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Trouchaud

Marie—Jeon e
qmi les propositions ci-dessous,
cochez celles qui vous correspondent.

l Vous détestez votre prénom l Vous avez choisi


hérité d’une grand-tante. votre métier pour faire
plaisir à vos parents
l VOUS manquez de confiance ou obéir à une tradition.
en vous, éprouvez des
difficultés à vous attacher l Vous vous êtes toujours
ou à vous réaliser. attendu à ce que des
événements graves
. Un SOUCi Chronique de santé interviennent aux mêmes
(problème de peau, douleurs) périodes_
vous conduit régulièrement
à consulter. l Dans votre famille parler
. , \ d’argent est un sujet tabou.
I Du cote de votre mere ce sont
les femmes qui portent l Dans votre vie affective,
la culotte. . .et en paient le prix. vous avez parfois le sentiment Ë
que l’histoire se répète. 5’)
l Vous n’avez jamais compris ë
pourquoi on ne peut pas l Lors des fêtes familiales, Î
parler de la carrière de votre trouver sa place génère ë
arrière-grand-père. souvent des tensions. Ê

ce livre ne vous concerne pos.


des répétitions qui ne peuvent pqs être
dues ou hosord vous semblent foire sens lorsque vous 978-2:1265634-6
rocontez l‘histoire de votre fomille.
ISBN
.
ces 50 exercices de psychogénéologie <1-
c0
go
vont vous opprendre à mettre les choses o plot, o L0
in
(D
identifier les messoges bons ou mouvqis, les légendes, Ç
5
m
les scénorios fqmilioux qu'il est utile de connoître pour P:
U
<1)
trqcer librement son chemin. U
w
o
O
Groupe Eyrolles
61, bd Saint—Germain
75240 Paris Cedex O5
www.editi0ns—eyrolles.c0m

Marie—Jeanne Trouchaud a été enseignante et exerce depuis


Z5 ans comme formatrice en relations humaines. Elle est
thérapeute et conférencière, formée à la psychogénéalogie, mais
aussi à l’écoute rogerienne, et au psychodrame. Elle privilégie
l’analyse des émotions dans son étude de la complexité humaine.
Pour la contacter :
httpsz//sites.google.com/site/mjtrouchaud/Home

Avec la collaboration d’Anne Jouve

Mil“;
l
x

En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire inté—


gralernent ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce
soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’EXploitation du
Droit de Copie, 20, rue des Grands—Augustins, 75006 Paris.

© Groupe Eyrolles, 2013


ISBN : 978—2—212—55634—6
MmieJeanne Trozltchaud

EYROLLES
Dans la même collection :
Philippe Auriol et Marie—Odile Vervisch,
— 50 exercices pour apprendre a s’engager.
— 50 exercices pour s’affirmer.
— 50 exercices pour changer de vie.
— 50 exercices pour penser positif.
Sophie et Laurence Benatar, 50 exercices de relooking.
Laurence Benatar, 50 exercices de confiance en soi.
France Brécard, 50 exercices pour savoir dire non.
Christophe Carré,
— 50 exercices pour maîtriser l’art de la manipulation.
— 50 exercices pour résoudre les conflits sans violence.
Catherine Clouzard, 50 exercices de Gestalt.
Catherine Cudicio, 50 exercices de PNL.
Hélène Dejean et Catherine Frugier,
50 exercices d’analyse transactionnelle.
Emilie Devienne (sous la direction de),
50 exercices pour bien commencer l’année.
Emilie Devienne, 50 exercices pour prendre la vie du bon côté.
Valérie Di Daniel,
— 50 exercices pour mieux respirer.
— 50 exercices pour gérer ses émotions.
Gilles Diederichs,
- 50 exercices de spiritualité.
— 50 exercices de zen.
— 50 exercices d’altruisme
— 50 exercices pour méditer dans la nature.
Brigit Hache et Joëlle Marchal,
— 50 exercices pour se consoler. Eyrol es

— 50 exercices pour mieux vivre avec les pierres.


Groupe
©
Laurie Hawkes, 50 exercices d’estime de soi.
Marielle Laheurte, 50 exercices pour décrypter ses rêves.
Bernadette Lamboy, 50 exercices pour être bien dans son corps.
Philippe Lebreton, 50 exercices pour développer son influence.
Laurence Levasseur,
— 50 exercices pour gérer son stress.
— 50 exercices pour prendre la parole en public.
— 50 exercices pour profiter du moment présent.
Virgile Stanislas Martin,
— 50 exercices pour pratiquer la Loi d’Attraction.
— 50 exercices pour convaincre.
- 50 exercices d’Ho’oponopono.
Virgile Stanislas Martin et Guillaume Poupard,
50 exercices de systémique.
Sophie Mauvillé et Pattick Daniels, 50 exercices pour décrypter les gestes.
Mireille Meyer, 50 exercices d’autohypnose.
Paulrl-lenri Pion, 50 exercices pour lâcher prise.
Géraldyne PréVOt—Gigant,
— 50 exercices pour développer son charisme.
— 50 exercices pour apprendre a méditer.
— 50 exercices pour sortir de la dépendance affective.
— 50 exercices pour sortir du célibat.
Jacques Regard,
— 50 exercices pour ne plus subir les autres.
— 50 exercices pour ne plus tout remettre au lendemain.
— 50 exercices pour retrouver le bonheur.
MariaDOlorès Sanchez, 50 exercices de contre—manipulation.
Jean—Philippe Vidal, 50 exercices pour mieux communiquer avec les autres.

Dans la même série :


Guillaume Clapeau,
Eyrol es — 50 exercices pour survivre aux réunions de famille.
- 50 exercices pour se débarrasser de ses voisins.
Groupe
©
Emilie Devienne, 50 exercices pour rater sa thérapie.
Philippe Noyac, 50 exercices pour terrasser ses ennemis.
Tonnie Soprano et Billie Alto, 50 exercices pour éduquer son homme.
62.8%.

MEN
©

Emräô
âoraamaire
Introduction.................................11

1. Représenter sa famille : le génosociogramme . . . .13


Exercice 11° 1 : Premiers pas vers votre génosociogramme . . . 14
Exercice n° 2 : Découvrez votre génosociogramme ......... 16
Exercice 11° 3 z Observez votre génosociogramme .......... 17

2. Passer sa famille au peigne fin. . . . . . . . . . . . . . . .21


Exercice 11° 4 : Comment accueille—t—on les enfants
dans votre famille Î ............................... 23
Exercice 11° 5 : Portez«vous un prénom—dédicace ? .......... 26
Exercice 11o 6 z Quel est le rôle dévolu aux femmes
et aux hommes Î................................. 29
Exercice 11° 7 : La religion ............................ 33
Exercice 11° 8 : Quels métiers exerce—ton dans votre famille ? . . . 35
Exercice n° 9 : Les cadeaux et bijoux : qu’offre't'on,
et comment .7 ...................................... 37
Eyr‘ol es.
Exercice 11° 10 : Les fêtes de famille .................... 40
Exercice 11° 11 : Les maladies ......................... 42
122013
Exercice n° 12 : Les décès : y a—t—il un cadavre
dans votre placard .7 .............................. 44
Copyright
Exercice 11° 13 : Les mariages : pourquoi dit—on oui Î ....... 46
Exercice 11° 14 : La nourriture et l’alcool ................ 49
Eyrol es
Exercice n° 15 : L’argent fait—il le bonheur selon votre famille Î . . .50
Exercice 11° 16 z L’étude du contexte historique ........... 51
Groupe
© Exercice 11° 17 : Le rapport a la sexualité ................ 53
Exercice 11° 18 : Les abus sexuels ....................... 57
Exercice 11° 19 : Les familles toxiques .......... . ........ 58
3. Entendre les petites voix du passé . . . . . . . . . . . . .61
Exercice 11° 20 : Les injonctions z « Fais pas ci, fais pas ça l ». . . .63
Exercice 11° 21 z Votre ancêtre ce héros z les fiertés familiales . . . 65
Exercice 11° 22 : Secrets de famille z la honte en héritage . . . . 67
Exercice 11° 23 : Un dicton vaut mieux qu’un long discours. . . 69
Exercice 11° 24 : Quelle est la devise de votre famille Ï ...... 71
Exercice 11° 25 : Les menaces 1 «Tu seras privé de dessert Ï » . . . 74
Exercice 11° 26 : Les récompenses z «Viens chercher
ton susucre l » .................................. 76
Exercice 11° 27 z Étiez—vous programmé ou chargé
d’une mission .7 ................................. 78
Exercice 11° 28 z Avez—vous reçu un message négatif Î ....... 79
Exercice 11° 29 : « Il était une fois ta Vie » :
la légende familiale ................................ 81
Exercice 11° 30 : Le scénario répétitif ................... 83

4. Compléter votre génosociogramme ............ 85


Exercice 11° 31 : Qui habite avec qui Ï ................... 86
Exercice 11° 32 z Mettre en évidence les dates marquantes . . . 88
Exercice 11° 33 : Les relations fortes importantes .......... 89
Exercice n° 34 : Les Vieilles querelles familiales ........... 91
Exercice 11° 35 : Qui fait alliance avec qui Ï .............. 93
Eyroiles.
Exercice 11° 36 : Qui trompe qui ? Avec qui ? ............. 94
2013
1?
5. Réattribuer à qui de droit et se réconcilier . . . . . . .97
Exercice 11o 37 : Osez être déloyal(e) l . . ................. 98
Copyright
Exercice 11° 38 : Désobéissez l ......................... 99
Exercice 11° 39 : N’ayez pas peur de vous mettre en colère l . . . 100
Exercice 11° 40 : Posez des actes symboliques l ........... 102 Eyrol es
Exercice 11° 41 : Les bénéficiaires de vos bons soins ....... 104
Groupe
Exercice 11O 42 : Faire le deuil ........................ 105 ©

Exercice n° 43 z Faire la paix en soi ................... 106


6. Et maintenant ? Votre identité ............... 109
Exercice n° 44 : Vos goûts ........................... 110
Exercice n° 45 : Vos capacités ........................ 111
Exercice n° 46 : Vos réalisations et vos choix ............ 112
Exercice n° 47 : Vos amitiés ......................... 114
Exercice n° 48 z Votre nature ........................ 115
Exercice n° 49 : Vos rêves et vos projets ................ 116
Exercice n° 50 : Laissez—vous le droit à l’erreur............ 118

Conclusion ................................. 121


Pour aller plus loin ............................ 123

Eyr‘oilesi

2013
tËi

Copyright

Eyrol es

Groupe
©
62.8%.

MEN
©

Emräô
liatlo duCtioi2)

«Je ne comprends pas pourquoi je n’arrive pas à dire non »,


«Je ne comprends pas pourquoi je me mets en colère pour des
broutilles », «Je ne comprends pas pourquoi je n’arrive pas a
créer une relation amoureuse équilibrée », «Je ne comprends
pas pourquoi je fais toujours passer les autres avant moi », etc. :
ne vous êtes—vous jamais senti(e) prisonnier(ère) d’un compor—
tement que vous ne comprenez pas .7 La psychogénéalogie
permet de comprendre son histoire familiale et ainsi de mieux
se situer dans une lignée, dans une tradition et dans une
légende. Elle étudie les fonctionnements qui se sont installés
dans une famille et se reproduisent, de génération en généraæ
tion, comme une fatalité... Elle fait ressortir la répétition d’évé—
nements significatifs, de drames, elle clarifie les codes fami«
liaux, débusque les secrets de famille, met au jour les loyautés
inconscientes, les alliances et les mésalliances, les grandes fier—
tés et les grandes hontes.
Grâce notamment au génosociogramme développé par Anne
Ancelin Schützenberger, dont l’apport à la discipline fut
majeur, la psychogénéalogie sert a éclairer comment nos habi—
tudes se sont construites, comment les tensions créatrices ou
Eyrol es destructrices ont contribué à ce que nous sommes, dans la
Groupe
tendresse ou l’obligation, mettant ainsi en évidence comment
©
certaines des décisions que nous prenons sont directement
liées à une histoire qui a commencé bien avant nous.

11
Si vous avez le sentiment de porter une charge qui n’est pas la
vôtre, si vous avez un sentiment de culpabilité ou de honte vis—
avis de votre comportement, la psychogénéalogie vous permet—
tra de rendre à qui de droit son histoire et de vous débarrasser
d’un fardeau qui ne vous appartient pas. Une émancipation
qui vous donnera un nouveau souffle, et vous évitera égale»
ment de laisser à votre descendance un cadeau empoisonné...
Cet ouvrage va vous accompagner dans la découverte passion’
nante de l’histoire de votre famille en vous amenant à réaliser
votre propre génosociogramme. Il vous permettra de réfléchir
de façon organisée, avant de vous proposer des exercices qui
vous rendront à même de choisir en toute liberté, parmi tous
ces souvenirs familiaux, ceux qui vous aident à construire
l’identité qui vous convient.
Car une fois votre histoire comprise et acceptée, vous pourrez
vous libérer des liens nocifs qui vous entravent et vous réconci—
lier avec ceux qui vous ont précédé. Nul doute alors qu’une fois
déroulé le fil vous puissiez cheminer vers plus de paix inté—
rieure...

Eyrol es

Groupe
©

12
BQQPŸGÊSGâDÈQŸ 89 ton/aille :
Le géDoSoeîogcâmme

Dans cette première partie, vous allez commencer a réaliser votre


génosociogramme, c’est-à-dire une représentation graphique de
votre famille. Il ne s’agit pas d’un arbre généalogique classique, car ce
qui importe est de suivre librement et spontanément le fil de vos
émotions et non une sorte de << rigueur scientifique >>. Vous
remonterez dans le temps aussi loin que vous le pouvez, écrirez a
côté de chaque nom de personne tous les détails qui vous viennent
en tête, des symboles, des dates, des notes, etc.
vrcilîcs
E
_
Cette représentation spontanée est une sorte de langage. Et tout
ñ 4‘231 comme un lapsus verbal peut mettre en évidence un détail significatif,
c
un « lapsus de représentation >> aussi. Vous découvrirez ainsi comment
votre spontanéité est riche d’enseignements.
Cur‘ivi‘ gi t
Avant de vous lancer dans le premier exercice, formulez ci-dessous
l’interrogation sur votre comportement qui vous gêne le plus.

Eyrol es
Je ne comprends pas pourquoi je suis toujours en difficulté dans
telle situation, pourquoi je n’arrive jamais à :
Groupe
©
G Premiers pas vers
ÈQŸŒCÊO ° votre génosociogramme

Si vous devez vous laisser aller à une représentation libre, il


n’en demeure pas moins que le génosociogramme tient tout de
même compte de quelques conventions afin d’être lisible avec
des codes communs.

important: lisez bien les consignes suivantes deux ou


trois Fois, pas plus ! Puis refermez le livre, munissez— ""
vous d’une grande Feuille de papier, de cragons ou \- ï ,
Feutres de couleur, et Faites l'exercice proposé en «ç»
prenant tout le temps dont vous avez besoin. Vous Enfin
travaillerez d’abord en bleu ou en noir.

loLes individus de sexe mâle seront symbolisés par un triangle.

È
li:
20Les individus de sexe féminin seront symbolisés par un cercle.
i‘tQil
“v
F

3 oLes mariages seront représentés par ce signe :

C
i .Ai ‘i‘i‘i‘igi i
Q
Un couple marié sera donc symbolisé comme suit:

Eyrol es

Groupe
©

4o Pour un couple non marié, vous dessinerez le trait en pointillés.

14
Les enfants nés d’un « lit conjugal » seront représentés comme ci-dessous.
5 oExempIe d’une fratrie composée de 2 filles, 1 garçon et 1 fille :

Pour les divorces, vous barrerez le trait du lit conjugal ainsi : //, en lais-
6 osant les enfants du côté de celui qui les a élevés.

7.Les décès seront symbolisés par une croix.

Rappelez-vous que vous pouvez indiquer sur ce croquis des prénoms, des
dates, tout ce qui vous vient à l’esprit et vous semble important. Maintenant
fermez le livre, c’est à vous !

Commentaire
Vous avez en main une première image de votre généalogie telle
que vous vous la représentez. Nous allons, grâce aux exercices
suivants, réfléchir à cette vision que vous avez de votre famille et à
ses conséquences sur votre vie d’aujourd’hui.
À partir de maintenant, au fil de la lecture de cet ouvrage, vous
utiliserez un crayon ou feutre d’une autre couleur, des feuilles
complémentaires, du ruban adhésif; si vous souhaitez faire, des
modifications ou ajouter des détails à votre génosociogramme. Even-
tuellement, faites-en une photocopie pour garder votre première
production telle quelle.

