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L’injustice environnementale

Sommaire :
1 Présentation de l’injustice environnementale :..............................................................................4
1.1 Définition de la justice environnementale :............................................................................4
1.2 Définition de l’injustice environnementale :...........................................................................4
1.2.1 L’émergence de la justice environnementale dans les champs politiques et sociaux
contemporains...............................................................................................................................4
1.2.2 Des mouvements bottom-up contre les injustices environnementales..........................4
1.2.3 L’inégalité environnementale.........................................................................................5
1.3 QUATRE ASPECTS DES INÉGALITÉS ENVIRONNEMENTALES SELON L’IFEN.............................7
2 La pollution.....................................................................................................................................7
2.1 Effets de pollution..................................................................................................................7
...............................................................................................................................................................8
2.2 Les pays les plus touchés par la pollution...............................................................................9
2.3 La pollution de l'air touche davantage les plus pauvres.......................................................10
2.4 Les pays industriels...............................................................................................................10
3 Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PRÉPA)............................12
.............................................................................................................................................................14
Conclusion :..........................................................................................................................................15

1 Présentation de l’injustice environnementale :


1.1 Définition de la justice environnementale :
La justice environnementale représente enfin un chantier ouvert pour la géographie qui peut
mettre en évidence certains points théoriques et pratiques : définir des injustices
environnementales par le recouvrement spatial de discriminations, réfléchir sur les
indicateurs pour mesurer et cartographier les inégalités socio-environnementales, ou
analyser des processus de « ségrégation environnementale » créateurs d’enfers gris et
paradis verts à différentes échelles. L’analyse géographique permet également mettre en
évidence les limites des politiques qui se réclame
Le concept de justice environnementale applique les théories de la justice au champ de
l'environnement et de l'écologie. Il découle de la prise en compte de l'environnement et des
services écosystémiques qu'il permet comme du « bien commun. »nt de la justice
environnementale.

1.2 Définition de l’injustice environnementale :

L’injustice environnementale, lorsqu’une politique conduit à aggraver une répartition


inéquitable des biens et des maux environnementaux, notamment au détriment des plus
démunis, et/ou qu’elle exclut des groupes sociaux des processus de décisions à propos de la
gestion de son environnement. 

1.2.1 L’émergence de la justice environnementale dans les champs politiques et sociaux


contemporains
La justice environnementale apparaît dans deux types d’approches : d’une part des
mouvements locaux, dénonçant des situations d’injustice en relation avec les conditions
environnementales, et d’autre part des initiatives globales et des politiques publiques à
l’échelle nationale ou macro-régionale, qui, avec la notion de développement durable,
introduisent l’équité sociale dans la protection de l’environnement
1.2.2 Des mouvements bottom-up contre les injustices environnementales
Les mouvements politiques et sociaux locaux, populaires et pacifiques, voient le jour dans des pays
riches comme dans des pays en développement. Ils sont inégalement actifs selon les régions du
monde et émettent des revendications diverses, car alimentées par des situations politiques,
sociales, et environnementales très hétérogènes. Ils associent donc de manière différenciée les
préoccupations de justice sociale aux préoccupations environnementales.

Les mouvements se réclamant de l’environnementale justice apparaissent aux États-Unis au début


des années 1980, en étroite relation avec les mouvements des droits civiques. Ils se situent dans la
lignée des mouvements de protestation dits grassroots de défense des droits civiques et sont
soutenus par les Églises, notamment par l’United Church of Christ dirigée par le pasteur B. Chavis Jr.
Ils dénoncent les discriminations raciales, socio-économiques, environnementales et spatiales et
insistent sur le fait que « les lois et les politiques environnementales n’ont pas été appliquées de
façon équitable aux différents groupes de populations » (Bullard 1993). Il s’agissait alors de lutter
contre la construction d’usines polluantes et l’implantation de sites d’enfouissement des déchets
toxiques dans les quartiers populaires majoritairement peuplés d’Afro-américains (Ghorra-Gobin,
2005). Le terme de racisme environnemental est avancé dès 1987 par Chavis dans un rapport intitulé
Toxic Waste and race in the United States. Ses conclusions, bien que controversées, ont abouti à
l’introduction de réglementations fédérales, et à l’obligation de prendre en compte la justice
environnementale au sein des activités de l’Environnemental Protection Agency (EPA)  

La justice environnementale naît donc dans un cadre géographique bien particulier, aux États-Unis,
pays fortement urbanisé dont la société inégalitaire est marquée par une forte ségrégation socio-
spatiale. Les travaux fondamentaux pour la justice ou l’environnement d’I. M. Young (1990) et D.

