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NOTE D’INFORMATION
TECHNIQUE
Une édition du Centre scientifique et technique de la construction
N° 260
Mars 2017
CSTC
Le ferraillage du béton
(remplace la NIT 217)
NOTE D’INFORMATION
TECHNIQUE N° 260
Le ferraillage du béton
(remplace la NIT 217)
La présente Note d’information technique a été élaborée par le groupe de travail Ferraillage pour béton
armé créé au sein du Comité technique Gros œuvre du CSTC.
Président
X. Braet (M & J Braet)
Membres
J.-P. Audenaert (Etabo), N. Barbarossa (Barbarossa), J.-P. Bauwens (Bauwens), J. Bettens (Van Laere),
C. Buyl (VMSW), K. Claessens (Van der Kinderen), B. Coghe (Maurice Coghe & Zonen), D. Cordeel (Cordeel),
L. Courard (ULg), G. De Schutter (UGent), M. Denayer (CFE), S. Depaepe (B & R), P. Dresse (FEGC),
S. Dumortier (BESIX), V. Favier (Favier), I. Frans (Ivo Frans), A. Graceffa (Graceffa Frères), D. Hellemans
(Hadibouw ), L. Hens (Fedbeton), P. Ibens (Vooruitzicht), P. Jaumain (Dherte), B. Lebon (CRIC), B. Leclercq
(Leclercq), U. Linden (HP Linden), J. Maertens (Jan Maertens), O. Mareschal (De Graeve), B. Marynissen
(SECO), F. Moureau (Fr. Moureau & Fils), K. Neutens (Bostoen), A. L. Nuytten (NAV), P. Pirotton (Galère),
M. Pyck (Pyck Michael), K. Sempels (Sempels Koen), K. Van Hooyweghe (Wocon), S. Vandenbrande
(Durabrik), J. Vandendriessche (T Palm Elbo), J. Vander Linden (Eurodrill), M. Vandereyt (Vandereyt),
E. Vandewiele (Eribo), J. Vervoort (Nys-Driesen), G. Xhonneux (Xhonneux Frères)
Ingénieurs-animateurs
N. Huybrechts et B. Parmentier (CSTC)
Membres
H. Corten (New Steel), O. David (Infrabel), J. Defourny (OCAB), M. Denayer (CFE), T. Molkens (Stubeco),
B. Parmentier (CSTC), T. Steux (SPW Wallonnie), D. Stevens (Besix), G. Vanden Borre (Stabiton),
T. Van Den Branden (Vlaamse Overheid), T. Van Looy (Van Laere), W. Vandeputte (Besix), T. Verheijen
(StaalBeton), S. Watthy (CSTC)
Ingénieur-rapporteur
G. Zarmati (CSTC)
Le CSTC tient par ailleurs à remercier les entreprises Kerkstoel Group, StaalBeton et Plakabeton qui ont
autorisé la reproduction des photos agrémentant cette NIT.
3 PROCESSUS DE FERRAILLAGE....................................................................................... 17
3.1 Généralités............................................................................................................ 17
3.2 Maître d’ouvrage (MO)...........................................................................................18
3.3 Auteur de projet (AP).............................................................................................18
3.4 Bureau d’études (BE).............................................................................................18
3.5 Entrepreneur (E).....................................................................................................18
3.6 Producteur d’acier/distributeur d’acier (PA/DA)......................................................18
3.7 Organisme de certification (OCI)............................................................................18
3.8 Entreprises qui façonnent l’acier en armatures (RC/P/CF/F)....................................18
3.9 Organisme de contrôle (CO)...................................................................................18
3.10 Calcul du prix.......................................................................................................19
8 RÈGLES CONSTRUCTIVES............................................................................................. 69
8.1 Dispositions constructives pour éléments porteurs............................................... 69
8.2 Colonnes.............................................................................................................. 69
8.3 Poutres................................................................................................................. 70
8.4 Dalles....................................................................................................................74
8.5 Voiles et poutres-cloisons..................................................................................... 76
8.6 Consoles................................................................................................................77
8.7 Dispositions constructives pour applications spéciales de ferraillage.................... 78
11 TOLÉRANCES ..............................................................................................................113
11.1 Introduction......................................................................................................... 113
11.2 Tolérances relatives à la réalisation des armatures (ou de la cage d’armature) .... 113
11.3 Tolérances concernant les dimensions du béton................................................... 114
11.4 Tolérances par rapport à l’enrobage nominal ....................................................... 114
11.5 Tolérances d’espacement entre les barres d’armature.......................................... 114
11.6 Tolérances sur les longueurs de recouvrement..................................................... 114
ANNEXE A
Classes d’exposition et classes d’environnement......................................... 117
ANNEXE B
Exemples de représentations techniques..................................................... 121
BIBLIOGRAPHIE..............................................................................................................127
Une étude de stabilité lors de la conception de structures en est en outre complétée par la norme NBN EN 13670 [B19] qui
béton armé et précontraint poursuit les objectifs suivants : traite de tous les aspects liés à l’exécution des structures en
• déterminer les dimensions des éléments en béton béton. Cette dernière est, elle aussi, assortie d’une annexe
• déterminer les quantités d’armatures nécessaires ainsi nationale (NBN B 15-400 [B7]).
que leur emplacement
• communiquer ces données de telle manière que les autres Ces normes de calcul et d’exécution reposent elles-mêmes
parties concernées puissent faire leur travail (fabrication, sur des normes déterminant les caractéristiques des matériaux
mise en œuvre et contrôle). mis en œuvre, appelées normes de produit. La norme NBN
EN 206 [B8] renseigne les spécifications du béton, les exi-
Ces calculs visent à conférer à la structure portante une gences liées à ses performances et à sa production ainsi que
résistance et une rigidité telles que les critères de résistance, les critères de conformité du matériau. Elle est complétée,
de déformation, de fissuration, et autres ne soient pas au niveau belge, par la norme NBN B 15-001 [B6] qui détaille,
dépassés pendant toute la durée de vie prévue de la structure, entre autres, les classes d’environnement et les classes
et ce, sans devoir consentir des frais d’entretien excessifs. d’exposition.
L’ingénieur en stabilité doit recourir à cet effet aux recom-
mandations d’un nombre toujours plus important de normes, En ce qui concerne l’acier pour armature, la norme NBN
et notamment aux Eurocodes. EN 10080 [B17] fait référence. Elle a toutefois perdu son
statut de norme harmonisée, ce qui signifie qu’elle ne peut
Il s’agit d’une série de normes relatives à la conception des pas servir de base pour le marquage CE des armatures. À
structures (Eurocode 0 : NBN EN 1990 [B10]), au calcul des l’heure actuelle, les armatures ne sont donc plus mar-
sollicitations (entre autres Eurocode 1 : NBN EN 1991-1-1 [B12]) quées CE. Afin de pallier cette lacune et de proposer un
ou encore au dimensionnement des structures (Eurocode 2 : cadre de qualité aux producteurs et aux utilisateurs, on
NBN EN 1992-1-1 [B14], par exemple). Chaque Eurocode dispose en Belgique d’une série de normes NBN A 24-301
s’accompagne d’une annexe nationale (ANB) qui spécifie la à 304 [B1 à B4] et de prescriptions techniques associées
valeur de certains paramètres à utiliser en Belgique. Dans la (PTV 302 à 309 [O4 à O11]) qui définissent les caractéris-
suite du document, toute référence aux Eurocodes renverra tiques requises et les essais à effectuer sur les barres pour
implicitement aux normes européennes et à leurs annexes obtenir la marque de qualité belge BENOR. C’est l’OCAB
nationales. qui assure la certification dans le cadre de l’attribution de
cette marque.
L’Eurocode 2 détaille en profondeur la conception du
ferraillage du béton armé. Il contient un chapitre étoffé Il existe également des normes dédiées aux armatures de
consacré aux dispositions constructives de l’armature et précontrainte et des normes relatives au béton préfabriqué,
enrichi de précisions concernant l’espacement des armatures, mais elles sortent du cadre de la présente Note d’information
les ancrages, les recouvrements, etc. Cette norme de calcul technique et ne seront donc pas abordées ici.
Avertissement important
Différents chapitres de ce document s’inspirent fortement de la norme NBN EN 1992-1-1 [B14]. En général, les dispositions de la
norme y sont reprises telles quelles, éventuellement sous une présentation plus pratique, ou expliquées au moyen d’une figure.
Il n’y a toutefois pas correspondance complète. La pratique du ferraillage diffère du prescrit normatif en un certain nombre de points.
Comme elle n’a pas engendré, à notre connaissance, de dommages, malgré une application depuis plusieurs années et en dépit de
sa non-conformité avec la norme, nous avons décidé d’illustrer dans le présent document tant la solution offerte par la norme NBN
EN 1992-1-1 que la situation pratique, sans toutefois prendre clairement position. Ces cas se reconnaîtront aisément car ils sont
signalés en tant que remarques et encadrés.
La figure 1 illustre les liens entre les différentes normes et Pourtant, le mode de transmission de ces informations joue
les principaux documents techniques en matière de ferraillage un rôle crucial dans l’efficacité de la réalisation pratique du
du béton armé. ferraillage, que celle-ci ait lieu dans une centrale de ferraillage
ou sur chantier. En outre, étant donné l’accélération que
Malgré la quantité de normes à prendre en compte, il reste connaît actuellement le processus de construction, cette
toutefois beaucoup de liberté en ce qui concerne les dispo- activité doit bien souvent se dérouler dans des délais très
sitions détaillées définitives de l’armature. C’est donc à courts. Il va de soi que l’uniformisation des règles de levé
l’ingénieur qu’il revient d’effectuer certains choix et de prendre des détails des armatures et du mode de répercussion des
des décisions, en concertation avec son ou ses dessinateurs, informations à partir du bureau d’études garantit une com-
afin de traduire les résultats théoriques de ses calculs en munication plus aisée entre les différents intervenants, et
dispositifs d’armature pratiques et de les représenter claire- donc un gain de temps et une réduction des erreurs d’inter-
ment. Pour ce qui est de cette dernière partie, il n’a à sa prétation. Une rationalisation et une standardisation plus
disposition qu’un nombre particulièrement réduit de docu- poussées du ferraillage dès la phase de conception rendront
ments normatifs ou d’exemples. le processus de ferraillage plus efficace, tout en facilitant
l’exécution du ferraillage.
Il en résulte une grande diversité et une grande dispersion
dans la manière dont le bureau d’études communique les C’est pour cette raison que le Comité technique Gros œuvre
données relatives au ferraillage aux intervenants suivants du CSTC a initié, il y a quelques années, la rédaction d’une
dans le processus. Les dessins d’armature et les bordereaux Note d’information technique (NIT 217 parue en 2000) en vue
de pliage constituent (encore) toujours la base de la com- d’uniformiser davantage les plans de ferraillage et l’échange
munication entre les différentes parties, mais il existe de d’informations entre les intervenants. Le contexte normatif
grandes disparités dans le mode d’indication de l’armature ayant évolué de manière significative depuis lors, le Comité
sur les plans et la mention de toutes sortes de données a entrepris une révision complète de cette NIT. Le texte pré-
comme les cotes partielles et auxiliaires dans le bordereau sent est le fruit d’un nouveau groupe de travail composé de
de pliage, etc. représentants de toutes les parties concernées.
Fig. 1 Système de normes servant de base pour la conception, l’exécution et le choix des matériaux des
structures en béton (principaux modules uniquement).
Armature (définition non normalisée) : barre en acier façon- Valeur caractéristique (définition non normalisée) : valeur
née et utilisée dans la réalisation du béton armé. (déterminée avec un degré de fiabilité de 95 %) sous laquelle
seuls 5 % de la population d’un produit déterminé (ou d’un
Armature principale (définition non normalisée) : dans les lot déterminé) peuvent tomber. Elle est généralement garan-
poutres, armature longitudinale conçue pour rependre les tie par le fabricant et peut aussi être évaluée sur la base
contraintes liées aux moments; dans les dalles, armature d’essais de réception.
nécessaire à la reprise des moments dans le sens de la portée.
Lorsque les dalles sont porteuses dans deux directions, les Barre à nervures (NBN A 24-301 [B1]) : produit laminé à chaud
armatures doivent être considérées comme des armatures qui présente des aspérités de surface en saillie afin de réduire
principales dans chaque direction. sa possibilité de déplacement par rapport au béton qui
l’enrobe. Ce produit est fourni sous forme rectiligne et à
Armature secondaire (définition non normalisée) : dans les longueur.
poutres, étrier ou tout autre armature d’effort tranchant; dans
les dalles porteuses dans une seule direction, armature Fil machine à nervures (NBN A 24-301 [B1]) : produit laminé
transversale. à chaud qui présente des aspérités de surface en saillie afin
de réduire sa possibilité de déplacement par rapport au béton
Armature auxiliaire ou armature technologique (définition qui l’enrobe. Ce produit enroulé à chaud est fourni tel quel
non normalisée) : armature servant uniquement au montage ou en barres rectilignes et à longueur.
ou à la manutention et ne contribuant pas à la résistance
structurelle de l’élément. Fil écroui à froid à nervures (NBN A 24-301 [B1]) : produit
laminé à froid qui présente des aspérités de surface en
Acier pour béton (définition non normalisée) : matériau de saillie afin de réduire sa possibilité de déplacement par
construction fabriqué sous forme de barre ou de bobine rapport au béton qui l’enrobe. Ce produit enroulé est fourni
tel quel ou en barres rectilignes et à longueur. Il s’agit de fil sions sont standardisées; en général, les diamètres des
fortement écroui qui présente donc une basse ductilité. barres sont identiques dans les deux directions et les mailles
sont carrées. Les treillis standardisés peuvent comporter ou
Fil tréfilé à froid à nervures (définition non normalisée) : non des dépassants (à l’exception des treillis pour le marché
produit laminé à froid qui présente des aspérités de surface étranger et des treillis à mailles rectangulaires appelés
en saillie (nervures) afin de réduire sa possibilité de dépla- letternetten) (voir tableau 1).
cement par rapport au béton qui l’enrobe. Le fil tréfilé subit
un écrouissage moins important que celui du fil écroui à Treillis standard ou treillis sans dépassants (définition
froid, ce qui lui permet de conserver une haute ductilité. non normalisée) : treillis soudé dont la longueur des
dépassants est au maximum égale à une demi-maille (dans
Fil tréfilé à froid à empreintes (définition non normalisée) : les deux directions). Il présente l’inconvénient de former
produit laminé à froid qui présente des aspérités de surface une surépaisseur dans les zones de recouvrement, ce qui
en creux (empreintes) afin de réduire sa possibilité de dépla- peut mener à des problèmes lors de l’enrobage du béton
cement par rapport au béton qui l’enrobe. Le fil tréfilé subit (voir tableau 1).
un écrouissage moins important que celui du fil écroui à
froid, ce qui lui permet de conserver une haute ductilité. Treillis sur mesure (définition non normalisée) : treillis soudé
mais non standardisé qui est réalisé sur mesure pour un
Soudure structurelle (définition non normalisée) : soudure projet spécifique, généralement dans le but de limiter les
qui participe dans une certaine mesure au transfert d’effort. pertes de coupe. Par rapport à un treillis standardisé, un ou
plusieurs paramètres peuvent varier : dimensions longitudi-
Soudure technologique (définition non normalisée) : soudure nales, dimensions transversales, taille des mailles, diamètre
remplaçant un fil de ligature. des barres (voir tableau 1).
Treillis soudé (PTV 304 [O6]) : réseau plan ou plié (par la Treillis à peigne ou treillis économique (définition non
suite) à mailles rectangulaires ou carrées constitué, dans normalisée) : treillis soudé pourvu de dépassants, géné-
chaque direction, de fils du même type d’acier et de la même ralement sur deux côtés perpendiculaires, mais parfois
nuance d’acier qui sont soudés entre eux électriquement par aussi sur un, trois ou quatre côtés. Les dépassants ont une
résistance en usine spécialisée (usine productrice ou usine longueur minimale égale à la longueur de recouvrement
de production de treillis). Par direction, les fils sont de même exigée (plusieurs fois la dimension des mailles). Ces treillis
origine et de même diamètre. permettent de réaliser le recouvrement des treillis d’une
manière pratique et économique, car les dépassants se
Treillis standardisé (définition non normalisée) : treillis soudé positionnent entre les barres du treillis voisin (voir
couramment disponible dans le commerce, dont les dimen- tableau 1).
Treillis standard
Treillis à peigne
A, B = longueurs partielles
A + B = longueur théorique
LR = longueur réelle
(A+B) – LR = raccourcissement de pliage
A
LR
B
Fig. 2 Longueurs partielles, longueur théorique, longueur réelle et raccourcissement de pliage.
Panneau plan (PTV 308 [O10]) : réseau plan ou plié (par la pliage (méthode de mesurage A selon la norme NBN
suite) à mailles rectangulaires ou carrées. Par direction, les EN ISO 3766 [B20]) (voir figure 2).
fils ou les barres sont du même type, de la même nuance,
de la même origine et, en général, du même diamètre. Dans Longueur réelle d’une barre (définition non normalisée) :
ce type de panneaux, tous les nœuds ne sont pas forcément longueur d’une barre mesurée selon l’axe longitudinal, compte
soudés, une résistance limitée au cisaillement est garantie tenu des raccourcissements de pliage éventuels et des
et il n’y a aucune limitation en termes de diamètre ou de ancrages d’extrémité. Elle peut être différente de la longueur
rapport de diamètre pour les fils ou les barres. théorique (méthode de mesurage B selon la norme NBN
EN ISO 3766 [B20]) (voir figure 2).
Poutre treillis (PTV 305 [O7]) : structure métallique tridimen-
sionnelle composée d’un fil supérieur, d’au moins deux fils Dimension partielle d’une barre (définition non normalisée) :
inférieurs et deux fils diagonaux continus qui relient les fils mesure de longueur d’une partie de barre délimitée par un
inférieurs au fil supérieur par soudage. pliage, une courbure, un crochet ou une extrémité. Les dimen-
sions partielles sont notées comme des dimensions extérieures
Diamètre nominal (NBN A 24-301 [B1]) : diamètre pris en (hors-tout) théoriques (voir § 10.6.2, p. 107) (voir figure 2).
considération dans les calculs de béton armé.
Raccourcissement de pliage (définition non normalisée) :
Section nominale (NBN A 24-301 [B1]) : section transversale différence entre la longueur théorique d’une barre pliée suivant
correspondant au diamètre nominal. un angle discontinu et la longueur réelle de cette barre lors-
qu’elle est déformée selon une courbe continue (voir figure 2).
Hauteur de la nervure (définition non normalisée) : distance
entre le point le plus haut de la nervure et la surface du noyau Enrobage (NBN EN 1992-1-1 [B14]) : distance entre la surface
de l’armature. extérieure de l’armature la plus proche de la surface du béton
(y compris les épingles, les étriers et les cadres ainsi que les
Profondeur d’une empreinte (définition non normalisée) : armatures de peau, le cas échéant) et la surface du béton.
distance entre le point le plus bas d’une empreinte et la
surface extérieure de la barre. Mandrin (définition non normalisée) : partie d’une plieuse
manuelle ou mécanique autour de laquelle une armature est
Teneur équivalente en carbone (NBN A 24-302, NBN A 24-303 pliée.
et NBN A 24-304 [B2 à B4]) : valeur équivalente en carbone,
exprimée en %, qui est définie comme suit : Dépliage (définition non normalisée) : opération réalisée sur
chantier qui consiste à déplier une barre ayant déjà subi un
Mn Cu + Ni Cr + Mo + V [%]. premier pliage (pour les barres des boîtes d’armatures en
Ceq = C + + +
6 15 5 attente, par exemple) (voir § 7.7.1, p. 65).
Longueur théorique d’une barre (définition non normalisée) : Redressage (définition non normalisée) : opération qui
somme des dimensions partielles pertinentes d’une barre consiste à redresser le fil d’acier d’une bobine pour lui don-
c’est-à-dire sans tenir compte des raccourcissements de ner une forme de barre (voir § 5.2, p. 33).
2.3 LEXIQUE
souvent que les dessins d’armature, les bordereaux de pliage,
Le tableau 2 reprend les termes les plus couramment utilisés les bons de commande, etc. sont mal compris en raison de
et leur traduction néerlandaise. On constate en effet trop problèmes de langue.
Tableau 2 Lexique français-néerlandais des termes les plus courants en matière de ferraillage.
Français Néerlandais
ancrage verankering
barre staaf
couper knippen
dépliage terugbuigen
écarteur afstandhouder
enrobage betondekking
entraxe as-op-asafstand
étrier beugel
ferraillage vlechtwerk
ferrailler vlechten
Tableau 2 Lexique français-néerlandais des termes les plus courants en matière de ferraillage (suite).
Français Néerlandais
inclinaison de la nervure transversale par rapport à l’axe hoek van de dwarsrib ten opzichte van de aslijn
ligature binding
maille maas
mandrin buigdoorn
marquage walsmerk
métré meetstaat
négociant, distributeur groothandelaar, verdeler
plier buigen
recouvrement overlapping
redresser rechten
repère staafnummer
souder lassen
treillis wapeningsnet
Symboles romains
ab moitié de l’entraxe entre les barres (ou faisceaux de barres) ou enrobage majoré de ϕ/2 mm
A5, A10 allongement mesuré après rupture sur une base respectivement de 5 et 10 fois le diamètre nominal %
Ash section des armatures dans la direction parallèle à la face tendue mm²
Asv section des armatures dans la direction orthogonale à la face tendue mm²
As,dbmin section des treillis d’armatures situés près de chaque face mm²
c enrobage de l’armature mm
d hauteur utile : distance entre l’axe de l’armature longitudinale de traction et la fibre la plus comprimée mm
etr étrier –
ep épingle –
fbd valeur de calcul de la contrainte limite d’adhérence de la barre dans le béton N/mm²
h hauteur ou épaisseur mm
hc hauteur de la console mm
l longueur totale nécessaire à la réalisation de l’ancrage à chaque extrémité d’une barre d’étrier pliée à 90° mm
l0 longueur de recouvrement mm
lg longueur de coupe mm
n1 nombre de lits comportant des barres ancrées dans la même section de l’élément –
R rayon de courbure mm
R’e limite apparente d’élasticité (l’accent indique qu’il s’agit de résultats d’essais) N/mm²
R’m résistance à la traction (l’accent indique qu’il s’agit de résultats d’essais) N/mm²
sl,max espacement maximal entre les armatures d’effort tranchant dans le sens longitudinal mm
u3, u4 longueur des dépassants des fils transversaux des deux côtés d’un treillis mm
VRd,c valeur de calcul de l’effort tranchant résistant de l’élément en l’absence d’armatures d’effort tranchant N
VRd,max valeur de l’effort tranchant maximal pouvant être repris par la section N
w largeur de la soudure mm
x position de la ligne neutre mm
Symboles grecs
ϕ diamètre nominal mm
2.5 CORRESPONDANCE ENTRE LES SYM- [O4 à O11]) utilisent certains symboles pour représenter les
BOLES DES NORMES DE PRODUIT ET caractéristiques mécaniques des aciers. Ces notations
CEUX DES NORMES DE CALCUL diffèrent de celles employées dans l’Eurocode 2 pour le calcul
des structures en béton (NBN EN 1992-1-1 [B14]).
