Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Marie—Jeon e
qmi les propositions ci-dessous,
cochez celles qui vous correspondent.
Mil“;
l
x
EYROLLES
Dans la même collection :
Philippe Auriol et Marie—Odile Vervisch,
— 50 exercices pour apprendre a s’engager.
— 50 exercices pour s’affirmer.
— 50 exercices pour changer de vie.
— 50 exercices pour penser positif.
Sophie et Laurence Benatar, 50 exercices de relooking.
Laurence Benatar, 50 exercices de confiance en soi.
France Brécard, 50 exercices pour savoir dire non.
Christophe Carré,
— 50 exercices pour maîtriser l’art de la manipulation.
— 50 exercices pour résoudre les conflits sans violence.
Catherine Clouzard, 50 exercices de Gestalt.
Catherine Cudicio, 50 exercices de PNL.
Hélène Dejean et Catherine Frugier,
50 exercices d’analyse transactionnelle.
Emilie Devienne (sous la direction de),
50 exercices pour bien commencer l’année.
Emilie Devienne, 50 exercices pour prendre la vie du bon côté.
Valérie Di Daniel,
— 50 exercices pour mieux respirer.
— 50 exercices pour gérer ses émotions.
Gilles Diederichs,
- 50 exercices de spiritualité.
— 50 exercices de zen.
— 50 exercices d’altruisme
— 50 exercices pour méditer dans la nature.
Brigit Hache et Joëlle Marchal,
— 50 exercices pour se consoler. Eyrol es
MEN
©
Emräô
âoraamaire
Introduction.................................11
Eyr‘oilesi
2013
tËi
Copyright
Eyrol es
Groupe
©
62.8%.
MEN
©
Emräô
liatlo duCtioi2)
11
Si vous avez le sentiment de porter une charge qui n’est pas la
vôtre, si vous avez un sentiment de culpabilité ou de honte vis—
avis de votre comportement, la psychogénéalogie vous permet—
tra de rendre à qui de droit son histoire et de vous débarrasser
d’un fardeau qui ne vous appartient pas. Une émancipation
qui vous donnera un nouveau souffle, et vous évitera égale»
ment de laisser à votre descendance un cadeau empoisonné...
Cet ouvrage va vous accompagner dans la découverte passion’
nante de l’histoire de votre famille en vous amenant à réaliser
votre propre génosociogramme. Il vous permettra de réfléchir
de façon organisée, avant de vous proposer des exercices qui
vous rendront à même de choisir en toute liberté, parmi tous
ces souvenirs familiaux, ceux qui vous aident à construire
l’identité qui vous convient.
Car une fois votre histoire comprise et acceptée, vous pourrez
vous libérer des liens nocifs qui vous entravent et vous réconci—
lier avec ceux qui vous ont précédé. Nul doute alors qu’une fois
déroulé le fil vous puissiez cheminer vers plus de paix inté—
rieure...
Eyrol es
Groupe
©
12
BQQPŸGÊSGâDÈQŸ 89 ton/aille :
Le géDoSoeîogcâmme
Eyrol es
Je ne comprends pas pourquoi je suis toujours en difficulté dans
telle situation, pourquoi je n’arrive jamais à :
Groupe
©
G Premiers pas vers
ÈQŸŒCÊO ° votre génosociogramme
È
li:
20Les individus de sexe féminin seront symbolisés par un cercle.
i‘tQil
“v
F
C
i .Ai ‘i‘i‘i‘igi i
Q
Un couple marié sera donc symbolisé comme suit:
Eyrol es
Groupe
©
14
Les enfants nés d’un « lit conjugal » seront représentés comme ci-dessous.
5 oExempIe d’une fratrie composée de 2 filles, 1 garçon et 1 fille :
Pour les divorces, vous barrerez le trait du lit conjugal ainsi : //, en lais-
6 osant les enfants du côté de celui qui les a élevés.
Rappelez-vous que vous pouvez indiquer sur ce croquis des prénoms, des
dates, tout ce qui vous vient à l’esprit et vous semble important. Maintenant
fermez le livre, c’est à vous !
Commentaire
Vous avez en main une première image de votre généalogie telle
que vous vous la représentez. Nous allons, grâce aux exercices
suivants, réfléchir à cette vision que vous avez de votre famille et à
ses conséquences sur votre vie d’aujourd’hui.
À partir de maintenant, au fil de la lecture de cet ouvrage, vous
utiliserez un crayon ou feutre d’une autre couleur, des feuilles
complémentaires, du ruban adhésif; si vous souhaitez faire, des
modifications ou ajouter des détails à votre génosociogramme. Even-
tuellement, faites-en une photocopie pour garder votre première
production telle quelle.
Eyrol es
Groupe
©
15
6 Découvrez
ggÿflcgo ° votre génosociogramme
Eyrol es
Groupe
©
16
4o Des histoires limpides et d’autres troubles ou opaques?
Commentaire
Dans les familles, on transmet aux descendants des croyances, des
habitudes, des pratiques... Notamment à l’occasion des alliances,
certains faits seront mis en évidence, comme source de fierté,
d’autres soigneusement cachés parce qu’objet de honte. Parfois
aussi, la souffrance est encore telle à l’évocation d’un événement
qu’on évitera d’en parler. Les enfants se retrouvent alors dans un
contexte dont ils ne connaissent pas les éléments constitutifs et
soumis à une influence contre laquelle ils ne peuvent rien. lls ont à
faire le deuil d’une histoire qu’ils ne connaissent pas, autant dire que
la mission est impossible... lls transmettent donc la charge à leurs
propres enfants... ll faut vraiment prendre en compte la loyauté des
enfants vis—à-vis de leurs parents quand on leur confie une tâche l
Cette mission parentale transmise par les parents peut être explicite
ou pas.
G Observez
ÈGÆCIC’ËO ' votre génosociogramme
Le temps est venu de vous lancer dans une lecture plus atten—
tive de votre génosociogramme.
Eyrol es
Observez très précisément votre dessin et notez
Groupe ci——dessous les erreurs commises par rapport aux Ô
© C—
consignes de départ
17
Y a-t-il des hommes représentés dans un cercle et des femmes dans un
otriangle ? De qui s’agit-il?
Y a-t-il des personnes dessinées en plus gros ou en plus petit que les
3 oautres ? Lesquelles ?
Selon la façon dont vous avez commencé votre travail, aviez-vous assez
4 ode place pour situer tous les ascendants ou tous les descendants?
Lesquels n’avaient pas de place?
Commentaire
L’étude plus attentive de la représentation spontanée que vous avez
faite peut vous fournir des indications très importantes sur les points
à observer et à analyser. Par exemple .'
- un triangle qui représente une fille, serait-ce le signe que cet
enfant était attendu comme un garçon ? Ou qu’elle a dû porter des
responsabilités généralement réservées aux hommes ?
- les « lits conjugaux » mal tracés pointent-ils des mésalliances .7
- un surnom est peut-être associé à une caractéristique de la
Eyrol es personne : « Mémé la canne » était bien menaçante avec son bâton
à la main ; « Le petit Pierre » n’était que le fils du grand...
Groupe
©
Attention, inutile de tomber dans la psychologie de bazar en inter-
prétant à tout prix ! ll s’agit juste de repérer si cela évoque quelque
chose pour vous.
19
62.8%.
MEN
©
Emräô
Pesse? sa famille
ou peîëjoe fît.)
i‘iv’i itt
Eyrol es
Groupe
©
22
G Comment accueille-t-on
_— (Î' 1 (Î’go .
ÈQŸ les enfants
.
dans votre famille ?
Fratrie nombreuse.
Enfant unique.
moult Aîné.
Second.
Eyrol es
Groupe
©
Dernier.
23
../...
Est-ce le cas Repérez-vous,
Situation de l’enfant Est-ce votre de votre père dans votre
dans sa famille cas ? ou de votre lignée, une
mère ? répétition ?
Enfant adopté.
Enfant illégitime.
Enfant caché.
Groupe
Chouchou. ©
24
Est-ce le cas Repérez-vous,
Situation de l’enfant Est-ce votre de votre père dans votre
dans sa famille cas ? ou de votre lignée, une
mère ? répétition ?
Enfant rejeté.
Commentaire
Vous avez repéré une répétition familiale .7 Interrogez—vous sur la
manière dont ce que vous en pensez peut influencer votre vie. Pour
vous aider, voici quelques interprétations personnelles possibles.
° « Être le second » pourrait par exemple entraîner à toujours
devoir en faire plus que l’aîné (ou au contraire à bénéficier de sa
protection). Si cette situation est la vôtre, examinez si, dans votre vie
professionnelle par exemple, vous ne vous trouvez pas, soit en riva-
lité, soit en recherche de protection de la part d’un collègue plus âgé.
' « Être un enfant né hors mariage » pourrait entraîner selon vous
soit une place à part, soit une notion d’illégitimité, soit une pseudo-
culpabilité d’avoir obligé les parents à se marier, soit, au contraire,
la sensation d’être l’enfant de l’amour, celui qui se passe d’autorisa-
tion ou de légitimité puisqu’il s’est en quelque sorte débrouillé pour
exister en dehors des normes ou prévisions...
