Le Guide Complet Du Trading

Après une carrière dans des métiers de haute technicité (transports
aéronautique et terrestre), nécessitant rigueur et discipline, Anthony Busière

a consacré deux années à étudier la théorie du trading avant de se confronter
aux marchés nanciers. Il y est aujourd’hui actif au quotidien en pratiquant
les trois modes de trading abordés dans l’ouvrage (scapling, day trading et
swing trading) pour son propre compte.
Par ailleurs, il dispense des journées de formation pratique au trading (via le
site www.seminairedetrading.com) à travers la France et l’étranger et gère
des capitaux externes (via le site www.safeinvestmentadvisory.com).
L’auteur peut être contacté à : anthony.busiere@maxima.fr
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tél. : + 33 1 44 39 74 00 – infos@maxima.fr
© Maxima, Paris, 2017, oct. 2018.

ISBN : 978 281 8807 699
Image de couverture : fotolia. Couverture : Agnès Szynkier

Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Introduction
i le trading sur les marchés nanciers vous attire mais que vous
S n’osez pas vous lancer faute de connaissances, cet ouvrage est

l’outil indispensable qui vous permettra de découvrir l’ensemble
des domaines à maitriser : analyse fondamentale, analyse technique,
money management* 1, day trading*, swing trading* et scalping*.
Le backtesting* et le trading virtuel* seront également abordés vous
donnant ainsi toutes les armes pour un début sécurisant lors de vos
premiers pas en trading réel.
Quel que soit votre emploi du temps, que vous travailliez à temps
plein ou non, vous trouverez le mode de trading correspondant à votre
temps libre disponible.
Que vous résidiez en France, en zone européenne, américaine
ou ailleurs, vous verrez quels actifs maîtriser (CFD*, marché du
FOREX*, marché des actions) an de faire progresser votre compte
de trading régulièrement, sans risques et dans une optique de rende-
ment supérieur à n’importe quel produit bancaire classique.
Le trading est une activité fascinante et passionnante dans laquelle de
nombreux particuliers se sont lancés en complément de leur profession,
certains dans l’espoir d’en vivre. Hélas peu d’entre eux y parviennent,
sous-estimant les solides connaissances requises pour tirer son épingle
du jeu sans se faire piéger dès les premières transactions.
Le trading est en effet une discipline très exigeante. Emmèneriez-vous
des amis à bord d’un avion de tourisme sans avoir appris à piloter ?
Bien sûr que non, car cela tournerai vite à la catastrophe. Cependant,
cette analogie montre bien qu’encore aujourd’hui nombreux sont ceux
qui se lancent dans le trading en ayant négligé l’apprentissage indis-
pensable à des débuts sécurisants.
1. Les termes suivis d’un astérisque sont définis dans le lexique situé à la fin de l’ouvrage.
Introduction •5
Cet ouvrage a pour objectif de vous apporter le savoir indispensable
avant d’ouvrir un compte chez un broker* et de vous engager avec
vos économies que vous devez impérativement protéger contre une
mauvaise gestion.
Voici une brève présentation des thèmes abordés :
• Analyse fondamentale : ne trader que par rapport à l’analyse tech-
nique réserve bien de mauvaises surprises ; il est en effet impératif
d’évaluer la situation économique globale en temps réel an de ne
pas se faire piéger. Des notions d’analyse fondamentale sont donc
nécessaires an de comprendre l’origine des mouvements animant
les marchés.
• Analyse technique : impensable pour un trader d’ignorer cet aspect
du trading qui repose sur l’évolution graphique des cours. Indica-
teurs, oscillateurs et gures chartistes seront explicités à l’aide de
très nombreux graphiques.
• Money management : acquérir un niveau correct de trading est
inutile si l’on ne prend pas garde à la manière de gérer son capital
de départ. Il serait dommage de vous ruiner rapidement, et croyez
moi c’est tout à fait possible si l’on ne s’avise pas de devenir
malin comme le renard ! Les marchés ne font pas de cadeaux.
Votre infortune ou votre bonne fortune les indiffèrent au plus haut
point. Vous êtes seul responsable de vos stratégies, de vos succès,
de vos échecs. Vous apprendrez dans cette section à éliminer tous
les comportements à risque et à ne jamais mettre en danger votre
portefeuille.
• Trading : tous les aspects pratiques du trading à différentes échelles
de temps, de quelques secondes à la journée ou à la semaine, seront
abordés dans les moindres détails, avec de nombreux exemples
détaillés à partir de graphiques commentés par rapport à l’actualité
économique du jour. Vous découvrirez différents modes de trading
selon l’horizon de temps choisi ainsi que de nombreux conseils
pratiques qui vous aideront à vous organiser lors de vos premiers
pas.
• Backtesting et trading virtuel : tester des stratégies en remontant
le passé sur graphiques et s’entrainer en trading virtuel sont des
étapes indispensables avant de se lancer dans un trading sérieux et
maîtrisé. Ces chapitres en illustrent les détails.
6 • Le guide complet du Trading

Enn, j’insisterai énormément tout au long du livre sur l’aspect
psychologique du trading qui, et de loin, est la notion la plus déter-
minante dans vos futurs résultats. Un trader moyen, discipliné et
rigoureux aura d’heureux jours positifs devant lui. En revanche un
excellent trader négligeant cet aspect du trading sera éliminé très rapi-
dement. Dans quelle catégorie voulez-vous vous placer ? Vous avez
fait votre choix j’en suis sûr… !
Bonne lecture à tous !
Introduction •7
1
Notions d’analyse fondamentale
à l’usage du trader
D ans le monde du trading, on trouve les partisans de l’analyse tech-

nique et ceux de l’analyse fondamentale.
Les premiers ne jurent que par des critères graphiques et prennent leurs
décisions en s’appuyant sur des interprétations de signaux générés
par des indicateurs et des oscillateurs techniques (décris au chapitre
suivant).
Les deuxièmes n’accordent aucun crédit à de tels signaux et ne jurent
que par l’inuence des nouvelles économiques.
Une troisième catégorie d’intervenants considère quant à elle les deux
domaines, ce qui est tout à fait pertinent.
En tant que trader, vous devrez travailler en harmonie avec ces deux
domaines simultanément, et ceci quelle que soit l’échelle de temps sur
laquelle vous interviendrez. Vous aurez en effet le choix entre diffé-
rents horizons de temps pour intervenir sur les marchés. Pour des
transactions de quelques secondes à quelques minutes on parle de
scalping. Pour des transactions gérées sur la journée et toutes clôtu-
rées avant la n de la séance boursière, on parle de day trading*. Vous
pouvez également gérer des positions sur plusieurs jours et plusieurs
semaines, il s’agit alors de swing trading.
Pour simplier, plus l’échelle de temps travaillée est grande, moins les
nouvelles économiques pèsent sur le cours. En revanche, à l’échelle
de la journée, elles sont très inuentes. Il est toutefois indispensable
d’avoir en permanence un œil sur des niveaux graphiques déterminés
grâce à l’analyse technique.
Ce chapitre a donc pour ambition de vous familiariser avec les diffé-
rents types d’informations fondamentales auxquelles vous serez
confrontés en tant que trader.
Notions d’analyse fondamentale à l’usage du trader •9

Cependant, le but n’est pas de vous apprendre à prédire le sens d’un
mouvement en fonction de tel ou tel résultat ou annonce, et ceci pour
deux raisons :
• tout d’abord, vous serez toujours avisés d’une nouvelle impor-
tante après les professionnels qui sont bien mieux informés que
vous. Ce sont eux « les grosses mains »*, les institutionnels*, qui
déclenchent ces mouvements.
• ensuite, même connaissant l’heure exacte de la publication d’un
résultat économique, vous ne pourrez jamais être dans les salles
de trading des professionnels pour savoir comment la nouvelle est
interprétée : bien, mal ou avec indifférence.
En résumé, vous ne pouvez que « subir » le sens haussier ou baissier

d’un cours mais, en bon trader, vous aurez pris la peine avant de
commencer votre journée de noter soigneusement les différents
résultats importants à venir en vous aidant d’un calendrier écono-
mique. Sans expérience, le plus raisonnable est d’arrêter de trader à
l’approche de ces annonces. Nous verrons en effet que des mouve-
ments aussi aléatoires que violents peuvent survenir à la seconde où
certaines données économiques sont publiées. Il est donc préférable de
rester à l’écart. Rassurez-vous, nous verrons en détail tous ces aspects
de manière concrète un peu plus loin.
1.1 Les différentes échelles de temps

dans les cycles économiques
Les quelques notions qui suivent sont indispensables dans le cadre de

la pratique du trading. Vous aurez tout loisir de consulter des ouvrages
économiques plus généralistes si vous souhaitez approfondir vos
connaissances en économie fondamentale.
Imaginez que l’on fasse une « photographie » à un instant donné de
l’état de santé de l’économie de votre pays et que l’on en fasse une
deuxième un an après. Vous devinerez aisément qu’il y aura forcément
matière à comparer, qu’il est impossible qu’aucune évolution n’ait
eue lieu, qu’elle soit positive ou négative. Au l des années et des

décennies la vie suit son cours. Une période d’embellie succède à une
crise qui, à son tour, précède une nouvelle période encourageante, etc.
Les économistes ont déni des durées moyennes de variation de cycles.
Ceci est important à savoir car, en tant que trader, vous devrez toujours
avoir à l’esprit qu’une tendance long terme peut inuer sur certaines
phases d’une tendance moyen terme qui elle-même pèse parfois sur le
comportement intraday* d’une tendance court terme selon les préoccu-
pations des opérateurs de marché*. Ceci doit être pris en compte avant
de s’engager en swing trading*. Nous verrons plus loin comment le
faire, car il est également évident qu’une tendance baissière sur une
année n’aura absolument aucune inuence sur une journée haussière.
Dans l’ordre décroissant il existe donc :
– une tendance très long terme : s’étend sur 10 à 25 ans et englobe
toutes les tendances ci-dessous,
– une tendance long terme : s’étend sur 1 à 2 ans et englobe toutes
les tendances ci-dessous,
– une tendance court terme : s’étend sur 1 semaine à 2 mois,
– une tendance intraday : s’étend de l’ouverture à la clôture du jour
considéré.
La gure 1 ci-dessous illustre ces différentes échelles de temps.
Figure 1
Notions d’analyse fondamentale à l’usage du trader • 11

Ce classement s’apparente donc à des poupées russes : la plus grosse
contient une moins grosse qui englobe une encore moins grosse, etc.
Chaque tendance est capable d’inuencer temporairement sa « grande
sœur » mais c’est cette dernière qui aura toujours le dernier mot. Prenons
l’exemple d’une tendance moyen terme baissière : rien n’empêche qu’une
tendance court terme haussière ne s’installe, mais dans ce cas, les mouve-
ments haussiers seront généralement moins marqués que les mouvements
baissiers inuencés par la tendance moyen terme. Cette caractéristique
souvent observée est d’ailleurs à la base du principe encourageant à favo-
riser le sens de la tendance, particulièrement en mode swing trading.
La grande sœur donne le ton à la tendance de la petite sœur : si la
grande sœur est haussière, les phases haussières de la petite sœur
seront plus longues et plus profondes que les phases baissières. De
même, si la grande sœur est baissière, les vagues baissières de la petite
sœur seront plus longues et profondes que les vagues haussières. Atten-
tion cependant, ces interactions de tendances ne sont pas à prendre en
considération dans le cadre du day trading* ou du scalping*.
En ce qui concerne l’échelle du day trading, à savoir la journée, on ne

peut bien-sûr pas parler de cycles. Vous verrez que, parfois, le marché
aura un comportement identique pendant deux ou trois jours de suite,
tout comme il pourra radicalement changer d’orientation d’un jour à
l’autre. Les interactions de tendances sont donc inapplicables en day
trading et concernent plutôt les investisseurs moyen / long terme qui
ont opté pour le swing trading.
En effet, les mouvements intraday sont surtout animés par les sentiments
craintifs ou optimistes des intervenants, et ce quelle que soit la tendance,
court ou moyen terme. Si le sentiment baissier domine la matinée, rien
n’empêchera une belle dégringolade et rien ne permettra de déterminer
le moment où les investisseurs seront rassurés et repasseront haussiers.
Que la tendance court / moyen / long terme soit haussière ou baissière
n’aura aucune inuence sur la profondeur de cette vague baissière qui
ne dépendra que de la psychologie des « grosses mains » ce matin-là.
Quant au scalping dont les délais d’intervention varient de quelques
secondes à quelques minutes, il ne sera bien sûr pas inuencé par les
tendances citées. Les méthodes d’entrée en position n’en tiennent pas
compte, vous verrez cela dans le chapitre concerné.

1.2 La rotation sectorielle
Cette notion bien connue des gérants sur actions en moyen ou long
terme ne concerne pas vraiment le trader particulier mais en maîtriser
les bases permet de mieux comprendre les interventions des écono-
mistes, ce qui peut aider à mieux appréhender la psychologie du
marché à un instant donné.
Les économistes ont déni quatre phases identiant une tendance de

l’économie globale : phase de récession suivie d’une phase de reprise,
suivie d’une phase d’expansion puis d’une phase de surchauffe précé-
dant une nouvelle phase de récession et le départ d’un nouveau cycle
identique (voir gure 2 ci-dessous).
Différents secteurs représentatifs de l’ensemble des entreprises ont été
établis : nanciers, technologiques, transports, énergie, santé, etc.
Certains de ces secteurs sont dits « offensifs » : on entend par là qu’ils
sont en avance de quelques mois (de trois à six) sur les différentes
phases et que cette avance caractérise une tendance plutôt risquée. Il
est admis que les valeurs liées à ces secteurs ont un bon rendement
lors des phases haussières.
D’autres secteurs sont dits « défensifs » : à l’inverse des précédents, ils
sont en retards (de trois à six mois), ce qui est plutôt perçu comme
moins risqué puisque permettant une anticipation, d’où l’appellation
de défensifs. Il est admis que les valeurs liées à ces secteurs ont un
bon rendement lors des phases baissières.
Certains secteurs sont dits « neutres » : ils peuvent avoir une certaine
avance ou un certain retard (de un à trois mois), ce qui les place dans
cette catégorie.
Quelques valeurs offensives : informatique, équipement ménager,
textiles, banques, assurances.
Quelques valeurs neutres : hygiène, produits ménagers, cosmétiques,
transport, automobile, acier.
Quelques valeurs défensives : pharmacie, chimie, santé, agroalimen-
taire, pétrole et gaz.
Selon la phase économique considérée, il a été constaté statistiquement
que ce sont généralement les mêmes secteurs qui sont soit défensifs,
soit offensifs. A noter que ces indications concernant les secteurs cités

ne seront utiles que pour les traders ayant opté pour du swing trading*
sur actions.
L’intérêt des investisseurs à long terme pour cette théorie consiste à

identier la phase actuelle et à composer avec un ensemble de valeurs
représentatives d’un secteur cible. Toutefois, la pratique n’est pas aussi
simple. Ces afrmations certes se vérient dans les grandes lignes mais
de nombreux écarts compliquent la donne, certains secteurs n’obéis-
sant temporairement pas à ces règles pour des raisons imprévues.
Figure 2
Ce schéma (gure 2) communément admis n’est cependant pas à

considérer comme inexible. En effet, depuis la succession des diffé-
rentes crises à partir de 2008, il a été constaté que le déroulement
de ces cycles est totalement perturbé, ce qui complique la tâche des
gérants de fonds dans leur travail d’allocation d’actifs, c’est-à-dire
dans le choix des valeurs à intégrer au portefeuille qu’ils gèrent.
Mais quel que soit le mode de trading que vous aurez choisi, vous
n’aurez pas à travailler en considérant ces cycles de la même manière
que les professionnels. Pour des particuliers dont la gestion de porte-
feuille n’est pas le métier, et qui n’ont par conséquent ni les compé-
tences ni le temps indispensables à l’anticipation d’un niveau si élevé
de gestion, il sera possible, comme nous le verrons, d’intervenir sur
les actions en mode swing trading selon d’autres considérations.
Vous verrez également que le trading sur actions est à éviter, d’autres
actifs plus intéressants – car exempts de commissions pénalisantes et
d’autres frais annexes – étant accessibles à tout particulier souhaitant
intervenir sur les marchés.

1.3 Marché obligataire et taux d’intérêt directeur
Dans ce contexte de cycles économiques décris ci-dessus, certaines

relations presque mécaniques tant elles sont régulières ne peuvent être
ignorées. Comprendre les notions de marché obligataire et de taux
d’intérêt directeur vous aidera à vous forger un avis personnel sur les
mouvements des places nancières.
Une obligation est assimilable à un contrat entre deux parties dont

l’une fait appel à l’autre pour se faire prêter un montant. En retour,
le prêteur touchera des intérêts selon une périodicité dénie puis
récupèrera son capital à la date de n du contrat, que l’on appelle la
date de maturité. La partie faisant un tel appel de fonds est dite « émet-
trice » (on parle d’émission obligataire). En effet, c’est elle qui émet
un « titre », ce fameux contrat sur lequel est stipulé le montant engagé
ainsi que le taux d’intérêt applicable. La partie prêtant son argent est
dite « détentrice » car c’est elle qui détiendra ce titre et encaissera les
intérêts à intervalles réguliers jusqu’à son échéance.
Qui sont les émetteurs d’obligations ? Des organismes privés, publics,
des entreprises ou un état (on parle alors d’emprunt d’état). Par ce biais,
les états se nancent pour des besoins divers (combler un manque de
recettes, nancer des infrastructures, etc.). Les états des pays en voie
de développement sont considérés comme moins ables que les pays
développés. Or, en ce qui concerne une obligation, par principe, plus
l’émetteur est considéré comme « à risque », plus le taux d’intérêt
sera élevé pour compenser ce risque (ces obligations sont donc plus
rentables mais plus risquées). Inversement avec les états considérés
comme plus sûrs. A titre d’exemple, une obligation de la France à une
période de 10 ans offrait un taux d’intérêt moyen de 0.45 % début
2016, contre 13 % d’intérêt pour la même obligation de l’état brési-
lien qui est considéré comme plus risqué économiquement. Mais le
taux d’intérêt n’est pas la seule caractéristique d’une obligation. Son
prix l’est également et il varie chaque jour, tout comme une action.
Retenez que le prix d’une obligation varie toujours dans le sens inverse
de son rendement. Les obligations dont le rendement augmente voient
leur cours baisser (on parle alors de baisse du marché obligataire) et
inversement, les cours des obligations évolueront au sein d’un marché

obligataire haussier lorsqu’ils augmenteront alors que leurs rende-
ments baisseront. Un exemple simple vous aidera à appréhender cela.
Admettons que vous achetiez une obligation d’une entreprise au prix
de 1 000 €, offrant un rendement de 2 % et une échéance xée à dix
ans. Cela implique que tous les ans durant dix ans, vous toucherez
votre coupon du taux à 2 % donc 20 €. Le prix de l’obligation quant
à lui varie chaque jour selon la loi de l’offre et la demande. Si l’en-
vironnement microéconomique de l’entreprise se dégrade, elle sera
obligée d’élever son taux d’intérêt (par exemple à 3.5 %) pour attirer
de nouveaux investisseurs. Les nouveaux acquéreurs de l’obligation
bénécieront alors d’un rendement supérieur. D’autre part, au cours de
cette phase de pessimisme ambiant, la demande d’obligations de cette
entreprise a diminué ce qui a logiquement abaissé son prix. Si elle ne
vaut plus que 850 €, les acquéreurs de l’obligation à 1000 € toucheront
quand même le coupon prévu initialement soit 20 €. Or si 20 € ramenés
à 1000 € représentent bien 2 %, 20 € ramenés à 850 € induisent une
élévation du rendement à 2.35 %. Nous voyons donc qu’une baisse du
prix de l’obligation implique une augmentation de son rendement.
Imaginons à présent que nous nous trouvions en phase de récession.

Que se passe-t-il alors ? La production industrielle est en baisse, le
chômage en hausse et le sentiment général pessimiste.
Un des rôles de la B.C.E.* (Banque Centrale Européenne) est en une
telle période de stabiliser l’ination autour de 2 % en abaissant son
taux « re » (renancement), que l’on appelle également « taux direc-
teur », auquel les banques se renancent, et ceci dans le but de baisser
le coût du crédit proposé aux entreprises et aux particuliers ce qui, par
effet boule de neige, est assimilé par les économistes à une stimulation
aboutissant à une reprise relativement proche. Les particuliers protent
en effet de la baisse des taux d’emprunt pour consommer rapidement.
Cette augmentation globale de consommation favorise la demande, ce
qui nalement va lentement mais sûrement tirer les prix à la hausse.
Une élévation des prix donne alors le signal du rétablissement d’une
bonne santé économique impliquant une hausse des salaires, des
dépenses globales et une diminution du chômage. La croissance s’est
renforcée positivement mettant n au cycle de récession. La BCE a
donc un rôle de régulation qui, par la hausse ou la baisse de son taux

directeur, va tenter de soutenir la croissance et inversement, de freiner
une croissance qui s’emballerait (situation de surchauffe) en ajustant
son taux « re ». Cet ensemble de vocabulaire et de mécanismes ne
doit pas vous être étranger si vous comptez opérer sur les marchés
nanciers. A l’avenir, vous apprécierez de comprendre les mouve-
ments des indices ou des devises des principales zones géographiques
en écoutant les nouvelles économiques.
Voyez les gures 3 à 6 ci-dessous qui reprennent tous ces éléments.
Figure 3

Figure 4
Figure 5

Figure 6
Revenons à présent sur les notions concernant le marché obligataire.

A part les variations de taux d’intérêt, à quoi d’autre les obligations
sont-elles sensibles ?
Les fameuses agences de notation inuent également sur le marché
obligataire. Vous avez sûrement entendu des commentaires à la radio
comme : « l’agence Moody’s vient de dégrader la note de l’Irlande… »
Là encore il est important de bien comprendre ces notions. Les trois
principales agences de notation qui ont toute l’attention des institu-
tionnels* sont Moody’s, Standard&Poor’s et Fitch Rating. Fondamen-
talement, ces agences ont un rôle d’évaluation de solvabilité. Elles
notent ainsi des états, des obligations, des entreprises, etc. Une dégra-
dation de la note d’un état aura pour effet d’augmenter les taux de
rendement des obligations puisqu’une « mauvaise note » est synonyme
de contraction économique et, par conséquent, du niveau de risque du
détenteur. Le prix de l’obligation qui évolue à l’inverse du rendement
sera donc en baisse, on parle alors de baisse du marché obligataire.
Le marché actions évoluant globalement en opposition avec le marché
obligataire, vous entrevoyez certainement l’importance de toutes ces

relations pour les « grosses mains* » ainsi que de l’impact des rumeurs,
annonces et statistiques sur l’ensemble de cette mécanique nancière.
A l’échelle du trader particulier vous ne pourrez que subir un mouve-
ment déclenché par ces événements, d’où l’intérêt de la section suivante
qui souligne l’importance du calendrier économique quotidien pour
ceux qui opèrent en mode day trading* et scalping*. Il permet en effet
de se prémunir contre les effets des publications macro-économiques
importantes. Nous verrons plus loin que vous devrez en effet vous
abstenir de vous engager sur le marché dix à quinze minutes avant
un tel résultat. En ce qui concerne le swing trading*, il conviendra
de s’appuyer principalement sur la tendance pour déterminer son sens
d’intervention.
Les notions économiques présentées ci-dessus sont volontairement

simpliées dans un souci pédagogique. Si vous avez le temps de
suivre un média boursier au quotidien, ce socle de connaissances vous
permettra de mieux appréhender les commentaires des professionnels
et de vous forger ainsi avec le temps votre propre culture économique.
Ceux ne souhaitant pas du tout effectuer cette démarche pourront
délaisser le côté analyse fondamentale en ne s’appuyant que sur l’ana-
lyse technique, mais je leur conseille cependant de s’y intéresser,
cela ne sera que protable à leur activité de trading sur les marchés
nanciers.
1.4 Influences de la macroéconomie

et de la microéconomie sur le trading en intraday*
> 1.4.1 Pourquoi y a-t-il des variations de cours

(nulles, positives ou négatives)
dès la première seconde de publication ?
Une journée de trading est plus ou moins fournie en résultats écono-

miques divers, certains ne concernant que des sociétés, d’autres
traduisant une conjoncture nationale ou les résultats d’enquêtes réali-
sées auprès de consommateurs ou d’entreprises.

L’inuence de ces informations est importante en intraday. Vous
constaterez par vous-même qu’à la seconde où ces chiffres sont
dévoilés, soit les bougies japonaises s’affolent, parfois dans une
tendance claire ou bien de façon aléatoire, soit le marché ne réagit
absolument pas. Pourquoi les cours sont-ils indifférents au moment de
certaines publications ? Pensez-vous par exemple qu’une annonce du
nombre de demandeurs d’emploi en baisse fera forcément sauter de
joie les institutionnels* et grimper les indices ? Pas du tout. La bonne
ou la mauvaise humeur du marché est en fait conditionnée par l’écart
par rapport aux attentes préalables.
La gure 7 ci-dessous illustre cette règle de base à intégrer.
Figure 7
Vous verrez dans la section suivante des exemples de résultats ainsi

que des graphiques intraday illustrant ces réactions.
Avant cela, j’ai une question pour vous : combien de secondes ou de
minutes s’écoulent entre la publication et les premiers mouvements du
marché ? La meilleure réponse que je puisse vous fournir est un aver-
tissement : méance ! Si vous vous laissez inuencer par les variations
des premières secondes, aussi impressionnantes soient-elles, vous
pourriez le regretter amèrement. En fait, il n’y a pas de règles géné-
rales, ce serait trop facile et le trading est tout sauf facile !
Vous serez amenés à rencontrer les cas suivants :
➢ Violents ticks* immédiats dans un sens dès la première seconde,
accalmie de quelques secondes, poursuite dans le même sens : un
mouvement clair se dessine alors, d’une ampleur moyenne.

➢ Violents ticks immédiats dans un sens dès la première seconde,
suivis d’autres ticks puissants du même sens : en 30 secondes
la variation peut être est très importante, d’une ampleur consé-
quente pour tout trader détenant une position en scalping* ou en
day trading*.
➢ Violents ticks haussiers et baissiers, certains intervenants n’ont
pas le même avis et des ticks contraires se succèdent, parfois
pendant plusieurs minutes. L’un des deux camps nira par
l’emporter au bout de quelques minutes, voire un bon quart
d’heure, impactant alors les cours selon une tendance claire.
➢ Violents ticks immédiats dans un sens pendant une à trois
minutes puis inversion totale : un mouvement opposé et profond
s’instaure alors.
Très souvent, le déséquilibre des cours provoqué par une publica-

tion nit par s’auto-compenser, c’est-à-dire que le cours revient à
son niveau d’avant publication. Ceci n’est cependant pas une règle
absolue. N’oubliez pas que chaque jour est différent et une tendance
claire peut tout à fait avoir pour origine ce genre de publication. Nous
verrons différentes congurations tout au long de cet ouvrage. Voyez
un exemple de variation pouvant piéger un débutant avec le graphique
ci-dessous illustrant l’indice Dow Jones en période 5 minutes (une
bougie japonaise = 5 minutes de cotation), le 07/04/2017. Une enquête
du ministère du travail américain publia un ensemble de données à
14h30. Voyez plutôt…

Source : plateforme xStation de XTB.
> 1.4.2 Influence de la macroéconomie
En tant que trader particulier, la macroéconomie en intraday se révèle

à vous comme étant à l’origine de nombreux résultats chiffrés repré-
sentatifs de l’état de santé d’une économie nationale ou d’une zone
géographique globale (zone euro, USA, zone asiatique…).
Pour faire simple, un résultat économique permet d’avoir un position-
nement par rapport à un niveau d’équilibre économique. Si un mauvais
résultat met en péril cet équilibre, un sentiment pessimiste s’empare
des opérateurs de marché* et vice versa.
Concrètement, le tableau 1 ci-dessous vous présente les indicateurs
les plus courants. Je vous recommande d’établir votre propre tableau

que l’expérience vous permettra d’élaborer. Lors de vos premiers pas,
notez chaque jour de trading les indicateurs donnés, leur fréquence de
publication (hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle, etc.) et surtout
leur interprétation. C’est le meilleur moyen de vous familiariser avec
cet environnement. Cependant, je ne vous conseille pas d’accrocher ce
tableau au mur pour la bonne raison qu’il existe des outils bien plus
pratiques pour ne pas oublier ces échéances : les calendriers écono-
miques. Votre broker* doit en avoir un que vous pouvez consulter en
ligne avant de commencer votre journée de trading. Vous n’aurez alors
plus qu’à noter soigneusement les échéances du jour, et cette fois ci je
vous recommande fortement de garder ces notes devant vous an de
ne pas vous faire surprendre en plein trading.
Tableau 1 : exemples d’indicateurs macroéconomiques
A présent, imaginez que vous êtes absorbés par un trade*, vous ne

réalisez pas que dans huit minutes le chiffre mensuel d’inscriptions
de demandeurs d’emplois américains sera divulgué, un indicateur
auquel les opérateurs sont particulièrement attentifs au vu du contexte
économique global actuel. Vous êtes short* sur la paire EUR/USD* et
d’un coup, le chandelier 5 min que vous surveillez bondit très viole-
ment dans le sens haussier puis ne cesse de s’étendre. Pétrié, vous
assistez au creusement de votre perte. Si vous n’avez pas positionné
un ordre stop de protection*(=stop-loss*) nul ne sait comment ce trade
se nira… Il est donc très important de connaître les dates et heures
auxquelles les principaux indicateurs macroéconomiques sont publiés,
ce qui permet de formuler une règle d’or du trading :

Je vous recommande par conséquent de ne pas vous engager 10 minutes
avant une publication an de ne jamais être surpris le moment venu.
Si vous enfreignez cette règle vous vous exposez à des mouvements
aussi importants que soudains. Inutile de vous en préciser les consé-
quences si vous êtes engagés à contre-sens de la tendance. Les deux
graphiques ci-dessous illustrent un tel cas. En de telles circonstances
seule une certaine expérience permet de minimiser les pertes tant le
cours varie rapidement. C’est pourquoi je recommande fortement aux
débutants la stricte observation de cette règle.
Mais revenons à nos moutons, voici deux graphiques intraday de la

même journée du 07/04/2017 illustrant tout cela, suivis des commen-
taires y afférant. Cette fois, nous étudierons cette séance sur la paire
de devises EUR/USD.
Commentons ces graphiques. Il s’agit donc de la paire de devises

EUR/USD sous une période de temps de 5 minutes, c’est-à-dire
1 bougie = 5 minutes de variation de cours (les bougies japonaises
sont présentées en détail plus loin).
Imaginez que l’on viole la règle d’or xée plus haut en passant un ordre
short à 1,06284 € et à 14h25 soit 5 minutes avant la publication de
deux indicateurs américains toujours surveillés de près par les marchés
et plus particulièrement dans le contexte économique prévalant à cette
date : le taux de chômage et le nombre mensuel de créations d’emplois.
Observez la bougie de 14H30 : sa taille disproportionnée comparati-
vement à la moyenne des autres bougies de 5 min de la séance reète
une violente montée du cours. Nous verrons plus loin dans l’ouvrage
comment interpréter les variations d’une paire de devises. Dans le
cadre de cet exemple, sachez simplement que pour le mois de mars
2017, 98 000 créations d’emploi furent recensées dans le secteur privé
américain. Or les analystes en anticipaient 180 000. Le sentiment
général pricé* à la seconde même de la publication par les algorithmes
de trading et les opérateurs fut la déception. Les indices américains
et européens ont donc immédiatement entamé un mouvement baissier.
Dans le même esprit, notre paire EUR / USD quant à elle a subi un
mouvement haussier, déclenché par des ventes de l’USD. Si vous
n’avez pas eu la sagesse de positionner un ordre stop-loss lié à votre

ordre short vous seriez alors en perte avec un risque non négligeable
d’accroissement important si une tendance de plusieurs heures venait
à relayer ce nouveau sentiment de marché.
Logiquement, devrait-on s’attendre à une poursuite de ce mouvement

haussier traduisant le pessimisme des intervenants ? Voyons cela sur le
graphique suivant…

Comme annoncé plus haut on constate nalement un retournement de

tendance aussi brutal qu’inattendu. Êtes-vous surpris ? Aucune raison
de l’être, ce comportement est tout à fait habituel. C’est la routine
des traders que d’anticiper et de se méer de ce genre de réactions, et
c’est tout l’art du trading… Prendre une position est un acte de prévi-
sion résultant d’un mélange d’expérience personnelle et de synthèse
permanente des données du marché.
Que s’est-il donc passé pour que le cours se retourne aussi rapidement
que profondément ? Après ce mauvais chiffre du nombre de créa-
tions d’emploi, les opérateurs ont analysé les données avec précision.

Il en ressort que le deuxième indicateur publié, le taux de chômage,
est quant à lui plutôt encourageant ayant atteint un point bas depuis
10 ans à 4,5 %. D’autre part, l’enquête ayant délivrée ces données a
également traduit une augmentation du salaire moyen, ce qui est plutôt
un signe encourageant. Ceci a suf pour inverser le cours de notre
paire EUR/USD et les indices américains et européens ont eux aussi
inversé la tendance initiée à 14H30 en se retournant à la hausse.
Pour revenir au trading en mode day trading ou scalping, il est aisé de
constater qu’il est très délicat de gérer une position ouverte lors de tels
comportements de marché. Vous devez donc impérativement observer
la règle énoncée plus haut avec rigueur. La rigueur est une valeur
incontournable à un trading positif. Je vous proposerai tout au long du
livre d’autres règles tout aussi indispensables. Soyez rigoureux dans
leur application et vous pourrez avoir la satisfaction de débuter dans
le trading sans perte de capital, alors que 80 % des particuliers qui
se lancent dans cette activité se ruinent en quelques semaines, voire
en quelques jours. Faire partie des 20 % restant est à votre portée…
Rappelez-vous que la rigueur et la discipline sont vos meilleures
alliées. Vous ne devrez jamais faire d’exception.
> 1.4.3 Influence de la microéconomie
En tant que trader actif, la microéconomie se révèle à vous comme

étant la partie « communication » des entreprises, à savoir leurs prévi-
sions, leurs résultats, les rumeurs et les nouvelles qui les concernent.
Cette actualité économique intéresse donc particulièrement les traders
sur actions. En toute logique, une annonce de résultats trimestriels
supérieurs aux attentes sera appréciée des investisseurs qui viendront
acheter et faire grimper le cours… Rien de surprenant dans ces propos,
vous savez déjà cela. Mais si le trading était aussi simple comment
expliquer qu’autant de particuliers et de professionnels (eh oui, eux
aussi !) y laissent des plumes ? Vous verrez dans la partie « Trading »
que pour trader les actions il faut avoir une méthodologie bien parti-
culière qui, si et seulement si elle est suivie méticuleusement, peut vous
permettre d’envisager un trading actions dans les meilleures conditions.
Les actions ne sont pas la seule classe d’actifs à être inuencée par
la vie des entreprises. Les indices sont également impactés par la

microéconomie dans la mesure où chaque indice est le résultat d’un
calcul impliquant les différentes actions qu’il réunit. Vous découvrirez
plus loin dans l’ouvrage une présentation des indices principaux. Il
convient en effet de les apprivoiser et de les surveiller quels que soient
les actifs et le mode de trading choisi.
Il arrive qu’une ou plusieurs places boursières soient inuencées par
une nouvelle microéconomique d’importance, entraînant un mouve-
ment global. Ceci peut s’expliquer par le poids de certaines entreprises
ou de certains secteurs au sein d’un indice. J’aimerais ici vous exposer
un exemple sans appel : le poids du secteur bancaire dans l’indice
français CAC40.
L’ensemble des valeurs bancaires françaises pèse en effet environ
10 % à 15 % de l’indice (selon les années), ce qui est considérable.
D’autant plus qu’il est fréquent que les humeurs des bancaires soient
à l’unisson. Par exemple, une baisse assez prononcée de la Société
Générale est très souvent suivie par ses consœurs, BNP Paribas, Crédit
Agricole, etc. Une baisse de 5 % du secteur bancaire (loin d’être rare)
entrainera le CAC 40 avec elle, par contamination*.
Un excellent résultat d’une banque américaine par exemple, publié à
20h de Paris, va tirer vers le haut nos valeurs bancaires le lendemain
matin qui vont ainsi élever le CAC 40 (ou freiner sa baisse en cas
d’ouverture négative).
Dans un autre secteur, Total, poids lourd du CAC 40, pèse environ
12 % de l’indice à elle toute seule…
La microéconomie a donc un rôle à jouer au-delà de son seul impact

sur le cours d’une action. L’exemple du CAC 40 français n’est pas une
exception. L’indice Dow Jones américain est lui aussi sensible à l’hu-
meur des valeurs bancaires. Son cousin le NASDAQ est principalement
constitué de valeurs technologiques dont certaines comme Apple pèsent
de tout leur poids au sein de l’indice et parviennent donc à l’inéchir
sans difculté. En somme, la microéconomie est au cœur des préoccupa-
tions du trader actions et ne doit pas être négligée par les traders d’autres
actifs. Une oreille attentive vous permettra de comprendre l’origine de
certains mouvements, tout comme la macroéconomie et la géopolitique.
Cependant, vous devez bien intégrer que les marchés quels qu’ils
soient ne bougeront pas forcément selon les trépidations de la vie des

entreprises. Sur une année complète, les préoccupations des opéra-
teurs varient par période. Par exemple, durant quelques semaines,
ils se focaliseront uniquement sur les cours du pétrole. Par la suite
l’évolution de la célèbre paire de devises EUR/USD deviendra leur
unique centre d’intérêt. Puis le nombre d’inscriptions des demandeurs
d’emploi aux USA deviendra à son tour le market mover* du moment.
Vous devrez en permanence être informé du market mover actuel. Ceci
donnera du sens et du professionnalisme à votre trading.
Les graphiques ci-dessous vous présentent la période n 2015 où le
market mover des marchés fut le cours du pétrole. Les principaux
indices américains et européens furent en effet corrélés aux variations
du cours du baril dont la chute libre laissait présager d’innombrables
conséquences négatives pour les entreprises du secteur pétrolier
et bien d’autres. Ces deux graphiques, en période hebdomadaire, le
démontrent sur l’indice allemand DAX 30.
Graphique conçu avec la plateforme ETX Trader Pro de ETX CAPITAL.

> 1.4.4 Notion de contamination
Observez la gure 8 :
Figure 8 : notion de contamination

Cette gure expose les effets domino que l’on désigne sous le nom de
« contamination ». Bien entendu, il en existe d’innombrables exemples.
L’essentiel est de connaître ce phénomène an de vous méer de cette
mécanique qui pourrait vous surprendre si vous ne l’anticipez pas.
Vous voyez donc que les publications microéconomiques ont une

inuence égale à celles de la macroéconomie. En pratique, en termes
d’inuence, il n’existe pas de règle xe. Selon l’humeur et les préoc-
cupations du marché, il sera sensible ou totalement indifférent à ces
publications. Rappelez-vous l’importance du market mover :
• le marché peut, pendant un temps (quelques heures à quelques jours
ou quelques semaines) n’être sensible qu’aux taux des marchés
obligataires et indifférent aux résultats microéconomiques.
• mais il peut aussi n’être sensible qu’à l’évolution de la parité euro/
dollar et être indifférent aux publications microéconomiques.
• il peut au contraire ne varier qu’en fonction de la macroéconomie
et être indifférent à la parité euro/dollar.
• il peut n’être sensible qu’au cours du pétrole et indifférent aux
résultats microéconomiques.
• etc., etc… Vous rencontrerez bien d’autres congurations…
Vous tenir au courant en temps réel à l’aide des médias est un moyen
de comprendre l’origine des mouvements et ainsi d’évaluer leur future
progression.
Les day traders sur actions sont particulièrement concernés par la
microéconomie. Sur les actions qu’ils auront choisi de trader ils
devront se tenir informés au mieux des prévisions, des résultats et des
annonces les concernant an non pas d’anticiper une réaction du cours
mais de comprendre les tendances initiées par les professionnels qui
auront toujours une longueur d’avance, ce qui implique une certaine
disponibilité.
> 1.4.5 L’expérience fait la différence
Il ressort des inuences des échéances macro et microéconomiques

qu’il n’est pas opportun en tant que trader de chercher à anticiper une
réaction du marché dans un sens ou dans l’autre. Vous aurez toujours

un temps de retard sur les professionnels qui déclencheront une
tendance claire selon leurs avis et leurs sentiments. Vous pourrez en
revanche détecter une tendance après son instauration, et rapidement
proter du mouvement. Il est donc évident qu’une certaine expérience
est nécessaire an d’appréhender correctement ces interactions.
Rassurez-vous, vous pourrez parfaitement trader en sécurité et sans

expérience si vous suivez mes méthodes d’entrée en position décrites
plus loin dans chaque chapitre dédié à un mode de trading différent.
Quel que soit le principe sur lequel repose la méthode choisie, elle
correspond à une certaine psychologie des intervenants à un instant
« t ». Vous devrez alors travailler avec rigueur et patience, et vous
aurez par la suite l’immense satisfaction de voir progresser votre
compte de trading. J’insiste particulièrement sur le mot « rigueur ». Je
répète que cette qualité vous sera indispensable et sera beaucoup plus
difcile à mettre en œuvre que vous ne l’imaginez. J’en reparlerai à de
nombreuses reprises.

2
Notions d’analyse technique
C ertains aspects de l’analyse technique sont incontournables pour

un trader. Il est judicieux d’en découvrir les bases avant de pour-
suivre vers les chapitres consacrés aux techniques de trading.
L’analyse technique peut être utilisée de deux façons :
– de façon exclusive : vos ordres d’entrée et de sortie ne seront
conditionnés que par des indicateurs techniques. Certains traders
paramètrent même leurs critères avec un logiciel de trading qui
fonctionne alors de façon autonome, ce que l’on peut appeler
« trading automatique » puisque le trader n’intervient pas et laisse
faire sa station de trading. En revanche, un travail conséquent est
nécessaire an de déterminer la stratégie de trading à déployer.
Nous verrons cela dans le chapitre « Backtesting ».
– de façon conjointe : en tirant certaines conclusions issues de l’ana-
lyse technique et en les couplant avec l’analyse fondamentale. Ce
trading augmentera vos compétences de trader avec le temps, lente-
ment mais sûrement. Vous prendrez vos décisions motivées par
l’actualité économique et afnerez vos niveaux d’intervention avec
l’analyse technique. C’est incontestablement la manière la plus
passionnante de se confronter aux marchés. Ceux qui n’en auront
pas le temps ou pas la motivation pourront toutefois se tourner vers
un trading basé sur l’analyse technique seule.
Bien sûr ce choix vous appartiendra en temps voulu. Certains d’entre

vous seront certainement plus à l’aise avec la première méthode,
à l’abri des pressions psychologiques induites par les variations
incessantes des cours.
La part de psychologie dans le trading est prépondérante, et chaque indi-
vidu étant unique avec son ressenti et ses sentiments, les avis divergent
forcément sur le sujet. Le seul critère à retenir conrmant la pertinence

de votre choix sera le résultat… Pour nir, rappelez-vous que l’analyse
technique ne traite que de probabilités. Aucun signal au monde ne vous
fournira une indication able à 100 %, d’où l’importance d’avoir une
bonne gestion des pertes, lesquelles font partie intégrante du trading et
seront vos meilleures alliées si vous savez les dompter…
2.1 Les chandeliers japonais
Plus communément appelés « bougies japonaises », les chandeliers

nous viennent des traders japonais du 19 ème siècle (initialement pour
le commerce du riz) et restèrent très longtemps totalement méconnus
en dehors de leurs frontières. Ce n’est que depuis quelques années que
leur emploi s’est généralisé dans les salles de marché.
> 2.1.1 Le chandelier haussier
Commençons notre tour d’horizon de ces chandeliers avec le cas

d’une représentation d’un cours en hausse, matérialisé par un chan-
delier de couleur blanche. Qu’implique le fait qu’un chandelier soit
désigné comme haussier ? Tout simplement que le cours de clôture
est supérieur au cours d’ouverture. Ces deux cours sont immédiate-
ment identiables, le cours d’ouverture d’un chandelier haussier est au
niveau de la base du corps, tandis que le cours de clôture est au niveau
du sommet* du corps (gure 9 ci-dessous). En ce qui concerne la
couleur, on trouve également le vert pour signaler une bougie haussière
mais vous pourrez de toute façon paramétrer vous-même les couleurs
de vos bougies avec la plateforme de trading de votre broker*.
Figure 9
Notions d’analyse technique • 35

Vous savez maintenant identier en un coup d’œil trois informations
importantes : le sens de la variation (par la couleur), le cours d’ou-
verture et le cours de clôture (à chaque extrémité du corps). Mais il
en manque deux : le cours le plus haut et le cours le plus bas atteints.
Ces deux paramètres sont indiqués par des « mèches* », appelées
aussi « ombres* » que vous pouvez visualiser sur les quatre bougies
A-B-C-D de la gure 10 ci-dessous.
Figure 10
Et ceci m’amène à vous parler des unités de temps des chande-

liers. Dans les graphiques intraday* du chapitre 1 vous avez en effet
remarqué qu’ils sont tous dénommés comme étant intraday 5 minutes.
Cela signie que chaque bougie représente 5 minutes d’évolution du
cours. Voici à quels moments précis sont enregistrés le cours le plus
haut, le cours le plus bas, celui d’ouverture et celui de clôture pour un
chandelier haussier d’une unité de temps de 5 minutes :
• dès la première seconde de la 1ère minute, le cours d’ouverture de
la bougie est xé. Il s’agira de la base du corps qui ne changera
plus puisqu’il s’agit du cours arrêté à cette première seconde,
• à la soixantième seconde de la 5ème minute le cours de clôture
est xé, le haut du corps est alors formé dénitivement, pour un
chandelier haussier forcément au-dessus de la base,
• entre temps, les confrontations entre acheteurs et vendeurs ont
fait uctuer le cours. Quatre cas de gure conduisent à quatre

formations différentes, en se référant aux bougies A-B-C-D de la
gure 10 ci-dessus :
– Bougie A: entre la première seconde d’ouverture et la dernière
seconde de clôture, le cours est passé par différentes valeurs,
alternativement au-dessous et au-dessus du cours d’ouverture.
Finalement, à la dernière seconde, le cours xé était au-dessus
du cours d’ouverture formant donc une bougie blanche haussière
avec le plus haut et le plus bas atteints visualisés par les extrémités
des ombres.
– Bougie B : à la différence de la bougie A, le cours n’est jamais
descendu sous le cours d’ouverture. Il a en revanche atteint un plus
haut marqué par l’ombre haute puis a nalement clôturé au-dessous
de ce plus haut mais au-dessus de l’ouverture. Le fait que le cours
le plus bas soit celui de l’ouverture s’identie donc en un coup
d’œil puisqu’en toute logique la base du chandelier ne comporte
pas d’ombre basse.
– Bougie C : la présence d’une ombre basse démontre cette fois ci
que le cours a marqué un plus bas inférieur à l’ouverture puis a
nalement clôturé au-dessus, le cours de clôture étant le plus haut
atteint au cours des 5 minutes ce qui est également dénoté par
l’absence d’ombre haute.
– Bougie D : l’absence d’ombres implique que le cours n’est jamais
passé sous celui d’ouverture et qu’il a nalement clôturé à son
niveau le plus haut.
> 2.1.2 Le chandelier baissier
Dans le cas où le cours de clôture est sous le cours d’ouverture, nous

avons un chandelier baissier de couleur noire ou rouge. Reprenons les
quatre chandeliers A-B-C-D vus ci-dessus mais cette fois dans leur
conguration baissière :

Figure 11
Vous avez à présent compris la signication des ombres, je n’ai donc

volontairement pas surchargé ces gures.
– Bougie A: vous pouvez observer et en déduire les cinq informa-
tions impliquées par une telle bougie (sens, ouverture, clôture, plus
haut, plus bas). Immédiatement la couleur vous indique le sens
baissier de ce chandelier. A la première seconde le cours d’ouver-
ture est xé et matérialisé par le haut du corps. Les variations de
cours passent par un plus bas, un plus haut. Lorsque le cours est
supérieur à l’ouverture la bougie change ponctuellement de couleur
puisqu’un cours au-dessus de l’ouverture est haussier. Le pic des
cours haussiers se situe à l’extrémité de l’ombre haute. Comme
vous l’avez compris, celui de l’ombre basse matérialise le cours
le plus bas atteint durant ces 5 minutes. La clôture à la dernière
seconde qui se situe sous l’ouverture détermine alors la forme et la
couleur dénitive de la bougie.
– Bougie B : entre l’ouverture et la clôture, un plus haut a été atteint
comme le montre l’ombre haute. Le plus bas est au niveau de la
clôture d’où l’absence d’ombre basse.
– Bougie C : l’ouverture est également le cours le plus haut d’où
l’absence d’ombre haute. Avant la soixantième seconde un plus
bas a été marqué au niveau de l’extrémité de l’ombre basse puis la
clôture a nalement eu lieu plus haut et sous l’ouverture.
– Bougie D : le cours a évolué entre les niveaux d’ouverture et de
clôture, les extrêmes étant égaux au sommet et à la base du corps
puis a nalement clôturé au plus bas.

> 2.1.3 Ouverture et clôture confondues : les Doji
Dans ce cas, le cours de clôture est égal au cours d’ouverture. La

bougie devient donc une ligne qui peut, selon les principes exposés
ci-dessus, porter des ombres ou pas. Ce type particulier de chandelier
est appelé « Doji ». Quelques variantes de Doji traduisent un message
bien précis dans le combat que se livrent les acheteurs et les vendeurs.
Voyez sur la gure 12 ci-dessous.
Figure 12
Le Doji dénote une situation d’indécision. Ni les acheteurs ni les

vendeurs n’ont réussi à afcher leur supériorité. Un tel signal ne doit
pas se traduire autrement que par une incertitude passagère des opéra-
teurs. Il est vrai que le Doji C représente l’incertitude la plus parfaite
avec des ombres bien équilibrées, et cette conguration est connue
sous la désignation de « Doji porteur d’eau ». Vous remarquerez que
les autres Doji dénotent plutôt une victoire de l’un des deux camps
avant la clôture ; analysons cela.
Le Doji A est désigné comme étant un Doji « Dragon ». Situé en

bas d’une tendance baissière on spéculera sur une capitulation des
vendeurs et un prochain retournement haussier. Les acheteurs ont en
effet réussi à rehausser le cours baissier au niveau de l’ouverture de
la bougie de manière claire. Si un gap baissier* est formé par ce Doji
dragon, la puissance de ce signal n’en sera que renforcée.
Dans le même esprit, le Doji B, dont l’ombre haute dénote une capi-
tulation des acheteurs et une nette victoire des vendeurs, est appelé un
Doji « pierre tombale ». Positionné en haut d’une tendance haussière et
de préférence formant un gap haussier, il anticipera un retournement
baissier.

Il est préférable d’associer un tel signal avec d’autres éléments de
conrmation tels qu’un indicateur ou un oscillateur ou une combi-
naison des deux, ce que nous verrons plus loin dans ce chapitre.
Comme toujours en matière d’entrée en position, un signal seul, quel
qu’il soit, n’est pas sufsant pour motiver une décision d’achat ou de
vente. Vous baisserez le niveau de risque de votre trade* et augmen-
terez les probabilités de réussite en combinant des éléments cohérents
entre eux avant toute passation d’ordre.
Voici un exemple de Doji dragon formé sur l’indice américain

NASDAQ100* le 11/07/2017 en période 15 min. Remarquez qu’il
n’est pas parfaitement « plat », qu’il subsiste un corps de taille inme.
En analyse technique, la perfection n’existe pas et il convient d’ac-
cepter les légers écarts par rapport au modèle théorique. L’essentiel
est que nous avons bien là une ombre basse qui dénote la victoire des
acheteurs et un corps quasiment inexistant validant le message prin-
cipal d’un doji dragon. Voyez que le mouvement acheteur qui s’en est
suivi fut net, tout comme le déclin* qui lui succéda…
Notez toutefois que le doji est excessivement rare. Même après

plusieurs années de trading régulier, je n’ai pas souvenir d’avoir pris
position suite à la formation d’un doji. Il est donc bon d’apprendre à
les reconnaître et à comprendre leur message mais il n’est pas réaliste
d’envisager une stratégie de trading sur doji…

Graphique réalisé avec la plateforme Marketscope 2.0 de FXCM.
> 2.1.4 Les toupies
Les toupies sont des chandeliers dont le corps est de taille réduite,
dénotant une indécision des opérateurs. On peut donc admettre qu’un
chandelier pourvu d’un grand corps traduira une certaine vigueur
du camp en question et qu’à l’inverse, une remise en question sur la
suite d’une tendance est soulignée par la construction d’une toupie.

En période de congestion*, pendant laquelle les variations de cours
sont de faibles amplitudes, une succession de toupies représente bien
le manque de motivation et l’absence d’initiative des deux camps. Une
toupie ne s’interprétera pas comme un signal de retournement mais
simplement comme une indécision pouvant aboutir à n’importe quel
scénario : haussier, baissier ou zone de congestion (trading range*).
Voyez sur le graphique daily* du CAC40 ci-dessous une série de
toupies au cours de laquelle l’indice ne varia que de 5 à 15 points par
jour, signe d’une situation de calme plat et d’attente des opérateurs.

> 2.1.5 Les périodes des chandeliers
Jusqu’ici vous n’avez vu principalement que des bougies de 5 minutes.

Bien entendu il existe un vaste choix de périodes pouvant être appli-
quées aux chandeliers. Par exemple, une bougie de période de 1 minute
représentera toutes les variations de cours durant 1 minute. La période
est donc l’intervalle de temps entre l’ouverture et la clôture. Vous
aurez accès à des plateformes de trading permettant de congurer
votre période à souhait : 15 min, une heure, un jour, une semaine, un
mois…
Pour une période d’un jour, l’ouverture de bougie représente l’ou-
verture de la séance du jour considéré et la clôture celle de la
même séance. Un chandelier hebdomadaire représente les 5 bougies
quotidiennes, etc.
Voyez par exemple les graphiques ci-dessous de l’indice NASDAQ100

en chandeliers 15 minutes et 04 heures, au cours du 21/07/2017


> 2.1.6 Sachez construire vous-même votre chandelier
Pour bien comprendre le principe des chandeliers vous devez être

capable de dessiner la forme d’un chandelier de 5 minutes à partir des
5 chandeliers de 1 minute de la période considérée, tout comme vous
devriez savoir dessiner un chandelier hebdomadaire à partir de 5 chan-
deliers quotidiens, etc.

Comment procéder ? Vous pourrez l’appréhender sans mon aide mais
voici deux exemples. Je vous suggère de vous entraîner un peu par
la suite à l’aide des nombreux graphiques présents dans ce livre.
Choisissez-en un au hasard et dessinez un chandelier de période supé-
rieure (une bougie de 15min, de 5min…).
Premier exemple :
D’après le graphique du Nasdaq100 en 15 min ci-dessus construit
avec des bougies de période de 15 min, dessinons le chandelier d’une
période d’une heure, représentant le cours de 10h à 11h.
Pas besoin de sortir de math sup pour deviner que nous devons travailler
avec les 4 bougies de 15 min de cette tranche horaire ! En toute logique,
les 4 paramètres à déterminer pour notre construction sont :
• le cours d’ouverture : ce sera celui de l’ouverture du premier

chandelier de 15min à 10h.
• le cours de clôture : ce sera celui de la clôture du dernier chandelier
de 15min à 11h.
• le plus haut atteint : ce sera le cours le plus haut atteint au cours de
la période considérée. Il détermine l’ombre haute.
• le plus bas atteint : ce sera le cours le plus bas atteint au cours de la
période considérée. Il détermine l’ombre basse.
Il ne vous reste qu’à relever ces valeurs et à dessiner votre bougie sur
le graphique pour achever sa construction.
Deuxième exemple :
D’après le graphique en 2.1.4 du CAC40 en daily ci-dessus, construi-
sons un chandelier hebdomadaire à partir de cinq bougies quoti-
diennes, selon le même principe que pour l’exemple 1 :
• Le cours d’ouverture de ce chandelier sera celui de l’ouverture du

premier jour (donc du lundi).
• Le cours de clôture de ce chandelier sera celui de la clôture du
dernier jour (donc du vendredi).

• L’ombre haute sera au niveau du plus haut atteint entre cette ouver-
ture et cette clôture, l’ombre basse au niveau du plus bas atteint,
toujours entre lundi matin et vendredi soir.
Répétez le même procédé que plus haut et construisez ainsi votre

chandelier 1 semaine.
Ces exercices simples vous permettent de bien comprendre la structure
d’une bougie et par la suite de bien appréhender leur interprétation.
> 2.1.7 Les interprétations de base
En analyse technique les chartistes travaillent non pas sur l’aspect

d’une bougie mais sur un ensemble de bougies formant alors une
gure de forme bien particulière traduisant une orientation de marché
bien précise. Dans le cadre de cet ouvrage il n’est pas abordé l’étude
de toutes les gures, le volume d’informations serait trop impor-
tant et c’est pourquoi je vous recommande de vous tourner vers des
livres spécialisés sur les chandeliers si vous souhaitez approfondir vos
connaissances dans ce domaine.
Il est toutefois nécessaire d’avoir quelques notions basiques sur
l’interprétation d’une bougie prise individuellement selon sa congu-
ration. En effet vous pouvez travailler à la minute et garder un œil sur
un graphique en 5 minutes qui permet de mieux visualiser la tendance
en cours. La forme d’une bougie 5 minutes est donc intéressante. Sur
ce même principe vous pouvez très bien travailler en 5 min avec un
graphique en 1h, etc. Les chandeliers délivrent un message sur la
psychologie du marché à un instant donné et c’est sur ce concept que
les gures de chandeliers permettent d’anticiper le cours.
Voici les principaux points importants à souligner.
➢ Les ombres hautes : une ombre haute indique qu’avant la clôture

du chandelier les vendeurs ont pendant un certain temps pris le
pas sur les acheteurs. Plus l’ombre haute est longue et plus elle
dénote la soudaine montée en puissance des vendeurs. En résumé
ombre haute = présence de vendeurs.

➢ Les ombres basses : à l’inverse les ombres basses représentent la
présence d’acheteurs devenus dominants avant la clôture de la
bougie.
➢ Absence totale d’ombres : ce type de chandelier qu’il soit haussier
ou baissier traduit une certaine stabilité, une absence d’hésitation.
Il est appelé « Marubozu ». Il peut anticiper une continuation du
mouvement qu’il représente.
➢ Le corps du chandelier : un grand corps dénote une certaine
conviction alors qu’un petit corps traduit plutôt une hésitation.
➢ Une tendance haussière est visualisée par plusieurs bougies
consécutives dont chaque bas et chaque haut sont de plus en
plus hauts. Selon la même logique, pour une tendance baissière,
chaque bas et chaque haut sont de plus en plus bas.
Attention, ce sont des généralités et en aucun cas vous ne devez prendre

une décision d’achat ou de vente sans d’autres éléments conrmant le
sens envisagé (par l’aide d’indicateurs et d’oscillateurs notamment).
Observons certaines de ces constatations sur le graphique de l’indice

NASDAQ100 en période 1 heure le 09/06/2017. Notez que les
bougies avant le marubozu baissier sont dotées d’un petit corps et
dénotent le comportement attentiste des opérateurs, contrairement
aux bougies suivantes qui illustrent un déclin animé durant quelques
heures. D’autre part, nous pouvons visualiser deux marubozu presque
parfaits. Ils comportent en effet une minuscule ombre haute. Comme
je le répèterai souvent, la perfection n’existe pas en analyse technique.
Une légère entorse à la conguration parfaite attendue n’invalide pas
le message principal délivré par la bougie ou la gure escomptée.

A présent voici l’indice DAX30 en période 30 minutes le 21/07/2017

qui illustre une série de 7 chandeliers consécutifs lors d’une séance
baissière.

Pour nir sur les chandeliers japonais, j’insiste sur le fait que prudence
et bon sens sont indissociables en matière de trading. De nombreux
critères doivent être réunis avant de prendre une décision. Tout comme
une checklist en avion qui impose aux pilotes la stricte vérication
de plusieurs éléments dans un ordre bien établi avant de débuter une
descente, vous devrez concevoir votre propre checklist et la respecter
scrupuleusement an de passer vos ordres dans les meilleures
conditions. Je vous guiderai pour cela dans les chapitres suivants. Les
chandeliers japonais sont un outil auquel on s’habitue facilement, mais
seule votre propre expérience vous forgera une méthode de travail
alliant rigueur, gestion des pertes et performance.

2.2 Les autres modes de représentation des cours
> 2.2.1 Les bar-charts
Il serait déplacé de ne pas vous présenter les bar-charts, longtemps

utilisés avant l’arrivée des chandeliers japonais. Lorsque vous aurez
ouvert votre compte de trading et que vous accéderez à votre plate-
forme, vous pourrez choisir le mode de représentation des cours. Je
vous conseille vivement de travailler avec des chandeliers japonais
dont les évolutions graphiques sont particulièrement « percutantes »
mais par curiosité n’hésitez pas à observer un graphique en bar-charts
an de les voir uctuer sous vos yeux.
Les bar-charts présentent en un coup d’œil les cinq mêmes informa-
tions qu’un chandelier, à savoir :
• le cours d’ouverture : représenté par une barre horizontale toujours
placée du côté gauche du corps ;
• le cours de clôture : représenté par une barre horizontale toujours
placée du côté droit du corps ;
• le plus haut atteint : situé à l’extrémité haute du corps ;
• le plus bas atteint : situé à l’extrémité basse du corps ;
• le sens de variation du cours : par le positionnement relatif des
cours d’ouverture et de clôture. Sur écran, également par les
mêmes couleurs que les bougies (hausse : blanc ou vert ; baisse :
noir ou rouge).
Notez que le corps est beaucoup plus n que celui d’une bougie. Il
s’agit d’une barre ne d’où son nom.
La gure 12 ci-dessous représente deux bar-charts : l’un haussier et

l’autre baissier.

A présent, visualisez des bar-charts sur le graphique du 21/07/2017 de
la paire de devises EUR/USD* en période 15 min.
> 2.2.2 La courbe
Vous avez déjà vu à la télévision ou dans les journaux des représen-

tations de cours sous forme d’une simple courbe. Il est strictement
impossible de trader avec une simple courbe car elle ne présente que le
cours de clôture à la période considérée. Toutes les autres informations

indispensables permettant d’évaluer la puissance du camp des vendeurs
et du camp des acheteurs étant occultées. Cependant, vous verrez plus
loin que l’on peut très bien se servir de courbes pour la représentation
de certains indicateurs techniques comme par exemple les moyennes
mobiles, et qu’elles ont là toute leur utilité. Nul besoin de s’étendre
sur ce point ou de vous présenter un graphique en courbe parfaitement
inutile car inutilisable en trading.
2.3 Les supports et les résistances horizontaux
Il vous sera absolument vital d’apprivoiser les supports* et les résis-

tances* de l’actif sur lequel vous tradez. Bien les connaître vous aidera
dans la gestion de vos gains et de vos pertes comme nous le verrons
plus loin.
Voyons ce que sont ces fameux niveaux.
> 2.3.1 Les supports horizontaux
Les marchés évoluent en trading range* (zone de congestion), en tendance

haussière ou baissière. Les trading range constituent une zone d’ac-
calmie durant laquelle les tentatives de repartir dans un sens ou dans
l’autre échouent. Or, les zones autour desquelles se forment les trading
range ne sont pas le fruit du hasard.
Prenons l’exemple d’une tendance baissière établie sur l’indice CAC40
le 29/06/2017. Le graphique ci-dessous montre qu’après une tendance
baissière vigoureuse, celle-ci s’est stabilisée autour de 5 120. Remar-
quez que les vendeurs n’ont pas été capables de prendre le dessus et
de continuer à tirer l’indice vers le bas et que les acheteurs ont nale-
ment repris la main et fait rebondir le cours sur 5 123. Observez que
le lendemain, c’est le même phénomène qui se produit avec un rebond
établi à 5 117. A cette époque, la zone 5 110/5 120 était en effet un
support intraday* anticipé par les opérateurs. De façon imagée, on
peut donc dire que le cours a tendance à « rebondir » sur ce niveau. Un
peu comme une balle en caoutchouc que vous lanceriez du premier
étage de la tour Eiffel, elle irait immanquablement rebondir sur le sol
qui est un support inévitable. Plus un support est touché souvent, plus

il devient infranchissable car le nombre d’intervenants qui se méent
de ce niveau augmente. A l’avenir ils seront d’autant plus prudents
et auront donc tendance à déboucler leur position à l’approche du
support, anticipant un rebond jusqu’au moment où nalement ce
niveau cèdera subitement et sera traversé avec vigueur et indifférence.
Deux remarques pour conclure sur les supports horizontaux :
– aucun support n’est vraiment infranchissable. Si le marché est
inscrit en baisse vigoureuse, il le traversera de façon insigniante et
continuera sa descente vers le prochain palier qui jouera peut-être
son rôle de support ou qui sera à son tour franchi allègrement, etc.
Rappelez-vous qu’en matière de trading tout est question de proba-
bilité et qu’il est par conséquent indispensable de bien connaître
l’actif avec lequel on travaille (indice, paire de devises, action,
etc.)
– prenez garde à ne pas vous focaliser sur un niveau précis au point
près ou au centime près ! On parle plutôt de zone de support. Dans
l’exemple ci-dessous, 5 123 et 5 117 furent touchés. On peut parler
de support dans la zone des 5 120 à + ou – 6 points dans ce cas.
Attention toutefois, à force de rebondir sur le support, le cours nira par

le casser à un moment donné. Généralement, lorsqu’une telle cassure
survient le prix sera propulsé de manière plus ou moins rapide vers
le prochain support, les opérateurs passant alors à un comportement
bearish*.

Le graphique suivant expose le cours de l’or en période daily* en

07/2017. Nous pouvons constater que le support des $1 240 fut franchi
en une seule séance fortement baissière et que le prix a été propulsé
jusque la proximité du chiffre rond $1 200 avec un plus bas marqué
à $1 205. Finalement, cette zone basse de support attira de nombreux
acheteurs qui permirent de recasser les $1 240 à la hausse. Les deux
supports $1 240 et $1 205 sont donc à considérer pour une éventuelle
stratégie d’achat sur repli* que nous verrons dans une des méthodes
d’entrée en position en day trading* et en scalping*.

> 2.3.2 Les résistances horizontales
Il s’agit du phénomène exactement inverse à celui des supports : un

niveau qui constitue un obstacle aux mouvements haussiers. Le cours
en pleine ascension bute dessus et se stabilise juste au-dessous ou bien
rebondit et se retourne à la baisse. Là encore, psychologiquement pour
les investisseurs c’est la méance qui prédomine à son approche et

des réexes de prudence les amènent à déboucler tout ou partie de leur
ordres. Si, nalement, la résistance est cassée, le cours évoluera un
temps en comportement bullish* jusqu’à la prochaine résistance. Le
graphique du prix du baril de Brent en daily au cours du mois 07/2017
illustre une résistance au prix de $50. Deux tentatives de cassures ont
échouées ce mois-ci, ramenant le cours vers un éventuel prochain
test de la zone $42/$45 ou bien vers une victoire des acheteurs qui
parviendraient à instaurer le prix au-dessus du seuil des $50, l’avenir
le dira…
Comme toujours en trading, mieux vaut prendre des décisions au
vu de ce qui est constaté graphiquement et anticiper les deux scéna-
rios, haussier et baissier. Personne ne sait à l’avance comment vont
se comporter les acteurs majeurs impliqués dans la guerre du pétrole.
Courant 2017, les américains furent temporairement victimes d’une
baisse du prix du baril initiée par l’Arabie Saoudite qui stabilisa la
production à un niveau très élevé, tirant ainsi le prix de baril vers le
bas. L’exploitation du pétrole de schiste américain ayant un certain
coût, les producteurs ont été forcés de ralentir leur activité an de
limiter le travail à perte. Cependant, il arrivera forcément un moment
où la baisse de revenus liée à un prix du baril au-dessous des $50 nira
par peser sur l’économie des pays de l’OPEP et les amener à ralentir
leur production, les pertes nancières induites par cette stratégie étant
intenables à long terme. Ces explications ont pour but de vous démon-
trer que les variations de prix d’un actif peuvent parfois être anticipées
sur le long terme (plusieurs mois à plusieurs années) mais jamais sur
le court et moyen terme. Il faut donc allier bon sens et technicité en
étant prêt dans les deux sens et à accepter ses pertes rapidement si
nécessaire. Les modes de trading et les méthodes de prises de pertes
développées plus loin vous exposeront cela en détail.

> 2.3.3 Derniers éléments et alternance de polarité*
Qu’il s’agisse de résistances ou de supports horizontaux vous pourrez

adapter votre style de trading au fur et à mesure de votre expérience
pour tirer prot de ces niveaux, comme vous le verrez en détail dans
l’une des méthodes d’entrée en position que je présenterai plus loin
(anticipation de tests de résistances, de supports et de chiffres ronds).
L’essentiel pour le moment est de bien avoir compris le principe, qui
appelle toutefois à quelques réexions supplémentaires.

En ce qui concerne les cassures des résistances, les volumes ont leur
importance. Une cassure sur de forts volumes dénote un retour en
masse des acheteurs qui vont propulser le cours à la hausse au-delà de
la zone de résistance. Mais, attention, l’inverse est faux. C’est-à-dire
qu’en ce qui concerne les supports, une cassure ne sera pas forcément
annoncée par de forts volumes. Le paramètre de volume ne sera
cependant pas accessible à l’immense majorité des traders particuliers
optant pour le trading sur CFD*. En effet, l’information de volume
délivrée en trading sur CFD n’est pas représentative de la globalité
du marché mais des clients du broker* uniquement, ce qui fausse son
interprétation. Seuls les traders des marchés actions ou du FOREX*
auront accès à une information de volume able. Plus de détails sur le
volume sont fournis dans le dernier chapitre.
N’oubliez pas que plus la zone de résistance ou de support a été

touchée, plus son rôle sera pertinent. Vous devez savoir identier ces
niveaux quelle que soit la période de travail utilisée.
Une résistance nalement franchie peut alors devenir un support. Les

prix sont passés et évoluent au-dessus, et le niveau de cette résistance
auparavant si difcile à franchir constituera désormais un niveau de
support freinant le prix dans la direction baissière. On parle alors d’al-
ternance de polarité*, notion valable dans les deux sens (un support
cassé à la baisse deviendra un niveau de résistance). N’oubliez jamais
cette notion d’alternance de polarité.
2.4 Les lignes de tendance
> 2.4.1 Fonction des lignes de tendance
A un moment donné de la séance boursière, que ce soit dès l’ouverture

ou plus tard, les acheteurs ou des vendeurs peuvent prendre le dessus
pour une durée plus ou moins longue : 10min, 30min, 2h, 4h, 4 jours…
Vous rencontrerez tous les cas au cours de votre future expérience de
trader. Cela implique que si les acheteurs sont dominants, le cours

sera en hausse régulière. A l’inverse, si les vendeurs sont dominants le
cours sera en baisse régulière.
La fonction d’une ligne de tendance est de permettre la visualisation
de l’une de ces deux directions lorsqu’elle est afrmée. D’un coup
d’œil le trader identie la tendance haussière ou baissière, ce qui est
véritablement indispensable en toutes circonstances. Il peut également
être intéressé par la possibilité de prolonger une ligne de tendance,
comme nous le verrons ci-dessous, ce qui permet d’estimer un niveau
cible ou un niveau de stop-loss*. La tendance est un paramètre essen-
tiel qui doit absolument être pris en compte an d’éviter de trader à
contre tendance, et ce dans tous les modes de trading (day trading*,
swing trading* et scalping*) à quelques rares exceptions près. Trader
en accompagnant la tendance est une attitude professionnelle. Vouloir
à tout prix s’engager contre la tendance en prévoyant un retourne-
ment est un exercice pointu et délicat ne devant être entrepris que sous
certaines conditions, et qui doit être délaissé par les non-initiés.
> 2.4.2 Construction des lignes de tendance
Tous les logiciels de trading permettent de tracer votre propre ligne de

tendance. A l’aide de votre souris, vous pouvez positionner une ligne
comme bon vous semble. Ainsi, deux choix s’offrent à vous.
Construction d’une ligne de tendance haussière : dans ce cas vous

avez décelé sur votre graphique un mouvement haussier et souhaitez
le matérialiser. Vous devez pour cela choisir deux ou trois points bas
(creux* ou bottom*) de ce mouvement haussier et les relier entre
eux. Cette ligne de tendance ainsi positionnée peut être assimilée à
un support*, c’est-à-dire un niveau sur lequel le cours vient rebondir
et, tant que le camp des acheteurs garde la main, qui ne sera franchi
à la baisse que ponctuellement et de peu. Le graphique ci-dessous
illustre le tracé d’une ligne de tendance haussière sur l’indice Dow
Jones en période 01H le 19/07/2017. Un troisième creux permet d’ali-
gner une droite sur deux creux précédents. La droite est ainsi tracée et
prolongée. Elle servira de référence visuelle. Toute cassure baissière
alertera sur une n proche du rallye* initié.

Construction d’une ligne de tendance baissière : dans ce cas vous avez

décelé sur votre graphique un mouvement baissier et souhaitez le
matérialiser. Vous devez pour cela choisir deux ou trois points hauts
(sommets* ou top*) de ce mouvement baissier et les relier entre eux.
Cette ligne de tendance ainsi positionnée peut être assimilée à une
résistance*, c’est-à-dire un niveau sur lequel le cours vient rebondir et,
tant que le camp des vendeurs garde la main, qui ne sera franchi à la

hausse que ponctuellement et de peu. Le graphique ci-dessous illustre
le tracé d’une ligne de tendance baissière, toujours sur l’indice Dow
Jones en période 01H le 21/07/2017. Notez que la période 01H repré-
sentée ici est propice au day trading et permet d’alerter un day trader
sur la probabilité d’un prochain retournement de tendance intraday*.

