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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Union – Discipline – Travail

ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE ANNEE SCOLAIRE


D’ABIDJAN 2022 2023

UE : Initiation à l’enseignement
ECUE : Psychopédagogie

SUJETS :
1- BIAIS DE L’EVALUATION SOMMATIVE.
2- QUALITES HUMAINES POUR L’ART D’ENSEIGNER.

FILIERE : EDUCATEUR

Membre du sous-groupe 2 / Groupe TD 28

1- OSSEI Akoua Kra


2- OUATTARA Abidou Karim
3- OUATTARA Nayonya Yelie Amanda
4- OUATTARA Née Teh Poneh Sylvie
5- OUATTARA Pewokpan
Professeur :
6- OYOHOUNDE Aboubakar
7- PREGNON Romeo Dr. BIH
8- ROBERT née TRAORE Amy Fatim
9- SAHOUIN Assi Jean-Claude
10- SAMAGASSI Ali
11- SANOGO Maimouna

1
1- BIAIS DE L’EVALUATION SOMMATIVE

SOMMAIRE
Introduction

I- La perception de l’évaluation sommative

II- Biais de l’évaluation sommative

1- Les biais d’évaluation : est-on réellement objectif lorsqu’on évalue une


personne ?

2- Quelques biais qui peuvent influencer l’évaluation

3- L’influence des biais sur les apprentissages scolaires

Conclusion
Introduction
L’évaluation est une démarche d’observation et d’interprétation des
effets de l’enseignement, visant à guider les décisions nécessaires au bon
fonctionnement de l’école. Car même si on évalue le même objet et la même
production de l’apprenant, les résultats peuvent être fournis à des destinataires
différents pour des finalités différentes. Cependant, l’évaluation sommative
fait face à des influences.
Qu’est-ce que l’évaluation sommative ?
Quelles sont les biais de l’évaluation sommative ?

I- La perception de l’évaluation sommative

L’évaluation vise plutôt à établir des bilans de ce que l’élève a appris et à


les communiquer à l’extérieur (que ces bilans soient relatifs au
travail demandé en classe comme c’est le cas pour les bulletins aux parents ou
que ces bilans soient de portées plus générales comme pour les examens).
Sa fonction est dite sommative parce qu’elle nécessite de totaliser
les apprentissages à la fin d’une unité de travail pour contrôler la maîtrise des
objectifs visés. En ce qui concerne le moment, elle est pratiquée après la fin du
cours ou la période de formation dont on veut faire le bilan.
L’évaluation sommative sert à sanctionner ou à certifier le degré de maîtrise
des compétences des apprenants. Elle donne lieu à la délivrance d’un certificat,
on parlera donc d’évaluation certificative. Ce type d’évaluation est dirigé par
l’enseignant et doit être réalisée de façon juste et équitable en reflétant les
acquis des étudiants.

Pour le contenu, l’évaluation sommative porte sur un objectif terminal plutôt


que des savoirs partiels. Elle porte normalement sur des résultats acquis de
façon relativement stable car totaliser les acquisitions qui s’oublieraient
immédiatement n’a pas de sens.
Pour les effets de l’évaluation sommative, la décision à prendre se limite
à l’information de l’élève et de ses parents sur les progrès accomplis dans le
cadre de la classe (par rapport aux bulletins).
II- Biais de l’évaluation sommative

L'évaluation sommative est l’instrument utilisé par l’école pour


classer, sélectionner ou certifier. Cette forme d’évaluation a une prétention
d’objectivité que cherche à traduire l’usage des notes chiffrées. En fait, les
études de docimologie (science des examens et de la notation) ont révélé que
loin d’être objective, la notation des copies est affectée de différents biais :
lorsqu’on organise une multi-correction dans un contexte d’examen, on
observe que la note reçue par une même copie anonyme varie en fonction du
correcteur, de la note reçue par les copies qui la précède immédiatement (effet
contraste) et de sa position dans le paquet. L’évaluation sommative est
également victime d’une distorsion motivée des mots : la note d’une même
copie varie selon ce qu’on a dit au correcteur sur la note précédente de
l’auteur, son niveau scolaire, la réputation de son établissement. A ces facteurs
il faut ajouter les facteurs personnels de l’enseignant. Tel enseignant note « sec
», tel autre « large » ; les notes « 12 » et « 13 » de l’un correspondent aux
notes « 16 » et « 17 » de l’autre.
Il y’a un biais lorsque l’évaluation passe plus ou moins à coté de ce qu’elle
prétend évaluer, ou si elle n’en prend compte qu’une partie, biais qu’il est
parfois possible de mesurer en modifiant le mode de questionnement.

