Vous êtes sur la page 1sur 16

La Bataille pour Middenheim

Alors que les forces victorieuses de la Cité du Loup Blanc sont sorties et poursuivent leurs
ennemis, Archaon a rassemblé tant bien que mal ce qu’il reste de ses forces aux environs de la
Route du Marteau de l’Empereur ; cependant sa retraite vers les montagnes a été coupée par
l’arrivée de l’armée de Valten. Karl Franz a fait une halte dans les ruines de Grimminhagen
pour effectuer la jonction avec de nouvelles forces arrivant du sud. Pris en étau entre trois
armées, Archaon n’a d’autre choix que se battre jusqu’à la fin, mais son seul espoir réside
désormais dans les rares troupes chaotiques victorieuses : celles qui se trouvent dans le nord, à
Frote.

La légion démoniaque de Be’Lakor n’est plus que l’ombre d’elle-même et s’est enfuie au
nord de Norderingen. Le Comte von Rauvok, rejoint par Ar-Ulric, de nombreux prêtres de
Sigmar et un important contingent d’elfes, se presse sur ses talons et a entamé des battues
dans les forêts afin de débusquer les entités démoniaques qui s’y terrent.

Boris Todbringer est parti à la tête de ses Chevaliers du Loup Blanc et des forces du
Middenland vers le sud puis l’ouest à la recherche de Khazrak le Borgne. Il progresse
prudemment car il est conscient des dangers qui guettent ses troupes dans la Drakwald.

Après son affrontement avec Be’Lakor, Volkmar le Sévère est de nouveau sous les soins
attentifs des Prêtresses de Shallya. La fatigue a prélevé un lourd tribut sur son corps
désemparé, et son esprit erre entre le rêve et la réalité, torturé par son emprisonnement des
derniers mois. L’influence du Chaos est toujours forte et des gardes ont été postés à l’entrée
du temple, officiellement pour protéger Volkmar dans son sommeil agité, mais nul n’est dupe
quant aux véritables raisons de leur présence...

Après ses innombrables actes de courage au pied de l’Ulricsberg, Alexi Makarev est reparti
vers Kislev pour participer à la reconquête d’Erengrad et chasser définitivement les derniers
ennemis combattant encore à Praag. Reste à voir comment il sera accueilli par la Reine de
Glace après avoir désobéi à ses ordres, et être aller prêter main-forte à Middenheim plutôt
qu’avoir défendu sa propre patrie.

Projet "Suprématie"

Tandis que les troupes à la surface du sol s’activent, les skavens se préparent à porter un coup
terrible contre Middenheim, source de haine pour leur race depuis que l’Empereur Mandred
Tueur de Skavens a déjoué leurs plans machiavéliques il y a des siècles de cela.
L’"Hémisphère Infernal" est en place et vibre d’une énergie terrible, ses auvents crachant de
la vapeur verte et d’étranges lueurs clignotent à sa surface. Lorsque le compte à rebours qui le
contrôle arrivera à terme, il détonera et déclenchera des tremblements de terre et des éruptions
qui pourraient engloutir la Cité du Loup Blanc sous une mer de magma (rire sadique)... Alors
que les Vermines de Choc gardent les tunnels menant à la chambre où se trouve cette machine
terrifiante, des traîtres skavens ont prévenu les habitants de Middenheim du danger qui les
guettaient. Un groupe d’humains, d’elfes, de nains, de mercenaires ogres et de ratiers halflings
est en ce moment même en train d’explorer les catacombes afin de déjouer le plan des
hommes-rats.

La Bataille du Col du Pic


Aidé par les engins destructeurs des Dawi-Zharr, Vardek Crom a assailli les lignes des nains
qui tenaient le Col du Pic. En dépit de ses blessures, Ungrim Poing de Fer était présent à la
tête de ses troupes pour repousser les guerriers Kurgans et les nains chaotiques.

En dépit des pertes horribles causées par les canons, les canons à flammes, les canons-orgues
et les balistes de Karak Kadrin, des milliers de maraudeurs nordiques sont finalement
parvenus à atteindre les nains. Leurs flancs protégés par le goulot naturel de la passe, ces
derniers ont d’abord tenu le choc, mais le poids du nombre des nordiques a commencé à peser
dans la balance. Les nains ont fini par reculer et les guerriers de Crom ont alors pu les
déborder et s’en prendre aux machines de guerre qui les pilonnaient. Voyant qu’il risquait
d’être coupé de sa forteresse, Ungrim Poing de Fer a préféré battre en retraite en bon ordre.

Heureusement pour les nains, les nordiques ne comptaient pas se lancer dans un siège
éprouvant et ont continué leur route jusque dans l’Empire, au pied des contreforts
montagneux. Ils se trouvent à présent aux frontières de la Sylvanie, à l’insu des troupes
impériales stationnées au nord, et vont probablement en profiter pour piller et saccager la
bucolique province...

Alors qu’Ungrim Poing de Fer réintégrait la sécurité de sa forteresse, il reçut la nouvelle de la


mort de son fils, Garagrim. Maudissant en vieux Khazalide ses ennemis, il fit de nouveau le
Serment du Tueur et jura de venger la mort de son fils et de se racheter de sa récente défaite.
Il s’enferma ensuite toute la nuit afin de ruminer son amertume sur son trône en os de dragon.

La Chasse d’Orion

Alors que les premiers frimas de l’automne se font sentir, Orion est rentré de sa chasse. Il
célèbre dans le Grand Hall ses victoires de l’été, ses exploits maintes fois chantés, dansés et
déclamés par ses sujets. L’hiver s’approche et avec lui le Temps du Sommeil, et avant que la
blancheur des flocons ne vienne plonger les sous-bois humides dans un silence cotonneux,
Ariel s’affaire à soigner la forêt blessée par les hommes-bêtes.

La forêt elle-même s’est appropriée le corps des morts, et le sang des créatures chaotiques est
venu nourrir le sol gorgé de magie d’Athel Loren. Les mélodies lancinantes des dryades et les
murmures gutturaux des hommes-arbres sont portés par la brise qui souffle dans les futaies,
chantant tristement la victoire, mais aussi les souffrances endurées des mains des enfants de
Morghur.

Dans les ombres, de rares monstres continuent de se tapir, terrifiés par les bois et les guerriers
gracieux qui les habitent, une haine dévorante leur serrant le cœur. Ils se savent pour l’instant
vaincus par la furie des elfes sylvains. Ils évitent soigneusement les pierres gardiennes et vont
calmer leur rage et leur impuissance sur les habitants des villages bretonniens et leurs
troupeaux, puis retournent se cacher dans les profondeurs de la Forêt de Chalons ou dans les
cavernes dont les ouvertures béent sur les flancs des Voûtes. Il faudra des années avant que
les feux dansent à nouveau au pied des Pierres des Hardes. Des centaines de bandes
d’hommes-bêtes ont été exterminées et des douzaines de chamans n’offriront plus jamais de
sacrifices aux dieux. Mais Morghur est toujours là, et tant qu’il vivra, les Bêtes ne
détourneront jamais leur regard haineux du royaume enchanté d’Athel Loren.

