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TRIMESTRIEL – 3E TRIMESTRE 1994 – DÉPÔT : BRUXELLES X – ISSN 0528-4880 – CLASSE DE PRIX : A10

UNE EDITION DU
CSTC
CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DE LA CONSTRUCTION

NOTE D’INFORMATION
T E C H N I Q U E 1 92 L A VENTILATION
DES HABITATIONS
1ÈRE PARTIE PRINCIPES GÉNÉRAUX

Juin 1994
NOTE D’INFORMATION
T E C H N I Q U E
L A VENTILATION
DES HABITATIONS
1ÈRE PARTIE PRINCIPES GÉNÉRAUX
La présente Note d’information technique a vu le jour dans le cadre du projet de recherche
“Elaboration d’une stratégie de ventilation contrôlée dans les habitations, les écoles, les
bureaux et le secteur horeca”, subsidié par l’IRSIA (Institut pour l’encouragement de la
recherche scientifique dans l’industrie et l’agriculture). Elle a été élaborée par le groupe de
travail Ventilation des habitations, à l’initiative du Comité technique Hygrothermie et en
collaboration avec les Comités techniques Chauffage et climatisation, Plomberie sanitaire et
industrielle, installations de gaz et couvertures métalliques, Acoustique et Menuiserie.

Composition du groupe de travail Ventilation des habitations

Coordinateur P. Wouters (CSTC)

Membres J.P. Berlaimont (CT Hygrothermie et Acoustique), A. Crémer (ARGB),


R. Demets (SOBINCO), M. De Neve (Bemal), P. Devisscher (CSTC),
L. Dierickx (Stork), B. Geerinckx (CSTC), D. Gobert (DEC), R. Jadoul (ABB
Fläkt), M. Merckx (Lameco), G. Michielsen (Aldes), F. Monsaert (FAT/Ven-
tomatic), E. Mortelmans (Aëremo), A. Ogiers (Codumé), M. Raes (ANPI),
L. Renson (Duco), P. Renson (Renson), J. Schietecat (CSTC),
P. Van Hooyweghen (Aralco), T. Verhaegen (Ubbink), B. Wallyn (Vlaamse
Huisvestingsmaatschappij)

Rédaction et assistance technique : L. Vandaele (CSTC), B. Vandermarcke (Institut supérieur


d’architecture St. Luc, Gand-Bruxelles), B. Ingelaere (CSTC), J. Uyttenbroeck (CSTC)

CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DE LA CONSTRUCTION


CSTC, établissement reconnu en application de l’arrêté-loi du 30 janvier 1947
Siège social : rue de la Violette 21-23 à 1000 Bruxelles

Publication à caractère scientifique visant à faire connaître les résultats des études et recherches menées
dans le domaine de la construction en Belgique et à l’étranger.

La reproduction ou la traduction, même partielles, du texte de la présente Note d’information technique


n’est autorisée qu’avec le consentement de l’éditeur responsable.

Editeur responsable : Carlo De Pauw


Imprimerie : Puvrez SA
Lay-out : Meersman I.D.

◆ NIT 192 – juin 1994


1
SOMMAIRE POURQUOI VENTILER ?
1.1 Introduction .............................................................................. 4
1.2 Condensation et moisissures .................................................... 4
1.3 Qualité de l’air ......................................................................... 6
1.4 Ventiler comme avant ? ........................................................... 7
1.5 Eléments d’une stratégie de ventilation efficace ..................... 7
1.6 Structure de la présente Note d’information technique .......... 8

2 NOTIONS
2.1 Ventilation ................................................................................ 10
2.2 Ventilation naturelle ................................................................. 10
2.3 Ventilation mécanique ............................................................. 10
2.4 Ouvertures d’alimentation et d’évacuation ............................. 10
2.5 Dispositif de ventilation intensive à fonctionnement
occasionnel ............................................................................... 12
2.6 Superficie au sol d’un local ..................................................... 12
2.7 Volume d’air d’un local ........................................................... 12
2.8 Reflux et aspirateur statique .................................................... 12
2.9 Appareil à combustion ............................................................. 13
2.10 Coupe-tirage antirefouleur ....................................................... 13
2.11 Autres définitions du CEN ...................................................... 13
2.12 Autres définitions ..................................................................... 13

3 LA NORME NBN D 50-001 : PRINCIPES ET EXIGENCES


3.1 Portée des normes .................................................................... 14
3.2 Objectif de la norme NBN D 50-001 ...................................... 14
3.3 Champ d’application de la norme ........................................... 15
3.4 Dispositifs de ventilation dans les pièces ou les locaux
d’habitation normaux ............................................................... 15
3.5 Dispositifs de ventilation dans les locaux spéciaux ................ 20

4 EXIGENCES DE L’UTILISATEUR
4.1 Exigence principale : la bonne qualité de l’air ....................... 25
4.2 Ventilation périodique ............................................................. 26
4.3 Confort thermique et courant d’air .......................................... 26
4.4 Performances acoustiques ........................................................ 27
4.5 Performances énergétiques ...................................................... 28
4.6 Sécurité incendie ...................................................................... 29
4.7 Problèmes de condensation...................................................... 30
4.8 Bon fonctionnement des appareils à combustion .................... 32
4.9 Limitation de la pollution de l’air ........................................... 35
4.10 Etanchéité à l’air du bâtiment .................................................. 35
4.11 Entretien des dispositifs de ventilation .................................... 35
4.12 Facilité d’emploi ...................................................................... 36
4.13 Possibilités et limites lors de l’installation .............................. 36
4.14 Esthétique ................................................................................. 36
4.15 Conclusion ............................................................................... 36

2 NIT 192 – juin 1994


5
SOMMAIRE ETANCHÉITÉ À L’AIR DU BÂTIMENT
5.1 Directives de la norme NBN D 50-001 ................................... 37
5.2 Etanchéité à l’air des fenêtres .................................................. 37
5.3 Etanchéité à l’air de l’ensemble du bâtiment .......................... 39
5.4 Aperçu des fuites possibles ..................................................... 40
5.5 Relation entre l’étanchéité à l’air du bâtiment et le système
de ventilation ............................................................................ 41

6 VENTILATION ET NUISANCES ACOUSTIQUES


6.1 Problèmes acoustiques causés par les systèmes de ventilation 42
6.2 Exigences de la norme belge ................................................... 44
6.3 Détermination approximative de la modification de
l’isolement aux bruits aériens d’une paroi dans laquelle est
insérée une grille de ventilation ou une ouverture .................. 47

7 DIMENSIONNEMENT ET CALCUL
7.1 Dispositifs de ventilation naturelle .......................................... 52
7.2 Dispositifs de ventilation mécanique ....................................... 52

8 ENTRETIEN ET RÉGLAGE
8.1 Entretien ................................................................................... 54
8.2 Réglage ..................................................................................... 54

9 EXEMPLES
9.1 Habitation sociale à trois façades ............................................ 59
9.2 Immeuble à appartements ........................................................ 72

ANNEXES
1 Check-list pour l’application de la norme NBN D 50-001 ........... 88
2 Interprétation correcte des exigences des normes belges
NBN D 50-001 et NBN B 62-003 ................................................. 95

BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................. 97

3 NIT 192 – juin 1994


1 POURQUOI VENTILER ?

1.1 INTRODUCTION Si la problématique de la ventilation et de l’étan-


chéité à l’air des immeubles d’habitation ne suscite
l’intérêt du secteur belge de la construction que depuis quelques années, la ventilation des
habitations s’avère pourtant bel et bien nécessaire. Les questions suivantes viennent sans
nul doute spontanément à l’esprit :
◆ pourquoi est-il nécessaire de ventiler ?
◆ pourquoi accorde-t-on soudainement une attention accrue à la ventilation alors qu’avant,
elle ne suscitait quasi aucun intérêt ?

En résumé, les aspects suivants expliquent ce phénomène. La ventilation est nécessaire


pour évacuer les polluants et la vapeur, et permet ainsi :
◆ de diminuer le risque d’apparition de condensation et de moisissures, qui sont de plus
en plus fréquentes. Ces phénomènes occasionnent non seulement des problèmes d’or-
dre esthétique et mettent en péril la salubrité du bâtiment, mais ils peuvent aussi
provoquer des réactions allergiques chez les humains
◆ d’améliorer la qualité de l’air dans les bâtiments : au fil de ces dernières années, la
préservation de l’environnement en général a suscité, à juste titre, un intérêt croissant.
La qualité de l’environnement intérieur des bâtiments en est un des aspects et va de
pair avec une ventilation efficace des bâtiments. Il convient cependant de concilier
qualité de l’air intérieur et consommation énergétique raisonnable
◆ une alimentation suffisante en air pour les occupants et les appareils de combustion.

1.2 CONDENSATION
ET MOISISSURES
Si les problèmes de condensation et de moisissures
ont toujours existé, leur fréquence s’est cependant
nettement accrue au cours des deux dernières dé-
cennies (depuis 1975 environ) et ce, principalement pour les raisons suivantes :

◆ l’isolation des bâtiments est incorrecte du point de vue de la physique du bâtiment (ce
sont surtout les ponts thermiques qui donnent lieu à des problèmes de condensation et
de moisissures)

◆ une meilleure étanchéité à l’air sans ventilation complémentaire génère un air plus
humide à l’intérieur des bâtiments, avec, à la clé, un risque accru de problèmes de
condensation et de moisissures. Cette meilleure étanchéité à l’air s’explique, d’une
part, d’un point de vue structurel, notamment par l’utilisation d’éléments de menuise-
rie plus étanches et, d’autre part, par l’attention que portent les habitants eux-mêmes
à l’étanchéité à l’air (en général pour des raisons énergétiques)

◆ le chauffage central s’est généralisé pour des raisons de confort et a remplacé les
poêles ou autres dispositifs. L’ancien poêle classique se trouvait dans la salle de séjour
même et y augmentait automatiquement la ventilation : de l’air frais était aspiré pour

4 NIT 192 – juin 1994


la combustion et l’air vicié évacué avec les gaz de fumée. La chaudière de chauffage
central en revanche n’est, en toute logique, actuellement plus installée dans les pièces
d’habitation, mais bien dans une chaufferie, un garage, une cave ou au grenier, où il se
crée une ventilation supplémentaire (et non plus dans les locaux d’habitation). On
utilise également de plus en plus souvent des appareils fermés qui puisent l’air directe-
ment à l’extérieur. Il s’agit d’ailleurs d’une évolution favorable qui accroît la sécurité

◆ pour des raisons d’économie d’énergie et de confort, on applique de plus en plus


souvent du double vitrage. L’apparition de condensation sur le verre simple (due à une
humidité de l’air trop élevée) était le signe qu’il fallait aérer davantage. Le double
vitrage n’étant en général plus la surface la plus froide, les problèmes de condensation
et de moisissures se manifestent subrepticement à d’autres endroits plus froids.

L’ampleur de ces problèmes de condensation et de moisissures ressort clairement des


résultats d’une enquête menée en 1985 et 1986 dans 2334 habitations de la Société
nationale du logement de l’époque (SNL) [42]. Au total, 100 quartiers furent étudiés pour
former un échantillon statistiquement représentatif de toute la Belgique. La figure 1
montre le nombre total moyen de pièces par habitation visitée présentant de sérieux
problèmes de condensation et/ou de moisissures.

2,5 Fig. 1 Nombre moyen de pièces par


habitation présentant de sérieux problè-
2 mes de condensation ou de moisissures
et située dans des quartiers de logements
sociaux et ce, en fonction de l’année de
1,5 construction [42].
En abscisse, l’année de construction
1 En ordonnée, les problèmes d’humidité
(nombre de pièces/habitation)

0,5

0
20 30 40 50 60 70 80 90

Les constatations suivantes sont importantes :


◆ sur les 100 quartiers, rares sont ceux ne présentant aucun problème
◆ les 12 quartiers totalisant le plus de problèmes ont tous été construits après 1970
◆ au total, environ 20 % de tous les logements sociaux étudiés présentent de sérieux
problèmes de condensation et de moisissures.

La formation de moisissures sur les ponts thermiques, derrière les armoires, ... représente
généralement un problème esthétique, qui peut cependant aussi provoquer des réactions
allergiques. Les statistiques révèlent qu’après un séjour de deux ans dans une habitation
présentant des problèmes graves de moisissures, 20 % des gens développent des réactions
allergiques. Les moisissures constituent donc un problème de santé.

Afin de respecter les contraintes énergétiques tout en évitant l’apparition de condensation


et de moisissures (et donc de problèmes de santé),
◆ d’une part, on tiendra mieux compte des aspects physiques du bâtiment (isolation
convenable sans ponts thermiques)

5 NIT 192 – juin 1994


◆ et, d’autre part, on maintiendra l’humidité de l’air à un niveau raisonnable par une
ventilation adaptée.

Dans les immeubles existants, l’isolation est souvent insuffisante, mais, même dans ces
cas-là, une ventilation efficace permet le plus souvent d’éviter des problèmes de conden-
sation et de moisissures.

1.3 QUALITÉ DE L’AIR Ces dernières années, l’homme occidental moderne


manifeste, à juste titre, un intérêt croissant pour la
préservation de l’environnement. Ainsi, des exigences plus sévères sont posées non seule-
ment sur le plan de l’environnement en général ou de la qualité hygiénique de l’alimenta-
tion, de l’eau potable, ..., mais aussi au niveau de la qualité de l’environnement intérieur
(confort thermique, confort acoustique, niveau d’éclairage, ...).

De ce point de vue, les exigences de qualité posées à l’air que nous respirons sont au
moins aussi importantes. Si l’homme ne consomme qu’un litre et demi d’eau par jour, il
respire au moins 480 litres d’air par heure.

En pratique, il apparaît néanmoins que la qualité de l’air laisse souvent à désirer :


◆ elle est parfois à la limite de l’acceptable, spécialement dans certaines régions urbaines
ou industrielles, situation dont on a clairement pris conscience depuis quelques années
◆ dans de nombreux cas, la qualité de l’air intérieur est également mauvaise. Tel est
certainement le cas dans de nombreux locaux où l’on fume, comme par exemple dans
les salles de réunion, ou encore dans les classes, les chambres à coucher, ... Plus
récemment, les risques qu’impliquent le radon, l’asbeste et les formaldéhydes ont
suscité un intérêt croissant.

Les problèmes occasionnés par ces substances polluantes varient de plaintes quant au
confort (des odeurs, par exemple) à une gêne (irritation des yeux, ...) et même à des
risques sérieux pour la santé (par exemple lorsque quelqu’un fume ou fume passivement).

La ventilation s’avère toujours le moyen le plus évident pour obtenir une bonne qualité
de l’air dans les bâtiments. Cependant, il est non seulement important d’assurer une
ventilation efficace, mais il est tout aussi essentiel d’éliminer ou de limiter les causes de
la pollution de l’air, par exemple :
◆ en interdisant de fumer
◆ en utilisant des matériaux qui ne dégagent pas de particules nocives et/ou sources de
gêne (par exemple, des produits exempts d’asbeste ou de formaldéhyde, des tapis et
des revêtements muraux contenant moins de substances odorantes désagréables, ...) et
qui peuvent être mieux entretenus
◆ en enrobant convenablement les matériaux pouvant être dangereux.

Une ventilation correcte permet d’amener l’air frais nécessaire aux habitants et d’évacuer
les composants nocifs ou désagréables libérés. Pour agir au niveau de la qualité de l’air
à l’intérieur des bâtiments tout en offrant à l’utilisateur la possibilité d’adapter les condi-
tions de confort à ses propres besoins, une série de directives sont nécessaires.

6 NIT 192 – juin 1994


En Belgique, les prescriptions suivantes sont d’application :
◆ la norme belge NBN D 50-001 “Dispositifs de ventilation dans les bâtiments d’habi-
tation” (publiée en octobre 1991) [18]
◆ l’Arrêté ministériel relatif aux installations de ventilation dans les établissements du
secteur horeca (en vigueur depuis mai 1991) [33].

1.4 VENTILER COMME


AUPARAVANT ?
Jadis, la ventilation s’opérait par les nombreux
interstices, fentes et joints ouverts présents dans
et autour des éléments de menuiserie ainsi que
dans l’enveloppe du bâtiment, mais aussi en ouvrant les portes et les fenêtres.

Cependant, l’étanchéité des portes et des fenêtres s’est considérablement améliorée ces
vingt dernières années et de nombreux interstices ont été refermés par souci d’économie
d’énergie.

L’ouverture des fenêtres ne représente pas non plus une solution satisfaisante :
◆ les fenêtres ouvertes ne protègent nullement de la pluie, d’une effraction, ...
◆ les problèmes de courant d’air sont inévitables
◆ la pièce se refroidit considérablement
◆ les frais en énergie impliquant ce mode de ventilation peuvent être assez élevés
◆ les nuisances acoustiques sont, dans notre pays densément peuplé, souvent inévitables.

C’est pourquoi l’ouverture des fenêtres et des portes n’offre pas une possibilité de venti-
lation réellement intéressante pour le commun des habitants. En pratique, beaucoup
d’habitations ne sont que très peu ventilées alors que d’autres le sont trop. Pour pouvoir
ventiler correctement, il est nécessaire de prévoir des dispositifs contrôlables d’alimenta-
tion et d’évacuation de l’air de ventilation.

La majorité des logements belges ne disposent pas jusqu’à présent de tels dispositifs, si
ce n’est des hottes de cuisine. Toutefois, celles-ci ne sont utilisées que sporadiquement
(lors de la cuisson) et n’ont en général un effet de ventilation que dans la cuisine même.
Il n’est dès lors pas étonnant que des problèmes de condensation et de moisissures se
manifestent fréquemment dans de nombreuses habitations, même neuves.

La nouvelle norme NBN D 50-001 tente de modifier cette situation. Elle délivre des
directives destinées à éviter les problèmes occasionnés par une ventilation insuffisante,
en prévoyant les possibilités de ventilation nécessaires dans les immeubles d’habitation.
Cette norme est expliquée en détail au chapitre 3 (p. 14).

1.5 ÉLÉMENTS D’UNE


STRATÉGIE DE VEN-
Si l’on envisage également la ventilation du point
de vue de l’énergie, il va sans dire que — comme
TILATION EFFICACE la ventilation est nécessaire — seule la ventila-
tion “contrôlée” peut limiter la consommation et
les frais en énergie. En outre, pour éviter les courants d’air, il est préférable de limiter la
part de ventilation non contrôlée par des fentes, des interstices, des fissures, ..., ce qui

7 NIT 192 – juin 1994


signifie que le bâtiment doit être suffisamment étanche à l’air. Une bonne étanchéité à
l’air permet également d’améliorer les conditions d’habitat : les courants d’air s’en trou-
vent limités, l’air extérieur éventuellement pollué peut plus difficilement s’infiltrer dans
l’habitation, ...

Une stratégie de ventilation bien conçue doit, par conséquent, toujours comprendre les
deux éléments suivants :
◆ d’une part, il faut veiller à prévoir dans les bâtiments certains dispositifs techniques
permettant à l’occupant d’adapter les conditions de confort du point de vue de la
ventilation à ses propres besoins et ce, sans occasionner les inconvénients susmention-
nés. Ce premier volet de la stratégie concerne donc les dispositifs de ventilation
contrôlables. Il englobe la possibilité de créer tant une ventilation de base qu’une
ventilation intensive ou ventilation de pointe dans des circonstances spéciales
◆ d’autre part, une étanchéité à l’air convenable du bâtiment est importante pour limiter
la consommation énergétique de manière raisonnable et réduire au maximum les ris-
ques de courants d’air. Assurer l’étanchéité à l’air des bâtiments constitue donc le
second élément de la stratégie de ventilation.

Ces deux éléments essentiels sont illustrés à la figure 2.

ÉLÉMENTS ESSENTIELS D‘UNE


STRATÉGIE DE VENTILATION

CONSTRUCTION
VENTILATION DE BASE VENTILATION INTENSIVE
SUFFISAMMENT ÉTANCHE

AMENÉE D‘AIR TRANSFERT ÉVACUATION DE L'AIR

Fig. 2 Eléments nécessaires dans le cadre d’une stratégie de ventilation correcte.

La norme belge NBN D 50-001 se concentre surtout sur le premier aspect, soit sur la mise
en œuvre de dispositifs de ventilation adéquats, alors que l’aspect “étanchéité à l’air” n’y
est quasi pas abordé. Le chapitre 5 de la présente Note d’information technique accorde
à ce dernier volet une attention toute particulière.

1.6 STRUCTURE DE LA PRÉSENTE


NOTE D’INFORMATION
L’objectif principal de la présente
Note d’information technique est de
TECHNIQUE donner un aperçu de la philosophie
de la norme NBN D 50-001 (chapi-
tre 3) et de son application pratique (chapitre 4). Certaines des conditions secondaires
déjà citées au chapitre 4 sont abordées plus en détail dans les chapitres 5 “Etanchéité à
l’air des bâtiments” et 6 “Ventilation et nuisance acoustique”. Le chapitre 7 traite de
manière assez concise de la conception des systèmes de ventilation mécanique tandis que
le chapitre 8 aborde des aspects comme la réception et l’entretien.

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Quelques exemples pratiques en disent souvent plus long que beaucoup d’explications
théoriques, c’est pourquoi le chapitre 9 présente un certain nombre de variantes qui
peuvent être appliquées dans une habitation individuelle et dans un immeuble à apparte-
ments.

En annexe 1 est reprise une liste de contrôle des éléments à prendre en compte lors de la
conception d’une installation de ventilation. L’annexe 2 fournit, quant à elle, certains
éclaircissements quant à l’interprétation des débits de ventilation donnés dans les normes
NBN D 50-001 et B 62-003 [17], qui, en pratique, fait l’objet de malentendus.

Une Note d’information technique à venir traitera des différents composants et systèmes
existant dans le commerce qui permettent d’assurer la ventilation des habitations, notam-
ment :
◆ des dispositifs d’alimentation en air
◆ des ouvertures de transfert
◆ des bouches d’évacuation
◆ des conduits de ventilation
◆ des débouchés de toitures
◆ des hottes de cuisines
◆ des ventilateurs
◆ des systèmes de récupération de chaleur
◆ des systèmes de réglage.

9 NIT 192 – juin 1994


2 NOTIONS
Le présent chapitre reprend un certain nombre de notions définies par la norme NBN D
50-001 “Dispositifs de ventilation dans les bâtiments d’habitation” [18], suivies, le cas
échéant, de la terminologie utilisée par le Comité européen de normalisation (CEN). Ce
dernier a en effet établi une liste de symboles et d’unités, et élaboré sa propre terminolo-
gie dans le cadre du Comité technique 156 “Ventilation for Buildings”.

2.1 VENTILATION La ventilation est le renouvellement d’air dans


les pièces ou les locaux où séjournent des per-
sonnes, par l’amenée d’air extérieur.

2.2 VENTILATION
NATURELLE
La ventilation naturelle est le renouvellement
d’air résultant de l’action du vent sur le bâtiment
ou des différences de températures entre l’air in-
térieur et l’air extérieur, sans recourir à des ventilateurs.

Selon le CEN, la ventilation naturelle résulte des différences de pression et non de


l’action de composants mécaniques destinés à renouveler l’air.

2.3 VENTILATION
MÉCANIQUE
La ventilation mécanique est le renouvellement
d’air produit par un ventilateur motorisé. Elle
peut être assurée par un ventilateur central ou par
plusieurs ventilateurs séparés.

2.4 OUVERTURES
D’ALIMENTATION
L’ouverture destinée à l’entrée de l’air dans une
pièce ou un local est l’ouverture d’alimentation.
ET D’ÉVACUATION L’ouverture destinée à la sortie de l’air vicié d’un
local est l’ouverture d’évacuation.

Les ouvertures d’alimentation et d’évacuation ont toujours une aire libre relativement
petite et sont conçues de telle façon qu’elles n’augmentent pas le risque d’effraction,
même en position ouverte. Les différents types d’ouvertures d’alimentation et d’évacua-
tion sont examinés ci-après.

2.4.1 OUVERTURE DE TRANSFERT (OT)

Une ouverture de transfert est une ouverture ou une fente permanente non obturable

10 NIT 192 – juin 1994


permettant le passage libre de l’air d’un espace intérieur à l’autre. Elle se place unique-
ment dans les parois intérieures ou dans et autour des portes intérieures. Elle sert donc à
la fois d’ouverture d’évacuation pour une pièce ou un local et d’ouverture d’alimentation
pour la pièce ou le local voisin.

2.4.2 OUVERTURES POUR L’ALIMENTATION ET L’ÉVACUATION MÉCANIQUES

Ces ouvertures d’alimentation et d’évacuation, reliées par des conduits au ventilateur ou


aux groupes de ventilateurs, sont conçues et réalisées de manière à pouvoir être réglées
d’avance par du personnel compétent pour assurer les débits d’alimentation et d’évacua-
tion souhaités.

2.4.3 OUVERTURE RÉGLABLE POUR L’ALIMENTATION NATURELLE OU LIBRE

Une ouverture réglable pour l’alimentation naturelle ou libre (OAR) est une ouverture
d’alimentation dans une paroi extérieure, ou dans ou autour d’une fenêtre ou d’une porte
extérieure, dont l’aire libre peut être réglée à la main ou automatiquement en suffisam-
ment de positions intermédiaires entre les positions “fermée” et “complètement ouverte”.

Ce réglage peut se faire soit en continu, soit via au moins 3 positions intermédiaires entre
les positions “fermée” et “complètement ouverte” (donc au moins 5 positions). Dans la
position fermée et pour une différence de pression de 50 Pa, on admet encore un débit de
fuite qui ne peut dépasser 15 % du débit exigé pour la pièce ou le local. Ce débit de fuite
est conseillé pour maintenir un léger renouvellement d’air même lorsque toutes les ouver-
tures d’alimentation sont normalement fermées (absence prolongée des occupants, par ex.).

REMARQUES

Si un local a plus d’une ouverture d’alimentation réglable (OAR), le débit de fuite de


toutes les ouvertures d’alimentation dans leur position fermée ne peut être supérieur à
15 % du débit exigé pour ce local.

On parle d’alimentation naturelle lorsque la ventilation ne s’opère pas par le biais de


ventilateurs, tandis que, lorsque seule l’évacuation se fait mécaniquement, on parle d’ali-
mentation libre par ces ouvertures d’alimentation.

2.4.4 OUVERTURE RÉGLABLE POUR L’ÉVACUATION NATURELLE OU LIBRE

Une ouverture réglable pour l’évacuation naturelle ou libre (OER) est reliée à des con-
duits principalement verticaux qui débouchent sur le toit. L’aire libre de cette ouverture
doit pouvoir être réglée manuellement ou automatiquement en suffisamment de positions
intermédiaires entre :
◆ l’ouverture minimale, qui permet, pour une différence de pression (∆P) de 50 Pa au
niveau de la grille, un débit d’évacuation environ égal à 15 à 25 % du débit d’évacua-
tion exigé pour ce local
◆ et l’ouverture maximale.

11 NIT 192 – juin 1994


Ce réglage peut se faire soit en continu, soit via au moins 3 positions intermédiaires entre
les ouvertures minimale et maximale (donc au moins 5 positions).

REMARQUES

Si un local a plus d’une ouverture d’évacuation réglable (OER), le débit total d’évacua-
tion de toutes les ouvertures d’évacuation dans leur position minimale, pour une ∆P = 50
Pa, doit être compris entre 15 et 25 % du débit d’évacuation exigé pour ce local.

On parle d’évacuation naturelle lorsque la ventilation ne s’opère pas par le biais de


ventilateurs, tandis que, lorsque seule l’alimentation se fait mécaniquement, on parle
d’évacuation libre par ces ouvertures d’évacuation.

