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RAPPORT

SEMAINE DE
LA SCIENCE

PRÉSENTÉ PAR : HASSANIA CHOUFANE


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Du 20 au 26 février 2023 : La semaine de la science de l’Université Mohammed


VI Polytechnique aborde la thématique de la complexité

Mercredi 15 février 2023 : A l’occasion de sa troisième édition de la Semaine de


la Science, l’Université Mohammed VI Polytechnique réunit des scientifiques,
chercheurs et penseurs du 20 au 26 février 2023, sur ses campus à Benguérir et
Laâyoune.

Cette année, la semaine de la science sera placée sous le thème de la


complexité, l’un des thèmes les plus importants de notre temps. La complexité
est présente dans l’accélération du temps, dans la communication généralisée et
ses spectaculaires transformations, dans l’interdépendance des sociétés au sein
de la biosphère (qu’elles affectent désormais). Marchés financiers et réseaux
numériques, insectes sociaux et intelligence en essaim, vols d’oiseaux et bancs
de poisson, rassemblement éclair et sagesse des foules, tremblements de terre
et crues, réchauffement climatique, etc., tous ces phénomènes relèvent des
sciences de la complexité.

La complexité, intuitivement, c’est quand ‘le tout est plus que la somme des
parties’. La science classique, déterministe et réductionniste, découpe les objets
en parties élémentaires pour mieux les analyser. A contrario, les sciences de la
complexité mettent en avant la non-linéarité, la dimension émergente des
propriétés et l’évolution au cours du temps (le devenir) d’un système, d’un objet
ou d’un phénomène. Tout cela relève des sciences non linéaires qui se sont
développées depuis les années 1970, notamment au sein du Santa Fe Institute,
dont des membres fondateurs participeront à la Semaine de la Science. L’UM6P
entend poursuivre les recherches sur la complexité en mettant en avant une
autre perspective, celle des pays du Sud.

Parmi les personnalités les plus éminentes qui prendront part à la Semaine de la
Science, Edgar Morin traitera en ouverture du ‘défi des complexités en temps de
crise’ ; Stephen Wolfram abordera ‘‘les fondations et les implications de la
complexité’’; Dany-Robert Dufour, Muhammad Yldirim, Alan Kirman, Pierre-Noël
Giraud et Redouane Taouil débattront de la complexité en économie; David
Chavalarias et Johan Bollen parleront des ‘‘données et réseaux toxiques’’.
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Jamal Chaouki, Hassan Ghaziri et Steen Rasmussen évoqueront ‘‘l’ingénierie et


l’ingéniosité’’; Luc Steels exposera ses vues sur les promesses et les limitations
de l’IA contemporaine; Hugues Bersini poursuivra sur ‘‘l’algocratie’’ et posera la
question de savoir si les algorithmes prendront un jour le pouvoir; Hervé Zwirn
mettra l’accent sur ‘‘l’irréductibilité computationnelle et l’émergence’’; Gregory
Chaitin prononcera une conférence sur ‘‘la complexité et la métamathématique’’;
Stuart Kauffman évoquera les choix qui s’imposent pour agir dans un temps
court au sein de l’anthropocène tandis qu’Ivar Ekeland abordera la question
cruciale de la nature du dérèglement climatique: transition, bifurcation ou
catastrophe?

Chaque département de l’université, soutenu par les intervenants externes,


explorera la relation entre la “complexité” et sa discipline par le biais de
conférences et de discussions tout au long de la semaine.

En parallèle de ces échanges scientifiques, des expositions seront mises en


place, une librairie proposera une variété d’ouvrages sur les sciences non-
linéaires et des activités culturelles aborderont également l’expression artistique
de la thématique : un talk-récital de Giovanni Bellucci consacré principalement à
Beethoven et à sa monumentale sonate Hammerklavier, une chorale menée par
Ikram Chairi et un concert de musique gnaoua de Hamid Kasri sont notamment
au programme d’une semaine scientifique riche en expériences et partage de
connaissances.
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