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Palier 5B5
Année : 4B5
Introduction
En effet elle s’attache à tous les mouvements psychologiques mis en place pour acquérir
le langage. Autrement dit , elle étudie les processus cognitifs mis en œuvre pour le
traitement et la production du langage : « La psycholinguistique est une discipline qui
combine psychologie et linguistique pour étudier l’emploi du langage, et en particulier les
processus psychologiques qui sous-tendent la production, la compréhension la
mémorisation et la reconnaissance du matériau didactique. » (J. Mehler :1969,P3)
Il existe trois points de vue différents pour l’acquisition du langage chez l’être humain :
Nous avons tout d’abord l’innéisme, ce courant avec Chomsky comme pionnier pense
que le langage humain est inné. Ce qui veut dire que l’enfant née déjà avec une certaine
capacité linguistique et possède au préalable des conditions d’apprentissage et des règles
du fonctionnement du langage selon un dispositif que N. Chomsky appelle LAD
(linguistic acquisition Device). Ce LAD est constitué de règles linguistiques qui entourent
l’enfant. Et c’est grâce au LAD que l’enfant construite la grammaire de sa langue qu’on
appelle grammaire universelle.
Ensuite il y a les interactionnistes avec Vygotski qui pense que le langage a une origine
sociale. L’enfant développe son langage et sa pensée à travers les interactions et les
échanges en famille et dans la société. En effet le langage se développe selon deux
racines : une verbale de communication avec la famille et l’autre intellectuelle dans la
construction des représentations. L’enfant acquiert petit à petit la parole, l’écriture, le
calcul et bien d’autres instruments psycholinguistiques à l’aide de l’adulte.
Il pense aussi que le langage s’acquiert selon une loi générale du développement où dans
la phase « inter psychologique » l’adulte interprète les énoncés de l’enfant et dans la
phase « intra psychologique » l’enfant contrôle les échanges de par lui-même.la période
entre les deux est appelée Zone proximale de développement où l’enfant construit des
connaissances grâce à l’adulte.
Dans le même courant, Bruner dit que l’échange entre deux personnes est une action
conjointe appelée FORMAT. Le Format est un modèle d’interaction de relation social fait
d’éléments stable et d’autres plus variables mais c’est toujours avec l’adulte que le format
s’enrichit par de nouveaux éléments. Bernicot vient appuyer les travaux de Bruner et
sépare deux types de format : le format enfant /enfant et le format enfant/adulte.
Enfin les constructivistes avec Piaget (1963) qui pense que le langage se construit en
suivant le développent cognitif et s’acquiert selon les stades de l’intelligence sensori –
motrice.
Il prétend que les capacités linguistique ne sont ni totalement innées ni totalement
acquises, elles découlent d’une construction progressive où l’expérience et la maturité
entre en jeux.
Cours II de psycholinguistique Falek Bouchemal
4B5
L’acquisition du langage oral chez l’enfant débute dès le premier mois jusqu’à l’âge de
trois ans et se développe à travers des transformations communicatives remarquables
pendant la petite enfance. En effet, elle passe par plusieurs étapes que nous allons
résumer dans ce qui suit :
La phase pré-linguistique
préverbale) se développe par la suite sous forme de petits cris (entre 2 à 3 mois) à travers
lesquels on peut sentir l’accent de sa langue maternelle.
Le bébé commence à produire certains sons qui n’ont pas de sens pour lui, qu’on appelle
les gazouilles. L’adulte va leur donner du sens et les interprète : Ce sont des cris qui
expriment une souffrance (le bébé a mal), une faim et ou un malaise. Ainsi l’enfant
réagira et établira des liens entre ses cris et les réactions d’adultes et va les utiliser pour
qu’on agisse sur lui.
Il peut comprendre certains mots simples comme PAPA et produit des gazouillis plus
complexes qu’on appelle des babillages.
A partir d’un 1an l’enfant commence à produire son premier mot. Ce sont des mots isolés
mais qui expriment tout un énoncé en fonction du contexte et de la situation de
communication. Par exemple pour le mot « maman » :
Je veux maman
Il est évident que les enfants ne parleraient pas tous pour dire la même chose ; la situation
change d’un enfant à l’autre. Les énoncés chez certains enfants sont plutôt référentiels
c’est-à-dire :l’enfant parle pour désigner ou nommer des objets. Chez d’autres les
énoncés sont expressifs : demander, refuser, appeler…
L’interprétation de ces énoncés ou de ses mots phrase par l’entourage ou par l’adulte
reste une opération complexe parce que les mots produits par l’enfant ont des
significations indéterminées. Mais cette interprétation reste aussi importante est
indispensable pour le processus de fonctionnement du langage et le processus de
l’acquisition de celui-ci par l’enfant.
Cette grammaire pivot, bien que fonctionnelle jusqu'à l'âge de deux ans, est une sorte
d'impasse linguistique rapidement abandonné par l'enfant.
Dans les énoncés de deux mots produits par les enfants le mot-pivot et le mot ouvert
entretiennent différentes catégories de relations sémantiques : l'existence, la disparition,
la récurrence, l'attribution, la localisation, la possession, le bénéfice, l'instrumentation, la
relation agent-action, et la relation action-patient. Ceci montre une certaine spécialisation
et aussi une complexité de l'utilisation du langage chez l'enfant dès l'âge de deux ans.
A 3ans : la phrase
La phrase est définie comme un énoncé de plus de deux mots contenant un syntagme
nominal(SN) correspondant au groupe du nom, et un syntagme verbal(SV) correspondant
au groupe du verbe.
Cours 3 Psycholinguistique Falek Bouchemal
4B5
Apprentissage de la lecture
L= R x C
I- Identification et reconnaissance
A ce stade l’enfant ne sait pas lire mais reconnait le mot à l’aide de quelques
indices visuels. Il y a mémorisation entre forme écrite et une signification.
2- La phase alphabétique :
Lors de cette phase c’est l’écriture qui permet de développer la capacité de lecture :
l’enfant établit des liens entre la forme visuelle et son correspondant sonore.
L’accès à cette phase nécessite trois compétences :
Dans cette phase l’enfant convertit les graphèmes en phonèmes avec une
conscience phonologique.
Il existe plusieurs types de troubles mais les plus fréquents sont la dyslexie, la
dysphasie et le bégaiement.
Causes de la dyslexie