Que vous constatiez ou pas de répétition, notez que, dans tous les
cas, la représentation que vous vous faites de votre place au sein de
votre famille a des conséquences sur votre comportement, soit en
acquisition de confiance en soi, soit le contraire.
Eyral es
Enfin, dans la quatrième colonne, comment avez-vous interprété le
Groupe mot « lignée » .7 Vos ascendants .7 Vos descendants ? Cela vous
©
donne une indication sur ce qui se joue pour vous et ce sur quoi vous
devez porter votre attention.
25
6 Portez-vous
°
ÈQŸŒCË U" Prénom-dédicace ?
Est-ce une
Est-ce votre cas ? tradition dans
votre famille ?
26
Est-ce une
Est-ce VOÏI'E cas ? tradition dans
votre famille ?
Prénom composé.
Prénom phonétiquement
asexué (Pascal[e], André[e]).
Groupe
©
27
Est-ce une
Est-ce votre cas ? tradition dans
votre famille ?
Surnom ou diminutif
remplaçant le prénom.
Commentaire
A-t-on pensé à vous en choisissant votre prénom? Voulait-on faire
plaisir à quelqu’un d’autre .7 La famille avait-elle à prendre une
« revanche », par exemple sur un décès prématuré, sur une jalousie ?
Découvrir les intentions de votre famille, conscientes ou non, dans
l’attribution de votre prénom avant même votre naissance peut vous
aider à vous comprendre. ll se peut en efi'et que la personnalité de
référence de votre prénom ait influencé votre propre personnalité.
Eyrol es
Groupe
©
28
G Quel est le rôle
'
ÉQŸCICË dévolu aux femmes
et aux hommes ?
E
1.;
l
m
v
F
JIQ
C
Cz_/lp\>‘i lr:]il
Eyrol es
Groupe
©
29
2.Le rôle des femmes... Le rôle des hommes...
30
..../.
Tout à Plutôt Plutôt Vraiment
fait vrai vrai faux faux
31
...../
Tout à Plutôt Plutôt Vraiment
fait vrai vrai faux faux
Commentaire
Ayez en tête que cet exercice est à considérer selon que vous êtes
un homme ou une femme. Quoi qu’il en soit, la femme peut être
considérée (par elle-même ou par un homme) comme sacrée, LA
déesse, LA fée, LA mère, celle qui est merveilleuse et qui a toujours
raison. Elle peut au contraire être considérée comme la digne
descendante d’Eve, écervelée, tentatrice, faiseuse d’embrouilles,
objet sexuel.
L’homme peut être considéré (par lui-même ou par une femme)
comme LE prince charmant, LE tout-puissant, LE juste, LE fort, celui
qui sait tout faire et tout résoudre ou, au contraire, comme le rustre,
le tyran, le macho, l’obsédé.
On pourrait encore poser bien d’autres questions, mais vous devez
déjà repérer votre vision de la place de chacun et avoir une indica- Eyrol es
32
l’habitude de représentation devient une norme pour vous-même et
que vous ne prendriez plus de distance, que vous ne seriez plus
capable de nuances. Ce qui peut vous rendre soit tout à fait soumis
à un stéréotype, soit en rébellion systématique...
Vous devez également certainement repérer qui vous a transmis ce
message...
- -9 . ..
.....
_M
041'995»
Repomiez aux questions posees a—dessous. Attention,
I..........,...,.......,...,.............‘...,..........4....’....,..........,..............,..................;....... ÿk‘}
........................................................................................................................ '\,/'I/
Eyrol es
Groupe
©
33
3 oQue disait d’elles le reste de la famille?
r‘rgllt
Eyrol es
Groupe
©
34
Commentaire
Vous pouvez maintenant réfléchir à ce que vous souhaitez conserver
ou pas de la marque des croyances ou pratiques de votre famille.
L’écrivain Shlomo Sand raconte en conférence comment son arrière-
grand-père mit en difiîculté financière les trois générations suivantes car
il tenait à être enterré près du Mont des Oliviers afin, selon la tradition
juive, de s’assurer d’être « réveillé » parmi les premiers. Les démarches
coûtaient une fortune, mais cet ai'eul dépensa pourtant sans compter
pour réaliser ce projet Et Shlomo Sand de conclure :« On lui en veut ! »
- EU
ou par mon dans le second, vous exummerez dans ri
quelle mesure le CliOiX de votre metier a ete influence 3,
u I I I l I f (É
1 (I
par l'histoire farmliale.
. . . .
\J'
Commerçant.
35
....../
Qui ? Fierté ? Honte ? Répétition ?
Médecin.
Maître d’école.
Enseignant.
Ouvrier.
Fonctionnaire.
Militaire.
Employé.
Diplômes.
Syndicaliste.
Eyrol es
Patron.
Groupe
©
Autre: _____
36
2 oVotre profession
Mon métier est en relation avec un élément familial
Il y a une fidélité familiale dans le choix de ce métier.
Ce métier me convient.
Commentaire
ll est courant de constater que certains descendants d’une lignée
n’osent pas déroger à la tradition. Soit ils s’évertuent à pratiquer un
métier sans aucun goût, parfois sans compétence, soit ils ne s’auto-
risent pas à dépasser le niveau d’études de leurs parents ou aïeux
afin de ne pas leur « faire honte ». D’autres ne se sentent jamais à
la hauteur d’un être d’exception qui a marqué la famille et se
comparent toujours à lui, en se dévalorisant. D’autres, au contraire,
sont fiers de perpétuer le savoir-faire qui leur a été transmis avec
passion, tendresse, avec rigueur aussi l
Le transgénérationnel explique aussi la violence éducative parfois
exercée sur des enfants. Certains parents exigent de leurs enfants
des résultats scolaires de façon presque maltraitante, pour préserver
l’image, le qu’en-dira—t—on. ..
Eyrol es
On me donnait de l’argent
Groupe
pour que je leur fiche la paix. ©
38
....../
Oui Non
Evr‘ol es,
Chez nous on faisait des
cadeaux par obligation :
2013 n’importe quoi, à la va-vite.
C
Eyrol es
Groupe
©
39
Commentaire
« La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne », disait
Corneille... Un cadeau peut être un message d’affection, d’atten-
tion, de tendresse et, dans ce cas, celui qui le reçoit se sent impor-
tant aux yeux de celui qui le lui a fait. Avez-vous ainsi de jolis souve-
nirs de cadeaux .7Au contraire, vous souvenez-vous d’avoir été obligé
de dire merci alors que vous n’en aviez pas du tout envie ?
ll se peut aussi que vous ayez reçu des cadeaux assortis de circons-
tances désagréables pour vous, par exemple vous filmer alors que
vous détestez cela, recevoir des fausses surprises pour vous décon-
tenancer, etc.
On dit aussi souvent que « c’est le geste qui compte », mais si l’on
se retrouve pris dans un système sans fin de réciprocité (par exemple
faire un cadeau aussi cher la prochaine fois, même si on n’en a pas
les moyens), le geste d’offrir nous maintient dans un état de servi-
tude. Le « plaisir d’offrir » tient-il compte du plaisir de recevoir .7
Maintenant que vous êtes plus au clair sur le fonctionnement du
cadeau dans votre famille, réfléchissez à votre manière de deman-
der, de recevoir, d’offrir...
40
5. Les enfants mangent à la même table que les adultes.
6. C’est l’occasion de bien manger.
7. On boit plus que de raison.
8. Ce qui est important, ce sont les fêtes religieuses.
9. Ce qui est important, ce sont les anniversaires.
10. Au cours du repas, il y a toujours un « chef».
11. C’est toujours la même personne qui prépare le repas.
12. Le repas doit être traditionnel.
13. Chacun est toujours assis à la même place.
14. On en revient toujours à parler de la même chose.
15. Il y a un sujet de conversation que l’on e’vite soigneusement.
16. Je déteste les fêtes.
Eyrol es Commentaire
Groupe
Faire la fête, vraiment du fond du cœur... Se réjouir de la présence
© des êtres qui nous entourent... Pouvoir conserver l’émerveillement
de jours exceptionnels... Vivre une tendresse, un partage... S’amu-
ser entre amis, sans retenue... Perpétuer une tradition avec
ferveur... Voilà ce que devrait être la fête !
41
ÊŒŸŒCË ' Les maladies
Quelles sont les maladies dont vous avez toujours entendu parler dans
ovotre famille?
Eyrol es
Groupe
©
42
40Ces maladies ont-elles particulièrement affecté certaines parties du corps ?
Commentaire
Eyrol es
La maladie peut être l’occasion de profondes modifications dans les
Groupe relations familiales. Elle peut par exemple exonérer le malade d’une
©
tâche trop lourde pour lui, ou le mettre à l’abri des reproches qu’on
lui aurait faits s’il était en bonne santé. Demandez-vous toujours
quel sens peut avoir une maladie.