2.5 DISPOSITIF DE VENTILATION


INTENSIVE À FONCTION-
Dans certains cas et pour certains lo-
caux, il est nécessaire de prévoir,
NEMENT OCCASIONNEL outre les dispositifs de ventilation re-
quis pour une occupation normale, la
possibilité de mettre temporairement en œuvre un système de renouvellement d’air com-
plémentaire et intensif (par exemple, en cas de surchauffe suite à l’ensoleillement ou en
cas de forte occupation de certains locaux). En position ouverte, ce système ne doit pas
satisfaire à des critères d’anti-effraction.

2.6 SUPERFICIE AU SOL


D’UN LOCAL
La superficie au sol d’un local ou
d’une pièce est l’aire que l’on obtient
en multipliant la longueur (m) par la
largeur (m) du local ou de la pièce au niveau du plancher de ce local ou de cette pièce.

2.7 VOLUME D’AIR D’UN LOCAL Le volume d’air d’un local ou d’une
pièce est le volume que l’on obtient
en multipliant la superficie au sol par la hauteur du local ou de la pièce (entre les niveaux
finis du plancher et du plafond).

Si la hauteur du local n’est pas constante, le volume d’air du local ou de la pièce doit être
égal au produit de la superficie au sol et de la hauteur moyenne du local ou de la pièce.
Lors du calcul du volume d’une pièce, on ne tient pas compte de la présence d’éventuels
meubles.

2.8 REFLUX ET ASPIRATEUR


STATIQUE
Le reflux est un déplacement d’air par une
ouverture d’évacuation dans le sens opposé
au sens prévu.

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Un aspirateur statique est un dispositif fixe ou mobile surmontant un conduit d’évacua-
tion naturelle et destiné à améliorer le tirage et à éviter le reflux dans le conduit sous
l’effet du vent.

2.9 APPAREIL À
COMBUSTION
On distingue les appareils à combustion fermée
des appareils à combustion ouverte. Un appareil
à combustion ouverte reçoit directement son air
comburant du local où il est installé et évacue les produits de combustion soit à l’extérieur
par un conduit d’évacuation, soit dans le local.

Un appareil à combustion fermée est un appareil dont le cycle de combustion (amenée de


l’air comburant, combustion même et évacuation des produits de combustion) n’est pas
en contact avec l’air du local où il est installé.

2.10 COUPE-TIRAGE
ANTIREFOULEUR
Un coupe-tirage antirefouleur est un dispositif
placé dans le conduit d’évacuation des produits
de combustion d’un appareil de combustion au
gaz équipé d’un brûleur atmosphérique, en vue de réduire l’influence du tirage et du
reflux sur le fonctionnement du brûleur.

2.11 AUTRES DÉFINI-


TIONS DU CEN
Le CEN utilise notamment les notions suivantes,
qui ne sont pas définies dans la norme NBN D
50-001 :
◆ installation de ventilation : l’ensemble des composants assurant la ventilation
◆ système de ventilation : la combinaison de l’installation de ventilation et du bâtiment
◆ courant d’air : refroidissement local non désiré du corps dû à la température et au
mouvement de l’air.

2.12 AUTRES
DÉFINITIONS
Les définitions suivantes s’avèrent également
utiles pour la bonne compréhension du présent
document :
◆ ventilation centrale : mode de ventilation où soit l’évacuation ou l’amenée d’air est
assurée par un ventilateur central, soit l’amenée et l’évacuation d’air se font au moyen
de deux ventilateurs centraux
◆ ventilation décentralisée : mode de ventilation où l’évacuation et/ou l’alimentation est
assurée par différents ventilateurs ou conduits locaux installés dans chacune des pièces
concernées.

Les différents types de ventilateurs, de grilles, de conduits, ainsi que les autres dispositifs
et composants de ventilation seront traités dans une Note ultérieure.

13 NIT 192 – juin 1994


3 LA NORME NBN D 50-001 :
PRINCIPES ET EXIGENCES

3.1 PORTÉE DES


NORMES
Avant d’examiner plus en détail les carac-
téristiques principales de la norme belge
NBN D 50-001 [18], il convient de préci-
ser la portée exacte d’une norme belge.

L’arrêté royal du 30.07.76, modifié par l’arrêté royal du 23.10.86, stipule à cet égard :

article 5 :
L’Etat et toutes les personnes de droit public peuvent rendre le respect des normes
homologuées par le Roi obligatoire dans les arrêtés, les règlements, les actes
administratifs et les cahiers des charges par simple référence à l’indicatif de ces
normes.

article 7 :
L’Etat et les autres personnes de droit public, les personnes de droit privé ainsi que
les autres personnes concernées considèrent les normes homologuées par le Roi
ainsi que les normes enregistrées par l’Institut belge de normalisation (IBN) comme
les règles de savoir-faire ; [...].

On peut en déduire que :


◆ l’application des normes n’est pas obligatoire tant qu’elle n’a pas été rendue obliga-
toire par une loi, une disposition contractuelle (un cahier des charges, par exemple), ...
◆ les références au “savoir-faire” signifient qu’il faut au moins satisfaire aux exigences
posées par une norme. Néanmoins, il existe d’autres possibilités pour respecter les
règles du savoir-faire.

En pratique, cela signifie qu’un auteur de projet ou un exécutant court un grand risque si,
après la parution d’une norme belge reprenant des exigences, il conçoit ou exécute des
projets qui correspondent à des exigences moins contraignantes ou moins appropriées.

3.2 OBJECTIF DE LA NORME


NBN D 50-001
La norme belge NBN D 50-001 donne
des directives permettant de construire des
habitations qui pourront être convenable-
ment ventilées. Elle stipule uniquement que les bâtiments ou parties de bâtiments destinés
à l’habitation ou à l’hébergement doivent être équipés de tous les dispositifs nécessaires
à une ventilation efficace de l’immeuble. Ces dispositifs font, quant à eux, l’objet d’exi-
gences dans la norme.

14 NIT 192 – juin 1994


Cela signifie concrètement :
◆ qu’il incombe à l’auteur de projet et/ou à l’exécutant de prévoir dans ces bâtiments des
dispositifs de ventilation, comme l’exige la norme
◆ que les habitants sont libres d’utiliser ou non ces dispositifs.

Cette approche ne garantit donc aucunement une ventilation permanente et suffisante du


bâtiment, l’occupant étant en effet libre d’utiliser les dispositifs de ventilation à sa guise.
La norme exige uniquement la présence de tous ces dispositifs.

3.3 CHAMP D’APPLICATION


DE LA NORME
Les exigences et recommandations
de la norme NBN D 50-001 s’ap-
pliquent :
◆ aux nouvelles habitations ou aux nouveaux immeubles d’habitation, aux villas, aux
appartements, ...
◆ aux parties de constructions neuves destinées au logement
◆ aux parties de bâtiments destinés à l’hébergement ou à l’habitation (hôpitaux, maisons
de repos, hôtels, prisons, etc.)
◆ aux bâtiments existants qui ne sont pas destinés à l’habitation mais qui sont transfor-
més en immeubles d’habitation.

3.4 DISPOSITIFS DE VENTILATION


DANS LES PIÈCES OU
Le lecteur consultera la norme
NBN D 50-001 pour prendre con-
LES LOCAUX D’HABITATION naissance de la description com-
NORMAUX plète des exigences en la matière,
ainsi qu’un article publié par le
CSTC à propos de cette norme [40]. La norme distingue les dispositifs pour la ventilation
de base et ceux pour la ventilation intensive.

3.4.1 DISPOSITIFS POUR LA VENTILATION DE BASE

Ces dispositifs doivent permettre aux occupants de créer, s’ils le désirent, une ventilation
permanente suffisante pour que la qualité de l’air reste acceptable dans des conditions
d’occupation normales de l’habitation.

Selon la norme, la qualité acceptable de l’air ne peut être assurée que par un renouvelle-
ment d’air dans chaque pièce d’une habitation. A cet effet, une certaine quantité d’air doit
donc traverser chaque local, quantité qui dépend de la superficie de ce dernier et de
l’activité qu’on y exerce et qui est appelée ‘débit de ventilation nominal’.

Le tableau 1 (p. 16) donne un aperçu simplifié des débits nominaux dans les différentes
pièces d’un bâtiment.

15 NIT 192 – juin 1994


Tableau 1 Débits de ventilation nominaux.

LOCAL DEBIT DE VENTILATION NOMINAL

Pièces et locaux normaux (living, chambres à


coucher, local d’étude, local de jeu, cuisine, salle de
bain, buanderie, local pour le séchage du linge, 1 dm3/s et par m2 de surface au sol (3,6 m3/h.m2)
WC, couloirs, cages d’escaliers, hall de jour et de
nuit et autres locaux de passage analogues)
Conditions supplémentaires :
– pour le living minimum 21 dm3/s (75 m3/h)
peut être limité à 42 dm3/s (150 m3/h)
– pour cuisines fermées, salles de bains, buanderies, minimum 14 dm3/s (50 m3/h)
local de séchage et locaux analogues peut être limité à 21 dm3/s (75 m3/h)
– pour cuisines ouvertes (à passage ouvert vers minimum 21 dm3/s (75 m3/h)
d’autres pièces)
– pour chambres à coucher, locaux d’étude minimum 7 dm3/s (25 m3/h)
et de jeu peut être limité à 10 dm3/s et par personne
(36 m3/h. pers.)
WC 7 dm3/s (25 m3/h)

Les débits nominaux présupposés ne peuvent être réalisés que si, dans chaque pièce, le
débit nominal requis est amené mécaniquement et si l’extraction s’opère également
mécaniquement.

Cependant, pour ne pas rendre l’opération inutilement compliquée et coûteuse, la norme


propose des méthodes simplifiées assurant une ventilation de base suffisante dans des
conditions normales d’occupation et de température.

Pour réaliser cette ventilation de base simplifiée, il convient, en vertu de la norme, de


prévoir les dispositifs suivants dans un bâtiment :
◆ une amenée d’air au moins dans les espaces dits “secs” :
– la salle de séjour
– les chambres à coucher
– les salles d’étude ou de jeu
◆ des ouvertures de transfert direct au droit des portes intérieures et/ou des murs intéri-
eurs entre les locaux “secs” et les locaux “humides” ; ce transfert peut aussi s’opérer
par des espaces situés entre ces deux types de locaux, soit par des couloirs, des cages
d’escaliers, des halls, ...
◆ une évacuation d’air au moins dans les espaces dits “humides” : la cuisine, la salle de
bain, le WC et la buanderie.

En vertu de la norme, l’amenée et l’évacuation d’air peuvent se faire tant au moyen d’un
dispositif de ventilation naturelle qu’au moyen d’un dispositif de ventilation mécanique,
ou encore par une combinaison des deux. Sur base de ce principe, la norme distingue
quatre systèmes (voir tableau 2).

Tableau 2 Systèmes simplifiés destinés à la


AMENÉE
ventilation de base selon la norme NBN D 50-001.
ÉVACUATION
NATURELLE MÉCANIQUE

Naturelle système A système B


Mécanique système C système D

16 NIT 192 – juin 1994


Ces quatre systèmes sont destinés à créer ou à permettre un flux d’air quasi permanent :
◆ l’air frais pénètre (ou est insufflé) dans les locaux secs (occupés), comme les salles de
séjour, les chambres à coucher, les locaux d’étude, ...
◆ l’air de ces pièces arrive, via des ouvertures de transfert, dans les locaux secs (non
occupés), tels les couloirs, les cages d’escaliers, les halls, ...
◆ l’air de ces couloirs, cages d’escaliers, halls, ... arrive, via les ouvertures de transfert,
dans les espaces humides, comme la cuisine, la salle de bain, le WC, ...
◆ l’air vicié (humide) de ces espaces humides peut alors s’échapper (ou être extrait) pour
aboutir dans l’environnement extérieur.

DISPOSITIFS D’ALIMENTATION ET D’ÉVACUATION MÉCANIQUES

En présence de dispositifs d’alimentation ou d’évacuation mécaniques, la réalisation et le


contrôle des débits nécessaires par des ouvertures d’alimentation et d’évacuation posent
peu de problèmes (du moins si, dans le cas du système B, les ouvertures d’évacuation
libre et, dans le cas du système C, les ouvertures d’alimentation libre sont complètement
ouvertes).

En principe, les bouches d’alimentation et d’évacuation pour la ventilation mécanique


sont réglées une fois pour toutes par l’installateur et ne peuvent plus être ajustées ultérieu-
rement par les occupants, afin d’éviter un dérèglement du système. Néanmoins, pour des
raisons d’économie d’énergie, il est malgré tout possible de régler dans une certaine
mesure les débits de ventilation. L’occupant ne peut avoir qu’un seul impact sur le
système, c.-à-d. qu’il peut faire fonctionner les ventilateurs sur différentes positions et
intervenir au niveau des dispositifs d’alimentation ou d’évacuation libre (respectivement
pour les systèmes C et B).

OUVERTURES POUR L’ALIMENTATION ET L’ÉVACUATION NATURELLES OU LIBRES

La ventilation naturelle résulte des différences de température et du vent. Comme ces


conditions varient en permanence, le débit ne peut être constant. Il s’avère dès lors
nécessaire de définir ce que l’on entend par débit nominal en cas de ventilation naturelle.
Les pressions du vent et la différence de température occasionnent une différence de
pression de part et d’autre des ouvertures d’alimentation et d’évacuation naturelles ou
libres. Le débit de ventilation réel dans ces dispositifs dépend de cette différence de
pression, qui déterminera par conséquent les exigences à poser.

Selon la norme belge NBN D 50-001, il convient de choisir les dispositifs d’alimentation
et d’évacuation naturelles ou libres de telle sorte que, pour une différence de pression de
2 Pa de part et d’autre de l’ouverture, ils puissent fournir le débit nominal souhaité.

Que signifie cette exigence en pratique ? La simple règle suivante permet de faire une
estimation :
une ouverture d’environ 10 cm2 est nécessaire
par dm3/s (ou 3,6 m3/h) de débit d’air, si la ∆P est de 2 Pa.

17 NIT 192 – juin 1994


Cela signifie en d’autres termes que l’ouverture nette d’alimentation naturelle ou libre
doit être égale à environ 1/1000 (0,1 %) de la surface au sol. Pour une différence de
pression de 2 Pa, on obtient environ 3,6 m3/h.m2.

Une chambre de 12 m2, par exemple, nécessite un débit d’air de 12 x 1 dm3/s = 12 dm3/s
(ou 12 x 3,6 m3/h = 43,2 m3/h). Il faut donc prévoir une ouverture d’alimentation d’envi-
ron 120 cm2 de section utile pour obtenir ces 12 dm3/s (ou 43,2 m3/h).

La norme stipule en outre que les ouvertures d’alimentation naturelle ou libre :


◆ doivent être obturables et réglables
◆ peuvent avoir au maximum le double de la section requise
◆ ne peuvent occasionner des courants d’air
◆ sont de préférence placées à une hauteur d’au moins 1,80 m
◆ ne peuvent accroître le risque d’effraction.

Il importe de souligner dans ce cadre que les ouvertures d’alimentation et d’évacuation


naturelles ou libres ne doivent pas rester en permanence ouvertes. L’utilisateur doit
pouvoir les ouvrir et les fermer. Il est donc évident qu’il joue un rôle essentiel dans la
ventilation de son habitation.

Les fenêtres ouvrantes classiques n’entrent donc pas en ligne de compte dans le cadre de
la ventilation de base (les fenêtres ouvertes n’offrent notamment aucune sécurité en
matière d’effraction). Les fenêtres oscillo-battantes sont tout aussi inadaptées, étant donné
qu’en position ouverte, leur ouverture est généralement beaucoup plus grande que l’ouver-
ture utile requise.

Parmi les systèmes d’alimentation naturelle ou libre valables, on retrouve :


◆ soit les grilles de ventilation obturables (coulissantes, basculantes, ...) placées dans un
châssis ou une paroi
◆ soit des vasistas, si suffisamment de positions (au moins trois) sont prévues entre les
positions complètement ouverte et complètement fermée (des informations plus dé-
taillées à ce sujet seront données dans une Note à venir sur la ventilation).

Pour l’évacuation d’air libre ou naturelle, seuls les conduits d’évacuation verticaux con-
viennent. Dans le cas des toitures plates et légèrement inclinées, ils doivent déboucher du
toit d’au moins 0,5 m ; pour les toitures dont la pente est supérieure à 23°, ils doivent
déboucher à proximité du faîte et le dépasser d’au moins un demi-mètre (pour des infor-
mations plus détaillées, on se référera à l’Annexe II de la norme NBN D 50-001).

OUVERTURES DE TRANSFERT

Les ouvertures de transfert, qui ne se présentent que dans les parois intérieures et dans ou
autour de portes intérieures, doivent toujours rester ouvertes et ne peuvent par conséquent
pas être réglables. Elles doivent satisfaire aux exigences du tableau 3 (p. 19).

Les débits repris dans la 2e colonne de ce tableau concernent les ouvertures de transfert
fabriquées en usine (les grilles, par exemple). Les sections libres spécifiées dans la
3e colonne sont d’application lorsque l’ouverture de transfert consiste en une fente ouverte

18 NIT 192 – juin 1994


Tableau 3 Exigences de la norme NBN D 50-001 en matière d’ouvertures de transfert.

LOCAL DÉBIT REQUIS SECTION LIBRE MINIMALE DES OUVERTURES DE


POUR UNE ∆P = 2 Pa TRANSFERT (fente sous la porte ou autour de la porte)

Salle de séjour 7 dm3/s (25 m3/h) au moins 70 cm2 entre la salle de séjour et le
corridor et/ou le hall et/ou la cage d’escaliers
et/ou la cuisine (une section plus grande est
recommandée si possible)
Chambre à coucher, salle 7 dm3/s (25 m3/h) au moins 70 cm2 entre ces pièces et le corridor
d’étude et local de jeu et/ou le hall et/ou la cage d’escaliers et/ou la salle
de bains

Salle de bains, buanderie 7 dm3/s (25 m3/h) au moins 70 cm2 entre ces pièces et le corridor
et local pour le séchage et/ou le hall et/ou la cage d’escaliers et/ou la
du linge chambre à coucher

Cuisine 14 dm3/s (50 m3/h) somme des ouvertures au moins égale à 140 cm2
entre la cusine et le corridor et/ou le hall et/ou la
cage d’escaliers et/ou la salle de séjour

WC 7 dm3/s (25 m3/h) au moins 70 cm2 entre le WC et le corridor et/ou


le hall

sous une porte intérieure ou autour d’une porte intérieure.

En présence d’une hotte puissante dans la cuisine, l’air nécessaire doit y être amené afin
d’éviter des dépressions trop importantes dans la cuisine. Il est souhaitable à cet effet de
prévoir une ouverture d’alimentation plus grande dans ou autour de la porte de la cuisine.
Pour davantage de renseignements en la matière, le lecteur consultera la Note d’informa-
tion technique n° 187 [7].

3.4.2 DISPOSITIFS DE VENTILATION INTENSIVE

Les dispositifs de ventilation de base doivent en principe garantir la qualité de l’air dans
l’habitation dans des conditions normales d’occupation. Par temps très chaud, en cas
d’ensoleillement intensif ou d’activités fortement polluantes, comme la peinture, la pro-
duction temporairement élevée d’odeurs ou de vapeur, ..., la ventilation de base ne suffit
de toute évidence pas pour maintenir le climat intérieur dans des limites acceptables.

Prenons l’exemple de la surchauffe. Une chambre à coucher d’une superficie de 12 m2


doit avoir un débit de ventilation nominal de 12 dm3/s ou 43 m3/h (si la pièce n’est
occupée que par une seule personne, ce débit peut même être ramené à 10 dm3/s ou
36 m3/h). Si, durant l’été, une chaleur solaire de 500 W/m2 pénètre dans cette pièce par
une surface vitrée de 1,5 m2, il en résulterait un gain solaire de 750 W en régime station-
naire. La ventilation de base ne suffirait pas pour évacuer ce gain de chaleur, ce qui
pourrait occasionner une augmentation de la température de quelque 50 °C.

C’est pour de tels cas que la norme NBN D 50-001 requiert la présence de dispositifs de
ventilation intensive ou périodique, c.-à-d. de parties ouvrantes dans les fenêtres et les
portes.

19 NIT 192 – juin 1994


L’ouverture utile de ces portes et fenêtres doit équivaloir à au moins :
◆ 6,4 % de la superficie au sol des pièces présentant des ouvertures dans une seule façade
(ventilation unilatérale)
◆ 3,2 % de la superficie au sol dans les pièces présentant des portes et des fenêtres
ouvrantes dans plusieurs façades (ventilation transversale) ; ces ouvertures doivent
être réparties uniformément sur les deux façades (au moins 40 % dans chacune).
Pour ces dispositifs, la norme ne pose aucune exigence en matière de sécurité anti-
effractions.

Exemples :
◆ dans une chambre à coucher de 12 m2 présentant une fenêtre dans une seule paroi,
l’ouverture utile de la fenêtre doit être de 0,064 x 12 = 0,77 m2
◆ dans une chambre à coucher de 32 m2 présentant des portes et des fenêtres dans deux
parois, les ouvertures doivent être égales à 0,032 x 32 = 1,05 m2, répartis sur les deux
parois à raison d’au moins 40 % (= 0,42 m2) de la surface libre dans chaque paroi.

La figure 3 résume la situation.


0,77 m2

chambre à coucher
12 m2 x 6,4 %
0,42 ... 0,63 m2

salle de séjour
32 m2 x 3,2 %

Fig. 3 Exemple des ouvertures nécessaires


pour la ventilation intensive.
0,63 ... 0,42 m2

La norme aborde aussi le problème de la ventilation des cuisines : en l’absence de fenêtres


et de portes extérieures, un débit de ventilation intensive de 200 m3/h minimum est requis.

La norme n’accorde en fait que peu d’attention à la ventilation de pointe, qui s’avère
nécessaire pour évacuer efficacement la pollution de l’air occasionnée par la cuisson. La
Note d’information technique n° 187 [7] y accorde, quant à elle, un intérêt particulier.

3.5 DISPOSITIFS DE VENTI-


LATION DANS LES
Les locaux spéciaux ne font pas partie des
espaces d’habitation proprement dit. Il s’agit
LOCAUX SPÉCIAUX notamment des couloirs communs, des ca-
ges d’escaliers communes, des cages d’as-
censeurs, des chaufferies, des garages, des caves, des greniers, etc. Ci-dessous sont repri-
ses les exigences posées par la norme NBN D 50-001 pour les différents types de locaux.

20 NIT 192 – juin 1994


3.5.1 COULOIRS COMMUNS OU CAGES D’ESCALIERS COMMUNES

Comme spécifié au tableau 1 (p. 16), le débit de base pour les couloirs, les cages d’esca-
liers, les halls et les autres espaces de passage du même genre est de 1 dm3/s et par m2 de
surface au sol (3,6 m3/h.m2). Lorsque ces locaux sont communs à plusieurs habitations,
les exigences suivantes doivent en outre être respectées :
◆ lorsque plusieurs habitations sont accessibles par un corridor commun ou une cage
d’escaliers commune, il faut, entre ces parties communes et chaque habitation indivi-
duelle, une étanchéité à l’air suffisante. Les portes d’entrée des habitations ne peuvent
avoir un débit de fuite supérieur à 14 dm3/s (50 m3/h) pour une différence de pression
de 50 Pa et ce, dans les deux directions
◆ les couloirs et cages d’escaliers communs (et chaque partie obturable de ceux-ci)
doivent avoir au moins une ouverture d’amenée et une ouverture d’évacuation placées
de façon à assurer une ventilation suffisante de tout l’espace
◆ durant la plus grande partie de l’année, les couloirs et cages d’escaliers communs
doivent être en légère surpression par rapport aux habitations attenantes. Pour obtenir
cette surpression, ils ne peuvent donc pas être équipés d’un système d’extraction
mécanique
◆ les couloirs et les cages d’escaliers communs sont ventilés :
– soit complètement naturellement (Ac)
– soit au moyen d’un système d’insufflation mécanique (Bc)
– soit au moyen d’un système d’insufflation et d’extraction mécaniques (Dc)
(la majuscule désigne le système de ventilation (voir tableau 2) et la lettre “c”, les
couloirs communs)
◆ pour les systèmes mécaniques (Bc et Dc), il faut amener en permanence un débit d’air
extérieur d’au moins 0,5 V / 3,6 (dm3/s) ou 0,5 v (m3/h), le “V” représentant le volume
d’air (en m3) de l’espace
◆ pour le système naturel (Ac) :
– les ouvertures d’alimentation et d’évacuation doivent être réglables. En position
complètement ouverte et pour une différence de pression de 2 Pa de part et d’autre
de ces ouvertures, il faut un débit d’au moins 0,5 V / 3,6 (dm3/s) ou 0,5 (m3/h), “V”
étant le volume d’air (en m3) du corridor ou de la cage d’escaliers. En position
fermée, ces ouvertures peuvent avoir un débit de fuite maximum de 0,5 V /
3,6 (dm3/s) ou 0,5 V (m3/h) pour une différence de pression de 50 Pa
– les ouvertures d’alimentation doivent se placer dans la partie inférieure d’une paroi
extérieure du couloir ou de la cage d’escaliers à ventiler. Elles peuvent éventuelle-
ment aussi être raccordées à un conduit d’air horizontal qui débouche dans une
paroi extérieure. La section libre de ce conduit ainsi que de toutes les pièces de
raccord entre l’environnement extérieur et l’ouverture d’alimentation est au moins
égale à 0,5 V / 3600 (m2), “V” étant le volume d’air (en m3) de l’espace à ventiler
◆ les ouvertures d’évacuation libre (systèmes Ac et Bc) sont placées dans une paroi
extérieure et dans la partie supérieure du couloir ou de la cage d’escaliers à ventiler.
La section libre du conduit ainsi que de toutes les pièces de raccord entre l’environne-
ment extérieur et l’ouverture d’alimentation est au moins égale à 0,5 V / 3600 (m2),
“V” étant le volume d’air (en m3) de l’espace à ventiler.

21 NIT 192 – juin 1994


3.5.2 VIDE-ORDURES ET LOCAUX DE STOCKAGE DES ORDURES
MÉNAGÈRES

Le local de stockage des ordures ménagères doit normalement être maintenu en dépres-
sion par rapport aux conduits de chute et à tous les autres locaux contigus, ce qui peut être
assuré par un ventilateur d’extraction. Les locaux de stockage et les conduits de chute,
ainsi que l’éventuel système d’extraction, doivent être conçus et réalisés sur la base d’une
étude spécifique.

Il convient d’éviter que ne se dégagent des odeurs désagréables pour les occupants du
bâtiment même ou pour les habitants des bâtiments voisins.

3.5.3 CAGES ET CABINES D’ASCENSEURS

Il convient de satisfaire aux exigences des normes NBN E 52-014 [20] et E 52-018 [21].

3.5.4 GARAGES

◆ Les garages doivent être pourvus de bouches d’aération en contact avec l’air extérieur
et situées dans la partie inférieure de la ou des paroi(s) verticale(s). La partie supé-
rieure de ces ouvertures se situe au maximum 40 cm au-dessus du niveau du plancher
du garage.

◆ Pour les garages d’une superficie inférieure ou égale à 40 m2, l’aire libre totale de ces
ouvertures doit équivaloir à au moins 0,2 % de la surface au sol. Si le garage a plus
d’une paroi verticale en contact avec l’air extérieur, les bouches d’aération doivent être
réparties sur les parois extérieures (de préférence sur deux parois opposées).

N.B. : ces deux dispositions se fondent implicitement sur l’hypothèse que la garage est
ventilé naturellement, mais une ventilation mécanique entre également en ligne de compte.