> 2.4.3 Interprétation des lignes de tendance
Les creux d’une tendance haussière indiquent les moments de doute

des acheteurs et les tentatives d’attaque baissière des vendeurs qui
nalement ont perdu la bataille puisque les acheteurs l’emportent et
retirent le cours à la hausse, au-dessus de la ligne de tendance haus-
sière. Il est donc de bon sens de se positionner à l’achat lorsque le
cours vient se poser sur la ligne de tendance haussière. Un stop-loss
sera placé sous la ligne et un stop-prot* pourra être positionné à
la moitié de l’amplitude du cours, délimitée entre les deux derniers
creux, pour garder un objectif raisonnable. Cependant, le rôle premier
d’une ligne de tendance n’est pas d’offrir des signaux de trading mais
simplement de visualiser une tendance.
A l’inverse, les sommets d’une tendance baissière montrent les
moments de faiblesse des vendeurs et les tentatives d’attaque des ache-
teurs qui sont toujours dominés par les vendeurs tirant nalement le
cours à la baisse, sous la ligne de tendance baissière. On placera donc
des ordres de vente (ordres short*) lorsque le cours viendra à proxi-
mité ou au contact de la ligne de tendance baissière. Le stop-loss sera
placé légèrement au-dessus de la ligne de tendance et le stop-prot
également à la moitié de l’amplitude du cours, visualisée entre les
deux derniers sommets. A noter que ce choix d’une prise de prot à
environ 50 % de l’amplitude de variation du prix constaté est volon-
tairement d’un ordre de grandeur minoré. Vous verrez plus loin qu’être
raisonnable en matière de gains est absolument vital en trading.
Certains trouvent également des signaux à l’aide de cassures des

lignes. Lorsque le prix cassera une ligne de tendance haussière par le
bas, un ordre short anticipera un retournement baissier. Inversement
une cassure haussière d’une ligne de tendance baissière incitera à
acheter en prévision d’un retournement haussier.
Des cassures aléatoires et peu profondes sont normales et vous devez

composer avec elles sans craindre un retournement imminent. En
matière de trading rien n’est jamais absolu. Toute décision est basée
sur des probabilités issues d’une évaluation permanente de la psycho-
logie du moment et du positionnement de niveaux caractéristiques tels

que des supports, des résistances, des chiffres ronds et bien d’autres
que nous aborderons plus loin.
Une fois que vous avez établi votre ligne de tendance, n’hésitez pas à
la prolonger. Cela permet ainsi de déterminer des niveaux potentiels
de prise de position et de protection.
Voici l’indice Eurostoxx50 en période 1 heure le 12/07/2017 en
tendance haussière en début de séance. Notez qu’il convient de
patienter que chaque chandelier soit entièrement achevé avant de
prendre toute décision.

Un exemple de ligne de tendance baissière est exposé ci-dessous
sur l’indice DAX30 en période 30 min, le 29/06/2017. La première
bougie d’ouverture 09H/09H30 ne peut se relier à la suivante, la
pente obtenue étant beaucoup trop prononcée, presque verticale. Il
en en de même pour joindre les bougies 09H30/10H et 10H/10H30.
En revanche nous pouvons tracer une ligne de tendance entre les
bougies 09H30/10H et 10H30/11H puis la prolonger. Nous avons
ainsi deux points de contact et patienterons qu’une bougie touche la
ligne une troisième fois pour entrer short. L’amplitude A des deux
premiers points de contact est de 16 points. C’est lorsque la bougie
11H30/12H fut achevée que l’on a considéré qu’un troisième contact
avait eu lieu. Nous entrons donc short en clôture de bougie à 12 620
avec un stop-prot établi à l’amplitude A/2 soit 8 points qui sera
obtenu sans difcultés sur la bougie suivante. Le stop-loss n’est pas
représenté sur le graphique par manque de place. Il serait positionné
légèrement au-dessus de la ligne de tendance au moment de l’entrée
en position. Nous constatons que la ligne ne fut cassée que bien après
le déclenchement du stop-prot.

Enn, une caractéristique importante concernant ces lignes de tendance

est la pente. En toute logique plus la pente est prononcée plus la perti-
nence du signal est élevée. Par la suite, plus le prix aura tendance à
venir franchir la ligne et plus cette dernière nira par être dénitive-
ment cassée, perdant alors toute crédibilité. Mais la n d’une tendance
ne présage pas forcément un retournement, elle peut aussi annoncer
une période d’accalmie précédant une reprise de cette même tendance,
nous verrons cela bientôt.

En pratique il existe d’autres outils que nous verrons ultérieurement
qui affranchissent le trader de devoir tracer sa ligne de tendance
(par exemple les moyennes mobiles). Cependant, si vous êtes parti-
culièrement à l’aise avec, n’hésitez pas à les utiliser. Je n’insisterai
jamais assez sur le fait que le trading est une activité très personnelle.
Il n’existe pas de méthode miracle fonctionnant dans 100 % des cas.
Il vous faut acquérir une bonne base de connaissances et des règles
de prudence pour débuter. Votre future expérience vous apportera une
somme d’erreurs et de bonnes actions qui afneront votre méthode de
travail. Vous vous créerez vos propres règles d’instinct et sélection-
nerez les outils que vous appréhenderez le mieux.
La notion de tendance est extrêmement importante en matière de

trading. Elle traduit en effet la psychologie du marché à un instant
« t ». Il est particulièrement judicieux pour un trader non expérimenté
de ne pas trader contre elle. Autrement dit, il est judicieux de trader
dans le sens de la tendance. La difculté ne sera pas d’identier une
tendance en cours, toujours bien visible, mais de déterminer si un
retournement est proche ou pas. En effet, plus la tendance est facile-
ment visible, plus son point d’origine est éloigné et plus le risque
d’épuisement et de retournement se rapproche. Sur un graphique cela
revient à dire qu’il est facile d’identier une tendance après 30 min
mais il est moins aisé de savoir si, à un instant précis, elle va continuer
sur sa lancée ou s’affaiblir. Par exemple, 10 min après le commence-
ment d’une tendance baissière, serez-vous capable de spéculer sur
son devenir 10 min ou 2 heures plus tard ? C’est tout l’art du trading
et c’est là qu’interviennent l’expérience et la qualité de la forma-
tion initiale du trader. Ceux qui comptent se lancer sans acquérir de
bonnes bases ne feront pas long feu ! Une tendance ainsi soulignée ne
donnera pas systématiquement lieu à un retournement du prix et une
inversion de tendance. Une zone de congestion* arrêtera la tendance
et enfermera les variations du cours dans une fourchette plus ou moins
étroite et durable avant de nalement donner lieu à une poursuite de la
tendance ou à un retournement.

Voici donc une nouvelle règle à observer :
Par établie il est entendu que le prix ne la casse que ponctuellement et

de peu.
2.5 Le trading range
> 2.5.1 Sachez identifier immédiatement la psychologie du marché
Avant d’aller plus loin, il est important de préciser les trois principaux
comportements de marché animant une séance.
Nous avons vu plus haut que le cours pouvait avoir une tendance claire
haussière. On parle aussi de « rallye* » ou de marché « bullish* », deux
synonymes de marché haussier. De la même manière, le cours peut avoir
une tendance baissière. On parle alors de « déclin* », de « réaction » ou
de marché « bearish* », tous trois synonymes de marché baissier.
Cependant, vous vous doutez bien qu’une séance de cotation entre
l’ouverture et la clôture n’est pas seulement une alternance de mouve-
ments haussiers et baissiers. Entre deux tendances, le cours marque
une « pause » en évoluant dans une zone plus ou moins étroite, de façon
hésitante et saccadée. Dans ce cas il n’y a plus de tendance. On parle
alors de trading range* (ou zone de congestion*, ou pause). En termes
de durée, globalement, on peut dire que les trading ranges durent plus
longtemps que les hausses ou les baisses qui se développent de façon
plutôt rapide et nerveuse. Observez les deux graphiques suivants repré-
sentant l’indice NASDAQ100* en période 15 min an de comparer
aisément les différences de comportement.
Le premier est caractéristique d’une journée alternant vagues haus-
sières et baissières, entrecoupées de périodes d’accalmies. Au cours
de cette journée du 11/07/2017 l’indice varia d’une cinquantaine de
points entre les extrêmes et resta cependant enfermé dans une zone
de congestion étroite d’une dizaine de points durant environ 1H45.
Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres scénarios possibles

démontrant la place d’un ou plusieurs trading range plus ou moins
longs au cours d’une séance classique.
Le deuxième graphique illustre quant à lui un trading range en intraday*

le 05/06/2017. Nous voyons nettement la différence avec la journée du
11/07 avec un cours enfermé quasiment de l’ouverture à la clôture dans
une fourchette étroite de 5 à 10 points. Dans ce genre de situation, les
échanges sont lents et délicats à anticiper. Ainsi se manifeste le manque
d’intérêt des opérateurs de marché* pour l’actif concerné.

A chaque instant un trader doit savoir immédiatement identier

l’évolution du marché : bullish, bearish ou trading range. Ceci a son
importance sur les stratégies à déployer. Vous verrez un peu plus loin
comment identier l’état du marché en prenant le pouls de ce dernier
avant de vous lancer tête baissée sans aucune préparation.

> 2.5.2 Notions de distribution, d’accumulation et de consolidation
Nous venons de voir qu’une pause entre deux tendances correspond

à un trading range. Mais en termes de psychologie des intervenants
comment interpréter cela ? Trois cas de gures sont à considérer.
2.5.2.1 La distribution
Cas d’un trading range survenant à la n d’une tendance haussière :

au cours de la tendance haussière les acheteurs étaient dominants.
Arrivés à un certain niveau, ils s’essoufent et cessent donc de tirer
le cours à la hausse. Les titres changent alors de mains. Une partie
des intervenants qui ont précédemment acheté prennent leurs béné-
ces en vendant, ne croyant plus à la poursuite de la hausse. Une autre
partie des intervenants continue à acheter, motivée par le mouvement
haussier initial. Cette confrontation aura donc pour effet de freiner le
rallye et le cours évoluera dans une zone plus ou moins étroite. On
parle alors de phase de distribution puisque les anciens acheteurs se
séparent de leurs titres et les distribuent aux vendeurs qui deviennent
de plus en plus nombreux, attirés par cette n de rallye. Finalement,
au bout d’un certain temps les vendeurs reprennent le dessus et iné-
chissent le cours à la baisse, qui sort de cette zone de congestion en
débutant un déclin. Un retournement de tendance survient donc en
sortie de trading range et c’est ce qui caractérise une phase de distribu-
tion. Voyez cela sur le graphique IBM en daily* durant la période de
juin à septembre 2016.

2.5.2.2 L’accumulation
Cas d’un trading range survenant à la n d’une tendance baissière : au

cours de la tendance baissière les vendeurs étaient dominants. Arrivés
à un certain niveau, ils s’essoufent et cessent donc de tirer le cours
à la baisse. Les titres changent alors de mains. Une partie des inter-
venants qui ont précédemment vendu à découvert* prennent leurs
bénéces en rachetant leurs positions, ne croyant plus à la poursuite de
la baisse. Une autre partie des intervenants continue à vendre, motivée

par le mouvement baissier initial. Cette confrontation aura donc pour
effet de freiner le déclin et le cours évoluera dans une zone plus ou
moins étroite. On parle alors de phase d’accumulation car les ache-
teurs de plus en plus nombreux attirés par la n du déclin achètent et
accumulent les titres des vendeurs. Finalement, au bout d’un certain
temps les acheteurs reprennent le dessus et inéchissent le cours à la
hausse, qui sort de cette zone de congestion en débutant un rallye. Un
retournement de tendance survient donc en sortie de trading range et
c’est ce qui caractérise une phase d’accumulation. Voyez cela sur le
graphique de l’action française « Crédit Agricole » en période hebdo-
madaire au cours de l’année 2016.

2.5.2.3 La consolidation
Comme vous l’avez constaté plus haut, la distribution et l’accumula-

tion sont caractérisées par un retournement de tendance mettant n à
la zone de congestion.
Un trading range de consolidation se terminera, lui, par une reprise de
la tendance précédente.
Dans un tel cas, le trading range est assimilé à une pause permettant
aux investisseurs de « digérer » le mouvement précédent. Le camp
dominant reprend alors de la vigueur et nit par sortir le cours du
trading range en lui imprimant de nouveau une tendance claire, le
camp opposé ayant capitulé.

2.6 Les gaps
> 2.6.1 Présentation
Trou, interstice, brèche… Voilà ce que vous trouverez dans votre

dictionnaire anglais/français pour traduire le mot gap*. Rapporté au
trading, il s’agit en effet d’un « trou » dans la cotation. Comment est-ce
possible ? Tout simplement par un soudain mouvement dans un sens,
l’achat ou la vente. Un gap haussier correspond donc à une soudaine
vague d’achats, créant un tel déséquilibre que le cours a « sauté » direc-
tement vers une zone plus haute, laissant un vide correspondant à une
absence totale de transactions. En termes de psychologie de marché
on peut donc dire que personne n’était vendeur à ce moment-là pour
venir brider le mouvement haussier.
A l’inverse, un gap baissier se manifeste par une soudaine vague
de ventes propulsant le prix vers un niveau plus bas que la dernière
cotation. Une publication macroéconomique bien plus mauvaise que
prévu peut être à l’origine d’un gap baissier tout comme n’importe
quel élément négatif relatif à la vie d’une entreprise pourra former un
gap baissier sur l’action concernée.
Le gap se visualise bien et vous démontre à nouveau, si besoin est,
qu’il faut être prudent avant une publication !
Vous serez donc confrontés à ce phénomène au cours d’une séance et
surtout le matin à l’ouverture des marchés actions qui sont particuliè-
rement sujets à de tels gaps. En intraday*, un gap peut donc survenir
à tout moment. Les publications macroéconomiques ne sont pas les
seules sources de gaps. Ils peuvent être provoqués par n’importe quel
événement de nature diverse : catastrophes naturelles ou industrielles,
tensions géopolitiques, annonces économiques, discours de personna-
lités du monde nancier, etc. D’où l’importance d’adapter votre money
management* et votre trading aux brusques variations de marché qui
ne préviennent pas. Nous verrons cela plus loin. Votre compte et votre
style de trading doivent être capables d’encaisser de tels sursauts à
tout instant. C’est à vous de vous adapter au marché et non l’inverse.

> 2.6.2 La particularité de l’ouverture des marchés
L’ouverture des marchés est régulièrement soumise à l’apparition de gaps.

Que vous tradiez sur un indice, sur une paire de devises du FOREX* ou
sur une action vous aurez maintes fois l’opportunité de le constater.
Retenez que ces gaps d’ouverture peuvent se rencontrer sur n’importe

quel actif et qu’ils pourraient provoquer une perte entraînant votre
compte de trading au-dessous de 0 si vous intervenez en mode swing

trading. Rassurez-vous, cet aspect sera largement abordé an d’éviter
de vous mettre dans une telle situation. D’autre part, sachez que depuis
peu certains brokers* proposent des comptes spéciques vous assurant
une protection contre ce genre de pertes liées à un gap et s’engagent à
ce qu’elles n’excèdent pas votre capital de départ, vous assurant ainsi
de ne jamais leur être redevable.
Visualisons un gap d’ouverture avec l’action « Air Liquide » à l’ou-
verture de la séance du 28/07/2017. Les opérateurs sanctionnèrent une
publication de résultats semestriels décevante à leurs yeux. Ceci est
très courant sur les actions qui peuvent afcher des gaps d’ouverture
plus fréquents et plus profonds que les indices.

> 2.6.3 Le phénomène de comblement de gap
Nous avons vu plus haut que vous pouvez rencontrer des gaps à
l’échelle intraday et journalière. Cependant, ils se manifestent égale-
ment à n’importe quelle échelle : hebdomadaire, mensuelle, etc.
Ces gaps, ou trous de cotation, prennent leur sens dans le cadre de
l’analyse technique dans la mesure où ces zones peuvent jouer le rôle
de résistances* et de supports*. Il faut aussi savoir qu’ils ont tendance
à être comblés à un moment donné, mais attention cette règle n’est pas
systématique (sinon il serait facile d’élaborer une stratégie de trading
sur des comblements systématiques de gap, et rappelez-vous le trading
est tout sauf facile !).
N’oubliez pas que les marchés évoluent avant tout en fonction de

la vie économique. Un gap constituant un support ou une résistance
doit donc attirer votre attention puisque, dans le cas d’un gap faisant
résistance, vous pouvez vous attendre aussi bien à un ou plusieurs
« tests »(le cours s’arrête à son niveau), à un ralentissement d’un
rallye* qui atteindrait cette résistance, ou à un comblement total ou
partiel du gap, ce qui s’assimilerait alors au franchissement d’une
résistance.
Il arrive fréquemment qu’un gap soit comblé à 50 %. Ce seuil de
50 % d’un gap peut également constituer un niveau intermédiaire qui
renverra le cours en amont de la formation du gap ou bien validera son
comblement total.
Par ailleurs, sachez qu’un gap peut être « sauté » à son tour par un autre
gap. C’est-à-dire que le cours a refranchi le gap dans l’autre sens sans
le combler, en formant alors un autre gap, comme le montrent les gaps
1 et 2 de l’action Apple (voir ci-dessous). Dans ce cas, le rôle de résis-
tance/support n’en sera que renforcé puisque de nouveau aucune cota-
tion n’est venue combler cet espace de déséquilibre entre l’offre et la
demande durant quelques jours. A noter que ce phénomène est moins
fréquent que le comblement du gap. Sur ce graphique en daily*, vous
pouvez également voir via le gap 3 un cas classique de comblement
progressif, de manière hésitante et partielle dans un premier temps
puis franchement un peu plus tard. Ce gap fut entièrement comblé

une dizaine de jours plus tard (hors graphique). C’est une informa-
tion concernant les performances du modem de l’Iphone 8 qui seraient
inférieures à celles de certains concurrents qui a provoqué la vague de
vente du 09/06, la veille du gap 3 qui matérialisa la pression baissière
initiée.

> 2.6.4 Les différentes catégories de gaps
Selon la phase de marché dans laquelle ils se forment, les gaps

prennent une dénomination propre.
2.6.4.1 Le gap commun (ou gap ordinaire)
Dans un marché sans réelle tendance, donc plutôt en trading range*, un

gap survient puis est rapidement comblé. Assez peu signicatif, il n’est
pas propice à l’élaboration de stratégies de trading. En intraday, c’est
surtout selon la rapidité avec laquelle il se forme que l’on pourra éven-
tuellement apprécier la force du camp ayant provoqué sa formation et
évaluer ainsi les probabilités de continuation ou de retournement. On
évitera toutefois de s’engager en position selon des formations de gaps
communs en cours de séance, de violents mouvements pouvant appa-
raitre extrêmement rapidement.
Voici un exemple de gap commun.

2.6.4.2 Le gap de continuation
Un tel gap survient en cours de tendance bien établie, haussière ou

baissière. Lors d’un rallye ou bien d’un déclin*, l’apparition d’un gap
appuie la crédibilité de la tendance. Il ne se comble pas rapidement et
fait ofce de support ou de résistance. Nombre d’analystes techniques
aiment dire que généralement ils se forment à la moitié de la tendance

en cours. Par conséquent, lorsque survient un tel gap, il est possible
de s’engager en délimitant un gain à un niveau correspondant à l’écart
entre le début de la tendance et la formation du gap, avec un stop-
loss* positionné légèrement au-dessus du gap. Ceci est surtout appli-
cable pour des échelles de temps supérieures à l’intraday, donc plutôt
en swing trading*. Sous une période inférieure, méance, il n’y a pas
de règles ables régissant l’arrêt d’une tendance intraday en cours.
Visualisons ceci avec ce gap de continuation de l’indice NASDAQ100*
en weekly* survenu en avril 2017. Nous repérons un rallye qui fut
interrompu par une période d’hésitation stabilisant le cours dans un
trading range de quelques semaines. Un net gap haussier survint alors.
La tendance précédent le gap et le trading range étant haussière nous
anticipons une continuation de la hausse. En estimant la profondeur
du rallye précédent à 450 points, nous pouvons dénir un objectif de
50 % du rallye précédent, soit de : 450/2 = 225 arrondi à 200 points. Ce
seuil sera en effet touché trois semaines plus tard. Pourquoi minorer
autant l’objectif en se contentant de 50 % du mouvement précédent
et en arrondissant inférieurement ? Par principe, il est préférable de
dénir des techniques de prise de prot privilégiant un gain plus faible
mais plus sûr. Ce concept sera abordé plus loin par le biais des philo-
sophies « écureuil » et « glouton ».

Voici un 2ème exemple de gap de continuation avec l’action Boeing

en période daily en 07/2017 portée par une hausse reétant la satis-
faction des investisseurs au vu d’un excellent carnet de commandes et
de bonnes publications de résultats. Deux gaps consécutifs sont nette-
ment visibles, augurant une continuation haussière. L’avenir dira si
aucun retournement ne s’en suivi…

2.6.4.3 Le gap de cassure (ou de rupture)
Tout comme un gap commun, le cours sort d’une zone calme mais
cette fois-ci il ne sera pas comblé rapidement. Il marque alors le point
de départ d’une tendance claire. Les volumes qui font un pic à cet
instant donnent encore plus de crédit à un tel gap, surtout en période
journalière.

Voici deux exemples de gap de cassure sur les graphiques journaliers
des actions Bank Of America (BAC) du 09/11/2016 et Carrefour (CA)
du 09/03/2017 qui comportent l’indication de volume spécique aux
actions et qui représente le nombre de titres échangés, ce qui traduit
l’intérêt des opérateurs pour l’action concernée à l’instant « t ». Cette
notion de volume sur actions sera vue en détail plus loin.

2.6.4.4 Le gap de retournement
Un tel gap marque la n d’une tendance bien établie. En haut d’une

tendance haussière ou en bas d’une tendance baissière, un dernier gap
rapidement comblé indique un retournement à venir. Ce qui dénote
le prochain retournement est donc le fait qu’après ce gap le cours
cesse de faire un nouveau plus haut (ou un nouveau plus bas) et qu’il
est comblé entièrement. Voyez un exemple de gap de retournement
haussier survenu sur la paire de devises GBP/USD en période daily, le
15/01/2017.

Pour terminer, voici un graphique en période daily de l’or qui marqua

un gap haussier à l’ouverture du 17/04/2017. Il s’agit d’un gap de
retournement baissier. Il fut rapidement comblé et son plus haut n’a
pas été cassé en clôture, le cours étant inscrit dans une dynamique
baissière pour les quelques jours qui suivirent.

> 2.6.5 En guise de conclusion
Les exemples des graphiques ci-dessus suggérant des prises de posi-

tion et des placements d’ordres stop-loss sont théoriques et plutôt
applicables sur des périodes de temps assez grandes (quotidiennes,
hebdomadaires…) Plus vous travaillez sur une période courte (15min,
5min…) plus vous prenez des risques car les cours évoluent de façon

plus aléatoire. Je ne recommande donc pas d’intervenir avec des gaps
comme seuls signaux d’entrée surtout si vous débutez. Vous verrez
plus loin qu’il est toujours largement préférable de prendre une déci-
sion à l’aide d’une combinaison de signaux vous conrmant une
opportunité à l’achat ou à la vente.
Il peut être tentant de trader les gaps d’ouverture, mais méez-vous

d’une fausse impression de facilité. Souvenez-vous qu’un graphique
complet est facile à interpréter mais qu’il est toujours beaucoup plus
délicat d’anticiper l’avenir.
Sur un gap d’ouverture haussier, vous pourriez être tenté de shorter*
sur un rebond peu après l’ouverture en spéculant sur une correction*
en cours de séance amenant le cours vers un niveau proche des plus
hauts de la veille.
Cependant, comment allez-vous gérer les mouvements haussiers une
fois votre ordre passé ? Pensez-vous que le marché va immédiatement
corriger vers votre objectif ? Vous n’en êtes pas sûr et c’est bien pour
cela que vous avez placé un stop-loss plus haut. Mais comment allez-
vous ajuster le niveau de ce stop-loss ? Trop serré il sera déclenché
rapidement et votre objectif sera atteint sans vous. Vous aurez pris
une petite perte par précaution. Trop large il risque aussi d’être
touché avant que votre objectif ne soit atteint, avec une perte encore
plus conséquente cette fois-ci. Nous verrons plus loin ces notions de
choix de stop-loss en money management. Ceci vous donne un aperçu
de l’importance de vos décisions. Vous verrez que la rigueur et la
patience sont indispensables, tout comme les petites pertes qui doivent
être à vos yeux vos plus grandes alliées, mais ceci dénote surtout que
le trading basé sur des gaps est très pointu, risqué et logiquement
déconseillé aux novices.
2.7 Quelques figures en chandeliers
Les gures chartistes sont représentatives d’une certaine psychologie

de marché à un instant « t ». Elles permettent de visualiser un état
d’esprit des intervenants et s’apparentent à une photographie du duel
permanent que se livrent les acheteurs et les vendeurs. Ces gures

sont beaucoup plus pertinentes sur des périodes de temps telles que
la journée, la semaine ou le mois et je privilégie donc le trading sur
gures chartistes en mode swing trading* exclusivement. Ce qui sera
détaillé dans les méthodes d’entrée en position du chapitre consacré au
swing trading.
D’autre part, elles ne peuvent que suggérer une future tendance et sont
loin d’être ables à coup sûr. Pensez-vous vraiment que pour gagner
de l’argent dans le trading il suft de savoir reconnaître et exploiter
toutes ces gures ? Bien sûr que non, ce serait bien trop simple.
Cependant, comme nous le verrons plus loin, vous diminuerez le risque
si vous cumulez en plus d’une gure technique achevée ou sur le point
de l’être des éléments de conrmation allant dans le même sens. Si
vous vous sentez particulièrement à l’aise avec une gure donnée,
prenez alors le temps de concevoir vos propres statistiques en effec-
tuant du backtesting*. Remontez le temps sur le cours d’une action ou
d’un indice ou de n’importe quel autre actif et étudiez les graphiques
de périodes 4 heures, 1 jour, 1 semaine, 1 mois. Le chapitre « Backtes-
ting » vous guidera pour ce travail qui évite de vous lancer tête baissée
dans une stratégie sur gures sans avoir une idée de son pourcentage
de réussite. De plus, vous affuterez ainsi vos connaissances sur l’actif
choisi.
Dans cette section, je vous présente les gures les plus connues. Si, par
la suite, vous désirez approfondir vos connaissances dans ce domaine
(il existe plusieurs dizaines de gures et leur présentation exhaustive
sort du cadre de ce livre) je vous recommande d’acquérir un ouvrage
spécialisé sur les chandeliers japonais (comme par exemple ceux des
auteurs Steve Nison et François Baron).
> 2.7.1 Quelques figures de continuation
Par continuation il est sous-entendu que ces gures apparaissent en

cours de tendance établie et que leur achèvement laisse présager une
poursuite du mouvement. Il peut être également admis que ces gures
surviennent après un trading range* qui a temporairement interrompu
la tendance et qui reprend alors ses droits.

2.7.1.1 Les trois soldats blancs / Les trois corbeaux noirs
Les trois soldats blancs est une gure de continuation haussière. Elle
peut apparaître en début ou en milieu de tendance haussière, ou bien
en bas d’une tendance baissière annonçant alors un retournement.
Très simple à identier de par sa structure générale : trois chande-
liers blancs qui se succèdent mais attention, pas n’importe comment.
Remarquez sur le graphique ci-dessous que chaque ouverture doit se
faire au-dessus de la moitié du chandelier précédent. La clôture quant
à elle se fait au-dessus de la précédente. En somme, on a des bas de
plus en plus hauts et des hauts également de plus en plus hauts, ce
qui pérennise la tendance haussière. Attention toutefois aux corps des
chandeliers qui doivent être à peu près équilibrés entre eux. En effet,
un trop grand corps, disproportionné, induirait un risque de retourne-
ment puisque traduisant une soudaine accélération pouvant aboutir
à un sur-achat* et à une correction. Bien proportionnée, cette gure
traduit une psychologie des intervenants dominée par le calme, la
hausse se poursuivra donc sereinement. La présence d’ombres* n’est
pas incompatible à condition qu’elles soient courtes et relativement
bien équilibrées entre elles. En revanche, une grande ombre reétant
la pression dominante de l’un des deux camps invalide la gure. Il
faudra attendre la quatrième bougie qui devra conrmer le sens anti-
cipé par sa couleur. Nous exigerons donc une bougie haussière pour
pouvoir entrer en position. Le stop-loss* sera positionné au-dessous
du premier chandelier et le stop-prot* peut s’ajuster en reportant
l’écart de cours entre l’ouverture du premier chandelier et la clôture
du troisième.
Le graphique de l’action Air France en période daily* illustre cette
gure survenue après un long trading range de plusieurs semaines.
Un facteur favorable appuie la validation de la gure via la formation
d’un gap* à la quatrième bougie. C’est pour cela que le stop-loss est
placé à 50 % du gap et non pas au-dessous de la première bougie. Il
faut savoir s’adapter par rapport à ce que l’on voit, l’expérience vous
aidera à acquérir ces gestes de bon sens.

A l’inverse, la gure des trois corbeaux noirs dénote la situation exac-

tement opposée. En début ou en milieu de tendance baissière elle
matérialise une continuation baissière. En haut d’une tendance haus-
sière, elle annonce un retournement baissier. Voyez cela sur le graphique
de l’indice IBEX35 en période 30 min qui peut s’exploiter en mode
day trading*. Sur des périodes aussi courtes, il est délicat d’obtenir une
gure parfaite vu les mouvements intraday*, des imperfections peuvent
être admises telles que des ombres un peu plus imposantes sur les deux
premières bougies. Nous resterons cependant inexibles sur la troi-
sième bougie qui ne doit pas comporter d’ombre basse de grande taille

puisqu’elle traduirait un possible retour des acheteurs. Observez ces
trois corbeaux noirs du 14/06/2017. Un gap survint lors de l’ouverture
de la deuxième bougie, ce qui n’est pas invalidant tant que les ombres
restent limitées et que la bougie traduit bien un mouvement baissier.
La troisième bougie comporte une ombre basse beaucoup plus courte
que l’ombre haute, ce qui est acceptable. Enn, la quatrième bougie
est baissière, ce qui valide la gure. Il est donc possible d’entrer short
avec un stop-loss au-dessus du plus haut de la première bougie (le gap
étant petit on ne se servira pas du niveau à 50 % du gap pour placer le
stop-loss). Le stop-prot sera ajusté à l’écart E (entre l’ouverture de la
première bougie et la clôture de la dernière).

2.7.1.2 Le gapping play
Au départ ou lors d’une tendance haussière, un trading range peut

survenir au cours duquel certains acheteurs font une pause et d’autres
décident de solder leurs positions. Les vendeurs ne sont que timide-
ment présents et trop peu nombreux pour initier un retournement.
Cette situation dessine le trading range qui représente bien une zone
d’hésitation, d’achats et de ventes se compensant mutuellement. Un
signal haussier et l’achèvement de cette gure sont alors matéria-
lisés par une cassure du trading range par le haut et par un gap. Notez
qu’idéalement deux chandeliers haussiers encadrent le trading range
et doivent être de taille respectable. Le chandelier formant le gap doit
impérativement être haussier pour un gapping play haussier, et bais-
sier pour un gapping play baissier. De plus, on préférera que les prix
marquant le trading range ne soient pas trop éloignés du sommet* du
premier chandelier. Bien sûr il est délicat d’obtenir une gure parfaite,
aussi quelques écarts n’invalideront pas la gure si rien d’incohérent
n’apparaît.
Voici un gapping play haussier sur l’action Boeing en période 30 min,
le 21/02/2017. Notez que la zone de trading range devrait idéalement
ne pas dépasser le plus haut du chandelier 1. Ce léger débordement
n’est pas invalidant puisque c’est bien un étroit trading range qui
survient avant qu’un gap net ne relance la tendance haussière (hors
graphique, cassure des $180 le 28/02).

Ce gapping play baissier sur la paire de devises GBP/USD d’octobre

2016 comporte un chandelier formant le gap de taille inférieure à celle
souhaitée, mais l’ensemble des éléments induisant le message baissier
du gappinp play sont bien là : un trading range s’établit en zone basse
du chandelier 1, puis le chandelier 2 formant un gap initie la continua-
tion baissière.

2.7.1.3 La ligne de poussée haussière et baissière
Dans sa version haussière, cette structure s’identie par la position

relative de deux chandeliers. Le premier est un chandelier haussier de
taille respectable, afchant la vigueur du camp des acheteurs. Il peut
comporter des ombres de tailles réduites. Il apparaît généralement en
cours de tendance établie et n’est logiquement pas le seul chandelier
haussier de bonne taille à s’afcher. Ce chandelier est alors suivi par

un chandelier baissier qui ouvre avec un gap haussier, même léger.
Le niveau d’ouverture de ce chandelier baissier est donc légèrement
ou franchement au-dessus du niveau de clôture du premier. Pour
valider cette gure, le plus bas du deuxième chandelier ne doit pas
dépasser la moitié du premier. En termes de psychologie de marché,
cette bougie baissière passagère dénote un retour temporaire des
vendeurs. De légères prises de bénéces et quelques opérateurs attirés
par ce niveau pour passer short* inéchissent le cours sans toutefois
créer de retournement ni de trading range. Les acheteurs conants ni-
ront par reprendre la main et le cours continuera son rallye* initial.
En pratique, une gure parfaite étant rare, on acceptera l’absence de
gap. L’essentiel dans le message de cette construction réside dans le
non franchissement du niveau médian de la bougie précédente, et dans
l’observation d’une bougie haussière de bonne taille et de la deuxième
bougie baissière de taille plus modeste.
Observons tout cela sur le graphique de l’action APPLE avec une
particularité : l’échec de la gure dû à une taille trop importante de
la bougie baissière. Ceci permet d’expliciter l’importance des propor-
tions dans les tailles des bougies pour cette gure. Le gap n’est pas
indispensable, en revanche obtenir une deuxième bougie proportion-
nellement plus petite que la première est aussi impératif que le non
franchissement de la moitié de la première bougie.

La conguration baissière de la ligne de poussée répond aux mêmes

exigences et à la même logique que sa cousine haussière. En cours
d’un déclin* afrmé survient une bougie baissière de taille respectable.
Elle est alors suivie d’une bougie haussière plus petite, formant idéa-
lement un gap baissier dont le plus haut ne dépasse pas la moitié de la
grande bougie baissière. Restons avec l’action APPLE pour visualiser
une ligne de poussée baissière. Dans ce cas, contrairement à ce que
l’on a vu plus haut, la bougie opposée à la tendance est bien propor-
tionnée. La ligne de poussée n’est pas cassée par le plus haut de cette

petite bougie qui a formé un léger gap. Les conditions sont réunies
pour attendre une conrmation de la poursuite du déclin en clôture
du lendemain, ce qui se conrmera. C’est ensuite le surlendemain
que la position short sera fermée, avec un modeste gain, mais guidée
par la prudence en voyant se dessiner un marteau inversé (cf. 2.8.3.1)
presque parfait pouvant donner lieu à un retournement haussier…

> 2.7.2 Quelques figures de retournement
Le mot retournement est attribué aux gures qui laissent présager

une inversion de tendance. Idéalement, on les trouve en haut d’une
tendance haussière dans le cadre d’une anticipation de retournement
baissier. Inversement, un retournement haussier sera annoncé en bas
d’une tendance baissière.
2.7.2.1 L’avalement (engulfing)
Cette gure très simple à repérer est constituée d’un grand chandelier
englobant le corps du chandelier précédent. Les chandeliers précédents
quant à eux sont idéalement de taille décroissante. Ils dénotent alors
la perte de vigueur du camp en question, traduisant ainsi son épuise-
ment et donc sa probable capitulation prochaine. Finalement, le grand
chandelier de couleur opposée donne le coup de grâce en matérialisant
une entrée en fanfare du camp adverse, ce qui amènera une partie des
investisseurs à prendre leurs pertes rapidement par peur d’une accé-
lération de la tendance, et une autre partie à s’engager sans tarder, ce
qui accélère le retournement. Un avalement s’observe sur deux chan-
deliers : celui d’avalement et le précédent. Idéalement, il doit former
un gap (de même sens que le chandelier précédent), englober les
ombres du chandelier précédent, ne pas posséder d’ombre et porter la
couleur du retournement. En pratique, il n’est pas fréquent de réunir
tous ces critères théoriques et un chandelier imparfait peut tout à fait
se travailler tant qu’aucun gros écart à ces conditions ne se visualise.
Reprenons ces critères un à un.
➢ Le gap : si une bougie d’avalement se dessine (bougie baissière
avalant la dernière bougie haussière) en haut d’un rallye, on
préfèrera que son ouverture se fasse avec un gap haussier. Cepen-
dant, une ouverture au même niveau que la clôture de la bougie
précédente n’invalide pas une bougie engulng.
➢ Le corps de la bougie engulng doit impérativement avaler tout
le corps de la bougie précédente.
➢ Les ombres : il est préférable que le corps de la bougie engul-
ng avale également les ombres de la bougie précédente. Un
non-respect de ce critère n’est toutefois pas invalidant. La bougie

engulng peut comporter de courtes ombres mais pas de grandes
ombres contraires au retournement annoncé : pas de grande
ombre haute pour une bougie d’avalement haussière (risque de
retour des vendeurs) et pas de grande ombre basse pour une
bougie d’avalement baissière (risque de retour des acheteurs).
➢ La couleur de la bougie d’avalement doit impérativement être
celle du retournement annoncé. Une bougie engulng en haut
d’un rallye doit donc être baissière, et elle devra porter la couleur
de la hausse en bas d’un déclin.
Observons à présent le graphique de l’action « Saint Gobain » en

période daily avec une bougie engulng survenue le 08/05/2017
annonçant un retournement baissier. Nous pouvons constater qu’elle
forme un léger gap haussier, qu’elle ne comporte pas d’ombre et
qu’elle englobe totalement la bougie précédente. L’objectif est déni
simplement en reportant l’amplitude de la bougie engulng (écart entre
l’ouverture et la clôture) à l’entrée en position. Le stop-loss est posi-
tionné légèrement au-dessus de la bougie d’avalement. L’objectif fut
touché le septième jour suivant l’entrée en position. Cette technique
de prise de prot à l’avantage d’être simple à mettre en œuvre. Elle
a pour inconvénient de minorer le gain potentiel, souvent supérieur,
mais, comme nous le verrons plus loin et à de nombreuses reprises, un
trader raisonnable doit savoir cumuler de nombreux gains modestes
plutôt que de systématiquement chercher à gagner beaucoup et rapi-
dement. Le chapitre dédié au money management* vous exposera cela
avec, notamment, l’explication des concepts de la philosophie d’un
prol « écureuil » opposé au prol « glouton ».

Voici un cas d’avalement haussier survenu sur l’or en période 1H, le

10/02/2017. J’ai volontairement exposé ici un cas ne répondant pas à
toutes les exigences théoriques d’un parfait avalement sans toutefois
présenter de critères invalidant. Nous voyons que ce chandelier haus-
sier mettant n au déclin précédent ne forme pas de gap. Son niveau
d’ouverture est équivalent à la clôture du chandelier baissier précédent
à 1 cent près ($ 1 221.85 contre $ 1 221.86 en clôture de la bougie
précédente). Le corps de la bougie engulng n’avale pas l’ombre basse
mais bien tout le reste du chandelier précédent. Enn, cette bougie

haussière d’avalement comporte de courtes ombres dont une ombre
haute invalidante si elle avait été de taille supérieure ou seule, sans
ombre basse équivalente équilibrant les forces en présence. Nous
pouvons donc valider ce signal et placer les ordres stop-loss et stop-
prot comme déni ci-dessus. Le gain fut touché cinq jours après
l’entrée en position.

2.7.2.2 La couverture en nuage noir et la pénétrante
En haut d’une tendance haussière, la gure désignée « couverture en

nuage noir » annonce un retournement baissier.
Etudions les conditions de matérialisation de cette gure :
➢ le niveau d’ouverture de la bougie d’inversion doit être au-dessus
du plus haut de la bougie précédente.
➢ le niveau de clôture de la bougie d’inversion doit être au-dessous
de la moitié du corps de la bougie précédente.
Le fait que la bougie d’inversion, désignée ici « nuage noir », ouvre sur
un niveau plus haut que la bougie précédente puis nalement clôture
bien plus bas, dénote un échec cuisant des acheteurs qui n’ont pas
été capables d’alimenter la hausse du cours. Les vendeurs, eux, sont
parvenus rapidement à inéchir le cours, laissant alors le champ libre
à un retournement baissier.
Une ombre haute sera tolérée, en revanche une ombre basse induisant
un possible retour des acheteurs invalidera la gure (sauf si elle est très
courte). Finalement, si la bougie nuage noir dépasse la bougie précé-
dente nous avons alors affaire à une gure d’avalement. La clôture
se faisant entre la moitié et l’ouverture de la bougie précédente, le
message envoyé est légèrement moins puissant que celui induit par un
avalement.
Voici un graphique en période weekly* de l’action de la Deutsche

Bank, en août 2015 qui afche une bougie nuage noir. Elle comporte
une ombre haute et une très courte ombre basse. Elle clôture
au-dessous de la moitié de la précédente. Le stop-loss est placé légère-
ment au-dessus de la bougie nuage noir. Le stop-prot peut être ajusté
selon l’une des méthodes de sortie de position présentées plus loin.

La gure dite « la pénétrante » est symétriquement opposée à la couver-

ture en nuage et, par conséquent, positionnée idéalement en bas d’une
tendance baissière. Elle annonce alors un retournement haussier. Nous
retrouverons les conditions de matérialisation identiques en termes de
psychologie mais cette fois adaptées à un retournement haussier :

➢ le niveau d’ouverture de la bougie d’inversion doit être
au-dessous du plus bas de la bougie précédente.
➢ le niveau de clôture de la bougie d’inversion doit être au-dessus
de la moitié du corps de la bougie précédente.
Le fait que la bougie d’inversion ouvre sur un niveau plus bas que
la bougie précédente puis, nalement, clôture bien plus haut, dénote
un échec cuisant des vendeurs qui n’ont pas été capables d’alimenter
la baisse du cours. Les acheteurs, eux, sont parvenus rapidement
à retourner le cours laissant alors le champ libre à un retournement
haussier.
Une ombre basse sera tolérée mais une ombre haute (sauf si elle est
très courte) invalidera la gure par crainte de retour des vendeurs.
Le graphique de l’indice Footsie en période 30 min le 31/05/2017

présente une bougie pénétrante munie d’une ombre basse. Elle
clôture bien au-dessus de la moitié de la précédente. Le stop-loss est
placé légèrement sous le plus bas de la bougie. Le stop-prot ajusté
selon l’une des méthodes de trading adoptée parmi celles présentées
plus loin.

2.7.2.3. Etoile du soir, étoile du matin
En haut d’une tendance haussière, la gure que l’on appelle « étoile

du soir » annonce un retournement baissier. Cette gure est consti-
tuée de trois bougies : une bougie haussière en ligne avec la tendance
dominante, suivie d’une bougie dite « étoile » annonçant un probable
retournement baissier puis d’une bougie baissière. Analysons cela.

Après la première bougie haussière qui traduit la domination des ache-
teurs, vient la formation du chandelier désigné comme étant l’« étoile »
qui se caractérise par l’apparition d’un gap. Plus ce gap est important,
plus la gure est signicative. La pertinence de la gure se renforce
si le corps du chandelier étoile est baissier ; toutefois, un corps haus-
sier ne constituerait pas un signal d’invalidation. D’autre part, plus le
corps de la bougie étoile est petit, plus l’essoufement du camp des
haussiers est signicatif.
Par la suite, le chandelier de retournement formé après l’étoile devra
avoir un corps assez imposant pour recouvrir au moins la moitié du
corps du premier chandelier haussier. Il doit de préférence former un
gap pour renforcer la puissance de la gure mais ceci n’est pas un
impératif de validation.
La gure appelée « étoile du matin » annonce un retournement haussier

en bas d’une tendance baissière. Nous retrouvons les mêmes éléments
que pour l’étoile du soir, selon une logique rigoureusement inverse.
Il s’agit de la même construction de base : un premier chandelier bais-
sier qui traduit la domination de la tendance baissière en cours, suivi
de l’étoile du matin formant impérativement un gap, de préférence de
couleur haussière et munie d’un corps de taille modeste, puis du dernier
chandelier de retournement haussier, formant de préférence un gap et
dont le corps doit couvrir au moins 50 % du premier chandelier baissier.
Voici deux étoiles du soir et une étoile du matin dont seule une
étoile du soir est valide, sur ce graphique en période 04H de l’indice
IBEX35. L’étoile valide de la tranche 08H/12H forme bien un gap
à son ouverture. La bougie lui succédant ne forme pas de gap mais
porte la couleur requise et présente un corps assez grand pour maté-
rialiser une victoire des vendeurs, indiquant un probable retournement
baissier à suivre. Nous remarquons toutefois que même si les deux
autres étoiles sont invalides du fait de critères non respectés, elles
ont nalement correctement anticipé un retournement. Il est pourtant
absolument vital d’être rigoureux et de ne pas céder à la tentation de
négliger les critères invalidants. Mieux vaut rater des occasions en
étant rigoureux dans tous les aspects de votre trading que d’accepter
quelques entorses aux règles de principes qui vous conduiront inévita-
blement à une expérience de trading négative.

Ce graphique de l’action « Société Générale » en période daily présente

une étoile du matin survenue après une très courte phase baissière. Elle
respecte néanmoins les critères de validation d’une étoile et une hausse
s’en est suivie effectivement : un gap net est ouvert lors de la forma-
tion de l’étoile dont on aurait préféré qu’elle clôture en bougie haus-
sière, toutefois sa couleur baissière n’est pas invalidante. Un second
gap est formé à l’ouverture de la troisième bougie qui, elle, porte la
couleur impérative de la hausse et dispose d’un corps de taille accep-
table. Cette structure en étoile du matin du 02/11/2016 est donc valide.

> 2.7.3 Quelques figures d’indécision
Les gures d’indécision traduisent une hésitation du marché. Après

l’épuisement de la tendance en cours, une gure d’indécision peut très
bien être suivie d’un retournement, d’une continuation de tendance ou
bien d’un trading range, ce qui s’applique donc à chaque gure décrite
ci-dessous.

2.7.3.1 Le marteau et le pendu
Situés en bas d’une tendance baissière (marteau) et en haut d’une

tendance haussière (pendu), ces gures marquent l’arrêt temporaire
du mouvement en cours. De nombreux analystes les classent dans la
catégorie des gures de retournement et ce à juste titre, cependant, en
pratique, elles peuvent en fait être suivies par n’importe quel scénario
d’où leur classement dans cette rubrique des gures d’indécision. Le
plus important est donc de retenir que le marteau marque une pause
de la tendance baissière qui précède son apparition, et que le pendu
marque une pause de la tendance haussière qui le précède. Commen-
çons par étudier le marteau.
Une grande ombre basse et un petit corps caractérisent le marteau.

Idéalement, l’ombre basse doit être au moins deux fois plus grande
que le corps du chandelier, marquant ainsi la puissance du camp des
acheteurs puisqu’ils ont réussi à rehausser le cours au niveau du corps
en gardant la main et ce depuis l’extrémité de l’ombre basse atteinte
un peu plus tôt. Le petit corps, qu’il soit haussier ou baissier, démontre
que les acheteurs ont résisté jusqu’au bout face aux vendeurs mais
n’ont toutefois pas dévoilé toute leur puissance. Ils ont opéré dans le
calme et induisent ainsi dans le camp des vendeurs une interrogation
quant à leur future capacité d’intervention. Une courte ombre haute
sera tolérée, elle ne remet pas en cause le message principal d’un
marteau.
Il est judicieux de prendre le temps d’observer l’évolution du cours
après l’apparition du marteau an d’identier le scénario suivant le
plus probable, mais, quoi qu’il en soit, le marché réagira d’une façon
ou d’une autre. Il est vrai qu’un marteau haussier (chandelier de
hausse blanc ou vert) sera plutôt annonciateur d’un retournement mais
il convient d’être prudent.
Les trois graphiques à suivre explicitent trois comportements diffé-

rents de marché suite à l’apparition d’un marteau.
Voici le premier cas d’un marteau anticipant un retournement haussier
en période daily, sur l’action Boeing. Nous voyons que suite à cette
gure du 18/05/2017, un rallye conséquent s’instaura, alimenté par

des commandes d’avions applaudies par les investisseurs. Ce marteau
comporte une ombre haute à la limite de l’invalidation mais qui reste
assez courte pour être acceptable.

Ce deuxième marteau présenté ici sur l’indice Footsie en période 4H
en avril 2017 laisse place à un trading range. Il est muni d’une courte
ombre haute.
C’est enn sur ce troisième graphique (indice CAC40 en période 4H

en mai 2017) que nous pouvons observer une succession de deux
marteaux suivis d’une courte baisse puis d’un trading range.

La gure du pendu est strictement identique à celle du marteau mais

elle se positionne en haut d’une tendance haussière. Selon les mêmes
postulats, on s’attachera à constater que l’ombre basse est au moins
deux fois plus grande que le corps. Le principe restera le même, on
anticipera plutôt un retournement baissier si le chandelier du pendu est
baissier (couleur noire ou rouge) mais, en pratique, l’apparition d’un
pendu dénotera surtout un arrêt de la tendance précédente qui sera
suivie d’un trading range, d’une continuation ou d’un retournement.
Observez le pendu du graphique ci-dessous pour le baril de Brent en

daily, qui anticipe correctement un retournement baissier.

Enn, voici un pendu dessiné en cours de tendance haussière en

période 1H, sur l’action l’Oréal, en juillet 2017 et peu après une courte
phase baissière qui précéda nalement une continuation haussière de
quelques heures supplémentaires.

2.7.3.2 Le marteau inversé
Sur le même principe que le marteau et le pendu, il serait tentant de

classer le marteau inversé en gure de retournement puisqu’il identie
une perte de puissance des vendeurs en bas d’un déclin. Cependant, la
pratique peut invalider la théorie et, là aussi, il faut s’attendre à trois
scénarios à l’issue de son apparition. Il s’agit donc plutôt d’un signal
d’indécision.
Un marteau inversé est formé d’une ombre haute et d’un petit corps.
L’ombre haute dénote la présence d’acheteurs qui ont cependant perdu

la bataille puisque les vendeurs sont parvenus à inéchir le prix de
manière à ne former nalement qu’un petit corps en clôture. Les ache-
teurs ont toutefois réussi à former ce chandelier de taille modeste mais
ceci peu de temps avant la clôture, marquant ainsi leur possible retour
en force, d’où la notion théorique de retournement haussier probable.
Dernier point, une courte ombre basse n’invalidera pas la gure même
s’il est préférable qu’elle en soit dépourvue. En revanche une ombre
basse importante invalidera un chandelier en marteau inversé.
Voici un exemple de marteau inversé suivi d’un rallye, en période 01H
sur l’indice Footsie en mai 2017.

2.7.3.3 Le harami de hausse et le harami de baisse
La conguration d’un harami est caractérisée par deux chandeliers consé-

cutifs. Le premier est un chandelier au grand corps, suivi par le deuxième
chandelier de petite taille, de couleur opposée et positionné quelque part
à l’intérieur du corps du premier. Harami signie « femme enceinte » en
japonais. De façon imagée on peut en effet assimiler le grand chandelier
à la mère et le petit, qui lui succède, au bébé qu’elle porte. Notez que
le deuxième chandelier peut être un doji. On parle alors de « harami en
croix » et dans ce cas il renforce le message de retournement probable.
Tout comme le marteau et le pendu, il est toutefois plus raisonnable de
considérer une telle gure comme traduisant une indécision stoppant une
tendance haussière ou baissière. Un harami pourra donc être suivi par un
trading range, une poursuite de la tendance ou un retournement.
Les graphiques ci-dessous montrent qu’en pratique il convient de
considérer les harami comme de l’indécision. Un signal de retourne-
ment sera renforcé si la couleur de la bougie « bébé » est opposée à
celle de la « maman » et si son corps est petit, voire en doji.
Voyons quelques haramis sur ce graphique de l’indice Eurostoxx50 en

daily de mai 2016. Nous y trouvons quatre haramis.
Le harami 1 : placé en bas d’un court déclin, ce harami est bien propor-
tionné avec une bougie « bébé » plus petite que la maman, la bougie
précédente. Un bémol toutefois concerne l’ombre basse qui dépasse
de peu le corps de la maman. Idéalement, on préfère une bougie bébé
entièrement incluse dans le corps de la maman, ombres incluses. Ce
dépassement étant léger il n’est pas invalidant. Une période de trading
range succéda à ce harami 1.
Le harami 2 : là aussi l’ombre basse dépasse de peu le corps de la
maman. La réaction haussière se t légèrement attendre puis survint le
troisième jour après ce harami 2.
Le harami 3 : positionné en bas d’une baisse de quelques jours, il fut
suivi d’un rallye. L’ombre haute dépasse de peu le corps de la maman.
Comme dans de nombreux cas, vous trouverez rarement la gure
parfaite… L’essentiel est de ne pas déceler de gros écarts par rapport
au postulat théorique de base.
Le harami 4 : l’ombre haute dépasse de peu la bougie précédente.
Il sera suivi d’un déclin modeste.

Voici un autre graphique présentant deux haramis survenus en 2015 en

période weekly sur l’indice IBEX35.
Le harami 1 : dessiné en cours de déclin, il comporte une courte ombre
haute acceptable. Une continuation baissière suivra ce harami.
Le harami 2 : de la couleur de la hausse, ce sera en effet un modeste
rebond haussier qui succèdera à ce harami de corps idéalement petit
et bien inclus dans le corps de la maman. On préfèrera une ou des
ombres équilibrées mais de telles ombres hautes formant un marteau

inversé ne sont pas invalidantes. L’essentiel du message d’un harami
est préservé avec un petit corps inclus dans le grand et sans dépasse-
ment important du corps de la maman par une ombre.
2.8 Quelques figures classiques incontournables
Continuons à explorer le monde des gures chartistes, cette fois ci en

étudiant des congurations qui se dessinent aussi bien en bar-charts
qu’en chandeliers.

> 2.8.1 La configuration épaule-tête-épaule
Cette gure, l’une des plus connues, se positionne en haut d’un rallye*
ou en bas d’un déclin*, annonçant un retournement. En cours de
tendance établie elle peut être une gure de continuation.
2.8.1.1 En haut d’un rallye
En tant que gure de retournement, elle dénote l’épuisement progressif

du camp des acheteurs qui nissent par s’essoufer et laisser le champ
libre aux vendeurs qui prennent la main et provoquent un déclin.
Voyons comment se structure cette gure.
Un sommet* se détachant nettement est tracé, il s’agit de la tête. Il
est encadré par deux autres rallyes moins marqués mais formant deux
autres sommets qui encadrent la tête et forment les épaules. Chrono-
logiquement, on a donc en premier lieu un rallye intervenant en n de
tendance haussière et marquant un premier sommet. C’est la première
épaule. Le cours va alors rebondir sur un support* puis dessiner un
sommet plus haut que le précédent constituant ainsi la tête. Le cours
va de nouveau s’inéchir puis rebondir sur le même support précédent.
La dernière épaule se dessine alors avec l’apparition d’un deuxième
rebond qui positionnera le troisième sommet sous le précédent. Notez
que le support en question qui constitue la base des deux épaules est
dénommée « ligne de cou ». Le retournement se conrme lorsque le
déclin suivant la formation de la deuxième épaule casse la ligne de
cou. Différentes variantes graphiques peuvent s’observer : ligne de
cou en pente positive ou négative, épaules dissymétriques… N’ou-
bliez pas que l’essentiel n’est pas la perfection de la gure mais le
message psychologique qu’elle traduit. Un superbe retournement peut
valider une gure imparfaite tout comme une gure idéale peut na-
lement être suivie d’une continuation de la tendance haussière et non
d’un retournement. Rien n’est jamais absolu dans le trading et c’est
pourquoi il est important de toujours conserver une attitude détachée
permettant d’analyser les éléments avec du bon sens.
Voici une conguration tête / épaule sur la paire de devises GBP/USD

en période daily* en septembre 2016. Après un bref rallye, le cours

entame un rebond formant la première épaule. Le cours repart en
rallye puis débute un déclin, formant alors un sommet qui sera la tête.
Le déclin se stabilise alors sur un support qui formera la deuxième.
Les niveaux supports des deux épaules ne sont pas alignés, ce qui est
courant. La ligne de cou qui relie les deux épaules se trace ainsi sans
difculté. La cassure baissière de la ligne de cou donnera un signal
d’entrée short*. Le gain visé sera équivalent à l’amplitude tracée entre
la ligne de cou et la tête. Un stop-loss* peut être placé légèrement
au-dessus de la tête (non représenté ici, par souci de clarté).

2.8.1.2 En bas d’un déclin
Dans la même logique inversée, cette gure dénote un épuisement

progressif des vendeurs qui laisseront place aux acheteurs. Un retour-
nement haussier s’en suivra donc. Logiquement, cette conguration
est également dénommée « épaule-tête-épaule inversée ». Voyons
comment se structure cette gure.
En premier lieu, un premier creux* (bottom*) se dessine formant ainsi
la première épaule. Le rallye qui suit rebondit alors sur un niveau
faisant résistance* puis s’inéchit de nouveau jusqu’à un niveau plus
bas que le précédent, formant ainsi la tête. Le rallye succédant à ce
deuxième creux bute à son tour sur la zone résistante de la première
épaule et renvoie le cours vers le bas, sensiblement au même niveau
que la première épaule. Ce troisième et dernier creux dessine la
deuxième épaule. Là encore, la ligne de cou est matérialisée par le
niveau sur lequel les rebonds sont déclenchés. La validation du retour-
nement haussier s’obtiendra par la cassure de la ligne de cou après la
formation de la troisième épaule.
Ce graphique du baril de pétrole américain WTI (West Texas
Intermediate) en période daily en avril 2016 présente une gure
épaule-tête-épaule inversée avec une ligne cou presque droite. Dans ce
cas, la ligne de cou joue le rôle de résistance aux rebonds des épaules
puis est nalement cassée, ce qui envoie un signal d’achat. Le stop-
prot sera également équivalent à l’amplitude A entre la ligne de cou
et la tête. Le stop-loss sera placé légèrement au-dessous de la tête.

> 2.8.2 Double ou triple top et double ou triple bottom
2.8.2.1 Le double ou triple top*
Cette conguration dénote un épuisement des acheteurs. Le cours

haussier ne parvient pas à franchir une zone jouant le rôle de résis-
tance. Graphiquement, cela se traduit par des sommets (tops) se
succédant, souvent au nombre de deux ou trois. Analysons chrono-
logiquement cette gure.

Un premier top se dessine sous une résistance. Le cours est donc
renvoyé vers le bas. Finalement il rebondit et entame un rallye en
direction de la zone résistante. Cette tentative se solde de nouveau par
un échec, un deuxième top se formant aux environs du premier (légè-
rement plus bas, plus haut ou au même niveau). Le cours repart de
nouveau vers le bas. Une gure double top est formée. Pour obtenir
une gure triple top vous aurez deviné la suite : on rebondit de nouveau
à l’assaut de la résistance pour échouer une fois de plus et dessiner le
troisième top.
L’issue d’une gure double top ou triple top est généralement caracté-
risée par un retournement baissier. Tout comme la gure tête-épaule,
vous pouvez voir sur le graphique ci-dessous qu’une ligne de cou est
assimilée en tant que support permettant les rebonds successifs. Sa
cassure vers le bas après le deuxième ou troisième top valide le retour-
nement baissier et lance un signal de vente. On placera le stop-loss
légèrement au-dessus de la résistance et on ciblera un gain en repor-
tant la distance entre le top le plus bas et le support de la gure au
niveau de la cassure donnant le signal de vente.
Pour les traders des marchés actions et FOREX*, l’information de

volume vous aidera à conrmer la cohérence de la gure en indiquant
des hausses de volume au début de chaque phase baissière, soit à
proximité des tops puis lors de la cassure du support.
Voici un exemple de triple top sur ce graphique de l’indice Ibex35 en

période 1H en juin 2017. Cette gure n’est pas parfaite mais l’essen-
tiel du message d’un triple top y gure bien. Nous avons bien trois
sommets repoussant le cours vers un support désigné comme la ligne
de cou de la gure. C’est surtout la suite de la gure qui est moins
académique que le modèle théorique parfait puisqu’il faudra patienter
l’achèvement d’autres attaques du camp des haussiers pour venir
toucher l’objectif. Cependant, le stop-loss n’a pas été touché et nous
avons bien un déclin qui éloigne dénitivement le cours de la zone de
résistance où sont formés les trois tops permettant de toucher l’objectif
graphique déni par l’écart entre la ligne de cou et le top le plus bas.

2.8.2.2 Le double ou triple bottom
Cette conguration est, vous l’aurez compris, l’équivalente symétrique

et inverse du double et triple top. Elle dénote donc que le cours baissier
bute à deux ou trois reprises sur un support puis nit généralement par
se retourner à la hausse. Analysons chronologiquement cette gure.
Un premier bottom* se dessine au-dessus d’un support. Le cours
est donc renvoyé vers le haut. Finalement il rebondit et entame un
déclin en direction du support. Cette tentative se solde de nouveau
par un échec, un deuxième bottom se forme aux environs du premier.
Le cours repart de nouveau vers le haut. Une gure double bottom est

formée. Pour obtenir une gure triple bottom on doit avoir un nouveau
rebond initiant une nouvelle attaque du support.
Là encore, le retournement haussier est validé par la cassure de la
ligne de cou après le deuxième ou le troisième bottom. Les volumes
seront en hausse lors de la cassure et lors de chaque phase haussière
de la gure, à proximité des creux.
Voyez une gure en double bottom sur le graphique de l’indice
Footsie en période 1H d’août 2017. Les deux rebonds formant les
creux sont situés dans la même zone. Le stop-loss est placé légère-
ment au-dessous de cette zone support. L’objectif – non représenté sur
le graphique pour ne pas le surcharger – peut s’ajuster à l’écart entre
le creux le plus haut et la ligne de cou. Le rallye qui suit la cassure de
la ligne de cou permet d’atteindre cet objectif.

> 2.8.3 Le biseau ascendant et le biseau descendant
2.8.3.1 Le biseau ascendant
Les congurations en biseau sont aussi célèbres dans le monde du

chartisme que les gures présentées ci-dessus. Pour les mettre en
lumière sur un graphique de n’importe quel actif, il sufra de tracer
vous-même la ligne de tendance haussière (résistance) au-dessus du
cours et la ligne de tendance baissière au-dessous du cours (support).
Un biseau ascendant se forme en cours de tendance haussière et
annonce alors le plus souvent un prochain retournement. Plus rare-
ment, il anticipera une continuation baissière s’il apparaît en cours de
tendance baissière.
Le point fort du biseau ascendant est de démontrer la perte de puis-

sance progressive du camp des acheteurs. Ceci se manifeste par la
pente de la résistance qui est inférieure à celle du support. Ce fait est
simplement dû aux rebonds des achats qui sont d’amplitude décrois-
sante, ce qui dénote une perte régulière de vigueur des acheteurs.
Un minimum de trois rebonds du cours sur la résistance sera exigé
pour valider la gure. La cassure baissière du support donne le signal
de vente. Pour dénir votre objectif graphique, prolongez par une
ligne droite le premier rebond du cours sur le support. Le niveau du
stop-loss sera quant à lui positionné légèrement au-dessus du dernier
top de la gure.
Débutons par le cas d’un biseau ascendant formé sur l’action Nvidia en
période 15min le 19/07/2017. Nous constatons que la pente du support
est légèrement supérieure à celle de la résistance. Cette dernière est
testée trois fois, ce qui répond à l’exigence de base de la gure. Le
stop-loss, qui n’est pas représenté sur le graphique, serait placé légè-
rement au-dessus du dernier sommet. L’objectif de gain s’obtient en
traçant une ligne horizontale du premier test du support.

2.8.3.2 Le biseau descendant
Le biseau descendant prégure un retournement haussier suite à une

tendance baissière. Plus rarement, il annonce une continuation haus-
sière au sein d’un rallye. La logique concernant sa construction et son
interprétation est fondée sur les mêmes principes que ceux décrits pour
le biseau ascendant.
La résistance et le support sont baissiers. La pente du support est infé-

rieure à celle de la résistance. Les rebonds du cours sur le support
sont d’amplitude décroissante, ce qui dénote une perte de puissance

progressive du camp des vendeurs. Trois rebonds sur le support au
minimum seront exigés pour valider la gure. Le signal d’achat sera
identié par la cassure haussière de la résistance. L’objectif de gain
sera visualisé en prolongeant en ligne droite le premier rebond du
cours sur la résistance. Le stop-loss sera placé légèrement au-dessous
du dernier creux de la gure.
Ce graphique de l’action Deutsche Bank en période weekly* présente un

biseau descendant. La divergence entre les deux droites est peu marquée
mais bien inscrite dans le bon sens, la pente de la résistance étant supé-
rieure à celle du support. Là encore le stop-loss n’est pas représenté
mais il serait positionné légèrement au-dessous du dernier creux.

2.8.3.3 Derniers éléments sur les biseaux
Voici quelques paramètres supplémentaires à considérer pour les

biseaux ascendants et descendants.
La période utilisée à son importance. Les périodes 1H, 4H, 1 jour et

1 semaine seront préférées aux périodes inférieures pour la pérennité
de la gure. Un simple travail de backtesting* sur l’actif de votre
choix vous permettra de réaliser vos propres statistiques sur la réussite
des biseaux ascendants et descendants. Le chapitre dédié au backtes-
ting vous guidera pour réaliser ce travail. Ceci pourrait être utile aux
traders sur gures souhaitant se détacher de l’aspect de l’économie
fondamentale du trading.
La pente formée par les droites de tendance du biseau (résistance* et

support) est également à observer attentivement. Une pente prononcée
aura pour effet une prise de prot plus rapide. Ne tombez pas dans le
piège d’augmenter votre niveau de stop-prot* pour autant. Conservez
la méthode indiquée, seul le facteur temps jouera en votre faveur, ce
qui est tout à fait appréciable.
En pratique ne vous attendez pas à rencontrer des cas d’école avec

l’ensemble de ces paramètres parfaitement respectés. Tout comme une
gure en chandeliers, il convient de ne pas chercher la perfection mais
une cohérence d’ensemble reétant un message sur la psychologie des
intervenants au cours d’une période donnée.
2.9 Gains et pertes en trading sur figures
> 2.9.1 Prenez garde aux résistances et aux supports
Le trading sur gures doit répondre à la même exigence de bon sens et

de simplicité que n’importe quel autre style de trading. Rester simple
dans ses stratégies et dans sa manière de travailler est essentiel. Trop
de complexité n’améliore en rien les performances. On s’attachera
donc à respecter cette règle en observant les principes suivants.

Commençons par une mise en garde sur le positionnement de vos
ordres stop-prot et stop-loss* vis-à-vis d’un support* et d’une résis-
tance. Ceci peut paraître évident pour un trader exercé mais il est
capital pour un débutant de bien maîtriser ces notions de détermi-
nation de niveaux de gains et de pertes an de ne pas commettre de
grossières erreurs amenant à une prise de perte certaine. Le trading
est une activité exigeante et pointue. Vous devez placer un maximum
d’éléments favorables de votre côté an d’élever les probabilités de
réussite de chaque trade*. Comprendre et retenir ces principes simples
est aussi basique qu’indispensable.
Dans le cas d’un achat, vous devrez veiller à positionner votre stop-
prot au-dessous d’une résistance et non au-dessus. Vous éviterez
ainsi que le cours rebondisse sur la résistance et se retourne ou évolue
en zone de congestion* avant de se retourner. Il est donc parfaite-
ment logique d’appliquer ce principe systématiquement. De la même
manière, vous positionnerez votre stop-loss au-dessous d’un support et
non au-dessus. Le but étant d’éviter son déclenchement sur un mouve-
ment soudain et peu signicatif.
Dans le cadre du trading sur gures, vous devrez donc vérier que le
niveau déterminé graphiquement ne se trouve pas mal positionné. Si
tel est le cas, il conviendra de le déplacer vis-à-vis de votre objectif
initial purement graphique. Que cela réduise légèrement vos gains ou
augmente de peu votre perte potentielle ne doit pas vous rebuter. Il est
impératif de prendre en considération ces niveaux clés atour desquels
les intervenants arbitrent en permanence.
Vous aurez facilement déduit que selon ce principe de précaution, dans

le cas d’une vente, vous devrez placer votre stop-prot au-dessus d’un
support et non au-dessous. Enn, vous devrez placer votre stop-loss
au-dessus d’une résistance et non au-dessous.
Ces recommandations ne s’appliquent que si une résistance et ou un

support avoisinent vos objectifs graphiques sur gures. Si tel n’est pas
le cas, appliquez strictement vos objectifs déterminés graphiquement.

> 2.9.2 Validez la maturité de la figure avant d’intervenir
L’identication d’une gure peut se faire dès le début de sa formation.

Dans ce cas il est possible de spéculer sur la poursuite de la construc-
tion de la gure et de positionner des ordres assez tôt. L’avantage est
qu’en cas de validation votre ordre d’entrée sera mieux positionné
et offrira un gain plus important que si vous attendez l’achèvement
complet de la gure. L’inconvénient est que la probabilité d’un échec
de formation de la gure est plus grand à ce stade et que votre stop-
loss risque d’être touché assez tôt. Le risque de réaliser un trade
perdant est donc plus grand que si vous patientez jusqu’à ce que la
gure soit complètement dessinée. Dans le même esprit vous prendrez
encore moins de risques si vous n’intervenez qu’après validation de
la gure. On peut donc dire que trois stades d’intervention s’offrent à
vous et que le niveau de risque est inversement proportionnel à l’état
d’avancement de la gure, comme le récapitule le tableau ci-dessous.
Figure 13
Le gain résultant sera lui aussi lié au niveau de risque. Plus sage
vous serez et plus limité sera votre gain. C’est le prix de la sécurité.
Vous verrez plus loin que vous devrez impérativement et systémati-
quement adopter une attitude sécuritaire privilégiant les petits prots
aux gros gains. Votre survie dans le monde du trading en dépendra
directement. Vouloir réaliser de gros gains rapidement n’est absolu-
ment pas compatible avec un trading raisonnable et able. J’ai pour
ambition de vous amener à un niveau de compétence vous permet-
tant d’accroître votre capital de 10 % par an, quel que soit le mode
de trading choisi et les méthodes d’entrée en position présentées plus
loin que vous utiliserez. Ce niveau de performance est tout à fait en

ligne avec un trading raisonnable et réaliste. Il ne tient qu’à vous de
respecter les règles de sécurité développées tout au long de l’ouvrage
pour rester dans ce cadre, et de ne pas les enfreindre en cherchant à
gagner plus au risque de nalement perdre la totalité de votre inves-
tissement initial.
Revenons au concept de niveau de risque lié au stade de maturité
d’une gure à l’aide du graphique de l’action Nvidia déjà vu plus haut
exposant un biseau ascendant. Pour rappel, cette gure implique une
sortie baissière par une cassure de la droite de support.
L’ordre short* correspondant au stade 1 dit « gure en cours de
construction », impliquant un gain plus élevé qui se visualise facile-
ment en imaginant l’ordre placé en clôture de la bougie désignée, mais
également un niveau de risque plus grand. Un retour des acheteurs
déclencherait le stop-loss rapidement.
Le chandelier désigné comme étant celui portant l’ordre short corres-
pondant au stade 2 dit « gure achevée », est celui qui casse la droite
de support, envoyant le signal baissier attendu.
Enn, le stade 3 est le plus sûr en matière de prises de risques : nous
exigeons que le chandelier formé après la gure soit de la couleur du
mouvement attendu. Dans le cas contraire nous nous abstiendrons. La
différence de gain avec le stade 2 est minime pour ce cas mais il pour-
rait en être autrement, chaque conguration étant unique…

2.10 Niveaux caractéristiques : les retracements de Fibonacci,

les chiffres ronds, les 4 niveaux précédents
Les niveaux caractéristiques détaillés ci-après sont assimilables à des

niveaux de résistance* ou de support*. En effet ils correspondent
à des zones de prix que de nombreux intervenants ont en mémoire
et surveillent de près, s’attendant à une réaction du marché à leur
approche. Les ordinateurs des traders ont en mémoire ces niveaux

ce qui provoque des mouvements rapides dus à une accumulation
d’ordres passés au même moment et au phénomène mouton* jouant
le rôle d’amplicateur. En pratique dans le cadre de ce sous-chapitre,
cela revient à considérer la présence d’un tel niveau caractéristique à
proximité de la gure exactement comme une résistance ou un support.
> 2.10.1 Introduction aux retracements de Fibonacci,

aux pull-back* et aux throw-back*
Il est particulièrement intéressant de vous présenter ce célèbre mathé-

maticien italien qui rédigea en 1202 le « Liber Abaci » (livre des
abaques). Globalement, son ouvrage présente le système décimal
arabe et les applications en découlant dans le domaine commercial
de l’époque qui n’utilisait jusqu’alors que les chiffres romains. Une
des sections de ce livre expose la fameuse suite mathématique dite de
nos jours «« de Fibonacci » et ce par le biais d’un problème étudiant
la croissance d’une population de lapins à partir d’un seul couple…
De ces travaux en résulte le fameux « nombre d’or » 1,618 qui détient
des propriétés mathématiques particulières. Je vous suggère d’en
apprendre davantage en effectuant vous-même des recherches si cela
éveille votre curiosité. Pour revenir au trading, de tout cela en découle
cinq principaux niveaux importants : 23,6 %, 38,2 %, 50 %, 61,8 % et
78,6 %.
Il faut appréhender ces valeurs en tant que niveaux de retracement
d’ailleurs on parle des retracements de Fibonacci. Mais qu’est-ce
qu’un retracement ? Il s’agit tout simplement d’un mouvement en
arrière du cours suite à une avancée haussière ou baissière. Deux cas
se présentent donc.
Suite à un mouvement haussier : un retracement est appelé « pull-
back » et met en lumière une rechute du cours.
Suite à un mouvement baissier : un retracement est alors appelé
« throw-back » et induit donc un rebond du cours.
Un retracement peut être plus ou moins violent, rapide et profond. Il
se stabilisera à un moment donné et pourra être effacé par une reprise
de la tendance dominante ou bien au contraire il marquera le début
d’une inversion de tendance. Quoiqu’il en soit il s’arrêtera bien à un
moment donné et c’est ici que les niveaux de Fibonacci peuvent jouer

un rôle (je dis bien « peuvent » car ce n’est pas systématique comme
toujours dans le trading). Pour identier cela, l’immense majorité des
plateformes de trading proposent un outil spécique aux retracements
de Fibonacci qui permet de simplement et rapidement positionner une
grille permettant de visualiser en un coup d’œil les 5 niveaux de retra-
cements. En voici un aperçu sur le graphique ci-dessous.
Nous visualisons bien le point 0 de la grille de retracement en haut du
graphique, au tout début du retracement. Plus le pull-back sera profond
et plus le retracement du rallye* sera prononcé, cassant tour à tour les
niveaux support de Fibonacci sur lesquels le cours pourrait nalement
se retourner et amorcer de nouveau un rallye ou bien entamer une
phase de trading range*. Chaque niveau de retracement est un support
potentiel qui peut être l’objet de nombreux échanges entre acheteurs
et vendeurs tout comme ils peuvent être traversés aussi rapidement
qu’indifféremment. Vous constaterez que la grille d’un pull-back voit
donc les valeurs du retracement augmenter avec la baisse du cours.
Inversement, après un déclin*, les niveaux de retracement haussier

sont croissants et de même sens que le throw-back haussier et le cours
peut rebondir sur un ou plusieurs de ces niveaux représentant alors des
résistances potentielles.
Les graphiques ci-dessous démontrent le cas de deux pull-back et d’un
throw-back.
Nous trouvons tout d’abord un exemple de grille de Fibonacci mettant

en lumière le long pull-back tracé après le gap* haussier survenu sur
l’indice CAC40 le 21/04/2017, suite aux résultats du premier tour
des élections présidentielles françaises. Sur ce graphique en période
daily*, il est intéressant de constater que chaque niveau de Fibonacci
est testé une première fois (zones encerclées) avant d’être cassé ulté-
rieurement. Attention cependant, lors d’une tendance afrmée, seul le
niveau 23.6 % sera éventuellement testé et il peut s’écouler une très
longue période avant que le prix revienne vers des niveaux inférieurs.
Comme toujours dans le trading rien n’est jamais sûr, tout est toujours
affaire de probabilités.