43
N.B. : La maladie psychosomatique n’est pas une maladie inventée,
elle n’est pas une « maladie dans la tête », mais elle peut être une
sorte de réaction bien involontaire à une situation qui serait encore
plus difl‘icile à supporter. Comprendre le sens de sa maladie peut
aider à résoudre autrement le conflit, sans mettre sa santé ou même
sa vie en jeu.
G Lès décès :
FXQÏ’C’IC’QO ° y a-t-il un cadavre
___<a 1:)
dans votre placard ?
Groupe
©
Dates des décès :
44
Y a-t-il un personnage dont la mort
tragique, héroïque a marque’ la
famille ?
Commentaire
Peut-être venez-vous de découvrir des « cadavres dans les placards ».
Certaines morts peuvent en effet inconsciemment peser sur notre
existence. Monique a plus de 70 ans. Sa vie est marquée par la
tristesse et la nervosité... Elle ne se sent pas libre dans ses émotions
et s’en veut de rendre ses filles malheureuses. Son histoire familiale
mettra en évidence les raisons de son (dys)fonctionnement ce qui
aura pour effet de la déculpabiliser: son père est mort lorsqu’elle
avait 2 ans. C’était le pilier de la famille, un homme fort, auquel tout
réussissait. ll aurait été tué dans un accident de chasse... La jeune
veuve, mère de 7 enfants, s’est remariée avec le frère du défunt. Qui
tenait le fusil .7 Le frère l Ce frère qui était le petit dernier, le laissé-
pour-compte jalousait férocement l’aîné... La grand-mère de
Monique, qui était donc la mère du fils tué et du fils tueur, et qui
régentait tout dans la maisonnée, avait purement et simplement
interdit à quiconque d’évoquer la mémoire du père de Monique et
Eyrol es ce tragique « accident». Monique ne pouvait qu’être sans cesse
dans une superficialité, dans des faux-semblants, dans un malaise
Groupe
© qui la rendait difficile à vivre pour les autres... et pour elle-même !
Vous verrez dans la quatrième partie comment vous détacher de
l’histoire de ces « cadavres », les laisser reposer en paix, et trouver
ainsi votre propre paix intérieure.
45
G Les mariages :
ÉQŸÜGË ° pourquoi dit-on oui ?
1le personne :
2e personne : Eyrol es
Groupe
3e personne : ©
Vous-même, si
vous etes marie(e) :
46
20Vous et le mariage
- Doit-on respecter des traditions, si oui lesquelles?
tiivlili't
- Doit-on faire une grande fête (robe blanche et tralala) ? Se marier discrè-
Eyrol es
tement ? De manière originale?
Groupe
©
47
° Qui invite-t-on ?
Commentaire
Le mariage est particulièrement représentatif de la psychogénéalo—
gie. Ce jour-là, les deux jeunes gens sont souvent porteurs des
espoirs et des représentations de chaque famille. Puisque c’est la
plupart du temps une fête à laquelle on invite du monde, il arrive
que chaque famille souhaite donner d’elle-même une bonne image
et espère aussi que l’autre famille ne lui fasse pas honte mais, au
contraire, renforce sa fierté. Les enjeux sont alors bien éloignés du
bonheur du jeune couple l Eyrol es
Groupe
©
48
ÉQÏŸC‘IC’ÊO ° La nourriture et lalcool
“
Œ Réfléchissez bien, puis remplissez le tableau ci—dessous. ‘/
(ause(s) (guerre,
Quel a été le
séparation,
Oui Non Qui ? moment du
décès, violence
déclenchement ?
subie, etc.)
Boulimie
ou anorexie.
Alcoolisme.
Addiction a
une drogue.
Tabagisme.
Commentaire
Vous n’êtes pas tenu(e) de poursuivre une histoire qui n’est pas la
vôtre l Voici l’exemple d’un cas : Catherine est obèse. Elle dit que, de
toute façon, c’est ainsi de mère en fille. En cherchant, nous découvrons
que le premier cas de surpoids est survenu chez sa grand-mère à la
suite d’un viol. L’obésité est en effet pour les personnes ainsi traumati-
sées une manière de mettre « du poids et de la distance » entre leur
être et leur agresseur, ou bien le signe que ce corps profané est consi-
Eyrol es
déré comme n’ayant plus de valeur et plus digne de soin et de respect.
Groupe
Catherine a compris qu’elle n’avait pas elle-même été violée et qu’elle
© n’avait pas à obéir à cette défense spontanée. La consommation d’al-
cool peut avoir une origine similaire. Bien entendu, cette prise de
conscience permet le déclenchement du cercle vertueux mais n’exclut
tout de même pas le recours à une aide médicale si nécessaire.
49
G L’argent fait-il
EŒÏ’ÜIÛYÊO ' le selon
bonheur
votre famille ?
3. L’agent est nécessaire pour « montrer» qui l’on est, que l’on a réussi.
4. L’argent est un moyen de faire plaisir. Eyrol es
50
taratata
beaucoup d’argent g g '
35.2343222252:221:
de la famille?
Commentaire
La relation à l’argent peut être cause de grandes angoisses. Surtout
à notre époque de surconsommation. Les achats compulsifs aussitôt
regrettés, la peur infondée du manque, le mépris « des riches », ou
la peur de devenir pauvre, l’obsession de certains parents à pousser
à tout prix leurs enfants dans des études qui ne leur conviennent pas
au seul prétexte qu’elles mènent à une profession où l’on gagne bien
sa vie, tout cela n’est que le résultat d’une représentation inculquée
par les personnes qui ont eu de l’influence sur nous...
G L’étude
ÉQÏ’CIGÊ’O ° du contexte historique
51
recherches sur Internet pour ooir ce qui se passait a b
l'époque oles mariages et des naissances dans aillé— Q
rentes branches de votre Famille (lorsque vous « ressen—
tez » quelque cliose de bizarre, comme une fatalité dont
vous seriez prisonnier). Faites oles recoupements entre RNEl
les événements traversés par vos ancêtres et leur Aspiir
(
Influence Influence
Branche Contexte
sur leur sur votre
familiale historique
comportement comportement
Commentaire
Voici deux exemples de liens de cause à effet entre le contexte
historique et le comportement d’une personne.
° Sylvie a une phobie du feu. Rien n’y fait, elle ne peut pas craquer
une allumette, voir brûler une bougie, etc. Elle a même suivi des
stages comportementalistes, sans succès. Nous découvrons qu’elle a Eyrol es
un grand-père mort on ne sait où ni comment en I 940... il était
d’origine juive... Et qu’il a probablement péri dans un four créma- Groupe
©
toire. La famille avait soigneusement occulté cet élément car être juif
était dangereux et pouvait entraîner des mauvais regards... Sa peur
du feu a cessé, pour Sylvie, d’être stupide...
52
° Marie a mal à la gorge, toujours mal à la gorge... Nous décou-
vrons que son père est décédé des suites d’un cancer du larynx, que
son oncle (prénommé Georges, comme saint Georges qui fut déca—
pité) a eu la tête emportée par un obus pendant la Seconde Guerre
mondiale, que sa grand-mère a eu une maladie dégénérative qui a
commencé à se manifester par une paralysie de la gorge. Nous
n’aurions pas été étonnés de découvrir que l’un de ses ancêtres avait
été guillotiné ! Depuis qu’en thérapie de groupe, nous le lui avons
fait remarquer. .. elle n’a plus mal !
Eyrol es
Groupe
©
54
8 oAvec que|(s) sentiment(s) associé(s) ?
Avez-vous vécu votre toute première fois en plein accord avec vous-
omême ?
Eyr‘rgl cs
2013
C
yrig‘nt
Cap
Groupe
©
55
Si vous avez des enfants, quel message souhaitez-vous leur trans-
13 omettre à ce propos ?
Commentaire
La sexualité peut être merveilleuse, source de vie, d’énergie et d’épa-
nouissement si elle est vécue dans la liberté et l’élan, en accord avec
nos valeurs les plus sacrées. Elle peut au contraire être un vrai
cauchemar si elle est entachée de contraintes et de culpabilité. Si
l’histoire de votre sexualité est associée à des blessures morales ou
émotionnelles, et que vous vivez des difficultés, soyez vigilant l Grâce
à cet exercice, vous commencez peut—être à faire le lien entre ce que
vous vivez et ce que votre famille vous a transmis... Ne négligez pas
de prendre soin de vous et de vos blessures, avec infiniment de
respect de vous-même l
Eyrol es
Groupe
©
56
EPQGQÏ’CICÉO ' Les abus sexuels
Eyrol es
Groupe
©
57
Commentaire
Il est important de connaître les conséquences des abus sexuels,
notamment des incestes.
° La victime « oublie » souvent toute une partie de son enfance.
° Le corps n’est plus « sacré » ; on y a fait intrusion, les verrous ont
sauté.
° Lors de l’agression la personne a pu se dissocier : « Tu peux faire ce
que tu veux à mon corps, je ne ressens rien, mais mon âme, tu ne
l’auras pas l» ; et cette dissociation perdure dans la vie de l’adulte.