◆ Pour les garages d’une superficie supérieure à 40 m2, l’extraction mécanique perma-
nente est requise et doit être conçue et réalisée sur la base d’une étude spécifique. A
défaut de directives belges claires, on se référera à des documents étrangers.

◆ Les portes intérieures entre le garage et le hall, les corridors ou d’autres pièces d’ha-
bitation doivent présenter une étanchéité à l’air suffisante. Dans le cas des garages
collectifs, le débit de fuite de ces portes ne peut dépasser 14 dm3/s (50 m3/h) pour une
différence de pression de 50 Pa.

3.5.5 CHAUFFERIES ET LOCAUX DE CHAUFFE

Dans tous les cas, il y a lieu de prévoir une ouverture d’alimentation et une ouverture
d’évacuation non obturables. Dans les espaces renfermant des appareils à combustion
ouverte, la ventilation et les sections de ventilation minimales doivent satisfaire :

22 NIT 192 – juin 1994


◆ soit aux exigences des normes NBN B 61-001 [16], D 51-003 [19] et S 21-207 [29]
◆ soit, à défaut de telles exigences, aux valeurs obtenues par un calcul spécifique.

Lorsqu’on utilise un combustible gazeux plus lourd que l’air, il faut respecter les exigen-
ces de la norme NBN B 61-001 (§ 7.5) [16].

3.5.6 CAVES ET GRENIERS

Les caves et les greniers doivent être ventilés, ce qui peut se faire par :
◆ la ventilation naturelle au moyen de :
– petites fenêtres dont la section libre en position ouverte est d’au moins 0,014 m2
(140 cm2)
– grilles de ventilation : la somme des débits de toutes les grilles doit au moins être
égale à 50 m3/h pour une différence de pression de 2 Pa. Si ces grilles sont reliées
à l’environnement extérieur par des conduits, la section libre de ces conduits doit au
moins être égale à 0,014 m2 (140 cm2)
◆ extraction mécanique : le débit d’extraction doit être d’au moins 7 dm3/s (25 m3/h).
L’air est amené par des ouvertures d’alimentation placées directement dans les parois
extérieures ou reliées à l’environnement extérieur par des conduits. Ces dispositifs
doivent satisfaire aux exigences suivantes :
– les grilles : débit de 7 dm3/s (25 m3/h) pour une différence de pression de 2 Pa de
part et d’autre de la grille
– le conduit : section libre minimale de 0,007 m2 (70 cm2)
◆ une alimentation et une évacuation mécaniques : tant l’évacuation mécanique que
l’alimentation mécanique ont un débit minimum de 7 dm3/s (25 m3/h).

CAS PARTICULIERS

◆ Si les caves et/ou les greniers sont très perméables à l’air extérieur, il n’y a aucune
exigence de ventilation.
◆ S’il existe un risque d’émission de radon dans la cave, une étude spécifique doit être
entreprise et on peut éventuellement recourir à une alimentation en air mécanique.

3.5.7 LOCAL CONTENANT LE COMPTEUR DE GAZ

Le local renfermant le compteur de gaz doit être ventilé conformément aux exigences
spécifiées dans la norme NBN D 51-003 [19].

3.5.8 SOUTE À COMBUSTIBLE

Les soutes à combustibles doivent être ventilées. Cependant, la norme ne donne aucune
directive spéciale.

23 NIT 192 – juin 1994


3.5.9 DÉBARRAS

Un débarras ou un placard qui présente une superficie au sol de 1,5 m2 minimum, un


volume d’au moins 3 m3 et dont une partie au moins a une hauteur supérieure à 2 m doit
être relié à une pièce ou à un couloir ventilé au moyen de deux ouvertures de transfert non
obturables, une dans la partie supérieure, l’autre dans la partie inférieure, ayant chacune
une section libre d’au moins 150 cm2. L’ouverture dans la partie inférieure doit être
prévue au maximum à 0,2 m au-dessus du sol, tandis que l’ouverture dans la partie
supérieure doit se situer au moins à 1,8 m du sol. Si le débarras est relié à l’extérieur par
un conduit d’évacuation, l’ouverture dans la partie inférieure est suffisante.

3.5.10 PIÈCES OU LOCAUX RENFERMANT DES APPAREILS À COMBUSTION


OUVERTE

La norme pose des exigences supplémentaires pour les locaux renfermant des appareils
à combustion ouverte, c.-à-d. un poêle au gaz, au mazout ou au bois, un chauffe-eau au
gaz, un feu ouvert, une chaudière de chauffage central, etc. Ces exigences sont traitées
plus en détail dans le chapitre 4.

24 NIT 192 – juin 1994


4 EXIGENCES DE
L’UTILISATEUR

Le présent chapitre décrit les exigences auxquelles doivent satisfaire les systèmes de
ventilation du point de vue de l’utilisateur. Les chapitres suivants développeront de
manière plus détaillée certains aspects susceptibles d’influencer considérablement le bon
fonctionnement de l’installation de ventilation ainsi que l’appréciation de l’utilisateur.

4.1 EXIGENCE PRINCIPALE :


LA BONNE QUALITÉ
Comme l’explique le chapitre 1, la venti-
lation des habitations est nécessaire pour :
DE L’AIR ◆ amener l’oxygène nécessaire aux oc-
cupants
◆ alimenter en air les appareils à combustion
◆ évacuer la vapeur, notamment afin d’éviter la condensation et les moisissures
◆ évacuer les substances odorantes
◆ évacuer les composants nocifs et les poussières.

La plupart de ces raisons justifiant la ventilation ont un caractère quasi permanent, mais
il existe aussi d’autres situations, plutôt exceptionnelles, qui requièrent une ventilation
plus intensive : travaux de peinture, surchauffe, odeurs désagréables anormales et tempo-
raires, ...

En pratique, on distingue les dispositifs de ventilation utilisés


◆ dans des conditions normales → ventilation de base
◆ dans des circonstances spécifiques, plutôt exceptionnelles → ventilation périodique ou
intensive.

La ventilation de base peut être assurée par des dispositifs tant naturels que mécaniques.

Bon nombre de normes et de lois se fondent sur l’hypothèse que la ventilation de base doit
garantir une qualité de l’air suffisante en cas d’activités ménagères normales.

Ainsi, l’exigence principale est également posée au système de ventilation, c.-à-d. garan-
tir la qualité de l’air dans un bâtiment. Les dispositifs prescrits dans la norme NBN D 50-
001 (voir chapitre 3) suffisent, en principe, pour répondre à cette exigence principale.
Néanmoins, la qualité de l’air doit être assurée sans provoquer des phénomènes annexes
dommageables ou désagréables. Tout système de ventilation doit par conséquent satis-
faire à un certain nombre d’exigences élémentaires supplémentaires, si l’on veut que
l’utilisateur émette une appréciation positive de l’installation.

La figure 4 illustre les exigences ou les critères d’appréciation de l’utilisateur quant aux
systèmes de ventilation.

25 NIT 192 – juin 1994


ESTHÉTIQUE VENTILATION PÉRIO- CONFORT THERMIQUE
(§ 4.14) DIQUE (§ 4.2) (§ 4.3)

ENCOMBREMENT BRUITS
(§ 4.13) (§ 4.4)

EXIGENCE PRINCIPALE
FACILITÉ D’UTILI- CONSOMMATION
BONNE QUALITÉ DE L’AIR
SATION (§ 4.12) ÉNERGÉTIQUE (§ 4.5)
(§ 4.1)

ENTRETIEN SÉCURITÉ INCENDIE


(§ 4.11) (§ 4.6)

ÉTANCHÉITÉ À L’AIR POLLUTION DE L’AIR REFLUX CONDENSATION


(§ 4.10) (§ 4.9) (§ 4.8) (§ 4.7)

Fig. 4 Critères de l’utilisateur pour évaluer un système de ventilation.

4.2 VENTILATION
PÉRIODIQUE
En cas de surcharge thermique supplémen-
taire (surchauffe provoquée par un ensoleil-
lement prolongé, par exemple) ou d’odeurs
désagréables exceptionnelles et temporaires (travaux de peinture, par exemple), la ventila-
tion de base ne suffit pas pour maintenir la qualité de l’air et la température, et une
possibilité de ventilation intensive doit donc être prévue.

La ventilation périodique sert à garantir cette ventilation intensive dans des circonstances
spéciales et s’opère toujours par l’ouverture de fenêtres et de portes, alors que la ventila-
tion mécanique n’entre que rarement, voire jamais, en ligne de compte dans ce cadre,
principalement parce que les débits nécessaires ne peuvent être réalisés au moyen d’une
installation de capacité normale.

La hotte de cuisine fait exception à cette règle et peut être considérée comme un système
de ventilation de pointe destiné à éliminer les odeurs et les vapeurs de cuisson (voir NIT
187 [7]) et requis dans le cas des cuisines dépourvues de fenêtres et de portes extérieures.

Les exigences en matière de ventilation intensive sont définies dans la norme NBN D 50-
001, ainsi qu’au § 3.4.2 (p. 19) de la présente Note.

4.3 CONFORT THERMIQUE


ET COURANT D’AIR
Afin de garantir la qualité de l’air, l’air vicié
est évacué de l’habitation alors qu’on y in-
troduit de l’air frais extérieur. Si cette ali-
mentation en air ne s’opère pas de manière judicieuse, des courants d’air peuvent se créer.

L’apparition de courants d’air dépend de certains paramètres :


◆ la température de l’air ‘θa’ [ C°]
◆ la vitesse moyenne de l’air ‘v’ [m/s]

26 NIT 192 – juin 1994


◆ l’intensité de turbulence ‘Tu’ [%].

De nombreuses recherches ont été effectuées dans le passé quant à la sensation de courant
d’air. Fanger [11] propose la formule (1) pour évaluer le confort thermique :

PPD = (34 - θa) . (v - 0,05)0,62 . (0,37 . v . Tu . 3,14) [%] (1)

La valeur ‘PPD’ calculée exprime le pourcentage prévisible d’insatisfaits. Si v < 0,05 m/s,
on admet, dans la formule 1, que ‘v’ est égal à 0,05 m/s.

La valeur ‘Tu’ indique dans quelle mesure la vitesse locale et instantanée de l’air en un
point fluctue autour de sa valeur moyenne. L’intensité de turbulence ‘Tu’, exprimée en
%, est le rapport entre l’écart type de la vitesse de l’air et la vitesse moyenne de l’air. Elle
ne peut être déterminée qu’à l’aide de certains types d’anémomètres.

En pratique, on ne tient généralement pas compte de l’intensité de turbulence. Des valeurs


pratiques ont révélé que, pour maintenir le pourcentage prévisible d’insatisfaits (PPD) en
dessous des 15 %, la vitesse moyenne de l’air ne peut pas excéder 0,15 m/s dans des
conditions de température normales.

La norme NBN D 50-001 exige que les vitesses de l’air dans la zone d’occupation de
chaque pièce ne dépassent pas 0,2 m/s. La zone d’occupation est le volume d’air compris
entre le plancher, une surface horizontale à 2 m du plancher et des surfaces parallèles aux
parois verticales ou obliques du local, à 0,75 m des parois extérieures et intérieures. Pour
plus d’informations sur les vitesses admissibles de l’air, le lecteur se référera à la norme
ISO DIS 9972 [36].

Pour éviter les courants d’air, il importe de bien placer et dimensionner les ouvertures ou
les bouches d’alimentation, ainsi que de leur donner une forme adéquate. La norme NBN
D 50-001 recommande dès lors de les placer de telle sorte que l’air frais amené se
mélange le plus rapidement possible à l’air chaud des corps de chauffe (pose sous ou
derrière un radiateur) ou à une hauteur minimale de 1,8 m au-dessus du plancher. Il est
conseillé d’utiliser des ouvertures d’alimentation autoréglables en fonction de la diffé-
rence de pression.

En cas d’amenée mécanique, on peut aussi envisager un préchauffage de l’air de ventilation.

Une Note sur la ventilation qui sera publiée ultérieurement reprendra davantage de détails
sur les dispositifs d’alimentation.

4.4 PERFORMANCES
ACOUSTIQUES
Il importe qu’une ventilation appropriée soit assu-
rée sans créer des problèmes acoustiques de nature
diverse. En voici quelques exemples :
◆ la diminution de l’isolation acoustique des façades accroissant la gêne provoquée par
le bruit extérieur (par exemple, en présence de grilles de ventilation en façade dépour-
vues de dispositif acoustique)
◆ la nuisance acoustique générée par les conduits d’alimentation et d’évacuation, notam-

27 NIT 192 – juin 1994


ment en raison de la transmission du bruit des ventilateurs
◆ la diminution de l’isolation acoustique au droit des parois et des portes intérieures,
due, par exemple, aux ouvertures de transfert
◆ la nuisance acoustique occasionnée par des sources situées en dehors de l’habitation
(ventilateurs-tourelles, par exemple).

Il est essentiel de limiter au maximum les problèmes acoustiques, sous peine de voir la
ventilation proprement dite mise en cause par les occupants. Etant donné que l’évaluation
des performances acoustiques des systèmes de ventilation requiert des techniques spécia-
les, les nuisances acoustiques sont traitées en détail au chapitre 6.

4.5 PERFORMANCES
ÉNERGÉTIQUES
Le chauffage de l’air extérieur froid, d’une part, et
le transport de l’air de ventilation en cas de ventila-
tion mécanique, d’autre part, entraînent une con-
sommation énergétique supplémentaire. Il est à noter que l’énergie électrique utilisée
pour actionner les ventilateurs (ventilation mécanique) ne représente qu’une fraction de
la consommation énergétique nécessaire pour chauffer l’air de ventilation. Pour des rai-
sons économiques et écologiques, la ventilation doit aller de pair avec une consommation
énergétique aussi faible que possible. Les aspects pratiques suivants interviennent dans ce
cadre :

◆ le choix des débits de ventilation nominaux : il n’est nullement question d’une situa-
tion optimale entre consommation énergétique et qualité de l’air. Comme l’illustre la
figure 5, la qualité de l’air s’améliore à mesure que les débits augmentent. Néanmoins,
la consommation énergétique s’accroît proportionnellement aux débits de ventilation.
Lors du choix des débits souhaités, il faut par conséquent soupeser de manière (en
partie) subjective les aspects économiques et les aspects concernant la qualité de l’air

concentration en consommation
substances polluantes énergétique

Fig. 5 Variation de la qualité de l’air


et de la consommation d’énergie en
débit de ventilation
fonction du débit de ventilation.

◆ l’adaptation des débits de ventilation aux besoins : l’occupation d’une habitation n’est
bien souvent pas constante. Il n’est dès lors pas justifié d’assurer en permanence le
même débit. Il est donc préférable d’adapter les débits de ventilation aux besoins. A
l’heure actuelle, rares sont encore les systèmes conçus pour les habitations qui permet-
tent d’adapter automatiquement le débit en fonction de la qualité de l’air. Le système
le plus courant consiste à modifier le débit d’air (en cas de ventilation mécanique) ou

28 NIT 192 – juin 1994


la section libre des dispositifs d’alimentation ou d’évacuation naturelles ou libres en
fonction de l’humidité relative de l’habitation. Il existe aussi des détecteurs qui enre-
gistrent la présence des personnes (détecteurs à infrarouges) ou la concentration en
CO2 ou en CO (dans les garages, par exemple), des systèmes à commande horaire, par
exemple des ventilateurs avec minuterie branchés sur un interrupteur d’éclairage, ...
Pour plus d’informations sur la ventilation à la demande, on consultera les rapports de
l’Agence internationale de l’énergie, Annex 18 [5, 31, 32, 38]

◆ le fonctionnement efficace de l’installation : que la ventilation soit mécanique ou


naturelle, il importe que les débits d’air optimaux soient atteints moyennant des frais
énergétiques les plus faibles possible. A cet effet, il faut notamment éviter une venti-
lation excessive (par exemple, par l’utilisation de grilles de ventilation autoréglables
pour l’alimentation en air) et concevoir et réaliser une installation aussi économique en
énergie que possible, et ce, par une conception optimale des conduits (pour limiter les
pertes d’énergie), par l’utilisation de ventilateurs efficaces, d’échangeurs de chaleur,
de systèmes à commande horaire ...

4.6 SÉCURITÉ INCENDIE

4.6.1 RISQUE D’INCENDIE

Un incendie peut se déclarer dans les conduits ou les gaines, notamment lorsque :
◆ la poussière n’est pas suffisamment retenue dans les filtres
◆ on utilise des conduits inflammables
◆ les moteurs placés dans les conduits s’enflamment.

Lorsqu’un incendie se déclare dans une pièce, la fumée et les flammes peuvent se propa-
ger dans tout le bâtiment par les conduites. Ce risque est d’autant plus réel en présence
d’un système à recirculation d’air.

4.6.2 SÉCURITÉ INCENDIE

La sécurité incendie est assurée par un compartimentage des bâtiments. La ventilation et


la distribution de l’air dans les locaux au moyen de gaines doivent avant tout être conçues
et réalisées de telle sorte que :
◆ la fumée et les flammes ne puissent se propager, par ces gaines, dans tout le bâtiment
◆ les éléments de construction traversés par ces gaines conservent leur résistance au feu.

Les exigences suivantes s’appliquent en matière de sécurité incendie :


◆ dans les immeubles collectifs :
– l’air extrait des pièces présentant un risque d’incendie particulier (entrepôt de pro-
duits inflammables, chaufferie, cuisine, garage, parking, cabine de transformation,
local pour le stockage des détritus, etc.) doit directement être évacué vers l’exté-
rieur
– les dispositions des normes de la série NBN S 21 sont d’application
– les immeubles de plus de 25 m sont soumis aux exigences que pose la norme NBN

29 NIT 192 – juin 1994


S 21-207 [29] en matière de résistance au feu, d’une part, des matériaux des con-
duites d’air et, d’autre part, des conduites reliant différents compartiments, et en ce
qui concerne l’utilisation de clapets coupe-feu automatiques
– pour les bâtiments de 10 à 15 m de hauteur, un projet de règlement du ministère de
l’Intérieur prescrit que les cages d’escaliers ne peuvent être utilisées pour l’alimen-
tation en air ou l’évacuation d’air d’autres locaux. La résistance au feu des conduits
et des accessoires (manchon, clapet coupe-feu, bouche d’extraction, ouvertures
d’alimentation et d’évacuation de l’air extérieur, filtres à air et moteurs électriques)
fait l’objet d’exigences complémentaires
– pour les bâtiments de 10 m de hauteur maximum, aucune exigence supplémentaire
n’est posée
◆ dans les unifamiliales : une unifamiliale est considérée comme un compartiment. En
cas d’incendie, les ventilateurs doivent être arrêtés. Selon la norme NBN S 21-203 [28],
les conduits doivent être fabriqués à partir de matériaux de classe 1.

Les aspects spécifiques de la sécurité incendie des conduits et des ventilateurs seront
traités dans une Note sur la ventilation qui sera publiée ultérieurement.

4.7 PROBLÈMES DE
CONDENSATION
Comme il a déjà été dit, réaliser une ventilation
efficace se justifie notamment pour éviter des pro-
blèmes de condensation et de moisissures. Dans ce
cas, on pense principalement à la condensation qui se forme sur les ponts thermiques et
sur le vitrage simple, ainsi qu’éventuellement, à l’intérieur des parois.

En présence de dispositifs de ventilation, il


importe également de veiller à ce qu’aucun pro-
blème ne surgisse du fait de la condensation qui

AAA
A A
se formerait dans ou sur les composants de ven-
tilation eux-mêmes. Citons quelques exemples :

AAA
A
AAAA ◆ la condensation superficielle qui se forme
sur les grilles de ventilation pour l’alimenta-
tion naturelle ou libre en air, qui ne sont pas

AAA
condensation
ou insuffisamment isolées thermiquement
◆ la condensation de l’air dans les conduits

AAA parcourant des espaces non chauffés (gre-

AAA
niers, vides ventilés, etc.)
◆ la condensation sur les conduits froids d’ali-

AAA
AA
AAA
AAAA
A
mentation en air
◆ la condensation dans les échangeurs de cha-
leur.

AAAA
AAAA
Les différents problèmes possibles sont illus-
trés aux figures 6 à 9.

Fig. 6 Condensation sur une grille pour


l’alimentation naturelle.

30 NIT 192 – juin 1994


Fig. 7 Condensation de l’humidité de l’air dans un Fig. 8 Condensation de l’air sur les conduits froids
conduit parcourant un espace non chauffé. d’alimentation mécanique en air.

air air
extérieur intérieur

évacuation alimentation

la vapeur d’eau contenue


dans l’air intérieur peut se
condenser ou geler

Fig. 9 Condensation dans les échangeurs de chaleur.

31 NIT 192 – juin 1994


4.8 BON FONCTIONNEMENT
DES APPAREILS
Les appareils à combustion ouverte (feu
ouvert, chaudière de chauffage central,
À COMBUSTION chauffe-eau au gaz, cuisinière au gaz,
poêle, ...) puisent l’air de combustion né-
cessaire dans la pièce où ils sont installés. Il faut par conséquent amener une quantité d’air
suffisante pour que la combustion s’effectue en toute sécurité et dans des conditions
optimales.

La combinaison d’installations de ventilation et d’appareils à combustion ouverte peut,


dans certains cas, occasionner des problèmes — parfois mortels —, tel le reflux des gaz
de fumée dû à la dépression provoquée par la ventilation. C’est pourquoi on prendra
certaines précautions.

La norme NBN D 50-001 pose comme principe général que la ventilation de locaux
renfermant des appareils à combustion ouverte ne peut en aucun cas (et quel que soit le
combustible) perturber le bon fonctionnement des appareils, ni l’évacuation normale des
produits de combustion.

4.8.1 ALIMENTATION EN AIR DANS LES LOCAUX RENFERMANT UN


APPAREIL À COMBUSTION OUVERTE

L’alimentation en air dans de tels locaux peut être tant mécanique que naturelle. Dans les
deux cas, le débit d’amenée d’air doit être supérieur (ou au moins égal) au débit d’air
nécessaire à la combustion.

4.8.1.1 ALIMENTATION NATURELLE (SYSTÈME A) OU LIBRE (SYSTÈME C)

Il faut prévoir, entre l’extérieur et le local, un orifice d’alimentation non obturable et non
réglable (figure 10), dont la section libre est spécifiée dans les normes (norme NBN D 51-
003 [19] pour le gaz) ou est déterminée par calcul (pour les autres combustibles).

4.8.1.2 ALIMENTATION MÉCANIQUE (SYSTÈMES B ET D)

Le débit d’air entrant doit être suffisant pour garantir l’alimentation en air de l’appareil
à combustion (figure 11).

Fig. 10 Alimenta-
tion naturelle Q
(système A) ou libre Fig. 11 Alimentation
(système C) en mécanique (systèmes B
présence d’un et D) en présence
appareil à d’appareils à
combustion. combustion ouverte.

32 NIT 192 – juin 1994


Si, pour l’une ou l’autre raison, l’alimentation mécanique est interrompue ou fortement
réduite, l’appareil à combustion doit s’arrêter automatiquement, sauf si l’on peut garantir
une amenée d’air naturelle suffisante.

4.8.2 EVACUATION DE L’AIR DES LOCAUX RENFERMANT UN APPAREIL À


COMBUSTION OUVERTE

La dépression régnant dans la pièce ne


peut entraver (même temporairement)
l’évacuation des gaz de fumée ni pertur-
ber le fonctionnement de l’appareil.

Une dépression excessive peut être due


entre autres :
◆ à l’évacuation naturelle (système A)
ou libre (système B) de l’air de ven-
tilation
◆ à l’évacuation mécanique de l’air de
ventilation (systèmes C et D)
Fig. 12 Reflux des gaz de fumée d’un appareil à
◆ au fonctionnement d’autres appareils combustion ouverte dû au fonctionnement d’une hotte.
(une hotte, par exemple) (figure 12).
En pareils cas, le débit d’amenée dans la pièce doit être accru.

On respecte généralement les principes suivants afin d’éviter des dépressions excessives :
◆ la dépression dans un local renfermant un appareil à
combustion ouverte ne peut dépasser 5 Pa
◆ en l’absence d’appareil à combustion, la dépression
régnant dans la pièce peut atteindre 10 Pa maximum.
coupe-tirage antirefouleur

REMARQUES

◆ Pour le calcul des dépressions occasionnées par l’ex-


traction mécanique, le lecteur se référera à la Note Fig. 13 Dispositif d’évacuation
conjoint des gaz de fumée et de l’air
d’information technique n° 187 [7]. de ventilation via un appareil au gaz.

◆ Dans le cas des appareils au gaz, le dispositif d’éva-


cuation des gaz de fumée peut également servir à
évacuer l’air ventilé, à condition de prévoir un cou-
pe-tirage antirefouleur (figure 13).

◆ Si les appareils au gaz ne sont pas raccordés à une


cheminée, une ouverture d’évacuation de ventila-
tion non réglable et non obturable, reliée à un con-
duit d’évacuation, peut également servir à évacuer
les produits de combustion. L’ouverture d’évacua- Fig. 14 Appareil au gaz non
tion doit alors être placée plus haut que l’endroit raccordé à une cheminée.
d’émission des produits de combustion (figure 14).

33 NIT 192 – juin 1994


◆ Si l’air ventilé est extrait mécaniquement alors que les gaz de fumée des appareils à
combustion ouverte sont évacués de manière naturelle, la dépression ne peut jamais
perturber, même temporairement, le bon fonctionnement de l’appareil à combustion
ouverte (figure 15). On évitera une situation de dépression en augmentant le débit
d’alimentation en air.

En cas de panne de l’extracteur mécanique, l’appareil à combustion ouverte doit


pouvoir continuer à fonctionner.

Fig. 15 Evacuation
mécanique de l’air de Fig. 16 Evacuation
ventilation et évacuation mécanique de l’air
naturelle des gaz de ventilation et
de fumée. des gaz de fumée.

◆ Dans le cas de l’évacuation mécanique de l’air de ventilation et des gaz de fumée de


l’appareil à combustion ouverte (figure 16), il ne peut se produire aucun reflux, même
en cas de panne d’un des ventilateurs.

Si, pour l’une ou l’autre raison, le débit d’extraction des gaz de fumée est inférieur au
débit requis, l’appareil doit s’arrêter automatiquement.

Si les gaz de fumée de l’appareil à combustion ouverte et l’air de ventilation sont


aspirés au moyen du même conduit, il y a lieu de prévoir un coupe-tirage antirefouleur
et la combustion doit s’interrompre automatiquement en cas de non-fonctionnement
du système d’extraction.

◆ Il est préférable d’utiliser des appareils à combustion fermée en cas de conflit possible
entre la ventilation et l’évacuation des gaz de fumée. Avec ce genre d’appareil, le cycle
complet de l’air (alimentation en air, combustion, évacuation des gaz de fumée) est
directement raccordé à l’extérieur et séparé du local où il se trouve. Il n’existe donc
aucune interaction entre l’air intérieur et les produits de combustion. Cette solution
garantit l’absence de reflux des gaz de fumée dans les pièces de séjour.

◆ Il est également possible d’installer l’appareil au gaz en dehors de la zone d’occupa-


tion, par exemple dans un débarras séparé, directement relié avec l’extérieur, dans le
garage, dans un grenier non habité, ..., et on respectera alors les exigences d’alimen-
tation suffisante en air.