Les normes de produit telles que la norme NBN EN 10080 [B17],
les normes belges de la série NBN A 24-301 à 304 [B1 à B4] Le tableau 4 montre, à titre informatif, la correspondance
et les prescriptions techniques associées (PTV 302 à 309 entre les différents symboles utilisés
Tableau 4 Correspondance entre les symboles utilisés dans les normes de produit et ceux utilisés dans les normes de calcul.
(*) Les méthodes d’évaluation et de vérification de la limite d’élasticité données dans la norme NBN EN 10080 garantissent une valeur supérieure à la
valeur caractéristique garantie Re sur la base du niveau de qualité à long terme de la production. La limite caractéristique d’élasticité fyk utilisée dans
les Eurocodes correspond à cette valeur garantie.
Succession d’actions
Concertation et échange
d’informations
AP BE
Conception générale Dimensionnement définitif
Contrôle de l’exécution
OCI E
Certification de l’acier F
Coordination de l’information Ferraillage sur chantier
(choix entre F et CF)
PA/DA
Production et distribu-
RC CF
tion de l’acier
Redressement
Acier en rouleaux Établissement de
Coupe l’ordre de ferraillage
Barres
P
Ferraillage en centrale Transport
Treillis standardisés Pliage
L’entrepreneur exécute le projet et coordonne les activités Cependant, il existe aussi, en pratique, des entreprises qui
des différentes parties. Il collationne les bordereaux de pliage ne font que redresser ou couper l’acier, ou qui combinent
et les transmet à la centrale de ferraillage, qui est engagée différentes opérations. Dans ces cas, on ne parle pas de
dans le processus de ferraillage à titre d’entrepreneur centrales de ferraillage, mais d’entreprises qui redressent,
sous-traitant et fournisseur. S’il s’agit de petits travaux ou coupent, plient et façonnent l’acier.
d’éléments spécifiques, l’entrepreneur peut décider d’effec-
tuer le ferraillage sur le chantier.
3.9 ORGANISME DE CONTRÔLE (CO)
La centrale de ferraillage est donc en contact direct avec
l’entrepreneur. Idéalement, elle est aussi impliquée dans L’organisme de contrôle peut intervenir à la demande du
l’étude du projet. En pratique, cette communication est maître d’ouvrage ou de l’assureur qui couvre la responsabi-
souvent mise à mal par l’urgence pendant la phase d’étude lité décennale de l’auteur de projet (architecte, bureau
du projet. d’études) et de l’exécutant (entrepreneur) en cas d’erreurs
de conception et de mise en œuvre. Il peut mener, dans les et l’entrepreneur concluent un accord clair en la matière.
grandes lignes, les deux opérations suivantes : Dans l’idéal, une clause du cahier des charges devrait stipu-
• un contrôle du dimensionnement des armatures sur la ler si l’armature auxiliaire doit ou non faire l’objet d’un poste
base des plans d’exécution établis par le bureau d’études distinct. Si le cahier des charges ne précise rien ou s’il indique
(coffrage et armatures) que l’armature auxiliaire n’est pas payée séparément,
• une intervention sur chantier consistant à contrôler si l’entrepreneur doit en tenir compte dans son offre, en impu-
l’exécution et la pose de l’armature dans le coffrage sont tant le prix prévu pour l’armature auxiliaire dans son prix
conformes aux plans d’exécution approuvés. unitaire pour le poste de l’armature.
(1) La longueur théorique d’une barre est la somme de ses dimensions partielles pertinentes. Les dimensions partielles sont les dimensions extérieures
(hors-tout) théoriques (voir définition au § 2.2, p. 7, et § 10.6.2, p. 107).
4.2.1 BARRES À NERVURES tous les types d’acier BE 500 S, mais, en Belgique, il s’agit
toujours d’acier Tempcore). Deux nervures longitudinales
L’acier chaud (environ 1.100 °C) est laminé en plusieurs séparent la surface de la barre en deux faces demi-rondes
passes, de manière à réduire de plus en plus son diamètre couvrant chacune 180°. D’un côté, les nervures sont parallèles;
jusqu’à obtention du diamètre final souhaité. Les derniers de l’autre, elles sont orientées en alternance de manière plus
rouleaux de laminage sont dotés de gorges destinées à ou moins oblique par rapport à l’axe longitudinal de la barre
profiler l’acier. Immédiatement après, l’acier laminé à chaud (voir figure 5).
est coupé à longueur et transporté par une bande transpor-
teuse vers le refroidisseur où, à partir d’une température
d’environ 950 °C, il est refroidi à l’aide d’air ‘calme’. 4.2.2 FIL MACHINE À NERVURES
Depuis quelques années, ce procédé a été presque entière- Au sortir du laminoir à chaud, l’acier est déployé en enrou-
ment supplanté par un refroidissement intensif contrôlé à lements spiraliformes sur une bande transporteuse en
l’eau, immédiatement après laminage. La barre ou le fil laminé direction du poste de bobinage, les enroulements subissant
subit ainsi un trempage superficiel sous l’effet duquel se un refroidissement forcé à l’eau puis à l’air. Les rouleaux
forme un anneau de martensite très résistante, tandis que formés pèsent entre 1.000 et 2.000 kilos. Le fil laminé à
le cœur de la barre (composé principalement de ferrite-perlite) chaud est utilisé en tant que produit semi-fini pour différents
conserve une grande partie de sa chaleur. Pendant la période usages tels que les pneus de voiture, les câbles et le fil écroui
qui suit, les températures se répartissent naturellement de à froid (voir § 4.2.3). Pour le fil destiné à servir directement
manière homogène sur la section de la barre. Chauffée une d’acier pour béton, on utilise en général le procédé Tempcore
nouvelle fois, la martensite subit ainsi un recuit et, de ce fait, et les derniers rouleaux de laminage sont dotés de gorges
retrouve sa ténacité. pour l’obtention des nervures.
4.2.4 FIL TRÉFILÉ À FROID D’ailleurs, la marque BENOR ne peut pas être attribuée à
l’acier de cette nuance. La nuance 220 est toutefois encore
Il s’agit d’acier tréfilé à froid à empreintes ou à nervures utilisée pour les armatures auxiliaires (crochets de levage,
produit à partir de fil machine donnant une ductilité finale par exemple; voir § 7.4, p. 53).
équivalente à celle des aciers laminés à chaud. Ces aciers
ont dès lors une haute ductilité et sont désignés par les
lettres BE. 4.4 DÉSIGNATION DE L’ACIER POUR BÉTON
Conformément aux normes belges NBN A 24-301 à 304
4.2.5 RÉSUMÉ [B1à B4], l’acier pour béton est désigné de la manière sui-
vante :
Selon la norme NBN A 24-301 [B1], on distingue les types • par l’indication du type d’acier pour béton (barre, fil
d’acier pour béton suivants : (laminé), fil tréfilé à froid, fil écroui à froid ou treillis
• les barres d’un diamètre maximal de 40 mm (étendu à soudé), éventuellement suivie de la mention ‘lisse’, ‘à
50 mm dans les PTV 302 [O4]); ce sont des produits lami- nervures’ ou ‘à empreintes’
nés à chaud sous forme de barres séparées • par la référence à la norme correspondante :
• les fils laminés d’un diamètre maximal de 16 mm (NBN –– barres : NBN A 24-302 [B2]
A 24-302 [B2], étendu à 20 mm dans les PTV 302); il s’agit –– fil laminé : NBN A 24-302 [B2]
de produits laminés à chaud sous forme de fils enroulés –– fil tréfilé à froid à empreintes ou à nervures : NBN
• les fils tréfilés à froid à nervures ou à empreintes d’un A 24-302 [B2]
diamètre maximal de 12 mm (introduits par les PTV 302) –– fil écroui à froid : NBN A 24-303 [B3]
• les fils écrouis à froid d’un diamètre maximal de 16 mm –– treillis soudés : NBN A 24-304 [B4]
(NBN A 24-303 [B3]) • par les lettres BE pour les barres et le fil laminé à haute
• les treillis soudés composés de fils (écrouis à froid ou ductilité; par les lettres DE pour le fil à faible ductilité. La
laminés à chaud) d’un diamètre maximal de 16 mm (NBN mention E indique que la nuance d’acier est représentée
A 24-304 [B4], étendu à 20 mm dans les PTV 304 [O6]). par la valeur caractéristique spécifiée de la limite d’élas-
ticité
La norme NBN EN 10080 [B17] établit une distinction entre • par la nuance d’acier, c’est-à-dire l’un des nombres sui-
les barres (50 mm maximum), les armatures en couronne vants, qui renvoient à la valeur caractéristique spécifiée
(fils de 20 mm maximum) et les treillis soudés (fils de 20 mm de la limite d’élasticité Re (en N/mm2) de l’acier : 220 ou
maximum). 500
• par la lettre S, qui indique l’aptitude au soudage de l’acier
La plupart des aciers à béton sont nervurés, c’est-à-dire qu’ils • par le symbole ϕ suivi du diamètre nominal, exprimé
présentent des aspérités de surface (nervures) qui améliorent en mm.
leur adhérence au béton. On utilise également, dans une
moindre mesure, de l’acier lisse (uniquement de la nuance Pour les aciers à basse ductilité (DE), la lettre S est précédée
d’acier 220). de la lettre A (DE 500 AS) si l’allongement total sous charge
maximale Agt et le rapport R’m/R’e (voir § 4.6.2, p. 32) ne font
pas partie des propriétés spécifiées. Ces types d’acier écrouis
4.3 NUANCES D’ACIER POUR BÉTON à froid possèdent donc une capacité d’allongement non
spécifiée et ne garantissent de ce fait aucune réserve de
C’est la valeur caractéristique spécifiée de la limite d’élasti- résistance par rapport à la limite d’élasticité, si bien qu’on
cité Re (en N/mm²) de l’acier pour béton qui indique la nuance recommande de ne plus les utiliser pour des motifs de sécu-
de l’acier et qui intervient le plus dans les calculs (notée fyk rité. Ils ne sont plus porteurs de la marque BENOR et ne sont
dans les normes de calcul). plus produits qu’à titre exceptionnel pour réaliser les treillis
en fils de très petits diamètres (ϕ 4 mm et 4,5 mm). Nous ne
La norme NBN A 24-301 [B1] cite trois nuances d’acier : 220, tiendrons plus compte de ces types d’acier dans la suite du
400 et 500. Cependant, dans la pratique, seule la nuance 500 présent document. Pour ces mêmes aciers, si l’allongement
est encore utilisée en Belgique pour des applications struc- total sous charge maximale Agt et le rapport R’m/R’e sont des
turales. Les règles de calcul formulées ici sont donc unique- propriétés valablement spécifiées, la lettre S est précédée
ment valables pour cette nuance. La nuance 400 n’existe de la lettre B (DE 500 BS).
tout simplement plus sur le marché belge.
En ce qui concerne les produits à haute ductilité (BE), la
La nuance 220, la plus faible, n’est disponible que sous lettre S est précédée de la lettre T (BE 500 TS) pour les barres
forme d’acier lisse. Elle ne peut plus être employée pour laminées à chaud et étirées à froid, de la lettre E (BE 500 ES)
l’armature calculée en raison de la grande variation des pour les aciers tréfilés à froid à empreintes et de la lettre R
propriétés mécaniques inhérente au procédé de production. (BE 500 RS) pour les aciers tréfilés à froid à nervures.
(1) T : étiré à froid, E : tréfilé à froid à empreintes, R : tréfilé à froid à nervures, B : allongement total spécifié.
(2) Acier à haute ductilité, correspondant à la classe B de l’annexe C de la NBN EN 1992-1-1 ANB [B14].
(3) Acier à basse ductilité, correspondant à la classe A de l’annexe C de la NBN EN 1992-1-1 ANB.
Les types d’acier les plus courants sont, de loin, BE 500 S, 4.4.2 DÉSIGNATION SELON LES NORMES EURO-
BE 500 TS et DE 500 BS. La désignation des aciers pour béton PÉENNES
selon les normes NBN A 24-301 à 303 [B1 à B3] est résumée
au tableau 6. Les normes européennes ne traitent que de l’acier pour béton
soudable. Selon la norme NBN EN 10080 [B17], les données
suivantes doivent être précisées :
4.4.1 INDICATION COMPLÉMENTAIRE POUR LES • le type de produit : barre, fil (armature en couronne),
TREILLIS SOUDÉS treillis soudé
• la référence à la norme NBN EN 10080 [B17]
Dans le cas des treillis soudés, la norme NBN A 24-304 [B4] • les dimensions nominales du produit :
prévoit, après les lettres BE ou DE, la nuance d’acier et la a) dans le cas des barres et des fils en couronne :
lettre S (précédée, pour l’acier écroui à froid, de la lettre A –– le diamètre nominal (en mm)
ou B selon que les propriétés mécaniques sont spécifiées ou –– la longueur (en mm) (uniquement pour les barres)
non), l’indication des données géométriques suivantes : b) dans le cas des treillis, soit on remet un dessin du
• soit une indication conventionnelle (pour les treillis stan- treillis (portant mention des diamètres et de la géomé-
dard), à savoir : trie; voir figure 6, p. 25), soit on communique les
–– la dimension des mailles (en mm) dans le sens longi- données suivantes :
tudinal et transversal (distance d’axe en axe des élé- –– le nombre de fils longitudinaux NL
ments longitudinaux × distance d’axe en axe des –– l’écartement des mailles des fils longitudinaux PL
éléments transversaux) –– le diamètre des fils longitudinaux dL
–– le diamètre des armatures longitudinale et transversale –– le nombre de fils transversaux NC
–– les dimensions hors-tout du treillis (en mm) dans le –– l’écartement des mailles des fils transversaux PC
sens longitudinal et transversal (longueur × largeur) –– le diamètre des fils transversaux dC
• soit un plan coté du treillis soudé (pour les treillis sur –– la longueur des fils longitudinaux L
mesure). –– la longueur des fils transversaux B
–– la longueur des dépassants des fils longitudinaux des
Les treillis soudés actuels sont principalement constitués de deux côtés : u1 et u2
la nuance DE 500 BS. Un exemple de désignation des treillis –– la longueur des dépassants des fils transversaux des
est repris au tableau 7 (p. 25). deux côtés : u3 et u4
• la classe technique de l’acier. Contrairement à l’ancienne de contrainte entre la rupture et la limite élastique Rm/R’e.
norme NBN ENV 10080, la norme NBN EN 10080 ne prévoit Les classes A et B correspondent assez bien aux classes B 500 A
plus de classement des aciers en catégories B 500 A ou et B 500 B de l’ancienne norme ENV 10080 :
B 500 B, mais impose de spécifier, pour chaque acier, les • classe A : Agt ≥ 2,5 % et Rm/Re ≥ 1,05
caractéristiques suivantes : • classe B : Agt ≥ 5,0 % et Rm/Re ≥ 1,08
–– l’allongement Agt • classe C : Agt ≥ 7,5 % et 1,35 > Rm/Re ≥ 1,15.
–– la soudabilité : teneur équivalente en carbone Ceq et
limites relatives aux teneurs en certains éléments Dans le cas des treillis standard, la norme européenne auto-
–– la section et les tolérances sur les sections rise des désignations abrégées que l’on peut retrouver dans
–– l’aptitude au pliage la documentation du fabricant.
–– l’adhérence
–– le rapport de contrainte (résistance à la traction/limite À titre de comparaison avec les normes NBN A 24-301 à 304
apparente d’élasticité en traction) Rm/Re [B1 à B4], nous donnons la désignation prônée par les normes
–– la limite apparente d’élasticité en traction NBN EN 10080 [B17] et NBN EN 1992-1-1 [B14] dans les
–– la force de cisaillement (pour les treillis) remarques du tableau 6 (p. 24, pour les barres et les fils) et
–– la fatigue (excepté pour les treillis) du tableau 7 (pour les treillis soudés).
–– la durabilité (composition chimique).
La distinction en termes de désignation de l’acier pour béton
L’annexe C de l’Eurocode 2 partie 1-1 [B14] prévoit néanmoins s’effectue, dans les normes belges NBN A 24-301 à 304, sur
une répartition des aciers en trois classes (A, B et C) en la base du mode de production (BE 500 S : laminé, BE 500 TS :
fonction de leur allongement à la rupture Agt et de leur rapport laminé étiré, BE 500 ES : tréfilé à froid à empreintes,
1.350
75 8 × 150 = 1.200 75
125
u2
Treillis soudé
DE 500 BS suivant
NBN A 24-304 :
10 × 250 = 2.500
• 9 ϕ 10
Désignation
ac
longitudinale-
2.750
schématique
ment
• 11 ϕ 8
transversale-
ment
L
125
• NL = 9 • NC = 11
u4
• dL = 10 • dC = 8
• PL = 150 • PC = 250 u3 aL
• L = 2.750 • B = 1.350
B
• u1 = u2 = 125 • u3 = u4 = 75.
Fig. 6 Représentation schématique d’un treillis.
CSTC
chaud comporte deux faces demi-rondes séparées par les
nervures longitudinales). La figure 7 montre le mode de
A. Nervures parallèles
nervurage de l’acier BE 500 S.
CSTC
DE 500 BS dont les nervures d’une des faces sont dirigées
différemment de celles des deux autres faces. On trouve
B. Nervures à inclinaison alternativement plus ou moins forte
également sur le marché de l’acier pour béton à quatre faces
par rapport à la ligne axiale de la barre ou du fil laminé
couvrant chacune 90°, à savoir l’acier BE 500 TS. La figure 8
schématise le nombre de faces et l’inclinaison des nervures Fig. 7 Identification de l’acier laminé à chaud BE 500S grâce aux
(empreintes) sur les barres pour les différentes qualités d’acier. nervures.
BE 500 S BE 500 TS
DE 500 BS
BE 500 ES BE 500 RS
Le système de marquage et la disposition des nervures appli- tronçon d’au moins 300 mm de long. Le diamètre nominal
qués par les entreprises agissant dans le cadre du label BENOR est alors calculé au moyen de la formule suivante :
sont repris sur le site Internet de l’OCAB (www.ocab-ocbs.com).
M
φ = 12,74 ×
Les treillis se composent de fils ou de barres individuels. Ils l
sont munis d’une étiquette mentionnant le nom de l’usine où :
de production et la désignation normalisée du treillis. • ϕ = le diamètre de l’armature, en mm
• M = la masse de l’armature (pesée au gramme près),
en kg
4.6 CARACTÉRISTIQUES DES ARMATURES • l = la longueur de l’armature (mesurée au mm près),
en m.
4.6.1 CARACTÉRISTIQUES GÉOMÉTRIQUES
Tableau 8 Section nominale en cas d’utilisation de plusieurs barres d’un diamètre donné.
8 0,395 50 101 151 201 251 302 352 402 452 503
10 0,617 79 157 236 314 393 471 550 628 707 785
12 0,888 113 226 339 452 565 679 792 905 1.018 1.131
14 1,208 154 308 462 616 770 924 1.078 1.232 1.385 1.539
16 1,578 201 402 603 804 1.005 1.206 1.407 1.608 1.810 2.011
20 2,466 314 628 942 1.257 1.571 1.885 2.199 2.513 2.827 3.142
25 3,853 491 982 1.473 1.963 2.454 2.945 3.436 3.927 4.418 4.909
28 (*) 4,834 616 1.232 1.847 2.463 3.079 3.695 4.310 4.926 5.542 6.158
32 6,313 804 1.608 2.413 3.217 4.021 4.825 5.630 6.434 7.238 8.042
40 9,865 1.257 2.513 3.770 5.027 6.283 7.540 8.796 10.053 11.310 12.566
50 (*) 15,413 1.963 3.927 5.890 7.854 9.817 11.784 13.744 15.708 17.671 19.635
(*) Les barres de 6, 28 et 50 mm de diamètre n’appartiennent pas à la série des diamètres recommandés (§ 9.2, p. 85) et ne seront de préférence pas
utilisées.
La hauteur minimale des nervures et la profondeur minimale Fig. 9 Nervures transversales (A) et longitudinales (B).
des empreintes selon les recommandations des normes NBN
A 24-302 à 304 [B2 à B4] et des PTV 302 à 304 [O4 à O6] sont
données au tableau 9.
Tableau 9 Dimensions minimales des nervures et des empreintes.
■■ Distance entre les nervures transversales ou les empreintes Hauteur minimale des Profondeur minimale
Diamètre ϕ nervures (*) [mm] des empreintes (*) [mm]
La distance entre les nervures est l’espacement entre le [mm]
Barres Couronnes Barres Couronnes
sommet de deux nervures transversales successives, mesuré
dans le sens de la longueur de l’armature (voir figure 10). ≤ 12 0,050 ϕ 0,058 ϕ 0,040 ϕ 0,042 ϕ
Dans le cas de barres à empreintes, il s’agit de la distance
entre le point de départ de deux empreintes successives (voir > 12 0,065 ϕ 0,075 ϕ 0,052 ϕ 0,055 ϕ
figure 11). (*) La norme NBN EN 10080 [B17] stipule des exigences générales moins
strictes et applicables quel que soit le diamètre ou le type d’armature :
• la hauteur des nervures doit être comprise entre 0,03 ϕ et 0,15 ϕ
La distance maximale entre les nervures ou les empreintes
• la profondeur des empreintes doit être comprise entre 0,02 ϕ et
est définie dans les normes NBN A 24-302 à 304 [B2 à B4]
0,10 ϕ.
complétées par les PTV 302 et 303 [O4, O5], et est reprise au
tableau 10.
≤8 1,2 ϕ 1,0 ϕ
β
>8 0,84 ϕ 0,7 ϕ
(*) La norme NBN EN 10080 [B17] stipule une exigence générale moins
stricte et applicable pour toutes les qualités d’acier et tous les
x diamètres : la distance entre les nervures ou les empreintes doit être
Fig. 10 Propriétés géométriques d’une nervure transversale comprise entre 0,4 ϕ et 1,2 ϕ.
Tableau 12 Diamètres disponibles des aciers pour béton conformément aux normes belges [B1 à B4] ou aux PTV [O4 à O11].
En ce qui concerne les treillis soudés, on emploie les diamètres • ϕmax = diamètre nominal du fil le plus gros du treillis
de 4 à 12 mm par pas de 0,5 mm ainsi que les diamètres de • ϕT = diamètre nominal d’un des fils doubles
14, 16 et 20 mm. • ϕs = diamètre nominal du fil simple.
Le tableau 13 indique la section nominale totale de l’armature On retrouve ces prescriptions dans les PTV 304 [O6] ainsi
par mètre courant de treillis (dans une seule direction du treillis). que dans la norme NBN EN 10080 [B17].
Outre aux exigences géométriques générales relatives à leurs En outre, les dépassants du treillis, mesurés par rapport à
éléments constitutifs, les treillis soudés doivent satisfaire à l’élément orthogonal, doivent mesurer au moins 0,4 fois la
des exigences géométriques supplémentaires concernant les largeur des mailles (sauf stipulation contraire lors de la
rapports entre les diamètres nominaux des fils utilisés (voir commande; voir NBN A 24-304 [B4]).
figure 12, p. 31, pour la nuance d’acier 500). Les symboles
suivants sont utilisés à cet effet : La figure 13 (p. 31) donne quelques exemples de dimensions
• ϕmin = diamètre nominal du fil le plus mince du treillis des treillis standardisés.