La Conquête d’Anah-Kehzzar
À des lieues au nord de la rivière Mortis, les Rois des Tombes sont venus réclamer leurs
anciennes terres. Des légions mortes-vivantes montent désormais la garde, immobiles auprès
des ruines des anciens avant-postes nehekhariens situés dans les Terres Arides, tandis que les
loups et les vautours viennent se repaître des cadavres des orques qui gisent encore à leurs
pieds.

Ces terres étaient connues en nehekharien sous le nom d’Anah-Kehzzar, et ne sont plus que
l’ombre de leur gloire passée. La plupart des tombes ont été pillées ou ne répondent pas à
l’appel des Prêtres-Liches. Elles se trouvent loin des frontières de Nehekhara, et n’ont pas été
affectées par le Grand Rituel de Nagash, c’est pourquoi leurs occupants continuent de
connaître l’étreinte de la mort.

Personne n’ayant répondu à son défi, Settra est parti de Nagashizzar, conscient de l’armée qui
se rassemble sur les rives de le Mer de Fiel. Il a laissé une garde derrière lui afin d’être tenu
au courant des faits et gestes de son ennemi, si tant est que quelque signe d’agitation puisse
être perçu derrière les murs noirs de la citadelle.

Le Nettoyage de la Mer des Griffes

Pendant de nombreuses générations, les nordiques se souviendront du Spectre Blanc, du


Fantôme des Mers, de la Brume Mortelle. Le Seigneur des Mers Aislinn et ses guerriers de
Lothern ont été sans pitié dans leurs raids contres les colonies de Norsca et ont massacré des
milliers de guerriers qui se préparaient à prendre la mer vers les côtes du Nordland et de
Kislev.

On ne sait pas encore si Aislinn et sa flotte sont retournés à Ulthuan pour livrer combat contre
les Druchii, mais il est certains que les nordiques sont pour l’instant terrifiés à l’idée de
prendre la mer sur leurs longs bateaux. Il est difficile de prédire combien de temps cela
durera, mais il n’est pas impossible que dès l’été prochain l’absence des vaisseaux-dragons
d’Ulthuan se fasse durement ressentir.

Du Sang dans la Jungle

Les combats en Lustrie ont été féroces mais ni le culte de Slaanesh de Morathi ni ses alliés
Hungs n’ont réussi à atteindre les cités-temples des hommes-lézards. Les saurus et les skinks
ont vaillamment combattu pour protéger leurs maîtres slanns, se servant des cours d’eau, des
marécages et de leur connaissance de la jungle pour tendre des embuscades meurtrières aux
envahisseurs.

Des rumeurs sont parvenues jusqu’à Morathi et l’ont mise au courant de l’attaque d’Hellebron
contre le temple de Slaanesh à Naggarond. La grande sorcière s’est empressée de revenir à
Naggaroth afin de répondre au défi que lui a lancé la Matriarche des Furies. Leur rencontre
risque de provoquer un embrasement car les deux sectes sauteront sur la première occasion
pour déposséder leur rivale. Une guerre civile pourrait bien être déclenchée si la situation
dégénère.

Des groupes d’elfes noirs ont réussi à revenir de Lustrie avec des coffres remplis d’or et de
bijoux, mais très peu de plaques sacrées des Anciens ont été dérobées. Les slanns n’ont
désormais plus à se préoccuper de la menace que faisaient peser les pillards sur ces artefacts
et peuvent à nouveau se concentrer pour contrôler les flux de vents magiques qui polluent le
monde en s’échappant du portail polaire.

Campagnes parallèles

La Tempête du Chaos se concentre sur la marche d’Archaon vers Middenheim, et le conflit


qui en découle, opposant les armées de l’Empire aux forces du Chaos. Bien qu’il s’agisse là
des deux principaux acteurs de la campagne, chaque camp fait appel à des alliés pour l’aider
dans sa tâche. En plus des hordes d’Archaon, l’Empire doit faire face à des contingents de
pirates elfes noirs, des clans skavens avides de pouvoir, et même des armées de mercenaires
décidés à profiter de la situation. Du côté de la lumière, l’Empire a fait appel à ses alliés
millénaires, les nains, dont les armées s’apprêtent à le secourir mais aussi à débarrasser leurs
montagnes des ennemis qui les souillent. Les hauts elfes ont aussi répondu à l’appel, et leurs
flottes luttent pour la suprématie des côtes, tandis que leurs osts tentent de sécuriser les routes
conduisant à Middenheim. La Bretonnie entière prend les armes, ses chevaliers et ses hommes
d’armes marchent déjà à l’aide de leurs voisins assiégés. Les Comtes Vampires n’ont pas
encore décidé qui ils allaient soutenir : ils ne peuvent tolérer que les forces du Chaos foulent
leur terre natale, mais ils ont aussi l’occasion de conquérir les terres des hommes.

Les forces des autres nations poursuivent néanmoins leurs propres buts. En tant que général
de l’une de ces armées, vous pouvez si vous le voulez reporter le résultat de vos batailles dans
l’une des zones du monde de Warhammer abritant une campagne parallèle. Même si ces
campagnes parallèles n’ont qu’une influence réduite sur le siège de Middenheim, elles
aideront à revoir l’équilibre des forces dans le monde entier au moment où le siège finira.
Lisez plus avant pour en apprendre davantage sur les trois campagnes parallèles qui auront
lieu en même temps que la Tempête du Chaos.

Embuscade dans la Forêt de Loren.

Les elfes sylvains sont depuis des siècles un peuple isolé et sédentaire, qui n’aspire à rien de
plus qu’à rester à l’écart des turpitudes du monde. Ils protègent ardemment leur territoire, et
combattront quiconque en franchit les frontières. C’est précisément l’erreur qu’ont commise
les hommes-bêtes. Certains traversent les terres elfes pour rejoindre la bannière d’Archaon,
d’autres ne sont là que pour goûter au sang elfe. Seules les parties opposant les elfes sylvains
aux bêtes du Chaos peuvent être enregistrées sur le site de bataille de la Forêt de Loren, mais
elles peuvent aussi être enregistrées sur les sites de bataille de la campagne principale.

