Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
environnementale
Understanding and building environmental justice
David Blanchon
Université de Paris Ouest, Laboratoire de Géographies Comparées des Suds et des Nords, GECKO
(EA 375)
Sophie Moreau
Université Paris-Est, Laboratoires Analyse Comparée des Pouvoirs, et Laboratoire de Géographies
Comparées des Suds et des Nords, GECKO (EA 375)
Yvette Veyret
Université de Paris Ouest, Laboratoire de Géographies Comparées des Suds et des Nords, GECKO
(EA 375)
des formes très diverses, tant au niveau des objets que par les formes de contes-
tation (procès contre Union Carbide à Bhopal, mouvements coordonnés avec
des ONG, associations de riverains en ville, associations paysannes). En Afrique
du Sud, à la faveur de la démocratisation du pays, des associations fondées sur
le modèle américain et souvent en lien avec des ONG nord-américaines ont vu
le jour dès 1994 avec pour but de réorienter des politiques environnementales,
ancrées dans une tradition conservationniste de défense de la faune et de la flore
dans le contexte d’apartheid (Giraut et alii, 2005). Il s’agissait alors de faire
prendre en compte les droits des populations africaines à un environnement sain
en ville et à l’accès aux ressources environnementales du pays qu’elles exploitaient
traditionnellement.
Dans ces pays émergents, par rapport aux États-Unis, la notion de justice
environnementale dépasse le simple cadre de vie et le milieu urbain pour
s’intéresser également à l’accès aux ressources (eau, terre, ressources forestières...)
envisagées comme fondement économique mais aussi comme valeurs culturelles
et identitaires. Ce groupe réagit à l’accaparement d’un espace sur lequel il se
reconnaît des droits et s’oppose à l’intervention d’acteurs extérieurs à la société
locale (grandes entreprises, États...).
Hors des pays émergents démocratiques, deux cas de figure se présentent.
Les controverses environnementales sont parfois un des rares espaces de débat
possible, mais à condition de rester « dépolitisées ». Dans les pays les plus pauvres,
les situations d’accaparement de ressources et de dégradation du cadre de vie
sont nombreuses, mais les mouvements qui les dénoncent ont des difficultés
à émerger et se faire entendre, sauf s’ils sont « pris en main » par des ONG
extérieures et/ou s’ils sont étroitement articulés avec des problématiques sociales
ou ethniques, comme les mouvements indigénistes en Bolivie.
En Europe, les mouvements locaux de défense du cadre de vie, de protection
de la nature sont plus ou moins actifs et nombreux selon les pays, mais les relations
entre inégalités sociales et environnement préoccupent surtout les institutions
politiques, comme au Royaume-Uni, qui connaît quelques mouvements très
minoritaires pouvant s’apparenter à la justice environnementale telle qu’on la
connaît aux États-Unis (Agyeman, Evans 2004).
En France, l’intérêt porté à de telles questions est tout récent et encore
limité (Emelianoff, 2006). L’appel à projet constitué en 2003 pour envisager les
« inégalités écologiques » dans les espaces urbains et littoraux par le ministère en
charge de l’environnement fait figure de pionnier en la matière. Les inégalités
écologiques telles qu’elles sont décrites par l’IFEN témoignent de la tendance à
dépolitiser le sujet : « écologique » plutôt qu’« environnemental », « inégalités »
et non « injustice ».
Articles Comprendre et construire la justice environnementale • 39
les lois naturelles justifient la limitation de la croissance des classes pauvres, mais ne
doivent pas s’appliquer aux plus riches : « la loi de la population est en fait scindée
en deux, soit une pour les pauvres et une pour les riches »3 . Dans cette lignée,
certains courants écologistes dénoncent les dégradations des écosystèmes dues aux
populations pauvres, parce qu’elles pratiquent des stratégies socio-économiques
à court terme, et qu’elles gaspillent ou détruisent des ressources naturelles. Un
certain nombre de démographes et d’écologistes ont considéré ainsi que pour
sauver la planète, il était nécessaire de ramener la population mondiale à un
niveau compatible avec « la capacité de charge » (Ehrlich, 1973) soit à 1 ou 2
milliards au cours du XXIe siècle.