Masse par Section nominale totale [mm2] par mètre courant de treillis
Diamètre unité de
Entraxe [mm]
[mm] longueur
[kg/m] 50 75 100 125 150 175 200 225 250 275 300 400
5,5 0,187 475 317 238 190 158 136 119 106 95 86 79 59
6 0,222 565 377 283 226 188 162 141 126 113 103 94 71
6,5 0,260 664 442 332 265 221 190 166 147 133 121 111 83
7 0,302 770 513 385 308 257 220 192 171 154 140 128 96
7,5 0,347 884 589 442 353 295 252 221 196 177 161 147 110
8 0,395 1.005 670 503 402 335 287 251 223 201 183 168 126
8,5 0,445 1.135 757 567 454 378 324 284 252 227 206 189 142
9 0,499 1.272 848 636 509 424 364 318 283 254 231 212 159
9,5 0,556 1.418 945 709 567 473 405 354 315 284 258 236 177
10 0,617 1.571 1.047 785 628 524 449 393 349 314 286 62 196
10,5 0,680 1.732 1.155 866 693 577 495 433 385 346 315 289 216
11 0,746 1.901 1.267 950 760 634 543 475 422 380 346 317 238
11,5 0,815 2.077 1.385 1.039 831 692 594 519 462 415 378 346 260
12 0,888 2.262 1.508 1.131 905 754 646 565 503 452 411 377 283
14 1,208 3.079 2.053 1.539 1.232 1.026 880 770 684 616 560 513 385
16 1,578 4.021 2.680 2.010 1.608 1.340 1.148 1.005 893 804 731 670 502
20 2,466 6.283 4.188 3.141 2.413 2.094 1.795 1.570 1.396 1.256 1.424 1.047 785
Treillis à fils simples Treillis à fils doubles dans un sens Treillis à fils doubles dans les deux sens
50
50
25
19 × 100
22 × 100
13 × 150
2.300
2.000
2.000
50
50
50 25
29 × 100 50 QS 196 A
QS 283 A
3.000 QS 503 A
75 19 × 150 75 QS 130 A
QS 188 A
3.000 QS 335 A
50 59 × 100 50
QS 196 A
6.000 QS 283 A
25
25
19 × 100
20 × 100
13 × 150
2.400
2.350
2.400
475
375
375
(2) La norme NBN EN 10080 [B17] exige une résistance au cisaillement de la soudure de seulement 0,25 × Re × As.
5.2 REDRESSAGE
L’acier pour béton fourni en bobine n’est pas immédiatement
utilisable comme armature dans les structures en béton. Il
doit d’abord être redressé à l’aide de redresseuses : les fils
y sont redressés par des rouleaux installés tant à l’horizontale
qu’à la verticale (voir figure 14). D’autres types de redresseuses
sont équipés d’une cage tournante.
TC
CS
CSTC
Fig. 14 Redresseuse.
Dans le premier cas, les barres sont acheminées par des Fig. 15 Cisaille à main pour les petits diamètres.
bandes transporteuses jusqu’à la cisaille. Il s’agit du système
le plus courant pour les grandes séries de même diamètre.
Dans le second système, la cisaille est montée sur des rails
qui permettent de la déplacer dans le stock de barres jusqu’au
stock du diamètre voulu. Ce système est privilégié pour la
coupe de petites séries de diamètres différents. Une fois
coupées, les barres aboutissent dans le bac de réception,
pour façonnage ultérieur éventuel.
CSTC
chantier :
• les cisailles à main pour les petits diamètres (voir figure 15)
Fig. 16 Cisaille électrique à main.
• les cisailles électriques à main (voir figure 16)
• les disqueuses
• les cisailles électriques mobiles (sur roues).
La perte de coupe est la partie de la barre qui, après la coupe, Longueur commerciale
Nombre d’éléments
est inapte à une utilisation ultérieure comme armature. Cette
12 m 14 m
perte intervient surtout dans le cas d’armatures façonnées
à partir de barres (ϕ ≥ 16 mm). Pour les armatures façonnées 1 12,00 14,00
à partir de fils, les pertes de coupe sont en effet très limitées.
2 6,00 7,00
On estime en moyenne les pertes de coupe à 1,5 à 2 % en
centrale. Il importe donc, en vue de réduire les coûts, de 3 4,00 4,67
limiter autant que possible ces pertes. Plusieurs possibilités
4 3,00 3,50
existent à cet effet :
• choisir des longueurs commerciales ou des fractions
5 2,40 2,80
entières de longueurs commerciales lors de la conception
du ferraillage. Il est donc conseillé de s’en tenir, lors de 6 2,00 2,33
la conception, aux longueurs de barre recommandées au
tableau 15 7 1,71 2,00
• réaliser les formes difficiles, comme les étriers, à partir
de fil en bobine plié à l’aide d’une plieuse automatique 8 1,50 1,75
(voir § 5.4.1, p. 35) puis coupé
9 1,33 1,55
• opter pour les diamètres recommandés (voir § 9.2, p. 85).
On réduit ainsi le nombre de diamètres de barre utilisés, ce
10 1,2 1,40
qui permet de réemployer davantage les chutes après coupe.
5.4 PLIAGE
5.4.1 PLIAGE EN CENTRALE DE FERRAILLAGE
CSTC
tanément. Des galets de butée empêchent en outre le pliage
dans une autre direction. On utilise aussi, pour le pliage, des
accessoires de formes spéciales comme les arcs et les spi- Fig. 17 Pliage sur un banc mécanique.
rales.
CSTC
Fig. 18 Vue détaillée du pliage sur un banc.
5.4.2 PLIAGE SUR CHANTIER
(3) Dans la version originale de l’Eurocode 2 [B14], il suffisait qu’une des deux conditions soit remplie, mais cela a été modifié dans le corrigendum NBN
EN 1992-1-1/AC:2010.
Compte tenu de ces deux conditions, il n’est en général pas • fcd = la valeur de calcul de la résistance en compression
nécessaire de calculer les mandrins de pliage des étriers, du béton, limitée à la valeur de la résistance cor-
excepté dans le cas des armatures principales, où cela s’avère respondant à la classe de béton C55/67 et exprimée
souvent obligatoire. Le diamètre du mandrin ϕm doit alors en N/mm².
être déterminé par le bureau d’études et doit absolument
être renseigné de manière claire et explicite sur les plans et Cette formule impose l’utilisation de mandrins de diamètres
le bordereau de pliage. assez importants, surtout dans les sections où les armatures
sont proches les unes des autres et pour les classes de béton
Le calcul sera effectué à l’aide de la formule suivante : les plus faibles.
1 1
Fbt + Le tableau 17 donne quelques exemples de diamètres de
a 2 φ
φm ≥ b mandrins ainsi que les conditions dans lesquelles ils doivent
fcd
où : être employés. Dans ce tableau, on suppose que les arma-
• Fbt = l’effort de traction dû aux charges ultimes dans une tures sont soumises à leur limite d’élasticité de calcul
barre ou un faisceau de barres en contact à l’origine (435 MPa).
de la partie courbe, exprimé en N
• ab = la moitié de l’entraxe entre les barres (ou les fais-
ceaux de barres en contact) perpendiculairement 5.4.3.3 Pliage des treillis
au plan de la courbure, exprimée en mm. Pour une
barre ou un faisceau de barres proches du parement En ce qui concerne les treillis et, d’une manière générale,
de l’élément, cette valeur correspond à l’enrobage toute armature soudée et courbée ensuite, si l’axe de la
majoré de ϕ/2 première barre transversale se trouve du côté extérieur du
Remarque
En pratique, lorsque le diamètre du mandrin n’est pas renseigné sur le bordereau de pliage, les centrales de ferraillage
travaillent avec des mandrins fixes dont le type dépend de la plieuse mécanique (banc de pliage ou plieuse automatique) et
se basent généralement sur la règle des 4 ϕ ou 7 ϕ (voir tableau 16, p. 36).
À notre connaissance, l’emploi de ces mandrins n’occasionne que peu de problèmes dans la pratique. Si d’autres diamètres
sont utilisés, ils doivent être mentionnés sur les plans et le bordereau de pliage.
Diamètre du mandrin ϕm
min (a/2,c) (*) Classe de résistance du béton
C20/25 C25/30 C30/37 C35/45 C40/50 C45/55 C50/60 ≥ C55/67
0,5 ϕ 38 ϕ 31 ϕ 26 ϕ 22 ϕ 19 ϕ 17 ϕ 15 ϕ 14 ϕ
1ϕ 30 ϕ 24 ϕ 20 ϕ 17 ϕ 15 ϕ 13 ϕ 12 ϕ 11 ϕ
1,5 ϕ 26 ϕ 20 ϕ 17 ϕ 15 ϕ 13 ϕ 11 ϕ 10 ϕ 9ϕ
2ϕ 23 ϕ 18 ϕ 15 ϕ 13 ϕ 12 ϕ 10 ϕ 9ϕ 8ϕ
2,5 ϕ 21 ϕ 17 ϕ 14 ϕ 12 ϕ 11 ϕ 9ϕ 9ϕ 8ϕ
3ϕ 20 ϕ 16 ϕ 13 ϕ 12 ϕ 10 ϕ 9ϕ 8ϕ 7ϕ
≥ 3,5 ϕ 19 ϕ 15 ϕ 13 ϕ 11 ϕ 10 ϕ 9ϕ 8ϕ 7ϕ
(*) Valeur minimale entre a/2 et c avec :
• a = entredistance des barres
• c = enrobage.
Cette valeur correspond à ab (dans l’équation de ϕm) diminué de ϕ/2. c c
ϕ a ϕ a ϕ
Tableau 18 Diamètre du mandrin pour les assemblages soudés (barres et treillis) pliés après soudage.
ϕm ϕm
Centre de courbure
ϕm ϕm
pliage et à proximité de (ou dans) la zone de courbure 5.4.5 INFLUENCE DU RACCOURCISSEMENT DE PLIAGE
(distance d < 3 ϕ, voir tableau 18), le diamètre minimal du SUR LA MISE EN ŒUVRE DE L’ARMATURE
mandrin est de 20 ϕ (ce grand diamètre est nécessaire pour
ne pas solliciter trop lourdement les soudures). Dans les Le raccourcissement de pliage joue un rôle non négligeable
autres cas, l’Eurocode 2 [B14] prévoit un diamètre minimal dans la mise en œuvre de l’armature, car la courbure provoque
du mandrin de 5 ϕ. Ces règles sont illustrées au tableau 18. une perte de place. L’influence du raccourcissement de pliage
se fait particulièrement remarquer lorsque l’espacement
minimal entre les armatures est tout juste respecté. Dans ce
5.4.4 INFLUENCE DU PLIAGE SUR LA LONGUEUR DE cas, il est indispensable de tenir compte des diamètres
L’ARMATURE effectifs des mandrins lors de l’établissement du dessin
d’armature.
Lorsqu’on plie une barre, sa longueur réelle est inférieure à
la longueur théorique mentionnée dans le bordereau de Si le plan de ferraillage ne prend pas en considération le
pliage : on parle de raccourcissement de pliage. La longueur raccourcissement de pliage, la réalisation et la mise en œuvre
théorique des barres se définit en effet comme la somme de l’armature peuvent s’avérer problématiques.
des cotes partielles correspondantes, elles-mêmes définies
comme des dimensions extérieures (voir § 10.6.2, p. 107). Prenons un exemple concret pour illustrer l’importance du
Le bordereau de pliage ne tient donc pas compte du raccour- raccourcissement de pliage : soit une poutre de 250 mm de
cissement de pliage dans la détermination de la longueur large avec un enrobage de 25 mm, des étriers de ϕ 12 (diamètre
des barres. habituel du mandrin = 60 mm) et 4 barres d’armature prin-
cipale de ϕ 25. D’après l’Eurocode 2 [B14] (voir § 7.1, p. 47),
Le coût du ferraillage est évalué sur la base des longueurs une distance minimale de 25 mm est exigée entre les barres
théoriques des armatures figurant dans le bordereau de principales.
pliage, c’est-à-dire sans considérer le raccourcissement de
pliage. Si, dans des cas exceptionnels, le raccourcissement Si le projet ne tient pas compte du raccourcissement de
de pliage est pris en compte, il est obligatoire de le mention- pliage, on obtiendra un plan de ferraillage tel qu’illustré à la
ner dans les documents contractuels (cahier des charges, figure 21 (p. 39). Un problème se posera alors à la mise en
demande de prix et contrats). œuvre. C’est pourquoi on opte en général pour une repré-
sentation réelle du détail telle que donnéeà la figure 22A; il 5.5 FERRAILLAGE
en résulte un bras de levier des armatures extérieures inférieur
à celui utilisé lors des calculs. Le problème s’accentue lorsque 5.5.1 FERRAILLAGE EN CENTRALE DE FERRAILLAGE
l’armature principale est posée au plus bas, ne permettant
plus de respecter la distance minimale entre les barres d’ar- Dans certains cas, le ferraillage est préfabriqué en tout ou
mature (4) (voir figure 22B). Lorsque le ferraillage est réalisé en partie dans la centrale de ferraillage.
sur chantier, on pourrait opter pour des étriers plus larges
(voir figure 22C); cependant, du point de vue de la durabilité, C’est le cas, par exemple, des cages d’armature (tridimen-
cette option est inacceptable. Une attention particulière sera sionnelles) destinées aux poutres, aux colonnes, aux murs
en outre portée aux détails des recouvrements de barres, emboués, aux semelles de fondation, etc. Il importe que les
étant donné que ceux ci peuvent, plus qu’ailleurs, donner cages d’armature préfabriquées possèdent une rigidité suf-
lieu à des problèmes de positionnement dans la pratique. fisante pour conserver leur forme durant le transport vers le
chantier ainsi que pendant le montage et le bétonnage sur
chantier. Pour ce faire, on devra éventuellement ajouter une
ou plusieurs armatures supplémentaires (auxiliaires).
25 25 25 25 < 25 < 25
12 12 12 12 12 12
25 25 25 26 25 25 25 25 < 25 25 < 25 25 < 25 25 25 25 25 25 25 25 25
25 12 25 12 25 12
250 250 250
A. Avec un bras de levier inférieur B. Avec un écartement trop réduit C. Avec un enrobage insuffisant
pour les barres extérieures
Fig. 22 Mise en œuvre proprement dite de l’armature.
(4) De plus, il convient de tenir compte du fait que les diamètres indiqués sur le dessin d’armature sont des diamètres nominaux. Or, le diamètre effectif est
plus grand que le diamètre nominal en raison de la présence des nervures. Dès lors, la distance effective entre les barres d’armature (tout au moins au
droit des nervures) est inférieure à la distance que l’on peut déduire du plan de ferraillage. Par ailleurs, les tolérances de pose et de réalisation des
coffrages doivent également être prises en compte.
Les soudures des treillis et des cages d’armature issus de la les travaux de soudage doivent avoir lieu à l’abri des intem-
centrale de ferraillage servent donc uniquement à remplacer péries et des courants d’air ainsi qu’à une température
le fil de ligature : ce sont des soudures technologiques (voir ambiante d’au moins 5 °C. Rappelons toutefois que le façon-
§ 5.5.3). Dans les treillis soudés provenant de l’usine de nage sur site (redressage, coupe, pliage et soudage) entraîne
production de treillis, les assemblages sont réalisés par le retrait de la marque BENOR.
soudage structurel (soudures par résistance électrique), plus
résistant au cisaillement (voir § 5.5.3), et sont soumis à un Les assemblages soudés peuvent être répartis en deux caté-
autocontrôle périodique. gories, en fonction de leur résistance :
• les soudures structurelles, qui assurent une transmission
Les avantages de la préfabrication des éléments d’armature des efforts par la soudure pouvant atteindre 100 % dans
(en centrale) sont les suivants : certains cas
• élimination des influences atmosphériques • les soudures technologiques, qui remplacent le fil de
• meilleure utilisation du personnel ligature, par exemple pour tenir l’armature en place durant
• disponibilité des moyens de coupe et de pliage sur place. le transport ou pour assurer l’assemblage avant et pendant
le bétonnage.
En revanche, les armatures en treillis et les armatures en
cage contiennent beaucoup de vides (air) et l’on n’exploite
donc pas de manière optimale la capacité des moyens de 5.5.3.1 Types d’assemblages soudés
transport. De plus, la préfabrication exige une préparation
soignée, afin d’assurer la rigidité en cours de transport et Par ailleurs, on distingue trois types d’assemblages soudés
d’éviter les problèmes de pose sur chantier. (structurels ou non) : la soudure croisée, la soudure à
recouvrement et la soudure bout à bout.
5.5.3 SOUDAGE
Sur chantier, il est en général difficile d’obtenir de bonnes Fig. 23 Soudure structurelle
conditions pour l’exécution du soudage. Dans tous les cas, par résistance électrique.
■■ Soudure à recouvrement
ϕ1 ≤ ϕ2
La soudure à recouvrement est destinée à assembler des
armatures qui se chevauchent. Elle doit être appliquée de
manière aussi symétrique que possible, afin d’éviter le gau- ϕ1
chissement pendant le soudage. Elle peut être à recouvrement
simple (deux barres liées) ou double (trois barres liées). Les
ϕ2
exigences minimales en matière de longueur des soudures Fig. 25 Schéma de principe
structurelles à recouvrement sont mentionnées au § 7.6.3 de l’essai de cisaillement des
(p. 65). soudures croisées structurelles.
■■ Soudure bout à bout Pour que sa soudabilité soit garantie, l’acier doit avoir une
composition chimique (notamment la teneur équivalente en
La soudure bout à bout consiste à assembler deux barres carbone Ceq) conforme aux valeurs maximales admises dans
dans le prolongement l’une de l’autre. Il est toutefois conseillé les PTV 302 [O4]. Une armature disposant de la marque BENOR
de réaliser l’assemblage de telles barres à l’aide d’accessoires est toujours soudable. Dans tous les autres cas, la soudabi-
mécaniques et non par soudure (voir § 7.6.2, p. 62). lité doit être attestée soit par une analyse chimique, soit par
des essais.
La norme NBN A 24-302 [B2] prévoit l’application de la sou-
dure bout à bout uniquement pour les barres d’armature d’un L’aptitude au soudage est garantie, selon les normes NBN
diamètre ϕ supérieur ou égal à 18 mm. L’Eurocode 2 [B14] A 24-302 à 304 [B2 à B4], pour les types d’assemblage et les
(5) La norme NBN EN 10080 [B17] exige une résistance au cisaillement de la soudure de seulement 0,25 × fyk × As.
Tableau 19 Méthodes de soudage admises et conditions à respecter en fonction du type d’assemblage et du type de charges.
Type d’assemblage
Manuelle à l’arc ✓( )1
✗ ✓ ✗ ✓ (2) ✓ (3) (4)
À l’arc avec fil fourré ✓( )1
✗ ✓ ✗ ✓ (2) ✗
À l’arc semi-automatique
sous flux gazeux ✓ (1) (5) ✗ ✓ (6) ✗ ✓ (2) (4) (5) ✓ (3) (4) (5)
Par résistance électrique ✓ (5) (6) (7) ✓ (5) (6) (7) ✓ (6) (7) (8) ✓ (5) (6) (7) (8) ✗ ✗
Par friction ✗ ✗ ✗ ✗ ✓ ()9
✗
Par étincelage ✗ ✗ ✗ ✗ ✓ ()9
✓ () 9
méthodes de soudage (voir § 5.5.3.3) repris dans le tableau 19. Les paramètres de soudage doivent être décrits par les pro-
Ces méthodes de soudage doivent toutefois être mises en ducteurs d’acier.
œuvre compte tenu des paramètres appropriés, afin que les
propriétés de résistance et de ductilité de l’acier soient
maintenues également dans les assemblages soudés. Les 5.5.3.3 Méthodes de soudage
différents paramètres susceptibles d’influencer les propriétés
de l’acier pendant le soudage sont en effet nombreux : Le tableau 19 détaille, pour chaque type d’assemblage soudé,
méthode de soudage, type d’acier (laminé à chaud, écroui les méthodes de soudage admises et les conditions à remplir
à froid), diamètre de l’armature, etc. en ce qui concerne les diamètres d’armature entre autres.
■■ Soudage manuel à l’arc ou soudage à l’arc avec électrode ■■ Soudage par friction
enrobée
Dans ce procédé, la chaleur nécessaire au soudage est obte-
Les électrodes utilisées pour le soudage à l’arc peuvent être nue par frottement entre les deux armatures. Une fois la
de type basique ou rutile. Les électrodes basiques permettent température de fusion atteinte, les bords à souder sont
d’obtenir une soudure présentant une résistance mécanique vivement rapprochés puis maintenus sous pression.
accrue et un risque de fissuration à froid moindre. Toutefois,
elles doivent être employées dans un état parfaitement sec.
5.5.4 LIGATURES
■■ Soudage à l’arc avec fil fourré On peut assembler les armatures sur chantier ou en usine
de préfabrication au moyen de fil de ligature au droit des
Un arc électrique est créé entre la pièce à souder et un croisements et des recouvrements, afin de les maintenir
matériau d’apport constitué d’un fil fourré qui se dévide en place pendant le bétonnage. Il existe trois types de
mécaniquement. Ce procédé s’apparente au soudage à ligatures :
l’électrode enrobée. • la ligature simple (voir figure 27A)
• le nœud de nuque (voir figure 27B)
• la ligature double (voir figure 27C).
■■ Soudage par étincelage
On utilise généralement la ligature simple pour ligaturer les
Les armatures à assembler sont maintenues entre des mors recouvrements. Si les barres sont lourdes, on peut recourir
reliés à une source de courant. Un arc électrique se forme à une ligature simple avec un tour mort complémentaire (voir
alors entre les extrémités des armatures et les porte à tem- figure 28).
pérature de fusion. Une fois la température de fusion atteinte,
les bords à souder sont vivement rapprochés puis maintenus La ligature s’effectue encore en grande partie à l’aide d’une
sous pression. pince et d’un fil de ligature. Toutefois, on emploie de plus
en plus une agrafeuse géante semi-automatique, et ce, rieures du treillis supérieur : au moins une ligature tous
principalement pour ligaturer les armatures des dalles de les deux croisements
plancher (voir figure 29). Cet appareil est posé sur le croise- • poutres et colonnes : assemblage des barres angulaires
ment et pressé vers le bas. La ligature est réalisée au moment avec les étriers par un nœud de nuque et assemblage des
où l’appareil se relève. autres croisements par une ligature simple
• colonnes rondes : assemblage des barres longitudinales
Dans la pratique, on peut s’en tenir aux directives suivantes à chaque croisement avec les étriers par un nœud de
pour déterminer le nombre de ligatures à effectuer : nuque ou par une ligature simple à tour mort.
• treillis : au moins une ligature tous les trois croisements
• bords d’un treillis : une ligature à chaque croisement Ces règles sont citées à titre purement indicatif. En pratique,
• treillis supérieurs : une ligature à chaque croisement le nombre de ligatures dépend de différents facteurs : solli-
• poutres treillis servant d’écarteurs (voir § 7.3.1, p. 50), la citations des armatures pendant la construction, diamètre
barre supérieure étant perpendiculaire aux barres infé- des éléments d’armature mis en œuvre, etc.
CSTC
Enfin, il est recommandé de limiter la taille des mailles des
treillis inférieurs et supérieurs à 150 mm pour pouvoir marcher
sur ces derniers sans danger. Fig. 31 Bouchons de protection colorés pour barres d’attente.