Tandis que la Tempête du Chaos fait rage dans tout le Vieux Monde, une guerre secrète éclate
au cœur des forêts profondes. Les hommes-bêtes se rassemblent autour des pierres des hardes
et se préparent à la guerre. Au sud des Montagnes Grises, au cœur d’Athel Loren, le royaume
des elfes sylvains, les guerriers d’Orion font de même. Car des hordes de bêtes marchent vers
le nord, attirées par le Chaos qui se déchaîne autour de Middenheim. En défendant leur
territoire, les elfes sylvains défendent aussi l’Empire, car chaque homme-bête qu’ils abattent
est un monstre de moins qui attaquera Middenheim.

Les elfes sylvains se battent non seulement pour défendre leurs foyers, mais aussi par haine.
Les hommes-bêtes corrompent la forêt de leur présence, et apportent mort, maladie et
destruction où qu’ils passent. Ceux-ci sont en maraude et risqueront tout pour rejoindre
l’étendard d’Archaon dans sa lutte contre l’Empire. Les bêtes n’auront aucune pitié pour les
elfes qui leur barrent la route, et elles en profiteront même pour régler de vieux comptes avec
leurs ennemis ancestraux.

Elfes Sylvains

Les elfes d’Athel Loren se battront jusqu’à leur dernier souffle pour protéger leurs terres des
envahisseurs, a fortiori s’il s’agit des créatures du Chaos. Bien que leurs actes ne soient
motivés que par leur propre survie, ils aident sans le vouloir l’Empire, car la Forêt de Loren se
dresse entre lui et les hommes-bêtes qui veulent l’attaquer.

Bêtes du Chaos

L’arrivée des hordes du nord fournit aux bêtes du Chaos l’occasion d’intensifier leurs raids
contre l’Empire. Les événements de la Tempête du Chaos leur permettent également de
poursuivre leur lutte contre leurs vieux ennemis d’Athel Loren

L’Invasion de Lustrie.

Morathi, en quête de pouvoir aussi bien pour son fils Malékith que pour le Culte de Slaanesh,
a conduit ses armées vers le sud afin d’envahir les terres des hommes-lézards et de leur
dérober les trésors et les artefacts qui y ont été rassemblés depuis des millénaires par les
Prêtres-mages Slann. Les batailles opposant le Culte de Slaanesh ou les Elfes Noirs aux
hommes-lézards peuvent se dérouler en Lustrie et être enregistrées sur le site de campagne
parallèle de Lustrie. Les résultats de ces batailles peuvent autrement être enregistrés aux sites
de bataille habituels de Tempête du Chaos.

Au sommet de la pyramide d’Hexoatl, le Prêtre-mage Mazdamundi a réagi à la menace


d’invasion de Morathi, et une grande éclosion a commencé prépare. Une puissante armée
d’hommes-lézards est sortie des portes d’Itza et traverse le fleuve Amaxon. Cette force a
franchi la Chaîne de Sotek par le Gouffre du Condor, car des navires de Maraudeurs se
massent autour des îles de la côte ouest de la Lustrie. Des cohortes de Saurus et de skinks
marchent contre ces pillards, menés par un Prêtre-mage de la Cité.

Les vaisseaux des Maraudeurs et des elfes noirs ont déjà atteint les côtes occidentales. Bien
que les hommes-lézards se soient préparés à l’invasion, un adversaire aussi pléthorique,
capable de mener simultanément plusieurs attaques en différents points, est difficile à
contenir. Certains des agresseurs ont déjà traversé les montagnes et s’apprêtent à attaquer
Tlanxtla, établissant ainsi une tête de pont dans la jungle.

Des vols de Téradons et les pas des Stégadons agitent la jungle. Leur route les conduit depuis
Tlanxtla à travers les Marais des Piranhas, vers le camp de base de Morathi sur l’Île des
Amazones. Une guerre sauvage commence, alors que ces deux forces se livrent bataille. D’un
côté, les elfes noirs du Culte de Slaanesh, avides de voler les trésors des Anciens, de l’autre
les slanns, menant des milliers de stoïques guerriers à sang froid, déterminés à défendre leurs
terres contre les envahisseurs.

De grands panaches de fumée obscurcissent déjà les cieux lustriens tandis que les adorateurs
de Slaanesh conduisent leurs rituels impies. La bataille commence dans les faubourgs de
Tlanxtla et à l’embouchure du fleuve, au nord de Quetza. Le combat s’annonce âpre, car bien
que les forces de Morathi soient nombreuses et puissantes, les hommes-lézards utilise leur
terrain natal pour lancer des embuscades meurtrières au cœur des lignes ennemies. Des skinks
caméléons harcèlent constamment les colonnes des envahisseurs depuis le couvert des arbres,
leurs fléchettes empoisonnées causant de lourdes pertes, tandis que les saurus forment une
ligne de défense infranchissable.

Mazdamundi a de plus contacté télépathiquement les principaux prêtres-mages de Xlanhuapec


pour leur intimer de préparer la défense de leurs pyramides. De nombreux elfes noirs et autres
serviteurs plus sinistres du Culte du Plaisir ont déjà infiltré les jungles le long de la Côte du
Scorpion, et lancent des raids pour s’emparer des reliques des hommes-lézards. Les Prêtres-
mages de Xlanhuapec ont envoyé une importante armée dans les jungles, et sa progression est
lente mais implacable : elle essaie de débusquer les pillards qui risquent autrement de s’en
prendre aux cités-temples pour les affaiblir de l’intérieur.

La Reconquête des Terres Arides.

Les armées des Rois des Tombes ont chacune leur propre objectif. Certaines se sont rendues
dans le nord pour attaquer ou défendre Middenheim, tandis que d’autres tentent de récupérer
les territoires des Terres Arides qui appartenaient aux Nehekhariens voilà des millénaires.
Tandis que les armées du Vieux Monde s’affrontent autour de Middenheim, les Rois des
Tombes profitent de cette occasion pour étendre leur empire de morts-vivants. Toute bataille
impliquant les Rois des Tombes peut être enregistrée sur le site de campagne parallèle des
Terres Arides ou sur les sites de batailles habituels de Tempête du Chaos.

Dans les cités de Khemri et Numas, des légions mortes depuis bien longtemps s’agitent. Elles
se regroupent dans de vastes salles, tandis que les fosses funéraires se vident à l’appel
silencieux de Settra. Ce dernier, à présent éveillé après des années de sommeil, traverse les
Marais de la Folie pour établir une jonction avec les troupes venues de la Mer de Fiel. Sa
volonté est de reprendre les antiques territoires nehekhariens des Terres Arides aux mains des
tribus orques qui s’y sont installées.

Une vaste migration de peaux-vertes entraînant des milliers d’entre eux vers le nord, dans
l’espoir de rejoindre la bannière de Grimgor ou de quelque autre chef, a clairsemé leurs
effectifs dans la région. Tandis que les orques vont jouer leur rôle dans le siège de
Middenheim (qui est d’attaquer et d’aider les assiégeants dans une même mesure !), les Rois
des Tombes en profitent pour frapper, afin de reprendre ce qui était jadis leur royaume.