L’argument de « limites naturelles » peut aussi être utilisé dans une optique
égalitaire de justice au niveau global. Le rapport du Club de Rome « The Limits
to Growth » préconise ainsi, à l’inverse de Malthus, « une décélération de la
croissance matérielle dans les pays développés » pour permettre celle des pays les
plus pauvres. Selon eux, « une société basée sur la justice et l’égalité a beaucoup
plus de chance d’évoluer vers un état d’équilibre global que la société en croissance
que nous connaissons actuellement »4 .
La vision dualiste fut plus profondément remise en cause par Aldo Léopold qui
dans Almanach d’un Comté de Sable en 1949, tente de définir une « land ethic »
valable à la fois pour l’homme et la « communauté biotique ». Cette éthique
« locale, circonstancielle, non universalisable » (Larrère, 1997), est fondée sur
une règle générale : « une chose est juste lorsqu’elle tend à préserver l’intégrité,
la stabilité et la beauté de la communauté biotique. Elle est injuste lorsqu’elle
tend à l’inverse. » Cette position semble difficile à traduire en termes de droits et
devoirs : les sociétés humaines peuvent-elles concevoir et appliquer un système
juridique qui les place à égalité avec les autres espèces végétales ou animales ? La
vision léopoldienne est également remise en cause par les progrès des sciences
écologiques qui rejettent la vision fixiste et naturellement harmonieuse du
fonctionnement des écosystèmes.
La géographie a également proposé des approches intégrées de la nature
et de la société, autour de la notion d’environnement. P. George (1971) en
fournit la définition la plus complète, celle d’un « système de relations entre
des dynamiques sociales, économiques, spatiales et un champ de forces physico-
chimique et biologique ». A. Dauphiné (1979) définit l’environnement : « comme
un donné, un vécu, un perçu ». C’est donc un objet social et politique, un
objet “hybride” qui intègre données sociales et éléments « naturels ». Cette
définition de l’environnement permet d’introduire la société et ses composantes,
y compris les inégalités socio-spatiales, et la question de l’équité. Les différents
mouvements bottom-up que nous avons envisagés précédemment se situent dans
cette conception de l’environnement, considéré selon le cas comme cadre de vie,
3 P. 144 : « The law of population is in effect disaggregated into one law for the poor and another law for
the rich ».
4 P. 175.
Articles Comprendre et construire la justice environnementale • 45
par exemple grâce à des compensations, alors l’existence de ces nuisances localisées
peut être juste.
La théorie rawlsienne propose de construire une équité environnementale :
des inégalités injustes peuvent être réparées et transformées en « inégalités justes »
par des politiques adéquates, qui misent sur la redistribution des biens et
des maux, ou sur des compensations par des transferts financiers, des aides
sociales ou économiques. Il s’agit donc d’organiser une justice redistributive et
compensatoire.
L’approche néo-marxiste (Harvey, 1996) considère l’environnement comme
une production des forces sociales, politiques, économiques. Les inégalités
socio-écologiques sont regardées comme des formes d’oppression devant être
traitées par une remise en cause du système capitaliste, ce que ne propose pas
l’approche rawlsienne. Dans cette perspective, l’injustice environnementale est
aussi considérée comme un problème de distribution, et peut-être réparée par
un système de production qui produit un juste partage des ressources naturelles
(Dobson, 1998).
I.M. Young (1990) enrichit cette vision en insistant sur la multiplicité de la
justice selon les groupes sociaux et culturels considérés. Elle ne propose pas une
théorie universelle mais part de situations concrètes provoquant un sentiment
d’injustice. Young identifie ainsi cinq types d’oppression fondamentale, provo-
quant universellement un sentiment d’injustice6 . En s’inspirant de ces analyses,
nous pouvons proposer plusieurs formes d’oppression environnementale, toutes
interdépendantes, et qui décrivent assez bien les motivations des mouvements
populaires locaux évoqués plus haut.
– La non-reconnaissance des spécificités sociales et culturelles des groupes
sociaux, et en particulier de la singularité de leur relation à leur environnement,
clé d’un système d’oppression et débouchant sur :
– L’impuissance politique en matière d’environnement, soit l’incapacité à
faire entendre sa voix.
– L’accaparement d’un bien environnemental (ressource, cadre de vie valorisé)
par un groupe social et/ou la privation d’accès pour le groupe victime.