CSTC
7.1 DISTANCE MINIMALE ENTRE LES BARRES Le § 4.4.1 de la norme NBN EN 1992-1-1 [B14] précise les
D’ARMATURE valeurs d’enrobage pour le béton armé en fonction de la
classe d’exposition (ou classe d’environnement), du diamètre
Les barres d’armature parallèles doivent être assez espacées de l’armature, du diamètre du grain le plus gros des granulats,
pour pouvoir être entièrement enrobées de béton lors de la de la nature et de la durée de vie prévue de l’élément de
mise en place de ce dernier, afin que l’adhérence entre construction ainsi que de la maîtrise de la qualité de pro-
l’armature et le béton soit assurée. Si elles se chevauchent, duction du béton. Afin de garantir une protection suffisante
elles peuvent toutefois être en contact sur la longueur de de l’armature contre la corrosion, la qualité du béton doit en
recouvrement. De même, des barres appartenant à un même outre répondre à certaines exigences liées à la classe
faisceau peuvent être en contact les unes avec les autres. d’exposition. Nous renvoyons, à ce sujet, à la norme NBN
B 15-001 [B6].
Selon le § 8.2 de la norme NBN EN 1992-1-1 [B14], l’écart
(horizontal et vertical) entre des barres parallèles isolées doit Sur les plans, c’est l’enrobage nominal cnom qui doit être
être supérieur ou égal : spécifié. Il est défini comme l’enrobage minimal cmin (voir
• au diamètre de la plus grosse barre § 7.2.1, p. 48) augmenté d’une marge de calcul pour les
• à 20 mm tolérances d’exécution Δcdev (voir § 7.2.2, p. 49) :
• à dg + 5 mm, dg représentant le diamètre du grain le plus cnom= cmin + Δcdev.
gros des granulats utilisés.
Ces règles sont assorties des exceptions suivantes :
Pour déterminer l’espacement minimal entre des faisceaux • l’enrobage nominal cnom de l’armature du béton coulé
de barres, il y a lieu de prendre en compte le diamètre équi- directement sur la terre (sol, sable compacté ou non,
valent ϕn (voir § 8.7.2, p. 78) et non pas le diamètre nominal ϕ. éventuellement avec film en PE) doit être d’au moins
L’écartement doit toutefois être considéré comme l’espace 75 mm. Pour le béton coulé sur un sol ayant reçu une
libre entre les faisceaux. préparation (béton maigre, sable stabilisé), l’enrobage
nominal doit être au moins égal à 40 mm. Les parties
Des exigences supplémentaires relatives à l’écartement entre apparentes à caractère architectural, telles que les surfaces
les barres d’armature peuvent être posées en vue de laisser nervurées ou le béton lavé, requièrent, quant à elles, un
suffisamment d’espace pour insérer l’aiguille vibrante. Par enrobage plus important
ailleurs, lorsque le taux d’armatures est très élevé, il peut • en ce qui concerne la protection au feu des ouvrages, des
s’avérer nécessaire d’augmenter les entredistances des enrobages de béton supérieurs à cnom peuvent être requis.
barres, de prévoir des ouvertures de remplissage ou encore Les valeurs minimales imposées pour les dimensions de
d’adapter le diamètre des granulats, de façon à permettre la la section de l’élément et pour l’enrobage en fonction de
mise en place correcte du béton jusqu’au fond du coffrage. la résistance au feu requise (nombre de minutes) sont
précisées dans l’Eurocode 2, partie 1-2 (NBN
EN 1992-1-2 [B16]). Si l’on veut atteindre une résistance
7.2 ENROBAGE au feu de 60 minutes, il suffit généralement de respecter
l’enrobage nécessaire pour garantir la durabilité de l’ar-
L’enrobage correspond à la distance entre la surface extérieure mature et la bonne transmission des forces d’adhérence.
de l’armature (y compris les étriers, les armatures de peau Pour obtenir une résistance au feu de 120 minutes,
et les armatures auxiliaires) et la surface de béton la plus l’enrobage exigé devra probablement être augmenté
proche. Un enrobage est requis en vue de : • dans le cas d’une armature superficielle (voir § 8.7.3,
• transmettre les efforts d’adhérence p. 80), l’enrobage doit répondre aux valeurs du présent
• prévenir l’effritement ou l’éclatement du béton chapitre, sans quoi des mesures de protection spéciales
• protéger l’armature en cas d’incendie doivent être adoptées (enduit de protection, utilisation
• protéger l’armature contre la corrosion. d’acier inoxydable, par exemple).
7.2.1 ENROBAGE MINIMAL La classe structurale est une classification des éléments de
structure qui dépend de la classe d’environnement, de la
L’enrobage minimal cmin de l’armature (y compris les étriers) résistance du béton ou encore de la durée de vie prévue de
correspond à la plus grande des trois valeurs suivantes : l’ouvrage. Elle s’exprime par une combinaison de la lettre S
• l’enrobage minimal par rapport à l’adhérence cmin,b et d’un chiffre compris entre 1 et 6 (S1 et S6 étant respecti-
• l’enrobage minimal par rapport à la durabilité cmin,dur vement les classes la moins et la plus contraignante). Par
• 10 mm. défaut, on utilise la classe S4, qui représente une durée de
référence de 50 ans, et on la modifie en fonction des condi-
tions présentées au tableau 21 (p. 49).
7.2.1.1 Enrobage minimal par rapport à l’adhérence
Pour les armatures précontraintes, les valeurs du tableau 20
La valeur cmin,b équivaut au plus grand diamètre des barres doivent être majorées de 10 mm, sauf dans le cas des classes
mises en œuvre (ou diamètre équivalent ϕn pour les faisceaux structurales S1 et S2 en environnement de classe XC1/EI, où
de barres; voir § 8.7.2, p. 78). Si la dimension nominale du l’augmentation n’est que de 5 mm.
plus gros granulat est supérieure à 32 mm, il convient de
majorer cmin,b de 5 mm. Pour l’acier inoxydable et les coatings, les documents par-
ticuliers du marché peuvent prévoir une réduction de
l’enrobage minimal cmin si les conditions reprises ci-après
7.2.1.2 Enrobage minimal par rapport à la durabilité sont remplies :
• la résistance à la corrosion de l’acier est éprouvée pour
Les valeurs de cmin,dur sont données au tableau 20 en fonction la durée d’utilisation et dans les conditions d’exposition
des classes d’environnement, des classes d’exposition et de du projet
la classe structurale. • les caractéristiques propres de l’acier (soudabilité, adhé-
rence, dilation thermique, compatibilité des aciers de
Les classes d’environnement et d’exposition sont décrites nature différente, notamment) sont vérifiées et prises en
aux tableaux A1 et A2 repris à l’Annexe A (p. 117). Si plusieurs compte de façon appropriée
classes correspondent au cas étudié, il convient de choisir • le choix des matériaux ainsi que des paramètres de mise
la plus défavorable, c’est-à-dire celle qui implique l’épaisseur en œuvre et de maintenance font l’objet d’une étude
d’enrobage la plus importante. particulière.
Écarteur
d’armature
Cale
Fig. 33 Combinaison d’un écarteur d’armature et d’une cale. Fig. 34 Combinaison de cales et de ligatures.
Fig. 35 Chaises.
Tableau 22 Caractéristiques des poutres treillis selon les PTV 305 [O7].
C Fig. 38 Barres
droites (A) ou
épingles à
crochets (B) ou
à coudes (C). Fig. 39 Écarteurs de coffrage particuliers.
7.3.2 CALES Les cales métalliques ne peuvent pas être utilisées pour les
raisons suivantes :
7.3.2.1 Positionnement horizontal de l’armature • afin d’éviter la corrosion
• pour ne pas compromettre la sécurité au feu de l’ouvrage.
Les cales (ou écarteurs d’enrobage) destinées au position- Une cale métallique constitue en effet un bon conducteur
nement horizontal existent en différents matériaux et sous de chaleur, ce qui, en cas d’incendie, réduirait l’influence
différentes formes. positive de l’enrobage sur la stabilité.
On distingue, en fonction des matériaux : Les cales inférieures pour planchers et poutres doivent pou-
• les cales en mortier ou en béton (voir figures 40A et 41) voir supporter le poids de l’armature et les sollicitations
• les cales en matière synthétique (voir figures 40B et 42). subies pendant le ferraillage et la mise en place du béton.
En général, les cales du type représenté à la figure 40B (à
Elles ne peuvent en aucun cas être en bois, en briquaillons droite) ont une résistance insuffisante pour cette application.
ou en acier. Par ailleurs, il est interdit de superposer des cales pour
obtenir des épaisseurs plus importantes et il convient de
Selon la forme du support, on distingue : choisir des cales adaptées.
• les cales ponctuelles (voir figures 40A et 40B) : la surface
de contact avec le coffrage est ponctuelle Dans le cas de béton apparent ou de béton situé à l’extérieur,
• les cales linéaires (voir figures 41 et 42) : la surface de il importe de s’assurer que les cales ne compromettent pas
contact avec le coffrage est de forme linéaire. l’aspect de la surface et qu’elles soient bien en contact avec
A. Cales en béton
le béton qui les entoure, en vue d’éviter toute infiltration 7.4 ARMATURES AUXILIAIRES (OU ARMA-
d’eau. Il est déconseillé d’utiliser des écarteurs linéaires sur TURES TECHNOLOGIQUES)
les surfaces visibles pour des raisons esthétiques et, dans
le cas d’écarteurs synthétiques, pour éviter tout risque L’armature auxiliaire est une armature de montage qui ne
d’infiltration d’eau. contribue pas à la résistance de l’élément de l’ouvrage. En
principe, son emploi est laissé à l’appréciation de l’entre-
De plus, les cales en béton ou en matériaux cimentaires preneur en fonction du mode d’exécution choisi par lui. C’est
doivent être au moins aussi résistantes que le béton donc le plus souvent l’entrepreneur qui indique l’armature
d’enrobage et offrir la même protection contre la corrosion auxiliaire sur le bordereau de pliage avant la réalisation du
que ce dernier. ferraillage. Néanmoins, dans certains cas (pour les armatures
lourdes telles que les cages d’armature des murs emboués,
Certains maîtres d’ouvrage refusent l’emploi de cales en par exemple), elle est déterminée par le bureau d’études,
matière synthétique dans des environnements de classe EE4, qui la reprend alors dans les plans de ferraillage et le bor-
ES et EA. Dans ce dernier type d’environnement, les cales dereau.
doivent en outre résister à l’agressivité chimique de l’atmos-
phère. Notons que si la paroi doit servir d’écran antiradiation, Afin d’éviter toute discussion au sujet du règlement financier
l’utilisation de cales en matière plastique est toujours pros- de l’armature auxiliaire, il importe que le maître d’ouvrage
crite. et l’entrepreneur concluent un accord clair en la matière.
Dans l’idéal, une clause du cahier des charges devrait pré-
Les cales en matière synthétique sont généralement choisies ciser si l’armature auxiliaire doit ou non faire l’objet d’un
lorsque les sollicitations subies pendant l’exécution ne sont poste distinct. Si le cahier des charges stipule que l’armature
pas trop élevées. Elles offrent les avantages suivants par auxiliaire n’est pas payée séparément ou s’il ne précise rien,
rapport aux cales en béton : l’entrepreneur doit en tenir compte dans son offre, en impu-
• elles sont moins coûteuses tant le prix prévu pour l’armature auxiliaire dans son prix
• elles ont une meilleure stabilité dimensionnelle unitaire pour le poste de l’armature.
• elles présentent des surfaces de contact plus réduites, ce
qui les rend moins visibles dans la surface finie de béton. Les barres d’armature auxiliaire servent à :
• empêcher la déformation, pendant le transport, des cages
Par contre, les cales en matière synthétique comportent les d’armature préfabriquées
inconvénients suivants : • empêcher la déformation des armatures durant les travaux
• de légères fissures peuvent se former sur leurs arêtes, ce • empêcher la déformation du ferraillage lors du bétonnage
qui peut favoriser l’infiltration d’humidité et ainsi induire • poser et monter l’armature
la corrosion de l’armature et réduire l’étanchéité des • assurer l’écartement entre les barres d’armature.
éléments
• étant donné leur faible résistance au feu, un incendie En guise d’illustration, nous énumérons ci-après quelques
pourrait entraîner un échauffement localisé de l’acier, applications des barres d’armature auxiliaire :
susceptible d’affaiblir la stabilité locale de l’élément • les déformations pendant le transport et le montage
• des différences d’adhérence risquent d’exister par rapport peuvent être évitées grâce à des raidisseurs. Il arrive que
à l’éventuel parachèvement qui sera posé ultérieurement ces derniers soient encore fabriqués en acier de nuance
(peinture ou autre). BE 220 S
• les crochets de levage permettent de faciliter la pose et
le montage de l’armature (voir figure 43). Ils sont encore
7.3.2.2 Positionnement vertical de l’armature
fabriqués en acier de nuance BE 220 S, dont la ductilité • dans les dalles, les écarteurs d’armature ponctuels
permet de réaliser des déformations importantes (coudes (chaises) peuvent aussi être équipés d’une barre longitu-
prononcés pour les crochets) sans modifier fondamenta- dinale jouant le rôle de barre auxiliaire pour la fixation
lement les propriétés mécaniques de l’acier de l’armature supérieure (voir figure 45)
• l’écart entre les barres d’armature est assuré à l’aide • il peut s’avérer nécessaire, dans le cas des poutres forte-
d’écarteurs d’armature (voir § 7.3.1, p. 50), qui peuvent ment armées, de disposer les barres en plusieurs lits.
aussi être considérés comme faisant partie de l’armature L’écart entre les barres est alors obtenu grâce à une barre
auxiliaire, pour autant qu’ils n’assurent aucune fonction auxiliaire placée entre les lits (voir figure 46, p. 55).
constructive (contribution à la résistance), comme c’est
parfois le cas pour les poutres treillis
• dans le cas d’armatures d’attente pour colonnes, on fixe 7.5 ANCRAGE DES ARMATURES
des épingles ou des étriers au dessus des armatures
d’attente afin de les maintenir écartées (voir figure 44). Afin d’exploiter autant que possible la résistance à la traction
Ces épingles sont fixées sur des barres horizontales, de l’armature et d’éviter tout glissement entre l’armature et
servant elles aussi d’armatures auxiliaires. Au bas de le béton, les barres doivent être suffisamment ancrées dans
l’armature d’attente, à hauteur de la face supérieure du le béton qui les enrobe. Cela signifie qu’une certaine longueur
plancher, l’armature d’attente est fixée à l’armature supé- de barre doit être présente dans le béton (la longueur d’ancrage)
rieure du plancher. En l’absence d’armature supérieure au-delà de la zone dans laquelle la barre est sollicitée par les
(ou si celle-ci est insuffisante), quelques barres longitu- charges extérieures. Cette longueur permet une bonne trans-
dinales peuvent faire office de barres auxiliaires supplé- mission des efforts entre la barre et le béton qui l’entoure.
mentaires. En ce qui concerne le positionnement des
armatures d’attente pour colonnes, on réalise parfois La longueur d’ancrage (voir § 7.5.3, p. 57) requise dans un
également l’armature auxiliaire sous forme d’étriers béton de granulométrie normale est fortement tributaire des
4 5 1. Épingle
2. Armature auxiliaire horizontale
3. Armature d’attente
4. Barre longitudinale
5. Plancher en béton
Armature auxiliaire
Tableau 23 Exigences à satisfaire pour créer de bonnes conditions d’adhérence (zones non hachurées).
h ≤ 250 –
h
A Direction de la gravité
Zones où les conditions d’adhérence ne sont pas bonnes
7.5.2 MODES D’ANCRAGE s’arrête à la fin du pliage et en prévoyant une partie droite
après pliage d’au moins 5 ϕ.
7.5.2.1 Ancrage des barres et des treillis soudés
Cependant, l’espace disponible dans l’élément est parfois
Les modes d’ancrage usuels sont les suivants (voir § 8.4.1 insuffisant pour appliquer cette simplification. On travaillera
de la norme NBN EN 1992-1-1 [B14]) : alors avec des barres relevées dont la longueur lbd est mesu-
• ancrages droits (voir figure 47A) rée, à partir du point théorique d’ancrage, sur toute la longueur
• ancrages par crochets : α ≥ 150° (voir figure 47B) développée du coude. Si lbd s’étend sur plus de 5 ϕ au-delà
• ancrages par coudes : 90° ≤ α < 150° (voir figure 47C) du pliage, le diamètre du mandrin de pliage doit correspondre
• ancrages par boucles : α = 180° (voir figure 47D) aux valeurs (souvent plus grandes) imposées par la résistance
• ancrages par barres transversales soudées (voir figure 47E) du béton en compression (voir § 5.4.3, p. 36, et tableau 17,
• ancrages par barres relevées (voir figure 47F). p. 37).
L’utilisation de crochets, de coudes et de boucles est décon- Les barres principales d’un diamètre supérieur à 32 mm ne
seillée dans le cas des armatures en compression. peuvent pas être ancrées à l’aide de coudes. On peut toute-
fois avoir recours à un ancrage droit ou à des moyens méca-
Les figures 47A à 47F mentionnent la longueur, à partir du niques.
point théorique d’ancrage, qui doit être considérée comme
origine de la longueur d’ancrage lbd (voir § 7.5.3, p. 57). Les
indications nécessaires à la détermination du point théorique 7.5.2.2 Ancrage des étriers
d’ancrage sont données au § 8.3.1.1 (p. 71).
L’ancrage des étriers est assuré au moyen de coudes, de
Pour les crochets, les coudes et les boucles, on peut simpli- crochets ou d’armatures transversales soudées. Il est considéré
fier la mesure en considérant que la longueur d’ancrage comme satisfaisant (voir § 8.5 de la norme NBN EN 1992-1-1)
Point théorique 10 ϕ et ≥ 70 mm
ϕ d’ancrage
ϕ Point théorique
d’ancrage
lbd
A. Ancrage droit lbd
D. Boucle
ϕ ϕ
≥5
ϕl ≥ 0,6 ϕ ≥5ϕ Point théorique
d’ancrage
≥ 150° Point théorique ϕ
ϕ d’ancrage
A. Coude
5 ϕ et
≥ 50 mm
lbd
lbd E. Barres transversales soudées
B. Crochet
≥5ϕ
Point théorique
d’ancrage ϕ
ϕ Point théorique
90° ≤ α ≥ 150° d’ancrage
lbd ϕ
B. Crochet
As ∑Ast ≥ 0,25 × As
7.5.4 ARMATURE TRANSVERSALE DANS LES ZONES
D’ANCRAGE
n1 = 1, n2 = 2 n1 = 2, n2 = 2
As
As
Barre ancrée
Barre continue
[mm]
≈ 71 ϕ ( ) 3
≈ 60 ϕ ( )3
≈ 54 ϕ (3) ≈ 48 ϕ (3) ≈ 44 ϕ (3) ≈ 41 ϕ (3) ≈ 38 ϕ (3)
6 430 360 330 290 260 240 230
8 570 480 440 380 350 330 300
10 710 600 540 480 440 410 380
12 850 730 650 580 530 490 460
14 990 850 760 670 620 570 530
16 1.130 970 870 770 710 650 610
20 1.420 1.210 1.090 960 880 820 760
25 1.770 1.510 1.360 1.200 1.100 1.020 950
32 2.270 1.930 1.740 1.540 1.410 1.310 1.210
40 (4) 3.080 2.630 2.360 2.090 1.920 1.770 1.650
50 (4) 4.320 3.680 3.320 2.930 2.690 2.490 2.310
(1) Les règles concernant les conditions d’adhérence sont données au tableau 23 (p. 55).
(2) Les valeurs sont données en millimètres mais sont arrondies au centimètre près.
(3) Approximation de la longueur de recouvrement valable pour les armatures de diamètre nominal ϕ ≤ 32 mm.
(4) Le recouvrement n’est autorisé que si la dimension minimale de la section est supérieure à 1 m ou si la
contrainte de l’acier est limitée à 80 % de la valeur de calcul de la résistance ultime (voir § 8.7.1, p. 78).
À hauteur des interruptions, la continuité de l’armature peut taire. Elle repose, entre autres, sur l’hypothèse que plus de
être assurée : 50 % des barres se recouvrent dans la section considérée
• par recouvrement (voir § 7.6.1) (voir § 7.6.1.5, p. 62). On peut néanmoins réduire cette valeur
• par couplage mécanique (voir § 7.6.2, p. 62) en la multipliant par certains facteurs selon les modalités
• par soudage (voir § 7.6.3, p. 65). décrites ci-après :
• un facteur égal au taux de contrainte de l’armature
Lors du choix de la jonction, on veillera en toute hypothèse : (contrainte effective divisée par la valeur de calcul de la
• à ce que les efforts puissent se transmettre d’une armature limite d’élasticité fyd)
à l’autre • si la proportion de barres à recouvrement dans la section
• à ce que le béton ne s’effrite pas à hauteur de la jonction considérée est inférieure ou égale à 50 % (voir § 7.6.1.5,
• à ce que la largeur de fissuration reste limitée à l’extrémité p. 62), les facteurs repris au tableau 26 peuvent être appliqués.
de la jonction.
Les deux facteurs de réduction énumérés ci-avant peuvent
être employés simultanément, mais le recouvrement ne peut
7.6.1 CONTINUITÉ ASSURÉE PAR RECOUVREMENT en aucun cas être inférieur à 15 ϕ ni à 200 mm. Des réductions
supplémentaires sont prévues dans l’Eurocode 2-1-1 [B14].
7.6.1.1 Longueur de recouvrement de l’armature principale Pour un calcul complet, nous renvoyons le lecteur intéressé
au § 8.7.2 de cette norme.
■■ Principes de base
≥ 0,3 l0 l0
≤ 50 mm
Fs ≤4ϕ
ϕ
Fs
a ≥ 20 mm
Fs ≥2ϕ
Fs
Fig. 53 Dispositions constructives
Fs applicables aux recouvrements
Fs
voisins.
Fs Fs
l0
A. Recouvrement des panneaux dans un même plan
Fs
Fs
l0
B. Recouvrement des panneaux dans des plans distincts
Fig. 54 Recouvrement des treillis soudés (coupes longitudinales).
les recouvrements des armatures principales dans des zones Tableau 27 Longueur de recouvrement minimale de l’armature de
où la contrainte dans l’acier à l’état limite ultime est inférieure répartition des treillis.
ou égale à 80 % de la résistance de calcul.
Diamètre des fils de
Longueur de recouvrement
répartition [mm]
Par ailleurs, il importe de décaler les jonctions des différents
≥ 150 mm et au moins
panneaux d’au moins 1,3 fois la longueur de recouvrement l0 ϕ≤6
1 maille (2 soudures)
(donnée au tableau 25, p. 59).
≥ 250 mm et au moins 2 mailles
6 < ϕ ≤ 8,5
Notons qu’il n’est pas nécessaire de prévoir une armature (3 soudures)
transversale supplémentaire dans la zone de recouvrement. ≥ 350 mm et au moins 2 mailles
8,5 < ϕ ≤ 12
(3 soudures)
∑Ast/2 ∑Ast/2
l0/3 l0/3
Fs
Fs
l0
A. Barres tendues
∑Ast/2 ∑Ast/2
≤ 150 mm
Fs
Fs
l0
l0
D
A = section
E B, C, D, E = barres
Plakagroup
CSTC
CSTC
Plakagroup
Soulignons que tous les types d’assemblage mécanique ne par ailleurs d’accorder une attention particulière au respect
sont pas adaptés pour reprendre des charges de fatigue. des enrobages et des entredistances au niveau des coupleurs.