Les armées de Settra ont avancé vers le nord, traversant le Détroit de Nagash puis la Mer de
Fiel sur leur barges-tombeaux. Ces bâtiments gigantesques et silencieux transportent des
chars, des géants d’os, des cavaliers et des légions de fantassins : une civilisation entière part
en guerre.

Les légions de Settra ont ensuite franchi le Mont Brumeux et les Marais de la Folie sans en
souffrir. De là, elles comptent charger au cœur des Terres Arides pour s’en prendre aux rares
orques qui y résident encore. Une deuxième armée avance le long de la Rivière Aveugle,
traversant le Roc du Dragon, et affronte les Gobelins de la Tribu de la Lune Crochue. La terre
tremble, et le ciel s’emplit du gémissement des Charognards dans un chœur de mort et de
vengeance. Les forces de Settra vont dévaster les Terres Arides telles une force de la nature,
balayant les orques comme des grains de sable dans la tourmente.
Settra appelle ses guerriers morts-vivants et s’apprête à reprendre ses possessions des mains
des vivants

Conclusion de la tempête

Tandis que la poussière des combats de Tempête du Chaos retombe à peine, Gavin Thorpe
nous conte les ultimes affrontements de l’invasion d’Archaon. Valten est-il parvenu à vaincre
le Seigneur de la Fin des Temps ?

Alors que les armées du Chaos se déversaient vers l’ouest, les hommes du Middenland et
d’Ostland tinrent leurs positions avec courage et discipline. Ils livrèrent des combats d’arrière-
garde organisés afin de couvrir la retraite des troupes, se servant au mieux des forteresses et
des villes situées sur leur chemin et abandonnant les villages qui n’offraient pas d’avantage
stratégique.

Ce furent les châteaux de la région qui s’avérèrent les plus efficaces pour ralentir les hordes
d’Archaon à Bohsenfels, les mercenaires engagés par le Comte von Raukov se battirent
vaillamment contre les guerriers de Tzeentch, leur bravoure servant d’exemple pour tous les
défenseurs de l’Empire. Courroucé par l’échec de Melekh le Remodeleur, Archaon en
personne vint le châtier, et le décapita sous les murs même de la forteresse. Conscient de ce
que cela lui coûterait s’il venait à échouer à son tour, son fils mutant Cyspeth prit alors la tête
de l’armée du dieu du changement.

Le Château Lenkster résista de nombreux jours aux assauts de Feytor, le dévot de Nurgle,
mais ses défenseurs furent finalement décimés par les effluves pestilentiels répandus par le
Seigneur de la Pourriture. Cependant , Fort Schippel se révéla inexpugnable et Feytor fut
forcé d’abandonner le siège pour poursuivre vers Middenheim. La garnison du fort allait être
une épine dans le pied des forces du Chaos, tendant des embuscades et harcelant l’armée de
Nurgle alors que celle-ci tentait de rejoindre les troupes d’Archaon

Styrkaar, l’Élu de Slaanesh, envahit successivement les villes de Kurst et de Zundap avant
d’être ralenti dans son avance en arrivant devant l’enceinte d’Hergig, la capitale du Hochland.
Même s’il réussit enfin à briser ses murs à l’aide de ses alliés skavens, la défense acharnée du
Comte Ludenhof lui avait coûté très cher, et une partie infime des forces du Prince des Plaisirs
allaient pouvoir jouer un rôle dans la suite des événements. Khazrak le Borgne mena une
attaque surprise sur Untergard, éparpillant ses défenseurs dans la confusion la plus totale.
Toutefois, Archaon et ses généraux ne surent pas tirer parti de cette opportunité et ne
s’engouffrèrent pas dans la brèche créée par les hardes du Seigneur des Bêtes. Khazrak dut
finalement battre en retraite dans la forêt, d’où il continua par la suite à lancer des raids et
tendre des embuscades aux armées impériales qui se dirigeaient vers la Cité du Loup Blanc.
Pendant ce temps, le Seigneur de la Fin des Temps suivait la Route de la Vieille Forêt et
rejoignit les armées d’Haargroth l’Ensanglanté à Krudenwald. Ce fut également là qu’arriva
Grimgor Boit’ en Fer, décidé à prendre lui-même la ville afin de surpasser Archaon : il était
pour l’instant déterminé à prouver sa valeur en atteignant Middenheim le premier. Be’lakor en
personne apparut ce jour-là à la tête d’un ost démoniaque immense. Les trois généraux
tentèrent de prendre l’ascendant sur leurs rivaux et leurs luttes intestines permirent à Boris
Todbringer de retirer ses hommes vers la Cité du Loup Blanc. Après des semaines de combats
sans merci, leurs forces saignées à blanc par la défense efficace mise en place par le
Middenland, Archaon et ses lieutenants débutèrent enfin le siège de Middenheim. Leurs
premiers assauts furent couronnés de succès et ne furent repoussés qu’au prix de lourdes
pertes dans les rangs impériaux, ces derniers parvenant à reprendre de justesse les chaussées
ouest et est lors de contre-attaques désespérées. Cependant, l’arrivée de renforts kislévites et
bretonniens fit pencher la balance en faveur des défenseurs. Ces nouveaux arrivants
attaquèrent depuis la forêt tandis que les régiments de Middenheim effectuaient des sorties
dévastatrices. Peu à peu, les armées chaotiques étaient décimées et éparpillées. Grimgor et ses
seigneurs de guerre orques prélevèrent également un lourd tribut parmi les troupes d’Archaon
et les forcèrent à battre en retraite vers le nord. Au même moment, les armées de Karl Franz et
de Valten se rapprochaient dans l’intention de venir briser le siège Alors qu’hommes, démons,
elfes et nains s’affrontaient pour le contrôle du Middenland, un autre adversaire oeuvrait
secrètement. Toujours prêts à tirer profit de la faiblesse de l’Empire, les skavens ourdissaient
un plan diabolique. Dans le cadre du Projet Suprématie, les Seigneurs de la Ruine avaient mis
de côté leurs rivalités et rassemblé leurs meilleurs guerriers afin d’accomplir leur plan retors.
Selon les Technomages du Clan Skryre, l’Hémisphère Infernal, une machinerie alimentée par
la Malepierre, était en mesure de détruire l’Ulricsberg et de faire s’effondrer l’intégralité de la
ville. À l’insu des généraux qui commandaient à la surface les armées qui sillonnaient le
Middenland et l’Ostland, les skavens étendaient chaque jour un peu plus leur empire
souterrain. Ils prirent possession du moulin à vapeur abandonné de Zundap, tandis qu’à
Middenheim les combats acharnés leur permirent d’infiltrer l’Ulricsberg sans difficulté et d’y
amener l’Hémisphère Infernal.

