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Institut Polytechnique de Dakar

Technologies PDH/SDH

Dr Lamine SANE
lamine.sane@esp.sn
Dr L. SANE – Cours Technologies PDH/SDH – L2 IPD @IPD 2022 – 2023
PLAN DU COURS
Chapitre 1 : Les réseaux de transport de données
I. Introduction
II. Fondamentaux des réseaux
III. Nature des données transportées dans les réseaux
IV. Supports de transmission des données
V. Conclusion

Chapitre 2 : Techniques de multiplexage


I. Introduction
II. Principes de multiplexage
III. Multiplexage fréquentiel ou FDM (Frequency Division Multiplexing)
IV. Multiplexage temporel ou TDM (Time Division Multiplexing)
V. Multiplexage WDM (Wavelength Division Multiplexing)
VI. Accès multiples
VII. Niveau de multiplexage
VIII. Conclusion

Chapitre 3 : Hiérarchies Synchrones


I. Introduction
II. Débit de cadrage
III. Synchronisation des réseaux
IV. La hiérarchie PDH
V. La hiérarchie SDH
VI. La technologie WDM
VII. Conclusion

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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
I. INTRODUCTION
Le multiplexage est une technique qui consiste à faire passer plusieurs informations à travers un seul
support de transmission. Elle permet de partager une même ressource entre plusieurs utilisateurs. Le
multiplexage est effectué par un équipement appelé multiplexeur ou MUX. On appelle démultiplexage
l’opération inverse du multiplexage.

Le partage de la voie composite peut être un partage soit de la bande disponible (FDM) soit du temps
d’utilisation de la voie (TDM).
La capacité physique d'un canal peut être subdivisé pour obtenir plus de (sous) canaux avec une vitesse
inférieure.
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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
II. PRINCIPES DE MULTIPLEXAGE
Les signaux entrants (canal 1 à canal n) qui seront multiplexés sont appelés les affluents (tributary). Dans
un système de transmission de données (bits), le multiplexeur n’interprète pas les données qu’il
transporte, il est dit transparent au protocole.
L’arrivée des données est indépendante du fonctionnement du multiplexeur : les informations qui arrivent
pendant la période de scrutation des autres voies sont mémorisées dans un tampon (buffer). Un
multiplexeur à besoin de mémoire. L’ensemble des différentes voies et de (ou des) l’IT de synchronisation
est appelée le Multiplex.

Exemple de multiplexage temporel


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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
II. PRINCIPES DE MULTIPLEXAGE
 Multiplexage bit à bit ou octet à octet

Considérons un multiplexeur formé de N voies incidentes. Chaque voie incidente étant composé de bits
tels que :
• Voie 1 : 𝐴0 𝐴1 … … … … 𝐴𝑖 … … … … . . 𝐴𝑥
• Voie 2 : 𝐵0 𝐵1 … … … … 𝐵𝑖 … … … … . . 𝐵𝑥

• Voie N :𝑌0 𝑌1 … … … … 𝑌𝑖 … … … … . . 𝑌𝑥

Le multiplexage bit à bit consiste à insérer un bit de chaque voie (𝐴𝑖 , 𝐵𝑖 , .. 𝑌𝑖 ) dans une trame. On
appellera trame, le motif élémentaire qui contient les informations de chacune des voies. Chaque trame
reçoit donc un bit de chaque canal avec une durée identique. Le bit 𝒀𝒊 sera retardé par rapport au bit 𝐴𝑖 ,
mais ce décalage est faible. La resynchonisation est permise par le biais de tampon.
Le multiplexage octet à octet respecte le même principe avec l’insersion d’un octet de chaque voie.
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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
III. MULTIPLEXAGE FREQUENTIEL ou FDM (Frequency Division Multiplexing)
Le principe de cette technique est de diviser la bande passante (𝑓𝑚𝑎𝑥 - 𝑓𝑚𝑖𝑛 ) de chaque canal physique en
des sous bandes auxquels on associe à chacun un sous canal de communication.

Le signal lié à une communication est filtré et puis modulé (donc décalé en fréquence) afin de s'adapter
exactement à un sous-canal.