34 NIT 192 – juin 1994


4.9 LIMITATION DE LA
POLLUTION DE L’AIR
Il faut de toute évidence limiter la pollu-
tion de l’air et, notamment, l’émission de
substances nocives, tels les produits de
combustion. Il en va de même pour l’air intérieur. Dans la majorité des cas, le fait de
ventiler ne permet en fait que de diluer la pollution de l’air. Il faut donc, dans la mesure
du possible, agir au niveau de l’émission de composants polluants dans l’habitation :
◆ si l’air extérieur est trop pollué, on envisagera un filtrage de l’air entrant
◆ une cause importante de nuisances, principalement olfactives, est la présence humaine
elle-même dans des locaux insuffisamment ventilés. Il est de toute évidence difficile
de limiter ce genre de pollution de l’air
◆ la fumée de cigarettes est une forme courante de pollution de l’air. Différentes études
ont clairement montré que des débits de ventilation normaux ne parviennent pas à
ramener la concentration en particules et les odeurs à un niveau acceptable pour tous
les non-fumeurs
◆ la recherche, principalement dans les bureaux, a révélé qu’une grande partie des pro-
blèmes de qualité de l’air sont dus aux matériaux de construction utilisés. Dans les
habitations, on pense surtout aux odeurs désagréables dégagées par les tapis, les ri-
deaux, certaines peintures et les produits d’entretien.

4.10 ETANCHÉITÉ À L’AIR


DU BÂTIMENT
L’étanchéité à l’air du bâtiment est un élé-
ment important d’une stratégie globale de
ventilation destinée à limiter les pertes
d’énergie dues à des infiltrations d’air excessives ainsi que le risque de courants d’air.

La norme NBN D 50-001 ne pose aucune exigence générale en la matière, mais donne des
recommandations pour deux cas spécifiques :
◆ en cas de ventilation mécanique équilibrée (système D), il est souhaitable d’assurer
une étanchéité correspondant à un taux de ventilation de 3 volumes par heure, pour une
différence de pression de 50 Pa (mesurée à l’aide d’un essai de pressurisation,
conformément à la norme ISO DIS 9972 [36])
◆ en outre, si un système de récupération de l’énergie est prévu, il est conseillé, pour des
raisons énergétiques, de limiter le taux de ventilation à 1 volume par heure pour une
différence de pression de 50 Pa.

Cette problématique fait l’objet du chapitre 5.

4.11 ENTRETIEN DES


DISPOSITIFS DE
L’aspect entretien mérite, à deux titres, une
attention particulière :
VENTILATION ◆ d’une part, il est préférable d’utiliser
des dispositifs de ventilation ne nécessi-
tant aucun entretien, et ce, a fortiori dans les habitations individuelles, pour la simple
et bonne raison qu’en pratique, la plupart des occupants ne songent jamais à entretenir
leur système de ventilation. Seules exceptions à ce principe, la hotte de cuisine et les
parties visibles des bouches d’alimentation et d’évacuation

35 NIT 192 – juin 1994


◆ d’autre part, il importe que les parties nécessitant éventuellement un entretien puissent
être facilement entretenues. Cela vaut par exemple pour :
– toutes les parties visibles des dispositifs d’amenée et d’évacuation d’air
– les hottes de cuisine
– les filtres.

4.12 FACILITÉ D’EMPLOI Il est important et nécessaire de prévoir,


dans les habitations, un accès simple, clair
et aisé du réglage. Un manuel et une documentation clairs incitent l’utilisateur à collaborer.

4.13 POSSIBILITÉS ET
LIMITES LORS DE
Certains dispositifs de ventilation prennent
beaucoup de place (les systèmes de récu-
L’INSTALLATION pération de la chaleur, par exemple) et/ou
ont un impact important sur la liberté ar-
chitecturale. C’est surtout dans les appartements que l’encombrement peut poser pro-
blème, dans quel cas les systèmes encastrables, dans un faux plafond par exemple, offrent
certains avantages. C’est principalement au cours de travaux de rénovation que surgissent
souvent des difficultés pour encastrer les conduits de manière simple. Dans ce cas, on
conseille souvent une ventilation décentralisée.

4.14 ESTHÉTIQUE Il convient de ne pas sous-estimer l’aspect


esthétique d’une installation de ventilation.
De nombreux concepteurs et occupants accordent une grande importance à l’aspect esthé-
tique des grilles de ventilation incorporées dans la menuiserie, de la hotte de cuisine, ...

4.15 CONCLUSION Il est clair que la fonction principale d’une


installation de ventilation consiste à garan-
tir la qualité de l’air. Toute une gamme d’exigences doit donc être satisfaite pour obtenir
des installations qui assurent cette qualité de l’air à la satisfaction de tout un chacun. Il
s’agit là d’un défi de taille à relever dans la pratique quotidienne.

36 NIT 192 – juin 1994


5 ETANCHEITE A L’AIR
DU BATIMENT

Un bon contrôle de l’étanchéité à l’air d’un bâtiment est essentiel pour une gestion
efficace et rationnelle de la ventilation. Les fuites d’air incontrôlées peuvent, en effet,
provoquer un court-circuit du flux de ventilation, la dispersion des odeurs et des polluants,
une consommation exagérée d’énergie, des courants d’air, ...

La présente Note d’information technique ne vise pas à décrire ni à commenter le pro-


blème de l’étanchéité à l’air des bâtiments de manière exhaustive et systématique. A cet
effet, on consultera utilement la littérature à ce sujet, ainsi que la banque de données de
l’Air Infiltration and Ventilation Centre. Des informations sur les techniques de mesure
servant à déterminer les caractéristiques d’étanchéité à l’air sont fournies dans la Technical
Note 34 de l’AIVC [39].

Le présent chapitre aborde les principaux aspects de l’étanchéité à l’air des bâtiments,
tandis que des données spécifiques à l’étanchéité à l’air des conduits de ventilation seront
traitées dans une prochaine note d’information technique sur la ventilation.

5.1 DIRECTIVES DE LA
NORME NBN D 50-001
La norme belge NBN D 50-001 n’impose
aucune exigence en matière d’étanchéité à
l’air des bâtiments, mais donne quelques
directives pour l’installation d’une ventilation mécanique équilibrée (système D) :
◆ dans le cas du système D, un taux de ventilation maximal de 3 volumes par heure est
souhaitable pour une différence de pression de 50 Pa, lorsque toutes les ouvertures
d’alimentation et d’évacuation du système de ventilation sont fermées (mesure effec-
tuée conformément à la norme ISO DIS 9972 [36])
◆ en présence d’un dispositif de récupération de la chaleur de l’air de ventilation, il est
conseillé, d’un point de vue énergétique, de limiter le taux de ventilation à 1 volume
par heure pour une différence de pression de 50 Pa.

La figure 17 (p. 38) compare les recommandations belges avec les recommandations ou
(généralement) les exigences de quelques autres pays.

5.2 ETANCHÉITE A L’AIR


DES FENÊTRES
Lorsque l’on parle d’étanchéité à l’air des
bâtiments, on pense généralement à l’étan-
chéité des fenêtres et des portes. Il existe,
à ce niveau, des méthodes d’essai normalisées, ainsi que des valeurs maximales admissi-
bles pour le débit d’air par mètre de joint de menuiserie. Ces exigences s’appliquent aux
travaux publics et à la construction de logements sociaux.

37 NIT 192 – juin 1994


SUÈDE Fig. 17 Recommandations de la norme belge NBN D 50-001
comparées aux recommandations ou exigences d’autres pays.

NORVÈGE

CANADA

R2000 homes
PAYS-BAS
amenée mécanique, amenée naturelle,

avec ou sans avec ou sans


évacuation mécanique évacuation mécanique
SUISSE Tableau 4 Exigences en matière de
perméabilité à l’air des fenêtres selon
ventilation naturelle
les STS 52 [35].

Hauteur au- Classe de per-


évacuation
mécanique dessus du sol méabilité à l’air
équilibrée
BELGIQUE 0 à 10 m PA2B (*)
équilibrée avec équilibrée sans 10 à 18 m PA2B (*)
récupé- récupération >18 m PA3
ration de chaleur de chaleur
(*) En cas de climatisation, la classe
PA3 est toujours exigée.

0 1 2 3 4 5 6
Volumes d’air par heure pour 50 Pa
Perméabilité à l’air (m3/h.m de joints ouvrants)

30
L’étanchéité à l’air des fenêtres et des 20
portes doit être mesurée conformément
à la norme belge NBN B 25-204 [15] 12,48 PA2
10 PA2B
(c.-à-d. la norme européenne EN 42). 8,77
Les exigences sont définies dans les 6,60 PA3
STS 52 [35] et varient entre 1,3 et 5
3,8 m3/h et par mètre de joint de menui- 4
serie pour une différence de pression de 3
50 Pa. On y distingue trois classes de 2
perméabilité à l’air, PA2, PA2B et PA3,
qui donnent un débit de fuite d’air maxi-
mum admissible par mètre de joint de 1

menuiserie en fonction de la différence


de pression (voir figure 18). 0,5
0,4
Lors du test de fenêtres à grilles de ven- 0,3
tilation incorporées, les grilles doivent 0,2
avant tout être rendues étanches.
0,1
Les exigences sont exprimées en fonc-
tion de l’action escomptée du vent (hau-
100 500 1000 Pascal
teur du bâtiment) (voir tableau 4). La
Pression du vent
classe PA2 ne s’appliquait, à l’origine,
Fig. 18 Détermination de la classe de perméabilité à
qu’aux bâtiments bas (< 10 m) à isola- l’air des fenêtres.

38 NIT 192 – juin 1994


tion thermique et acoustique réduite. La réglementation relative à l’isolation thermique a
toutefois rendu cette classe non pertinente, sauf pour les garages et autres locaux du
même type.

L’analyse des mesures effectuées en laboratoire par le CSTC a démontré que la plupart
des fenêtres soumises aux essais satisfaisaient à l’exigence la plus sévère. En pratique, il
apparaît que la grande majorité des nouvelles fenêtres sont très étanches à l’air et que leur
part dans la ventilation naturelle est généralement réduite, c.-à-d. en moyenne environ
20 %.

5.3 ETANCHÉITE A L’AIR DE


L’ENSEMBLE DU BÂTIMENT
L’essai dit de “pressurisation” permet
d’obtenir une idée précise de l’étan-
chéité à l’air des bâtiments. Il consiste
à placer, dans une porte ou une baie de fenêtre, un ou plusieurs ventilateurs qui mettent
l’habitation en dépression ou en surpression (figure 19). On détermine ainsi la relation
entre la différence de pression au niveau de l’enveloppe du bâtiment et le débit d’air.
Ensuite, un calcul de régression permet de déterminer le débit d’air pour une différence
de pression de 50 Pa (q50). Le rapport entre le débit d’air et le volume du bâtiment indique
le taux de ventilation pour une différence de pression de 50 Pa, c.-à-d. la valeur n50.

La valeur n50 permet d’évaluer le taux de ventilation moyen pour une saison “nsb”, qui
tient compte de l’infiltration d’air par les fuites dans l’enveloppe du bâtiment, mais pas
de l’influence des habitants, et ce, au moyen de la formule (2) :
n
n sb = 50 (2)
20

De 1985 à 1993, le CSTC a effectué, dans


des habitations, des écoles et des bureaux,
un grand nombre de mesures de pressu-
risation, qui reflètent assez bien l’étanchéi-
té à l’air des bâtiments belges. Les princi-
pales conclusions sont les suivantes :

◆ l’étanchéité à l’air moyenne de l’habi-


tat belge s’élève à environ n50 = 10 h-1

◆ la dispersion de cette valeur moyenne


est très grande : certains appartements
très étanches à l’air ont une valeur n50
inférieure à 1 h-1, tandis que d’autres
habitations ont des valeurs n50 de 40 h-1
et plus

◆ la proportion de fuites par les fenêtres


et les portes est généralement très fai-
Fig. 19 Essai de pressurisation servant à mesurer ble, c.-à-d. qu’elle représente environ
l’étanchéité à l’air des bâtiments.

39 NIT 192 – juin 1994


20 % en moyenne, pour n’atteindre, dans certaines habitations, que quelques pour cent

◆ contrairement aux résultats obtenus dans des habitations de construction récente aux
Pays-Bas et en France, il apparaît qu’en Belgique, les habitations de ce genre sont en
général encore très perméables à l’air (valeur n50 moyenne de l’ordre de 10 h-1 ou plus).
La principale raison de cet état de fait est surtout liée au parachèvement et à la méthode
typique de construction belge : en général, un maître d’ouvrage individuel cherche un
architecte et un entrepreneur qui assumeront la plus grosse partie du travail de cons-
truction. Une partie plus ou moins importante du parachèvement est supposée réalisée
par le maître de l’ouvrage lui-même. Dans les pays voisins, en revanche, on compte
beaucoup plus de projets où un grand nombre d’habitations identiques ou similaires
sont construites et entièrement parachevées par un même entrepreneur

◆ quoique la majorité des habitations belges sont plutôt perméables à l’air, on trouve
dans la plupart des logements différentes pièces très étanches à l’air, surtout les cham-
bres à coucher mais aussi la salle de séjour. Il est donc nécessaire d’y installer de
manière judicieuse des dispositifs de ventilation, en dépit du fait que l’étanchéité à
l’air globale du bâtiment est souvent plutôt mauvaise.

5.4 APERÇU DES FUITES


POSSIBLES
Nous avons déjà dit, dans les paragraphes pré-
cédents, que les fenêtres ne jouent généralement
qu’un rôle limité dans la perméabilité à l’air
globale. La base de données de l’AIVC étudie
systématiquement les différents types de fuites dans un bâtiment. La figure 20 (p. 41)
illustre les fuites d’air possibles dans une habitation.

Le présent document s’intéresse plus particulièrement aux aspects suivants :

◆ les murs bien plâtrés et les plafonds sans joints sont généralement bien étanches à l’air
(q50 < 1 m3/h.m2) ; les murs non plâtrés en blocs de béton lourds peuvent cependant être
très perméables à l’air (q50 = ± 10 m3/h.m2)

◆ les toitures en pente présentant une finition intérieure à lattis ou à lamelles et à joints
ouverts sont souvent peu étanches à l’air ; toutes les toitures dotées d’une membrane
étanche à l’air continue présentent une très bonne étanchéité à l’air

◆ parmi les principales fuites localisées, on trouve les orifices des boîtes aux lettres, les
portes de garages, les caves et les greniers, les trappes des greniers, ...

◆ les habitations qui ne sont pas complètement parachevées présentent souvent des fuites
très importantes. Il s’agit, par exemple, d’un grenier habité dont le toit n’est pas encore
parachevé, des fenêtres sans bâti, ...

◆ les conduits de fumée des appareils à combustion jouent un rôle essentiel dans le bon
fonctionnement de ces appareils. Ils doivent donc rester ouverts en toutes circonstances.
En revanche, un clapet de cheminée fermant convenablement se justifie en cas de non-
utilisation des feux ouverts, qui ne sont souvent utilisés que de manière sporadique.

40 NIT 192 – juin 1994


5.5 RELATION ENTRE L’ÉTAN-
CHÉITE A L’AIR DU
La bonne étanchéité à l’air du bâtiment
est importante quel que soit le système
BÂTIMENT ET LE SYSTÈME de ventilation. C’est surtout avec une
DE VENTILATION ventilation mécanique équilibrée (ali-
mentation et évacuation mécaniques,
système D) qu’un bon contrôle de l’étanchéité à l’air du bâtiment s’avère essentiel,
surtout si un système de récupération de chaleur est prévu. Les directives édictées dans la
norme NBN D 50-001 (voir § 5.2, p. 37) peuvent être considérées comme des exigences.

Fig. 20 Fuites d’air fréquentes.

spots lumineux

absence de membrane fissures autour


étanche à l’air dans de la trappe
du grenier joints autour
un plafond à lamelles de la fenêtre
ventilation de la cuisine raccord
et de la salle de bains joints autour mur/toit
pénétration des murs
des conduits intérieurs cheminée

joints autour
de la caisse
joints entre de volets
le mur et
le plafond raccord
maçonnerie/
menuiserie
joints entre
le mur et le fentes
plancher autour
de prises de
la porte courant

41 NIT 192 – juin 1994


6 VENTILATION ET
NUISANCES ACOUSTIQUES

L’amélioration de la ventilation d’une habitation peut occasionner des problèmes acousti-


ques, que la ventilation soit mécanique ou naturelle. Lorsque l’installation n’a pas été
conçue et mise en œuvre suivant les règles de l’art, non seulement le confort de l’habitat
s’en trouve altéré, mais les bruits (des grandes installations) peuvent aussi se propager
dans l’environnement.

La première partie du présent chapitre résume les principales difficultés et propose des
solutions simples à certains problèmes.

Le confort acoustique fait l’objet de la norme NBN S 01-401 [27] qui établit, conjointement
avec la norme NBN S 01-400 [26], des exigences en matière d’isolation contre les bruits
aériens et contre les bruits de choc. Des réglementations régionales (comme VLAREM II,
par exemple) et communales concernant les bruits ambiants et les bruits de voisinage
instaurent des limitations à l’émission de bruits dans l’environnement. Le § 6.2 (p. 44)
aborde les points principaux des exigences de performances valables pour les habitations
et reprises dans ces normes.

Enfin, le § 6.3 (p. 47) présente une méthode permettant d’évaluer l’impact de l’installa-
tion d’un système de ventilation sur l’isolement aux bruits aériens.

Le présent chapitre consacré à l’acoustique est forcément limité. Pour toute information
supplémentaire relative aux concepts et méthodes utilisés, le lecteur consultera les publi-
cations en matière d’acoustique.

6.1 PROBLÈMES ACOUSTIQUES


CAUSÉS PAR LES SYSTÈMES
Le dispositif de ventilation (mécani-
que ou naturelle) peut causer des pro-
DE VENTILATION blèmes concernant les exigences
acoustiques stipulées dans les normes,
à savoir :

◆ la diminution de l’isolement existant aux bruits aériens à l’intérieur du bâtiment par


rapport aux bruits intérieurs et de l’isolement aux bruits aériens des toitures et des
façades par rapport aux bruits extérieurs, dû à :
– des percées dans les parois
– une faible étanchéité à l’air (due, par exemple, à des grilles de ventilation)
– des contacts durs et des percements de “doubles parois”, c.-à-d. des parois dont
l’isolement aux bruits aériens est basé sur le principe “masse-ressort-masse”
– un accroissement de la transmission latérale des bruits par les conduits

42 NIT 192 – juin 1994


◆ la transmission des bruits extérieurs vers l’intérieur par le système de ventilation

◆ la transmission des bruits intérieurs (bruits de machines) vers l’environnement exté-


rieur

◆ la diminution de l’isolement existant aux bruits de choc à l’intérieur du bâtiment, en


raison de percées des dalles flottantes (= système de plancher basé sur le principe
d’amortissement des vibrations des constructions “masse-ressort-masse”) effectuées
sans précautions judicieuses

◆ des nuisances sonores causées par l’installation elle-même, et plus précisément par :
– les turbulences provoquées dans le conduit en cas de vitesses excessives de l’air
– les vibrations des conduits occasionnées par
✲ le(s) ventilateur(s) proprement dit(s)
✲ le contact avec des objets vibrants autres que le système de ventilation propre-
ment dit (pompes, ...)
✲ les résonances dans les sections rectangulaires moins rigides
✲ la transmission de ces vibrations aux plaques très rigides (par exemple des
plaques en carton-plâtre, qui font effet de diffuseurs) ou à la structure (cfr. les
problèmes des installations sanitaires)
– les bruits aériens du ventilateur proprement dit
– les bruits aériens du ventilateur qui se diffusent par les conduits faiblement isolés
– les turbulences au droit des clapets (des clapets coupe-feu, par exemple)
– les turbulences en cas d’amortisseur de bruit éventuellement mal choisi
– une section trop petite des grilles et/ou une vitesse trop grande de l’air dans la grille.

Plusieurs de ces problèmes exigent quelques explications supplémentaires et se résolvent


parfois très simplement :

◆ l’isolement aux bruits aériens des parois des conduits de ventilation est très limité; ces
conduits transportent donc facilement les bruits d’une pièce à l’autre. Quand les circons-
tances le permettent, il est intéressant de placer les conduits dans des gaines maçonnées

◆ pour éviter la transmission à l’environnement des vibrations provoquées par le ventila-


teur, il convient de placer le groupe de ventilation sur un système antivibratile ou de
l’y suspendre. A cet effet, on informera le fournisseur du système antivibratile des
différentes vitesses de service (en particulier la plus lente) et du poids du groupe de
ventilation (en ce compris son capot éventuel, etc.) Un socle peut éventuellement
s’avérer nécessaire

◆ les vibrations provoquées par le ventilateur sont également transmises aux conduits.
Le raccord entre le groupe et les conduits rigides doit se faire au moyen d’une pièce
souple et, par conséquent, non conductrice des vibrations. L’ensemble de l’installation
situé en amont de cette pièce intermédiaire ne peut avoir aucun contact dur avec le
bâtiment

◆ si les conduits sont sujets à des vibrations, ils doivent être autant que possible raccor-
dés au bâtiment par des suspensions ou des systèmes antivibratiles

43 NIT 192 – juin 1994


◆ l’alimentation en air frais provenant de l’extérieur engendre également des bruits dans
le bâtiment. Outre l’isolation défectueuse de la façade (NBN S 01-400, voir § 6.2.1),
des difficultés sont également susceptibles de surgir dans un environnement bruyant
quant aux niveaux sonores maximum admissibles dans les différentes pièces que
prescrit la norme NBN S 01-401 (voir § 6.2.2). L’alimentation en air doit être prévue
du côté le plus calme ou on installera un dispositif amortisseur de bruit

◆ en cas de gaines traversant les murs ou les planchers, il est conseillé d’utiliser une
gaine élastique de dimension appropriée qui améliore l’étanchéité à l’air et limite les
contacts durs entre la chape et la dalle de plancher, par exemple. La construction
demeure ainsi flottante du point de vue acoustique, ce qui favorise l’isolement aux
bruits de choc de l’ensemble. Le placement de gaines maçonnées pour le passage des
conduits constitue une solution meilleure encore

◆ les ouvertures d’alimentation ou d’évacuation dans la façade, les murs ou la toiture d’un
bâtiment doivent être placées de manière à empêcher tout effet acoustique néfaste sur
des éléments plus faibles (fenêtres, terrasses, autres ouvertures d’alimentation ou d’éva-
cuation, constructions de toitures légères) du bâtiment même ou de bâtiments voisins.

6.2 EXIGENCES DE
LA NORME BELGE
L’augmentation du débit de ventilation peut avoir
des répercussions importantes sur l’isolement aux
bruits aériens des parois intérieures et des façades
avec, à la clef, un confort acoustique moindre dans le bâtiment. L’isolation et le confort
acoustiques font l’objet des normes NBN S 01-400 [26] et S 01-401 [27]. On se référera
au § 3.1 (p. 14) de la présente Note d’information technique pour connaître la portée
exacte des normes belges. Seuls les thèmes principaux des deux normes précitées sont
abordés dans le présent paragraphe. Pour prendre une décision importante ou émettre un
avis, il convient de consulter le texte intégral des deux normes.

6.2.1 NBN S 01-400 : CRITÈRES DE L’ISOLATION ACOUSTIQUE

Cette norme traite de l’isolation acoustique tant contre les bruits aériens que contre les
bruits de choc. Dans le cadre de la présente Note, les aspects suivants revêtent un carac-
tère essentiel :

◆ la méthode de mesure de l’isolation acoustique : des méthodes de mesure visant à


déterminer l’isolement des éléments de construction aux bruits aériens et aux bruits de
choc sont décrites sur la base des normes NBN S 01-005 [22], S 01-006 [23], S 01-
007 [24] et S 01-008 [25]. Le résultat de mesure final des deux types d’isolation est
ensuite représenté sous forme de spectre en fonction des bandes d’un tiers d’octave

◆ la valeur numérique unique en matière d’isolation : la méthode décrite permet d’expri-


mer l’isolation acoustique (caractérisée par un spectre) au moyen d’une valeur numé-
rique unique (qui renferme des informations spectrales) que l’on appelle la “catégo-
rie”. La catégorie indique une classe d’isolation et est représentée par les chiffres
romains I, II, III et IV pour des éléments autres que la façade, le chiffre “I” symboli-

44 NIT 192 – juin 1994


sant la meilleure catégorie. On établit, parmi les classes d’isolement relatives aux
parois intérieures, une subdivision entre les sous-classes “a” et “b”, où “a” exprime la
meilleure valeur. Une isolation contre les bruits aériens qui n’obtient qu’une sous-
classe ‘b’ est considérée par bon nombre de personnes comme insuffisante et donne
lieu à des plaintes. Elle n’est généralement pas tolérée dans les immeubles de luxe. En
cas d’isolation de la façade, il n’existe qu’une seule classe, la classe “V”, qui se
subdivise toutefois en 4 sous-classes “a”, “b”, “c” et “d”. Ici encore, la sous-classe “a”
représente la meilleure valeur.

Remarque : il existe, à l’étranger, d’autres systèmes de représentation de l’isolement


aux bruits aériens par une valeur numérique unique. Ainsi, la norme internationale
ISO 717 [37] définit un indice d’affaiblissement pondéré (Rw, en laboratoire) et un
isolement acoustique normalisé pondéré (Dnw, in situ) pour les bruits aériens. Le
§ 6.3.1.3 (p. 48) mentionne les valeurs ISO correspondant approximativement aux
catégories d’isolement aux bruits aériens lorsqu’il s’agit d’éléments de façades

◆ exigences en matière de performances : inversement, ce système permet d’imposer des


exigences en matière d’isolement aux bruits de choc et aux bruits aériens (voir ta-
bleau 5) des différents éléments de construction.

L’installation d’un système de ventilation peut diminuer l’isolation contre les bruits
aériens des éléments de façades (par exemple, par la mise en œuvre de grilles de venti-
lation) ou des parois intérieures (par exemple, par le réseau des tuyauteries), de telle sorte
qu’il n’est plus satisfait aux exigences posées dans cette norme. Le § 6.3 (p. 47) propose
une méthode permettant d’évaluer approximativement cet impact sur l’isolement aux
bruits aériens.
Tableau 5 Exigences de performances acoustiques de l’isolation contre les bruits aériens.

LOCAUX D’UN LOGEMENT A


IMMEUBLE D’HABITATION Cham- Living, salle Cuisine Salle Salle de
bre à manger de jeu bain, WC
a a a a a
Murs mitoyens Locaux d’un logement B II b II b II b II b II b
a a a a a
Cage d’escalier, trémie d'ascenseur Ib II b III b III b III b
Catégorie 2 b c d d d
55 dB(A) < Leq ≤ 65 dB(A) Vc Vd V- V- V-

Façades Catégorie 3 a b c c c
et pignons 65 dB(A) < Leq ≤ 75 dB(A) Vb Vc Vd Vd Vd

Catégorie 4 a a c c c
Leq > 75 dB(A) Va Vb Vd Vd Vd
a a a a a
Salle de bain/WC III b II b IVb IVb IVb
a a a
Salle de jeu III b III b IVb
Parois
a a
intérieures d’un Cuisine II b III b
logement A a
Living, salle à manger II b
a
Chambre à coucher III b

indice supérieur : catégorie recommandée


indice inférieur : catégorie minimale

45 NIT 192 – juin 1994


6.2.2 NBN S 01-401 : VALEURS LIMITES DES NIVEAUX DE BRUIT EN VUE
D’ÉVITER L’INCONFORT DANS LES BÂTIMENTS [27]

Alors que les exigences exprimées dans la norme NBN S 01-400 sont axées sur les
performances d’isolement des éléments de construction, la norme NBN S 01-401 édicte
des exigences concernant le confort acoustique résultant dans les locaux. Elle limite les
niveaux sonores dans les pièces (comportant des fenêtres fermées) (voir tableau 6), selon
le type de local (chambre à coucher, pièces de séjour) et le type d’environnement (déter-
miné par une mesure) du lieu où le bâtiment se situe.