Finalement, lors du soixante-deuxième jour de l’invasion d’Archaon, les armées de Karl


Franz et de Valten arrivèrent à Middenheim et la Tempête se déchaîna.

Reconquête jour 1 - L’attaque de Karl Franz

Aux côtés de Karl Franz chevauchaient deux des plus grands héros de l’Empire : le
Reiksmarshal Kurt Helborg et Ludwig Schwartzhelm, le Champion de l’Empereur. Helborg
conseilla d’attaquer Archaon au plus vite pour ne pas lui laisser le temps de se réorganiser
après les contre-attaques meurtrières lancées depuis la Cité du Loup Blanc. Le Reiksmarshal
s’inquiétait que l’Élu parvienne à se retirer au nord et à se retrancher dans les ruines du Fort
d’Airain. Si cela arrivait, il pourrait fortifier le château et l’utiliser comme base pour harceler
l’Empire. Karl Franz approuva et donna le commandement de l’armée à Kurt Helborg.

Archaon s’était mis hors de portée des canons de la cité, non loin du village de Sokh, et
attendait ses ennemis. Il savait que Valten et son armée de flagellants et de prêtres vertueux
étaient proches, à l’est, et il résolut de détruire les deux osts qui lui faisaient face l’un après
l’autre. S’ils parvenaient à s’unir pour attaquer, ses propres forces se retrouveraient encerclées
et submergées par le poids du nombre.

Aux premières heures de l’après-midi, la Reiksguard mena la charge contre Archaon.


Appuyés par des tirs de canon, les chevaliers bravèrent le bombardement magique des
machines des nains du Chaos situées hors de Sokh, et s’enfoncèrent dans les rangs des
serviteurs de Styrkaar. Menacé, Archaon contre-attaqua, s’en prenant non pas à la Reiksguard
mais aux régiments d’infanterie qui la suivaient pour l’épauler. Pendant que le Seigneur de la
Fin des Temps massacrait les soldats humains par centaines, Haargroth l’Ensanglanté coupait
la retraite à la cavalerie. Seule la vivacité d’esprit de Helborg lui permit de comprendre le
piège qui allait se refermer sur lui, aussi pressa-t-il son avantage, traversant les lignes
ennemies et partant vers le nord.
Archaon laissa l’armée impériale se désengager, la sachant démoralisée après cette défaite
face à un ennemi supposé battu. Le lendemain, il irait à l’est et attaquerait Valten pendant son
approche.

Reconquête jour 2 - L’arrivée de Valten

Croyant qu’Archaon campait encore à Sokh, Valten et Luthor Huss haranguèrent leur armée
pour la lancer sur les routes vers l’ouest. Hélas, peu après l’aube, alors que les milliers de
leurs suivants se rassemblaient encore, Archaon frappa. Les énergies magiques libérées par
Cyspeth et sa cabale de sorcier balayèrent la Vieille Route de la Forêt, telles un mur de feu
multicolore qui brûla et corrompit tout sur son chemin. Soldats et montures fusionnèrent,
arbres et rocs furent arrachés et s’abattirent sur les fidèles de Sigmar.

Voyant son armée en proie à la panique, Valten fit la seule chose qu’il pouvait concevoir :
attaquer. Ignorant les sortilèges mortels, protégé par son armure de Gromril et les
enchantements de Teclis, il chargea le centre de la horde d’Archaon. À sa suite, Huss et les
derniers prêtressepréparèrentàcontrer la sorcellerie des champions de Tzeentch.

Il sembla tout d’abord que Valten était perdu, car il faisait face à une armée entière. Sans
penser un seul instant à se replier, ignorant le moindre doute, il chevaucha jusqu’au coeur des
lignes ennemies, Ghal Maraz étincelant dans sa poigne. La bande d’Archaon en personne, les
Épées du Chaos, avança pour l’intercepter, mais le marteau de Sigmar les broya par dizaines
et les dispersa.

Des hordes de flagellants déments s’engouffrèrent dans le sillage de l’Élu de Sigmar, sans se
soucier des sorts qui clairsemaient leurs rangs. Les énergies des prières de batailles
s’abattaient sur les troupes chaotiques, tandis que la puissance du Chaos même contre-
attaquait, faisant jaillir du sol torturé des colonnes d’insectes carnivores et noyant les cieux
sous une pluie de sang incandescent.

Au milieu du carnage et de cette débauche de magie, Valten se frayait un chemin à la


recherche d’Archaon, mais il ne trouva que Kordel Shorgaar, le porteur de son étendard
personnel, à la tête de la horde : l’Élu des Dieux n’était pas là. Valten lança Ghal Maraz vers
la tête de son ennemi, mais ce dernier se servit de la bannière des Épées du Chaos pour
bloquer le coup, la sombre magie qui l’animait annulant les pouvoirs du marteau. Le flux des
combats gagna alors leur position et Shorgaar profita de la confusion qui s’ensuivit pour se
replier et aller rejoindre son maître.

Dans les ténèbres, les pâles lueurs des feux des trois armées pouvaient être vues par chaque
camp et, selon Karl Franz, le campement d’Archaon semblait bien plus petit que le sien. Le
jour suivant, si les dieux le voulaient, Archaon serait écrasé et l’Empire serait enfin délivré de
ses maléfices.

Reconquête jour 3 - De sombres guerriers

Impatient de voir la bataille enfin se terminer, Karl Franz ordonna à ses généraux de se mettre
en marche dès l’aube en direction de l’armée d’Archaon, grandement diminuée. Alors que les
soldats avançaient, les Canons Apocalypse vomirent une fois de plus leurs énergies malsaines,
mais les défenseurs de l’Empire refusèrent de céder à la peur.
A l’est, les guerriers de Valten, réduits à quelques centaines d’hommes, se mirent également
en marche, le champion de Sigmar et Luthor Huss à leur tête. Voyant cela, Archaon ordonna
que les Canons Apocalypse bombardassent les forces de Valten, et leurs tirs souillèrent les
airs de vapeurs empoisonnées. Au plus fort de ce déluge de feu, Valten fut touché par une
décharge d’énergie pure qui déchiqueta son noble coursier elfique. Le visage brûlé par du
Gromril en fusion et les cheveux noircis par la chaleur, Valten émergea néanmoins du cratère
formé par l’impact et se remit en marche.

De l’ouest se mit à souffler une brise surnaturelle, et les nuages assemblés dans les cieux
parurent se tordre de douleur sous la caresse impie d’une main invisible. Une ombre se forma
dans les bois, s’étendant en direction de Middenheim et de cette ombre résonna des
glapissements hideux. Un flot de paroles obscènes et de rires cruels portés par le vent sema la
panique dans les rangs de l’armée de Karl Franz. Au-dessus de l’ost démoniaque Be’lakor
s’éleva dans les airs, porté par des ailes de ténèbres. Étendant une main griffue en direction de
l’Empereur, le Prince Démon donna l’ordre d’avancer pour couper l’armée impériale de celle
d’Archaon et laisser ainsi les guerriers de Valten affronter seuls la horde du Seigneur de la Fin
des Temps.