° Graves dysfonctionnements de la sexualité.
° Graves troubles de l’alimentation (les cas de boulimie ou d’ano-
rexie sont fréquents).
° Sentiment de culpabilité de ne pas avoir résisté (quel que soit l’âge).
' Sentiment de culpabilité, surtout si, après dénonciation, l’agres-
seur a été mis en prison.
' Honte très violente, sentiment d’indignité.
° Tendance au repli sur soi ou, au contraire, aux débordements de
tous ordres.
Une personne abusée doit être aidée, avec un infini respect, par
quelqu’un qui connaît la puissance et les ravages du phénomène
d’emprise. Cela exige une compétence particulière. Certaines asso-
ciations font un travail remarquable auprès de ces personnes.
lourdes.
Groupe
©
Privations de nourriture.
Menaces.
Chantage à l’amour.
Comparaisons.
Favoritisme.
Absence de regard.
Mépris.
Critiques
dévalorisantes.
59
....../
Dans la Dans la
Est-ce
Y avait-il de manière répétitive : famille de famille de
votre cas ?
votre père votre mère
Indifférence.
Commentaire
Chacun de ces comportements, lorsqu’il est répétitif, constitue en soi
une maltraitance pour un enfant. Naturellement, plus votre « score »
est élevé, plus grande est la toxicité... Si vous avez été victime d’une
famille toxique, il est indispensable de bien comprendre que vous
n’êtes en rien coupable des mauvais traitements que vous avez
subis et de leurs conséquences. N’hésitez pas à recourir à l’aide d’un
psychothérapeute, car lorsque l’on est habitué à un fonctionnement
toxique, on peut instinctivement rechercher le même genre de rela-
tion, sans être fou ni masochiste : si on a bu de l’eau saumâtre toute
sa vie, on sera gêné au début par le goût de l’eau pure...
La maltraitance morale est elle aussi terriblement destructrice. Les
personnes qui viennent en thérapie ont souvent honte de ne pas
arriver à conduire leur vie parce qu’elles disent: «je n’ai pas été
battu(e), je n’ai pas été violé(e). .. je n’ai pas de raison d’aller aussi
mal l » j’afiirme que les humiliations répétitives saccagent la
confiance en soi, que les manques de regard ou de sécurité sapent
pour longtemps la sérénité indispensable à une vie heureuse.
Un autre piège serait de constater la maltraitance subie par vos
parents et, à ce titre, « d’oublier» la vôtre pour voler à leur secours,
malgré ce que vous-même avez subi d’eux... N’oublions pas que
Hitler, enfant, a été terriblement maltraité... ça n’excuse en rien ce
qu’il a fait l ll appartient à chacun de se soigner et, ainsi, de mettre
fin aux répétitions toxiques... C’est l’une des ambitions de cet Eyrol es
ouvrage et c’est la démarche que vous êtes en train de faire l
Groupe
.k Ll‘v’ ‘
\\
©
J T// ’1‘,
î
xÀk Aé_/:’I
1' _=»/_ V
60
Entendre les petites voix;
du pâssé
i‘tlivlil ".
Eyrol es
Groupe
©
62
6 Les injonctions :
ÉQŸÜÛYÊO ° « Fais pas ci, fais pas ça ! »
lotes injonctions
Groupe
© Discréditer ou ridiculiser les
idées : << Tu dis n’importe
quoi ! >>
63
..../
Injonction pour: Ressenti Conséquences
Eyrol es
Commentaire
Groupe
©
Les injonctions ont sur l’enfant une portée très forte ; il n’a pas encore
la possibilité de prendre de la distance par rapport à ce qu’on lui dit.
Lorsque la personne qui donne cette injonction le fait de manière
64
répétée, et qu’il s’agit d’une personne importante pour l’enfant, une
personne qui affirme l’aimer, les conséquences sur la vie du futur
adulte peuvent être graves et endommager sa confiance en lui. Si par
exemple votre père vous a répété toute votre enfance que vous
pouviez mieux faire, il se peut que vous soyez dans votre vie profes-
sionnelle perpétuellement insatisfait, inquiet et donc frustré.
ll est pourtant simple de transmettre des messages positifs aux
enfants. Mon petit-fils, alors âgé de 4 ans, voulait ainsi m’aider à
mettre la table un jour de Noël. je lui propose de s’occuper du dessous-
de—plat, de la corbeille à pain, mais lui vise les verres en cristal l Que
faire ? Refuser, au risque de décourager sa bonne volonté .7 Lui dire
« Attention de ne pas les casser ! », au risque que cette injonction le
stresse et le rende nerveux ?je lui ai expliqué en souriant que je tenais
beaucoup à ces verres et que je lui demandais donc d’en prendre bien
soin, de les porter un par un, et que je pensais qu’alors tout se passe-
rait bien. C’est ce qui s’est produit, et il était tout fier!
Groupe
©
65
Dans quel domaine ou sur quelles valeurs cette réputation s’est-elle
2 cétablie ?
' Quelles valeurs
Personnage marquant Pourquor ?.
représente-il ?
// a fait la guerre et
Mon grand-père. c’était un grand Courage, humanisme.
militant.
Peut-être auriez-vous aimé être issu d’un autre personnage, une descen-
4 odante d'Henri IV ou un petit-cousin de Marie Curie ? Peut-être vous êtes-
vous construit une généalogie fictive mais importante pour vous ? De qui vous Eyrol es
sentez-vous « l’enfant spirituel » ? Pourquoi ?
Groupe
©
Commentaire
Nous construisons notre identité par références successives ou par
opposition. Le processus étant le plus souvent inconscient, nous ne
pouvons rien y changer. Une parenté peut également peser sur notre vie
si nous nous sentons une obligation morale de loyauté, ou bien encore si
nous ne nous sentons pas à la hauteur de ces personnages. Travailler
dans l’entreprise de maçonnerie qu’a bâtie notre père à la sueur de son
front peut nous gâcher la vie si l’on rêvait de devenir danseur étoile...
En ayant mis au jour votre loyauté ou votre opposition à la ou aux
figures marquantes de votre famille, vous êtes à présent à même de
conserver ce qui vous convient et de vous séparer de ce qui vous
importune. Vous venez de faire un pas fondamental.
G Secrets de famille :
Fàçgÿflclgo ° la honte en héritage
Eyrol es Y a-t-il eu des tragédies, des trahisons, des meurtres, des actes mauvais
ocommis par l’un ou plusieurs de vos aïeux ? Si oui lesquels?
Groupe
©
2.Le sentiment de culpabilité de Patrick
Commentaire
C’est le plus souvent pour leur bien qu’on ne dit pas la vérité aux
Eyrol es
enfants. On veut leur éviter de connaître une histoire blessante ou
peu glorieuse. Ce faisant, on agit comme si la réalité n’avait pas eu Groupe
lieu... Certes, une blessure aurait fait mal, mais on aurait au moins ©
68
Lorsque Patrick commence à s’interroger sur sa responsabilité, il
commence à comprendre à quel scénario il se trouve mêlé alors qu’il
n’y est pour rien... ll peut alors retrouver de la confiance en lui,
comprendre que, s’il n’a pas été aimé, ce n’est pas parce qu’il n’était
pas aimable, mais parce que sa mère n’était pas aimante. ll peut
alors se mettre à oser aimer... ll a d’ailleurs, depuis, noué une belle
relation.
« Les hommes,
c’est comme les
Comportement
melons, il faut en Un mariage calamiteux.
infidèle.
tâter cent pour en
trouver un bon ! »
Identification de la On a pu ainsi vouloir
valeur d’un homme banaliser et même valoriser
«Jamais bon coq
par rapport à ses le comportement d’un
ne fut gras. »
performances grand-père coureur mais qui
sexuelles. réussissait financièrement.
70
2 oMaintenant, c’est à vous :
Conséquences
Dicton . Provenance :
dans ma vre :
Commentaire
Vous voici maintenant plus au clair avec certains « principes » qui
vous ont été inculqués. En les ayant inscrits, vous pouvez à présent
faire le tri entre ceux qui vous conviennent... et les autres l
71
Après avoir étudié quelques exemples de devises, de
leurs conséquences et de leur provenance possibles, Q
souvenez—vous de celle(s) qui étai(en)t le code d’hon—
neur durant votre enfance, de celles qui restent
présentes a votre esprit, que vous les respectiez encore NE
ou que vous vous en soyez distancié. Décodez leur
sens, positif ou négatif pour vous, puis identifiez de ASPlRl
quelle branche de la Famille elles proviennent.
loExemples de devises
Réactivité à toute
« Il n’est pas Ancienne condition peu
remarque, fonctionne-
question de subir glorieuse (soumission
ment un peu
un affront. » forcée par exemple).
<< parano >>.
72
...../
Devise Conséquences Provenance
Convention sociale...