Eyrol es

Groupe
©

15
6 Découvrez
ggÿflcgo ° votre génosociogramme

Vous allez à présent faire une première lecture de votre génoso’


Ciogramme.

Notez ci-dessous ce que vous avez spontanément _


remarqué.
J‘ä/

Eyrol es

Groupe
©

16
4o Des histoires limpides et d’autres troubles ou opaques?

Commentaire
Dans les familles, on transmet aux descendants des croyances, des
habitudes, des pratiques... Notamment à l’occasion des alliances,
certains faits seront mis en évidence, comme source de fierté,
d’autres soigneusement cachés parce qu’objet de honte. Parfois
aussi, la souffrance est encore telle à l’évocation d’un événement
qu’on évitera d’en parler. Les enfants se retrouvent alors dans un
contexte dont ils ne connaissent pas les éléments constitutifs et
soumis à une influence contre laquelle ils ne peuvent rien. lls ont à
faire le deuil d’une histoire qu’ils ne connaissent pas, autant dire que
la mission est impossible... lls transmettent donc la charge à leurs
propres enfants... ll faut vraiment prendre en compte la loyauté des
enfants vis—à-vis de leurs parents quand on leur confie une tâche l
Cette mission parentale transmise par les parents peut être explicite
ou pas.

G Observez
ÈGÆCIC’ËO ' votre génosociogramme

Le temps est venu de vous lancer dans une lecture plus atten—
tive de votre génosociogramme.

Eyrol es
Observez très précisément votre dessin et notez
Groupe ci——dessous les erreurs commises par rapport aux Ô
© C—
consignes de départ

17
Y a-t-il des hommes représentés dans un cercle et des femmes dans un
otriangle ? De qui s’agit-il?

Y a-t-il des personnes dessinées en plus gros ou en plus petit que les
3 oautres ? Lesquelles ?

Selon la façon dont vous avez commencé votre travail, aviez-vous assez
4 ode place pour situer tous les ascendants ou tous les descendants?
Lesquels n’avaient pas de place?

“ili vlil 't

Avez-vous nommé les personnes de la même manière ?Par leur prénom ?


5 oPar un petit nom affectueux? Par un surnom ?Juste par une initiale ? A Eyrol es
votre avis, pourquoi ?
Groupe
©
6 oAvez-vous inversé des ordres, des dates ?

Comment avez-vous commencé à établir votre génosociogramme?


8 oQueIIe est la première personne dont vous avez inscrit le nom ?

Commentaire
L’étude plus attentive de la représentation spontanée que vous avez
faite peut vous fournir des indications très importantes sur les points
à observer et à analyser. Par exemple .'
- un triangle qui représente une fille, serait-ce le signe que cet
enfant était attendu comme un garçon ? Ou qu’elle a dû porter des
responsabilités généralement réservées aux hommes ?
- les « lits conjugaux » mal tracés pointent-ils des mésalliances .7
- un surnom est peut-être associé à une caractéristique de la
Eyrol es personne : « Mémé la canne » était bien menaçante avec son bâton
à la main ; « Le petit Pierre » n’était que le fils du grand...
Groupe
©
Attention, inutile de tomber dans la psychologie de bazar en inter-
prétant à tout prix ! ll s’agit juste de repérer si cela évoque quelque
chose pour vous.

19
62.8%.

MEN
©

Emräô
Pesse? sa famille
ou peîëjoe fît.)

Lorsque nous cherchons a comprendre notre fonctionnement, nous


nous livrons, dans le meilleur des cas, a une introspection. Les exercices
proposés dans cette partie vont vous aider à dévoiler le mécanisme du
fonctionnement de votre famille d’origine, et des familles de vos
parents, et de vos grands-parents, etc. Car nous sommes pétris,
modelés par ces histoires. Nous pensons être libres lorsque nous
prenons une décision, pourtant nous sommes, depuis le jour de notre
naissance, pris dans un réseau de croyances, d’habitudes...
vrcilîcs
E
_
Ainsi, alors que je me trouvais confrontée a un plat incendiaire dans
ñ . ;CEÏL un restaurant lors d’un voyage au Mexique, je demandais à quel âge
c
on commençait a donner a manger aussi épicé aux enfants... lVlon
interlocuteur me répondit en souriant qu’on ne donnait pas de
CI./lj7\}‘l f:jl t
nourriture particulière aux bébés... Évidemment ! Les petits Mexicains
sont imprégnés in utero de saveurs épicées, ils tètent du lait épicé :
ils ne peuvent donc pas être surpris par la nourriture épicée !
Eyrol es Il en va de même de nos systèmes de pensée et de fonctionnement,
de nos jugements de valeurs. Que nous soyons en osmose avec le
Groupe
©
fonctionnement familial ou en rébellion contre lui, nous sommes
conditionnés. La vraie liberté commence lorsqu’on peut voir et
comprendre dans quel système on est pris... et choisir s’il nous
convient ou pas.
Comprendre ce mécanisme permet aussi de se réhabiliter, de se
trouver moins stupide lorsqu’on n’arrive pas a trouver ou a appliquer
les décisions qui nous conviendraient.

i‘iv’i itt

Eyrol es

Groupe
©

22
G Comment accueille-t-on
_— (Î' 1 (Î’go .
ÈQŸ les enfants
.
dans votre famille ?

Etes—vous l’aîné ou bien le petit dernier? Enfant unique .7 Vous


allez observer si des répétitions apparaissent dans l’histoire des
naissances et la manière dont votre famille a accueilli l’enfant.

Dans le tableau ci—oiessous, répondez aux questions


par oui ou par non, puis cochez la case de la dernière
colonne si vous constatez une répétition.

Est-ce le cas Repérez-vous,


Situation de l'enfant Est-ce votre de votre père dans votre
dans sa famille cas ? ou de votre lignée, une
mère ? _ répétition ?

Fratrie nombreuse.

Enfant unique.

moult Aîné.

Second.
Eyrol es

Groupe
©
Dernier.

23
../...
Est-ce le cas Repérez-vous,
Situation de l’enfant Est-ce votre de votre père dans votre
dans sa famille cas ? ou de votre lignée, une
mère ? répétition ?

Seulement des garçons.

Seulement des filles.

Enfant adopté.

Enfant né hors mariage.

Enfant illégitime.

Enfant caché.

Enfant reconnu par un


autre que le père
biologique.

Enfant qui a << provoqué >>


un événement (mariage,
divorce, arrêt de travail,
déménagement, etc). Eyrol es

Groupe
Chouchou. ©

24
Est-ce le cas Repérez-vous,
Situation de l’enfant Est-ce votre de votre père dans votre
dans sa famille cas ? ou de votre lignée, une
mère ? répétition ?

Enfant rejeté.

Commentaire
Vous avez repéré une répétition familiale .7 Interrogez—vous sur la
manière dont ce que vous en pensez peut influencer votre vie. Pour
vous aider, voici quelques interprétations personnelles possibles.
° « Être le second » pourrait par exemple entraîner à toujours
devoir en faire plus que l’aîné (ou au contraire à bénéficier de sa
protection). Si cette situation est la vôtre, examinez si, dans votre vie
professionnelle par exemple, vous ne vous trouvez pas, soit en riva-
lité, soit en recherche de protection de la part d’un collègue plus âgé.
' « Être un enfant né hors mariage » pourrait entraîner selon vous
soit une place à part, soit une notion d’illégitimité, soit une pseudo-
culpabilité d’avoir obligé les parents à se marier, soit, au contraire,
la sensation d’être l’enfant de l’amour, celui qui se passe d’autorisa-
tion ou de légitimité puisqu’il s’est en quelque sorte débrouillé pour
exister en dehors des normes ou prévisions...
Que vous constatiez ou pas de répétition, notez que, dans tous les
cas, la représentation que vous vous faites de votre place au sein de
votre famille a des conséquences sur votre comportement, soit en
acquisition de confiance en soi, soit le contraire.
Eyral es
Enfin, dans la quatrième colonne, comment avez-vous interprété le
Groupe mot « lignée » .7 Vos ascendants .7 Vos descendants ? Cela vous
©
donne une indication sur ce qui se joue pour vous et ce sur quoi vous
devez porter votre attention.

25
6 Portez-vous
°
ÈQŸŒCË U" Prénom-dédicace ?

Votre prénom vous convient’il .7 Savewous qui l’a choisi, pour’


quoi ? Portez—vous un seul ou plusieurs prénoms Ï Cet exercice
va vous permettre de repérer comment, dans votre famille, les
prénoms sont décidés et en fonction de quels critères.

Répondez aux questions par oui ou par mon dans le '


tableau ci—dessous.

Est-ce une
Est-ce votre cas ? tradition dans
votre famille ?

Prénom d’un aïeul.

È Prénom d’un oncle, d’une


1g
tante.
roi
v
F

Prénom d’un mort.

.Ar ‘r‘r‘r g‘m


t4;

Prénom d’une personne


importante pour le père ou la Eyrol es
mère (ami, vedette, etc).
Groupe
©

26
Est-ce une
Est-ce VOÏI'E cas ? tradition dans
votre famille ?

Prénom composé.

Prénom qui a une connotation


(Justin, qui renvoie à la justice,
Victorà la victoire : laquelle?
sur qui ou quoi, etc)?

Prénom totalement asexué


(Claude).

Prénom phonétiquement
asexué (Pascal[e], André[e]).

Prénom très original (Gudule).

Prénom régional (Soizic).

Prénom inventé (Masséo).


Eyrol es

Groupe
©

27
Est-ce une
Est-ce votre cas ? tradition dans
votre famille ?

Prénom lié a la religion


(Jean-Baptiste, Mohamed,
David).

Prénom donné sous l’influence


d’une autre personne que les
parents (la grand-mère a par
exemple << interdit >> le prénom
choisi par les parents).

Surnom ou diminutif
remplaçant le prénom.

Commentaire
A-t-on pensé à vous en choisissant votre prénom? Voulait-on faire
plaisir à quelqu’un d’autre .7 La famille avait-elle à prendre une
« revanche », par exemple sur un décès prématuré, sur une jalousie ?
Découvrir les intentions de votre famille, conscientes ou non, dans
l’attribution de votre prénom avant même votre naissance peut vous
aider à vous comprendre. ll se peut en efi'et que la personnalité de
référence de votre prénom ait influencé votre propre personnalité.

Eyrol es

Groupe
©

28
G Quel est le rôle
'
ÉQŸCICË dévolu aux femmes
et aux hommes ?

Y a«t—il dans votre famille des couples particulièrement stéréotv»


pés .7 Un mari autoritaire avec une femme effacée, une femme
de caractère avec un homme suiveur par exemple .7 Selon l’his'
toire d’une famille, on comprend quelle est la place des femmes
et celle des hommes. Vous allez découvrir ici quel est selon
vous le rôle imposé aux uns et aux autres.

Notez ci-alessous le ou les éventuels couples de votre


famille dont le fonctionnement illustre particulière— J
ment une représentation caricaturale. Ensuite, cochez ‘—
olans le tableau la réponse adéquate selon ce qui se sa;
passe réellement dans votre vie, et non selon ce que Cm
vous aimeriez ou ce que vous pensez.

E
1.;
l
m
v
F

JIQ
C

Cz_/lp\>‘i lr:]il

Eyrol es

Groupe
©

29
2.Le rôle des femmes... Le rôle des hommes...

Tout à Plutôt Plutôt Vraiment


fait vrai vrai faux faux

La femme fait la cuisine


et le ménage.

Les hommes sont machos.

La femme doit s’occuper


du bien-être de sa famille.

La femme doit comprendre


quand son mari est e’nerve’.

La femme doit prendre


sur elle.

La femme est plus


courageuse que l’homme.

La femme doit accomplir


le devoir conjugal.

La femme est plus fidèle


que l’homme.
Mil”.
l
r,

Une femme ne peut pas


prendre une décision seule.

Une femme doit comprendre


les besoins sexuels de son Eyrol es

mari et les satisfaire.


Groupe
En voiture, c’est plutôt ©
normal que l’homme
conduise.

30
..../.
Tout à Plutôt Plutôt Vraiment
fait vrai vrai faux faux

L’homme doit subvenir


aux besoins de sa famille.

Certaines tâches sont


dégradantes pour
un homme.
Les hommes sont tous,
plus ou moins,
des cochons !

Les femmes ne sont bien


qu’entre elles.

L’homme est plus


courageux que la femme.

L’homme doit être fort.

L’homme est plus rationnel,


donc il a souvent raison.

L’homme doit accomplir


les gros travaux
Eyr'ol es. de la maison.
2013 L’homme doit décider
if:
en dernier recours.

Copyright La femme doit suivre


son mari.

Eyrol es La situation de l’homme est


plus importante.
Groupe
©
L’homme a plus de besoins
sexuels que la femme.

31
...../
Tout à Plutôt Plutôt Vraiment
fait vrai vrai faux faux

Les femmes sont


compliquées.

L’infidélité d'un homme est


moins grave.

C’est normal que l’homme


s’arrête au bistrot avec ses
copains.

Ce qui concerne les enfants,


c’est l’affaire des femmes.

I| vaut mieux avoir


une épouse sage
et une maîtresse délurée.

Commentaire
Ayez en tête que cet exercice est à considérer selon que vous êtes
un homme ou une femme. Quoi qu’il en soit, la femme peut être
considérée (par elle-même ou par un homme) comme sacrée, LA
déesse, LA fée, LA mère, celle qui est merveilleuse et qui a toujours
raison. Elle peut au contraire être considérée comme la digne
descendante d’Eve, écervelée, tentatrice, faiseuse d’embrouilles,
objet sexuel.
L’homme peut être considéré (par lui-même ou par une femme)
comme LE prince charmant, LE tout-puissant, LE juste, LE fort, celui
qui sait tout faire et tout résoudre ou, au contraire, comme le rustre,
le tyran, le macho, l’obsédé.
On pourrait encore poser bien d’autres questions, mais vous devez
déjà repérer votre vision de la place de chacun et avoir une indica- Eyrol es

tion supplémentaire de votre place au sein de la famille selon votre


Groupe
sexe. Attention: des réponses systématiquement dans le même ©
registre montreraient un déséquilibre dans votre vision : soit la
femme soumise et devant plier devant l’homme ; soit au contraire
une position de rapport de force avec l’homme. Cela signifierait que

32
l’habitude de représentation devient une norme pour vous-même et
que vous ne prendriez plus de distance, que vous ne seriez plus
capable de nuances. Ce qui peut vous rendre soit tout à fait soumis
à un stéréotype, soit en rébellion systématique...
Vous devez également certainement repérer qui vous a transmis ce
message...

FËŒŸŒCË ' La religion

Vos aïeux étaient—ils des « bouffeurs de curés » ou au contraire


des «grenouilles de bénitier»? Étaient—ils libres—penseurs?
Pratiquaient—ils une religion d’amour ou une religion de
devoir .7 Une religion d’accueil ou une religion d’exclusion .7

- -9 . ..
.....

_M
041'995»
Repomiez aux questions posees a—dessous. Attention,
I..........,...,.......,...,.............‘...,..........4....’....,..........,..............,..................;....... ÿk‘}

Faites bien la ditFerence entre la For et la religion. KM «.æ


.

........................................................................................................................ '\,/'I/

Quelles sont les personnes de votre famille qui étaient particulièrement


l oimpliquées dans la religion?

Eyrol es

Groupe
©

33
3 oQue disait d’elles le reste de la famille?

Selon ce que vous en avez compris, quel message était le leur? « La


oreligion est un soutien », « La religion est un devoir », « La religion ouvre
les cœurs », « On doit craindre la Justice divine », etc.

Dans votre éducation, quelle a été l’importance et quel a été le sens de


5 ola religion?

r‘rgllt

Eyrol es

Groupe
©

34
Commentaire
Vous pouvez maintenant réfléchir à ce que vous souhaitez conserver
ou pas de la marque des croyances ou pratiques de votre famille.
L’écrivain Shlomo Sand raconte en conférence comment son arrière-
grand-père mit en difiîculté financière les trois générations suivantes car
il tenait à être enterré près du Mont des Oliviers afin, selon la tradition
juive, de s’assurer d’être « réveillé » parmi les premiers. Les démarches
coûtaient une fortune, mais cet ai'eul dépensa pourtant sans compter
pour réaliser ce projet Et Shlomo Sand de conclure :« On lui en veut ! »

G Quels métiers exerce-t-on


ÈQÏ’CICËO ' dans votre famille ?

Cet exercice va vous permettre d’étudier si votre choix profession—


nel a été influencé, en fidélité, en distanciation ou en rébellion.