1- Les biais d’évaluation : est-on réellement objectif lorsqu’on évalue


une personne ?

Lorsque nous évaluons une personne, nous nous faisons automatiquement


une représentation d’elle à partir de ce que nous percevons. Nous allons
ensuite émettre des jugements uniquement sur cette perception, que celle-ci
soit concrète ou non.
Comment se construisent les impressions que nous avons des personnes ? Elles
se basent sur plusieurs facteurs et sur plusieurs informations :
- Nos objectifs,
- Nous intérêts,
- Notre rôle dans la société.
Tout cela influence notre manière de traiter l’information. Ces différents
éléments affectent la nature et le type des informations que l’on prend en
compte pour se forger une opinion sur une personne.
Deux grandes catégories d’informations influencent l’impression qu’on se fait
d’une personne.
- Les données individuelles : On va porter son attention sur les
informations qui concernent la personne, ce qui est propre à elle en tant
qu’élément unique et non-interchangeable.
- Les données catégorielles : On s’appuie sur les informations dont on
dispose sur la catégorie d’appartenance de la personne. On aura ainsi
différentes attentes selon la catégorie d’appartenance de la personne.
Ces attentes vont s’appuyer sur les stéréotypes que l’on a. Nous allons
par exemple croire qu’un comportement ou un trait apparait plus
fréquemment dans un groupe donné (personnes jeunes, âgées, femmes,
hommes, français, japonais, etc.).

Attention, le fait de catégoriser n’est pas négatif, c’est naturel, nous sommes
obligés de la faire. Cela se fait de manière automatique et c’est impossible à
maitriser. En revanche, il est important d’en avoir conscience, notamment dans
la situation où l’évaluation prend une place importante, comme le recrutement.
2- Quelques biais qui peuvent influencer l’évaluation

Biais Effets Moyens pour les atténuer


• Un recueil d’information insuffisant, incomplet • Prendre du temps et mobiliser des moyens
ou difficile. pour organiser le travail de collecte,
d’analyse et de traitement de l’information.
• Ne pas poser de questions orientées, trop
• Mauvaise formulation des questions. sensibles ou agressives. Ne pas orienter
les réponses, ni influencer. Poser des
questions précises, simples, courtes,
neutres, sans ambiguïté et reformuler les
réponses données dans le cadre
d’entretiens et soigner les réponses
proposées dans le cadre d’un
Biais questionnaire.
méthodologique • Réaliser un questionnaire dans l’esprit
• Excès de questions ouvertes dans un qu’il faut pouvoir y répondre vite, sanstrop
questionnaire : lassitude des sondés, de réflexion, car le risque est de passer la
comportement d’évitement et exploitation plus question ou de n’y mettre que quelques
difficile. mots. Si questions ouvertes, faire une
analyse de contenu et créer des
catégories.
• Avoir des informations sur la population-
• Les personnes sondées ne sont pas mère, avant de bâtir un échantillon
représentatives des caractéristiques de la d’enquête.
population-mère que l’on est censée étudier
(biais de sélection).
• Déformation du jugement entraînée par • Prendre conscience que nos états d’âme
l’influence des états affectifs sur les processus du moment peuvent interférer sur laqualité
de raisonnement ou d’évaluation. Les du recueil de l’information. Tenter de se
émotions interfèrent avec le jugement moral. mettre en recul par rapport à cela, afin de
Par exemple, être d’humeur positive ou garder une vision la plus objective
Biais affectif négative peut influencer un recueil possible.
d’information.
• Impact sur l’écoute ou l’observation lié à la • En prendre conscience et faire en sorte
séduction, à la répulsion, ... que les états affectifs aient le moins de
conséquences possibles sur la qualité du
recueil de l’information.
• Comportement consistant à se montrer sous • Multiplier les entretiens avec des
une facette positive lorsque l’on est interrogé, personnes différentes pour avoir des
Biais de observé, etc points de vue variés.
désirabilité • Mise en confiance, motivation provoquée par
sociale la valorisation liée au fait d’être sujet d’intérêt
(effet Hawthorne).
Biais Effets Moyens pour les atténuer
• Tendance naturelle qu’ont les individus à • Prendre en considération lesinformations,
privilégier les informations qui confirment leurs les signes qui vont à l’encontre de nos
idées préconçues, leurs hypothèses et à présupposés, de noshypothèses initiales.
accorder moins de poids aux points de vue Capacité d’interrogation
Biais de
jouant en défaveur de leurs conceptions. et de remise en question. Poser des
confirmation
questions autres que celles quiconfortent
(d’hypothèses)
nos points de vue initiaux. Interroger le
collectif pour la phase de préparation du
recueil (trame de questionnaire,
d’entretien).
• Tendance des individus à attribuer la causalité • Savoir que les gens endossent bien
de leur réussite à leurs qualités propres souvent la responsabilité de leurs
(causes internes) et leurs échecs à des réussites, mais rejettent la responsabilité
Biais d’auto-
facteurs ne dépendant pas d'eux (causes de leurs échecs. Interroger également les
complaisance externes). individus sur les causes externes d’une
réussite et les causes internes d’unéchec.

