SOUHEÏL EL ALIMI

DOCTEUR EN GENIE ENERGETIQUE

MAITRE-ASSISTANT A L’ENIM
 Chapitre 1
Système Hybride
d’énergies renouvelables SHER

Configurations d'intégration ....................................................................................................................................4

Configuration couplée CC (DC) ...........................................................................................................................4
Configuration couplée CA......................................................................................................................................5
Configuration couplée hybride CC – CA ..........................................................................................................6
Technologies de stockage d’Energie .....................................................................................................................7
Système de stockage des batteries ....................................................................................................................8
Stockage d'énergie au volant d'inertie ............................................................................................................9
Stockage hydroélectrique pompé ................................................................................................................... 10
Stockage d'énergie à air comprimé ................................................................................................................ 11
Stockage d'hydrogène.......................................................................................................................................... 12
Système de stockage électromagnétique d’énergie ................................................................................ 12
Super condensateurs de stockage d'énergie .............................................................................................. 13

1
Introduction
L'énergie renouvelable est la solution la plus appropriée pour fournir de l'énergie dans des
zones isolées. L'utilisation des ressources disponibles localement est la meilleure option
possible pour répondre aux besoins énergétiques.

Les ressources énergétiques renouvelables sont très spécifiques au site et de nature

intermittente. Par conséquent, un système basé sur une technologie unique est associé à un
coût système élevé et à une faible fiabilité.

Afin de faire face à ces limitations des systèmes basés sur la technologie unique, le concept
de Système Hybride d'énergies renouvelables (SHER) a été développé pour des applications
autonomes de production d'énergie. Dans un Système Hybride d'énergies renouvelables, la
demande énergétique d'une région éloignée est satisfaite en utilisant le potentiel
énergétique des sources d'énergie renouvelables disponibles localement. Dans cette
technologie, des sources d'énergie renouvelables comme le solaire, l'éolien, la Micro turbine
Hydraulique, la biomasse, le biogaz, etc. peuvent être envisagées pour la production
d'électricité.

Le Système Hybride d'énergies renouvelables (SHER) a plusieurs avantages tels que

l'efficacité énergétique et la conservation de l'énergie. En fait L'utilisation intégrée de
différentes ressources énergétiques renouvelables minimise les besoins en stockage
d'énergie, augmente la fiabilité de l'alimentation électrique et la qualité de l'énergie.

Pour les applications autonomes, ces systèmes sont toujours intégrés à des dispositifs de
stockage afin de gérer le comportement stochastique des sources d'énergie renouvelables
comme le solaire et le vent.

Un exemple de système intégré basé sur le vent, le solaire et une Micro Turbine Hydraulique
est illustré dans la figure ci-contre.

2
 Sources d’Energies Renouvelables
Energie Energie Energie
Eolienne Solaire Hydraulique

Onduleur

Système de Contrôle

Charge de décharge Contrôleur de charge Batterie de Stockage

Le système de contrôle est le cœur du Système Hybride d'énergies renouvelables (SHER) qui
fournit les informations et la communication entre les différents composants du système. Le
système de contrôle régule la sortie des sources d'énergie renouvelables et génère
également les signaux pour la planification du sous-système de stockage et de la charge de
décharge. Il protège le système de stockage contre la surcharge et aide à faire fonctionner la
limite prescrite du système de stockage.

Chaque fois que l'énergie excédentaire est disponible, elle est envoyée au sous-système de
stockage pour stocker l'énergie excédentaire et si le système de stockage est complètement
chargé, elle est gaspillée en charge de décharge qui peut être utilisé dans la cuisine, le
chauffage de l'eau, la cuisson etc. Sous condition, lorsque la demande dépasse la génération,
l'énergie stockée est utilisé pour répondre à la demande de charge déficitaire.

3
Certains endroits éloignés n'ont pas une disponibilité suffisante de ressources énergétiques
renouvelables, dans de telles conditions, il est nécessaire d'ajouter une option
conventionnelle comme un générateur à base de diesel/essence, ainsi que des ressources
d'énergie renouvelable pour répondre la demande de charge.

Comme un système intégré basé sur un générateur diesel pollue l'environnement, il est donc
nécessaire d'analyser le niveau d'émission de gaz à effet de serre. Ce système n'est pas
approprié pour les terrains accidentés et les régions éloignées, car les problèmes associés au
transport du carburant

Configurations d'intégration
Généralement, il existe trois configurations possibles pour intégrer différentes sources
d'énergie renouvelable à savoir:

 configuration couplée CC,

 configuration couplée AC ,
 Configuration couplée hybride.

Configuration couplée CC (DC)

Cette configuration ne comporte qu'un seul bus CC et toutes les sources d'énergie
renouvelable sont connectées au bus. Les sources d'énergie produisant de l'énergie CC sont
directement connectées au bus CC. Les charges CC sont servies à partir de convertisseurs
CC/CC maintenant un niveau de tension CC constant du côté de l'utilisateur.

Cette configuration peut également alimenter des charges CA via un onduleur. Le schéma
couplé CC est simple car la synchronisation n'est pas nécessaire pour intégrer diverses
sources d'énergie.

4
 Bus CC

Configuration couplée CA
Dans cette configuration, différentes sources d'énergie sont connectées au bus CA. Le
système de stockage est connecté au bus via un convertisseur bidirectionnel. Les charges CA
sont directement connectées au bus et les charges CC sont connectées au bus AC via un
convertisseur CA / CC. La synchronisation entre divers composants du système n'est pas
requise dans le système couplé CA.

Bus CA

5
Configuration couplée hybride CC – CA
Le schéma hybride a un bus DC et un bus AC. Dans ce schéma, toutes les sources d'énergie
CC (solaire) sont couplées au bus CC par des circuits d'interface appropriés. Les charges CC
sont directement desservies via le bus CC à l'aide d'un convertisseur CC / CC (si nécessaire).
Les charges CA reçoivent l'énergie du bus AC. Dans ce schéma de contrôle, les sources
d'énergie AC peuvent être directement connectées sans aucun circuit d'interface, ce qui
élimine l'utilisation de convertisseurs et réduit ainsi les pertes de conversion dans la
configuration. Par conséquent, la configuration hybride couplée DC-AC a un coût inférieur et
une efficacité énergétique plus élevée que les schémas couplés DC et couplés AC. Mais le
système hybride a un contrôle et une gestion de l'énergie relativement complexes. La
configuration couplée hybride d'un petit système énergétique intégré hydro-éolien-solaire
est présentée dans la Fig. ci-contre.

Bus CC Bus CA

6
Technologies de stockage d’Energie
Les systèmes de stockage d'énergie (SSE) sont l'un des composants importants des systèmes
Hybrides afin de compenser la variation imprévisible de l'énergie fournie par des sources
d'énergie renouvelable intermittentes comme l'énergie solaire ou l'éolienne. Ce qui est
important pour des raisons à la fois économiques et techniques. Un profil de génération
simplifié (avec et sans système de stockage) est donné dans la figure ci-dessous.

source : https://terresolaire.com

Sur la base d'un profil de charge typique, les systèmes de stockage fonctionnent en trois
modes, c'est-à-dire la charge, le stockage, la décharge.

En général, les technologies de stockage sont classées en fonction de la durée de stockage

ou de la forme de stockage.

En fonction de la durée de stockage, les systèmes de stockage d'énergie sont classés en SSE à
court, moyen et à long terme.

