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MONDE/SPORT

Scandale écologique et humanitaire


lors de la coupe du monde 2022 au
Qatar
Alors que le monde entier attend avec impatience la Coupe du Monde de Football au
Qatar, qui se déroulera entre le 21 novembre et le 18 décembre, de nombreux
défenseurs de la nature s’interrogent sur l’impact écologique de cette compétition
alors que les organisateurs promettent un bilan carbone neutre. Le système de
climatisation du stade réduisant la température d’environ 5° et permettant aux joueurs
et aux spectateurs d’éviter les chaleurs extrêmes du Qatar (environ 24° à cette période
sans prendre en compte la chaleur due au soleil) est dénoncé. Selon les organisateurs,
le système créé par Dr. Saud, un professeur de l’Université du Qatar, est 40 % plus
efficace qu’un système traditionnel. Selon les estimations de la FIFA, cette coupe du
monde devrait produire à elle seule plus de 3.6 millions de tonnes équivalent CO2
sans compter les nombreuses
infrastructures mises en place
à Doha pour les futurs
touristes : grattes-ciel vides,
métro flambant neuf, nouvel
aéroport… Outre cela, selon
certaines personnes, cette
coupe du monde n’aurait pas
sa place, car elle ne
respecterait pas les droits de
l’homme et du citoyen :
principe fondamental de la
FIFA comme le stipule
l’article 3 des Statuts de la
FIFA (« La FIFA s’engage à respecter tous les droits de l’homme internationalement
reconnus et elle mettra tout en œuvre pour promouvoir la protection de ces droits. »).
Certaines ONG comme « Amnesty international » dénoncent l’exploitation des
travailleurs immigrés qui ont construit les huit stades de la coupe du monde « Des
travailleurs migrants maltraités et exploités, des conditions de travail inhumaines sous
quarante degrés, des milliers de morts sur les chantiers ». Elles accusent l’Etat de
laxisme face aux nombreux décès inexpliqués sur les chantiers du mondial. L’Etat
qatari quant à lui répond à ces accusations en modifiant la loi pour respecter un peu
plus les droits de l’homme. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que cette Coupe du
monde n’a pas fini de faire débat…
Aurélien BLANQUET

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