• Cette stratégie consiste à mettre en avant des • Savoir qu’il existe des cas ou les individus
Biais d’auto-
obstacles à sa propre réussite dans l’optique savent, même avant d’agir, que ce sera
handicap (ou de
d’un échec futur, pour éviter des interprétations un échec. Penser également à interroger
handicap
causales. les individus sur les facteurs de réussite
intentionnel)
potentiels.
Effet de • Il donne une importance exagérée à ce qui se • Ne pas sous-estimer ce qui se passe entre
primauté passe au début du recueil d’information. le début et la fin du recueil d’information.
• Il donne une importance exagérée à ce qui se
Effet de récence passe à la fin du recueil d’information.
• Une des caractéristiques de la personne qui • Avoir des appréciations plus nuancées
détient l’information influe favorablement ou des différentes facettes de la personne.
Effet de halo
défavorablement la perception totale etglobale
de celui qui recueille l’information.
• Rester focalisé sur la motivation du moment • Recueillir l’information à deux afin de
Fixation sur (prendre des notes, poser une question, limiter les biais de fixation sur l’objectif.
l’objectif observer quelque chose en particulier) et ne
pas voir tout le reste.
Stéréotypes • Croyances concernant les caractéristiques des • Il faut être prudent, car rien ne dit que
membres d’un groupe, croyances qui sont l’individu partage les croyances et le
généralisées à tous les membres de ce groupe. jugement que l’on se fait de lui.

Préjugés • Jugement porté a priori sur autrui, pouvant


être le fruit de stéréotypes.
Biais de • Considérer plus favorablement les personnes • Ne pas considérer une personne
similarité qui nous ressemblent. seulement parce qu’elle nous ressemble
Biais de • Considérer plus défavorablement les ou qu’elle est différente.
différence personnes qui ne nous ressemblent pas.
• Un individu interrogé dans un groupe peut être • Indiquer que les avis peuvent être
Effet de influencé par les réponses préalables des divergents et qu’il n’y a pas de jugement
soumission au autres membres, même si celles-ci ne lui dans les réponses formulées et que
groupe conviennent pas. chaque individu peut avoir sa vision de la
problématique.
3- L’influence des biais sur les apprentissages scolaires
En contexte d’éducation, le biais permet à l’enseignant d’adopter à l’égard
des apprenants un comportement allant dans le sens de certaines idées reçues
qu’il sait, pourtant erroné et qu’il n’appliquerait pas à sa propre personne.

