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Pendant l’Occupation, François Mauriac écrivait : « [La politique] nous concerne nous tous, et

nous serons des lâches si nous cédons à cette facilité : celle du détachement ».
Expliquez et discutez cette opinion à partir de vos connaissances littéraires.

- Thème abordé : L’engagement de l’écrivain

- Problématique : L’écrivain doit-il se faire l’écho de la situation politique ou au contraire se


limiter à des considérations artistiques ?

- Plan du développement : Dialectique

Thèse : Plaidoyer pour une littérature engagée (éloge de la littérature engagée)


- Tout homme est responsable de ce qui se passe en son temps, à plus forte raison l’écrivain.
Cf. Sartre : « L’écrivain est dans le coup, quoi qu’il fasse, marqué, compromis jusqu’à la plus
lointaine retraite… »
- Les écrivains contemporains héritent de cette idée des Lumières et du 19e siècle : L’écrivain
a une mission privilégiée. Cf. Camus : « L’art n’est pas à nos yeux une réjouissance solitaire.
Il est un moyen d’émouvoir le plus grand nombre d’hommes possible en leur offrant une
image privilégiée des souffrances et des joies communes ». Cf. Littérature africaine et procès
du colonialisme

Antithèse : Les limites de la littérature engagée Cf. Sartre : « Longtemps j’ai pris ma plume
pour une épée. Mais à présent je reconnais notre impuissance… »
- Le piège du didactisme : c’est le risque que court la littérature engagée qui devient alors une
littérature partisane. L’écrivain doit-il s’ériger en donneur de leçons ? Cf. Henri Troyat : « Je
suis un écrivain, je suis un rêveur et plus je m’engagerai, plus je m’éloignerai de ma vraie
nature ». L’écrivain doit conserver son indépendance (franc tireur)
- Fonction esthétique de la littérature. Cf. conception parnassienne de l’art pour l’art. Une
œuvre d’art ne peut être uniquement engagée. On lui demande d’autres qualités : l’art Cf.
Flaubert : « Le but de l’art, c’est le beau avant tout »

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