Ce graphique de l’indice américain S&P500 en weekly* reète le cas

d’un seul test du niveau 23.6 %. L’indice effectua un rallye sans retra-
cement notable à partir de l’élection de Donald Trump durant plusieurs
mois. Ce premier léger pull-back permit de tester le niveau 23.6 % qui
joua par la suite le rôle de support pour la continuation de ce rallye.

Sur ce graphique de l’or en weekly, nous voyons un throw-back suite

au déclin survenu entre juillet et décembre 2016 abaissant le cours de
$1 366 à $1 133. En appliquant la grille des retracements de Fibonacci,
nous constatons que cette fois, ce sont principalement les niveaux
50 % et 61.8 % qui ont temporairement joué le rôle de résistance. Les
niveaux 23.61 % et 38.2 % ont été traversés indifféremment.

Voici quelques réexions supplémentaires concernant les niveaux de

Fibonacci. Comme il a été dit plus haut, il est logique d’assimiler chaque
niveau de Fibonacci comme un support ou une résistance potentielle.
C’est-à-dire qu’il existe une forte probabilité pour que les échanges s’in-
tensient à l’approche d’un tel niveau. Même si la tendance ne se retourne
pas, le cours peut tout de même marquer une pause avant de poursuivre
son mouvement selon la tendance initiale. De telles pauses sont le siège
de mouvements nombreux, de faible amplitude et pendant ce temps les
scalpeurs (traders qui grapillent des gains sur de très faibles écarts) s’en
donnent à cœur joie. Bien sûr, vous ne pourrez jamais savoir à l’avance

à quel niveau le cours nira par buter. Vous devez donc observer les
échanges avec attention. D’autre part, n’oubliez pas qu’il arrive fréquem-
ment qu’aucun des niveaux de Fibonacci n’inuence le cours et qu’ils
soient tous traversés dans la plus grande indifférence. Encore une fois,
rien n’est absolu dans le trading. Chaque jour est différent ce qui d’un
côté, augmente la difculté du trader mais de l’autre rend cette activité
passionnante, loin de représenter un travail routinier et rébarbatif.
> 2.10.2 Les chiffres ronds
Voici une autre catégorie de niveaux caractéristiques pouvant endosser

le rôle de résistances ou de supports potentiels : les chiffres ronds.
Aussi simpliste et surprenant que cela puisse paraitre à un néophyte,
les chiffres ronds constituent en effet des niveaux donnant lieu à une
intensication des échanges tout comme une résistance ou un support,
et ce sur la majorité des actifs. Qu’il s’agisse d’un indice, d’une paire
de devises ou d’une action vous devrez prendre en compte ce phéno-
mène lors de l’ajustement de vos niveaux de stop-prot* et de stop-
loss*. Certains élaborent des stratégies de trading en spéculant sur des
mouvements du cours allant d’un chiffre rond à un autre ce qui sur le
principe est tout à fait crédible dans la mesure où le levier et la gestion
des pertes sont adaptés aux variations induites par de telles méthodes.
Voici l’indice DAX30 en période 5 min an de bien voir le compor-

tement du cours autour du chiffre rond des 12 000 points, lors de la
séance du 11/08/2017. Remarquez que durant la matinée le cours resta
au-dessous, le niveau était alors une résistance intraday*. Finalement,
en début d’après-midi, il nit par céder et à devenir support. Attention,
j’insiste sur le fait que ce genre de niveaux ne sont pas du tout « fonda-
mentaux », c’est-à-dire qu’ils ne sont pas des supports et résistances
graphiques. Leur pertinence est beaucoup plus faible et ils peuvent
être traversés indifféremment dans n’importe quel sens à tout moment,
dès que le marché initiera un mouvement sur des raisons fondamen-
tales. Ce phénomène est donc plutôt à exploiter lorsque les volumes
sont faibles et que les opérateurs sont en attente de prise d’initiative.
Il sera alors possible de les travailler comme un support ou une résis-
tance horizontale mais pas plus d’une seule fois.

Ce graphique de l’action Apple du 18/07/2017 en période 5 min montre

une séance évoluant au-dessous du prix rond des $150. Ce niveau a
rempli son rôle de résistance lors de trois tests furtifs et a renvoyé le
prix plus bas. Ce n’est nalement qu’en clôture que la résistance a été
cassée, lors d’une vague d’achats survenue les cinq dernières minutes.

Terminons avec un graphique de la paire de devises EUR/CHF en

période daily de juillet 2017. Nous pouvons aisément constater que le
niveau du chiffre rond 1.10 a été l’objet d’échanges à l’origine d’une
pause entre deux rallyes. Il a d’abord été testé en tant que résistance
lorsque le cours évoluait au-dessous, puis en support lorsque le cours a
franchi franchement ce seuil.

Il convient de conclure au vu de ces éléments que vous ne devez pas

négliger l’inuence de la proximité d’un chiffre rond et positionnez
vos ordres en conséquence, avec du bon sens. Pour un achat, ne placez
pas un stop-prot au-dessus d’un chiffre rond et placez un stop-loss
au-dessous. Inversement pour un ordre short*, ne placez pas un stop-
prot au-dessous d’un chiffre rond et placez un stop-loss au-dessus,
exactement comme un support ou une résistance horizontale.

> 2.10.3 Les 4 niveaux précédents
Quel que soit le ou les modes de trading que vous adopterez (day
trading*, swing trading* et scalping*) et par conséquent les périodes
que vous utiliserez (de 5 minutes à 1 semaine) vous devrez toujours
prendre en compte les 4 mêmes niveaux caractéristiques pouvant
inuencer l’attitude des opérateurs à leur approche et par conséquent
la pertinence de vos stop-prot et stop-loss déterminés en amont. Dans
le cas où un de vos ordres stop avoisinerait un de ces 4 niveaux décrits
ci-après, vous devrez les ajuster en conséquence. Selon le même prin-
cipe qu’un chiffre rond ou un niveau de retracement de Fibonacci,
il conviendra d’agir comme en présence d’une résistance ou d’un
support horizontal. Quels sont donc ces 4 niveaux en relation directe
avec la période de travail utilisée ?
Il s’agit des 4 niveaux représentés par un chandelier : l’ouverture,
la clôture, le plus haut et le plus bas atteints au cours de la période
considérée précédente. Si vous intervenez en mode day trading, vous
visualiserez facilement ces 4 seuils en observant la bougie précé-
dente (à l’aide d’un graphique en journalier). Vous devrez donc noter
ces niveaux si vous travaillez ensuite avec un graphique en 15 min
ou en 1H an de ne pas placer vos ordres stop sans considérer ces
seuils (vous verrez plus loin comment vous organiser selon le mode
de trading adopté). De la même manière, si vous intervenez en swing
trading, vous devez visualiser et noter ces 4 niveaux repérés sur le
chandelier hebdomadaire précédent. En mode scalping, pour des
transactions de quelques secondes à quelques minutes, vous devrez
composer en visualisant ces 4 niveaux de la bougie journalière précé-
dente ainsi que des bougies 1H et 15 min.
La nalité est de ne pas être surpris par une réaction des opérateurs
à l’approche d’un de ces seuils qui peuvent véritablement induire un
comportement identique à celui de l’approche d’une résistance ou
d’un support horizontal. Vous devrez donc les prendre en considéra-
tion et agir en conséquence lors de l’ajustement de vos niveaux stop,
tout comme un chiffre rond ou un niveau de retracement de Fibonacci.
Observez le graphique de l’indice DAX30 en période 15 min la

journée du 08/08/2017. J’ai reporté dessus les 4 niveaux de la veille.

Nous constatons que l’indice a oscillé autour du niveau de clôture
de la veille (12 257) toute la matinée. Par la suite, nous remarquons
simplement que le plus haut de la veille a été approché sans être vrai-
ment testé. Chaque jour est différent. Ne vous attendez pas à ce qu’un
seul comportement identique se reproduise quotidiennement ! Chaque
séance de trading est unique. Pour cette matinée-là, c’est la clôture
de la veille qui a gardé le cours dans son voisinage, ce qui signie
que l’indice évoluait de manière hésitante autour de l’équilibre ; les
opérateurs attendaient avant de prendre une initiative. Un autre jour, il
se peut que le niveau de clôture de la veille ou bien le plus bas de la
séance de la veille constituent un support résistant à deux ou trois tests.
Ou bien vous pourriez constater que le plus haut de la séance buttera
exactement sur le plus haut de la séance de la veille… Les différents
scénarios possibles ne manquent pas, aussi devez-vous retenir que ces
niveaux peuvent jouer le rôle de pivot. A vous d’anticiper selon ce que
vous voyez à l’instant « t ». L’expérience vous aidera à appréhender
cela, mais lors de vos débuts soyez donc attentifs. Bien sûr vous
noterez également que ces niveaux seront absolument sans aucun effet
certaines séances. Aucune règle ne régit cela, à vous de vous adapter
selon ce que vous décelez.

Ce graphique de l’action Microsoft en période 15 min le 31/07/2017

démontre un test du niveau d’ouverture de la veille suivi 03H30 plus
tard de quatre tests du niveau de clôture de la veille. Incontestable-
ment, la clôture de la veille est souvent prisée comme pivot potentiel et
donne lieu à des nombreux échanges, sur tous types d’actifs. Retenez
cependant que ce n’est pas systématique. Anticipez un seul test mais
pas davantage. Ce niveau n’a plus aucune importance dès lors qu’une
tendance claire s’afche, motivée par des raisons fondamentales.

2.11 Les indicateurs et les oscillateurs
Sous forme de diverses courbes qui se superposent aux graphiques ou

prennent place au-dessous, ces outils ont pour but de vous aider dans
vos prises de position en vous indiquant une tendance, une situation
de sur-achat* ou de survente*, des divergences, et bien d’autres para-
mètres permettant au trader de se faire une idée sur la situation passée
et présente et d’essayer d’anticiper l’évolution du cours.

Il existe des dizaines d’indicateurs et d’oscillateurs, j’ai donc volon-
tairement choisi de ne vous en présenter que trois de chaque, l’étude
systématique de tous ces outils sortant du cadre du présent ouvrage.
En ce qui nous concerne, et pour trader en sécurité, nul besoin de tous
les connaître. Tout d’abord, comme je l’ai déjà indiqué, il ne faut pas
surcharger vos graphiques. Ensuite, mieux vaut privilégier la qualité à
la quantité. Il est donc préférable de bien comprendre l’interprétation
d’une poignée de ces outils an de travailler correctement. Au nal,
vous n’en retiendrez probablement qu’un ou deux de chaque caté-
gorie, ce qui sera amplement sufsant pour optimiser vos entrées et
sorties de positions.
Avec l’expérience et la curiosité vous découvrirez par vous-même que
nalement tous ces outils délivrent le même message quasiment au
même moment.
Enn, je précise qu’aucun indicateur ou oscillateur n’anticipe un cours.
Ils ne reètent que le passé et le présent et nous aident simplement à
prendre une décision. Comme toujours dans le trading, il n’existe pas
de recette miracle ni d’outil magique permettant d’élaborer une stra-
tégie gagnante pour 100 % de vos trades*. Il convient donc de rester
logique, détaché et prudent.
> 2.11.1 Présentation de trois indicateurs
2.11.1.1 Les moyennes mobiles exponentielles (MME)
Les moyennes mobiles comptent parmi les indicateurs les plus

répandus. Sous forme d’une courbe se superposant sur le graphique du
cours, elles permettent d’identier rapidement une tendance. Il existe
plusieurs types de moyennes mobiles selon leur méthode de calcul :
moyenne mobile simple, pondérée, exponentielle et d’autres. Je ne
rentre pas dans le détail de leur méthode de calcul, hors de propos
ici. Sachez simplement que la moyenne mobile simple est la moyenne
arithmétique des cours de clôture précédents de la période considérée.
Les MME, quant à elles, donnent plus de poids aux clôtures les plus
récentes. Elles se catégorisent par leur période : de court terme, de
moyen terme ou de long terme. En plus de permettre la visualisation
d’une tendance, elles fournissent également des signaux d’achat et de

vente par croisements avec le prix ou entre deux MME de périodes
différentes comme nous allons voir ci-dessous.
Sur un graphique en journalier, la MME 20 sera calculée sur les

20 derniers jours, la MME 50 sur les 50 derniers jours, etc. Sur un
graphique en 5 min, le MME20 sera calculée sur les 20 derniers chan-
deliers de 5 min, la MME 50 sur les 50 derniers chandeliers de 5 min,
etc.
En plus de vous permettre de visualiser une tendance, les MME vous
aident également à déceler d’éventuels signaux d’achat et de vente de
la manière suivante :
– le prix casse la MME à la hausse : signal d’achat, surtout si le prix
était stabilisé au-dessous de la MME ;
– le prix casse la MME à la baisse : signal de vente, surtout si le prix
était stabilisé au-dessus de la MME.
On considère que les MME d’une période de 5 à 20 sont des MME de

court terme. Les périodes de 20 à 50 sont des MME de moyen terme
et les périodes de 50 à 200 sont des MME de long terme.
Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous, une MME de

court terme colle de plus près au prix que les MME de moyen terme
qui elles-mêmes collent de plus près au prix que les MME de long
terme. On remarque également qu’un changement de tendance se
manifestera visuellement bien plus tard avec une MME de long terme.
Globalement, on peut dire que plus la période de la MME est élevée,
plus ses signaux sont ables mais retardés et aplatis. A l’inverse, une
MME court terme sera plus réactive mais comportera davantage de
faux signaux. Le graphique ci-dessous illustre l’indice CAC40 en
période 1H. On y trouve les MME20, MME50 et MME100 lors d’une
séance baissière. Remarquez l’inertie de la MME20 beaucoup plus
faible que la MME100.

A présent visualisons des simples signaux d’achat et de vente basés

sur la cassure de la MME20 par le prix à l’aide de ce graphique de
l’indice Dow Jones en période 30 min du 07/08/2017.

En ce qui concerne les signaux issus de croisements de deux MME,

on s’intéressera particulièrement au croisement de la MME de court
terme sur la MME de moyen terme. Par exemple, si la MME 20 croise
la MME 50 à la hausse, c’est un signal d’achat. Et inversement, si
la MME 20 croise la MME 50 à la baisse, c’est un signal de vente.
Ce principe est valable pour toutes les combinaisons MME court
terme / MME moyen terme et MME moyen terme / MME long terme.
Par exemple, sur du swing trading*, on pourrait intervenir sur des

croisements entre la MME 50 et la MME 100. Le graphique de l’in-
dice Eurostoxx50 en période daily* en juillet 2017 présente un signal
baissier lors d’une cassure de la MME 50 par la MME 20.
Ce graphique de la paire de devises EUR/USD* en période daily en

octobre 2016 démontre un croisement baissier de la MME 50 sur la
MME 100. Un ordre short* est placé en clôture de chandelier, lorsque
le croisement des deux courbes se visualise nettement.

Nous constatons que ces signaux sont de bon augure mais à présent,
que dites-vous de ce signal survenu quelques temps avant celui du
graphique ci-dessus ?

Nous constatons que l’achat est très mal positionné et qu’il est suivi
d’un déclin* important. Vous êtes perdu ? Vous ne savez plus que
croire ? Cela conrme qu’aucun outil magique n’est à votre disposition
et que les MME ne peuvent à elles seules constituer un signal d’achat
ou de vente. Pour arriver à valider un signal, vous devrez obtenir une
conrmation par d’autres signaux, d’autres indicateurs ou oscillateurs

qui vous permettront alors de vous engager avec un maximum de
probabilité que le prix évolue dans le sens souhaité. Commencez-vous
à entrevoir ce principe à présent ? Un signal seul = trade risqué. Un
signal conrmé par un ou deux autres = trade mieux encadré.
J’appelle ce travail de recoupement le ltrage. Quand je parle de
ltrer* un signal, j’entends lui adjoindre d’autres signaux (mais sans
surcharger votre graphique…) an de ne s’engager sur un trade que
si vous avez obtenu un ensemble de signaux vous donnant une cohé-
rence globale. Cette importante notion de cohérence sera abordée en
détail plus loin. Ceci est capital pour ne pas s’engager au hasard ou
au feeling, une attitude qui n’a aucune place dans l’activité de trading.
Bien entendu nous verrons plus loin concrètement comment procéder
y compris en décidant de n’exploiter que la MME 20 en critère d’en-
trée (cf. chapitre day trading*). Enn, nous verrons également qu’un
élément important sera utile : la pente de la MME. Une MME afchant
une pente importante sera synonyme de tendance vigoureuse. Graphi-
quement, un début d’aplatissement d’une forte pente établie constitue
un bon indicateur de début d’essoufement du camp dominant.
2.11.1.2 Les bandes de Bollinger
Portant le nom de son créateur, John Bollinger, cet indicateur est

également l’un des plus répandus et utilisés dans le monde du trading.
Cet indicateur est extrêmement riche en informations et génère des
signaux d’achat et de ventes facilement identiables qui peuvent,
comme toujours, être ltrés pour encore plus de pertinence.
Tout comme pour les MME, je ne rentrerai pas dans les détails de la
méthode de calcul aboutissant à leur conception et je m’attacherai
seulement à vous les présenter an que vous les apprivoisiez le plus
simplement possible.
Commençons par une observation de cet indicateur à l’aide du
graphique de l’action Nvidia en période daily d’août 2017.

Vous remarquerez que cet indicateur apparaît effectivement sous la

forme d’une bande comportant une ligne centrale. Cette ligne centrale
est une moyenne mobile réglée de façon standard à une période de 20.
Elle est encadrée par deux courbes formant ainsi une bande supérieure
au-dessus et une bande inférieure au-dessous.
Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessus, ces bandes
se rapprochent ou s’écartent l’une de l’autre au gré des variations du
cours. Cette notion d’écartement est primordiale car elle est synonyme

de volatilité*. Des prix évoluant peu sur une période donnée seront
encadrés par des bandes peu écartées. C’est le cas lorsque nous avons
affaire à un trading range*. Les opérateurs de marché* ne prennent pas
de grosses initiatives, aucun rallye* ou déclin important ne survient et
le prix dérive en zone de congestion*.
Ceci est illustré par le graphique de l’indice EurostoXX50 en période
4H en mai/juin 2017. Durant cette période de faible volatilité, les
bandes de Bollinger sont peu écartées, d’une amplitude maximale de
50 à 70 points. Le prix évolue en passant d’une courbe à l’autre, ce qui
est caractéristique d’une zone de congestion.

En présence d’un trading range, les bandes de Bollinger peuvent être
exploitées pour trader en spéculant sur le mouvement de variation du
prix qui a tendance à passer alternativement de la courbe supérieure
à la courbe inférieure. Il est donc possible d’accumuler des écarts
comme cela jusqu’au moment où, nalement, une tendance haussière
ou baissière se déclenchera. Vous encaisserez alors une perte, certes,
mais qui sera inférieure à la somme des gains réalisés précédemment.
Notez que, généralement, plus le trading range sera long, plus violente
sera la sortie du prix de cette enveloppe étroite.
Le graphique de l’indice Footsie en période daily d’octobre 2016

démontre l’écartement des bandes de Bollinger lors d’une augmenta-
tion de la volatilité. Le cours reste dans les bandes l’immense majorité
du temps mais l’alternance des variations haussières et baissières
déforme les bandes qui n’ont pas le même aspect que dans le cas d’un
trading range vu ci-dessus. Des bandes écartées sont synonymes de
nervosité du marché, ce qui est une information utile.

Nous avons donc vu que les bandes de Bollinger se présentent alter-

nativement de manière serrées et relativement aplaties ou bien à
l’inverse, de manière écartées et erratiques. Le passage d’une période
de trading range à une période de volatilité croissante est un bon indi-
cateur qui incite à se positionner dans le sens de la tendance décelée. Il
se peut que le prix évolue alors un certain temps le long d’une courbe
(supérieure ou inférieure), voire en dehors des bandes, porté par la
tendance dominante. Le graphique du Footsie en période 1H d’août
2017 vous montre un départ en tendance baissière. Vous remarquerez
facilement l’augmentation de l’écartement des bandes.

Une fois la tendance épuisée, n’importe quel scénario peu alors

survenir : retournement, trading range ou poursuite de la tendance. Il
est donc préférable de proter des bandes de Bollinger pour trader
soit en trading range dans les bandes, soit en tendance forte selon la
psychologie du marché.
Nous verrons dans les chapitres concernant les modes de trading des
méthodes d’entrée en position basées sur l’exploitation des bandes de
Bollinger ltrées par certains indicateurs ou oscillateurs.

Pour nir, voici un synoptique qui rappelle le style de trading à adopter
selon l’écartement des bandes :
Dernier point concernant les bandes de Bollinger. Comme tous

les indicateurs et oscillateurs, des paramètres standards sont ceux
que toutes les plateformes de trading afcheront par défaut. Il est
toujours possible de les modier dans le but de tenter de trouver un
signal donnant de meilleurs résultats, cependant je déconseille cette
démarche à tous les débutants. Le réglage standard est celui qu’utilise
la plupart des traders.
2.11.1.3 Le SAR (Stop And Reverse)
Cet indicateur a été mis au point par Welles Wilder. Moins connu que
les deux indicateurs présentés plus haut, le SAR mérite néanmoins
d’être étudié. Il a été conçu non pas pour fournir un signal d’entrée
mais pour ajuster un stop-loss* au fur et à mesure du développement
d’une tendance. Cette notion est importante car s’il est bien sûr vital
de prendre position intelligemment, beaucoup négligent cet aspect. En
cas de perte, ils attendent trop longtemps et se retrouvent avec un ordre
négatif sur de très longues périodes dans l’espoir d’avoir un jour raison
contre le marché. Sauf qu’en trading, l’entêtement ne paye pas. Il peut
s’écouler des mois, voire des années, avant que le niveau d’entrée soit
de nouveau atteint. En revanche, si une perte est acceptée, elle libère
le capital pour pouvoir de nouveau investir puis compenser la perte
et faire progresser le capital avec le temps. C’est dans cet esprit que
Welles Wilder a conçu le SAR.
Observez le graphique de l’action Microsoft en période daily de juin à
août 2017.

Vous pouvez constater que l’indicateur se présente sous forme de

points évoluant alternativement au-dessous ou au-dessus du prix.
Etudions cela en détail.
Dans le cas d’une tendance haussière, chaque point du SAR sera situé
au-dessous du prix. Plus la volatilité est importante et plus le point
sera distant du prix. En cas d’une forte hausse s’atténuant rapidement,
les premiers points de SAR seront éloignés sous les bougies haussières
puis, au fur et à mesure que la hausse perd en vigueur, les points du
SAR vont alors se rapprocher de plus en plus du prix. Lorsque le prix

touchera le point du SAR lors d’un pullback*, l’indicateur basculera
alors en haut du prix, indiquant le départ d’une tendance baissière.
En pratique, pour utiliser le SAR correctement, le trader doit donc
déplacer son stop-loss au niveau de chaque point de SAR. La perte
sera ainsi limitée, évolutive et de moins en moins conséquente.
Dans l’exemple d’une tendance haussière, il va donc pouvoir relever
son stop à chaque nouveau point de SAR. Ses niveaux d’entrée et
de sortie quant à eux auront été déterminés à l’aide d’une méthode
indépendante du SAR. Le rôle de ce dernier se limite à l’ajustement
du stop-loss.
De façon exactement inverse, vous aurez compris qu’en tendance

baissière, chaque point de SAR sera situé au-dessus du cours. Le
trader abaissera son stop-loss à chaque nouveau point de plus en plus
bas. Lorsque le prix touchera le point du SAR lors d’un throw-back*,
l’indicateur basculera sous le prix indiquant le départ d’une tendance
haussière.
Retenez que le SAR donne une indication able uniquement lors
d’une tendance bien établie. Les signaux du SAR sont à ignorer dans
un trading range. Vous pouvez donc l’exploiter en cours de tendance
lorsque celle-ci est bien matérialisée par des points de SAR éloignés
du prix et formant une pente assez prononcée.
Voici le cas d’un SAR en tendance claire lors d’un rallye de la paire de
devises EUR/USD en période daily en juin/juillet 2017.
Supposons qu’un achat fut motivé en clôture du 28/06. Le stop-loss
est placé le jour de l’achat au niveau du point de SAR correspondant.
Tant que la position est ouverte est que nous patientons de sortir en
gain selon des critères bien dénis, nous déplaçons le stop-loss jour
après jour pour l’aligner avec le niveau du SAR. Si la position est
toujours ouverte lorsque le SAR atteint le même niveau que le niveau
d’achat, le stop-loss devient un stop-prot* puisqu’à compter de ce
jour, un déclenchement du stop placé au niveau du SAR engendrera
un gain et non plus une perte. Par la suite, vous pouvez constater
que le SAR basculera 27 jours après l’achat. Mais attention cela ne
signie pas qu’il s’agit de niveau de sortie de l’achat. Je répète que
le SAR ne se travaille pas en tant que signal d’entrée ou de sortie

mais exclusivement en niveau de stop-loss évolutif. Vous découvrirez
plus loin des méthodes d’entrée et de sortie en position pour les trois
modes de trading abordés. Cet exemple se limite à l’exploitation
correcte du SAR qui constitue un support psychologique appréciable
pour ceux qui ne parviennent pas à gérer les pertes de manière
rigoureuse.

Nous trouvons à présent sur ce graphique de l’indice CAC40 en
période 4H en juin 2017 une succession de trades perdants qui
démontre qu’il ne faut pas utiliser le SAR en signal d’entrée et de
sortie. Pour lire ce graphique clairement, procédez dans l’ordre
chronologique. Deux ordres short et un achat y gurent. Nous consta-
tons que si nous plaçons un short à chaque premier point de SAR
au-dessus du prix et rachetons au premier point de SAR au-dessous
du prix, nous encaissons une perte. Un achat réalisé sur le premier
point de SAR au-dessous du prix et revendu au premier point de SAR
au-dessus du prix sera également perdant. Ceci est dû à la conception
du SAR qui intègre un facteur d’accélération des cours et engendre
une certaine inertie interdisant son emploi comme indicateur fournis-
sant des signaux. Par ailleurs, notez que la pente du SAR est faible
lorsque le prix évolue en trading range comme déjà évoqué plus haut.
Dans un marché hésitant, les basculements sont fréquents. Notez
également qu’il est logique de visualiser un SAR qui change souvent
de camp si la période utilisée est courte. Un SAR d’un graphique
en 5 min ou 30 min sera forcément plus changeant qu’un SAR d’un
graphique en période daily ou weekly*. Terminons en concluant
qu’il peut s’utiliser en stop-loss dans toutes les phases de marché. En
trading range, il sera un bon moyen de positionner votre stop-loss.
Vous verrez en effet que certaines méthodes de trading vous imposent
de dénir votre stop-loss autrement (et également en trading sur
gures vues ci-dessus) et que d’autres vous en laissent le choix.

> 2.11.2 Présentation de trois oscillateurs
2.11.2.1 Le RSI (Relative Strength Indicator)
Conçu également par Welles Wilder, cet oscillateur ne se présente pas

de la même manière que les trois indicateurs vus ci-dessus. Et c’est
toute la différence entre un indicateur et un oscillateur. Comme nous

l’avons vu plus haut, les indicateurs se superposent au prix et appa-
raissent donc dans la fenêtre du cours.
La famille des oscillateurs se présente quant à elle dans une fenêtre
séparée prenant place au-dessous de la fenêtre du prix et présente un
ou plusieurs paramètres qui vont osciller entre des bornes ou afcher
une valeur. Voyez sur ce graphique de l’action Apple en période daily
de 2017 le RSI représenté au-dessous de la fenêtre du prix.

Le RSI est un oscillateur très connu et très utilisé. Son message prin-
cipal est la mise en lumière des périodes de sur-achat ou de survente
prédisant alors le retournement d’une tendance. Le principe est simple
à comprendre. Dans le cas d’un rallye, il arrivera un moment où les
acheteurs vont s’épuiser. Le prix de l’actif aura tant monté qu’ils esti-
meront alors qu’il faut payer trop cher pour acquérir le titre et la vague
de hausse va alors perdre en intensité puis se retourner à la baisse plus
ou moins violemment ou entamera un trading range. Vous connaissez
déjà ce principe. Où intervient donc le RSI dans ce scénario ? Observez
de nouveau le graphique d’Apple ci-dessus. On constate que le RSI est
formé d’une courbe évoluant entre des bornes. On remarque notamment
la borne haute à 70 et la borne basse à 30 puis un niveau médian à 50.
On considère que nous sommes en zone de sur-achat lorsque le RSI
atteint la borne70. Et j’attire là votre attention sur une éventuelle
mauvaise interprétation que de nombreux traders font dans ce cas. Le
fait d’atteindre 70 ne constitue pas un signal de vente. Il délivre surtout
le message qu’il est trop tard pour acheter, un retournement baissier
étant fort probable mais pas certain. Arriver à 70 démontre en effet la
puissance du camp dominant et vous pourrez constater très souvent
qu’une vente placée à chaque fois que le RSI atteint 70 ne porte pas
ses fruits, la tendance haussière pouvant repartir de plus belle (c’est
d’ailleurs le cas n mars sur le graphique ci-dessus). Welles Wider
encourage plutôt les traders à vendre sur un autre signal appelé signal
de divergence que je vais détailler plus loin.
Avant cela, reprenons l’explication précédente, cette fois en cas de
baisse de l’actif. Les vendeurs dominent la tendance qui est alors en
déclin. Sur le même principe, il arrivera un moment où le prix sera
trop bas pour continuer à susciter des ventes qui vont alors perdre en
intensité. Le RSI évoluera alors à proximité ou sous la borne 30, indi-
quant donc qu’il est trop tard pour vendre.
Voici deux incursions du RSI en zone de survente exposées sur ce

graphique de l’action Goldman Sachs en période daily en 2017. Sur
le même principe qu’exposé ci-dessus, un achat placé systématique-
ment lorsque la zone de survente est franchie ne garantit en rien que le
succès sera au rendez-vous, comme le montre l’achat infructueux mis
en lumière sur le graphique.

A présent, revenons sur les conseils du concepteur du RSI, Welles

Wilder, concernant les prises de positions lors d’apparition de diver-
gences entre le cours et le RSI.
Derrière cette appellation technique paraissant complexe, vous allez
voir que ce concept est beaucoup plus simple que vous ne l’imaginez.
En quoi consiste la détection d’une divergence ?

Il faut partir de l’observation du RSI. Le but est d’identier un
sommet* en zone de sur-achat puis de chercher à le relier à un autre
sommet formé plus tard et étant plus bas. On obtiendra alors une droite
descendante. Dans l’exemple ci-dessous, on identie sur ce principe
deux sommets descendants. Ceci étant fait, la deuxième étape consiste
simplement à observer la tendance des prix dans la même période
encadrant les deux sommets. Si les prix évoluent dans le même sens
que la droite reliant les deux sommets, on ne parle pas de divergence,
ce qui est logique. En revanche, si les prix évoluent dans le sens
inverse de la droite reliant les deux sommets ou sont stables au même
niveau moyen (en trading range), alors nous sommes en présence
d’une divergence. En termes de psychologie de marché cela est somme
toute assez logique. En effet, le rallye dénote l’humeur acheteuse des
investisseurs, mais sans le RSI rien ne nous aide à évaluer la suite du
mouvement. Toutefois, si au cours de ce rallye établi le RSI marque
un sommet puis un deuxième plus bas, nous avons là une indication de
probable retournement à venir. Voilà comment Welles Wilder suggère
l’utilisation de son outil.
Cela dit, rien ne vous empêche, comme le font de nombreux traders,

de considérer la cassure haussière de la borne 70 comme un signal
de vente et d’acheter lorsque la borne 30 est traversée par le prix à la
baisse. Dans ce cas, il sera impératif de travailler avec des éléments
supplémentaires cohérents avec le signal principal. Nous verrons cela
en détail dans la section dédiée aux méthodes d’entrée en position.
Voici un exemple de divergence baissière. C’est-à-dire que le prix

continue de progresser ou évolue peu alors que les deux sommets
du RSI tracent une droite descendante, anticipant alors un probable
retournement baissier. Sur ce graphique de l’or en période daily en
avril 2017, deux tops* forment une droite descendante en cours de
rallye. En observant le prix au cours de la même période, on constate
qu’il hésite et reste cantonné dans une même fouchette d’évolution.
Nous sommes donc bien en présence d’une divergence baissière maté-
rialisée par un prix stable et deux tops décroissants formant une droite
descendante.

Voici un deuxième exemple de divergence baissière sur la paire de

devises AUD/USD en période daily en juillet 2017. Cette fois la diver-
gence est marquée par un prix en hausse et une droite descendante
reliant deux tops du RSI.

Graphique réalisé avec la plateforme Marketscope 2.0 de FXCM
Le graphique ci-dessous de l’indice CAC40 en période 4H en mai

2017 expose une divergence haussière. Sur le même principe, nous
identions deux creux* ascendants sur le RSI, associés dans le même
intervalle de temps à une baisse du cours (un cours en trading range
serait également acceptable).
Nous matérialisons donc bien une divergence entre la baisse du cours
et la droite haussière reliant les deux creux.

Dernier point concernant le RSI : sa période est réglée par défaut à

14 dans tous les logiciels de trading mais vous pouvez modier ce
paramètre comme bon vous semble. Il est bon d’avoir conscience
d’une certaine cohérence entre la période choisie et l’échelle de
temps travaillée. En effet, si vous souhaitez travailler sur du court
terme, vous choisirez un RSI basé sur une période de 9 (utilisée par

d’autres trader). Mais dans ce cas, il conviendra d’élargir les bornes
de sur-achat et de survente à 90 et 10 puisque les variations du RSI
seront logiquement plus importantes. Pour travailler à moyen terme,
les périodes 14 et 25 sont intéressantes, sachant que la 14 est incon-
testablement la plus utilisée, ce qui offre un avantage que je nomme le
phénomène mouton*. Pour les RSI 14 et 25 les bornes standard 70 et
30 conviennent mais rien ne vous empêche d’étudier en backtesting*
les bornes 80 et 20 sur l’actif que vous étudiez. Pour travailler sur
du long terme on conservera les bornes standard, 70 et 30. Pour faire
simple lorsque vous débutez, ne changez rien puisque votre logiciel
sera automatiquement paramétré en période de 14 avec les bornes
70 et 30. Cela vous permettra de vous y habituer et de chercher à y
associer de bons ltres. Avec l’expérience vous pourrez réaliser des
statistiques de backtesting et éventuellement modier les paramètres
du RSI.
2.11.2.2 Le CCI (Commodity Channel Index)
Mis au point par Donald Lambert, cet oscillateur permet d’anticiper

des retournements de tendance en zone de sur-achat ou de survente.
Sa méthode de calcul est bien sûr différente de celle du RSI, ainsi
que sa présentation. Sur le principe, le concepteur de cet outil utilise
la relation liant la volatilité à l’amplitude de variation du prix. Vous
avez retenu à présent qu’une période de trading range est synonyme
de faible volatilité. Lorsque le trading range est cassé, la volatilité
augmente soudainement et, la plupart du temps, une nouvelle séquence
haussière ou baissière se dessine alors jusqu’au prochain trading range.
Comme je l’ai déjà indiqué, en termes de temps, il est important de ne
pas oublier que les phases de trading range sont généralement bien
plus longues que les phases de tendance établie. C’est cette propriété
que traduit le CCI. Il est généralement paramétré par défaut sur une
période de 14. Voyez ci-dessous comment il se présente.

Comme vous pouvez le voir, cette fois ci notre courbe d’indicateur

évolue dans une zone positive ou négative. Remarquez deux niveaux
de référence qui constituent les repères principaux dans l’interpréta-
tion du CCI : les bornes + 100 et –100. Donald Lambert a conçu cet
oscillateur de manière à ce qu’en période de trading range, lorsque le
prix évolue peu, la courbe du CCI est alors cantonnée entre les repères

–100 et + 100. Dans une telle conguration, aucun signal n’est à
visualiser et par conséquent aucune initiative particulière n’est à envi-
sager. Tout se passe lorsqu’une tendance se dévoile et fait sortir le prix
du trading range. Que se passe-t-il alors ? Prenons l’exemple d’une
baisse prononcée. Le CCI va nir par quitter la zone –100/ + 100 en
cassant la borne –100 à la baisse. Toute la période où le CCI évolue
au-dessous de la borne –100 est assimilée à une situation de survente,
exactement comme si le RSI était sous les 30. La cassure de la borne
–100 ne constitue pas un signal d’achat permettant une anticipation
de rebond haussier. Le CCI est conçu pour envoyer un signal d’achat
lorsque qu’il recroisera la borne–100 à la hausse, signal anticipant
un proche épuisement du camp vendeur et un prochain retournement
haussier.
Selon la même logique, le CCI donne un signal de vente lorsqu’au

cours d’un rallye, la borne + 100 est cassée puis est de nouveau coupée
mais à la baisse, indiquant alors un épuisement du camp acheteur.
C’est la deuxième cassure (baissière) de la borne + 100 qui donnera le
signal de vente du CCI.
Ce graphique de l’indice Footsie en période 1H en août 2017 présente

deux signaux du CCI : une vente (ordre short) et un achat. Nous
constatons que le signal baissier était correct. En revanche le signal
d’achat est faux, obligeant à sortir de ce trade en perte. Ceci ne doit
pas vous alarmer : il est normal, hélas, qu’un indicateur ou un oscilla-
teur, quel qu’il soit, ne se travaille pas seul et le CCI n’échappe pas à
cette vérité. Je le répète, s’il sufsait à n’importe quel particulier de
suivre les indications d’un tel outil pour gagner régulièrement sur les
marchés, le trading serait facile pour tous et ne nécessiterait pas de
formation particulière. Il sufrait d’obéir aveuglément à ces signaux
magiques… La réalité est tout autre. Vous verrez dans les chapitres à
venir comment travailler avec ces outils en les combinant à d’autres et
en intégrant du bon sens dans vos prises de décision.

Voici un graphique de l’action Apple en période daily. Nous trouvons

deux signaux induits par le CCI : une vente puis un achat. Sur cet
exemple ils s’avèrent corrects mais je renouvelle ma mise en garde sur
l’utilisation exclusive du CCI sans y adjoindre aucun ltre supplémen-
taire. Le but ici est de bien exposer le mécanisme du signal. Le signal
de vente ne sera validé que lorsque le CCI en clôture du chandelier

sera effectivement passé sous la borne + 100. De la même manière, le
signal d’achat ne sera pris en compte que lorsque le CCI en clôture du
chandelier sera de nouveau au-dessus de la borne – 100. Vous pouvez
constater ainsi les valeurs du CCI du chandelier comportant le signal
et du chandelier le précédent, notées sur le graphique.

Tout comme le RSI, il est possible d’obtenir des signaux par le biais
des divergences entre la tendance du prix et celle du CCI.
Etudions le cas d’une divergence baissière, annonçant un retourne-
ment baissier sur le graphique de l’indice Eurostoxx50 en période
30 min en juin 2017 ci-dessous. Le principe est le même que pour une
divergence sur RSI, vous ne serez donc pas surpris. Nous avons toutes
les caractéristiques d’une divergence baissière : deux tops formant une
droite descendante et le cours en hausse dans le même intervalle de
temps (un cours en trading range serait acceptable). Un modeste déclin
suivra ce signal baissier.

Voici enn un exemple de divergence haussière sur ce graphique de
l’indice IBEX35 en période 1H en juillet 2017. On remarque que
le niveau du repère –100 est bien cassé au cours du déclin du prix,
marquant un premier creux. Par la suite un deuxième creux, plus haut,
dénote bien un CCI haussier et donc une divergence haussière marquée
par un prix en baisse dans le même laps de temps, anticipant ainsi la
proximité d’un prochain rallye.

2.11.2.3 Le MACD (Moving Average Convergence Divergence)
Cet oscillateur a été conçu par Gerald Appel. Voyez sur le graphique
de l’indice DAX30 en période 1H du 15 et 16/08/2017 ci-dessous
comment il se présente.

Ne vous affolez pas devant sa complexité apparente. Vous allez voir
qu’il n’est pas plus délicat à interpréter que les autres oscillateurs.
Deux éléments apparaissent : la présence de barres histogrammes et de
deux courbes oscillant autour d’un niveau 0.
Les courbes sont : la courbe MACD et la courbe de signal.
La courbe MACD représente la différence entre deux MME (Moyennes
Mobiles Exponentielles), les MME 12 et 26. La MME 12 est dite
rapide et la MME 26 est dite lente puisque d’une période supérieure,
elle atténue donc les nombreuses variations court terme. Lorsque la
différence entre les deux MME est nulle, la courbe MACD se situe
au niveau 0 de l’échelle verticale graduée. Lorsque la courbe MACD
évolue au-dessus du niveau 0, elle traduit une MME 12 supérieure à la
MME 26 et donc une tendance haussière dominante qui est parvenue
à inéchir la MME rapide à la hausse. Inversement, la courbe MACD
évoluant sous le niveau 0 indique que le camp des baissiers est domi-
nant et que la MME 12 a croisé à la baisse la MME 26, le moment
précis du croisement des deux MME étant lorsque le MACD est égal
à 0. Pour résumer, la courbe MACD représente la position de la MME
12 vis-à-vis de la MME 26.
La courbe de signal quant à elle est la MME 9 de la courbe MACD.

Les signaux d’achats et de ventes sont déclenchés lorsque la MACD
croise la ligne de signal. Nous aurons donc un signal d’achat quand
la courbe MACD croisera la courbe de signal à la hausse. Et inverse-
ment, nous aurons un signal de vente quand la courbe MACD croisera
la courbe de signal à la baisse. Reportez-vous sur les graphiques
ci-dessous pour visualiser ces signaux.
Un paramètre important est l’écartement entre la courbe MACD et

la courbe de signal qui, je le rappelle, est sa propre MME 9. Vu que
la MME 9 est une période courte et réactive, vous comprendrez aisé-
ment que lorsque la courbe MACD croise et évolue au-dessous de la
ligne de signal, ceci est signe de la vigueur du camp baissier. Plus
l’écartement entre les deux courbes est marqué et plus la tendance en
cours est dénotée comme puissante. Dans ce cas, cela peut aider le
trader à garder une position et à attendre un resserrement des courbes
pour afner sa sortie. Sur le même principe, lorsque la MACD croise

à la hausse sa courbe de signal et s’installe au-dessus, cela dénotera
la puissance du camp acheteur dont l’établissement de la tendance est
facilement visualisé par l’écartement entre les deux courbes.
Enn, il reste à aborder les signaux issus de divergences entre le prix
et les barres histogrammes. Ces barres représentent l’écart entre la
courbe MACD et la courbe de signal. Les barres formées au-dessus
du niveau 0 indiquent donc que la courbe MACD est au-dessus de la
courbe de signal. Lorsque la MACD croise la courbe de signal à la
hausse, la barre histogramme correspondante est alignée à 0. Inver-
sement, lorsque la MACD croise la courbe de signal à la baisse et
reste au-dessous, la barre histogramme au moment du croisement sera
à 0 et les suivantes seront au-dessous du niveau 0 tout le temps où
la MACD restera positionnée ainsi. Les histogrammes diminuant de
taille indiquent donc un prochain croisement de la courbe de signal
par la MACD, et donc un probable retournement du prix.
Une divergence baissière sera donc soulignée par un prix en hausse
alors que dans le même temps, les histogrammes positifs diminuent.
Une divergence haussière sera mise en lumière par un prix en baisse
et, dans le même temps, une diminution des histogrammes négatifs.
Dans les deux cas, une diminution de la taille des histogrammes
implique un resserrement des courbes MACD et de signal, ce qui
laisse entrevoir un retournement du prix à venir.
Bien entendu et sur le même principe régissant tous les indicateurs et
oscillateurs existants, exploiter les signaux du MACD seul ne suft
pas. Il convient de le faire en conjugaison avec d’autres signaux cohé-
rents comme nous le verrons en détail dans les chapitres ultérieurs.
Voici deux exemples pour visualiser l’utilisation du MACD.

Commençons par ce graphique de l’indice Nasdaq100* en période
15 min du 16/08/2017. Y gurent deux signaux lancés par le croise-
ment de la courbe MACD sur sa courbe de signal. Notez qu’il ne faut
pas se baser sur le chandelier correspondant au croisement des courbes
mais sur le chandelier suivant. En effet, en tradant en temps réel, l’ins-
tant du croisement des courbes ne permet pas de déterminer s’il sera
effectif ou pas. C’est en clôture du chandelier suivant que nous visua-
lisons correctement que la courbe MACD a bien croisé sa courbe de
signal et, par conséquent, ce n’est qu’à cet instant là que nous serons
prêts à intervenir sur le marché.

A présent voyez ce graphique du baril de Brent entre juin et août 2017,

en période daily. Outre les signaux haussiers et baissiers survenus
respectivement n juin et début août par croisement de la courbe
MACD sur sa courbe de signal, remarquez que la tendance haus-
sière stable est conrmée par la courbe MACD qui reste relativement

stable et toujours au-dessus de sa courbe de signal. Pendant les courtes
phases où le rallye s’intensie, l’écartement entre les deux courbes
augmente. Inversement, lorsqu’un bref déclin survient en cours de
rallye, l’écartement diminue. La vigueur de la tendance en cours se
visualise ainsi. Des croisements incessants dénoteraient plutôt une
phase de congestion*.

Intéressons-nous maintenant aux barres appelées « histogrammes ».
Vous avez remarqué qu’elles oscillent autour de la ligne 0 du MACD.
Elles évoluent donc alternativement en territoire positif ou négatif et
permettent de visualiser l’écart entre le MACD et sa ligne de signal.
Ceci traduit ce que nous avons vu plus haut : un écart positif traduit
un MACD supérieur à sa courbe de signal et représente une tendance
haussière. Inversement, une barre histogramme située en territoire
négatif implique que la courbe MACD est au-dessous de sa courbe
de signal. La graduation verticale des barres est directement liée à la
valeur séparant les deux courbes.
Je privilégie l’interprétation de ces histogrammes pour la détection de
divergences avec le prix. Le principe d’une divergence ne change pas,
il s’agit d’une évolution de l’oscillateur contraire à celle des prix dans
le même laps de temps.
Cherchons un sommet des histogrammes en territoire positif puis un

deuxième sommet plus bas (donc une diminution de la barre) et obser-
vons les prix au-dessous des barres précédentes. Si nous sommes en
présence d’un rallye, une divergence baissière du MACD annonce un
probable retournement. Inversement, cherchons un creux des histo-
grammes en territoire négatif puis un deuxième creux plus haut (donc
une diminution de la barre) et observons les prix au-dessus des barres
précédentes. Si un déclin se dessine, le MACD anticipe par sa diver-
gence haussière un retournement haussier probable.
Je privilégie donc ainsi l’obtention d’un signal basé non pas sur l’équi-
valent du croisement de la courbe MACD sur sa courbe de signal
(qui est la méthode la plus répandue), ce qui impliquerait de patienter
que la barre histogramme atteigne le niveau 0. Je préfère déceler une
divergence en me basant sur la diminution du niveau d’une barre
histogramme qui signie que la courbe MACD se rapproche de sa
courbe de signal (resserrement des deux courbes) et donc une perte de
vigueur de la tendance en cours induisant un probable prochain retour-
nement. Bien entendu, cette méthode n’échappe pas à la présence de
faux signaux. Aussi, une règle d’or doit être observée en travaillant
selon ce concept : toujours intervenir dans le sens de la tendance en
cours sur l’actif considéré et ignorer les signaux à contre-tendance. Ce
ltre de bon sens élimine de nombreux faux signaux.

Les deux graphiques suivants illustrent tout cela.
Tout d’abord, voici l’indice CAC40 en période daily en juillet 2017.

La tendance des dernières semaines étant baissière, il convient de ne
s’engager que sur un signal de divergence baissière. Nous patiente-
rons donc qu’une barre histogramme en territoire positif diminue ainsi
qu’un cours en hausse ou stable au-dessus des barres précédentes. Le
signal visualisé sur le graphique est précédé d’un rallye puis d’un léger
déclin ne marquant toutefois pas de baisse signicative. Cette diver-
gence baissière nous invite donc à shorter* en clôture de la bougie
formant la barre de signal.

Ce graphique de la paire de devises EUR/USD en période daily en
juin/juillet 2017 présente une divergence haussière en accord avec la
tendance des semaines précédentes en rallye marqué. Nous devons
donc patienter une diminution d’une barre histogramme en territoire
négatif combinée à un cours en hausse avant cette barre de signal. Je
rappelle que l’affaiblissement de la barre de signal dénote un resser-
rement des courbes MACD et de sa courbe de signal et par conséquent
une perte de vigueur du camp des baissiers, anticipant un possible
retour des acheteurs. Tout cela se visualise aisément sur cet exemple.

> 2.11.3 Bilan du rôle de l’analyse technique dans le trading
Ce ne sera qu’après avoir acquis une première expérience de trading

(et selon votre disponibilité) que vous pourrez entrevoir ce que vous
maîtrisez le mieux comme mode de trading, à savoir des transactions
courtes donc du scalping ou du day trading, ou bien des transactions
plus étalées dans le temps donc du swing trading. Si vous optez pour
le scalping vous aurez alors le choix d’opérer sans l’aide d’aucune
recherche de gure ou sans ajout d’indicateurs ou d’oscillateurs.
Certains pourront également gérer deux ou trois comptes de trading
avec un mode de trading dédié à chaque compte. Vous aurez compris
que vous n’avez que l’embarras du choix. Ces décisions de gestion
vous appartiennent, à vous de mesurer et d’apprécier mes recomman-
dations en la matière réparties tout au long de l’ouvrage.
J’attire votre attention sur le fait de ne jamais perdre de vue que l’éco-
nomie fondamentale restera toujours prépondérante. Ce sont bel et
bien les nouvelles économiques de chaque instant qui sont à l’origine
des mouvements. Je considère donc que l’aspect économie fonda-
mentale justie le départ d’une tendance dans un sens donné tandis
que l’analyse technique permet d’afner les entrées et les sorties de
positions et d’anticiper des probables retournements de tendance. Il
s’agit nalement d’un mélange de toutes ces données, fondamentales
et techniques, et c’est ce qui rend cette activité passionnante. Chaque
jour est unique et nécessite une analyse de l’humeur dominante du
marché et des annonces attendues. Mon conseil est de travailler avec
les deux aspects, d’abord en analysant rapidement l’évolution des
indices le matin, puis lorsque vous aurez choisi sur quel actif vous
interviendrez, se xer des objectifs techniques d’entrée et de sortie de
positions en projetant un scénario haussier et un scénario baissier. La
patience est une qualité indispensable qui optimisera votre trading.
Travailler ainsi vaut beaucoup mieux que de se précipiter à passer un
ordre sur un geste émotionnel en espérant que par la suite le marché
ira dans votre sens. Cependant, lorsque vous serez devant votre écran,
je vous garantis que la tentation sera forte de ne pas patienter. Et c’est
là que la notion de rigueur intervient. Ceux qui se laisseront emporter
par leurs croyances et leurs émotions ne vivront que des expériences

désagréables… Soyez rigoureux et disciplinés, et le marché vous
offrira des gains réguliers.
Pour conclure simplement, l’analyse technique peut constituer votre
unique cadre de travail et vous pouvez parfaitement intervenir sur
les marchés en délaissant totalement l’analyse fondamentale (ce que
toutefois je déconseille, vous l’avez compris). Elle peut également être
utilisée conjointement à une analyse fondamentale pour vous aider à
entrer et sortir en position, ce qui est à mes yeux la manière la plus
judicieuse de mener vos opérations de trading, hormis en mode scal-
ping. Vous verrez cela en détail dans les différents sous-chapitres
dédiés aux modes de trading.

3
Money management
3.1 Rôle du money management
L e money management* a pour but la préservation de votre capital

de trading par le biais de règles simples permettant de gérer vos
gains et vos pertes. En l’absence de règles vous mettez votre capital
en danger sans vous en rendre compte. Petit à petit, avec le temps
(ou rapidement…), un système de trading négatif aura raison de vos
économies si durement gagnées. Intolérable, non ? Pourtant, c’est ainsi
que se fait piéger la grande majorité des traders particuliers. Il est
important de bien dissocier votre capacité à placer des ordres correc-
tement, qui généreront des gains à un instant « t », de votre capacité à
accepter, au juste moment, une perte qui ne représentera qu’une inme
fraction de votre capital.
Ce n’est pas votre inexpérience qui risque de vous coûter très cher
mais votre entêtement à ne pas accepter une perte à temps. La bonne
nouvelle c’est que je vous garantis qu’avec un minimum d’analyse et
de patience vous parviendrez rapidement à prendre de bonnes posi-
tions. Cet ouvrage vous y aidera. Et justement, il n’y a pas de mauvaise
nouvelle ! Car si vous suivez mes recommandations en matière de
gestion des pertes, vous ferez partie des traders ayant la satisfaction de
travailler avec succès.
Si la gestion des pertes est essentielle pour réussir dans le trading,

elle n’est pas le seul élément d’un money management de qualité.
Vous devez également gérer correctement vos positions gagnantes.
Trop de traders clôturent leurs positions trop tôt et associent donc de
petits gains à des pertes bien supérieures, ce qui, vous vous en doutez,
fera fondre leur capital comme neige au soleil. Vous verrez qu’il
est possible de concevoir un système de trading dont les pertes sont

supérieures aux gains en valeur numérique mais nettement inférieures
en nombre, et ceci en introduisant dans votre trading une notion de
travail qualitatif débouchant sur un bilan gains / pertes positif. Enn,
vous devrez prendre garde à l’utilisation de l’effet de levier*. Un
effet de levier trop important est souvent à l’origine de pertes bien
supérieures à la moyenne des gains, voire à la liquidation* rapide du
compte de trading. Je ne cesserai de conseiller de fuir l’utilisation d’un
important effet de levier tout au long de cet ouvrage. Perdre vos écono-
mies en quelques minutes est tout à fait possible si vous ne respectez
pas cette règle impérative.
Gestion des gains, des pertes, choix du levier, voici les axes princi-
paux régissant un bon money management.
Mais avant d’étudier tout cela, parlons un peu de votre capital…
3.2 Quel capital de départ ?
> 3.2.1 Deux règles essentielles
Voici deux règles essentielles en matière d’investissement en trading

actif :
➢ ne jamais trader avec de l’argent dont on a absolument besoin ou
qu’on ne peut se permettre de perdre.
➢ ne jamais emprunter pour se lancer en trading réel.
Ceci peut paraître décevant mais vous devez absolument intégrer le

fait que la perte de votre capital est tout à fait possible car vous ne
pouvez savoir à l’avance si votre psychologie est compatible avec
le trading. Si tel n’est pas le cas vous ne respecterez aucune règle et
aucun conseil ce qui vous sortira du monde du trading avec douleur et
amertume. Croyez-moi, vous pensez peut-être en lisant ces lignes que
s’il suft d’être rigoureux pour réussir dans le trading vous le serez
et réussirez à coup sûr mais hélas la réalité est tout autre. Vous devez
donc par prudence respecter ces deux règles.
Money management • 193

> 3.2.2 Quel montant investir ?
➢ Si vous êtes un particulier ayant des ns de mois difciles et que

vous avez du mal à économiser vous n’aurez pas d’autre choix
que de vous xer un montant minimum. Par le biais de brokers*
FOREX* proposant des micro-lots et des nano-lots (détaillés dans
le dernier chapitre), ou bien de brokers vous donnant accès aux
CFD* (selon votre pays de résidence), vous avez la possibilité
de débuter en trading réel en investissant une somme se situant
dans une fourchette de 2 000 € à 2 500 €. Si vous respectez stric-
tement mes conseils, vous pourrez vous initier sans risquer de
perdre ce capital de départ. Si vous n’avez pas accès aux CFD
et que vous préférez vous tourner vers le marché des actions, je
préconise alors une fourchette de 3 000 € à 5 000 €, supérieure à
la précédente pour de nombreuses raisons exposées plus loin.
➢ Si vous disposez d’un capital supérieur à ces fourchettes, je vous
recommande de débuter avec 30 % de votre capital disponible
(étant entendu que ces 30 % doivent être au moins égaux à ces
fourchettes). Ceci sécurisera ainsi vos 70 % restants et vous
serez soulagés de ne pas avoir tout investi si votre expérience de
trading tourne mal, ce qui ne devrait toutefois pas arriver si vous
appliquez rigoureusement mes recommandations et suivez mes
règles de money management. Mais, encore une fois, je répète
que le trading est personnel et dépend en grande partie de votre
comportement.
➢ Si votre capital disponible est supérieur à 15 000 €, de la même
manière, n’investissez pas plus de 30 % de vos avoirs.
Ce taux de 30 % est réellement une protection pour vos débuts. Par la

suite, bien sûr, vous aurez tout loisir d’investir les 70 % restants mais
pour cela je vous suggère vivement d’accumuler six mois continus de
trading positif.

3.3 L’effet de levier
> 3.3.1 Présentation de l’effet de levier*
S’il existe une notion extrêmement importante en matière de trading

c’est bien celle d’effet de levier ! Pourquoi ce nom de levier emprunté
au monde de la physique ? Il s’agit bien en effet d’avoir la faculté de
soulever une masse importante à l’aide d’un levier. Plus ce levier est
long, plus vous pourrez soulever une masse importante avec le même
effort physique. Transposé au trading, vous comprendrez facilement
que le levier vous permet de soulever une somme d’argent. Plus le
levier est important, plus votre capacité d’emprunt est importante.
Concrètement, il s’agit bien d’un prêt que vous fait votre broker*.
Un broker vous offrant un levier de 2 vous offre la possibilité de
soulever 2 x votre capital. Donc, si votre compte de trading est à
2 000 €, vous avez la possibilité d’intervenir sur les marchés en ache-
tant 4 000 € d’actions ou de CFD*. Lorsque l’action ou le CFD acheté
varie de 0,2 %, vos gains et vos pertes varient alors de 0,2 % de
4 000 € et non de 2 000 €, ce qui double donc vos gains… mais aussi
vos pertes, n’oubliez jamais cela !
Les brokers actions vous proposent généralement un levier de 2 ou 3

en tant que débutant. Et dans le respect de contraintes réglementaires,
ils vous proposeront un levier maximal de 5, ce qui est largement
sufsant pour vous ruiner rapidement si vous travaillez sans rigueur
ou sans aucune règle de money management*.
L’effet de levier inue donc directement sur la vitesse à laquelle vous
réalisez des gains et des pertes conséquentes. La majorité des traders
particuliers ne parviennent pas à trader ainsi de manière positive.
Attirés par des gains faciles et rapides et refusant d’accepter les pertes
à temps, ils se laissent piéger et perdent leurs économies rapidement.
Fort de ce constat, l’autorité européenne chargée de réglementer les
marchés, l’ESMA (European Securities and Markets Authority), a
imposé à compter du 01 août 2018 des limites de levier destinées à
tout compte de trading ouvert par un citoyen européen. Les brokers
sont donc soumis à ces nouvelles dispositions et catégorisent les
limites d’effet de levier par type d’actifs (voir le tableau ci-dessous).

Si vous résidez hors zone européenne il vous appartient de vérier les
leviers proposés par les brokers locaux. Le but de cet ouvrage étant
de vous familiariser avec un trading sérieux et raisonnable, je vous
engagerai tout au long de votre lecture à trader exclusivement avec
un levier faible. J’estime que ceci est une condition indispensable à
votre future réussite dans le trading. Comme nous le verrons plus loin,
cela peut se résumer à adopter un comportement « écureuil » opposé
au comportement « glouton ».
Enn, dans de nombreuses zones géographiques, vous trouverez des

brokers spécialisés dans le marché du FOREX qui proposent des
leviers énormes pouvant aller jusqu’à 500 ! Mon but étant de sécuriser
vos débuts dans le trading, je ne vous encouragerai pas à utiliser de tels
leviers qui, à coup sûr, vous ruineraient en un temps record ! (quelques
dizaines de secondes sufraient pour subir un margin call*…).
Lorsque vous débuterez sur les marchés il sera impératif de vous
limiter an d’apprendre à trader de manière positive avec un faible
levier, vous sécuriserez ainsi votre capital.
Je vous recommande ci-après des niveaux de levier compris entre 1
et 2 en modes day trading* et swing trading*. Le scalping*, qui se
pratique sur des gammes de variations de prix plus faibles, devra être
également appréhendé avec un levier de 1 ou 2 lors de vos débuts.
Après une certaine expérience et de bons résultats réguliers, vous
pourrez vous permettre d’augmenter le levier jusqu’à 5, mais atten-
tion, intégrez bien que ce mode de trading n’est pas fait pour tous du
fait de la disponibilité nécessaire pour l’exercer et de la psychologie
particulière qu’il nécessite et dont ne dispose pas chaque individu.

> 3.3.2 Choix du levier en mode scalping / introduction sur la marge
Ce mode de trading consiste à effectuer plusieurs transactions dans la

journée (de trois à dix en moyenne), chacune de quelques secondes à
quelques minutes avec un objectif quotidien modeste en terme de %
ou de points, ce qui est une approche parfaite d’un trading gagnant,
raisonné et contrôlé. Cela peut également être travaillé de façon beau-
coup plus agressive et certains y consacrent la journée entière en
passant des dizaines ou des centaines d’ordres accumulant ainsi les
petits gains. Le scalping est incontestablement le mode de trading
le plus exigeant techniquement et je déconseille vivement à tous les
débutants de scalper sans expérience. Il sera beaucoup plus raison-
nable de patienter le temps d’acquérir une certaine aptitude à déceler
la nervosité ou le calme du marché à un instant « t », la naissance d’une
accélération du prix dans un sens ou la domination d’un des deux
camps. Ceci est véritablement indispensable an d’atteindre un taux
de réussite de 80 à 90 % qui est tout à fait réaliste si vous respectez ce
conseil ainsi que les techniques décrites dans le chapitre « Trading en
mode scalping ».
Certains scalpent avec un levier très important et se vantent de faire
progresser leur compte de 30 % ou 100 % par jour mais croyez-moi
ceux-là ne font pas long feu. Ils sortiront du monde du trading aussi
rapidement qu’ils y sont rentrés, le plus souvent sans formation, sans
connaissances, sans rigueur et sans le prol psychologique adapté à
cette activité.
Au vu des commissions systématiquement applicables aux actions et

aux CFD actions, je déconseille vivement d’intervenir sur ces actifs
en mode scalping puisqu’il faudrait cumuler des gains relativement
importants pour compenser ces frais lors de chaque transaction, ce
qui est incompatible avec le principe du scalping basé sur le cumul
de petits gains. Quant aux futurs traders d’autres types de CFD ou du
FOREX*, avantagés par l’absence de commissions sur leurs allers-
retours, ils devront respecter leur objectif quotidien déni à l’avance
et éteindre leur ordinateur après avoir atteint leur perte maximale
admissible. Ceci est absolument impératif. S’entêter contre le marché
ne fera qu’accroître vos pertes. Quant au scalping intense il est réservé

aux personnes expérimentées qui ont toute leur journée de libre, ce qui
n’est pas le cas de tout le monde, ou aux professionnels qui ont tous
les outils et un cadre adaptés à cette technique agressive.
Quel objectif quotidien devez-vous adopter ? Je vous recommande une

fourchette d’objectifs. Dès que vous l’atteignez, que ce soit en un scalp
réussi ou au troisième, éteignez votre ordinateur et réjouissez-vous de
votre performance. Continuer pour gagner davantage ou pour atteindre
le haut de la fourchette constituerait une prise de risque inconsidérée.
Voici la fourchette que je vous conseille :
Par actif il est sous-entendu le produit que vous avez choisi de scalper
(un CFD indice, un micro-lot du FOREX…). Par exemple pour l’in-
dice américain NASDAQ100* valant 5 200 points, votre objectif de
scalping pour la journée sera de 2 à 5 points (0.05 % à 0.1 % de 5 200).
Cela peut paraître peu mais, en tenant compte de vos jours perdants,
cela représente tout de même une performance annuelle tout à fait
confortable, bien supérieure à n’importe quel support d’investissement
classique. Si votre but est d’afcher des performances de 1 000 % par
an c’est que vous avez été négativement inuencé par des forums ou
autre publicité de personnes qui n’ont pas réussi à dissocier l’activité
de trading du loto ou du casino. Fixez-vous des objectifs réalistes pour
sécuriser votre capital et rester vivant dans le monde du trading aussi
longtemps que vous le souhaiterez.
Abordons à présent la notion de marge qui est liée au levier.

Nous avons vu que vous pouvez adopter l’effet de levier de votre choix
pour vos opérations de trading. Si vous optez pour utiliser un levier
de 2 avec un compte de trading doté d’un capital de 2 000 €, vous
interviendrez sur les marchés à hauteur de 4 000 €. Finalement, cette
capacité à soulever un montant supérieur à celui réellement détenu
équivaut à un prêt que vous fait votre broker. Ce dernier se rémunérant
sur vos opérations de trading a tout intérêt à ce que le volume de vos
transactions soit le plus élevé possible et c’est pour cela qu’il vous

donne accès à un levier important. Optez pour un levier de 15 et vous
vous engagerez sur des transactions de 15 000 € et réaliserez donc
des gains et des pertes relatifs à ce montant. Je ne répèterai pas ma
réticence envers l’utilisation d’un levier aussi important, mais je vais
détailler ce que représente la marge liée au levier.
La marge se concrétise par un montant monopolisé sur le compte de
trading à chaque ouverture de position. Elle joue le rôle de « fusible »
en déclenchant la fermeture automatique d’un ou de tous les ordres
ouverts an d’éviter de passer en solde débiteur. Elle se dénie
en pourcentage du montant investi comme l’indique le tableau des
leviers de la page 195. Comme nous l’avons vu plus haut, l’ESMA
a imposé des niveaux maximaux d’effet de levier mais elle a égale-
ment imposé un seuil xe de déclenchement de l’appel de marge*
(également désigné margin call*) : le ou les ordres ouverts sont auto-
matiquement clôturés lorsque le seuil de 50 % de la marge requise est
atteint. Ce seuil de 50 % est donc imposé à tous les brokers de la zone
euro. Pour les autres régions, les brokers ont encore le choix de le
xer généralement entre 5 % et 50 %. A présent voyons concrètement
comment tout cela se présente.
En reprenant l’exemple d’un compte doté de 2 000 € et en admettant
que vous choisissiez d’intervenir sur un indice (levier max de 20) avec
un levier de 2, en vous engageant donc à hauteur de 4 000 €, votre
broker bloquera sur votre compte une somme de 20 €. 200 € (5 % de
4 000 €), la marge requise qui correspond à un levier de 20 est en effet
de 5 % (vous verrez les formules simples liant le levier à la marge un
peu plus loin). La marge étant dénie à 200 €, il est aisé de déduire
que 50 % de la marge = 100 €. L’appel de marge interviendra donc
lorsque le solde net du compte (solde-pertes courantes-marge requise)
atteindra 100 €. A ce moment précis, le ou les ordres ouverts seront
fermés dans le but de repasser au-dessus du seuil de 50 %.
Retenez donc que les leviers maximaux dénis pour chaque catégorie
d’actifs le sont quel que soit le montant investi. Par exemple, que vous
utilisiez un levier de 2 ou de 10, le même taux de 3.33 % sera appli-
cable pour tous les actifs restreints à un levier maximal de 30.
La formule liant le taux de marge à l’effet de levier est la suivante :

La formule du levier maximal proposé selon le taux de marge appliqué
est la suivante :
En reprenant l’exemple ci-dessus d’un broker appliquant un levier

maximal de 20 sur les CFD indices, le taux de marge appliqué pour
toutes vos transactions sera de :
Taux de marge % = 100 / 20 = 5 %
Ce taux de 5 % représente donc la somme qui sera bloquée sur votre

compte et constituera la référence pour le déclenchement de l’appel de
marge à 50 % de sa valeur.
Prenons un autre exemple pour nir sur ce thème. Admettons que

votre compte de trading soit doté de 5 000 € chez un broker proposant
un levier maximal de 300 sur les paires majeures du FOREX (donc
hors zone européenne).
Calculons le taux de marge appliqué :
Taux de marge % = 100 / 300 = 0.33 %
En admettant que vous souhaitiez intervenir avec un levier de 5 : vous
soulèveriez donc 5 000 x 5 = 25 000 €. La marge monopolisée sur votre
compte sera donc de 0.33 % de 25 000 € soit 82,5 €. L’appel de marge
sera effectué à 50 % ou 30 % ou tout autre seuil xé par le broker de ce
montant. Cet exemple met en lumière la différence agrante entre un
broker libre d’appliquer de gros levier et ceux contraints par l’ESMA
limités à des valeurs comprises entre 2 et 30. Trader avec un levier
maximal de 300 a pour avantage de monopoliser une faible marge
mais présente l’inconvénient de permettre de soulever des montants
déraisonnables et de piéger ainsi toutes les personnes non avertie au
trading. Le bon sens veut donc que chacun travaille avec prudence et
technicité, sans prise de risques inconsidérés menant à la ruine. Prenez
le temps d’apprendre, soyez patients et professionnels. Cette démarche
voulue par les autorités a du bon sens en cela : vous inciter à soigner
vos techniques d’interventions en évitant de risquer votre capital par
ignorance et avidité.Si le montant de vos pertes abaisse votre capital

au-dessous de ce seuil, un appel de marge sera donc exécuté par votre
broker.
Mes incessantes recommandations de travailler avec un faible levier

peuvent paraître excessives. Pourtant, opérer régulièrement avec un
fort levier, sans expérience, vous expose à des pertes inacceptables. La
règle 4 ci-dessous en est la démonstration, réalisez bien que :
*environ car chaque broker a ses exigences de marges qui lui sont
propres selon la zone géographique
Voici un synoptique résumant l’adaptation de votre levier en mode

scalping.
> 3.3.3 Choix du levier et objectifs en mode day trading /

introduction au DVR* (Daily Variation Rate)
Le day trading consiste à intervenir sur le marché entre l’ouverture et

la clôture. J’entends par là que toutes les positions ouvertes doivent
impérativement être fermées avant la clôture de la séance. Ce prin-
cipe a pour avantages non seulement d’échapper aux frais liés à la

conservation d’une position mais surtout d’éviter les fameux gaps*
vus en analyse technique. Aucun trader au monde ne peut savoir ce
qu’il adviendra sur les marchés durant la nuit et ne peut être à l’abri
d’un gap plongeant éventuellement en très forte perte dès l’ouverture
de la séance une position prise la veille. Pour peu qu’un effet de levier
soit appliqué, la position pourrait se retrouver au-dessous de 0 € et
vous seriez redevable d’un montant pouvant être important envers
votre broker. Le gap a en effet pour conséquence de ne pas déclencher
votre ordre stop-loss* au niveau prédéni puisque le cours « saute »
d’une zone de prix à une autre et il sera donc exécuté au premier
prix disponible à l’ouverture. Vous devez donc absolument respecter
cette exigence : votre compte doit impérativement être liquide* en n
de séance. Vous êtes ainsi à l’abri d’une mauvaise surprise matinale.
C’est la base du concept du day trading.
Ce mode de trading est proche du scalping sur le principe puisque qu’il

s’agit d’effectuer une à trois transactions par jour, mais dans ce cas,
sauf violent mouvement allant dans votre sens dès l’ouverture de votre
position, vous allez chercher à proter d’un mouvement plus ample
qu’en scalping. L’échelle de travail est donc plutôt de 15 minutes à
quelques heures (et non pas de quelques secondes à quelques minutes)
avec un objectif de gain quotidien équivalent à une variation de l’actif
de 0.2 % à 0.5 %. Cet objectif pourra être atteint en un à trois trades*
à l’aide d’une des méthodes d’entrée en position décrites dans le
chapitre « Trading en mode day trading ».
Deux critères de choix sont recherchés par les day traders : la liquidité
et la volatilité* (notions abordées ci-dessous).
La règle à respecter impérativement en tant que day trader est la
suivante :

Une seule infraction à cette règle ne fait plus de vous un véritable day
trader. Vous vous exposez à un risque pour l’appât du gain, ce qui est
signe d’un comportement amateur basé sur des émotions. La n de
séance doit constituer une véritable limite infranchissable pour opérer
sereinement chaque jour en day trading.
Futurs traders actions ou CFD actions, sachez qu’il est préférable de

travailler sur des actions du NASDAQ* ou du NYSE* pour cette acti-
vité de day trading. Pourquoi cela ? Votre objectif étant de capter une
fraction d’un mouvement de tendance, il est aisé de concevoir qu’il
est plus facile d’effectuer ce travail avec une action qui a tendance à
varier tous les jours de 7 à 10 %. Vouloir parvenir aux mêmes objec-
tifs avec une action qui ne varie que de 1 à 3 % par jour est une tout
autre histoire et je suis sûr que cela vous semble logique… Vous
détenez plus d’atouts avec une action volatile, c’est-à-dire qui tous les
jours marque un bon écart entre son plus bas du jour et son plus haut
du jour. J’appelle cette capacité à varier en intraday* le DVR : Daily
Variation Rate.
Nous venons donc de voir ce qu’est la volatilité : la capacité d’un titre

à varier en intraday qui est parfaitement illustrée par le DVR. Si sur
les trois derniers mois un actif a un DVR moyen de 7 % cela signie
qu’il marque un plus bas et un plus haut chaque jour d’une ampli-
tude moyenne de 7 %. Votre objectif étant de grappiller 0.2 % à 0.5 %
allez-vous choisir un actif d’un DVR de 2 % ? Bien sûr que non, ceci
serait chercher les difcultés. Ce critère de volatilité est donc à privi-
légier pour tous les day traders sur tous les actifs qu’ils envisagent de
sélectionner.
Voici un deuxième critère essentiel pour un day trader sur actions

uniquement : la liquidité. La liquidité représente la facilité d’un titre à
être échangé en cours de séance. Plus un titre est liquide, plus les ache-
teurs et les vendeurs à un instant « t » sont nombreux, ce qui garantit
donc l’exécution des ordres. Il y aura toujours une contrepartie pour
les deux camps. Sur un titre peu liquide, les investisseurs sont moins
nombreux à intervenir et un ordre d’achat ou de vente peut donc ne
pas trouver preneur immédiatement faute de contrepartie. Par exemple,

un ordre de 800 actions peut n’être exécuté que partiellement ou pas
du tout. En tant que day trader cet inconvénient est donc à fuir et il ne
doit être privilégié que des titres liquides, c’est-à-dire qui sont intensé-
ment échangés chaque jour. Là encore les actions du NASQAQ et du
NYSE ont cet avantage.
Pourquoi ce critère n’est-il à retenir que pour les day traders actions ?
Car pour ceux ayant accès aux CFD la notion de liquidité disparaît. Un
CFD est un contrat passé entre vous et votre broker sur une différence
de prix à un instant « t » (vous verrez cela dans le chapitre « Supplé-
ment CFD »). Par conséquent, pour tous types de CFD, que ce soit un
CFD action, indice ou paire de devises, la volatilité sera le seul critère
à retenir.
A présent revenons au choix du levier en day trading. Nous avons vu

en scalping qu’un levier de 1 à 2 pouvant être augmenté à un maximum
de 5 avec l’expérience est applicable en travaillant rigoureusement. En
ce qui concerne le day trading je recommande de ne pas aller au-delà
d’un levier de 2, les amplitudes travaillées étant plus importantes que
le scalping les pertes le seront tout autant. L’idéal étant de travailler
sans levier bien sûr, mais ce choix vous appartient.
> 3.3.4 Choix du levier en mode swing trading
Le swing trading diffère sur le principe du scalping et du day trading.