 Court terme : Condensateurs, super-condensateurs, volant d’inertie, stockage

magnétique supraconducteur (SMES)
 Moyen terme : Piles à combustible, stockage d'énergie à air comprimé (CAES),
batteries

7
  long terme : Pompage Turbinage

Sur la base de la forme de stockage, les SSE sont classifié comme stockage d'énergie
mécanique, stockage d'énergie chimique et stockage d'énergie électrique.

 Stockage mécanique d'énergie: stockage hydraulique par pompage turbinage,

stockage d'énergie à air comprimé (CAES), volants d'inertie.
 Stockage d'énergie chimique: stockage d'énergie des batteries (plomb-acide, Ni-Cd,
Na-S, Li-ion, batteries métal-air), batteries à flux (batterie redox au vanadium,
batterie au bromure de polysulfure, batterie au zinc-brome), piles à combustible et
stockage d'hydrogène.
 Stockage d'énergie électrique: stockage d'énergie magnétique supraconducteur
(SMES), super condensateur

Actuellement, un large éventail de technologies de stockage d'énergie est disponible,

chacune occupant un domaine d'application particulier. Ces technologies sont examinées
dans les sections suivantes.

Système de stockage des batteries

Source : www.solaris-store.com

Les batteries rechargeables sont l'un des plus anciens systèmes de stockage d'électricité qui
stockent l'énergie électrique sous forme d'énergie chimique. Parmi les diverses technologies

8
de stockage, le système de stockage de batteries est le plus flexible, fiable et réactif pour les
systèmes de génération autonomes. Les batteries sont modulaires et non polluantes,
peuvent être placées près des centres de charge ou installées avec des sources d'énergie
renouvelables.

Stockage d'énergie au volant d'inertie

Le stockage d’énergie au volant d’inertie est un système de stockage sous forme d’énergie
cinétique de rotation. Ce système est constitué d’une masse mise en rotation autour d’un
axe et enfermée dans une enceinte de protection. Elle est reliée à un moteur électrique afin
de convertir l’énergie cinétique en électricité et inversement.

Source : https://www.connaissancedesenergies.org/

Ce mécanisme en phase de stockage, le moteur convertit l’énergie excédentaire en énergie

cinétique de rotation en augmentant la vitesse de rotation de la masse alors qu’en phase
stationnaire de conservation de l’énergie, la vitesse de rotation est maintenue constante en
apportant une quantité d’énergie minime afin de compenser les pertes liées au frottement.
Enfin, et en phase de de restitution, le générateur convertit l’énergie mécanique en
électricité.

9
Stockage hydroélectrique pompé

Source : https://www.revolution-energetique.com/

Le stockage hydroélectrique par pompage Turbinage est une technologie mature avec une
efficacité élevée et une longue période de stockage. La station de transfert d’énergie par
pompage a deux réservoirs séparés verticalement. Pendant la période de faible puissance
demandée, l'eau est pompée du réservoir inférieur vers le réservoir supérieur. Chaque fois
que l'électricité est requise pendant les heures de pointe, le rejet d'eau s'écoule dans le
réservoir inférieur et l'énergie potentielle de l'eau est utilisée pour faire tourner la turbine
hydraulique qui entraîne le générateur couplé.

Le stockage hydraulique par pompage turbinage nécessite une zone importante pour les
réservoirs supérieur et inférieur. La quantité d'énergie stockée dépend du volume d'eau
disponible dans le réservoir supérieur et de la différence de hauteur entre deux réservoirs.
En fonction de la taille de la conduite, des turbines hydrauliques et du générateur utilisé,
l'efficacité aller-retour de la centrale hydroélectrique à pompe varie entre 60 et 80%. Ces
systèmes ont besoin d'un site spécifique pour les réservoirs supérieur et inférieur.

10
Stockage d'énergie à air comprimé

Source : https:// https://www.planete-energies.com/

Outre le stockage hydraulique par pompage, le Stockage d'énergie à air comprimé est la
seule technologie de stockage capable ayant une très grande capacité de stockage
supérieure à 50 MW. La puissance nominale typique d'un système de stockage SEAC est de
l'ordre de 50 à 300 MW. La période de stockage peut être d'un an avec de très petites
pertes. Dans SEAC, l'énergie électrique hors pointe est utilisée pour comprimer l'air dans un
navire ou un réservoir souterrain. Lorsque l'électricité est requise, l'air est utilisé pour le
chauffage et la combustion des combustibles afin de faire tourner la turbine pour entraîner
le générateur.

11
Stockage d'hydrogène

Source : https://energieplus-lesite.be

L'hydrogène est généré par le processus d'électrolyse de l'eau en utilisant l'énergie

électrique hors pointe à partir de sources d'énergie renouvelables. Récemment, l'hydrogène
est généré à basse pression de 30 à 300 psia, puis compressé et stocké à haute pression dans
des réservoirs de 3000 psia. La technologie de stockage d'hydrogène comprend une pile afin
de générer de l’énergie électrique à partir de l’hydrogène stocké.

Système de stockage électromagnétique d’énergie

Le système de stockage électromagnétique d’énergie comprend trois parties:

 une bobine magnétique supraconductrice,

 un équipement de conditionnement d'énergie
 un système de réfrigération.

Ce système stocke l'énergie dans un champ magnétique en créant un flux de courant continu
dans la bobine supraconductrice. La bobine est maintenue à une température froide pour
répondre aux propriétés supraconductrices de la bobine magnétique. Ce système de
stockage a une haute efficacité en stockant de l'énergie électrique. L'excès de courant
alternatif hors pointe est converti en courant continu et fourni dans une bobine magnétique
supraconductrice. Ce système de stockage bascule dans les 17 ms entre la charge et la
décharge à un rendement élevé de 98%. La bobine de 1000 m de diamètre convient aux
installations SMES de 1000MW – 5h et la bobine de 1 m de diamètre pour le module de

12
1MW – 1s. Le coût élevé du système et les problèmes environnementaux (champ
magnétique puissant) sont le principal problème pour le large déploiement de cette
technologie comme un système stockage pour les systèmes hybrides d’énergies
renouvelable.

Source : http://selecthabitat.fr/

Super condensateurs de stockage d'énergie

Les super condensateurs ont une densité d'énergie plus élevée que les condensateurs et les
batteries courants. Le super condensateur utilisent deux plaques de couche pour la
séparation efficace des charges. Par conséquent, ce stockage a une durée de vie cyclique
très longue et est idéal pour les applications à haute puissance et à décharge courte. Chaque
super condensateur fonctionnent dans la plage de 2 V. Par conséquent, ces cellules sont
emballées en série dans un module avec des modules adjacents connectés en parallèle. La
tension du module est actuellement limitée dans la plage de 200 à 400 V pour des questions
de sécurité et de fiabilité

13
Conclusion
Dans ce chapitre les différentes configurations d’intégration des systèmes hybrides
d’énergies renouvelables ont été illustrés. Tenant compte du caractère intermittent des
sources d’énergie renouvelables et de la fluctuation de la demande de charge électrique
durant une journée et de la variation d’une saison à une autre, la seconde section du
chapitre a été allouée à la présentation de différentes technologies de stockage de
l’énergie.

