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Contenus déposés en ligne Module Psycholinguistique

Palier 5B5

Année 4ème année

Par : DR Falek BOUCHEMAL

Maitre de Conférences classe B


Cours 1 Psycholinguistique Falek Bouchemal

Année : 4B5

Introduction

La psycholinguistique est née il y a environ 70 années. Vers 1951, le terme de


psycholinguistique apparait pour la première fois suite à des conférences rassemblant des
psychologues et linguistes. Au départ , il s’agissait des problématiques du développement
et de l’apprentissage. Ensuite ,il y a eu une volonté de développer ce champ de recherche
en s’appuyant sur les travaux du linguiste N.Chomsky. Ainsi une hybride entre la
psychologie du langage «Les conduites ou comportements langagiers, étudies dans le
cadre du fonctionnement global de l’individu » et la linguistique « Description de la
structure et des règles d’organisation des langues naturelles. » est née. C’est la
psycholinguistique

1- Qu’est- ce que la psycholinguistique

C’est une discipline qui s’intéresse à l’acquisition et l’utilisation du langage.

En effet elle s’attache à tous les mouvements psychologiques mis en place pour acquérir
le langage. Autrement dit , elle étudie les processus cognitifs mis en œuvre pour le
traitement et la production du langage : « La psycholinguistique est une discipline qui
combine psychologie et linguistique pour étudier l’emploi du langage, et en particulier les
processus psychologiques qui sous-tendent la production, la compréhension la
mémorisation et la reconnaissance du matériau didactique. » (J. Mehler :1969,P3)

En Anglais la définition de la psycholinguistique parait plus complète : la psychologie du


langage est l’étude des facteurs psychologiques et neurobiologiques qui permettent à
l’humain d’apprendre d’utiliser et de comprendre une langue.
2- Théories de la psycholinguistique :

Il existe trois points de vue différents pour l’acquisition du langage chez l’être humain :
Nous avons tout d’abord l’innéisme, ce courant avec Chomsky comme pionnier pense
que le langage humain est inné. Ce qui veut dire que l’enfant née déjà avec une certaine
capacité linguistique et possède au préalable des conditions d’apprentissage et des règles
du fonctionnement du langage selon un dispositif que N. Chomsky appelle LAD
(linguistic acquisition Device). Ce LAD est constitué de règles linguistiques qui entourent
l’enfant. Et c’est grâce au LAD que l’enfant construite la grammaire de sa langue qu’on
appelle grammaire universelle.
Ensuite il y a les interactionnistes avec Vygotski qui pense que le langage a une origine
sociale. L’enfant développe son langage et sa pensée à travers les interactions et les
échanges en famille et dans la société. En effet le langage se développe selon deux
racines : une verbale de communication avec la famille et l’autre intellectuelle dans la
construction des représentations. L’enfant acquiert petit à petit la parole, l’écriture, le
calcul et bien d’autres instruments psycholinguistiques à l’aide de l’adulte.
Il pense aussi que le langage s’acquiert selon une loi générale du développement où dans
la phase « inter psychologique » l’adulte interprète les énoncés de l’enfant et dans la
phase « intra psychologique » l’enfant contrôle les échanges de par lui-même.la période
entre les deux est appelée Zone proximale de développement où l’enfant construit des
connaissances grâce à l’adulte.
Dans le même courant, Bruner dit que l’échange entre deux personnes est une action
conjointe appelée FORMAT. Le Format est un modèle d’interaction de relation social fait
d’éléments stable et d’autres plus variables mais c’est toujours avec l’adulte que le format
s’enrichit par de nouveaux éléments. Bernicot vient appuyer les travaux de Bruner et
sépare deux types de format : le format enfant /enfant et le format enfant/adulte.
Enfin les constructivistes avec Piaget (1963) qui pense que le langage se construit en
suivant le développent cognitif et s’acquiert selon les stades de l’intelligence sensori –
motrice.
Il prétend que les capacités linguistique ne sont ni totalement innées ni totalement
acquises, elles découlent d’une construction progressive où l’expérience et la maturité
entre en jeux.
Cours II de psycholinguistique Falek Bouchemal

4B5

Les étapes de l’acquisition du langage oral :