Il s’agit là en effet de conserver une position sur plusieurs jours ou
plusieurs semaines. Les frais de conservation ne sont pas les mêmes
pour un broker actions et pour un broker CFD ou FOREX, et ces
derniers sont plus avantageux. Nous verrons dans le sous chapitre
dédié au swing trading sur quels critères et comment rentrer et sortir
vos positions.
En ce qui concerne le levier, tout comme pour le day trading, je
recommande un levier nul, donc de 1, puis de 2 au maximum après
six mois de travail positif. Les durées de détention de vos ordres étant
importantes, ceci est un gage de sécurité pour votre capital.

Nous verrons de nombreux exemples concrets de trades réalisés en
mode swing trading dans le sous chapitre consacré à ce mode de
trading.
En swing trading, les objectifs de performance ne sont pas inclus dans
une fourchette quotidienne comme pour le scalping et le day trading
car le timing de vos sorties de positions est tout à fait irrégulier, Vous
apprendrez certes à déterminer un objectif de sortie mais les marchés
étant d’humeur changeante, vous devrez conserver des positions
swing trading plus longtemps en période d’accalmie qu’en période de
forte volatilité Une année entière de trading étant généralement une
succession de semaines nerveuses et de semaines de calme plat, vous
travaillerez vos sorties de positions pour obtenir un gain allant de
1 % à 5 % de variation de l’actif engagé Les périodes nerveuses vous
offriront une performance de 2 % à 5 % dans un laps de temps relati-
vement court (de une à quatre semaines) alors qu’une période calme
vous permettra de proter d’une variation de 1 % à 2 % après deux
semaines à trois mois d’attente.
3.4 Gestion des profits
> 3.4.1 Redistribution hebdomadaire
Un bon concept de money management* est la redistribution de vos

gains acquis en les sécurisant par transfert vers un autre compte que
vous aurez ouvert chez votre broker*. Bien sûr il ne s’agit pas de
déplacer ainsi la totalité de vos gains mais une fraction de ceux-ci et
je vous conseille de procéder de la sorte en effectuant un virement de
30 % de vos gains hebdomadaires chaque vendredi soir. Vous n’avez
donc qu’à calculer très simplement votre différence de solde entre le
lundi matin et le vendredi soir et à alimenter votre sous compte. Ces
virements d’un compte principal vers un sous compte sont gratuits
chez la majorité des brokers, vous n’avez donc absolument aucun
frais à déduire pour mettre en place cette mécanique. Dernière recom-
mandation concernant ce système de protection d’une partie de vos
gains : attendez au moins un mois de trading réel avant de le mettre en
œuvre, le temps de prendre vos repères et de vous assurer que tout se

passe correctement lors de vos premiers pas. C’est une bonne mesure
de gestion des gains. Vous en sécuriserez une partie tout en créant
de la valeur sur votre sous-compte. Ce concept est facile à mettre en
œuvre pour les modes scalping* et day trading* puisque votre solde
évolue au quotidien. Cependant, en mode swing trading* où les tran-
sactions sont moins nombreuses et où les positions peuvent être tenues
plus d’une semaine, vous effectuerez plutôt cette redistribution après
chaque fermeture de position gagnante. Vos gains seront ainsi sécu-
risés au fur et à mesure de votre progression.
Comment gérer ce sous-compte ? Quel mode de trading adopter

avec quel levier pour ce deuxième compte ? Pour ce sous-compte, ne
changez pas le levier sécurisant que vous utilisiez jusqu’alors. Si vous
étiez particulièrement à l’aise avec un mode de trading, conservez-le et
élargissez vos compétences en sélectionnant de nouveaux instruments
à trader ou des nouvelles actions que vous aurez choisies en fonction
de leur DVR*. Si, au contraire, vous ressentez l’envie de découvrir
un mode de trading que vous n’utilisiez pas, intervenez sur les actifs
que vous avez appris à connaître. Ceci sera avantageux dans votre
travail d’analyse technique puisque vous appréhenderez correctement
les supports*, les résistances*, les gaps* précédents et autres carac-
téristiques importantes qui vous aideront à dénir des bons niveaux
d’entrée et de sortie de position.
> 3.4.2 Optimisation de vos performances
Un second concept judicieux consiste à proter de votre savoir-faire

acquis sur les marchés pour créer de la valeur sur un deuxième sous-
compte en augmentant raisonnablement le levier. Après un minimum
de 12 mois de trading positif, vous pourrez ouvrir ce nouveau compte
et l’alimenter par un virement représentant 30 % au maximum des
gains acquis sur votre premier sous compte, en complétant éventuelle-
ment son solde par un modeste complément de votre compte courant
(cf. gure 15). L’essentiel est de pouvoir débuter la gestion de ce
compte avec un capital sufsant pour vous permettre de déployer un
levier plus important.

Pour les comptes CFD* ou FOREX* la même fourchette que le capital
de départ vu plus haut est nécessaire (200 à 500 €)
Pour les traders de comptes actions ou sur CFD actions en revanche
limitez-vous à un seul sous-compte. Le capital minimum de départ
étant beaucoup plus conséquent vous serez déjà obligé de patienter un
certain temps avant de pouvoir exploiter votre premier sous-compte.
Pour les traders FOREX ou CFD* hors actions, après un minimum

de 12 mois de trading positif vous pourrez choisir le mode de trading
avec lequel vous êtes le plus à l’aise et utiliser un levier maximal de
10 pour opérer sur ce deuxième sous-compte. Le mode swing trading
sera à exclure en levier de 10 pour les raisons de sécurité que vous
connaissez à présent. Si vous souhaitez gérer ce deuxième sous-
compte en mode swing trading, ne dépassez pas un levier de 2.
Si, nalement, l’augmentation du levier modie votre comportement

et que vous ne parvenez pas à gérer vos pertes, c’est que vous devez
dénitivement abandonner ce concept d’augmentation de levier. Si, en
revanche, vos résultats sont régulièrement positifs, redistribuez alors
30 % de vos gains hebdomadaires vers votre compte principal. Non
seulement vous serez particulièrement satisfait de vos performances
globales mais en plus vous pourrez être ers d’adopter une stratégie
de redistribution pertinente et performante.
Voici un synoptique résumant ce concept d’optimisation de vos gains.

3.5 Détermination des niveaux de gains et de pertes
> 3.5.1 Adaptez votre gestion des pertes à votre mode de trading
Selon le mode de trading choisi, les règles ne seront pas les mêmes
quant au moment où accepter et prendre vos pertes maximales admis-
sibles an de conserver un rapport gains/pertes positif régulièrement.
J’attire cependant votre attention sur le fameux réglage du rapport
gains/pertes. Beaucoup d’investisseurs préconisent un style de trading
comportant des pertes inférieures ou égales à la moyenne des gains
an de conserver un bilan positif sur le long terme, ce qui est mathé-
matiquement logique et de bon sens. Cependant, en pratique, il n’est
pas si simple de trouver une méthode de travail répondant à cette
exigence. Souvenez-vous, le trading est tout sauf facile… Vous verrez
en détail ci-dessous que je privilégie largement des prises de pertes
plus importantes que la moyenne des gains, ce qui n’empêche nulle-
ment d’obtenir dans la durée un bilan gains/pertes positif. Tout dépend
de la qualité de votre travail en amont de vos prises de position : c’est
la notion de « travail qualitatif ». Mon concept global est le suivant :
soignez votre signal d’entrée, c’est-à-dire donnez à votre trade* un
maximum de probabilité de réussir en vous engageant non pas au
hasard ou sur vos émotions mais selon une méthode bien précise.
Ceci revient à dire que vous prendrez position sérieusement et avec
l’ambition de réaliser un trading de qualité. Votre objectif de gain, s’il
est ajusté comme je le préconise, aura alors toutes les chances d’être
atteint. Bien sûr il arrivera que les marchés vous donnent tort et dans
ce cas vous devrez accepter votre perte sans hésiter ni rechigner un
instant. L’essentiel réside dans le taux de réussite de l’ensemble de
vos trades. Votre bilan global sera positif car votre trading de qualité
impliquera des gains moyens certes inférieurs aux pertes en valeur
absolue* mais bien plus nombreux que ces dernières. Ceci constitue
une réalité mathématique tout aussi incontestable que celle mise en
avant par ceux qui veulent à tout prix limiter la valeur de leur perte en
étant obstinément certains qu’il n’existe pas d’autre manière de trader
positivement. Ce raisonnement sage et éprouvé ne tient toutefois pas
compte du critère de qualité que j’estime essentiel en matière d’entrée
en position. Pour résumer mon approche, il est tout à fait possible de

déterminer un niveau de perte supérieur à celui de la moyenne de vos
gains, à condition de soigner votre entrée en position. Voyons à présent
comment mettre en place ce concept pour chaque mode de trading.
En mode day trading* et swing trading*, vous pourrez vous appuyer

sur des niveaux de pertes prédénis basés sur le taux de variation de
l’actif choisi ou sur des signaux techniques. En mode scalping*, en
revanche, l’approche de la gestion des pertes est différente et vous
devrez vous adapter selon votre niveau d’expérience et vos résultats.
Voyons tout cela en détail.
3.5.1.1 Niveaux de gains et de pertes en day trading
En mode day trading, nous verrons dans le chapitre consacré à ce

mode que vous ciblerez un niveau de gains équivalent à une varia-
tion du cours de l’actif choisi de 0,2 % à 0,5 %, répartis sur deux ou
trois transactions. En ce qui concerne la perte maximale admissible
à l’échelle de votre journée de trading, vous devrez impérativement
clôturer votre position 5 minutes avant la fermeture du marché. Si
vous soignez votre ordre d’entrée selon les techniques décrites dans
le chapitre consacré au day trading, vous aurez alors un maximum de
probabilités de réussite. Le fait d’attendre jusqu’à l’heure de ferme-
ture du marché est certes à double tranchant puisque, inévitablement,
certains jours seront largement négatifs. Cependant, votre objectif
pour chaque position étant raisonnable et sagement associé à une tech-
nique d’entrée prise non pas au hasard mais avec du bon sens, il vous
permettra d’obtenir un rapport gains/pertes positif. Si tel n’est pas le
cas après une série de deux semaines consécutives – soit 10 jours de
day trading –, remettez en question votre manière d’appréhender les
techniques d’entrée en position (que vous verrez dans le chapitre dédié
au day trading).
Attention, en ce qui concerne le day trading sur actions et CFD*
actions, les commissions appliquées et les fortes variations intraday*
impliquent une gestion différente. Vous devrez calculer votre niveau
de gains par transaction en tenant compte des frais aller-retour de
manière à obtenir un résultat net équivalent à celui sans commission,
ce qui implique forcément une variation en votre faveur supérieure aux

autres types d’actifs. En ce qui concerne la gestion des pertes, vous
devrez cette fois non pas attendre la clôture du marché comme sur
les autres actifs mais vous limiter à une variation de l’actif de – 1 %.
Cette valeur de –1 % est à considérer comme une limite à ne jamais
franchir. Une fois touchée, repositionnez-vous avec patience et rigueur
selon la technique que vous aurez choisi. Une série de mauvais trades
pèserait fatalement sur votre bilan global, les pertes étant supérieures
aux gains, mais c’est sur la qualité de vos prises de position que la
balance penchera favorablement. Il est donc vital de ne pas hâter votre
entrée. Choisissez votre technique parmi celles proposées plus loin et
travaillez comme un professionnel d’une salle de marché, avec disci-
pline et détachement.
3.5.1.2 Niveaux de gains et de pertes en swing trading
En swing trading, vous prendrez vos gains à partir du moment où le

cours de l’actif choisi a évolué de + 1 % à + 5 % en votre faveur.
Cette fourchette est portée de 5 % à 10 % pour une action (ou un CFD
action) du fait de la volatilité de ces instruments. Vous guetterez alors
un signal technique de sortie déni à l’avance selon votre technique de
swing trading, laquelle s’appuiera sur un niveau pivot*, un indicateur,
un oscillateur ou une combinaison de tels éléments. Quant au niveau
de perte, il sera exclusivement déni par votre technique de swing
trading choisie parmi celles présentées dans le chapitre consacré à
ce mode de trading. Il ne s’agira donc pas d’un seuil de variation de
l’actif mais d’un niveau technique bien précis, mis lui aussi en lumière
par un niveau pivot ou une combinaison d’indicateurs et d’oscillateurs.
Un bilan négatif après trois mois de swing trading devra vous alerter
sur votre manière d’interpréter la technique employée et vous engager
à l’étudier de nouveau ou à en changer.
3.5.1.3 Niveaux de gains et de pertes en scalping
En mode scalping vous devrez impérativement être extrêmement

réactif en prise de prots et de pertes. Dès que le prix sera à proxi-
mité de votre cible ou de votre niveau de perte maximale admis-
sible, ne lâchez pas le doigt de votre souris et soyez prêt à agir dans

la demi-seconde. Le succès de votre gestion gains/pertes en dépend.
L’objectif journalier en scalping sera de cumuler l’équivalent d’une
variation de l’actif de 0,05 % à 0,1 % en peu de transactions. Ceci
élimine donc les traders actions et CFD actions qui doivent oublier
ce mode de trading incompatible principalement à cause des frais de
transactions d’un coût supérieur à de si faibles écarts (avec un levier
raisonnable). Quant au niveau maximal de pertes admissibles, il ne
doit pas dépasser 1,5 fois votre objectif quotidien. Vous devrez avoir
la rigueur de mettre n sans hésitation à votre session de scalping si
vous dépassez ce seuil de perte. Le bilan global sera certes décitaire
après plusieurs jours de scalping négatifs mais, sur le même principe
qualitatif explicité dans les deux autres modes de trading, un travail de
qualité en amont dans la prise de position en utilisant des techniques
mettant un maximum de bon sens de votre côté, fera la différence. Avec
l’expérience et à la condition de sélectionner des actifs qui se prêtent
particulièrement à ce mode de trading tels que des indices de faible
valeur absolue comme le NASDAQ, l’Eurotstoxx50 ou le CAC40),
vous parviendrez à tirer votre épingle du jeu. Si, en revanche, vous
subissez échec sur échec, abandonnez sans regrets ce style de trading
très exigeant et déconseillé aux débutants, nous verrons cela plus loin.
Voyons un exemple appliqué à l’indice NASDAQ.

Vous venez d’acheter le NASDAQ à un cours de 4 854. Quels sont les
niveaux de gains et de pertes associés ?
Fourchette d’objectif quotidien :

Entre 4 854 + 0,07 % = 4 857,39 soit une variation de 3,39 (arrondis
à 3 pts)
Et 4 854 + 0,1 % = 4 858,85 soit une variation de 4,85 (arrondis à
4 pts)
L’objectif journalier sera donc de cumuler 3 à 4 points en quelques

trades (idéalement trois à cinq trades).
Niveau maximal de perte admissible : 1,5 fois 4 points soit – 6 points.

Pour chaque trade, limitez votre perte à -2/-3 points. Mettez n à votre
session de scalping si vous dépassez -6 points de perte.
Votre ressenti et votre expérience jour après jour vous guideront pour
trouver la méthode qui vous convient le mieux. Certains critique-
ront que l’on puisse accepter un niveau de perte supérieur à l’objectif
moyen de gain mais n’oubliez pas l’aspect qualitatif de votre entrée en
position. Entrer un ordre au hasard ou sur une intuition, sans aucune
méthode, mènerait en effet à la perte de votre compte. Vous devez
donc patienter jusqu’à ce que les niveaux d’entrée déterminés par
votre méthode se manifestent. Cette patience sera à elle seule garante
d’un scalping de qualité approchant à terme un taux de réussite de 80
à 90 % que, je vous l’assure, vous serez tout à fait capable d’atteindre
après une certaine pratique régulière.
Voici un tableau de synthèse reprenant les objectifs de gains et de

pertes selon le mode de trading.
> 3.5.2 Stop-loss or not stop-loss ?
Je rappelle qu’un ordre stop-loss est un ordre que vous positionnez

à un niveau prédéni après votre ordre d’entrée an de limiter votre
perte. Cet outil est une évidence dans le monde du trading. Certains
l’utilisent systématiquement et d’autres pas. L’essentiel dans le cadre
d’un bon money management* est de respecter en toutes circonstances
les niveaux de perte dénis. En mode swing trading, vous pouvez
donc placer un ordre stop-loss qui se déclenchera en votre absence
ou bien procéder manuellement en modes scalping et day trading.
Si votre niveau de perte est très serré, comme cela peut être le cas
en mode scalping, vous n’aurez pas d’autre choix que de l’exécuter
manuellement, la plupart des brokers* ne permettant pas de posi-
tionner un ordre automatique trop proche du prix d’entrée. Le scalping

exige d’être très réactif, comme nous le verrons plus loin, ceci n’est
donc pas néfaste. Je vous recommande cependant d’utiliser ces ordres
automatiques chaque fois que cela sera possible. Vous ne devrez
ensuite plus modier le niveau de ce stop, même si vous êtes tentés
de refuser de prendre une perte que vous verriez approcher… Cette
erreur de psychologie vous mènerait doit à l’échec. N’ayez pas peur
de subir des pertes. Le travail qualitatif en amont vous garantira un
bilan positif. Analysez bien les méthodes d’entrées en position décrites
dans chaque chapitre de chaque mode de trading et surtout n’omettez
pas la gestion de votre stop-loss, seule garante de votre futur succès
dans le monde du trading.
3.6 Quelle performance annuelle espérer

pour votre capital investi ?
Voici un ordre de grandeur commun à tous les modes de trading :

10 %. Ce résultat est un objectif raisonnable pour tout trader particu-
lier travaillant avec un levier nul ou très faible (comme il se doit). Vous
l’atteindrez plus ou moins rapidement selon le rapport gains/pertes
obtenu. Dans l’hypothèse où vous atteindriez cet objectif bien avant
12 mois de trading, continuez à opérer sur les marchés en appliquant
rigoureusement le levier et la méthode de travail utilisés sans modier
quoi que ce soit. Ce n’est qu’à cette condition simple et de bon sens
que vous serez en mesure d’achever votre 12 ème mois de trading avec
une croissance de votre compte supérieure à cet objectif de 10 %.
3.7 Synthèse sur le money management
Reprenons sous une forme synthétique les éléments essentiels abordés

dans ce chapitre. N’enfreignez jamais ces concepts sous peine de
rejoindre le lot des trop nombreux traders particuliers perdants. Votre
réussite dans le trading sera conditionnée par votre aptitude à déployer
une stratégie de money management rigoureuse. Cela ne suft pas mais
constitue l’une des pièces maîtresses de votre futur savoir-faire. A vous

de vous y tenir. N’hésitez pas à photocopier cette synthèse et à l’afcher
près de votre ordinateur pour vous aider à respecter ces règles.

4
Introduction au trading
4.1 Prêt à rentrer dans l’univers passionnant du trading ?
> 4.1.1 Quitter votre travail pour vivre du trading ?
La réponse est catégorique et sans détours : surtout pas et en aucune

circonstances ! Tout d’abord sachez que la scalité sur vos gains de
trading est relativement pénalisante dans quasiment tous les pays
(à quelques exceptions près…) et que vous devez accumuler des
gains conséquents pour vivre avec ce qu’il vous restera net d’impôts.
D’autre part, même si vous vivez du trading en étant à votre compte
et sous couvert d’une entreprise déclarée, vous serez perdant sur votre
pension de retraite dont le taux est beaucoup plus avantageux sous le
régime général de salarié ou de fonctionnaire.
Vivre du trading ne serait envisageable que pour des personnes déte-
nant de très gros capitaux et dont la retraite est déjà assurée par
d’autres moyens (revenus locatifs, gains sur des placements de fonds
de gestion, etc.). Il faut rester réaliste et considérer vos futures acti-
vités de trading comme un moyen intéressant d’augmenter vos revenus
actuels tout en prenant du plaisir à découvrir et à évoluer au cœur des
marchés nanciers. Quel que soit le ou les modes de trading que vous
choisirez, et le temps que vous passerez à analyser les marchés, vous
serez un acteur direct, maître de vos décisions. Vous cumulerez des
connaissances et de l’expérience et, avec le temps, vous serez er
d’avoir acquis la capacité à augmenter vous-même vos revenus. La
seule condition pour ne pas gâcher ce projet est de ne pas vous lancer
sans prendre le temps d’acquérir une base de connaissances indispen-
sables. Le fait que vous lisiez ces lignes prouve que vous en avez pris
conscience, ce qui est une excellente démarche ! Vous lancer trop vite
pourrait mettre un terme à vos ambitions bien plus vite que prévu.
Introduction au trading • 215

Prenez donc le temps de prendre des notes tout au long de cette lecture
et ne laissez pas de zones d’ombres dans votre esprit. Si un point de
l’ouvrage vous pose problème, délaissez-le temporairement et intéres-
sez-vous y de nouveau après la n du chapitre concerné.
> 4.1.2 Risques / Psychologie
Le piège dans l’activité de trading est son apparente facilité. Finale-

ment, pourquoi ne pas considérer que les statistiques sont de votre
côté puisque vous avez 0.000005 % de chance de trouver les six bons
numéros du loto (environ 1 chance sur 19 millions…) alors qu’en
trading, une fois engagé dans un sens vous avez 50 % de chance d’être
gagnant – une chance sur deux –, le rapport n’est pas le même… Certes
les gains non plus, vous ne gagnerez pas plusieurs millions d’euros sur
un trade*, j’en conviens. Mais sur le principe, trop de particuliers se
lancent dans le trading sans aucun apprentissage spécique en pensant
que ce ne doit pas être si compliqué que cela avec une chance sur
deux, et qu’il sufra de sortir à temps si ça tourne mal… Sauf qu’en
pratique cela ne se passe pas du tout comme ça.
Souvenez-vous de mon analogie en introduction avec le pilotage d’un
avion de tourisme. Le trading est tout sauf un jeu de hasard. Si vous
souhaitez trader en mode espoir et attendre le résultat comme s’il
s’agissait d’un jeu à gratter ou un pari sportif, je vous garantis à 100 %
que la catastrophe se produira immanquablement et que vous perdrez
tous vos investissements.
En revanche, si vous voulez vous lancer dans le trading car cela vous
a toujours trotté dans la tête sans avoir jamais osé franchir le pas faute
de connaissances, et que vous comptez débuter doucement, en accu-
mulant des connaissances et avec des objectifs raisonnables, alors vous
faites un choix judicieux. Et je vous promets qu’avec le temps, si vous
êtes disciplinés et rigoureux, vos gains iront croissants et que vous
acquerrez un savoir-faire grâce auquel vos performances seront large-
ment supérieures à celles de n’importe quel produit nancier existant.
Vous devrez impérativement aborder cette activité en délaissant

le côté prise de risque qui vous mènerait à coup sûr à perdre de

l’argent. Vous verrez tout au long de ce chapitre dans quelles dispo-
sitions psychologiques vous devez appréhender le trading et pro-
terez des erreurs passées que, comme tout trader, j’ai commises à de
nombreuses reprises à mes débuts. Désormais, je m’impose une véri-
table discipline de fer pour rester à l’abri. Ces fautes sont inévitables
et croyez-moi, même avertis vous en commettrez. Ceux qui auront une
approche raisonnable et rigoureuse auront la satisfaction de payer des
impôts supplémentaires sur leurs revenus de trading. Les autres seront
éliminés et jugeront cette activité inaccessible et injuste. Ils n’avaient
pas la psychologie pour rester « vivants » dans ce milieu car ils auront
cédé à leurs émotions en contrevenant aux règles de conduite énoncées
tout au long de cet ouvrage.
> 4.1.3 La patience
Absolument indispensable quel que soit le mode de trading choisi,

vous ne devrez jamais oublier que la patience est une condition de
réussite dans le trading. Une entrée en position prise trop tôt sur un
élan émotionnel sera à coup sûr une position de trop… Tout comme
une sortie en position gagnante précipitée et infondée ne sera pas opti-
misée techniquement et vous fera passer à côté de gains plus signica-
tifs que vous auraient assuré une sortie sur des critères bien précis et
dénis en amont.
J’insiste donc pour que vous n’oubliiez jamais ce concept. Le jour où
vous aurez le doigt sur votre souris, prêt à passer un ordre qui vous
ferait enfreindre les règles par impatience, souvenez-vous de cette
vérité et enlevez la main de votre souris ! Mieux vaut rater une oppor-
tunité que de se mettre inutilement dans une situation délicate. C’est
la constance d’une attitude professionnelle qui vous distinguera d’une
majorité de particuliers perdants…
La patience est donc une qualité indispensable dans le trading. Si vous
pensez ne pas être particulièrement patient vous devrez proter de
votre phase d’entrainement en trading virtuel* pour entrer et sortir de
position selon des critères stricts détaillés dans cet ouvrage. Si, na-
lement, vous ne parvenez pas à attendre qu’un niveau préalablement
déni soit atteint, alors rééchissez sérieusement à abandonner votre
projet de vous lancer en trading réel. Admettre que le trading n’est pas

fait pour vous ne sera certes pas une démarche simple à accepter mais
si vous persistez en sachant que vous n’aurez jamais la patience néces-
saire vous le paierez de votre capital de départ. Soyez donc conscient
de cette exigence dès à présent.
> 4.1.4 La rigueur
La rigueur est également une qualité obligatoire en trading. Technique-

ment, vous allez sur mes conseils élaborer des règles pour vos débuts.
Puis, avec le temps et l’expérience, vous serez capables de rajouter
vos propres règles, qu’elles soient techniques ou comportementales.
Sans cela, vous commettrez des fautes et vous aurez du mal à faire
progresser votre compte de trading.
D’autre part, n’oubliez pas que vous êtes seul. Absolument seul. J’en-
tends par là que vous n’êtes pas un professionnel et que vous n’avez
pas un chef de salle de trading pour vous tirer les oreilles en cas d’in-
fraction ! C’est beaucoup plus facile de respecter les règles comme
cela, mais lorsque vous serez devant votre ordinateur, la rigueur et
uniquement la rigueur vous évitera de prendre de mauvaises décisions.
Au même titre que la patience, la rigueur ne doit jamais quitter votre
état d’esprit global. Respectez donc la règle suivante :
> 4.1.5 Vous allez entrer dans un univers passionnant
Votre niveau d’implication personnelle dans le suivi des marchés

nanciers doit être sufsant pour comprendre ce qu’il se passe en
permanence et savoir quelles sont les raisons des tendances en cours.
Si vous choisissez de ne trader qu’à l’aide de l’analyse technique, il
serait tout de même mal venu de vous désintéresser de tout cela. Même
si vos ordres d’entrée et de sortie ne tiennent compte que de signaux
d’indicateurs et d’oscillateurs, il convient de suivre un minimum l’ac-
tualité impliquant les produits sur lesquels vous intervenez.
Avec le temps, vous vous accoutumerez aux variations incessantes du
comportement des marchés qui évoluent selon leurs préoccupations
du moment, les fameux « market movers* ».

Franchir le pas en achetant cet ouvrage est déjà un signe montrant
votre désir d’acquérir des connaissances et dénote donc un certain
intérêt pour ce monde si particulier de la nance. Vous ne devriez logi-
quement pas faire partie de ceux qui comptent se lancer dans le trading
par pur intérêt nancier sans aucun attrait par cet univers. Même si
vous n’êtes pas un passionné à la base, il est tout de même préférable
d’avoir un minimum d’attirance qui, par la suite, vous procurera un
certain plaisir avec la pratique. Ceux qui n’ont pas le moindre attrait
pour cette activité peuvent tout de même réussir puisqu’il s’agit de
mettre en œuvre des techniques en respectant des règles. Il se pour-
rait même que leur indifférence les avantage, leur comportement étant
plus froid et détaché, donc les poussant moins à agir sous le coup des
émotions.
Tout le monde peut donc trouver sa place dans le monde du trading, et
pour ceux qui sont déjà intéressés par ce milieu mais qui n’ont jamais
osé se lancer je vous promets que vous apprécierez prendre des déci-
sions sur des critères bien précis que vous évaluerez vous-même. Quel
que soit le mode de trading que vous choisirez, vous devrez vous tenir
au courant de l’actualité, y compris en mode scalping*, ne serait-ce
que pour éviter de vous engager juste avant une annonce importante.
Vous devrez donc vous imprégner de l’actualité nancière de manière
plus ou moins intense selon vos objectifs, votre temps libre et votre
niveau d’intérêt pour la planète nance. Au fur et à mesure de votre
expérience de trading, vous y trouverez une certaine satisfaction. Pour
certains d’entre vous, cette activité deviendra même passionnante.
C’est ce que je vous souhaite.
4.2 Quels matériels informatiques pour trader ?
> 4.2.1 Choix de l’ordinateur et taille de l’écran
Ces questions étaient vitales du temps où les moyens techniques de

trading accessibles aux particuliers n’étaient pas aussi répandus et
démocratisés qu’aujourd’hui. Cette section ne fera que rassurer les
personnes craignant devoir acquérir un ordinateur dernier cri. Depuis
les années 2000, les offres de brokers* n’ont cessé de s’adapter

à l’évolution technologique dans le but d’offrir les meilleurs outils
possibles à leurs clients. Il n’y a pas si longtemps, il était impératif
de s’offrir l’ordinateur le plus récent avec le plus de mémoire RAM
possible, la meilleure carte graphique du moment et, surtout, il fallait
acheter un logiciel capable de générer des graphiques avec les prin-
cipaux indicateurs et oscillateurs. A présent, même un téléphone
portable ou une tablette connectée peut vous présenter un graphique
en chandeliers, et ce gratuitement ! Tous les brokers fournissent en
effet ces services. Vous n’avez donc pas à vous poser de questions, et
si vous utilisez toujours un vieil ordinateur poussiéreux vous pourrez
vérier le bon fonctionnement de la plateforme de votre broker par le
biais d’un compte virtuel. Si vous possédez un ordinateur portable et
que vous vous demandez s’il conviendra et s’il ne serait pas préférable
d’investir dans un ordinateur xe, je vous recommande d’éviter des
dépenses dans un premier temps. En revanche, si votre écran est d’une
taille inférieur à 15’’ je vous suggère d’acquérir un écran externe d’oc-
casion de 19’’ minimum que vous pourrez brancher en VGA ou en
HDMI car il est tout de même important d’avoir une bonne qualité
de lisibilité sur deux fenêtres séparées (sous Windows vous pourrez
alors travailler en « bureau étendu »). Pour ceux qui ont un ordinateur
portable de 15’’ ou +, évitez de dépenser dans un premier temps car ce
sera votre choix ultérieur du mode de trading qui déterminera si vous
aurez besoin d’un plus grand écran par la suite ou non.
Pour trader en mode scalping, il est essentiel de pouvoir visualiser

deux voire quatre fenêtres simultanément, vous verrez les détails dans
le chapitre dédié au scalping. C’est ce mode de trading qui est le plus
exigeant en termes de visualisation, et souvenez-vous que je décon-
seille aux débutants de commencer leur activité de trading par le mode
scalping qui nécessite de l’expérience.
Pour trader en modes day trading* ou swing trading* un minimum de
15’’ fera l’affaire car vous ne passez pas d’ordres à la seconde près et
vous avez le temps de basculer entre différentes fenêtres.
Les prix des écrans baissant continuellement, si vous êtes dans l’obli-
gation d’investir, choisissez alors une diagonale de 22’’ qui vous offre
un bon confort de travail.

> 4.2.2 Combien d’écrans ?
Certains d’entre vous ont probablement aperçu furtivement à la télé-

vision les nombreux écrans présents dans les salles de marché et se
demandent si vous devrez travailler avec deux écrans ou plus. Réponse
catégorique, non ! Un tel équipement s’adresse plutôt à ceux dont
le trading est la seule source de revenus et ils l’exercent en tant que
professionnels et sont d’ailleurs imposés comme tels. Ils travaillent
sur de très nombreux actifs et ont effectivement besoin de surveiller
plusieurs secteurs de plusieurs marchés, en plus de l’afchage d’in-
formations économiques en temps réel. En ce qui vous concerne, un
seul écran sufra pour toutes les stratégies et les modes de trading que
nous verrons plus loin.
> 4.2.3 Smartphones et tablettes
L’immense majorité des brokers proposent des applications vous

permettant d’intervenir à partir de terminaux mobiles. Ceci est bien sûr
très appréciable mais attention au mode de trading que vous comptez
déployer. Un seul terminal mobile est en effet insufsant pour scalper
de manière sécurisante. Nous verrons en effet que pour un scalping de
qualité, vous devrez visualiser simultanément les cours des principaux
indices ainsi qu’un minimum de deux graphiques de l’actif choisi sur
deux périodes différentes, ce qui implique donc un minimum de quatre
graphiques à visualiser. Un terminal mobile peut trouver son utilité s’il
est utilisé en complément d’un écran trop petit pour opérer en mode
scalping.
Pour intervenir sous tous les autres modes, il reste envisageable de
pouvoir opérer d’un terminal mobile mais il est évident que le confort
de lecture ne sera pas équivalent à un écran d’ordinateur. Vous
devrez prendre garde à l’afchage des indicateurs et des oscillateurs
dont le nombre est souvent limité sur les applications mobiles ce qui
présente un inconvénient. Avec l’expérience il est plus aisé d’analyser
et d’intervenir sur les marchés, je vous recommande donc de ne pas
baser votre première expérience de trading sur l’usage exclusif d’un
terminal mobile.

4.3 Budget de départ : 30% maximum du capital
destiné à votre lancement
Nous avons déjà vu cette règle en money management*. Développons

là sans plus tarder.
Vous pensiez sûrement vous lancer dans le trading et parvenir à trader
de façon positive tous les jours sans jamais perdre quoi que ce soit ?
Si c’est le cas, c’est que vous ne voudrez que prendre vos gains et
refuserez de prendre des pertes qui, se cumulant et grossissant auront
raison de votre compte de trading. Si vous débutez, vous ferez des
erreurs. Vous contreviendrez aux règles et vous regarderez, impuissant
et amer, le solde de votre compte proche de 0… Sauf pour ceux qui
appliqueront ce qu’ils ont appris dans ce livre et à condition qu’ils
respectent scrupuleusement les règles de money management, d’adap-
tation de levier et de choix de mode de trading. Finalement, vous
partez avec un avantage certain sur les autres qui se lancent dans cette
activité sans aucune formation. A ce stade du livre, vous commencez à
percevoir qu’il n’est en effet pas si aisé de gérer un compte de manière
positive régulièrement. Vous détiendrez avec cet ouvrage tout ce qu’il
faut comme connaissances pour vous lancer en sécurité si vous faites
preuve de rigueur. Grâce à cette lecture, vous aurez toutes les chances
de faire partie des 10 % de traders tirant leur épingle du jeu et de jouir
d’une immense satisfaction.
Mais prenez garde, je ne me répéterai jamais assez, à chaque infrac-
tion aux règles vous vivrez un échec.
C’est donc pour cela que pour débuter, je vous recommande vive-
ment de considérer que cette fraction de 30 % de votre capital servira
d’apprentissage lors de vos six premiers mois de trading. Vous débu-
terez certes par du trading virtuel* qui permettra de vous accoutumer
au cadre général de votre plateforme de trading, vous entraînera à
passer des ordres et à trouver le mode de trading avec lequel vous
serez le plus à l’aise au départ. Et ceci ne vous coûtera rien, ce qui est
bien le but. Vous en apprendrez plus sur cette phase de trading virtuel
dans le chapitre consacré à ce thème.

Cependant, lorsque vous prendrez la décision de vous lancer et de
passer en trading réel, je vous suggère fortement de ne pas investir tout
votre capital immédiatement. Soyez raisonnable, n’ayez pas les yeux
plus gros que le ventre et limitez-vous à ce seuil de 30 %. Acceptez de
donner du temps à votre apprentissage de trader. Rappelez-vous que
vous serez seul, livré à vous-même, sans chef derrière vous pour vous
rappeler à l’ordre en cas d’infraction ! Vous avez gagné durement le
capital que vous êtes prêt à investir, soyez donc exigeant avec vous-
même. Il serait tellement dommage de perdre rapidement ce que vous
avec économisé si longtemps par votre travail.
Pour ceux qui comptent se lancer avec un budget modeste et ne

peuvent donc pas appliquer cette règle des 30 %, vous devrez être
le plus strict possible dans l’application des règles acquises an de
débuter en sécurité. La création récente des nano-lots et des micro-
lots du marché du FOREX* (vus dans le chapitre précédent) ainsi que
l’accès aux CFD* pour plusieurs pays ont pour mérite de rendre les
marchés nanciers accessibles à tous, ce qui constitue véritablement
une opportunité extraordinaire d’avoir le plaisir de se confronter aux
marchés sans conditions ou restrictions pénalisantes.
Le trading virtuel n’induit pas le même comportement que le trading

réel. Vous serez maladroit là où vous réussissiez en mode virtuel car
vous n’aurez pas la même pression psychologique liée aux pertes
réelles de votre argent. Cette différence comportementale est ignorée
par les débutants. Vous le constaterez par vous-même, je vous le
garantis !
Un mois entier de trading virtuel peut vous sembler long mais réalisez
bien que cela ne représente que 18 à 21 jours de trading ce qui est
peu mais sufsant pour vous alerter en cas de gestion totalement
inadéquate. Si, avant ce terme, vous avez commis de nombreuses
infractions, si vous réagissez comme devant les boules du loto en
mode espoir, alors, heureusement pour vous, l’application de cette
règle vous a évité le pire et a mis en lumière vos points faibles. Si
vous avez un sentiment d’impuissance ou que vous n’avez pas tout
compris dans cette première expérience virtuelle et que vous vous
interrogez sur les raisons de votre échec, vous pouvez m’écrire par

courriel et je vous répondrai (sous un certain délai selon mon temps
disponible…) pour essayer de vous aider à comprendre et à en tirer les
bonnes leçons (help@seminairedetrading.com).
4.4 Quels actifs trader et avec quel type de broker ?
> 4.4.1 Résidents de pays éligibles aux CFD
De nombreux pays ont vu l’apparition de nouveaux produits nan-

ciers destinés aux particuliers : les CFD* (Contract For Difference).
Le dernier chapitre vous présente ces produits plus en détail. Les parti-
culiers résidents dans ces zones ont tout intérêt à travailler par le biais
des CFD car ils présentent de nombreux avantages. Ils répliquent dè-
lement les cotations de n’importe quel actif. Vous pouvez donc trader
sur des CFD indices, actions, métaux, paires de devises du FOREX,
matières premières, etc.
Parmi les avantages notoires on trouve l’absence de commission
(hormis sur les CFD actions) lors de chaque transaction, car votre
broker* se rémunère sur le spread (l’écart entre l’achat et la vente).
Ceci sera expliqué en détail, rassurez-vous. Par ailleurs, la déten-
tion d’un compte CFD est la plus compétitive qui soit en termes de
coût. Pas de droits de garde et autres frais généralement appliqués
aux comptes actions. De très faibles frais de détention overnight*
s’appliquent toutefois, et pour opérer en mode swing trading* il
convient de vérier le taux en vigueur. Certains brokers n’appliquent
pas ces frais, vous avez donc une large palette de possibilités selon le
mode de trading et le type d’actifs choisis.
Concernant le choix du broker, en tant qu’auteur je me dois de rester
neutre et ne peut me permettre de recommander ou de discréditer
un broker en particulier. Je vous suggère donc de prendre le temps
de réaliser une liste des brokers CFD que vous trouverez facilement
après quelques recherches sur le web. Ce secteur étant en perpétuelle
évolution, de nouveaux acteurs apparaissent régulièrement. La majo-
rité des brokers proposent des logiciels pouvant s’installer sur ordina-
teur, tablette ou smartphone. Vériez qu’il soit possible de passer des

ordres par téléphone, tous ne le permettent pas et c’est indispensable
en cas de perte de votre accès internet en cours de trading.
Si vous résidez dans l’une de ces zones, vous avez donc le choix entre
un broker CFD, un broker vous donnant accès au marché du FOREX
ou bien un broker traditionnel vous donnant accès aux marchés actions.
Les deux premiers permettent de débuter avec un faible capital et
impliquent moins de frais de gestion.
> 4.4.2 Résidents de pays non-éligibles aux CFD
Les résidents de ces zones n’ont pas accès aux CFD par décision
des autorités nancières. Ils devront donc se tourner vers le marché
du FOREX ou le marché actions. L’avantage du FOREX est d’être
accessible dans tous les pays sans restrictions et d’être aussi compétitif
que les CFD. La majorité des brokers FOREX travaillant sur un prin-
cipe identique de rémunération sur le spread, sans aucune commis-
sion (à quelques exceptions près) ni droits de garde, contrairement au
marché actions. De plus, l’apparition des nano-lots et des micro-lots
permet de débuter avec un faible capital. Pour ceux qui souhaitent se
tourner vers le marché des actions, je déconseille vivement le mode
scalping* compte tenu des frais de commissions appliqués qui, même
s’ils sont faibles, constituent un obstacle au principe même du scal-
ping qui consiste à cumuler de très faibles écarts de variation du prix.
En ce qui concerne le day trading* et le swing trading, l’ensemble des
techniques de trading abordées dans les chapitres s’y reportant sont
totalement transposables entre tous les actifs, les principes étant exac-
tement les mêmes. Les graphiques que je vous présente tout au long de
l’ouvrage sont d’ailleurs soigneusement répartis entre des graphiques
actions, paires de devises et indices an que tous les lecteurs s’y
retrouvent, mais, je le répète, les principes sont identiques et appli-
cables d’un type actif à l’autre. Si vous n’avez pas accès au CFD vous
pourrez donc suivre l’ensemble de mes recommandations et de mes
règles, l’unique différence avec les lecteurs préférant le marché actions
étant le capital de départ. L’essentiel sera de respecter les règles de
money management* et de gérer vos pertes avec rigueur.

4.5 Quelle importance accorder aux médias boursiers ?
Depuis quelques années de nombreuses stations radio et TV spéciali-

sées dans la vie économique et les marchés nanciers ont vu le jour. A
juste titre, vous vous demandez sûrement que penser de ces médias ?
Peuvent-ils vous aider dans votre trading ?
Sans hésitation la réponse est oui. Analysons ce point de vue en détail.
Tout d’abord se pose la question de votre disponibilité d’écoute en

semaine, aux heures d’ouverture des marchés. Pour beaucoup d’entre
vous cela n’est pas possible puisque vous vaquez à votre occupation
professionnelle et que votre employeur risque de ne pas apprécier si
vous décidez de vous concentrer en douce sur tout autre chose que ce
pour quoi il vous rémunère… Ne vous inquiétez pas si vous êtes dans
ce cas, cet ouvrage a justement pour ambition de vous donner un socle
de connaissances et de règles vous permettant par la suite de vous
lancer dans le trading de façon autonome, même si je recommande de
vous tenir régulièrement informé de l’actualité macro-économique.
Pour ceux qui ont la possibilité d’écouter ces médias boursiers, voici
pourquoi je les encourage vivement à s’y intéresser au quotidien.
De nombreux professionnels du secteur réagissent en direct aux
mouvements des marchés. Ce type d’intervention vous permet de
lier la théorie à la pratique. Vous ferez le lien entre les connaissances
acquises en analyse fondamentale et les interviews de ces acteurs qui
vous sembleront sans doute trop techniques au départ mais qui, avec le
temps, vous aideront à appréhender la vie macro-économique dans sa
globalité. Ceci représente donc un moyen gratuit et efcace de perfec-
tionner vos connaissances, ce qui sera bénéque dans le cadre de vos
futures analyses et prises de décisions.
Vous aurez également l’occasion d’écouter des traders professionnels
qui établissent des scénarios haussiers et baissiers pour la journée en
cours en donnant des niveaux techniques sur des indices, ce qui peut
s’avérer utile selon le mode de trading choisi. Plus tard, votre propre
expérience vous amènera à déterminer vous-même vos niveaux tech-
niques et ils seront généralement assez proches de ceux que xent ces
intervenants.

D’autre part, des analyses de professionnels concernant une ou
plusieurs actions sont entendues au quotidien. Prenez garde avant de
vous engager tête baissée dans le même sens qu’un intervenant car,
en ce qui concerne les actions, sachez qu’il y aura toujours en perma-
nence les optimistes et les pessimistes sur une même valeur avec
chacun de bons arguments étayant leur point de vue. Ceci est tout
à fait normal, le combat entre les acheteurs et les vendeurs actions
est l’essence même des marchés nanciers. Chaque camp réalise une
analyse de qualité mais contradictoire… Ne vous engagez donc pas
en swing trading* en espérant que le temps donnera raison à votre
bienfaiteur ayant argumenté en faveur de la hausse d’une action en
particulier, vous le regretteriez. Vous verrez plus loin comment effec-
tuer vos propres analyses techniques et vous ne devrez prendre une
décision qu’après un travail personnel mené rigoureusement. J’émets
donc, vous l’aurez compris, une réserve concernant votre trading
personnel suite à ce type d’interview. Cependant, ces interventions
sont très souvent de grande qualité, faites par des professionnels du
métier, et sont également extrêmement bénéques pour vos connais-
sances. Je vous encourage donc à les écouter attentivement.
Après quelques années de trading vous appréhenderez chaque journée
bien plus facilement qu’à vos débuts car vous aurez intégré les diffé-
rents comportements des marchés qui, jour après jour, évoluent selon
des scénarios variés mais limités en termes de psychologie. Vous aurez
l’occasion de vivre des journées hésitantes, des journées nerveuses,
des accélérations rapides et profondes de quelques minutes avant
plusieurs heures de calme plat, etc. Au l du temps vous construirez
vos scénarios haussiers et baissiers et vous écouterez les interventions
des professionnels davantage par plaisir que par nécessité car vous
aurez acquis les compétences sufsantes pour élaborer vos stratégies
adaptées à votre ou vos modes de trading.
N’hésitez donc pas à proter de ces sources d’information, c’est

une chance pour les particuliers d’avoir la possibilité d’écouter des
analyses de professionnels gratuitement, ce qui était impensable il y a
seulement quelques années.

4.6 Quel mode de trading choisir
selon votre disponibilité professionnelle ?
C’est avant tout votre temps disponible qui sera le premier ltre* de
sélection du mode de trading à adopter. Vous avez déjà entrevu les
principes de money management* dénissant les trois modes de
trading présentés dans cet ouvrage, et par conséquent vous en avez
sûrement déjà tiré quelques conclusions concernant votre propre
cas. Voici quelques éléments supplémentaires de réexion pouvant
vous aider à décider quel(s) mode(s) adopter pour débuter en trading
virtuel* et réel.
> 4.6.1 Vous travaillez pendant la séance boursière

et n’avez aucune facilité pour surveiller les marchés
C’est cette situation qui est la plus fréquemment rencontrée et, dans de
telles conditions, il est naturel d’hésiter à se lancer dans une activité
dont vous savez déjà qu’elle nécessite de se tenir informé de l’actua-
lité nancière en temps réel an d’intervenir le plus judicieusement
possible.
Cependant, ce n’est pas un obstacle rédhibitoire. Vous savez qu’en
étant occupé par votre emploi durant toute la séance boursière, de
l’ouverture à la clôture, les modes scalping* et day trading* sont à
proscrire puisque vous n’avez aucune possibilité de surveiller les
marchés, de les analyser et d’y intervenir. En revanche, le mode swing
trading* est tout à fait envisageable, notamment grâce aux ordres
automatiques que vous pouvez positionner à l’avance avant ou après
votre journée de travail. L’essentiel est de bien analyser votre actif
an de dénir de bons niveaux d’intervention. Vous adjoindrez à votre
niveau d’entrée un stop-loss* et un stop-prot* et pourrez vaquer à
vos occupations professionnelles pendant que les marchés s’animeront
sans vous. Nous verrons de nombreux exemples de ces stratégies dans
les parties dédiés à ces modes de trading, et aurez tout loisir d’appré-
hender cette méthode de travail correctement.

et avez la possibilité de surveiller ponctuellement les marchés
Dans ce cas le mode scalping est toujours à proscrire car il nécessite

une attention et une concentration de tous les instants. Vous n’aurez
pas assez de temps pour vous imprégner du comportement des interve-
nants avant votre connexion au marché et risquez fort de devoir gérer
des pertes très rapidement, contraint de reprendre votre activité profes-
sionnelle au plus mauvais moment. Le scalping serait envisageable si,
au minimum, une heure entière s’offrait à vous, auquel cas vous aurez
15 à 20 minutes pour vous imprégner des mouvements du marché
et intervenir, puis le reste du temps gérer vos positions une par une.
Globalement, je déconseille donc de scalper sur votre lieu de travail si
vous n’avez pas la garantie d’être au calme devant votre écran pendant
une période d’une heure minimum. Et sur un écran d’ordinateur, pas
depuis un smartphone, inadapté au scalping, surtout sans expérience.
En revanche, si votre activité professionnelle vous laisse le temps de
vous connecter ponctuellement trois à quatre fois par demi-journée,
vous pourrez alors travailler en day trading et, bien sûr, en swing
trading également. Dans un premier temps, vous chercherez simple-
ment à identier l’humeur des marchés puis à identier des objectifs
sur vos actifs en adéquation avec l’humeur générale. C’est ce que j’ap-
pelle la « prise de pouls », une notion qui sera développée en détail
plus loin. Il s’agit d’une méthode de travail simple, rapide et invariable
qui vous aidera à décider si vous devez vous placer dans le camp des
acheteurs ou des vendeurs. Vous pourrez alors positionner vos ordres
et serez ainsi tranquille en cas d’imprévu sur votre lieu de travail. Vos
gains et vos pertes seront prédénis et déclenchés en votre absence.
Bien entendu, vous verrez plus loin de nombreux exemples pratiques
de cette méthode.
Pour intervenir de la sorte, il est préférable d’utiliser un ordinateur an
de lire clairement vos graphiques, mais si vous n’avez pas cette possi-
bilité, un smartphone pourra convenir si vous vous êtes préalablement
imprégné du graphique de l’actif sur lequel vous voulez intervenir,
chez vous, sur votre écran d’ordinateur. Votre objectif quotidien en
day trading devra être adapté à ce cadre, car vous n’avez pas plusieurs
heures de rang pour trader. Contentez-vous donc d’un seul trade* pour

vos trois premiers mois et vous verrez par la suite s’il est raisonnable
d’en rajouter un second, qui sera alors votre limite. Vous êtes tout de
même sur votre lieu de travail, ne poussez donc pas le bouchon trop
loin. Réussir un trade tous les jours sera déjà une immense satisfaction
personnelle. Si monter la barre d’un cran avec un deuxième trade a
tendance à abaisser vos résultats, abandonnez et contentez-vous d’une
position à gérer chaque jour.
> 4.6.3 Vous travaillez en horaires décalés et êtes disponibles la matinée

ou l’après-midi
Ceux d’entre vous qui exercent en horaires décalés ont par intermit-
tence une grande partie de la matinée ou de l’après-midi de libre. Ceci
vous ouvre les portes du scalping mais, attention, n’oubliez pas que
je déconseille aux débutants de scalper sans un minimum d’expé-
rience. Je conseillerai plutôt à ceux qui bénécient de tels créneaux
horaires d’intervenir en mode day trading. Vous aurez ainsi tout loisir
de surveiller vos positions le temps nécessaire.
Si vous avez la matinée de libre, vous aurez le temps de prendre le

pouls des marchés à l’ouverture et de dénir votre stratégie d’inter-
vention pour la journée.
Une fois ce travail d’analyse effectué, qui aura mené à la détermina-
tion de niveaux d’entrée, de sortie, de stop-prot et de stop-loss, vous
pourrez surveiller l’évolution du marché en attendant votre première
intervention. Ensuite, selon la vitesse à laquelle vous clôturerez votre
premier trade, vous aurez normalement la possibilité d’en effectuer un
ou deux autres sachant qu’en day trading je déconseille de dépasser
trois interventions par jour. Sur une demi-journée, dans la majorité
des cas, votre moyenne sera plutôt de un à deux trades par jour. En
effet, vous n’êtes pas en mode scalping et, en période d’accalmie,
vos niveaux cibles seront atteints après un certain temps, 15 minutes,
1 heure 30, 3 heures ou davantage. Chaque jour est différent, vous en
ferez rapidement le constat. Si vous choisissez le swing trading, vous
aurez alors plus de temps que nécessaire pour gérer vos positions et
vous verrez de nombreux exemples pratiques qui vous donneront une
idée du timing en question dans le chapitre dédié à ce mode de trading.

Dans tous les cas, mettez votre temps libre à prot pour surveiller les
variations de prix de votre actif. Au l des jours vous cumulerez une
expérience indispensable qui non seulement vous permettra d’identi-
er des niveaux de support* ou de résistance* mais aussi de prétendre
plus tard à débuter en scalping si vous en faites le choix. Si vous êtes
en zone américaine, n’oubliez pas de prendre en compte la tendance
des marchés européens et les raisons fondamentales de leur humeur
positive ou négative, mais nous verrons cela plus en détail dans la
partie consacrée à la prise de pouls des marchés.
Si vous avez l’après-midi de libre, vous commencerez également par

la prise de pouls des marchés. Si vous êtes situé en zone européenne
prenez garde au calendrier économique américain qui peut donner le
ton au marché européen par contamination* et vous surprendre dans
le mauvais sens si vous avez pris position juste avant. D’où l’im-
portance déjà soulignée de bien noter ces échéances, que ce soit le
matin ou l’après-midi. Si vous êtes en zone américaine, après votre
travail d’analyse des marchés et après avoir pris en compte le calen-
drier économique du jour, vous pourrez débuter votre day trading sur
le même principe qu’exposé ci-dessus, c’est-à-dire avec un objectif
d’un à trois trades par jour. Les marchés européens seront rapidement
fermés, vous n’avez donc pas à vous préoccuper d’une éventuelle
contamination la majorité du temps.
> 4.6.4 Vous êtes totalement disponibles pendant la séance boursière
Dans ce cas, vous avez l’avantage de pouvoir consacrer du temps à la

surveillance de vos graphiques. Ceci est réellement bénéque car vous
pourrez acquérir plus rapidement un certain coup d’œil en matière de
variation de prix, ce qui est indispensable pour apprendre à connaître
les produits que vous aurez sélectionnés. Comme je l’ai déjà dit, vous
pourrez visualiser en temps réel les niveaux pivots* du moment, c’est-
à-dire les supports et les résistances qui vous seront utiles à l’avenir.
Vous aurez également l’occasion d’appréhender la manière dont les
accélérations poussent les prix rapidement dans un sens ou dans
l’autre ou, au contraire, la manière dont les périodes de trading range*
enferment les prix dans les bandes de Bollinger. D’où l’importance de

ne pas sélectionner un nombre important d’actifs à trader. Quel que
soit le mode de trading choisi, si vous augmentez le nombre d’actifs
à trader vous devrez apprendre à bien les connaître, et même si vous
êtes totalement disponible en semaine, vous devrez vous limiter à deux
ou trois an de les apprivoiser correctement. Par la suite vous pourrez
en sélectionner de plus en plus. Avec votre propre expérience, vous
sentirez au fond de vous-même lorsque vous serez prêts à apprendre
de nouveaux produits. Vous verrez qu’avec le temps, les principes
régissant les variations de prix sont identiques et vous détiendrez les
compétences pour apprivoiser un nouveau produit plus rapidement
qu’à vos débuts.
Il est donc évident que vous pouvez choisir le mode de trading de
votre choix sans toutefois oublier ma réserve sur le scalping que je
vous conseille de n’aborder qu’après un minimum de trois mois
d’expérience sur les marchés.
4.7 Soyez un trader écureuil et fuyez le mode glouton !
Ces images de l’écureuil et du glouton sont choisies pour marquer

votre esprit sur le fait qu’en permanence, dès que vous serez rentrés en
position et quel que soit le mode de trading choisi, vous aurez toujours
le choix de votre objectif de sortie. L’écureuil est raisonnable et se
contente de quelques noisettes régulièrement, augmentant ainsi lente-
ment mais sûrement son butin tant convoité. Le glouton cède à ses
envies primaires de quantité. Il veut beaucoup, il veut trop et nit par
ne plus pouvoir manger suite à une indigestion…
Rapporté au trading, en mode écureuil vous vous attacherez à dénir
des objectifs raisonnables. Mieux vaut encaisser des gains modestes à
chaque clôture de position que de vouloir toujours plus et nalement
déclencher votre stop-loss*. Les marchés étant plus ou moins volatils
selon les périodes, plus vous vous exposez dans le temps et plus vous
augmentez le risque de clôturer votre position en perte en voulant
gagner plus, un retournement temporaire des marchés pouvant survenir
à tout instant. N’oubliez pas que ces mouvements imprévus font partie
de la routine des marchés. Vous pourriez donc clôturer votre position
avec un gain raisonnable et nalement c’est votre stop-loss qui serait

touché inutilement puisqu’après ce mouvement furtif le marché repar-
tira dans votre sens initial.
Inversement, en mode glouton vous avez laissé vos émotions prendre
le dessus en décidant d’ajuster votre stop-prot* à un niveau vous assu-
rant un gros gain. Ce seuil sera forcément plus difcilement touché et
ce comportement est à bannir. Soyez professionnel, soyez raisonnable.
Soyez un écureuil, cette attitude vous aidera à rester vivant dans le
monde du trading.
Le comportement écureuil ou glouton ne se manifeste pas uniquement
par un ajustement raisonnable de vos prises de prots. Le réglage du
levier est également primordial pour tous ceux qui souhaitent évoluer
positivement dans le monde du trading. Ceci a certes déjà été évoqué
en money management* mais cet aspect est si vital que je ne le répé-
terai jamais assez. Investir l’équivalent de 200 000 € avec 1 000 € sur
votre compte paraît aussi magique qu’incroyable. Seulement, en agis-
sant de la sorte, vous rejoindrez rapidement, sans aucun doute, le camp
hélas trop important des traders particuliers perdants. Admettez qu’un
objectif raisonnable de 10 % par an est déjà bien plus performant que
n’importe quel autre produit bancaire existant, y compris après vous
être acquitté des impôts. Ambitionner des gains de 300 à 2 000 % est
aussi irréaliste que suicidaire. Les autorités des marchés nanciers du
monde entier sont impuissantes face à la quantité déraisonnable de
particuliers qui se ruinent rapidement en se lançant sur les marchés
sans formation, sans connaissances et en utilisant d’importants leviers,
totalement incompatibles avec leur maîtrise des marchés.
La formation est justement le vecteur que les brokers* tentent de
déployer à l’aide de vidéos et de webinaires. C’est également mon
ambition d’allier mes deux passions : le trading et l’enseignement,
en proposant des séminaires de formation permettant de délivrer de
bonnes bases aux débutants qui souhaitent se lancer dans le trading sur
les marchés nanciers. Vous trouverez les informations relatives à ces
séminaires sur mon site internet www.seminairedetrading.com.

4.8 Concevez vos propres outils de trading
> 4.8.1 Préambule
L’objectif de cet ouvrage est de vous donner de bonnes bases avant de

vous lancer avec un compte réel. Vous proterez en plus des connais-
sances techniques indispensables et de mon retour d’expérience sur
des erreurs classiques de débutants, ainsi que des règles en découlant
qui vous serviront de support dans un premier temps. J’insiste sur le
fait qu’il est indispensable que vous preniez le temps d’analyser vos
erreurs de trading et de noter ces sources de fautes sur une feuille
dédiée à la mise en lumière de vos erreurs, comme nous allons le voir.
Avant cela, imaginons que vous avez décidé de gérer deux comptes
de trading avec deux stratégies différentes. L’un sera géré sans levier
en mode swing trading* et l’autre avec un levier très faible en mode
scalping*. Admettons que vous avez xé comme objectif quotidien
sur le compte dédié au scalping un gain de 4 points sur le CFD* de
l’indice CAC40. Admettons également que vous vous imposez de
prendre votre perte si votre position atteint – 3 points. Tout s’est très
bien passé ce matin-là, vous avez rapidement accumulé 6 points en
deux trades*. Vous avez donc dépassé votre objectif mais, d’humeur
positive après ce succès, vous cédez à votre émotion et vous décidez
d’enfreindre votre règle d’arrêter de scalper après avoir atteint votre
objectif. Et nalement, dès que vous avez passé votre nouvel ordre, le
marché s’est retourné contre vous rapidement et vous commettez une
deuxième infraction en refusant d’accepter votre perte à – 3 points.
Vous vous retrouvez alors à – 12 points en 30 secondes et décidez
enn de sortir vu la force du camp opposé qui risque de creuser encore
davantage votre perte.
Si vous aviez respecté toutes vos règles, votre journée de trading
aurait été positive. Mais vous n’avez pas été rigoureux, vous avez
enfreint vos règles judicieusement dénies et vous avez été sanctionné
en terminant votre journée en perte. Ceci paraît évident en lisant ces
lignes. Vous pensez certainement que vous ne tomberez pas dans ce
piège puisqu’il suft de respecter les règles que l’on s’est xé. Pour-
tant, je vous garantis que vous ferez immanquablement ces erreurs.

Et vous les ferez même plusieurs fois, croyez-moi ! Vous imprégner
de cet ouvrage vous aidera à lutter contre ces fautes et à y remédier
plus vite.
Je n’insisterai jamais assez pour vous alerter sur l’importance du côté
psychologique du trading. Conservez une attitude inexible, détachée,
raisonnée et le succès s’ouvrira à vous.
A présent voici une suggestion pratique à mettre en œuvre dès votre

phase de trading virtuel* : appuyez-vous sur quatre documents. Suivez
les conseils afférents à leur conception et imprégnez-vous-en. Leur
contenu sera évolutif selon votre expérience de trading. Ces quatre
documents sont : la checklist du mode de trading considéré, votre liste
de « règles d’or » et celle qui répertorie « les erreurs qui m’ont coûté de
l’argent ». Enn, un document que vous nommerez « mes résistances
et mes supports » vous permettra de lister ces niveaux importants sur
les actifs que vous tradez. En voici une présentation.
> 4.8.2 Outil n°1 : la checklist
Pour chaque mode de trading vous devrez respecter une certaine trame
avant de passer un ordre, sous peine de ne pas mettre toutes les chances
de votre côté. Une checklist est un document énumérant une liste de
conditions avec, sur chaque ligne, une réponse à conrmer en face
de chaque condition. Ce travail de vérication permet par exemple à
un pilote de ligne de s’assurer que toutes les conditions sont remplies
avant de débuter une approche pour un atterrissage sans visibilité. De
la même manière, vous devrez vous assurer qu’un ensemble de condi-
tions sont réunies et ce pour chaque mode de trading, avant de débuter
votre session. Ceci vous évitera de partir du mauvais pied en commet-
tant un oubli ou une erreur grossière avant que votre premier ordre
ne soit exécuté et, croyez-moi, cela peut très vite arriver. Nul n’est
à l’abri d’une erreur ou d’un oubli. Vous pourrez télécharger gratui-
tement la checklist de votre choix (rubrique « Documents gratuits »
depuis mon site internet www.seminairedetrading.com) et vous en
verrez un exemple plus loin.

> 4.8.3 Outil n°2 : les règles d’or
Cette feuille devra présenter certaines des règles vues tout au long
de cet ouvrage et qui au l de votre expérience vous auront permis
de vous engager avec du bon sens. Il s’agit donc d’un résumé d’ac-
tions positives. Cette sélection de règles se fera avec le temps, à
commencer par vos premiers ordres en virtuel. Au fur et à mesure,
vous aurez parfaitement intégré certaines de ces règles et vous les
appliquerez presque sans y penser. Vous pourrez donc les effacer et les
remplacer par d’autres qui vous semblent judicieuses. Un tel support
peut paraître inutile ou trop scolaire, cependant il s’agit d’un outil très
efcace car il vous aidera à vous imprégner de quelques règles indis-
pensables pour travailler avec raison, laissant ainsi beaucoup moins de
place aux prises de positions hasardeuses basées sur des émotions ou
sur des ressentis infondés.
> 4.8.4 Outil n°3 : les erreurs qui m’ont coûté de l’argent
Vous devrez recenser sur cette feuille les infractions aux règles que
vous avez commises et qui vous ont coûté de l’argent, y compris lors
de vos premiers pas en virtuel. A chaque trade perdant, si vous n’avez
pas suivi une ou plusieurs règles essentielles de money management*
ou d’un autre chapitre, vous devrez le noter an d’afcher un rappel
de ces infractions. La méthode consiste donc à avoir cet outil sous les
yeux lors de votre trading an de vous aider à bien garder à l’esprit
que vous ne devez plus enfreindre ces règles sous aucun prétexte. Il
s’agira de règles issues de cet ouvrage mais aussi de fautes que vous
aurez commises plusieurs fois et que vous ne parvenez pas à éliminer
le moment venu.
Une bonne manière de procéder an de vous aider à être rigoureux
sur le respect de ces règles est de demander à une personne de votre
entourage de vous surveiller durant votre trading. Particulièrement si
vous répétez les deux ou trois mêmes infractions. Une personne jouant
le rôle de chef de salle de trading vous motivera à respecter les inter-
dits sous peine de sanction ! Cette méthode peut-être extrêmement
efcace et, si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas à y recourir,
surtout lors de vos débuts. Plus tôt vous prendrez les bonnes habitudes

en éliminant les comportements à risques, plus tôt vous vous instal-
lerez dans une gestion saine et cohérente, ce qui se traduira par une
expérience de trading positive.
> 4.8.5 Outil n°4 : mes résistances et mes supports
Quels que soient les actifs et le mode de trading choisis, il sera

toujours opportun de noter soigneusement les résistances et supports
que vous identierez régulièrement, ainsi que les chiffres ronds jouant
ce même rôle. Vous pourrez télécharger gratuitement depuis mon site
internet www.seminairedetrading.com sous la rubrique « Documents
gratuits » un modèle vous permettant d’effectuer ce suivi important.
Ces niveaux sont en effet d’une importance vitale et il conviendra d’en
tenir compte dans de nombreuses méthodes d’entrée ou de sortie en
position an de ne pas être surpris par une réaction des opérateurs aux
abords de tels niveaux pivots.
4.9 La prise de pouls des marchés /

notion de différence indicielle
> 4.9.1 Préambule
Le but de cette prise de pouls est d’analyser rapidement l’ensemble

des marchés an de déterminer dans quel camp (acheteur ou vendeur)
il est opportun de se positionner pour la demi-journée à venir. Cette
analyse indispensable vous permettra de prendre du recul sur les
raisons de la tendance globale des marchés pour l’ouverture du jour et
vous aidera pour tous les modes de trading hormis le swing trading*
(puisqu’il se travaille sur des périodes pouvant aller jusqu’à plusieurs
semaines). Vous déterminerez donc votre futur sens d’intervention et
non pas votre niveau d’achat ou de vente qui, lui, dépendra de votre
méthode d’entrée choisie parmi celles présentées plus loin. Il se peut
que cette étape de prise de pouls des marchés soit infructueuse selon la
conguration du moment. Dans ce cas, vous devrez simplement vous
er à la tendance de l’actif avant d’intervenir. Voyons cela en détail.

> 4.9.2 Vous êtes en zone européenne
4.9.2.1 Analyse de la tendance globale des marchés
Avant tout, enregistrez un site internet (tel que zonebourse.com, google.

com/nance, nance.yahoo.com ou abcbourse.com) en favori dans
votre navigateur. Il s’agit de visualiser sur une seule page les cours en
temps réel des principaux indices des zones européenne, américaine
et asiatique. Ces informations sont fort utiles car elles permettent de
déceler la tendance dominante de l’ensemble des marchés ainsi qu’une
éventuelle surperformance ou sous-performance d’un des indices,
particularité souvent observée dont nous pourrons tirer prot (notion
de différence indicielle abordée bientôt).
Concernant la tendance en cours sur les marchés, voici un exemple
visualisé par la page du site « zonebourse.com » qui présente les cota-
tions en temps réel de tous les indices.

Retenez que je dénis un marché étant en tendance haussière ou bais-
sière si son indice évolue au-delà de + 0,4 % ou de – 0,4 %. Je consi-
dère donc un marché neutre avec un risque de retournement s’il afche
une variation de 0,1 % à 0,3 %. Vous ne devez jamais oublier ceci.
Un marché en tendance facilite grandement la tâche et se placer avec
elle est un geste professionnel. De nombreux traders particuliers s’en-
têtent à vouloir intervenir contre la tendance dominante, croyant qu’un
retournement prendra forcément le dessus. Mais nalement c’est le
plus souvent le camp de la tendance dominante qui l’emporte.
Retenez donc les deux règles suivantes :
4.9.2.2 Recherche d’une différence indicielle sur votre « triangle européen »
Ce que je nomme le « triangle européen » est le trio formé par les trois
indices suivants :
➢ l’indice français CAC40
➢ l’indice DAX30 du marché allemand.
➢ L’Eurostoxx50 (ETX50), un indice constitué de valeurs de diffé-
rents pays de la zone euro. Il afche très souvent un taux de
variation qui moyenne correctement la tendance des différents
marchés européens.
A présent intéressons-nous à la notion de différence indicielle. Lorsque

l’on constate qu’un des deux indices CAC ou Dax surperforme ou
sous-performe l’autre de 0,3 % au minimum (l’Eurostoxx50 servant
de moyenne de référence) il est alors possible d’exploiter cet écart
constant en se positionnant en son sens. Par exemple, à 09H30 si vous
constatez que le CAC40 afche 0,80 % et que dans le même temps le
DAX30 et l’ETX50 progressent respectivement de 0,35 % et 0,28 %,
vous en déduirez logiquement que le CAC40 surperforme les marchés
et qu’il sera judicieux de se positionner en l’accompagnant dans le
sens haussier.

Nous verrons plus loin que cette particularité servira à intervenir en
mode day trading* uniquement.
Des exemples concrets seront explicités dans les méthodes d’entrée en
position du chapitre « Day trading ».
Le choix des seuls deux indices Dax et CAC peut sembler restrictif
mais se justie par un retour d’expérience sur ces actifs au quotidien
qui valide l’observation de cette interaction.
La capture d’écran ci-dessous illustre l’exemple du 25/05/2017, avec

une sous-performance de l’indice Dax. Observez son niveau en cours
de matinée et comparez avec le CAC et l’Eurostoxx50. Il conviendra
par conséquent de shorter* le Dax sur un rebond an de proter de sa
tendance baissière, davantage marquée que ses deux autres cousins.
Ces différences indicielles ne se présentent pas tous les jours mais

lorsque c’est le cas, se placer judicieusement comme cela vous permet
de choisir le bon sens. Bien sûr, vous ne serez pas pour autant à l’abri
d’un retournement brutal suite à une annonce, une publication ou une
rumeur inattendue mais vous travaillez ainsi de manière cohérente et
mettez un maximum de probabilités de votre côté.
Dernier point sur ces différences indicielles. Généralement elles s’ins-
taurent pour une demi-journée ou la journée entière. Considérez donc

que vous avez jusqu’à la pause déjeuner pour travailler dans ce sens.
La pause-déjeuner est une période souvent propice à des mouvements
marqués durant laquelle les différences indicielles évoluent.
4.9.2.3 Prise de pouls à l’ouverture des marchés européens
Cette prise de pouls des marchés consiste donc à travailler avec les
concepts que l’on vient de présenter pour déterminer deux paramètres
en un coup d’œil à partir des deux questions suivantes :
➢ Une tendance dominante se dégage-t-elle ?
➢ Un des indices afche-t-il une différence indicielle ?
Je vous recommande d’effectuer cette démarche environ 30 minutes

après l’ouverture des marchés, les premiers instants de cotation étant
souvent indécis et pouvant donner lieu à des ajustements brutaux.
Pour ceux qui ne sont pas disponibles à cette heure-là, comme je l’ai
énoncé plus haut, méez-vous de la pause déjeuner et évitez de rentrer
en position selon ces concepts après 11H an de vous laisser assez de
temps pour travailler votre clôture.
Les checklists des modes day trading et scalping que nous verrons
plus loin vous rappelleront de passer par cette étape dont le but est de
déterminer uniquement le sens de vos futurs trades* an de vérier
que vous ne travaillerez pas à contre tendance, comme les amateurs,
mais bien avec la tendance et les professionnels.
Voici un synoptique résumant ce travail d’analyse.

A présent, observez cette page du site « zonebourse.com » et détaillons
là.
J’en prote pour souligner l’intérêt de ces sites qui vous procurent
gratuitement des informations de professionnels. Vous pouvez en effet
y prendre connaissance des analyses des marchés, ce qui vous aidera
à comprendre les origines des variations majeures en intraday* et à
parfaire votre culture de trader. Il existe de nombreux sites de ce type
que je vous invite à comparer.
Puisque vous êtes en zone européenne, admettons que vous inter-

veniez sur le CFD* indice du CAC40 qui sous-performe cette séance
du 09/05/2017. Le Dax et l’Eurostoxx50 évoluent respectivement à
0.67 % et 0.49 % alors que le CAC n’est qu’à 0.32 %. Vous devrez
donc intervenir dans le camp des vendeurs. Nous verrons dans les
sous-chapitres des différents modes de trading comment choisir votre
niveau d’entrée. L’essentiel ici est d’avoir compris cette démarche
simple et de bon sens pour vous positionner avec un maximum de
probabilités de gains de votre côté. Entrer en position contre cette
différence indicielle reviendrait à vouloir trader contre une tendance.
Il en sera de même si vous tradez sur actions et que l’indice du marché
de votre action traduit une sur/sous performance. Dans notre exemple
du 9/06/2017, si vous comptiez trader sur une action française, il aurait

été judicieux d’attendre un rebond avant de vous placer dans le camp
baissier.
Reste le cas très courant où vous ne constaterez aucune différence
indicielle. Vous disposerez donc d’un outil en moins pour choisir votre
camp et devrez alors sélectionner une méthode d’entrée en position
indépendante de la tendance si les marchés sont neutres.
Voici l’exemple d’une tendance baissière afrmée en début de séance

du 27/06/2017 sans différence indicielle, qui vous incitera à vous
positionner dans le camp des vendeurs. Voyez la capture d’écran
ci-dessous.
4.9.2.4 Prise de pouls l’après-midi
Pour ceux qui ne sont disponibles qu’en début d’après-midi pour

débuter leur trading, la démarche sera légèrement différente car le
rouleau compresseur de la zone USA ne tardera pas à se manifester,
entraînant souvent avec lui, par contamination*, les marchés européens.