14
 Chapitre 2
Indicateurs d'évaluation pour le dimensionnement des
systèmes d'énergie renouvelable hybrides

Critères économiques ..................................................................................................................................................2

Le coût actualisé de l'énergie (Levelized cost of energy :LCOE), ..........................................................2
Le coût annualisé du système (Annualized cost of system) ...................................................................2
Le coût actuel net (The net present cost or life-cycle cost)....................................................................2
Le taux de rendement interne (The internal rate-of-return(IRR))......................................................2
Temps de retour (Payback period (PBP)) ......................................................................................................3
Analyse de fiabilité de l'alimentation....................................................................................................................4
Probabilité de perte d'alimentation (Loss of power supply probability (LPSP)) ..........................4
Énergie attendue non fournie (Expected energy not supplied (EENS))............................................4
Perte de charge attendue (loss of load expected(LOLE)) ........................................................................4
Niveau d'autonomie (Level of autonomy (LA)) ...........................................................................................4
Indicateurs environnementaux ...............................................................................................................................5
Émission de carbone ...............................................................................................................................................5
Empreinte carbone de l'énergie (Carbon footprint of energy) .............................................................5
L'évaluation du cycle de vie (ife cycle assessment) ...................................................................................5
Indicateurs sociaux.......................................................................................................................................................6
Création d'emploi CE...............................................................................................................................................6
Acceptation sociale ..................................................................................................................................................6
Coût social du carbone ...........................................................................................................................................6
Différente Méthodologies de dimensionnement..............................................................................................7
Approche de l'intelligence artificielle (IA) .....................................................................................................7
Conception multi-objective ..................................................................................................................................7
Approche itérative ...................................................................................................................................................7
Méthode analytique .................................................................................................................................................7
Approche probabiliste ............................................................................................................................................8
Logiciels commerciaux pour le dimensionnement des unités...............................................................8
Contrôle du système pour la gestion du flux d'énergie .................................................................................9
Dispositif de contrôle centralisé ........................................................................................................................9
Dispositif de contrôle décentralisé ................................................................................................................ 10
Dispositif de commande hybride centralisé et décentralisé ............................................................... 11
Critères économiques

Le coût actualisé de l'énergie (Levelized cost of energy :LCOE),

Le coût actualisé de l'énergie ou coût actualisé de l'électricité, est une mesure du coût
actuel net moyen de la production d'électricité d'une centrale au cours de sa durée de
vie. Le LCOE est calculé comme le rapport entre tous les coûts actualisés sur la durée de
vie d'une centrale électrique, divisé par une somme actualisée des quantités d'énergie
réellement livrées. Le LCOE est utilisé pour comparer les différentes méthodes de
production d'électricité sur une base cohérente. Le LCOE «représente le revenu moyen
par unité d'électricité produite qui serait nécessaire pour recouvrer les coûts de
construction et d'exploitation d'une centrale électrique pendant une durée de vie
financière et un cycle de service présumés». Les entrées du LCOE sont choisies par
l'estimateur. Ils peuvent comprendre le coût du capital, «les coûts de carburant, les coûts
fixes et variables d'exploitation et d'entretien, les coûts de financement et un taux
d'utilisation présumé».

Le coût annualisé du système (Annualized cost of system)

Le coût annualisé du système est le coût qui, s'il se produisait également chaque année
de la durée de vie du projet, donnerait le même coût actuel net que la séquence de flux
de trésorerie réelle associée à cette système.

Le coût actuel net (The net present cost or life-cycle cost)

Le coût actuel net (ou coût du cycle de vie) d'un composant est la valeur actuelle de tous
les coûts d'installation et d'exploitation du composant pendant la durée de vie du projet,
moins la valeur actuelle de tous les revenus qu'il gagne au cours de la durée de vie du
projet.

Le taux de rendement interne (The internal rate-of-return(IRR))

Le taux de rendement interne (TRI) est le véritable taux d'intérêt offert par le système
pendant sa période de fonctionnement. Il est également appelé retour sur
investissement (ROI) ou taux de rendement ajusté en fonction du temps. Il est évalué en
calculant le taux d'actualisation qui fait que la valeur actuelle nette (VAN) du projet est
égale à zéro

Temps de retour (Payback period (PBP))

Temps de retour ou période de récupération fait référence au temps nécessaire pour
récupérer le coût d'un investissement. Autrement dit, la période de récupération est la
durée pendant laquelle un investissement atteint un seuil de rentabilité.

L'opportunité d'un investissement est directement liée à sa période de récupération. Des

amortissements plus courts signifient des investissements plus attractifs.
Analyse de fiabilité de l'alimentation
Probabilité de perte d'alimentation (Loss of power supply probability (LPSP))
Probabilité de perte d'alimentation est défini comme étant la fraction de l'énergie de
carence et celle requise par la charge.

Énergie attendue non fournie (Expected energy not supplied (EENS))

L'énergie attendue non fournie est l'énergie attendue qui n'est pas fournie à la charge
lorsque la demande charge dépasse la génération du système

Perte de charge attendue (loss of load expected(LOLE))

La Perte de charge attendue représente le nombre d'heures prévu dans une année où la
charge dépasse la capacité de production électrique disponible (h / an)

Niveau d'autonomie (Level of autonomy (LA))

Le niveau d'autonomie représente la fraction de temps pendant laquelle la charge
spécifiée peut être satisfaite. Cela dépend du nombre d'heures de perte de charge et du
nombre total d'heures de fonctionnement.
Indicateurs environnementaux
Émission de carbone
L’émission de carbone d’un système hybride d’énergies renouvelables consiste à évaluer
les émissions de dioxyde de carbone dans une période de temps.

Énergie intrinsèque

L’énergie intrinsèque’ se réfère à l'énergie qu'un système d'énergie hybride ne

consomme pas pendant son utilisation. Elle implique la production de composants
consommant de l'énergie primaire non renouvelable. En bref, c'est l'énergie requise
pour toutes les activités liées au processus de production.

Empreinte carbone de l'énergie (Carbon footprint of energy)

L’empreinte carbone de l'énergie est la collecte des émissions de dioxyde de carbone
d'un système. Il est utilisé pour quantifier les émissions de gaz à effet de serre par
kilowattheure d'électricité produite pendant le cycle de vie du système.

L'évaluation du cycle de vie (ife cycle assessment)

L'ACV est utilisée pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES). C'est une
méthode qui évalue les facteurs environnementaux et les impacts potentiels liés aux
différentes phases (production, approvisionnement et transport) des composants du
système hybride.
Indicateurs sociaux

Création d'emploi CE
Aux stades de la production de composants énergétiques, du transport, de l'installation,
de la mise en service, de l'exploitation et de la maintenance des équipements, différentes
opportunités d'emploi se créent. Par conséquent, CE est utilisé comme index pour
évaluer les systèmes hybrides d’énergies renouvelables.

Acceptation sociale
En raison des impacts sociaux négatifs des systèmes hybrides d’énergies renouvelables
tels que l'utilisation des terres, l'impact visuel, le bruit acoustique et les interférences
électromagnétiques, l’acceptation sociale devrait être pris en compte lors de la
construction d'un système d'énergie hybride

Coût social du carbone

Le CSC est une estimation du coût social causé par les émissions de dioxyde de carbone.
Cet indicateur favorise l'analyse des systèmes hybrides d’énergies renouvelables. Étant
donné que l'hydroélectricité, le PV, l'éolien et le stockage sur batterie ne produisent pas
d'émissions, le SCC est uniquement associé aux générateurs diesel (GD).
Différente Méthodologies de dimensionnement
Approche de l'intelligence artificielle (IA)
Les approches de l'intelligence artificielle ne nécessitent aucune disponibilité de
données météorologiques pour le dimensionnement des systèmes énergétiques intégrés
dans les sites éloignés. Un certain nombre d'approches d'IA sont rapportées dans la
littérature telles que les algorithmes génétiques, les réseaux de neurones artificiels,
l'optimisation des particules chaudes, l'optimisation des colonies de fourmis, la logique
floue, ou une approche hybride de telles techniques. Ces algorithmes peuvent gérer la
variation non linéaire des composants des systèmes hybrides d’énergies renouvelables
ou la nature intermittente des sources d'énergie solaire et éolienne.