Quand on est enfin un
« On doit le respect Confondre respect et
ancien, on va pouvoir
aux anciens. » soumission.
faire la loi et se
rattraper t
Empêcher de prendre
Il y a eu une mère
du recul. par rapport a
«Une maman ’ c’est Courage dans cette
des actions non
sacré!» f mill t n a
respectables de cette aéne’rÊ/Iisee'o
'
mère-là. g
Commentaire
ll n’est pas question, naturellement, de rejeter toutes les idées, tous
les principes et toutes les valeurs qui structurent votre famille, mais
vous pouvez certainement assouplir certaines certitudes si elles
entraînent plus d’inconvénients que d’avantages, plus de souffrances
Eyrol es que d’épanouissement. Par exemple : « On doit le respect aux
anciens. » Est-ce toujours bien vrai ? Que signifie le mot « respect» .7
Groupe
© Est-ce un principe absolu .7 Même lorsqu’ils ont été maltraitants .7
jusqu’où cette devise peut-elle nous entraîner ? Mieux vaut prendre
de la distance et reformuler la devise : « Le respect est dû à tout
être humain ». .. et respect n’est pas synonyme de soumission l
73
Voici l’exemple de Michelle, 60 ans, soumise au despotisme de sa
mère, qui me disait qu’elle ne se sentirait libre qu’après le décès de
cette dernière... En prenant de la distance et en ne se sentant plus
obligée de faire les quatre volontés de cette femme qui a depuis
toujours fait marcher toute sa famille à la baguette sans jamais
apporter de tendresse, elle se sent aujourd’hui bien mieux et
commence (enfin l) à profiter de la vie... de sa vie l Elle a fait en
sorte que sa mère puisse bénéficier des soins qui lui sont néces-
saires, mais elle ne se sent plus tenue de les lui prodiguer elle-même.
4
Remplissez le tableau qui suit les exemples en Faisant v è - “i
/
â appel a vos souvenirs d'enfant.
. Que m’en
Menace j’y croyais ? gênîgssgt reste-t-il
p aujourd’hui ?
je suis très
strict(e) avec
mes enfants, je
Si tu n’as pas un
Indifférence et mets un point
bon bulletin ce
une sorte de d’honneur a Eyrol es
trimestre, tu Non, cela
mépris pour le toujours faire ce
seras prive’ n’arrivait jamais.
discours des que je dis. Groupe
d’argent de
adultes. Ou alors : je ne ©
poche.
prends rien
vraiment au
se’rieux...
...../
74
...../
Que m’en
Sentiment
Menace j’y croyais ? reste-t-il
éprouvé
aujourd’hui ?
jai de tre‘s
mauvais rapports
avec mes
parents parce
Si tu ne rentres
que je leur en
pas a‘ l’heure
Oui. Terreur. veux beaucoup.
dite, je sors le
Ou alors .- je suis
martinet.
toujours
traumatise(e) si
jai' le moindre
retard.
Eyrol es
Groupe
©
75
Commentaire
« Si tu voles, je te coupe la main, si tu mens, je te coupe la langue ! »
Cette femme de 75 ans explique que, petite fille, elle croyait dur
comme fer à ces menaces. ll faut bien comprendre que l’enfant croit
ce que lui disent les adultes, quelle que soit l’énormité de la chose.
Cela ne dépend aucunement de l’intelligence ou de la crédulité. Cela
dépend seulement de l’« espace » qu’on a laissé à l’enfant pour se
distancier ou non du discours des adultes. Aujourd’hui, cette dame a
encore beaucoup de mal à ne pas se soumettre de façon systéma-
tique à l’autorité, même injuste.
Grâce à cet exercice, vous repérez certainement, à travers le
système de menaces auquel vous étiez soumis, quelles séquelles
vous restent.
5 Les récompenses :
— . '
gag C 1 Gg «Viens chercher
ton susucre ! >>
76
j’éprouvais
Ê C 4—1
U“) \
(T) C : U a. E .9
C” a Q’
_ JE se) -— ä:
â E Ë .‘2 D Ë E
eŒ
—\
.0
—\
5’, o Ë o)
m
m
:5
Rien.
Un bonbon.
Des sous.
Un cadeau.
Un sourire.
Un bisou.
Commentaire
La façon de récompenser un enfant montre l’opinion que se fait la
famille de la place de l’enfant. « Tu me fatigues, va jouer dans ta
chambre et je te donnerai une pièce de 5 francs »: cet homme
d’une soixantaine d’années se souvient à quel point il aurait préféré
jouer avec son père, de temps en temps... Certaines récompenses
favorisent l’épanouissement de l’enfant, d’autres, au contraire, sont
juste données pour « acheter ».
Eyrol es
La meilleure des récompenses est sans nul doute la fierté attendrie
Groupe
que l’on manifeste à son enfant lorsqu’il fait un effort. Car si l’enfant
© peut être content de recevoir une récompense sonnante et trébu-
chante, il peut être en même temps profondément déçu de ne pas
avoir été vraiment félicité. ll peut s’ensuivre un double message qui
dirait : « Tu vaux ce qu’on te paye. »
77
On peut aussi comprendre comment ce système agit sur nous
aujourd’hui: les sucreries peuvent avoir été associées au sentiment
de succès et entraîner une surconsommation et de l’embonpoint ; la
fierté peut être associée à la réussite sociale exclusivement.
La récompense doit clonc être assortie de respect et de tendresse et
constituer un encouragement à évoluer.
G Étiez-vous
ÎÈQQÏ’CIC’ÉO ' programmé ou chargé
d’une mission ?
Certains enfants sont conçus dans un but bien précis. Cet exer'
cice va vous permettre de découvrir si l’on souhaitait tracer
votre destin avant même votre naissance.
78
10. Être enfin le garçon ou la fille après plusieurs enfants du même sexe.
11. Autre :
Commentaire
Si vous avez entouré l’une des propositions, le début de votre existence
a été entièrement dirigé vers un objectif que vous n’avez pas choisi. ll
sera intéressant de constater comment cela a pu jouer sur votre iden-
tité et de choisir ce que vous souhaitez conserver de cette mission. Par
exemple, si votre destinée était de consoler, peut-être avez-vous pris
très vite l’habitude de vous occuper des autres avant vous-même ?
Vous pouvez aussi penser à ces interrogations par rapport à vos ascen-
dants et vous demander comment cela a pu influencer leur vie et, par
la suite, la vôtre : si mon arrière-grandpère n’avait pas été conçu
pour. . ., mon grand-père n’aurait pas eu à subir... qu’il a fait porter de
telle façon à ma mère... qui m’en a fait hériter de telle manière...
G Avez-vous reçu
ÉQŸCICÏÊO ' un message négatif?
Eyrol es
Groupe
©
80
Commentaire
« La vie est un plat de m... à manger tous les jours, mais tu es forte
et tu y arriveras l » Voici le souvenir de ce que lui disait sa mère que
retrouve tout à coup Nathalie, 40 ans. Elle comprend alors pourquoi
elle ne parvient pas à vivre une relation sereine avec un homme. Le
message—programmation que lui a transmis sa mère ne la pousse en
effet pas à aller vers les hommes « qui sentent bon », mais au
contraire vers les hommes à la dérive que, grâce à sa « force », elle
imagine pouvoir sauver.
Prendre conscience des éventuels messages négatifs qui vous ont été
transmis, même par des personnes que vous pensiez bienveillantes,
vous permettra de prendre la distance nécessaire pour tracer votre
propre chemin.
81
Avez-vous, dans votre famille, une histoire ainsi colportée, enjolivée à
ochaque transmission grâce à l’imagination du narrateur?
Commentaire
L’enfant (que vous étiez) ne fait pas bien la différence entre la
réalité et l’imaginaire... ll se laisse facilement embarquer dans les
histoires qu’on lui raconte, comme dans un conte de fées dont il
ferait partie... Cela peut créer dans la vie d’un adulte des croyances,
des superstitions, des peurs. Par exemple, la légende citée a entraîné
chez Laurence une fidélité maladive au serment qu’elle avait fait à
son mari de le suivre... Elle l’a suivi dans des aventures qui l’ont
profondément blessée. Maintenant que vous avez compris le méca-
nisme, vous pouvez vous en débarrasser. Eyrol es
Groupe
©
82
ÈQËCÎCÊO ' Le scénario répétitif
1. Vous vous affairez toute la journée pour faire tout ce que vous aviez
prévu, vous partez à la dernière minute, vous êtes tendu(e) sur le trajet,
vous arrivez essouff|é(e), juste un tout petit peu en retard...
2. Vous restez sto‘ique, vous savez que vous pouvez le faire, que vous y
arriverez. Si on vous l’a demandé, c’est qu’on sait pouvoir compter sur vous !
Cela vous ferait presque plaisir...
3. Vous vérifiez bien les horaires, vous les revérifiez, vous vérifiez que le
plein d’essence est fait, que la voiture est propre, qu’il n’y aura pas de
travaux sur le chemin. Vous préparez le panneau d’accueil...
4. Vous vous demandez s’il faut apporter un bouquet de fleurs. Vous portez
sa valise. Vous lui proposez de l’accompagner à son hôtel. Vous lui faites, sur
le trajet, une visite commentée de la ville...