Vous devrez donc attendre l’ouverture des marchés américains an
d’observer l’évolution de deux indices : le fameux Dow Jones que
vous connaissez forcément de nom et le S&P500. Vous trouverez plus
loin une présentation des principaux indices dont la connaissance de
base et le suivi sont indispensables.
Pour votre prise de pouls je vous recommande donc de déterminer si

une tendance claire se dessine sur le marché US. Par tendance claire
aux USA j’entends que les deux indices phares (Dow Jones et S&P500)
évoluent dans le même sens et à + de 0,4 %. Ceci peut sembler
restrictif mais constitue une exigence qualitative. En ce qui concerne
la différence indicielle de votre triangle européen vous pourrez l’ex-
ploitez si vous en constatez une et qu’elle est dans le même sens de la
tendance US afchée. Si aucune tendance ne se dégage aux USA vous
pourrez sélectionner votre sens de trading comme la prise de pouls
matinale, en considérant que les marchés US sont fermés.
Voici deux synoptiques qui résument cette démarche de prise de pouls

en début d’après-midi.
Figure 17

Figure 18
4.9.2.5 Exemples pratiques
Prenons la matinée du 29/06/2017 comme exemple pratique de prise

de pouls. Examinez la capture d’écran réalisée aux environs de 09h30
soit après le délai recommandé de 30 minutes suivant l’ouverture.
Nous pouvons facilement déduire que l’ensemble des marchés euro-
péens sont haussiers. Le DAX30 et l’Eurostoxx50 afchent respec-
tivement + 0.50 % et + 0.40 %. Le CAC40 lui sous-performe mais
pas assez pour afcher une différence indicielle. Nous allons donc
intervenir de préférence dans le sens haussier sur l’Eurostoxx50 qui
est un bon indice pour les débutants (compte tenu de sa faible valeur
absolue*, ce sur quoi je reviendrai plus loin). Il conviendra donc de
favoriser les achats sur repli. La suite de cette journée, comme nous
verrons plus loin, sera nalement une séance fortement baissière
ce qui démontre que vous devrez toujours être très rigoureux sur la
gestion de vos pertes et sur vos stop-loss*…

Voyons la suite de cette séance du 29/06 en supposant que vous réalisiez
votre prise de pouls à 12H30 GMT (heure de Londres). Les marchés
US n’ouvriront qu’une heure après, nous allons donc nous intéresser
à notre triangle européen et aux cours de pré-ouverture des marchés
US qui peuvent nous alerter en cas de divergence importante entre les
deux zones. Cette fois nous constatons que le CAC40 sous-performe
nettement les deux autres indices et nous choisirons donc le sens bais-
sier pour intervenir dessus, en protant de son humeur négative qui
devrait perdurer quelques temps durant cette demi-journée.

> 4.9.3 Vous êtes en zone américaine
4.9.3.1 Notion de tendance établie
Pour ceux qui n’ont pas lu le sous-chapitre « Vous êtes en zone euro-
péenne », voici une précision importante concernant la conrmation
d’une tendance établie à un instant « t ». Je considère une tendance
établie lorsque l’indice du marché concerné afche une hausse ou une
baisse de 0,4 % au moins. Les valeurs de 0 à 0,3 % inclus devront
donc être interprétées comme reétant un marché neutre pouvant se
retourner à tout moment. Je vous engage à ne jamais vous positionner
à contre tendance comme le font trop souvent les traders particuliers
qui, contrairement aux professionnels qui exploitent une tendance, ont
la mauvaise manie de trader dans le mauvais sens…
Respectez donc les deux règles précédemment énoncées :

Pour ceux qui ont lu le sous chapitre « Vous êtes en zone européenne »
ci-dessus, vous remarquerez que je n’introduis ici aucune notion de
différence indicielle. Ceci est lié à la structure du marché US qui est
différente de celle des marchés européens, et ce phénomène ne peut
être exploité efcacement entre les principaux indices US. La méthode
de prise de pouls vue ci-dessous sera donc en partie différente mais
aura en commun la simplicité, l’efcacité et la rapidité de mise en
œuvre. Avec un minimum de pratique vous verrez que cet exercice
d’analyse ne vous prendra pas beaucoup de temps mais qu’il s’avère
indispensable an de débuter votre journée de trading sur des bases
saines et mettant un maximum de probabilités de votre côté.
4.9.3.2 Prise de pouls à l’ouverture des marchés US
Les CFD n’étant pas accessibles aux résidents américains, vous inter-
viendrez sur une des valeurs de votre panier actions (une des actions
sélectionnées selon le DVR*, vous verrez cela lorsque nous aborderons
« Le marché des actions ») ou sur une paire de devises du FOREX*.
En ce qui concerne la paire de devises que vous aurez choisie si vous

intervenez sur le marché du FOREX, vous devrez absolument être
informés du « market mover » du moment qui inue sur votre paire.
Cette notion de market mover est essentielle. Par market mover il
est désigné la thématique du moment, responsable des mouvements
d’un marché ou d’un actif en particulier. Appliqué au FOREX, il
s’agit donc d’être informé des raisons des mouvements de la paire
de devises choisie an de mieux appréhender des futures variations
selon les événements. Par exemple, durant une certaine période, le
market mover de la paire €/$ était les déclarations du président Donald
Trump concernant les premiers décrets devant entrer en vigueur après
son investiture. Toute déclaration allant dans le sens des entreprises
US impliquait une hausse des indices US et un renforcement du
dollar, induisant une baisse de la paire €/$ qui, à son tour, impactait
les indices européens à la hausse, les acheteurs de la zone US pro-
tant de la baisse de l’euro (le mécanisme de variation d’une paire de
devises est explicité dans le dernier chapitre). Le market mover de
la paire €/$ mais également des indices US était alors directement

lié aux agissements du président. Pour revenir sur votre travail de
prise de pouls, vous devrez donc observer les indices principaux : le
Dow Jones et le S&P500. Pour agir, vous avez besoin de savoir si
les market movers des indices et de votre paire de devises sont liés
ou non, puisque, selon les périodes, ils seront totalement différents
et désolidarisés les uns des autres. Seule une écoute régulière des
médias boursiers vous permettra d’en être avisé. Si vous n’avez pas le
temps de vous tenir informé des market movers, vous pourrez toujours
déduire la présence ou non d’une tendance sur votre actif, ce qui est
le principal pour ne pas vous engager à contre tendance. Le schéma
ci-dessous résume la démarche de prise de pouls pour une paire de
devises. Nous étudierons ensuite la même démarche pour une action.
Figure 19
En ce qui concerne le choix de votre action panier*, il conviendra donc

pour vous d’opter pour celle qui après les 30 premières minutes de
cotation suivra au mieux la tendance de son indice et aura consommé
moins de 30 % de son DVR (le calcul du taux de DVR est présenté
en sous-chapitre « Le marché des actions »). Avec ces conditions
remplies, vous mettrez un maximum de probabilités de votre côté et
encore plus si vous rajoutez des conditions sur signal technique. Nous
verrons bien sûr les détails de trading dans les chapitres dédiés, le but
ici est que vous compreniez pourquoi il est important d’effectuer cette

démarche de prise de pouls avant de prendre position sur une de vos
actions.
Je vous recommande donc de patienter pendant la première demi-
heure de cotation pour éviter les mouvements désordonnés liés aux
nombre importants d’ordres passés dans cette courte période, donnant
lieu à des variations rapides et aléatoires. Après ce délai de 30 minutes,
observez la tendance des trois principaux indices US (Dow Jones,
SP500 et Nasdaq) sans oublier le seuil de 0,4 % pour s’assurer de la
présence d’une tendance établie.
Plusieurs congurations pouvant se présenter nous allons étudier cela

de manière synthétique en considérant que l’indice Nasdaq doit être
interprété isolément. En effet, n’étant représentatif que du secteur
technologique, il se détache souvent des tendances du Dow Jones et du
S&P500 qui sont bien plus souvent à l’unisson. Par conséquent, si une
tendance claire est afchée sur le Nasdaq, il sera opportun de sélec-
tionner une de vos actions panier du Nasdaq. Dans le même esprit, si
une tendance claire se dessine sur le Dow Jones vous pourrez sélec-
tionner une de vos actions du NYSE sauf si le S&P500 n’afche pas
la même tendance que le Dow Jones. Cela dénoterait en effet qu’une
partie non négligeable des investisseurs a un avis différent, avec le
risque qu’ils soient ralliés par d’autres.
Voici comment réaliser votre prise de pouls amenant à sélectionner
l’action panier la plus adéquate selon les tendances constatées.

4.9.3.3 Prise de pouls l’après-midi
Si vous travaillez en horaires décalés et que vous êtes souvent dispo-

nibles à partir de la tranche horaire 12h/14h, il vous reste la demi-
journée de cotation pour vous confronter aux marchés. La tâche est
tout de même plus délicate que le matin puisque de nombreux inves-
tisseurs sont déjà intervenus, mais cela ne signie pas que les marchés
ne bougent plus après 12h… La notion de DVR est particulièrement
pertinente à cette heure-ci, notamment sur les actions européennes.
Vous devrez délaisser celles dont le DVR a été consommé de + de
50 %. Cette consigne est la seule nuance avec la méthodologie de la
prise de pouls du matin (dont on élève l’exigence de DVR à 30 % à
50 %), le reste de l’analyse étant strictement identique je vous invite à
vous reporter aux synoptiques ci-dessus.
De la même manière vous aurez donc identié ou non un sens d’in-
tervention. Vous verrez précisément comment prendre position dans
les sous chapitres dédiés aux différents modes de trading. Je rappelle
que la nalité de cette prise de pouls est de mettre en lumière un sens

pertinent d’intervention (achat ou vente), en accord avec la psycho-
logie de la majorité des opérateurs, mettant ainsi un maximum de
probabilités de votre côté en choisissant le bon camp parmi celui des
acheteurs et des vendeurs.
4.9.3.4 Exemples pratiques
Pour ce premier exemple, imaginons que nous envisageons d’inter-

venir sur des CFD indices de la zone US et que notre prise de pouls
s’effectue 15min après l’ouverture des marchés US soit à 13H45 GMT.
Nous constatons que le Nasdaq100 est en forte baisse de – 1.03 %
alors que le Dow Jones et le S&P500 sont en repli beaucoup moins
marqué. Nous attendrons donc un rebond et un signal de vente sur le
Nasdaq100 pour suivre la vague de ce déclin* en choisissant le camp
des vendeurs, celui de la tendance dominante.
Pour ceux optant pour le trading sur actions, voici durant cette même
séance l’action Citrix du Nasdaq100 qui afchait une baisse d’environ
– 1 %, similaire à son indice. Nous voyons sous le graphique ci-dessous
qu’aucun signal de vente pour entrer un ordre short ne se dessine, ce
qui est parfaitement logique. Vous devrez donc avoir la rigueur et la
patience d’attendre un signal de vente et ne rien envisager si aucun
signal ne se présente. Il est impératif de ne pas considérer les signaux

acheteurs qui vous engageraient à contre tendance. Le signal d’achat
de l’oscillateur CCI se dessinant doit donc purement et simplement
être ignoré.

> 4.9.4 Vous êtes dans une autre zone géographique avec accès aux CFD
Si vous êtes dans un fuseau horaire vous permettant de trader sur

les marchés américains ou européens, reportez-vous à l’un des sous-
chapitres ci-dessus pour découvrir comment débuter vos journées de
trading en analysant les tendances en cours. Vous aurez tout loisir de
débuter sur des CFD d’indices de ces zones via un broker* interna-
tional qui pratiquera strictement les mêmes conditions que pour tous
ses autres clients. Vous aurez également le choix de vous tourner vers
le marché du FOREX mais celui-ci est plus restrictif. Il est plus avan-
tageux d’avoir accès à plusieurs actifs via les CFD.
Si votre broker propose des produits de votre zone géographique avec

des spreads compétitifs, le principe de la prise de pouls des marchés
sera le même que celui exposé ci-dessus hormis l’exploitation de
différences indicielles qui seront à éliminer du processus. Votre prise
de pouls consistera donc à identier la tendance se dessinant peu après
l’ouverture des marchés. Je répète donc le concept de tendance déjà vu
plus haut : je considère un marché comme neutre lorsqu’il évolue entre
l’équilibre et 0,3 %. Là encore, les deux règles 10 et 11 doivent être
respectées :
Vous devrez donc appliquer ce concept après avoir observé pendant

la première demi-heure de cotation le comportement de l’indice de
votre marché, que vous ayez choisi de trader sur le CFD de l’indice
concerné ou sur des CFD actions représentées par cet indice. Cela
vous permettra de dénir dans quel sens vous vous positionnerez pour
les heures à venir. Si vous ne trouvez pas de site internet présentant les
cours des indices en temps réel avec leur taux de variation en % et que
votre broker n’afche pas cette information, vous pouvez très facile-
ment noter la valeur de la clôture de la veille puis calculer les seuils
qui vous intéressent de + 0,4 %/-0,4 %.

Voici un synoptique qui synthétise ce travail de prise de pouls valable
à toute heure (hormis pour la nuance du taux de DVR pour ceux qui
choisiront les CFD actions).
> 4.9.5 Vous êtes au sein d’une autre zone géographique sans accès aux CFD
Les autorités nancières de votre pays ne vous donnant pas accès aux
CFD vous devrez débuter dans le trading sur le marché du FOREX ou
sur le marché actions.
Je rappelle que le principe de la prise de pouls est de chercher à iden-
tier une tendance claire an de la privilégier et de s’en servir de
support pour les trades à venir.
Le but étant ici de déterminer votre sens d’intervention pour les

heures à venir et le choix d’une de vos actions panier, voici comment
procéder en fonction uniquement de l’indice représentant le marché de
vos actions panier.

Dans le cas où la tendance est neutre, nous verrons dans les sous-
chapitres dédiés aux différents modes de trading comment entrer en
position sur des critères d’analyse technique.
En ce qui concerne cette démarche appliquée au marché du FOREX,
si vous le pouvez, identiez le market mover du moment inuent sur
votre paire FOREX, c’est-à-dire sur la thématique principale retenue
par les opérateurs et qui pèse sur les cours. Si cette même thématique
pèse également sur un ou des indices internationaux, privilégiez le
sens de la tendance si elle est cohérente entre tous les actifs qui y sont
sensibles. Si ce n’est pas le cas ou si vous ignorez l’existence d’un
market mover, ou encore si n’avez pas le temps de vous tenir informé,
ne prenez en compte que la tendance de votre paire FOREX. Sur le
même principe que ci-dessus, une tendance claire vous donnera le sens
d’intervention à privilégier. Une absence de tendance vous amènera à
rentrer en position avec une méthode d’entrée en position adéquate.
4.10 Présentation des principaux actifs pour le trader

débutant
Avant d’aborder les chapitres dédiés à chaque mode de trading,

voici une brève présentation des différents actifs accessibles à tous,
selon le lieu de résidence. Quel que soit votre choix, n’oubliez pas

qu’il est impératif au début de ne pas vous disperser en tradant sur
plusieurs actifs. Mieux vaut maîtriser un nombre limité de produits
avant d’élargir votre palette de compétence avec le temps, les grands
principes étant en effet identiques d’un actif à l’autre. Mais avant cela,
un long chemin d’apprentissage vous attend, au cours duquel votre
psychologie sera mise à l’épreuve. Après des résultats régulièrement
positifs vous pourrez vous permettre d’ajouter différents actifs à votre
trading mais cela ne constitue nullement un facteur supplémentaire de
réussite. Vous pouvez parfaitement trader durant plusieurs années sur
un à deux produits que vous connaitrez parfaitement bien en termes de
comportement et de niveaux techniques. Le choix vous appartiendra le
moment venu.
> 4.10.1 Les CFD indices
Les indices du monde entier sont accessibles via les CFD*. Le dernier
chapitre vous fournira de plus amples informations sur les CFD. Je
conseille vivement aux débutants ayant accès aux CFD d’appri-
voiser un indice de faible valeur absolue*, c’est-à-dire un indice
dont la valeur moyenne avoisine 5 000 points. Les gros indices, de
valeur supérieure à 8 000 points, sont à délaisser dans un premier
temps. Ceci vous permettra de vous accoutumer aux variations aussi
soudaines que violentes qui peuvent vous mettre en difculté. Vous
devrez déjà parvenir à déployer une patience et une rigueur sans faille
dans la gestion de vos pertes sur un « petit » indice, et cette tâche est
plus délicate sur un gros indice. Par ailleurs, je vous recommande pour
différentes raisons de privilégier les CFD « cash » et non pas les CFD
« future* » qui eux se clôturent quel que soit l’état de votre position à
date xe régulière. Renseignez-vous auprès du broker* que vous aurez
sélectionné an de ne pas être induit en erreur et d’éviter les mauvaises
surprises en swing trading*. A présent, voici un tour d’horizon des
principaux indices. Notez que les fourchettes de performances indi-
quées par mode de trading pour chaque indice sont moyennées et
arrondies. Vous verrez plus loin comment déterminer ces objectifs. Les
valeurs absolues des indices sont également arrondies compte-tenu de
leurs capacités de progression constatées au moment de la rédaction
de cet ouvrage.

L’indice CAC40 : l’indice du marché français oscille entre 3 500
et 7 000 points. Cette valeur absolue est adaptée aux débutants et il
constitue un excellent choix de départ si vous lui attribuez un objectif
raisonnable, de 4 à 15 points par jour en mode day trading* et de 3 à
6 points par jour en mode scalping*.
L’Eurostox50 : cet indice particulier a été conçu dans le but de repré-

senter une moyenne de la zone euro en y intégrant des sociétés triées
et issues de cette zone. Cet indice européen est composé de 50 sociétés
dont la plupart sont françaises et allemandes. Les autres sont principale-
ment réparties entre l’Espagne, l’Italie et la Finlande. Sa valeur absolue
étant autour des 2 500/4 000 points, il est également recommandé pour
débuter. On se limitera toutefois à un objectif de 4 à 10 points par jour
en mode day trading et de 2 à 4 points par jour en mode scalping
L’indice DAX30 : l’indice du marché allemand a une valeur absolue

élevée, pouvant varier entre 8 000 et 14 000 points. Il est donc à éviter
pour les débutants, le niveau d’acceptation de perte quotidien pouvant
en effet être atteint quelques secondes après l’exécution de votre ordre.
Vous pourrez vous y intéresser après une première expérience sur un
indice plus faible, lorsque vous aurez appris à gérer vos pertes avec
rigueur. Vous viserez alors à capter 10 à 30 points en mode day trading
et 7 à 10 points en mode scalping.
L’indice FTSE (Footsie) : l’indice du marché britannique tient une

place à part car il a tendance à évoluer de manière indépendante des
autres indices européens. Nombreux sont les jours où il n’est pas à
l’unisson avec ses cousins et je vous recommande de vous y entraîner
longuement en trading virtuel* an d’apprendre à le connaître le
mieux possible. Sa valeur moyenne, de 5 000 à 8 000 points, le place
entre les catégories des « petits » indices et des « grands ». Pour toutes
ces raisons je déconseille aux débutants de l’adopter mais si vous y
tenez, vous viserez alors des objectifs de 10 à 20 points en mode day
trading et de 3 à 7 points en mode scalping.
D’autres indices européens comme l’IBEX35 espagnol, le BEL20

belge, le PSI20 portugais… sont pour le moment moins intéressants

car proposés avec un spread beaucoup plus important et donc pénali-
sant. Il se peut que cela évolue avec le temps, prenez donc le temps de
consulter les conditions proposées par les brokers. Si vous êtes inté-
ressés par l’un de ces indices, analysez bien les horaires de trading, le
spread proposé, la marge requise, etc.
Passons à présent en revue les indices américains accessibles via les

CFD. Attention aux horaires de trading puisque vous bénécierez des
spreads les plus serrés durant l’ouverture des marchés US. La majorité
des brokers imposent un écartement des spreads hors séance, ce qui
n’est pas gênant pour intervenir en swing trading mais l’est davantage
dans les autres modes de trading.
Le NASDAQ100 : cet indice a pour rôle de représenter les perfor-

mances du marché du NASDAQ. Ce marché, fondé en 1971, fut
initialement dédié aux valeurs technologiques et, plus récemment, il se
diversie légèrement en acceptant quelques valeurs d’autres secteurs.
L’indice NASQAQ100 quant à lui a été instauré en 1985 et représente
les 100 plus grandes entreprises de ce marché qui en compte plus de
3 200. Il fait partie des « petits » indices, intéressant pour les traders
moins aguerris, avec une valeur pouvant osciller entre 4 000 et plus de
8 000 points en 2018. Vous pouvez tabler sur des objectifs moyens de
4 à 15 points en mode day trading et de 3 à 6 points en mode scalping.
Le Dow Jones30 : vous avez forcément entendu parler de cet indice

mondialement connu. Et pour cause, le Dow Jones est le premier
indice au monde qui fut créé par Charles Dow et Edouard Jones en
1884. Il a bien sûr évolué au l du temps et même s’il reste assez
peu représentatif de l’économie américaine contemporaine du fait
de sa méthode de calcul, il est cependant extrêmement suivi par les
opérateurs. Il est toutefois aussi délicat que le DAX à scalper puisqu’il
fait partie de la famille des grands indices ayant une valeur absolue
très élevée (entre 10 000 et en progression constante vers la zone des
27 000 / 30 000 points en ligne de mire n 2018). Je déconseille aux
débutants de se frotter à cet indice très volatil, pouvant provoquer des
pertes rapides et profondes à la moindre hésitation. Mais il est cepen-
dant indispensable d’avoir un œil dessus quel que soit l’actif que vous

tradez an d’être informé du niveau des marchés américains qui, bien
souvent, donnent le ton au reste de la planète.
Le S&P500 : fondé en 1957, il est composé de 500 entreprises améri-

caines et procède d’un mode de calcul totalement différent du Dow
Jones en intégrant les capitalisations boursières de chaque entreprise
(contrairement au Dow Jones qui ne se pondère que sur les valeurs des
cours de bourse des entreprises). Cet indice est par conséquent consi-
déré comme plus représentatif de l’état de santé de l’économie améri-
caine et il est très suivi par tous les opérateurs. Comme le Dow Jones,
vous devrez régulièrement vous informer de sa tendance récente an
de ne pas ignorer l’état des marchés US. Sa valeur absolue est compa-
tible avec tous les modes de trading (1 500 à 3 000 points n 2018).
La marge requise selon les brokers peut-être plus élevée que pour
les autres indices de faible valeur absolue, ce qui n’empêche pas de
travailler avec si vous le souhaitez.
Concernant les indices de la zone asiatique tels que le Nikkei 225,

le Shangai Composite ou le Hang Seng, ils ne sont pour le moment
soit pas disponibles soit accessibles selon des conditions désavanta-
geuses par rapport aux autres indices. En cas de futures évolutions
les rendant compétitifs, prenez soin de bien sélectionner votre indice
avec ses fourchettes de variations intraday* et sa valeur absolue an
de le cerner correctement et d’en déduire s’il ne vaut pas mieux vous
tourner vers un indice américain ou européen.
> 4.10.2 Les CFD du FOREX
Les lecteurs ayant accès aux CFD et souhaitant débuter dans le

trading auront plutôt intérêt à s’orienter vers les CFD indices et à
délaisser les paires de devises du FOREX*. Les indices ont en effet
pour avantage d’être très commentés par les professionnels via
les médias boursiers ce qui est non négligeable pour un non initié
découvrant les rouages du monde des marchés. D’autre part, les
market movers des paires de devises sont souvent plus difciles à
cerner par périodes et le nombre extrêmement élevé d’intervenants
opérants sur le marché du FOREX donne lieu à des variations de

cours parfois piégeuses et violentes, les avis des uns et des autres
sur un market mover étant régulièrement totalement opposés. Il est
certes possible d’apprivoiser une paire de devises et de débuter dans
le trading avec prudence mais je recommande vivement aux résidents
de pays ayant accès aux CFD de débuter sur des CFD indices. Etre
compétent sur une paire de devises du FOREX exige une analyse
et une compréhension professionnelle de l’environnement géopoli-
tique et macroéconomique. La nuance entre intervenir sur un CFD
du FOREX et intervenir directement sur le marché du FOREX via
un broker FOREX est inme pour un néophyte. En pratique vous
ouvrirez et fermerez vos positions de la même manière, sur des plate-
formes de trading similaires. Dans les deux cas, le broker se rému-
nère sur le spread et applique du rollover* en overnight*. Via un
CFD, votre broker est tenu de vous régler la différence entre l’ouver-
ture et la clôture de votre position (d’où l’appellation CFD : Contract
For Difference). Par le biais d’un broker FOREX, vos ordres sont
transmis sur le marché interbancaire et votre broker sert d’intermé-
diaire direct.
> 4.10.3 Le marché du FOREX
A privilégier par les citoyens de pays non éligibles aux CFD, ce

marché permet en effet de débuter dans le trading actif avec un faible
capital grâce aux nano-lots et aux micro-lots proposés par de nombreux
brokers du FOREX (1 micro-lot valant 1 000 € et un nano-lot valant
100 €). D’autre part, aucun frais annexe ne vient se greffer sur votre
trading, contrairement au marché actions. Vous verrez plus en détail
ce marché dans le dernier chapitre. Pour le moment, sachez simple-
ment qu’il est accessible chez des brokers FOREX qui serviront d’in-
termédiaires entre vous et les banques, répercutant directement vos
ordres sur ce marché. J’ai déjà évoqué la difculté supplémentaire
liée au trading sur un des actifs du FOREX qui exige un bon niveau
de compréhension des marchés. Cependant, les méthodes d’entrée en
position présentées dans les chapitres suivants vous aideront à débuter
en sécurité en apprenant à apprivoiser votre actif FOREX avec le
temps. Le comportement intraday, les market movers, la fréquence
des gaps* d’ouverture le dimanche soir, et bien d’autres éléments

importants se dévoileront à vous progressivement. Vous amélio-
rerez alors votre niveau d’expertise de l’actif que vous avez choisi et
gagnerez en aisance et en compétence au fur et à mesure de votre expé-
rience de marché. La grande majorité des brokers FOREX proposent
des comptes virtuels vous permettant de vous confronter aux marchés
avant le grand saut en trading réel et cette opportunité est aussi appré-
ciable qu’indispensable. Les chapitres consacrés au backtesting* et au
trading virtuel vous aideront pour aborder cette phase de préparation.
Le FOREX vous donne l’opportunité de réaliser des prots sur les

variations de devises mises en concurrence entre elles l’une contre
l’autre, par paires. Les paires de devises les plus travaillées sont
articulées autour des huit monnaies suivantes : le dollar américain
(USD), le dollar canadien (CAD), le dollar australien (AUD), le dollar
néo-zélandais (NZD), l’euro (EUR), le franc suisse (CHF), la livre
sterling (GBP) et le yen (JPY). Les paires dites « majeures » les plus
sollicitées sont les suivantes : la paire EUR/USD* (environ 30 % des
transactions de tout le FOREX), la paire USD/JPY, la paire GBP/
USD, la paire USD/CAD, la paire USD/CHF, la paire AUD/USD et
la paire NZD/USD. Je vous recommande vivement de ne sélectionner
qu’une à deux paires lors de vos débuts an de les apprivoiser correc-
tement et d’inclure dans votre choix la paire EUR/USD qui est la plus
liquide*. Tous les principes abordés dans les chapitres suivants sont
compatibles avec tous types d’actifs et vous trouverez des graphiques
issus de trading sur le FOREX. Les notions de lots et de levier sur
le FOREX sont abordées dans le dernier chapitre : « Spécicités de
chaque actif ».
> 4.10.4 Les CFD actions
Là encore j’encourage les lecteurs ayant accès aux CFD de s’engager

dans un trading sur indices. Les CFD actions présentent en effet
certains inconvénients dont les indices sont exempts : commission
appliquée à chaque passage d’ordre (une transaction = deux ordres)
et éventuels frais divers supplémentaires selon les brokers. D’autre
part, sachez que détenir un CFD action ne revient pas à détenir
l’action elle-même et, de ce fait, vous ne percevez pas les gains liés

aux détachements de dividendes le moment venu et n’aurez aucun
droit d’assister aux assemblées générales. En termes de trading, c’est
principalement l’ajout de commissions qui constitue un inconvénient
majeur vis-à-vis des CFD indices. Le scalping sera à proscrire de
ce fait. Cependant, si pour diverses raisons vous tenez absolument
à débuter dans le monde du trading en pratiquant du day trading ou/
et du swing trading sur une ou quelques actions en particulier, cela
est tout à fait réalisable. Votre capital de départ devra être légère-
ment plus important que les autres actifs évoqués plus haut selon les
exigences de chaque broker. D’autre part, sachez que le levier offert
sur les CFD actions est généralement supérieur à celui proposé par
un broker actions classique. Prenez garde de ne pas tomber dans
le piège qui consiste à s’engager en étant trop exposé. Travailler
avec un levier nul ou inférieur à 1 est un élément vital de sécurité
en tant que débutant. Rappelez-vous les conseils présentés dans le
chapitre « Money management » au sujet du levier et ambitionnez de
trader avec plaisir de nombreuses années tel un écureuil plutôt que
de vouloir gagner beaucoup comme un glouton et vous ruiner rapi-
dement… Vous apprendrez plus loin comment sélectionner trois à
quatre actions à inclure dans le « panier actions » avec lequel vous
travaillerez régulièrement.
> 4.10.5 Le marché des actions
Ne choisir ce marché pour vos premiers pas dans le monde du trading

que si vous y tenez absolument pour diverses raisons. Je déconseille,
vous l’aurez compris, de vous lancer dans le trading sur actions prin-
cipalement en raison des différents coûts induits rendant le trading
moins compétitif que sur le marché du FOREX ou sur les CFD pour
ceux qui y ont accès. Si toutefois vous tenez à vous initier en vous
confrontant à ce marché, vous en tirerez une satisfaction et un plaisir
tout aussi intense qu’avec les autres actifs. Cet ouvrage a été conçu
pour éclairer votre trading sur tous types d’actifs et pour tous modes
de trading. Vous trouverez des graphiques de trading sur actions dans
le dernier chapitre (« Spécicités de chaque type d’actif ») et des
méthodes d’entrée en position également compatibles avec le trading
sur actions. La seule restriction déjà évoquée étant la pratique du

mode scalping sur actions au vu des commissions appliquées. Vous
trouverez en dernier chapitre la méthode de sélection vous permettant
de constituer votre panier de quatre à cinq actions via la méthode du
DVR* (Daily Variation Rate) et bien d’autres éléments utiles.

5
Trading en mode day trading
ous voici enn arrivés au cœur de l’ouvrage. Nous allons à

V présent aborder les différents modes de trading en commençant
par le day trading*. Les lecteurs qui ont sauté des sous-chapitres pour
se rendre directement ici doivent faire preuve de patience et revenir en
arrière an de ne négliger aucune section du livre. La compréhension
globale des chapitres à suivre ne s’en trouvera qu’améliorée et tous
les exemples pratiques de trades* s’appuient sur des notions vues plus
en amont.
Le day trading, comme nous l’avons vu, consiste à prendre position de

préférence en matinée an de grappiller un modeste butin. La caracté-
ristique principale d’un vrai day trader est la liquidité de son compte à
la clôture des marchés, le mettant ainsi à l’abri d’un gap possible à la
prochaine ouverture. Le compte de trading d’un day trader doit donc
être liquide, c’est-à-dire qu’il ne doit détenir aucune position ouverte
le soir.
L’avantage est que vous tradez régulièrement et ajoutez de la valeur à
votre compte chaque jour de trading positif. De plus, vous accumulez
une bonne expérience en vous confrontant aux marchés au quoti-
dien. Autre point positif, la gestion des pertes est psychologiquement
plus légère et simple à appliquer car il suft de systématiquement
les accepter au plus tard à la clôture du jour, comme nous le verrons.
Vous n’aurez donc pas à vous poser de questions, il faudra simplement
fermer votre position perdante sans calculs et sans hésitation.
L’inconvénient est qu’il n’est pas possible pour la plupart des
personnes travaillant à temps plein d’avoir une disponibilité sufsante
pour adopter ce mode de trading. Ceux-là opteront plutôt pour du
swing trading.
Trading en mode day trading • 265

5.1 Effet de levier* et objectifs quotidiens
J’en ai parlé dans la section consacrée au money management* mais

ce bref rappel est d’une importance capitale.
En mode day trading*, vous adopterez un levier de 1 à 2. Vous déter-
minerez un objectif de gain quotidien situé dans une fourchette de
0,2 % à 0,5 % de variation de l’actif pour 1 à 3 trades* (commissions
incluses pour les traders actions).
Céder à la tentation de travailler avec un levier de 10 ou 50 vous
mènera rapidement à la ruine, soyez-en certain ! Quant à refuser de
prendre vos gains lorsque votre objectif quotidien est atteint, cela
reète un comportement amateur qui vous inscrit dans la catégorie des
trop nombreux traders particuliers se laissant guider par leurs émotions
et nissant par perdre leur capital rapidement par manque de rigueur.
Le trading est une activité exigeante. Adoptez un comportement
professionnel en ayant en permanence à l’esprit la philosophie du
trader écureuil. Contentez-vous d’un objectif régulier raisonnable et
votre compte de trading progressera. Lorsque vous serez tentés de ne
pas fermer une position gagnante pour vouloir gagnez plus (comme
un glouton) rappelez-vous du concept de l’écureuil, ceci vous sauvera.
5.2 Travaillez sur graphiques de période 5min et 1h
Après le travail de prise de pouls (cf. chapitre 4.9) qui vous a amené
à choisir un sens d’intervention (sauf en cas de tendance neutre, nous
verrons cela bientôt) vous allez afcher sur votre écran les graphiques
1 jour puis 1H et 5min de la valeur sur laquelle vous souhaitez
intervenir, ainsi que les graphiques 1H et 5min de l’indice qui vous
concerne. Si vous tradez sur un indice, vous afcherez l’indice voisin
inuent. Pourquoi garder un œil sur les indices ? Car en cas de retour-
nement brutal d’un indice, il serait tout à fait mal venu de trader
contre ce mouvement. Si par exemple vous aviez décidé de shorter*
sur rebond une action US et qu’en attente d’un rebond l’indice Dow
Jones se retourne à la hausse, vous devrez patienter an d’analyser
de nouveau les marchés. N’oubliez pas qu’un indice représente un
ensemble d’actions de différents secteurs, et se positionner contre un

mouvement conséquent diminue grandement les probabilités de réus-
site de votre trade car vous vous opposez directement à un sentiment
partagé par une majorité d’opérateurs qui ont initié un mouvement
pour une raison que vous ignorez à l’instant « t ».
Pour utiliser des graphiques de différentes périodes, il faut rester

logique et ne pas se tromper de sens. Lorsque vous souhaitez analyser
un actif, commencez toujours par la période la plus grande. Vous devez
étudier vos graphiques de périodes de plus en plus petites. Ceci vous
permet de visualiser les pivots d’importance décroissante. Un niveau
de résistance* mis en lumière en période 1H sera bien plus pertinent
qu’en 15 min ou 5 min à l’échelle du day trading. D’autre part, si
vous souhaitez étudier un actif à un instant « t », il est plus cohérent
de commencer par observer son graphique en période 1 mois, puis
1 semaine, puis 1 jour puis 1H. Vous savez ainsi où en est l’actif à ce
moment précis vis-à-vis des tendances de fond qui ne se visualisent
pas en 15 min ou en 5 min, et vous voyez les niveaux de supports* et
de résistances majeurs. Ceci est également un bon moyen d’apprendre
à connaître son actif. Vous pouvez sans aucun calcul, simplement
en observant les bougies en période 1 jour, avoir une idée du poten-
tiel moyen de variation en intraday* et en avoir conscience avant de
démarrer une journée de trading, ce qui est un élément de bon sens.
Choisissez d’abord de visualiser un graphique de période 1 jour (soit

1 bougie = 1 jour qui se nomme également graphique en daily*). Ceci
permettra de mettre en lumière d’éventuels niveaux pivots ayant joué
leur rôle la veille ou les jours précédents. Il est primordial de dénir si
ces niveaux jouant le rôle de supports ou de résistances sont suscep-
tibles d’être atteints dans la journée. Comme nous l’avons vu, il serait
tout à fait mal venu d’entrer comme position d’entrée un achat légè-
rement au-dessous d’une résistance, et inversement, il ne serait pas du
tout judicieux de positionner un short* au-dessus d’un support. Les
quatre graphiques ci-dessous illustrent cette recherche de niveaux
selon des congurations de marché différentes.
Dans la recherche de niveaux pivots, le but est de trouver un cours
qui semble caractéristique ou qui a été touché plusieurs fois (ou les
deux…). Il peut s’agir du niveau d’ouverture et de clôture de la veille,

très facilement identiables en daily. Il peut également s’agir de la
prolongation d’une droite de tendance, d’un ancien gap*, d’une résis-
tance ou d’un support horizontaux testés plusieurs fois, de la moitié
du corps d’une grande bougie en marubozu ; bref, tout ce qui peut
sembler cohérent graphiquement. L’essentiel est de ne pas s’obliger à
trouver un tel niveau. Si vous ne trouvez pas deux points de contact au
minimum pour tracer une droite, abandonnez et retenez au minimum
les valeurs d’ouverture, de clôture, top* et bottom* de la veille. Enn,
ne soyez pas surpris de trouver dans ce chapitre des graphiques en
15 min. Il est en effet fréquent d’y trouver des signaux même s’ils sont
par principe moins ables que ceux obtenus en 1H. Il est tout à fait
possible de travailler avec ces graphiques en utilisant une conjonction
de cohérences, vous découvrirez cela un peu plus loin.
Sur le graphique ci-dessus de l’EUR/USD* en daily, supposons que

nous recherchions des niveaux pivots pour une session de day trading
le matin du 28/04/2017. Nous pouvons rapidement constater que la

semaine a débuté avec un gap haussier et que par la suite, le cours de
l’actif a évolué sous forme d’un trading range*. Vous souvenez-vous
de ce lundi 24/04/2017 ? Les résultats du 1 er tour de l’élection prési-
dentielle française ont laissé entrevoir une victoire d’Emmanuel
Macron, ce qui fut alors pricé* positivement par les opérateurs au
vu du risque que représentait un résultat différent pouvant mettre en
scène pour le 2 ème tour deux candidats anti-européens. La devise EUR
fut donc appréciée mais le reste de la semaine des doutes alimentés
par des sondages indiquant un niveau d’abstention élevé pour le 2 ème
tour limitèrent l’optimisme des opérateurs. Une période d’attente
se traduisit alors par un trading range facilement identiable sur les
quatre dernières bougies.
Revenons à présent sur notre travail d’identication de niveaux pivots.
Dans une telle conguration de trading range, nous nous attacherons
à identier une ou plusieurs résistances et supports. Pour les quatre
derniers jours, il est aisé de tracer une résistance horizontale sur les
plus hauts de la semaine touchés deux fois, et il en est de même pour
l’élaboration d’un support touché lui aussi deux fois. Ces niveaux
devront donc être notés et considérés comme valides pour votre session
de day trading. D’autre part, vous noterez également les niveaux d’ou-
verture et de clôture de la bougie de la veille. Vous détenez ainsi quatre
niveaux pouvant jouer un rôle de pivot.
Effectuons ce même travail avec le graphique ci-dessous en période

journalière, toujours en vue d’une session de day trading cette même
journée du 28/04/2017 sur l’indice Nasdaq100*.

Cette fois nous constatons que le Nasdaq100 n’est pas en trading

range durant cette semaine mais en tendance haussière afrmée. Il
convient donc de trouver entre deux et trois points d’appui au-dessus
et au-dessous du cours an de tracer des droites dont la prolongation
aboutira à une estimation de la résistance et du support potentiels
majeurs du jour en cas de poursuite de la tendance des jours précédents
selon le même momentum. Par ailleurs, il est également opportun de
prolonger le top et le bottom de la veille. En ce qui concerne notre
graphique de cette journée, nous voyons que seul le top de la veille
a joué parfaitement son rôle de pivot puisqu’il a établi la résistance
du jour. Il est donc important de bien noter ces niveaux an de ne pas
vous engager dans le mauvais sens à proximité (par exemple, ne pas
acheter sous une résistance ainsi dénie).

Nous allons renouveler ce travail d’analyse de l’EUR/USD et du
Nasdaq100 pour cette journée du 28/04/2017en période 1H cette fois.
Commençons par le Nasdaq100 avec le graphique ci-dessous.
Sur le même principe, nous cherchons des niveaux pivots. La séance

de la veille étant nettement haussière, nous traçons une droite support
sous les creux* des bougies ascendantes. Peu avant l’ouverture des
marchés américains nous constatons que le mouvement haussier s’est
essoufé mais nous ignorons s’il se déclenchera de nouveau durant
la séance américaine, il est donc prudent de garder un œil sur un telle
droite en cours de séance même si, visiblement à ce stade, elle ne
permet de déterminer aucun niveau particulier en 1H.
Le top des dernières heures se détachant nettement, il est intéressant
de le prolonger. La clôture de la bougie haussière la plus signicative
l’est également. Ces deux niveaux relevés en 1H s’ajouteront donc

à ceux relevés en daily. Au vu de cette séance du 28/04 peu volatile et
qui a maintenu le cours dans un trading range étroit, la pertinence des
niveaux notés en 1H s’avère très moyenne. Ceci est tout à fait normal,
il ne sera pas aisé de mettre ainsi en lumière des niveaux pivots et
ces derniers ne seront pas forcément testés par les opérateurs. L’expé-
rience vous aidera à appréhender cela de mieux en mieux.
Terminons par l’analyse de l’EUR/USD en 1H.

Peu de niveaux caractéristiques qui sautent aux yeux à première vue.
Considérons que nous débuterons notre session de day trading à 11H.
Il convient par conséquent de chercher nos niveaux sur les heures
précédentes. Il ne se dégage que les deux niveaux indiqués sur le
graphique, ce qui n’est déjà pas si mal. Ils seront donc à rajouter aux
niveaux obtenus en daily. La suite de la journée démontrera qu’une
accélération haussière a nettement cassé la résistance tracée puis que
le cours s’est retourné à la baisse les heures suivantes…

Après avoir effectué ce travail de détermination de niveaux, vous
pouvez afcher les graphiques en daily, 1H et 5 min pour votre session
de day trading. Je vous recommande d’afcher les bandes de Bollinger
en indicateur sur les graphiques, même si vous ne souhaitez pas
travailler avec l’analyse technique. Ceci permet de visualiser nette-
ment les sorties de trading range et l’élévation de la volatilité* par
l’écartement des bandes. Ces informations sont toujours utiles quelle
que soit votre méthode de travail.
Une fois votre prise de pouls et ce travail d’analyse effectués, visua-

lisez les niveaux de supports et de résistances pouvant vous concerner.
N’hésitez pas à les noter sur un post-it ou à dessiner sur votre
graphique une ligne horizontale (tous les brokers* proposent ce genre
d’outils très simples à prendre en main) qui vous aidera à repérer ces
seuils facilement. Quelle que soit votre méthode de travail pour posi-
tionner votre ordre d’entrée, vous devrez toujours prendre garde à ce
que votre objectif quotidien ne soit pas situé au-delà de ces niveaux.
Cela signierait que vous avez acheté trop près d’une résistance ou
vendu trop près d’un support.
Ces niveaux en période 1H dénis, vous allez pouvoir à présent afner

votre niveau d’entrée avec le graphique 5 min. Selon votre méthode de
travail vous essaierez de vous positionner au mieux sur ce graphique
5 min juste avant de passer votre ordre. Quelle que soit votre méthode
d’entrée et de sortie de position, le graphique 1H vous permettra de
dénir les résistances et les supports qui pourraient vous gêner et le
graphique 5 min vous permettra d’afner vos entrées et vos sorties.
En conclusion, cette recherche de niveaux pivots en daily et en 1H

est à effectuer avant votre session de day trading. Par la suite, vous
travaillerez en périodes 5 min, 1H et en daily an de surveiller votre
actif judicieusement.

5.3 Gestion des pertes en mode day trading
> 5.3.1 Sur tous types d’actifs sauf les actions et les CFD actions
La question principale en matière de gestion des pertes est l’utilisa-

tion ou non d’un stop-loss*. Effectivement, un stop-loss vous garantit
de sortir de position avec une perte limitée, ce qui est sage et tout à
fait compatible avec le mode écureuil. Je recommanderai son utilisa-
tion dans le mode swing trading*. En ce qui concerne le day trading*
je ne recommande qu’une et une seule méthode : acceptez votre perte
5 min avant la clôture du marché. La raison a déjà été évoquée dans le
chapitre « Money management » avec la notion de « travail qualitatif ».
Nous avons vu que votre objectif quotidien est raisonnablement limité.
Or, pour obtenir un système de trading positif, vous seriez contraint
d’ajuster systématiquement votre stop-loss à un niveau très facile-
ment atteint en cours de séance, et même en soignant votre travail
d’entrée en position rien ne garantit que votre stop-loss ne sera pas
touché avant votre stop-prot*. En revanche, si vous entrez en posi-
tion avec logique, après avoir réalisé une prise de pouls et avoir utilisé
une méthode d’entrée de manière rigoureuse, vous avez mis toutes
les chances de votre côté en utilisant la psychologie des opérateurs
en votre faveur. Il y aura donc de grandes chances que votre modeste
objectif soit atteint. Bien sûr ce ne sera pas le cas pour 100 % de vos
interventions. Ces jours-là vous devrez accepter de perdre à la clôture
des marchés. Sachez que les clôtures avec une forte variation jour-
nalières ne sont pas majoritaires sur une année. Vous n’aurez donc
que rarement à accepter une perte avec un marché s’étant fortement
retourné contre vous, généralement de – 2 % à – 3 % pour la plupart
des actifs (hormis les actions). Compenser votre perte nécessitera
forcément de retravailler pendant quelques jours pour remonter votre
capital au niveau initial mais n’oubliez pas qu’aucun trader ne peut
afcher un résultat positif tous les jours de l’année. Votre bilan annuel
sera une somme de gains et de pertes et seul un ensemble de qualités
comportementales feront la différence. Soyez patients et rigoureux
en amont et votre bilan global sera positif. C’est également dans ce
contexte de gestion des pertes que la notion de travail qualitatif prend
tout son sens. A noter que la méthode d’entrée en position détaillée

plus loin « Avec le % de variation et la tendance de la demi-journée »
constitue une exception de par sa conception, et que l’on utilisera alors
des ordres stop-loss, comme vous le verrez. Enn, il sera impératif
de mettre n à votre session de day trading si vous avez essuyé deux
pertes consécutives. Croyez-moi ceci vous évitera d’entamer encore
plus votre capital. Eteignez votre pc et ne vous confrontez de nouveau
aux marchés que le lendemain. Vous ferez ainsi preuve de bon sens et
de rigueur.
> 5.3.2 Sur les actions et les CFD actions
Nous avons déjà vu en money management que nous limiterons les

pertes en day trading sur actions ou sur CFD* actions à une varia-
tion de l’actif de 1 %. Une action pouvant être bien plus volatile que
la plupart des autres actifs, attendre la clôture du marché pourrait
fréquemment induire une perte trop importante au regard des gains
moyens, même avec un travail qualitatif. Il convient donc de consi-
dérer que si le marché donne tort à votre position ouverte, il est plus
prudent de sortir à temps et d’accepter cette défaite. Après cela, étei-
gnez votre ordinateur et patientez jusqu’au lendemain avant de vous
confronter de nouveau aux marchés. Ne commettez pas la faute de
vouloir gagner à tout prix contre les opérateurs en vous engageant de
nouveau quelques instants plus tard. Délaissez le day trading pour ce
jour et, en n de journée ou en soirée, prenez le temps d’analyser la
raison de cette perte. Ceci permettra éventuellement d’enrichir votre
feuille « les erreurs qui m’ont coûté de l’argent » si vous avez enfreint
une règle ou avez manqué de patience ou de rigueur.
De cette philosophie de gestion des pertes en day trading découlent
deux règles qui résument cette approche :

5.4 Préparez votre session de day trading
Pour aborder une session de day trading* mieux vaut ne pas se lancer
dans la précipitation. Allumer son ordinateur, se connecter à sa plate-
forme de trading et placer un ordre rapidement, sans analyse préalable,
est absolument à proscrire. Intervenir de la sorte reviendrait à prendre
position au hasard. Vous devrez donc systématiquement observer
une étape préparatoire. Tout d’abord, commencez par contrôler que
tout fonctionne de manière optimale une fois connecté à votre plate-
forme de trading. Assurez-vous que vos graphiques sont correctement
chargés, une mauvaise connexion peu réserver de mauvaises surprises
que l’on constate trop tard. Effectuez ensuite la prise de pouls du
marché comme indiqué dans le chapitre « Introduction au trading ».
Vous en déterminerez la présence d’une tendance avérée ou non, d’une
éventuelle différence indicielle à exploiter et serez ensuite capables
de choisir votre méthode d’entrée en position. La dernière étape
sera marquée par le remplissage des cases vides de votre checklist
(cf. section 5.5) que vous relirez ensuite attentivement – le faire à voix
haute est un bon exercice – avant de passer votre premier ordre. Tout
ceci constitue un cadre de travail vous permettant de vous confronter
aux marchés dans les meilleures conditions, ne négligez jamais de
prendre le temps nécessaire à cette préparation.
Voici le déroulement de cette phase préparatoire sous forme synthé-

tique. Nous analyserons ensuite la checklist day trading.

5.5 La checklist day trading
Cette checklist vous permettra de vous assurer qu’un ensemble de

critères déterminants sont en phase avec votre future session de day
trading*. Chaque élément prenant place sur une ligne de la checklist
est appelé « item ». Une fois les cases vides remplies chaque item doit
être lu à voix haute ainsi que sa réponse, cette-dernière vous restera
ainsi en mémoire durant toute votre session de day trading. J’apprécie
les analogies entre le trading et le pilotage et j’ai constaté qu’il est
particulièrement judicieux d’assimiler cette démarche de vérication
à celle d’un pilote qui devra vérier sur sa « checklist après décol-
lage » un ensemble d’éléments indispensables à la bonne continuation
du vol. Sans cette vérication, rien ne garantira que votre sécurité ne
sera pas compromise par un imprévu quel qu’il soit. Vérier ces items
avant votre session de day trading vous évitera des erreurs ou oublis

involontaires que vous risquez de commettre un jour où l’autre, vous
menant droit à la perte partielle ou totale de votre capital.
A présent analysons cette checklist.
Se présentent à vous en premier lieu les deux premiers items qui

concernent l’utilisation du levier. Selon votre choix, vous remplirez
l’une des deux cases. Bien sûr en tant que débutant je vous recom-
mande vivement de travailler avec un levier nul. Vous devrez donc
remplir la case de l’item 1. Nbre CFD* sera le nombre de CFD à
engager pour utiliser un levier nul sur Le CFD choisi et sera donc lié
au solde de votre compte.

Par exemple, pour un compte de 3 000 € si vous voulez trader sur le
CFD de l’indice CAC40 valant en moyenne 4 500 points ce jour-là,
vous pourrez vous engager avec 6 CFD mini-lots (1 CFD mini-lot=0,1
CFD de l’indice soit 4 500/10= 450 € /mini-lot). Vous engagerez
donc 450x6= 2 700 €. Avec 7 CFD mini-lots, le même calcul donne
3 150 €. La rigueur étant indispensable dans le trading vous retien-
drez donc sans hésitez la valeur de 6 qui vous maintient sous un levier
nul puisque vous intervenez sur – de 3 000 €. Et, bien sûr, il suft de
doubler pour s’engager avec un levier de 2, vous remplirez donc 12
dans la case de l’item 2 si vous tenez à trader ainsi.
« Nbre lot » désigne quant à lui le nombre de lots engagés pour intervenir
sur le marché du FOREX*. Ceux qui comptent intervenir sur les paires
de devises verront plus en détail dans le dernier chapitre les notions de
lot standard, mini-lot, micro lot et nano lot. Choisir de trader avec 0,1 lot
standard revient à intervenir sur 10 000 €. Il faudra donc renseigner 0,1
dans votre fenêtre de passation d’ordre. Avec un capital de 1 000 € cela
induit un levier de 10. Remplir 0,3 par mégarde vous impose un levier
de 30 autrement dit la mort prochaine de votre compte…
Enn, « Nbre actions » : si vous avez choisi de débuter sur le marché

actions, vous devrez respecter le même principe lors de votre calcul
préliminaire du nombre d’actions à engager.
Par exemple pour le même compte de 3 000 € si vous aviez retenu
l’action Yahoo valant $ 45 (42,6 € pour cet exemple) vous ne devrez
pas engager plus de :
3 000/42,6= 70,42 soit 70 actions. Dans ce cas vous remplirez alors la
case de l’item 1. Et si vous tenez à travailler avec un levier de 2 vous
rempliriez alors 140 actions dans la case de l’item 2.
Je suis sûr que vous saisissez à présent la pertinence de cette démarche
avant de vous lancer tête baissée. Il peut vous paraître aussi évident
qu’inutile de consacrer du temps aux premiers abords au nombre
de CFD, de lots du FOREX ou d’actions, pourtant ça ne l’est pas,
croyez-moi ! Paramétrer votre levier correctement est essentiel et il ne
s’agit pas de vous engager avec une erreur commise dans la précipi-
tation. A noter que la plupart des plateformes enregistrent le dernier
volume de transaction rentré lors de votre précédente opération.

Continuons avec l’item suivant qui concerne la vérication du char-
gement des graphiques. Pas de difculté particulière sur ce point
évoqué plus haut. Cet item permet de vous assurer que votre plate-
forme de trading est opérationnelle ce qui peut également sembler trop
évident pour être vérié mais cela permet d’éviter bien des mauvaises
surprises. Il est donc judicieux d’acquérir une telle rigueur.
Vient ensuite l’item dédié à la prise de pouls des marchés, étape abso-
lument indispensable avant de débuter votre session de day trading, et
qui a donc toute sa place au sein de cette checklist puisqu’elle permet
de dénir la façon dont vous allez intervenir comme explicité plus haut.
L’item qui suit vous appelle à sélectionner une méthode d’entrée

puisque, comme vous l’avez compris, entrer un ordre au hasard ou au
feeling est un comportement à fuir à tout prix, totalement incompa-
tible avec un trading sécuritaire. Nous verrons plus bas les différentes
méthodes que je vous recommande.
Les deux derniers items sont à garder en tête obligatoirement durant

toute votre session. Vous devrez donc renseigner ces deux cases vides
en y inscrivant la valeur de votre perte maximale admissible et de
votre objectif quotidien. Ceci constitue un excellent moyen de vous
aider à les respecter. La différence entre les traders gagnants et ceux
qui perdent s’explique en grande partie par l’aptitude à observer stric-
tement de telles règles simples. Refuser de mettre n à votre session
de day trading lorsque vous avez atteint votre objectif quotidien est
une attitude qui vous éloigne d’un comportement professionnel. Tout
comme continuer obstinément à trader en day trading après avoir
essuyé deux pertes consécutives. N’oubliez jamais ceci. Obéir à

ces deux impératifs est essentiel si vous voulez vivre une longue et
heureuse expérience sur les marchés.
5.6 Sélectionnez vos actions grâce au DVR

(Daily Variation Rate)
Le concept de DVR* déjà présenté plus haut est idéal pour sélec-
tionner son panier d’actions pour le day trading*. Cet outil ne
concerne que ceux optant pour le trading sur actions, le concept de
DVR n’étant pas transposable aux autres actifs. Pour effectuer ces
calculs vous n’aurez besoin que d’un accès internet pour accéder à
des sites nanciers qui vous fourniront gratuitement tous les anciens
cours sous forme de tableau, ainsi que d’un tableur tel que Calc ou
Excel. Pour vous faciliter ce travail, vous trouverez gratuitement sur
mon site internet www.seminairedetrading.com des chiers Excel
dans la rubrique « Documents gratuits » prêts à l’emploi. Pour ceux
qui souhaitent réaliser un chier de calcul de DVR eux-mêmes, un
guide de calcul complet est présenté dans le dernier chapitre : « Guide
de calcul du taux de DVR ».
5.7 Méthodes de détermination de votre ordre d’entrée
Introduction
Les méthodes d’entrée en position qui suivent sont à considérer
exclusivement, isolément de la méthode de sortie. Vous pouvez par
conséquent parfaitement adopter des méthodes totalement diffé-
rentes pour rentrer et sortir de position. Ainsi, il ne sera traité dans les
exemples et graphiques à venir que de l’entrée en position. Il en sera
bien sûr de même dans le sous-chapitre suivant consacré aux méthodes
de sortie.

> 5.7.1 Avec le% de variation et la tendance de la demi-journée
Cette méthode est simple sur le principe mais, attention, elle ne s’ap-
plique que pour le trading sur indices.
Elle est exploitable lorsqu’une tendance avérée est détectée lors de la
prise de pouls. Elle ne doit pas être utilisée sur les paires de devises
dont le taux de variation ne répond pas au comportement attendu dans
le cadre de cette méthode en intraday*. Cette stratégie est basée sur
ma propre expérience en matière d’observation des taux de variations
des indices en intraday. Il y aura en effet également exception en
gestion de pertes puisqu’ici il convient de xer un stop-loss* à un
niveau extrêmement précis et prédéni. Nous verrons plus loin que ce
principe peut également s’utiliser en scalping*.
Tout d’abord il convient de rappeler que le taux de variation d’un actif
afché en temps réel représente l’écart par rapport à la clôture de la
veille et ce pour tous les actifs. Par exemple si à un instant « t » l’indice
Dow Jones afche – 0,42 %, l’action Google afche – 0,85 %, l’indice
FOOTSIE afche – 0,25 %, l’action TOTAL afche + 0,15 %, etc.,
il s’agit du taux de variation par rapport au cours enregistré la veille
pour chacun de ces actifs à l’heure de la clôture du marché. Il ne s’agit
donc pas de l’écart par rapport à l’ouverture de la séance du jour.
L’avantage de cette technique est que vous serez toujours positionnés
avec la tendance, ce qui est préférable comme je l’ai déjà précisé plus
haut. En voici la présentation.
Le principe est basé sur l’aptitude du cours à venir tester certains

niveaux tels que 0,7 %, 1 %, 1,5 % et 1.7 % en gardant à l’esprit
que les cassures de ces seuils incitent psychologiquement les interve-
nants à poursuivre le mouvement dans le même sens. Il existe alors
de fortes probabilités que les niveaux ronds suivants soient au moins
testés une fois en intraday avant un retournement ou l’apparition d’un
trading range*. Par exemple, si le niveau de + 0,5 % est cassé à la
hausse (ce qui est conrmé lorsque le taux atteint 0,55 %) un message
psychologique est envoyé aux intervenants qui continueront alors à
acheter. Le prochain niveau « rond « qui devrait être testé sera alors
0,8 % en traversant la borne 1.7 %. En tant que trader écureuil, raison-
nable, rigoureux et professionnel, il conviendra de se contenter d’une

fraction de cet écart de 0,2 %. Un écart de 0,09 % constitue un objectif
raisonnable et vous ne devrez jamais tenter d’élever cet objectif sous
peine de déclanchement de votre stop-loss sur un retournement. Ces
niveaux ronds peuvent justement déclencher un mouvement de retour-
nement des investisseurs qui jugeront qu’une poursuite du mouvement
n’est plus justiée. C’est pourquoi vous devrez respecter le principe
de cette méthode de travail rigoureusement en vous appuyant sur la
philosophie du tableau ci-dessous. Avec votre propre expérience sur
vos actifs vous pourrez concevoir un tableau similaire et, par la suite,
la réussite sera liée à votre rigueur dans le respect des seuils prédénis.
Un gain de 0,09 % vous semble faible ? Souvenez-vous des objectifs en
day trading, entre 0,2 % et 0,5 % par jour de trading. Si vous parvenez
à encaisser un écart de 0,09 % sur votre actif, cela représente un gain
de 0,18 % si vous travaillez avec un levier de 2, ce qui est raisonnable
au vu de votre objectif quotidien. Par ailleurs, je vous recommande
fortement de ne pas chercher à repositionner une deuxième fois un
ordre après un gain réalisé sur un test d’une borne. Contentez-vous
d’un gain / borne. Souvenez-vous de la philosophie de l’écureuil vue
en money management…
Voici donc un tableau présentant pour les tendances haussières et bais-

sières les niveaux d’entrée, de sortie et les seuils visés. Nous allons
ensuite étudier cette méthode pour chaque tendance avec des exemples
pratiques.
Je recommande de ne pas utiliser cette méthode plus de deux fois
par actif au cours de la même demi-journée avec un maximum tout
à fait acceptable de deux trades* ainsi réussis. Entre un et deux
trades positifs sont largement sufsants et vous assurent une progres-
sion performante de votre compte de trading. Bien sûr, certains jours
seront négatifs, c’est inévitable, mais l’essentiel est de parvenir à une
progression régulière dans le temps.
La gestion des pertes sera propre à cette méthode et fera exception

dans ce chapitre. Si, pour les autres méthodes d’entrée en position, et
comme nous l’avons vu en money management, je vous engage à ne
prendre vos pertes en day trading que 5 min avant la clôture (hormis
pour les actions où un seuil est xé à – 1 %), nous nous attacherons

ici à dénir un niveau de perte précis et ce en raison du risque non
négligeable d’un retournement du cours avant d’avoir testé la borne
convoitée. La position pourrait alors afcher une perte de – 1,5 % ou
– 2 %… Les niveaux stop-loss sont indiqués sous le tableau.
Je termine cette présentation en suggérant de débuter à travailler avec
cette méthode d’entrée sans levier. Une période positive conrmant la
bonne approche de cette méthode vous autorisera alors à augmenter
votre levier à 2, qui constituera votre limite à ne pas dépasser.
Voici les niveaux stop-loss à respecter, classés par tranches de bornes

visées. Il vous suft donc d’identier dans quelle tranche vous avez passé
votre ordre et de respecter rigoureusement le niveau stop-loss indiqué.

Exemple pratique : session du 31/08/2018
Etudions un premier exemple pris en tendance baissière à l’aide d’un

trade réel effectué au cours de la séance du 31/08/2018. La capture
d’écran ci-dessous du site « Zonebourse.com » montre que l’ensemble
des indices européens sont en baisse et ceci suite à des propos du
président américain Donald Trump laissant anticiper aux opérateurs
des difcultés dans les négociations d’accords commerciaux avec la
Chine d’une part, et le secteur automobile européen d’autre part.

An d’intervenir sur le CAC40, c’est donc le mouvement de la borne
0.5 % vers 0.7 % que je décidais d’exploiter.
Reprenons les éléments du tableau de la colonne « Tendance baissière ».
Tout d’abord il convient de noter le niveau de clôture de la veille du
CAC 40 : 5 478 points.
Utilisons ensuite la checklist day trading pour préparer la session
an de ne pas commettre d’erreur. Pour vous accoutumer aux notions
d’effet de levier et de marge, supposons que ce trade ait été effectué
avec un capital de 3 000 € et un levier nul.
Les éléments de la session sont donc les suivants :
– Nombre de CFD à engager : 5 000 / 5 450 (valeur moyenne du
CAC pour cette transaction) = 0.91 arrondis à 0.9. Avec le broker
FXCM sur lequel j’ai réalisé ce trade, cela revient à sélectionner
9 (car FXCM propose des contrats CFD à 0.10 € / point. Ce qui

implique qu’un CFD valant le CAC et donnant 1 € / point se
demande avec 10 CFD FXCM).
– 9 CFD impliquent une marge monopolisée de 270 € (30 € / CFD).
En théorie, la marge monopolisée devrait être de 5 % du montant
engagé suite aux restrictions du 01/08/2018 de l’ESMA. Cela
devrait donc correspondre à 5 % de 5 000 € soit 250 €. Cepen-
dant le montant de la marge est déni différemment selon les
brokers. Certains l’actualisent en temps réel à chaque instant en
fonction de la valeur instantanée de l’indice et d’autres comme
FXCM xent une valeur révisée mensuellement. Ceci explique
l’écart entre les 250 € théoriques et les 270 € appliqués.
– Les variations de l’indice induiront 0.90 € / point
Voici ce que donne notre checklist day trading.

A présent, voyons sur le graphique ci-dessous le résultat de cette stra-
tégie ce jour là.
D’après le tableau permettant de déployer cette méthode, en tendance
baissière, pour viser la borne – 0.7 % en partant de – 0.5 %, nous
devons rentrer un ordre short à – 0.57 % puis sortir à – 0.66 %. Le
stop-loss sera placé à – 0.23 %.
Concernant la prise de prot à – 0.66 %, elle peut aussi se dénir en
nombre de points en ligne avec l’objectif en mode day trading : 3 à
4 points.

D’autre part, il faut systématiquement prendre garde aux niveaux ainsi
calculés an de ne pas se situer trop près d’un support dans le cas
d’une tendance baissière.
Vous pouvez visualiser l’ordre d’entrée exécuté à 09H16 : 5 478 –
0.57 % = 5 446
Le niveau de sortie xé à 5 478 – 0.66 % = 5 442 a été touché à 09H20
Le stop-loss a été placé à 5 478-0.23 % = 5 465
Certains seront sceptiques sur le fait de dénir une méthode de travail

impliquant des prises de prot de 3 à 4 points et des stop-loss d’une
vingtaine de points. Je répète toutefois qu’il s’agit de bon sens, en
choisissant d’intervenir avec une tendance en cours. Vous ne pourrez
cumuler 100 % de trades gagnants en travaillant ainsi de manière
systématique, n’oubliez pas qu’aucun système de trading offre 0 %
d’échec.
Vous remarquerez la présence deux ordres swing trading sur ce
compte : l’un fermé avec 20.2 points de gain et l’autre toujours ouvert
et en attente d’être travaillé sur signal technique.

Terminons cet exemple en se posant la question suivante : une fois
les 4 points acquis en visant la borne 0.7 %, pourquoi ne pas avoir
continué avec les bornes suivantes : – 0.80 % vers – 1 % ? Car le calcul
de l’ordre d’entrée est le suivant :
5 478 – 0.84 % = 5 432. Or, 5430 est un support potentiel qui risque
d’initier un rebond intraday. Par conséquent, dénir une entrée
au-dessus de ce mini-support et une sortie quelques points au-dessous
est risqué. Ceci doit vous amener à réaliser qu’une certaine expérience
des niveaux intraday est nécessaire pour travailler judicieusement avec
cette technique d’intervention. Le temps vous y aidera. Concernant ce
niveau de 5 430, il a nalement été cassé en cours de matinée et c’est
le support 5 400 qui a été approché. Ceci montre qu’il ne faut jamais
rien regretter. Je suis certes passé à côté de quelques points supplé-
mentaires mais je n’ai eu aucun regret sur le fait d’y avoir renoncé par
prudence. C’est un tel état d’esprit qu’il est nécessaire d’adopter en
trading actif.
Exemple pratique : session du 17/05/2017
Intéressons-nous à la journée baissière du 17/05/2017 pour illustrer

cette méthode lors d’un fort pessimisme ambiant régnant sur l’en-
semble des marchés. Les doutes sur la capacité de Donald Trump à
mettre en œuvre des mesures scales attendues impatiemment furent
mis en exergue par une accumulation de tracas politiques aussi
soudains que préoccupants. Les opérateurs de marché* n’aimant pas
l’incertitude, ils décidèrent de vendre les gains accumulés les jours
précédents. Peu après l’ouverture européenne, l’ensemble des indices
étaient en légère baisse sans toutefois afcher une tendance baissière
(dont je rappelle que le seuil est établi à +/– 0.4 %) qui se déclencha
réellement à partir de 10h30. Sur le CAC40, nous pouvions alors posi-
tionner nos ordres baissiers, anticipant les tests des bornes – 0.7 %,
– 1 % puis – 1.5 % et – 1.7 %. Cela donne les quatre shorts* sur le
graphique ci-dessous.
Bien entendu, dans un souci de philosophie écureuil, il aurait été préfé-
rable de ne plus s’engager après un à deux trades positifs, peu importe
que vous ratiez des gains supplémentaires. Votre travail ne consiste

pas à capter les grosses variations de telles journées mais à grignoter
une fraction de ces mouvements an de réaliser une journée positive.
Pour ne pas surcharger le graphique je n’ai pas indiqué les niveaux
de prise de prot qui sont tous à 5 points de l’ordre d’entrée. Etudiez
attentivement cette journée qui illustre clairement le principe de cette
méthode. Avec un bémol toutefois, ce genre de mouvements arrivent
certes relativement souvent sur une année mais restent minoritaires.
C’est pourquoi il est préférable et raisonnable de se contenter d’un
trade positif vous permettant d’accumuler 5 points avec logique. Cette
journée aurait pu rapporter 20 points en appliquant la méthode systé-
matiquement mais n’oubliez pas que l’essentiel des séances de l’année
sont calmes avec une amplitude moyenne intraday de 0.3 % à 0.7 %
en ce qui concerne les indices. Restez donc sur vos gardes et adoptez
l’attitude de l’écureuil.

5.7.1.3 En tendance neutre
En tendance neutre, c’est-à-dire entre les bornes + 0,4 % et – 0,4 %

il est plus sage de délaisser ce principe comme méthode d’entrée en
position. Vous devrez donc patienter qu’une tendance s’afrme an
d’utiliser cette technique ou bien adopter une autre méthode d’entrée.

> 5.7.2 Avec exploitation d’une différence indicielle
Ce moyen de déterminer un niveau d’entrée n’exige pas qu’une

tendance avérée soit en cours sur le marché ou sur l’indice que vous
souhaitez travailler (bien que ce soit très souvent le cas, ce qui est
logique). En revanche, il exige la présence d’une différence indi-
cielle d’un minimum de 0,3 %. Par exemple, si l’Eurostoxx50 afche
– 0.1 %, le DAX – 0.3 % et le CAC + 0.2 %, nous pouvons considérer
que l’indice français surperforme les marchés. Il est certes au-dessous
du seuil de 0.4 % dénissant la présence d’une tendance mais, au vu
de son niveau de 0.5 % au-dessus du Dax, nous pouvons considérer
qu’il existe une différence indicielle en sa faveur.
Une fois cette différence constatée lors de votre prise de pouls, vous
avez déterminé dans quel sens sera votre ordre d’entrée. Pour un indice
qui surperforme, nous chercherons à acheter sur repli. Inversement, un
indice qui sous-performe incitera à exploiter la différence indicielle en
rentrant short sur rebond*.
Pour déterminer quel indice travailler et dans quel sens, retenez que
vous devez isoler le vilain petit canard et aller dans son sens. En voici
les explications. Je rappelle que la recherche d’une différence indicielle
ne peut se réaliser que sur le Dax ou le CAC en vous aidant de l’Euros-
toxx50. En comparant les trois valeurs, identiez lequel du Dax ou du
CAC se détache le plus. Pour l’exemple du 21/02/2017 que nous allons
voir ci-après, l’Eurostoxx50 afche + 0.20 % et le DAX + 0.42 %. Le
CAC lui est à + 0.06 % ce qui dénote une sous-performance vis-à-vis de
ses deux cousins, davantage ancrés en territoire positif. Nous pouvons
donc considérer que le CAC sous-performe et qu’il sera judicieux de
shorter* sur rebond. Le meilleur moment pour entrer en position short
sur le CAC sera de patienter que le Dax s’approche d’une résistance*
identiée ou d’un chiffre rond. Ainsi, un léger repli du Dax induira un
repli plus marqué sur le CAC qui sous-performe et, par-conséquent,
accompagne les replis du Dax de façon plus profonde.
Retenez donc ces principes schématisés ci-dessous :

Il restera ensuite à trouver le meilleur moment pour vous positionner,
c’est-à-dire un repli ou un rebond furtif, ce qui est le plus délicat. Seule
l’expérience vous aidera à appréhender un moment propice. Je vais
vous détailler au mieux cette démarche à l’aide des deux exemples
pratiques ci-dessous.
Voici en matinée du 30/05/2017 une légère surperformance du DAX30.

Observez la capture d’écran ci-dessous.
Il convient donc de patienter que le CAC40 atteigne un support* pour

acheter sur le DAX30 et ainsi proter de son aptitude à surperformer.
Le graphique du CAC40 ci-dessous nous indique un rebond pouvant
être décelé entre 10h15 et 10h30.

Le graphique du DAX30 au même instant montre que nous aurions

acheté à 10h45 à 12612, le rebond qui s’ensuit nous amenant à un
prot en ligne avec le day trading (nous verrons plus loin les méthodes
de sortie de position).

Terminons à présent par l’exemple du 29/06/2017 illustrant cette fois

une sous-performance de l’indice CAC40. Voyez la capture d’écran
ci-dessous.

Nous choisirons donc le sens baissier et attendrons une résistance sur
le DAX30 pour shorter le CAC40. A 11H, le DAX30 atteint une petite
résistance à 12 650, c’est à ce moment que nous entrons en position.
L’ordre short est entré à 5 230.

> 5.7.3 Avec anticipation de tests de résistances et supports

ou de chiffres ronds
Cette méthode peut s’initier sans tendance claire observée durant la

prise de pouls.
En observant les graphiques 1 jour, 1H, 15 min et 5 min vous relè-
verez des niveaux où les rallyes* et les déclins* ont été stoppés. Ces
niveaux peuvent être de différentes natures. Ils peuvent en effet reéter

un précédant gap*, la clôture de la veille, des anciens supports ou
résistances, etc. (ils constituent des niveaux pivots). Quels que soient
les motifs techniques, les opérateurs de marchés réagissent à l’ap-
proche de ces niveaux pivots que vous pourrez identier simplement.
Un graphique en période 1 jour (daily*) permet d’identier les quatre
niveaux caractéristiques de la veille (ouverture, clôture, plus haut et plus
bas du jour) ainsi que des niveaux pivots clairs sur les jours précédents.
Il est donc parfaitement de bon sens d’anticiper ce que l’on appelle un
« test » de ces seuils techniques. Un test consiste, vous l’aurez compris,
à pousser le prix à toucher un tel niveau. Généralement, ce sont plutôt
deux ou trois tests qui sont observés en intraday. Ils cèdent souvent
à la tendance mais il arrive qu’ils puissent constituer une résistance
ou un support intraday initiant un retournement ou un trading range.
C’est pourquoi il est judicieux de les dénir comme objectifs de sortie
tant qu’aucun test n’a pas encore eu lieu. J’ai bien dit « objectifs de
sortie » car dans ce cas vous serez obligés de commencer par la n.
Vous devez en premier lieu dénir votre niveau cible en accord avec la
tendance du moment. En tendance haussière vous choisirez exclusive-
ment un niveau pivot* constituant une résistance au-dessus du prix. De
la même manière, en tendance baissière, la cible sera exclusivement un
niveau pivot constituant un support au-dessous du prix. Sans tendance
établie, vous chercherez les résistances et les supports encadrant le prix.
Selon l’actif sur lequel vous travaillez vous pouvez également exploiter
les chiffres ronds comme supports et résistances intermédiaires, mais
prenez le temps de bien observer ces seuils sur un graphique en 1 jour,
1H et 15 min. Ils ne constituent généralement qu’un niveau d’échanges
temporaire, un seul test peut sufre avant leur cassure. L’essentiel ici
est de vous rappeler que l’objectif est d’anticiper le premier test de
la journée pour chaque niveau pivot. Il est impératif de respecter ce
critère. Si un test a déjà eu lieu, il convient alors de chercher le prochain
seuil au-dessus ou au-dessous, ou bien de changer d’actif. Nous allons
voir à présent quatre exemples pratiques an de mieux illustrer tous ces
propos.
Commençons par ce graphique en 5 min du DAX. En cette journée du
23/03/2017 peu après 15H, on s’aperçoit que le niveau rond des 12 000
points de l’indice allemand est testé deux fois avant d’être nettement
franchi à la hausse. Ce niveau pivot a bel et bien joué le rôle d’une

mini-résistance durant un bref laps de temps. S’il fut par conséquent
judicieux de réaliser une transaction (achat à 11 987 et vente à 11 996)
il serait néanmoins mal venu de vouloir insister en se positionnant une
deuxième puis une troisième fois. Gardez cette mesure en cadre de
travail. Par la suite, en soirée, nous voyons que le seuil des 12 000
points a été attaqué quatre fois avant de renvoyer le prix au-dessus,
par alternance de polarité*.
Les trois graphiques qui suivent présentent un exemple d’analyse

selon des périodes décroissantes pour l’action américaine « Goldman
Sachs » dans le cadre de la préparation d’une session de day trading le
06/06/2017.
Commençons par le graphique en daily. Il convient, dans un premier
temps de noter les quatre niveaux de la veille. Cependant, en observant

la bougie du 05/06, nous constatons que les mèches* sont très courtes,
ce qui diminue grandement la crédibilité du plus haut et du plus bas de
la veille. Nous retiendrons donc uniquement les cours d’ouverture et
de clôture. Comme éléments supplémentaires pouvant induire un pivot
intraday, on notera le plus haut et le plus bas atteints les jours précédents.
Analysons le graphique en 1H. Sur les dernières heures, il est mis en

lumière un niveau pivot s’appuyant sur le chiffre rond des $230 en
guise de résistance potentielle. Au-dessous du prix, on visualise les
$226 qui furent l’objet d’avis contraires à quelques reprises.