La limitation et la détermination du type d’environnement se font à partir du paramètre


LAeq.T, qui peut être défini pendant une durée ‘T’ de la mesure, au moyen de la plupart des
nouveaux sonomètres.

VALEURS LAEQ MAXIMALES DANS Tableau 6


Valeurs
TYPE DE SITE maximales
les locaux les locaux
de séjour de repos des niveaux
équivalents
1 (environnement rural plutôt calme) 30 30 LAeq.
2 (quartiers résidentiels calmes, en général urbains) 35 30
3 (en général, zones affectées à des industries
légères ou quartiers situés en bordure d’une voie
de circulation importante) 40 35
4 (surtout des centres de villes ou des zones
affectées à des industries lourdes) 45 40

Pour satisfaire aux exigences de confort stipulées au tableau 6, les points suivants doivent
être respectés :

◆ toutes les cloisons et les façades doivent satisfaire aux exigences de la norme NBN
S 01-400 (voir tableau 5, p. 45). Des mesures de protection supplémentaires seront
prises dans des environnements très bruyants

◆ les nuisances acoustiques occasionnées dans la pièce par des équipements techniques
situés à proximité doivent être limitées autant que possible. La norme limite les dépas-
sements, dont elle donne une définition spécifique : l’émergence d’une source est
définie par la différence entre le niveau sonore maximum occasionné dans la pièce par
le fonctionnement de la source et le niveau sonore dans la pièce qui n’est pas dépassé
pendant 90 % du temps lorsque la source ne fonctionne pas.

Les dépassements dus aux sources de bruit situées à l’intérieur du bâtiment mais en
dehors de la pièce à protéger, sont limitées comme suit :
– locaux de séjour : 6 dB(A)
– locaux de repos : 3 dB(A).

Toutefois, on ne tient pas compte des dépassements qui ne portent pas le niveau sonore
global à 30 dB(A) ou davantage dans les locaux de séjour et les locaux de repos. Si le
dépassement est dû à l’installation d’une nouvelle source de bruit, il faut néanmoins en
tenir compte dès qu’elle porte le niveau global à 27 dB(A) ou plus.

46 NIT 192 – juin 1994


Les dépassements peuvent être limités en prévoyant, par exemple, une bonne isolation
contre les bruits aériens entre la source sonore et la pièce même ou en limitant le
niveau sonore produit par la source, ce qui constitue une exigence séparée dans la
norme

◆ le niveau sonore produit doit être limité à la source en imposant une limite maximale
dans les pièces renfermant des sources sonores techniques (groupes de conditionnement
d’air et ventilateurs).

Ces limitations sont exprimées en unités NR, qui, comme les dB(A), ont pour but
d’évaluer le bruit tel qu’il est perçu par l’oreille humaine. Il n’existe pas de relation
claire entre dB(A) et NR, mais on peut dire que x NR correspond plus ou moins à x +
5 dB(A).

Ces limitations sont les suivantes :


– pièces affectées aux équipements de climatisation dont le débit est ≤ 100 000 m3/h :
NR 70
– toilettes : NR 65
– salles de bains : NR 35 (pour les extracteurs d’air)
– cuisines : NR 35 (pour les extracteurs d’air, à l’exception des hottes).

Le champ d’application de la norme ne se limite pas aux bâtiments résidentiels. Des


exigences sont également prescrites pour les bureaux, les écoles, les hôpitaux, les hôtels,
les maisons de repos, les théâtres, les salles de réunion, les restaurants, etc.

6.3 DÉTERMINATION APPROXIMATIVE DE LA MODIFICATION


DE L’ISOLEMENT AUX BRUITS AÉRIENS D’UNE PAROI
DANS LAQUELLE EST INSÉRÉE UNE GRILLE DE VENTILATION
OU UNE OUVERTURE

6.3.1 INTRODUCTION

6.3.1.1 VENTILATION NATURELLE PAR DES GRILLES EN FAÇADE

Les orifices de ventilation naturelle peuvent avoir une influence considérable sur le
confort acoustique dans l’habitation et, par conséquent, être en conflit avec les normes
susmentionnées. Le présent chapitre propose une méthode d’évaluation de cette influence,
qui permettra éventuellement de prendre les mesures nécessaires.

Pour se faire une idée de l’impact sur l’isolation acoustique, on opère la simplification
suivante : s’il faut pratiquer un orifice dans un élément de façade, par exemple, on y place
une grille de ventilation ; pour simplifier les choses, on considérera l’ouverture totale (ou
la surface totale de la grille de ventilation) et non les différentes fentes de la grille.

47 NIT 192 – juin 1994


6.3.1.2 OUVERTURES DE TRANSFERT DANS LE BÂTIMENT

Des ouvertures de transfert, c.-à-d. des fentes ou des grilles, doivent également être
prévues à l’intérieur du bâtiment. Elles ont généralement une surface de 70 cm2, sauf
l’ouverture en direction de la cuisine qui doit avoir 140 cm2 (ou éventuellement 2 x
70 cm2). La pratique montre qu’on les réalise souvent en agrandissant les interstices en
dessous ou au-dessus des portes. Cette technique peut entrer en conflit avec la norme
NBN S 01-400 car celle-ci impose également des exigences concernant l’isolation contre
les bruits aériens entre les différentes pièces d’une même habitation. La situation est
pourtant moins grave qu’on pourrait le craindre : il n’existe généralement pas de com-
munication directe par des portes, par exemple, entre la plupart des pièces pour lesquelles
la norme impose une isolation acoustique sévère. En outre, il semble peu probable que
l’on prévoie des ouvertures de transfert dans la paroi séparant deux locaux sans porte de
communication. La plupart des ouvertures de transfert ont la forme d’une fente. La
diminution de l’isolation contre les bruits aériens due aux fentes a un comportement
spécifique qui sera évalué ci-après.

6.3.1.3 CONVERSION APPROXIMATIVE DES PERFORMANCES EXPRIMÉES SELON LA


NORME NBN S 01-400, EN PERFORMANCES SELON LA NORME ISO 717

Comme nous l’avons déjà dit, les exigences en matière de performances posées par la
norme belge sont des exigences spectrales résumées par une valeur numérique unique, la
catégorie d’isolation. L’exigence n’est donc pas définie par une valeur d’isolation globale
exprimée en décibels.

La diminution de l’isolement aux bruits aériens d’une paroi en raison du placement d’une
grille de ventilation devrait donc être calculée à l’aide de la méthode du § 6.3.2, par
bandes d’un tiers d’octave. Ensuite, l’évaluation du spectre d’isolement acoustique ob-
tenu permet de décider si la catégorie exigée selon la norme NBN S 01-400 est respectée.
Il s’agit là d’un calcul compliqué qui peut toutefois s’effectuer sans difficulté à l’aide de
l’ordinateur.

Pour garder une idée claire du contenu et de l’impact de la norme de ventilation, on


procède ici à rebours : les courbes de référence en escalier qui déterminent les catégories
permettent de calculer les valeurs globales en dB ISO. A tout spectre limite d’isolation
contre les bruits aériens correspond un indice Rw ou Dnw en dB [37]. L’appréciation en
fonction de ces valeurs limites se fait alors selon une mé-
Tableau 7 Catégories thode simple, qui ne garantit toutefois pas à 100 % que si
d’isolation aux bruits aériens l’on obtient la valeur Rw, on obtiendra également la classe
et valeurs Rw ou Dnw
correspondantes. belge correspondante. Cette méthode doit plutôt servir de
formule approximative et être appliquée avec la prudence
SPECTRE VALEUR RW
LIMITE OU D
qui s’impose.
NW

5a
41 dB Les valeurs Rw ou Dnw correspondant aux quatre catégories
5b 36 dB
5c 31 dB
d’isolation contre les bruits aériens pour les façades sont
5d 26 dB reprises au tableau 7.

48 NIT 192 – juin 1994


6.3.2 FORMULE APPROXIMATIVE POUR LE CALCUL DE LA DIMINUTION DE
L’ISOLEMENT AUX BRUITS AÉRIENS DUE À LA MISE EN ŒUVRE DE
GRILLES DE VENTILATION NE REVÊTANT PAS LA FORME DE FENTES
DANS UN ÉLÉMENT DE CONSTRUCTION DU MUR EXTÉRIEUR

6.3.2.1 DÉTERMINATION DE L’ISOLEMENT AUX BRUITS AÉRIENS RÉSULTANT D’UNE PAROI


PERCÉE D’UNE GRILLE DE VENTILATION À ISOLEMENT AUX BRUITS AÉRIENS
CONNU

Considérons un élément de construction existant (une façade, par exemple) dont l’affai-
blissement aux bruits aériens s’exprime par Rwel en dB [37] et la surface totale Sel en m2.
On insère dans cet élément une grille de ventilation dont l’affaiblissement aux bruits
aériens (déterminé en laboratoire) est de Rwg dB. Pour ce faire, il faut pratiquer, dans la
façade, une ouverture totale d’une surface égale à Sg m2.

L’isolement aux bruits aériens résultant d’une paroi présentant une grille de ventilation
peut être déterminé à l’aide de la formule 3 :
− R wg
 Sg (Stot − Sg ) − R wel

R wtot = − 10 log  . 10 10
+ . 10 10  dB (3)
 Stot Stot 

Cette formule peut également s’appliquer aisément au calcul de l’affaiblissement de


l’isolement aux bruits aériens dû à la présence de plusieurs grilles d’aération dans un
élément de construction. Elle permet généralement de calculer l’isolement aux bruits
aériens d’une paroi composée de plusieurs éléments pour autant que l’on connaisse
l’isolement aux bruits aériens de chacun des éléments.

6.3.2.2 DÉTERMINATION DE L’ISOLEMENT AUX BRUITS AÉRIENS NÉCESSAIRE D’UNE


GRILLE DE VENTILATION INSÉRÉE DANS UN ÉLÉMENT DE CONSTRUCTION EXIS-
TANT (UN MUR DE FAÇADE, PAR EXEMPLE), POUR QUE L’ISOLEMENT AUX BRUITS
AÉRIENS TOTAL SATISFASSE À UNE EXIGENCE ACOUSTIQUE (PAR EXEMPLE DE LA
NORME NBN S 01-400)

A cet effet, on convertira la formule 3. Si l’on reprend les mêmes symboles qu’au
§ 6.3.2.1 et si l’on représente l’exigence acoustique posée pour l’ensemble de la paroi
avec grille de ventilation par Rwtot = x dB (x étant connu), on obtient alors :
Stot  − 10x (Stot − Sg ) −
R wel

R wg > − 10 log 10 − . 10 10
 dB (4)
Sg  Stot 

EXEMPLE

Considérons une pièce d’habitation dont la surface au sol est de 32 m2 et la façade de


16 m2 du côté de la rue. La construction de la façade a un isolement aux bruits aériens de
43 dB sans aération. La façade répond ainsi à l’exigence imposée par la norme NBN S 01-
400 pour ce type de région, c.-à-d. une catégorie d’isolation égale à 41 dB (voir tableau 7,
p. 48).

49 NIT 192 – juin 1994


Selon la norme NBN D 50-001 relative à la ventilation, la ventilation doit être, dans ce
cas, d’au moins 115 m3/h. Ce débit correspond approximativement à une surface classi-
que de grille de 320 cm2 pour une différence de pression de 2 Pa. Un orifice de 1000 cm2
doit être pratiqué dans la paroi pour placer la grille de ventilation.

Pour que l’isolement aux bruits aériens résultant de la paroi présentant une grille de
ventilation satisfasse à l’exigence Va (c.-à-d. approximativement 41 dB selon la norme
ISO 717), la grille en elle-même doit avoir un isolement aux bruits aériens égal au
minimum à la valeur suivante :
16  −1041 (16 − 0,1) −1043 
R wg > − 10 log 10 − 10  (5)
0,1  16 
> 23,5 dB

REMARQUE

Le fait qu’une façade comportant une grille d’aération réponde ou non aux exigences
exprimées dans la norme NBN S 01-400 dépend, entre autres, de :
◆ la surface de la grille
◆ la surface totale de la façade
◆ l’isolement de la paroi de façade sans grille de ventilation
◆ l’isolement aux bruits aériens de la grille.

Lorsque l’isolement aux bruits aériens de la paroi existante n’est pas trop proche de la
limite imposée et si la surface de cette paroi est importante par rapport à la surface brute
de la grille, il est possible d’atteindre les valeurs exigées et il n’y a pas d’incompatibilité
entre la norme de ventilation et les normes acoustiques.

6.3.3 DIMINUTION DE L’ISOLEMENT AUX BRUITS AÉRIENS EN CAS


D’OUVERTURES DE TRANSFERT DANS UNE MÊME HABITATION
OU UN MÊME APPARTEMENT

6.3.3.1 OUVERTURES AUTRES QUE DES FENTES

Si les ouvertures n’ont pas la forme d’une fente, on peut utiliser la formule 4 pour calculer
l’isolement aux bruits aériens résultant. La valeur de l’isolement de la “partie ouverte” est
considérée égale à zéro (représenté dans la formule par Rwg).

Si la grille de ventilation elle-même a malgré tout ou doit avoir un certain isolement aux
bruits aériens, on se référera totalement au § 6.3.2 (p. 49).

6.3.3.2 OUVERTURES EN FORME DE FENTES

Les remarques du § 6.3.3.1 restent d’application. Toutefois, il faut tenir compte d’un
certain nombre de divergences. Au § 6.3.3.1, nous sommes partis de l’hypothèse que la

50 NIT 192 – juin 1994


partie ouverte (lorsque l’on n’utilise pas une grille dotée de propriétés d’amortissement)
ne possède aucun isolement. En réalité, il ne s’agit là que d’une approximation. Plus
l’ouverture est petite ou étroite (“en forme de fente”), moins l’hypothèse utilisée ci-
dessus est correcte.

La littérature nous apprend :


◆ qu’à basses fréquences, l’isolation contre les bruits aériens n’est pas négligeable
◆ que l’isolation contre les bruits aériens diminue rapidement à mesure que la fréquence
augmente
◆ qu’à certaines fréquences, l’isolation contre les bruits aériens devient même inférieure
à ce que l’on peut théoriquement attendre en utilisant, pour le calcul, la formule ci-
dessus (en considérant que l’isolation contre les bruits aériens de l’ouverture est égale
à zéro). Ces fortes diminutions locales sont liées aux résonances de l’air qui s’infiltre
dans la profondeur de l’interstice.

51 NIT 192 – juin 1994


7 DIMENSIONNEMENT
ET CALCUL

7.1 DISPOSITIFS DE
VENTILATION NATURELLE
Le dimensionnement d’un dispositif de
ventilation naturelle nécessite, en princi-
pe, des calculs complexes et des infor-
mations sur de nombreux aspects annexes. La ventilation naturelle résulte des différences de
pression, occasionnées par le vent et les écarts de température, au droit des ouvertures
pratiquées dans l’enveloppe du bâtiment et entre les pièces, ainsi qu’au droit des conduits.
Le lecteur trouvera, dans la bibliographie [13, 14, 30], des informations de base pour le
calcul des débits de ventilation susceptibles d’être atteints sous l’action de ces phénomènes.

Si l’on utilise la norme belge NBN D 50-001, ces calculs sont superflus. En effet, pour le
dimensionnement des dispositifs d’alimentation et d’évacuation, les différences de pres-
sion ont été fixées à 2 Pa lorsqu’il s’agit de ventilation de base. Le fabricant fournit
généralement les informations sur les débits nominaux traversant ces dispositifs lorsque
la différence de pression est de 2 Pa. On considère que, dans des conditions climatiques
normales, les dispositifs d’alimentation et d’évacuation garantissent une ventilation suf-
fisante s’ils ont été dimensionnés conformément aux prescriptions de la norme (voir
tableau 1, p. 16).

Pour les dispositifs de ventilation intensive, l’application d’une règle simple (voir § 3.4.2,
p. 19) remplace les calculs.

Le dimensionnement des ouvertures de transfert ne pose, dans la majorité des cas, aucune
difficulté. Quel que soit le système (A, B, C et D), les débits requis par les ouvertures de
transfert doivent être fournis pour une différence de pression de 2 Pa ou on applique la
règle simplifiée valable pour les fentes sous les portes (voir tableau 3, p. 19).

En présence d’une hotte puissante dans la cuisine, on se méfiera des dépressions impor-
tantes. Il peut dans ce cas s’avérer nécessaire de prévoir des ouvertures de transfert plus
grandes (ce sujet sera traité dans une Note qui sera publiée ultérieurement).

7.2 DISPOSITIFS DE VEN-


TILATION MÉCANIQUE
Le calcul des dispositifs de ventilation
mécanique est sensiblement différent. La
norme belge NBN D 50-001 mentionne
uniquement les débits que l’installation doit pouvoir fournir. Le dimensionnement des
conduits ainsi que le choix des dispositifs d’alimentation et d’évacuation et des ventila-
teurs incombent à l’installateur ou à l’auteur de projet.

52 NIT 192 – juin 1994


La présente Note d’information technique ne délivre aucune information spécifique sur
les méthodes de dimensionnement à utiliser. On se référera à cette fin aux Notes d’infor-
mation technique n° 106 [8] et 119 [9], ainsi qu’aux documents de l’ex-Régie des bâti-
ments ‘Normalisation des conduits aérauliques’ [34]. La seconde partie de ces derniers
documents décrit des méthodes détaillées pour le calcul des pertes de pression et pour la
conception et le dimensionnement des conduits aérauliques.

Nous tenons cependant à attirer l’attention sur les points suivants :


◆ les débits amenés mécaniquement dans les locaux occupés (systèmes B et D) et les
débits évacués mécaniquement des locaux humides (systèmes C et D) doivent au
moins être équivalents aux débits nominaux requis dans ces pièces. Il faut néanmoins
veiller à ce que la somme de tous les débits évacués soit au moins égale à la somme
de tous les débits nominaux des locaux occupés
◆ les débits d’alimentation et d’évacuation mécaniques doivent être réalisés alors que
toutes les portes intérieures sont normalement fermées et toutes les ouvertures de
transfert normalement ouvertes (c.-à-d. qu’elles ne peuvent être fermées de manière
artificielle)
◆ dans le cas des systèmes B et C, les débits requis d’alimentation (B) et d’extraction (C)
doivent être atteints alors que les ouvertures d’évacuation naturelle (système B) et les
ouvertures d’alimentation naturelle (système C) se trouvent en position ouverte normale
◆ les exigences imposées en matière de débit aux systèmes mécaniques B, C et D
doivent au moins pouvoir être respectées pour des vitesses de vent de moins de 4 m/s
et pour des écarts de température (intérieur-extérieur) inférieurs à 25 K.

53 NIT 192 – juin 1994


8 ENTRETIEN
ET RÉGLAGE

L’appréciation du système de ventilation par les occupants dépend du bon fonctionne-


ment de l’installation et des différents dispositifs. Les prescriptions de la norme NBN D
50-001 garantissent uniquement la possibilité de ventiler dans des conditions normales,
l’utilisation des dispositifs de ventilation appartenant à l’occupant. Soit l’installation de
ventilation est réglée une fois pour toutes par l’installateur (ventilation mécanique équi-
librée), soit l’occupant lui-même a la possibilité de la régler selon ses besoins.

Si les dispositifs de ventilation ne sont pas convenablement entretenus, les utilisateurs


risquent de se plaindre, remettant ainsi l’installation même en cause. L’encrassement, la
formation de condensation, les nuisances acoustiques, les débits trop faibles, les problèmes
de courant d’air, ... peuvent résulter d’un mauvais réglage ou d’un entretien insuffisant.

Un manuel pratique pour l’utilisation et l’entretien du système de ventilation s’avère tout


aussi important que pour les autres appareils ménagers.

8.1 ENTRETIEN Tant dans les habitations individuelles que dans les im-
meubles collectifs, il importe de prévoir, d’une part, suffi-
samment de place pour pouvoir installer ou encastrer les dispositifs techniques et, d’autre
part, des possibilités d’entretien aisé.

Nous décrivons brièvement ci-après les différents aspects de l’entretien et examinons


comment la conception même de l’installation peut faciliter l’entretien.

Les éléments suivants de l’installation doivent en principe faire l’objet d’un entretien :
◆ les éléments assurant l’alimentation en air
◆ les bouches d’extraction
◆ la hotte de cuisine
◆ les ventilateurs d’extraction ou les ventilateurs-tourelles
◆ les groupes aérauliques
◆ l’installation de récupération de la chaleur
◆ les conduits d’air.

54 NIT 192 – juin 1994


8.1.1 ELÉMENTS ASSURANT L’ALIMENTATION EN AIR

8.1.1.1 GRILLES POUR L’ALIMENTATION NATURELLE OU LIBRE

La plupart des grilles de ventilation sont pourvues d’un fin treillis destiné à retenir les
insectes. Une fois que ce treillis est encrassé par la poussière et les insectes, il doit être
nettoyé. Il est conseillé d’utiliser des grilles permettant un nettoyage aisé du fin treillis,
telles des grilles dont l’élément intérieur est amovible.

8.1.1.2 BOUCHES D’ALIMENTATION POUR LA VENTILATION MÉCANIQUE

Le matériau choisi et la conception de la bouche doivent permettre un entretien aisé.

8.1.2 BOUCHES D’EXTRACTION

Les bouches d’extraction doivent satisfaire aux mêmes exigences que les ouvertures
d’alimentation, mais elles requièrent un entretien plus fréquent que ces dernières. En cas
d’encrassement trop important, un système de montage simple doit permettre un rempla-
cement rapide.

Il est recommandé de procéder à un entretien au moins tous les ans.

8.1.3 HOTTE DE CUISINE

Pour un entretien aisé du filtre à graisses, il importe qu’il soit en métal et de dimension
appropriée pour pouvoir le disposer facilement dans le lave-vaisselle (cet aspect sera
traité plus en détail dans une Note qui sera publiée ultérieurement et est abordé dans la
Note d’information technique n° 187 [7]).

8.1.4 VENTILATEURS-TOURELLES

L’entretien des ventilateurs-tourelles sera de préférence confié à des hommes de métier


et consiste à :
◆ nettoyer les aubes du ventilateur
◆ équilibrer, si nécessaire, les aubes
◆ contrôler les paliers des moteurs et, si nécessaire, à les remplacer
◆ vérifier le réglage et le bon fonctionnement des dispositifs de sécurité du moteur
◆ contrôler les raccords électriques et les contacts
◆ vérifier les supports des moteurs, les plaques de montage, les caissons, les systèmes de
fixation, les pattes, les boulons, les écrous, les écarteurs, ...
◆ contrôler les éléments en polyester.

Pour permettre l’entretien, le moteur et les éléments électriques doivent être facilement
accessibles par un capot amovible ou une trappe de visite. Le remplacement éventuel des
éléments doit pouvoir s’opérer de manière simple.

55 NIT 192 – juin 1994


Un interrupteur disposé aux abords immédiats du ventilateur permet de couper totalement
l’alimentation en courant afin de garantir la sécurité des responsables de l’entretien.

8.1.5 GROUPES AÉRAULIQUES

Les remarques formulées pour les ventilateurs-tourelles s’appliquent en principe aussi aux
groupes aérauliques. Néanmoins, le groupe aéraulique étant constitué de plusieurs com-
posants pour le traitement de l’air, les opérations d’entretien s’en trouvent multipliées :

◆ contrôle
– de la qualité technique des éléments électriques tels que :
✲ les moteurs (au point de vue de l’alimentation en courant)
✲ les dispositifs de sécurité thermique (+ réglage)
✲ le thermostat assurant la protection contre le gel (+ réglage)
✲ les servomoteurs (+ réglage)
– de l’encrassement et de l’état des éléments mécaniques :
✲ l’encrassement des unités
✲ les batteries et les raccords
✲ l’usure et la tension des courroies trapézoïdales
✲ les clapets et la transmission
✲ les éléments antivibratiles
✲ les paliers du ventilateur et du moteur
✲ l’humidificateur
✲ la fermeture des trappes de visite
✲ la fixation des filtres
✲ le système de récupération de la chaleur

◆ opérations
– remplacer les filtres
– entretenir les unités et les composants, tels que les batteries, les clapets, le ventila-
teur, l’humidificateur d’air et le système de récupération de la chaleur
– si nécessaire, réparer les clapets
– retendre les courroies trapézoïdales.

Dans le cadre de la présente Note d’information technique relative à la ventilation dans


les habitations, il n’était pas possible, ni même nécessaire, de décrire de manière détaillée
l’entretien de tous les composants. Nous voulons cependant insister sur l’importance du
contrôle des filtres. Des recherches internationales [12, 41] ont révélé que le non-entre-
tien des filtres à air est une des causes principales de ce que l’on appelle le Sick Building
Syndrome (SBS, syndrome du bâtiment malade).

Il est conseillé de procéder à une vérification et, le cas échéant, à un remplacement au


moins tous les deux mois pour les filtres à grandes mailles et deux fois par an pour les
filtres à poches.

Il importe que les filtres soient facilement accessibles (par une trappe ou un panneau de
visite) et que le degré d’encrassement soit indiqué par un voyant clignotant sur le tableau
de commande.

56 NIT 192 – juin 1994


8.1.6 SYSTÈMES DE RÉCUPÉRATION DE LA CHALEUR

L’entretien doit s’opérer conformément aux prescriptions du fabricant. Les directives


suivantes peuvent s’avérer utiles :
◆ les filtres plats doivent être nettoyés ou remplacés tous les six mois ; on prévoira un
accès aisé aux filtres
◆ les ventilateurs doivent faire l’objet d’un entretien tous les deux ans ; l’entretien est
plus efficace lorsque les ventilateurs ou les aubes se démontent facilement
◆ l’échangeur de chaleur à panneaux doit être contrôlé tous les deux ans et nettoyé tous
les cinq ans. L’entretien peut s’opérer alors que l’échangeur se trouve encore dans
l’appareil, mais un échangeur démontable est plus intéressant.

8.1.7 CONDUITS D’AIR

L’encrassement éventuel des conduits d’air dépendra de la conception du réseau de


tuyauteries, du choix des matériaux, des raccords, de l’état des éventuels filtres à air, de
leur emplacement dans le réseau de tuyauteries, ...

Ainsi, les coudes, les raccords à bords repliés intérieurs, les conduits flexibles canelés, ...
retiennent davantage la poussière que les conduits droits et lisses. Si le projet est bien
conçu, les conduits ne nécessiteront que peu d’entretien.

S’il existe un risque de condensation (voir § 4.7, p. 30), on contrôlera également les
conduits quant à leur corrosion éventuelle.

8.2 RÉGLAGE

8.2.1 VENTILATION MÉCANIQUE

Une installation de ventilation équilibrée (système D, alimentation et évacuation mécani-


ques) doit être équilibrée avant sa mise en service. Il importe en outre qu’elle soit com-
plètement nettoyée et que tous les obstacles, les déchets et la poussière de construction
soient éliminés.

Il existe différentes méthodes d’équilibrage des installations de ventilation mécanique —


décrites dans la Note d’information technique n° 106 [8] — selon que l’on dispose ou non
des dépressions calculées dans les bouches d’extraction.

Une fois l’installation réglée, l’utilisateur ne peut plus en modifier son fonctionnement,
si ce n’est en coupant l’alimentation en courant ou en agissant au niveau du réglage jour-
nuit éventuellement prévu.

57 NIT 192 – juin 1994


8.2.2 VENTILATION NATURELLE

En cas de ventilation naturelle, l’utilisateur peut régler les dispositifs d’alimentation et


d’évacuation naturelles ou libres : les grilles d’alimentation réglables, les vasistas, les
grilles d’évacuation, ... peuvent être réglés sur la position désirée en fonction des besoins
en ventilation et des conditions climatiques.