Étant donné que les coupleurs mécaniques ont un diamètre Dans tous les cas, il importe de suivre les prescriptions et
plus important que celui des barres qu’ils relient, il convient la méthodologie de montage imposées par le fabricant.
ϕ 1
a ≥ 0,3 ϕ
≥4ϕ ≥2ϕ ≥4ϕ
l0
Fig. 62 Soudure à recouvrement simple.
1 = soudure
ϕ = diamètre nominal de la plus fine des barres soudées
a = profondeur de la gorge
w = largeur de la soudure
l0 = longueur de recouvrement totale
w
ϕ
a ≥ 0,3 ϕ
Barre courbée
Barre dépliée
Couvercle amovible
On peut en outre réaliser une soudure à recouvrement double Le dépliage de l’acier doit être effectué très soigneusement
des deux côtés avec une longueur de soudure minimale de afin d’éviter que les armatures ne prennent la forme d’une
2,5 ϕ. Dans ce cas, la profondeur de gorge peut être estimée baïonnette. Il convient aussi de prévoir un espace libre
de manière sécuritaire à environ 0,4 fois la largeur de la suffisant, de sorte que les barres puissent être dépliées sans
soudure (a ≈ 0,4 × w). que d’autres objets n’entravent l’opération. Des recomman-
dations plus détaillées concernant le dépliage des barres dans lesquelles le transfert des efforts est assuré par une
sont données au § 5.4.2 (p. 35). combinaison de barres de traction et de compression, d’une
part, et d’armatures de cisaillement, d’autre part (voir
En règle générale, les longueurs des barres dépliées corres- figure 65). L’armature de compression est équipée, le cas
pondent à des longueurs de recouvrement réduites. Il importe échéant, de rondelles soudées destinées à agrandir la
dès lors d’en tenir compte dans les calculs. surface de contact.
7 1 2 3
1 6 5 4
Plakagroup
7.7.3 GOUJONS
Plakagroup
goujon est en effet disposé de manière à ce que la direction
du mouvement libre (l’axe du goujon) corresponde à la
direction de la dilatation de l’élément de construction.
1 5 6
2
4
A. Phase 1
1. Armature de renforcement
2. Douille de cintrage
3. Goujon
4. Joint de dilatation
5. Douille du goujon
6. Butée de profondeur pour assurer l’horizontalité
B. Phase 2
Fig. 66 Système goujonné.
(6) Un système goujonné combine un goujon et l’armature auxiliaire correspondante (voir figure 66).
8.2 COLONNES
On peut considérer un élément vertical de construction comme
une colonne si le grand côté de sa section transversale est
s
inférieur ou égal à quatre fois le petit côté (7) et si sa hauteur
est au moins égale à trois fois le grand côté. Si tel n’est pas
le cas, on parlera de voile (voir § 8.5, p. 76).
s
Les prescriptions suivantes s’appliquent aux colonnes (voir
figure 67) :
• le diamètre de l’armature longitudinale ϕl est d’au moins
12 mm pour les éléments coulés in situ et d’au moins
8 mm pour les éléments préfabriqués coulés à l’horizon-
tale
• la section des armatures longitudinales As (en mm²) doit s ≤ 15 ϕl,min
être telle que : s≤h
As s ≤ 300 mm
–– 0,002 × Ac ≤ As ≤ 0,04 × Ac (0,08 × Ac dans les zones
de recouvrement) Fig. 67 Dispositions constructives relatives aux colonnes coulées sur place.
(7) La norme NBN B 06-001 [B5] sur le mesurage des bâtiments considère qu’il s’agit de colonnes si le grand côté de la section transversale est inférieur ou
égal à six fois le petit côté.
✗
Flambement possible
(8) Pour des raisons de rationalisation du ferraillage, il est déconseillé d’utiliser d’autres armatures que les armatures verticales pour la reprise de l’effort
tranchant. Si l’on utilise malgré tout d’autres armatures à cet effet, on se référera aux dispositions constructives stipulées dans la norme NBN EN 1992-1-1.
8.3.1.1 Généralités
Af hf
On peut formuler les règles générales suivantes :
• la section des armatures longitudinales As (en mm²) doit
Zone en traction (h – x) Al
être telle que :
Ligne neutre
ρl,min × bt × d ≤ As ≤ 0,04 × Ac
d h
(0,08 × Ac dans les zones de recouvrement) Zone en compression (x)
avec :
–– Ac = la surface (brute) de la section transversale du x
béton (en mm²)
–– ρl,min = le taux minimal d’armatures (voir tableau 29) (A f + Al )
bt =
–– d = la hauteur utile, soit la distance entre l’axe de (h − x)
l’armature longitudinale de traction et la fibre
la plus comprimée (en mm) bw
–– bt = la largeur moyenne de la zone en traction (en
Fig. 71 Détermination de la largeur moyenne bt d’une poutre en T au-dessus
mm). Pour les sections rectangulaires, bt cor-
d’un point d’appui.
respond à la largeur de la poutre.
Pour les sections en T :
○○ en travée (aile comprimée) : bt = largeur de l’âme
○○ au-dessus d’un point d’appui : bt = la largeur Remarque
d’une section de même hauteur que la zone en
traction de la section en T et de même surface, La norme NBN EN 1992-1-1 [B14] ne mentionne pas clairement com-
calculée sur la base de la largeur participante beff ment déterminer la largeur moyenne bt pour les sections en T au-dessus
(voir figure 71) d’un point d’appui. Dans le présent document, nous proposons de
se baser sur la largeur participante beff de la poutre. Pour plus
d’informations sur le mode de détermination de cette dernière, on
consultera le § 5.3.2.1 de la norme NBN EN 1992-1-1.
A lbd
lbd
B
C lbd
al
al
A. Enveloppe des efforts de
lbd traction dans les barres
B. Enveloppe décalée de al
lbd lbd C. Résistance à la traction des
barres dans la poutre
lbd lbd
Fig. 72 Arrêt de l’armature.
• le point théorique d’ancrage est le point à partir duquel traction équivalant à la moitié de la valeur de calcul de
les armatures longitudinales ne sont plus nécessaires. Ce l’effort tranchant (10) à cet endroit
point (9) est déterminé par une translation horizontale de • la longueur d’ancrage de l’armature inférieure au droit
la ligne enveloppe des efforts de traction dans les barres d’un point d’appui intermédiaire (voir figures 73 et 74,
sur une distance al = 0,9 d/2 (voir figure 72) (en l’absence p. 73) doit être supérieure ou égale à :
d’armature d’effort tranchant, al = d). L’armature est ancrée –– 10 ϕ pour les barres droites
à partir de ce point théorique d’ancrage sur une longueur lbd –– 2 ϕm pour les crochets et les coudes si ϕ < 16 mm,
(voir § 7.6.3, p. 65). avec ϕm = le diamètre du mandrin de pliage
–– ϕm pour les diamètres supérieurs (ϕ ≥ 16 mm)
–– on s’assurera en outre que la barre est suffisamment
8.3.1.2 Disposition au droit des points d’appui ancrée (longueur d’ancrage lbd) au-delà du point de
moment nul de la ligne décalée des moments
Il y a lieu de tenir compte des prescriptions suivantes : • afin d’assurer l’intégrité structurelle, il est toutefois
• dans un ouvrage monolithique (même si le calcul a été conseillé de prolonger l’armature inférieure sur l’appui,
réalisé dans l’hypothèse de points d’appui articulés) la si c’est possible du point de vue constructif. La continuité
section au droit de l’appui doit être calculée en fonction
d’un moment d’encastrement partiel dont la valeur est au
moins égale à 15 % du moment de flexion en travée. Cette
règle est d’application pour l’armature supérieure au droit
de tous les points d’appui, qu’ils soient situés aux extré-
mités ou qu’ils soient intermédiaires Remarque
• si les extrémités d’une poutre sont peu ou pas encastrées
(c’est-à-dire si elles sont calculées comme des assem- Dans la pratique, il est souvent difficile de satisfaire à ces
blages articulés) au droit des points d’appui, qu’ils soient prescriptions, étant donné la largeur limitée de l’élément
situés aux extrémités ou qu’ils soient intermédiaires, il porteur. En règle générale, les barres sont donc prolongées
convient néanmoins de mettre en place une armature jusqu’à l’axe de la surface d’appui, de façon à être presque
inférieure dont la section est au moins égale à 25 % de en contact. Cette solution est acceptable pour autant
la section de l’armature en travée qu’un calcul ait démontré que la barre est suffisamment
• l’ancrage de l’armature inférieure au droit d’un point ancrée au-delà du point de moment nul.
d’appui d’extrémité doit pouvoir résister à une force de
(9) Si l’armature est inclinée ou si la bielle considérée n’est pas inclinée à 45°, on se référera aux règles de l’Eurocode 2 [B14] (voir § 9.2.1.3, 2e alinéa).
(10) Cette formulation simplifiée est valable si les trois conditions suivantes sont remplies : absence d’effort normal, présence d’armatures d’effort tranchant
verticales et de bielles de compression inclinées à 45°. Dans les autres cas, on se référera aux règles de l’Eurocode 2 [B14] (voir § 9.2.1.4).
lbd
ϕm
l ≥ 10 ϕ
l ≥ 10 ϕ
ϕm = diamètre du
l ≥ 2 ϕm si ϕ < 16 mm mandrin de lbd lbd
l ≥ ϕm si ϕ ≥ 16 mm pliage
l ≥ 10 ϕ l ≥ 10 ϕ
l ≥ 10 ϕ l ≥ 10 ϕ
Fig. 73 Ancrage de l’armature inférieure sur les points d’appui Fig. 74 Ancrage de l’armature inférieure sur les points d’appui intermé-
intermédiaires (valeurs minimales). diaires (valeurs recommandées).
Les étriers doivent être fermés (voir figure 76). Les étriers la norme NBN EN 1992-1-1 [B14]) sont supérieures ou égales
ouverts ne sont acceptables que s’ils sont recouverts d’une à 5 × h (h étant l’épaisseur totale de la dalle). L’épaisseur
barre en U (voir figure 77) ou s’il s’agit d’une section en T minimale absolue de la dalle est de 50 mm.
dont l’armature de la dalle complète l’étrier ou assure un
ancrage suffisant des parties verticales de ce dernier (voir En ce qui concerne les planchers-dalles et les dalles cham-
figure 78). Le maillage du treillis sera choisi, dans la mesure pignons, des règles complémentaires sont reprises dans
du possible, de manière à correspondre à l’espacement des l’annexe I de la norme NBN EN 1992-1-1.
étriers.
Lorsque des moments de torsion importants sont à craindre, 8.4.1 ARMATURES PRINCIPALES
il est conseillé de prévoir des étriers fermés.
Par armatures principales des dalles, on entend les armatures
nécessaires à leur équilibre statique. Lorsque les dalles sont
8.4 DALLES porteuses dans deux directions, les armatures doivent être
considérées comme des armatures principales dans chacune
Les prescriptions suivantes sont d’application pour les dalles des deux directions :
porteuses dans deux directions et dans une seule direction • la section de l’armature principale As (en mm2) doit, tout
dont la largeur b et la portée effective leff (voir § 5.3.2.2 de comme la section de l’armature longitudinale As des
poutres, répondre aux exigences suivantes : ρl,min × bt × d
≤ As ≤ 0,04 × Ac (0,08 × Ac en cas de recouvrement), avec
ρl,min = le taux minimal d’armatures longitudinales donné
au tableau 29 (p. 71)
• l’arrêt de l’armature principale s’effectue de la même
Tableau 30 Taux minimal d’armatures longitudinales (ρl,min) et composition
minimale de treillis répondant à cette exigence.
façon que pour l’armature longitudinale des poutres. Le
déplacement de la ligne des moments se fait sur une
Taux minimal d’armatures longitudinales ρl,min distance al = d (d étant la hauteur utile, soit la distance
Épaisseur de /composition minimale de treillis (*) entre l’axe de l’armature longitudinale de traction et la
la dalle Classe de résistance du béton fibre la plus comprimée, exprimée en mm)
C20/25 C25/30 C30/37 C35/45 • dans les zones sollicitées par des charges concentrées
234 mm²/m 243 mm²/m 271 mm²/m 300 mm²/m
ou dans les zones de moment maximal, l’espacement sslabs
entre les armatures principales doit être tel que :
20 cm ϕ 6 – 100 ϕ 6 – 100 ϕ 6 – 100 ϕ 8 – 100
–– sslabs ≤ 1,5 × h
ϕ 8 – 150 ϕ 8 – 150 ϕ 8 – 150 ϕ 8 – 150 –– sslabs ≤ 250 mm
299 mm²/m 311 mm²/m 347 mm²/m 383 mm²/m • dans les autres zones, cet espacement doit satisfaire aux
25 cm ϕ 8 – 100 ϕ 8 – 100 ϕ 8 – 100 ϕ 8 – 100
critères suivants :
–– sslabs ≤ 2,5 × h
ϕ 8 – 150 ϕ 8 – 150 ϕ 10 – 150 ϕ 10 – 150
–– sslabs ≤ 400 mm.
364 mm²/m 379 mm²/m 422 mm²/m 466 mm²/m
30 cm ϕ 8 – 100 ϕ 8 – 100 ϕ 8 – 100 ϕ 8 – 100 Le tableau 30 indique le taux minimal d’armatures longitu-
ϕ 10 – 150 ϕ 10 – 150 ϕ 10 – 150 ϕ 10 – 150
dinales (ρl,min) à installer dans les dalles en fonction de
l’épaisseur de ces dernières et de la classe de résistance du
(*) Les compositions en gras sont les plus économiques.
béton. Il donne également la composition minimale du treillis
(mailles de 100 mm et de 150 mm) permettant d’obtenir le des appuis) calculée à partir du bord extérieur de l’appui.
taux minimal d’armatures longitudinales prescrit. Ce tableau Elle doit être au moins égale à la longueur d’ancrage
a été élaboré en considérant un enrobage de 2 cm. Il s’agit exigée. Au droit d’un appui d’extrémité, le moment à
ici des valeurs minimales; les quantités d’acier mises en équilibrer peut être réduit jusqu’à 15 % du moment maxi-
œuvre doivent bien évidemment être augmentées lorsque mal de la travée adjacente
les conditions de chargement et les calculs de résistance • le long d’une extrémité libre (bord sans appui), une dalle
l’imposent. doit normalement être dotée d’armatures longitudinales
et transversales, lesquelles sont en général posées comme
l’illustre la figure 79. Le nombre d’armatures longitudinales
8.4.2 ARMATURES TRANSVERSALES SECONDAIRES à poser sur la hauteur du bord libre dépend de l’épaisseur
de la dalle. Dans la pratique, on appliquera la règle selon
Par armatures secondaires, on entend les armatures trans- laquelle l’espacement maximal entre les barres longitu-
versales des dalles qui ne sont porteuses que dans une dinales ne peut pas dépasser 300 mm. Si l’épaisseur de
direction : la dalle est supérieure à 400 mm, on placera une barre
• la section des armatures transversales secondaires doit intermédiaire à mi-hauteur de la dalle
être au moins égale à 20 % de celle des armatures prin- • une attention particulière doit être accordée au compor-
cipales tement des dalles à proximité des angles. Une dalle
• dans les zones sollicitées par des charges concentrées reposant sur un appui simple a en effet tendance à se
ou dans les zones de moment maximal, l’espacement sslabs relever. Si les dispositions prises à proximité d’un angle
entre les armatures secondaires doit être tel que : sont de nature à entraver le relèvement (raccord aux murs
–– sslabs ≤ 2,5 × h inférieurs, présence de murs ou de colonnes supérieurs
–– sslabs ≤ 400 mm au niveau des angles, etc.), on prévoira des armatures
• dans les autres zones, cet espacement maximal doit appropriées et notamment des armatures supérieures, à
satisfaire aux critères suivants : moins que les conséquences d’une éventuelle fissuration
–– sslabs ≤ 3 × h soient limitées.
–– sslabs ≤ 450 mm.
Les prescriptions suivantes doivent être prises en considé- La norme NBN EN 1992-1-1 [B14] ne donne pas de consignes
ration : précises quant à la section et à l’entredistance de ces
• dans les dalles, au moins la moitié de l’armature inférieure épingles. Il paraît logique de considérer que le diamètre
dimensionnée en travée doit se poursuive jusqu’aux appuis et l’entredistance de l’épingle doivent être égaux à ceux
et y être ancrée de l’armature transversale (voir figure 79).
• l’armature supérieure qui est située au droit des extrémi-
tés à encastrement partiel et qui n’est pas prise en compte L’épingle peut être constituée à partir de l’armature
dans le calcul doit pouvoir reprendre des moments transversale repliée. La norme prévoit une longueur
d’encastrement accidentels équivalant à 25 % du moment d’ancrage supérieure ou égale à 2 fois l’épaisseur de la
de flexion maximal de la travée. La longueur sur laquelle dalle (h). Dans la pratique, cette disposition peut être
cette armature doit être prévue est déterminée au § 9.3.1.2 adaptée par le bureau d’études s’il l’estime opportun, en
de la norme NBN EN 1992-1-1 [B14] comme étant au moins particulier pour des dalles de grande épaisseur.
égale à 0,2 fois la travée (distance entre les faces vues
Épingle
≥2×h
Fig. 79 Armature située le long d’une extrémité libre.
8.4.4 ARMATURES D’EFFORT TRANCHANT • l’espacement s des barres verticales doit être tel que :
–– s ≤ 3 × h
Si le calcul révèle que des armatures d’effort tranchant sont –– s ≤ 400 mm
nécessaires (pour les dalles, cela implique que VEd > VRd,c; voir • la section As,hor des armatures horizontales doit satisfaire
§ 6.2.2 de la norme NBN EN 1992-1-1 [B14]), les prescriptions aux exigences suivantes :
suivantes s’appliquent aux armatures verticales transver- –– As,hor ≥ 0,25 × As,vert
sales (11) : –– As,hor ≥ 0,001 × Ac
• dans les dalles, lorsque l’effort tranchant calculé est • l’espacement de deux barres horizontales adjacentes doit
inférieur ou égal à un tiers de l’effort tranchant maximal être inférieur ou égal à 400 mm
pouvant être repris par la section (VEd ≤ ¹/3 VRd,max; voir • il y a lieu de prévoir des étriers, des cadres ou des épingles
§ 6.2 de la norme [B14]), les armatures d’effort tranchant dans toute partie de voile où la section des armatures
peuvent se composer entièrement de barres relevées ou porteuses verticales est supérieure à 0,02 × Ac. Le diamètre
encore de cadres, d’étriers ou d’épingles et l’espacement de ces éléments sont alors soumis aux
• une dalle dotée d’armatures d’effort tranchant doit avoir mêmes prescriptions que les armatures transversales des
une épaisseur d’au moins 200 mm colonnes, en considérant que la grande dimension équi-
• le taux d’armatures d’effort tranchant ρw doit être au moins vaut à quatre fois l’épaisseur du voile.
égal aux valeurs du tableau 29 (p. 71)
• l’entredistance maximale des armatures d’effort tran- Pour ce qui est des poutres-cloisons (portée inférieure à trois
chant est telle que smax = 0,75 × d (d étant la hauteur utile, fois la hauteur), des règles complémentaires sont d’applica-
soit la distance entre l’axe de l’armature longitudinale de tion :
traction et la fibre la plus comprimée, exprimée en mm) • il convient de prévoir des treillis d’armature à proximité
• l’espacement longitudinal maximal des barres relevées de chaque face dont la section minimale est
est tel que smax = d. As,dbmin ≥ 0,001 × Ac, avec un minimum de 150 mm²/m sur
chaque face et dans chaque direction
(11) Pour des raisons de rationalisation du ferraillage, il est déconseillé d’utiliser d’autres armatures que les armatures verticales transversales. Si l’on utilise
malgré tout un autre type d’armature transversale, on se référera aux dispositions constructives stipulées dans la norme NBN EN 1992-1-1.
Fd
8.6 CONSOLES
θ
Les armatures principales tendues doivent être ancrées aux d’ancrage est mesurée à partir de l’emplacement des arma-
deux extrémités. D’une part, elles doivent être ancrées au tures verticales de la paroi la plus proche. D’autre part, ces
sein de l’élément porteur sur la paroi opposée. La longueur armatures doivent aussi être ancrées dans la console, la
ac ac
As,main 1 1
hc hc
FEd
FEd plaque d’appui
ac DÉTAILS
nœuds HEd
hc lbd
A. Ancrage courbe
bielles
tirant As lbd
B. Ancrage par boucle
longueur d’ancrage étant mesurée à partir du bord intérieur • leur utilisation dans du béton léger : elle n’est pas auto-
de la zone chargée. La figure 83 illustre les modes d’ancrage risée.
possibles et la détermination de la longueur d’ancrage cor-
respondante. Par ailleurs, la longueur des tirants au-delà du Les exigences relatives aux barres de diamètre supérieur à
nœud de la colonne doit être au moins égale à la longueur 32 mm sont décrites en détail au § 8.8 de la norme NBN
d’ancrage de calcul (lbd) de ces derniers. Des règles complé- EN 1992-1-1 [B14].
mentaire sont également données au § J.3 de la norme NBN
EN 1992-1-1 [B14].
8.7.2 FAISCEAUX DE BARRES
8.7 DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES POUR On groupe les barres lorsqu’il est impossible de respecter
APPLICATIONS SPÉCIALES DE FERRAIL- l’espacement exigé entre les barres isolées dans des éléments
LAGE fortement armés. Ce groupement de barres est appelé indis-
tinctement faisceau de barres ou paquet de barres. Signalons
8.7.1 BARRES D’UN DIAMÈTRE SUPÉRIEUR À 32 mm toutefois que l’utilisation de faisceaux de barres n’est pas
une technique recommandée.
Les barres dont le diamètre est supérieur à 32 mm sont
soumises à des exigences complémentaires en ce qui Sauf indication contraire, les règles pour les barres indivi-
concerne : duelles s’appliquent également aux faisceaux de barres.
• l’ancrage : il est réalisé à l’aide de barres droites ou de Toutes les barres d’un faisceau doivent avoir les mêmes
dispositifs mécaniques caractéristiques (type et nuance d’acier). Des barres de
• les assemblages par recouvrement : ils ne sont pas auto- diamètres différents peuvent être groupées en faisceau sous
risés, sauf dans les sections de dimensions supérieures réserve que le rapport des diamètres n’excède pas 1,7 (12).
ou égales à 1,0 m ou lorsque la contrainte dans les barres
ne dépasse pas 80 % de la résistance ultime de calcul Les exigences suivantes sont applicables aux faisceaux de
• l’armature transversale requise pour les ancrages droits barres :
• la limitation de la fissuration (grâce à une armature super- • pour le dimensionnement des éléments en béton armé,
ficielle, par exemple) le faisceau est remplacé par une barre fictive équivalente
(12) Le rapport de 1,7 n’est d’application qu’au sein d’un paquet de barres. Des barres séparées se trouvant dans un même lit peuvent en effet présenter des
rapports de diamètres plus importants.
présentant la même section et le même centre de gravité d’ancrage lbd sur la base du diamètre de chaque barre indi-
que le faisceau. Le diamètre équivalent ϕn de cette barre viduelle (voir figure 84). La longueur d’ancrage de réfé-
doit être tel que : rence lb,rqd correspond à la longueur d’ancrage donnée au
ϕn= ϕ × nb ≤ 55 mm tableau 24 (p. 57, multipliée par 1,43 si les conditions
où nb = le nombre de barres dans le faisceau : d’adhérence ne sont pas bonnes); aucune des réductions
–– nb ≤ 4 dans le cas des barres verticales comprimées mentionnées au § 7.5.3 (p. 57) ne peut toutefois y être appli-
et des barres situées à l’intérieur d’une jonction quée. Si ces conditions ne sont pas satisfaites, on utilisera
par recouvrement le diamètre équivalent ϕn pour le calcul de lbd.