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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
III. MULTIPLEXAGE FREQUENTIEL ou FDM (Frequency Division Multiplexing)
Le FDM est caractérisé par :
• Pour le multiplexage, chaque voie est modulée par une porteuse différente.
• Pour le démultiplexage, chaque voie est l’extraite l’intermédiaire de filtres.
• Une bande de garde sépare les canaux pour éviter les interférences.
• Chaque voie dispose en permanence du canal qui lui est affectée.
• Si un utilisateur n’utilise pas son canal, la bande correspondante est perdue
• Son efficacité est très faible

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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
III. MULTIPLEXAGE FREQUENTIEL ou FDM (Frequency Division Multiplexing)
 Pour la téléphonie

Le FDM était utilisé comme technique de multiplexage pour transmettre des appels vocaux entre centrales
téléphoniques. La bande passante des appels vocaux est d’environ de 4 kHz.
Bande de la voix humaine : 300 – 3600 Hz
• 12 canaux/appels vocaux de 4 kHz chacun ont été multiplexés sur une bande passante totale de 48 kHz
(dans la plage comprise entre 60 et 108kHz)
• Ensuite, une telle agrégation à 48 kHz a été encore multiplexée dans des agrégations encore plus
grandes (dans un schéma de modulation hiérarchique)

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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
IV. MULTIPLEXAGE TEMPOREL ou TDM (Time Division Multiplexing)
Cette technique est utilisée pour les systèmes numériques. Etant donné un canal de débit D (bit/s) , on
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définit des intervalles de temps appelés slots, dont la durée est un multiple de la durée d’un bit 𝑡𝑏 =
𝐷

• Chaque source ne peut utiliser qu'un seul intervalle de temps tous les N
• Nous définissons donc une structure de trame, où la trame est constituée de N slots consécutifs
• Si on attribue un numéro à chaque slot, chaque source est associé à un numéro slot, et il ne peut émettre
qu'à l'intérieur de cet intervalle de temps.

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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
IV. MULTIPLEXAGE TEMPOREL ou TDM (Time Division Multiplexing)

Le choix de la durée d’un slot est très important (il


Durée d’un slot s'agit d'un paramètre choisi lors de la conception du
système à paquets.
• 𝑛𝑖 : Nombre de bits par slot
Intervalle de 𝑛𝑖
temps • 𝑇𝑖 : Durée d’un slot avec 𝑇𝑖 =
Nombre de slot 𝐷
Capacité de chaque sous canal La capacité d d’un sous canal ne dépend pas de la durée
𝐷
du slot 𝑇𝑖 mais uniquement de N tel que d =
𝑁
Nombre de bits par slot 𝑛𝑖 𝑛𝑖
Durée d’un slot • 𝑇𝑎 = désigne le temps de collecte de 𝑛𝑖 bits
𝑑

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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
IV. MULTIPLEXAGE TEMPOREL ou TDM (Time Division Multiplexing)
Un multiplexeur temporel relie une voie incidente d’entrée à une voie incidente de sortie durant un
intervalle de temps IT prédéterminé : on parle de voie temporelle.
• L’IT de synchronisation permet de déterminer le début de trame
• Pour le démultiplexage, l’identification des IT est nécessaire.

Le TDM est plus efficace que le FDM mais elle n’est pas optimal :
• la ligne est inexploitée si un utilisateur n’utilise pas son IT
• Inégalités de débit car il est impossible d’avoir des horloges identiques, même si on les réalise à partir
d’une horloge unique.
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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
V. MULTIPLEXAGE WDM (Wavelength Division Multiplexing)
Les réseaux optiques s’appuient sur le multiplexage en longueur d’onde, appelée WDM (Wavelength
Division Multiplexing) ou encore DWDM (Dense WDM) lorsque le nombre de longueurs d’onde est très
important. Ce multiplexage consiste à diviser le spectre optique en plusieurs sous canaux, chaque sous-
canal étant associé à une longueur d’onde (couleur).