Les dispositifs autoréglables offrent bien souvent une solution intéressante. Ainsi, il
existe des clapets et des grilles qui adaptent l’ouverture de transfert ou le débit en fonction
de la pression du vent, de l’humidité de l’air, de la température, de la présence de
personnes, de la concentration de CO2 ou d’autres gaz, de la différence de pression au
niveau du dispositif, du temps, ... Pour plus d’informations sur la ventilation à la deman-
de, on consultera les rapports de l’Annex 18 de l’Agence internationale de l’énergie [5,
31, 32, 38].

58 NIT 192 – juin 1994


9 EXEMPLES

Le présent chapitre vise à illustrer l’application concrète de la norme à partir de deux


exemples :
◆ une habitation sociale à trois façades
◆ un immeuble à appartements typique.

Dans les deux cas, on applique la check-list de l’Annexe 1 (p. 88).

9.1 HABITATION SOCIALE À TROIS FAÇADES

9.1.1 L’HABITATION

La figure 21 (p. 60) illustre les plans du rez-de-chaussée et du premier étage, ainsi que la
coupe verticale de l’habitation. Les pièces et locaux spéciaux sont représentés en grisé.
On considère que les combles ne sont pas habités et que la chaudière se trouve au grenier.

Sont considérés comme des locaux spéciaux :


◆ le garage (voir § 3.5.4, p. 22)
◆ le grenier (voir § 3.5.6, p. 23), qui sert aussi de chaufferie (voir § 3.5.5, p. 22)
◆ le débarras (voir § 3.5.9, p. 24).

Les autres locaux doivent satisfaire aux exigences posées aux pièces et locaux normaux,
c.-à-d. aux prescriptions en matière de ventilation de base et de ventilation intensive
supplémentaire (ventilation périodique).

9.1.2 DISPOSITIFS DANS LES LOCAUX NORMAUX

9.1.2.1 VENTILATION DE BASE

Conformément aux exigences de la norme NBN D 50-001, les débits du tableau 8 (p. 61)
doivent être réalisés.

59 NIT 192 – juin 1994


AAAA AAA AAA
A A

AA AAAAA AAA AAA


AAAAAAAAA
AAA
AAAAAA AAA AAAAAA
AAAAAAAAA
AA AAA
AAAA AAA
9
2

AAAAAA
A AAA
7

AA
AA
AAAA
AAAA
AAAA
AAA
1 3 6
AAA
AAA
12

AAA
AA AAA
AAAA
AA
AAAAAAAAA
11

AAAAAA
AAA AAA AAAAAAAAA
AA AAAAAA AAA
8

AAAAAAAAA
4 5 10

AAAAAAAA
locaux spéciaux
locaux normaux B
AAA B
A. PLAN DU REZ-DE-CHAUSSÉE DE L’HABITATION SOCIALE B. PLAN DU PREMIER ÉTAGE DE L’HABITATION SOCIALE

13

Fig. 21 Présentation de l’habitation.


1. Garage (2,70 m x 7,60 m)
10 11 9
2. Cuisine (2,90 m x 3,20 m)
3. Débarras (2,90 m x 0,90 m)
4. WC (0,80 m x 1,50 m)
5. Hall d’entrée (2,90 m x 3,30 m)
6. Living (3,35 m x 7,60 m)
7. Chambre 1 (3,35 m x 4,20 m) 5 2
8. Chambre 2 (3,35 m x 3,30 m) 3
9. Chambre 3 (2,90 m x 3,20 m)
10. Salle de bain (2,90 m x 2,30 m)
11. Hall de nuit (2,90 m x 1,90 m)
12. Toiture plate
13. Grenier C. COUPE VERTICALE (AB) DE L’HABITATION SOCIALE

Pour les quatre systèmes simplifiés qui, en vertu de la norme, entrent en ligne de compte
pour la ventilation de base (systèmes A, B, C et D), il faut prévoir des ouvertures de
transfert au droit des portes intérieures ou des murs intérieurs. Dans notre exemple, elles
doivent satisfaire aux exigences suivantes :
◆ dans la porte entre la cuisine et le living, on prévoit :
– soit une ouverture permettant un débit d’air d’au moins 14 dm3/s (50 m3/h) pour une
différence de pression de 2 Pa
– soit une fente sous la porte, d’une section nette de 140 cm2
◆ dans les autres portes intérieures, on prévoit :
– soit une ouverture permettant un débit d’air d’au moins 7 dm3/s (25 m3/h) pour une
différence de pression de 2 Pa
– soit une fente sous la porte, d’une section nette de 70 cm2.

60 NIT 192 – juin 1994


Tableau 8 Débits selon la norme NBN D 50-001.

SUPER- DÉBIT DE DÉBITS SUR BASE DES


FICIE VENTILATION 4 SYSTÈMES SIMPLIFIÉS
LOCAL AU NOMINAL
ALIMENTATION ÉVACUATION
SOL
(m2) (dm /s)
3
(m /h)
3
(dm /s)
3
(m /h)
3
(dm /s)
3
(m3/h)

Living 25,5 25,5 92 25,5 92 - -

Chambre 1 14,0 14 50 14 50 - -
Chambre 2 11,1 11,1 40 11,1 40 - -

Chambre 3 9,3 9,3 33 9,3 33 - -

Cuisine 9,3 14 50 - - 14 50

WC 1,2 7 25 - - 7 25

Salle de bain 6,7 14 50 - - 14 50


Hall d’entrée 8,4 8,4 30 Ventilation par les ouvertures
de transfert
Hall de nuit 5,5 5,5 20

Les figures 22 à 25 (p. 62-65) présentent une solution possible pour la ventilation de base
et ce, pour chacun des quatre systèmes simplifiés (A, B, C et D). La figure 26 (p. 66)
illustre une solution alternative pour le système D, avec utilisation d’un échangeur de
chaleur, et la figure 27 (p. 67) propose une solution possible dans le cas d’un système de
chauffage à air.

9.1.2.2 VENTILATION INTENSIVE

Quel que soit le système utilisé pour la ventilation de base, il convient d’installer des
dispositifs pour la ventilation intensive dans les pièces d’habitation (living, chambres à
coucher, local d’étude ou de loisir) ainsi que dans la cuisine. Les exigences en la matière
sont résumées au tableau 9 et illustrées à la figure 28 (p. 68).
Tableau 9 Ouvrants des fenêtres et des portes pour la ventilation intensive, leur ouverture et leur
surface libre.

LOCAL SUPER- NOMBRE DE OUVERTURE SURFACE LIBRE


FICIE FAÇADES AVEC MINIMALE MINIMALE DES
AU OUVRANTS (% superficie au sol) OUVRANTS (m2)
SOL (m2)

Living 25,5 1 6,4 1,63


2 3,2 0,82 (1)
Chambre 1 14,0 1 6,4 0,90
Chambre 2 11,1 1 6,4 0,72
Chambre 3 9,3 1 6,4 0,60
Cuisine 9,3 1 6,4 0,60

WC AUCUNE EXIGENCE
Salle de bain AUCUNE EXIGENCE
Hall d’entrée AUCUNE EXIGENCE
Hall de nuit AUCUNE EXIGENCE

( ) Au moins 40 % de la section requise dans chaque façade, par exemple 0,33 m2 dans l’une
1

et 0,49 m2 dans l’autre.

61 NIT 192 – juin 1994


SYSTÈME A

AAAA AA AAA AA
AAAA AAA
locaux spéciaux
A A
locaux normaux OAR (33) OAR (50)
OAR (x)

AA AA
AAAAAAAA AAA AA AAA
AAAA
AA AA
AAAA
AAAA
AAA
AAA AA
AAAA AAA 9 OT

AA AAA
A
AAAA
OT
2 (140) (70) 7
OER

AA AAAA
AAAA
A AAA AAAA
AAA AAA
AAAAA
AA
(50)

AA AAAA
AAAA AAA AAAA
AA AAA
3 OT (70)
1 6 12 11

AAAAAA
AAAA AAA
OT

AAAA
AA AAA
OT (70)
(70)

AA AAAA
AA AAA
OER OER

AAAA
AA AAA
(25) OT OT (70) (50) 8
4

AAAAAAAA AAA
(70) 10

AAAA
AA AAA
5

OAR (92 - x) OAR (40)


B B
A. PLAN DU REZ-DE-CHAUSSÉE DE L’HABITATION SOCIALE B. PLAN DU PREMIER ÉTAGE DE L’HABITATION SOCIALE

CC

Fig. 22 Ventilation de base selon le système A.


OER (50) 1. Garage 7. Chambre 1
OAR (40) salle de OAR (33)
chambre 2 bain chambre 3 2. Cuisine 8. Chambre 2
3. Débarras 9. Chambre 3
OAR (50)
chambre 1 4. WC 10. Salle de bain
5. Hall d’entrée 11. Hall de nuit
OER OER (50) 6. Living 12. Toiture plate
OAR (92 - x) (25) WC cuisine OAR (x)
living living

C. COUPE VERTICALE (AB) DE L’HABITATION SOCIALE

SYMBOLE SIGNIFICATION
OT
ouverture de transfert (section)
(cm2)

OAR ouverture d’alimentation réglable


(m3/h) (débit de ventilation nominal)

OER ouverture d’évacuation réglable


(m3/h) (débit de ventilation nominal)

conduit d’évacuation naturelle (plan)

conduit d’évacuation naturelle


(coupe)

62 NIT 192 – juin 1994


SYSTÈME B

AAAA AA AAA AAAA


AAAAAA
locaux spéciaux
A A
locaux normaux

AA AA
AAAAAAAA AAA AAAA
AAAAAA
AA AAA AAAA
AAAAAA
OAM
(33)

AA AAAA
AAAA AAA AAAA
AAAAAA
OT 9 OT
2 (140) (70) 7
OER (50)

AA
AA
AAAA
AAAA
A
AAAA
AAAA AAA
AAA AAAA
AAA
A AAA OAM
(50)

AAAA
AA
AAA
AAAAA
AAA
AA
OT
1 3 6 12 (70)
11

AAAAAA
AAAA AAA AAAA
AAAAAA
OAM OT OT
(92) (70) (70) OAM

AA AAAA
AA AAA AAAA
AAAAAA
OER OER (40)
(25) OT OT (70) (50) 8
4

AAAAAAAA AAA AAAA


AAAAAA
(70) 10
5

B B
A. PLAN DU REZ-DE-CHAUSSÉE DE L’HABITATION SOCIALE B. PLAN DU PREMIER ÉTAGE DE L’HABITATION SOCIALE

alimentation
en air extérieur

CC
V
Fig. 23 Ventilation de base selon le système B.
OER (50) OAM (33) 1. Garage 7. Chambre 1
salle de bain OAM OAM chambre
(40) (50) 2. Cuisine 8. Chambre 2
3
cham- cham- 3. Débarras 9. Chambre 3
bre 2 bre 1 4. WC 10. Salle de bain
5. Hall d’entrée 11. Hall de nuit
OER OAM OER (50) 6. Living 12. Toiture plate
(25) (92) cuisine
WC living

C. COUPE VERTICALE (AB) DE L’HABITATION SOCIALE

SYMBOLE SIGNIFICATION
OT (cm ) 2
ouverture de transfert (section)

OAM ouverture d’alimentation mécanique


(m3/h) (débit de ventilation nominal)

OER ouverture d’évacuation réglable


(m3/h) (débit de ventilation nominal)

conduit d’évacuation naturelle

V ventilateur

conduit d’alimentation mécanique

63 NIT 192 – juin 1994


SYSTÈME C

AA AA AA AAA
locaux spéciaux
A A

AAA
AAA AAA
locaux normaux

AA AA AA AAA
OAR (x)

AA AAAA
AA AAA AAAAAA
AAA
OAR (33) OAR (50)

AAAAAA
AAAA AAA AAA
AAA AAA
OT 9 OT
2 (70) 7

AAA
AAA A AAA
(140)

AA AAAA
AAAA
A AAA
OEM
(50)

AA AAAA
AAAA AAA AAA
AA AAAA
AAA
AA
OT
1 3 6 12 (70)
11

AAAAAA
AAAA AAA AAA
AAAAAA
OT OT (70)
(70)

AA AAAA
AA AAA AAA
AAA AAA
OEM OEM
(25) OT OT (70) (50) 8

AAA
AAAAAA
4

AAAAAAAA AAA
(70) 10
5

OAR (92 - x) OAR (40)


B B
A. PLAN DU REZ-DE-CHAUSSÉE DE L’HABITATION SOCIALE B. PLAN DU PREMIER ÉTAGE DE L’HABITATION SOCIALE

évacuation de
l’air intérieur

CC
V
Fig. 24 Ventilation de base selon le système C.
OER (50) 1. Garage 7. Chambre 1
OAR (40) badkamer
OAR (33) chambre 3 2. Cuisine 8. Chambre 2
chambre 2
OAR (50) chambre 1 3. Débarras 9. Chambre 3
4. WC 10. Salle de bain
5. Hall d’entrée 11. Hall de nuit
OEM OEM (50) 6. Living 12. Toiture plate
(25) cuisine OAR (x)
OAR (92 - x) WC living
living

C. COUPE VERTICALE (AB) DE L’HABITATION SOCIALE

SYMBOLE SIGNIFICATION
OT (cm ) 2
ouverture de transfert (section)

OAR ouverture d’alimentation réglable


(m3/h) (débit de ventilation nominal)

OEM ouverture d’évacuation mécanique


(m3/h) (débit de ventilation nominal)

conduit d’évacuation mécanique

V ventilateur

64 NIT 192 – juin 1994


SYSTÈME D

AA AA AA AAA AAA
AAA AAA
locaux spéciaux
A A
locaux normaux

AA
AA AA AA
AA
AAAA AAA
AAA AAA
AAA AAA
AAA AAA
AAA
OAM (33)

AAAAAA
AAAA AAA AAA
AAA
A AAA
OT 9 OT
2 (140) (70) 7

AA AAAA
A
AAAA AAA
OEM

AAA
AA
AAA AAA
AAAAA
AA
(50)
OAM
(50)

AA AAAA
AAAA AAA
OT

AAAAA AAA
1 3 6 12 (70)
11

AAAAAA
AAAA AAA
OAM OT OT OAM

AAAAA AAA
(92) (70) (70) (40)

AA AAAA
AA AAA
OEM

AAAAA AAA
OEM
(25) OT OT (70) (50) 8
4

AAAAAAAA AAA
(70) 10

AAAAA AAA
5

B B
A. PLAN DU REZ-DE-CHAUSSÉE DE L’HABITATION SOCIALE B. PLAN DU PREMIER ÉTAGE DE L’HABITATION SOCIALE

évacuation de alimentation
l’air intérieur en air extérieur

CC
V V
Fig. 25 Ventilation de base selon le système D.
OEM (50) OAM (33) 1. Garage 7. Chambre 1
salle de bain OAM OAM chambre 3
(40) (50) 2. Cuisine 8. Chambre 2
cham- cham- 3. Débarras 9. Chambre 3
bre 2 bre 1 4. WC 10. Salle de bain
5. Hall d’entrée 11. Hall de nuit
OEM OAM OEM (50) 6. Living 12. Toiture plate
(25) (92) cuisine
WC living

C. COUPE VERTICALE (AB) DE L’HABITATION SOCIALE

SYMBOLE SIGNIFICATION
OT (cm ) 2
ouverture de transfert (section)

OAM ouverture d’alimentation mécanique


(m3/h) (débit de ventilation nominal)

OEM ouverture d’évacuation mécanique


(m3/h) (débit de ventilation nominal)

conduit pour l’alimentation


mécanique

conduit pour l’évacuation mécanique

V ventilateur

65 NIT 192 – juin 1994


SYSTÈME D

AA AA AA AAA AAA
AAA AAA
locaux spéciaux
A A
locaux normaux

AA
AA AA AA
AA
AAAA AAA
AAA AAA
AAA AAA
AAA AAA
AAA
OAM (33)

AAAAAA
AAAA AAA AAA
AAA
A AAA
OT 9 OT
2 (140) (70) 7

AA AAAA
A
AAAA AAA
OEM

AAA
AA
AAA AAA
AAAAA
AA
(50)
OAM
(50)

AA AAAA
AAAA AAA
OT

AAA AA AAA
1 3 6 12 (70)
11

AAAAAA
AAAA AAA
OAM OT OT OAM

AAAAA AAA
(92) (70) (70) (40)

AA AAAA
AA AAA
OEM

AAA AA AAA
OEM
(25) OT OT (70) (50) 8
4

AAAAAAAA AAA
(70) 10

AAAAA AAA
5

B B
A. PLAN DU REZ-DE-CHAUSSÉE DE L’HABITATION SOCIALE B. PLAN DU PREMIER ÉTAGE DE L’HABITATION SOCIALE

évacuation de
l’air intérieur

CC
alimentation V/E
en air extérieur Fig. 26 Ventilation de base selon le système D,
OEM (50) OAM (33) solution alternative avec échangeur de chaleur.
salle de bain OAM OAM chambre 3
(40) (50) 1. Garage 7. Chambre 1
cham- cham- 2. Cuisine 8. Chambre 2
bre 2 bre 1 3. Débarras 9. Chambre 3
4. WC 10. Salle de bain
OEM OAM OEM (50) 5. Hall d’entrée 11. Hall de nuit
(25) (92) cuisine 6. Living 12. Toiture plate
WC living

C. COUPE VERTICALE (AB) DE L’HABITATION SOCIALE

SYMBOLE SIGNIFICATION
OT (cm ) 2
ouverture de transfert (section)

OAM ouverture d’alimentation mécanique


(m3/h) (débit de ventilation nominal)

OEM ouverture d’évacuation mécanique


(m3/h) (débit de ventilation nominal)

conduit pour l’alimentation


mécanique

conduit pour l’évacuation mécanique

V/E ventilateur et échangeur de chaleur

66 NIT 192 – juin 1994


locaux spéciaux A SYSTÈME D

AAAAAAAAAAA AAA
AAA AAAA
A
locaux normaux

AA AAA AAA AAA AAAAAAA


AAA
AAA
AAA AAAA
AAAAAA
AAAA AAA
OEM
(50) OAM (50)
OT 9 OT

AAA
AAA A AAAA
+ CA

AA AAAA
AAAAA AAA
2 (70) (70)
OAM (33) 7
CA + + CA

AA AAAA
AAAA AAA AAA AAAA
AAAAAA
CA
OAM REC. (92)
OT
3

AA AAAA
AAAA AAA AAA AAAAAA
1 6 12 11 (70)
OEM
(REC) OT

AAAAAAAAAAA AAAAAAAAA
(93) (70)
OEM OAM (40)

(70)
OT
(25) OT 10 + CA

AA AAAA AA AAA AAA AAAAAA


OT (70) 8
4 (70) OEM
(50)

AAAAAAAAAAA AAAAAAAAA
5

B B
A. PLAN DU REZ-DE-CHAUSSÉE DE L’HABITATION SOCIALE B. PLAN DU PREMIER ÉTAGE DE L’HABITATION SOCIALE

évacuation de
l’air intérieur

AAAAAAAAA
alimentation CC
en air frais V/E Fig. 27 Ventilation de base selon le système D, avec

AAAAA
AAAAA
échangeur de chaleur et chauffage de l’air.
OEM
1. Garage 7. Chambre 1
(40) OAM (50)

AAAAA
AAAAA
(50) (33) 2. Cuisine 8. Chambre 2
+ CA 3. Débarras 9. Chambre 3

AAAAA
AAAAA
4. WC 10. Salle de bain
5. Hall d’entrée 11. Hall de nuit
6. Living 12. Toiture plate

AAAAA
AAAAAAAAAA
(25) (92)
OEM CA OEM CA = chauffage de l’air
(REC) (50) REC = recyclage (air récupéré du hall

AAAAAAAAAA
AAAAA
(92)
d’entrée et amené dans le living
(éventuellement après chauffage))

AAAAAAAAAA C. COUPE VERTICALE (AB) DE L’HABITATION SOCIALE

SYMBOLE SIGNIFICATION
OT (cm2) ouverture de transfert (section)

OAM ouverture d’alimentation mécanique


(m3/h) (débit de ventilation nominal)

OEM ouverture d’évacuation mécanique


(m3/h) (débit de ventilation nominal)

conduit pour l’alimentation


mécanique

conduit pour l’évacuation mécanique

conduit d’air chaud

V/E ventilateur et échangeur de chaleur

67 NIT 192 – juin 1994


AA
AA
AA AAA
AAAAA
min. 0,60 m2
AAA
AAA
min. 1,63 m2

AAA
AAA AAA
min. 0,60 m2 min. 0,90 m2

AA AAA
AAAA AAA AAAAAA
AAA
ou min. 0,33
à 0,49 m2

AAAAAA
AAA
2

AAA AAA
AAA AAA 9

AAA
AAA A AAA
7

AA
AA
AAAA
AAAA
AAAA
AAA
1
3
6 AAA
AAA
12
AAA
AA AAA
AAAA
AA
AAA
AAAAAA
11

AAAAAA
AAA AAA AAA
AAA AAA
AA AAAAAA AAA
8

AAA
AAAAAA
4 10

AAAAAAAA AAA
5

locaux spéciaux min. 0,49 ..... 0,33 m2 min. 0,72 m2


locaux normaux
A. PLAN DU REZ-DE-CHAUSSÉE DE L’HABITATION SOCIALE B. PLAN DU PREMIER ÉTAGE DE L’HABITATION SOCIALE

Fig. 28 Dispositifs pour la ventilation périodique (sections minimales des ouvrants des fenêtres).
1. Garage 4. WC 7. Chambre 1 10. Salle de bain
2. Cuisine 5. Hall d’entrée 8. Chambre 2 11. Hall de nuit
3. Débarras 6. Living 9. Chambre 3 12. Toiture plate

La surface des ouvrants des portes et des fenêtres doit être égale à 6,4 % de la superficie
au sol, hormis dans le living, où cette valeur est ramenée à 3,2 %, à condition qu’au moins
40 % des ouvertures de ventilation se trouvent dans l’une des deux façades. Si tel n’est
pas le cas (par exemple, présence de portes et de fenêtres ouvrantes uniquement dans la
façade arrière), la section nécessaire sera de 6,4 %.

Si la norme n’exige aucun dispositif complémentaire spécifique pour la ventilation pério-


dique dans la salle de bain, le WC, le hall d’entrée et le hall de nuit, les fenêtres et les
portes ouvrantes contribuent, dans ces locaux également, à l’évacuation rapide des odeurs
ou de la chaleur excessive.

9.1.3 DISPOSITIFS DANS LES LOCAUX SPÉCIAUX

9.1.3.1 LE DÉBARRAS

La norme prévoit des exigences ou des directives complémentaires pour le débarras


(NBN D 50-001, § 4.3.2.4), dont la superficie au sol dépasse 1,5 m2 et le volume est
supérieur à 3 m3. La norme recommande deux ouvertures de transfert, l’une à une hauteur
maximale de 20 cm et l’autre à 1,80 m minimum. La section minimale des deux ouver-
tures est de 0,015 m2 (150 cm2). Si le local est raccordé à un conduit d’évacuation
(naturelle ou mécanique) vers l’extérieur, l’ouverture de transfert inférieure suffit.

La figure 29 (p. 69) présente les trois solutions possibles pour l’aération du débarras.
Dans la dernière, l’air extérieur est directement amené dans le débarras.

68 NIT 192 – juin 1994


1 1

2 3 4 2 3 4

min. 1,80 m
min. 1,80 m

OT OE
(150) (150)
5 6 5 6

max.
max.

0,2 m
OT
0,2 m

(150)

A. SOLUTION AVEC 2 OUVERTURES DE TRANSFERT B. SOLUTION AVEC RACCORDEMENT À UN CONDUIT


D’ÉVACUATION DE L’AIR

SYMBOLE SIGNIFICATION
OT ouverture de transfert (section)
1 (cm2)
OE ouverture d’évacuation (section)
(cm2)

2 3 4 conduit d’évacuation de l’air

conduit d’alimentation en air


min. 1,80 m

OE
(150)
5 6
max.
0,2 m

OT alimentation
(150) en air extérieur
Fig. 29 Dispositifs pour la ventilation intensive dans
le débarras.
1. Grenier 4. Chambre 3
C. SOLUTION ALTERNATIVE AVEC AMENÉE DIRECTE D’AIR EXTÉRIEUR 2. Salle de bain 5. Hall d’entrée
3. Hall de nuit 6. Cuisine

9.1.3.2 LE GARAGE

En vertu de la norme NBN D 50-001, il faut prévoir, dans le garage, un dispositif de


ventilation naturelle dont la partie supérieure se trouve à une hauteur maximale de 40 cm.

La superficie du garage est de 20,5 m2. Selon la norme, la section totale des bouches
d’aération doit, dans ce cas, équivaloir à 0,2 % de la superficie au sol, soit 410 cm2.

Etant donné que le garage a plus d’une paroi verticale en contact avec l’air extérieur, les
ouvertures d’aération doivent être réparties sur les deux parois opposées, ce qui peut par
exemple donner en pratique une ouverture de 200 cm2 dans la façade avant et une ouver-
ture de 210 cm2 dans la façade arrière.

69 NIT 192 – juin 1994


Comme il s’agit d’une habitation individuelle, on exige uniquement de la porte intérieure
entre le garage et la cuisine qu’elle soit suffisamment étanche à l’air.

Bien que la norme ne parle explicitement que de ventilation naturelle dans le garage, la
ventilation mécanique y est également autorisée.

9.1.3.3 LE GRENIER

La ventilation dans le grenier peut être tant naturelle que mécanique (NBN D 50-001,
§ 5.7).

La ventilation naturelle peut se faire par des fenêtres, des grilles ou des conduits :
◆ tabatières : en position ouverte, elles doivent au moins avoir 140 cm2
◆ grilles : la somme des débits traversant toutes les grilles doit être égale à 14 dm3/s
(50 m3/h) pour une différence de pression de 2 Pa
◆ conduits : leur section libre totale doit au moins être égale à 0,014 m2 (140 cm2).

Dans le cas de l’extraction mécanique,


◆ les ouvertures d’alimentation pratiquées dans les parois extérieures ou raccordées à
l’ambiance extérieure par des conduits doivent répondre aux exigences suivantes :
– les grilles doivent permettre un débit de 7 dm3/s (25 m3/h) pour une différence de
pression de 2 Pa au niveau de la grille
– les conduits doivent avoir une section libre d’au moins 0,007 m2 (70 cm2)
◆ le débit d’extraction doit au moins atteindre 7 dm3/s (25 m3/h).

Dans le cas d’une alimentation et d’une évacuation mécaniques, le débit tant de l’alimen-
tation que de l’extraction doit être d’au moins 7 dm3/s (25 m3/h).

REMARQUE

Bien que la norme ne le stipule pas explicitement, il est clair que des dispositifs spécifi-
ques d’alimentation et d’évacuation sont superflus lorsque le parachèvement de la struc-
ture de la toiture n’est pas étanche à l’air (par exemple, si des tuiles sont visibles du
grenier ou si la sous-toiture est constituée uniquement de panneaux à base de fibres liées
au ciment avec joints ouverts).

Etant donné que le grenier fait, dans ce cas, également office de chaufferie (par exemple,
brûleur au gaz naturel, type d’appareil à combustion fermée), il faut également satisfaire,
pour ce local, aux exigences de la norme NBN D 50-001, § 5.6 :
◆ la ventilation et les sections de ventilation minimales doivent répondre aux exigences
de la norme NBN D 51-003 [19]
◆ les ouvertures d’alimentation et d’évacuation ne peuvent pas être obturables.