Harvey (1996) fait surtout référence à des mouvements urbains états-uniens et considèrent la ville
comme un espace privilégié pour cette problématique.
TAB. 1

Typologie des mouvements pour la justice environnementale. Classification of groups for


environnemental justice.

1.2.3 L’inégalité environnementale

L’inégalité est un concept relativement bien appréhendé ; elle illustre la différence dans l’accès et
l’usage à des ressources rares et valorisées selon les individus ou groupes sociaux. Cette différence
de situation entre des individus ou groupes peut être liée aux ressources qu’ils détiennent
(éducation, revenus, capital social, culturel…) ou à leur position dans la société (logement, situation
d’emploi, etc.). Il s’agit alors d’une inégalité sociale. L’inégalité pouvant s’inscrire dans l’espace, on
parlera alors d’inégalités spatiales (ou territoriales) : certains lieux ne bénéficient pas des mêmes
services, de la même dynamique économique que d’autres, comme par exemple dans l’accès au
numérique, où aujourd’hui encore en France les milieux ruraux n’ont pas accès aux mêmes services
que les milieux urbains.

Les inégalités environnementales croisent trois dimensions : sociale, territoriale et bien entendu,
environnementale. Plus concrètement, les inégalités environnementales sont l’expression d’une
charge environnementale qui serait supportée en premier lieu par des populations défavorisées
et/ou minoritaires ou par des territoires souffrant d’une certaine pauvreté et exclusion de ces
habitants. Attention cependant : être soumis à un risque ou une pollution n’induit pas
systématiquement une inégalité environnementale.

Cela est le cas si cette situation est subie – et parfois non connue – par l’individu ou la
population, non modifiable ou amendable par la population ou l’individu. C’est aussi le cas si elle
concerne plus particulièrement une population/un territoire dont la structure socio-démographique
démontre une vulnérabilité économique, sociale ou politique (Figure  de couverture).

Pour comprendre la notion, une analyse pluridisciplinaire mêlant à la fois les expertises en sciences
humaines et sociales, en sciences de l’environnement et les savoirs citoyens est nécessaire. Cet
article veut répondre à trois
questions : comment apparaissent les
inégalités environnementales ?
Comment les définir et les distinguer ?
Par quels moyens cherche-t-on à lutter
contre elles et à les réduire ?
Finalement, faisons-nous ici face à de
nouveaux processus socio-
environnementaux ou bien s’agit-il
d’un regard nouveau sur des situations
de défaveur sociale et
environnementale ?

Figure 1carte du monde de l'inégalité environnementale


1.3 QUATRE ASPECTS DES INÉGALITÉS ENVIRONNEMENTALES SELON
L’IFEN

Les inégalités territoriales


Les inégalités d’accès à l’urbanité et au cadre de vie
Les inégalités par rapport aux nuisances et aux risques
Les inégalités dans la capacité d’action et d’interpellation de la puissance publique pour la
transformation du cadre de vie (In A. Roy et G. Faburel (2006), s.d.)

2 La pollution

Un des changements observables est la dégradation de l'environnement, c'est-à-dire la pollution de


l'eau, de l'air, des milieux naturels, etc. Elle est due à de multiples causes, les plus importantes étant
l'augmentation de la population, l'augmentation des activités industrielles et la surconsommation.

Figure 2la pollution

2.1 Définition :
La pollution est la dégradation d'un milieu naturel par des substances
extérieures, introduites de manière directe ou indirecte. La santé humaine, la
qualité des écosystèmes et de la biodiversité aquatique ou terrestre peuvent être
affectés et modifiés de façon durable par la pollution.
2.2 Effets de pollution

Une personne qui respire régulièrement de l'air pollué pendant plusieurs années peut avoir certains
problèmes de santé : une maladie chronique des poumons, comme la bronchite chronique; une
maladie cardiovasculaire, c'est-à-dire une maladie du cœur et des vaisseaux sanguins; un cancer du
poumon

Figure 3 effets de la pollution

Figure 4carte du monde de pollution


2.3 Les pays les plus touchés par la pollution
Dans certains pays, la pollution de l’air atteint des seuils tellement élevés qu'elle met des vies en
danger.

Selon un rapport de l’OMS de 2018, neuf


personnes sur dix respirent un air pollué dans le
monde. Chaque année, la pollution
atmosphérique tue environ 7 millions de
personnes. Pour alerter les gouvernements de
ce danger, la société suisse IQAir, une entreprise
qui surveille l’air que nous respirons, publie
régulièrement le classement des endroits les
plus pollués de la planète.

