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T. CHAMPION
Sommaire
I. Introduction.
V. Les actions.
1. Les actions continues.
2. Les actions impulsionnelles.
X. Les extentions.
1. La macro- étape.
2. La tâche.
Partie commande.
Informations Ordres
venant de la partie vers la partie
opérative opérative
Partie opérative.
(ou processus à automatiser)
Les spécifications techniques auxquelles doit satisfaire la partie commande d’un système automatisé
peuvent être réparties en trois groupes principaux de représentations.
a) Le niveau 1.
Représentations relevant des spécifications fonctionnelles. Elles correspondent aux fonctions devant
être assurées par l’automatisme. Elles caractérisent donc les comportements que doit avoir la partie
commande face aux informations issues de la partie opérative, de l’opérateur ou d’autres parties
commandes. C’est le grafcet de niveau global.
b) Le niveau 2.
Représentations relevant des spécifications technologiques. Elles tiennent compte de la technologie
utilisée tant pour la partie opérative que pour la partie commande. C’est le grafcet de niveau
procédé.
c) Le niveau 3.
Représentations relevant des spécifications opérationnelles. Elles correspondent aux performances
globales de l’automatisme, au contraintes de sécurité, à l’absence de pannes dangereuses, à la
facilité de maintenance, aux modes de marche et d’arrêt ou au dialogue homme-machine. C’est le
grafcet de niveau commande.
Un Grafcet comporte des étapes représentées par des carrés et des transitions représentées par des
traits horizontaux. Celles-ci sont reliées par des liaisons orientées appelées arcs. Un arc relie soit
une étape à une transition, soit une transition à une étape.En aucun cas un arc ne peut relier deux
étapes ou deux transitions.
La lecture du grafcet se fait par principe de haut en bas, les arcs sont donc implicitement orientés
dans ce sens. Lorsqu’un arc doit être orienter de bas en haut, une flèche l’indique. De plus toutes les
liaisons sont soit verticales, soit horizontales.
Représentation :
Configurations interdites
10 Etape
Transition
20
Etape
Transition
4
Une étape peut être active ou inactive. L’information portée par une étape est donc de nature
binaire. On représente une étape active par un point porté dans le carré sous le numéro. Les étapes
actives à l’initialisation du système sont notées par un double carré.
Aux étapes sont associées des actions qui représentent les sorties du système. Ces actions sont
notées dans des rectangles accolés à l’étape et appelés étiquettes. Ces actions ne sont effectuées par
l’automatisme que lorsque l’étape est active.
A chaque transition est associée une réceptivité. Cette réceptivité est une fonction logique
combinatoire des variables d’entrée du système (capteurs).
- Règle 1 : la situation initiale du système doit être précisée par l’ensemble des étapes actives au
début du fonctionnement (situation initiale). Un grafcet a au moins une étape initiale.
- Règle 2 : Une transition est franchissable si les deux conditions suivantes sont remplies :
- l’étapes qui précède la transition est active (on dit que la transition est validée).
- la réceptivité associée à la transition est vraie.
V. Les actions
Elles sont associées aux étapes et peuvent être de deux types.
Exemples :
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- Lampe L allumée si A : action continue conditionnelle.
r1
La lampe L est allumée si l’étape 2 est active et si A = 1
Lampe L
2
allumée si A
r2
D’une manière générale, si une action continue conditionnelle est associée à une étape, l’action est
exécutée si l’étape est active et si la condition est vraie. Cette condition est une fonction binaire
combinatoire des variables d’entrée du système, des variables internes Xi ou des variables associées
à une fin de temporisation.
Dans le cas où une action impulsionnelle agit sur une unité de calcul, le temps de calcul associé est
considéré comme infiniment court : ceci signifie que le résultat du calcul est immédiatement
disponible pour évaluer les réceptivités.
Exemples :
40 (C ← 0)*
Même chose, mais cette fois pour la remise à zéro du compteur.
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Ceci implique l’existence d’un opérateur externe permettant la memorisation de l’exécution de
l’action. Ceci implique également l’existence d’une autre action impulsionnelle (stopper le moteur)*
pour qu’il s’arrête.
C’est par exemple l’équivalent d’une bascule RS. On dit que la commande de ce moteur est
bistable.
- Si le relais est bistable, il faut une impulsion de commande pour le faire basculer dans une position
puis une deuxième impulsion différente de la première pour le faire revenir en sa position initiale.
Schéma technologique :
- S’il est monostable, la commande de basculement doit être maintenue sinon le relais revient seul
en position initiale.
Schéma technologique :
Sur le grafcet, un système à commande bistable se traduira en général par des actions
impulsionnelles. Les actions continues étant réservées aux systèmes à commandes monostables.