– Enfin, dernière forme d’oppression ajoutée par D. Harvey (1992) : les
dévastations écologiques pénalisant certains groupes sociaux plus que d’autres, et
menaçant pour les générations futures.
Selon cette approche, la justice peut être construite à travers des processus de
prise de décision qui reconnaissent la spécificité des groupes sociaux concernés
et leur accordent à tous un pouvoir de décision égal à travers la mise en place
de processus participatifs (Fraser, 2001). C’est par la négociation entre groupes
concernés que la justice se construit.
6 Ces cinq formes sont : l’exploitation capitaliste, la marginalisation, l’absence de pouvoir, l’impérialisme
culturel et la violence (Young, 1990, chap. 2).
Articles Comprendre et construire la justice environnementale • 47
par la société qui y vit, si cet environnement est considéré comme beau, ou laid,
dangereux ou non, par les sociétés qui y vivent, s’il est aimé, probablement pour
sa valeur patrimoniale...
De plus, la valorisation de l’environnement est plurielle, démultipliée par les
groupes qui composent cette société : leur éducation, leur culture, peut être
davantage que leurs revenus... Ainsi, les populations dont le cadre de vie est le
plus soumis à un risque (le nucléaire par exemple) ont tendance à minimiser ce
risque, et les populations les moins éduquées peuvent ne pas en être conscientes
(Zonabend, 1989). De même, les habitants qui choisissent de vivre en zone
inondable le font en connaissance de cause pour profiter des agréments des bords
de rivière : en Grande Bretagne, comme dans le Val de Marne, les populations
les plus aisées sont proportionnellement plus soumises au risque d’inondation
(Walker et alii, 2003 ; Beucher, Reghezza, 2008). Selon l’angle d’analyse, d’autres
indicateurs peuvent être sélectionnés et combinés (Kruize et alii, 2008) : la race
ou la couleur de la peau, comme aux États-Unis, pour mettre en évidence des
phénomènes de racisme environnemental, la fréquence de telle ou telle maladie,
l’éducation, le poids politique... En ce sens, l’existence de mouvements sociaux
en relation avec l’environnement peut être interprétée comme un indicateur
d’inégalités sociales devant l’environnement.
L’approche spatiale permet de croiser les inégalités sociales et environnemen-
tales, et de faire apparaître d’éventuels phénomènes de discrimination ou de
ségrégation environnementale, quand un groupe social concentre les avantages,
ou les désavantages liés à l’environnement, éventuellement quand des groupes
marginalisés sont soumis à un environnement défavorable. L’idée est alors de
détecter des espaces où se croisent des inégalités environnementales et des inéga-
lités sociales. C’est la méthode employée par l’Ifen (Roy, Faburel, 2006) pour
déterminer des zones en situation de cumul d’inégalité au niveau régional (les
DOM, le Nord-Pas-de-Calais) ou local (Plaine Saint Denis et Zones Urbaines
Sensibles).
7 Selon l’EPA, « Environmental justice is achieved when everyone, regardless of race, culture, or income,
enjoys the same degree of protection from environmental and health hazards and equal access to
the decision-making process to have a healthy environment in which to live, learn, and work », in
http://www.epa.gov/compliance/resources/policies/ej/ej-seat-112905.pdf.
52 • David Blanchon, Sophie Moreau, Yvette Veyret ANNALES DE GÉOGRAPHIE, N◦ 665-666 • 2009
% de la population
sous le seuil de pauvreté
0-10
10-20
20-30
30-40
40-100
Eaux usées
Déchets dangereux
Routes principales
Rivières
N
1 km
dans le contexte d’un marché immobilier très dynamique comme celui des États-
Unis, où 17 à 20 % des ménages déménagent chaque année, les LULUs placés
de façon « équitable » lors de leur construction font fuir les classes moyennes
blanches et affectent donc de façon préférentielle, au bout de quelques années,
les pauvres et les minorités.