Remplissez d'abord le premier tableau ci—dessous i


afin d'examiner les professions, diplômes et secteurs O
d’activité de votre Famille. Puis, en répondant par oui A

- EU
ou par mon dans le second, vous exummerez dans ri
quelle mesure le CliOiX de votre metier a ete influence 3,
u I I I l I f (É

1 (I
par l'histoire farmliale.
. . . .
\J'

loLes professions ou statuts de votre famille

Qui? Fierté ? Honte ? Répétition ?


Eyrol es Métier
de la terre.
Groupe
©

Commerçant.

35
....../
Qui ? Fierté ? Honte ? Répétition ?

Médecin.

Maître d’école.

Enseignant.

Ouvrier.

Fonctionnaire.

Militaire.

Employé.

Diplômes.

Eyrol es. Expertise.


2013
© Renommée,
popularité,
célébrité.
Copyright

Syndicaliste.

Eyrol es
Patron.
Groupe
©

Autre: _____

36
2 oVotre profession
Mon métier est en relation avec un élément familial
Il y a une fidélité familiale dans le choix de ce métier.
Ce métier me convient.

Commentaire
ll est courant de constater que certains descendants d’une lignée
n’osent pas déroger à la tradition. Soit ils s’évertuent à pratiquer un
métier sans aucun goût, parfois sans compétence, soit ils ne s’auto-
risent pas à dépasser le niveau d’études de leurs parents ou aïeux
afin de ne pas leur « faire honte ». D’autres ne se sentent jamais à
la hauteur d’un être d’exception qui a marqué la famille et se
comparent toujours à lui, en se dévalorisant. D’autres, au contraire,
sont fiers de perpétuer le savoir-faire qui leur a été transmis avec
passion, tendresse, avec rigueur aussi l
Le transgénérationnel explique aussi la violence éducative parfois
exercée sur des enfants. Certains parents exigent de leurs enfants
des résultats scolaires de façon presque maltraitante, pour préserver
l’image, le qu’en-dira—t—on. ..

G Les cadeaux et bijoux :


°
FËQŸŒÛYÊ’O qu’offre-t-on, et comment ?

« À Noël, je n’avais jamais ce que je voulais l » Que l’on soit


enfant ou adulte, le cadeau que l’on reçoit et la manière dont on
nous l’a offert sont importants. Cet exercice va vous donner une
idée précise du fonctionnement du don dans votre famille.
Eyrol es
Étudiez les situations et réflexions proposées dans le 4
Groupe tableau ci—après. Vous rappellent—elles ales souoe— f"
©
nirs? Cochez oui ou non, puis indiquez dans la / /’
dernière colonne qui faisait ce genre de cadeau dans //
votre famille. 1/
Oui Non

Quelqu’un a construit pour


moi, de ses mains, le cadeau
de mes rêves.

Je regardais depuis des mois


un objet dans une vitrine et
on me l’a offert.

Je voulais des jouets de


garçon et on m’offrait des
jouets de filles (ou l’inverse).

Ce qui me faisait le plus


plaisir, c’était le bonbon-
re’compense que je recevais
quand j’avais e’te sage l

je n’avais droit à une glace


que si je ne la demandais
pas !

Nia mère, qui était profes-


Eyrol es. seur, m’offrait toujours des
livres alors que je n’aime pas
2013
lire.
if:

Copyright Chez nous, on offrait toujours


des cadeaux utiles.

Eyrol es

On me donnait de l’argent
Groupe
pour que je leur fiche la paix. ©

38
....../
Oui Non

On offrait des bijoux, ca


faisait riche, mais on
manquait de chaussettes
neuves!

On ne faisait pas de cadeaux,


c’e’tait de l’argent dépense
pournen!

On offrait des cadeaux


pour que les autres se
sentent redevables.

On faisait toujours des


cadeaux qui avaient un
message cache : par exemple
du maquillage à une femme
peu soignée.

Les cadeaux e’taient parfois


accompagnes d’une mise en
scène de mauvais goût.

Evr‘ol es,
Chez nous on faisait des
cadeaux par obligation :
2013 n’importe quoi, à la va-vite.
C

Chaque Noël, le cadeau de


Copyright mon frère (sœur, cousin, etc.)
e’tait celui que j’aurais voulu...
Le mien était plus petit.

Eyrol es

Groupe
©

39
Commentaire
« La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne », disait
Corneille... Un cadeau peut être un message d’affection, d’atten-
tion, de tendresse et, dans ce cas, celui qui le reçoit se sent impor-
tant aux yeux de celui qui le lui a fait. Avez-vous ainsi de jolis souve-
nirs de cadeaux .7Au contraire, vous souvenez-vous d’avoir été obligé
de dire merci alors que vous n’en aviez pas du tout envie ?
ll se peut aussi que vous ayez reçu des cadeaux assortis de circons-
tances désagréables pour vous, par exemple vous filmer alors que
vous détestez cela, recevoir des fausses surprises pour vous décon-
tenancer, etc.
On dit aussi souvent que « c’est le geste qui compte », mais si l’on
se retrouve pris dans un système sans fin de réciprocité (par exemple
faire un cadeau aussi cher la prochaine fois, même si on n’en a pas
les moyens), le geste d’offrir nous maintient dans un état de servi-
tude. Le « plaisir d’offrir » tient-il compte du plaisir de recevoir .7
Maintenant que vous êtes plus au clair sur le fonctionnement du
cadeau dans votre famille, réfléchissez à votre manière de deman-
der, de recevoir, d’offrir...

ÈQŸÛIÜËO ' Les fêtes de famille

Les fêtes... Voilà bien une occasion de réunir la famille l Est—ce


pour vous un plaisir... ou un cauchemar Ï

Dans les propositions ci—dessous, entourez celle(s) qui ' Il


A /
corres ond(ent) à ce ue vous ressentez au‘ourd'hui Écrivez \
ensuite quels sont vos souvenirs des fetes ole votre enfance. 4— ‘—’
Eyrol es
1. Une fête c’est toujours agréable.
Groupe
2. Ce qui compte, c’est que toute la famille soit réunie. ©

3. On a souvent peur qu’il y ait un scandale entre deux personnes.


4. C’est un casse-tête de savoir qui on invite.

40
5. Les enfants mangent à la même table que les adultes.
6. C’est l’occasion de bien manger.
7. On boit plus que de raison.
8. Ce qui est important, ce sont les fêtes religieuses.
9. Ce qui est important, ce sont les anniversaires.
10. Au cours du repas, il y a toujours un « chef».
11. C’est toujours la même personne qui prépare le repas.
12. Le repas doit être traditionnel.
13. Chacun est toujours assis à la même place.
14. On en revient toujours à parler de la même chose.
15. Il y a un sujet de conversation que l’on e’vite soigneusement.
16. Je déteste les fêtes.

loQue diriez-vous d’autre sur vos fêtes de famille ?

Eyrol es Commentaire

Groupe
Faire la fête, vraiment du fond du cœur... Se réjouir de la présence
© des êtres qui nous entourent... Pouvoir conserver l’émerveillement
de jours exceptionnels... Vivre une tendresse, un partage... S’amu-
ser entre amis, sans retenue... Perpétuer une tradition avec
ferveur... Voilà ce que devrait être la fête !

41
ÊŒŸŒCË ' Les maladies

On en arrive parfois à se demander si certaines maladies


auraient quelque chose de génétiquement transmissible,
comme héréditaire. Sans nier les dernières découvertes sur la
modification du génome, on pourra aussi se demander quelle
loyauté inconsciente se joue dans la répétition de maladies
dans certaines familles.
,,\

qæ Répondez aux questions posées ci—olessous. ÔCÏ/ — «7

Quelles sont les maladies dont vous avez toujours entendu parler dans
ovotre famille?

Eyrol es

Groupe
©

42
40Ces maladies ont-elles particulièrement affecté certaines parties du corps ?

À quoi attribuait-on ces maladies (faiblesse de caractère, chagrin, fatalité,


6 oimprudence, etc.) ?

Que disait-on du comportement des malades par rapport à leur maladie


7 o(courage admirable, renoncement, faiblesse de caractère, lutte valeu-
reuse, etc.) ?

Commentaire
Eyrol es
La maladie peut être l’occasion de profondes modifications dans les
Groupe relations familiales. Elle peut par exemple exonérer le malade d’une
©
tâche trop lourde pour lui, ou le mettre à l’abri des reproches qu’on
lui aurait faits s’il était en bonne santé. Demandez-vous toujours
quel sens peut avoir une maladie.

43
N.B. : La maladie psychosomatique n’est pas une maladie inventée,
elle n’est pas une « maladie dans la tête », mais elle peut être une
sorte de réaction bien involontaire à une situation qui serait encore
plus difl‘icile à supporter. Comprendre le sens de sa maladie peut
aider à résoudre autrement le conflit, sans mettre sa santé ou même
sa vie en jeu.

G Lès décès :
FXQÏ’C’IC’QO ° y a-t-il un cadavre
___<a 1:)
dans votre placard ?

Tout comme les naissances, les décès sont intéressants à exami'


ner sur le plan de la psychogénéalogie.

Observez votre génosociogrurnvne et repérez les éventuelles


répétitions. Remplissez ensuite le tableau ei—dessous.
â

Cause(s) des décès :

À quel âgé sont intervenus


les décès :
”tllv‘l tï

Circonstances des décès :


Eyrol es

Groupe
©
Dates des décès :

44
Y a-t-il un personnage dont la mort
tragique, héroïque a marque’ la
famille ?

Y a-t-il un personnage déce’de dans


des circonstances bizarres, obscures
et dont il convient de ne pas parler;
sa mort est-elle un sujet tabou ?

Cela a-t-il une influence sur votre


vie ? Si oui, laquelle?

Commentaire
Peut-être venez-vous de découvrir des « cadavres dans les placards ».
Certaines morts peuvent en effet inconsciemment peser sur notre
existence. Monique a plus de 70 ans. Sa vie est marquée par la
tristesse et la nervosité... Elle ne se sent pas libre dans ses émotions
et s’en veut de rendre ses filles malheureuses. Son histoire familiale
mettra en évidence les raisons de son (dys)fonctionnement ce qui
aura pour effet de la déculpabiliser: son père est mort lorsqu’elle
avait 2 ans. C’était le pilier de la famille, un homme fort, auquel tout
réussissait. ll aurait été tué dans un accident de chasse... La jeune
veuve, mère de 7 enfants, s’est remariée avec le frère du défunt. Qui
tenait le fusil .7 Le frère l Ce frère qui était le petit dernier, le laissé-
pour-compte jalousait férocement l’aîné... La grand-mère de
Monique, qui était donc la mère du fils tué et du fils tueur, et qui
régentait tout dans la maisonnée, avait purement et simplement
interdit à quiconque d’évoquer la mémoire du père de Monique et
Eyrol es ce tragique « accident». Monique ne pouvait qu’être sans cesse
dans une superficialité, dans des faux-semblants, dans un malaise
Groupe
© qui la rendait difficile à vivre pour les autres... et pour elle-même !
Vous verrez dans la quatrième partie comment vous détacher de
l’histoire de ces « cadavres », les laisser reposer en paix, et trouver
ainsi votre propre paix intérieure.

45
G Les mariages :
ÉQŸÜGË ° pourquoi dit-on oui ?

Par amour, par intérêt, pour faire plaisir aux parents, il y a


nombre de raisons pour se dire oui. Cet exercice va vous
permettre de repérer les règles du mariage dans votre famille.

Si vous êtes un homme, pensez a votre père puis a trois


hommes importants dans votre généalogie. Si vous êtes
une Femme, pensez a votre mère puis a trois Femmes
importantes dans votre généalogie. Réfléchissez ensuite
a leur union, éventuellement en recherchant ou vous
souvenant ale photos ole Famille. Remplissez le tableau
qui suit, puis répondez aux questions pour interroger
votre propre relation au mariage.

loLa photo de mariage

Quel est le Quelles sont


contexte les raisons
Quel est (époque, La personne de ce
l’âge de lieu, a-t-elle l’air mariage
cette événements d’être (amour,
personne ? politiques ou heureuse ? arrange-
familiaux, ment,
etc.) ? etc.) ?
Père ou mère :

1le personne :

2e personne : Eyrol es

Groupe
3e personne : ©

Vous-même, si
vous etes marie(e) :

46
20Vous et le mariage
- Doit-on respecter des traditions, si oui lesquelles?

tiivlili't

- Doit-on faire une grande fête (robe blanche et tralala) ? Se marier discrè-
Eyrol es
tement ? De manière originale?

Groupe
©

47
° Qui invite-t-on ?

- Si vous êtes marié(e), avez-vous rédigé un contrat de mariage? Qui l’a


demandé ?

Commentaire
Le mariage est particulièrement représentatif de la psychogénéalo—
gie. Ce jour-là, les deux jeunes gens sont souvent porteurs des
espoirs et des représentations de chaque famille. Puisque c’est la
plupart du temps une fête à laquelle on invite du monde, il arrive
que chaque famille souhaite donner d’elle-même une bonne image
et espère aussi que l’autre famille ne lui fasse pas honte mais, au
contraire, renforce sa fierté. Les enjeux sont alors bien éloignés du
bonheur du jeune couple l Eyrol es

Groupe
©

48
ÉQÏŸC‘IC’ÊO ° La nourriture et lalcool

Si vous avez un problème dans ce domaine, cet exercice va


peut—être vous permettre d’en découvrir, les racines dans les
générations passées.


Œ Réfléchissez bien, puis remplissez le tableau ci—dessous. ‘/

(ause(s) (guerre,
Quel a été le
séparation,
Oui Non Qui ? moment du
décès, violence
déclenchement ?
subie, etc.)
Boulimie
ou anorexie.

Alcoolisme.

Addiction a
une drogue.

Tabagisme.

Commentaire
Vous n’êtes pas tenu(e) de poursuivre une histoire qui n’est pas la
vôtre l Voici l’exemple d’un cas : Catherine est obèse. Elle dit que, de
toute façon, c’est ainsi de mère en fille. En cherchant, nous découvrons
que le premier cas de surpoids est survenu chez sa grand-mère à la
suite d’un viol. L’obésité est en effet pour les personnes ainsi traumati-
sées une manière de mettre « du poids et de la distance » entre leur
être et leur agresseur, ou bien le signe que ce corps profané est consi-
Eyrol es
déré comme n’ayant plus de valeur et plus digne de soin et de respect.
Groupe
Catherine a compris qu’elle n’avait pas elle-même été violée et qu’elle
© n’avait pas à obéir à cette défense spontanée. La consommation d’al-
cool peut avoir une origine similaire. Bien entendu, cette prise de
conscience permet le déclenchement du cercle vertueux mais n’exclut
tout de même pas le recours à une aide médicale si nécessaire.

49
G L’argent fait-il
EŒÏ’ÜIÛYÊO ' le selon
bonheur
votre famille ?

« L’agent, c’est fait pour être dépensé » ; « Mieux vaut être


économe, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver dans la Vie ».
Cet exercice va vous permettre de faire le point sur votre Vision
et votre rapport à l’argent.

Dans un premier temps entourez la ou les réponses


avec lesquelles vous vous sentez d'accord (précisez le
cas échéant). Puis répertoriez dans le tableau les
membres de votre Famille qui gagnaient beaucoup
d'argent et remplissez les cases.

1. L’argent est fait pour être dépensé.

Comment (voyages, bijoux, fêtes, dons, etc.) ?: _____________

2. L’argent est fait pour être économisé.

Comment (placements, achat d’immobilier, de terres, d’or, etc.) ? : _ _ _ _


riciiit

3. L’agent est nécessaire pour « montrer» qui l’on est, que l’on a réussi.
4. L’argent est un moyen de faire plaisir. Eyrol es

5. L’argent est avant tout une sécurité. Groupe


©
6. L'argent est avant tout une fierté.

50
taratata
beaucoup d’argent g g '
35.2343222252:221:
de la famille?

Commentaire
La relation à l’argent peut être cause de grandes angoisses. Surtout
à notre époque de surconsommation. Les achats compulsifs aussitôt
regrettés, la peur infondée du manque, le mépris « des riches », ou
la peur de devenir pauvre, l’obsession de certains parents à pousser
à tout prix leurs enfants dans des études qui ne leur conviennent pas
au seul prétexte qu’elles mènent à une profession où l’on gagne bien
sa vie, tout cela n’est que le résultat d’une représentation inculquée
par les personnes qui ont eu de l’influence sur nous...

G L’étude
ÉQÏ’CIGÊ’O ° du contexte historique

Naître au moment d’une guerre, d’une période de chômage


Eyrol es
ou, au contraire, de prospérité et de sérénité entraîne des
Groupe conséquences. Si vous n’avez pas accès à des informations
©
concernant certains ancêtres (parce qu’ils vivaient à l’étranger
par exemple), l’étude du contexte historique sera pour vous
riche d’enseignements.