Conception multi-objective
Il existe deux approches communes de la conception multi-objective. La première
approche générale consiste à fusionner toutes les fonctions objectives individuelles en
une seule fonction et, dans la seconde approche, un ensemble de solutions optimales de
Pareto doit être déterminé. La solution obtenue est dite Pareto optimale si elle est
dominante parmi les différentes solutions dans l'espace de la solution.

Une solution optimale de Pareto ne peut pas être améliorée en ce qui concerne
n'importe quel objectif sans détériorer au moins un objectif, parexemple la réduction
des coûts du système implique une augmentation des émissions de polluants et vice
versa.

Approche itérative
L'évaluation des performances des systèmes hybrides d’énergies renouvelables dans
l'approche itérative est réalisée à l'aide d'un programme répétitif qui se termine lorsque
la conception optimale du système est atteinte.

Dans l'approche itérative, le modèle d'optimisation prend généralement en compte le

modèle de Probabilité de perte d'alimentation et la valeur actuelle nette, et/ou le modèle
de coût actualisé de l'énergie.

Méthode analytique
Dans cette approche, les composants des systèmes hybrides d’énergies renouvelables
sont caractérisés par des modèles informatiques pour déterminer la faisabilité du
système. Par conséquent, les performances du système peuvent être évaluées pour un
ensemble de configurations de système réalisables pour une taille spécifique de
composants. La meilleure configuration d'un système énergétique intégré est évaluée en
comparant un ou plusieurs indices de performance des différentes configurations.

Approche probabiliste
Les approches probabilistes pour le dimensionnement des systèmes hybrides d’énergies
renouvelables tiennent compte de l'effet intermittent de l'ensoleillement et des
changements de vitesse du vent pour la conception du système.

Dans cette approche, des modèles appropriés de génération etou de demande de

ressources sont développés et finalement un modèle de risque est créé par une
combinaison de ces modèles.

Cependant, cette technique d'optimisation ne peut pas caractériser la performance de

changement dynamique du système intégré / hybride.

Logiciels commerciaux pour le dimensionnement des unités

Divers outils informatiques sont disponibles pour optimiser le système intégré. Une
configuration optimale peut être trouvée parmi différentes configurations de système
sur la base du coût actuel net et des performances.

Parmi divers outils informatiques, le HybridOptimization Model for Electric Renewables

(HOMER) est l'un des outils les plus populaires pour le dimensionnement d'un système
intégré. HOMER est capable de modéliser le comportement physique d'un système
électrique en fonction du coût de son cycle de vie, qui est la somme du coût d'installation
et de maintenance des composants du système sur la durée de vie du système.

HOMER permet au programmeur de comparer de nombreuses configurations de

conception différentes sur la base de leurs mérites techniques et économiques
Contrôle du système pour la gestion du flux d'énergie
Dispositif de contrôle centralisé
Dans une configuration de contrôle centralisé, l'ensemble du système comprend un
contrôleur maître (contrôleur centralisé) et plusieurs contrôleurs esclaves pour diverses
ressources d'énergie renouvelable et système de stockage d'énergie.

Le contrôleur maître fonctionne en étroite coordination avec toutes les ressources

énergétiques et les contrôleurs esclaves. Les signaux de mesure de toutes les ressources
énergétiques d'un groupe sont envoyés au contrôleur maître comme indiqué dans la
figure ci-contre :

Contrôleur Maître

Contrôleur esclave Contrôleur esclave

Source Source
d’Energie d’Energie
Renouvelable Renouvelable
1 2

Le contrôleur maître agit comme un superviseur de l'énergie et prend des décisions sur
les actions de contrôle sur la base de tous les signaux mesurés et d'un ensemble
d'objectifs et de contraintes prédéterminés.

En fonction de la disponibilité de la génération de ressources et de la demande de

charge, il priorisera et gérera le flux d'énergie entre les différentes ressources d'énergie
renouvelable du système intégré.
Dispositif de contrôle décentralisé
Dans un agencement de contrôle décentralisé, chaque source d'énergie envoie des
signaux de mesure à son contrôleur local, comme indiqué dans la figure ci-contre

Contrôleur Local1 Contrôleur Local 2 Contrôleur Local 3

Source Source Source

d’Energie d’Energie d’Energie
Renouvelable Renouvelable Renouvelable
1 1 1

Les contrôleurs locaux communiquent entre eux pour prendre la décision appropriée
pour l'optimisation globale.

Cette structure de contrôle présente l'inconvénient d'un système de communication

complexe entre les contrôleurs locaux. L'algorithme artificiel comme les réseaux de
neurones artificiels, l'algorithme génétique et leur combinaison hybride sont les options
possibles pour résoudre de tels problèmes de schéma de contrôle décentralisé. Le
système multi-agents (SMA) est l'une des approches les plus prometteuses pour le
schéma de contrôle distribué.
Dispositif de commande hybride centralisé et décentralisé
L'arrangement de contrôle hybride est la combinaison de schémas de contrôle
centralisés et décentralisé.

Contrôleur Maître Contrôleur Maître

Contrôleur Contrôleur Contrôleur Contrôleur

esclave esclave esclave esclave

Source Source Source Source

d’Energie d’Energie d’Energie d’Energie
Renouvelable Renouvelable Renouvelable Renouvelable
1 2 1 2

Dans le schéma de contrôle hybride, les sources d'énergie renouvelables sont

regroupées au sein d'un système Hybride. Un schéma de contrôle centralisé est appliqué
au sein de chaque groupe et un schéma de contrôle décentralisé est utilisé pour
coordonner chaque groupe.

Dans un tel système de contrôle hybride, l'optimisation locale est obtenue grâce à un
contrôle centralisé au sein du groupe et une optimisation globale entre différents
groupes de sources d'énergie est réalisée par un contrôle décentralisé. Cette approche
minimise les problèmes de défaillance en un seul point dans le système énergétique
intégré.
 Chapitre 3
Modélisation Mathématique
des Systèmes Hybrides d’énergies renouvelables

Introduction ....................................................................................................................................................................2
Potentiel d’énergie solaire et éolienne .................................................................................................................3
Rayonnement solaire incident sur un module photovoltaïque .............................................................3
Vitesse du vent...........................................................................................................................................................8
Modélisation de système d'énergie hybride ......................................................................................................9
Modèle PV ....................................................................................................................................................................9
Modèle de vent ....................................................................................................................................................... 11
Modèle de générateur diesel............................................................................................................................. 12
Modèle de batterie ................................................................................................................................................ 12
Formulation d'optimisation .............................................................................................................................. 14
Conclusion ..................................................................................................................................................................... 16

1
Introduction
L'un des principaux défis auxquels sont confrontés les utilisateurs et les concepteurs
de systèmes hybrides d’énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne et l’énergie
solaire est la nature imprévisible de ces sources d'énergie. Par exemple, en hiver, le
rayonnement solaire est à son plus faible niveau tandis que la vitesse du vent atteint
généralement son niveau le plus important. De plus, pendant la nuit, l’énergie solaire
n’est pas disponible et par suite elle ne peut pas être utilisée alors que l’énergie éolienne
peut être exploitée le long de la journée et plus efficacement durant la nuit. Par
conséquent, l'utilisation simultanée de plusieurs ressources énergétiques en combinant
des systèmes de conversion d'énergie solaire et éolienne améliore considérablement la
certitude de répondre aux demandes de charge. Les systèmes combinés, également
appelés systèmes hybrides d'énergie renouvelables (SHER), deviennent de plus en plus
utilisés pour la substitution de l'énergie produite par des combustibles fossiles, et
éventuellement pour réduire la pollution atmosphérique.