Il ressort de ces documents l’évidence d’une définition trop restrictive de la
justice environnementale proposée par l’EPA, qui se résume à l’exposition aux
risques industriels et à la participation des populations, sans prendre en compte
ni l’accès aux « biens environnementaux » (en l’occurrence pour New Haven le
littoral ou les forêts qui bordent l’agglomération), ni l’inégal usage de l’espace
et des ressources. Comme le souligne V. Been (1994), « la distribution des
LULUs semble plus liée la conjonction de forces comme la discrimination face
au logement, la pauvreté et l’économie de marché. Les remèdes [à l’injustice
environnementale] devront prendre en compte ces forces »10 .
10 V. Been, p. 1406.
54 • David Blanchon, Sophie Moreau, Yvette Veyret ANNALES DE GÉOGRAPHIE, N◦ 665-666 • 2009
% de la population
appartenant à
une « minorité »
0-10
10-20
20-30
30-40
40-100
Eaux usées
Déchets dangereux
Routes principales
Rivières
N
1 km
un « traité alternatif de la dette »11 . Pour certains, cette dette doit en outre être
placée dans une perspective historique, puisque cela fait plusieurs décennies que
les pays du Nord ont consommé plus que leur juste part des ressources mondiales.
Le calcul de la dette écologique reste très problématique, mais cette idée permet
de prendre conscience des dimensions internationales des problèmes de justice
environnementale.
Ainsi, au niveau global, la question de l’équité environnementale entre le Nord
et le Sud demeure en suspens, en dépit des possibilités de traitement différentiel,
de transfert de technologies, ou de compensations financières. Comme le souligne
Okereke (2006), si le principe de responsabilité commune mais différenciée
« exprime des notions intuitives de justice globale », et prend en compte également
les inégalités passées, son application n’a pas généré de transferts de richesse ni
de technologie effectif du Nord vers le Sud. Il conclut même que « la notion
de justice environnementale globale a eu un succès très limité comme ressource
stratégique pour les pays en développement dans leur projet contre-hégémonique
pour assurer une équité intragénérationnelle globale » (p. 735).
11 http://csdngo.igc.org/alttreaties/AT13.htm.
56 • David Blanchon, Sophie Moreau, Yvette Veyret ANNALES DE GÉOGRAPHIE, N◦ 665-666 • 2009
Conclusion
Université paris-Est
Cité Descartes – Champs-sur-Marne
77454 Marne-la-Vallée cedex 2
sophie.moreau@univ-mlv.fr
Bibliographie
N.B. : Cette bibliographie a été réalisée avec la précieuse collaboration de Marie-José Cla-
verie de l’UMR ADES. Elle pourra être complétée avec la bibliographie proposée sur le
sujet par C. Emelianoff, B. Villalba et E. Zaccaï in « Inégalités écologiques, inégalités
sociales. Bibliographie indicative », Développement Durable et Territoires disponible sur
http://developpementdurable.revues.org/document.html?id=3492.
Agyeman J. (2005), Sustainable Communities and the Challenge of Environmental Justice, NY/London,
New York University Press.
Agyeman J., Evans B. (2004), « Just Sustainability : the emerging discourse of environnemental justice
in Britain ? », Geographical Journal, 2004, vol. 170, n◦ 2, p. 155-164.
Been V. (1994), « Locally Undesirable Land Uses in Minority Neighborhoord : Disproportionate Siting
or Market Dynamics ? », The Yale Law Journal, vol. 103, n◦ 6, p. 1383-1422.
Berque A. (1996), Etre humains sur la terre : principes d’éthique de l’écoumène, Paris, Gallimard,
212 p.
Bertrand C., Bertrand G. (2002), Une géographie traversière : l’environnement à travers territoires et
temporalités, Paris, Éditions Arguments, 312 p.
Beucher S., Reghezza M. (2008), « Justice et injustice environnementale en Île-de-France : le cas du
risque inondation », communication présentée lors du colloque « Justice et Injustices spatiale »,
Nanterre, 12-14 mars 2008. http://www.justice-spatiale-2008.org/call_fr.php.
58 • David Blanchon, Sophie Moreau, Yvette Veyret ANNALES DE GÉOGRAPHIE, N◦ 665-666 • 2009
Bret B. (2002), « Justice et territoire, une réflexion à partir du cas brésilien », Strates, n◦ hors série Par-
cours dans la recherche urbaine. Michel Rochefort, un géographe engagé. www.strates.revue.org.