Conclusion
Au terme de notre analyse, nous pouvons dire que la formation des
élèves est toujours sanctionnée par une évaluation qui peut être sommative.
Pourtant, cette évaluation se trouve souvent biaisée par les divergences de vues
de la part des enseignants. Il faut que les enseignants soient débarrassés de
toutes appréhensions pour une évaluation de qualité.
2- QUALITES HUMAINES POUR L’ART D’ENSEIGNER.

SOMMAIRE

INTRODUCTION
I- L’art d’enseigner
A- L’organisation.
B- L’explication et la démonstration.
C- L’observation et la supervision des activités.
D- La rétroaction.
E- La sécurité.
F- Le climat d’apprentissage.
G- Les quatre conditions essentielles

II- LES QUALITES HUMAINES POUR L’ART D’ENSEIGNER


1- LE SAVOIR
2- L’AUTORITÉ
3- L’ÉTHIQUE
4- L’ORDRE
5- L’IMAGINATION
6- LA COMPASSION / L’EMPATHIE
7- LA PATIENCE
8- LE CARACTÈRE
9- LE PLAISIR

CONCLUSION
INTRODUCTION
L’enseignement consiste à l’acquisition de savoir qui vont permettre à
l’apprenant de s’épanouir dans la société. Cependant, celui qui transmet le
savoir, l’enseignant est considéré comme un sachant. De ce fait, il a des
qualités pour exercer son métier.
Ce métier est-il exercé comme un art ?
Notre analyse s’articulera sur les points suivants :
- L’art d’enseigner
- Les qualités humaines pour l’art d’enseigner

I- L’art d’enseigner

Enseigner est tout un art.


Enseigner, c’est ce que l’on fait pour aider les participants à acquérir,
développer ou perfectionner des connaissances, des qualités physiques, des
habiletés techniques ou des attitudes.
Pour évaluer l’efficacité de l’enseignement, certains éléments clés sont
indispensables.
Ce sont :
1- L’organisation.
2- L’explication et la démonstration.
3- L’observation et la supervision des activités.
4- La rétroaction.
5- La sécurité.
6- Le climat d’apprentissage.

A. L’organisation.

Posons-nous toujours ces questions avant et après la


séance.L’organisation choisie a-t-elle permis de :

-Toujours donner les informations concernant la façon de commencer et de


terminer un exercice.
-Toujours donner les consignes de sécurité.
-Viser à optimiser le temps de pratique.
-Choisir une façon de fonctionner qui permet au participant d’évoluer à
sonpropre rythme et à partir de son niveau actuel.
-Choisir une organisation qui permet d’intervenir individuellement auprès
des participants et de libérer du temps pour les observer.
-Prévoir le matériel lorsque c’est nécessaire et dans la mesure du
possible,le préparer à l’avance.

B. L’explication et la démonstration.

Posons-nous toujours ces questions avant et après la


séance.L’explication et la démonstration ont telles permis
de :

-Communiquer l’objectif relié à la tâche à réaliser.


-Faire comprendre ce que l’on cherche à faire et comment le faire.
-Démontrer la tâche à exécuter afin de créer une image mentale exacte à
reproduire.
-Se limiter à quelques éléments essentiels. S’en tenir à l’exécution globale
du geste. Ceci ne veut pas dire que le professeur ne peut pas prioriser un
élément technique en particulier. Les détails techniques sont expliqués plus
tard quand le participant a une certaine maîtrise du geste global.
-Donner deux ou trois points de repère brefs, clairs et simples (information
précise permettant de contrôler l’exécution de l’exercice).
Le repère est observable par l’enseignant et perceptible par le participant.
Il peut être externe (contrôlé par la vue ou l’ouïe du participant) ou interne
(contrôlé par les sensations kinesthésiques du participant).
-Attirer aussi l’attention du participant sur un élément externe à son corps
lors de l’exécution du geste.
-Déterminer les critères de réussite de la tâche à accomplir.
-Indiquer au participant comment il peut savoir qu’il a réussi (auto-
évaluation).
-Respecter les styles d’apprentissage, c’est-à-dire savoir utiliser
les différents canaux de communication (visuel, auditif,
kinesthésique).
-Tenir compte des éléments de la sécurité.
-Choisir une formation permettant d’être vu ou entendu par les participants
(en ligne, en ligne double, en demi-cercle, en U, etc…). Au besoin, répéter
la démonstration en changeant l’angle de vision.
-Placer les participants de façon à contrôler les distractions.
-Parler lentement, avec enthousiasme.
-Avoir un vocabulaire tenant compte du niveau des participants.
-Vérifier que les participants ont compris avant de les faire pratiquer.
C- L’observation et la supervision des activités.