51
recherches sur Internet pour ooir ce qui se passait a b
l'époque oles mariages et des naissances dans aillé— Q
rentes branches de votre Famille (lorsque vous « ressen—
tez » quelque cliose de bizarre, comme une fatalité dont
vous seriez prisonnier). Faites oles recoupements entre RNEl
les événements traversés par vos ancêtres et leur Aspiir
(

Influence Influence
Branche Contexte
sur leur sur votre
familiale historique
comportement comportement

Commentaire
Voici deux exemples de liens de cause à effet entre le contexte
historique et le comportement d’une personne.
° Sylvie a une phobie du feu. Rien n’y fait, elle ne peut pas craquer
une allumette, voir brûler une bougie, etc. Elle a même suivi des
stages comportementalistes, sans succès. Nous découvrons qu’elle a Eyrol es
un grand-père mort on ne sait où ni comment en I 940... il était
d’origine juive... Et qu’il a probablement péri dans un four créma- Groupe
©
toire. La famille avait soigneusement occulté cet élément car être juif
était dangereux et pouvait entraîner des mauvais regards... Sa peur
du feu a cessé, pour Sylvie, d’être stupide...

52
° Marie a mal à la gorge, toujours mal à la gorge... Nous décou-
vrons que son père est décédé des suites d’un cancer du larynx, que
son oncle (prénommé Georges, comme saint Georges qui fut déca—
pité) a eu la tête emportée par un obus pendant la Seconde Guerre
mondiale, que sa grand-mère a eu une maladie dégénérative qui a
commencé à se manifester par une paralysie de la gorge. Nous
n’aurions pas été étonnés de découvrir que l’un de ses ancêtres avait
été guillotiné ! Depuis qu’en thérapie de groupe, nous le lui avons
fait remarquer. .. elle n’a plus mal !

ȌϒCICÊÈÔ ° Le rapportà la sexualité

Les émotions d’un individu sont très fortement marquées par


les premières approches de la sexualité. Cet exercice va vous
permettre d’étudier comment vous avez entendu parler de la
sexualité et ce qu’il vous en reste.

qæ Répondez aux questions qui suivent.

loCOmment avez-vous entendu parler de sexe pour la première fois ?

Eyrol es Vous en a-t-on parlé intentionnellement ou avez-vous surpris une conver-


2 osation ?
Groupe
©
30Qui vous en a parlé?

Dans quelles circonstances (film, revue, reportage télé, animaux dans la


onature ou dans la rue, etc.) ?

Quel genre de message avez-vous entendu (la sexualité est agréable,


6 odangereuse, honteuse, c’est un devoir, c’est dégoûtant, c’est sacré, etc.) ?

Eyrol es

Groupe
©

54
8 oAvec que|(s) sentiment(s) associé(s) ?

Avez-vous vécu votre toute première fois en plein accord avec vous-
omême ?
Eyr‘rgl cs

2013
C

yrig‘nt

Cap

Faites-vous un lien entre votre sexualité actuelle et l’histoire de votre


l2 ofamille ?
Eyrol es

Groupe
©

55
Si vous avez des enfants, quel message souhaitez-vous leur trans-
13 omettre à ce propos ?

Commentaire
La sexualité peut être merveilleuse, source de vie, d’énergie et d’épa-
nouissement si elle est vécue dans la liberté et l’élan, en accord avec
nos valeurs les plus sacrées. Elle peut au contraire être un vrai
cauchemar si elle est entachée de contraintes et de culpabilité. Si
l’histoire de votre sexualité est associée à des blessures morales ou
émotionnelles, et que vous vivez des difficultés, soyez vigilant l Grâce
à cet exercice, vous commencez peut—être à faire le lien entre ce que
vous vivez et ce que votre famille vous a transmis... Ne négligez pas
de prendre soin de vous et de vos blessures, avec infiniment de
respect de vous-même l

Eyrol es

Groupe
©

56
EPQGQÏ’CICÉO ' Les abus sexuels

Subir un abus sexuel est certainement l’une cles expériences les


plus violentes, les plus douloureuses. Cela donne souvent lieu
a des secrets de famille d’une insoutenable pesanteur.
H "i
Si vous avez connaissance d’abus sexuels dans votre
Famille, remplissez le tableau qui suit.
â ........................................................................................................................
Îe _
Km

Âge Y avait-il un lien


Victime Agresseur de la gîclälgëenllê: de parenté
victime entre eux ?

Eyrol es

Groupe
©

57
Commentaire
Il est important de connaître les conséquences des abus sexuels,
notamment des incestes.
° La victime « oublie » souvent toute une partie de son enfance.
° Le corps n’est plus « sacré » ; on y a fait intrusion, les verrous ont
sauté.
° Lors de l’agression la personne a pu se dissocier : « Tu peux faire ce
que tu veux à mon corps, je ne ressens rien, mais mon âme, tu ne
l’auras pas l» ; et cette dissociation perdure dans la vie de l’adulte.
° Graves dysfonctionnements de la sexualité.
° Graves troubles de l’alimentation (les cas de boulimie ou d’ano-
rexie sont fréquents).
° Sentiment de culpabilité de ne pas avoir résisté (quel que soit l’âge).
' Sentiment de culpabilité, surtout si, après dénonciation, l’agres-
seur a été mis en prison.
' Honte très violente, sentiment d’indignité.
° Tendance au repli sur soi ou, au contraire, aux débordements de
tous ordres.
Une personne abusée doit être aidée, avec un infini respect, par
quelqu’un qui connaît la puissance et les ravages du phénomène
d’emprise. Cela exige une compétence particulière. Certaines asso-
ciations font un travail remarquable auprès de ces personnes.

ÈQÏ’C’ICË. ° Les familles toxiques

On appelle «famille toxique» une famille clans laquelle, cle


manière répétitive, les parents (ou bien un proche) ont exercé
une maltraitance physique ou morale sur leur enfant. Les
conséquences sur la vie de l’adulte sont le plus souvent très Eyrol es

lourdes.
Groupe
©

Répondez par oui ou par non aux questions posées


x
dans le tableau ci—après.
Dans la Dans la
Est-ce
Y avait-il de manière répétitive : famille de famille de
votre cas ?
votre père votre mère
Consommation abusive d’alcool
par les parents.
Grave dépression d’un parent.
Reproches sur l’identité
de l’enfant.
Manque de confiance.

Coups, sévices entré les parents.

Privations de nourriture.

Menaces.

Chantage à l’amour.

Comparaisons.

Favoritisme.

Absence de regard.

Mépris.

«Abus d’amour >> (surprotection).


Appropriation (<< Tu es ”mon”
enfant, tu es à moi >>).
Chantage au suicide.
Missions trop lourdes données à
l’enfant.
Eyrol es Graves disputés entre les
parents.
Groupe
© Cris et hurlements.

Critiques
dévalorisantes.

59
....../
Dans la Dans la
Est-ce
Y avait-il de manière répétitive : famille de famille de
votre cas ?
votre père votre mère
Indifférence.

Coups, sévices sur l’enfant.

Commentaire
Chacun de ces comportements, lorsqu’il est répétitif, constitue en soi
une maltraitance pour un enfant. Naturellement, plus votre « score »
est élevé, plus grande est la toxicité... Si vous avez été victime d’une
famille toxique, il est indispensable de bien comprendre que vous
n’êtes en rien coupable des mauvais traitements que vous avez
subis et de leurs conséquences. N’hésitez pas à recourir à l’aide d’un
psychothérapeute, car lorsque l’on est habitué à un fonctionnement
toxique, on peut instinctivement rechercher le même genre de rela-
tion, sans être fou ni masochiste : si on a bu de l’eau saumâtre toute
sa vie, on sera gêné au début par le goût de l’eau pure...
La maltraitance morale est elle aussi terriblement destructrice. Les
personnes qui viennent en thérapie ont souvent honte de ne pas
arriver à conduire leur vie parce qu’elles disent: «je n’ai pas été
battu(e), je n’ai pas été violé(e). .. je n’ai pas de raison d’aller aussi
mal l » j’afiirme que les humiliations répétitives saccagent la
confiance en soi, que les manques de regard ou de sécurité sapent
pour longtemps la sérénité indispensable à une vie heureuse.
Un autre piège serait de constater la maltraitance subie par vos
parents et, à ce titre, « d’oublier» la vôtre pour voler à leur secours,
malgré ce que vous-même avez subi d’eux... N’oublions pas que
Hitler, enfant, a été terriblement maltraité... ça n’excuse en rien ce
qu’il a fait l ll appartient à chacun de se soigner et, ainsi, de mettre
fin aux répétitions toxiques... C’est l’une des ambitions de cet Eyrol es
ouvrage et c’est la démarche que vous êtes en train de faire l
Groupe
.k Ll‘v’ ‘
\\
©
J T// ’1‘,
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xÀk Aé_/:’I
1' _=»/_ V

60
Entendre les petites voix;
du pâssé

La pensée de chaque individu est structurée par un cadre de référence


acquis au fil des expériences de la vie. L’enfant que vous étiez a été
fortement influencé, que vous le vouliez ou non, par la vision du
monde, les opinions, les coutumes et traditions, la représentation du
système de valeurs des adultes qui vous ont entouré. On vous a,
volontairement ou pas, inculqué certaines << leçons >>. Vous avez
d’autre part eu accès ou pas a certains savoirs ; et même si vous étiez
doté de la plus grande curiosité et d’une immense soif d’apprendre,
vrcilîœ
E
_
encore faut-il que vous ayez pu accéder aux sources de l’information.
ñ ,gr’jgf—‘L De plus, toutes les émotions que vous avez vécues, liées à des
c
circonstances heureuses ou malheureuses, ont marqué de leur
empreinte ce cadre de référence. Plaisirs ou déplaisirs, joies ou
Ci/ipt‘i‘icilit
tristesses, contraintes, peurs, humiliations ou fiertés, soumissions ou
révoltes, tout a laissé une trace et a façonné l’adulte que vous êtes
devenu.
Eyrol es Cet adulte — vous-même — réagit donc automatiquement sans parfois
prendre conscience de sa manière de fonctionner. Même si un cadre
Groupe
©
de référence est indispensable, puisqu’il est en quelque sorte la
colonne vertébrale mentale et psychique de l’individu, il arrive que,
chargée de trop de poids, cette colonne vertébrale souffre de scolioses
ou autres déformations...
Cette partie va vous permettre de repérer les petites voix inconscientes
mais bien agissantes sur votre système de pensée. Vous découvrirez
peut-être que cela vous convient tout a fait, que vous etes
profondément en accord avec la source de vos convictions, d’une
façon souple et confortable. Mais il se peut que vous soyez prisonnier
de certitudes sclérosantes qui conduisent à une fermeture de vue et
à devenir critique vis-à-vis de tous ceux qui ne partageraient pas vos
opinions. La première victime de ces jugements a l’emporte-pièce,
c’est peut-être vous-même, si vous constatez un écart entre ce que
vous voudriez, ce que vous considérez comme un devoir et ce que
vous pouvez !
Les exercices qui suivent vont au contraire ouvrir votre réflexion a des
façons nuancées de concevoir la << vérité >>, la << normalité >>.

i‘tlivlil ".

Eyrol es

Groupe
©

62
6 Les injonctions :
ÉQŸÜÛYÊO ° « Fais pas ci, fais pas ça ! »

« C’est incroyable, tu ne peux vraiment rien toucher sans le


casser » ; «Tu n’arriveras jamais à rien ». Peut«être avez—vous
entendu ce genre de phrases étant enfant. Accordez le plus grand
intérêt à cet exercice pour déceler les traces qu’elles ont laissées.

Dans un premier temps, lisez chaque injonction de la


colonne de gauche en vous mettant dans la peau de
l'enfant qui la reçoit. Puis notez le ressenti de cet
enfant et déduisez les empreintes que pourrait laisser
cette injonction sur sa oie d'adulte. Dans un second

ont marqué votre enfance et l’influence qu’elles peuvent


avoir sur votre vie d'aujourd'hui.

lotes injonctions

Injonction pour: p Ressenti Conséquences

Interdire d’exprimer une


émotion : << Tu ne vas pas faire
un caprice pour ça ! >>
rigilt

Banaliser les succès : << I| n’aurait


plus manqué que tu rates ton
bac l >>
Eyrol es

Groupe
© Discréditer ou ridiculiser les
idées : << Tu dis n’importe
quoi ! >>

63
..../
Injonction pour: Ressenti Conséquences

Empêcher de prendre des


responsabilités : << Ne le touche
pas, tu vas le casser ! >>

Confier des responsabilités trop


lourdes : << Occupe-toi de ta
petite sœur l >>

Comparer en dévalorisant : << Le


fils du voisin, lui, il obe’it ! >>

Ne jamais se montrer satisfait :


<< Tu peux faire mieux l >>

Jalouser une personne qui réussit :


<< Tu as vu comme ta cousine
chante bien ?Toi, ma pauvre
chérie, tu chantes faux... >>

Exiger la perfection : << Si tu n’as


pas 16 de moyenne, tu n’auras
pas le droit de sortir ! >>

Quelle(s) injonction(s) vous a-t-on répétées dans votre enfance? Cela


2 oa-t-il selon vous des conséquences sur votre vie actuelle?

Eyrol es

Commentaire
Groupe
©
Les injonctions ont sur l’enfant une portée très forte ; il n’a pas encore
la possibilité de prendre de la distance par rapport à ce qu’on lui dit.
Lorsque la personne qui donne cette injonction le fait de manière

64
répétée, et qu’il s’agit d’une personne importante pour l’enfant, une
personne qui affirme l’aimer, les conséquences sur la vie du futur
adulte peuvent être graves et endommager sa confiance en lui. Si par
exemple votre père vous a répété toute votre enfance que vous
pouviez mieux faire, il se peut que vous soyez dans votre vie profes-
sionnelle perpétuellement insatisfait, inquiet et donc frustré.
ll est pourtant simple de transmettre des messages positifs aux
enfants. Mon petit-fils, alors âgé de 4 ans, voulait ainsi m’aider à
mettre la table un jour de Noël. je lui propose de s’occuper du dessous-
de—plat, de la corbeille à pain, mais lui vise les verres en cristal l Que
faire ? Refuser, au risque de décourager sa bonne volonté .7 Lui dire
« Attention de ne pas les casser ! », au risque que cette injonction le
stresse et le rende nerveux ?je lui ai expliqué en souriant que je tenais
beaucoup à ces verres et que je lui demandais donc d’en prendre bien
soin, de les porter un par un, et que je pensais qu’alors tout se passe-
rait bien. C’est ce qui s’est produit, et il était tout fier!

6 Votre ancêtre ce héros :


E’àŒÏ’ÜIÜÏÊO ' les fiertés familiales

« je suis la petite—fille par alliance du beaulrète du Général qui


a commandé l’assaut... » Et vous, quelles figures embléma—
tiques ont marqué l’histoire de votre famille Î

fi Répondez aux questions qui suivent. -_


©C

Quels sont les personnages prestigieux de votre lignée dont on aimait


obien parler, ces personnages dont on est fier qu’ils soient de la famille ?
Eyrol es Même si c’est un arrière-petit-cousin, a fortiorisi c’est un grand-père !

Groupe
©

65
Dans quel domaine ou sur quelles valeurs cette réputation s’est-elle
2 cétablie ?
' Quelles valeurs
Personnage marquant Pourquor ?.
représente-il ?
// a fait la guerre et
Mon grand-père. c’était un grand Courage, humanisme.
militant.

Posez-vous le même regard admiratif sur ces personnages? Cela corres-


3 opond-il aux valeurs que vous souhaitez vous-même défendre ?

Peut-être auriez-vous aimé être issu d’un autre personnage, une descen-
4 odante d'Henri IV ou un petit-cousin de Marie Curie ? Peut-être vous êtes-
vous construit une généalogie fictive mais importante pour vous ? De qui vous Eyrol es
sentez-vous « l’enfant spirituel » ? Pourquoi ?
Groupe
©
Commentaire
Nous construisons notre identité par références successives ou par
opposition. Le processus étant le plus souvent inconscient, nous ne
pouvons rien y changer. Une parenté peut également peser sur notre vie
si nous nous sentons une obligation morale de loyauté, ou bien encore si
nous ne nous sentons pas à la hauteur de ces personnages. Travailler
dans l’entreprise de maçonnerie qu’a bâtie notre père à la sueur de son
front peut nous gâcher la vie si l’on rêvait de devenir danseur étoile...
En ayant mis au jour votre loyauté ou votre opposition à la ou aux
figures marquantes de votre famille, vous êtes à présent à même de
conserver ce qui vous convient et de vous séparer de ce qui vous
importune. Vous venez de faire un pas fondamental.

