Espace, populations, sociétés

Gabriel Moser et Karine Weiss (sous la direction de) : Espaces de

vie. Aspects de la relation homme-environnement.
Madame Catherine Meur-Férec

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Meur-Férec Catherine. Gabriel Moser et Karine Weiss (sous la direction de) : Espaces de vie. Aspects de la relation homme-
environnement.. In: Espace, populations, sociétés, 2003-2. Tourisme et dynamiques démographiques. pp. 361-362;

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pas proposé de définition de la vulnérabilité
(une donnée socio-politique) ou encore de
l'aléa (qui n'est pas toujours naturel) ? De
même, page 335, la définition du « risque
naturel » (et pourquoi pas les autres risques
- technologiques, socio-politiques, du
Ron Lestahaeghe (éd.) : Meaning and
Choice : Value Orientations and Life
Course Decisions, NIDI/CBGS
Publications, 20002, 335 p.
Le concept de transition a eu un tel succès
qu'il s'applique désormais à tout
changement : ici à celui des cycles de vie, des
systèmes de valeurs associés, des relations
intergénérationnelles et entre hommes et
femmes, et des processus de décisions.
L'ouvrage les examine à travers les rôles
familiaux, à travers dix contributions,
d'abord sur un plan théorique et
méthodologique (Life Course Transitions and Value
Orientations, The Influence of Attitudes on
Family Formation Process), puis à travers
les âges de la vie, depuis la sortie de
l'adolescence (Re-Assessing Family Goals and
Attitudes in Late Adolescence), jusqu'à celui
des attendus dans la formation des familles
(Investments in Family), des relations à
l'intérieur des couples (Family-Related
Gabriel Moser et Karine Weiss (sous la
direction de) : Espaces de vie. Aspects de la
relation homme-environnement. Paris, A.
Colin, Sociétales, 2003, 396 p.
Cet ouvrage collectif de psychologie
environnementale traite de l'apport de cette
discipline à la compréhension des relations
homme-environnement. Il regroupe les
contributions d'une quinzaine d'auteurs
français, britanniques, suisses et espagnols,
psychologues ou architectes.
"La psychologie environnementale est
l'étude des interrelations entre l'individu et son
environnement physique et social, dans ses
dimensions spatiales et temporelles". Elle
(...) vise, la plupart du temps, à mieux
comprendre les perceptions, représentations,
sentiments et comportement des usagers vis-
à-vis d'un environnement, afin de les
prendre en compte dans les projets de
conception ou d'aménagement".
G. Moser pose en introduction les bases de
361
vivant - ?) n'est pas pleinement satisfaisante
car elle ne permet pas de saisir les
différences entre aléa et risque.
Jean-Pierre Renard
Université d'Artois
Attitudes, Family Formation Experience
and Changing Values, Reciprocal Relations
Between Gender Role, Values and Family
Formation), de la parenté (Motherhood,
Fatherhood and Family Values) et des
relations entre parents (Changes in Adult Role
Attitudes During Young Adulthood,
Exploring Relationships Between Entry Into
Parenthood and Gender Role Attitudes). Les
observations portent sur les cas néerlandais
et étasuniens et on n'est pas sûr qu'on
puisse étendre telles quelles les conclusions à
d'autres univers culturels. Elles témoignent
néanmoins de la profondeur des
changements en cours et des inerties ou résistances
que l'on rencontre dans tous les pays
développés et bien au-delà.
Pierre-Jean Thumerelle
Université des Sciences et Technologies de
Lille
cette approche anthropocentrée.
L'environnement (essentiellement urbain) y est
considéré comme un espace de vie façonné par
l'homme, vecteur de sens et d'identité ; il est
le produit de l'homme dont il reflète les
choix et les préférences ; son analyse fournit
une clé pour comprendre et améliorer la
qualité de vie au quotidien.
L'ouvrage expose en quatre parties (Voir,
Percevoir, Explorer, Agir) les principaux
concepts et modèles de la psychologie
environnementale. Il aborde clairement les
différentes techniques et méthodes utilisées dans
ce domaine (évaluations, questionnaires,
cartes mentales, cartographie
comportementale, audit environnemental, retour
d'expérience, etc.) dont plusieurs peuvent être
utilisées en sciences humaines et sociales et
particulièrement en géographie. L'ensemble
est étayé par de très nombreuses références
bibliographiques (plus de 500) et plusieurs
études de cas.

