Vous êtes sur la page 1sur 6

M.

DIONG Professeur de français au lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda

Citations sur le roman et ses différentes fonctions

Les fonctions du roman varient selon les contextes socio-historiques et


selon les auteurs. Ainsi le roman a pu être assimilé au gré des situations à un
moyen de divertissement (fonction ludique), à un outil d’enseignement (fonction
didactique), à un moyen d’information (fonction documentaire) et même à une
arme de combat (fonction engagée).

I- La fonction divertissante ou distractive:

Le divertissement est le premier rôle qui est reconnu au roman, et le plus


souvent évoqué. L’œuvre romanesque distrait, elle change les idées, elle donne à
rêver. Le roman est un jeu de société pour le lecteur désœuvré. La lecture
devient en ce moment pour lui un moyen d’échapper aux difficultés d’exister au
monde. Elle lui permet d’accomplir dans l’irréel les désirs impossibles à
combler dans la réalité. Des lors il s’agit dans la création de procurer à l’homme
un espace d’épanouissement où il peut s’apaiser, connaitre le répit et oublier
momentanément les turpitudes de la vie.

Montesquieu : « Je n’ai jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture ne m’ait


ôté »

Guy Des Cars : « le romancier n’a pas à délivrer de messages, le roman c’est
l’évasion »

Miguel Unamuno : « l’ennui fait le fond de la vie, c’est l’ennui qui a inventé les
jeux, les distractions, le roman »

Albert Thibaudet : « Les lecteurs de romans ne demandent au roman qu’une


distraction, un rafraîchissement, un repos de la vie courante. »

1
M. DIONG Professeur de français au lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda

Kleber Haedens : « Lorsque le romancier laisse imprimer le mot roman sur la


couverture de son livre, il prend l’engagement de distraire. S’il invite seulement
à penser, il est philosophe ou poète mais il n’est pas romancier »

Julien Gracq : « Le roman n’est que rêverie et sublimation »

Julien Green : « Le roman est une fenêtre par laquelle on s’évade »

Jules Verne : « Mon but a été de peindre la terre, et pas seulement la terre mais
l’univers, car j’ai quelquefois transporté mes lecteurs loin de la terre dans mes
romans »

Jean Hythier : « Le but du roman n’est pas de décrire la vie mais de la rêver ni
de définir l’existence mais d’en donner l’illusion »

Georges Duhamel : « Le roman est une fenêtre ouverte sur la vie, de chaque
livre ouvert, il me plaît d’espérer au moins du plaisir ».

Marcel Proust: « On aime toujours un peu à sortir de soi, à voyager, quand on


lit un roman."

Rex Desmarchaix : « La littérature n’est autre chose qu’un refuge contre


l’angoisse. »

Daniel Pennac: « Je n’ai jamais eu le temps de lire ; mais rien, ni jamais rien
n’a pu m’empêcher de finir un roman que j’aimais… »

II- La fonction didactique ou instructive :


Le regard du romancier est un diagnostic qui investit les sociétés dans leur
intérieur. Ce même romancier se donne alors comme mission d’éduquer,
d’enseigner et de moraliser les hommes et la société et devient ainsi par la même
occasion un pédagogue qui loue les vertus et réprimande les vices.

Claude Roy : « Avant d’être une fable, une anecdote ou une simulation du vrai,
le roman est avant tout une leçon de conduite ».

André Malraux : « Bien que chaque paragraphe de roman affirme, tout grand
roman interroge ».

2
M. DIONG Professeur de français au lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda

Abbé Prévost : « l’œuvre romanesque peut servir dans l’instruction de la vertu


parce que chaque fait qu’on y rapporte est un degré de lumière.»

Michel Piquemal : « l’individu qui pense contre la société qui dort, voilà
l’histoire éternelle du roman »

Félicien Marceau : « Le roman n’est pas posé sur la réalité comme un


couvercle sur une boite, mais il est une autre réalité qui l’explique et l’éclaire. »

Louis Aragon : « La lecture d'un roman jette sur la vie une lumière. »

Franz Kafka: « On ne devrait lire que des romans qui nous piquent et nous
mordent. Si le roman que nous lisons ne nous réveille pas d’un coup de poing
sur le crâne, à quoi bon le lire ? ».

Alain Robbe Grillet : « Le vrai roman, c’est celui dont la signification dépasse
l’anecdote, la transcende vers une vérité profonde, une vérité morale »

Irish Murdoch : « Les bons romans portent sur le combat entre le bien et le
mal »

Eugène Ionesco : « Le romancier pose des problèmes; il est évident que je


préfère l’écrivain qui pose des problèmes à celui qui propose des solutions ».

