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Cours Faculté des Arts , Lettres et Sciences Département de Géographie

Humaines
Code UE : GEO 344 Jour Jeudi

Heure 9h45-11h45
Intitulé  GENRE ET
Salle Amphi 300
DEVELOPPEMENT
DURABLE: Langue Français
Concepts du Genre et du d’enseignement
Développement durable
Crédits 06

Volume horaire CM : 40h

Enseignante: Dr. MEDIEBOU CHINDJI, Chargée de Cours

Chapitre 1 LES CONCEPTS DU GENRE ET DU DEVELOPPEMENT


DURABLE

Plan du chapitre I

Introduction
I. COMPRENDRE LE CONCEPT GENRE
1.L’approche par le Genre
2. Les rmolrs respectifs du Genre
3. Le Genre et le sexe
4. L’égalité de Genre
5.L’équité de Genre
6. Le Genre inclusif
7.Les stéréotypes du Genre
8. Les relations entre Genres
9. La discrimination fondée sur le genre
10. L’analyse sexospécifique
11. Rapport sociaux de Genre
II CONCEPT DE DEVELOPPEMENT DURABLE

1. Le développement durable
2. Le développement participatif
3. Le développement participatif
4. Le développement intégré
  Conclusion
Références
1. Emmanuelle Le Nouvel, 2001, Comprendre le Concept de Genre in Classeur d’outils
pédagogiques réalisés sous coordination de l’Ifaid
2. Claudine OTIMI, 2004, Aperçu Général sur le Concept Genre : Notion et Outils d’Analyse in
« Genre - Gouvernance – Accès des Femmes au Pouvoir », AFARD Togo
3. AFARD, 2003, Recherche féministe francophone : « Ruptures, Résistances et Utopies », Echo
N°12
4. Agnès Callamard, 1999, Méthodologie de recherche sexospécifique, Droits et Démocratie 5
5. Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, UN Doc. A/RES/48/104,
préambule, paragraphe
6. (New York : Routledge : 
1995), p.14.

Introduction

 L’approche genre et développement, en visant une société plus juste et plus égalitaire, privilégie un
développement centré sur l’humain, des relations égalitaires entre les femmes et les hommes et un
développement durable et solidaire. L’atteinte de ces objectifs passe obligatoirement par
l’éradication des préjugés et des stéréotypes sexués qui constituent autant de barrières à l’égalité et
par une redéfinition des rôles « traditionnellement » attribués aux femmes et aux hommes dans la
société. L’approche de genre appliquée aux actions de développement permet une participation plus
égalitaire et une allocation des ressources entre femmes et hommes qui contribuent à réduire les
écarts initiaux.

I. COMPRENDRE LE CONCEPT GENRE

Le genre est un concept d’origine anglo-saxonne connu sous le vocable de « gender » et qui a
généré en français plusieurs expressions notamment : 
relations de genre, sexospécificité, rapports sociaux de sexe, sexe social, égalité entre les sexes,
égalité hommes-femmes, etc. Le genre en tant que concept fait référence aux rôles et responsabilités
des femmes et des hommes tels qu’ils sont déterminés par la société. Ces rôles et responsabilités
sont déterminés d’un point de vue social et culturel et peuvent différer d’une communauté à une
autre, d’un pays à un autre.

Le genre est une notion dynamique et il subit l’influence des mutations sociales ; il est parfois
fonction de l’âge des acteurs, de leur niveau d’instruction, de leur origine sociale et milieu de
provenance, de leur religion, etc. Cependant, bien que le genre soit une notion très variable, il
renferme un dénominateur commun : l’oppression universelle des femmes.

1. L’approche par le genre


L’approche par le genre implique que l’on aborde les questions/problèmes des femmes en faisant la
différence entre les particularités sexuelles biologiques et les rôles sociaux de sexe, qui sont
socialement et historiquement construits. L’approche par le genre se fonde sur le principe de
l’égalité entre les sexes et s’appuie sur les constats suivants :

2. Les rôles respectifs du genre

Concept de “rôles de genre” fait référence aux activités attribuées aux femmes et aux hommes sur
la base de leurs différences perçues. Les perceptions de « genre » sont profondément ancrées,
varient considérablement au sein et entre les cultures, et évoluent au fil du temps. Mais dans toutes
les cultures, le « genre » détermine les pouvoirs et les ressources dont disposent les femmes et les
hommes.

Les rôles respectifs des hommes et des femmes sont les comportements, activités et responsabilités
qu’une société donnée juge appropriés pour un homme, une femme, un garçon ou une fille".