Comme pour aggraver la situation du Héraut de Sigmar, une nouvelle menace fit son
apparition. Des guerriers orques se déversèrent sur le champ de bataille depuis les forêts au
sud, directement sur les arrières de Valten. Grimgor, leur chef, massacrait les hommes par
dizaines. Ignorant le péril vert, Valten et Huss rallièrent une poignée de combattants pour
engager l’Élu des Dieux en personne.

Alors que la légion démoniaque était sur le point d’engloutir l’armée de Karl Franz, un rai
argenté vint briser le flot ténébreux. Les lames de trois cents Maîtres des Épées de Hoeth
décrivirent des arcs argentés pour s’abattre sur leurs adversaires sacrilèges. Malgré leurs
incroyables compétences martiales, ils étaient cependant bien peu nombreux et bientôt les
vagues incessantes de griffes et de crocs menacèrent à leur tour de les submerger. Au centre
des lignes elfiques se tenait Teclis qui, entouré de ses meilleurs guerriers, déchaîna ses
pouvoirs. Des flammes de pure énergie magique s’élevèrent du sol pour former une demi-
sphère autour du puissant mage haut elfe. D’une intensité aveuglante, le feu se répandit
alentours pour bannir les démons dans les Royaumes du Chaos. Une ombre s’attarda un
moment sur le champ de bataille avant de s’évanouir, ultime vestige de la horde démoniaque.

Alors que le reste de son armée combattait les orques, Valten se dirigea vers les Épées du
Chaos, à la recherche d’Archaon. Il trouva enfin sa Némésis, dominant ses guerriers sur sa
Monture de l’Apocalypse. Les dévots du Chaos s’écartèrent pour permettre à Valten de
s’approcher du Seigneur de la Fin des Temps. Brandissant Ghal Maraz, il chargea son
adversaire. Le puissant marteau de guerre s’abattit sur le destrier d’Archaon qui explosa dans
une gerbe de flammes.

Valten se prépara à achever son adversaire à terre, mais celui-ci libéra U’zuhl, le démon
emprisonné dans la Tueuse de Rois. La lame rugissante rencontra l’armure de Gromril de
Valten pour s’enfoncer profondément dans ses entrailles. Ébranlé par cette blessure, son coup
dévia et le marteau s’abattit sur l’épaulière de l’armure d’Archaon.

Le Seigneur de la Fin des Temps se releva et frappa à nouveau, creusant une profonde entaille
dans le plastron frappé du symbole de la comète à deux queues et envoyant Valten à terre.
À travers le sang qui s’écoulait de l’horrible blessure, la marque de naissance de Valten était
clairement visible et à ce spectacle Archaon sembla hésiter, la Tueuse de Rois feulant
d’impatience dans sa main. Luthor Huss en profita pour charger l’Élu des Dieux et son
marteau de guerre fit jaillir des étincelles lorsqu’il rencontra l’armure du Chaos d’Archaon.
Un deuxième coup porté à la tête fit vaciller ce dernier, mais le troisième coup n’atteignit
jamais sa cible, car le Seigneur de la Fin des Temps leva son bouclier pour parer l’attaque.
Désarmé par la violence du choc, Huss fut projeté dans les airs par Archaon. Le duel fut
interrompu par l’arrivée d’un nouveau protagoniste, annoncé par le vacarme d’un corps à
corps féroce.

Soudain, Grimgor écrasa son front vert sur la visière d’Archaon. Derrière lui, ses Durs à Kuir
affrontaient les Chevaliers du Chaos. Les orques avaient massacré les guerriers de Valten
pour parvenir jusqu’à Archaon, car Grimgor avait compris que vaincre le puissant champion
du Chaos était le seul moyen de prouver sa valeur aux yeux de Gork. Le premier coup de
l’orque arracha une portion du bouclier d’Archaon, ce qui le fit reculer.

Une fois de plus, la Tueuse de Rois laissa éclater sa rage, mais Grimgor arrêta sans peine
l’attaque de sa hache magique. Le seigneur de guerre orque noir fit sauter la lame démoniaque
des mains d’Archaon d’un puissant coup de pied puis frappa deux fois à la tête du plat de
Gitsnik, avant de poser le fil de sa hache en travers de la gorge d’Archaon. L’orque noir
recula d’un pas et rugit en direction des cieux "Grimgor cé l’meilleur !"

Une puissante clameur couvrit alors le vacarme des combats lorsque les orques hurlèrent le
nom de Grimgor. Celui-ci leva son arme au-dessus de sa tête et rugit à nouveau. Ayant prouvé
sa supériorité, le seigneur de guerre et sa horde barbare prirent la direction du sud, leurs cris
de victoire se faisant entendre longtemps après leur départ.

Entre temps, Luthor Huss avait repris ses esprits et après avoir retrouvé son cheval, il y plaça
Valten. Quittant les combats, il partit pour le temple de Shallya à Middenheim. Bien que
grièvement blessé, il refusa de se faire soigner avant Valten. C’est seulement lorsque
l’abbesse vint lui annoncer qu’il vivait encore que Luthor céda à la douleur. Son corps fut
emmené par Volkmar, qui avait quitté son lit à l’annonce de leur arrivée. Les forces
d’Archaon se replièrent quant à elles vers Sokh, abandonnant les Canons Apocalypse pour
préparer la bataille qui s’annonçait.

Reconquête jour 4- L’attaque des von Carstein

En dépit des renforts venus de Frote, il ne restait à Archaon que quelques milliers de
combattants. A l’avant de l’armée se tenaient les disciples de Khorne d’Haargroth, qui
hurlaient insultes et malédictions à l’adresse des soldats de Karl Franz en approche. Même si
la supériorité numérique de l’Empire était évidente, Kurt Helborg avait prédit que la victoire
ne serait pas aisée, car ils allaient affronter les vétérans de la campagne, des hommes aguerris
après des mois de combats, accompagnés de monstres terrifiants.

Peu avant midi, l’artillerie impériale commença à bombarder Sokh et de lourds projectiles
s’abattirent sur le village. En dépit des promesses de Karl Franz de compenser les villageois
pour la perte de leurs biens, de nombreux civils furent contraints par la force à ne pas
invectiver les servants des canons.
Les pièces d’artillerie se turent après une heure : déjouant la surveillance de Boris Todbringer,
Khazrak le Borgne s’était infiltré dans les bois d’où il attaqua l’artillerie. Un affrontement
déséquilibré avait lieu autour des emplacements et l’on pouvait entendre des salves de tirs
répondre aux hurlements des Shaggoths. Sachant que ses chevaliers ne seraient pas à leur
avantage dans les rues de Sokh, Karl Franz les envoya soutenir l’artillerie, tandis que
l’infanterie s’élançait vers le village.