5. Vous pestez mais vous vous décarcassez pour que ça se passe bien. Vous
vous réveillez beaucoup plus tôt que d’habitude pour avoir le temps de faire
le reste de votre travail.
Eyrol es Commentaire
Si vous avez entouré la réponse I, sans doute avez-vous enregistré
Groupe
© le scénario « Dépêche-toi! ». Vous êtes sans cesse pressé(e),
vous faites mille et une choses simultanément, vous avez la sensa-
tion que le temps vous manque, vous avez le plus grand mal à vous
organiser et à faire les choses calmement...
83
Si vous avez entouré la réponse 2, sans doute avez-vous enregistré
le scénario (r Sois-fort ! ». Vous êtes stoi‘que, courageux... vous
êtes le héros... Vous devez serrer les dents et ne pas montrer
quelque faiblesse que ce soit...
Si vous avez entouré la réponse 3, sans doute avez-vous enregistré
le scénario « Sois parfait .' ». Vous devez tout vérifier, tout doit
être fignolé jusque dans les moindres détails. Vous ne vous laissez
aucun droit à l’erreur...
Si vous avez entouré la réponse 4, sans doute avez-vous enregistré
le scénario « Fais plaisir! ». Vous êtes dévoué(e) l On peut comp-
ter sur vous quoi qu’on vous demande, quoi que vous ayez à faire
par ailleurs. Vous pouvez vous sacrifier pour le bonheur des autres...
quitte à vous oublier vous-même l
Si vous avez entouré la réponse 5, sans doute avez-vous enregistré
le scénario « Fais des efforts ! ». Vous avez la certitude que tout
est dur et compliqué dans la vie, qu’il faut trimer, qu’il ne faut jamais
se reposer, que votre sort est celui de la fourmi de la fable.
je vous invite maintenant à vous questionner sur l’origine de ce fonc-
tionnement. Qui vous a transmis ce message et pourquoi? Par
exemple : « Sois fort l » peut avoir été le message involontairement
transmis par un grand—père qui avait été fait prisonnier pendant la
guerre et n’avait dû sa survie qu’à sa résistance .7 Oui... mais la
guerre est finie. .. Pourquoi y avez-vous cru ?
Autre exemple: «Fais plaisir!» vous a profondément marqué
parce que vous étiez soumis à un chantage affectif et que vous
n’aviez droit à un sourire que si vous aviez trouvé, dans les trésors
d’imagination de votre enfance, le moyen de faire plaisir à votre
mère? Oui, mais aujourd’hui, les personnes autour de vous ne
veulent pas de cette dépendance affective... Elles ne veulent pas
que vous tentiez d’acheter leur amour...
Eyrol es
Groupe
©
84
Gomplétep
votre géposoeiogmmme
Eyr‘ol es.
Copyright
Eyrol es
Groupe
©
' Qui habite avec qui ?
ÊŒŸŒCÏÊO
Vous allez grâce à cet exercice apprendre à étudier les différents
groupes de cohabitation au sein de votre famille et analyser la
nature de leurs relations.
7 7
1°‘groupe: 2e groupe: 3e groupe:
È
Qui ne devrait pas
li: habiter la et y habite?
i‘ol
v
F
Groupe
Qui fait la loi ?Que||es ©
sont les relations de
dominance ou de
soumission ?
86
1er groupe : 2e groupe : 3e groupe :
Commentaire
L’habitat est un vrai creuset au sein duquel se forgent les personna-
lités. Chaque individualité est façonnée à partir des interactions
vécues. Le quotidien amplifie, naturellement, l’influence, en raison de
la répétitivité. Même adultes, nous évoluons, en positifou en négatif
en fonction des personnes rencontrées. La construction de l’enfant
est particulièrement dépendante des personnes qui l’entourent.
Stéphanie est une femme de 58 ans. Elle est trop gentille et ne
cesse de se faire avoir partout et tout le temps. Enfant, elle vivait
dans une grande maison, qui réunissait toute une famille élargie. Le
grand-père avait fait la guerre et était souvent alcoolisé. La grand-
mère était rigide et coincée. La mère, femme-enfant, s’occupait peu
de ses enfants (dont Stéphanie). Le père était toujours parti dans
des voyages au long cours... Et puis il y avait une tante, Claire,
gentille, affectueuse, toujours souriante et câline. Elle souffrait d’un
Eyrol es handicap et n’avait pas les moyens de subvenir à ses besoins. Elle
avait été recueillie mais devait s’occuper de nombreuses tâches
Groupe
© ménagères. Stéphanie a compris qu’elle ne pouvait s’identifier qu’à
elle, la seule « gentille » de cette famille... mais elle avait aussi pris
le fonctionnement de dévouement, d’épuisement, de « victime »...
87
6 Mettre en évidence
ÊÉQŒŸÜIÜÉO ' les dates marquantes
loL’histoire de Claudette
88
2 oVos dates marquantes
Commentaire
Vous verrez à partir de l’exercice n° 37 comment rompre ce qui
ressemble fort à une malédiction...
........................................................................................................................ Ë l
\_/
En quoi cette personne
Nom de la personne vous a-t-elle Cela vous convient-il ?
influencé ?
Commentaire
Il arrive que, dans des enfances difficiles, un personnage vienne
occuper une place importante. ll peut alors servir de tuteur de rési-
lience, c’est-à-dire participer à la construction positive de l’identité
ou au contraire envahir la manière d’être de façon invisible mais
omniprésente. Voici une histoire de vie qui illustre parfaitement cette
influence.
Olivier a 45 ans. ll souffre car il est très amoureux d’une femme qui
l’apprécie en tant qu’ami mais le refuse en tant qu’amoureux. ll dit
lui-même: « Parce que je ne suis pas assez homme!» Le père
d’Olivier est mort quand il était tout petit, il ne s’en souvient pas. Sa
mère, «plus intéressée par son c... que par ses enfants », s’est
remariée avec un homme qui le brutalisait et abusait de sa petite Eyrol es
90
moment de tranquillité, une pause, mon cerveau pouvait ne penser
à rien, je regardais la rivière, mon bouchon... »
Olivier explique alors que ce grand-père s’est marié trois fois. Les
deux premières avec des femmes qui l’ont trahi et qui ont aban-
donné l’enfant qu’elles ont eu avec lui, la troisième avec la sœur du
beau—père abuseur, elle-même femme peu solide...
Olivier nous dit combien son grand-père aimait les enfants: « ll
faisait tout pour eux! lls étaient sa vie l » Oui, bien sûr, mais quelle
identité masculine ce grand-père pouvait-il transmettre à son petit-
fils ? ll est évident que cet homme ne savait pas choisir une femme,
qu’il n’était lui-même pas à l’aise avec son identité masculine... ll ne
pouvait donc pas aider le petit Olivier à construire la sienne, lui
révéler quelles étaient ses qualités de petit homme.
Une fois Olivier devenu jeune adulte, son grand-père n’aura de cesse
de critiquer ses choix de vie. Alors non, ce grandpère n’était pas un
homme extraordinaire, même s’il avait d’immenses qualités ! Et
c’est cette recherche d’identification à ce grand—père qui amène
Olivier à des échecs amoureux à répétition.
Commentaire
Que vous perpétuiez ou souffriez d’une vieille querelle, n’oubliez pas
qu’il ne s’agit pas de votre histoire mais de celle de votre famille. ll
importe vraiment que vous vous interrogiez honnêtement sur le fait
de poursuivre la guerre ou bien s’il ne vaudrait pas mieux hisser le
drapeau blanc et vous débarrasser de ce conflit qui n’est pas le
vôtre...
Pour vous éclairer, voici l’exemple de Marie-Claude. Elle était la
nièce préférée de jeanne, sœur de son père Georges. Pourtant à
5 7 ans elle s’interdit encore de la revoir et en souffre.
L’histoire se passe en Algérie. Au retour de la guerre, en I945,
Georges est fatigué, déprimé. René, son frère, a été tué sur le front.
Sa mère (grand-mère de Marie-Claude), terriblement éprouvée par
ce décès, tombe très gravement malade. Georges tente d’oublier ses
souffrances dans son foyer, notamment grâce à la naissance de
Marie-Claude, en I946.
C’est à jeanne qu’échoit la mission de soigner sa mère qui se meurt.
Cela l’empêche de se marier, comme elle l’avait prévu. ll y a une
tension dans la famille, mais pas encore de rupture. jeanne
comprend... La grand-mère meurt et jeanne se marie.
La guerre d’Algérie éclate. Les opinions politiques du mari de jeanne
amènent le couple à fuir le conflit et à venir s’installer dans le Sud Eyrol es
92
Lorsque le père décède, début I964, Georges est lui aussi revenu en
France, mais trop faible et perturbé par le changement de vie qu’il
a subi, il ne peut envisager de se déplacer à l’autre bout du pays
pour assister aux obsèques de son père. jeanne, cette fois, ne
comprend plus... Toutes les vieilles rancunes ressortent en vrac, on
s’invective, on se traite de tous les noms, on se fâche.