L’analyse de genre : Elle se rapporte à un examen attentif et critique de la façon dont les
différences dans les rôles, les activités, les besoins, les possibilités et les droits / droits de genre
affectent les hommes, les femmes, les filles et les garçons dans certaines situations ou contextes. Un
élément clé de l’analyse de genre est l’examen de l’accès et du contrôle des femmes et des hommes
aux ressources, surtout aux ressources économiques, politiques et informationnelles et à l’accès et
au contrôle du temps. D’autres facteurs importants d’analyse doivent être pris en considération avec
le genre y compris l’âge, le niveau de pauvreté, l’origine ethnique, la race et la culture.

3. Le genre et le sexe :
Le genre et le sexe sont différents mais interdépendants. Le genre est un attribut social et le sexe est
un attribut biologique où les individus sont presque toujours clairement homme ou femme. La
société forme et normalise les différents rôles et comportements basés sur le sexe masculin ou
féminin des gens et ces rôles et ces relations socialement déterminés sont désignés comme des
attributs de genre. L’orientation sexuelle influe également sur les rôles et les comportements des
individus et comment les différentes sociétés traitent les lesbiennes, gays, bisexuel(le)s et
transsexuel(le)s avec différents degrés d’attentes et de discrimination.

4. L’égalité de genre
L’égalité entre les hommes et les femmes, ou l’égalité de genre, se réfère à l’égalité des droits, aux
responsabilités et aux chances des femmes et des hommes, des garçons et des filles. L’égalité ne
signifie pas que les femmes et les hommes deviendront identiques, mais que leurs droits et leurs
chances ne dépendront pas de savoir s’ils sont nés de sexe masculin ou féminin. L’égalité de genre
implique que les intérêts, les besoins et les priorités des femmes et des hommes sont pris en compte,
en reconnaissant la diversité des différents groupes des femmes et des hommes. L’égalité de genre
n’est pas une affaire exclusivement de femmes car elle offre des avantages tant pour les hommes
que pour les femmes et elle est un droit humain essentiel. L’égalité de genre est également une
condition préalable au, et un indicateur de, développement durable.

Par exemple : Un État peut institutionnaliser et entretenir l’inégalité entre hommes et femmes par
des lois et des politiques touchant le mariage, le divorce, le rôle parental, la garde des enfants, la
propriété et les politiques d’assistance sociale. Cependant, si jamais une participation accrue des
femmes à la vie économique et politique risque de favoriser des changements économiques qu’il
juge souhaitables, on verra ce même État promouvoir des réformes le droit de la famille de manière
à desserrer le contrôle des familles sur les femmes. À l’inverse, si l’évolution de la situation
économique et politique indique que l’État tirera avantage d’une hausse de la natalité et d’une
réduction de la participation des femmes au marché du travail salarié, on le verra alors resserrer les
lois et les politiques sociales touchant les femmes.

5. L’équité de genre
L’équité de genre fait référence aux mesures spécifiques qui sont conçues pour corriger les
inégalités historiques entre les hommes et les femmes. Il existe de nombreux exemples de l’équité
entre les sexes et qui s’appliquent dans tous les secteurs. Les exemples incluent la prise de mesure
pour s’assurer que les filles et les garçons, les femmes et les hommes ont un accès égal aux
possibilités de santé et d’éducation, désignant des mesures temporaires spéciales pour amener les
femmes dans les arènes de prise de décision et de l’emploi, et / ou de la conception de processus
pour s’assurer que les femmes puissent participer en toute sécurité à la vie des affaires.

6. Le genre inclusif
L’inclusion du genre est un processus qui se réfère à la façon dont les femmes et les hommes sont
inclus en tant qu’acteurs d’égale valeur dans les initiatives. Les projets de genre inclusif, les
programmes, les processus politiques et les services du gouvernement qui s’y réfèrent sont ceux qui
mettent en place des protocoles pour s’assurer que les femmes et les hommes (garçons et filles, le
cas échéant) sont inclus, que leurs voix sont entendues et que leurs opinions ont même valeur.

L’intégration des politiques d’égalité entre les hommes et les femmes : C’est le processus
d’évaluation de l’implication des hommes et des femmes dans toutes les actions envisagées, y
compris la législation, les politiques ou les programmes, dans tous les domaines et à tous les
niveaux. C’est un moyen de s’assurer que les préoccupations et les expériences des hommes et des
femmes sont une dimension pleinement prise en compte dans tous les efforts de développement.
L’objectif de l’intégration des politiques d’égalité entre les hommes et les femmes est l’égalité de
genre. L’intégration des politiques d’égalité entre les hommes et les femmes est une responsabilité
du gouvernement ’’dans son ensemble’’.