Posons-nous toujours ces questions avant et après la


séance.L’observation et la supervision ont t’elles permis
de :

-S’assurer de voir et superviser tous les participants en action,


individuellement en se déplaçant vers eux (sans nuire aux autres) ou en
groupe grâce à un balayage visuel régulier.
-S’assurer que l’exercice suggéré correspond au niveau d’habileté du
participant.
-S’assurer que la plupart des participants peuvent atteindre l’objectif visé.
-Être équitable envers les participants en ce qui concerne l’attention portée
etle temps accordé.
-Observer les points de repère et les critères de réussite sous différents
angles.
- Intervenir rapidement si la sécurité d’un participant est en jeu.
-Évaluer le taux de succès lors de l’exécution d’une technique.
-Vérifier que les participants ont du plaisir, qu’ils ne s’ennuient pas ou qu’ils
ne se découragent pas.

D- La rétroaction.

La rétroaction est l’art de parler aux participants de ce qu’ils font et de la


façon dont ils le font. Elle transmet des informations qui peuvent aider les
participants à apprendre et à progresser efficacement.
Cette rétroaction doit être efficace car elle influence la motivation du
participant, son apprentissage et l’image qu’il a de lui-même.
Elle est un élément essentiel car elle peut soit stimuler le participant ou le
décourager.

Il existe trois étapes qui permettent de donner des rétroactions appropriées.

-Étape 1
Avant de donner une rétroaction, déterminer si le participant est en situation
de réussite ou d’échec.
-Étape 2
Choisir l’intervention la plus appropriée.
Elle doit se faire au bon moment, être précise et spécifique. La qualité
etnon la quantité de rétroactions en détermine l’efficacité.

L’enseignant doit être conscient qu’il existe cinq grandes catégories


d’intervention (1) :
1- Inhibe (ne fait rien / engueule, crie). À éviter.
2- Répète (redonne les consignes / démontre ou démontre une seconde fois)
3- Explique (explique comment réussir-solution verbale ou repères-
/questionne le participant)
4- Aide (rassure, encourage / fait recommencer)
5- Adapte (aménage le matériel ou l’environnement / propose une
difficultémoindre ou une progression moins rapide).
(1) Tiré de Target, C. et Cathelineau, J. (1990). Pédagogie sportive. Vigot. Collection Sport et
enseignement.

-Étape 3
Formuler la rétroaction de la bonne

façon.Il existe plusieurs types de

rétroaction :

1- Évaluative. L’enseignant porte un jugement, évalue la qualité


del’exécution. Elle peut être positive ou négative.
Exemples : c’est beau, bravo, bon travail, super, non ce n’est pas cela,
c’esttout croche, etc…
2- Prescriptive. L’enseignant dit comment faire la prochaine exécution
dugeste. Elle peut être générale ou spécifique.
Exemples : bouge plus lentement (général), place le coude plus près
ducorps (spécifique).
3- Descriptive. L’enseignant décrit ce qui vient d’être fait. Elle peut
êtregénérale ou spécifique.
Exemples : le mouvement est trop rapide (général), ta jambe était bien
enextension (spécifique).

Quels sont les principes à respecter ?


Corriger avant tout les erreurs majeures. Réexpliquer si nécessaire.
Modifier, si nécessaire, la tâche à accomplir en fonction de l’habileté et du
niveau du participant.
E- La sécurité.

La sécurité devrait toujours être une préoccupation prioritaire


del’enseignant.