Attention : Puisque l’action continue n’est plus exécutée quand l’étape n’est plus active, il faut la
rappeler dans chaque étape où elle doit être exécutée.
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VI. Les réceptivités.
Exemple :
a
1
0 t
8
Grafcet de niveau global.
Grafcet de niveau procédé :
1 1
a
3 M
a
Dcy
AR AV
A B
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2. Grafcet de niveau global (niveau 1).
Il va définir l’aspect fonctionnel du système autrement dit le « quoi » du système.
1 Utilisation du chargement
et / ou attente en A
Demande de chargement
2
Déplacement à droite
Fin de chargement
4 Retour à gauche
Remarque : On suppose pour l’instant que le wagon se trouve toujours en A au départ du cycle.
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Remarque : Cet exemple présente l’avantage d’être simple, le grafcet de niveau procédé a la même
structure que le grafcet de niveau global ce qui n’est pas toujours le cas.
Exemple : Reprenons le cas du wagon. L’action sur un bouton marche provoque le démarrage vers
la droite du wagon à condition qu’il soit en A. S’il est ailleur, il doit d’abord revenir en A pou
vérification de son état.
Grafcet :
10 Repos
m.a m . a
20 D 30 G
Les deux réceptivités étant complémentaires, l’une ou l’autre des branches sera choisie mais en
aucun cas les deux. Il n’y aura donc pas d’ambiguité sur le fonctionnement.
Autre exemple :
La séquence de préparation à l’appareillage d’un moteur s’initialise par le bouton « Appareillage
imminent ». Quand la séquence est terminée, le voyant « propulsion disponible » s’allume. Si en
cours de séquence l’opérateur appuie sur le bouton « accostage », la séquence doit s’arrêter.
Grafcet :
Appareillage imminent
10 Lancer la séquence
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Il se peut dans ce cas que les deux transitions soient vraies en même temps, alors les étapes 20 et 30
risquent d’être actives simultanément ce qui ne correspond pas au cahier des charges. Afin d’éviter
ce genre d’aléa, on procède à l’exclusivité.
Appareillage imminent
10 Lancer la séquence
________ ____________
fin de séquence et accostage accostage et fin de séquence
2. Convergence en OU.
Après avoir effectuer un choix de séquence dans le grafcet, on peut être amené à poursuivre,
quelque soit la branche préalablement choisie, sur une portion commune. On utilise alors la
convergence en OU.
10
m.a m . a
20 D 30 G
b a
40 D
b
50 OUV
b’
a’
B
A
b
a
d1
d0
e0
e1
Technologie :
La pince P est hydraulique. Si P = 1 elle est fermée, si P = 0 elle est ouverte.
La commande de P est monostable.
Les mouvements verticaux de la pince s’effectuent par un moteur à relais de commande monostable.
- Descente : DP
- Montée : MP
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Initialisation du système
descenseur en haut et évacuateur rentré et pince
ouverte en haut et chariot sous le descenseur
30 Attraper la pièce
Pièce attrapée
50 Amener la pièce sur le descenseur
Pièce en bas
70 Evacuer la pièce
Pièce évacuée
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Grafcet de niveau procédé.
10
d1.e0.P0.c1.d’
a a.b
101 (chd)* 102 (chd)*
a’ b’
20 (chstop)* DP
c0
30 P
P1
40 MP P
c1
50 (chg)* P
d’
60 (chstop)* P DP
c0.d’.d1 (sécurités)
70
P0
80 Ddes
d0
90 Sév.
e1
Remarque : On peut choisir de remettre le système en position initiale par des étapes
supplémentaires au grafcet ou laisser la tâche à l’étape d’initialisation.
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Selon le nombre d’actions à effectuer et selon la séquence d’éxécution, la séquence initiale peut être
: - une seule étape à plusieurs actions
- une série d’étapes séquentielles (un grafcet)
Dans le second cas, on qualifie alors l’étape de macro-étape (vu plus tard).
4. Divergence en ET.
Il peut être nécessaire sur une machine d’effectuer simultanément plusieurs actions différentes étant
cependant conditionnées par la même transition d’origine. Ceci se traduit sur le grafcet par une
divergence en ET.
Exemple :
Appareillage imminent
Démarrer pompe
100 Démarrer pompe 101
eau douce
à huile
Les actions ont lieu en même temps quand la réceptivité unique « appareillage imminent » est vraie.
On les appelle des séquences parallèles.
5. Convergence en ET.
Quand les étapes de plusieurs branches parallèles d’un grafcet deviennent identiques, on peut
simplifier en poursuivant par une seule séquence. C’est la convergence en ET.
Exemple :
Les réceptivités de chaque branche sont regroupées en amont de l’étape qui suit la convergence.