7. Les stéréotypes de genre

Les stéréotypes de genre sont la croyance que certaines aptitudes ou certains traits de personnalité
spécifiques aux garçons d’une part, aux filles d’autre part, seraient présents dès la naissance. Avec,
comme corollaire, l’idée que le matériel génétique conditionne les uns et les autres à assurer
certains rôles dans la société, selon qu’on est né mâle ou femelle. « Parmi ces idées reçues, toujours
fermement ancrées dans les inconscients collectifs : les femmes seraient naturellement multitâches,
sensibles, empathiques mais incapables de lire une carte routière, tandis que les hommes seraient
bons en maths, un peu bagarreurs et attirés par la compétition », énumère Catherine Vidal,
neurobiologiste et directrice de recherches honoraire à l’Institut Pasteur, membre du comité
d’éthique de l’Inserm et co-responsable du groupe Genre et Recherche en santé*.

8. Les relations entre genres 


Les relations entre genre sont les modalités selon lesquelles une société définit les droits, les
responsabilités et l’identité des hommes et des femmes, les uns par rapport aux autres". 

9. La discrimination fondée sur le genre

La discrimination fondée sur genre indique toute exclusion ou restriction faite sur la base des
rôles respectifs des hommes et des femmes et de leurs relations mutuelles, privant un être humain
de la pleine jouissance des droits de la personne". La discrimination exercée à l’endroit des femmes
et l’oppression qu’elles subissent sont systémiques et se manifestent non seulement dans les
relations interpersonnelles, mais aussi dans les structures et le fonctionnement des institutions, dans
les relations familiales, dans l’accès aux ressources économiques et les systèmes juridiques.

La discrimination directe fait référence aux lois et pratiques qui explicitement excluent ou
donnent préférence à certains individus seulement sur la base de leur appartenance à un groupe en
particulier.

La discrimination indirecte fait référence aux normes, procédures et pratiques qui apparaissent
comme neutres mais dont la mise en oeuvre affecte de façon disproportionnée les membres de
certains groupes.

« La violence à l’égard des femmes [par exemple] traduit des rapports de force historiquement
inégaux entre hommes et femmes, lesquels ont abouti à la domination et à la discrimination
exercées par les premiers et freiné la promotion des secondes, et […] compte parmi les principaux
mécanismes sociaux auxquels est due la subordination des femmes aux hommes »

10. L’analyse sexospécifique 

L’analyse sexospécifique est l’étude des rôles dévolus aux femmes et aux hommes en vue de
comprendre ce que les uns et les autres font, de quelles ressources ils disposent et quels sont leurs
besoins et leurs priorités.

11. rapport sociaux de Genre 


Concept qui se réfère aux différences sociales entre les femmes et les hommes qui sont
acquises, susceptibles de change avec le temps et largement variables tant à l’intérieur que
parmi les différentes cultures.

Le travail quotidien des hommes et des femmes, leur accès aux ressources, leur participation à la
vie politique, leur expérience de la violence, leur capacité d’exercer leurs droits et, bien entendu,
leur droit à la vie, diffèrent selon qu’ils appartiennent à l’un ou l’autre sexe. Par exemple : Les
femmes peuvent voir leur accès aux emplois salariés interdit ou limité ; le partage des tâches
domestiques entre hommes et femmes peut être inégal ; dans certaines sociétés, seuls les hommes
sont appelés sous les drapeaux ; les femmes sont victimes de viol et de violence familiale en
nombres disproportionnés, etc. leur capacité d’exercer leurs droits varient en fonction de leur race,
de leur classe, de leur appartenance ethnique, de leur religion, de leur statut économique, de leur
orientation sexuelle, etc.
En résumé, l’analyse des concepts du genre permet d’étudier les multiples strates dans les relations
sociales et d’identifier l’homme et la femme, l’individu et la collectivité ainsi que les
interconnections complexes, qu’ils entretiennent entre eux. Elle permet :

a) de créer une meilleure visibilité – de montrer le niveau de participation de chaque membre


d’une communauté donnée : hommes, femmes, garçons et filles.
b) d’être en mesure d’évaluer les impacts de l’homme, de la femme, des garçons et des filles
sur leur communauté car, ces derniers ont toujours un impact qu’il soit pris en compte ou
non.
c) de déchiffrer la complexité du partage du pouvoir. Une analyse de genre approfondie éclaire
sur ceux qui détiennent le pouvoir dans une communauté donnée et permet donc de
comprendre les relations de pouvoir entre l’homme, la femme, les garçons et les filles dans
une communauté, et savoir comment intervenir en cas d’injustices. (3)

II Concept de développent durable

- ORIGINE DU CONCEPT 

Le concept de développement a vu le jour au cours de ces quarante dernières années et a fait l'objet
d’innombrables réflexions, études, précisions et critiques lui faisant connaître de nombreux apports
théoriques. 