Bangladesh

D'après ses derniers résultats, le Bangladesh obtient les pires résultats en matière de pollution
atmosphérique (76,9 microgrammes de polluants/m³) après l’analyse des données de 6 475 villes
dans 117 pays. Le Tchad (75,9 µg/m³) et le Pakistan complètent le podium (66,8 µg/m³). Sans grande
surprise, on note une forte concentration des pays asiatiques dans ce top 10. Alors qu’en 2020, 22
des 30 villes les plus polluées au monde se trouvaient en Inde, le deuxième État le plus peuplé du
monde s'empare "seulement" de la cinquième position (58,1 µg/m³). Les deux pays d’Asie centrale,
le Tadjikistan (66,8 µg/m³) et le Kirghizistan (50,8 µg/m³) se classent respectivement quatrième et
septième. Le Népal (46 µg/m³) ferme la marche de ce classement.
Tchad
À l’autre extrémité du classement, les
habitants de la Nouvelle-Calédonie (3,8
microgrammes de polluants/m³) sont ceux qui
respirent l’air le plus pur au monde d’après IQair.
Les Îles Vierges des États-Unis, un ensemble d'îles
et d'îlots posés sur la mer des Caraïbes (4,5
µg/m³), et
Porto Rico
(4,8 µg/m³)
suivent juste derrière. Coincée entre l’Autriche et les
Pays-Bas, la France arrive 84e sur 117.

L’inde

2.4 La pollution de l'air touche davantage les plus pauvres


De Lagos à Lahore, en passant par Londres, les populations les plus pauvres sont les plus touchées
par la pollution atmosphérique. Les personnes les plus démunies ont tendance à être évincées des
banlieues verdoyantes où les autoroutes sont moins nombreuses et la qualité de l'air est meilleure.

La pollution de l'air est causée par des particules et des gaz nocifs libérés dans l'air. Elle entraîne la
mort prématurée par le biais de maladies cardiaques, d'accident vasculaire cérébral et de cancers,
ainsi que par des infections aiguës des voies respiratoires inférieures. Selon l'Organisation mondiale
de la santé, la pollution de l'air intérieur et extérieur est responsable d'environ 7 millions de décès
dans le monde en 2016.

La plupart des décès liés à la pollution atmosphérique enregistrés se produisent dans les pays en
développement, où la législation est faible ou non appliquée, les normes d'émissions des véhicules
moins strictes et les centrales à charbon plus répandues. Dans les grandes villes des pays en
développement, les plus pauvres vivent le plus souvent dans des agglomérations informelles exiguës,
souvent à proximité de décharges, qui pâtissent le plus des conséquences de la pollution
atmosphérique.

Nairobi au Kenya n’est qu’un exemple parmi d’autres : l’immense décharge fumante de Dandora,
dans la située dans la banlieue est de la ville, se trouve à proximité d'écoles, d'églises, de cliniques et
de magasins. Pour les personnes vivant dans des quartiers environnants, comme celui de Canaan,
situé en aval du site de décharge, l'exposition quotidienne aux émanations toxiques de la décharge
nuit à leur bien-être et leur santé en général, en particulier celle les jeunes enfants.

Dans les quartiers informels, la pollution de l'air intérieur pose également problème. Dans les villes et
les zones rurales, la faible qualité de l'air intérieur est due à la combustion de bois, de charbon de
bois, de kérosène ou d'autres matériaux à l'intérieur de logements mal ventilées pour la cuisson, le
chauffage ou l'éclairage. Là encore, c’est le groupe le plus vulnérable, principalement dans les pays
en développement, qui ne possède les moyens d’acheter des carburants plus propres ou des
technologies de remplacement qui en souffre le plus

2.5 Les pays industriels


Les activités humaines sont l'une des causes principales du réchauffement climatique dues
notamment à leurs émissions de gaz à effet de serre très importantes

Les trois pays les plus pollueurs au dioxyde de carbone (CO2) sont, sans surprise, les trois pays
les plus industrialisés au monde : la Chine, les États-Unis et l’Inde. Cependant, leur empreinte
carbone ramenée au nombre d’habitants donne un résultat bien différent.
Ce sont ainsi les pays les plus peuplés et industrialisés qui apparaissent en haut du classement des
pays les plus pollueurs au monde. Les trois pays les plus gros émetteurs de CO2 sont donc :

La Chine avec 9,9 milliards de tonnes de CO2 émises en grande partie dues à l’exportation de biens
de consommation et à sa forte dépendance au charbon ;

Les États-Unis avec 4,5 milliards de tonnes de CO2 émises ;

L’Inde avec 2,3 milliards de tonnes de CO2 émises.