La demande d’électricité peut être aléatoire et ceci peut affecter la fiabilité

d’approvisionnement des systèmes d’exploitation autonomes. Par conséquent,
l'utilisation de certains dispositifs de stockage d'énergie semble nécessaire pour assurer
une haute fiabilité et éviter une surdimensionnement exagéré du système Hybride
solaire et éolien. En général, les systèmes de stockage sont très coûteux et doivent être
optimiser à leur taille de stockage minimale pour que le système d'énergie renouvelable
soit rentable.

Les systèmes hybrides d’énergies renouvelables sont principalement utilisés dans les
régions éloignées et rurales où le coût de connexion au réseau électrique est élevé. En
outre, les profils de charge journaliers sont à considérer dans la conception du système
hybride, car ils caractérisent la demande en énergie à satisfaire par les sources
renouvelables et les sauvegardes disponibles. Comme les sources d'énergie
renouvelable ne sont pas constanst et varient tout au long de la journée, l'énergie
excédentaire est stockée dans des batteries qui serviront comme source auxiliaire pour
répondre à la demande de charge.

Néanmoins, le système hybride d’énergies renouvelables pose certains problèmes en

raison de sa complexité accrue par rapport aux systèmes à énergie unique. Le
rayonnement solaire et la vitesse du vent étant dépendants de l'emplacement, le

2
dimensionnement de ces systèmes hybrides d’énergies renouvelables nécessite une
analyse complète des données météorologiques du site.

Le cas d’étude qu’on va étudier s’agit d’un système hybride qui s'appuie sur des
panneaux PV et des éoliennes comme ressources principales, et il est équipé par un
ensemble des batteries.

Source : El Alimi, S., Maatallah, T., & Nasrallah, S. B. (2014). Break-even analysis and optimization of a stand-alone hybrid system
with battery storage for residential load consumption—A case study. Renewable and Sustainable Energy Reviews, 37, 408-423.

Potentiel d’énergie solaire et éolienne

Rayonnement solaire incident sur un module photovoltaïque
Pour la plupart des systèmes solaires, les capteurs solaires et les modules
photovoltaïques sont inclinés d'un certain angle par rapport à l'horizontale. Faute des
données mesurées du rayonnement solaire en surface inclinée, de nombreux modèles
sont utilisés pour estimer le rayonnement incident sur une surface inclinée à partir du
rayonnement horizontal mesuré. L'estimation du rayonnement sur une surface inclinée
nécessite de connaître la partition du rayonnement horizontal global en rayonnement
directe et diffus; cette partition peut être mesurée ou approximée à partir de
corrélations horaires des fractions diffuses. Dans ce qui suit, une présentation des
différentes méthodes de calcul du rayonnement sur des surfaces inclinées à partir de
données horizontales sera détaillée.

Nombreux modèles calculent le rayonnement solaire sur une surface inclinée ont été
réalisés dont on cite le modèle de ciel diffus isotrope, Hottel – Woertz – Liu – Jordan qui
le plus utilisé. Selon ce modèle, le rayonnement solaire total incident sur la surface

3
inclinée est composé de trois composants: le rayonnement direct, le rayonnement diffus
isotrope et le rayonnement réfléchi.

𝐺𝑇 (𝑡) = 𝐺𝑏 (𝑡)𝑅𝑏 + 𝐺𝑑 (𝑡)𝑅𝑑 + (𝐺𝑏 (𝑡) + 𝐺𝑑 (𝑡))𝜌𝑔 𝑅𝑟

Où :
𝜌𝑔 est la réflectance du sol (albédo)

Les facteurs de correction du rayonnement, diffus et réfléchi sont calculés

respectivement comme suit:
cos 𝜃
𝑅𝑏 = cos 𝜃
𝑧

1+cos 𝛽
𝑅𝑑 = 2

1−cos 𝛽
𝑅𝑟 = 2

où les angles , Z et  sont respectivement l'angle d'incidence du rayonnement

solaire par rapport à la normale de la surface, l'angle zénithal et l’inclinaison de la
surface considérée.

Ces angles peuvent être calculés en tenant compte de la position du soleil par rapport
à la surface à tout moment,

Source : El Alimi, S., Maatallah, T., & Nasrallah, S. B. (2014). Break-even analysis and optimization of a stand-alone hybrid system
with battery storage for residential load consumption—A case study. Renewable and Sustainable Energy Reviews, 37, 408-423.

L'angle d'incidence de la surface est exprimé de la manière suivante:

4
 cos 𝜃 = sin 𝜑 sin 𝛿 cos 𝛽
− cos φ sin 𝛿 sin 𝛽 cos 𝛾
+ cos 𝜑 cos 𝛿 cos 𝛽 cos 𝜔
+ sin 𝜑 cos 𝛿 sin 𝛽 cos 𝛾 cos 𝜔
+ cos 𝛿 sin 𝛽 sin 𝛾 sin 𝜔

où φ, δ, β, γ et ω sont respectivement la latitude, la déclinaison solaire, l’inclinaison de

la surface, l’azimut de la surface et l’angle horaire.

L'angle zénithal 𝜃𝑍 est l'angle d'incidence à la normale d'une surface horizontale. On

peut le calculer en prenant β = 0 °:

cos 𝜃𝑍 = cos 𝜑 cos 𝛿 cos 𝜔 + sin 𝜑 sin 𝛿

La déclinaison solaire δ est la latitude à laquelle les rayons du soleil sont

perpendiculaires à la surface de la terre à midi solaire (heure à laquelle le soleil est au
plus haut dans le ciel). Il est égale à:
284+𝑛
𝛿 = 23.45° sin (360 )
365

où n est le numéro de jour de l'année (1≤n≤365).

L’angle horaire ω est égale à zéro à midi solaire, négatif avant et positif après-midi
solaire. En tenant compte du fait que le soleil se déplace de 15 degrés par heure, l’angle
horaire est:

𝜔 = (𝑡𝑆 − 12) ∙ 15°

où 𝑡𝑆 est l'heure solaire calculée à partir de l'heure civile en utilisant l'équation

suivante:
𝜆
𝑡𝑆 = 𝑡𝐶 + 15 − 𝑍𝐶 + 𝐸

où respectivement 𝑡𝐶 , 𝜆, 𝑍𝐶 et 𝐸 sont l'heure civile, la longitude, le fuseau horaire.

L’équation du temps qui est calculée en prenant en compte les effets de l'obliquité
(l'inclinaison de l'axe de rotation de la terre par rapport au plan d’écliptique) et
l'excentricité de l'orbite terrestre:

𝐸 = 3.82 10−6 (75 + 1868 cos 𝐵 − 32077 sin 𝐵 − 14619 cos 2𝐵 − 40890 sin 2𝐵)

où B est calculé comme suit:

(𝑛−1)
𝐵 = 360 365

5
 En introduisant maintenant le rayonnement extraterrestre 𝐺𝑜 défini comme la
quantité de rayonnement solaire incident sur une surface horizontale au sommet de
l'atmosphère et égal à:

𝐺𝑜 = 𝐺𝑜𝑛 cos 𝜃𝑍

𝐺𝑜𝑛 est le rayonnement normal extraterrestre, défini comme la quantité de

rayonnement solaire qui frappe une surface normale aux rayons du soleil au sommet de
l'atmosphère terrestre et égal à:
360 𝑛
𝐺𝑜𝑛 = 𝐺𝑠𝑐 (1 + 0.033 cos )
365

où 𝐺𝑠𝑐 est la constante solaire (1.367 kW/m2)

En intégrant sur un pas de temps pour trouver le rayonnement horizontal

extraterrestre moyen:
12 (𝜔2 −𝜔1 )
𝐺𝑜̅ = 𝜋 𝐺𝑜𝑛 [cos 𝜑 cos 𝛿(sin 𝜔2 − sin 𝜔1 ) + 𝜋 sin 𝜑 sin 𝛿]
180

où respectivement 𝜔1 et 𝜔2 sont L’angle horaire au début du pas de temps et L’angle

horaire au fin du pas de temps.