L’enseignant devra tenir compte de plusieurs éléments :

-Avoir un contexte social sécurisant.


-La nature des activités et les conditions de réalisation.
-La surface de pratique et l’environnement physique.
-Les contre-indications (blessures, limitations physiques, etc…).
-Le comportement des participants.
-Le niveau de fatigue des participants.

F- Le climat d’apprentissage.

L’ambiance, le climat d’apprentissage, avoir des qualités d’animateur font


partie des éléments dont doit tenir compte le professeur de judo.
En fait, ils peuvent faire toute la différence, car il ne suffit pas seulement
d’être un professeur ayant des compétences techniques. Cela prend
beaucoup plus.

Cela suppose que l’enseignant devra :

-Adapter le degré de difficulté des exercices au niveau d’habileté des


participants.
-Créer un climat d’apprentissage positif, motivant et favorisant la
concentration.
-Tenir compte des participants qui en ont le plus besoin (sans oublier le
restedu groupe).
-Permettre un engagement moteur des participants pendant la plus
grandepartie du temps.
-Améliorer le répertoire de rétroaction.
-Reconnaître les indices d’ennui ou d’échec et adapter la tâche lorsque
celaest possible.
G- Les quatre conditions essentielles

En termes de conclusion, on pourrait finalement résumer le processus


d’enseignement menant à un apprentissage efficace en quatre grandes
conditions :

-Avoir une idée claire de la tâche à accomplir.


-Être motivé.
-Avoir suffisamment d’occasions pour pratiquer.
-Recevoir de la rétroaction sur les exercices pratiqués.

Évidemment, savoir, savoir-faire et savoir-être se développeront au fil des


années. L’enseignant ne devra pas oublier qu’il n’y a jamais rien d’acquis et
réfléchira de façon critique sur les résultats de ses choix et de ses actions.
Il saura se remettre en question.

II- LES QUALITES HUMAINES POUR L’ART D’ENSEIGNER

En général on distingue 9 qualités personnelles de l’enseignant :

1- LE SAVOIR
Il faut être capable de maîtriser un savoir et être capable de le transmettre.
L’enseignant doit se cultiver, se montrer ouvert aux connaissances des élèves. Il
doit se donner les moyens d’une pensée personnelle.

2- L’AUTORITÉ
C’est une influence légitime qu’une personne exerce sur les autres ; pour que
cette influence soit, il faut créer un climat favorable à un apprentissage sérieux.

3- L’ÉTHIQUE
Il faut toujours travailler dans le sens de sa profession.

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4- L’ORDRE
Enseigner suppose que le désordre cédé à son contraire ; la discipline fait partie
de l’homme. Il faut savoir conduire le groupe classe, s’organiser pour terminer
le programme, convaincre les élèves de la nécessité de la discipline.

5- L’IMAGINATION
Il fait imaginer les moyens pour stimuler l’apprentissage.

6- LA COMPASSION / L’EMPATHIE
Étymologiquement, la compassion signifie « souffrir avec », c’est faire preuve
de tolérance et de compréhension. C’est surtout se mettre à la place des élèves.
L’empathie c’est se mettre à la place de l’autre sans être l’autre.

7- LA PATIENCE
Elle nécessite de la retenue. Elle suppose que l’enseignant domine ses
frustrations et sa lassitude (découragement et autres). Il faut donner le temps aux
élèves d’apprendre sans perdre de vue les objectifs, tenir compte des faiblesses
des élèves et savoir jouer de temps en temps.

8- LE CARACTÈRE
Il fait maîtriser ses émotions. Les élèves attendent des enseignants s’ils soient
toujours de bonne humeur, aimable et serein.

9- LE PLAISIR
L’enseignant doit être sensible à l’intérêt de sa matière. Il doit éprouver le plaisir
d’enseigner et donner aux élèves le plaisir d’apprendre

CONCLUSION
Enseigner, c’est posséder neuf qualités qu’exige le métier d’enseignent. Ces
neuf qualités sont importantes les unes que les autres. L’absence d’une de ses
qualités causerait un handicap à la création artistique qu’est l’apprenant.

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