérennité.
2 3
[ Surveiller et décider à temps :
comment faire ?
[
plus favorable .
◗ Tirer les enseignements et adapter certaines options
Le diagnostic reste à confirmer au cas par cas.
]
de gestion.
◗ Éclaircir les alignements en façade partout où cela
L'arbre et le citoyen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
]
◗ Cahier technique n° 5 - Animation locale - Valoriser les espaces arborés
Organismes Année,
Services Contributions principales
directions contributeur
Aubépine SARL
2007-10 - Thomas Schmutz Cahiers 1 à 5, Version initiale
SCOP
C.A. SQY
Voirie - travaux 2007 - Guillaume Bresson Cahiers 1, 2
Infrastructures
C.A. SQY
2007 - Nathalie Roux Cahiers 1, 2
Assainissement
C.A. SQY -
Environnement Travaux neufs 2007 - Romuald Gentil Cahiers 1, 2
et espaces verts
Entretien 2007-10 - Véronique Keignaert Cahiers 1 à 5
1
[ L’arbre et le citoyen
[
bre et inquiétant et provoque un sentiment d'insécurité. moine arboré du territoire.
[ Mettre en scène
les arbres remarquables
Un arbre majestueux ou d'une grande élégance est parfois
entouréd'éléments végétaux ou inertes à l'esthétique désas-
]
◗ Installer des éclairages, des plaques botaniques, des loca-
lisations sur panneaux d'affichage.
[ Soutenir des événements
]
La trame verte est aussi un “théâtre de verdure” pour toutes ◗ Utiliser les espaces verts et les grands arbres comme mise
treuse : arbres mal formés ou malingres, arbustes ou mas-
◗ Proposer des séances de grimpe dans les arbres pour sortes d'événements culturels, sportifs. Elle facilite la mixité en scène artistique : sculptures,peintures, spectacle vivant.
sifs floraux aux couleurs plus ou moins agressives. Un tel
prendre conscience de la taille de l'arbre et de la vision en sociale et intergénérationnelle.
arbre, dans sa simplicité, devrait être l'élément souverain. ◗ Collecter des objets, témoignages, gestes de savoir-faire,
hauteur.
◗ Mettreen scène des chantiers d'élagage ou d'abattage anecdotes sur les arbres, comme supports de la vie de la
◗ Dégager de l'environnement de l'arbre remarquable, les
d'arbres remarquables. commune.
végétaux et les objets urbains indésirables : publicité,
panneaux divers, etc. ◗ Soutenir un chantier collectif de débroussaillage d'un
chemin de berge, de façonnage de têtes après abattage
pour y faire du bois.
2 3
[ Glossaire
]
◗ Amplitude écologique : écart entre la valeur maximale et
la valeur minimale de la température, de la salinité, etc.,
◗ Épiaison : stade de développement des graminées
qui correspond à l'apparition de l'épi hors de la gaine de
◗ Longévives : relatif à une espèce végétale ou animale
ayant une longue durée de vie.
◗ Scolyte :
genre d'insectes coléoptères se nourrissant du
bois des arbres et pouvant entraîner leur mort.
permettant à une espèce vivante de vivre et de se la dernière feuille.
reproduire normalement.
◗ Mulching : en agriculture et jardinage, le paillis (ou mulch) ◗ Suivi tensiométrique : technique de suivi du besoin en eau
◗ Forme palissée : arbre taillée en rideau très étroit, est une couche de matériau (tonte de gazon, feuilles, des arbres permettant un apport régulé.
◗ Anthropique : relatif à l'activité humaine. Qualifie tout prenant la forme d'un “ mur de feuilles”. branches broyées) posée sur le sol, principalement dans
élément provoqué directement ou indirectement par le but de le protéger, de former de l'humus, d'éviter les
◗ Symbiotique : se dit d'un champignon qui forme une
l'action de l'homme: érosion des sols, pollution des sols herbes indésirables.
par les pesticides, relief des digues. ◗ Furetage : élimination des arbres mûrs, viciés, dépérissants, association mycorhizienne avec un végétal supérieur,
nuisibles à la bonne tenue d'une forêt, un talus boisé… souvent un arbre.
◗ Mycorhize : champignon vivant en symbiose avec les
racines d'une plante.
◗ Arborescent : qui prend l'apparence, la consistance ou la
◗ Hérissonde pierres : couche de fondation de chaussée ◗ Valeur aménité : qualifie l'agrément induit par l'usage
hauteur des arbres.
constituée de grosses pierres. d'un lieu ou par la simple vision d'un beau paysage
◗ Nécroses : dépérissement puis mort naturelle d'un tissu
(feuille) ou d'un organe (branche) à la suite d' une bles-
◗ Charpentières :grosses branches principales d'un arbre
◗ Houppier : branches et feuilles de la partie supérieure sure, d'un coup de soleil, d'un stress hydrique...
formant sa silhouette.
du tronc.
◗ Palissage : attachage par un lien de tiges ou de rameaux
◗ Collet : partie de l'arbre qui est comprise entre le tronc
◗ Houppier contenu : houppier ou, plus généralement, par-
sur un support, pour que le végétal prenne la disposition
et les racines.
tie de houppier que l'on empêche d'atteindre sa dimen- ou la forme à laquelle on le destine.
◗ EBM : élagage du bois mort. Intervention courante dont
sion potentielle par des tailles cycliques de branches,
l'objectif est avant tout sécuritaire, à titre de prévention
espacées au minimum de 3 années.
de chute de branches mortes ou très dépérissantes. Il est ◗ Pathogène : qui provoque des maladies.
4 5
[ ]
Notes
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................
6 7