Ar-Ulric et un contingent de Gardes Teutogens menaient l’attaque et ils se jetèrent sur la


horde d’Haargroth. Appelant son dieu tutélaire à l’aide, Ar-Ulric frappait de gauche et de
droite. Haargroth faisait des ravages parmi les Teutogens, décapitant ses infortunés
adversaires, son énorme hache découpant indistinctement armure, chair et os.

Une trentaine de crânes avaient déjà été offerts à Khorne lorsque Valgeir s’interposa. Il abattit
son arme sur le heaume du champion de Khorne puis le frappa violemment à la poitrine.
Hurlant une prière à son dieu, il enfonça profondément la hache-marteau de Skoll dans le
crâne de son adversaire, mettant ainsi un terme à ses tueries.

Les combats étaient extrêmement violents dans les rues de Sokh, où la discipline impériale
était inutile face à la sauvagerie des nordiques. Au milieu de l’après-midi, les soldats
impériaux démoralisés commencèrent à battre en retraite, incapables de gagner un quelconque
avantage significatif dans le village. Les cieux s’assombrissaient peu à peu, emplis de noirs
nuages parcourus d’éclairs surnaturels, annonciateurs de nouveaux maléfices.

L’est résonnait de sons inquiétants et les éclairs laissaient entrevoir l’éclat du métal et de l’os
poli parmi les ténèbres. Une lueur d’un rouge maladif s’étendit, révélant les rangs décrépits
des armées de Sylvanie. D’antiques bannières bruissaient sous une brise stygienne tandis que
des centaines de guerriers se tenaient immobiles. A leur tête, chevauchant une monture
spectrale dont les yeux morts brûlaient d’une lueur maléfique, se trouvait Mannfred von
Carstein, entouré de sycophantes vampiriques et d’une cabale de vils nécromants.

Mettant pied à terre, le pâle suzerain de Sylvanie s’avança de quelques pas et prononça les
premières syllabes d’un puissant sort d’invocation. L’air autour de lui tourbillonna lentement
et le chant de ses acolytes se fit plus fort. En une dernière incantation, Mannfred joignit ses
mains au-dessus de sa tête, accompagné par un assourdissant bruit de tonnerre. Des éclairs
illuminaient le champ de bataille, et là où la foudre s’abattait, l’intense lueur persistait
quelque temps. Quatre jours après le début des combats, des guerriers morts avaient peu à peu
commencé à se relever. Leur nombre ne cessait de croître et des guerriers du Chaos
reprenaient leurs haches et leurs masses, tandis que des hallebardiers impériaux se saisissaient
à nouveau de leurs armes.

L’invocation continuait à grossir leurs rangs et l’armée des morts envahissait Sokh en
massacrant tous les êtres vivants sur son passage. Face à cette terreur surnaturelle, l’armée
d’Archaon pris la fuite et les rares survivants se dirigèrent prestement vers le nord.
Middenheim était sauve et Valten hors de portée : le Seigneur de la Fin des Temps avait
échoué. On ne sait pas vraiment à quel moment il quitta le combat, mais on pense qu’il se
dirigea vers les Monts du Milieu, peut-être vers les ruines du Fort d’Airain.

Une fois l’armée du Chaos anéantie, Mannfred avait envoyé son ost vers la Cité du Loup
Blanc. Tandis que l’armée pétrifiée de peur de Karl Franz se rassemblait au pied du viaduc
est, un personnage isolé chevaucha hors des lignes des morts-vivants : Mannfred en personne,
son cauchemar fit halte à quelques enjambées de Karl Frantz qui était juché sur Griffe
Mortelle, son griffon de guerre. L’Empereur était encadré par son champion, Ludwig
Schwartzhelm, et le Capitaine de la Reiksguard , Kurt Helborg. La voix du vampire couvrait
le tumulte de la tempête : "mon maître avait fait une proposition à votre ancêtre. Je vais vous
faire la même : abandonnez-moi la ville et vous aurez la vie sauve. Résistez et j’offrirai une
éternité de servitude à votre dépouille mortelle."

Des rangs de troupes serrés de l’armée impériale, un homme marcha à la rencontre du


Seigneur Vampire. Le haut de son crâne chauve reflétait les éclairs zébrant le ciel et sa longue
moustache flottait dans le vent. Les bras croisés dans un geste de défi, et avec un froncement
de sourcil sévère, Volkmar soutint le regard de Mannfred : "Il y a presque cinq cents ans de
cela, mon illustre prédécesseur a occis un monstre tel que vous. Ce haut fait d’armes peut être
renouvelé !"

Mannfred scruta le visage buriné du chef du culte de Sigmar et y décela la même résolution
qui avait poussé le Grand Théogoniste Wilhelm à se jeter du haut des remparts d’Altdorf en
entraînant Vlad von Carstein dans sa chute. Des pieux de défense disposés en contrebas les
avaient empalés tous deux.

Mannfred songea aussi à ses terres et aux escarmouches l’opposant aux forces de Vardek
Crom qui continuaient de lancer des raids depuis les montagnes à l’est. Avec un grognement
de rage, il fit demi-tour et son armée trépassée le suivit d’une démarche traînante.

À la tombée de la nuit, les champs et les forêts qui entouraient Middenheim avaient retrouvé
leur quiétude. Pour la première fois depuis plus de trois interminables mois, les bruits de la
guerre s’étaient tus.

La bataille pour Middenheim était enfin terminée et avait été remportée par les fils de Sigmar.

Epilogue

Les ravages causés par la horde d’Archaon avaient répandu la misère et la mort sur l’Ostland,
le Hochland et le Middenland. Des dizaines de milliers d’indigents mourraient de faim, leurs
champs piétinés ou brûlés et leurs maisons en ruine. Confrontés à l’horreur du Chaos,
nombreux furent ceux à perdre la raison, et les forêts grouillaient de soldats et paysans ayant
renié leurs dieux et pactisé avec les forces du Chaos dans un élan pitoyable destiné à préserver
leurs misérables vies.

Bien que Middenheim fût sauve, au prix de grands sacrifices, et que la horde d’Archaon eut
été défaite et dispersée, les restes de cette grande armée rodaient toujours au nord de l’Empire.
Zundap était envahie par la vermine skaven et l’ancien moulin à vapeur avait été converti en
un terrier maléfique, grouillant de créatures apparentées aux rats, dont les ramifications
s’étendaient loin dans de multiples directions. Le Fort d’Airain était une image pervertie de sa
splendeur passée, ses sombres recoins dissimulant des mutants aux formes multiples et ses
salles en ruine abritant les guerriers des sombres puissances.