Ce manuel pédagogique est destiné à la fois
aux étudiants (psychologie
environ ementale, géographie, écologie, architecture,
urbanisme, sociologie urbaine...) et aux
"aménageurs" (particulièrement en milieu urbain).
Il apparaît aussi particulièrement utile dans
le domaine de la recherche, pour les
géographes notamment (méthodes de
représentation de l'habitat, des risques...).
Sensiblement éloignée de l'approche des
"sciences dures" de l'environnement
(biologie, sciences de la terre et de l'univers,
chimie, etc.), la psychologie environnementale
apparaît complémentaire et riche
Christian Pihet : Vieillir aux États-Unis.
Une géographie sociale et régionale des
personnes âgées, Presses Universitaires de
Rennes, coll. Géographie sociale, 2003,
253 p.
Ce livre est la version « grand public » du
volume principal d'un dossier d'Habilitation
à Diriger les Recherches soutenu en 1998.
Christian Pihet a choisi de n'en retenir que
la partie américaine, consacrée à la
Nouvelle-Angleterre, laissant ainsi de coté
l'Ouest de la France qui figurait dans son
essai comparatif sur l'espace géographique
des personnes âgées.
Le livre se compose de 17 chapitres
regroupés en quatre grandes parties. La première,
intitulée « Répartition et différenciation des
populations âgées en Nouvelle- Angleterre »,
fait ressortir l'hétérogénéité spatiale du
phénomène « personnes âgées », en détaillant
les cas de Boston et du Cap Cod. L'auteur
s'attache ensuite à une étude de géographie
sociale (« Les populations âgées dans la
société régionale ») avant d'examiner les
« politiques de la vieillesse et leurs effets »
(offres de services médicaux, construction
de logements spécifiques). Dans la dernière
partie de l'ouvrage intitulée « Des espaces
de vie aux espaces de vieillesse », C. Pihet
prend un certain recul et cherche à analyser
le fonctionnement des espaces de vie des
populations âgées, en dressant pour conclure
une typologie.
Fondé sur le postulat essentiel que l'âge est
en Amérique un facteur parfois majeur
d'organisation de l'espace, l'ouvrage aborde
ainsi en profondeur un sujet encore
relativement peu étudié par les géographes en
362
gnements. Conférant une place majeure à
l'individu et au comportement humain, elle
se revendique à la fois théorique et pratique,
tournée vers la résolution de problèmes
concrets. Cet ouvrage permet de prendre
conscience de toutes les ouvertures et
opportunités que cette discipline offre aux autres
sciences de l'environnement, notamment
dans le contexte actuel de pluridisciplinarité
de la recherche.
Catherine Meur-Férec
Université du Littoral « Côte d'Opale »
France (sauf dans Espace Populations
Sociétés !) mais d'importance grandissante
dans les sociétés occidentales. C. Pihet
élargit son étude, à la fois régionale et urbaine
(auto-ségrégation dans les « retirement
communities » vers des réflexions sur le rôle de
la densité, la notion de « communauté », de
« minorité » ou de « subculture » appliquée
aux seniors et la construction de
territorialités et d'espaces de vie spécifiques. La
conclusion évoque les enjeux des réformes
en cours en France (création de l'APA en
2002).
L'exposé, qui s'appuie sur des enquêtes
personnelles et les travaux de chercheurs
américains est clair et agrémenté de nombreux
schémas et cartes, malheureusement
imprimés de manière souvent peu lisible dans
l'exemplaire examiné.
On s'étonnera cependant du titre. Vieillir
aux États-Unis est-ce la même chose que
vieillir en Nouvelle- Angleterre ? certes
l'auteur montre au début du livre que la
Nouvelle-Angleterre constitue un cas
intermédiaire entre les principales aires de
vieillissement sur place (Grandes Plaines) et
celles qui voient affluer nombre de retraités
(Floride, Arizona), et qu'on peut déceler à
une échelle fine sub-régionale des
correspondances avec ces deux extrêmes.
L'ouvrage expose aussi les grands traits de
la politique américaine en matière de
sécurité sociale, mais l'auteur y oppose la gestion
libérale des États conservateurs du Sud et de
l'Ouest à celle observée dans le Nord-Est,
où l'idée de programmes publics d'aide aux
plus faibles semble mieux ancrée. D'autre
part les communautés de retraités de