G Secrets de famille :
Fàçgÿflclgo ° la honte en héritage

Peutétre sentez—vous confusément que l’on vous cache quelque


chose. L’enfant soumis aux nondits le ressent bien lorsque règne
une atmosphère bizarre dans une famille, il comprend (l’instinct
qu’on ne peut pas vraiment se réjouir. Et lorsque l’enfant ne
comprend pas, il invente, il interprète. Sachez que l’enfant s’attribue
toujours le mauvais rôle, la responsabilité, la culpabilité... Toujours l

Répondez à lu question qui suit puis, après uuoir lu le


témoignage de Patrick, demandez—vous si vous uuez
hérité de hontes.

Eyrol es Y a-t-il eu des tragédies, des trahisons, des meurtres, des actes mauvais
ocommis par l’un ou plusieurs de vos aïeux ? Si oui lesquels?
Groupe
©
2.Le sentiment de culpabilité de Patrick

«Je vis avec le sentiment de culpabilité de quelque chose que j’ignore...


Comme si je portais toujours une faute. Je n’ai pas de capacité à ressentir les
choses. Je suis dur avec les femmes, je ne sais pas dire je t’aime. Je ne sais
pas si j’aime. Je n’ose pas aimer. Je triche. Je suis toujours dans la séduction.
C’est fatigant. »
Voici quelques éléments mis au jour dans l’histoire pleine de secrets de
Patrick.
° Sa mère est une excellente enseignante, mais elle n’a jamais de temps
pour son fils, jamais un geste de tendresse... Il se demande, tout petit, s’il
est << débile », pour être ainsi rejeté.
' Son père a eu un autre enfant, né d’une relation adultérine, et l’existence
de cet enfant a été cachée aux enfants légitimes. Sa mère n’a cependant pas
divorcé, Justement en raison de la naissance de Patrick.
° La mère portait donc une tristesse, une colère contre les hommes, d’autant
plus que son propre père, le grand-père de Patrick, avait été un collaborateur
actif pendant la guerre et qu’il avait dénoncé des juifs. Condamné à la perpé-
tuité il est mort en prison, sans doute assassiné. La famille dut déménager de
sa région d’origine. Ïout cela est resté secret, personne n’en parlait...
Patrick s’interroge : « Est-ce que je porte la faute du grand-père ?La faute d’avoir
empêché ma mère de divorcer et d’être heureuse ? La faute d’être né ? »

Et vous, en quoi pensez-vous que les drames, crimes et délits passés


3 opèsent sur votre vie ?

Commentaire
C’est le plus souvent pour leur bien qu’on ne dit pas la vérité aux
Eyrol es
enfants. On veut leur éviter de connaître une histoire blessante ou
peu glorieuse. Ce faisant, on agit comme si la réalité n’avait pas eu Groupe
lieu... Certes, une blessure aurait fait mal, mais on aurait au moins ©

pu la soigner. Au contraire, le fait de camoufler cette plaie pourrit la


situation, gangrène les relations, sape la confiance en soi.

68
Lorsque Patrick commence à s’interroger sur sa responsabilité, il
commence à comprendre à quel scénario il se trouve mêlé alors qu’il
n’y est pour rien... ll peut alors retrouver de la confiance en lui,
comprendre que, s’il n’a pas été aimé, ce n’est pas parce qu’il n’était
pas aimable, mais parce que sa mère n’était pas aimante. ll peut
alors se mettre à oser aimer... ll a d’ailleurs, depuis, noué une belle
relation.

G Un dicton vaut mieux


Ègÿôlcg ' qu’un long discours

« Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. » Certains dictons


sont souvent régulièrement rappelés dans les familles. Vous
allez, grâce à cet exercice, découvrir qu’ils portent un message
qui s’insinue petit à petit et devient une sorte de code de
conduite ou de manière de penser.
Eyrol es
Après avoir étudié quelques exemples ole dictons et le
Groupe sens qu’ils peuvent induire, souvenez—vous de ceux qui
©
ont bercé votre enfance, de ceux qui sont encore
présents à votre esprit. Décodez leur sens puis identi-
fiez de quelle branche ale la Famille ils proviennent.
loExemples de dictons

Dicton Sens possible Provenance possible


Crainte du voyage,
« Pierre qui roule
importance de la
n’amasse pas Un aïeul exilé et ruiné.
sédentarité ou de la
mousse. »
constance.

« La parole est Un événement honteux


Présence de non-dits
d’argent, mais le a-t-il été soigneusement
au sein de la famille.
silence est d’or. » caché ?

« Les hommes,
c’est comme les
Comportement
melons, il faut en Un mariage calamiteux.
infidèle.
tâter cent pour en
trouver un bon ! »
Identification de la On a pu ainsi vouloir
valeur d’un homme banaliser et même valoriser
«Jamais bon coq
par rapport à ses le comportement d’un
ne fut gras. »
performances grand-père coureur mais qui
sexuelles. réussissait financièrement.

<< Tonton Cristobal >> est


« La chance sourit
Envie d’oser. parti faire fortune en
aux audacieux. »
s’exilant.

« Il ne faut jamais l| est important Une catastrophe est


remettre au d’étre laborieux, survenue a la suite d’une
lendemain ce besogneux. Le devoir négligence : le grand-père
qu’on peut faire le doit passer avant avait mal éteint le foyer et la
jour même. » tout. maison a brûlé dans la nuit...
Pour lui faire plaisir, la
Il faut se méfier de
« L’enfer est pavé grand-mère a amené au bal
tout, y compris des
de bonnes sa jeune soeur... mais elle a
personnes bien— Eyrol és
intentions. » été ce soir-la victime d’un
veillantés
séducteur...
Groupé
©

70
2 oMaintenant, c’est à vous :

Conséquences
Dicton . Provenance :
dans ma vre :

Commentaire
Vous voici maintenant plus au clair avec certains « principes » qui
vous ont été inculqués. En les ayant inscrits, vous pouvez à présent
faire le tri entre ceux qui vous conviennent... et les autres l

G Quelle est la devise


Ë®ŸÛIÜYÊO ° de votre famille ?

La devise, dans une famille, est ce qui fonde profondément


l’identité du groupe, ou du moins ce qu’on veut afficher
comme un étendard. La portée de la devise est ainsi plus puis
Eyrol es sante que celle des dictons, mais elle agit de la même manière.
Groupe
C’est une sorte de code d’honneur porté haut et fier, même si
© cette devise revendique parfois une conduite habituellement
stigmatisée comme honteuse, ou si cette devise veut camoufler
ce que d’aucuns considèrent comme une tare.

71
Après avoir étudié quelques exemples de devises, de
leurs conséquences et de leur provenance possibles, Q
souvenez—vous de celle(s) qui étai(en)t le code d’hon—
neur durant votre enfance, de celles qui restent
présentes a votre esprit, que vous les respectiez encore NE
ou que vous vous en soyez distancié. Décodez leur
sens, positif ou négatif pour vous, puis identifiez de ASPlRl
quelle branche de la Famille elles proviennent.

loExemples de devises

Devise Conséquences Provenance


Un aïeul qui a perdu tout
Honte de se reposer,
« Chez nous, il n’y a l’argent de la famille au
de prendre du bon
jamais eu de jeu. Et on a eu tellement
temps, épuisement,
fainéants. » honte qu’on a pris le
etc.
contre-pied.

Réactivité à toute
« Il n’est pas Ancienne condition peu
remarque, fonctionne-
question de subir glorieuse (soumission
ment un peu
un affront. » forcée par exemple).
<< parano >>.

Le mot << inculquer»


Discours positif d’un
« On doit inculquer peut entraîner l’idée
aïeul, pour faire évoluer
le savoir aux de bourrer le crâne
un enfant, mais
enfants. » d’un enfant, sans
interprété radicalement.
, respecter son rythme.
« Si on n’a pas Tradition stupide ou
Il iaut se marier à tout
trouvé un mari à tel nécessité de caser une
prix, même avec le
âge, on est une fille pour ne plus avoir à
premier venu.
vieille fille ! » en assurer la subsistance.

Ne plus valoriser les Eyrol es


Le grand-père est revenu
« Les hommes qui petits actes du
de la guerre en ayant vu
ont fait la guerre quotidien d’un Groupe
tellement d’horreurs qu’il ©
sont des héros. » homme simplement
fallait compenser...
attentionné et doux.
....../

72
...../
Devise Conséquences Provenance
Convention sociale...
Quand on est enfin un
« On doit le respect Confondre respect et
ancien, on va pouvoir
aux anciens. » soumission.
faire la loi et se
rattraper t
Empêcher de prendre
Il y a eu une mère
du recul. par rapport a
«Une maman ’ c’est Courage dans cette
des actions non
sacré!» f mill t n a
respectables de cette aéne’rÊ/Iisee'o
'
mère-là. g

20Maintenant, c’est à vous :

Conséquences Est-ce positif


Devise Provenance :
dans ma vie: ou négatif?

Commentaire
ll n’est pas question, naturellement, de rejeter toutes les idées, tous
les principes et toutes les valeurs qui structurent votre famille, mais
vous pouvez certainement assouplir certaines certitudes si elles
entraînent plus d’inconvénients que d’avantages, plus de souffrances
Eyrol es que d’épanouissement. Par exemple : « On doit le respect aux
anciens. » Est-ce toujours bien vrai ? Que signifie le mot « respect» .7
Groupe
© Est-ce un principe absolu .7 Même lorsqu’ils ont été maltraitants .7
jusqu’où cette devise peut-elle nous entraîner ? Mieux vaut prendre
de la distance et reformuler la devise : « Le respect est dû à tout
être humain ». .. et respect n’est pas synonyme de soumission l

73
Voici l’exemple de Michelle, 60 ans, soumise au despotisme de sa
mère, qui me disait qu’elle ne se sentirait libre qu’après le décès de
cette dernière... En prenant de la distance et en ne se sentant plus
obligée de faire les quatre volontés de cette femme qui a depuis
toujours fait marcher toute sa famille à la baguette sans jamais
apporter de tendresse, elle se sent aujourd’hui bien mieux et
commence (enfin l) à profiter de la vie... de sa vie l Elle a fait en
sorte que sa mère puisse bénéficier des soins qui lui sont néces-
saires, mais elle ne se sent plus tenue de les lui prodiguer elle-même.

G Les menaces : « Tu seras


' privé de dessert ! »
ÊŒ‘Î’ŒËO
Il ne faut pas confondre éducation et abus de pouvoir l
Certaines familles instaurent tout un système de menaces et de
chantage pour faire obéir les enfants ou pour obtenir quelque
chose d’eux. Et vous, de quoi vous menaçait—on lorsque vous
étiez enfant?

4
Remplissez le tableau qui suit les exemples en Faisant v è - “i
/
â appel a vos souvenirs d'enfant.

. Que m’en
Menace j’y croyais ? gênîgssgt reste-t-il
p aujourd’hui ?
je suis très
strict(e) avec
mes enfants, je
Si tu n’as pas un
Indifférence et mets un point
bon bulletin ce
une sorte de d’honneur a Eyrol es
trimestre, tu Non, cela
mépris pour le toujours faire ce
seras prive’ n’arrivait jamais.
discours des que je dis. Groupe
d’argent de
adultes. Ou alors : je ne ©
poche.
prends rien
vraiment au
se’rieux...
...../
74
...../
Que m’en
Sentiment
Menace j’y croyais ? reste-t-il
éprouvé
aujourd’hui ?
jai de tre‘s
mauvais rapports
avec mes
parents parce
Si tu ne rentres
que je leur en
pas a‘ l’heure
Oui. Terreur. veux beaucoup.
dite, je sors le
Ou alors .- je suis
martinet.
toujours
traumatise(e) si
jai' le moindre
retard.

Eyrol es

Groupe
©

75
Commentaire
« Si tu voles, je te coupe la main, si tu mens, je te coupe la langue ! »
Cette femme de 75 ans explique que, petite fille, elle croyait dur
comme fer à ces menaces. ll faut bien comprendre que l’enfant croit
ce que lui disent les adultes, quelle que soit l’énormité de la chose.
Cela ne dépend aucunement de l’intelligence ou de la crédulité. Cela
dépend seulement de l’« espace » qu’on a laissé à l’enfant pour se
distancier ou non du discours des adultes. Aujourd’hui, cette dame a
encore beaucoup de mal à ne pas se soumettre de façon systéma-
tique à l’autorité, même injuste.
Grâce à cet exercice, vous repérez certainement, à travers le
système de menaces auquel vous étiez soumis, quelles séquelles
vous restent.

5 Les récompenses :
— . '
gag C 1 Gg «Viens chercher
ton susucre ! >>

Ave2ævous remarqué comme, dans les cirques, tous les dresseurs


récompensent systématiquement les animaux lorsqu’ils ont
bien exécuté l’ordre donné .7 C’est une excellente façon d’obte—
nir l’obéissance, voire la soumission... Cet exercice va vous
permettre d’examiner quel sens avait la récompense dans votre
famille.

Souvenez—vous... Lorsque vous vous uppliquiez parti—


culièrement pour réussir... Cochez ce que vous en
espériez et ce que vous en obteniez. Ensuite, écrivez ce Eyrol es
que vous ressentiez.
Groupe
©

76
j’éprouvais
Ê C 4—1
U“) \

(T) C : U a. E .9
C” a Q’
_ JE se) -— ä:
â E Ë .‘2 D Ë E

—\
.0
—\
5’, o Ë o)
m
m
:5

Rien.

Un bonbon.

Des sous.

Un cadeau.

Un sourire.

Un bisou.

La fierté dans les yeux


de mes parents.
Des encouragements.

Commentaire
La façon de récompenser un enfant montre l’opinion que se fait la
famille de la place de l’enfant. « Tu me fatigues, va jouer dans ta
chambre et je te donnerai une pièce de 5 francs »: cet homme
d’une soixantaine d’années se souvient à quel point il aurait préféré
jouer avec son père, de temps en temps... Certaines récompenses
favorisent l’épanouissement de l’enfant, d’autres, au contraire, sont
juste données pour « acheter ».
Eyrol es
La meilleure des récompenses est sans nul doute la fierté attendrie
Groupe
que l’on manifeste à son enfant lorsqu’il fait un effort. Car si l’enfant
© peut être content de recevoir une récompense sonnante et trébu-
chante, il peut être en même temps profondément déçu de ne pas
avoir été vraiment félicité. ll peut s’ensuivre un double message qui
dirait : « Tu vaux ce qu’on te paye. »

77
On peut aussi comprendre comment ce système agit sur nous
aujourd’hui: les sucreries peuvent avoir été associées au sentiment
de succès et entraîner une surconsommation et de l’embonpoint ; la
fierté peut être associée à la réussite sociale exclusivement.
La récompense doit clonc être assortie de respect et de tendresse et
constituer un encouragement à évoluer.

G Étiez-vous
ÎÈQQÏ’CIC’ÉO ' programmé ou chargé
d’une mission ?

Certains enfants sont conçus dans un but bien précis. Cet exer'
cice va vous permettre de découvrir si l’on souhaitait tracer
votre destin avant même votre naissance.

On vous a dit, ou vous avez clairement ressenti qu’on


vous avait conçu pour... Entourez lu phrase qui vous
correspond.

1. Remplacer un enfant décédé (un grand frère).


2. Consoler la famille après une perte (oncle tué à la guerre).
3. Raccommoder le couple parental.
4. Procurer un avantage (fiscal).
5. Guérir quelqu’un (thérapie génique par exemple).
6. Donner un petit frère ou une petite sœur à l’aîné.
Eyrol es
7. Faire dans la tradition des grandes familles.
8. Venger l’honneur bafoué (par exemple au Québec, les catholiques, en Groupe
©
infériorité numérique par rapport aux protestants, étaient vivement incités
à avoir de nombreux enfants).
9. Prendre la succession professionnelle du père.

78
10. Être enfin le garçon ou la fille après plusieurs enfants du même sexe.
11. Autre :

Commentaire
Si vous avez entouré l’une des propositions, le début de votre existence
a été entièrement dirigé vers un objectif que vous n’avez pas choisi. ll
sera intéressant de constater comment cela a pu jouer sur votre iden-
tité et de choisir ce que vous souhaitez conserver de cette mission. Par
exemple, si votre destinée était de consoler, peut-être avez-vous pris
très vite l’habitude de vous occuper des autres avant vous-même ?
Vous pouvez aussi penser à ces interrogations par rapport à vos ascen-
dants et vous demander comment cela a pu influencer leur vie et, par
la suite, la vôtre : si mon arrière-grandpère n’avait pas été conçu
pour. . ., mon grand-père n’aurait pas eu à subir... qu’il a fait porter de
telle façon à ma mère... qui m’en a fait hériter de telle manière...