Généralement, la quantité moyenne de rayonnement solaire sur une surface

horizontale au sommet de l'atmosphère (𝐺𝑜̅ ) est supérieure au rayonnement solaire qui
incident sur une surface horizontale à la surface de la Terre (𝐺̅ ). Ainsi, un indice de clarté
est défini comme le rapport des deux moyennes:

𝐺̅
𝐾 = 𝐺̅
𝑜

Une partie du rayonnement solaire incident sur la surface de la Terre est un

rayonnement direct défini comme un rayonnement solaire qui se propage du soleil à la
surface de la Terre sans diffusion par l’atmosphère. Le reste du rayonnement est un
rayonnement diffus. La somme du rayonnement direct et du rayonnement diffus est
égale au rayonnement solaire global 𝐺̅ :

𝐺̅ = 𝐺̅𝑏 + 𝐺̅𝑑

La distinction entre rayonnement direct et rayonnement diffus est importante pour

estimer la quantité de rayonnement incident sur une surface inclinée, nous utilisons la

6
corrélation ci-dessous pour déterminer le rayonnement diffus en fonction de l'indice de
clarté:

1.0 − 0.09 𝐾
(𝑓𝑜𝑟 𝐾 ≤ 0.22)

𝐺̅𝑑 0.9511 − 0.1604 𝐾 + 4.388 𝐾 2 − 16.638 𝐾 3 + 12.336 𝐾 4

= (𝑓𝑜𝑟 0.22 ≤ 𝐾 ≤ 0.8)
𝐺̅

0.165
{ (𝑓𝑜𝑟 𝐾 > 0.8)

En mesurant l'indice de clarté K, On peut alors estimer le rayonnement diffus, puis

calculer le rayonnement direct.

Il est à souligné que la composante diffuse du ciel est la plus grande source potentielle
d’erreur de calcul des modèles isotropes. C’est pour cette raison le modèle anisotrope
de Hay – Davies – Klucher – Reindl HDKR est considéré. Ce modèle suppose que le
rayonnement solaire diffus comporte trois composantes:

 une composante isotrope provenant de toutes les parties du ciel,

 une composante diffuse circumsolaire concentrée dans le ciel près du soleil.
 une composante éclaircissante de l’horizon qui émane du ciel près de l'horizon

Source : El Alimi, S., Maatallah, T., & Nasrallah, S. B. (2014). Break-even analysis and optimization of a stand-alone hybrid system
with battery storage for residential load consumption—A case study. Renewable and Sustainable Energy Reviews, 37, 408-423.

Selon le modèle HDKR, le rayonnement global incident sur une surface inclinée est
égal à:

7
 𝛽
𝐺̅𝑇 = (𝐺̅𝑏 + 𝐺̅𝑑 𝐴𝑖 )𝑅𝑏 + 𝐺̅𝑑 (1 − 𝐴𝑖 )𝑅𝑑 [1 + 𝑓 sin3 ( )] + 𝐺̅ 𝜌𝑔 𝑅𝑟
2

Pour tenir compte de l’éclaircissement de l’horizon et de la transmittance

atmosphérique du rayonnement, deux facteurs sont utilisés: 𝑓 et 𝐴𝑖 .

𝐺̅
𝑓 = √ 𝐺𝑏̅

𝐺̅𝑏
𝐴𝑖 = ̅
𝐺𝑜

Cas d’études : dans la ville de Monastir, le rayonnement solaire horaire moyen reçu sur
un plan incliné de 33 ° est présenté sur la figure ci-contre

Source : El Alimi, S., Maatallah, T., & Nasrallah, S. B. (2014). Break-even analysis and optimization of a stand-alone hybrid system
with battery storage for residential load consumption—A case study. Renewable and Sustainable Energy Reviews, 37, 408-423.

Vitesse du vent
La ville de Monastir est connue par ses vents moyens journaliers entre 4,7 et 7,2m/s
et ses températures stables et élevées pendant les journées chaudes et ensoleillées. La
variation horaire moyenne de la vitesse du vent donne des informations sur la
disponibilité des vents appropriés pendant les 24 heures de la journée. Le profil horaire
de la vitesse du vent qui a été enregistré pendant la période 1983-2006 est présenté sur
ci contre.

8
 Source : El Alimi, S., Maatallah, T., & Nasrallah, S. B. (2014). Break-even analysis and optimization of a stand-alone hybrid system
with battery storage for residential load consumption—A case study. Renewable and Sustainable Energy Reviews, 37, 408-423.

Modélisation de système d'énergie hybride

Modèle PV
Après avoir estimé la valeur moyenne du rayonnement instantané global sur des
surfaces inclinées, la puissance de sortie d’un module photovoltaïque est calculé comme
suit:

𝑇 𝐺̅
𝑃𝑃𝑉 = 𝑌𝑃𝑉 𝑓𝑃𝑉 (𝐺̅𝑇,𝑠𝑡𝑐 ) [1 + 𝛼𝑃 (𝑇𝐶 − 𝑇𝐶,𝑠𝑡𝑐 ) ]

où respectivement 𝑌𝑃𝑉 , 𝑓𝑃𝑉 , 𝐺̅𝑇,𝑠𝑡𝑐 , 𝛼𝑃 , 𝑇𝐶 et 𝑇𝐶,𝑠𝑡𝑐 sont la capacité nominale du

générateur photovoltaïque ( la puissance de sortie dans les conditions d'essai standard :
un rayonnement de 1 KW/m2, une température de cellule de 25 °C), le facteur de
réduction de régime PV (ombrage, la couverture neigeuse, le vieillissement, etc.), le
rayonnement incident dans des conditions d'essai standard, le coefficient de
température, la température de la cellule PV et enfin la température de la cellule PV
dans les conditions de test standard.

En fait, la température de la cellule PV a un effet important sur la puissance de sortie

PV. Cette température peut dépasser la température ambiante de 30 ° ou plus en plein

9
soleil. Il est donc important de calculer la température de la cellule PV afin de tenir
compte de cet effet.

Le bilan énergétique entre, d'une part, l'énergie solaire absorbée par le module
photovoltaïque et, d'autre part, la production électrique et le transfert de chaleur vers
l'environnement est comme suit:

𝜏𝛼𝐺𝑇 = 𝜂𝐶 𝐺𝑇 + 𝑈𝐿 (𝑇𝐶 − 𝑇𝑎 )

où 𝜏, 𝛼, 𝐺𝑇 , 𝜂𝐶 , 𝑈𝐿 et 𝑇𝑎 sont respectivement le facteur de transmission, d'absorption

solaire, le rayonnement global incident sur le module photovoltaïque, l'efficacité de
conversion électrique du générateur photovoltaïque, le coefficient de transfert de
chaleur vers l'environnement et la température ambiante.