Mais d’une façon générale, le concept est resté marqué par son origine. En effet il a été établi au
début pour être appliqué à une partie de l'humanité, celle qui était destinée à grandir, celle qui était
enfant ou adolescent pendant la Guerre et qu'il fallait aider (comme on aide un enfant) pour
atteindre la maturité. L'aide au développement des "pauvres" a été le revers de la médaille des vrais
investissements chez les "riches".

AROCENA (2002) affirmait à ce sujet que « Ceux qui ont proposé l'utilisation de cette notion se
sont considérés eux-mêmes comme "développés", c'est-à-dire, comme appartenant à des sociétés
ayant atteint l'âge mûr. Ils devaient alors étendre les bénéfices de la maturité à toute la planète »

- DEFINITION :

La définition du concept de DEVELOPPEMENT est très diversifiée et se heurte parfois à des


versions quelque peu divergentes.

Mais d’une façon générale, on peut définir le développement comme étant un processus politique,
social et économique cohérents et harmonieux engendrant un état de vie, d’être et de pensée
favorables à l’amélioration durable et désirée des conditions de vie ; et tout ceci se caractérisant et
s’appréciant par rapport à des références communément admises. 
OAKLEY ET GARFORTH (1986) cité par HAMMANI (1997), estiment que le développement
évoque une certaine forme d’action, ou d’intervention propre à influencer sur le processus général
de transformation sociale. Il s’agit d’un concept dynamique qui suppose que l’on modifie les
données d’une situation antérieure ou que l’on s’en éloigne. Ils ajoutent que le processus de
développement peut prendre des formes variées et tendre vers toutes sortes d’objectifs. 

C’est dans le même sens  et dans le contexte de conception de projet de développement rural que
BOUKHARI (1997) estime que : « le développement est un changement de l’environnement
(aménagement et équipement) et de CAP (connaissances, attitudes et pratiques) ». (HAFID 2003).

On perçoit par ces différentes approches qu’il n’existe pas de définition universelle communément
admise qui puisse réellement  cerner tous les aspects  de ce concept qui se veut davantage
dynamique et relatif à un contexte.

En effet l’on voit de plus en plus des attributs qui se greffent au développement afin de l’adapter
aux différentes réalités du monde contemporain. Nous faisons allusion à des concepts comme le
développement durable, le développement genre, le développement participatif, le développement
rural…

– DEFINITION DE CONCEPTS DE DEVELOPPEMENT DURABLE  

Comme nous l’avons cité ci-dessus, le concept du développement se voit de plus en plus joindre de
nouveaux qualificatifs dont nous essayerons d’expliciter certains comme suite :

1– Le développement durable

Le concept de développement durable a fait l'objet d'une première définition dans le rapport établi à
la demande des Nations Unies en 1987 par la Commission mondiale sur l'Environnement et le
Développement. C’est une commission d'experts internationaux présidée par le Premier ministre
norvégien GRO HARLEM BRUNDTLAND, mieux connue sous le nom de Commission
BRUNDTLAND. Selon cette dernière "Le développement durable répond aux besoins du présent
sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins". 

Le concept de développement durable tente donc de réconcilier des domaines aussi différents que
l'économie et l'écologie, tout en veillant à une répartition équitable entre les générations, ainsi
qu'entre le Nord et le Sud. En effet, les activités économiques vitales ne tiennent pas compte des
limitations environnementales, elles altèrent à terme leur propre base nourricière et, par la même
occasion, mettent en péril la base écologique des ressources permettant aux générations futures de
répondre à leurs besoins 
2 – Le développement participatif

Le développement participatif, basé sur le principe de l’approche participative  sous-entend une


vision du développement qui accorde une place privilégiée à l’implication des populations à la
définition des problèmes locaux, à l’identification des solutions et à leur mise en œuvre, afin de
contribuer à donner plus d’efficacité et de durabilité aux programmes qui en résultent.

C’est dans ce sens que BOUKHARI (1994) affirme que « le principe fondamental de la
participation : c’est le partage de savoir et de pouvoir ».  Il continue en disant que « Dans une
approche participative la population n’est pas un gisement d’information mais un partenaire avec
qui il faut échanger et partager l’information utile… » « …la participation, c’est penser et
faire avec et non pour, c’est la responsabilisation, la concertation et la négociation ». 