G Avez-vous reçu
ÉQŸCICÏÊO ' un message négatif?

Cet exercice va vous amener à identifier le messageprograma


mation de vie que vous avez peutetre enregistre. Probablement
donné au cours de votre enfance, par des personnes qui
pensaient vous armer pour la vie, ce message peut correspondre
à l’époque, aux circonstances, au contexte des personnes en
question mais ne pas vraiment concerner votre propre vie et,
au contraire, venir la polluer gravement.

Pensez a trois ou quatre personnes qui ont été vrai—


Eyrol es
ment importantes pour vous dans votre enfance r'
(parents, Famille, professeurs, autre). Fermez les \“' à
Groupe
© yeux. revogez—les a l'époque, revoyez leur regard. ç,“
entendez leur voix... Et retrouvez le message négatif km
qu'elles vous ont peut—être transmis.
.
Quels
circonstances . (onsé uences
Message Pourquor se ggtiv
. ,
ou pensait-elle
né es.
Personne négatif. . .
evenements sur votre vre
transmrs . . brenverllante ? ,
vrvart presente
la personne ?
E/le avait
« Protège- Ê/Î/ËÆËÆÊ El/e souhaitait Grande
toi des éviter un sort méfiance,
hors man'a g e
Me‘re ou hommes, aussi regard négatif
et était
grand-mère. i/s sont désagréable sur les
considérée
dange- aux fil/es de la hommes en
comme
reux i » tamil/e. général.
l’enfant de la
honte.

Eyrol es

Groupe
©

80
Commentaire
« La vie est un plat de m... à manger tous les jours, mais tu es forte
et tu y arriveras l » Voici le souvenir de ce que lui disait sa mère que
retrouve tout à coup Nathalie, 40 ans. Elle comprend alors pourquoi
elle ne parvient pas à vivre une relation sereine avec un homme. Le
message—programmation que lui a transmis sa mère ne la pousse en
effet pas à aller vers les hommes « qui sentent bon », mais au
contraire vers les hommes à la dérive que, grâce à sa « force », elle
imagine pouvoir sauver.
Prendre conscience des éventuels messages négatifs qui vous ont été
transmis, même par des personnes que vous pensiez bienveillantes,
vous permettra de prendre la distance nécessaire pour tracer votre
propre chemin.

G « Il était une fois


r,
:àœÿflcgo ° ta vie >> : la légende
familiale

Laurence raconte : «Tu sais, petite, me disait ma grandæmère,


je n’ai pas connu mon grand—père car il était corsaire du roi
d’Espagne. Une fois, il était parti en mer, et sa femme a accou—
Che' d’une petite fille. Quand il est revenu, elle avait 2 ans. Il a
dit qu’il ne repartirait plus jamais, qu’il ne les quitterait plus...
Et puis il est reparti, dix ans plus tard, et la petite est morte... »
Et vous quelle légende a nourri votre enfance? Apprenez à
démonter son mécanisme.

Eyrol es qæ Souvenez—vous... et répondez aux questions qui suivent. “ _'/


Groupe
©

81
Avez-vous, dans votre famille, une histoire ainsi colportée, enjolivée à
ochaque transmission grâce à l’imagination du narrateur?

Commentaire
L’enfant (que vous étiez) ne fait pas bien la différence entre la
réalité et l’imaginaire... ll se laisse facilement embarquer dans les
histoires qu’on lui raconte, comme dans un conte de fées dont il
ferait partie... Cela peut créer dans la vie d’un adulte des croyances,
des superstitions, des peurs. Par exemple, la légende citée a entraîné
chez Laurence une fidélité maladive au serment qu’elle avait fait à
son mari de le suivre... Elle l’a suivi dans des aventures qui l’ont
profondément blessée. Maintenant que vous avez compris le méca-
nisme, vous pouvez vous en débarrasser. Eyrol es

Groupe
©

82
ÈQËCÎCÊO ' Le scénario répétitif

Vous avez peut«être l’impression de rejouer sans cesse le même


scénario sans parvenir à y remédier. Comme si on vous avait
programmé à réagir toujours de la même manière. Cet exercice
vous permettra d’y voir plus clair.

Imaginez qu'on vous demande d’aller chercher quelqu'un


à l’aéroport. à 30 km vle chez vous, un jour ou vous
n’avez vraiment pas le temps. Entourez ci-olessous la
proposition qui correspond à votre réaction.

1. Vous vous affairez toute la journée pour faire tout ce que vous aviez
prévu, vous partez à la dernière minute, vous êtes tendu(e) sur le trajet,
vous arrivez essouff|é(e), juste un tout petit peu en retard...
2. Vous restez sto‘ique, vous savez que vous pouvez le faire, que vous y
arriverez. Si on vous l’a demandé, c’est qu’on sait pouvoir compter sur vous !
Cela vous ferait presque plaisir...
3. Vous vérifiez bien les horaires, vous les revérifiez, vous vérifiez que le
plein d’essence est fait, que la voiture est propre, qu’il n’y aura pas de
travaux sur le chemin. Vous préparez le panneau d’accueil...
4. Vous vous demandez s’il faut apporter un bouquet de fleurs. Vous portez
sa valise. Vous lui proposez de l’accompagner à son hôtel. Vous lui faites, sur
le trajet, une visite commentée de la ville...
5. Vous pestez mais vous vous décarcassez pour que ça se passe bien. Vous
vous réveillez beaucoup plus tôt que d’habitude pour avoir le temps de faire
le reste de votre travail.

Eyrol es Commentaire
Si vous avez entouré la réponse I, sans doute avez-vous enregistré
Groupe
© le scénario « Dépêche-toi! ». Vous êtes sans cesse pressé(e),
vous faites mille et une choses simultanément, vous avez la sensa-
tion que le temps vous manque, vous avez le plus grand mal à vous
organiser et à faire les choses calmement...

83
Si vous avez entouré la réponse 2, sans doute avez-vous enregistré
le scénario (r Sois-fort ! ». Vous êtes stoi‘que, courageux... vous
êtes le héros... Vous devez serrer les dents et ne pas montrer
quelque faiblesse que ce soit...
Si vous avez entouré la réponse 3, sans doute avez-vous enregistré
le scénario « Sois parfait .' ». Vous devez tout vérifier, tout doit
être fignolé jusque dans les moindres détails. Vous ne vous laissez
aucun droit à l’erreur...
Si vous avez entouré la réponse 4, sans doute avez-vous enregistré
le scénario « Fais plaisir! ». Vous êtes dévoué(e) l On peut comp-
ter sur vous quoi qu’on vous demande, quoi que vous ayez à faire
par ailleurs. Vous pouvez vous sacrifier pour le bonheur des autres...
quitte à vous oublier vous-même l
Si vous avez entouré la réponse 5, sans doute avez-vous enregistré
le scénario « Fais des efforts ! ». Vous avez la certitude que tout
est dur et compliqué dans la vie, qu’il faut trimer, qu’il ne faut jamais
se reposer, que votre sort est celui de la fourmi de la fable.
je vous invite maintenant à vous questionner sur l’origine de ce fonc-
tionnement. Qui vous a transmis ce message et pourquoi? Par
exemple : « Sois fort l » peut avoir été le message involontairement
transmis par un grand—père qui avait été fait prisonnier pendant la
guerre et n’avait dû sa survie qu’à sa résistance .7 Oui... mais la
guerre est finie. .. Pourquoi y avez-vous cru ?
Autre exemple: «Fais plaisir!» vous a profondément marqué
parce que vous étiez soumis à un chantage affectif et que vous
n’aviez droit à un sourire que si vous aviez trouvé, dans les trésors
d’imagination de votre enfance, le moyen de faire plaisir à votre
mère? Oui, mais aujourd’hui, les personnes autour de vous ne
veulent pas de cette dépendance affective... Elles ne veulent pas
que vous tentiez d’acheter leur amour...

Eyrol es

Groupe
©

84
Gomplétep
votre géposoeiogmmme

Maintenant que vous avez découvert et recensé tout un tas


d’informations, vous allez inscrire sur votre feuille (ou sur un autre
papier en donnant des références pour vous y retrouver) des quantités
de détails qui vont animer votre génosociogramme et le rendre plus
parlant.
Petit à petit des évidences vont vous sauter aux yeux l
N’oubliez pas votre questionnement de départ:

Eyr‘ol es.

2013 Je ne comprends pas pourquoi je suis toujours en difficulté dans telle


l?
situation, pourquoi je n’arrive jamais à :

Copyright

Eyrol es

Groupe
©
' Qui habite avec qui ?
ÊŒŸŒCÏÊO
Vous allez grâce à cet exercice apprendre à étudier les différents
groupes de cohabitation au sein de votre famille et analyser la
nature de leurs relations.

Reprenez votre génosociograrnrne et entourez, avec un


FeutreJ'aune, les personnes qui vivent sous le rnêrne
toit. Sélectionnez trois groupes de cohabitation, puis
remplissez le tableau ci—aessous.

7 7
1°‘groupe: 2e groupe: 3e groupe:

Qui devrait habiter la et


n’y habite pas?

È
Qui ne devrait pas
li: habiter la et y habite?
i‘ol
v
F

Quels sont les intérêts


(financiers ou autres)
qui justifient cette
cohabitation?
.Air‘i‘i‘rigi t
La;

Quelles sont les tâches


ou les rôles dévolus aux
uns et aux autres? Eyrol es

Groupe
Qui fait la loi ?Que||es ©
sont les relations de
dominance ou de
soumission ?

86
1er groupe : 2e groupe : 3e groupe :

Quelles sont les


affections, les complici-
tés particulières?

Qui influence qui ?en


positif ou en négatif ?

Commentaire
L’habitat est un vrai creuset au sein duquel se forgent les personna-
lités. Chaque individualité est façonnée à partir des interactions
vécues. Le quotidien amplifie, naturellement, l’influence, en raison de
la répétitivité. Même adultes, nous évoluons, en positifou en négatif
en fonction des personnes rencontrées. La construction de l’enfant
est particulièrement dépendante des personnes qui l’entourent.
Stéphanie est une femme de 58 ans. Elle est trop gentille et ne
cesse de se faire avoir partout et tout le temps. Enfant, elle vivait
dans une grande maison, qui réunissait toute une famille élargie. Le
grand-père avait fait la guerre et était souvent alcoolisé. La grand-
mère était rigide et coincée. La mère, femme-enfant, s’occupait peu
de ses enfants (dont Stéphanie). Le père était toujours parti dans
des voyages au long cours... Et puis il y avait une tante, Claire,
gentille, affectueuse, toujours souriante et câline. Elle souffrait d’un
Eyrol es handicap et n’avait pas les moyens de subvenir à ses besoins. Elle
avait été recueillie mais devait s’occuper de nombreuses tâches
Groupe
© ménagères. Stéphanie a compris qu’elle ne pouvait s’identifier qu’à
elle, la seule « gentille » de cette famille... mais elle avait aussi pris
le fonctionnement de dévouement, d’épuisement, de « victime »...

87
6 Mettre en évidence
ÊÉQŒŸÜIÜÉO ' les dates marquantes

Il arrive qu’une date semble mystérieusement importante;


comme s’il y avait une prédestination, que la même chose se
produisait toujours à la même période. Cet exercice va vous
permettre de repérer si certains événements, heureux ou malheu—
reux, se sont répétés aux mêmes dates dans votre famille.

Notez le plus de dates possibles sur votre géuosocio—


gramme, puis étudiez—les. Après avoir lu l'exemple du
cas relate ci—olessous, inscrivez dans le tableau les dates
marquantes ole votre famille que vous avez pu repérer.

loL’histoire de Claudette

° La veille de Noël 1910, le père de Claudette trouve la mort au cours d’une


altercation avec un voisin, alors que tous deux ont bu plus que de raison.
Pour éviter les commentaires désagréables, on transforme le fait en acci-
dent de chasse. Claudette est la petite dernière, elle n’a que quelques mois.
' Chaque année, Noël rappelle à tous ce triste événement, et même si la
famille fait un effort pour ne pas priver Claudette de son Noël, elle ressent
bien l’ambiance triste, le manque d’entrain de tous. Elle sent aussi parfaite-
ment Ia haine que sa famille éprouve pour les voisins.
' Devenue adulte et mère à son tour, Claudette est angoissée quand arrive
la période des fêtes. Elle transmet ainsi à ses enfants, malgré ses efforts, son
malaise lié à Noël. Claudette n’a jamais vraiment parlé à ses enfants de ce
qui s’est passé. Ils savent juste qu’elle a perdu son père très jeune...
Eyrol es
° Dans les années 1960, l’un des enfants de Claudette, devenu adulte et père
de famille, porte lui aussi un poids aux environs des fêtes... Groupe
©
- Une veille de Noël, pour se donner de l’entrain et ne pas gâcher la fête de
ses enfants, i| s’arrête au bistrot, boit un peu trop, et a un grave accident sur
la route, au cours duquel il perd la vie...

88
2 oVos dates marquantes

Événement (heureux Êtes-vous aussi touché


Date ou malheureux) Paf cette date ?

Commentaire
Vous verrez à partir de l’exercice n° 37 comment rompre ce qui
ressemble fort à une malédiction...

G Les relations fortes


Fàeererego ' importantes
En faisant votre génosociogramme, vous vous êtes jusqu’à
présent occupé de filiation, de liens du sang. Mais peut—être
avez«vous également été influencé par d’autres personnes z un
instituteur, un ami de la famille? Ces relations ont pu vous
apporter de la tendresse, du soutien, des apprentissages... Vous
transmettre des messages de méfiance, de résignation, ou une
vision de 1a Vie négative ou positive. Cet exercice va vous
permettre de les identifier.
Eyrol es
i

Groupe Entourez ou ajoutez avec un feutre vert toutes les O


©
personnes de votre enfance qui vous ont influencé, que
i:
ce soit vie manière positive ou négative. Remplissez Li-
ensuite le tableau cr-apres.
(
.

........................................................................................................................ Ë l
\_/
En quoi cette personne
Nom de la personne vous a-t-elle Cela vous convient-il ?
influencé ?

Commentaire
Il arrive que, dans des enfances difficiles, un personnage vienne
occuper une place importante. ll peut alors servir de tuteur de rési-
lience, c’est-à-dire participer à la construction positive de l’identité
ou au contraire envahir la manière d’être de façon invisible mais
omniprésente. Voici une histoire de vie qui illustre parfaitement cette
influence.
Olivier a 45 ans. ll souffre car il est très amoureux d’une femme qui
l’apprécie en tant qu’ami mais le refuse en tant qu’amoureux. ll dit
lui-même: « Parce que je ne suis pas assez homme!» Le père
d’Olivier est mort quand il était tout petit, il ne s’en souvient pas. Sa
mère, «plus intéressée par son c... que par ses enfants », s’est
remariée avec un homme qui le brutalisait et abusait de sa petite Eyrol es

sœur. Le seul personnage masculin positif est son grand-père mater-


Groupe
nel: « C’était un homme extraordinaire ! »; « ll m’amenait à la ©
pêche... » En refaisant vivre à Olivier les émotions liées à ces
moments, nous constatons que ce grand-père ne parlait pas, n’était
en réalité pas sécurisant: «Mais avec lui, je pouvais vivre un

90
moment de tranquillité, une pause, mon cerveau pouvait ne penser
à rien, je regardais la rivière, mon bouchon... »
Olivier explique alors que ce grand-père s’est marié trois fois. Les
deux premières avec des femmes qui l’ont trahi et qui ont aban-
donné l’enfant qu’elles ont eu avec lui, la troisième avec la sœur du
beau—père abuseur, elle-même femme peu solide...
Olivier nous dit combien son grand-père aimait les enfants: « ll
faisait tout pour eux! lls étaient sa vie l » Oui, bien sûr, mais quelle
identité masculine ce grand-père pouvait-il transmettre à son petit-
fils ? ll est évident que cet homme ne savait pas choisir une femme,
qu’il n’était lui-même pas à l’aise avec son identité masculine... ll ne
pouvait donc pas aider le petit Olivier à construire la sienne, lui
révéler quelles étaient ses qualités de petit homme.
Une fois Olivier devenu jeune adulte, son grand-père n’aura de cesse
de critiquer ses choix de vie. Alors non, ce grandpère n’était pas un
homme extraordinaire, même s’il avait d’immenses qualités ! Et
c’est cette recherche d’identification à ce grand—père qui amène
Olivier à des échecs amoureux à répétition.