–– nb ≤ 3 dans tous les autres cas
• les règles relatives à l’espacement des barres (voir § 7.2, Dans le cas des faisceaux de barres comprimées, il n’est pas
p. 47) et à l’enrobage du béton (voir § 7.3, p. 49) sont nécessaire de décaler les arrêts de barres. Pour ce qui est des
valables à condition d’utiliser le diamètre équivalent ϕn; faisceaux de diamètre équivalent supérieur ou égal à 32 mm,
la distance libre entre les faisceaux et l’enrobage étant il convient de prévoir au moins quatre étriers d’un diamètre
tous deux mesurés à partir du contour extérieur effectif supérieur ou égal à 12 mm aux extrémités du faisceau ainsi
du faisceau. L’enrobage doit en outre être supérieur ou qu’un étrier supplémentaire juste après l’arrêt de la barre.
égal à ϕn. Il convient de ne pas prévoir de recouvrement
dans le cas de faisceaux constitués de plus de trois barres
• lorsque deux barres en contact sont disposées l’une 8.7.2.2 Recouvrement des faisceaux de barres
au-dessus de l’autre et que les conditions d’adhérence
sont bonnes (voir tableau 23, p. 55), il n’est pas nécessaire La longueur de recouvrement doit être calculée conformément
de traiter ces barres comme un faisceau. aux prescriptions du § 7.7.1 (p. 65), avec ϕn comme diamètre
équivalent des barres.
8.7.2.1 Ancrage des faisceaux de barres Pour les faisceaux d’un diamètre équivalent inférieur à 32 mm
constitués de deux barres, le recouvrement des barres peut
Les faisceaux de barres tendues peuvent être arrêtés au droit être effectué sans décalage des arrêts de barres. On se basera
des appuis d’extrémité et des appuis intermédiaires. Les alors sur le diamètre équivalent pour calculer la longueur
faisceaux dont le diamètre équivalent est inférieur à 32 mm totale de recouvrement l0.
peuvent être arrêtés au voisinage de l’appui sans qu’il soit
indispensable de décaler les arrêts de barres. Dans le cas Dans les faisceaux d’un diamètre équivalent supérieur ou
de faisceaux d’un diamètre équivalent supérieur ou égal à égal à 32 mm constitués de deux ou de trois barres, il convient
32 mm qui sont ancrés au voisinage d’un appui, il y a lieu de décaler les arrêts de barre d’au moins 1,3 × l0 dans le sens
de décaler les arrêts de barres dans le sens longitudinal, longitudinal, comme indiqué à la figure 85, l0 étant la longueur
comme indiqué à la figure 84. de recouvrement pour une barre unique. Dans ce cas, une
quatrième barre peut faire office de barre de recouvrement.
Lorsque les barres individuelles sont ancrées avec un déca- On veillera en outre à ce qu’il n’y ait pas plus de quatre barres
lage supérieur à 1,3 × lb,rqd, il est possible d’évaluer la longueur par section de recouvrement.
A
≥ lb,rqd ≥ 1,3 × lb,rqd
Fs
A—A
Fig. 84 Arrêts des barres d’un même faisceau avec un décalage (ϕn ≥ 32 mm).
1 1
3
3
Fs Fs
Fig. 85 Jonction par recouvrement de barres tendues incluant une quatrième barre.
As,surf (d – x)
≤ 600 mm
As,surf = armature
superficielle
Épingles Épingles
≥ 0,25 × As ≥ 0,25 × As
Boucles Boucles
Tirant As Tirant As Barre
oblique
Épingles Épingles
≥ 0,25 × As ≥ 0,25 × As
Boucles Boucles
Tirant As Tirant As
Barre
oblique
de bielles et tirants d’un appui à talon, tandis que les la charge. Cette disposition concerne notamment les ancrages
figures 88A et 88C montrent deux schémas d’armatures pour éléments en béton précontraint, les dés d’appui des
possibles pour un tel appui. culées d’ouvrages d’art ou encore la jonction entre une
colonne préfabriquée en béton à hautes performances et une
Comme pour les consoles, on appliquera des épingles ou fondation en béton de plus faible qualité.
des étriers pour reprendre les efforts de fendage dans le
talon. La section minimale de chaque étrier est égale à Pour déterminer la charge concentrée maximale pouvant être
0,25 × As. reprise par l’élément en béton (FRdu), ainsi que la quantité
d’armatures transversales et leur position, on recourt au
En vue de limiter la fissuration dans les angles rentrants, on concept géométrique de la pyramide tronquée.
ajoute parfois une armature oblique en forme d’étrier ou de
barre en boucle (voir figures 88B et 88D). La barre oblique Pour ce faire, on utilise la formule suivante :
peut également être introduite dans le système de bielles.
A c1
FRdu = Ac0 × fcd × ≤ 3 × fcd × Ac0
A c0
8.7.5 ARMATURES POUR CHARGES CONCENTRÉES où :
(EFFORTS LOCALISÉS) • fcd = valeur de calcul de la résistance en compression
du béton
Une armature de frettage ou de fendage est nécessaire sous • Ac0 = b1 × d1 : surface de la charge appliquée
le point d’application des charges concentrées (FEd), afin de • Ac1 = b2 × d2 : surface de répartition située dans l’élément
reprendre les efforts de traction perpendiculaires au sens de en béton.
FEd b1
b1 Ac0
d1
0,1 ×b2 Compression
b2
Traction
h ≥ d2– d1
h ≥ b2– b1
d
1
×
3
≤
d
2
Armature
de fendage
Ac1
b2 ≤ 3 × b1
Fig. 89 Positionne-
ment de l’armature Fig. 90 Schéma de la pyramide tronquée de répartition des efforts de
de fendage. b2 compression dans le béton.
1 2
≤ 1,5 × d
> 0,3 × d
A. ≤ 0,75 × d
3
>2 1. Contour de contrôle extérieur
2
× nécessitant des armatures de
d
poinçonnement
2. Contour uout au-delà duquel
d
≤2×d × les armatures de poinçonne-
1,5
ment ne sont plus nécessaires
3. Contour réduit effectif uout,ef
au-delà duquel les armatures
de poinçonnement ne sont
plus nécessaires
d
1,5 × d Fig. 92 Armatures de poinçonne-
d ment – espacement des cadres et
B. C. des goujons.
trouvant à une distance inférieure à 0,25 × d de cette aire peut pas excéder ¹/₈ du périmètre de l’élément. Les barres
peuvent servir d’armatures de poinçonnement longitudinales peuvent être espacées de 350 mm au maximum.
• il convient de limiter à d/2 la distance entre le nu d’un
appui (ou la circonférence d’une aire chargée) et les
armatures de poinçonnement les plus proches prises en 8.7.8 ARMATURES COMPLÉMENTAIRES AUTOUR DES
compte dans le calcul. Cette distance doit être mesurée RÉSERVATIONS ET DES OUVERTURES
au niveau des armatures tendues. Lorsqu’une seule file
de barres relevées est prévue, l’angle de pliage peut être Lorsqu’on doit arrêter des armatures dans un voile ou un
réduit à 30° plancher en vue d’y pratiquer une ouverture (trémie d’esca-
• si l’on utilise des goujons, il importe de positionner leur lier ou baie de fenêtre, par exemple), il convient de placer
tête au-dessus du treillis d’armature supérieur de la dalle des armatures complémentaires autour de l’ouverture (voir
(voir figure 94). Ces goujons peuvent être installés soit figure 95). Il n’existe pas de règles normalisées concernant
sur le coffrage à l’aide d’écarteurs avant la pose des leur disposition. Néanmoins, dans la pratique et pour les
treillis, soit par le haut après la pose des treillis. ouvertures de petites dimensions, on opte généralement
pour l’utilisation de renforts de section équivalente à celle
de la section d’armature coupée, que l’on répartit de part et
8.7.7 ARMATURES DE TORSION d’autre du trou.
Ce type d’armatures est rarement mis en œuvre car, en pra- Il importe de veiller à ce que l’ancrage des barres complé-
tique, on s’efforce d’éviter la torsion par une conception mentaires soit suffisant et soit réalisé hors de la zone
appropriée. d’influence du trou. De plus, les règles concernant les bords
libres des dalles sont d’application (voir figure 79, p. 75).
Les armatures de torsion doivent être réalisées au moyen
d’étriers fermés formant un angle de 90° avec l’axe de l’élé- Dans le cas de trous de grandes dimensions, une étude
ment. L’entredistance longitudinale des étriers de torsion ne particulière doit être réalisée par le bureau d’études.
Coffrage de la réservation
Armature complémentaire
n’existent généralement que pour un nombre limité de • dans certains cas, il est préférable de prolonger l’armature,
diamètres (diamètres recommandés à partir de 12 mm) même dans une zone où elle est superflue, plutôt que de
• limitation du nombre de séries d’écarteurs, car l’enrobage l’arrêter et de la reprendre un peu plus loin.
requis et l’espacement des armatures dépendent du
diamètre nominal des barres Lors de la mise en œuvre sur chantier, il est avantageux de
• diminution des stocks et gestion plus aisée de ceux-ci. travailler avec de grands ensembles ferraillés et de petites
barres complémentaires aux croisements. Il en a été tenu
2) Limitez le nombre de diamètres et de nuances d’acier par compte dans l’élaboration des détails standard (voir § 9.3,
élément et par projet. p. 89).
La limitation du nombre de diamètres et de nuances d’acier 2) Utilisez autant que possible des treillis soudés.
simplifie la production et la fourniture des armatures. Il est
recommandé d’utiliser le plus possible d’étriers du même L’utilisation de treillis soudés (éventuellement avec de courtes
diamètre dans un même projet et de ne pas inclure de barres barres de liaison entre les treillis) se justifie pleinement pour
ou de treillis similaires mais de nuances d’acier différentes. armer de grandes surfaces (planchers, voiles). Il est recom-
Ainsi, l’emploi d’un acier DE 500 BS au lieu d’un mandé de recourir autant que possible aux treillis soudés
acier BE 500 (T)S, par exemple, posera des problèmes impor- (standardisés ou sur mesure) pour les raisons suivantes :
tants en termes de stabilité. Par ailleurs, la nuance d’acier 220 • la fabrication de réservations dans les treillis (et leur
(fyk = 220 N/mm²) ne peut plus être utilisée que pour les découpe ultérieure) est plus rapide que la préfabrication
armatures auxiliaires. ou le ferraillage sur place d’un réseau de barres indépen-
dantes
3) Utilisez des armatures de grand diamètre. • la qualité des soudures et la stabilité dimensionnelle des
treillis soudés sont supérieures à celles des soudures
Dans bien des cas, il est conseillé de choisir des barres de d’un treillis préfabriqué en centrale (par pointage) ou d’un
grand diamètre, car le prix à la tonne devient alors avantageux réseau ferraillé sur place.
pour les raisons suivantes :
• pour un poids donné d’armatures, limitation du nombre
de barres et donc des opérations de coupe et de pliage; 9.2.3 RECOMMANDATIONS EN MATIÈRE DE STANDAR-
dans le même ordre d’idées, il est recommandé d’utiliser DISATION
le moins d’armatures possible dans une section donnée
• simplification du montage et de l’assemblage grâce à la La standardisation vise une certaine uniformisation. Elle
diminution du nombre de croisements et de ligatures permet ainsi de favoriser l’informatisation du processus de
• rigidité accrue et donc quantité d’écarteurs réduite. ferraillage et les possibilités de préfabrication, ce qui réduit
les coûts et renforce la rationalisation. Les recommandations
En revanche, les grands diamètres présentent l’inconvénient en la matière sont exposées ci-après.
d’engendrer des fissures plus larges et de nécessiter de plus
grandes longueurs d’ancrage et de recouvrement. Ces écueils 1) Pour les diamètres supérieurs à 16 mm, utilisez autant que
doivent toutefois être évalués au regard des avantages énu- possible des longueurs commerciales ou des fractions de
mérés ci-avant. L’emploi de longues barres d’un diamètre longueurs commerciales lors du dimensionnement d’un
supérieur ou égal à 32 mm implique en outre le recours aux élément porteur (voir tableau 31).
engins de levage, ce qui peut peser sur les coûts.
L’emploi de longueurs standard accroît les possibilités de 9.2.4 RECOMMANDATIONS CONCERNANT LA ‘CONVI-
réutilisation des chutes et limite, de ce fait, les pertes de VIALITÉ’ D’EXÉCUTION DU FERRAILLAGE
coupe.
Un projet de ferraillage ‘convivial’ suppose l’emploi d’arma-
Des longueurs supérieures aux longueurs commerciales tures simples, faciles à réaliser et à mettre en place.
standard peuvent se justifier, d’un point de vue économique,
lorsque les quantités sont importantes. Toutefois, les délais Afin de respecter les tolérances admissibles, il est conseillé
de livraison des longueurs spéciales sont généralement plus d’éviter autant que possible les armatures enfermées. Il s’agit
longs. Il convient en outre de prévoir une capacité de stockage d’une forme d’armature dans laquelle les écarts dimension-
suffisante sur chantier ou en centrale de ferraillage. nels limités entraînent le non-respect d’une exigence impo-
sée à l’élément en béton armé (dimensions, enrobage,
Pour les plus petits diamètres (≤ 16 mm), l’acier provient en espacement, etc.). Aux extrémités, on utilisera plutôt des
général de bobines; la question des chutes et des pertes de barres complémentaires courtes, dont la pose peut aisément
coupe ne se pose donc pas. reprendre une certaine imprécision dans la production des
armatures et du coffrage (voir figure 96). Cela permet en outre
2) Utilisez le bordereau de pliage type (voir chapitre 10, p. 95). d’employer de grandes longueurs droites, facilement
maniables.
L’utilisation du bordereau type proposé au chapitre 5 (p. 33)
facilite l’interprétation des données sur les plans d’armatures Par ailleurs, il y a lieu de prévoir une longueur de recouvre-
ainsi que l’informatisation du stockage et du transfert des ment l0 suffisante (voir § 7.7, p. 65) et de veiller au respect
données. de toutes les règles technologiques habituelles concernant
le ferraillage. Une attention particulière sera accordée au
3) N’utilisez que des formes de barres recommandées (voir respect de l’espacement minimal à hauteur des recouvre-
chapitre 10, p. 95). ments, en vue de permettre un bétonnage correct.
La réduction du nombre de formes de barres offre des avan- Un ferraillage ‘convivial’ implique que l’on tienne également
tages à toutes les phases du travail : compte des conditions de travail :
• projet : dessins d’armatures et de bordereaux de pliage • il est conseillé de recourir autant que possible à des
plus simples éléments préfabriqués provenant de la centrale de
• façonnage : automatisation poussée et plus grandes séries ferraillage. Les avantages du ferraillage en centrale ont
de production déjà été énumérés au § 5.5.1 (p. 39)
• stockage : moins de diversité dans les stocks • on recommande d’optimiser le transport des cages
• contrôle : plus simple, car moins de diversité d’armature en vue de maximiser le nombre d’armatures
• informatisation : transfert plus facile des informations par convoi
grâce au nombre réduit de codes d’armature. • sur chantier, il est plus aisé de ferrailler en dehors du
coffrage qu’à l’intérieur de celui-ci. En présence de grandes
4) Utilisez autant que possible les détails d’armatures stan- cages d’armature, il faut éviter que les ferrailleurs ne
dard (voir § 9.3, p. 89). doivent se placer dans les cages pour réaliser les ligatures.
Le ferraillage en dehors du coffrage offre, dans ce cas,
La standardisation des détails d’armatures favorise la ratio- d’importants avantages puisque les cages d’armature
nalisation pour les raisons suivantes : peuvent être manipulées et on peut ainsi réaliser un
• la préfabrication est facilitée maximum de ligatures en position debout et à hauteur
• l’assemblage peut se faire plus rapidement, puisque les d’homme
détails standard ont été conçus dans l’optique d’une mise • le projet doit aussi tenir compte du poids de l’armature.
en œuvre simple Le poids maximal pouvant être soulevé par les ouvriers
• le concepteur peut recourir à des solutions adaptées à la est de 25 kg (voir NBN EN 1005-2+A1 [B9]). À titre d’illus-
pratique, dont l’efficacité a déjà été éprouvée. tration, 25 kg est le poids d’une barre de 4 m de long et
l0 l0
de 32 mm de diamètre. Les barres d’une longueur de 14 m treillis supérieur qui vient se poser sur les coudes des étriers
et d’un diamètre de 32 mm pèsent 88 kg et leur manipu- (voir figure 97).
lation nécessite, bien entendu, le recours à des moyens
de levage supplémentaires Lorsque la poutre présente une section irrégulière, il est
• sur chantier, on conseille d’utiliser des étriers ouverts à conseillé de choisir une forme d’étrier qui contienne le moins
chapeau, afin d’éviter de devoir glisser des armatures possible d’éléments libres (voir figure 99). L’application de
lourdes dans les étriers sur des longueurs importantes coudes sur les étriers favorisera la stabilité dimensionnelle
(voir figure 98A). Cette recommandation s’applique surtout de ces derniers.
aux grands diamètres (ϕ > 20 mm) mis en œuvre dans des
éléments de construction d’une largeur b ≥ 800 mm et
d’une hauteur h ≥ 600 mm.
① ②
Étrier
intermé-
diaire
9.3 DÉTAILS STANDARD POUR ÉLÉMENTS d’angle (voir figures 100A et 100B) et les extrémités de
DE CONSTRUCTION parois (voir figure 100E), on fera usage d’épingles pour
assurer la continuité dans les angles. Lorsque des moments
La réalisation de détails standard est tout particulièrement fléchissants sont susceptibles d’ouvrir la jonction (angles
indiquée dans la construction utilitaire, laquelle se caracté- ouvrants), il est parfois opportun de placer une barre
rise par une grande répétitivité des détails constructifs. Les d’armature diagonale à l’intérieur de l’angle afin de
directives générales définies ci-après peuvent être appliquées reprendre la traction. Une autre solution consiste à
en vue de la standardisation des détails d’armature [C5, B14]. surdimensionner les épingles
• dans les croisements horizontaux, il y a lieu d’interrompre
l’armature dans une des deux directions et d’utiliser des
9.3.1 JONCTIONS ET EXTRÉMITÉS DES PAROIS (COUPE barres complémentaires courtes pour l’assemblage (voir
HORIZONTALE) figure 100D).
Les prescriptions suivantes doivent être respectées : Des exemples de représentations techniques des schémas
• dans les jonctions en T (voir figure 100C), les jonctions de la figure 100 sont donnés à l’Annexe B (p. 121).
Épingle faisant
fonction d’armature Armature
d’attente complémentaire
C. Jonction en T
D. Croisement
Épingle
horizontal
E. Extrémité de paroi
Fig. 100 Coupe horizontale des jonctions et des extrémités de parois.
9.3.2 JONCTIONS PAROI/PLANCHER ET EXTRÉMITÉS d’armatures d’attente. Afin d’améliorer l’étanchéité à l’eau
DES PAROIS (COUPE VERTICALE) du joint de reprise (dans les murs de cave, par exemple), on
peut prévoir une tôle d’étanchéité (voir figure 102). On appli-
Les recommandations suivantes doivent être prises en consi- quera aussi éventuellement un produit d’étanchéité sur la
dération : face extérieure de la paroi et/ou on prévoira un joint d’étan-
• on veillera à mettre en place des épingles dans les jonc- chéité. En tout cas, on s’assurera que les faces des joints
tions paroi/plancher (voir figure 101A), dans la jonction sont exemptes de poussière et d’autres impuretés avant le
d’un plancher et d’une paroi continue (voir figure 101B), bétonnage de la paroi.
dans la jonction d’une paroi et d’un plancher sous-jacent
(voir figure 101C) ainsi qu’aux extrémités des parois (voir Des exemples de représentations techniques des schémas
figure 101D) de la figure 101 sont donnés à l’Annexe B (p. 121).
• on placera les épingles après la pose des treillis. On peut
éventuellement remplacer les épingles par des boîtes La figure 104A (p. 91) représente un détail du croisement
d’armatures en attente (voir § 7.7.1, p. 65, et figure 103, entre une paroi et un plancher. Lorsque la paroi supérieure
p. 91). La longueur de l’armature d’attente doit être est moins épaisse que la paroi sous-jacente, on privilégiera
suffisante pour obtenir le recouvrement requis (voir § 7.6.1, les épingles (voir figure 104B, p. 91). Il est préférable
p. 59) avec l’armature adjacente. d’effectuer le croisement dans le haut du plancher à l’aide
de barres complémentaires courtes (disposant des lon-
La jonction d’une paroi à un plancher sous-jacent est réalisée, gueurs de recouvrement nécessaires). Des exemples de
comme l’illustre la figure 101C, au moyen d’un joint de reprise représentations techniques du schéma de la figure 104A
normal contenant des épingles redressées qui font office (p. 91)sont donnés à l’Annexe B (p. 121).
Épingle pour
l’armature du plancher
Épingle
③
Épingle Épingle
②
④
①
C. Jonction d’une paroi et d’un plancher sous- D. Extrémité
jacent (les numéros indiquent l’ordre de pose) d’une paroi Fig. 102 Jonction inférieure entre une
Fig. 101 Coupe verticale des jonctions paroi/plancher et des extrémités de paroi. paroi et un plancher.
Boîte d’armatures
en attente, par
exemple ϕ 10 – 150
Armatures de la paroi
Armatures du plancher
Paroi
L’armature supérieure
n’est pas toujours
L’armature supérieure
présente
n’est pas toujours
présente
Fig. 104 Détail d’un croisement entre une paroi et un plancher (coupe verticale).
Armature
complé- Armature
mentaire complé-
> l0 (recouvrement)
mentaire
> l0 (recouvrement)
Armature
complé-
mentaire
Armature
complé-
mentaire
Cage d’arma-
ture d’attente
1,5 ϕ
B. Avec l’armature d’attente position-
A. Avec une cage indépendante née vers l’intérieur (vue en plan)
Fig. 106 Rétrécissement de la section des colonnes.
Poutre secondaire
9.3.4 SEMELLES DE FONDATION
≤s s s Poutre
L’armature des semelles de fondation se prête en outre secondaire
bien à la préfabrication (voir figure 108B). En tout cas, il
convient d’éviter le risque d’éclatement du béton à proxi-
mité des angles intérieurs soumis à la traction (voir
figure 109). Poutre maîtresse
Fig. 107 Croisement de poutres.
Pieux de fondation
Étriers
Colonne
A. Détail incorrect
✗
Fig. 109 Angles intérieurs d’une semelle de fondation soumis à la traction.
B. Détail correct
✓
CSTC | NIT 260 | Mars 2017 93
9 Rationalisation du processus de ferraillage
9.3.5 JOINTS DE DILATATION dans ce joint de la même façon que dans une extrémité de
paroi (avec une épingle).