On observe que l’Allemagne est, avec beaucoup d’avance, le pays européen qui émet le plus de CO2
à cause de sa forte dépendance au charbon. Ainsi, ¼ des émissions de CO2 de l’Union Européenne
proviennent de l’Allemagne. La France échappe au classement grâce au nucléaire, énergie
majoritaire dans le pays et non émettrice de carbone.
3 Plan national de réduction des émissions de polluants
atmosphériques (PRÉPA)

Le PRÉPA fixe la stratégie de l’État pour réduire les émissions de polluants atmosphériques au niveau
national et respecter les exigences européennes. C’est l’un des outils de déclinaison de la politique
climat-air-énergie. Il combine les différents outils de politique publique : réglementations
sectorielles, mesures fiscales, incitatives, actions de sensibilisation et de mobilisation des acteurs,
action d’amélioration des connaissances.

Tels que prévu par l’article 64 de la LTECV, le PRÉPA est composé :

d'un décret fixant des objectifs chiffrés de réduction des émissions des principaux polluants à
l'horizon 2020, 2025 et 2030 ;

d'un arrêté établissant pour la période 2017-2021, les actions prioritaires retenues et les modalités
opérationnelles pour y parvenir.

L’élaboration du plan s’appuie sur l’étude « Aide à la décision pour l’élaboration du PRÉPA » réalisée
entre 2015 et 2016. Pour sélectionner les mesures sectorielles (industrie, résidentiel tertiaire,
transports et agriculture) les plus pertinentes, une analyse multicritère a été réalisée.

Pour chaque mesure, l’évaluation a porté sur le potentiel de réduction d’émissions au niveau
national, le potentiel d’amélioration de la qualité de l’air, la faisabilité juridique, le niveau de
controverse, le ratio coût-efficacité, le ratio coût-bénéfices et les co-bénéfices.

Les parties prenantes et les membres du Conseil national de l’air ont été consultés tout au long de la
démarche d’élaboration. La consultation du public a été réalisée du 6 au 27 avril 2017.

Le PRÉPA est un plan d’action interministériel, il est suivi par le Conseil national de l’air au moins une
fois par an et sera révisé au moins tous les quatre ans.
Figure 5 plan d'action
Plusieurs pays sont touchés par de multiples conflits écologiques, souvent causés par la demande
croissante pour l’énergie et les ressources naturelles. Pour illustrer spatialement ces conflits
écologiques au niveau mondial et les espaces de résistance, le projet Organisations de Justice
Environnementale, Dettes et Commerce (EJOLT, en Anglais) a lancé l’Atlas de la Justice
Environnementale, qui est une plate-forme de cartographie interactive en ligne détaillant environ
1000 conflits environnementaux (et ce nombre ne cesse de croître) dans le monde.

EJOLT est un projet de l’Union Européenne qui associe “la science et la société pour cataloguer la
distribution écologique et lutter contre l’injustice environnementale.” L’Atlas de la Justice
Environnementale (EJ Atlas) est basé sur les travaux de plus de 100 personnes travaillant dans 23
universités et des organismes de justice environnementale dans 18 pays ainsi que des dizaines de
collaborateurs indépendants de partout dans le monde qui ont rejoint le projet pour créer cette
immense et précieuse ressource.
Conclusion :
Au terme de cette analyse, il apparaît que la justice environnementale demeure une notion plurielle
et difficile à conceptualiser. Cette faiblesse théorique fait aussi son intérêt, tout spécialement pour
un regard géographique, parce qu’elle oblige à penser l’environnement dans ses dimensions sociales,
politiques, économiques et culturelles, en relations avec de multiples acteurs, à différentes échelles
et dans des contextes différents.

Parler de justice ou d’injustice environnementale a ainsi le mérite de politiser l’environnement, alors


même que bien des écologistes le présentent comme un terrain neutre, ou une cause suprême
devant recevoir l’assentiment de tous. C’est aussi pratiquer une géographie engagée, soucieuse non
seulement de définir et décrire les inégalités socio-environnementales et les formes de ségrégations
environnementales, mais aussi de mettre en évidence les processus en amont qui produisent ces
inégalités.

La critique géographique peut enfin contribuer à ce que la justice environnementale, à l’instar du


développement durable, ne devienne un nouveau « mythe pacificateur », soit un affichage
consensuel destiné à recueillir l’unanimité, alors que les politiques environnementales, quand bien
même elles recherchent l’équité ou la justice, n’en posent pas moins de très nombreux problèmes
sociaux et politiques.
Illustration
Figure 1carte du monde de l'inégalité environnementale 5
Figure 2la pollution 6
Figure 3 effets de la pollution 7
Figure 4carte du monde de pollution 7
Figure 5 plan d'action 12

Bibliographie
3 Bibliographie
11/02/1994., E. o. (s.d.).

In A. Roy et G. Faburel (2006), d. s. (s.d.).

Annexe

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