Marie-Claude, qui a alors l 7 ans, est prise dans ce conflit bien
malgré elle. Elle se sent rejetée et abandonnée par cette tante
qu’elle aimait et à laquelle elle s’était souvent identifiée. Ce n’est
qu’à 58 ans, après un travail en psychogénéalogie, qu’elle décidera
d’écrire à sa tante, puis d’aller la voir... Elle recevra un accueil
chaleureux, qui lui fera le plus grand bien l
Maintenant que vous avez fait le point sur les conflits farni—
liaux, vous allez étudier les alliances. Il peut exister des affinités
étonnantes...
Groupe
©
29 alliance
3° alliance
93
Commentaire
Souvenez-vous que c’est toujours vous qui « autorisez » une
personne à avoir une influence sur vous... Comprenez quelles sont
les alliances qui vous permettent de gagner en confiance en vous.
Elles sont faites avec des personnes positives, saines et bienveillantes.
Au contraire, certaines alliances répondent à des représentations
erronées, à des systèmes de valeurs à réexaminer... Est-il par
exemple constructif pour vous de faire alliance avec des personnes
qui détiennent un pouvoir moral ou financier sur vous ? Réfléchissez
à ce que vous avez à y gagner... et à y perdre !
ll arrive qu’on soit contraint de fréquenter certaines personnes, on
peut très bien alors savoir au fond de soi où l’on est par rapport à
elles, rester courtois, mais ne pas faire alliance l
Eyrol es
Groupe
©
Êtes-vous vous-même issu(e) d’une de ces relations (même par descen-
2 odance d’une ou deux générations). Si oui, quel sentiment cela crée-t-il
chez vous (aucun, honte, illégitimité, etc.).
Commentaire
N’oubliez pas que, dans les générations qui vous ont précédé, le
divorce était rarissime. D’une part en raison de la puissante influence
de i’Eglise sur les mœurs, d’autre part parce que les femmes
n’étaient souvent pas indépendantes financièrement. Certaines
situations troubles ont ainsi parfois été maintenues parce que la
femme trompée n’avait pas le courage d’affronter un divorce et les
conséquences financières qui s’en seraient suivies...
Eyrol es
Groupe
©
95
62.8%.
MEN
©
Emräô
Réÿttpibuép 9 qui de dpoit;
et; se pécopeiliéis
Eyrol es
Groupe
©
ÈQŸC’IC’É. ' Osez être déloya|(e) !
>
En reprenant les exercices 23, 24, 27 et 30, complétez
le tableau ci—dessoas. ô'Γ
je m’empêche je me donne
Parce que... Parce que...
de... le droit de...
Mon grand-père C’est ainsi que je
Me reposer
a dû trimer dur serai agréable
quand je suis Faire une sieste. .
pour nourrir sa pour mai et
faiigue’(e).
j famille. . pour ma famille. _
Eyrol es
Groupe
©
98
Commentaire
Vous ne respirez pas déjà mieux ? N’ayez pas peur de vous libérer
de ces convictions si réductrices, car, plus vous serez à l’aise avec
vous-même, plus vous serez agréable avec les autres l
Faites bien attention de vous autoriser vraiment, avec souplesse, et
pas de « prendre une revanche », ce qui vous rendrait revendicatif
et hargneux !
Eyrol es
Groupe
©
Commentaire
Apprendre la communication non violente (CNV) pourrait vous être
utile. En voici quelques principes.
° Exprimez votre ressenti sans attaquer l’autre, ne critiquez pas la
demande de l’autre, mais dites ce qui vous convient en en prenant
la responsabilité et, si possible, en faisant une contre-proposition
constructive.
° Évitez ainsi des phrases du type « Tu ne vois pas que je n’ai pas le
temps ?», ce qui est accusateur pour l’autre. Préférez des phrases
du type «je ne vais pas le faire parce que j’ai vraiment envie,
aujourd’hui, de me reposer » (ou d’aller au cinéma, à la plage, etc.).
° Proposez une alternative : « je te propose de le faire demain » (si
ça vous convient l, ou de le demander à quelqu’un d’autre, de lui
expliquer comment faire, etc.).
Groupe
©
100
loÉlodie et Amélie
- Élodie a 19 ans. C’est elle qui vient me voir. Elle est la fille de Florence, qui
a été abusée par un oncle pendant cinq ans lorsqu’elle était petite. Élodie se
souvient d’un événement traumatisant pour elle : elle a une dizaine d’an-
nées, elle regarde la télé dans le salon. Tout à coup, elle entend du vacarme
dans la cuisine. Elle se précipite et découvre sa mère, hagarde et couverte
de sang... elle vient de se mutiler. À cet instant, elle comprend qu’elle doit
prendre en charge ses deux jeunes frères. Je l’ai accompagnée dans une
violente colère contre l’injustice d’avoir à subir une charge aussi lourde à
l’âge où elle aurait dû vivre dans l’insouciance. Mais il n’était pas question
qu’elle aille aujourd’hui se mettre en colère face à face contre sa mère !
' Amélie a 47 ans. Depuis toujours, sa mère s’est désintéressée d’elle.
Lorsqu’Amélie a été violée par son beau-frère, à 15 ans, elle ne l’a pas
crue... Aujourd’hui encore, cette femme critique sans cesse Amélie, la ridi-
culise et compte néanmoins sur elle pour être son bâton de vieillesse, lui
faisant un chantage affectif culpabilisant... Nous avons fait un travail qui lui
a permis de se poser de manière solide face à sa mère.
20Vos colères
Votre sentiment
est-il lié à des Quelle réponse
Quia provoqué comportements conviendrait
Sujet de colère ce sentiment ? présents ou à pour
des événements « réparer» ?
anciens ?
Eyrol es
Groupe
©
101
Commentaire
Vous ne pourrez pas passer directement de la souffrance à la paix,
faire l’économie de la colère l Se révolter contre l’injustice est très
libérateur. C’est ainsi qu’on reconnaît la réalité de la situation subie
et, au lieu de penser qu’on n’a pas été un enfant dégourdi, on se
rend alors compte qu’on a été un enfant auquel on ne laissait
aucune possibilité, aucune place pour prendre des initiatives.
Mais ne vous trompez pas: ne vous mettez pas en colère au présent
pour les injustices du passé. Si on vous malmène aujourd’hui, vous
pouvez, naturellement, vous opposer avec intensité, détermination, puis-
sance, en adulte. Mais si les injustices sont finies, accueillez la colère de
l’enfant que vous étiez contre l’éducation que vous avez reçue et posez,
comme je vous le propose dans l’exercice suivant, des actes symboliques.
102
je veux en finir avec... Cérémonial
Commentaire
Ce qui sera vraiment réparateur, c’est que ces actes puissent vous
permettre de vivre l’émotion qui a été bloquée, empêchée. Ne vous
limitez donc pas à la colère, explorez le domaine des émotions dans
un champ très large : joie, réjouissance (on vous a en effet peut-être
aussi empêché(e) d’exprimer une joie); tristesse, chagrin; peur,
terreur ; etc.
Vivez ces émotions « comme un enfant libre », sans mesure... mais
juste symboliquement. C’est l’effet de ce que l’on appelle la cathar-
Eyrol es
sis. Et souvenez-vous qu’il est souvent utile pour faire ce travail de se
Groupe
faire accompagner par un professionnel formé à ces méthodes.
©
103
G Les bénéficiaires
lÉÏOGQŸÛIC’g. ' de vos bons soins
“‘ l‘ ‘
Faites ci—dessous la liste des bénéficiaires de vos bons V è—
â
N°5: N°10:
Commentaire
Avez-vous pensé à vous-même? Si oui, à quelle place? Si non,
quelle erreur ! ll est indispensable de se placer soi-même en n° l de
la liste des bénéficiaires l Cela ne veut pas dire qu’on raye les autres,
mais comment, par exemple, pouvez-vous bien vous occuper de vos
enfants si vous n’êtes pas vous-même « en bon état» ? De toute
façon, on sait bien qu’un bon exemple vaut mieux qu’un long
Eyrol es
discours. Car les enfants apprendront mieux à devenir une personne
par imitation que par des conseils, s’ils sont démentis par les actes. Groupe
Ce serait un double message troublant que de dire à ses enfants : ©
« Sois heureux et libre, c’est important, ne fais pas comme moi ! »
Non, ce n’est pas de l’égoïsme de vous privilégier! C’est du bon
sens l
104
ÈQŸCICË. ° Faire le deurl
loOdile
0dile, 52 ans, tente depuis toujours de se faire accepter par sa mère, d’obtenir
sa reconnaissance, son amour inconditionnel. Pour ce faire, elle alterne les
tentatives d’explication, le dévouement inlassable, les services rendus, les
colères aussi. Pendant qu’elle est plus ou moins consciemment obnubilée par
cette quête, elle ne peut pas se rendre disponible pour nouer des relations
saines et constructives pour elle. Elle ne peut pas mener sa vie de femme, sa
vie amoureuse, sa vie de mère... Elle est tellement attachée à aller chercher
de l’eau dans un puits sec qu’elle ne voit pas que de l’eau coule à flots un peu
plus loin. Il lui faudra faire le deuil de l’espoir d’avoir une mère affectueuse...