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6. Exemple d’application : Poste de perçage.
Description du cycle :
Le plateau tournant dessert trois postes de travail, le premier de chargement, le deuxième de
perçage, le troisième d’évacuation. Un moteur électrique permet la rotation du plateau de 120°
chaque fois.
Nota : Le plateau doit être en position de travail pour pouvoir lancer le cycle.
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Tous les mouvements sont équipés de capteurs :
Choix technologiques :
10
pièce serrée
103 Percer
pièce percée
Dessérer
105
la pièce
rotation exécutée
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Remarques :
- Si le plateau n’est pas en position au départ, le cycle ne pourra pas être lancé. Il faut donc
considérer la possibilité de remettre le plateau en place.
- Puisque l’on a choisit des vérins, ils devront être rentrés avant d’effectuer la rotation (ce qui n’est
pas précisé dans le grafcet de niveau global).
00
10
r
r 100 R
c1 s1 e1
210 (C-)* 203 P 204 (E-)*
p0
205
p1
207 (S-)*
c0.e0.s0
30 R
r↑
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X. Les extensions.
On rencontre de plus en plus souvent dans l’industrie des systèmes d’une telle complexité qu’il nous
est impossible de prendre en compte de façon globale l’ensemble des éléments intervenant dans
l’application.
Il est alors nécessaire de disposer d’une approche plus progressive du système. On définit ainsi des
outils qui permettent d’assurer une meilleure structuration et des possibilités de hiérarchiser les
grafcets.
La méthode consiste à écrire un grafcet principal appelé macro-représentation ne tenant pas compte
des détails superflus dans un premier temps. Puis, dans un deuxième temps, on décomposera en
différents sous systèmes entre lesquels il existe une certaine hiérarchie de décision.
1. La macro-étape.
Une macro-étape (ME) est l’unique représentation d’un ensemble unique d’étapes et de transitions
nommées « expansion de ME ». Il y a bijection entre la macro-étape et son expansion, et donc
l’expansion de ME peut toujours s’insérer en lieu et place du symbole de macro-étape. La ME se
représente par un carré partagé en trois parties.
E5
Etape d’entrée
4
M5 ensemble d’étapes
et de transitions
t2 t1
6
S5 Etape de sortie
- L’expansion de ME commence par une seule étape d’entrée et se termine par une seule étape de
sortie, celles-ci représentant des connexions structurelles avec le grafcet principal.
- L’étape d’entrée de l’expansion est activée lorsque la transition qui précède la ME est franchie.
- La transition qui suit la ME n’est validée que lorsque l’étape de sortie de l’expansion est active.
- Il n’existe aucune liaison orientée qui arrive de l’extérieur sur l’expansion ou qui part de
l’expansion vers l’extérieur.
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2. La tâche.
La définition d’une macro-étape et de son expansion est telle que l’expansion est unique. Si une
séquence d’étape et de transition définie par une ME doit être exécutée à plusieurs reprises dans un
grafcet il faudra donc la définir autant de fois que nécessaire.
r1
30
12
r2 te X13 + X15
31 MD
13
M13 fd
X34 32
14
a
r3
33 MG
15 fg
M15
34
X34 ___ ___
ts X13.X15 (ou 1)
Il existe grand nombre d’autres sous-systèmes donnant ainsi beaucoup de possibilités d’extension
du grafcet. Une étude plus approfondie est nécessaire pour l’utilisation de ces notions.
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2. Recherche des transitions redondantes.
Des transitions sont redondantes ou identiques si elles ont les mêmes étapes d’entrée et les mêmes
étapes de sortie. Elles peuvent être regroupées en une transition unique. A cette transition est
associée comme réceptivité la somme logique, éventuellement simplifiée, de toutes les réceptivités
associées aux transitions identiques regroupées.
1 2 1 2
a ab a+b
3 3
t0
t0
1 S1 1 S1 S4
t1 4 S4 t1
2 S2
2 S2 S4
5 S5 5 S5 t2
t2
3 S3
3 S3
t4 t4
Attention : Dans le cas des actions impulsionnelles, il ne faut pas reporter ces actions associées à
l’étape implicite sur chacune des étapes implicantes car elles seront exécutées chaque fois qu’une
étape implicante est activée, il faut donc les reporter uniquement sur la ou les étapes implicantes
activées en premier au cours des évolutions.
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4. Fusionnement des étapes.
La réduction d’un grafcet par fusionnement d’étapes revient à assurer de façon combinatoire des
évolutions qui étaient décrites de façon séquentielle dans le grafcet initial.
t1
t2
1 S1 t1
t2 1 S1 S2
2 S2
t3
t3
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