G Les vieilles querelles


ÈQŸÛÏÛË» ' familiales

Pour un bout de terrain, une injustice, une idée politique, une


croyance, une infidélité, une rivalité, etc., il n’existe pratique
ment pas de famille sans conflits. Votre famille (et donc vous»
même par la force des choses) a—t’elle été prise dans des fâche»
ries, des luttes de clans? Vous allez grâce à cet exercice les
repérer, faire le point sur les positions des belligérants.
Eyrol es

Groupe Avec un Feutre rouge, symbolisez les conflits sur votre


©
ge’nosociograrnme en entourant les différentes
personnes impliquées. Puis reportez chaque conflit
dans le tableau ei—apres et remplissez les cases.
Nous l’« ennemi » Perpétuel-vous
Que dit-on de Que dit-il de vous ? ou subissez-vous
l’ennemi ? Pourquoi ? Pourquoi ? ce conflit ?

Commentaire
Que vous perpétuiez ou souffriez d’une vieille querelle, n’oubliez pas
qu’il ne s’agit pas de votre histoire mais de celle de votre famille. ll
importe vraiment que vous vous interrogiez honnêtement sur le fait
de poursuivre la guerre ou bien s’il ne vaudrait pas mieux hisser le
drapeau blanc et vous débarrasser de ce conflit qui n’est pas le
vôtre...
Pour vous éclairer, voici l’exemple de Marie-Claude. Elle était la
nièce préférée de jeanne, sœur de son père Georges. Pourtant à
5 7 ans elle s’interdit encore de la revoir et en souffre.
L’histoire se passe en Algérie. Au retour de la guerre, en I945,
Georges est fatigué, déprimé. René, son frère, a été tué sur le front.
Sa mère (grand-mère de Marie-Claude), terriblement éprouvée par
ce décès, tombe très gravement malade. Georges tente d’oublier ses
souffrances dans son foyer, notamment grâce à la naissance de
Marie-Claude, en I946.
C’est à jeanne qu’échoit la mission de soigner sa mère qui se meurt.
Cela l’empêche de se marier, comme elle l’avait prévu. ll y a une
tension dans la famille, mais pas encore de rupture. jeanne
comprend... La grand-mère meurt et jeanne se marie.
La guerre d’Algérie éclate. Les opinions politiques du mari de jeanne
amènent le couple à fuir le conflit et à venir s’installer dans le Sud Eyrol es

de la France. Le père tombe alors gravement malade et c’est cette


Groupe
fois à Georges d’assumer l’accompagnement nécessaire. Mais, au ”û
milieu du chaos ambiant, début I962, plus rien ne fonctionne
normalement (transports, hôpital, etc.), et il est décidé que le père
sera rapatrié en urgence... chez jeanne.

92
Lorsque le père décède, début I964, Georges est lui aussi revenu en
France, mais trop faible et perturbé par le changement de vie qu’il
a subi, il ne peut envisager de se déplacer à l’autre bout du pays
pour assister aux obsèques de son père. jeanne, cette fois, ne
comprend plus... Toutes les vieilles rancunes ressortent en vrac, on
s’invective, on se traite de tous les noms, on se fâche.
Marie-Claude, qui a alors l 7 ans, est prise dans ce conflit bien
malgré elle. Elle se sent rejetée et abandonnée par cette tante
qu’elle aimait et à laquelle elle s’était souvent identifiée. Ce n’est
qu’à 58 ans, après un travail en psychogénéalogie, qu’elle décidera
d’écrire à sa tante, puis d’aller la voir... Elle recevra un accueil
chaleureux, qui lui fera le plus grand bien l

G Qui fait alliance


T1
_Ë@ŸÛIÛÉ0 ' avec quu ?

Maintenant que vous avez fait le point sur les conflits farni—
liaux, vous allez étudier les alliances. Il peut exister des affinités
étonnantes...

Repérez les alliances sur votre génosociogramme et


symbolisez—les en reliant ou en entourant les ï,
personnes a l'aide d’un Feutre orange. Remplissez à \_/
ensuite le tableau ci—dessous.

Cela est-il positif


Cela est-il
À quoi servaient aujourd’hui le
et aidant pour
ces alliances ? vous ou est-ce
cas pour vous ?
un poids ?
Eyrol es 1“? alliance

Groupe
©
29 alliance

3° alliance

93
Commentaire
Souvenez-vous que c’est toujours vous qui « autorisez » une
personne à avoir une influence sur vous... Comprenez quelles sont
les alliances qui vous permettent de gagner en confiance en vous.
Elles sont faites avec des personnes positives, saines et bienveillantes.
Au contraire, certaines alliances répondent à des représentations
erronées, à des systèmes de valeurs à réexaminer... Est-il par
exemple constructif pour vous de faire alliance avec des personnes
qui détiennent un pouvoir moral ou financier sur vous ? Réfléchissez
à ce que vous avez à y gagner... et à y perdre !
ll arrive qu’on soit contraint de fréquenter certaines personnes, on
peut très bien alors savoir au fond de soi où l’on est par rapport à
elles, rester courtois, mais ne pas faire alliance l

6 Qui trompe qui?


ÈQŸC’ŒÏÊ, ° Avec qui ?

Histoires d’alcôve, infidélites, liaisons extraconjugales, ce qui


est traite’ sous forme de vaudeville au théâtre laisse souvent,
dans la vraie vie, des traces qu’il est important de repérer. C’est
ce que cet exercice vous propose.

Repérez les relations cachées ou adultérines sur votre


génosocioqrarnrne et reliez d’un trait les personnes
impliquées a l'aide d’un Feutre marron. Répondez
ensuite aux questions qui suivent.

Eyrol es

Groupe
©
Êtes-vous vous-même issu(e) d’une de ces relations (même par descen-
2 odance d’une ou deux générations). Si oui, quel sentiment cela crée-t-il
chez vous (aucun, honte, illégitimité, etc.).

Avez-vous subitement découvert l’existence d’un frère ou d’une sœur ? Si


3 ooui, quelles furent les conséquences, quel sentiment cela a-t-il créé chez
vous (joie d’agrandir la fratrie, fâcherie avec le parent «fautif », etc.) ?

Commentaire
N’oubliez pas que, dans les générations qui vous ont précédé, le
divorce était rarissime. D’une part en raison de la puissante influence
de i’Eglise sur les mœurs, d’autre part parce que les femmes
n’étaient souvent pas indépendantes financièrement. Certaines
situations troubles ont ainsi parfois été maintenues parce que la
femme trompée n’avait pas le courage d’affronter un divorce et les
conséquences financières qui s’en seraient suivies...

Eyrol es

Groupe
©

95
62.8%.

MEN
©

Emräô
Réÿttpibuép 9 qui de dpoit;
et; se pécopeiliéis

Vous avez compris comment votre passé vous avait conditionné(e),


comment vous en êtes parfois la marionnette. Il vous est maintenant
possible de couper les fils invisibles qui vous font agir parfois de
manière inadéquate. On ne peut en effet se débarrasser que de ce
que l’on connaît.
Ce n’est pas ètre infidèle à votre famille que de vous séparer de ce qui
vous encombre ! Cela vous permettra de faire cesser la répétition, et
de protéger les générations à venir. C’est aussi la manière de pouvoir,
Evrol es.
3
une fois débarrassé des injonctions et obligations que vous vous
201 donnez vous-même, avoir des relations vraies et agréables avec votre
C
famille. Quand vous la verrez, ce sera par choix, pas par obligation !
Et votre sourire sera alors un vrai sourire...
Copvrigl‘it

Eyrol es

Groupe
©
ÈQŸC’IC’É. ' Osez être déloya|(e) !

Les loyautés catastrophiques sont nombreuses I Certaines


peuvent paraître anodines (« je ne me permettrais jamais
d’acheter ce joli petit pull, ce serait du gaspillage alors que ma
famille a dû se sacrifier pour que je fasse des études »), d’autres
plus graves (« je ne pourrais pas épouser une personne de telle
religion, mon père se retournerait dans sa tombe l »). Pourtant,
toutes vous coincent dans un espace étriqué.

>
En reprenant les exercices 23, 24, 27 et 30, complétez
le tableau ci—dessoas. ô'Γ

je m’empêche je me donne
Parce que... Parce que...
de... le droit de...
Mon grand-père C’est ainsi que je
Me reposer
a dû trimer dur serai agréable
quand je suis Faire une sieste. .
pour nourrir sa pour mai et
faiigue’(e).
j famille. . pour ma famille. _

Eyrol es

Groupe
©

98
Commentaire
Vous ne respirez pas déjà mieux ? N’ayez pas peur de vous libérer
de ces convictions si réductrices, car, plus vous serez à l’aise avec
vous-même, plus vous serez agréable avec les autres l
Faites bien attention de vous autoriser vraiment, avec souplesse, et
pas de « prendre une revanche », ce qui vous rendrait revendicatif
et hargneux !

ÉŒ’CICÉÔ ' Désobéissez !

Vous avez peut—être l’habitude de réagir comme un enfant bien


sage, bien obéissant, et vous subissez des obligations qui vous
ennuient profondément. Qui fait ainsi autorité sur vous sans
que vous ayez l’idée de refuser ce qui ne vous convient pas l

Répondez aux questions qui suivent en Faisant bien la \ \, x

dilFérence entre ce qui constitue les petites concessions


indispensables a une oie en société ou a une oie de v/Ï
i, à
Famille et le reste i Km

Eyrol es

Groupe
©
Commentaire
Apprendre la communication non violente (CNV) pourrait vous être
utile. En voici quelques principes.
° Exprimez votre ressenti sans attaquer l’autre, ne critiquez pas la
demande de l’autre, mais dites ce qui vous convient en en prenant
la responsabilité et, si possible, en faisant une contre-proposition
constructive.
° Évitez ainsi des phrases du type « Tu ne vois pas que je n’ai pas le
temps ?», ce qui est accusateur pour l’autre. Préférez des phrases
du type «je ne vais pas le faire parce que j’ai vraiment envie,
aujourd’hui, de me reposer » (ou d’aller au cinéma, à la plage, etc.).
° Proposez une alternative : « je te propose de le faire demain » (si
ça vous convient l, ou de le demander à quelqu’un d’autre, de lui
expliquer comment faire, etc.).

G N’ayez pas peur de vous


ÈQŸÛIÛËO ° mettre en colère !

Injustice, humiliation, trahison, rejet, abandon sont des bles«


sures très douloureuses. Le réflexe naturel serait de se révolter
contre le mal éprouvé. Mais l’éducation, consiste souvent à
nommer caprice ce qui n’est que l’expression d’une grosse colère
car l’enfant ne comprend pas le sens de ce qu’on lui impose.

Après avoir lu les deux exemples relatés ci—uprès,


inscrivez dans le tableau tous vos srgets de colère
justifiés par des irgustices, humiliations, trahisons.
rejets, abandons, etc.
Eyrol es

Groupe
©

100
loÉlodie et Amélie
- Élodie a 19 ans. C’est elle qui vient me voir. Elle est la fille de Florence, qui
a été abusée par un oncle pendant cinq ans lorsqu’elle était petite. Élodie se
souvient d’un événement traumatisant pour elle : elle a une dizaine d’an-
nées, elle regarde la télé dans le salon. Tout à coup, elle entend du vacarme
dans la cuisine. Elle se précipite et découvre sa mère, hagarde et couverte
de sang... elle vient de se mutiler. À cet instant, elle comprend qu’elle doit
prendre en charge ses deux jeunes frères. Je l’ai accompagnée dans une
violente colère contre l’injustice d’avoir à subir une charge aussi lourde à
l’âge où elle aurait dû vivre dans l’insouciance. Mais il n’était pas question
qu’elle aille aujourd’hui se mettre en colère face à face contre sa mère !
' Amélie a 47 ans. Depuis toujours, sa mère s’est désintéressée d’elle.
Lorsqu’Amélie a été violée par son beau-frère, à 15 ans, elle ne l’a pas
crue... Aujourd’hui encore, cette femme critique sans cesse Amélie, la ridi-
culise et compte néanmoins sur elle pour être son bâton de vieillesse, lui
faisant un chantage affectif culpabilisant... Nous avons fait un travail qui lui
a permis de se poser de manière solide face à sa mère.

20Vos colères

Votre sentiment
est-il lié à des Quelle réponse
Quia provoqué comportements conviendrait
Sujet de colère ce sentiment ? présents ou à pour
des événements « réparer» ?
anciens ?

Eyrol es

Groupe
©

101
Commentaire
Vous ne pourrez pas passer directement de la souffrance à la paix,
faire l’économie de la colère l Se révolter contre l’injustice est très
libérateur. C’est ainsi qu’on reconnaît la réalité de la situation subie
et, au lieu de penser qu’on n’a pas été un enfant dégourdi, on se
rend alors compte qu’on a été un enfant auquel on ne laissait
aucune possibilité, aucune place pour prendre des initiatives.
Mais ne vous trompez pas: ne vous mettez pas en colère au présent
pour les injustices du passé. Si on vous malmène aujourd’hui, vous
pouvez, naturellement, vous opposer avec intensité, détermination, puis-
sance, en adulte. Mais si les injustices sont finies, accueillez la colère de
l’enfant que vous étiez contre l’éducation que vous avez reçue et posez,
comme je vous le propose dans l’exercice suivant, des actes symboliques.

G Posez des actes


ÉQŸÜIÛYÊO ' symboliques !

Un acte symbolique peut être très libérateur, s’il est accompa—


gne’ d’émotion. Pour cela, il convient de l’entourer d’un certain
cérémonial, de prendre le temps... lnventez le Vôtre Ï

Arrivé(e) a ce point de votre parcours, notez dans le


tableau ci-dessous ce avec quoi vous voulez en finir et
inscrivez dans la case d‘à côté le cérémonial que vous
pourriez créer.

Je veux en finir avec... _ (érémonial


je voudrais dire tout ce que j’ai sur
je vais lui e'crire puis brûler la lettre.
le cœur a un aïeul. Eyrol es

je voudrais rendre a‘ que/qu’un tout je vais me défouler et boxer un


Groupe
le mal qu’il m’a fait. coussin en pensant a‘ lui. , ©
je n’ai pas pu dire au revoir a ma je vais allumer une bougie, mettre un
grand-mère, car on m’a empêche(e) bouquet de fleurs, lui parler
daller a son enterrement. doucement, pleurer si j’en ai besoin...

102
je veux en finir avec... Cérémonial

Commentaire
Ce qui sera vraiment réparateur, c’est que ces actes puissent vous
permettre de vivre l’émotion qui a été bloquée, empêchée. Ne vous
limitez donc pas à la colère, explorez le domaine des émotions dans
un champ très large : joie, réjouissance (on vous a en effet peut-être
aussi empêché(e) d’exprimer une joie); tristesse, chagrin; peur,
terreur ; etc.
Vivez ces émotions « comme un enfant libre », sans mesure... mais
juste symboliquement. C’est l’effet de ce que l’on appelle la cathar-
Eyrol es
sis. Et souvenez-vous qu’il est souvent utile pour faire ce travail de se
Groupe
faire accompagner par un professionnel formé à ces méthodes.
©

103
G Les bénéficiaires
lÉÏOGQŸÛIC’g. ' de vos bons soins

Nous nous sentons souvent «responsables » du bien—vivre de


certaines personnes, de notre famille, de notre entourage. Cet
exercice a pour but de vous faire réfléchir aux personnes dont
vous vous dites que vous devez ou aimez vous occuper.

“‘ l‘ ‘
Faites ci—dessous la liste des bénéficiaires de vos bons V è—
â

N°1 _____________ N°6 ______________

N°2 _____________ N°7 ______________

N°3; _____________ N°8: ______________

N°4; _____________ N°9: ______________

N°5: N°10:

Commentaire
Avez-vous pensé à vous-même? Si oui, à quelle place? Si non,
quelle erreur ! ll est indispensable de se placer soi-même en n° l de
la liste des bénéficiaires l Cela ne veut pas dire qu’on raye les autres,
mais comment, par exemple, pouvez-vous bien vous occuper de vos
enfants si vous n’êtes pas vous-même « en bon état» ? De toute
façon, on sait bien qu’un bon exemple vaut mieux qu’un long
Eyrol es
discours. Car les enfants apprendront mieux à devenir une personne
par imitation que par des conseils, s’ils sont démentis par les actes. Groupe
Ce serait un double message troublant que de dire à ses enfants : ©
« Sois heureux et libre, c’est important, ne fais pas comme moi ! »
Non, ce n’est pas de l’égoïsme de vous privilégier! C’est du bon
sens l

104
ÈQŸCICË. ° Faire le deurl

Certaines situations nous collent à la peau, nous «habitent»


encore et toujours... Identifiez’les afin de pouvoir vous en détacher.