Guy de Maupassant : « Le but du roman n’est pas de nous raconter une


histoire, de nous amuser et de nous attendrir mais de nous forcer à comprendre
le sens profond et caché des événements. »

Voltaire : « Un roman n’est excusable que lorsqu’il apprend quelque chose. »

Victor Hugo : « L'intention du romancier, c’est d’exprimer, dans une fable


intéressante, une vérité utile. »

Marguerite Yourcenar : « Tout grand livre projette sur chaque lecteur d’autres
feux et d’autres ombres. »

Jean de la Bruyère : « L’écrivain responsable doit assigner à son œuvre un


seul et même but : corriger les hommes »

3
M. DIONG Professeur de français au lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda

III- La fonction informative ou documentaire :


Le roman peut être un document sur la société de son temps. Le romancier se
donne une mission d’informer sur le monde et sur les hommes. Le roman
renseigne car il reflète l’époque qui le voit naître. Il fournit une image de la
société dans laquelle il voit le jour. Il donne des renseignements sur les siècles
passés. Il permet par conséquent d’analyser différents lieux, diverses façons de
vivre. C’est la fonction documentaire ou informative.

Stendhal : « Un roman est un miroir que l’on promène le long d’un chemin.»

Balzac : « En dressant l’inventaire des vices et des vertus, en rassemblant les


principaux faits des passions, en choisissant les événements de la société, peut-
être pouvais-je ainsi écrire l’histoire oubliée par tant d’historiens, celle des
mœurs ».

Ana Maria Matute: « A la fois document sur notre temps et énoncé des
problèmes de l’homme actuel, le roman doit blesser la conscience de la société,
avec le désir de l’améliorer».

Doris Lessing : « Le roman nous aide à nous documenter sur des zones de vie
que nous ne connaissons pas ».

Milan Kundéra : « Dans la vie, l’homme est continuellement coupé de son


passé et celui de l’humanité. Le roman permet de soigner cette blessure.»

Ousmane Sembène : « Le roman n’est pas seulement pour moi témoignage, une
description mais une action ; une action au service de l’homme, une contribution
pour la bonne marche en avant de l’humanité.»

Zola : « Le romancier est fait d'un observateur et d'un expérimentateur. Il est


indéniable que le roman, tel que nous le comprenons, est une expérience
véritable que le romancier fait sur l'homme, en s'aidant de l'observation.»

Aragon : « Le roman est une machine inventée par l'homme pour l'appréhension
du réel dans sa complexité.»

4
M. DIONG Professeur de français au lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda

Maurice Nadeau : « À travers le roman, se voient et se cachent les maladies du


corps social. D’une société et d’une époque, il figure assez bien la feuille de
température. »

Claude Roy : « C’est dans les grands romans que l’humanité a déposé ses plus
précieux trésors de sagesse. »

Maurice Nadeau : « À travers le roman, on voit où se cachent les maladies du


corps social »

Jean Laurent : « Le roman a les mêmes pouvoirs qu’un volcan. Pareil au


cataclysme qui a immobilisé une ville, il nous rend contemporains de ses
habitants. »

Le Clézio : « Le romancier est celui qui nous montre du doigt une parcelle du
monde. »

IV- La fonction engagée ou dénonciatrice :


Le roman est par principe un genre narratif très lié aux sujets de son temps.
C’est donc le destin du romancier de mettre en texte les larmes, les cris et les
luttes de la société de son temps. Les ressorts du roman révèlent chez le créateur
un sentiment d’appartenance à une communauté qu’il faut défendre et qu’il faut
libérer si nécessaire.

André Brink : « La vocation essentielle de l’écrivain réside dans une croisade


impitoyable contre l’hypocrisie, la dissimulation et le mensonge… »

Albert Camus: « Nous autres écrivains du 20è siècle nous ne serons plus jamais
seuls. Nous ne pourrons écrire sans prendre en charge les préoccupations de
notre temps ».

Albert Camus : « J’ai compris qu’il ne suffisait pas de dénoncer l’injustice


mais qu’il faut donner sa vie pour la combattre »

Ousmane Sembène : « Le romancier doit passer à l’action, en faisant


promouvoir sa société dont il connait ses aspirations »

5
M. DIONG Professeur de français au lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda

Victor Hugo : « Tant qu’il y aura une damnation du fait des lois, des problèmes
sur la dignité humaine, la déchéance de la femme, de l’enfant, des livres comme
Les Misérables peuvent être utiles ».

Albert Camus : « Le monde romanesque n'est que la correction de ce monde-


ci, suivant le désir profond de l'homme. »

Jean Paul Sartre : « L’écrivain est en situation dans son époque, chaque parole
a des retentissements, chaque silence aussi.»

Jean P. Sartre : «La fonction de l'écrivain est de faire en sorte que nul ne puisse
ignorer le monde, et que nul ne s'en puisse dire innocent. »

Blaise Cendras : « Un roman peut être aussi un acte. »

Albert Camus: « La noblesse de notre métier s'enracinera toujours dans deux


engagements difficiles à maintenir : le refus de mentir sur ce qu'on sait et la
résistance face à l'oppression »

Albert Camus : « L’insurrection est le plus sacré des devoirs »

Michel Cournot : « Le romancier parle pour les fauchés, non pas à leur
intention mais à leur place. Il prend la parole pour ceux qui ne savent pas ce
qu’il faut dire »

Frantz Fanon : « Nous ne sommes rien sur terre si nous ne sommes pas
d’abord les esclaves d’une cause, celle des peuples, celle de la justice et de la
liberté »

-BONNE LECTURE-

Vous aimerez peut-être aussi