70 NIT 192 – juin 1994


9.1.4 VENTILATION AU MOYEN D’UNE HOTTE

Il est de toute évidence permis d’utiliser une hotte dans la cuisine. Si l’on installe une
hotte ayant un débit d’extraction très élevé, il importe d’agrandir l’ouverture ou les
ouvertures de transfert vers la cuisine. Pour davantage d’explications sur le dimensionne-
ment des hottes, on consultera la Note d’information technique n° 187 [7].

9.1.5 ETANCHÉITÉ À L’AIR DE L’HABITATION

Une bonne étanchéité à l’air de l’habitation est, de manière générale, une bonne chose.
Dans le cas du système D, le taux de ventilation ne peut dépasser 3 h-1 pour une différence
de pression de 50 Pa et, en présence d’un système statique de récupération de la chaleur,
on conseille une valeur de 1 h-1 maximum. Il est recommandé de contrôler (et éventuel-
lement d’améliorer) l’étanchéité à l’air par un essai de pressurisation.

9.1.6 APPAREILS À COMBUSTION OUVERTE

En présence d’appareils à combustion ouverte dans l’habitation (par exemple un chauf-


fage central, un appareil au gaz pour la production d’eau chaude sanitaire, ...), il convient
d’accorder une attention particulière aux dispositifs d’alimentation en air.

Dans le cas des appareils au gaz, les possibilités suivantes entrent en ligne de compte :
◆ l’utilisation d’un appareil à combustion fermée : avec ce genre d’appareil, l’ensemble
du cycle (alimentation en air, combustion proprement dite et évacuation des gaz de
combustion) n’est pas en contact avec le local où se trouve l’appareil. Il n’y a donc
aucune interaction entre l’air intérieur et les produits de combustion. Cette méthode
garantit l’absence de produits de combustion dans les locaux d’habitation
◆ l’installation de l’appareil en dehors de la zone d’habitation, c.-à-d. dans le garage,
dans les combles non habités, ... Dans tous ces cas, on respectera les exigences rela-
tives à l’alimentation en air.

En présence d’un système d’extraction mécanique à débit élevé (une hotte, par exemple)
et d’un appareil à combustion ouverte, les solutions suivantes sont envisageables :
◆ l’installation d’un appareil au gaz équipé d’un système de sécurité empêchant le reflux
des produits de combustion (ces appareils portent l’indice ‘BS’, par exemple un appa-
reil du type B11BS, selon la norme NBN D 51-003 [19])
◆ l’installation d’un système de réglage empêchant le fonctionnement simultané des
deux appareils. Cette possibilité ne peut s’appliquer qu’à des appareils disposant d’un
circuit électrique pour le réglage de la combustion (par exemple, un thermostat). En
pratique, il n’est cependant pas évident de faire dépendre le fonctionnement d’un
appareil à combustion ouverte, par exemple dans la salle de bains, du fonctionnement
de la hotte dans la cuisine.

71 NIT 192 – juin 1994


9.1.7 ASPECTS ACOUSTIQUES

Si l’on prévoit des ouvertures réglables pour l’alimentation naturelle ou libre et si l’habi-
tation se situe dans une zone de circulation dense, des dispositifs de ventilation amortis-
sant le bruit peuvent être mis en œuvre, mais il est préférable de placer toutes les ouver-
tures d’alimentation réglables dans la façade arrière du living.

Dans le cas d’une évacuation mécanique de l’air (systèmes C et D) et certainement dans


le cas d’une alimentation d’air mécanique (systèmes B et D), il importe de veiller au
niveau du bruit produit par l’installation de ventilation elle-même.

9.2 IMMEUBLE À APPARTEMENTS

9.2.1 L’IMMEUBLE

Le deuxième exemple est celui d’un immeuble à appartements à trois étages. Le plan de
l’appartement et les deux coupes verticales du bâtiment sont illustrés à la figure 30. Les
pièces et locaux spéciaux, d’une part, de l’appartement et, d’autre part, de l’immeuble à
appartements sont représentés en grisé.

locaux spéciaux A
locaux normaux

1 2 3
5

11

8
6
B B
9

10
A

A. PLAN DE L’APPARTEMENT

Fig. 30 Présentation de l’immeuble à appartements.
1. Chambre 2 (3,70 m x 2,80 m) 7. Chambre 1 (3,90 m x 2,80 m)
2. Cuisine (3,05 m x 2,80 m) 8. Hall de nuit (1,10 m x 1,75 m)
3. Débarras (1,25 m x 2,80 m) 9. Living (4,70 m x 6,50 m) 䊳
4. WC (0,90 m x 1,65 m) 10. Balcon
5. Hall d’entrée (1,65 m x 1,80 m) 11. Cage d’escaliers et hall d’entrée commun
6. Salle de bain (1,75 m x 2,15 m)

72 NIT 192 – juin 1994


7 9 11

7 9 11

7 9 11

7 9 11

B.COUPE LONGITUDINALE (BB) DE L’IMMEUBLE À APPARTEMENTS

2 6 7

2 6 7

2 6 7

2 6 7

C. COUPE TRANSVERSALE (AA) DE L’IMMEUBLE À APPARTEMENTS

73 NIT 192 – juin 1994


9.2.2 DISPOSITIFS DANS LES LOCAUX NORMAUX

9.2.2.1 VENTILATION DE BASE

Conformément aux exigences de la norme NBN D 50-001, les débits du tableau 10


doivent être réalisés.

Tableau 10 Débits à réaliser dans les appartements en vertu de la norme NBN D 50-001.

SUPER- DÉBIT DE DÉBITS SUR LA BASE DES


FICIE VENTILATION 4 SYSTÈMES SIMPLIFIÉS
LOCAL AU NOMINAL
ALIMENTATION EVACUATION
SOL
(m2) (dm /s)
3
(m /h)
3
(dm /s)
3
(m /h)
3
(dm3/s) (m3/h)

Living 30,6 30,6 110 30,6 110 - -

Chambre 1 10,9 10,9 39 10,9 39 - -

Chambre 2 10,4 10,4 38 10,4 38 - -

Cuisine 8,5 14 50 - - 14 50
WC 1,5 7 25 - - 7 25
Salle de bain 3,8 14 50 - - 14 50
Hall d’entrée 3,0 3 11 Ventilation par les ouvertures
Hall de nuit 1,9 1,9 7 de transfert

Pour les quatre systèmes simplifiés qui, selon la norme, entrent en ligne de compte pour
la ventilation de base (systèmes A, B, C et D), il est nécessaire de prévoir des ouvertures
de transfert au droit des portes intérieures ou des murs intérieurs. Dans l’immeuble de
notre exemple, elles doivent satisfaire aux exigences suivantes :
◆ dans la porte entre la cuisine et le living, on prévoit :
– soit une ouverture permettant un débit d’air d’au moins 14 dm3/s (50 m3/h) pour une
différence de pression de 2 Pa
– soit une fente sous la porte, d’une section nette de 140 cm2
◆ dans les autres portes intérieures, on prévoit :
– soit une ouverture permettant un débit d’air d’au moins 7 dm3/s (25 m3/h) pour une
différence de pression de 2 Pa
– soit une fente sous la porte, d’une section nette de 70 cm2.

Les figures 31 à 34 proposent une solution possible en matière de ventilation de base pour
chacun des quatre systèmes simplifiés (A, B, C et D).

La solution pour le système A (ventilation totalement naturelle) illustrée à la figure 31


(p. 76 et 77) est encore applicable car le plancher de l’étage supérieur se trouve à moins
de 13 m au-dessus du niveau de l’entrée principale. La figure montre l’emplacement des
grilles d’alimentation (OAR) dans les fenêtres, ainsi que le raccordement des ouvertures
d’évacuation réglables (OER) aux conduits d’évacuation verticaux, respectivement dans
la cuisine, la salle de bains et le WC. Chacun de ces conduits d’évacuation peut être conçu
selon le système ‘shunt’ et il est alors commun, ou de telle manière qu’il soit individuel
pour chaque appartement et il débouche alors directement sur le toit.

74 NIT 192 – juin 1994


Pour le système B (alimentation mécanique et évacuation libre), deux variantes sont
illustrées :
◆ l’alimentation décentralisée : chaque appartement a son propre ventilateur d’alimenta-
tion (figure 32, p. 78)
◆ l’alimentation centralisée : un seul ventilateur, installé sur le toit, fournit de l’air frais
dans les quatre appartements (figure 33, p. 79).
L’évacuation se fait, dans les deux cas, comme pour le système A.

Nous donnons également deux variantes pour le système C (alimentation libre, comme pour
le système A, et évacuation mécanique) : l’évacuation décentralisée (fig. 34, p. 80) et l’éva-
cuation centralisée au moyen d’un ventilateur commun installé sur le toit (fig. 35, p. 81).

Quant au système D, la figure 36 (p. 82) présente la variante avec échangeur de chaleur.

9.2.2.2 VENTILATION INTENSIVE

Quel que soit le système utilisé pour la ventilation de base, il faut toujours prévoir des
dispositifs pour la ventilation intensive dans les pièces d’habitation (living, chambres à
coucher, pièces d’étude ou de loisir) et dans la cuisine. Les exigences en la matière sont
résumées dans le tableau 11 et illustrées à la figure 37 (p. 83).

Tableau 11 Ouvrants des portes et des fenêtres pour la ventilation intensive.

LOCAL SUPER- NOMBRE DE OUVERTURE SURFACE LIBRE


FICIE FAÇADES AVEC MINIMALE MINIMALE DES
AU OUVRANTS (% surface au sol) OUVRANTS (m2)
SOL (m2)

Living 30,6 1 6,4 1,96


2 3,2 0,98 (1)
Chambre 1 10,9 1 6,4 0,70
Chambre 2 10,4 1 6,4 0,67
Cuisine 8,5 1 6,4 0,54

WC AUCUNE EXIGENCE
Salle de bain AUCUNE EXIGENCE
Hall d’entrée AUCUNE EXIGENCE
Hall de nuit AUCUNE EXIGENCE

(1) Au moins 40 % de la section requise dans chacune des façades, par exemple 0,39 m2
dans la façade avant et 0,59 m2 dans la porte donnant sur le balcon.

La superficie des ouvrants des portes et fenêtres doit être égale à 6,4 % de la superficie
au sol, excepté dans le living, où cette valeur est ramenée à 3,2 %, à condition qu’au
moins 40 % de la surface se retrouvent dans l’une des deux façades. Si cette exigence
n’est pas satisfaite (par exemple, absence de châssis ouvrant dans la façade avant), la
section requise sera égale à 6,4 %, à réaliser via la porte donnant sur le balcon.

Si la norme n’exige aucun dispositif complémentaire spécifique pour la ventilation pério-


dique dans la salle de bains, le WC, le hall d’entrée et le hall de nuit, les fenêtres et les
portes ouvrantes contribuent cependant, dans ces pièces également, à une évacuation
rapide des odeurs ou de la chaleur excessive.

75 NIT 192 – juin 1994


SYSTÈME A
A
OAR (38)

OER
OER (25) 4
(50)

(70)
OT
1 2 3

(70)
OT

(70)
OT
OT (140) 11
OT (70)
OT 8
6 (70)
OER
B B
(70)
OT

(50)
9

OAR (39) OAR (110) 10


A

A. PLAN DE L’APPARTEMENT

OER (50) OER (50) OER


salle de bain cuisine (25) WC

7 9 11

OER (50) OER (50) OER


salle de bain cuisine (25) WC

7 9 11

OER (50) OER (50) OER


salle de bain cuisine (25) WC

7 9 11

OER (50) OER (50) OER


salle de bain cuisine (25) WC

7 9 11

B. COUPE LONGITUDINALE (BB) DE L’IMMEUBLE À APPARTEMENTS

76 NIT 192 – juin 1994


OER (50)
cuisine
OAR (39)
chambre 1

2 6 7
OER (50)
cuisine
OAR (39)
chambre 1

2 6 7
OER (50)
cuisine
OAR (39)
chambre 1

2 6 7
OER (50)
cuisine
OAR (39)
chambre 1

2 6 7

C. COUPE TRANSVERSALE (AA) DE L’IMMEUBLE À APPARTEMENTS

SYMBOLE SIGNIFICATION

OT ouverture de transfert (section)


(cm2)
OAR ouverture d’alimentation réglable
(m3/h) (débit de ventilation nominal)

OER ouverture d’évacuation réglable


(m3/h) (débit de ventilation nominal)

conduit pour l’évacuation naturelle


䊴 Fig. 31 Ventilation de base selon le système A.
1. Chambre 2 7. Chambre 1
2. Cuisine 8. Hall de nuit
3. Débarras 9. Living
4. WC 10. Balcon
5. Hall d’entrée 11. Cage d’escaliers et hall
6. Salle de bain d’entrée commun

77 NIT 192 – juin 1994


SYSTÈME B
amenée d’air
extérieur

OER
OER (25) 4
(50)

(70)
OT
1 OAM 2
3
(38)
5

(70)
OT
V

(70)
11

OT
OT OT (140)
8 (70) OAM
OT (110)
6
OT (70)
(70)
B OER B
(50)
9

7 OAM
(39)

10

A. PLAN DE L’APPARTEMENT

OER (50) V OER


OER (50)
salle de OAM (39) (25) WC
OAM cuisine
bain chambre 1 (110)
(38) living
chambre 2
7 9 11

OER (50) V OER


salle de OAM (39) OER (50) (25) WC
OAM cuisine
bain chambre 1 (110)
(38) living
chambre2
7 9 11

OER (50) V OER


OER (50) (25) WC
salle de OAM (39) OAM cuisine
bain chambre 1 (110)
(38) living
chambre 2
7 9 11

OER (50) V OER


salle de OAM (39) OER (50) (25) WC
OAM cuisine
bain chambre 1 (110)
(38) living
chambre 2
7 9 11

B. COUPE LONGITUDINALE (BB) DE L’IMMEUBLE À APPARTEMENTS ∂


SYMBOLE SIGNIFICATION
Fig. 32 Ventilation de base selon le système B, 䊳
OT ouverture de transfert (section)
alimentation décentralisée.
(cm2)
1. Chambre 2 7. Chambre 1
2. Cuisine 8. Hall de nuit OAM ouverture d’alimentation mécanique
3. Débarras 9. Living (m3/h) (débit de ventilation nominal)
4. WC 10. Balcon
11. Cage d’escaliers et hall OER ouverture d’évacuation réglable
5. Hall d’entrée
6. Salle de bain d’entrée commun (m3/h) (débit de ventilation nominal)

78 NIT 192 – juin 1994


SYSTÈME B

OER
OER (25) 4
(50)

(70)
OT
1 OAM 2
3
(38)
5

(70)
OT

(70)
11

OT
OT OT (140)
8 (70) OAM
OT (110)
6 (70)
OT (70)
OER
B (50) B
9

7 OAM
(39)

10

A. PLAN DE L’APPARTEMENT
amenée d’air extérieur
V

OER (50) OER (50) OER


salle de OAM (39) (25) WC
OAM cuisine
bain
chambre 1 (110)
(38) living
chambre 2
7 9 11

OER (50) OER


salle de OAM (39) OER (50) (25) WC
OAM cuisine
bain
chambre 1 (110)
(38) living
chambre 2
7 9 11

OER (50) OER


OER (50) (25) WC
salle de OAM (39) OAM cuisine
bain chambre 1 (110)
(38) living
chambre 2
7 9 11

OER (50) OER


salle de OAM (39) OER (50) (25) WC
OAM cuisine
bain
chambre 1 (110)
(38) living
chambre 2
7 9 11

∂ B. COUPE LONGITUDINALE (BB) DE L’IMMEUBLE À APPARTEMENTS

SYMBOLE SIGNIFICATION

Fig. 33 Ventilation de base selon le système B,
conduit pour l’évacuation naturelle alimentation centralisée.
1. Chambre 2 7. Chambre 1
2. Cuisine 8. Hall de nuit
conduit pour l’alimentation 3. Débarras 9. Living
mécanique 4. WC 10. Balcon
5. Hall d’entrée 11. Cage d’escaliers et
6. Salle de bain hall d’entrée commun
V ventilateur

79 NIT 192 – juin 1994


SYSTÈME C
A évacuation
de l’air
OAR (38) intérieur

V OEM
(25) 4
OEM

(70)
OT
2 (50)
1
3

(70)
5

DO

(70)
11

OT
OEM OT OT (140)
(50)
8 (70)
OT
6
OT (70)
(70)

OAR (39) OAR (110) 10


A

A. PLAN DE L’APPARTEMENT
évacuation de
l’air intérieur

V OEM
(50)
OEM OAR
(50) cuisine (39)
(25) WC
évacuation de 2 6 7
l’air intérieur SYMBOLE SIGNIFICATION
V OEM
(50)
OAR
OT
OEM ouverture de transfert (section)
(50) cuisine (39) (cm2)
(25) WC OAR ouverture d’alimentation réglable
évacuation de 2 6 7 (m3/h) (débit de ventilation nominal)
l’air intérieur
OEM
V
(50) OEM ouverture d’évacuation mécanique
OAR (m3/h) (débit de ventilation nominal)
OEM
(50) cuisine (39)
(25) WC conduit pour l’évacuation
évacuation de mécanique
2 6 7
l’air intérieur
V OEM V ventilateur
(50)
OEM OAR
(50) cuisine (39)
(25) WC
2 6 7

B. COUPE TRANSVERSALE (AA) DE L’IMMEUBLE À APPARTEMENTS

Fig. 34 Ventilation de base selon le système C, évacuation décentralisée.


1. Chambre 2 5. Hall d’entrée 9. Living
2. Cuisine 6. Salle de bain 10. Balcon
3. Débarras 7. Chambre 1 11. Cage d’escaliers et
4. WC 8. Hall de nuit hall d’entrée commun

80 NIT 192 – juin 1994


SYSTÈME C
A
OAR (38)

OEM
(25) 4

(70)
OT
1 2 3
OEM

(70)
5

OT
(50)

(70)
11

OT
OEM OT OT (140)
(50)
8 (70)
OT
6
OT (70)
(70)

OAR (39) OAR (110) 10


A

A. PLAN DE L’APPARTEMENT
évacuation de
l’air intérieur

V
OEM (50)
OEM s.d.b.
OEM (50) OAR
(25) cuisine
WC (39)

2 6 7

OEM (50) SYMBOLE


OEM s.d.b. SIGNIFICATION
OEM (50) OAR
(25) cuisine OT
WC (39) ouverture de transfert (section)
(cm2)
2 6 7 OAR ouverture d’alimentation réglable
(m3/h) (débit de ventilation nominal)
OEM (50)
OEM s.d.b.
OEM (50) OAR OEM ouverture d’évacuation mécanique
(25) cuisine (m3/h) (débit de ventilation nominal)
WC (39)

2 6 7 conduit pour l’évacuation


mécanique
OEM (50)
OEM s.d.b.
OEM (50) V ventilateur
(25) OAR
cuisine
WC (39)

2 6 7

B. COUPE TRANSVERSALE (AA) DE L’IMMEUBLE À APPARTEMENTS

Fig. 35 Ventilation de base selon le système C, évacuation centralisée.


1. Chambre 2 5. Hall d’entrée 9. Living
2. Cuisine 6. Salle de bain 10. Balcon
3. Débarras 7. Chambre 1 11. Cage d’escaliers et
4. WC 8. Hall de nuit hall d’entrée commun

81 NIT 192 – juin 1994


SYSTÈME D
évacuation de
l’air intérieur

OEM
(25) 4
OEM

(70)
OT
(50) 3
1 OAM 2
(38)
5

(70)
OT

(70)
11

OT
OEM OT OT (140) ventilateur/
(50) OAM échangeur
8 (70)
OT (110) de chaleur
6 (70)
OT (70)

B B
9

7
OAM
(39)

amenée 10
d’air extérieur

SYMBOLE SIGNIFICATION Fig. 36 Ventilation de base selon le système D,


OT variante avec échangeur de chaleur.
ouverture de transfert (section) 1. Chambre 2 7. Chambre 1
(cm2)
2. Cuisine 8. Hall de nuit
OAM ouverture d’alimentation mécanique 3. Débarras 9. Living
(m3/h) (débit de ventilation nominal) 4. WC 10. Balcon
5. Hall d’entrée 11. Cage d’escaliers et
OEM ouverture d’évacuation mécanique 6. Salle de bain hall d’entrée commun
(m3/h) (débit de ventilation nominal)

conduit pour l’alimentation


mécanique

conduit pour l’évacuation


mécanique

9.2.3 DISPOSITIFS DANS LES LOCAUX SPÉCIAUX

9.2.3.1 LE DÉBARRAS

Les solutions proposées dans le premier exemple (§ 9.1.3.1, p. 68) peuvent s’appliquer
dans ce cas également.

9.2.3.2 LA CAGE D’ESCALIERS COMMUNE

La ventilation de la cage d’escaliers doit être totalement indépendante de la ventilation


des appartements individuels. La norme exige que les portes d’entrée de la cage d’esca-
liers commune vers les appartements soient bien étanches à l’air, ce qui suppose, dans les
deux sens, un débit de fuite inférieur à 14 dm3/s (50 m3/h) pour une différence de pression
de 50 Pa.

82 NIT 192 – juin 1994


min. 0,67 m2 min. 0,54 m2

4
1 2 3
5

11
8
6

7
min. 0,39 m2 ... 0,59 m2

min. 0,70 m2 min. 0,59 m2 ... 0,39 m2

ou min. 1,96 m2 10

Fig. 37 Dispositifs pour la ventilation périodique (sections minimales des ouvrants des fenêtres).
1. Chambre 2 4. WC 7. Chambre 1 10. Balcon
2. Cuisine 5. Hall d’entrée 8. Hall de nuit 11. Cage d’escaliers et
3. Débarras 6. Salle de bain 9. Living hall d’entrée commun

Le débit que doit fournir l’installation de ventilation est de 0,5 V/3,6 = 37 dm3/s ou
133 m3/h. Il peut être réalisé :
◆ par une ventilation totalement naturelle (Ac) ou
◆ au moyen d’un système d’insufflation mécanique (Bc) ou
◆ au moyen d’un système d’insufflation et d’extraction mécaniques (Dc).

Un système d’extraction mécanique à alimentation libre n’est pas autorisé, étant donné
que, selon la norme, la cage d’escaliers doit, durant la majeure partie de l’année, être en
légère surpression par rapport aux appartements.

Dans le cas de la ventilation naturelle (Ac), les ouvertures d’alimentation et d’évacuation


doivent être réglables et le débit de 37 dm3/s ou 133 m3/h doit pouvoir circuler par ces
ouvertures en position complètement ouverte, pour une différence de pression de 2 Pa. En
position fermée, ces ouvertures peuvent avoir un débit de fuite maximum de 37 dm3/s ou
133 m3/h pour une différence de pression de 50 Pa.

Les ouvertures d’alimentation doivent être prévues dans une paroi extérieure au niveau
rez-de-chaussée de la cage d’escaliers. Les ouvertures d’évacuation se trouvent au niveau
le plus élevé de la cage d’escaliers, dans une paroi extérieure, ou consistent en un conduit
débouchant sur le toit. La section libre de ce conduit ainsi que de tous les raccords est de
minimum 0,5 V/3600 = 0,0370 m2 ou 370 cm2.

Si l’on opte pour le système d’insufflation mécanique ‘Bc’ ou pour le système d’insufflation
et d’extraction mécaniques ‘Dc’, le débit de 37 dm3/s ou 133 m3/h doit pouvoir être réalisé
en permanence.

Les figures 38 à 40 montrent les trois variantes pour la ventilation de la cage d’escaliers.

83 NIT 192 – juin 1994


locaux spéciaux
locaux normaux

OAR
4 OER
(133)
3
porte d’entrée
5 débit d’air < 50 m3/h
pour 50 Pa

11

10

A. PLAN DE L’APPARTEMENT

370 cm2

OER
(133)

9 11

9 11

9 11

OAR

9 11

B. COUPE LONGITUDINALE (BB) DE L’IMMEUBLE À APPARTEMENTS

Fig. 38 Ventilation de la cage d’escaliers commune. Système Ac : ventilation naturelle.


1. Chambre 2 4. WC 7. Chambre 1 10. Balcon
2. Cuisine 5. Hall d’entrée 8. Hall de nuit 11. Cage d’escaliers et
3. Débarras 6. Salle de bain 9. Living hall d’entrée commun
OAR = ouverture d’alimentation réglable
OER = ouverture d’évacuation réglable

84 NIT 192 – juin 1994


locaux spéciaux
locaux normaux
V

4 OAM
(133) OER
(133)
3
porte d’entrée
débit d’air < 50 m3/h
5 pour 50 Pa

11

10

A. PLAN DE L’APPARTEMENT

370 cm2

OER
(133)

9 11

9 11

9 11

OAM
9 V (133) 11

B. COUPE LONGITUDINALE (BB) DE L’IMMEUBLE À APPARTEMENTS

Fig. 39 Ventilation de la cage d’escaliers commune. Système Bc : alimentation mécanique et évacuation libre.
1. Chambre 2 4. WC 7. Chambre 1 10. Balcon
2. Cuisine 5. Hall d’entrée 8. Hall de nuit 11. Cage d’escaliers et
3. Débarras 6. Salle de bain 9. Living hall d’entrée commun
OAM = ouverture d’alimentation mécanique
OER = ouverture d’évacuation réglable
V = ventilateur

85 NIT 192 – juin 1994


locaux spéciaux
locaux normaux
V

OAM
4 (133)

3 OEM
(133)

11

10

A. PLAN DE L’APPARTEMENT

OEM
(133)

9 11

9 11

9 11

OAM
(133)
9 V 11

B. COUPE LONGITUDINALE (BB) DE L’IMMEUBLE À APPARTEMENTS

Fig. 40 Ventilation de la cage d’escaliers commune. Système Dc : alimentation mécanique et évacuation


mécanique.
1. Chambre 2 4. WC 7. Chambre 1 10. Balcon
2. Cuisine 5. Hall d’entrée 8. Hall de nuit 11. Cage d’escaliers et
3. Débarras 6. Salle de bain 9. Living hall d’entrée commun
MAO = ouverture d’évacuation mécanique
MTO = ouverture d’alimentation mécanique
V = ventilateur

86 NIT 192 – juin 1994


9.2.4 VENTILATION AU MOYEN D’UNE HOTTE DE CUISINE

Dans les appartements, il existe différentes possibilités de raccordement d’une hotte de


cuisine :
◆ à un conduit d’évacuation central :
– avec un ventilateur dans chaque appartement : le conduit d’évacuation se trouve en
surpression lorsqu’au moins une des hottes fonctionne. On placera sur chaque
piquage un clapet antiretour
– avec un ventilateur-tourelle central et une hotte non motorisée : si le ventilateur
d’extraction fonctionne en permanence, il n’y a aucun risque de reflux. Le réglage
du débit d’évacuation doit se faire en changeant la position d’un clapet interne de
réglage. La position minimale de la hotte peut correspondre à 50 m3/h, de sorte qu’il
puisse être simultanément satisfait à l’exigence de débit nominal pour la ventilation
de base
◆ raccordements individuels directs avec l’extérieur.

9.2.5 ASPECTS ACOUSTIQUES

Si l’on prévoit des ouvertures réglables pour l’alimentation naturelle ou libre et si l’habi-
tation se situe dans une zone de trafic dense, des dispositifs de ventilation amortissant le
bruit peuvent être mis en œuvre, mais il est préférable de placer toutes les ouvertures
d’alimentation réglables dans la façade arrière (si cela est possible).

Dans le cas d’une évacuation mécanique de l’air (systèmes C et D) et certainement dans


le cas d’une alimentation d’air mécanique (systèmes B et D), il importe de veiller au
niveau de bruit produit par l’installation de ventilation.