À partir de l'exemple suivant, repérez ce qui vous préoc— i


cupe et dont vous avez besoin ole vous débarrasser Ô
, "Ç“ -.

loOdile

0dile, 52 ans, tente depuis toujours de se faire accepter par sa mère, d’obtenir
sa reconnaissance, son amour inconditionnel. Pour ce faire, elle alterne les
tentatives d’explication, le dévouement inlassable, les services rendus, les
colères aussi. Pendant qu’elle est plus ou moins consciemment obnubilée par
cette quête, elle ne peut pas se rendre disponible pour nouer des relations
saines et constructives pour elle. Elle ne peut pas mener sa vie de femme, sa
vie amoureuse, sa vie de mère... Elle est tellement attachée à aller chercher
de l’eau dans un puits sec qu’elle ne voit pas que de l’eau coule à flots un peu
plus loin. Il lui faudra faire le deuil de l’espoir d’avoir une mère affectueuse...

20Je dois faire le deuil de:

Commentaire
Eyrol es ll sufl‘it parfois d’un déclic pour pouvoir enfin profiter de la vie!
Abandonner un espoir voué à l’échec, lâcher prise et renoncer, se
Groupe
© détourner d’un objectif inatteignable, etc. est finalement, beaucoup
plus facile que vous ne le pensiez... Vous verrez comme il ne vous
arrivera pas de catastrophe... Vous verrez que vous allez découvrir
des possibilités insoupçonnées en vous l

105
È®ŸÛICÏÉSO43 ' Faire la paix en soi

On parle beaucoup du pardon. ]e préfère parler de faire 1a paix


en soi car, une fois que l’on a renoncé à obtenir justice, rien ne
sert de chercher une vengeance ou une revanche, ce serait encore
vous préoccuper du même sujet et y consacrer votre temps et
votre énergie... Il vaut bien mieux tourner la page, sereinement...

Eyrol es

Groupe
©

106
4oQu’e5t—ce que vous allez y gagner?

Commentaire
Faire la paix en soi, c’est vraiment se débarrasser d’un gros fardeau
que l’on traîne depuis des années et des années. .. Vous allez décou-
vrir la joie de courir sans boulet au pied ! La joie de découvrir, de
créer, de vous autoriser...
Là encore, vous pouvez symboliser ce changement de cap dans
votre vie, par exemple en arrêtant de porter un bijou, en écrivant le
résumé de l’histoire et en refermant le livre, en allant vous ressour-
cer dans la forêt, en écrivant, comme un mantra : «je fais la paix
en moi», en vous mettant à peindre, à jouer de la musique, etc.
Soyez imaginatif et créatif...

Eyrol es

Groupe
©

107
62.8%.

MEN
©

Emräô
Et: msÿîptempt; “P
Votce Îdeptité

Les exercices de cette dernière partie sont une initiation a penser a


vous de facon autonome, a vous débarrasser de ce qui vous collait à
la peau de façon inconfortable et à vous rhabiller a votre mesure !
Bien entendu les personnes et les circonstances de notre enfance
restent importantes...
Bien entendu tout n’est pas à renier ou à rejeter !
Bien entendu il y a des loyautés familiales qui se vivent dans la
tendresse, la cohérence, la douceur.
Evmlîcs.
1 Mais, vous-même, qui êtes-vous ? Quelles sont vos capacités, quels
sont vos points forts ? Quels sont aussi les domaines qui ne sont pas
17
Îi
21

c
les vôtres ?C’est en prenant conscience de cela que vous pourrez aller
dans la vie avec confiance, faire des projets réellement adaptés à
Copyrigl‘it
votre personnalité et réussir !

Eyrol es

Groupe
©
l—ZQ'ÊGËÆÎÛ1€g ' Vos goûts

Vous allez avec cet exercice noter en toutes lettres vos goûts et
les qualités qui s’y rattachent.

Suivant l'exemple, notez ce que vous aimez et vos qualités


a travers ces goûts dans le tableau ci-aessous. Ne vous "y
 1* I Q3
limitez pas ! W

(e que j’aime,
MES
ce qui me fait plaisir... qualltes
Savoir prendre soin de soi,
privilégier le bien-vivre au vivre
j’aime bien faire la sieste. vite, savoir rester cool même dans
les moments difficiles, être
indifférent(e) au qu’en-dira-t-on.

È
li:
i‘ol
v
F

.ri ‘i‘i‘rigilt
La;

Eyrol es

Groupe
©

110
Commentaire
Faites-vous du bien l Regardez vos qualités lAppréciez-les, savourez
le plaisir positif de vous reconnaître l Cessez, comme on le fait trop
souvent, de vous focaliser sur vos imperfections...

ÈQŸŒGË ' Vos capacités

Après vos goûts, faites le point sur vos capacités.

Pour chaque domaine du tableau ci—dessous, entou— \ t


rez la ou les réponses qui vous correspondent. N'hési—
tez pas a en ajouter d'autres.

Domaine Je suis capable de...


Organiser — gérer — obtenir — être efficace — volonté
- persévérance
Gestion
Autre :

Force physique — faire du sport — endurance —


_ élégance — prendre soin de mon corps — avoir une
Physrque sexualité épanouie — me relaxer
AUUG :

Sensibilité — émotivité — ouverture d’esprit


A" Autre :

Être un ami solide — être à l’écoute — parler facile-


Relations ment à un inconnu — rendre service
Eyrol es
Autre :

Groupe
©
, Savoir ce que je sais faire — On reconnaît mon
Competence
expertise
professionnelle Autre 1

111
..../
Domaine je suis capable de...

Intelligence, Comprendre — raisonner — analyser


pensée Autre :

Imaginer - inventer
Créativité AUÜE‘ :

Aimer — être tendre — être attentionné(e) - prendre


Affectivité soin des autres
Autre :

Décider — entreprendre — initier — entraîner


Action Autre :

Commentaire
Découvrez le plaisir de vous regarder avec bienveillance! je ne
conseille pas de falsifier ou de maquiller la réalité, juste de vous
donner accès à encore plus d’aspects positifs de vous-même ! je suis
certaine que vous ne les connaissez pas tous...

Vos réalisations
Exercice
-.9 D
' et vos choix

Dans votre Vie, vous entreprenez nombre d’actions dans


lesquelles vous mettez beaucoup de vous—même. Les recenser Eyrol es

vous permettra cle faire le point sur vos qualités. Groupe


©

112
Après avoir listé vos granules actions ou choix, passés ou
présents, dans le tableau ci—aessous, vous rechercherez
quelles sont les qualités qui vous ont poussé a les entre—
prendre puis les qualités que vous avez développées.

Ce qui m’a poussé(e)


Actlon Qualltes developpees
à le faire V
j’ai de’cide’ de repeindre Le goût du bien-être, La dextérité, l’origina-
ma salle de bains. le goût de l’esthétique. lite’.
L’envie de connaître , ,
p everance,
j’ai
. change d’orienta-
. qve/que chose . de [Ÿ ers
, / Intell/gence, le
t/on professronne/le. nouveau,. lenvre de
, COU r e .
_ me rea/Iser. ag

Eyrol es

Groupe
©

113
Commentaire
Prenez conscience de votre valeur. .. À travers de tout petits exemples
ou à travers de grandes réalisations, vous avez repéré des constantes.
Ce sont certainement des points forts de votre personnalité, des
éléments sur lesquels vous pouvez vous appuyer solidement.

ÈQŸC’IÙÊO ' Vos amitiés

Vous avez des amis... Pourquoi les avez—vous Choisis .7 Qu’est—ce


que cela révèle de vos propres qualités Ï Et eux, pourquoi vous
ont—ils Choisi(e) Ï Quelles qualités vous reconnaissent—ils .7
........................................................................................................................ ,4

Dressez ci-aessous la liste de vos arnis proches et /


'
remplissez le tableau. N'hésitez pas a leur poser la
question pour remplir la dernière colonne.

Ami(e) que j’ai Mes qualités par (e qu’il ou elle


choisi(e) rapport à ce choix apprécie en moi
Gérard pour son , . Ma bonne humeur, ma
Lenvre de
intelligence. comprendre. débrouillard/se.
je sais me détendre et
Michel/e pour son Mon écoute et ma
apprécier les bons
humour. disponibilité.
moments.

Eyrol es

Groupe
©

114
..../.
Ami(e) que j’ai Mes qualités par (e qu'il ou elle
choisi(e) rapport à ce choix apprécie en moi

Com mentaire
Mais oui, on vous aime pour vous-même l Oui, vous êtes aimable,
estimable. .. Comprenez bien que si vos amis sont vos amis, ce n’est
pas parce qu’ils sont gentils, bienveillants et vous supportent patiem-
ment... C’est bien aussi qu’ils vous reconnaissent des qualités qu’ils
apprécient l

ÈQŸCICÉ ° Votre nature

Hélène se vit comme haineuse et égoïste, alors que tout le


monde ne voit que son sourire, sa générosité et son écoute. Il y
a ainsi des traits de notre caractère qui nous sont renvoyés par
nos proches et dont nous ne sommes pas vraiment conscients...
Quels sont les vôtres Î

Notez dans la première colonne toutes les qualités que


Eyrol es
vous avez pu entendre à votre propos. Prenez ensuite

Groupe honnêtement du recul et écrivez ce que vous en pensez,


© et si certains faits les illustrent.

115
j’ai entendu dire Est-ce que je reconnais
Y a-t-il des anecdotes
de moi, objectivement
qui les confirment ?
comme une évidence : ces qualités ?

Commentaire
Prenez le temps de vous réjouir, d’être fier(ère) de vos qualités les
plus naturelles. Appropriez—vous ces qualités ! Votre nature sponta-
née recèle bien des richesses !

ÈQDŸÛIÛÉO ' Vos rêves et vos projets


Eyrol es

Groupe
Connaissant maintenant vos goûts, vos capacités et votre ©

nature, vous allez dans cet exercice ne pas hésiter à noter tous
vos rêves et projets.

116
Dans lu colonne de gauche du tableau ci—dessous, _ ‘U
notez les grands rêves et projets qui uous trottent O
dans la tête. Inscrivez ensuite dans la colonne de EU
droite vos qualités qui sont seion vous à l'origine oie ce Î
rêve ou de ce projet.
........................................................................................................................
l à;
\\\/

Ce qui existe en moi qui explique


Mon rêve/mon projet
cette envie
L’originalité — la débrouillard/se —
je rêve de faire un grand voyage l’esprit d’aventure — aller rencontrer
style routard. des gens « vrais >> — la capacité a
me faire plaisir — m’émerveiller.
je veux devenir champion aux La logique — l’ambition — l’effort — la
échecs. constance — l’esprit de stratégie.

Eyrol es

Groupe
©

117
Commentaire
Débridez vos rêves, votre imaginaire... Faites-vous un conte dont
vous seriez le héros... Et demandez-vous ensuite pourquoi vous
admireriez un tel héros. Quelles sont les qualités que vous lui attri-
bueriez? Ce sont les vôtres! Appréciez-vous sans fausse modes-
tie. .. je ne vous dis pas d’en inventer, je ne vous recommande pas
d’être prétentieux... je vous propose juste de vous rendre justice !

6 Laissez-vous le droit
EŒÎÏÜIÜYÊO ' a Ierreur...
50
L’exigence de perfection est le pire facteur de destruction de
confiance en soi l Avec cet exercice, apprenez à être indulgent
avec vous—même.

Œ Réfléchissez bien et répondez aux questions suivantes. s,


ÔÉ

la Dans quels domaines éprouvez-vous un souci de perfection ?

“yiiv‘i iï

Eyrol es

Groupe
©

118
Quelles sont les conséquences de cette exigence sur votre confiance en
3 ovous?

Pour quelles raisons liées à la psychogénéalogie éprouvez-vous ce besoin


4 ode perfection ?

Commentaire
Ne pourriez-vous pas lâcher un peu de lest .7 Vous verrez comme la
vie sera plus légère l L’exemple suivant vous aidera peut-être à en
prendre conscience.
Chan, chinoise, est la mère d’un petit garçon de 5 ans. Cette femme
douce, tendre et sensible explique pourtant qu’elle ne peut pas
s’empêcher de frapper son enfant de temps en temps. Elle en
pleure, sait bien que ce n’est pas bon, mais elle ne peut s’en empê-
cher, sa main s’envole avant qu’elle n’ait eu le temps de la retenir.
Voici la résolution par la psychogénéalogie de ce problème.
° Nous cernons d’abord dans quelles occasions cela se produit :
- lorsque l’enfant se décourage pendant ses répétitions de piano ;
- lorsqu’il ne dit pas bonjour à la voisine...
° Nous notons ce qu’elle éprouve dans ces cas-là :
— la peur que son enfant soit rejeté et ne trouve pas sa place dans
la société. Nous comprenons alors que ce n’est pas une partie
perverse qui frappe, mais une partie « protectrice » l
Eyrol es ° Nous interrogeons Chan sur son propre souvenir d’enfance le plus
Groupe
cuisant:
©
- elle a été humiliée, en classe, parce qu’elle n’avait pas obtenu la
note maximum à un contrôle. Elle a été exposée, sur une estrade, à
l’opprobre de tous. Trente-cinq ans plus tard, elle éclate en sanglots
en évoquant ce souvenir...

119
. Nous lui demandons enfin le contexte dans lequel cela s’est
produit:
- nous sommes en pleine révolution culturelle en Chine. Son père,
auparavant artiste calligraphe, s’est trouvé déchu et menacé, comme
tous les artistes (il arrivait alors qu’on coupe la main de celui qui aurait
osé poursuivre une activité de peinture...). Cet homme issu d’une
famille d’intellectuels a dû parfaitement s’adapter, se soumettre tota-
lement, au risque de mourir, d’être torturé ou jeté en prison.
Voilà la leçon de vie que la petite Chan intègre quand elle est petite
et c’est donc le message qu’elle tente de faire comprendre à son fils
avec tout son amour de mère... et ses blessures encore à vif de
petite fille terrorisée et humiliée.
Bien des mois après, Chan témoigne de la façon dont sa vie a
changé profondément... Elle n’a plus jamais frappé son enfant, elle
s’est aussi réconciliée avec son mari qui (bien entendu !) ne suppor-
tait absolument pas son comportement...

Eyrol es

Groupe
©

120
Con clusion

Vous avez pris conscience, tout au long des exercices de cet


ouvrage, de l’intérêt de comprendre le fonctionnement de
votre famille et ce qu’il a induit dans votre comportement.
Votre vie est la vôtre... Vous avez le droit absolu de la vivre en
adéquation avec vos goûts, vos capacités, vos valeurs, votre
personnalité... et votre «innocence»! Vous avez le droit de
choisir quelle suite vous entendez donner à votre existence,
enrichi(e) par tous les apports positifs de votre famille et
allégé(e) de toutes les injonctions inutiles ou malfaisantes...
Cessez de payer les dettes de vos aïeux, personne n’en profite l
Découvrez le plaisir de créer votre propre chemin l Ce n’est pas
toujours facile mais c’est exaltant. Et sachez que, ce faisant,
vous délivrez aussi vos descendants de fardeaux bien encom«
brants... Car l’esprit de liberté, aussi, se transmet l

Eyrol es

Groupe
©

121
62.8%.

MEN
©

Emräô
“Pour aller“ PLUS loin...

Allais Juliette, La psychogénéalogie, Eyrolles, 2011.


Ancelin Schutzenber Anne, Aie, mes aïeux .', Desclée de Brouwer,
1997.
Ancelin Schutzenber Anne et Devroede Ghislain, Ces enfants
malades de leurs parents, Payot, 2005.
Andersen Marie, L’emprise familiale. Comment s’affranchir de son
enfance, lxelles Éditions, 2011.
Bellenger Lionel, La confiance en soi. Avoir confiance pour donner
confiance, ESF Éditeur, 1999.
Bourbeau Lise, Les cinq blessures qui empêchent d’être soi—même,
Éditions E.T.C. Inc, 2002.
Couillet Rebiha, Être soi. Apprendre à devenir soi—même, ESF
Éditeur, 1998.
Ernaux Annie, La honte, Folio, 1999.
Estrade Patrick, Ces souvenirs qui nous gouvernent. Les interpréter,
les comprendre, Robert Laffont, 2006.
Filliozat Isabelle, Au cœur des émotions de l’enfant, Marabout, 2010.
Foward Susan, Parents toxiques. Comment échapper à leur emprise,
Eyrol es
Stock, 2004.
Horowitz Elisabeth, Se libérer du destin familial. Devenir soi—même
Groupe
© grâce à la psychogénéalogie, Dervy, 2003.
Jodorowsky Alexandro et Costa Marianne, Métagénéalogie. La
famille, un trésor et un piège, Albin Michel, 2011.

123
Millet Alice, Notre corps ne ment jamais, Flammarion, 2004.
Trouchaud MarieJeanne, Et l’émotion se fait chair. Comprendre la
face cachée de nos actes, Éditions du Cygne, 2009.

Eyrol es

Groupe
ê

124

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