Commentaire
Eyrol es ll sufl‘it parfois d’un déclic pour pouvoir enfin profiter de la vie!
Abandonner un espoir voué à l’échec, lâcher prise et renoncer, se
Groupe
© détourner d’un objectif inatteignable, etc. est finalement, beaucoup
plus facile que vous ne le pensiez... Vous verrez comme il ne vous
arrivera pas de catastrophe... Vous verrez que vous allez découvrir
des possibilités insoupçonnées en vous l
105
È®ŸÛICÏÉSO43 ' Faire la paix en soi
Eyrol es
Groupe
©
106
4oQu’e5t—ce que vous allez y gagner?
Commentaire
Faire la paix en soi, c’est vraiment se débarrasser d’un gros fardeau
que l’on traîne depuis des années et des années. .. Vous allez décou-
vrir la joie de courir sans boulet au pied ! La joie de découvrir, de
créer, de vous autoriser...
Là encore, vous pouvez symboliser ce changement de cap dans
votre vie, par exemple en arrêtant de porter un bijou, en écrivant le
résumé de l’histoire et en refermant le livre, en allant vous ressour-
cer dans la forêt, en écrivant, comme un mantra : «je fais la paix
en moi», en vous mettant à peindre, à jouer de la musique, etc.
Soyez imaginatif et créatif...
Eyrol es
Groupe
©
107
62.8%.
MEN
©
Emräô
Et: msÿîptempt; “P
Votce Îdeptité
c
les vôtres ?C’est en prenant conscience de cela que vous pourrez aller
dans la vie avec confiance, faire des projets réellement adaptés à
Copyrigl‘it
votre personnalité et réussir !
Eyrol es
Groupe
©
l—ZQ'ÊGËÆÎÛ1€g ' Vos goûts
Vous allez avec cet exercice noter en toutes lettres vos goûts et
les qualités qui s’y rattachent.
(e que j’aime,
MES
ce qui me fait plaisir... qualltes
Savoir prendre soin de soi,
privilégier le bien-vivre au vivre
j’aime bien faire la sieste. vite, savoir rester cool même dans
les moments difficiles, être
indifférent(e) au qu’en-dira-t-on.
È
li:
i‘ol
v
F
.ri ‘i‘i‘rigilt
La;
Eyrol es
Groupe
©
110
Commentaire
Faites-vous du bien l Regardez vos qualités lAppréciez-les, savourez
le plaisir positif de vous reconnaître l Cessez, comme on le fait trop
souvent, de vous focaliser sur vos imperfections...
Groupe
©
, Savoir ce que je sais faire — On reconnaît mon
Competence
expertise
professionnelle Autre 1
111
..../
Domaine je suis capable de...
Imaginer - inventer
Créativité AUÜE‘ :
Commentaire
Découvrez le plaisir de vous regarder avec bienveillance! je ne
conseille pas de falsifier ou de maquiller la réalité, juste de vous
donner accès à encore plus d’aspects positifs de vous-même ! je suis
certaine que vous ne les connaissez pas tous...
Vos réalisations
Exercice
-.9 D
' et vos choix
112
Après avoir listé vos granules actions ou choix, passés ou
présents, dans le tableau ci—aessous, vous rechercherez
quelles sont les qualités qui vous ont poussé a les entre—
prendre puis les qualités que vous avez développées.
Eyrol es
Groupe
©
113
Commentaire
Prenez conscience de votre valeur. .. À travers de tout petits exemples
ou à travers de grandes réalisations, vous avez repéré des constantes.
Ce sont certainement des points forts de votre personnalité, des
éléments sur lesquels vous pouvez vous appuyer solidement.
Eyrol es
Groupe
©
114
..../.
Ami(e) que j’ai Mes qualités par (e qu'il ou elle
choisi(e) rapport à ce choix apprécie en moi
Com mentaire
Mais oui, on vous aime pour vous-même l Oui, vous êtes aimable,
estimable. .. Comprenez bien que si vos amis sont vos amis, ce n’est
pas parce qu’ils sont gentils, bienveillants et vous supportent patiem-
ment... C’est bien aussi qu’ils vous reconnaissent des qualités qu’ils
apprécient l
115
j’ai entendu dire Est-ce que je reconnais
Y a-t-il des anecdotes
de moi, objectivement
qui les confirment ?
comme une évidence : ces qualités ?
Commentaire
Prenez le temps de vous réjouir, d’être fier(ère) de vos qualités les
plus naturelles. Appropriez—vous ces qualités ! Votre nature sponta-
née recèle bien des richesses !
Groupe
Connaissant maintenant vos goûts, vos capacités et votre ©
nature, vous allez dans cet exercice ne pas hésiter à noter tous
vos rêves et projets.
116
Dans lu colonne de gauche du tableau ci—dessous, _ ‘U
notez les grands rêves et projets qui uous trottent O
dans la tête. Inscrivez ensuite dans la colonne de EU
droite vos qualités qui sont seion vous à l'origine oie ce Î
rêve ou de ce projet.
........................................................................................................................
l à;
\\\/
Eyrol es
Groupe
©
117
Commentaire
Débridez vos rêves, votre imaginaire... Faites-vous un conte dont
vous seriez le héros... Et demandez-vous ensuite pourquoi vous
admireriez un tel héros. Quelles sont les qualités que vous lui attri-
bueriez? Ce sont les vôtres! Appréciez-vous sans fausse modes-
tie. .. je ne vous dis pas d’en inventer, je ne vous recommande pas
d’être prétentieux... je vous propose juste de vous rendre justice !
6 Laissez-vous le droit
EŒÎÏÜIÜYÊO ' a Ierreur...
50
L’exigence de perfection est le pire facteur de destruction de
confiance en soi l Avec cet exercice, apprenez à être indulgent
avec vous—même.
“yiiv‘i iï
Eyrol es
Groupe
©
118
Quelles sont les conséquences de cette exigence sur votre confiance en
3 ovous?
Commentaire
Ne pourriez-vous pas lâcher un peu de lest .7 Vous verrez comme la
vie sera plus légère l L’exemple suivant vous aidera peut-être à en
prendre conscience.
Chan, chinoise, est la mère d’un petit garçon de 5 ans. Cette femme
douce, tendre et sensible explique pourtant qu’elle ne peut pas
s’empêcher de frapper son enfant de temps en temps. Elle en
pleure, sait bien que ce n’est pas bon, mais elle ne peut s’en empê-
cher, sa main s’envole avant qu’elle n’ait eu le temps de la retenir.
Voici la résolution par la psychogénéalogie de ce problème.
° Nous cernons d’abord dans quelles occasions cela se produit :
- lorsque l’enfant se décourage pendant ses répétitions de piano ;
- lorsqu’il ne dit pas bonjour à la voisine...
° Nous notons ce qu’elle éprouve dans ces cas-là :
— la peur que son enfant soit rejeté et ne trouve pas sa place dans
la société. Nous comprenons alors que ce n’est pas une partie
perverse qui frappe, mais une partie « protectrice » l
Eyrol es ° Nous interrogeons Chan sur son propre souvenir d’enfance le plus
Groupe
cuisant:
©
- elle a été humiliée, en classe, parce qu’elle n’avait pas obtenu la
note maximum à un contrôle. Elle a été exposée, sur une estrade, à
l’opprobre de tous. Trente-cinq ans plus tard, elle éclate en sanglots
en évoquant ce souvenir...
119
. Nous lui demandons enfin le contexte dans lequel cela s’est
produit:
- nous sommes en pleine révolution culturelle en Chine. Son père,
auparavant artiste calligraphe, s’est trouvé déchu et menacé, comme
tous les artistes (il arrivait alors qu’on coupe la main de celui qui aurait
osé poursuivre une activité de peinture...). Cet homme issu d’une
famille d’intellectuels a dû parfaitement s’adapter, se soumettre tota-
lement, au risque de mourir, d’être torturé ou jeté en prison.
Voilà la leçon de vie que la petite Chan intègre quand elle est petite
et c’est donc le message qu’elle tente de faire comprendre à son fils
avec tout son amour de mère... et ses blessures encore à vif de
petite fille terrorisée et humiliée.
Bien des mois après, Chan témoigne de la façon dont sa vie a
changé profondément... Elle n’a plus jamais frappé son enfant, elle
s’est aussi réconciliée avec son mari qui (bien entendu !) ne suppor-
tait absolument pas son comportement...
Eyrol es
Groupe
©
120
Con clusion
Eyrol es
Groupe
©
121
62.8%.
MEN
©
Emräô
“Pour aller“ PLUS loin...
123
Millet Alice, Notre corps ne ment jamais, Flammarion, 2004.
Trouchaud MarieJeanne, Et l’émotion se fait chair. Comprendre la
face cachée de nos actes, Éditions du Cygne, 2009.
Eyrol es
Groupe
ê
124