Middenheim elle-même avait été endommagée par les canons Apocalypse des élus du Chaos
et ses chaussées croulaient sous le poids des cadavres. Au plus profond de l’Ulricsberg,
l’hémisphère infernal des skavens absorbait lumière et énergie pour sa future détonation. Les
tunnels et les égouts étaient pleins de rats bipèdes et quadrupèdes fuyant le lieu de la future
explosion et des escarmouches éclatèrent entre eux et les égoutiers, ou les aventuriers ayant eu
vent des rumeurs de la machine apocalyptique enfouie sous les fondations de la ville.

Dans une explosion de lumière verdâtre, l’hémisphère infernal inonda les tunnels dune vague
d’énergie mutatrice atroce. Mais l’étrange machine n’explosa pas totalement. Hommes et
skavens furent écorchés vifs, leur corps fondit, leur peau se fissura, se craquela et pourrit
instantanément sous l’effet des énergies funestes. Les pierres se liquéfièrent, ouvrant de
nouvelles cavernes tout en condamnant d’antiques tunnels. Bien que son pouvoir eût été
libéré, l’Hémisphère Infernal n’avait pas vraiment explosé, et était à présent inerte, attendant
d’être réactivé, caché au plus profond du labyrinthe des nouveaux tunnels.

Mais alors que s’estompait la menace d’Archaon et de ses fidèles, un nouveau danger guettait
l’Empire : le schisme. Valten reposait dans le temple de Shallya, Luthor Huss veillant sur sa
guérison, et c’est à ce moment que le Grand Théogoniste Johann Esmer se rendit à
Middenheim. Volkmar était revenu, mais il était peut-être corrompu par les fluides chaotiques
qui avaient permis sa résurrection, aussi certains lui demandaient de se retirer définitivement
et de bénir son successeur, tandis que d’autres exigeaient sa restauration.

Les rares survivants de l’armée de Valten, essentiellement des flagellants fous qui en avaient
trop vu et des prêtres-guerriers avides de combat, commencèrent à s’agiter autour de la Cité
du Loup Blanc, exigeant le départ d’Esmer. Dans la foulée, le clergé d’Ulric demanda une
réforme au niveau de l’organisation des élections impériales. Les vieilles disputes
ressurgissaient dans le sillage de la guerre.

Et au coeur de cette tourmente croissante, une polémique entourait Valten. Ses partisans
voulaient le voir monter sur le trône en tant que nouvel Empereur, ses détracteurs continuaient
de contester sa divinité, clamant que la grave blessure subie des mains d’Archaon ne prouvait
que trop bien sa simple humanité. L’Empire était désuni, ses armées affaiblies, et Karl Franz
savait qu’il devait réinstaurer la loi et l’ordre rapidement : pillages, lynchage et cultes
ténébreux recommençaient à apparaître dans tout le Middenland. La situation ne pouvait
qu’empirer si personne n’agissait au plus vite.

L’Empereur décida de consulter ses conseillers, au nombre desquels se trouvaient Volkmar le


Sévère et Johann Esmer, et ce en dépit de la rivalité qui les opposait désormais, afin de
décider quoi faire du jeune Valten. Karl Franz était toujours partagé entre son devoir et le
désir bien humain de prolonger son règne. Il répugnait à laisser Valten monter sur le trône,
conscient que ce dernier n’était absolument pas un homme d’état, mais l’en empêcher aurait
signifié traiter Huss de menteur, car si Valten était bel et bien un avatar de Sigmar, il se devait
de diriger l’Empire comme le véritable Sigmar l’avait fait des millénaires auparavant.

Le Grand Théogoniste Johann Esmer et le Comte Électeur Boris Todbringer demandèrent à


l’Empereur trois jours pour réfléchir mûrement à la situation et à ce qu’il convenait de faire.
Karl Franz les leur accorda facilement, car tout ce qui pouvait prévenir une guerre civile
devait être tenté.

Au matin même du deuxième jour de ce délai, l’Empereur Karl Franz reçut une triste visite. Il
s’agissait de Luthor Huss, qui serrait le marteau de Sigmar dans ses bras en pleurant. Lorsque
l’Empereur interloqué lui demanda ce qui s’était passé, Huss répondit dune voix brisée par la
douleur que Valten avait été traîtreusement assassiné. Lorsqu’il lui avait rendu visite ce matin
pour s’inquiéter de son état de santé, il avait trouvé le Héraut de Sigmar gisant inerte sur son
lit, un poignard à la lueur verdâtre planté dans le corps.

Abasourdi et confus, Karl Franz se rendit au Temple de Shallya pour se rendre compte par lui-
même de ce qui s’était passé. Des Gardes Teutogen interdisaient l’accès au bâtiment, mais
l’Empereur les écarta d’un geste de la main afin de pénétrer dans la chambre où reposait
Valten. De celui-ci il n’y avait plus traces, quoique le sol et les murs fussent tachés de sang.
Un symbole sanguinolent avait été gravé sur le mur, un triangle grossier et balafré.

Huss demanda ce qu’il devait faire, et interrogea les gardes sur ce qu’il était advenu du corps
de Valten, mais ils furent incapables de lui répondre. L’Empereur, prenant le légendaire
Marteau de Sigmar des mains du prophète, contempla à nouveau la scène et lui répondit.

"Vous irez parmi le peuple et annoncerez que Sigmar nous a quitté, comme il le fit voici des
siècles. Apportez l’espoir aux gens désemparés en cette heure sombre, et ne trahissez pas leur
foi et l’espoir qu’ils ont placé en vous. Dites-leur que Sigmar m’a laissé son marteau en signe
de confiance. Dites-leur que vous êtes toujours son prophète et que vous guetterez son retour
lorsque nous aurons de nouveau besoin de lui, quand les ténèbres seront sur nous une fois de
plus."

Partie 1 : Informations sur la Tempête du Chaos

Partie 2 : Compte rendu de batailles

P.-S.
Toutes les informations proviennent du site web officiel Tempête du Chaos

Répondre à cet article


1 Message
 Fin de la campagne
25 décembre 2013 13:51, par Emmanuelle

J’ai été à rien de manquer le bus du fait de ce billet, j’ai zappé la pendule, j’étais très
absorbé par le texte ! Emmanuelle du site abordant les banques en ligne

Répondre à ce message

Navigation
Rubriques
 Aides de jeu
 Bestiaire
 Carrières
 Géographie
 Historique
o Tempête du Chaos
 Magie
 News
 Règles supplémentaires
 Scénarii

Dans la même rubrique


 Fin de la campagne
 Compte rendu de batailles
 Informations sur la Tempête du Chaos

Vous aimerez peut-être aussi