Enn, ce dernier graphique en 15min dénote une tendance baissière.

Tous les cours touchés en 15min sont au-dessus du prix, nous ne trou-
verons donc que des résistances potentielles dans cette période de
temps. Le chiffre rond des $230 est identié. Un peu plus bas, on peut
visualiser un rebond net, induit au contact des $229.15, niveau pivot
potentiel à surveiller.

Nous avons donc vu le principe d’une préparation de session de day

trading. La répétition de cet exercice affutera votre regard et dévelop-
pera votre aisance. Rien n’est facile au début, ce qui est tout à fait
normal dans un cadre aussi technique. Si vous ne parvenez pas à iden-
tier de pivot, contentez-vous des quatre chiffres caractéristiques de la
veille, ils constituent bien souvent une bonne base de travail même si
ce n’est pas sufsant ni systématique.

> 5.7.4 Avec l’analyse technique
Si vous choisissez de n’utiliser que des signaux d’analyse technique

pour rentrer en position en day trading, souvenez-vous du postulat
de base vu dans l’étude des indicateurs et oscillateurs : un seul de
ces outils ne suft pas pour mettre un maximum de probabilités de
réussite de votre côté. Nous allons donc ici étudier différentes combi-
naisons de critères d’entrée, avec comme outils ceux ayant été étudiés
plus haut c’est-à-dire les MME, les bandes de Bollinger, le RSI, Le
CCI, le MACD (le SAR n’étant utilisé que pour la sortie de position
il est volontairement omis). N’oubliez pas que la prise de pouls vous
a permis de choisir le sens acheteur ou vendeur si une tendance ou
une différence indicielle ont été mis en lumière. Dans le cas contraire,
avec des marchés sans tendance, vous déterminerez votre sens d’inter-
vention comme expliqué ci-dessous pour chaque combinaison étudiée.
Durant les journées plates, sans tendance afrmée, l’analyse technique
sera d’un grand secours pour vous aider à accumuler de faibles écarts.
5.7.4.1 Bandes de Bollinger (BB) / CCI
Vous avez le choix d’utiliser soit les bandes de Bollinger (que je dési-
gnerai désormais par le sigle BB par simplicité) soit l’oscillateur CCI
comme signal d’entrée de référence, c’est-à-dire comme déclencheur.
Il s’agira de votre signal principal. Mais vous ne devrez passer votre
ordre d’entrée que si vous avez obtenu un deuxième signal cohérant
avec le premier. Ceci rejoint le principe qu’utiliser un indicateur ou
un oscillateur seul n’est pas sufsant et ne met pas toutes les chances
de votre côté. En procédant de la sorte vous tentez d’exploiter au
mieux les messages psychologiques que laissent entrevoir ces outils et
prenez donc position de la manière la plus judicieuse qu’il soit. Avec
un objectif raisonnable vous avez toutes les chances de réaliser ainsi
un trade positif. Les jours où le marché vous donnera tort, vous devrez
alors accepter votre perte sans broncher, au plus tard à la clôture du
marché. Ce n’est qu’en adoptant un tel état d’esprit que vous réussirez
dans le trading. N’oubliez jamais cela. A présent voyons concrètement
comment rentrer en position.

Le graphique 112 expose la prise d’un ordre short sur le DAX en 1H
avec les BB en signal de référence. Nous avons vu que les signaux
d’achat ou de vente s’obtiennent lorsque le prix touche l’une des deux
courbes (supérieure ou inférieure) des BB. Dans notre exemple, une
vente est effectuée, la bougie 1H clôturant au voisinage immédiat de la
courbe supérieure. Ce signal de vente ne sera validé que si le CCI est
cohérent, c’est-à-dire s’il est autour de la borne de sur-achat* + 100.
Psychologiquement, un CCI légèrement au-dessus ou au-dessous
de + 100 traduit bien une situation de sur-achat, même si je rappelle
que le CCI ne s’utilise pas de cette manière en signal principal. Dans
notre exemple, nous avons donc bien effectué une vente basée sur un
signal BB conrmé par un CCI cohérent. La notion de cohérence est
ici particulièrement importante. Appréhendez-vous mieux cette notion
de cohérence en matière d’ordre d’entrée ? Vous positionnez un ordre
d’achat en zone de survente* d’un indicateur ou d’un oscillateur et
inversement vous placerez un ordre de vente en zone de sur-achat.
Votre premier signal étant vendeur, vous devrez obligatoirement
obtenir en guise de conrmation à l’aide de votre deuxième outil un
second signal cohérent avec le premier. Ce principe sera systématique-
ment applicable lorsque vous souhaiterez conrmer un signal avec
un autre.

Une deuxième méthode de travail avec ce couple BB/CCI est d’in-

verser la logique d’entrée en position, en cherchant à obtenir un premier
signal à l’aide du CCI et à le conrmer par un signal BB cohérent.
Dans ce cas, vous devrez impérativement attendre un « vrai » signal
CCI, comme vous le connaissez (signal franc). En ce qui concerne la
notion de cohérence avec les BB, je vous recommande d’introduire
une « ligne de cohérence* ». Le principe d’utilisation de cette ligne de
cohérence est simple. Dans la bande supérieure, imaginez une ligne
située à mi-distance entre la moyenne mobile et la courbe supérieure.
Lorsque le CCI enverra un signal de vente, les prix seront en cohérence
lorsqu’ils se situeront au-dessus de cette ligne de cohérence. La même

logique s’appliquera lorsque le CCI donnera un signal d’achat et que
les prix se trouveront au-dessous de la ligne de cohérence imaginée
à mi-distance entre la moyenne mobile et la courbe inférieure. Pour
les connaisseurs, cela revient nalement à modier l’écart-type des
bandes de Bollinger en le réglant à 1 à la place de 2, la valeur stan-
dard. Il est cependant judicieux de laisser le graphique conguré avec
les paramètres standards qui sont les plus parlants car les plus utilisés.
Imaginer une ligne à mi-distance est simple et efcace.
Voyons cela dans l’exemple suivant à l’aide du graphique ci-dessous
qui illustre un achat sur l’indice britannique footsie (UK100) avec un
signal franc acheteur du CCI et un prix sous la ligne de cohérence au
même instant.

Avez-vous bien compris cette notion de signal franc et de signal
cohérent ? Un signal franc sera un signal graphique caractéristique
tel que nous l’avons étudié plus haut pour chaque indicateur et oscil-
lateur présenté. Un signal cohérent est plus souple, moins restrictif,
puisqu’il s’agit d’attendre une indication nous montrant que l’on tend
à se rapprocher d’un signal de sur-achat ou de survente sans toutefois
l’atteindre véritablement. Il s’agit donc bien à un instant « t » d’une
cohérence avec la psychologie globale des opérateurs et l’obtention
d’un signal franc obtenu par ailleurs sur un autre outil.
Laquelle des deux méthodes de travail choisir : celle avec un premier

signal obtenu par le CCI ou par les BB ? C’est à vous de le dénir,
selon votre préférence personnelle, votre ressenti et un travail de
backtesting* qui pourra vous aider à sélectionner la méthode la plus
performante sur l’actif considéré. Réaliser vos propres statistiques
de backtesting sur les trois derniers mois au minimum vous aidera à
comparer les deux variantes.
5.7.4.2 Bandes de Bollinger (BB) / RSI
Etudions à présent le couple BB/RSI. Sur le même principe que

ci-dessus, vous avez le choix de la méthode en vous basant sur un
premier signal issu des BB ou bien issu du RSI, sans oublier la notion
de cohérence.
Commençons par le graphique ci-dessous exposant l’EUR/USD* en

1H. Nous détectons une divergence baissière du RSI qui constitue
donc un bon signal de base. Le prix, quant à lui, est du bon côté des
bandes de Bollinger, c’est-à-dire au sein de la bande supérieure, ce qui
engage donc à se positionner dans le sens baissier via un ordre short.
Si nous imaginons la ligne de cohérence, nous la positionnons bien
largement au-dessous du prix. Nous passerons donc un ordre short
basé sur un signal de divergence RSI avec le prix en cohérence au sein
des bandes de Bollinger.

Observons à présent le graphique ci-dessous basé sur l’indice DAX, le

09/05/2017.
Aucun signal particulier lancé par le prix évoluant au sein des bandes
de Bollinger ce matin-là depuis l’ouverture. Cependant, nous consta-
tons que les bougies sont de plus en plus petites, ce qui dénote un
affaiblissement progressif du camp des acheteurs. Finalement, après
achèvement de la bougie 13H/14H, on obtient une toupie juste
au-dessous de la courbe supérieure, ce qui constitue un signal de vente

compte-tenu de la perte de puissance des haussiers constatée toute la
matinée. Au même moment, le RSI quant à lui répond à notre exigence
de cohérence avec le signal principal : proche de la borne de sur-achat
70. Le signal de vente est donc bien validé.

5.7.4.3 Bandes de Bollinger (BB)/ MACD
Le couple BB / MACD se travaille de la même manière que les précé-

dents. Vous pourrez donc choisir de patienter qu’un signal pertinent
sur les BB se présente, qui ne sera validé que si un signal cohérent sur
l’oscillateur MACD s’offre à vous dans le même temps. Vous aurez
deviné que l’inverse est possible, à savoir, donc, l’utilisation d’un
signal MACD comme déclencheur qui devra alors être validé par un
deuxième signal cohérent sur les BB.
Voici deux exemples mettant ces stratégies en lumière.
Le graphique ci-dessous expose la paire GBP/USD en 1H, le 10/05/2017
à 10H. La clôture de la bougie 09H/10H donne un signal de vente avec
un chandelier de petite taille construit sur la courbe supérieure. Nous
chercherons donc à obtenir un signal de cohérence avec le MACD.
Nous invaliderons cet ordre short si le MACD laisse apparaitre un
message haussier. Qu’en est-il ? (si nécessaire, n’hésitez pas à relire la
section dédiée au MACD an de vous remémorer ses caractéristiques).
Nous voyons que la courbe MACD s’aplatit brusquement, cassant la nette
pente ascendante engagée. Ceci ne constitue pas un signal de vente mais
rentre tout à fait dans le cadre d’une recherche de cohérence. La courbe
MACD stoppant son ascension laisse en effet présager une éventuelle
future coupure baissière de la ligne de signal, ce qui passera forcément
par un resserrement de l’écart entre les deux courbes et une diminution
de la hauteur des histogrammes (histogrammes qui, je le rappelle, repré-
sentent l’écart entre la courbe MACD et la courbe de signal).
Justement, l’histogramme correspondant atteint à 10H une hauteur
supérieure à la moyenne, comme indiqué sur le graphique, et donc une
forte probabilité que la ou les barres suivantes diminuent, impliquant
un prochain resserrement des deux courbes, suivi par une baisse du
prix. C’est l’ensemble de ces éléments qui permet d’afrmer qu’à cet
instant, le message du MACD est baissier donc cohérent avec notre
signal principal.
Nous verrons dans le chapitre consacré aux méthodes de sortie la suite
de ce graphique présenté volontairement ici à 10H. Il sera étudié selon
différentes techniques de sortie, cela vous permettra de bien appré-
hender les différences mises en lumière sous un angle différent pour le
même cas pratique.

Sur le graphique suivant nous allons voir le cas où le signal MACD

est pris comme postulat de base. Nous chercherons donc à obtenir un
signal de cohérence à l’aide des BB. Ce graphique de l’indice Euros-
toxx 50 illustre le cas où deux faux signaux du MACD ne sont pas
validés car il n’y a aucune cohérence avec le prix au sein des BB.
Aucun ordre n’aurait donc été transmis. Il est en effet également bon
de visualiser des cas se traduisant par un échec.

Vous voyez que le premier signal n’est pas tout à fait faux puisque la
bougie suivante aurait permis un prot, mais limité à un seuil inférieur
à 0.2 % de variation. Pour obtenir un signal cohérent, le prix aurait
dû se situer au-dessus de la ligne de cohérence, ce qui n’était pas du
tout le cas. Le lendemain à la même heure, nous observons cette fois
un signal acheteur lancé par le MACD. Là encore, aucune cohérence
ne se visualise, le prix devant alors se situer au-dessous de la ligne de
cohérence pour valider cet achat.

5.7.4.4 RSI / CCI / MACD
Pour ceux qui voudraient adjoindre un troisième signal au processus

de validation d’un ordre d’entrée, voici un exemple allant en ce sens
en ayant sélectionné une combinaison intéressante. Cependant, ayez
à l’esprit que plus vous élevez vos exigences d’entrée en position,
plus vous diminuez le potentiel d’obtention d’ordres entrants, ce qui
va toutefois dans le sens de la sécurité. Mieux vaut obtenir de rares
signaux cohérents que de nombreux signaux uniques mais peu ables.
Ce n’est qu’avec le temps que vous constaterez si votre choix est judi-
cieux. Les semaines passant, vous verrez si votre bilan est positif ou
non, et ajusterez par conséquent votre stratégie d’entrée en position.
Un travail de backtesting préalable vous aidera à sélectionner l’actif
qui vous convient pour cette méthode.
Je conseille de baser votre premier signal de référence sur l’obten-

tion d’un signal franc et simple du RSI. Pour l’obtention d’un signal
franc via le RSI, nous avons le choix entre une simple cassure d’une
des deux bornes 30 et 70 et un signal clair de divergence. Attention,
l’obtention d’un tel signal ne lance pas la passation d’ordre. Pour cela,
nous exigerons que le CCI soit cohérent, c’est-à-dire que la courbe
du CCI soit dans la zone de sur-achat ou de survente, donc au-delà
des bornes – 100 ou + 100 (ou à leur voisinage immédiat). Enn, les
barres histogrammes du MACD donneront le signal de cohérence de la
manière suivante : dès l’apparition d’une barre dénotant une diminution
de l’écart entre la MACD et la ligne de signal. Graphiquement, cela
revient à attendre l’obtention d’une barre plus petite que sa voisine.
Voyons cela avec le graphique en 1H du Dow Jones des 19/04 et
20/04/2017.

Voici ce principe de nouveau exposé en 4H sur la parité EUR/USD,

avec un ordre short placé le 27/03/2017.

5.7.4.5 Le prix et la MME20
La MME20 est particulièrement suivie par les opérateurs. Elle a pour

avantage de visualiser simplement et efcacement le positionnement
du prix selon les 20 dernières unités de la période choisie. Beaucoup
prennent des décisions selon les réactions du prix vis-à-vis de cette
MME, tout en surveillant les croisements avec la MME50.
Cependant, de nombreux faux signaux émanent de simples straté-
gies s’appuyant sur des croisements. Il serait vraiment trop simple
de paramétrer ses ordres ainsi, en accumulant des gains sans efforts.
N’oubliez pas que le trading est tout sauf facile, et qu’il n’existe hélas
aucune recette miracle pour trader positivement aussi facilement.

Aussi, en matière d’entrée en position en day trading, je ne recom-
mande que de travailler sur les cassures de la MME20 par les prix
selon certaines conditions techniques bien précises. La MME50 sera
délaissée pour de nombreuses raisons, ce qui évitera de surcharger le
graphique.
Voici les critères nécessaires à la validation d’un ordre d’entrée :

– pour un achat : le prix doit impérativement se situer au-dessous de
la MME20 qu’il cassera à la hausse ;
– pour une vente : le prix doit impérativement se situer au-dessus de
la MME20 qu’il cassera à la baisse ;
– l’ordre sera soumis à la clôture de la bougie de la période utilisée
et pas avant
– la clôture de la bougie doit dépasser nettement la MME20.
Voici un graphique de l’Eurostoxx50 en 1H pour la période du 11

au 16/05/2017 sur lequel gurent quatre signaux d’entrée respectant
ces critères. Certaines heures sont discutables dans le cadre du day
trading puisqu’on évitera de s’engager avant 09h30 et après 17H, mais
l’essentiel ici est de visualiser des exemples graphiques. J’attire votre
attention sur le fait qu’un signal aussi simple est loin de donner de
bons résultats s’il est utilisé ainsi. Un travail de qualité en amont, via
un backtesting rigoureux, vous annoncera le % de réussite sur l’actif de
votre choix (nous verrons plus loin comment procéder dans le détail)
mais n’espérez pas un taux de 90 %… Il est cependant possible de
proter de tels signaux si vous y joignez une prise de prot très raison-
nable de 0.1 % de variation de l’actif (ici 3 à 4 points) qui constituera
une partie des gains de votre session de day trading.


5.8 Méthodes de détermination de votre ordre de sortie
> 5.8.1 Avec votre cible d’objectif quotidien moyen
Ce mode de sortie est basé sur un objectif moyen quotidien préalable-

ment calculé. Cet objectif doit être raisonnable pour être en accord
avec le mode écureuil. Rappelez-vous, plus vous élevez vos objectifs,
plus vous vous exposez et plus vous risquez de passer à côté de votre
gain initial qui peut être atteint brièvement puis ne plus être touché de
la journée.
Les day traders actions ou CFD* actions devront travailler avec un
objectif minimum de 0,5 % par trade*, à la fois pour réaliser un gain
et pour compenser les frais de commissions. Ils devront se limiter à
la réussite d’un trade quotidien, surtout s’ils sont débutants. Ne vous
risquez pas à continuer en vous engageant sur un second trade. Cette
notion de 0,5 % révèle une fois de plus la pertinence du DVR*, indis-
pensable pour effectuer votre choix de panier d’actions. Dans le but
de « grignoter » 0,5 %, une action avec un DVR de 6 % sera bien plus
adéquate qu’une action avec un DVR de 2 %…
Les traders sur CFD ou sur le FOREX* sont eux avantagés puisque
sans commission ils peuvent abaisser leur objectif à 0,1 % par trade.
Cela semble peu mais c’est tout à fait en ligne avec un objectif écureuil.
Parvenir à réaliser deux à trois trades par jour de 0,1 % chacun ou un
trade quotidien de 0,5 % de gain, produit un résultat global tout à fait
satisfaisant, que ce soit avec un levier nul ou avec un levier de 2.
Vous pouvez associer ce mode de sortie de position avec n’im-
porte quel mode d’entrée. Vous placerez donc très simplement un
stop-prot* à 0,2 % qui est un niveau raisonnable au vu de l’objectif
moyen de 0.5 %.
Voyons cela en l’appliquant sur deux des graphiques étudiés ci-dessus

en ordre d’entrée. Nous retrouvons ci-dessous l’achat sur l’indice
Footsie du 03/05/2017 vu plus haut. L’objectif de 0.2 % a bien été
atteint mais le lendemain. Or, souvenez-vous que vous devez impérati-
vement détenir un compte liquide* en qualité de vrai day trader. Vous
aurez donc fermé votre position par prudence peu après la clôture

des marchés européens, à l’achèvement de la bougie de 17H/18H
(car dans ce cas la sortie a été travaillée sur un graphique 1H). Le gain
de 7 à 9 points selon le spread en vigueur représente tout de même un
minimum de variation de 0.1 %, ce dont vous devrez vous réjouir !
Voici le même principe appliqué à l’EUR/USD* en 15min le

11/05/2017. Notez que le signal d’entrée short* est basé sur le MACD
seul via le croisement baissier de la courbe MACD sur la courbe de
signal. Votre unique critère de sortie sera donc le niveau de prise
de prot ajusté à 0.2 % ou une perte à la clôture des marchés (des
marchés de la région où vous résidez, l’EUR/USD évoluant quasiment

24H/24H, vous devez vous xer une limite an de réduire les éven-
tuelles pertes). Le niveau de + 0.2 % est donc rentré en stop-prot
automatique et il sera touché environ 3H après l’entrée en position.
Protons de l’exemple ci-dessus pour y greffer un exemple de l’outil

« les règles d’or » présenté dans le chapitre « Introduction au trading ».
Admettons que votre ressenti à l’issu de ce trade traduise la satis-
faction d’avoir su vous arrêter à temps et d’ajuster votre prot au
seuil que vous aviez préalablement xé. Vous ajouterez alors sur votre
feuille « Les règles d’or » la règle suivante : interrompre la session de
day trading* après avoir atteint l’objectif du jour ou le seuil maximal

de perte du jour. Cette règle est suggérée plus haut mais il peut
parfaitement s’agir d’une règle issue de votre propre expérience. Avoir
à l’esprit les points forts qui participent au succès de votre trading est
le but de cette démarche. Ne vous en privez pas. Vous rajouterez donc
ce point sur votre feuille aux autres qui vous ont interpellés.
> 5.8.2 Avec le taux de variation et la tendance de la demi-journée
Nous avons vu plus haut cette méthode de travail qui permet de dénir
des niveaux d’entrée et de sortie sur indices. Vous pouvez donc vous
appuyer sur le même tableau vous indiquant les bornes visées à utiliser,
tout simplement en objectif de sortie (voir ci-dessous). N’oubliez pas
d’adopter un objectif de sortie « écureuil », sans quoi le principe même
de cette méthode de travail n’aurait plus aucun sens.
Comme déjà explicité plus haut, vous devrez ajuster votre ordre take-
prot* très simplement selon les valeurs indiquées dans ce tableau,
sans oublier de prendre garde à l’éventuelle présence d’une résistance*
ou d’un support* pouvant gêner votre sortie.
> 5.8.3 Avec l’analyse technique
Décider du moment où prendre ses gains n’est pas si simple pour

certains. L’appât du gain peut vous amener à attendre trop et, nale-
ment, à rater la seule occasion de la journée de clôturer votre position
de manière positive. Je recommande ici une méthode de sortie bien
précise à laquelle vous rattacher. A noter que vous devrez patienter
jusqu’au chapitre suivant pour découvrir l’utilisation du SAR que
j’estime non able dans le cadre du day trading.

5.8.3.1 Sortie de position sur obtention d’un signal franc
Par signal franc j’entends que vous devrez attendre un signal de

sur-achat* ou de survente* clair. Dans ce cas, si votre objectif de gain
moyen quotidien est atteint ou dépassé, vous devrez avoir la rigueur
et la discipline de clôturer votre position gagnante sans délais. Ne
commettez pas l’erreur de patienter an de voir si vous pouvez gagner
davantage, comme un glouton. Soyez raisonnable et professionnel,
adoptez le mode écureuil et réjouissez-vous de votre savoir-faire qui
vous a amené à réaliser une journée supplémentaire de gains sur les
marchés nanciers.
Les outils au choix que je vous recommande pour obtenir un unique
signal de sortie sont les BB, le CCI, le RSI, le MACD et la MME20.
Voyons précisément comment avec ces cinq graphiques commentés.
Ils retracent la journée du 10/05/2017 pour laquelle nous avons vu une
entrée en position en 1H sur la paire GBP/USD dans le sous-chapitre
précédent. Par souci de pédagogie, nous allons analyser la sortie de ce
trade baissier selon les différents signaux à étudier.
Commençons avec une sortie basée exclusivement sur l’exploitation

des bandes de Bollinger. Dans le cadre d’une prise de prot, je vous
suggère de retenir cinq seuils graphiques. Vous devrez impérativement
clôturer votre position dès que l’un de ces cinq seuils, équivalant à
votre objectif quotidien, est atteint. Ces cinq seuils sont extrêmement
simples à identier. Il s’agit de la cassure ou de la proximité immé-
diate du prix avec :
– la courbe supérieure ;
– la courbe inférieure ;
– la ligne centrale ;
– une ligne imaginée à mi-distance entre la courbe supérieure et la
ligne centrale (l’équivalent de la ligne de cohérence* vue plus
haut) ;
– une ligne imaginée à mi-distance entre la courbe inférieure et la
ligne centrale.

Sans doute vous demandez-vous quel niveau de prise de prot choisir ?

Souvenez-vous que dans le cadre du day trading, votre objectif quoti-
dien moyen est de cumuler en un à trois trades l’équivalent d’une
variation de 0.2 % à 0.5 % de l’actif. Dans le cas de la paire GBP/
USD et de ce short passé à 1.29700, cela revient à prendre vos prots
dans une fourchette de 26 pips à 69 pips. Vous atteindrez donc votre

objectif entre 13H et 14H, lorsque le prix ira casser la ligne imaginaire
située sous la ligne centrale.
A présent, étudions le même cas selon le postulat d’une sortie à l’aide
d’un signal franc du CCI avec le graphique ci-dessous. Le signal franc
du CCI étant dans ce cas un signal d’achat an de racheter la position
short de 10H, nous attendrons que le CCI passe en zone de survente,
sous la borne – 100, puis recasse cette borne à la hausse. Vous pouvez
voir que ce signal est obtenu à la clôture de la bougie de 16H, soit
à 17H. Le gain réalisé alors est bien inférieur à celui réalisé lors de
la clôture de la bougie précédente à 15H. Quelle décision prendre à
16H sachant que le prot potentiel à ce moment-là dépasse 0.2 % de
variation mais que le signal franc du CCI n’est pas encore obtenu ? Si
vous avez opté pour une méthode de sortie basée sur un signal franc,
soyez rigoureux. Dans ce cas votre prot en sera certes grandement
diminué mais il pourrait tout aussi bien en être autrement en d’autres
circonstances. L’essentiel pour vous est d’acquérir et de déployer sans
faillir une rigueur de travail à toute épreuve, sans faiblesses, sans
changements brutaux d’opinion, avant l’obtention de votre signal.
Vous avez décidé de sortir avec un signal franc du CCI, vous le ferez
donc à 17H, sans états d’âme. N’oubliez pas qu’une rigueur d’acier est
indispensable en matière de trading actif.

Voici la sortie de position du 10/05/2017 étudiée cette fois avec un

signal franc de sortie à l’aide du RSI. Nous voici en difculté tout
l’après-midi puisque le RSI reste stabilisé bien au-dessus de la zone
de survente. Je rappelle qu’un signal RSI est pertinent lorsqu’il met
en lumière une nette divergence où qu’elle soit, ou bien une diver-
gence nuancée mais à proximité ou dans une zone de sur-achat ou de
survente. La règle d’or du day trading étant de clôturer sa position

avant la fermeture du marché, il sera préférable de prendre vos prots
à 17H30, avec nalement un gain intéressant, largement en ligne avec
les objectifs de day trading. La petite divergence haussière mise en
lumière sur le graphique ne se visualise qu’à 18H et se positionne trop
loin de la zone de survente.

Le graphique suivant expose une sortie à l’aide du MACD : nous
n’attendrons pas un signal franc identique au signal d’entrée car dans
l’immense majorité des cas, il sera bien trop tard et vous aurez raté
l’occasion de fermer votre position favorablement. Je vous encourage
donc à attendre un signal non pas sur cassure de la courbe de signal
par la courbe MACD (revenez à la section 2.11.2.3 traitant du MACD
si vous avez oublié son signal), mais dès que vous obtenez une barre
d’histogramme de taille moyenne en votre faveur. En un seul coup
d’œil, vous pouvez facilement visualiser les précédentes barres histo-
grammes et dénir quelle est la taille d’une petite, moyenne et grande
barre. Dès l’apparition de la première barre de taille moyenne fermez
votre position sur le champ. Attention, je précise qu’il est sous-entendu
que la barre d’histogramme vous servant de signal doit être du bon
côté de la ligne 0 !
Pour un ordre short, la courbe MACD doit passer sous la courbe de
signal, les barres d’histogrammes passeront alors sous la ligne 0. Cela
revient à attendre que la tendance baissière s’installe puis à sortir assez
rapidement, tant que vous êtes en prot et dans le bon camp, avant un
retournement. Dans le graphique ci-dessous, on voit nettement que la
première barre histogramme située sous 0 est bien plus petite que la
moyenne. Nous patienterons donc davantage. Finalement, la deuxième
barre est de taille moyenne comparée aux précédentes, c’est le moment
de clôturer la position. Bien entendu, vous rencontrerez des cas non
similaires à celui-ci, vous devrez alors décider avec du bon sens tout
en n’oubliant jamais la règle principale du day trading : fermer votre
position avant la nuit…

Voici pour terminer cette série d’analyses de l’ordre du 10/05/2017

une sortie par un signal de la MME20. Votre première impression au
regard de ce graphique est certainement la simplicité, avec la seule
présence de la courbe de la MME20. C’est en effet un avantage. Le
graphique est clair, non surchargé d’informations. La décision de sortir
sur ce seul signal offre la simplicité dans la prise de décision : il suft
en effet de patienter que la bougie clôture au voisinage immédiat ou
au-dessous de la MME20 pour prendre ses prots. Dans le cas de notre

ordre short du 10/05, toujours dans un souci d’appliquer la philosophie
de l’écureuil raisonnable, la prise de prot se réalise à 12H avec le
corps de la bougie 11H/12H qui clôture juste au-dessus de la MME20.
La longueur de la mèche* proportionnellement importante par rapport
au corps de la bougie dénote un éventuel retour des acheteurs, ce qui
motive encore davantage cette sage décision. Ceux qui veulent gagner
plus auraient délaissé ce concept de prudence et proté d’un gain supé-
rieur. Mais il aurait pu en être tout autrement, croyez-moi. Lorsque
vous avez le choix, optez systématiquement pour la prudence, sans
hésitation. Seule cette attitude modeste et professionnelle vous aidera
à rester vivant dans le monde du trading, à vous de l’intégrer.

Enn, notez que la majorité des graphiques présentés sont en période
1H. Vous pouvez cependant parfaitement surveiller votre actif avec
le MACD en période 15min et, une fois votre objectif moyen atteint,
attendre un signal franc en 15min pour sortir (croisement des courbes
ou divergence). Ne vous focalisez donc pas sur un seul graphique.
5.8.3.2 Sortie de position sur obtention de signaux cohérents
Votre objectif moyen de gain quotidien peut également être atteint

sans l’obtention d’un signal franc. Un début de mouvement important
de marché peut s’opérer rapidement et votre objectif sera alors touché
bien avant d’être en situation de sur-achat ou de survente. Dans ce
cas, généralement, vous obtiendrez sans difculté deux à trois signaux
vous indiquant le moment de prendre votre prot. Il devra s’agir d’au
moins deux signaux cohérents tels que nous les avons vus plus haut.
Ceci est démontré sur les deux graphiques ci-dessous vous présentant
des exemples de cohérence pour les outils BB, CCI, RSI et MACD. Je
vous recommande donc de paramétrer vos graphiques avec ces quatre
outils et de prendre vos gains dès que deux d’entre eux vous indiquent
une cohérence, lorsque votre objectif de gain moyen quotidien est
atteint ou dépassé.
Ce graphique en 5min de l’EUR/USD le 18/05/2017 démontre une
sortie de position basée sur l’attente de l’obtention d’un minimum de
deux cohérences indiquant le moment de racheter un short rentré sur
signal obtenu sur un graphique 1H. Une cohérence acheteuse est en
effet anticipée via le CCI qui, au moment de la clôture du chandelier
de 5min correspondant laisse entrevoir un possible futur signal d’achat.
L’histogramme MACD, quant à lui, semble présager la poursuite d’un
resserrement des courbes en diminuant de taille, ce qui est cohérent
avec une poursuite de la hausse. Nous pouvons également considérer
que la position du prix au-dessous de la ligne de cohérence des BB
est un troisième élément de cohérence favorisant le sens acheteur. La
conjonction de ces trois éléments nous incite donc à prendre nos gains
sans plus attendre, peu importe la suite des événements car l’essentiel
est, encore une fois, de travailler avec bon sens et rigueur.

Voici à présent un graphique en 1H de l’action Apple du 27/03/2017.

Un achat à $140.32 motivé par un signal en 15 min fut entré à 16h.
Nous attendrons donc un ensemble de cohérences vendeuses indiquant
le moment de clôturer cet achat. Concernant le RSI, une cohé-
rence baissière est considérée comme acceptable lorsque la borne
70 de sur-achat est touchée ou cassée. Dans le même esprit, nous
n’attendrons pas un signal franc du MACD. La période où les barres
d’histogrammes afchent une taille imposante peut être considérée
comme une cohérence de vente.

5.8.3.3 Rappels sur la définition d’un signal franc et d’un signal cohérent
Voici un résumé sous forme de tableau qui dénit les critères

d’obtention de signaux francs et de signaux cohérents pour les outils
vus ci-dessus.

5.9 Conclusion et règles d’or sur le day trading
Réservé à ceux d’entre vous qui ont une disponibilité sufsante pour
pouvoir intervenir de préférence au cours de la matinée boursière, le
day trading permet d’évoluer dans ce monde si particulier du trading
actif en y prenant plaisir. Il exige d’être rigoureux sur ses clôtures de
positions en n de séance an de détenir un compte liquide* la nuit
et il requiert un minimum de temps personnel an d’analyser et de
comprendre les mouvements des marchés, jour après jour.

LES REGLES D’OR DU DAY TRADING

6
Trading en mode swing trading
C e mode de trading conviendra mieux à la plupart des traders

non professionnels. Que ce soit en termes de disponibilité par
rapport à un emploi à temps plein ou du fait du bas niveau de risque
associé à un faible levier particulièrement simple à mettre en œuvre, le
swing trading* offrira néanmoins des performances bien supérieures
à n’importe quel produit bancaire classique (comme tous les modes
de trading étudiés d’ailleurs !). La pression psychologique est égale-
ment plus faible que celle subie dans les autres modes de trading, vos
interventions étant réalisées de manière détachée, avec du recul et du
temps, ce qui procure un confort indéniable de travail.
6.1 Levier et objectifs en swing trading
An de toujours conserver une philosophie sécuritaire et compte tenu

des durées de détention des positions, aucun levier ne doit être utilisé
lorsque l’on débute en swing trading. L’objectif de sortie sera variable
puisque dépendant de la méthode de travail choisie. Chaque position
étant détenue sur une période allant d’un jour à plusieurs semaines,
vous serez amenés à proter de variations de 1 à 5 %, voire davantage.
Votre performance annuelle sera liée à votre bilan gains/pertes qui sera
positif si vous appliquez avec rigueur les consignes développées en
matières de sorties de position et d’acceptation des pertes exposées
dans ce chapitre. Après six mois de swing trading positif, vous pourrez
intervenir avec un levier de 2.

6.2 Sur quels types d’actifs travailler en swing trading ?
Ceux qui ont accès aux CFD* ont tout intérêt à les apprivoiser au vu
de l’absence de commissions et de droits de garde chez la plus part
des brokers*. Vous serez cependant soumis aux frais de rollover mais
en intervenant avec un levier nul, ils seront négligeables par rapport
à votre capital, y compris pour une longue durée de détention. Evitez
les CFD « futures* » qui clôturent automatiquement à échéance xe.
Tournez-vous plutôt vers les CFD cash qui vous permettront de
conserver vos positions aussi longtemps que nécessaire. Votre broker
sera en mesure de vous renseigner si vous ne parvenez pas à distin-
guer les CFD cash des futures. A noter que certains brokers proposent
des CFD futures sans rollover et qui ne clôturent pas votre position
automatiquement le jour de l’échéance. Vous devrez donc prendre le
temps de choisir votre broker selon votre préférence, après avoir bien
compris les conditions imposées. Les CFD indices sont bien adaptés
pour débuter en mode swing trading*. La valeur absolue* et le spread
appliqué n’ont pas d’importance au vu des variations travaillées, plus
importantes en swing trading que pour les autres modes, et du levier
nul ou très faible utilisé.
Ceux qui n’ont pas accès aux CFD se tourneront vers le marché du
FOREX* ou celui des actions.
Les brokers du FOREX proposant des micro-lots et des nano-lots
ont l’avantage de permettre de se lancer avec un très faible capital de
départ. L’absence de commissions et de droits de garde est également
un avantage mais rien ne vous empêche d’opter pour le marché actions
si vous y tenez. Ce choix, motivé par une envie de vous confronter
à ce secteur vous appartient, selon vos aspirations initiales et votre
capital disponible pour débuter.
6.3 Travaillez sur graphiques de période 4h, daily et weekly
Les interventions en swing trading s’échelonnant de 24H à plusieurs

semaines, votre premier travail sera de chercher des niveaux pivots
en analysant un graphique en weekly*, puis en daily et en 4H.
Trading en mode swing trading • 337

Par recherche de niveaux pivots je sous-entends la détection visuelle de
résistances* et de supports* identiables qui doivent être mis en lumière
pour vos futures interventions. Quelle que soit votre méthode de travail
pour rentrer et sortir de position, avoir une bonne connaissance de ces
niveaux pivots est essentiel. C’est ainsi que vous apprendrez à connaître
et devenir expert sur les actifs que vous avez choisis. Vous devrez par
la suite parvenir à anticiper le sens d’une future tendance selon l’évo-
lution de la macroéconomie et à vous servir de ces niveaux pivots pour
délimiter des bornes d’évolution. Ce travail d’analyse fondamentale est
passionnant pour ceux qui s’y adonnent mais ne constitue cependant
pas un impératif. Si vous ne souhaitez pas travailler de la sorte, vous
pourrez simplement intervenir à l’aide de méthodes basées uniquement
sur de l’analyse technique. Nous verrons dans les exemples présentés
plus bas dans ce chapitre comment identier alors ces niveaux pivots.
6.4 Gestion des pertes en swing trading
Le swing trading* se travaillant sur des écarts importants, il convient

de respecter le niveau de perte déni par la méthode d’entrée sélec-
tionnée. Soyez rigoureux sur ce point, un refus de prendre votre perte
à temps vous coûtera beaucoup plus cher lorsque le prix de l’actif
continuera à évoluer contre votre position jour après jour. Compenser
une perte raisonnable par des trades* suivants positifs via un travail
qualitatif est tout à fait réaliste. En revanche, enfreindre cette règle et
nir avec une perte réduisant votre compte de 30 % ou d’avantage est
le signe d’un échec prochain de votre projet de trading à long terme.
Prenez donc le temps de bien analyser et de comprendre la méthode
d’entrée que vous aurez sélectionnée an de placer votre ordre stop-
loss* comme il faut… et ne revenez jamais sur son positionnement !
6.5 La checklist swing trading
Vous constaterez que la checklist swing trading est plus légère que
ses cousines des autres modes de trading. Il conviendra simplement
de vérier tout de même votre niveau d’engagement an d’éviter une

erreur de levier et, après avoir choisi une méthode d’entrée en position
sur votre actif, de noter votre objectif et votre niveau de prise de perte.
Votre ordre sera détenu de plusieurs heures à plusieurs semaines. Votre
entrée se travaillera selon la méthode choisie sans contrainte de temps.
La prise de pouls ne s’avère pas nécessaire car vous travaillerez
au-delà de la variation intraday* de votre actif. En revanche, vous
devrez correctement analyser les graphiques adéquats pour soigner
votre prise de position (identier les niveaux pivots an de ne pas
positionner un ordre incohérent). Comme tous les autres documents de
cet ouvrage, cette checklist est accessible gratuitement depuis mon site
internet www.seminairedetrading.com dans la rubrique « Documents
gratuits ».

6.6 Entrées et sorties de positions
Les différentes méthodes présentées ci-dessous sont indépendantes les

unes des autres. C’est pourquoi, pour chaque méthode abordée, il n’est
explicité que la rentrée en position sans y attacher systématiquement
la sortie de position qui pourra parfaitement se réaliser à l’aide d’une
autre méthode de travail. Cela signie donc que vous pouvez choisir,
par exemple, de rentrer en position en travaillant sur l’anticipation de
test d’un chiffre rond et sortir avec les bandes de Bollinger et le CCI.
Vous pouvez repérer une gure chartiste telle que la ligne de poussée
et sortir avec les bandes de Bollinger, etc. Les possibilités de combi-
naison sont nombreuses et l’essentiel avant d’aborder ces points est de
retenir que rentrer en position avec une méthode en particulier ne vous
impose pas de sortir sur le signal inverse de la même méthode. Il est
plus judicieux d’être attentif à l’évolution du prix et de prendre une
décision selon les signaux que vous reconnaissez et ceux avec lesquels
vous êtes particulièrement à l’aise. Le trading est très personnel, si
vous préférez une méthode plutôt qu’une autre, rien ne vous empêche
de la privilégier. Vous êtes libre de vos choix, seuls votre ressenti et
vos résultats, qui évolueront progressivement avec votre expérience
de confrontation aux marchés, vous dicteront intimement comment
travailler avec bon sens et en accord avec vous-même.
6.7 Entrer en position avec des figures en chandeliers

japonais
En swing trading*, il peut être judicieux d’intervenir à l’aide d’une

stratégie purement chartiste. Les périodes de temps travaillées le
permettent et il est plus cohérent et sûr d’exploiter les propriétés
psychologiques des gures chartistes sur ces périodes longues plutôt
qu’en day trading* ou en scalping*, le message psychologique des
intervenants sur des périodes courtes étant beaucoup plus fragile.
D’autre part, ceux qui n’ont pas le temps de s’intéresser à la vie
macroéconomique pourront tout de même élaborer un trading pure-
ment technique en prenant leurs prots et pertes selon des seuils
graphiques dénis. La philosophie globale d’un trading sécuritaire sera

toujours applicable en adoptant un comportement écureuil, de loin le
concept le plus important qui vous garantira un trading régulièrement
positif.
Avant d’aborder en détail la section dédiée au swing trading sur
gures, voici une précision importante concernant deux manières diffé-
rentes de déterminer votre niveau de prise de prots. Je dissocie en
effet les gures de retournement et les autres (gures de continuation
et d’indécision). Lorsque vous interviendrez sur des gures de retour-
nement, vous ajusterez un ordre take-prot* à la moitié de la bougie
précédente. Votre ordre sera donc ajusté bougie après bougie jusqu’à
ce qu’il soit touché. En revanche, en ce qui concerne les gures de
continuation et d’indécision, il conviendra de tracer les niveaux de
variation du cours de + 1 %, + 2 %, + 3 %, + 4 % et + 5 % et de
prendre la décision de clôturer votre position dès qu’une bougie lais-
sant entrevoir de l’incertitude ou un probable retournement se dessine.
Vous encaisserez alors votre gain dans une fourchette de 1 % à 5 %
de variation de l’actif, parfois plus. Vous verrez tout cela en détail sur
les graphiques commentés. Voici un tableau reprenant ces éléments.
A l’origine de cette différenciation, un comportement des opérateurs
souvent différent et plus net lors d’un retournement.
> 6.7.1 Avec des figures de continuation
6.7.1.1 Les trois soldats blancs / les trois corbeaux noirs
Je vous suggère de relire la section dédiée à ces deux gures an de

vous en ré-imprégner (2.9.2.1).
Voici un graphique illustrant les trois soldats blancs de la paire GBP/

USD en daily*, en avril 2017. Nous sommes en présence d’une con-
guration de continuation haussière prenant place après une période de
trading range* qui s’est installée après un modeste rallye*. Les condi-
tions techniques basiques de formation des chandeliers soldats blancs
sont respectées : pas de corps trop disproportionnés, pas de grandes

mèches*, et des ouvertures au-dessus de la moitié du chandelier
précédent. Nous achetons donc deux minutes avant la clôture le
12/04/2017 à 1.25390. Nous placerons un stop-loss* au niveau de
la base du premier chandelier. Le jour de l’achat, nous notons les
niveaux de gains de 1 % à 5 %. Le 13/04, un petit chandelier baissier
vient contrarier notre scénario haussier mais il est loin d’être assez
puissant pour déclencher le stop-loss. Nous attendons donc le lende-
main puis les jours suivants. Le quatrième jour après l’achat, un gain
correspondant à plus de 2 % de variation se présente. Ce chandelier
haussier étant bien équilibré, il est délicat de prendre une décision.
Nous choisirons pour cet exemple d’attendre une bougie d’incertitude
ou de retournement, comme suggéré pour les gures de continuation.
Ce sera donc le lendemain après la formation d’une bougie baissière
laissant craindre un retournement baissier que nous fermerons la posi-
tion juste avant la clôture. Je recommande d’ailleurs de vous xer le
seuil de deux minutes avant la clôture de votre actif pour décider de
prendre vos prots. Si vous êtes dans l’impossibilité d’être connecté
aux marchés dans ce laps de temps, vous n’aurez d’autres choix que
de reporter cette décision le plus tôt possible, dès l’ouverture du matin
suivant, avec toutefois un risque de laisser passer l’unique occasion de
déboucler votre position en conformité avec vos objectifs.

Nous trouvons ci-dessous un graphique de l’action IBM en weekly*.

Nous voyons que sur la période précédant le 26/02/2017, un rallye
prédominait sur ce titre. Finalement, une gure avec trois corbeaux
noirs anticipe un déclin* permettant un gain confortable tout à fait
en ligne avec nos objectifs en swing trading. Il réside cependant
une difculté sur le moment de décider quand clôturer la position.

Il est toujours plus simple d’interpréter un graphique déjà construit,
or, trois semaines après la prise de position, les niveaux de gains 1 %
et 2 % de variation de l’actif sont touchés. Cet exemple démontre
que vous rateriez des gains plus importants si vous vous xez comme
ligne de conduite de vous contenter systématiquement de 1 % à
2 % et de prendre vos prots sans hésitation. Vous rateriez certes la
suite du déclin mais ceci est tout à fait normal. Un bon trader n’a
pas la prétention d’accumuler des écarts maximaux à chaque opéra-
tion. Il doit se contenter de cumuler des écarts raisonnables. Fuyez
les gros mouvements de marchés, ne cherchez pas à passer en mode
glouton en attendant sans arrêt de voir si vous pouvez gagner davan-
tage. Nous aborderons plus loin les méthodes de sorties de position
et vous constaterez que certains outils auraient permis, dans ce cas,
de cumuler un gain plus important. Mais décider de sortir systéma-
tiquement dès l’obtention d’un gain équivalent à 1 % de variation au
premier signe d’indécision est extrêmement sage et professionnel.
L’expérience vous le prouvera… Dans notre cas, un chandelier en
toupie dénote une indécision et il est par conséquent plus prudent de
se contenter du niveau de gain de 1 % de variation, sans regretter de
rater la suite du déclin.

6.7.1.2 Le gapping play
Vous trouverez en 2.9.2.2 l’explication du gapping play an de vous

ressituer dans son contexte. Analysons-le en swing trading en commen-
çant par le graphique présenté ci-dessous de l’action Alcoa du NYSE*
(New York Stock Exchange) en daily. Nous voyons que le chandelier 2
du 11/01/2017 forme un gap avec la zone d’hésitation précédente, elle-
même encadrée par le chandelier 1. Ce qui valide une conguration en
gapping play même si les prix dans le trading range varient un peu trop

pour une gure parfaite. Ils restent toutefois dans une zone raisonnable
du sommet* du premier chandelier. En clôture de la bougie du 11/01,
le gapping play est validé et nous plaçons un achat à $31.95 puis un
stop-loss à la base du corps du chandelier. Finalement, le lendemain,
un second gap nous positionne directement en ligne avec un gain de
3 % de variation. Au vu de la bougie formée juste avant la clôture –
une toupie aux mèches équilibrée dénotant une incertitude des opéra-
teurs – nous fermerons la position sans hésiter à $33.02.

Abordons à présent le cas du gapping play baissier avec ce graphique
en weekly de l’action Goldman Sachs. Nous constatons que la
structure n’est pas tout à fait parfaite, – une gure parfaite étant exces-
sivement rare – et vous devrez savoir évaluer si les imperfections
décelées invalident la gure ou non. Dans ce cas, nous voyons que
le gap du deuxième chandelier baissier est inme et que le trading
range devrait moins déborder sur le bas de la gure. Cependant, nous
trouvons l’essentiel du message d’un gapping play avec une zone de
trading range encadrée par deux chandeliers baissiers. L’entrée short*
est placée juste avant la clôture du chandelier. Le stop-loss est placé
à la base du deuxième chandelier. Après quatre semaines, le déclin
attendu se matérialise et c’est au cours de la sixième semaine qu’une
bougie proche d’un marteau laisse craindre un possible retournement.
La philosophie écureuil nous impose de ne pas chercher à gagner
davantage et de sortir juste avant la clôture de ce chandelier avec un
gain d’environ 11 % (hors frais du broker*).

6.7.1.3 La ligne de poussée haussière et baissière
Reportez-vous en 2.9.2.3 pour vous en remémorer les principes avant

d’étudier les deux graphiques ci-dessous en débutant par celui du
Nasdaq100 en daily de la période 04/2017.
Ce graphique est particulièrement intéressant. Il démontre une
succession de conguration en ligne de poussée haussière, ce qui est

excessivement rare mais a le mérite de bien expliciter cette gure. Cet
impressionnant rallye a propulsé le Nasdaq100 à des niveaux histo-
riques en cette période.
La première ligne de poussée se dessina le 21/04. Nous voyons clai-
rement que le niveau des 50 % du chandelier précédent n’est pas
approché. Il faudra attendre la séance suivante, le 21/04, an de s’en-
gager sur conrmation haussière, ce qui sera le cas avec la formation
d’un chandelier de hausse équilibré. Le stop-loss devrait être placé
légèrement au-dessous de la bougie baissière du 21/04 mais, vu la
formation d’un gap peu après, il est possible de prendre 50 % du gap
comme support* potentiel et de placer le stop-loss sous ce niveau.
Vient ensuite une deuxième ligne de poussée haussière qui permet de
rehausser le stop-loss à la base du chandelier de hausse. Une troisième
puis une quatrième gure se succèderont avant qu’une bougie bais-
sière vienne nous contraindre à anticiper un possible retournement et
à prendre nos prots après un gain d’1.9 % de variation. Vous remar-
querez que les stop-loss 4 et 5 sont au-dessus du niveau d’achat et
devraient par conséquent être désignés comme des stop-prots*. Ils
ont été laissés ainsi par souci de compréhension. Le principe qui
consiste à relever progressivement un stop-loss jusqu’à évoluer en
zone de gain peut parfois s’appliquer, selon les techniques employées
et l’évolution du cours.

Ce graphique en daily de l’Eurostoxx50 illustre une ligne de poussée

baissière. La gure est validée malgré l’absence de gap. La petite taille
de la bougie haussière et le niveau du plus haut étant nettement sous
la moitié de la bougie baissière précédente, nous avons là une gure
tout à fait acceptable. Nous attendrons donc la clôture du lendemain
pour obtenir une conrmation de la continuation baissière anticipée et
entrer short, ce qui sera fait à 2 978. Trois jours plus tard une bougie
haussière impliquant un possible retournement haussier nous contraint

à prendre nos prots, légèrement sous 1 % de variation du cours. La
veille, une bougie en quasi doji dénotait une indécision des opérateurs
et les plus prudents auraient alors choisi d’encaisser un gain un peu
moins important. Sortir au meilleur moment n’est jamais facile. Optez
toujours pour la sécurité en cas de doute…

> 6.7.2 Avec des figures de retournement
6.7.2.1 L’avalement (engulfing)
Tout d’abord relisez la section 2.9.3.1 avant que nous analysions une
gure d’avalement exploitée en swing trading.
Commençons par un avalement baissier survenu le 12/02/2016 sur
l’EUR/USD* en daily. Ce chandelier d’avalement n’est pas parfait
puisqu’il ne forme qu’un gap inme, il n’englobe pas les ombres* de
la bougie précédente, il possède une ombre basse un peu plus impor-
tante que l’ombre haute et n’avale pas tout à fait complètement le
corps de la bougie précédente. Malgré toutes ces imperfections, il
apparaît suite à un rallye et à une indécision marquée par le marteau
inversé qui le précède. Nous pouvons donc entrer en position short et
placer un stop-loss légèrement au-dessus de l’ouverture pour limiter
les pertes en cas d’échec. Comme explicité un peu plus haut, pour une
gure de retournement nous placerons des ordres take-prots à chaque
moitié de la bougie précédente, de clôture en clôture. C’est ainsi que le
lendemain du positionnement du take-prot 2, l’ordre est fermé avec
un gain inférieur à 1 %.

Le graphique du DAX en daily ci-dessous présente un avalement haus-

sier formé par un chandelier imparfait, c’est-à-dire ne répondant pas
à 100 % des critères théoriques d’obtention d’un avalement parfait.
Il faut apprendre à composer avec des gures imparfaites donnant de
bons signaux et des gures parfaites s’avérant être nalement un faux
signal… En observant ce chandelier du 05/12/2016 nous remarquons en
effet qu’il englobe les corps des bougies précédentes mais n’avale pas la

mèche basse précédente. Le léger déclin précédent son apparition n’est
pas idéalement marqué par des bougies de tailles décroissantes. Il forme
toutefois un petit gap et comporte deux mèches qui sont courtes et équili-
brées. Nous pouvons donc considérer que cet avalement de retournement
haussier devrait porter ses fruits. La position sera clôturée dès que le
stop-loss (légèrement au-dessous du chandelier d’avalement) ou l’un des
stop-prots placés à 50 % de la bougie précédente sera touché. Un gain
de 4.6 % de variation sera nalement ainsi acquis par le déclenchement
du quatrième stop-prot, cinq jours après l’entrée en position.

6.7.2.2 La couverture en nuage noir et la pénétrante
Reportez-vous en 2.9.3.2 pour redécouvrir cette gure puis observez

les deux graphiques ci-dessous.
Voici tout d’abord l’action Sarepta Therapeutics (du Nasdaq) du
19/05/2017 en daily. Nous voyons que la bougie du 19/05 respecte les
critères de la gure de couverture en nuage noir hormis la présence
d’une ombre haute de taille supérieure aux courtes ombres admises.
Rappelons, ici encore, qu’en matière de trading sur gures, il convient
d’admettre certaines imperfections, une gure parfaite à 100 %
étant excessivement rare. Dans ce cas, l’ombre favorise le camp des
vendeurs, signal d’un retournement baissier de cette gure. Une ombre
basse dénotant une victoire nale des acheteurs aurait logiquement
invalidé la gure. L’ouverture de la bougie se fait sur un gap et la
clôture sous la moitié de la bougie précédente comme requis. Le stop-
loss sera positionné à l’ouverture de la bougie. En ce qui concerne
la prise de prot, nous positionnerons de manière évolutive un take-
prot sur la moitié de la bougie précédente jusqu’au déclenchement
du dernier mis en place. La bougie du 24/05 touchera le deuxième
take-prot assurant un gain d’environ 6 % de variation (selon les frais
du courtier…)

La pénétrante annonçant un retournement haussier est visualisée

ci-dessous sur ce graphique du baril de Brent en weekly. Une bougie
pénétrante se dessine en effet le 17/01/2016. Elle forme bien un gap
baissier et clôture au-dessus des 50 % du corps de la bougie de la
veille et ne possède pas de longues ombres invalidantes. Nous ache-
tons donc juste avant la clôture à $32.14. Le stop-loss est placé à la
base de la bougie pénétrante. Le lendemain, nous positionnons le
take-prot 1 à 50 % du chandelier. Il sera touché dès le lendemain à
$33.54, ce qui représente un gain proche de 4 % de variation du cours

(selon le spread du broker…), tout à fait en ligne avec nos objectifs de
swing trading. Vous pourrez constater que nous ratons un beau mouve-
ment haussier compensant la baisse du cours du baril mais, comme je
l’ai déjà évoqué, vous ne devez pas avoir comme but de savoir proter
de grandes variations telles que celle-ci mais simplement de cumuler
des écarts raisonnables et réguliers.

6.7.2.3 Etoile du soir et étoile du matin
La section 2.9.3.3 vous rafraîchira la mémoire quant à la construction

de cette gure annonciatrice d’un retournement. Commençons par
l’étoile du soir qui anticipe un retournement baissier avec le graphique
de l’indice Footsie (UK100) en daily. Nous voyons le 16/03/2017
une étoile du soir avec un gap net. Les traders agressifs et acceptant
un niveau de risque élevé n’attendront pas la bougie suivante pour
entrer en position. Les plus raisonnables patienteront jusqu’à la matu-
rité complète de la gure an de prendre une décision. La présence
d’une étoile du soir en haut d’un mouvement haussier ne signie pas
systématiquement qu’un retournement baissier s’ensuivra… Le chan-
delier du 17/03 n’est pas de la couleur idéale puisqu’il est haussier
mais il présente un gap favorisant le message baissier de l’étoile du
soir. Nous pourrons donc rentrer en position short à la clôture de ce
chandelier. La séance suivante du 20/03, un cas particulier vient nous
empêcher de positionner un stop-prot à 50 % de la bougie précédente :
une toupie dénotant une incertitude. Il sera alors judicieux de décider
de la conduite à tenir le lendemain. Le 21/03 c’est nalement une belle
bougie baissière qui se dessine en clôture. Le stop-prot 1 sera donc
placé à 50 % de ce chandelier. Enn, le 22/03, une petite bougie dotée
d’une mèche basse plus importante que la mèche haute anticipe un
possible retour des acheteurs. C’est le moment de sortir de position
sans attendre que le stop-prot 1 soit éventuellement touché le lende-
main. N’oubliez pas que vous devez démontrer du bon sens dans vos
décisions. Après un gain de 100 points représentant 1.3 % de variation,
mieux vaut ne pas risquer de laisser le camp des acheteurs dessiner une
grosse bougie haussière le lendemain réduisant considérablement vos
gains. Finalement après deux jours d’incertitude, une étoile du matin se
forme le 27/03 annonçant un retracement haussier. Rien n’est indiqué
pour ne pas surcharger le graphique mais en observant la suite, vous
devinerez qu’un stop-loss aurait été placé à la moitié du gap formé (gap
de 30 points) et qu’il aurait été touché le troisième jour suivant l’étoile
induisant une perte de 15 points. Comme je l’ai déjà exposé, le trading
est un bilan de gains et de pertes et ces dernières sont inévitables…

Voici à présent l’exemple d’une étoile du matin formée le 22/03/2017 en

période 4H sur l’indice CAC40. L’étoile du matin se forme en clôture
de la bougie 08H/12H. Elle forme un gap de 17 points et possède la
couleur du camp en faveur d’un retournement haussier. Son ombre basse
développée milite également pour un retour des acheteurs. Même si
nous avons vu que le critère de couleur de la bougie étoile est secon-
daire, contrairement à la présence d’un gap, une couleur adéquate avec
le possible retournement est préférable… Nous devons donc patienter
4H pour prendre connaissance de l’allure du chandelier suivant. A 16H,

nous constatons qu’il est lui aussi haussier. Il ne forme pas de gap, ce qui
serait une indication supplémentaire, mais son absence n’invalide pas la
gure. Nous pouvons placer un stop-loss à 50 % du gap formé par l’étoile
puis nous ajusterons des stop-prots à chaque moitié des bougies précé-
dentes. En opérant ainsi, vous pouvez constater que le gain s’élèvera
nalement à tout juste 4 points hors spread, donc nettement au-dessous
des attentes d’un gain en swing trading. Cependant, il est parfaitement
logique qu’il en soit ainsi, tout comme le sont les pertes, et vous devrez
parfois vous contenter de gains modestes. D’autre part, en travaillant sur
une période 4H, il est logique que les variations découlant d’un travail
graphique soient plus réduites qu’en période daily ou weekly.

> 6.7.3 Avec des figures d’indécision
6.7.3.1 Le marteau
Présentée en section 2.9.4.1, cette gure d’indécision doit s’aborder

avec prudence.
Il est préférable d’attendre la bougie suivant le marteau an de déceler
un signal haussier ou baissier. Un chandelier dénotant de l’hésita-
tion nous incitera à patienter. Si l’hésitation continue à dominer, rien
ne sera envisagé. Au contraire, si, après deux à trois bougies, une
tendance est identiée, un ordre d’entrée allant dans ce sens sera placé
avec un stop-loss aligné sur la base du corps du marteau.
Détaillons cette démarche avec ce marteau presque parfait (petite

mèche haute indésirable) survenu sur l’indice Eurostoxx50 en daily le
03/08/2016.
Il anticipe bien dans ce cas un retournement haussier suite à un
déclin. Un marteau étant indécis et pouvant être suivi par n’importe
quel scénario, nous attendrons la formation d’une bougie nous indi-
quant comment les opérateurs réagiront. Dans notre exemple, nous
constatons que la bougie suivante est haussière, nous achetons donc
deux minutes avant la clôture de ce chandelier à 2 935. Le stop-loss
est placé à la base du marteau. La prise de prot sera décidée en n
de clôture de chaque bougie suivante, selon le niveau de gain atteint
et surtout dès le moindre signe de retournement ou d’indécision. La
bougie du 10/08 baissière et indécise nous ordonne de clôturer sans
attendre à 3 018 avec un gain de 2.8 % de variation, en ligne avec des
objectifs de swing trading.

Voici le CAC40 en 4H présentant deux marteaux consécutifs. Ils

possèdent de courtes ombres hautes ce qui ne les invalide pas. La
bougie suivant le deuxième marteau nous incite à valider un futur
scénario baissier. C’est en fait un trading range qui s’instaure par la
suite et qui s’achève nalement par des mouvements aléatoires qui
déclencheront le stop-loss positionné à la base du marteau. Ce trade*
se solde donc par une perte de 26 points.

6.7.3.2 Le pendu
Abordé en analyse technique conjointement au marteau, la méthode de

travail présentée ici pour le swing trading est logiquement similaire à
celle proposée pour le marteau. Analysons cela à l’aide des graphiques
ci-dessous.

Voici un graphique du Nasdaq100 en weekly présentant un pendu
en sommet de rallye, suivi par une poursuite du mouvement haus-
sier. Nous voyons que le chandelier qui suit le pendu milite pour
une poursuite du rallye. Nous achetons donc juste avant la clôture
à 5 227 points. Le stop-loss sera placé à la base du pendu. Nous
attendrons ensuite pour prendre nos prots d’obtenir un chandelier
menaçant la poursuite de la hausse. L’objectif de 3 % de variation
de l’actif est rapidement atteint. Les bougies qui suivent sont toutes
haussières et, en tant que trader raisonnable et dans le souci de
respecter la philosophie de l’écureuil, nous fermerons la position en
clôture de la bougie du 04/03 (choix 1). Les plus audacieux attendront
une semaine supplémentaire et opteront pour le choix 2, protant de
l’absence de retracement baissier pouvant réduire le gain considéra-
blement. Enn, la bougie du 18/03 (choix 3) impose à ceux ayant
opté pour le mode glouton de sortir avant qu’un éventuel important
retracement ne survienne, protant tout de même d’un gain confor-
table. La morale sera toujours la même : travaillez rigoureusement en
mode écureuil…

Voici un pendu en haut d’un rallye de l’indice Footsie (UK100) en

4H et suivi d’un retournement baissier. La bougie suivant le deuxième
pendu qui nous intéresse indique un probable déclin à venir. Nous
plaçons donc le stop-loss à la base du pendu et rentrons short à 7 502 le
17/05/2017 à 11H. C’est le 18/05 à 19H qu’un chandelier haussier nous
imposera de prendre nos gains an de ne pas risquer de subir un éven-
tuel violent retournement haussier. Le gain de 62 points (– le spread…)

équivaut à 0.8 % de variation de l’actif, ce qui est légèrement sous
les objectifs minimum en swing trading mais qui, compte tenu de la
période de 04H utilisée, reste tout à fait honorable. Notez que même si
un retournement a suivi le pendu dans ce cas, nous prenons nos prots
comme indiqué pour une gure d’indécision c’est-à-dire dès la forma-
tion d’une bougie traduisant de l’hésitation ou un retournement.

6.7.3.3 Le marteau inversé
Dans le même esprit que le marteau et le pendu, il convient d’attendre

la bougie formée après le marteau inversé an de spéculer sur le
scénario suivant (haussier ou baissier) et de s’engager si aucun trading
range (donc aucune hésitation) ne se prole. Le stop-loss sera toujours
positionné à la base du marteau.
Voyons un exemple de marteau inversé avec ce graphique du DAX30
en daily le 19/04/2017. Le chandelier suivant laisse présager un futur
mouvement haussier, nous achetons donc en clôture. Deux jours plus
tard, une hausse nette nous offre un gain de 425 points, soit un peu
plus que 3.5 %. Le mode écureuil nous impose de pendre nos gains en
clôture de cette journée sans attendre davantage. A noter que ce genre
de mouvement brutal n’est pas majoritaire sur une année mais que ce
type de séance se produit néanmoins plusieurs fois par an. Dans ce
cas, le market mover fut l’élection présidentielle française, mais il peut
tout aussi bien s’agir d’un événement tout autre. Ce jour-là, le mouve-
ment d’égale amplitude ou plus important aurait très bien pu survenir
à la baisse, sautant le stop-loss qui se serait déclenché bien plus bas,
occasionnant alors une perte plus importante que de coutume. Dans
ce cas, un levier trop fort vous rendrait débiteur vis-à-vis de votre
broker… N’oubliez pas qu’avant l’analyse technique c’est bien la vie
réelle qui inue sur les marchés, vous devez donc toujours être prêt
dans les deux sens.

6.7.3.4 Le harami de hausse et le harami de baisse
Reportez-vous enn en 2.9.4.3 puis revenez examiner les deux

graphiques ci-dessous.
Commençons par ce graphique de l’IBEX35 en daily qui met en
lumière un harami survenu en sortie de trading range en dessinant un
petit rallye. La bougie bébé de couleur opposée laisse entrevoir un

possible retournement baissier. C’est en fait un chandelier de hausse
qui survient le lendemain. Comme toutes les gures d’indécision et de
continuation, nous ciblerons un objectif selon le niveau de % de varia-
tion du cours atteint à chaque clôture de bougie. Le stop-loss étant
placé à 50 % de la bougie harami, c’est le cinquième jour après l’achat
que la position sera fermée sans plus attendre au vu d’une bougie
en marteau inversé laissant craindre un retournement, l’ombre haute
dénotant une victoire des vendeurs ce jour-là. Nous revendons donc
notre position deux minutes avant la clôture avec un gain de 1.8 % de
variation (hors spread du broker, généralement de 5 à 15 points sur
l’IBEX35).

Voici, sur ce graphique de l’action du Nasdaq « Sarepta Therapeutics »
en daily, un harami anticipant un retournement baissier et formé après
un modeste rallye interrompu par un court trading range.
Nous remarquons que le corps du bébé est intégralement englobé par
celui de la maman, ce qui est une condition de validation (les ombres
peuvent dépasser la bougie harami). La bougie suivante anticipe
un déclin, nous passons donc short juste avant la clôture à $35.87.
Le stop-loss est placé à 50 % de la bougie harami. Dès le lendemain,
en clôture, un gain dépassant légèrement les 3 % de variation du
cours est accessible. En bon trader écureuil vous fermerez la position
sans attendre un jour supplémentaire en vous réjouissant des gains
acquis. Les gloutons qui veulent gagner plus quitte à perdre une bonne
partie des gains de ce jour pourront proter d’un lendemain baissier
protable, mais ceci n’est pas la bonne méthode de travail. Soyez
raisonnable et écureuil, soyez professionnel… Le choix 2 ne serait
cependant pas si mauvais puisqu’il correspond à un éventuel signal
d’incertitude au vu de l’ombre basse assez grande proportionnellement
au corps et laissant craindre un retournement haussier.

6.8 Entrer en position avec l’analyse technique
> 6.8.1 Avec les Bandes de Bollinger
Les bandes de Bollinger (BB) sont extrêmement ables si l’on consi-

dère le temps que passe le prix à l’intérieur de ses bandes (95 % du
temps en moyenne). Il est donc possible de trader en ne s’aidant d’aucun
autre indicateur ou oscillateur, et même si je ne le recommande pas,
rien ne vous empêche d’évaluer cette stratégie et de faire le bilan après

un certain temps. Pour ceux qui ouvriront un compte avec une certaine
aisance nancière, vous pouvez parfaitement associer un sous-compte
dédié à un swing trading* sur BB exclusivement. Si les résultats ne
sont pas au rendez-vous reportez-vous alors sur les sections ci-dessous
suggérant l’association des BB avec un indicateur ou un oscillateur.
Là encore, un travail de backtesting* vous permettra de vous lancer
dans les meilleures conditions possibles.
Voici les conditions que je recommande pour s’engager en swing

trading à l’aide des BB seules :
• Le sens de la transaction devra de préférence être celui de la

tendance identiée avec la pente de la moyenne mobile des BB
(ligne centrale) en weekly*. Les ordres contre cette tendance sont
à éviter.
• Le choix des niveaux d’entrée s’effectue à l’aide d’un graphique
en daily*.
• En cas d’absence de tendance en weekly (ligne centrale plate ou
inférieure à 30°) il est préférable de rester à l’écart et de patienter
une semaine ou de changer d’actif.
• Un achat sera placé à la condition que le prix se situe entre
la courbe inférieure et la ligne de cohérence* (voir graphique
ci-dessous), l’idéal étant le plus près possible de la courbe infé-
rieure (d’un graphique daily).
• Une vente sera placée si le prix se situe entre la courbe supérieure
et la ligne de cohérence, l’idéal étant le plus près possible de la
courbe supérieure (d’un graphique daily).
Le take-prot* pour un achat sera placé sous la courbe supérieure,

vous devrez donc l’ajuster tous les matins et lorsque vous en avez le
temps selon les variations de cette dernière. Ceci permet de proter
d’un éventuel mouvement important allant en votre faveur et de
clôturer votre position de manière optimale pendant votre journée
de travail. Cependant, ce take-prot ne sera pas souvent déclenché.
En dehors d’un important et soudain mouvement, vous chercherez à
fermer votre position en décidant jour après jour, deux minutes avant
la clôture, si possible selon la forme du chandelier en daily. Le gain

sera rarement supérieur à 1 % de variation de l’actif en opérant ainsi
mais en respectant l’ensemble de ces consignes, vous ferez preuve
de rigueur et de bon sens. Je recommande de clôturer la position dès
lors que le prix touche ou s’approche d’un niveau caractéristique des
BB (ligne centrale ou courbe opposée) ou bien lorsque la bougie de
clôture dénote de l’indécision (ou les deux à la fois…). Le principal
est d’avoir du bon sens et de se contenter d’un gain raisonnable. Ne
cherchez pas à accumuler une grande variation, vous gâcherez trop de
fois le potentiel positif de votre position.
Le stop-loss* sera positionné à l’extérieur de la courbe inférieure pour

un achat et supérieure pour un ordre short*. Vous ne devrez jamais
déroger à cette règle. Certains trades* niront inévitablement en perte
par un simple « toucher » de votre stop-loss ainsi déni mais notez que
si vous avez la discipline de vous engager systématiquement avec la
tendance établie en période weekly ce cas ne sera pas si fréquent.
Voyons tout cela sur les graphiques ci-dessous.
Le premier exemple a été pris sur l’indice CAC40. Nous trouvons tout
d’abord le graphique en weekly qui permet d’identier la tendance
haussière grâce à la pente de la ligne centrale des BB nettement posi-
tive. Elle ne s’est toujours pas aplatie, nous opèrerons donc dans le
sens de l’achat.

Le sens acheteur ayant été déterminé pour cette période, nous consta-
tons sur ce graphique en daily que deux zones d’achat correspondent
à nos critères d’entrée. D’où l’importance de la patience… Seules ces
deux courtes périodes ont vu le prix passer sous la ligne de cohérence
et s’approcher de la courbe inférieure. La prise de prot de la première
zone d’achat se fait sur cassure de la ligne centrale. Vu l’élection prési-
dentielle française qui se devait se tenir le week-end suivant, il aurait
été mal venu de conserver la position ouverte, un fort gap* baissier ou

haussier pouvant survenir le lundi matin suivant. Nous pouvons faci-
lement voir que c’est un gap haussier qui a en effet suivi. En temps
normal, vu la bougie en marteau clôturant sur la ligne centrale, il aurait
été également de bon ton de prendre nos prots sans attendre davan-
tage. En ce qui concerne la deuxième zone d’achat, une toupie juste
au-dessous de la ligne centrale engage par son message d’indécision à
fermer la position à temps. L’expérience vous aidera à raisonner de la
sorte, en sachant allier niveaux et dessins des chandeliers.

> 6.8.2 Avec les Bandes de Bollinger et le CCI
A présent couplons les BB avec le CCI et analysons cette méthode de

travail.
Nous nous efforcerons de rechercher un signal d’entrée par le CCI
en premier lieu. Vous souvenez-vous comment le concepteur du
CCI suggère son utilisation ? Allez consulter la section 2.13.3.2 si
nécessaire.
Une fois un signal CCI obtenu, il conviendra de ne valider le trade que
si le prix au sein des BB a une position cohérente. Je rappelle qu’au
sein des BB, je désigne comme une ligne de cohérence celle qui divise
en deux l’espace séparant la courbe supérieure (ou inférieure) de la
moyenne mobile.
Par position cohérente au sein des BB cela sous-entend que :
➢ Avec un signal CCI vendeur : le prix sera en cohérence avec ce
signal lorsqu’il évoluera au-dessus de la ligne de cohérence de la
bande supérieure.
➢ Avec un signal CCI acheteur : le prix sera en cohérence avec ce
signal lorsqu’il évoluera au-dessous de la ligne de cohérence de
la bande inférieure.
Cette stratégie a pour avantage d’être simple à mettre en œuvre. Quant

à son efcacité, il vous appartiendra d’effectuer un travail de backtes-
ting sur le ou les actifs que vous souhaitez travailler ainsi. Ceci vous
permettra d’évaluer la pertinence de cette méthode de travail (pas de
panique, la démarche à suivre pour une telle évaluation est explicitée
dans le chapitre « Backtesting »).
Voici deux exemples de swing trading selon ce concept.
Commençons avec l’indice Dow Jones pour la période de avril/mai

2017 en daily, présenté sur le graphique ci-dessous. Après la checklist
swing trading, deux manières différentes d’opérer sont possibles en
gestion de gains et de pertes : nous positionnons un stop-loss légè-
rement au-delà de la courbe supérieure (pour un short) ou inférieure
(pour un achat) et nous décidons de la prise de prot, si possible deux
minutes avant la clôture quotidienne de chaque bougie daily. Le bon
sens vous ordonnera de prendre vos prots lorsque le prix touchera ou

sera à proximité d’un niveau caractéristique des BB : la courbe opposée
ou la ligne centrale, et ce dès l’obtention d’une bougie dénotant de
l’indécision ou un possible retournement. Une autre façon de procéder,
plus simple et nécessitant moins d’analyse, sera de clôturer la posi-
tion dès l’obtention d’un signal CCI opposé, donc d’un signal acheteur
dans cet exemple. Nous voyons que ceci nous permet de proter d’un
gain de 20 940 – 20 810 = 130 points (hors spread, généralement de
1 à 4 points selon les brokers*), soit 0.6 % de variation du Dow Jones
sur 14 jours de trading ce qui est au-dessous de l’objectif minimal
en swing trading mais a le mérite d’avoir été obtenu avec rigueur et
bon sens.
Nous voyons clairement les signaux de vente et d’achat du CCI. A
noter que le signal d’achat se produit lorsque le prix est au-dessus de
la ligne de cohérence. Nous voyons que ce signal aurait-été protable
mais vous devez impérativement respecter les règles établies. Passer à
côté de bons signaux en respectant des critères d’entrée est inévitable,
vous devez apprendre à composer avec ce paramètre. Capter toutes les
variations et être toujours présent au meilleur moment ne doit pas être
un objectif. Aucun trader n’a la prétention d’acheter systématiquement
au plus bas et de revendre au plus haut jour après jour. Obéir à un
cadre déni permettant de travailler avec bon sens et discipline est en
revanche indispensable et constitue des qualités que vous devez savoir
déployer en toutes circonstances.
Voici la checklist swing trading appliquée pour exemple à cette

méthode d’entrée, renseignée comme il se doit avant d’intervenir.