Les joints de dilatation sont destinés à permettre la dilatation
ou le retrait des éléments de construction (dalles, parois, etc.) Si l’étanchéité à l’eau du joint doit également être assurée
et à éviter la fissuration due à une trop forte concentration (dans les dalles de cave sur terre-plein, par exemple), il est
de contraintes. préférable que l’armature comprenne trois épingles (voir
figure 110) de chaque côté du joint. On trouvera des règles
Si le joint de dilatation ne comporte pas de profilé d’étan- complémentaires à ce sujet au § 5.5.1.2 de la NIT 247 sur la
chéité (néoprène, PVC ou autre), on peut réaliser l’armature conception et l’exécution des ouvrages étanches en béton [C1].
9.3.6 ESCALIERS
Profilé de joint de
Joint plastique dilation assurant
de colmatage l’étanchéité de la Les escaliers peuvent être bétonnés sur place ou préfabriqués.
structure
Lorsque l’escalier est bétonné in situ, l’armature du plancher
(dans le bas et dans le haut) doit être intégrée dans l’escalier
comme une armature d’attente (voir figure 111A). Dans les
escaliers extérieurs, on préconise d’armer aussi les nez de
marche, afin de garantir leur durabilité.
B. Escalier préfabriqué
A. Escalier bétonné sur place
Armature d’attente
Fig. 112 Armature incorrecte, car elle crée une poussée au vide.
✗
94 CSTC | NIT 260 | Mars 2017
10 INDICATIONS SUR PLANS
2 3
1 1
1, 2, 3, 4, 5, 6 = numéros des barres
5
2 3
2 3
5 4 5 4
6 4 6 1
6
Fig. 113 Représentation des barres d’armature [C2].
Désignation Représentation
Barres d’armature
1. Armature vue en plan :
T1 N1
B2 F2
(*) Les lettres T, B, N et F viennent des abréviations anglaises. Elles sont parfois traduites.
300
140
590
② 2 × 99 etr ϕ 8 – 150 lg 2.100
300
540
290
400
⑤ 1 ϕ 25 × 17.000
500 100
600
Fig. 114 Marquage des barres par élément [C2].
À titre d’exemple, le treillis soudé ci-dessous est Utilisé comme armature inférieure :
représenté sur les plans comme indiqué ci-contre.
ϕ 5 – 250
1.350
Sur le plan de ferraillage figure, dans une légende, ϕ 7 – 150 5
3.250
la désignation conventionnelle du treillis soudé
portant la marque 5 : treillis soudé DE 500 BS
selon la norme NBN A 24-304 [B4] :
150 x 250/ϕ 7 x ϕ 5/3.250 x 1.550. Utilisé comme armature supérieure :
1.350
8 × 150 = 1.200
1.350
CSTC
75
Fig. 115 Treillis standardisés. Fig. 116 Représentation des treillis soudés [C2].
3 17 ϕ 10 – 300
53 ϕ 10 – 150
1
53 ϕ 10 – 150
1 1 27 ϕ 10 – 150
1 27 ϕ 10 – 150
CSTC
2 21 ϕ 10 – 150
Fig. 117 Treillis sur mesure. Fig. 118 Représentation schématique (en rouge) d’un ensemble de treillis standardisés.
500
A A
100
–1
0
–ϕ
2.5 ϕ 10
2
/4
00
2.5 ϕ 10
/5.
3
00
2
50
500
K3 K4
27 × 100
2.800
1
Z3 Z4
50
à savoir des treillis à peignes sur mesure) d’une dalle de fondation. 50 53 × 100 50
5.400
A. Treillis standard sur mesure (n° 1)
50
afin d’éviter toute confusion avec les treillis standardisés.
Deux exemples sont proposés aux figures 119 et 120.
Chaque treillis différent des autres doit être dessiné en
5.400
4.200
41 × 100
3. Lorsque le plan représente une dalle de fondation ainsi
que des semelles ou des poutres de fondation (voir
figure 119), l’armature des semelles de fondation doit être
dessinée sur un détail distinct.
Treillis n° 3 K1
1.250 2.500
500
2.500
2.500 500
Treillis n° 2 Treillis n° 3 Treillis n° 3
Treillis n° 1 Treillis n° 1
5.400 300 5.400
Z1 Coupe A-A
Fig. 120 Détail des zones de recouvrement dans l’armature inférieure (coupe A-A de la figure 119).
ce cas, il appartient à l’auteur de projet de préciser la tionner leur nombre, leur entraxe ainsi que les dimensions
position du premier treillis ainsi que l’ordre de pose des de la zone sur laquelle elles doivent être réparties.
treillis. Cet ordre détermine en effet la position des diffé- 7. Si un plancher comprend des zones d’armature de même
rents lits d’armatures dans la section verticale. Dans le largeur et si les barres ont une forme, un diamètre et un
cas de treillis standard (c’est-à-dire sans dépassants), entraxe identiques, on peut se contenter de dessiner une
deux nappes de treillis sont superposées sur toute la seule zone de l’armature. Les autres zones seront identi-
longueur de recouvrement et le nombre total de lits fiées par la même indication (chiffre ou lettre).
d’armatures augmente considérablement, surtout lorsque 8. Lorsque des treillis soudés sont incorporés dans une dalle,
trois ou quatre treillis se recouvrent. Il importe, en parti- on dessinera des plans distincts pour l’armature inférieure
culier dans les éléments minces comme les dalles de et pour l’armature supérieure en précisant, sur chaque
plancher, que les barres se situent dans le lit d’armatures plan, de quelle armature il s’agit.
approprié et que le nombre de lits soit limité. Une solution
consiste à travailler avec des treillis standard côte à côte
et des barres de recouvrement complémentaires. 10.4 FERRAILLAGE DES PAROIS
Le type de vue des parois doit être stipulé de façon univoque
10.3 FERRAILLAGE DES DALLES DE PLANCHER sur les plans. On peut éventuellement se limiter à une coupe
horizontale et à une vue en élévation. On s’efforcera de
1. L’armature des dalles de plancher doit être représentée sélectionner la vue de manière à ce qu’elle corresponde à la
en plan, éventuellement avec la ou les sections transver- dernière paroi de coffrage à mettre en œuvre.
sales correspondantes. Les appuis des planchers et des
poutres doivent être indiqués. Dans le cas d’une paroi armée de barres (indépendantes), il
2. La marque (numéro ou lettre) doit être clairement men- convient de suivre les directives relatives aux dalles de
tionnée, et l’épaisseur ainsi que le niveau du plancher plancher (voir § 10.3).
doivent être entourés d’un cercle comme illustré à la
figure 121. Lorsque plusieurs travées de plancher de même Lorsque les parois sont armées à l’aide de treillis soudés, le
épaisseur et de même niveau sont adjacentes, il suffit treillis antérieur et le treillis postérieur doivent chacun être
d’indiquer l’épaisseur et le niveau d’une seule travée. Le dessinés sur un plan séparé, vu dans la même direction. Les
niveau du gros œuvre est défini comme la cote supérieure treillis doivent être schématisés de manière analogue à ceux
du plancher en béton (la chape et les autres finitions ne des dalles de plancher (voir § 10.3).
sont pas prises en compte, tandis que l’éventuelle couche
de compression des dalles préfabriquées est incluse). Si la position (extérieure ou intérieure) des barres longitudi-
3. Il n’est pas obligatoire de dessiner l’armature des poutres nales et transversales a de l’importance, le bureau d’études
dans les coupes de la dalle de plancher; cette armature doit en outre le spécifier clairement sur le plan.
sera reprise sur un plan distinct (suivant les recomman-
dations du § 10.5, p. 102). La figure 123 (p. 101) montre l’exemple d’un mur de cave. En
4. Les barres d’attente à incorporer pour l’ancrage de struc- règle générale, on place les armatures horizontales le plus
tures supérieures doivent être représentées dans une près possible des faces des parois, afin de limiter l’ouverture
coupe du plancher. des fissures. Dans certains cas, notamment lorsque les murs
5. Lorsque des armatures sont constituées des barres indé- de refend sont peu nombreux et que les efforts externes sont
pendantes (en lieu et place de treillis soudés, voir importants (poussée des terres, par exemple), il peut s’avé-
figure 122, p. 101), la forme et l’orientation des barres rer avantageux de placer les barres verticales le plus près
doivent être indiquées sur le plan, si nécessaire dans un possible de la face interne du mur, de manière à augmenter
dessin en coupe. leur bras de levier. La résistance du mur par rapport aux
6. Si une zone d’armature (zone de répartition de l’armature) pressions externes s’en trouvera en effet améliorée. Une
comprend plusieurs barres identiques présentant le même coupe complémentaire permettra alors de garantir le posi-
entraxe, il suffit de dessiner l’une des barres et de men- tionnement correct des armatures sur chantier.
+2.700
Niveau du gros œuvre
10.5 FERRAILLAGE DES POUTRES ET DES dessinés que sur les coupes, où ils peuvent être symbolisés
COLONNES par des rectangles. Si la clarté du plan s’en trouve améliorée,
ils peuvent aussi être dessinés sur les vues en élévation.
Le dessin d’armatures d’une poutre ou d’une colonne doit
comprendre au moins une coupe transversale. La largeur et Bien que les poutres et les colonnes soient ici représentées
la hauteur seront indiquées en millimètres. Si la poutre fait sur le même plan, elles figureront en principe sur des plans
partie du plancher, l’épaisseur du plancher sera comprise séparés correspondant aux phases de pose et/ou de béton-
dans la hauteur de la poutre. nage.
Lorsque la coupe d’une poutre ou d’une colonne n’est pas En vue de faciliter la pose et d’éviter les erreurs de mise en
identique sur toute la longueur (modification des dimensions œuvre, il peut s’avérer utile, dans certains cas, de dessiner
ou de l’armature, espacement non uniforme des étriers, etc.), explicitement toutes les barres et tous les étriers (voir
on représentera la vue et les différentes coupes transversales. figure 125, p. 103).
Les coupes transversales seront dessinées à chaque endroit
où la clarté du plan le nécessite. Lorsqu’on dessine les étriers sur les vues en élévation, on
commencera toujours par le premier étrier, suivi du premier
Tant dans la vue que dans les coupes, toutes les barres champ présentant des étriers identiques à distances iden-
d’armature doivent être marquées à l’aide d’un numéro ou tiques. On mentionnera le numéro ou la lettre de référence,
d’une lettre. le nombre, le diamètre et l’espacement des étriers. Ensuite,
pour chaque champ d’une série de champs successifs com-
Les extrémités des barres sans crochets doivent, le cas échéant, portant des étriers identiques et des espacements identiques,
être visualisées à l’aide d’un tiret à 45° (voir § 10.2.1, p. 95). on stipulera d’abord la distance depuis le champ précédent,
suivie de l’indication du champ proprement dit (voir figures 124
Pour chaque barre d’armature, on indiquera en outre le numéro et 125, p. 103), ou l’inverse pour le champ suivant.
ou la lettre de référence, le nombre de barres, le diamètre,
les dimensions, la forme et, éventuellement, l’espacement Par ailleurs, la forme de chaque barre doit être indiquée au
ainsi que la longueur de coupe. Les étriers ne doivent être moins une fois sur les plans.
11 ϕ 10 – L = 1.000
2 ϕ 12 2
3 11
2 ϕ 10 5 3
11
3 ϕ 8 – L = 1.300 10 4 ϕ 12
3 ϕ 16 1
10 10
ϕ 12 – L = 1.950 ϕ 12 – L = 1.950
4 2 ϕ 12 – L = 4.078 4 1 ϕ 10 10 ϕ 12 – L = 2.400
6 1 ϕ 10 5 ϕ 10 – L = 4.078 6
4
2 4 2
11 13 ϕ 10 – 100
1 4 1
3 1 3 12 ϕ 8 – 200 3
8 ϕ 8 – 100 ϕ 16 – L = 4.078 8 ϕ 8 – 100
12 12
10 10
Barres d’attente
(voir plan)
A
300 4.600 300
B03
B03
200
200
a 3 ϕ 16 4.600
300 b 2 ϕ 12 4.600
300
b c 29 etr ϕ 8
b b 450
d d lg 1300
e 150
e e 950
500
c c c c d 4 ϕ 12
d d 450
a a a lg 1950
550
c 7 etr ϕ 8 – 100 c 4 etr ϕ 8 – 200 c 4 etr ϕ 8 – 300 c 5 etr ϕ 8 – 200 c 9 etr ϕ 8 – 100
e 2 ϕ 10 4.600
200
700 800 1.200 1.000 900
50 50
SECTION A – A’
A’
K01 K02
a a
b b
3.550 3.550
a a 4 ϕ 16 a 4 ϕ 16 a
200
200
Fig. 125 Plan de ferraillage de poutres ou de colonnes (avec visualisation des étriers).
Indications sur plans
10
Projet : Date :
Partie : Numéro d’identification :
Maître d’ouvrage : Numéro de référence du plan :
Entrepreneur : Type et nuance d’acier :
Bureau d’études :
Responsable : Page … / …
Repère
Dia- Longueur Longueur Masse Diamètre
[lettre
Quantité mètre ϕ par barre totale totale du Dimensions externes (*) Remarques
ou
[mm] [mm] [mm] [kg] mandrin
chiffre]
4080
1 3 16 4.080 12.240 19,315 –
130
250
2 13 10 1.060 13.780 8,502 4ϕ
150
150
130
250
0
2000
• ‘pliages avec mandrin normal’ les pliages réalisés à l’aide des mandrins habituels (voir tableau 17, § 5.4.3, p. 36)
• ‘pliages avec mandrin spécial’ les pliages réalisés à l’aide de mandrins exceptionnellement grands. Dans ce cas,
le pliage doit être dessiné à l’échelle.
La formulation ‘pliages dans le même sens’ signifie que les pliages se présentent toujours dans le même sens
lorsque l’on parcourt la barre d’une extrémité à l’autre.
(2) Le chiffre 9 ne peut être combiné qu’à un autre 9.
La première partie du code comprend deux chiffres (voir coude (90° ≤ a < 150°) ou crochet (150° ≤ a < 180°)
tableau 34) : dans la norme NBN EN 1992-1-1)
• le premier indique le groupe principal, qui détermine le • 3 = crochet à 180° (a = 180°) (également appelé crochet
nombre de pliages entre les extrémités (sans compter dans la norme NBN EN 1992-1-1).
l’ancrage aux extrémités)
• le second précise la nature des pliages entre les extrémi- Les exigences auxquelles doivent satisfaire les différents
tés (sans compter l’ancrage aux extrémités). types d’ancrage sont traitées plus en détail au § 7.5.2 (p. 56).
En pratique, les combinaisons les plus fréquentes pour les
Le chiffre 99 est utilisé pour les barres de forme spéciale, extrémités de barres sont les suivantes :
qui ne peuvent être décrites à l’aide des codes d’armature • 00 = ancrage droit aux deux extrémités
habituels. Ces barres doivent être dessinées sur le plan de • 11 = coude à 90° aux deux extrémités
ferraillage et dans la colonne ‘Remarques’ du bordereau de • 22 = crochet oblique aux deux extrémités
pliage. • 33 = crochet à 180° aux deux extrémités
• 10 ou 01 = ancrage droit à une extrémité, coude ou
La seconde partie est constituée de deux chiffres indiquant crochet droit à 90° à l’autre extrémité
la forme de l’ancrage à chaque extrémité de l’armature • 20 ou 02 = ancrage droit à une extrémité, crochet oblique
(ce qui dispense de dessiner cette dernière explicite- à l’autre extrémité
ment) : • 30 ou 03 = ancrage droit à une extrémité, crochet à 180°
• 0 = ancrage droit à l’autre extrémité.
• 1 = crochet droit à 90°, a = 90° (également appelé
coude dans la norme NBN EN 1992-1-1 [B14]) On trouvera quelques exemples permettant de clarifier la
• 2 = crochet oblique (entre 90 et 180°) (aussi appelé situation dans l’encadré (p. 106).
Exemple 1 ≥5ϕ
Explication :
• 0 = barre droite entre les extrémités (ancrages exclus)
• 0 = pas de pliage entre les extrémités (ancrages exclus)
• 22 = coude ou crochet oblique aux deux extrémités
• A = longueur de barre à mentionner dans le bordereau de pliage (la longueur des ancrages n’est pas précisée explici-
tement dans le bordereau de pliage; cependant, elle doit être conforme aux recommandations du § 7.5.2 (p. 56),
la partie droite après le coude devant mesurer au moins 5 ϕ; cette valeur est garantie par la centrale de ferraillage).
Exemple 2
Exemple 3
Voir détail
A A l
B D
D
Fig. 128 Étrier fermé avec un coude à 90° aux
deux extrémités. Code d’armature : 31.11.
C
10.6.2 INDICATION DES COTES PARTIELLES ET DES La norme NBN EN ISO 3766 [B20] stipule que les cotes d’une
COTES AUXILIAIRES – DÉTERMINATION DE LA barre recourbée doivent être représentées de la manière
LONGUEUR DES ÉLÉMENTS D’UNE ARMATURE illustrée à la figure 130A. Dans la pratique, il arrive que les
cotes A et B soient données jusqu’au point d’intersection
Les cotes partielles d’une armature correspondent aux fictif entre les deux barres (voir figure 130B), mais ce système
dimensions linéaires des éléments de celle-ci qui sont limi- de cotation n’est pas recommandé. S’il est néanmoins utilisé,
tés par un pliage, un crochet ou une extrémité. Elles sont il convient de le mentionner clairement sur le bordereau de
toujours indiquées en tant que dimensions hors-tout théo- pliage. Dans tous les cas, l’angle α et le rayon de courbure R
riques (cotes partielles A, B et C aux figures 129, 130 et 131, doivent être indiqués.
par exemple).
A
A
R R
✗
α α
B B
A. Cotes prévues dans la norme NBN EN ISO 3766 B. Système de cotation non recommandé
Fig. 130 Cotes partielles A et B pour une barre de code 99.03; longueur théorique de la barre = A + B.
H
B
Comme précisé ci-avant, ni les dimensions partielles ni les Les valeurs intermédiaires peuvent être interpolées.
dimensions auxiliaires des barres et des étriers ne peuvent
être mesurées sur les plans de ferraillage. Comme le montre Il est vivement conseillé de prévoir des barres d’armature
l’exemple de la figure 132-1, il est pour ainsi dire impossible longitudinales en deux parties avec un recouvrement suffisant.
de dessiner avec précision, à l’échelle, l’extrémité d’un Ce dispositif permet en effet d’adapter légèrement la position
élément en béton. En effet, un enrobage c de 35 mm à de la barre aux dimensions réelles du coffrage. Pour les barres
l’échelle 1/50 donne à peine 0,7 mm. En pratique, l’armature d’un seul tenant situées entre les extrémités du coffrage, il
à l’extrémité de la poutre est toujours représentée d’une importe que les tolérances de fabrication du coffrage et les
manière plus ou moins indépendante de l’échelle du dessin. tolérances de façonnage des armatures soient prises en
Il est donc impossible d’obtenir des dimensions exactes par compte dans le calcul de la dimension partielle. Dans le cas
mesure sur plan. contraire, les enrobages pourraient se révéler trop faibles ou
trop élevés.
Lors de l’établissement du bordereau de pliage, la dimension
partielle A se calcule comme suit : Par ailleurs, ce sont les diamètres effectifs des barres et non
• dans le cas illustré à la figure 132-1 : leurs diamètres nominaux qui doivent être considérés dans
A = L – 2c – 2ϕépingle – écart admissible les formules ci-avant, afin d’englober l’espace occupé par
• dans le cas repris à la figure 132-2 : les nervures (13).
A = L – 2c – 2ϕ(épingle,1) – 2ϕ(épingle,2) – écart admissible.
Afin de pouvoir réaliser les opérations sur les bancs de pliage
Les écarts admissibles sur une dimension d quelconque et les plieuses automatisées dans la pratique (voir § 5.4,
d’une poutre sont donnés dans la norme NBN EN 13670 [B19] p. 35), les éléments d’armature situés entre deux pliages ou
et valent : à l’extrémité d’un pliage doivent présenter certaines dimen-
• pour d ≤ 150 mm : ± 10 mm sions minimales. Étant donné que ces dimensions minimales
• pour d = 400 mm : ± 15 mm peuvent varier d’une centrale de ferraillage à l’autre, il est
• pour d ≥ 2.500 mm : ± 30 mm. recommandé de prendre contact avec le producteur avant
C A C A
L L
ϕépingle ϕépingle,1 ϕépingle,2
Fig. 132 Détails de dessins d’armatures.
Min. 90 mm
ϕm 60 mm m
0m
Min. 250 mm
Min. 90 mm
20
ϕm
Min. 120 mm
ϕm 60 mm
ϕ 10
ϕ 12
ϕ 10
ϕ 12 ϕ 20
Fig. 133 Cotes partielles minimales en fonction du diamètre de la barre ϕ et du diamètre du mandrin ϕm (valeurs spécifiques à une centrale
de ferraillage).
(13) Selon le producteur, le diamètre réel des barres d’armature, compte tenu de la dimension des nervures, est de l’ordre de 10 à 15 % supérieur au diamètre
nominal. Cela peut s’avérer problématique lorsque de nombreuses barres sont superposées (paquets de barres) ou dans les éléments minces.
d’établir le bordereau de pliage. La figure 133 (p. 108) et le œuvre est limité en vue de réduire la durée de production
tableau 36 montrent quelques exemples de cotes partielles (moins de réglages de la plieuse) et de permettre une infor-
minimales; un exemple chiffré est également donné dans matisation des données.
l’encadré.
En pratique, cette rationalisation peut être assurée en
employant exclusivement les formes de barre reprises dans
10.6.3 INDICATIONS FIGURANT DANS LE CARTOUCHE les tableaux 37 (p. 110) et 38 (p. 111). Les codes d’armature
DU BORDEREAU DE PLIAGE ainsi que les cotes partielles et auxiliaires à indiquer sur le
bordereau de pliage pour ces formes dites préférentielles
Le cartouche du bordereau de pliage doit fournir les indica- sont également repris dans ces tableaux.
tions suivantes :
• le nom du maître d’ouvrage
• le nom de l’entrepreneur
• le nom du bureau d’études
• l’appellation du chantier
• le ou les différents responsables de l’établissement du
bordereau de pliage Exemple chiffré
• la date
• le numéro d’identification permettant : Pour une poutre de 5 m pourvue d’étriers de 8 mm, d’un
–– de distinguer différents bordereaux de pliage enrobage nominal de 35 mm et d’armatures disposées
–– de distinguer une nouvelle version du même bordereau selon le schéma de la figure 132-1 (p. 108), la dimension
de pliage d’une ancienne version partielle A serait :
• le type et la nuance d’acier 5.000 – 2 × 35 – 2 × 8 × 1,15 – 30 ≈ 4.880 mm,
• le numéro de référence du plan soit 4,88 m.