Selon l'équation ci-dessus, la température de la cellule PV peut être alors exprimée

comme suit:
𝜏𝛼 𝜂𝐶
𝑇𝐶 = 𝑇𝑎 + 𝐺𝑇 (𝑈 ) (1 − )
𝐿 𝜏𝛼

𝜏𝛼
(𝑈 ), est estimé en prenant en la température nominale de la cellule en
𝐿

fonctionnement (NOCT), définie comme la température de la cellule résultante d’un

rayonnement incident de 0,8 kW/m2, soit une température ambiante de 20 ° C. , et
aucune opération de chargement (signifiant 𝜂𝐶 =0). Nous aurons:
𝜏𝛼 𝑇𝐶,𝑁𝑂𝐶𝑇 − 𝑇𝑎,𝑁𝑂𝐶𝑇
=
𝑈𝐿 𝐺𝑇,𝑁𝑂𝐶𝑇

où 𝑇𝐶,𝑁𝑂𝐶𝑇 , 𝑇𝑎,𝑁𝑂𝐶𝑇 et 𝐺𝑇,𝑁𝑂𝐶𝑇 sont respectivement la température de fonctionnement

nominale de la cellule, la température ambiante et le rayonnement solaire auquel la
NOCT est définie.
𝜏𝛼
Si nous supposons que (𝑈 ) est constant, la température de la cellule est égale alors
𝐿

à:

(𝑇𝐶,𝑁𝑂𝐶𝑇 − 𝑇𝑎,𝑁𝑂𝐶𝑇 ) 𝜂𝐶
𝑇𝐶 = 𝑇𝑎 + 𝐺𝑇 ( ) (1 − )
𝐺𝑇,𝑁𝑂𝐶𝑇 𝜏𝛼

𝜂
Généralement, (τα) est supposé être égal à 0,9. Bien que le terme (𝜏𝛼𝐶 ) soit petit

comparé à l'unité, il n'introduit pas d'effet significatif.

10
 Nous supposons également que le générateur photovoltaïque fonctionne son point de
puissance maximale:

𝜂𝐶 = 𝜂𝑚𝑝

où ηmp est l'efficacité du générateur photovoltaïque à son point de puissance

maximale. La température de la cellule est alors égale à:

𝐺𝑇 𝜂𝑚𝑝
𝑇𝐶 = 𝑇𝑎 + (𝑇𝐶,𝑁𝑂𝐶𝑇 − 𝑇𝑎,𝑁𝑂𝐶𝑇 ) (𝐺 ) (1 − )
𝑇,𝑁𝑂𝐶𝑇 𝜏𝛼

Or ηmp dépend de la température de la cellule 𝑇𝐶 , on peut alors supposer que

l'efficacité varie linéairement avec la température selon l'équation suivante:

𝜂𝑚𝑝 = 𝜂𝑚𝑝,𝑠𝑡𝑐 [1 + 𝛼𝑃 (𝑇𝐶 − 𝑇𝐶,𝑠𝑡𝑐 )]

où 𝜂𝑚𝑝,𝑠𝑡𝑐 , 𝛼𝑃 et 𝑇𝐶,𝑠𝑡𝑐 sont respectivement l'efficacité du point de puissance maximale

dans des conditions d'essai standard, le coefficient de température et la température de
cellule dans des conditions d'essai standard.

Nous notons ici (𝛼𝑃 ) est négatif, ce qui signifie que l'efficacité du générateur
photovoltaïque diminue avec l'augmentation de la température de la cellule.

Enfin, la température de la cellule devient:

𝐺𝑆 ŋ𝑚𝑝,𝑠𝑡𝑐
𝑇𝑎 + (𝑇𝐶,𝑁𝑂𝐶𝑇 − 𝑇𝑎,𝑁𝑂𝐶𝑇 ) ( )[1− (1−𝐽.𝑇𝐶,𝑠𝑡𝑐 )]
𝐺𝑆,𝑁𝑂𝐶𝑇 𝜏𝛼
𝑇𝐶 = 𝐺𝑆 𝐽.ŋ𝑚𝑝,𝑠𝑡𝑐
1+ (𝑇𝐶,𝑁𝑂𝐶𝑇 − 𝑇𝑎,𝑁𝑂𝐶𝑇 ) ( )( )
𝐺𝑆,𝑁𝑂𝐶𝑇 𝜏𝛼

Modèle de vent
Les données de vitesse du vent sont souvent mesurées à une hauteur différente de la
hauteur du moyeu de la turbine. La vitesse du vent à n'importe quelle autre hauteur peut
être ajustée en utilisant l'équation de la loi de puissance:

𝑉(𝑍ℎ𝑢𝑏 ) 𝑍ℎ𝑢𝑏 𝛼
=( )
𝑉(𝑍𝑎𝑛𝑒𝑚 ) 𝑍𝑎𝑛𝑒𝑚

où
𝑍ℎ𝑢𝑏 : la hauteur du moyeu de l'éolienne
𝑍𝑎𝑛𝑒𝑚 : la hauteur de l'anémomètre
𝛼 : l'exposant de loi de puissance
𝑉(𝑍ℎ𝑢𝑏 ) : la vitesse du vent à la hauteur du moyeu de l'éolienne
𝑉(𝑍𝑎𝑛𝑒𝑚 ) : la vitesse du vent à la hauteur de l'anémomètre.

11
 Α est appelé «coefficient de frottement de la surface du sol», varie en fonction de la
hauteur du sol, de l'heure, de la saison, de la nature du terrain, de la vitesse du vent et de
la température. On suppose également que la densité de l'air est égale à 1,225 kg/m3.

L'énergie de sortie d’une éolienne est donnée par:

𝐸𝑊𝑇𝑅 = ∑𝑁
𝑖=1 𝑃𝑜𝑢𝑡,𝑖 × 𝑓 (𝑉𝑖 ) × 𝑁 × ∆𝑡𝑖

Où
𝑃𝑜𝑢𝑡,𝑖 : la puissance de sortie d'une éolienne correspondant à la vitesse du vent 𝑉𝑖
𝑓(𝑉𝑖 ) : la distribution de fréquence de Weibull de la vitesse du vent 𝑉𝑖
𝑁 : le nombre total de mesures pour une période donnée de l'année
∆𝑡𝑖 ∶l'intervalle horaire.

Modèle de générateur diesel

L'utilisation d'un générateur diesel est courante dans de nombreux systèmes hybride
d'énergies renouvelables pour garantir la continuité de l'alimentation de la charge et de
la batterie de stockage de l'énergie. Une fonction linéaire est adaptée aux conditions de
travail sous charge légère, tandis qu'à proximité de la puissance nominale, elle demande
une expression quadratique. Pour un intervalle de temps donné, le taux de
consommation de carburant 𝐹 par le générateur diesel délivrant une puissance 𝑃 est
exprimé comme suit:

𝐹 = 𝑎 𝑃2 + 𝑏 𝑃 + 𝑐

où, 𝑎, 𝑏 and 𝑐 sont les coefficients du générateur diesel (données du fabricant).

Modèle de batterie
Dans les systèmes hybrides d’énergies renouvelables, un parc de batteries est
nécessaire pour le stockage de l’énergie éolienne et solaire excédentaires. L’état de
charge de la batterie est calculé comme suit:

Batterie en charge,

𝑃𝑏 (𝑡) = 𝑃𝑏 (𝑡 − 1) × (1 − 𝜎) + (𝑃ℎ (𝑡) − 𝑃𝑙 (𝑡)/𝜂𝑖 ) × 𝜂𝑏

Décharge de la batterie,

𝑃𝑏 (𝑡) = 𝑃𝑏 (𝑡 − 1) × (1 − 𝜎) + (𝑃ℎ (𝑡)/𝜂𝑖 − 𝑃𝑙 (𝑡))

12
 Où:

𝑃𝑏 (𝑡 − 1), 𝑃𝑏 (𝑡) sont l'énergie de la batterie au début et à la fin de l'intervalle 𝑡,

𝑃𝑙 (𝑡) et 𝑃ℎ (𝑡) sont la charge et l'énergie générée par le système hybride à l’instant 𝑡.
𝜎, 𝜂𝑖 et 𝜂𝑏 sont le facteur d’autodécharge, le rendement de l’onduleur et de la charge
de la batterie.