Cet exemple pris sur un graphique en daily du baril de Brent permet

d’exposer une troisième stratégie en gestion gains/pertes avec le CCI
associé aux BB.
Nous conservons la même condition de base de position du prix
vis-à-vis de la ligne de cohérence. Ainsi, l’achat 2 est légèrement
au-dessus de la ligne de cohérence, donc non validé. La vente 1 est
quant à elle largement au-dessous lorsque le CCI casse la borne + 100
à la baisse et n’est donc pas prise en compte. Seuls, les achats 1 et
3 répondent à ce critère. L’achat 3 est trop récent pour en connaître
l’issu. L’achat 1 quant à lui peut se déboucler de la manière suivante :

plutôt que d’attendre un signal CCI de vente, nous guetterons un top*
formé par la courbe du CCI à l’intérieur de la borne + 100. Dans le cas
de l’achat 1, cela permet de sortir à un meilleur niveau qu’au moment
du signal de vente du CCI. De la même manière, si nous avions vendu
lors de la vente 1, nous serions mieux sortis lors de la formation du
bottom* de la courbe du CCI au sein de la borne de survente* – 100.
Ceci n’est pas systématique et dépend de chaque conguration et, là
encore, un travail de backtesting permet d’établir des statistiques pour
cette méthode de sortie.

> 6.8.3 Avec le MACD
Le MACD offre de multiples stratégies de par la multiplicité de ses

signaux. Je suggère de rester simple, ce qui est une bonne base de
trading. Trop de complexité n’améliore en rien les performances d’une
stratégie. Utiliser le MACD en weekly et en daily pour opérer en
swing trading est tout à fait pertinent. Voici comment.
Débutons par le trading en weekly exclusivement, c’est-à-dire que

vous prendrez vos décisions chaque lundi matin, dès l’ouverture, selon
les observations du graphique après la clôture du vendredi soir (vous
verrez pourquoi ci-dessous). Ceci implique d’être capable de subir
d’importantes variations contre le sens de votre trade, d’où l’impor-
tance de respecter la règle d’utiliser un levier nul ou de 2 au maximum.
Avec le MACD en weekly, nous choisirons impérativement d’opérer

dans le sens de la tendance visualisée par la pente de la ligne centrale
des BB. Une pente positive (environ 30° minimum, la plupart des
plateformes de trading permettent de mesurer des angles, sinon à vous
d’avoir le coup d’œil !) imposera d’acheter. Inversement une pente
négative de la moyenne mobile des BB incitera à shorter*. Une pente
plate ou inférieure à 30° ordonnera de s’abstenir et de patienter.
A présent, identions comment acheter ou shorter dans un tel cadre
à l’aide des histogrammes du MACD en weekly. En observant le
graphique du Nasdaq100 ci-dessous, nous pouvons constater que les
histogrammes forment ce que j’appelle des « îlots ». Je rappelle que les
histogrammes reètent l’écart entre la courbe MACD et la courbe de
signal. L’histogramme vaut 0 lorsque ces deux courbes se croisent et
sont confondues. Si la courbe MACD évolue au-dessus de la courbe de
signal, l’histogramme évoluera en territoire positif, formant alors un
îlot au-dessus de la ligne 0. La valeur numérique de l’échelle graduant
les histogrammes correspond logiquement à la différence de valeur
entre les deux courbes au même instant. Comme déjà évoqué dans la
présentation du MACD, l’écart entre ces deux courbes met en lumière
la vigueur d’une tendance en cours. Des barres histogrammes qui
grandissent régulièrement indiquent donc que la tendance s’impose,
agissant sur le prix en conséquence. Une diminution d’une barre induit

alors une perte de vigueur du camp dominant, anticipant un possible
retournement qui se conrmera plus tard par le croisement des deux
courbes dans le sens opposé. Les barres passeront alors en territoire
négatif, la courbe MACD passant sous la courbe de signal, et un îlot
en territoire négatif devra logiquement se former. Lors des phases de
trading range*, pendant lesquelles les marchés hésitent ou sont peu
animés, les barres d’histogrammes se succéderont d’une hauteur à peu
près égale, formant un îlot plus long que d’ordinaire. Cette congu-
ration de trading range est celle qui génèrera le plus de faux signaux.
Un îlot classique permettant d’opérer sans difcultés particulières se
compose de barres croissantes puis de zéro à trois barres de même
niveau avant de nalement décroître et passer de l’autre côté de la
ligne 0 pour former de nouveau un îlot de la même manière.
Pour placer un ordre d’achat, nous attendrons la clôture dénitive de

la bougie dont la barre d’histogramme d’un îlot en territoire négatif a
diminué vis-à-vis de la barre précédente (voir graphique ci-dessous).
Pour placer un ordre short, nous attendrons la clôture dénitive de

la bougie dont la barre d’histogramme d’un îlot en territoire positif a
diminué vis-à-vis de la barre précédente.
Remarquons que sur le graphique ci-dessous nous avons choisi

de clôturer cet achat lors de l’obtention d’un signal de vente. Nous
verrons plus loin que d’autres méthodes de sortie peuvent être utili-
sées. Remarquez qu’un ordre short placé sur ce signal de vente aurait
été désastreux. Ceci est parfaitement logique et illustre le bon sens
que traduit un engagement avec la tendance en cours et non contre
elle. C’est pour cela que je ne considère pas ce signal de vente comme
valide pour rentrer en position à contre-tendance mais qu’il peut en
revanche être utilisé en sortie de position. Le stop de protection peut
être positionné à l’extérieur des bandes de Bollinger, à une distance
équivalente à celle séparant la ligne centrale de la courbe inférieure
pour un achat et à la courbe supérieure pour une vente.

A présent abordons le swing trading à partir d’un graphique en

daily. Nous conserverons le même principe de ne jamais s’engager
à contre-sens de la tendance observée auparavant en weekly. Vous
devrez donc systématiquement vérier votre graphique weekly
de l’actif choisi. En opérant en daily, vous pouvez intervenir de
manière un peu plus active qu’en weekly, tout en travaillant sur de
moindres écarts. Mis à part cela, les principes d’intervention seront

rigoureusement identiques à ceux vus en weekly, avec une mise en
garde supplémentaire : vous devrez vous méer d’une ligne centrale
des BB s’inversant brutalement. Mieux vaut s’abstenir le temps de
constater l’inuence de ce retournement plus ou moins profond sur
la tendance en weekly.
En reprenant le Nasdaq100 en daily, nous voyons que des achats sur
replis fonctionnent correctement, contrairement aux ventes à contre
tendance, comme vu ci-dessus. En observant attentivement, nous
voyons qu’un deuxième achat était possible sur le deuxième îlot en
territoire négatif. Vous constaterez qu’il aurait également été clôturé
positivement sur décroissance de la cinquième barre du deuxième
îlot en territoire positif. J’attire ici votre attention sur la possi-
bilité de clôturer vos positions avec le croisement à la baisse de la
courbe MACD sur la courbe de signal. Voyez que le résultat pour
ce graphique est également positif. Ceci peut constituer une variable
de sortie à introduire en backtesting an de comparer les statistiques
d’une méthode de sortie à l’autre, si vous en avez la patience…

Pour terminer avec l’utilisation du MACD en swing trading, voici un

dernier exemple avec ce graphique de l’action Apple en daily. La période
correspondante en weekly afche une hausse régulière depuis septembre
2016. Nous n’interviendrons donc que dans le sens acheteur, sur dimi-
nution d’une barre d’histogramme d’un îlot en territoire négatif. Ainsi,
trois achats s’illustrent. Les achats 1 et 2 sont protables et peuvent se
clôturer soit sur signal de vente sur un îlot en territoire positif, soit suite

au croisement baissier de la courbe MACD sur la courbe de signal.
L’achat 3 (à $154.42 non visualisé faute de place sur le graphique) quant
à lui, impose d’accepter ses pertes sans attendre le prochain signal ache-
teur dès la survenance d’un gap baissier. Souvenez-vous qu’un gap peut
induire une continuation, mieux vaut par conséquent prendre la délicate
décision de clôturer en perte. Ceci est certes difcile à pratiquer mais
c’est à ce prix que vous progresserez dans le trading.

> 6.8.4 Avec la pente de la MME 10
Exploiter simplement une MME est tout à fait possible en swing

trading, mais le choix de la période est toujours délicat. La MME20 est
une des plus suivies, cependant sa période de 20 implique une basse
fréquence de signaux et une inertie pénalisante dans ses variations. A
l’inverse, une MME inférieure à 10 sera trop réactive car logiquement
trop proche du prix, multipliant ainsi les faux signaux. Le compromis
de la MME10 est un réglage adéquat pour exploiter le trading sur
l’allure de la pente formée par la courbe.
Le principe en est le suivant : dès lors que nous constatons que la pente
de la MME10 est supérieure à 30° et que le prix est au-dessus (pour
une pente positive) ou au-dessous (pour une pente négative), nous
rentrons en position dans le sens de la pente. La clôture de la position
se fera dès l’obtention d’un signe d’affaiblissement du mouvement en
cours : aplatissement de la pente, bougie dénotant de l’indécision ou un
retournement, passage du prix de l’autre côté de la courbe. Le niveau
de gain en ligne avec le swing trading (1 % à 5 %) peut aussi servir
de référence pour sortir à temps, avant qu’un mouvement soudain ne
vienne effacer le gain accumulé.
Etudions ceci à l’aide des deux exemples ci-dessous.

Nous débutons avec ce graphique en daily de l’indice Eurostoxx50 au
début de l’année 2016. Vous remarquerez que les bandes de Bollinger
sont absentes pour des raisons de clarté, la MME10 étant trop voisine
de la ligne centrale des BB (qui est par défaut une MM20).
Les trois ventes sont initiées lorsque la pente de la MME10 est claire-
ment identiée en imaginant que la bougie concernée se situe à droite
du graphique à l’instant de la décision. On peut considérer qu’il faut
patienter l’équivalent de trois à quatre chandeliers après le début de
l’inexion de la courbe pour avoir assez de recul et décider de vendre.
Le rachat 1 est motivé par la taille du chandelier haussier qui inéchira
forcément la MME10. Le gain à cet instant étant supérieur à 1 % il est
plus prudent de sortir plutôt que de risquer un violent retournement. La
taille du corps de la bougie haussière a donc son importance. Une bougie
de petit ou de moyen corps nous incitera à attendre la suivante avant
de prendre une décision, la pente de la courbe n’étant pas inuencée.
Le rachat 2 est motivé par le niveau de gain supérieur à 3 %. Il aurait

cependant été possible de patienter trois jours de plus, après quoi une
bougie munie d’une importante ombre* basse imposerait de sortir sans
hésitation avec un prot confortable. Mais souvenez-vous du concept de
l’écureuil… Enn, le rachat 3 est motivé par la taille du chandelier de
hausse qui laisse craindre un retour des acheteurs, surtout en l’absence
d’ombre haute dénotant la capitulation des vendeurs. C’est ainsi que
vous devrez raisonner et décider, jour après jour. L’expérience affutera
votre niveau d’expertise. N’hésitez jamais à prendre vos pertes dès le
moindre doute sur la continuation de la tendance dictée par la MME10,
ce sera toujours l’unique moyen de réaliser un bilan gains/pertes positif.

Continuons avec le même actif sur la période du 1er semestre 2017 qui
expose cette fois un rallye* net. Les achats se font dans les mêmes
conditions que ci-dessus. Nous veillons à observer une pente crois-
sante stable et à acheter au-dessus de la courbe MME10. La vente 1 est
initiée suite à la taille importante de la bougie baissière. La vente 2 se
fait à perte, après un marteau inversé laissant craindre un retournement.
La vente 3 se fait également à perte au vu de l’imposant chandelier
baissier. La vente 4 est motivée par la taille de la bougie baissière.
Vous pourrez vous exercer à ce style de trading en mode virtuel et ainsi
vous accoutumer à des prises de décisions quotidiennes. Je rappelle
qu’en travaillant sur des chandeliers en daily, le meilleur moment pour
prendre les décisions (et donc placer des ordres et prendre vos prots ou
vos pertes) est deux minutes avant la clôture de l’actif. Dans ce cas, pour
le CFD* de l’indice Eurostoxx50 qui clôture à 22H, vous agirez à 21h58.

> 6.8.5 Avec l’anticipation de tests de résistances et supports
ou de chiffres ronds
6.8.5.1 Anticipation de tests de résistances* et supports* définis en weekly et daily
Cette méthode de travail est au cœur du trading d’un opérateur avisé et

expérimenté. Elle n’implique pas d’intervenir selon des signaux précis
mais selon une analyse graphique qui nécessite une certaine expé-
rience. Seule la pratique élèvera votre niveau et affutera votre regard
menant à des prises de décision. Soyez patients et travaillez avec bon
sens. Même débutant vous pourrez tout à fait adopter cette méthode
de travail, vous devrez simplement chercher ces niveaux sur l’actif
choisi, ce qui permettra de le connaître de mieux en mieux.
Dans un premier temps, il convient de détecter sur le graphique en
weekly de l’actif choisi des niveaux potentiels de résistances et de
supports ou des chiffres ronds encadrant le prix actuel. Par la suite,
vous effectuerez ce même travail sur un graphique en daily. Si une
tendance claire se dessine en weekly, vous interviendrez de préfé-
rence avec cette tendance et non contre elle. En cas d’absence de
tendance, vous anticiperez les deux scénarios (haussier et baissier)
dans vos choix de niveaux d’entrée et vous limiterez votre prise de
prot à 1 % de variation de l’actif an de vous prémunir d’un profond
retournement susceptible de se dessiner après une incertitude. Enn,
si la tendance en daily se retourne durablement pour évoluer contre la
tendance en weekly, on préfèrera s’abstenir et patienter qu’un scénario
clair se dessine en weekly, avec une pente nette de la ligne centrale
des bandes de Bollinger (BB). La décision de clôturer votre position
se fera jour après jour, de préférence deux minutes avant la clôture du
marché de l’actif considéré, à l’aide du graphique en daily. Chaque
vendredi soir vous ferez de même avec le graphique en weekly an
de visualiser d’éventuels signaux d’intervention. Vous trouverez
ci-dessous un tableau synoptique résumant cette approche.

Etudions cette démarche concrètement avec les trois exemples
ci-dessous (un indice, une paire de devises et une action).
Pour commencer, observez ce graphique de l’indice CAC40 en weekly.

Nous voyons tout de suite que la tendance est nettement haussière. La
pente de la ligne centrale des BB ne s’est pas encore inéchie mais
nous pouvons supposer que ceci est imminent compte tenu des cinq
semaines de baisse précédant le cours du jour. Le plus sage sera donc
de patienter an de visualiser la suite de la tendance et de s’engager
selon le futur scénario. Le deuxième élément très visible est le gap
survenu huit semaines plus tôt (dû au résultat du premier tour des élec-
tions présidentielles françaises).
Débutons notre travail par l’identication de résistances potentielles
au-dessus du prix. Nous voyons tout d’abord deux bougies toupies aux
mèches* relativement bien équilibrées qui délimitent une zone d’incer-
titude autour de 5 340. C’est la résistance potentielle 1. Plus haut, nous
identions facilement un top marqué autour de 5 480 qui a été touché
cinq semaines auparavant avant d’être suivi par un déclin*. Nous
avons là la résistance potentielle 2. A présent, cherchons des supports
potentiels au-dessous du prix. Un gap peut être comblé partiellement
ou entièrement. Les niveaux 50 % du gap et le pied du gap sont donc
à noter, soit les niveaux 5 160 et 5 080. Plus bas, nous identions une
zone de rebond ayant servi de support à cinq chandeliers, autour de
4 970. Nous avons donc noté deux niveaux au-dessus du prix et trois
niveaux au-dessous du prix.

Effectuons le même travail sur le graphique en daily. Aux premiers

abords nous voyons que la tendance haussière décelée en weekly se
conrme bien avec une pente élevée de la ligne centrale des BB. Cepen-
dant, nous constatons également qu’elle se retourne franchement, ce qui
conrme notre intention d’attendre un éventuel inéchissement de la
tendance en weekly qui nous commanderait d’intervenir dans le sens
baissier. En clôture du jeudi 15/06, nous visualisons une grande ombre
basse qui dénote une capitulation nette des vendeurs et un possible
retour des acheteurs, ce qui renforce le message d’incertitude vis-à-vis
de la future tendance en weekly. Il sera donc préférable de s’abstenir et

d’attendre la clôture du vendredi soir an de décider comment intervenir
le lundi matin suivant (ou plus tard). Une reprise de la tendance haussière
nous incitera à acheter en visant un niveau légèrement sous la résistance
potentielle 1 identiée en weekly. Le scénario baissier nous amènerait
à dénir comme objectif le pied du gap. Cet exemple démontre qu’en
matière de trading, rien n’est facile et qu’il est par conséquent vital de
travailler selon une méthode bien précise. En cas de doutes il faut savoir
s’abstenir et ne pas entrer sur le marché à tout prix en s’engageant sur
des croyances personnelles et en espérant que le scénario escompté se
réalise. Il convient au contraire de décider selon ce que vous constatez.
L’expérience vous permettra d’afner ce regard technique.

Abordons le deuxième exemple avec la paire de devises EUR/USD*.
Ce graphique en weekly dénote une tendance baissière. La pente de
la ligne centrale des BB est stable, nous choisissons donc la vente sur
rebond* pour opérer. Nous voyons que mi-mars 2017, quatre semaines
de rebonds consécutifs amènent le cours au voisinage d’une résistance
potentielle à 1.08300. Au-dessous du prix, nous trouvons un support
potentiel avec trois points d’appui à 1.05570. Nous allons à présent
passer au graphique suivant en daily an de visualiser où nous aurions
engagé un ordre short.

Sur ce graphique en daily, nous constatons que dans un premier temps
la tendance se retourne à la hausse selon toutefois une pente raison-
nable. Au moment de la décision de rentrer un ordre automatique short
à 1.08270 la pente de la ligne centrale des BB est plate. Les jours
passants elle s’accentue, mais sur une période courte de quelques jours
durant laquelle l’ordre baissier, en accord avec la tendance weekly,
est exécuté. Notez que la résistance potentielle étant 1.08300, nous
avons abaissé volontairement le niveau d’entrée an d’augmenter
les chances d’être touché par le cours. Le stop-loss est quant à lui
placé à bonne distance vu la volatilité* naturelle relativement impor-
tante de l’EUR/USD. Nous considérons que le niveau 1.09000 peut-
être légèrement cassé par un mouvement brutal et xons le niveau
de 1.09160 au-delà duquel un risque d’accélération haussière n’est
pas négligeable. Les jours suivants l’entrée en position, la tendance
weekly prend le dessus, imprimant un déclin au prix. Nous consta-
tons ensuite qu’une fois le niveau du chiffre rond 1.06000 atteint, le
cours clôture autour de ce niveau, ce qui engage à prendre nos prots
avant un possible retournement, le chiffre rond 1.06000 pouvant jouer
le rôle de support.

Voici maintenant l’action Apple en weekly. Cette fois, nous allons

étudier le cas où la pente de la ligne centrale des BB est plate, ce qui
incite à positionner des ordres automatiques anticipant un scénario
haussier et un scénario baissier, selon les résistances et les supports
identiés en weekly et en daily. Je rappelle qu’en de telles circons-
tances, on limitera l’objectif à 1 % de variation de l’actif.
En observant le graphique ci-dessous, nous voyons qu’à la clôture
de la bougie du 05/06/2016 la pente est nulle. Nous identions une
résistance et un support potentiels qui devraient servir de cibles les
prochaines semaines selon la future tendance à venir. Par la suite, je
recommande d’imaginer les deux ou trois prochains chandeliers avec

une grandeur de corps de la moyenne des précédents. Cela permet
d’évaluer la pertinence d’un éventuel test des niveaux dénis qui
serviront de cibles et ce dans les deux sens, la hausse et la baisse.
Nous notons donc les niveaux $104.85 et $92.45. Comme suggéré
plus haut, en cas de scénario haussier, on visera un niveau légèrement
au-dessous de la résistance, ce qui nous amène à choisir le niveau cible
de $103.35. Nous visons une performance d’environ 1 % de variation
du prix, ce qui implique que l’ordre d’achat automatique sera placé
à $102.30. Dans la même logique, le niveau cible en cas de scénario
baissier sera ajusté à $93.70, au-dessus du support potentiel de $92.45.
Nous entrerons donc un ordre short automatique à $94.70.

Analysons à présent le graphique en daily an de poursuivre le travail
d’identication de résistances et supports potentiels à ajouter. Nous
voyons une légère résistance potentielle qui correspond au chiffre rond
des $100. Vu la proximité de ce niveau au moment de la décision, il
est préférable de conserver la résistance de $104.85 indiquée plus haut.
En cas de scénario haussier, il y a fort à parier que les $100 seront allè-
grement franchis et que le prix ira tester cette résistance. Nous conser-
vons donc le niveau d’achat de $102.30 déjà déni. En revanche, en ce
qui concerne d’autres supports potentiels, nous voyons qu’un support
avec quatre points de contact se matérialise à $94.18 soit plus haut
que celui déni en weekly. Nous devons donc ajuster notre ordre short
an de viser ce niveau en cas de scénario baissier. Avec une variation
de 1 % escomptée, cela nous impose de rentrer short à $95.70 an de
clôturer la position à $94.60.
Cette analyse étant réalisée pour intervenir le lundi 06/06/2016, nous
plaçons donc notre achat à $102.30 et notre short à $95.70 ainsi que
les take-prots associés. Les stop-loss, quant à eux, pourront être posi-
tionnés à l’aide du SAR qui sera abordé plus loin. Quelques jours
plus tard, un léger déclin se dessine et l’ordre short est déclenché le
17/06. Finalement, cinq jours plus tard, un gap baissier déclenchera le
take-prot plus bas offrant un gain bien supérieur à celui initialement
projeté ($92.89 contre $94.60 soit 2.9 % de variation).

Pour terminer, protons de ce travail d’identication de résistances et

de supports pour visualiser un exemple de l’outil « Mes résistances et
mes supports » présenté dans le chapitre « Introduction au trading » et
appliquons-le aux trois exemples vus ci-dessus avec le CAC40, l’EUR/
USD et APPLE. Je rappelle que le but de ce document est d’y reporter
les niveaux identiés an de ne pas être surpris par une réaction de
marché inattendue aux abords d’un de ces niveaux pivots. Voici un

exemple de présentation de ce document dont vous pouvez télécharger
la version vierge depuis le site « www.seminairedetrading.com » via la
rubrique « documents gratuits ». Idéalement, il convient de parvenir à
identier ces niveaux en weekly et en daily, parfois en 4H. Cepen-
dant, il arrive souvent que ces niveaux soient communs aux différentes
périodes, nous ne remplirons donc pas tous les champs, ce qui est le
cas pour nos trois exemples.

6.8.5.2 Anticipation de tests de chiffres ronds
Cela peut paraître surprenant aux yeux des néophytes pourtant, les
chiffres ronds ont un rôle non négligeable en trading sur tous types
d’actifs. Qu’il s’agisse d’actions, d’indices, du pétrole, de l’or, etc.
L’approche d’un chiffre rond a souvent tendance à être similaire à
celle d’un niveau pivot*, à ceci près que ce phénomène n’est souvent
que temporaire. Il n’est donc pas irréaliste de dénir des objectifs
graphiques en swing trading en ciblant des chiffres ronds pour les
scénarios haussier et baissier, même si sur le fond ce genre de straté-
gies repose sur des bases moins solides que celles s’appuyant sur des
outils et de l’analyse fondamentale.
La recommandation que j’expose en la matière est de ne pas travailler
sur des cassures de chiffres ronds mais sur leur approche en anticipant
un test du chiffre rond qui a en effet très souvent lieu soit sur le niveau
précis, soit à un niveau extrêmement proche. Ainsi, un chiffre rond
au-dessus du cours s’anticipera comme une résistance potentielle. Il
conviendra donc d’acheter pour placer une prise de prot au-dessous
du chiffre rond. Dans le même esprit, on assimilera le chiffre rond
situé au-dessous du cours à un support potentiel et il conviendra de
vendre an de racheter légèrement au-dessus du chiffre rond.
Pour découvrir quels chiffres ronds sont importants sur un actif donné,
observez les graphiques en 1H et en daily.
Voici trois exemples pour illustrer cela.
Commençons avec la paire de devises EUR/USD du deuxième

trimestre 2017 en daily. La tendance étant clairement haussière, y
compris pour la période précédant le graphique, nous opterons pour
travailler dans le sens acheteur. Nous aurons donc comme objectif
des niveaux placés sous chaque chiffre rond. Sur l’EUR/USD, nous
considérons un chiffre rond à chaque centime soit : 1.06000, 1.07000,
1.08000, etc. Certains seront traversés avec vitesse et indifférence
selon les circonstances mais la plupart du temps ils seront l’objet
d’échanges entre opérateurs d’avis différents. Nous pouvons donc
acheter avec un niveau cible déni sur un graphique en weekly. Pour
rester en ligne avec des objectifs de swing trading, il faut anticiper une

variation de deux centimes qui correspond à environ 2 % de variation
de l’actif. Nous pourrions donc décider d’acheter au-dessus de 1.09000
pour revendre légèrement au-dessous de 1.11000. En cas d’échec,
le stop-loss sera placé deux centimes au-dessous. Les mouvements
sur l’EUR/USD étant souvent assez rapides et profonds, ne négligez
jamais de vous protéger ainsi. Le graphique ci-dessous démontre bien
que presque tous les niveaux correspondants à des chiffres ronds sont
testés, jusqu’au moment où la tendance s’affaiblit ou se retourne avec
un échec du test des 1.13000…

Voyons à présent le même principe appliqué à l’indice Nasdaq100. Nous
pouvons constater que chaque niveau correspondant à une centaine est
l’objet d’au moins un point d’appui. Il est donc possible d’anticiper un
éventuel test ultérieur en positionnant la cible au-dessous du niveau
visé. Par exemple, pour anticiper un test du niveau 5 600, on placera
un ordre de sortie à 5 594. Pour obtenir un gain équivalent à 1 % de
variation du Nasdaq, vous achèterez donc vers 5 535. Bien sûr vous
aurez compris que le sens acheteur a été déterminé au vu de la tendance
haussière nettement afchée sur cet indice depuis l’élection de Donald
Trump n 2016. Voyez les effets de chaque niveau rond ci-dessous.

Pour terminer avec la thématique des chiffres ronds, voici l’action
IBM en daily au cours du premier semestre 2017. Vous remarquerez
qu’à chaque tranche de prix de $10, les intervenants se comportent
comme en présence d’un niveau pivot, avec bien sûr des variantes
et des échanges plus ou moins longs autour de chaque niveau. Là
encore, lorsque la tendance weekly est identiée comme baissière,
nous placerons un ordre short avec comme cible un niveau légère-
ment au-dessus d’un chiffre rond qui sera très probablement testé
donc approché. Par exemple, si nous décidons d’agir début avril (prix
autour de $172/$174) dans le sens baissier, nous allons logiquement
anticiper un test des $160 et par conséquent dénir une objectif de
sortie à $161. En admettant que nous nous engagions short à $172,
le prot serait dans ce cas d’environ 6 % de variation de l’actif ce
qui est tout à fait en ligne avec les objectifs de swing trading. Le
stop-loss, en cas de retournement de tendance, serait placé à $183,
au-dessus des $180 jouant le rôle d’une résistance potentielle.
Remarquez que chaque niveau « rond » ($180, $170, $160 et $150) a
été l’objet d’un ou plusieurs test ou a servi de support pour un plus
bas (bottom) intraday* ou a correspondu au niveau d’ouverture ou de
clôture du jour.

En conclusion, le trading basé sur les chiffres ronds est envisageable

mais il n’est pas plus simple que les autres méthodes d’entrée. Il exige
la même rigueur, la même attention, la même exigence de respect des
règles établies et une gestion des pertes aussi rigoureuse. L’identica-
tion de la réaction des opérateurs aux approches de ces niveaux sera
facilitée avec l’expérience. Pour chaque actif vous trouverez quels
sont les niveaux ronds qui ont de l’importance. Une bonne analyse sur
des graphiques en weekly et en daily vous y aidera.

6.9 Méthodes de détermination de votre ordre de sortie
> 6.9.1 Avec le SAR
Nous avons vu dans la section consacrée au SAR que cet indicateur a

été conçu pour fournir une indication de positionnement de stop-loss*
évolutif suivant la tendance. Cependant, lorsqu’une tendance claire
s’établit, votre ordre stop-loss nira par atteindre le niveau de votre
ordre d’entrée puis deviendra un stop-prot* évoluant à chaque nouveau
point de SAR allant dans votre sens. Dans ce cas, votre sortie en mode
swing trading* sera exécutée automatiquement lorsque le prix viendra
en contact avec votre stop-prot, à l’occasion d’un mouvement furtif
ou d’un retournement fondamental (publication macroéconomique,
discours du président de la BCE* ou de la présidente de la FED*, etc…).
J’attire votre attention sur l’inertie du SAR qui est importante et liée
à sa conception (facteur d’accélération), et qui, globalement, pénalise
ceux qui attendent que le SAR bascule pour prendre leurs prots. Ceci
revient strictement au même que la stratégie décrite ci-dessus puisque
le SAR bascule lorsque le prix revient au contact du dernier point.
Cette méthode de sortie sera donc à privilégier uniquement lorsque

votre stop-loss sera converti en stop-prot, que la tendance est toujours
prononcée avec une pente marquée, formée par les points de SAR. Si
la pente est faible ou s’est déjà incurvée à la baisse, adoptez une autre
méthode de sortie.
Voici deux exemples de sortie sur SAR.
Commençons avec un graphique en daily* sur le cours de l’or en mai

2017. Admettons que suite à un signal obtenu via une méthode d’en-
trée choisie, vous décidez de rentrer short* à $1 262. Vous positionnez
alors immédiatement un stop-loss au même niveau que le point de
SAR correspondant au chandelier de votre ordre short. Par la suite,
jour après jour, vous ajustez votre stop-loss sur chaque nouveau point
de SAR. Il baissera donc progressivement tant que la tendance bais-
sière restera dominante, jusqu’à atteindre le niveau de l’ordre d’entrée.
Les jours suivants, chaque nouveau point de SAR de plus en plus bas
donnera un prot de plus en plus conséquent en cas de déclenchement.

Arrivera nalement le jour où le dernier point de SAR baissier est
touché par un chandelier de hausse, provoquant ainsi le basculement
du point de SAR de l’autre côté du prix, devenant alors un SAR haus-
sier. Votre ordre stop-prot s’est alors automatiquement déclenché au
prix de $1 237. Ceci équivaut à 1.8 % de variation de l’actif, un gain
en ligne avec les objectifs de swing trading.
Cet exemple reète l’aptitude du SAR à donner de bonnes indications
lorsqu’une tendance claire est établie. A présent, passez au graphique
suivant pour découvrir un cas opposé où le SAR est beaucoup plus
délicat à exploiter lors d’une tendance non afrmée et interrompue par
des périodes d’hésitation des opérateurs.

Voici donc un graphique de la paire de devises GBP/USD en daily en
01/2017. Pour cet exemple, nous admettrons que nous sommes rentrés
short selon un signal vendeur du CCI avec le prix en zone de cohé-
rence des BB. Le jour de l’achat, le SAR est encore dans le camp
haussier, donc sous le prix à cause de son inertie et de la précédente
phase haussière. Nous positionnerons alors un stop-loss légèrement
au-dessus de la courbe supérieure des BB en attendant de pouvoir
exploiter le SAR lorsqu’il basculera dans le camp baissier. Ce qui se
produit six jours plus tard. Nous positionnons donc le stop-loss au
niveau du premier point de SAR baissier. Finalement, quinze jours
plus tard, le prix touche le stop-loss, clôturant la position en légère
perte. La pente du SAR n’étant pas très accentuée, nous n’avions
toujours pas converti le stop-loss en stop-prot. Ceci démontre l’im-
portance de bien savoir évaluer la pente dessinée par les points de
SAR. Constatez-vous la différence avec la pente du graphique de l’or
vu ci-dessus ? Ceci doit vous alerter sur le risque d’attendre le déclen-
chement de votre stop-loss alors que la faible pente du SAR dénote
une tendance incertaine. Dans ce cas, vous devrez plutôt opter pour
une méthode de sortie différente. Sur cet exemple, nous voyons que
le CCI indiquait un signal de rachat correct avec un gain en clôture de
position. Retenez donc que vous n’opérerez en sortie de position avec
le SAR que si sa pente est prononcée.

Pour résumer la pertinence de sortir de position avec le SAR

exclusivement :

> 6.9.2 Avec le CCI, le RSI ou les Bandes de Bollinger
6.9.2.1 Avec le CCI seul
Vous commencez à présent à être accoutumés à l’interprétation des

indicateurs et oscillateurs abordés dans cet ouvrage. Vous appréhen-
derez donc facilement les explications suivantes indiquant la méthode
de travail de sortie de position en swing trading, que vous utilisiez le
CCI, le RSI ou les BB.
Concernant les sorties avec le CCI seul, je recommande d’anticiper

le signal par prudence. En effet un rapide retournement est toujours
possible, transformant alors votre gain en perte ou le réduisant
considérablement. Mieux vaut systématiquement travailler avec une
optique sécuritaire réduisant légèrement vos gains même si de temps
en temps vous passerez à côté de prots supérieurs. Souvenez-vous
que l’avidité n’a pas de place dans le monde du trading. Une manière
d’anticiper le signal de sortie est de prendre ses gains lorsque le CCI
a coupé la borne + 100 ou – 100 pour la première fois sans attendre
la deuxième coupure. Le signal technique ne sera donc pas le même
que celui d’une entrée en position. En termes de psychologie de
marché, cela revient simplement à prendre nos prots dès le premier
signe de sur-achat*, sans attendre davantage, ce qui se rapproche
de la philosophie écureuil. Selon les cas, vous louperez des prots
plus importants mais vous éviterez aussi des mauvaises surprises.
L’essentiel est de travailler avec bon sens et rigueur en conservant
un rapport gain/pertes positif. Souvenez-vous, votre but ne doit pas
être d’acheter systématiquement au plus bas et de revendre au plus
haut…
Voyons cela avec les deux exemples de sortie par le CCI seul.
Débutons avec ce graphique de l’indice Eurostoxx50 en daily pour

avril 2017. Nous rentrons en position à l’aide des BB en effectuant
un achat en zone de cohérence, en accord avec la tendance weekly*
haussière en cette période. Nous décidons de sortir sur le signal CCI
déni comme ci-dessus. Voyez qu’il eut été préférable d’opérer ainsi

plutôt que d’attendre la deuxième cassure de la borne + 100, mais ceci
ne sera pas toujours vrai. Adopter cette rigueur de travail en sortie CCI
est le plus raisonnable.

Continuons avec le signal de sorti du CCI avec ce graphique en weekly
du CAC40 sur la période n 2015/début 2016. Nous décidons de
rentrer en position suite à une cassure franche de la MME10 qui conti-
nuera à inéchir la pente de la courbe à la baisse. Nous plaçons un
stop-loss au-dessus du top* du chandelier précédent, que nous ferons
ensuite glisser à chaque point de SAR baissier. Notre ordre étant ainsi
sécurisé, nous décidons de sortir de position dès la formation d’un
signal de sortie acheteur du CCI. C’est quatre semaines plus tard que
ce signal apparaît et nous permet de clôturer le short à 4 309 points
soit un gain de 4.8 % de variation sur quatre semaines.

6.9.2.2 Avec le RSI seul
• Utilisé en signal de sortie, le RSI offre trois possibilités de clôturer

une position en gain. Pour un achat, lorsque le prix entrera en zone
de sur-achat (donc lorsque la borne + 70 sera touchée ou sur le
point de l’être) nous pourrons prendre nos prots sans attendre. Si
la position est perdante à ce moment précis, il sera alors possible de
patienter jusqu’à l’apparition d’une éventuelle divergence baissière.
Une autre manière de clôturer votre achat sera d’exploiter le croise-

ment haussier du prix avec la ligne 50 du RSI. Si un gain acceptable
est réalisé lors de ce croisement (ou juste avant), prenez vos gains sans
attendre.
Selon la même logique que ci-dessus, une position short sera clôturée
lorsque le prix coupera à la baisse la ligne 50 du RSI, ou dès qu’il
entrera en zone de survente* (borne + 30 touchée ou sur le point de
l’être) et on pourra parfois attendre une divergence haussière pour
clôturer l’ordre short.
Voyons cela sur les deux graphiques ci-dessous.
Voici l’indice IBEX35 en daily pour octobre 2016. Nous avons décidé
d’acheter sur un signal basé sur les bandes de Bollinger seules, en
clôture d’une bougie baissière à 8 610, à proximité de la courbe infé-
rieure. Pour ne pas surcharger le graphique, le SAR n’y gure pas mais
nous imaginons placer un stop-loss évolutif sur chaque point de SAR
haussier. Au moment de l’achat, nous constatons que le RSI est à 42.
Nous souhaitons sortir de cette position lorsque la borne + 70 du RSI
sera cassée ou approchée. C’est six jours plus tard qu’un chandelier
haussier de modeste taille élève le RSI à 67. Nous ignorons si cette
taille décroissante du chandelier haussier dénote une éventuelle perte
de puissance des acheteurs. Un retournement est possible, il convient
donc d’adopter la philosophie écureuil et, au vu de la proximité de la
borne + 70, de décider de prendre nos prots à 9 091 soit 5.5 % de
variation de l’actif.

Sur ce graphique de l’action Société Générale en daily pour janvier

2017, nous supposons être motivés par un échec de la cassure du top de
la semaine précédente à 48.00. Cet échec, cumulé à la formation d’un
chandelier en marteau inversé imparfait mais marquant tout de même un
léger gap*, nous incite à rentrer short à 47.46 €. En choisissant le RSI
comme outil pour sortir de position, vu la présence d’un gap pouvant
jouer le rôle de support*, nous limiterons notre objectif à la cassure
baissière du niveau 50 du RSI. Le stop-loss quant à lui sera placé

au-dessus du top marqué par l’ombre* haute du marteau inversé (non
indiqué par manque de place). C’est deux jours plus tard que la bougie
en daily ne parvient pas à franchir le gap. Le risque de retournement
nous commande d’agir en bon écureuil, avec un RSI à 48.7, nous n’at-
tendrons pas le lendemain. Nous protons d’une variation d’1.8 % sur
deux jours, ce qui est tout à fait acceptable. Finalement, nous voyons
que le gap a été comblé entièrement et que nous aurions pu patienter
que la borne + 30 du RSI soit touchée pour réaliser un prot bien plus
important. Inutile de vous rappeler que vous ne devez pas raisonner
ainsi, avec regrets. La bonne décision a été prise et seul ce comporte-
ment sécuritaire vous assurera de beaux jours en trading actif…

6.9.2.3 Avec les Bandes de Bollinger seules
En swing trading, pour sortir de position avec les bandes de Bollinger

seules on s’attachera à analyser la situation une fois par jour, à l’aide
d’un graphique en daily et de préférence deux minutes avant la clôture
de l’actif an de visualiser la forme quasi dénitive du chandelier
du jour. Selon le message induit par le type de chandelier formé et
le niveau du prix au sein des BB, la décision de clôturer la position
ou de la maintenir 24H de plus devra être prise. Je vous recommande
de ne considérer que les trois niveaux classiques des BB : la courbe
inférieure, la ligne centrale et la courbe supérieure. Il est préférable
de ne pas vouloir à tout prix voir le cours casser l’un de ces niveaux
avant de sortir avec un gain. Tout dépendra du chandelier obtenu à
proximité d’un des deux niveaux convoités. Agissez toujours selon la
philosophie écureuil…
En toute logique, vos deux cibles pour un achat seront la ligne centrale
et la courbe supérieure. Inversement, la ligne centrale et la courbe
inférieure seront vos objectifs pour un ordre short.
Voici ces principes de base à appliquer sur le synoptique ci-dessous.

Abordons à présent la gestion du stop-loss. Votre variable d’entrée
dictant votre conduite à tenir sera la présence ou non d’une tendance
nette. En l’absence d’une tendance nette, vous positionnerez le stop-
loss légèrement au-delà de la courbe des BB concernée (sous la courbe
inférieure pour un achat). Puis, dans un deuxième temps, si le prix
casse franchement la ligne centrale et que vous maintenez la position,
vous pourrez alors relever le stop-loss en l’ajustant légèrement au-delà
de la ligne centrale (au-dessus pour un short et au-dessous pour un
achat). Il deviendra d’ailleurs un stop-prot, votre niveau d’achat étant
souvent au-dessous de la ligne centrale.
En revanche, dès lors qu’une tendance nette se dessine (ce qui se
visualise par l’augmentation subite de la pente de la ligne centrale qui
se stabilise à + de 30° et par l’écartement des courbes inférieures et
supérieures) il sera judicieux d’utiliser le SAR an de relever votre
stop-loss progressivement. Votre prise de prot sera dictée par les
critères vus ci-dessus et non par le SAR dont le rôle se limitera exclu-
sivement à relever le stop-loss dans le cadre de cette méthode.
Revoyons l’ensemble de ces éléments graphiquement avec les

exemples d’un scénario haussier et d’un scénario baissier.
Débutons avec ce graphique du DAX30 en daily pour février 2017.

A deux minutes de la clôture du chandelier du 07/02, nous constatons
que la courbe inférieure a été approchée en intraday* (extrémité de
l’ombre basse) et que la clôture se situe légèrement au-dessous de la
ligne de cohérence*. Une clôture légèrement au-dessus de la ligne de
cohérence n’aurait pas invalidé le signal d’achat, vu le message globa-
lement haussier qui ressort de cette journée. Le lendemain, la ligne
centrale est cassée avec un chandelier haussier bien équilibré, nous
conservons donc notre achat. Ce sera nalement la bougie suivante
qui nous ordonnera de prendre nos prots. En forme de marteau
inversé presque parfait (une petite ombre basse est visible mais ne
dénature pas le caractère incertain de ce marteau, pouvant anticiper
un retournement au vu de la victoire du camp des vendeurs ce jour-
là), nous respectons la trame de travail dénie ci-dessus et protons
de notre gain de 120 points (+ 1 % de variation) en bon écureuil.
Vous pouvez constater que nous ratons la poursuite du mouvement

haussier puisque sept jours plus tard, un imposant chandelier haussier
casse la courbe supérieure à 11 980… Souvenez-vous de mes précé-
dents propos : aucun trader n’a la prétention d’acheter au plus bas et
de revendre au plus haut. Un bon trader appliquera sa méthode avec
rigueur, sans émotions, sans avidité, et se contentera de prendre ses
prots à temps, qu’ils soient modestes ou confortables. Aucun regret
ne doit vous envahir face à ce genre de scénario, bien au contraire,
puisque vous avez su déployer votre méthode de travail avec disci-
pline et sérieux et que vous clôturez votre position en gain. Terminons
l’analyse de ce trade* en précisant que le stop-loss a été initialement
placé légèrement au-dessous de la courbe inférieure au moment de
l’achat, comme recommandé. Pour déterminer son positionnement
avec précision, il est judicieux de l’aligner juste au-dessous du niveau
de l’ombre basse la plus récente (toujours au-dessous de la courbe).
En cas d’absence d’ombre basse voisine, comme c’est le cas ici, vous
choisirez un écart avec la courbe inférieure de la profondeur moyenne
des ombres basses visibles sur les bougies (prenez exemple sur les
deux à trois dernière ombres basses formées). Enn, après la formation
de la bougie qui casse la ligne centrale, nous relèverons le stop-loss.
Pour cela, il convient de déployer du bons sens vis-à-vis des chan-
deliers précédents. Souvenez-vous que la moitié d’un chandelier de
bonne taille peut constituer un support intraday. Nous pourrions donc
judicieusement placer le stop-loss (qui deviendrait ainsi un stop-prot
puisqu’au-dessus de notre achat) légèrement au-dessous des 50 %
de ce beau chandelier haussier. Cependant, la proximité de la ligne
centrale nous laisse craindre une possible intrusion jusqu’à ce niveau
par une possible future ombre basse (qui matérialiserait l’attaque des
vendeurs en intraday) qui toucherai inutilement notre stop-loss. Nous
déciderons donc plutôt de nous aligner légèrement au-dessous de la
base de ce chandelier. Concernant l’utilisation du SAR, nous voyons
que la pente de la ligne centrale est plate, traduisant une absence de
tendance nette. Nous ne pouvons donc pas exploiter le SAR dans un
tel cas et nous pouvons d’ailleurs vérier cela au vu de l’allure du
SAR qui change rapidement de camp, ce qu’il a toujours tendance à
faire lors des phases de marché non animées par une tendance, comme
je l’ai déjà expliqué plus haut.

Abordons à présent le cas d’un bref déclin* mis en lumière sur l’in-
dice IBEX35 en mai 2017. Nous entrons en position le 08/05 suite
à la formation d’un chandelier baissier aux mèches* bien équili-
brées sur la courbe supérieure des BB. Nous plaçons le stop-loss
au-dessus de cette courbe comme nous en avons l’habitude. C’est
sept jours plus tard que la ligne centrale est franchement cassée par

un chandelier en marubozu. Souvenez-vous qu’un marubozu traduit
une forte probabilité de continuation vu l’absence d’ombres ; le camp
des vendeurs est clairement dominant. Ni indécision ni retournement
ne sont anticipés, nous décidons donc de conserver la position et de
relever le stop-loss au niveau du point de SAR correspondant. Fina-
lement, le lendemain, un chandelier certes baissier mais muni d’une
ombre basse relativement importante imposera aux plus prudents
ayant parfaitement intégrés la philosophie écureuil de clôturer la
position à 10 680 protant ainsi d’une variation de 3.7 %. Les glou-
tons eux regretteront d’avoir attendu pour gagner plus puisque c’est
une bougie haussière qui se dessine par la suite avec un risque de
retournement commandant de sortir alors à 10 860, soit après une
variation de 2.1 %.
En supposant que le 18/05, le chandelier fût plus nettement baissier
avec une très courte ombre basse et qui clôturait donc à proximité de
la courbe inférieure, nous aurions alors pris nos prots sans hésiter.
Même si un message de continuation baissière était ainsi délivré, le
respect des règles énoncées ci-dessus était primordial pour rester à la
fois raisonnable et cohérent. Prenez donc systématiquement vos gains
à proximité de la courbe inférieure (supérieure pour un achat).

> 6.9.3 A l’approche de résistances et supports ou d’un chiffre rond
Si vous ne souhaitez pas utiliser le moindre indicateur ou oscillateur

pour déterminer le moment de fermer votre position vous pouvez
parfaitement patienter que certains seuils techniques soient touchés ou
approchés. Ceci à l’avantage d’être simple à gérer.

Il conviendra toutefois de réaliser une bonne analyse graphique de
niveaux pivots, c’est-à-dire de correctement déterminer la résistance*,
le support ou le chiffre rond visé comme niveau cible et correspon-
dant à un gain adapté au swing trading. Soyez écureuil et ne soyez pas
glouton, je me répète mais cette notion et sa mise en œuvre rigoureuse
vous sauveront plus d’une fois, soyez-en certain.
Attardons nous à présent sur la notion de chiffre rond. A ne pas négliger,

même si un chiffre rond aura globalement plus tendance à constituer
un niveau support ou résistance en intraday (donc particulièrement
important en scalping* ou en day trading*) qu’en swing trading. Il se
peut qu’indépendamment des autres méthodes de sortie, et contre toute
attente, un actif en particulier présente un niveau pivot* articulé autour
d’un chiffre rond. Si vous identiez un tel phénomène et que votre
position présente un gain en ligne avec votre objectif moyen en swing
trading, n’hésitez alors pas à clôturer votre ordre sans attendre.
Voici deux exemples de sorties selon ces concepts.
Ce graphique de l’action Société Générale en daily pour novembre 2016

illustre une prise de position acheteuse via un signal CCI. La cible est le
test du chiffre rond 50 en prévision de la continuation du rallye* précé-
dent (hors graphique). Pour cela, nous désignons comme cible le niveau
de 48.40. Le stop-loss est positionné à 37.75, bien au-dessous d’un gap
récent (hors graphique). La gestion du stop-loss peut se réaliser avec le
SAR dès qu’il basculera en SAR haussier avec des points au-dessous du
prix, puis nous ajusterons le stop-loss qui deviendra stop-prot et nira
par être déclenché. Une autre gestion consiste à ne déplacer le stop-
loss qu’une seule fois, lorsqu’il atteint le niveau d’achat et se convertit
donc en stop-prot, puis nous attendons que la cible ou le stop-prot
soit touché. Les deux stratégies sont illustrées sur le graphique. Dans
les deux cas, une variation supérieure à 16 % est accumulée grâce à
la continuation du rallye précédent qui fut stoppé plusieurs mois par
la résistance du chiffre rond 50… Observez les points du SAR qui se
rapprochent du prix au fur et à mesure de l’avancement du mouvement
haussier. Comme déjà dit, ce rapprochement anticipe une perte de puis-
sance du camp dominant, et un point qui nit par être proche du prix
devrait vous encourager à sortir de position.

Terminons avec ce graphique de l’indice Eurostoxx50 en daily pour

mai 2017. Nous rentrons sur une bougie baissière sur la courbe supé-
rieure des BB et plaçons le stop-loss légèrement au-dessus. L’objectif
de sortie est un niveau issu d’une zone de précédents échanges. En
afnant la position de ce niveau vis-à-vis des bougies formant cette
zone, nous le dénissons à 3 555. Les vendeurs devraient logiquement
pousser le prix à toucher ce niveau lors de leur prochaine attaque.

C’est le septième jour que notre cible est touchée. Vu le signal forte-
ment baissier qu’induit une telle bougie sans ombre, il serait tentant
de conserver la position. La discipline et la rigueur devant être sans
faille dans le trading, nous clôturerons la position sur le champ, au
niveau prévu. Le support a bien joué son rôle puisque nous voyons
que par la suite, le prix évoluera autour de ce niveau, le déclin ayant
été stoppé.

6.10 Conclusion et règles d’or sur le swing trading
Comme vous avez pu l’entrevoir dans les exemples consacrés au

swing trading, ce mode de trading présente l’immense avantage d’être
accessible à tous. Faible capital de départ ou peu de temps disponible,
tout le monde peut intervenir en swing trading. Cependant, il implique
(tout comme les autres modes de trading) une stricte observation des
règles et il doit être parfaitement intégré dans votre esprit que le succès
ne sera au rendez-vous que si et seulement si vous réalisez une bonne
gestion de vos pertes. Le bilan annuel de votre swing trading présen-
tera alors un solde créditeur, avec des gains supérieurs aux pertes, et
c’est cela votre objectif premier. Refusez une seule fois d’accepter une
perte aux niveaux recommandés dans ce chapitre et vous sortirez du
monde du trading avec regrets et amertume. Espérer ne réaliser que des
trades gagnants en refusant de clôturer à temps des positions perdantes
ne vous conduira qu’à la perte de votre capital. Il n’appartient donc
qu’à vous de mettre en application cette rigueur indispensable, et vous
toucherez alors du doigt l’importance de l’aspect psychologique dans
le trading.
En étudiant les différentes méthodes d’entrée et de sortie proposées,

vous entrevoyez sûrement que vous pouvez dénir une multitude
de conditions ou de combinaisons dénissant un signal. Je vous
recommande de rester simple dans votre trading et d’utiliser une
combinaison d’outils et de méthodes avec lesquels vous êtes à l’aise.
Cette aisance viendra avec le temps. Il est tout à fait normal de ne pas
avoir de repères lors de vos premiers pas et seul le respect des règles
associé à une rigueur d’acier vous permettront d’évoluer de la meil-
leure manière que ce soit.
D’autre part, un travail de backtesting* est indispensable avant de se

lancer en swing trading sur analyse technique. Le chapitre consacré au
backtesting vous guidera pour cela.

LES REGLES D’OR DU SWING TRADING

7
Trading en mode scalping
L e scalping* est à mes yeux le mode de trading le plus exigeant,

celui qui nécessite une rigueur à toute épreuve et une grande
disponibilité. Une session de scalping doit s’articuler selon une métho-
dologie de travail bien précise an de mettre toutes les chances de votre
côté, comme vous le verrez plus loin. Certains jours vous permettront
d’atteindre votre objectif quotidien en 5 min et d’autres vous mono-
poliseront parfois une demi-journée. Chaque jour est différent, vous le
constaterez très vite. L’aptitude à accepter vos pertes rapidement, sans
hésitations et sans émotions est incontestablement celle qui vous posi-
tionnera dans le camp des scalpers gagnants. Une confortable perfor-
mance annuelle est à votre portée si vous gérez votre scalping avec
une discipline de fer et après avoir acquis une certaine expérience.
7.1 Importance du spread et du levier
An de choisir l’actif le plus approprié au scalping, il convient de

travailler avec un broker* qui propose un spread le plus serré possible.
Je rappelle que le spread est la différence entre le prix d’achat et le
prix de vente. Par exemple, vous avez décidé de débuter en scalpant
sur l’indice CAC 40. Votre broker vous propose un écart de 1 point
entre l’achat et la vente. Si vous souhaitez acheter an de scalper
dans le sens haussier, vous passerez un ordre qui sera exécuté à 4 510
points. Votre position au moment précis où elle est ouverte sera donc
négative de la valeur du spread tant qu’il n’y aura aucune variation.
Votre position afchera alors – 1 point. Lorsque le cours aura monté
de la valeur du spread (donc de 1 point au-dessus du niveau de votre
achat) votre position rapportera 0 point et ce ne sera que lorsque le
cours dépassera la valeur du spread que vous serez en gain. De même,
Trading en mode scalping • 427

si vous passez un ordre short* au prix de 4 510 il faudra que le prix
baisse de 1 point pour que votre position afche 0 point (soit à 4 509)
et de 2 points pour obtenir + 1 point de gain (soit à 4 508), etc. Les
spreads appliqués pour un même indice peuvent varier de 1 à 4 points,
tout comme ils peuvent varier de 1 à 2 pips sur une paire de devises du
FOREX, etc. Il conviendra donc de bien choisir votre futur intermé-
diaire sachant qu’aucun broker ne sera compétitif sur 100 % des actifs,
ce qui vous importe peu car en tant que trader débutant vous ne vous
consacrerez pas à bien connaître plus de un à quatre actifs.
Le but du scalping étant d’accumuler des petits écarts il est capital
de trouver un broker compétitif en matière de spread puisque plus
ce-dernier est important et plus votre gain sera diminué pour une
même variation de cours.
Un autre paramètre essentiel en matière de scalping est le niveau du
levier que nous avons vu en money management*. Tous les brokers
offrent aux investisseurs particuliers la possibilité de bénécier d’un effet
de levier* important, ce qui est un véritable piège pour les débutants.
L’exigence de prendre garde à l’effet de levier s’applique à tous les
modes de trading, bien sûr, puisque, comme vous l’aurez compris,
vous perdrez votre compte de trading rapidement si vous ne l’utilisez
pas de manière raisonnable. Par conséquent, méance ! Surtout ne
vous laissez pas inuencer par l’appât du gain qui vous serait fatal.
Suivez mes recommandations vues en money management et n’uti-
lisez sous aucun prétexte un levier supérieur à 2 lors de vos premiers
pas en mode scalping. Une infraction à cette règle vous coûtera l’in-
tégralité de votre capital si les émotions, l’avidité ou la peur vous
dominent lors de l’accroissement rapide et profond d’une position
perdante. Ce ne sera qu’après trois mois consécutifs de scalping positif
avec un levier de 1 à 2 que vous pourrez décider d’augmenter votre
engagement avec un levier de 5. Si vos résultats sont négativement
impactés, revenez sans hésiter à un plus faible levier. Il se peut en
effet que vous n’adoptiez pas la même rigueur et la même psychologie
du fait d’utiliser un levier plus important. Choisissez donc de revenir
vers un trading moins agressif et sécurisant dans le temps. Vous ferez
alors preuve de raison et de professionnalisme. Tous les brokers sans
exception proposent des leviers bien supérieurs à ceux que je vous
recommande d’utiliser, que vous soyez débutant ou expert. Un levier

nul ou faible sera toujours le garant d’un trading raisonné sur du long
terme. Ce paramètre n’est donc pas un critère de comparaison pour
sélectionner votre broker.
7.2 Avec quels graphiques scalper ?
Le scalping impliquant de travailler à l’échelle de quelques secondes

à quelques minutes, il est primordial de visualiser simultanément non
seulement l’actif sur lequel vous intervenez mais aussi l’indice dont
fait partie votre actif ou un indice voisin si vous scalpez sur un indice.
Par exemple, si vous scalpez sur l’indice Dow Jones, ayez l’œil sur un
graphique en 15 min du S&P 500 pour prendre du recul sur d’impor-
tants mouvements de marché.
Afchez quatre graphiques de votre actif : 5min, 15min, 1H et 1 jour.
Ceci vous permet de visualiser des tendances sur des périodes suivies
par les investisseurs. Inutile cependant de conserver ces quatre
périodes sous les yeux en permanence. Ne surchargez pas votre écran
et contentez-vous de vérier à intervalle régulier les graphiques en
période supérieure à 5min an de ne pas être surpris par un éventuel
changement de tendance « larvé », c’est-à-dire lent mais bel et bien
présent. En revanche, les graphiques en 5min doivent rester visibles en
permanence.
Vous aurez donc nalement deux graphiques au minimum sur votre
écran et au moins trois autres qui seront réduits ou masqués.
Le graphique en 5 min sera celui sur lequel vous passerez vos ordres.
Les autres vous permettront de visualiser des seuils importants et d’ap-
précier les tailles des chandeliers.
Voici un exemple de conguration adaptée au scalping avec les deux
indices CAC40 et DAX30 afchés en 5 min.

7.3 Préparez votre session de scalping
An de réaliser un scalping de qualité, caractérisé par des points

d’entrée déterminés non pas au hasard mais selon un cadre bien déni,
ainsi qu’une gestion des pertes sans faille, je vous recommande de
suivre la méthodologie présentée ici, particulièrement lors de vos
premiers pas. Après quelques mois de pratique vous pourrez éventuel-
lement en modier certains détails, vous adapter à votre ressenti et
écouter votre expérience, puis, selon les résultats obtenus, conserver
vos modications ou revenir à la méthode que je vous propose. Sur le
principe, en matière de trading, on ne change pas un système qui fonc-
tionne mais on peut l’afner avec le temps. Le scalping est à ce point
exigeant qu’il justie une préparation vous mettant dans les meilleures
conditions avant de démarrer votre session.
Cette préparation est absolument indispensable an de ne pas vous
lancer tête baissée devant un graphique tout juste ouvert, sans aucune

analyse. Précipiter les choses de la sorte ne peut que vous mener à
une journée rouge. Le scalping ne s’improvise pas. Il s’agit de se
confronter en temps réel aux opérateurs du marché pour accumuler
quelques écarts le plus rapidement possible, et bâcler votre préparation
vous positionnerait d’avance dans le camp des perdants. Cette prépara-
tion se décompose en trois étapes : la vérication de l’afchage correct
de tous les graphiques nécessaires, la prise de pouls des marchés puis
la mise en œuvre de la checklist scalping. Détaillons cela.
> 7.3.1 Etapes 1 et 2 : vérification de vos graphiques

et prise de pouls des marchés
En ce qui concerne l’afchage de vos graphiques, nous avons vu que

vous devrez scalper sur l’actif choisi avec la visualisation de plusieurs
fenêtres simultanément. L’immense majorité des brokers* vous four-
niront une plateforme de trading qui enregistrera vos paramétrages
automatiquement. Vous n’aurez donc pas à effectuer ce travail de
mise en forme à chaque connexion mais il conviendra toutefois de
ne pas oublier de vérier que tous vos graphiques sont bien en place
et opérationnels. Il peut arriver, pour des raisons diverses, qu’un des
graphiques ne soit pas correctement chargé et mieux vaut découvrir ce
genre de mauvaises surprises en amont. Cette rapide vérication est de
simple bon sens et ne doit pas être négligée.
Une fois cette tâche accomplie, vous allez prendre le pouls des marchés
an de déterminer de quelle manière vous allez engager votre premier
trade*. Cette prise de pouls sera très analogue à celle déjà présentée
dans le chapitre « Introduction au trading », la seule nuance dans le
cadre du scalping est d’éliminer la notion de différence indicielle. Sur
le même principe, votre objectif sera de déterminer dans quel sens
vous allez travailler, haussier ou baissier. Ensuite, selon la technique
de scalping choisie parmi celles présentées plus bas, vous dénirez des
niveaux d’entrée. Nous verrons tout cela en détail plus loin.
Vous devez d’abord, en un coup d’œil, déduire si les marchés sont

globalement sous l’emprise d’une tendance claire ou bien si au
contraire ils sont plutôt en trading range*. Pour cela, tout comme nous
l’avons vu plus haut, un seul critère à retenir : l’indice de l’actif choisi

est-il au-dessus ou au-dessous de 0,4 % ? Si la tendance n’est pas
afrmée et se situe donc au-dessous de 0,4 % je ne vous préconise que
deux méthodes de travail pour vous engager que vous verrez plus bas.
Ignorer ce pré-requis par impatience risquera fort de déboucher sur
une perte. Mieux vaut patienter qu’une tendance claire se dégage ou
travailler avec rigueur sur une des méthodes décrites plus loin. Toutes
les autres méthodes d’entrée en position présentées sont à exploiter
dans des marchés en tendance.
Vous comprenez donc à présent pourquoi il est capital d’effectuer cette
prise de pouls. Se lancer tête baissée dans un scalp sans prêter atten-
tion à l’humeur des marchés diminuera très fortement vos probabilités
de réussite. N’oubliez pas que le scalping est le mode de trading le
plus dur. Il ne sera pas aisé de débuter en la matière car votre psycho-
logie aura tendance à jouer contre vous. Toutes ces recommandations
ont pour but de vous armer au mieux contre vous-même an de vous
inscrire dans une démarche la plus rigoureuse possible.
> 7.3.2 Etape 3 : effectuez votre checklist scalping
Avant de passer votre premier ordre et quelle que soit la méthode d’en-
trée en position choisie, prenez l’habitude d’effectuer votre checklist
scalping. Tout comme un pilote d’avion qui s’apprête à atterrir sans
visibilité, vous devez vérier la cohérence d’un ensemble de para-
mètres essentiels à la poursuite de votre action sans quoi la suite
risquerait fort de tourner à la catastrophe.
Sur le même principe que la checklist day trading* vue plus haut,
notre checklist scalping permet de vérier et de s’imprégner mentale-
ment de certains éléments vitaux à respecter impérativement.
Voyez ci-dessous comment doit se présenter la checklist* que vous
devrez donc utiliser. Vous pouvez la télécharger librement depuis
mon site www.seminairedetrading.com sous la rubrique « Documents
gratuits ».

Vous devrez renseigner les cases selon le réglage de votre levier et
après avoir calculé le nombre de contrats CFD* ou de lots du marché
du FOREX* à engager (les actions étant déconseillées en mode
scalping).
Les points suivants ont déjà été commentés dans le chapitre consacré
au day trading et sont strictement similaires, je n’insisterai donc que sur
les deux consignes inscrites qui sont à considérer comme des éléments
de sécurité. Je ne répèterai pas la première sur laquelle j’ai déjà insisté
plusieurs fois. Quant à la deuxième, concernant une éventuelle perte
de connexion internet en plein scalping, elle est absolument vitale. S’il
est certes rare de perdre une liaison internet rien ne peut vous garantir
que vous serez à l’abri d’une telle déconvenue. Vous n’aurez pas de
temps à perdre pour évaluer la situation et prendre une décision. La
meilleure qui soit est sans aucun doute de demander à votre broker de

clôturer votre position ouverte. Peu importe l’état gagnant ou perdant
de votre ordre. Si vous êtes réactif les dégâts seront limités. Attendre
davantage revient ni plus ni moins qu’à trader en mode loto en atten-
dant que votre connexion se rétablisse : « ça passe ou ça casse… »
Fuyez ce raisonnement, soyez professionnel et adoptez le bon réexe.
Vous aurez pris soin d’écrire le N° de téléphone de votre broker dans
le champ dédié à cet effet, ce qui vous fera gagner un temps précieux.
Cette checklist doit être consultée systématiquement avant chaque

session de scalping. Elle vous garantira les meilleures conditions
possibles et ne doit par conséquent jamais être négligée même lorsque
cela vous paraîtra routinier si vous scalpez au quotidien. Un pilote de
ligne n’omet jamais d’effectuer la checklist adaptée à sa phase de vol,
pourtant, avec l’expérience, il pourrait s’en passer. Jusqu’au jour où
un oubli sera commis engageant la sécurité…
> 7.3.3 Synthèse de la préparation d’une session de scalping
Pour nir, voici une synthèse de la préparation à une session de scalping.

7.4 Détermination de vos gains et de vos pertes
en mode scalping
> 7.4.1 Gain moyen journalier en mode scalping
Quel que soit le type d’actif avec lequel vous comptez débuter en scal-
ping vous devrez limiter votre objectif quotidien à un gain correspon-
dant à une variation de 0,05 % à 0,1 % du dit actif, et ce répartit sur deux
à cinq transactions. Cela signie que vous devrez absolument mettre n
à votre session de scalping dès que vous aurez atteint la fourchette de
0,05 % à 0,1 % de variation, et ce y compris si vous avez atteint cet
objectif après le premier ou le deuxième scalp. Continuer à scalper en
enfreignant cette règle dans l’espoir de « faire plus » vous placerait dans
le rang des traders perdants ne sachant pas obéir à des règles indispen-
sables à votre succès. Ceci ne concerne que la variation quotidienne sur
laquelle vous devrez travailler, pour ce qui est du volume à engager et
donc du levier, nous verrons cela dans la section suivante.
Voici quatre exemples appliqués à la fourchette 0,05 % / 0,1 % de
variation sous forme d’un tableau.
Vous obtenez ainsi votre fourchette d’objectif journalier. Comme je

l’ai déjà expliqué, dès que vous avez atteint un résultat situé dans cette
fourchette, après votre premier, deuxième ou troisième trade*, vous
devez stopper votre session de scalping et attendre le lendemain avant
de vous confronter de nouveau aux marchés. En pratique, ne croyez
pas vous en tirer à si bon compte ! Vous commencerez par exemple
une série de quatre pertes avant de redresser la barre et de parvenir
à votre objectif après dix à vingt trades dont de nombreux seront
perdants. Seule une bonne gestion des pertes vous permettra de ne pas
terminer une journée dans le rouge, mais vous devrez accepter cette
réalité de temps en temps. Vous ne pouvez pas avoir raison contre le
marché tous les jours de trading.

> 7.4.2 Quelles pertes maximales admissibles en mode scalping ?
Vous devrez absolument vous conformer aux niveaux de pertes exposés

en money management. Pour rappel, en mode scalping, il conviendra
de ne pas dépasser une perte équivalente à 1,5 jour de gains. Idéale-
ment, chaque perte devra rester dans une fourchette de 30 % à 50 %
de cette limite. Au-delà de ce seuil, mettez n à votre session de scal-
ping an de ne pas terminer votre journée de trading avec une perte
bien supérieure, par entêtement à vouloir gagner contre le marché.
Par exemple, si vous avez déni un objectif moyen quotidien de gains
de 6 points sur l’indice CAC 40, votre perte maximale admissible sera
de 6 x 1,5 = – 9 points. Chaque perte ne devra donc pas dépasser 3 ou
4 points. Si vous touchez le seuil de 9 points après deux ou trois pertes
consécutives, stoppez impérativement votre session de scalping et
attendez le lendemain pour vous confronter de nouveau aux marchés.
En travaillant ainsi, le niveau moyen de pertes sera supérieur à celui
des gains. Cela peut paraître de mauvais augure aux premiers abords.
Beaucoup d’intervenants considèrent à juste titre qu’un bon système
de trading doit être un bilan positif de gains et de pertes de même
niveau. Or, la réalité et la pratique mettent à mal cette évidence mathé-
matique. Cette théorie aussi justiée soit-elle est source d’un conit
insoluble : xez vos pertes à un niveau inférieur ou égal à vos gains
est certes l’idéal mais, dans ce cas, le niveau de prise de perte sera
si proche de votre prix d’entrée que des mouvements intraday* erra-
tiques ont toutes les chances de les déclencher avant la prise de prots.
A l’inverse, un niveau de prise de perte trop éloigné nécessitera un
nombre de jour de scalping positif trop important pour compenser un
seul déclenchement. Par conséquent, il s’agit de trouver le meilleur
compromis et c’est en cela que la notion de « qualité » entre en ligne
de compte. Un ordre d’entrée est assimilé comme étant de qualité lors-
qu’il n’est pas pris au hasard, qu’il n’est pas guidé par les émotions ou
qu’il n’est pas pris trop rapidement sans aucune analyse. La notion de
travail qualitatif exige de vous le suivi d’une méthode d’entrée répon-
dant à une certaine psychologie du marché à un instant donné. Il est
également le fruit d’un long travail d’observation du comportement
d’un actif dans différentes congurations qui mène à des déductions en
matière de prise de position. Pour démontrer un tel professionnalisme

la patience sera votre meilleure alliée. Vouloir vous engager rapide-
ment en scalping sans attendre l’obtention d’une conguration favo-
rable revient à vous engager totalement au hasard, et le bilan gain/
perte évoqué ci-dessus ne pourra que pencher du mauvais côté.
Certains exemples pratiques détaillés un peu plus bas dans ce chapitre

vont illustrer cette approche.
7.5 Utilisation de l’effet de levier* en mode scalping
Vous devrez impérativement utiliser un levier nul (=1) ou de 2. Soyez

bien conscients que tous les jours de scalping ne seront pas gagnants.
Vous atteindrez votre niveau de perte quotidienne rapidement et
conclurez donc votre session de scalping par un bilan négatif. Ceci ne
doit absolument pas être vécu comme un échec. Il vous sera impos-
sible de scalper positivement 100 % de vos journées de scalping et les
pertes feront inévitablement partie de votre bilan global. N’oubliez pas
que ceci est tout à fait normal. Scalper avec un levier nul impactera
donc faiblement votre compte lors de vos journées perdantes. A l’in-
verse, vous perdrez la totalité de votre capital très rapidement si vous
utilisez un fort levier, l’exemple ci-dessous le démontre clairement.
De manière identique, les gains seront également plus réduits mais
souvenez-vous du concept de l’écureuil et du glouton…
Prenons l’exemple d’un objectif extrêmement raisonnable de 4 pts/jour
sur le CAC40 avec un levier nul sécurisant votre compte, puis avec un
levier de 100 puisque tous les brokers* donnent accès à de tels leviers
sur de nombreux actifs. Vous verrez que la différence est sans appel…
Admettons donc que vous détenez un compte de trading présentant

un capital de 400 € et qu’aucune position n’est ouverte, le compte est
donc liquide*. Vous envisagez de scalper sur le CAC et vous avez noté
que, depuis l’ouverture, l’indice est en tendance baissière nette. Vous
décidez de sagement vous engager avec un levier nul en shortant un
micro-lot (0,1 CFD* = 400 € et 1point de CAC= 0,10 €). Votre ordre
est exécuté à 4 975 points.

Votre objectif quotidien est de 4 points (en cohérence avec l’objectif
moyen de 0,07 % à 0,1 %). Votre perte maximale admissible est donc
de 4 x 1,5 = -6 points. Chaque perte ne devra donc pas dépasser 2 à
3 points, ce qui est extrêmement serré.
6 points de perte avec 0,1 CFD = 0,60 €. La perte du jour représente
0,15 % de votre compte.
A présent voyons ce qu’il adviendrait s’il vous venait à l’esprit de

trader avec un levier de 100.
Avec un compte de 400 € vous interviendrez donc sur :

400 x 100 = 40 000 €
40 000 € / 4 975 = 8 CFD
Vous scalperiez donc avec 8 CFD et chaque point de CAC équivau-

drait à 8 €. Ce qui implique donc qu’une perte de 6 points serait égale
à 48 €, soit 12 % de votre compte de perdus sur une seule session de
scalping ! Sachant que la session suivante votre compte serait diminué
d’autant, une série de mauvais jours auraient très rapidement raison de
votre capital. Quant à une éventuelle coupure internet avant un mouve-
ment rapide du marché ou bien un refus de votre part d’accepter votre
perte, ils vous conduiraient à une perte bien supérieure. Imaginez un
mouvement de 40 ou 80 points tout à fait possible très rapidement
en certaines circonstances : votre compte serait liquidé* avant que le
cours de l’indice atteigne ces seuils… Croyez-moi, les traders débu-
tants qui cèdent à la tentation de l’appât du gain et travaillent ainsi
perdent leur capital extrêmement rapidement. Suivez donc mes raison-
nables recommandations et rejoignez le camp des écureuils…
7.6 Quels actifs choisir en mode scalping ?
Ceux d’entre vous ayant accès aux CFD* pourront sélectionner un

CFD indice dont la valeur absolue* est plutôt faible. Pour débuter,
il convient en effet d’apprendre à se confronter aux variations et aux
retournements soudains qui seront psychologiquement et technique-
ment délicats à gérer. Une journée volatile induira de fortes variations

dans les deux sens et un indice valant 2 500 à 5 000 points ne se
comportera pas comme un indice en valant 10 ou 20 000. Il vous sera
également possible de vous tourner vers un CFD d’une paire de devises
du FOREX*. Quel que soit votre choix, les principes régissant un scal-
ping raisonnable et viable dans la durée seront identiques. Apprenez à
bien connaître votre actif en vous y confrontant au quotidien. Avec le
temps, vous saurez à quoi vous attendre selon le comportement domi-
nant de chaque séance : long trading range* peu animés ou journées
volatiles et nerveuses… Par ailleurs, je déconseille d’entreprendre du
scalping sur un autre type de CFD tel que métaux ou matières premières
(or, argent, pétrole, gaz, cacao, sucre, céréales, etc.), leurs variations
intraday* pouvant être souvent extrêmement erratiques et violentes et
les spreads appliqués étant proportionnellement plus élevés que pour
les indices et le FOREX. Enn, je rappelle que le scalping sur actions
ou CFD actions est pénalisé par les commissions prélevées sur chaque
transaction (achat et vente), qui relèvent de manière déraisonnable les
objectifs à atteindre. Je déconseille donc vivement de vous y intéresser.
Les lecteurs n’ayant pas accès aux CFD devront se tourner vers le
marché du FOREX. Si vous êtes dans ce cas prenez le temps d’étu-
dier les conditions proposées par les différents brokers* accessibles en
cherchant le spread le plus compétitif possible. Souvenez-vous qu’en
scalping, le spread est un paramètre essentiel qui peut être pénalisant
s’il est trop important. Vous trouverez ci-dessous des indications sur
des valeurs de spread généralement proposées.
> 7.6.1 Objectifs quotidiens et spread par actifs
Cette section rappelle les objectifs quotidiens par actifs en mode scal-
ping selon la fourchette de 0,05 % à 0,1 % de variation de l’actif. Ces
valeurs sont calculées pour une valeur moyenne et vous devrez dénir
vous-même le moment venu cette fourchette avec la valeur actuelle
de l’actif (les résultats seront cependant très proches). Quant aux
indications de spread, elles vous permettront de comparer les condi-
tions proposées par plusieurs brokers.