• le numéro de page
• l’unité utilisée s’il ne s’agit pas de millimètres (à men- Notons que le diamètre de l’armature a été soumis à
tionner explicitement). une augmentation forfaitaire de 15 %, de manière à
prendre en considération la taille des nervures. Dans le
cas présent, cette augmentation n’a que peu d’impor-
10.7 FORMES DE BARRE PRÉFÉRENTIELLES tance, mais elle doit néanmoins être incluse dans le
calcul de l’armature des sections transversales et des
Dans l’optique de la rationalisation du ferraillage (voir aussi éléments minces.
chapitre 9, p. 85), le nombre de formes de barre à mettre en
Tableau 36 Cotes partielles minimales pour la courbure de barres à 90 et 180° (valeurs indicatives
spécifiques à une centrale de ferraillage).
lmin lmin
Diamètre du mandrin
[mm]
[mm] [mm]
80 150 200
Type
de pli
Nombre 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
de plis
A
0
C
A A C B
A C
2 B C
B B A
C
A
3 B D B
C A
A E
A E A
E B D
4 B D B
D
C C C
A E
5 D B F
C
A
6 R
A
7 B
C = nombre
9
Tableau 38 Formes de barre préférentielles et leurs cotes auxiliaires [C2].
Type
de pli
Nombre 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
de plis
0 U
R H
1 H H H
U U U U
H
H1 H2 H H
2 U U U U
3 H1 H2 H
U U
H1 H2 H1 H
4 U H2
U U
5 H1 H2
U
6 R
7 Pas
9
Indications sur plans
10
11.2.1.1 Série de normes NBN A 24-301 à 304 Pour les treillis, la norme précitée fixe les écarts admissibles
suivants :
L’écart autorisé par rapport à la section commerciale des • pour la longueur et la largeur : la plus grande des valeurs
barres, des fils et des treillis est de ± 4,5 % pour tous les entre ± 25 mm et ± 0,5 %
diamètres (voir PTV 302, 303 et 304 [O4 à O6]). • pour les dimensions des mailles : la plus grande des
valeurs entre ± 15 mm et ± 7,5 %.
Pour les barres, la tolérance concernant la longueur de
l’armature est donnée dans la norme NBN A 24-302 [B2] et D’autres accords en matière d’écarts admissibles peuvent
vaut ± 100 mm pour les longueurs inférieures à 20 m. Elle être conclus entre le fabricant et le client.
doit être convenue avec le fabricant pour les longueurs
supérieures.
11.2.2 TOLÉRANCES RELATIVES À LA COUPE
Dans le cas de fils écrouis à froid (voir NBN A 24-303 [B3]),
la tolérance sur la longueur est de ± 0,5 %, soit ± 5 mm/m En ce qui concerne la longueur L, c’est-à-dire la longueur
avec un minimum de 20 mm. théorique ou la longueur de la cote partielle ou auxiliaire,
les écarts admissibles suivants doivent être respectés lors du béton, sans descendre en dessous de l’enrobage mini-
de la coupe (voir PTV 306, § 2.4.3 [O8]) : mal.
• L ≤ 4 m : Δ = ± 20 mm
• L > 4 m : Δ = ± 5 mm/m. L’écart admissible vers le bas par rapport à l’enrobage nomi-
nal ne peut donc en aucun cas être supérieur au supplément
En pratique, les centrales de ferraillage appliquent une tolé- de tolérance Δcdev. Par sécurité, l’Annexe nationale belge (ANB)
rance de ± 10 mm pour toutes les barres. de l’Eurocode 2-1-1 [B15] recommande les valeurs suivantes
pour l’écart admissible vers le bas :
• béton préfabriqué : 0 mm ≤ Δcdev ≤ 10 mm
11.2.3 TOLÉRANCES RELATIVES AU PLIAGE • béton coulé in situ : Δcdev = 10 mm.
Pour ce qui est de la longueur L ainsi que des cotes partielles L’enrobage nominal des armatures doit être indiqué sur les
et des cotes auxiliaires extraites du bordereau de pliage, les plans.
écarts admissibles suivants sont autorisés lors du pliage
(voir CUR 94-6 [C5]) : Afin d’éviter une diminution excessive de la résistance de
• L ≤ 0,5 m : Δ = ± 10 mm l’ouvrage en béton, il est en outre nécessaire d’imposer des
• 0,5 m < L ≤ 1,5 m : Δ = ± 15 mm écarts admissibles vers le haut par rapport à l’enrobage
• L > 1,5 m : Δ = ± 20 mm. nominal (en fonction de l’épaisseur h de l’élément) (voir NBN
EN 13670, classe 1 [B19]) :
Pour les cotes auxiliaires des dimensions partielles des • h ≤ 150 mm : Δc = + 10 mm
armatures dites fermées (voir § 10.6.2, p. 107), il est préconisé • h = 400 mm : Δc = + 15 mm
de ramener l’écart admissible vers le haut à 5 mm (pour les • h ≥ 2.500 mm : Δc = + 20 mm.
étriers dans les poutres ou les colonnes, par exemple).
Pour les autres valeurs de la dimension h, l’écart admissible
est déterminé par interpolation linéaire.
11.3 TOLÉRANCES CONCERNANT LES DIMEN-
SIONS DU BÉTON
11.5 TOLÉRANCES D’ESPACEMENT ENTRE LES
Le paragraphe § 10.6 de la norme NBN EN 13670 [B19] précise BARRES D’ARMATURE
les écarts admissibles relatifs à la dimension L de la section
en béton : L’espacement minimal entre les barres d’armature doit être
• L ≤ 150 mm : Δ = ± 10 mm respecté. Si les écarts admissibles relatifs à l’espacement
• L = 400 mm : Δ = ± 15 mm entre les armatures ne figurent pas explicitement sur le plan,
• L ≥ 2.500 mm : Δ = ± 30 mm. on adopte, pour l’espacement, l’écart admissible suivant :
Δ = ± 5 %, avec un minimum de ± 15 mm pour les barres et
Pour les autres valeurs de la dimension L, l’écart admissible étriers parallèles (à condition que l’espacement moyen par
est déterminé par interpolation linéaire. mètre de longueur soit respecté).
Ces écarts admissibles sur les dimensions du béton La présence de nervures et l’écart admissible pour la section
s’appliquent notamment à : nominale peuvent engendrer une augmentation du diamètre
• la hauteur totale ou effective effectif des barres de l’ordre de 10 à 15 % (14) par rapport au
• la largeur d’une poutre diamètre nominal indiqué sur les dessins. Il convient en
• l’épaisseur d’une dalle particulier d’en tenir compte dans le cas où l’espacement
• l’épaisseur d’une âme entre les barres n’est respecté que de justesse, mais aussi
• les dimensions de la section d’une colonne. pour la détermination de la position effective du centre de
gravité dans des couches d’armatures superposées.
12.2 CONTRÔLE DU DIMENSIONNEMENT DU Les distributeurs d’acier pour béton peuvent, eux aussi, être
FERRAILLAGE détenteurs de la marque BENOR, à condition qu’ils s’engagent
à acheter, posséder ou vendre exclusivement de l’acier pour
Le contrôle du dimensionnement peut être effectué par un béton de la marque BENOR dans la gamme des produits
organisme de contrôle mandaté par le donneur d’ordre. Il disposant de cette marque. Un contrôle externe portant sur
Confederatie
comprend notamment Bouwdes aspects suivants :
la vérification les achats, les stocks et les fournitures des distributeurs ainsi
Brussel-Hoofdstad
• les quantités d’armatures proposées que sur l’identité des producteurs qui leur fournissent l’acier
• la forme etConfédération Construction
la position de l’armature est réalisé à cet effet.
Bruxelles-Capitale
• les longueurs de recouvrement et les longueurs d’ancrage
• les possibilités d’exécution de l’armature. La garantie du producteur, identifiable par l’apposition de
la marque sur son acier, est transmise à l’acquéreur via le
bordereau de livraison revêtu du cachet officiel (voir
figure 134). Un distributeur non agréé ne peut faire usage
Numéro d’inscription du déten-
x teur de la marque BENOR
d’un tel bordereau de livraison, pas même pour livrer des
produits BENOR, le fabricant n’étant pas autorisé à lui remettre
Fig. 134 Cachet de la marque BENOR. ce document.
La liste des détenteurs de la marque BENOR pour l’acier pour marque BENOR, celles-ci peuvent être soumises à un contrôle
béton est disponible sur le site Internet de l’OCAB [O3]. de réception plus étendu avant que la commande ne soit
acceptée.
12.3.2 ACIER NON PORTEUR DE LA MARQUE BENOR Le contrôle de réception consiste, selon les dispositions de
la norme NBN A 24-301 [B1], en une série d’essais et en
Si l’on utilise des armatures non pourvues de la marque l’analyse statistique de leurs résultats, compte tenu des
BENOR, celles-ci doivent être soumises à un contrôle de exigences des PTV 306 [O8]. Les essais suivants peuvent
réception plus étendu avant que la commande ne soit accep- notamment être imposés :
tée. • essai de traction en vue de déterminer la résistance à la
traction, la limite d’élasticité, l’allongement à la charge
Le contrôle de réception consiste, selon les dispositions de maximale et l’allongement à la rupture
la norme NBN A 24-301 [B1], en une série d’essais et en • contrôle des caractéristiques géométriques
l’analyse statistique de leurs résultats, compte tenu des • contrôle dimensionnel.
exigences des normes NBN A 24-301 à 304 [B1 à B4] et des
prescriptions techniques 302 à 308 [O4 à O11]. Notons que l’OCAB prévoit la possibilité d’attribuer la marque
BENOR pour un chantier en particulier, reconnu alors en tant
Les essais suivants peuvent notamment être imposés : qu’‘atelier de façonnage mobile’. Le chantier doit, pour ce
• essai de traction en vue de déterminer la résistance à la faire, répondre à toutes les exigences imposées aux centrales
traction, la limite d’élasticité, l’allongement à la charge de ferraillage certifiées BENOR.
maximale et l’allongement à la rupture
• essai de pliage/dépliage afin de déterminer la ductilité
et l’ouvrabilité 12.5 CONTRÔLE DE LA POSE DU FERRAILLAGE
• essai d’adhérence de l’acier au béton SUR CHANTIER
• analyse chimique pour vérifier la soudabilité
• contrôle des caractéristiques géométriques. Lorsque les armatures arrivent sur le chantier, l’acier pour
béton doit subir les contrôles suivants :
• contrôle de conformité à la commande (si un acier BENOR
12.4 CONTRÔLE DU FAÇONNAGE DE L’ACIER est imposé par le cahier des charges, un certificat BENOR
POUR BÉTON doit être joint à la fourniture)
• contrôle de conformité de la fourniture aux plans d’exé-
12.4.1 CENTRALE CERTIFIÉE BENOR cution et contrôle de la conformité des documents trans-
mis en annexe (mention de la date de fabrication, de la
L’OCAB certifie, sur la base des prescriptions techniques date de livraison, de la nuance d’acier, de l’origine, de
PTV 306 [B30], certaines activités de la centrale de ferraillage, l’enrobage de l’armature, de la destination de l’élément
à savoir : dans l’ouvrage, etc.).
• la coupe à longueur et le pliage de l’acier d’armature
• le redressage de l’acier d’armature En cas de doute quant à la qualité des armatures, le donneur
• le positionnement et le soudage de l’acier d’armature d’ordre ou l’organisme de contrôle mandaté par celui-ci peut
pour la création de cages d’armature. imposer un contrôle de conformité complémentaire de la
fourniture.
Le contrôle du façonnage des armatures (ou de la cage
d’armature) a pour objectif de vérifier la conformité du façon- Avant le bétonnage, il convient de s’assurer que l’armature
nage aux dispositions de la norme NBN EN 1992-1-1 [B14] et n’est pas endommagée. Le donneur d’ordre, son représentant
des PTV 306 [O8]. (architecte ou ingénieur) ou l’organisme de contrôle mandaté
par le donneur d’ordre vérifie ensuite la conformité du pla-
Le soudage et le redressage font l’objet d’une grande atten- cement et de l’exécution de l’armature dans l’ouvrage par
tion. Des essais de contrôle sont requis en vue de s’assurer rapport aux plans d’exécution approuvés.
que les aciers conservent leurs caractéristiques mécaniques
et géométriques après ces opérations. Pour de plus amples Une attention particulière sera accordée aux aspects
informations, nous renvoyons le lecteur aux PTV 306 [O8]. suivants :
• l’enrobage et l’espacement des armatures
• la position des armatures
12.4.2 CENTRALE NON CERTIFIÉE BENOR OU FAÇON- • les longueurs d’ancrage et les longueurs de recouvrement
NAGE SUR CHANTIER • la rigidité de la structure (nombre d’appuis, de liga-
tures, etc.)
Si l’on utilise des armatures façonnées non pourvues de la • le respect des tolérances imposées.
Lorsque le béton contenant des armatures ou des pièces métalliques noyées est exposé à l’air et à l’humidité, les différentes classes
d’exposition sont les suivantes (1) :
Environnement sec • Béton situé à l’intérieur de bâtiments où le taux
XC1 ou d’humidité de l’air ambiant est faible
Présence d’humidité en permanence • Béton immergé en permanence dans l’eau
• Surfaces de béton soumises au contact de l’eau sur le
XC2 Humidité quasi permanente long terme
• Un grand nombre de fondations
• Béton situé à l’intérieur de bâtiments où le taux
XC3 Humidité modérée d’humidité de l’air ambiant est moyen ou élevé
• Béton extérieur abrité de la pluie
Surfaces qui sont soumises au contact de l’eau, mais qui
XC4 Alternance d’humidité et de séchage
n’entrent pas dans la classe d’exposition XC2
Lorsque le béton contenant des armatures ou des pièces métalliques noyées est au contact d’une eau ayant une origine autre que
marine et contenant des chlorures, y compris des sels de déverglaçage, les différentes classes d’exposition sont (2) :
Surfaces de béton exposées à des chlorures transportées
XD1 Humidité modérée
par voie aérienne
• Piscines
XD2 Humidité quasi permanente • Béton exposé à des eaux industrielles contenant des
chlorures
• Éléments de ponts exposés à des projections
contenant des chlorures
XD3 Alternance d’humidité et de séchage
• Chaussées
• Dalles de parc de stationnement de véhicules
Lorsque le béton contenant des armatures ou des pièces métalliques noyées est au contact de chlorures présents dans l’eau de mer ou
est soumis à l’action de l’air véhiculant du sel marin, les différentes classes d’exposition sont :
Exposition à l’air véhiculant du sel marin, mais pas de
XS1 Structures situées sur ou à proximité d’une côte
contact direct avec l’eau de mer
Immersion permanente dans l’eau de mer ou l’eau
XS2 Éléments de structures marines
saumâtre
Zones de marées, zones soumises à des projections ou à
XS3 Éléments de structures marines
des embruns
Lorsque le béton contenant des armatures ou des pièces métalliques noyées est soumis à une attaque significative due à des cycles de
gel/dégel alors qu’il est mouillé, les différentes classes d’exposition sont :
XF1 Saturation modérée en eau sans agent de déverglaçage Surfaces verticales de béton exposées à la pluie et au gel
5. Attaques chimiques
Lorsque le béton contenant des armatures ou des pièces métalliques noyées subi des attaques chimiques se produisant dans les sols
naturels, dans les eaux de surface ou dans les eaux souterraines, comme indiqué au tableau 2 de la norme NBN EN 206 [B8], les
classes d’exposition données ci-après sont d’application. La classification de l’eau de mer dépend de la localisation géographique et
donc du lieu d’utilisation du béton (3).
Béton armé ou
Classe Description Exemple
précontraint
EE Application extérieure
EE3 Gel et exposition à la pluie Murs extérieurs exposés à la pluie XC4, XF1
ES Environnement marin
Pas de contact avec l’eau de mer mais bien avec de l’air marin jusqu’à 3 km de la côte et/ou avec l’eau saumâtre (*).
ES4 Éléments soumis aux marées et aux éclaboussures Murs de quais XC4, CS3, XF4, XA1
EA Environnement agressif
Les figures suivantes sont données à titre d’illustration. Les cotes présentées sont fictives; en particulier, la longueur
d’ancrage et la longueur de recouvrement sont spécifiques à chaque projet et doivent être déterminées au cas par
cas.
Fig. B1 Coupe horizontale des jonctions et des extrémités de parois – exemples de représentations techniques des schémas de la
figure 100 (1re partie, suite p. 122).
Figure 100A
Fig. B2 Coupe horizontale des jonctions et des extrémités de parois – exemples de représentations techniques des schémas de la
figure 100 (2e partie).
Figure 101A
Figure 101D
Fig. B3 Coupe verticale des jonctions paroi/plancher et des extrémités de parois – exemples de représentations techniques des schémas
de la figure 101.
Fig. B4 Détail d’un croisement entre une paroi et un plancher (coupe verticale) – exemples de représentations techniques du schéma de la
figure 104A.
B
Bureau de normalisation (Bruxelles, NBN, www.nbn.be)
B1 NBN A 24-301:1986 Produits sidérurgiques. Aciers pour béton armé. Barres, fils et treillis soudés. Généralités et prescriptions
communes.
B2 NBN A 24-302:1986 Produits sidérurgiques. Aciers pour béton armé. Barres lisses et barres à nervures. Fils machine lisses et fils
machine à nervures.
B3 NBN A 24-303:1986 Produits sidérurgiques. Aciers pour béton armé. Fils écrouis à froid lisses et fils écrouis à froid à nervures.
B4 NBN A 24-304:1986 Produits sidérurgiques. Aciers pour béton armé. Treillis soudés.
B5 NBN B 06-001:1982 Mesurage dans le bâtiment. Méthodes de mesurage de quantités.
B6 NBN B 15-001:2012 Béton. Spécification, performances, production et conformité. Complément national à la NBN EN 206-1:2001.
B7 NBN B 15-400:2015 Exécution des structures en béton. Supplément national à la NBN EN 13670:2010.
B8 NBN EN 206:2014 Béton. Spécification, performances, production et conformité.
B9 NBN EN 1005-2+A1:2009 Sécurité des machines. Performance physique humaine. Partie 2 : manutention manuelle de machines
et d’éléments de machines.
B10 NBN EN 1990:2002 Eurocodes structuraux. Eurocodes : bases de calcul des structures.
B11 NBN EN 1990 ANB:2013 Eurocode 0 : bases de calcul des structures. Annexe nationale.
B12 NBN EN 1991-1-1:2002 Eurocode 1 : actions sur les structures. Partie 1-1 : actions générales. Poids volumiques, poids propres,
charges d’exploitation pour les bâtiments (+AC:2009).
B13 NBN EN 1991-1-1 ANB:2007 Eurocode 1 : actions sur les structures. Partie 1-1 : actions générales. Poids volumiques, poids propre,
charges d’exploitation pour les bâtiments. Annexe nationale.
B14 NBN EN 1992-1-1:2005 Eurocode 2 : calcul des structures en béton. Partie 1-1 : règles générales et règles pour les bâtiments (+AC:2010).
B15 NBN EN 1992-1-1 ANB:2010 Eurocode 2 : calcul des structures en béton. Partie 1-1 : règles générales et règles pour les bâtiments.
Annexe nationale.
B16 NBN EN 1992-1-1 ANB:2010 Eurocode 2 : calcul des structures en béton. Partie 1-2 : règles générales. Calcul du comportement au
feu (+AC:2008).
B17 NBN EN 10080:2005 Aciers pour l’armature du béton. Aciers soudables pour béton armé. Généralités.
B18 NBN EN 13369:2013 Règles communes pour les produits préfabriqués en béton.
B19 NBN EN 13670:2010 Exécution des structures en béton.
B20 NBN EN ISO 3766:2004 Dessins de construction. Représentation simplifiée des armatures de béton (ISO 3766:2003) (+AC:2004).
B21 NBN EN ISO 9000:2015 Systèmes de management de la qualité. Principes essentiels et vocabulaire (ISO 9000:2015, version
corrigée 2015-09-15).
B22 NBN I 10-001:1986 Aciers de précontrainte. Fils, torons et barres. Généralités et prescriptions communes.
B23 NBN I 10-002:1987 Aciers de précontrainte. Fils tréfilés.
B24 NBN I 10-003:1986 Aciers de précontrainte. Torons (+ erratum).
B25 NBN I 10-008:2003 Armatures de précontrainte. Torons protégés gainés (+ erratum).
C
Centre scientifique et technique de la construction (Bruxelles, CSTC, www.cstc.be)
C1 NIT 247 Conception et exécution des ouvrages étanches en béton (2012).
C2 Conventions graphiques de base pour le bâtiment. Bruxelles, CSTC, CSTC-Rapport, n° 3, 1998.
O
Organisation européenne pour l’agrément technique (Bruxelles, EOTA, www.eota.eu)
O1 ETAG 013 Guide d’agrément technique européen pour les procédés de précontrainte par posttension (2002).
Organisation pour le contrôle des aciers pour béton (Bruxelles, OCAB, www.ocab-ocbs.com)
O3 Liste des usagers de la marque BENOR. OCAB, Bruxelles, http://www.ocab-ocbs.com/fr/pdf/usagers/a_tous.pdf.
O4 PTV 302:2015 Prescriptions techniques OCAB. Aciers pour béton armé. Barres et fils machine laminés à nervures, rév. (7).
O5 PTV 303:2013 Prescriptions techniques OCAB. Aciers pour béton armé. Fils écrouis à froid à nervures, rév. (4).
O6 PTV 304:2016 Prescriptions techniques OCAB. Aciers pour béton armé. Treillis soudés, rév. (4).
O7 PTV 305:2009 Prescriptions techniques OCAB. Aciers pour béton armé. Poutres treillis, rév. (3).
O8 PTV 306:2010 Prescriptions techniques OCAB. Aciers pour béton armé. Façonnage (dresser, couper, positionner, plier et souder),
rév. (2).
O9 PTV 307:2009 Prescriptions techniques OCAB. Aciers pour béton armé. Barres à nervures. Profil alternatif, rév. (2).
O10 PTV 308:2009 Prescriptions techniques OCAB. Aciers pour béton armé. Armatures assemblées sous forme de panneaux plans, rév. (2).
O11 PTV 309:2014 Prescriptions techniques OCAB. Aciers pour béton armé. Assemblages mécaniques d’acier pour béton armé, rév. (0).
T
The Concrete Society
T1 Guidance on the use of stainless steel reinforcement. Camberley, The Concrete Society, Technical Report, n° 51, 1998.
Avec l’aide de diverses instances officielles, le CSTC soutient l’innovation au sein des • Avis techniques – Publications
entreprises, en les conseillant dans des domaines en adéquation avec les enjeux actuels. • Gestion – Qualité – Techniques de l’information
• Développement – Valorisation
Développement, normalisation, certification et agréation • Agréments techniques – Normalisation
A la demande des acteurs publics ou privés, le CSTC réalise divers développements sous
contrat. Collaborant activement aux travaux des instituts de normalisation, tant sur le Station expérimentale
plan national (NBN) qu’européen (CEN) ou international (ISO), ainsi qu’à ceux d’instances Avenue Pierre Holoffe 21, B-1342 Limelette
telles que l’Union belge pour l’agrément technique dans la construction (UBAtc), le Centre Tél. 02/655 77 11
est idéalement placé pour identifier les besoins futurs des divers corps de métier et les y Fax 02/653 07 29
préparer au mieux. • Recherche et innovation
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CSTC utilise largement l’outil électronique. Son site Internet adapté à la diversité des Centre de démonstration et d’information
besoins des professionnels contient les ouvrages publiés par le Centre ainsi que plus de Marktplein 7 bus 1, B-3550 Heusden-Zolder
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Aux côtés de quelque 650 sessions de cours et conférences thématiques impliquant les professionnels de la construction (ViBo)
ingénieurs du CSTC, plus de 18.000 avis sont émis chaque année par la division Avis • Centre d’information et de documentation
techniques. numérique pour le secteur de la construction
et du béton (Betonica)
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