Le nombre de batteries 𝑁𝐵𝐴𝑇 est calculé à l'aide de l'expression suivante:

SReq
𝑁𝐵𝐴𝑇 (NPV , NWT ) = Roundup [η S ]
BAT

où
Roundup(. ) : la fonction qui renvoie un nombre arrondi à un nombre entier
SReq ∶ la capacité de stockage requise
η : le pourcentage d'utilisation de la capacité nominale qui garantit la durée de vie de
la batterie.
SBAT : la capacité nominale de chaque batterie

Nous notons que la capacité de stockage requise SReq est fonction du nombre de
panneaux solaires NPV et du nombre d'éoliennes NWT , comme suit:

SRec (NPV , NWT ) = ∑Max t t t t

t=1 (P PV + P WT − P Dmd ) Δt

− ∑Min t t t t
t=1 (P PV + P WT − P Dmd ) Δt

où
Max t est le moment où l'énergie cumulée (kWh) est la plus élevée;
Min t est le moment où l'énergie cumulée (kWh) est la plus faible;
Δt est le pas de temps unitaire;
P t PV est la puissance de sortie (kW) générée par les panneaux photovoltaïques à
l'instant t;
P t WT est la puissance (kW) générée par les éoliennes à l'instant t;
P t Dmd et est la puissance (kW) demandée au temps t.

En outre, la production d'énergie PV peut être calculée comme suit:

P t PV = NPV x P PV_Each

où
P PV_Each est la puissance (kW) générée par chaque panneau photovoltaïque au temps

13
 t.
P PV_Each peut être obtenu tel que mentionné précédemment.

De plus, l’énergie produite par les éoliennes peut être calculée comme suit:

P t WT = NWT x P WT_Each

où
P WT_Each est la puissance (kW) générée par chaque éolienne au temps t.
P WT_Each peut être calculé en utilisant la sous-section.

Formulation d'optimisation
La fonction objective de la conception du système d'énergie hybride est la
minimisation du coût total de la conception 𝐶𝑇 , qui est la somme du coût en capital total
Ccpt et du coût total de la maintenance CMNT :

𝑀𝑖𝑛𝑖𝑚𝑖𝑧𝑒 𝐶𝑇 = CCpt + CMNT

Le coût en capital est requis au début d'un projet alors que le coût de maintenance
intervient tout au long de la vie du projet. Par conséquent, les coûts à différents
moments ne peuvent être comparés qu’après actualisation qui convertisse une valeur
monétaire en une valeur équivalente à un autre moment. Pour cette raison, le coût en
capital initial P est converti en coût en capital annuel A en utilisant le facteur de
recouvrement du capital suivant:

𝐴 𝑖(1+𝑖)𝑛
= (1+𝑖)𝑛+1
𝑃

où i et n sont respectivement le taux d'actualisation annuel et la durée de vie du

système (en années). Par conséquent, le coût en capital total annualisé est égale à
A
CCpt = P [NPV CPV + NWT CWT + NBAT CBAT + CBackup ]

où
NPV : nombre de panneaux photovoltaïques,
CPV ∶ coût unitaire du panneau photovoltaïque,
NWT : nombre d'éoliennes,
CWT : coût unitaire de l'éolienne,
NBAT : nombre de batteries,
CBAT : coût unitaire de la batterie;

14
 CBackup : le coût du générateur de secours.

Le coût total annualisé de maintenance CMNT peut être exprimé comme suit:
PV WT
CMNT = [CMNT x ∑24 t 24 t
t=1(P PV . Δt) + CMNT x ∑t=1(P WT . Δt)]x 365

PV WT
où CMNT et CMNT sont les coûts de maintenance par kWh pour les panneaux
photovoltaïques et les éoliennes. Il convient de noter qu’en raison de la durée de vie
courte de la batterie, le coût de remplacement de la batterie doit également être inclus
dans la fonction objective du coût total de la conception.

Dans un problème d'optimisation, des contraintes peuvent être imposées comme :

 la quantité totale d’énergie générée par les panneaux photovoltaïques et les

éoliennes doit être supérieure ou égale à la quantité totale d’énergie requise
par les utilisateurs, comme suit:

∑24 t 24 t 24 t
t=1(P PV . Δt) + ∑t=1(P WT . Δt) ≥ ∑t=1(P Dmd . Δt)

 Les nombres d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques doivent être des

variables entières non négatives comme suit:

NPV = Integer, NPV ≥ 0

NWT = Integer, NTW ≥ 0

 le problème peut avoir des contraintes facultatives de limitation des

ressources comme suit:
max
NPV ≤ NPV
max
NWT ≤ NWT
max
NBAT ≤ NBAT

où
max
NPV , : le nombre maximal disponible de panneaux PV
max
NWT ∶ le nombre maximal disponible d'éoliennes
max
NBAT : le nombre maximal disponible de batteries de stockage.

15
 Cas d’Etudes

Variables Valeur
Taux d'intérêt annuel 6%
Durée de vie du système 20 ans
Coût du panneau photovoltaïque (Kyocera KD 185 GX-LP) €437
Frais d'installation de panneaux solaires 50% du prix
Coût de l'éolienne (Whisper 200) €4379
Frais d'installation d'éoliennes 25% du prix
Coût unitaire de la batterie (Enersol 50) €142
Coût du générateur de sauvegarde (BC Electronic) €900
% d’utilisation de la capacité nominale de la batterie 80%
Capacité nominale de la batterie 624 Wh
Durée de vie de la batterie 1500 cycles
Coût de maintenance du générateur photovoltaïque €0.005 par kWh
Coût de maintenance de l'éolienne €0.02 par kWh

Il est à noter que pour la durée de vie de 4 ans de chaque batterie, cinq fois NBAT sont
nécessaires pour satisfaire la durée de vie de 20 ans du système PV-éolien.

La méthode d’optimisation consiste à explorer tout l'espace variable et enregistre le

meilleur élément. La fonction objectif 𝐶𝑇 est évaluée en chaque point sous les
contraintes considérées.

Conclusion
La technique d'optimisation nécessite les entrées suivantes:

 la disponibilité des ressources (données de rayonnement solaire, indice de clarté

et vitesse du vent) du site en question pour chaque pas de temps de calcul;
 répartition de la charge électrique;
 les caractéristiques et les prix des composants.
 Module PV: angles d'orientation et d'inclinaison, puissance de sortie optimale,
coefficient de puissance thermique, température de fonctionnement des cellules,
coefficient de vieillissement, coût unitaire du module, frais d'installation, coût de
maintenance par kWh et durée de vie.
 Éoliennes: courbe de puissance de sortie, hauteur du moyeu, coût unitaire de
l'éolienne, frais d'installation, coût de maintenance par kWh et durée de vie.
 Batterie: capacité nominale, rendement charge-décharge, durée de vie utile, coût
unitaire.

16
  Générateur de sauvegarde: coefficients de consommation empiriques, coût
unitaire, durée de vie.

17