9.2.6 ETANCHÉITÉ À L’AIR DU BÂTIMENT

Une bonne étanchéité à l’air du bâtiment est, de manière générale, un point positif. Il est
conseillé de contrôler (et éventuellement d’améliorer) l’étanchéité à l’air dans le cas du
système D et en présence d’un système statique de récupération de la chaleur.

9.2.7 APPAREILS À COMBUSTION OUVERTE

L’explication donnée au § 9.1.6 (p. 71) s’applique également aux appartements. Il con-
vient cependant de mentionner quelques différences importantes :
◆ les appartements sont souvent plus étanches à l’air que les habitations individuelles ;
des problèmes de reflux des gaz de combustion se posent dès lors plus rapidement
◆ outre les appareils à combustion fermée mentionnés, il est également possible, dans les
appartements, d’utiliser de tels appareils en combinaison avec des conduits d’évacua-
tion doubles. A noter toutefois que l’appareil au gaz et les conduits de fumée ne
proviennent généralement pas du même fabricant et il faudra donc vérifier si un
raccord entre les deux est possible.

87 NIT 192 – juin 1994


ANNEXE 1

CHECK-LIST POUR L’APPLICA-


TION DE LA NORME
NBN D 50-001

La check-list proposée dans cette annexe permet de vérifier si un projet satisfait aux
exigences de la norme NBN D 50-001.

1. ÉLÉMENTS ESSENTIELS

Les éléments suivants doivent être contrôlés :


◆ les exigences posées aux dispositifs utilisés en ventilation de base
◆ les exigences posées aux dispositifs utilisés en ventilation intensive
◆ les exigences posées aux dispositifs installés dans les locaux spéciaux (garage, cave,
grenier, débarras, ...)
◆ les exigences posées à la ventilation dans les couloirs ou cages d’escaliers communs
◆ le bon fonctionnement des appareils à combustion ouverte
◆ la ventilation au moyen d’une hotte de cuisine
◆ les aspects acoustiques
◆ les aspects thermiques
◆ l’étanchéité à l’air du bâtiment (pour le système D)
◆ la sécurité incendie
◆ l’entretien, l’installation, l’utilisation et l’esthétique.

2. EXIGENCES EN MATIÈRE DE VENTILATION DE BASE

2.1 DÉTERMINATION DES DÉBITS NOMINAUX

Les débits nominaux peuvent être déterminés à l’aide du tableau 12 (p. 89).

Dans le cas du système D, on vérifiera si l’air évacué n’est pas susceptible d’être réintroduit
dans les voies d’alimentation.

88 NIT 192 – juin 1994


Tableau 12 Détermination des débits nominaux.

LOCAL SUPER- DÉBIT DÉBIT REQUIS DÉBIT DÉBIT REQUIS


FICIE REQUIS Q S X Q POUR LE REQUIS Q S X Q POUR LE
AU (dm3/s.m2) LOCAL (m3/h.m2) LOCAL
SOL S CONCERNÉ CONCERNÉ
(m2) (dm3/s) (m3/h)

Living 1 21< ... < 42 3,6 75 < ... < 150


Salle-à-manger 1 7 < ... < 10/pers. 3,6 25 < ... < 36/pers.
AMENÉE D’AIR

Chambre 1 1 7 < ... < 10/pers. 3,6 25 < ... < 36/pers.
Chambre 2 1 7 < ... < 10/pers. 3,6 25 < ... < 36/pers.
Chambre 3 1 7 < ... < 10/pers. 3,6 25 < ... < 36/pers.
Local d’étude 1 3,6
Local de loisir 1 3,6
(dm3/s) (m3/h)
ÉVACUATION D’AIR

Cuisine fermée - 14 14 < ... < 21 50 < ... < 75


Cuisine ouverte - 21 21 75 75
WC - 7 7 25 25
Salle de bain 1 - 14 14 < ... < 21 50 < ... < 75
Buanderie - 14 14 < ... < 21 50 < ... < 75

2.2 CONTRÔLE DES OUVERTURES D’ALIMENTATION RÉGLABLES


(SYSTÈMES A ET C)

Les ouvertures d’alimentation réglables doivent satisfaire aux exigences suivantes :


◆ en position complètement fermée, le débit d’air pour une différence de pression de 50 Pa
doit être inférieur à 15 % du débit d’air réalisé si la différence de pression est de 2 Pa
◆ soit un réglage continu doit être possible, soit il doit y avoir au moins trois positions
intermédiaires entre les positions ‘complètement fermée’ et ‘complètement ouverte’
◆ en position complètement ouverte, la somme des débits de toutes les OAR prévues
dans un local doit au moins être égale au débit nominal de ce local, sans toutefois
dépasser le double de celui-ci
◆ les ouvertures d’alimentation ont toujours une section relativement petite et sont con-
çues de telle sorte que — même en position ouverte — elles n’augmentent pas le
risque d’effraction
◆ les ouvertures d’alimentation ne peuvent augmenter le risque de condensation super-
ficielle.

2.3 CONTRÔLE DES OUVERTURES DE TRANSFERT (POUR TOUS


LES SYSTÈMES)

2.3.1 FENTE NON OBTURABLE SOUS DES PORTES INTÉRIEURES

L’ouverture de transfert nette est égale Tableau 13


LOCAL SECTION LIBRE REQUISE DE
Section libre
à la hauteur nette de la fente, mesurée TOUTES LES FENTES SOUS
des fentes
à partir du niveau fini du sol jusqu’au LES PORTES PRISES ENSEMBLE
non ob-
bas de la porte, multipliée par la lar- Cuisine 140 cm2 turables.
geur de la porte. Autres locaux 70 cm2

89 NIT 192 – juin 1994


Pour les planchers qui pourront ultérieurement être recouverts de tapis plain, on considé-
rera, pour le calcul de la hauteur de la fente, une épaisseur de tapis au moins égale à 10 mm.

Remarque : la norme autorise également les fentes autour des portes intérieures.

2.3.2 AUTRES OUVERTURES DE TRANSFERT (GRILLES, ...)

Le tableau 14 stipule les débits requis des ouvertures de transfert autres que des fentes
sous ou autour des portes intérieures (grilles insérées dans une porte ou dans un mur).
Tableau 14 Débit requis des ouvertures de transfert
LOCAL DÉBITS DE TOUTES LES
pour une différence de pression de 2 Pa, en fonction
OUVERTURES DE TRANSFERT
de la pièce.
POUR 2 PA

Cuisine 14 dm3/s (50 m3/h)


Autres locaux 7 dm3/s (25 m3/h)

2.4 CONTRÔLE DES OUVERTURES RÉGLABLES D’ÉVACUATION NATURELLE


OU LIBRE (SYSTÈMES A ET B)

2.4.1 OUVERTURE D’ÉVACUATION RÉGLABLE

◆ La section libre de l’ouverture d’évacuation réglable doit pouvoir être réglée manuel-
lement (au moins 3 positions intermédiaires entre les positions “complètement fer-
mée” et “complètement ouverte”) ou automatiquement.

◆ Le débit nominal de la grille est le débit traversant la grille en position complètement


ouverte lorsque la différence de pression est de 2 Pa.

◆ Pour une différence de pression de 50 Pa, l’ouverture minimale (c.-à-d. en position


fermée) doit laisser passer 15 à 25 % du débit nominal de la grille.

2.4.2 CONDUIT D’ÉVACUATION

◆ La section libre des conduits d’évacuation est au minimum de 0,014 m2 (140 cm2) pour
la cuisine et la salle de bain, et de 0,007 m2 (70 cm2) pour les WC. Elle doit être
respectée partout et également au droit du raccord entre l’ouverture et le conduit.

◆ La plus petite dimension de ces conduits d’évacuation est de 0,05 m (5 cm) minimum.

Tableau 15 Aperçu des exigences posées aux conduits.

LOCAL SECTION DU DIMENSION


CONDUIT MINIMALE DU
(cm2) CONDUIT (cm)

Cuisine 140 5
Salle de bain 140 5
WC 70 5

90 NIT 192 – juin 1994


2.4.3 DÉBOUCHÉ

Tous les conduits d’évacuation naturelle doivent déboucher sur le toit. L’annexe II de la
norme NBN D 50-001 fixe les exigences posées quant à l’emplacement du débouché des
conduits pour l’évacuation libre ou naturelle, d’une part, par rapport aux bâtiments ou aux
obstacles qui risquent d’entraver l’évacuation et, d’autre part, par rapport au toit lui-
même. Cet aspect sera traité plus en détail dans une Note d’information technique qui sera
publiée ultérieurement.

3. EXIGENCES EN MATIÈRE DE VENTILATION INTENSIVE

3.1 LOCAUX

Les locaux suivants font l’objet d’exigences en matière de ventilation intensive : les
chambres à coucher, le living, les locaux d’étude, les locaux de loisir et la cuisine (même
sans fenêtre).

3.2 EXIGENCES

Les ouvrants des portes et des fenêtres dans les façades extérieures de ces locaux doivent
avoir la superficie libre minimale suivante :
◆ en cas de ventilation unilatérale : 0,064 . Al (m2)
◆ en cas de ventilation transversale : 0,032 . Al (m2)
◆ cuisine sans fenêtre : évacuation mécanique de 200 m3/h,
où Al = la superficie au sol du local considéré (m2).

4. EXIGENCES POUR LES LOCAUX SPÉCIAUX

4.1 GARAGES

4.1.1 GARAGES D’UNE SUPERFICIE MAXIMALE DE 40 M2

Les bouches d’aération doivent être prévues dans le bas des parois extérieures verticales
et leur partie supérieure ne peut se situer à plus de 40 cm au-dessus du sol du garage. Si
plus d’une paroi verticale est en contact avec l’air extérieur, les bouches d’aération seront
réparties sur ces parois extérieures (de préférence sur deux parois opposées).

La surface libre totale de ces ouvertures doit au moins être égale à 0,2 % de la superficie
au sol.

4.1.2 GARAGES D’UNE SUPERFICIE SUPÉRIEURE À 40 M2

Une extraction mécanique permanente est requise et doit être conçue et réalisée sur la
base d’une étude séparée.

91 NIT 192 – juin 1994


4.1.3 PORTES INTÉRIEURES

Les portes intérieures entre le garage et le hall d’entrée, les couloirs ou d’autres locaux
d’habitation doivent être bien étanches à l’air. Pour les garages communs, le débit de fuite
de ces portes ne peut dépasser 14 dm3/s (50 m3/h) pour une différence de pression de 50 Pa.

4.2 CAVES ET GRENIERS

Si les caves et/ou les greniers sont très peu étanches à l’air extérieur, aucune exigence
n’est posée en matière de ventilation.

S’il existe, dans les caves, un risque de diffusion de radon, une étude spéciale doit être
entreprise.

Tableau 16 Exigences posées en matière de ventilation pour les caves et les greniers.

TYPE DE VENTILATION DÉBIT D’ALIMENTATION DÉBIT D’ÉVACUATION

Aération naturelle petites fenêtres : min. 140 cm2 petites fenêtres : min. 140 cm2
grilles : min. 50 m /h pour 2 Pa
3
grilles : min. 50 m3/h pour 2 Pa
conduit : min. 140 cm2

Extraction mécanique grilles : min. 7 dm3/s (25 m3/h) minimum 7 dm3/s (25 m3/h)
pour 2 Pa
conduit : min. 70 cm2

Alimentation et minimum 7 dm3/s (25 m3/h) minimum 7 dm3/s (25 m3/h)


évacuation mécaniques

4.3 DÉBARRAS

Les débarras dont la superficie au sol est supérieure à 1,5 m2 et dont le volume dépasse
3 m3 doivent être pourvus de deux ouvertures de transfert d’une section libre de 150 cm2
minimum chacune, placées à 20 cm maximum au-dessus du plancher pour l’ouverture du
bas et à 1,80 m minimum au-dessus du sol pour celle du haut.

4.4 DISPOSITIFS DE VENTILATION DANS LES COULOIRS ET LES CAGES


D’ESCALIERS COMMUNS (voir tableau 17, p. 93)

Pour une différence de pression de 50 Pa, le débit de fuite des portes d’entrée des
habitations qui donnent sur les couloirs ou les cages d’escaliers communs doit être infé-
rieur à 14 dm3/s (50 m3/h) dans les deux sens.

5. BON FONCTIONNEMENT DES APPAREILS À COMBUSTION


OUVERTE

En présence d’appareils à combustion ouverte, il convient de vérifier avec soin si l’ins-


tallation de ventilation ne peut en aucun cas entraver ou influencer négativement l’éva-
cuation des gaz de combustion.

92 NIT 192 – juin 1994


Tableau 17 Aperçu des exigences posées aux couloirs et cages d’escaliers communs.

TYPE DE VENTILATION ALIMENTATION (située dans le bas) EVACUATION (située dans le haut)

Aération naturelle débit pour 2 Pa : 0,5 V/3,6 (dm /s)


3
débit pour 2 Pa : 0,5 V/3,6 (dm3/s)

grilles
ou 0,5 V (m3/h) ou 0,5 V (m3/h)

grilles
débit de fuite maximum pour 50 Pa : débit de fuite maximum pour 50 Pa :
0,5 V/3,6 (dm3/s) ou 0,5 V (m3/h) 0,5 V/3,6 (dm3/s) ou 0,5 V (m3/h)

horizontale

conduit
gaine
minimum 0,5 V/3600 (m2) minimum 0,5 V/3600 (m2)

Insufflation mécanique débit permanent : 0,5 V/3,6 (dm3/s) débit pour 2 Pa : 0,5 V/3,6 (dm3/s)

grilles
ou 0,5 V (m3/h) ou 0,5 V (m3/h)
débit de fuite maximum pour 50 Pa :
0,5 V/3,6 (dm3/s) ou 0,5 V (m3/h)

conduit
minimum 0,5 V/3600 (m2)

Insufflation et débit permanent : 0,5 V/3,6 (dm3/s) ou débit permanent : 0,5 V/3,6 (dm3/s)
extraction mécaniques 0,5 V (m3/h) ou 0,5 V (m3/h)
V = volume d’air en m3

6. VENTILATION AU MOYEN D’UNE HOTTE DE CUISINE

La norme ne pose aucune exigence en matière de ventilation lors de la cuisson. Ce point


n’est inséré dans la check-list que pour attirer l’attention sur le fait que les débits exigés
dans la norme sont insuffisants pour garantir une bonne qualité de l’air lors de certaines
activités exercées dans la cuisine (voir aussi Note d’information technique n° 187 [7]).

7. CONTRÔLE GLOBAL DES ASPECTS ACOUSTIQUES

La norme ne pose aucune exigence quantitative quant aux aspects acoustiques. L’auteur
de projet et l’exécutant doivent cependant se poser les questions suivantes :
◆ les dispositifs de ventilation n’augmentent-ils pas la charge acoustique extérieure (par
exemple, lorsque des grilles d’alimentation sont disposées dans une façade située le
long d’une voie de circulation dense)
◆ les dispositifs de ventilation n’occasionnent-ils pas une nuisance acoustique inaccep-
table (surtout en cas de ventilation mécanique, il convient d’accorder une attention
particulière à l’alimentation en air dans les chambres à coucher et à l’évacuation au
moyen de la hotte)
◆ n’existe-t-il pas un risque de nuisance acoustique causée par le système de ventilation
installé à l’extérieur (par exemple, si le ventilateur d’évacuation est placé sur une
toiture plate à côté d’une fenêtre de chambre à coucher) ?

93 NIT 192 – juin 1994


8. CONTRÔLE GLOBAL DES ASPECTS THERMIQUES

Les aspects suivants doivent être contrôlés :


◆ l’isolation thermique des grilles d’alimentation (valeur k)
◆ le risque de condensation superficielle sur les grilles d’alimentation
◆ la condensation superficielle dans les conduits situés dans des pièces non chauffées.

9. ETANCHÉITÉ À L’AIR DU BÂTIMENT

L’étanchéité à l’air des habitations en général fait l’objet du chapitre 5 (p. 37). Elle peut
être déterminée au moyen d’un essai de pressurisation.

Dans le cas du système D, la norme recommande un niveau d’étanchéité à l’air de


maximum 3 volumes par heure pour une différence de pression de 50 Pa. En présence
d’un récupérateur de chaleur statique, il est limité à 1 volume par heure pour 50 Pa.

10. SÉCURITÉ INCENDIE

Il convient d’accorder une attention particulière au choix du matériau des conduits. Les
appartements doivent être compartimentés.

11. ENTRETIEN, INSTALLATION, UTILISATION ET ESTHÉTIQUE

Il convient de prévoir, d’une part, des possibilités pour que l’installateur puisse placer le
système choisi de manière valable du point de vue technique et esthétique et, d’autre part,
les dispositifs nécessaires pour l’accès et l’entretien de l’installation. Enfin, on veillera à
ce que l’utilisateur puisse se servir de l’installation de manière simple.

94 NIT 192 – juin 1994


ANNEXE 2

INTERPRÉTATION CORRECTE
DES EXIGENCES DES NORMES
BELGES NBN D 50-001 ET
NBN B 62-003
1. LA NORME NBN D 50-001

1.1 EXIGENCES

La norme belge NBN D 50-001 (chapitre 4) fixe les exigences quant aux débits de
ventilation à installer dans les habitations, exigences qui sont également décrites au
chapitre 3 (p. 14) de la présente Note d’information technique.

1.2 INTERPRÉTATION DES EXIGENCES

Il existe de nombreux malentendus quant aux débits et surtout à l’influence sur la con-
sommation d’énergie.

◆ La norme se base, pour la plupart des pièces, sur une exigence de 1 dm3/s et par m2
de surface au sol (3,6 m3/h par m2 de surface au sol). Certains en concluent que cela
résulte en un taux de ventilation moyen dans l’habitation d’environ 1,5 h-1. Pour une
pièce de 2,4 m de hauteur, on arrive en effet à un tel taux de ventilation.

Ce raisonnement est de toute évidence erroné. La norme n’exige une alimentation en


air que dans les chambres à coucher et dans le living (pour cette pièce, l’air peut
éventuellement provenir des chambres à coucher). Dans la plupart des habitations, ces
locaux ne représentent pas plus de 50 % du volume brut du bâtiment. Le taux de
ventilation moyen dans une habitation (calculé sur le volume brut du bâtiment) est
alors de 0,75 h-1, valeur qui correspond bien aux valeurs de consigne courantes.

◆ Il est en outre erroné de supposer que le taux de ventilation de 0,75 h-1 doit être atteint
en permanence et partout. Il s’agit en effet de débits qui doivent pouvoir être fournis.
Des dispositifs tels que les réglages jour-nuit, haut-bas, ... sont autorisés et même
exigés par la norme pour les systèmes de ventilation naturelle.

95 NIT 192 – juin 1994


◆ On prétend souvent — à tort — que le débit de la ventilation mécanique doit être
ajouté aux débits de fuite résultant d’infiltrations et de l’évacuation vers l’extérieur.
Ainsi, pour un système d’extraction mécanique, le taux de ventilation résultant sera
inférieur à la somme du taux de ventilation par infiltration et du taux de ventilation par
extraction mécanique.

2. LA NORME NBN B 62-003 [17]

2.1 EXIGENCES

Cette norme permet de déterminer la puissance des éléments de chauffe pour chaque
pièce. Pour les pièces à occupation intensive, la puissance nécessaire pour la ventilation
peut se calculer en fonction du nombre de personnes présentes. La norme donne les
valeurs reprises dans la première colonne du tableau 18.

Tableau 18 Valeurs de calcul selon la norme NBN B 62-003 pour le dimensionnement de


la puissance de chauffe, comparées aux valeurs servant à déterminer les débits de l’installation
de ventilation.

VALEURS DE CALCUL POUR LE VALEURS DE CALCUL POUR LE


DIMENSIONNEMENT DU CHAUFFAGE DIMENSIONNEMENT DE L’INSTALLATION
(NBN B 62-003) DE VENTILATION

Pièces non-fumeurs : 10 m3/h par personne Habitations (NBN D 50-001) : 3,6 m3/h
Pièces fumeurs : 20 m /h par personne
3 par m2 de surface
Horeca (AM 9.01.1991 [33]) : 15 m3/h
par m2 de surface
Lieux de travail (AGPT) : 30 m3/h par
personne

2.2 INTERPRÉTATION DES EXIGENCES

Les débits spécifiés dans la norme NBN B 62-003 de 10 et 20 m3/h par personne sont
régulièrement mal interprétés dans la pratique :

◆ on suppose parfois erronément que ces valeurs peuvent aussi être utilisées pour le
dimensionnement de l’installation de ventilation. La norme NBN B 62-003 se base en
fait sur une quantité nécessaire d’air frais égale à 20 m3/h par personne pour une pièce
non-fumeur, et égale à 30 m3/h par personne pour une pièce fumeur. Etant donné que
chaque personne produit environ 100 W de puissance calorifique supplémentaire et
que cela correspond à la puissance nécessaire pour chauffer 10 m3/h d’air de - 10 °C
à 20 °C, on a retiré 10 m3/h des débits susmentionnés

◆ la distinction fumeurs/non-fumeurs donne également lieu à des malentendus. Les va-


leurs susmentionnées doivent être appliquées à TOUS les utilisateurs de la pièce. On
ne peut donc pas appliquer la valeur de 20 m3/h aux non-fumeurs et celle de 30 m3/h
aux fumeurs. S’il est autorisé de fumer, le nombre de personnes présentes doit être
multiplié par 30 m3/h.

96 NIT 192 – juin 1994


BIBLIOGRAPHIE

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Volume 1 Sourcebook. Coventry, Agence internationale de l’énergie, Annex 14,
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Volume 2 Guidelines and Practice. Coventry, Agence internationale de l’énergie,
Annex 14, Condensation and Energy, août 1990.

3 Agence internationale de l’énergie


Volume 3 Catalogue of Material Properties. Coventry, Agence internationale de
l’énergie, Annex 14, Condensation and Energy, mars 1991.

4 Agence internationale de l’énergie


Volume 4 Case Studies. Coventry, Agence internationale de l’énergie, Annex 14,
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7 Centre scientifique et technique de la construction


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l’air dans les logements collectifs. Bruxelles, CSTC, Note d’information technique, n° 106,
mars 1975.

9 Centre scientifique et technique de la construction


Ventilation mécanique contrôlée. Code de bonne pratique. 2e partie : Extraction et
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10 Comité européen de normalisation


First Evolving Report on Symbols, Units and Terminology. Londres, CEN/TC
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COMIS. Coventry, Air Infiltration and Ventilation Centre - Agence internationale de
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construction. Bruxelles, CSTC, mars 1993.

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l’air. Bruxelles, IBN, 1977.

16 Institut belge de normalisation


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17 Institut belge de normalisation


NBN B 62-003 Calcul des déperditions calorifiques des bâtiments. Bruxelles,
IBN, décembre 1986.

18 Institut belge de normalisation


NBN D 50-001 Dispositifs de ventilation dans les bâtiments d’habitation. Bru-
xelles, IBN, octobre 1991.

19 Institut belge de normalisation


NBN D 51-003 Installations alimentées en gaz combustible plus léger que l’air,
distribué par canalisations. Bruxelles, IBN, 3e édition, 1993.

20 Institut belge de normalisation


NBN E 52-014 Règles de sécurité pour la construction et l’installation des
ascenseurs et monte-charge. Partie 1 : Ascenseurs électriques. Bruxelles, IBN, 2e éd., 1987.

21 Institut belge de normalisation


NBN E 52-018 Règles de sécurité pour la construction et l’installation des
ascenseurs et monte-charge. Partie 2 : Ascenseurs hydrauliques. Bruxelles, IBN, 1989.

22 Institut belge de normalisation


NBN S 01-005 Acoustique - Mesure en laboratoire de l’indice d’affaiblissement
acoustique aux sons aériens. Bruxelles, IBN, 2e édition, 1975.

98 NIT 192 – juin 1994


23 Institut belge de normalisation
NBN S 01-006 Acoustique - Mesure “in situ” de l’isolement aux sons aériens.
Bruxelles, IBN, 2e édition, 1975.

24 Institut belge de normalisation


NBN S 01-007 Acoustique - Mesure en laboratoire de la transmission acousti-
que des bruits de choc. Bruxelles, IBN, 2e édition, 1975.

25 Institut belge de normalisation


NBN S 01-008 Acoustique - Mesure “in situ” de la transmission acoustique des
bruits de choc. Bruxelles, IBN, 2e édition, 1975.

26 Institut belge de normalisation


NBN S 01-400 Critères de l’isolation acoustique. Bruxelles, IBN, 2e édi-
tion, 1977.

27 Institut belge de normalisation


NBN S 01-401 Valeurs limites des niveaux de bruit en vue d’éviter l’inconfort
dans les bâtiments. Bruxelles, IBN, 2e édition, novembre 1987.

28 Institut belge de normalisation


NBN S 21-203 Protection contre l’incendie dans les bâtiments. Réaction au feu
des matériaux. Bâtiments élevés et bâtiments moyens. Bruxelles, IBN, 2e édition, 1980.

29 Institut belge de normalisation


NBN S 21-207 Protection contre l’incendie dans les bâtiments. Bâtiments éle-
vés. Equipements thermiques et aérauliques. Bruxelles, IBN, 1ère édition, 1987.

30 Liddament M.W.
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Agence internationale de l’énergie - Air Infiltration and Ventilation Centre, juin 1986.

31 Mansson L.-G.
Demand Controlled Ventilating Systems. Case Studies. Coventry, Agence
internationale de l’énergie, Annex 18, 1992.

32 Mansson L.-G.
Demand Controlled Ventilating Systems. Source Book. Coventry, Agence
internationale de l’énergie, Annex 18, 1992.

33 Ministère des Affaires sociales


Arrêté ministériel du 9 janvier 1991 fixant les conditions auxquelles doivent
répondre les lieux fermés où sont présentées à la consommation des denrées alimentaires
et/ou des boissons et où il est autorisé de fumer. Bruxelles, Ministère des Affaires socia-
les, Moniteur belge du 22.01.1991.

34 Ministère des Communications et de l’Infrastructure


Normalisation des conduits aérauliques. 2e partie Calcul des réseaux. Chapi-
tre A - Dimensionnement. Bruxelles, MCI, 1978.

99 NIT 192 – juin 1994


35 Ministère des Communications et de l’Infrastructure
STS 52 Menuiseries extérieures. Bruxelles, Spécifications techniques unifiées,
MCI, Direction Agrément et Spécifications, 1985.

36 Organisation internationale de normalisation


DIS 9972 Thermal insulation. Determination of Building Air Tightness from
Pressurization Method. Genève, ISO, 1991.

37 Organisation internationale de normalisation


ISO 717 Acoustique. Evaluation de l’isolement acoustique des immeubles et
des éléments de construction. Genève, ISO, 1982.

38 Raatschen W.
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Agence internationale de l’énergie, Annex 18, 1991.

39 Roulet Cl.-A. et Vandaele L.


Technical Note AIVC 34 : Air Flow Patterns within Buildings. Measurement
Techniques. Coventry, Air Infiltration and Ventilation Centre - Agence internationale de
l’énergie, 1991.

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mes & réglements, été 1992.

41 Wouters P.
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salubre (résumé du texte néerlandais). Bruxelles, Annales des travaux publics de Belgi-
que, n° 6, 1990.

42 Wouters R., L’Heureux P. et Voordecker P.


Etude du patrimoine de la Société nationale du logement. Bruxelles, Centre
scientifique et technique de la construction, Services pour la programmation de la politi-
que scientifique, Société nationale du logement, rapports partiels 1 à 7, novembre 1987.

100 NIT 192 – juin 1994


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