L’acquisition du langage oral chez l’enfant débute dès le premier mois jusqu’à l’âge de
trois ans et se développe à travers des transformations communicatives remarquables
pendant la petite enfance. En effet, elle passe par plusieurs étapes que nous allons
résumer dans ce qui suit :

La phase pré-linguistique

De 0 jusqu’à 3mois : les gazouillis

Dès sa naissance, le bébé commence à sentir la présence de son entourage. Une


communication non-verbale prend place entre la maman et son enfant mais aussi il peut
détecter toutes les interactions qui l’entourent et s’y habitue. Cette exposition fréquente
aux signes linguistiques (communication

préverbale) se développe par la suite sous forme de petits cris (entre 2 à 3 mois) à travers
lesquels on peut sentir l’accent de sa langue maternelle.

Le bébé commence à produire certains sons qui n’ont pas de sens pour lui, qu’on appelle
les gazouilles. L’adulte va leur donner du sens et les interprète : Ce sont des cris qui
expriment une souffrance (le bébé a mal), une faim et ou un malaise. Ainsi l’enfant
réagira et établira des liens entre ses cris et les réactions d’adultes et va les utiliser pour
qu’on agisse sur lui.

De 3 à 9 mois : les babillages


Petit à petit l’enfant continue à établir des liens entre les personnes et, les paroles et les
objets qu’elles désignent et commence à se fixer des repères de plus en plus définis.

Il peut comprendre certains mots simples comme PAPA et produit des gazouillis plus
complexes qu’on appelle des babillages.

La phase de l’acquisition linguistique :

De 9mois à 1 an : le premier mot

A partir d’un 1an l’enfant commence à produire son premier mot. Ce sont des mots isolés
mais qui expriment tout un énoncé en fonction du contexte et de la situation de
communication. Par exemple pour le mot « maman » :

Maman est partie

Je veux maman

Voici le foulard de maman

Maman je veux du lait …..

Il est évident que les enfants ne parleraient pas tous pour dire la même chose ; la situation
change d’un enfant à l’autre. Les énoncés chez certains enfants sont plutôt référentiels
c’est-à-dire :l’enfant parle pour désigner ou nommer des objets. Chez d’autres les
énoncés sont expressifs : demander, refuser, appeler…

L’interprétation de ces énoncés ou de ses mots phrase par l’entourage ou par l’adulte
reste une opération complexe parce que les mots produits par l’enfant ont des
significations indéterminées. Mais cette interprétation reste aussi importante est
indispensable pour le processus de fonctionnement du langage et le processus de
l’acquisition de celui-ci par l’enfant.

La combinaison de deux mots (vers 2ans) :


L’explosion du vocabulaire chez l’enfant se fait par l’émergence de combinaison de deux
mots et plus. L’enfant commence à combiner deux mots selon une grammaire que Braine
appelle grammaire pivot suite à une étude sur des enfants anglophones. Il distingue alors
deux classes de mots : la classe pivot P (les mots de cette classe sont peu nombreux) et la
classe ouverte O (les mots de cette classe sont plus nombreux).

Cette grammaire pivot, bien que fonctionnelle jusqu'à l'âge de deux ans, est une sorte
d'impasse linguistique rapidement abandonné par l'enfant.

Dans les énoncés de deux mots produits par les enfants le mot-pivot et le mot ouvert
entretiennent différentes catégories de relations sémantiques : l'existence, la disparition,
la récurrence, l'attribution, la localisation, la possession, le bénéfice, l'instrumentation, la
relation agent-action, et la relation action-patient. Ceci montre une certaine spécialisation
et aussi une complexité de l'utilisation du langage chez l'enfant dès l'âge de deux ans.

A 3ans : la phrase

La phrase est définie comme un énoncé de plus de deux mots contenant un syntagme
nominal(SN) correspondant au groupe du nom, et un syntagme verbal(SV) correspondant
au groupe du verbe.
Cours 3 Psycholinguistique Falek Bouchemal

4B5

Apprentissage de la lecture

L= R x C

I- Identification et reconnaissance

Il y a deux façons de lire un mot écrit : deux voies :

a- La voie phonologique : Indirecte ou lecture par assemblage consiste à


identifier les correspondances entre les lettres et les sons, à segmenter les
mots en petites unités puis à les assembler.
Il y a assemblage entre GRAPHIE = PHONIE, donc ici le lecteur traduit
d’abord le mot en phonèmes pour leur donner du sens ou une signification.