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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
V. MULTIPLEXAGE WDM (Wavelength Division Multiplexing)
La structure d’une communication optique est représentée ci-dessous :

• L’émetteur est constitué de Diode électroluminescente (DEL), de diode laser (DL) ou de laser modulé.
On a moins de dispersion avec un laser mais le coût est plus important et la durée de vie est inférieure à
celle d’une DEL.
• Le récepteur est constitué de diode PIN ou de diode à avalanche.
• La fibre optique constituée d’un guide cylindrique cœur entouré d'une gaine et recouvert d’isolant. L’
indice de réfraction du cœur est légèrement plus élevé que celui de la gaine
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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
VI. ACCES MULTIPLES
Les techniques d’accès multiples sont similaires aux techniques de multiplexage mais diffèrent
conceptuellement. En effet, l’accès multiple est lié aux canaux de diffusion.
Par conséquent, les stations/nœuds qui accèdent au canal de diffusion sont éloignés. Ils sont physiquement
à des endroits différents, éventuellement très éloignés les uns des autres, et doivent donc se coordonner
pour accéder au canal sans collisions.

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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
VI. ACCES MULTIPLES
 Le FDMA (Frequency Division Multiple Access) : le FDMA ou AMRF (Accès Multiple par Répartition en
Fréquence) est similaire au FDM. C’est une technique utilisée dans les systèmes de communication sans fil.

 Le TDMA (Time Division Multiple Access) : le TDMA est similaire au TDM mais implique la nécessité que
les stations se coordonnent entre elles pour trouver une référence temporelle commune. La synchronisation
ne pouvant pas être parfaite, des temps de garde sont introduites pour éviter les chevauchements.

 Le CDMA (Code Division Multiple Access) : le Code Division Multiple Access (CDMA) ou Accès Multiple par
Répartition en Code (AMRC), est un système de codage , utilisant la technique d'étalement de spectre. Il
permet à plusieurs liaisons numériques d'utiliser simultanément la même fréquence porteuse. Le principe
est l'utilisation simultanée de plusieurs codes. Tous les utilisateurs ou messages ont accès simultanément à la
totalité de la bande , ils sont distingués à la réception grâce à des codes distincts pour chacun d’entre eux.
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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
VI. ACCES MULTIPLES

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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
VII.NIVEAUX DE MULTIPLEXAGE
La numérisation du réseau téléphonique par la technique MIC a permis de définir (et de normaliser)
plusieurs niveaux de multiplexage.
Le premier niveau de la hiérarchie est appelé débit primaire (E1 en Europe ou DS1 en Amérique).
Ensuite, le multiplexage dans le réseau de transport de haut débit consiste à associer ou regrouper des
débits incidents ou primaires au niveau des commutateurs centraux pour former un débit supérieur qui soit
plus facile à transmettre et à gérer dans le plan de transmission. Le regroupement s’effectue dès que
possible avec comme objectif de partager au moindre coût les supports physiques de transmission. Il
existe deux hiérarchies de multiplexages numériques :
• Le PDH : Plesiochronous Digital Hierarchy
• Le SDH : Synchronous Digital Hierarchy.

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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
VII.NIVEAUX DE MULTIPLEXAGE
La cohabitation des techniques PDH/SDH est illustrée par la figure ci-dessous.

Le réseau local (LAN) est toujours constitué par une partie en fibre optique entre l'autocommutateur et la
terminaison de réseau optique suivie d'une partie en conducteur métallique qui va jusqu'au terminal de
l'abonné. De nos jours, la contribution de l'électrique est réduite au profit du tout optique. Ainsi on note
une augmentation considérable du débit disponible chez l'abonné
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Chapitre 2 : Techniques de multiplexage
VIII.CONCLUSION
Ce chapitre a porté sur les techniques de multiplexage. Les points ci-dessous y ont été abordés :
 Principes de multiplexage
 Multiplexage fréquentiel ou FDM (Frequency Division Multiplexing)
 Multiplexage temporel ou TDM (Time Division Multiplexing)
 Multiplexage WDM (Wavelength Division Multiplexing)
 Accès multiples
 Niveau de multiplexage

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