Bullard R. D. (éd.) (1993), Confronting Environmental Racism : Voices from the Grassroots, Boston,
Mass., South End press
Castellanet C., Rodary E., Rossi G. (éd.) (2003), Conservation de la nature et développement, Paris,
Khartala, 308 p.
Cornut P. et alii (2006), Environnement et inégalités sociales, Bruxelles, Éditions de l’Université de
Bruxelles, 214 p.
Dauphiné A. (1979), Espace, region et systèmes, Paris, Economica, 167 p.
Dobson A. (1998), Justice and the environment : conception of environmentale sustainability and
theories of distributive justice, Oxford, Oxford university press, 280 p.
Duvigneau P. (1974), La synthèse écologique : populations, communautés écosystèmes, biosphère,
noosphère, Paris, Doin, 296 p.
Ehrlich P. (1973), Human Ecology, Problems and Solutions, San Francisco, Freeman, 304 p.
Emelianoff C. (2006), « Connaître ou reconnaître les inégalités environnementales ? » ESO, Travaux et
Documents, n◦ 25, déc., p 35-43. http://eso.cnrs.fr/actualites.html# revueEso_1.
Environmental Protection Agency (EPA) (2004), Toolkit for Assessing Potential Allegations of Envi-
ronmental Injustice, Report, EPA (http://www.epa.gov/compliance/whereyoulive/ejtool.html),
Washington.
Espinosa M.-F., Lipietz A. (2005), « Les BINGOs, agents involontaires d’une écologie de droite
internationale ? », Mouvements, n◦ 41, septembre/octobre 2005, p. 89-100.
Fraser N. (2001), « Recognition without Ethics ? », Theory, Culture and Society, vol 18, n◦ 2-3,
p. 21-42.
Georges P. (1971), L’environnement, Paris, PUF, 128 p.
Ghorra-Gobin, C. (2005), « Justice environnementale et intérêt général aux États-Unis », Annales de
la recherche urbaine, n◦ 99, p. 49-59.
Giraut F., Houssay-Holzschuch M et alii (2005), « La Nature, les territoires et le politique en Afrique
du Sud », Annales. Histoire, Sciences sociales, juillet-août, n◦ 4, p. 695-717.
Hardin G. (1968), « The Tragedy of the Commons », Science, vol. 162, p. 1243-1248.
Harvey D. (1996), Justice, Nature and the Geography of Difference, Oxford, Blackwell Publishing,
468 p.
Kruize H., Leroy P., Michiels van Kessenich L. (2008), « Environmental Justice in the Netherlands : Some
Emprircal Data and their Interpretation », communication présentée lors du colloque « Justice et
Injustices spatiale », Nanterre, 12-14 mars 2008. http://www.justice-spatiale-2008.org/call_fr.php.
Laigle L. (2007), « Des conceptions différentes des inégalités écologiques et de l’action publique au
cœur des politiques de développement urbain durable en Europe ? », in Ministère de l’Écologie
et du Développement durable (MEDD) : Programme de recherche politiques territoriales et
développement durable, séminaire du 16 janvier 2007, disponible sur http://www.territoires-rdd.
net/seminaires.htm.
Larrère C., Larrère R. (1997), Du bon usage de la nature : pour une philosophie de l’environnement,
Paris, Aubier, coll. Alto, 355 p.
Lascoumes P. (1994), L’éco-pouvoir : environnements et politiques, Paris, La Découverte, 317 p.
Latour B. (1999), Politique de la Nature, Paris, La Découverte, 383 p.
Leopold A. (1949), Sand County Almanach and sketches here and there, Oxford, Oxford University
pressx. Version française Almanach d’un comté des sables suivi de quelques croquis, Paris,
Flammarion, 289 p.
Articles Comprendre et construire la justice environnementale • 59
Malthus T. (1798, reed. 1996), An essay on the Principle of Population, Londres, Routledge, 396 p.
McDonald D. (éd.) (2002), Environmental Justice In South Africa, Ohio University Press, 352 p.
Meadows D., Meadows D. et alii (1973), The Limits to Growth, New York, Universe Book, 205 p.
Ministère de l’Écologie et du Développement durable (MEDD) (2005 et 2007), Programme de
recherche politiques territoriales et développement durable, séminaires du 22 novembre 2005 et
16 janvier 2007, disponible sur http://www.territoires-rdd.net/seminaires.htm.