L’émergence de ce concept en Afrique, à la fin des années 1970 (début 1980), découle du constat
des limites des stratégies de développement adoptées au cours des deux premières décennies des
périodes postcoloniales. Ces approches qui étaient centralisées et verticales, ne laissaient aucune
place à une participation des populations aux processus de prise de décisions. Au contraire, l’Etat
s’est positionné comme étant en mesure de définir lui-même les besoins des populations et de
décider des actions nécessaires pour les satisfaire alors que « le seul moyen de réussir une politique
c’est d’en confier la réalisation à ceux qui ont intérêt qu’elle réussisse » (Muller 1992).

Avec une vision plus globale, l’OCDE (1989) précise que « le développement participatif suppose
davantage de démocratie, un plus grand rôle pour les organisations locales, une plus grande
autonomie administrative, le respect des droits de la personnes humaine, y compris les systèmes
juridiques efficaces et accessibles... »

3 – Le développement local

Le développement local est né du constat que les politiques macro-économiques et les mesures
sectorielles nationales ne s’avèrent pas très efficaces pour résoudre les problèmes qui se posent
chaque jour à l'échelle locale et régionale en matière de développement économique et social. 

C’est dans ce sens que VACHON (2001) pense que l'approche du développement local est originale
parce qu’elle permet de mobiliser et de stimuler les éléments dynamiques et les ressources de la
collectivité en vue de susciter de nouveaux projets, de déclencher et d'accompagner les processus
individuels et collectifs de changement et de développement. Selon lui, l'impulsion ne viendra pas
de l'extérieur mais de l'intérieur et pour ce faire, un ensemble d'actions seront engagées pour mettre
le territoire en état de se développer et dès lors, de générer des initiatives créatrices d'emplois.

 Il est tout de même important de préciser que le développement local endogène n’exclut pas d'aide
venant "d'en haut". La complémentarité des niveaux endogène et exogène est indispensable. En
effet, le premier niveau (endogène) mobilise la population, stimule les idées innovantes, élabore des
projets, met en valeur les ressources disponibles, rehausse la volonté et la capacité d’agir, tandis que
le second niveau (exogène)  procurent les aides en matière d’investissement structurant, de
formation, de financement, de support technique, de pouvoir décentralisé... Le développement local
apparaît ainsi comme le lieu de rencontre entre ce qui vient de la base et ce qui vient des paliers
supérieurs.

On constate par les propos précédents que le développement local repose essentiellement sur la
mobilisation et la valorisation des potentialités d'un milieu qui refuse la fatalité de l'exclusion et
tente de trouver des solutions à la précarité et à la pauvreté en relevant le défi de l'emploi et du
développement. La démarche est basée sur les potentialités locales qui sont les différentes
organisations, activités et ressources locales. A ce propos, ZANA (2003) estime que  « la
mobilisation des ressources locales doit précéder tout recours à l’appui des donateurs extérieurs ».

4 – Le développement intégré

MORIZE (1992) avance que « le développement intégré est un développement logique et rationnel,
visant dans un but de croissance, tous les aspects qui dépendent les uns des autres, de manière à
n’oublier aucune des conditions nécessaires à ce développement ». Le développement intégré a
alors une vision globale et systémique dans les approches, contrairement à l’approche sectorielle.
En effet le développement intégré, global ou systémique considère le milieu d’intervention comme
un système c'est-à-dire comme « un ensemble d‘éléments interactifs, organisés et finalisés »
(BOUKHARI, 2003). La prise en compte effective de ces différents éléments comme un tout
indissociable dans les démarches, est un impératif qui permettrait de réduire au maximum les
risques d’échec et de contribuer par conséquent à la réalisation des résultats satisfaisants dans les
différentes actions de développement.

 CONCLUSION :

Après cette série de définitions des concepts relatives au développement durable et au genre, il est
évident que le mot quelque soit le qualitatif attribué, se rapporte toujours au changement, à la
transformation à l’amélioration d’une situation à une autre jugée préférable.  Les coopérations
partenariales entre le genre et le développement doivent se revêtir de nouveaux principes favorisant
des interventions répondant aux préoccupations réelles des populations qui sont les seules à pouvoir
exprimer correctement leurs besoins. Ainsi, Le genre est perçu aujourd’hui, comme un concept
rationnel orienté vers une nouvelle forme de socialisation plus équilibrée. Car l’approche genre
s’appuie sur l’ensemble de l’organisation sociale de la vie économique et politique, afin de
comprendre la formation des aspects particuliers de la société. Elle s’intéresse non pas à la femme
en soi, mais à la construction sociale du genre et à l’attribution des rôles, des responsabilités et aux
comportements spécifiques que la société attend des hommes et des femmes.

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