b- La voie lexicale ou directe /adressage consiste à identifier le mot comme


une forme précise et stable sans passer par l’assemblage. Elles appelée
adressage car on s’adresse directement au mot stocké dans le lexique
orthographique. On relie directement la graphique et la signification ;en effet
une forme visuelle du mot existe déjà en mémoire et la reconnaissance se
fait par adressage

II- Les phases de l’apprentissage de la lecture :


1- La phase logographique :

Correspond au premier contact de l’enfant avec le langage écrit. L’enfant identifie


globalement le mot comme in reconnait un dessin aucune connaissance lexicale
n’est impliquée.

L’enfant pourra reconnaitre un mot non pas par un traitement de séquences de


lettres mais juste par une reconnaissance générale de la forme des lettres, la
couleur, l’aspect général et la longueur du mot.

A ce stade l’enfant ne sait pas lire mais reconnait le mot à l’aide de quelques
indices visuels. Il y a mémorisation entre forme écrite et une signification.

2- La phase alphabétique :

Lors de cette phase c’est l’écriture qui permet de développer la capacité de lecture :
l’enfant établit des liens entre la forme visuelle et son correspondant sonore.
L’accès à cette phase nécessite trois compétences :

- Prendre conscience que les mots sont faits de lettres


- Que les paroles sont faites de phonèmes
- Qu’il existe une correspondance entre les deux.

Dans cette phase l’enfant convertit les graphèmes en phonèmes avec une
conscience phonologique.

Qu’est -ce que une conscience phonologique ?


C’est la capacité de prendre conscience de la structure phonologique des mots et de
pouvoir les manipuler. Avoir conscience d’unités de parole (syllabes, rimes,
phonèmes) .

La capacité de décomposer la syllabe est une condition nécessaire à l’apprentissage


de la lecture alors que la capacité à identifier précisément les phonèmes est une
conséquence de cet apprentissage

En effet, il est indispensable que l’apprentissage de la lecture fasse l’objet d’un


enseignement systématique accompagné de la poursuite de la constitution d’un
vocabulaire visuel permettant l’appariement direct entre les mots écrits et la
signification.
Cours : Les troubles du langage Module : Psycholinguistique
Mme Bouchemal Falek Palier 4B5 
Introduction

L’acquisition du langage est un processus long et complexe, plusieurs années


seront nécessaires à l’enfant pour parvenir à articuler des phrases complètes. Du
premier mot à la formation d’une phrase élaborée, le chemin parait long et parfois
il est semé d’embûches pour certains enfants. Bégaiement, Dyslexie et dysphasie,
sont des troubles du langage qu’il parvient mieux de les repérer avant qu’il ne soit
trop tard et surtout pour éviter l’échec scolaire.

Types de troubles du langage :

Il existe plusieurs types de troubles mais les plus fréquents sont la dyslexie, la
dysphasie et le bégaiement.

Qu’est-ce que la dyslexie ?

La dyslexie n’est pas une maladie, c’est un trouble de langage et ou


d’apprentissage qui touche trois fois ou six fois plus les garçons que les filles. Un
dyslexique éprouve généralement des difficultés à lire, non pas parce qu’il est
moins intelligents que les autres mais parce qu’il comprend le langage
différemment. Le plus grand problème qui se pose est qu’un dyslexique ne peut
pas lire les mots auxquels il n’arrivera pas associer une image comme
« le », « la », « ici »…

Les signes les plus fréquents chez un dyslexique sont :


- Des difficultés à distinguer certains mots proches
- Des difficultés à distinguer les divers sons qui constituent un mot.
- Des difficultés à identifier les séquences de sons qui constituent les syllabes
- Des problèmes d’orthographe
- Intervertir les chiffres ou les lettres en écrivant ou en lisant
- Parler lentement en cherchant des mots
- Des difficultés à se souvenir de ce qu’on vient de lire
- Des difficultés à exprimer ses idées par écrit ou oralement
- Confondre les directions (gauche et droite) …

Causes de la dyslexie

De nombreux chercheurs tentent à l’heure actuelle de trouver les causes de la


dyslexie. Entre un désordre fonctionnel du cerveau, trouble de l’oreille interne et
des causes neurologiques Ce qui cause réellement la dyslexie reste mystérieux.

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