Newel P. (2001), « Access to environmental Justice ? litigation against TNCs in the South », IDS
Bulletin, janvier 2001, vol. 32, n◦ 1, p. 83-93.
Okereke C. (2006), « Global environmental sustainability : intragenerational equity and conceptions
of justice in multilateral environmental regimes », Geoforum, 37 (2006), p. 725-738.
Paredis E., Lambrecht J. et alii (2004), Elaboration of the concept of ecological debt, Final report,
September 2004, Centre for Sustainable Development (CDO) – Ghent University.
Pettit J. (2004), « Climate justice : a new social movements for atmospheric rights », IDS Bulletin,
juillet 2004, vol. 35, n◦ 3, p. 120-106.
Petrella R. (dir.) (2003), L’eau, res publica ou marchandise, Paris, La Dispute, 219 p.
Platteau J.-P. (2004), « Le développement décentralisé : stratégie de réduction de la pauvreté », Afrique
contemporaine, n◦ 211, 3/2004, p. 159-214.
Ramade F. (1981), Écologie des ressources naturelles, Paris, Masson, 322 p.
Rawls J. (1971), A theory of justice, Cambridge, Mass., Harvard University Press ; trad. fr. de Catherine
Audard, Théorie de la justice, Paris, Le Seuil, 1987 ; réed., coll. Points, 1997.
Reclus E. (1905), L’homme et la terre, Paris, Librairie universelle, 571 p.
Rossi G. (2003), L’ingérence écologique, Paris, CNRS Éditions, 248 p.
Roy A., Faburel G. (2006), « Les inégalités environnementales », in L’environnement en France –
Édition 2006, p. 419-430.
Roussel B. (2005), « Savoirs locaux et conservation de la biodiversité : renforcer la représentation des
communautés », Mouvements, n◦ 41, septembre/octobre 2005, p. 82-88.
Sachs I. (1980), L’écodéveloppement : stratégie pour le 21e siècle, Paris, Syros, 122 p.
Schlosberg D. (2003), « The Justice of Environmental Justice : Reconciling Equity, Recognition and
Participation in a Political Movement », in A. Light et A. de-Shalit (éd.), Moral and Political
Reasoning in Environmental Practice, Cambridge, MA, MIT Press.
Theys J. (2000), Quand inégalités sociales et inégalités écologiques se cumulent. L’exemple du SELA,
Note du CPVS, n◦ 13, MELT-DRAST, janv 2000.
Theys J. (2005), Les inégalités écologiques, dimension oubliée de l’action publique : entre raisons
politiques et explications épistémologiques, Institut d’Urbanisme de Paris, coll. « Inégalités
sociales et environnementales », 11 p.
Theys J. (2007), « Pourquoi les préoccupations sociales et environnementales s’ignorent-elles mutuel-
lement ? », in P. Cornut et alii, Environnement et inégalités sociales, Bruxelles, Éditions de
l’université de Bruxelles, p. 23-35.
Walker G., Bulkeley H. (2006), « Geographies of environmental justice », Geoforum, 37 (2006),
p. 655-659.
Walker G., Fairburn J., Smith G., Mitchell G. (2003), Environmental Quality and Social
Deprivation Phase II : National Analysis of Flood Hazard, IPC Industries and Air Quality,
R&D Project. Disponible sur : http://www.staffs.ac.uk/schools/sciences/geography/links/IESR/
environmentaljusticeresearchprojects.htm.
Williams G., Mawdsley E. (2006), « Postcolonial environmental justice : government and governance
in India », Geoforum, 37 (2006), p. 660-670.
60 • David Blanchon, Sophie Moreau, Yvette Veyret ANNALES DE GÉOGRAPHIE, N◦ 665-666 • 2009
Young I.M. (1990), Justice and the Politics of Difference, Princeton, Princeton University Press, 286 p.
Zonabend F. (1989), La Presqu’île au nucléaire, Paris, Odile Jacob, 188 p.
Zuindeau B. (2005), « Analyse économique des disparités écologiques spatiales : une étude à partir
des départements français », Revue d’Économie Régionale et Urbaine, n◦ 3, p. 331-354.