L’indice CAC40 : indice de valeur absolue compatible avec le scal-
ping. Exigez un spread de 1 point maximum. L’objectif moyen quoti-
dien en mode scalping se situe entre 3 et 6 points.
L’Eurostox50 : indice de valeur absolue compatible avec le scalping.

Exigez un spread de 1 point maximum. L’objectif moyen quotidien en
mode scalping se situe entre 2 et 4 points.
L’indice DAX30 : indice de valeur absolue trop élevée pour débuter

en mode scalping. Pour ceux qui sont plus expérimentés, je recom-
mande un spread maximum de 1 point et un objectif moyen quotidien
en mode scalping de 7 à 10 points.
L’indice FTSE (Footsie) : l’indice britannique est de valeur absolue

moyenne. Ses évolutions sont souvent indépendantes des autres places
européennes et il ne devrait pas en être autrement après le Brexit…
Pour les sujets de Sa Majesté voulant s’adonner au scalping sur leur
indice national, je leur suggère un objectif moyen quotidien de 3 à
7 points. Votre broker devra appliquer un spread de 1 point maximum.
Le NASDAQ100 : indice de valeur absolue compatible avec le scal-

ping. Exigez un spread de 1 point maximum. L’objectif moyen quoti-
dien en mode scalping se situe entre 3 et 6 points.
Le S&P500 : indice de valeur absolue compatible avec le scalping.

Exigez un spread de 0,5 point maximum. L’objectif moyen quotidien
en mode scalping se situe entre 1 et 2 points (sachant que des écarts de
0,1 à 0,9 points peuvent se capter).
Le Dow Jones30 : de valeur absolue bien trop grande pour scalper, je

déconseille de vous intéresser à cet indice qui côte aux environs des
20 000 points depuis 2017 et dont les mouvements intraday induisent
une gestion des pertes très délicate. Préférez-lui plutôt le mode day
trading*.
Enn, je rappelle que pour le moment, la majorité des indices de la

zone asiatique sont soumis à des spreads interdisant tout scalping

(de 5 à 15 points). Il sera donc préférable de s’orienter vers un des
indices analysés ci-dessus si le décalage horaire vous le permet.
Les paires de devises du marché du FOREX : plus de précisions seront

fournies sur ces actifs plus loin. Vous devrez prendre en compte le
spread proposé qui peut varier de manière pénalisante d’un broker
à l’autre. Dans le cadre du scalping, je vous recommande de ne pas
trader sur une paire de devises d’un spread supérieur à 1 pip (la notion
de pip est abordée plus loin). Peu importe les restrictions de levier
associées à ce type de spreads serrés (généralement les très gros leviers
sont conditionnés à des spreads plus importants) car ils offrent de toute
manière un levier minimal de 100, c’est-à-dire bien supérieur au levier
de 1 à 5 conseillé. Vous trouverez un spread de 1 pip ou moins sur les
paires EUR / USD ou GBP / USD qui sont les deux paires les plus
traitées du marché FOREX, la star étant l’EUR / USD qui représente à
elle seule environ 30 % des échanges du FOREX.
7.7 Méthodes de scalping
> 7.7.1 Scalping aux abords des résistances*, des supports* et des chiffres ronds
Cette méthode peut se déployer avec ou sans tendance détectée lors

de la prise de pouls. Les niveaux pivots (supports et résistances avérés
dans le passé) et les chiffres ronds sont l’objet de nombreux échanges
entre acheteurs et vendeurs. Cette caractéristique se constate sur tous
types d’actifs et constitue une aubaine pour les scalpeurs raisonnables
qui exploiteront ces échanges en cumulant deux à trois rapides tran-
sactions (une à deux dans chaque sens). Vous appréhenderez cette
technique de scalping en suivant la trame générale suivante :
– prise de pouls, détermination d’une tendance avérée ou non, prépa-
ration de vos niveaux d’intervention, détermination de vos niveaux
de prots et de pertes puis application de la checklist scalping.
Je vais vous détailler toutes ces étapes une par une. En voici un
schéma synoptique :

Etapes 1 et 2 : prise de pouls des marchés. Rapide, simple mais indis-
pensable, ces deux étapes intimement liées doivent vous amener à
observer les marchés an d’en déduire l’humeur générale des opéra-
teurs. De la présence d’une tendance avérée (pour rappel, au-delà des
bornes + 0,4 %/–0,4 %) découlera votre choix sur les niveaux d’inter-
vention à sélectionner. Connectez-vous donc sur un site web tel que
zonebourse.com et identiez la tendance générale.
Etape 3 : identiez les niveaux pivots et les chiffres ronds. Commençons

par le cas où une tendance claire est établie, c’est-à-dire que votre actif
afche un taux de variation par rapport à la clôture de la veille se situant
au-delà des bornes + 0,4 % / – 0,4 %. S’il se situe en territoire positif,
donc quelque part au-dessus de + 0,4 %, vous devez alors visualiser
sur des graphiques 1 jour, 1 H et 15 min la résistance la plus proche
au-dessus du cours. Avec le temps, si vous intervenez au quotidien en
scalping sur le même actif, vous connaîtrez ces niveaux et n’aurez pas
à chercher à les dénir graphiquement mais simplement à les conrmer
visuellement, ce sera l’avantage de l’expérience. A ce stade, le but
est trouver le prochain niveau qui suscitera de nombreux échanges.

Qu’il s’agisse d’un chiffre rond, d’un support ou d’une résistance,
le principe d’intervention sera le même. Nous choisirons le prochain
niveau pivot* qui sera testé selon la tendance en cours. Comme on l’a
déjà vu selon cette technique en mode day trading*, en tendance haus-
sière vous ne choisirez que des résistances au-dessus du prix, et, inver-
sement, vous ne convoiterez que des supports au-dessous du prix en
tendance baissière.
Etape 4 : positionnement de vos ordres d’entrée, de vos take-prot* et

de vos stop-loss*.
L’étape 3 vous a permis de déterminer sur quels niveaux vous comptez
exploiter la virulente bataille entre acheteurs et vendeurs autour de
supports ou de résistances potentiels an de cumuler des écarts compa-
tibles avec vos objectifs de scalping. Par la suite, l’étape 4 implique
de déterminer les seuils de gains et de pertes que vous reporterez sur
votre checklist scalping an de mieux les avoir en tête, puis de savoir
où positionner vos ordres précisément. Il s’agit donc du rapport gains/
pertes à calibrer correctement et nous avons vu en money manage-
ment* qu’il est admis de dénir un niveau de perte supérieur au niveau
de gain, le but étant d’atteindre un objectif journalier sur l’ensemble de
vos trades* via une démarche qualitative. La limite de perte maximale
admissible sera toujours calibrée à 1,5 fois votre objectif quotidien,
lequel sera évalué entre 0,05 % et 0,1 % de variation de l’actif. Ces
postulats de base sont invariables. Ils dénissent votre cadre de travail
et vous ne devrez jamais en sortir durant vos premiers mois de scalping.
Voici schématiquement comment positionner vos ordres dans le

contexte d’une tendance haussière :
Tendance haussière :

Puis dans le même esprit, en tendance baissière :
Voici l’interprétation de ces gures appliquée à une tendance haussière.
Premier trade dans le sens de la tendance : il doit constituer environ

70 % de votre objectif quotidien. Ceci répond au bon sens car c’est ce
trade qui est placé avec la tendance. Les 30 % restants seront répartis
sur un à deux trades, positionnés eux à contre tendance. Cette congura-
tion de trading à contre tendance aux abords d’un niveau pivot est l’ex-
ception en scalping. Comme vous pouvez le visualiser sur le schéma
ci-dessus le niveau de votre prise de prot ne doit pas être parfaitement
aligné sur le niveau ciblé mais légèrement au-dessous, décalé de l’écart
E1. Pour un indice de faible valeur absolue*, tel que je le recom-
mande pour le scalping, prenez un écart E1 d’environ 5 points. Il est
en effet plus prudent de garder une marge de sécurité, rien ne dit que
votre résistance ou le chiffre rond ciblé seront précisément touchés. En
pratique, vous constaterez souvent qu’il est préférable de parler de zone
plutôt que d’un niveau précis au point près. Vous devez donc déter-
miner d’abord le niveau de clôture de votre trade, puis, par déduction
avec votre objectif, le niveau d’entrée. Le stop-loss quant à lui devra
être serré, c’est-à-dire proche de votre niveau d’entrée, et d’une valeur

de 1/5 à 1/4 de votre perte maximale admissible. Le principe est de
clôturer votre position dès que le marché vous donne tort, sans attendre
davantage. Vous pourrez vous repositionner après une perte, dans le
même sens et selon la même stratégie. Vous devez avoir conance en
votre méthode. Le moment précis auquel se placer de nouveau sera
évalué selon la dynamique du rapport acheteurs/vendeurs et vous antici-
perez cela avec un minimum d’expérience. Cette faculté à sentir lequel
des deux camps à la main pour les minutes à venir est aussi précieuse
qu’indispensable et certains d’entre vous n’y parviendront pas. C’est ce
qui fait la difculté du scalping, et ceux qui ne parviendraient pas à
appréhender cette notion de dominance ne devront pas insister. Chaque
individu doit s’adapter à son ressenti et ne pas forcer sa personnalité.
Pour ceux qui y parviendront, vous atteindrez un taux de réussite bien
supérieur à un jour sur deux, le bilan gains/pertes sera donc positif. Si
ce n’est pas le cas et que cependant vous n’avez enfreint aucune règle,
mieux vaut alors délaisser ce mode de trading qui, je le rappelle, est
incontestablement le plus difcile de tous. Vous verrez deux exemples
complets sur les graphiques ci-dessous mais, pour le moment, conti-
nuons avec les deux ordres suivants qui consistent à scalper cette fois à
contre-tendance et à proximité du niveau pivot anticipé.
Si vous avez réussi votre premier scalp, et donc accumulé 70 % de

votre gain quotidien, il vous reste à répartir les 30 % restants sur ces
deux trades à contre-sens. Il convient donc de les soigner, sachant que
trader à contre-sens de la tendance est toujours risqué et nécessite par
conséquent d’être très réactif. En termes de psychologie de marché, ces
deux trades à contresens sont judicieux : ils exploitent un phénomène
classique observé à proximité d’un niveau pivot : une fraction des ache-
teurs décide de prendre ses gains, ce qui inéchit le prix et encourage
certains vendeurs à rentrer short* tablant sur un pull-back* pour réaliser
un gain. Un trading range* plus ou moins important se met alors en
place dans la zone de ce niveau jusqu’à ce que l’un des deux camps
nisse par remporter la bataille ; le prix cassera alors cette zone et le
niveau pivot franchement à la hausse ou bien effectuera un pull-back.
C’est donc pendant ce trading range que vous devrez proter des doutes
du camp acheteur pour positionner vos deux ordres short, le deuxième
après avoir clôturé le premier au gain prévu. Le niveau d’entrée se

situera cette fois à l’écart E1/2, volontairement plus proche du niveau
pivot. Il ne sera ainsi déclenché que si les acheteurs ont la volonté de
tester le niveau pivot, la suite dépendant alors des motivations des deux
camps. Le niveau de clôture (stop-prot*) doit être ajusté comme nous
l’avons vu à 50 % des 30 % restants à conquérir. Le niveau de perte
sera quant à lui ajusté via un stop-loss toujours à l’équivalent d’1/5 à
1/4 du gain moyen quotidien et impérativement légèrement au-dessus
de la résistance. Souvenez-vous, mettre un stop-loss sous une résistance
est un non-sens puisqu’il elle sera très probablement testée…
Nous avons donc vu dans quel sens positionner vos ordres. Le cas
d’un marché en trading range est abordé dans les exemples de trades
réels ci-dessous.
Rappelez-vous de ne jamais tenter de vouloir effectuer plus de trades
aux abords de niveaux pivots ou de chiffres ronds. Un ou deux trades
positifs sont largement satisfaisants. Généralement, ces niveaux clés
sont testés deux à trois fois au minimum. Vous constaterez au cours de
votre expérience de scalpeur tous les cas de gure. Certains niveaux
ne seront testés qu’une seule fois ou trois et jusqu’à six fois ou plus.
Quoi qu’il en soit, ne dérogez pas à ce principe qui privilégie l’attitude
de l’écureuil raisonnable plutôt que celle du glouton trop gourmand…
Etape 5 : effectuez votre checklist scalping (cf. § 7.3.2). Inutile de

répéter à quel point vous devez absolument effectuer votre checklist à
voix haute avant de passer votre premier ordre. Vous garderez ainsi en
tête les paramètres essentiels de vos trades, ce qui est un élément sécu-
ritaire indispensable vous mettant à l’abri d’erreurs ou d’étourderies
nuisibles à votre trading.
Voyons à présent en détail une série de trades réels.
Voici pour commencer un trade réel basé sur l’anticipation d’un test du
chiffre rond 5 100 sur l’indice CAC40, le 31/07/2017. J’ai décidé de
placer un ordre short puisque la zone des 5 100 correspond à une baisse
de l’indice de l’ordre de –0.5 %. Il est donc logique de placer un ordre
short allant dans le même sens que la tendance en cours. Je commence
par déterminer mon niveau de sortie : pas exactement 5 100 mais légère-
ment au-dessus : 5 103. L’objectif de ce trade sera ajusté selon un prot

de 4 points. Le spread appliqué étant de 1 point, le niveau d’entrée est
xé à 5 108. Le stop-loss quant à lui sera positionné 10 points au-dessus
de l’entrée, à 5 118. Ce jour-là, le risque de test du niveau 5 080 est fort,
je n’envisage donc pas de placer d’autres ordres dans cette même zone
de 5 100 après ce trade. Nous pouvons observer sur le graphique ci-des-
sous que tout s’est déroulé correctement, l’ombre* basse de la bougie
de clôture de position étant à 5 099, le test des 5 100 a bien eu lieu sans
hésitation du marché, le stop-loss ne fut donc pas déclenché.

A présent analysons la démarche à adopter en cas d’absence de
tendance. Le cours évolue alors entre les bornes – 0,4 % et + 0,4 %.
Il convient dans ce cas de projeter le scénario haussier et le scénario
baissier pour chercher les supports potentiels du scénario bais-
sier et les résistances potentielles du scénario haussier. Comme en
day trading, vous chercherez à encadrer le prix par une résistance
au-dessus et un support au-dessous. La différence notable entre les
deux modes de trading sera la technique employée pour proter d’un
test des opérateurs, ainsi que l’objectif moyen quotidien. Bien sûr il
se peut que la période d’indécision, dessinant alors un trading range,
se prolonge, auquel cas vous ne pourrez pas intervenir et il faudra
accepter cela sans forcer votre trading. Certains jours ne vous permet-
tront pas d’atteindre vos niveaux d’entrée, il faudra se résigner à
attendre le lendemain ou à adopter une autre technique. Il est toutefois
relativement rare que le prix ne teste pas une résistance ou un support
au cours de la séance, même dans le cadre d’un marché peu animé.
Voici un trade réel exécuté sur l’indice Nasdaq100* l’après-midi du

24/08/2017. L’ouverture du marché et la demi-heure qui suivirent
furent hésitantes et articulées autour de l’équilibre de l’indice qui
oscillait entre + 0.3 % et – 0.3 %. Je décidais donc d’encadrer le prix à
15H50 heure de Paris (09H50 heure de New-York) en plaçant un achat
à proximité d’une zone pouvant jouer le rôle de résistance en intraday*
et, de la même manière, j’ai placé un ordre de vente au-dessus d’un
niveau support. Ces deux niveaux ont été identiés en période 1H,
le graphique en période daily* ne me donnant que des niveaux trop
éloignés. Voyez ci-dessous le graphique en 1H ayant été fort utile dans
ce travail de choix de niveaux pivots. Ainsi, vous pouvez constater
grâce aux ombres des bougies 01H que les niveaux 5 880 et 5 825 ont
été les derniers seuils testés par les opérateurs.

Ce graphique en 5min afchant la transaction effectuée montre que

c’est l’ordre de vente qui a été touché (à 15H52) et fermé à 16H09
avec un prot de 8.2 points. J’ai en effet rentré l’ordre automatique au
niveau précis de 5 835, soit 10 points au-dessus du niveau support visé.
N’oubliez pas qu’il est impératif d’intervenir dans le sens du marché,
un test du niveau 5 825 se fera forcément sur un mouvement baissier
et il faut donc entrer un ordre baissier pour proter de ce test avec un
objectif de 4 points, en ligne avec la valeur absolue de l’indice et les

objectifs de scalping. La particularité de ce trade est que je n’ai pas
rentré d’ordre de clôture automatique à 4 points et ce pour des raisons
macro-économiques : cette journée calme depuis la matinée avait la
capacité d’engendrer de rapides mouvements pouvant casser le support
et la résistance visés, les investisseurs étant préoccupés par les faits et
gestes des banquiers centraux se réunissant tous à Jackson Hole. Les
discours de la présidente de la FED* Janet Yellen et du président de la
BCE* Mario Draghi n’étaient pourtant prévus que le lendemain mais
l’expérience m’a appris qu’un marché en attente avec peu de volume
est souvent à l’origine de mouvements brefs et profonds entre de
longues périodes de trading range. J’ai donc pris la décision de sortir
manuellement, selon le comportement de l’indice après l’exécution de
l’ordre. Et c’est justement une augmentation de la nervosité du marché
à 16H05 qui m’a incité à me tenir prêt à clôturer ma position dès la
survenance d’un rebond aussi inme soit-il. En bon écureuil, dès que
le gain s’est réduit de 9 à 8 points j’ai immédiatement fermé la position
sans attendre une seconde supplémentaire. La cible initiale de 4 points
a très rapidement été dépassée et dans ce genre de situation, il n’est pas
déraisonnable d’attendre avant de prendre ses prots, l’expérience vous
apportera cette facilité à dissocier un marché calme d’une marché rendu
nerveux. Vous pourrez alors intervenir manuellement pour fermer vos
positions. Lors de vos débuts contentez-vous d’utiliser des stops-prots
automatiques. Enn concernant le stop-loss, je l’aurai exécuté manuel-
lement à 5 845, soit à –10 points, selon la vitesse des échanges. Prendre
ses pertes manuellement et non via un ordre automatique à l’avantage
de laisser le temps d’évaluer la situation an de dénir si le niveau en
question a été atteint par un mouvement rapide ou modéré. Trop rapide
il se pourrait que la perte soit acceptée pour rien, sur un mouvement
furtif. Cependant, cette distinction étant délicate, je vous suggère vive-
ment de n’utiliser à vos débuts que des ordres automatiques.

Le graphique ci-dessous illustre une situation d’attente et, nalement,

l’absence de transaction, les ordres automatiques entrés n’ayant pas été
touchés de toute la séance. Voyons cela de plus près. Nous sommes en
tout début de séance sur l’indice CAC40 qui afche + 0.29 %. Ce taux
nous amène donc à considérer qu’aucune tendance claire ne s’afche
et qu’il convient d’encadrer le cours après avoir déterminé des niveaux
de résistance et de support. Vous commencez à avoir l’habitude de ce
raisonnement à présent… Voyez sur la capture d’écran suivante l’état
global des marchés et celui du CAC40.

Vous remarquerez l’heure, tout juste quelques minutes après l’ou-
verture alors que j’ai vivement conseillé de ne pas intervenir dans la
première demi-heure suivant l’ouverture, et vous devrez vous tenir à
cette règle. Dans le cas présent, exception est faite pour la réalisation
du graphique. Voyez ci-dessous ce graphique en période 01H de la
matinée du 24/08/2017. L’expérience de suivi de l’indice CAC40 m’a
amené à déterminer 5 150 et 5 080 respectivement comme résistance
et support pouvant être testés en intraday. Ces seuils sont assez larges
et je me doutais qu’il était fort possible qu’aucun de ces niveaux ne

soient testés d’ici la n de séance. C’est effectivement ce qu’il s’est
passé, comme vous pouvez le constater sur le graphique réalisé aux
alentours de 10H du matin : les ordres sont restés en attente jusqu’à
la n de séance, après quoi ils furent tout simplement supprimés. Cet
exemple me permet d’insister sur l’importance de la rigueur et de la
psychologie en trading. Après avoir déni vos niveaux d’entrée, ne
revenez pas dessus. Soyez rigoureux. Relever le support ou abaisser la
résistance revient à céder à des émotions qui n’ont pas de place dans
cette activité. Louper ainsi une transaction est normal, vous n’aurez
pas raison tous les jours. Comprendre et adopter cette attitude est un
geste professionnel.
Terminons avec cet exemple en précisant les niveaux d’entrée.
En ce qui concerne le test de la résistance 5 150, un achat est posi-
tionné à 5 142 avec un ordre take-prot automatique ajusté à + 3
points. Un deuxième ordre baissier celui-là car anticipant une brève
réaction de vente à l’approche du niveau est placé à 5 148 avec un
take-prot modeste (car à contre tendance) de 1 point.
Dans le même esprit, le support 5 080 est travaillé comme suit :
Une vente est placée à 5 087 avec un take-prot de + 3 points. Un achat
associé à un take-prot d’1 point est placé à 5 081. Sur le graphique
du broker* FXCM, les ordres me permettant de clôturer chaque posi-
tion automatiquement sont représentés par le terme « Limit ». Le terme
« Entrée (B) » est un achat (B pour buy*) et le terme « Entrée(s) est
une vente (S pour short puisqu’il s’agit bien d’un ordre short).
Enn, les stop-loss seraient exécutés à –10 points de perte, manuelle-
ment dans ce cas, c’est pourquoi ils n’apparaissent pas.

Voici comment encadrer le prix lors d’un trading range et l’exemple

dans ce cas d’un scalp réalisé le 24/08/2017 sur l’indice Eurostoxx50
en début d’après-midi. Nous voyons sur le graphique ci-dessous que
j’ai déni en période 15min une borne haute du trading range initié en
milieu de matinée à 3 459 et une borne basse à 3 452. Ainsi, je suis
rentré short légèrement au-dessous de la borne haute, à 3 457 avec un
take-prot automatique ajusté à + 3 points qui fut déclenché 29 min
après l’entrée en position. La perte aurait due être acceptée à 3 460,

au-dessus de la borne haute car il est graphiquement évident qu’une
remontée du cours à ce niveau remettrait en cause le scénario de pour-
suite du trading range.

> 7.7.2 Scalping sur accélération
Cette méthode peut se déployer avec ou sans tendance détectée lors de

la prise de pouls. Elle est incontestablement plus délicate et requiert
plus de savoir-faire et d’expérience an de l’exploiter correctement.
Par accélération il est sous-entendu une augmentation soudaine des
vitesses de cotation dans un sens.
De nos jours, de telles accélérations font partie du quotidien des marchés
et sont favorisées par les robots de trading et par le trading algo-
rithmique qui ont tendance à déclencher un nombre important d’ordres
en un laps de temps très court lors du franchissement de certains seuils.
Ce genre de mouvement est aisé à distinguer à condition de consacrer
un minimum de temps régulièrement à observer vos graphiques en
temps réel. Lorsqu’un mouvement soudain apparaît sur votre actif il
est fort probable qu’il se poursuive au moins un instant, sufsamment
longtemps pour vous permettre de l’exploiter en prenant vos gains très
rapidement. On privilégiera bien sûr le sens de ce mouvement s’il est
identique à celui de la tendance en cours. Dans le cas contraire on
s’abstiendra.
Si les marchés sont sans tendance, on se tiendra alors prêt à intervenir
dans l’un ou l’autre sens indifféremment. Ce genre d’accélération peut
se produire une à trois fois par demi-journée. Comme il a été énoncé
plus haut, les séances boursières particulièrement calmes offrent géné-
ralement l’occasion de proter d’une timide accélération et de cumuler
ainsi quelques prots. Il convient donc d’être particulièrement patient
et de disposer d’assez de temps disponible pour guetter son appari-
tion. Il faut proter au plus vite de ce mouvement. Prendre ses gains
ou accepter ses pertes tout aussi rapidement sera absolument vital. Une
hésitation de deux secondes pourrait totalement effacer vos gains. Vous
devrez garder le doigt sur votre souris et placer vos ordres d’entrée et de
sortie en un éclair. Une technique tout à fait caractéristique du scalping.
La trame générale de préparation d’une session de scalping sur accélé-
ration est la suivante :

Par souci de rigueur, effectuez tout de même la checklist scalping,
même si vous ne pouvez pas dénir de niveaux d’entrée avec cette
méthode. Vous vérierez ainsi des éléments restants essentiels tels que
le nombre de CFD* ou de lots à engager pour travailler sous un faible
levier.
Illustrons cette méthode d’entrée en position avec les deux exemples

ci-dessous.
Voici une transaction réalisée sur l’indice CAC40 le 18/07/2017 à

10H30. La tendance de la matinée était baissière jusqu’à une première
accélération haussière qui ramena l’indice en tendance neutre, aux
alentours de –0.10 % et –0.20 %, autorisant ainsi une éventuelle inter-
vention dans n’importe quel sens. J’ai acheté rapidement à 5 227 à
10H30, en me tenant prêt à clôturer ma position dés l’obtention de
3 points. Les vendeurs se manifestèrent alors et le niveau de ma prise
de perte fut approché sans être touché. C’est nalement une seconde
accélération haussière qui se déclencha à 10H36. Le mouvement fut
rapide et cassa le niveau d’équilibre de 5 230 propulsant alors l’in-
dice en territoire positif. L’expérience me commanda de patienter la
prochaine bougie de 1 min avant de prendre une décision. C’est au
cours de la bougie de 10H37 que je pris mes gains avec un résultat de

7 points. Par la suite, vu le retournement haussier effectué, j’achetais
de nouveau dans le but de revendre à proximité de + 0.25 % soit à
5243 mais la prudence m’ordonna de prendre ma perte de 1.5 points
au vu de la construction d’une deuxième bougie baissière pouvant
inéchir le cours de nouveau en territoire négatif. Le bilan fut donc
de 5.5 points, tout à fait en ligne avec des objectifs de scalping sur le
CAC40 de 3 à 6 points quotidiens.

Le scalp suivant a été réalisé sur une accélération baissière de l’in-
dice Nasdaq100 le 24/08/2017. Cette position fut gardée moins d’une
minute comme le montre ce graphique réalisé en période 1min. Nous
avons vu plus haut sur l’exemple de scalp appliqué au Nasdaq100 le
même jour que 5 825 constituait un support intraday déterminé en
période 01H, ce que ce graphique en période 1min ne permet pas de
visualiser, d’où mon rappel. Le niveau 5 825 ayant été traversé rapi-
dement, j’ai logiquement anticipé une brève continuation de l’accélé-
ration baissière engagée en passant rapidement un ordre short à 5 820.
Mon objectif restait modeste, inférieur à dix points. En quelques
secondes le gain oscilla entre sept et huit points, je guettais alors le
moindre mouvement haussier pour sortir sur le champ, ce qui fût fait
quelques dizaines de secondes après l’entrée. Le scalping sur accé-
lération exige de la rapidité et une attitude écureuil. Si j’avais voulu
gagner davantage, c’est mon stop-loss manuel à 5 830 qui aurait été
atteint puisque le cours remonta nalement autour de 5 850 avant de
replonger en territoire négatif pour tester les 5 800… Comme vous
l’avez compris, le scalping sur accélération ne laisse pas de place à
l’hésitation et au manque de rigueur. Il faut être extrêmement attentif
et réactif an de ne pas subir le marché.

Nous savons grâce aux deux exemples précédents que la gestion de

vos pertes est capitale an de cumuler des journées positives. Les
principes déjà répétés maintes fois sur la rigueur et la discipline
sont plus que jamais pertinents et incontournables en scalping. La
moindre hésitation se soldera à coup sûr par un trade négatif. Vous
devrez absolument fermer votre trade dès que votre niveau de perte est
atteint et ce sans émotion, sans regret, sans état d’âme. Prendre cette

habitude vous procurera au contraire une immense satisfaction : celle
de savoir gérer vos opérations de manière professionnelle. Vous aurez
ainsi le savoir-faire pour progresser jour après jour et avoir le plaisir
de vous confronter en temps réel aux marchés, ce qui est réellement
passionnant.
> 7.7.3 Scalping sur les% avec la tendance de la demi-journée
Avant tout, je rappelle que cette méthode est exclusivement conçue

pour les indices. Elle peut se déployer uniquement si une tendance
avérée est détectée lors de la prise de pouls. Elle a déjà été vue en
day trading. Adaptée au scalping, le principe sera strictement iden-
tique, c’est-à-dire la capacité des cours de tous les actifs à franchir en
intraday des niveaux de pourcentage qui ne constituent que très rare-
ment des supports ou des résistances. L’amplitude de la variation du
cours à capter en mode scalping étant dénie entre 0,05 % et 0,1 %,
on s’adaptera en ambitionnant la réussite de un à trois trades captant
chacun 0,03 % de variation de l’actif, et ce avec un levier nul que vous
pourrez ensuite relever à 2 après une expérience positive stable dans
le temps.
Je rappelle que puisque nous travaillerons exclusivement avec la
tendance, les niveaux d’achat et de vente seront forcément au-delà
des bornes + /–0,4 % qui délimitent bien une tendance avérée. Nous
achèterons donc sur les niveaux indiqués dans le tableau ci-dessous en
tendance haussière et inversement nous placerons des ordres short en
tendance baissière, le but étant d’exploiter la caractéristique d’un prix
à systématiquement vouloir tester une zone de pourcentage après en
avoir touché une autre.
Le tableau des niveaux d’intervention qui découlent de cette méthode

est présenté ci-après :

Dans le même esprit que dans le chapitre day trading, vous placerez
vos ordres stop sur des niveaux bien précis an de vous protéger d’un
échec au test de la borne visée pouvant conduire à un violent retourne-
ment. Voir le tableau ci-dessous.
La trame générale de préparation de votre session de scalping selon

cette technique est donc la suivante :
Voici deux exemples illustrant cette technique de scalping.

Commençons par la matinée baissière du 09/08/2017, marquée prin-
cipalement par les propos de Donald Trump la veille au soir mena-
çant la Corée du nord d’apporter « le feu et la fureur », ce à quoi le
régime nord-coréen a répondu en étudiant sérieusement une frappe
sur l’île américaine de Guam abritant une base aérienne sous-marine

et des garde-côtes américains. Les marchés réagissent forcément à un
contexte aussi tendu et incertain. L’ouverture des marchés européens
se t logiquement aux environs de –0.7 % / –0.8 % sur l’ensemble des
indices européens. Concernant le scalping dans une telle ambiance, il
était évident d’intervenir dans le sens dominant les opérateurs cette
matinée là : le sens baissier. Par expérience, j’anticipais au moins un
test des –1.5 % sur le CAC40 en intraday et décidais donc de posi-
tionner un ordre short de la borne –1.2 % visant la borne –1.5 % soit,
d’après le tableau, de rentrer short au niveau de –1.33 %. La clôture de
la veille étant à 5 218, le niveau d’entrée est donc de :
5 218 – 1.33 %= 5 148
Or, ce niveau de 5 148 me posa un problème : il se situe juste
au-dessous d’un possible support intraday de 5 150. Même si, graphi-
quement, j’estimais ce support à 5 140, mieux valait être prudent. Dans
un tel cas, il convient de décaler l’ordre d’entrée au-dessus du support
potentiel. Je décidais donc d’entrer un ordre short automatique à 5 156
avec un take-prot ajusté à 4 points. L’ordre fut ainsi déclenché à
10H10 et clôturé à 10H20. Nous constatons que, nalement, c’est bien
le support intraday 5 140 qui fut testé, mais il ne faut jamais regretter
des mesures prises par prudence, l’essentiel est de parvenir au résultat
escompté. Il faut donc parfois savoir ajuster le résultat obtenu par
calcul si l’entrée en position est mal positionnée vis-à-vis d’un niveau
pivot. Là encore, l’expérience vous aguerrira sur ces manipulations.
Voyez tout ceci sur le graphique ci-dessous.

C’est avec l’indice Eurostoxx50 au cours de la journée du 30/08/2017

que cet exemple de scalp réel a été réalisé. Cette séance a été portée
par les acheteurs, au lendemain d’une vive inquiétude provoquée
par un tir de missile du régime nord-coréen et d’une forte hausse de
la paire de devises EUR/USD*. Les opérateurs ont été rassurés par
l’absence de surenchère de la part du président Donald Trump qui a

clairement afché son intention de ne pas répondre aux provocations
de Pyongyang an de calmer l’escalade verbale des semaines précé-
dentes. La bonne tenue de Wall-Street la veille (clôture de l’indice
Dow Jones à + 0.26 %) a également participé a inuencer l’humeur
des intervenants de manière très positive. C’est donc logiquement et
après avoir constaté à 09H30 que l’ensemble des indices européens
afchaient effectivement une séance positive que je plaçais un ordre
d’achat sur l’Eurostoxx50 avec pour ambition de travailler les bornes
0.5 % à 0.7 %. L’ordre a donc été placé à + 0.56 % soit à 3 407 points
avec un stop-prot ajusté à + 2 points. Le graphique ci-dessous en
5min expose cette transaction réalisée à 14H17 (longue attente mais
vous savez à présent que la patience est une qualité indispensable à
tout trader…) et clôturée 13min plus tard. Nous constatons donc qu’il
a fallu attendre un laps de temps relativement important avant que
l’ordre d’achat matinal soit déclenché, et c’est la proximité de l’ou-
verture des marchés américains qui a accéléré le mouvement haussier
initié à l’ouverture.

Enn, ce dernier exemple de scalp démontre le même principe que

celui exposé ci-dessus, au cours de la même séance du 30/08/2017 mais
cette fois sur l’indice CAC40. Ce graphique en 1min montre un achat
entré manuellement à 15H19 lorsque le cours atteignit 5 059 points
soit + 0.56 %. Là encore, un gain raisonnable de deux points, adapté
au mode scalping, était visé et réalisé 11 minutes plus tard. Notez que

le mouvement haussier à 15H19 a été rapide et, le temps de réagir,
l’ordre souhaité à 5 059 a nalement été exécuté à 5 060 points, ce qui
arrive si l’on manque de réactivité ou que le prix évolue de manière
nerveuse. Un ordre automatique aide à ne pas subir de tels écarts
d’entrée. Les deux points ainsi obtenus se cumulent aux deux points
gagnés sur l’Eurostoxx50, totalisant ainsi 4 points, en ligne avec un
objectif quotidien de scalping.

> 7.7.4 Scalping avec l’analyse technique
Si, incontestablement, l’analyse technique, c’est-à-dire l’art de dénir

des niveaux de gains et de pertes à l’aide d’une combinaison d’indica-
teurs et d’oscillateurs, peut s’avérer judicieuse en modes day trading
et swing trading*, il est beaucoup plus délicat d’exploiter ces outils
en mode scalping. La période de temps extrêmement courte d’opéra-
tions de trading en scalping est en effet source de faux signaux bien
trop nombreux. Il sera donc largement préférable de se tourner vers les
techniques d’intervention décrites plus haut. Imaginez-vous prendre
des décisions sur des gures ou des signaux décelés avec des chan-
deliers de 1 min ou de 5 min ? Il est aisé de comprendre que de très
nombreux faux signaux vous induiraient en erreur et inéchiraient
votre bilan gains/pertes du mauvais côté et ce, très rapidement. La
notion qualitative prend ici tout en sens. Rentrer en position sur des
signaux techniques de périodes aussi courtes revient à trader avec
un fort pourcentage d’espérance, ce qui est à fuir en trading. Quant à
vouloir scalper sur des signaux de périodes supérieures, et par principe
plus ables, on se heurte alors à une incompatibilité débouchant sur
une incertitude totale quant aux réactions supposées à très court terme
sur des signaux de moyen terme.
Si vous souhaitez absolument scalper sur signal technique, prenez
alors le temps d’afner vos méthodes d’entrée et votre gestion de
pertes en vous exerçant en trading virtuel* jusqu’à obtenir un bilan
positif sur plusieurs semaines.
Je répète que le trading est très personnel, certains peuvent être
à l’aise là où d’autres seront incapables d’élaborer une méthode de
travail pérenne. Je vous transmets ici mes points de vue d’après ma
propre expérience de trading et vous recommande fortement de vous
en imprégner en tant que débutant. Par la suite, rien ne vous empê-
chera de dévier ou d’élaborer d’autres voies qui vous seront peut-être
favorables. Comme dans tous les domaines techniques, il convient de
conserver une attitude humble, modeste et ouverte.

7.8 Conclusion et règles d’or sur le scalping
Réservé à ceux d’entre vous qui d’une part ont le temps d’y consacrer
du temps au quotidien aux heures d’ouverture des marchés et qui,
d’autre part, réussiront à gérer les pertes comme il se doit avec
réactivité discipline et rigueur, le scalping offre une expérience de
trading aussi intense que passionnante. Pour ceux n’ayant pas assez de
temps libre pour scalper au quotidien, mieux vaut être sage et adopter
un des deux autres modes de trading. Suivez mes recommandations
en matière de levier. Ne l’augmentez au niveau maximal de 5 que si
et seulement si vous avez réalisé des résultats régulièrement positifs
durant trois mois consécutifs.
Retenez que quelle que soit la technique de scalping employée, je
vous suggère vivement de ne jamais omettre de correctement préparer
votre session et d’effectuer systématiquement votre checklist scal-
ping. Vous serez ainsi armés aux mieux pour faire progresser votre
compte de trading de façon satisfaisante et inégalable. Vos qualités
comportementales en matière de gestion du stress, et donc des pertes,
seront déterminantes. Soyez détachés, rigoureux et professionnels et le
scalping vous procurera plaisir et rendement nancier.
LES REGLES D’OR DU SCALPING

Voici donc les règles d’or que vous devrez strictement observer en
tant que débutant en scalping. Y déroger vous coûtera votre compte,
n’oubliez jamais cela !

8
Le backtesting
8.1 Introduction au backtesting
L’ art du backtesting* consiste à remonter les cours dans le passé

à la période de temps de votre choix et d’étudier les graphiques
associés. Ceci permet d’évaluer les trades* gagnants et les trades
perdants selon des critères d’entrée, de sortie et de prises de pertes
bien précis. Pour être crédible, une méthode doit afcher un taux de
réussite d’au moins 65 %. Vous verrez dans ce chapitre comment
procéder à l’aide d’exemples concrets. En ce qui concerne le mode
scalping*, je considère que les échanges et la vitesse de réaction néces-
saire pour intervenir ne sont pas transposables en backtesting. Vous ne
pourrez donc vous appuyer que sur du trading virtuel* an d’éprouver
une méthode de travail en mode scalping. Enn, j’attire votre atten-
tion sur le fait qu’il n’existe pas de méthode de trading fonctionnant
de manière optimale en permanence. Un bon système de trading vous
donnant un taux de réussite intéressant ne sera valable que pour une
certaine période, qui peut aller de quelques semaines à quelques mois.
Vous ne serez jamais avertis à l’avance d’un changement brutal de
psychologie des marchés induisant une baisse importante de rende-
ment de votre méthode de trading. Restez donc vigilants et si vous
constatez une baisse de votre pourcentage de réussite, n’hésitez pas à
backtester de nouveau an d’adopter une nouvelle méthode de travail.
Parmi les méthodes d’entrée en position présentées dans cet ouvrage,
celles liées à l’analyse technique et aux gures chartistes peuvent se
prêter au backtesting.
Si vous n’avez absolument pas de temps à consacrer au backtesting,
vous devrez alors vous appuyer uniquement sur le trading virtuel
avant de vous lancer avec un compte réel. N’agissez de la sorte que
si vous n’avez pas d’autres choix, le backtesting étant à mes yeux

indispensable et protable à bien des égards. Bien entendu, en ce qui
concerne les autres méthodes d’entrée, vous ne pourrez affuter votre
savoir-faire qu’à l’aide du trading virtuel en guise de préparation.
Pour nir avec cette présentation générale du backtesting, notez que
dans le cadre du day trading*, on testera un système de trading sur une
période couvrant trois mois à deux ans selon votre temps disponible.
De même, il faudra remonter de un à six ans pour backtester en swing
trading.
8.2 Quelles méthodes d’entrée backtester ?
> 8.2.1 En mode day trading
Certaines méthodes d’entrée en position décrites dans cet ouvrage ne

sont pas compatibles avec du backtesting* car les critères d’entrée ne
s’appuient pas sur des signaux pouvant facilement se visualiser en
remontant les graphiques dans le temps. Ainsi, en mode day trading*,
vous ne pourrez pas backtester :
– la méthode avec le % de variation et la tendance de la demi-journée,
– la méthode avec exploitation d’une différence indicielle,
– la méthode avec anticipation de tests de résistances* et supports*
ou de chiffres ronds.
Les autres méthodes s’appuyant sur de l’analyse technique sont

compatibles avec du backtesting et nous en verrons un exemple
complet plus loin. La trame de travail de backtesting étant strictement
identique d’une méthode à l’autre, vous transposerez sans difcultés
cet exemple complet aux autres méthodes. Seuls changeront bien sûr
les signaux à considérer
> 8.2.2 En mode swing trading*
Seule la méthode avec anticipation de test de résistances et supports

ou chiffres ronds est à exclure. Les autres méthodes d’entrée en posi-
tion sur gure chartiste ou analyse technique sont compatibles avec du
backtesting et cela s’avère même indispensable.
Le backtesting • 471
> 8.2.3 Pouvez-vous mettre au point votre propre méthode d’entrée
en position et la backtester ?
Effectivement avec une certaine expérience des marchés, vos connais-

sances et votre aisance aidant, vous serez tout à fait en mesure de
concevoir votre propre système de trading sur analyse technique, en
dénissant vous-même les signaux d’entrée et de sortie, et les niveaux
de prises de pertes à considérer. Ce travail prend un nombre d’heures
important mais vous aurez la satisfaction d’avoir mis au point votre
propre système. Si vous en avez le temps, n’hésitez donc pas à réaliser
cette démarche, et si vous ne trouvez pas de système de trading
donnant un résultat satisfaisant vous aurez tout de même acquis une
compétence supplémentaire vous donnant une manière particulière
d’appréhender les graphiques dans le passé.
8.3 Quel cadre général définir ?
Votre backtesting* devra s’articuler autour de deux manières de comp-

tabiliser vos gains et vos pertes.
La première sera basée sur l’écart de prix de votre actif entre l’entrée et
la sortie de position, ces deux variables étant obtenues selon des critères
techniques objectifs (signal technique, achèvement d’une gure). Dans
ce cas, vous supposez travailler sans ordres take-prot* et stop-loss et
comptabilisez uniquement le bilan de chaque trade* l’un après l’autre à
chaque déclenchement de signal. C’est le « bilan sur signaux xes ».
La seconde, appelée « bilan sur stops » prendra en compte des ordres

take-prot et stop-loss*. Ces deux ordres seront positionnés selon
plusieurs conditions dénies en amont. Cela peut permettre d’amé-
liorer un bilan sur signaux xes par l’adjonction de conditions de
sortie (ltres*) ou de seuils de gains et de pertes maximales.
Pour établir ces deux bilans, les paramètres suivants sont nécessaires :
• La période : pour tester une méthode en day trading* vous aurez

le choix de réaliser vos calculs sous les périodes 5 min, 15 min et

1H. En swing trading les périodes 4H, 1 jour et 1 semaine seront à
retenir.
• Les signaux d’entrée et de sortie : ils seront dénis par un seuil
précis atteint par un indicateur, un oscillateur ou une combinaison
des deux.
• Le signal de take-prot : il sera également déni selon un critère
technique bien précis. Vous reporterez alors dans vos résultats
l’écart obtenu lorsqu’il aura été déclenché.
• Le signal de stop-loss : vous aurez compris qu’à son déclenche-
ment, vous n’aurez rien à noter au bénéce du take-prot mais
vous devrez reporter l’écart négatif résultant de chaque stop-loss
déclenché avant le take-prot.
Le résultat nal sera l’obtention du taux de réussite global. A mes

yeux, il doit être compris en 65 % et 80 %. Si vous n’êtes pas aux
alentours de 75 %, vous devrez chercher à optimiser vos résultats en
modiant certains paramètres.
8.4 Optimisation de vos résultats
Si votre taux de réussite n’est pas satisfaisant, vous avez la possibilité

de recommencer votre backtesting* en agissant sur certaines variables.
Cela pourra vous sembler contraignant mais c’est indispensable. Le
jeu en vaut largement la chandelle. Au nal vous aurez conrmé
une méthode d’entrée en position par votre propre travail d’analyse
qui sera source de satisfaction personnelle et garant d’un trading de
qualité. Voyons à présent quels sont les paramètres que vous pouvez
modier an d’optimiser le taux de réussite d’un système de trading.
• La période : vous comprendrez aisément que la période utilisée

pour réaliser votre backtesting est un critère essentiel. Par exemple,
en l’absence de résultats probants sous une période 05 min, passez
à la période 15 min puis à celle de 01H an de comparer les résul-
tats. Cela demande certes un travail conséquent à chaque change-
ment de période puisque vous devrez remonter le temps et noter
chaque résultat, signal après signal. Mais c’est à ce prix que vous
afnerez votre système de trading et parviendrez à un taux de réus-
site acceptable.
• Les signaux : il est évident que le bilan obtenu est également direc-
tement lié à la dénition des signaux d’entrée et de sortie. Si vous
modiez les critères d’obtention du signal d’entrée, vous modi-
ez le système de trading puisqu’il s’agit du postulat de base.
Cela reviendrait donc à tester un nouveau système de trading. Par
exemple, si vous souhaitiez backtester un système de trading en
mode day trading* dont le signal d’entrée est déni par l’obten-
tion d’un signal du CCI à condition que le RSI se situe au-delà
de ses bornes, tout changement dans ces conditions d’entrée s’ap-
parenterait à un changement de méthode d’entrée en position.
Vous ne pouvez donc agir que sur les signaux de sortie pour tenter
d’afner votre taux de réussite. Vous avez tout loisir de dénir
autrement votre signal xe de sortie, par exemple remplacer une
cassure d’une bande de Bollinger par une cassure de la ligne 50
du RSI. Vous pouvez adjoindre un ltre* supplémentaire au signal
de sortie initialement déni. A chaque nouveau postulat de sortie,
vous recalculerez le taux de réussite. Ceci vous laisse entrevoir
qu’il existe une quasi innité de possibilités et c’est le cas ! Vous
devez donc vous attacher en premier lieu à simplement tester diffé-
rentes périodes. Si, par la suite, vous souhaitez modier le signal
de sortie, restez simple sur le principe. La complexité n’est pas du
tout un gage de réussite en trading. Restez simple et logique dans
la dénition de votre système de trading backtesté.
8.5 Sur quel support travailler ?
Noter tous les résultats sur un simple cahier a l’avantage de ne néces-

siter aucune préparation. En revanche, plusieurs calculs devront être
effectués ce qui peut s’avérer relativement long. Une feuille de calcul
sur tableur quant à elle devra être conçue en amont mais ne nécessitera
que le report des résultats obtenus, signal après signal, le taux de réus-
site global se calculant ensuite automatiquement.
Les exemples détaillés de backtesting* présentés ci-après illustrent ces
deux moyens de relever les données de votre backtesting.

8.6 Préambule à l’utilisation des chandeliers en backtesting
Avant d’étudier trois backtesting dans le détail, il est important de

préciser comment exploiter les informations des chandeliers en
backtesting*. Qu’ils soient de 5 min, de 04 H ou d’une semaine, le
principe sera strictement identique.
Admettons que vous backtestiez l’IBEX35 avec des bougies de
15 min. Pour dénir vos prix d’entrée et de sortie de position vous
devrez exclusivement vous baser sur le cours de clôture de la bougie
concernée. Cela signie, et la nuance est capitale, que vous devrez
considérer que vos signaux d’entrée et de sortie seront réellement
validés non pas lorsqu’une ombre* ou le corps d’une bougie a atteint
ces seuils mais si la bougie clôture sur ou au-delà du signal recherché.
C’est bien le niveau de clôture de chaque bougie exclusivement qui
nous intéresse.
Le graphique du 14/07/2017 ci-dessous explicite cela avec comme
signal d’entrée en position une cassure haussière de la courbe supé-
rieure des bandes de Bollinger qui ordonnera d’entrer short*. Nous
voyons que la bougie de 10H/10H15 casse effectivement la courbe
supérieure mais de manière furtive, au cours des 15 min. L’ombre
haute visualise très bien ceci. Cependant, à 10H15 la clôture a lieu
dans la bande supérieure et non pas au-delà de la courbe, nous n’avons
donc aucun signal d’entrée.
La bougie suivante de 10H15/10H30 quant à elle clôture bien
au-dessus de la courbe supérieure. Nous entrerons donc un ordre short
à la valeur indiquée en clôture à 10H30 soit dans ce cas à 10 689.
Vous devrez procéder ainsi pour tous vos critères introduits dans votre
backtesting. Travaillez de clôture en clôture.
8.7 Exemple complet de backtesting sur l’indice Footsie

(UK100) en day trading sur chandeliers de 30minutes
Pour commencer cette série de backtesting*, nous allons exploiter le

CCI associé aux bandes de Bollinger (BB).
Voici les paramètres du bilan sur signaux xes reposant exclusivement
sur les BB :

• Actif concerné : l’indice Footsie du 01/06 au 30/06/2017
• Période appliquée : 30min
• Dénition du signal d’entrée : un achat sera réalisé lorsque le CCI
formera un bottom* en zone de survente*. De la même manière,
un ordre short* sera entré quand le CCI marquera un top* en zone
de sur-achat*.
• Prise de prots avec bilan sur signaux xes : nous prendrons nos
prots à la clôture d’un chandelier 30 min qui franchira la moyenne
mobile des bandes de Bollinger.
• Prise de prots avec bilan sur stops : nous prendrons nos prots
lorsque le prix franchira la courbe supérieure des bandes de
Bollinger pour un achat, et la courbe inférieure pour un short.
• Prise de pertes : pour les deux bilans, si l’objectif n’est pas atteint
nous devrons fermer la position au premier événement suivant
atteint : le prix casse une deuxième fois dans le sens opposé au
trade* la moyenne mobile des bandes de Bollinger (la première
fois étant forcément dans le sens du trade) ou à 17H25, heure de
Londres, 5 min avant la n de cotation de l’indice. Ceci est impé-
ratif, refuser d’agir ainsi vous expose à de lourdes pertes. La posi-
tion sera parfois en léger gain à cet instant. Dans tous les cas il faut
respecter ce cadre de travail, sans y déroger.
• Voici quelques restrictions supplémentaires concernant l’entrée
en position : aucun ordre ne sera passé après 16H de Londres soit
1H30 avant la fermeture du marché londonien (London Stock
Exchange) ceci an de garder une marge de temps sufsante pour
laisser le prix varier et atteindre nos objectifs. D’autre part, nous
refuserons un signal d’achat si le prix se situe au-dessus de la
courbe supérieure des bandes de Bollinger et nous ne passerons
pas d’ordre short si le prix se situe au-dessous de la courbe infé-
rieure des bandes de Bollinger.
Une fois le travail de backtesting terminé, il sera intéressant de

comparer les performances globales du bilan sur signaux xes à celui
sur stops. Vous noterez que le bilan sur stops correspond davantage à
une philosophie « glouton* » puisqu’il dénit une prise de prot supé-
rieure en visant les courbes des bandes de Bollinger, impliquant égale-
ment des pertes plus nombreuses lorsque le prix refranchira la moyenne
mobile des bandes de Bollinger sans casser la courbe concernée. Nous
verrons plus loin qui de l’écureuil ou du glouton remporte ce match…
Avant d’aller plus loin, voici quelques détails sur la manière de

procéder pour rendre ce travail de backtesting le plus dèle et le plus
précis possible.
Concernant le critère d’entrée basé sur le CCI, sans doute vous deman-
dez-vous comment identier un top* ou un bottom et y associer un
prix… Prenons l’exemple d’un achat. Nous exigeons tout d’abord que
le CCI soit en zone de survente, c’est-à-dire au-dessous de la borne
– 100. A chaque chandelier de 30 min formé correspond une valeur
du CCI en clôture. En vous déplaçant d’une bougie à l’autre, le CCI
évoluera donc selon sa valeur à la 30 ème minute. Un bottom sera donc
identié dès que le CCI afchera une valeur supérieure à la précé-
dente. Si par exemple vous relevez – 115.3, puis – 138.4, puis – 152.7,
puis – 124.6, la dernière valeur dénote une remontée du CCI et par
conséquent un affaiblissement du camp des vendeurs. Graphiquement,
le CCI dessine alors un bottom. Comme toujours dans le trading, rien
n’est jamais sûr, seul le bon sens domine. Rien ne vous assure qu’une
reprise rapide et profonde n’interviendra pas, vous forçant alors à
accepter une perte ultérieurement. Mais rassurez-vous, associer ainsi
le CCI et les bandes de Bollinger donne des résultats très corrects
comme nous allons le voir. Ceci reète la pertinence d’associer
deux outils avec du bon sens. Cependant, je répète qu’en matière de
backtesting, il convient de vérier régulièrement les résultats moyens
obtenus. Ce qui est valable pour un actif à une période donnée ne l’est
pas forcément pour un autre actif ou sur une autre période, selon les
préoccupations et le comportement des opérateurs de marché*.
Le graphique du 13/06/2017ci-dessous reprend de nouveau le cours de

l’indice Footsie sur une journée cumulant un gain et une perte pour les
deux bilans. C’est l’occasion parfaite d’illustrer ces propos en détail-
lant les transactions effectuées ce jour-là, que vous retrouverez dans le
tableau de relevés de backtesting plus bas.

En clôture de la bougie 08H00/08H30 le CCI vaut 238.9, nous
sommes déjà en zone de sur-achat et à l’affût d’une diminution du CCI
marquant ainsi un top et le signal de vente attendu.
En clôture de la bougie 08h30/09H00 le CCI vaut 194.9 = top = short
à 7 538.
Pour le bilan sur signaux xes, nous vérions si la moyenne mobile des
bandes de Bollinger est franchie à la baisse ou pas : c’est le cas en clôture
de bougie de 10H00/10H30 au prix de 7 517 soit + 21 points de gain.
Pour le bilan sur stops nous voyons que la moyenne mobile est
recassée à la hausse la bougie suivante : nous devons donc clôturer au
cours de 7 528 soit + 10 points de gain.
Passons au signal suivant.
En clôture de la bougie 12H30/13H00 le CCI vaut – 65.3.
En clôture de la bougie 13H00/13H30 le CCI vaut – 106.6, nous
rentrons donc en zone de survente et guettons une remontée du CCI
qui annoncera un bottom et donc notre signal d’achat.
En clôture de la bougie 13H30/14H00 le CCI vaut – 115.2
En clôture de la bougie 14H00/14H30 le CCI vaut – 71= bottom =
achat à 7 514.
La moyenne mobile ne sera jamais franchie à la hausse, nous ferme-
rons la position 5 min avant l’arrêt de la cotation, soit à 21H55, au
prix de 7 503 induisant une perte de – 11 points pour les deux bilans.
Voici le relevé du backtesting du Footsie selon les critères énoncés

ci-dessus, du 01/06 au 30/06/2017. Un simple cahier tel que celui
présenté ici est aussi simple qu’efcace pour réaliser ce travail.

Analysons ce qu’il ressort des deux bilans.
Le bilan sur signaux xes cumule 242 points sur 21 jours de trading
soit une moyenne de 11.52 points / jour. Avec 21 trades gagnants sur
26 il afche un taux de réussite de 80.77 %.
Le bilan sur stops cumule 288 points soit une moyenne de 13.61
points/jour et un taux de réussite de 66.66 %.
Ces résultats sont en parfaite cohérence avec la philosophie de

l’écureuil que je privilégie tout au long de l’ouvrage. Mieux vaut
se contenter de prots plus raisonnables et patienter qu’un chande-
lier clôture au-delà de la moyenne mobile des bandes de Bollinger.
Les prots seront certes plus faibles mais plus fréquents. A l’inverse,
cibler une des courbes des bandes de Bollinger revient à vouloir gagner
beaucoup et expose à davantage de pertes. Les gains conséquents sont
de temps en temps au rendez-vous mais le taux de réussite de 66 %
contre 80 % reète bien cette nuance : le glouton gagne beaucoup mais
prend plus de risques. Il est donc prudent de travailler avec le bilan sur
signaux xes dans le cas présent.
Je rappelle qu’il est indispensable d’effectuer ce travail avant de vous

engager réellement, les résultats pouvant radicalement varier selon le
comportement de l’actif choisi le dernier mois ou le dernier trimestre.
Il convient donc d’être patient et prudent, l’idéal étant de parvenir à un
taux de réussite de 65 % à 80 %.
8.8 Exemple complet de backtesting sur l’indice CAC40

en swing trading sur chandeliers de 01 heure
Ce backtesting* est réalisé sur l’indice CAC40 en période 01H, entre

le 03/04 et le 06/07/2017. Voici les paramètres des bilans réalisés.
Le bilan sur signaux xes utilise les bandes de Bollinger et le RSI
en guise de signal d’entrée. Le signal de sortie sera basé sur le CCI.
Voyons cela en détail.
La première condition d’entrée sera la clôture d’un chandelier à
proximité immédiate ou en cassant une des courbes des bandes de
Bollinger. Au contact de la courbe supérieure nous choisirons le sens
baissier et au contact de la courbe inférieure nous achèterons. Cepen-
dant, une deuxième condition sera exigée : le niveau du RSI qui
devra être proche ou dans sa zone de sur-achat* ou de survente*. Un
achat sera donc validé si le RSI se situe à proximité de la borne 30
(32 maximum) ou en zone de survente (sous la borne 30). Dans la
même logique, nous rentrerons short* si le RSI se situe à proximité
de la borne de sur-achat (68 minimum) ou dans la zone de sur-achat
(au-dessus de 70). Nous devons donc réunir deux exigences pour
entrer en position : un chandelier clôturant en cassant une courbe BB
(ou à proximité) et le RSI proche de ses bornes ou dans ses bornes.
La sortie de position basée sur le CCI est simple à appréhender : nous
attendrons que le CCI casse une de ses bornes pour clôturer la position

en gain ou en perte. Pour un achat nous patienterons donc que le CCI
touche ou casse sa borne + 100 avant de revendre. Pour un short, c’est
la borne – 100 et la zone au-dessous qui seront visées.
A présent dénissons le bilan sur stops.

Rien ne changera concernant les signaux d’entrée. En revanche la
sortie en position sera totalement différente. Nous clôturons en effet
notre position dès que la variation du CAC40 atteint 1 % via un ordre
stop-prot*. Si le prix ne parvient pas à atteindre ce niveau, c’est le
SAR qui sera utilisé et nous commandera de prendre un prot ou une
perte lors de son basculement dans le camp opposé au sens d’interven-
tion. Si le SAR n’est pas dans le sens de l’ordre au moment de l’entrée
en position (ce qui est fréquent à cause de l’inertie du SAR) nous
patienterons qu’il bascule dans le sens escompté avant d’attendre un
second basculement qui ordonnera de prendre un prot ou une perte.
Dans tous les cas, une dernière condition viendra restreindre un signal
d’entrée : après une perte, nous patienterons que le SAR bascule avant
d’obéir au prochain signal d’entrée.
Les deux graphiques ci-dessous illustrent les journées du 26/06 et

27/06/2017. Le 26/06 c’est le seuil de 1 % de variation qui ordonna de
racheter un short pour le bilan sur stops. Le 27/06 c’est le basculement
du SAR qui donna le signal pour prendre une perte sur un achat.

Les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Quelles conclusions tirer de ce relevé ? Notons en premier lieu que la

période analysée comporte trois jours fériés et un total de 66 jours de
trading sur le marché parisien. Ceci permet d’établir précisément une
moyenne quotidienne pour chaque bilan.
Commençons par étudier le bilan sur signaux xes.

Sur ces 66 jours de trading, 20 signaux d’entrée se présentèrent. Sur
ces 20 trades réalisés, 16 furent positifs, ce qui équivaut à un taux de
réussite de 80 %, tout à fait en ligne avec nos objectifs.

378 points ont été cumulés, soit, pour 66 jours de trading, une moyenne
quotidienne de 5,72 points/jour que l’on peut arrondir à 5 points/jour.
Quant au bilan sur stops, il comporte 21 signaux d’entrée. Pourquoi

cela ? Tout simplement car pour un trade, la fermeture de la position
en bilan sur stops a eu lieu bien avant celle en bilan sur signaux xes
qui était donc toujours en attente d’une cassure de la borne du CCI.
Nous aurions donc pu nous engager pour travailler en bilan sur stops
uniquement lors de ce signal d’entrée. Cette fois 16 trades positifs
sur 21, soit un taux de réussite de 76,2 % pour 498 points cumulés
et une moyenne quotidienne de 7,54 points/jour arrondie à 7 points/
jour. Nous constatons donc que le taux de réussite est très légèrement
inférieur mais que le gain moyen est supérieur. Ceci est dû à certaines
sorties de position optimisées grâce à l’attente du basculement du
SAR, ce qui peut également induire des pertes plus marquées que par
l’attente d’une cassure du CCI.
Ainsi, la perte la plus élevée en bilan sur signaux xes est de – 65
points contre – 90 points en bilan sur stops.
Le choix entre les deux bilans, selon la philosophie écureuil, s’orien-

tera donc vers le bilan sur signaux xes. La moyenne des gains est
certes légèrement plus faible mais le taux de réussite de 80 % et un
niveau moyen de pertes légèrement inférieur confortent un choix
raisonné.
Dernier commentaire lié à ce relevé : une exception a été faite en
sortie de position le vendredi 21/04/2017. En effet, le premier tour
de l’élection présidentielle française devant avoir lieu le dimanche,
il était impératif de clôturer la position ouverte le 20/04. C’est une
question de bon sens. Je suis persuadé que même débutant vous auriez
agi de la sorte tant il était évident que les marchés allaient réagir
d’une manière imprévisible le lundi matin suivant. Quelle que soit la
stratégie déployée et l’état de votre position n’hésitez jamais à privilé-
gier le bon sens et la prudence.
8.9 Exemple complet de backtesting sur la paire EUR/USD
en swing trading sur chandeliers de 04 heures
Cette fois nous allons analyser un travail de backtesting* sur la paire

de devises EUR/USD* et sur une période limitée à trois mois. Nous
utiliserons des chandeliers de 04H, du 05/04 au 07/07/2017. Je rappelle
que concernant cet actif, nous cumulons non pas des points (pour les
indices) mais des pips. Que représente un pip ? Il s’agit de l’unité du
quatrième chiffre après la virgule. Par exemple, un achat à 1.10240 €
revendu à 1.10280 € cumule quatre pips. Généralement, les brokers*
appliquent un spread avoisinant un pip et pour l’exemple ci-dessous
c’est un spread d’un pip qui est appliqué aux résultats entrés dans le
tableau.
Pour le bilan sur signaux xes, nous prenons les gains et les pertes
avec le CCI. Pour entrer en position, nous patienterons donc que le
CCI présente un signal franc tel que nous le connaissons. En revanche,
pour sortir de position et réaliser le gain ou la perte, nous agirons dès
que le prix cassera la borne concernée (–100 ou + 100).
Le bilan sur stops quant à lui est déni comme suit.
L’entrée en position se réalisera de manière strictement identique
à ci-dessus, par obtention d’un signal CCI franc. La sortie de posi-
tion se travaillera avec le SAR et les bandes de Bollinger. Nous pren-
drons nos prots lorsqu’une bougie clôturera à proximité ou cassera la
courbe des BB ou bien lorsque le SAR basculera, le premier des deux
événements atteint. Si au moment de l’entrée en position le SAR est
toujours du mauvais côté (ce qui arrive souvent vue l’inertie du SAR),
nous accepterons nos pertes au sixième point de SAR s’il n’a toujours
pas basculé dans notre camp.
Voici un graphique correspondant à cette analyse de backtesting qui

présente le signal d’entrée de la journée du 10/04/2017 ainsi que les
deux prises de prots associées.

Le tableau Excel ci-dessous présente le relevé des transactions.
Que ressort-il de ce relevé ? Il apparaît une nette différence entre les

deux bilans au prot du bilan sur stops. Après 19 transactions étalées
sur trois mois, le bilan sur stops cumule un total de 317.7 pips avec
77 % de trades positifs. Le bilan sur signaux xes est moins perfor-
mant, avec un total de 117.1 pips et un taux de 61 % de trades positifs.
Ceci conrme de nouveau que se baser sur des signaux xes d’indica-
teurs ou d’oscillateurs est moins pertinent que d’y adjoindre d’autres
outils ou règles de bon sens permettant d’améliorer la performance
globale d’un système de trading, particulièrement en swing trading.
Vous aurez tout loisir de tenter de trouver un système de trading aussi

simple que celui exposé en day trading* mais vous risquez d’y passer
de nombreuses heures en vain. Je vous recommande de vous tourner
vers des combinaisons d’outils que vous apprendrez à connaître avec
du bon sens. La patience est une qualité indispensable pour mener à
bien une telle démarche
8.10 Transposition du backtesting vers le trading réel
Il convient d’introduire une règle à respecter impérativement :
Cette règle énonce l’obligation de ne pas sortir du cadre de travail

déni en amont, lors de la conception de votre système de trading
backtesté et validé avec des performances acceptables. Le moindre
écart (refus de prendre une perte, remplacement temporaire d’un
signal par un autre ou attente d’un gain supérieur par exemple) faus-
sera tous les efforts réalisés auparavant. Si vous avez le sentiment
que vous pouvez améliorer votre système de trading, prenez le temps
de backtester cette nouvelle base de travail mais n’intervenez pas en
cours de trading réel sur un ressenti ou des émotions. La rigueur doit
être votre ligne de conduite. Vous éviterez ainsi des déceptions et des
pertes inutiles qui vous font perdre une partie de votre capital et du
temps qui aurait pu être mis à meilleur prot.
9
Trading virtuel
L’ immense majorité des brokers*, qu’ils opèrent sur CFD*, sur le

marché du FOREX* ou sur le marché des actions, proposent des
comptes de démonstration vous donnant accès à une plateforme an
de trader en temps réel sur les marchés avec un compte virtuel.
Pouvoir débuter en passant des ordres certes virtuels mais traités
instantanément permet de découvrir tout cet environnement technique.
Il est non seulement impératif de bien connaître le mode de fonctionne-
ment de votre plateforme de trading mais aussi d’être rapide dans vos
gestes et vos recherches d’informations. De plus, le trading virtuel*
permet de prendre la mesure des dangers d’un levier trop important
ou d’enfreindre des règles de money management*. Il vous offre l’op-
portunité de déceler après un certain temps quel est le mode de trading
le plus adapté à votre disponibilité et à votre psychologie. Enn, un
entraînement judicieux, sérieux et régulier, vous amènera au moment
clé où vous sentirez que vous êtes prêts à vous lancer en trading sur un
compte réel.
Exercez-vous à respecter les règles que je développe dans ce livre, ne
dépassez jamais le levier que je vous recommande et vous aurez toutes
les cartes en main pour mettre à prot cette étape indispensable du
trading virtuel.
Notez que les comptes virtuels sont souvent crédités de montants

importants, ce qui nuit à la prise de conscience des risques liés à l’uti-
lisation d’un gros levier ou aux conséquences d’une mauvaise gestion
des pertes. Passer ensuite sur un compte réel doté d’un faible capital est
alors risqué. C’est pourquoi vous vous attacherez avant tout entraîne-
ment à abaisser votre capital virtuel en effectuant volontairement des
transactions perdantes avec de gros volumes, le but recherché étant
d’abaisser votre solde à une valeur avoisinant les 1 000 €.

9.1 Mode day trading virtuel
Le mode day trading* requiert un temps libre quotidien relativement

important que l’on peut arrondir à l’échelle de la demi-journée au
minimum et ne sera donc exploitable que pour les personnes disposant
de tels créneaux horaires. Il requiert des bonnes connaissances de base,
de la discipline et une réelle motivation pour sacrier de nombreuses
heures à surveiller ses positions. Que vous ayez accès aux CFD* ou
non, les principes d’intervention seront identiques. Seul le capital de
départ sera différent au vu des commissions appliquées aux actions, ce
qui, dans le cadre d’une plateforme gérée en trading virtuel, ne rentre
pas en ligne de compte car ces commissions ne sont généralement
pas incluses dans les comptes virtuels. A vous donc de les prendre en
compte en trading sur actions ou CFD actions pour ceux souhaitant
opérer sur ces marchés. Je rappelle que si vous n’avez pas accès aux
CFD, le marché du FOREX* vous permet de retrouver l’essentiel des
avantages des CFD, à savoir un faible capital de départ possible et
l’absence de commissions pénalisantes.
Je vous encourage à pratiquer les méthodes d’entrée en position
suivantes : avec le % de variation de la tendance de la demi-journée,
avec exploitation d’une différence indicielle et avec anticipation
de tests de résistances* et supports ou chiffres ronds. Ces méthodes
exigent de vous d’être attentifs à l’humeur des opérateurs, à l’inten-
sité des échanges entre acheteurs et vendeurs et exigent de ce fait
une attention différente des méthodes basées sur l’analyse technique.
Prenez le temps de vous exercer à une large palette de méthodes an
de ressentir la manière dont vous vivez ces différentes expériences.
Vous verrez plus loin dans ce chapitre comment reporter vos résultats.
9.2 Mode swing trading virtuel
Le mode swing trading* a pour avantage d’être accessible à tout le

monde quant à la disponibilité qu’il requiert. Si vous avez assez de
temps disponible pour intervenir dans les autres modes, vous aurez
forcément le temps d’intervenir en swing trading qui ne nécessite
qu’une brève surveillance quotidienne, et vous pouvez donc associer
Trading virtuel • 493

à votre compte principal un sous compte dédié au swing trading, y
compris avec une faible somme. Les gains seront certes minimes mais
vous gagnerez à apprendre et à gérer de manière passionnante. Les
positions en swing trading se conservent de quelques jours à plusieurs
semaines. Si vous comptez intervenir uniquement en swing trading
parce que vous n’avez pas assez de temps disponible pour le day
trading* ou le scalping*, je vous conseille de consacrer au moins un
mois entier de trading virtuel sur trois ou quatre actifs différents. Il
serait en effet trop long de patienter jusqu’à plusieurs semaines, voire
plusieurs mois, que votre cible soit atteinte et cela ne serait pas pro-
table, pédagogiquement parlant. Je vous recommande donc de mettre
à prot votre période de trading virtuel en sélectionnant trois ou quatre
actifs et d’intervenir dessus en swing trading, puis de réaliser un bilan
après un mois. La plupart de vos positions seront toujours ouvertes
puisque votre niveau cible n’aura peut-être pas été atteint mais
l’essentiel est de bien appréhender la manière dont un cours évolue
en quatre semaines, en fonction de l’actualité macro-économique
et micro-économique pour les traders actions. Tout comme en day
trading, explorez les différentes méthodes d’entrée en position que je
vous ai présentées an de trouver celle qui vous convient. Un travail
de backtesting* (cf. chapitre 8) aidera à vous mettre en conance.
Si vous avez accès aux CFD*, évitez les CFD dénommés « futures* »,
c’est-à-dire qui se clôturent automatiquement à une date bien précise
jouant le rôle d’une échéance. A l’inverse, les CFD dits « cash » sont
cotés en permanence, sans date d’échéance, et sont à privilégier en
mode swing trading. N’hésitez pas à demander conseil à votre broker*
si vous avez des doutes sur le type de tel ou tel CFD.
9.3 Mode scalping virtuel
Si vous avez décidé de vous lancer en mode scalping* sans expérience

précédente en la matière, il sera absolument indispensable de vous
exercer à l’aide d’un compte virtuel avant de débuter avec un compte
réel. Le scalping étant le mode de trading le plus difcile psychologi-
quement et techniquement, vous devrez vous confronter aux marchés
en temps réel sur l’actif que vous avez choisi de trader. Un entraînement

quotidien de six semaines à trois mois, selon les objectifs que vous
vous êtes xés et les résultats qui en découleront, me semble être le
strict minimum. Vous reporterez vos performances sur un tableau tel
que celui présenté ci-dessous et surtout ne vous lancerez pas en trading
réel tant que vous n’aurez pas réussi à obtenir des résultats régulière-
ment positifs sur une période continue de six semaines. C’est à cette
seule condition que vous pourrez vous lancer avec un compte réel.
Vouloir vous lancer par impatience avant cette exigence ne serait pas
professionnel et vous exposerait à coup sûr à perdre rapidement une
très grande partie, voire la totalité, de votre capital.
Le but du trading virtuel n’est pas seulement de parvenir à trader positi-
vement jour après jour. Il est aussi d’évaluer votre psychologie dans le
domaine de la gestion des pertes. Si, après trois mois d’exercice quoti-
dien, vous ne parvenez pas à sortir avant votre niveau acceptable de
perte xé à l’avance, alors vous devrez avoir la sagesse d’abandonner
votre projet de scalper et vous reporter sur les modes day trading*
et swing trading*, avec là encore la plus grande prudence toutefois
car, en ce qui concerne le mode day trading, il y a fort à parier que
les mêmes difcultés à gérer vos positions perdantes paralysent votre
trading. Au fur et à mesure de votre entraînement vous devrez tout
mettre en œuvre pour sortir vos positions perdantes à temps.
Soyez patients et exigeants avec vous-même, imaginez qu’un chef
de salle de trading est derrière vous, bref, travaillez l’aspect psycho-
logique autant que l’aspect technique. Vous mettrez ainsi toutes
les chances de votre côté pour réussir en mode scalping. Si vous ne
parvenez pas à gérer vos pertes, identiez-en la raison et demandez de
l’aide, si possible à une personne proche, an qu’elle joue le rôle de ce
chef et puisse intervenir en temps réel avant que vous ne commettiez
de nouvelles infractions à vos règles.
9.4 Reportez vos résultats et projetez-les dans le temps
Quel que soit le tableur que vous utiliserez pour reporter vos résultats
(ce qui peut bien sûr être également réalisé à la main, sur une simple
feuille), il sera intéressant après une période de quatre semaines de
calculer votre moyenne quotidienne et de projeter vos résultats dans le

futur en intégrant l’augmentation progressive de votre capital à levier
constant. Vous débuterez avec un levier nul ou de 2 au maximum. Au
fur et à mesure de l’augmentation de votre capital vous augmenterez
le nombre de CFD*, de lots ou d’actions tout en gardant le même
levier. Vous pourrez calculer tout cela et obtenir un taux de gain nal
exprimé en % à l’aide des feuilles de calcul accessibles gratuite-
ment dans la rubrique « Documents gratuits » de mon site internet
www.seminairedetrading.com. Appliquer une couleur de fond distincte
dans les cases notant un jour perdant vous aidera à mettre en lumière
vos performances. L’idéal, après un certain temps, est de parvenir à
un rapport de 70 à 80 % de jours gagnants, ce qui est tout à fait attei-
gnable si vous êtes rigoureux dans votre pratique du trading, quel que
soit le mode que vous choisirez.
Voici un exemple de tableur enregistrant le suivi de performances en
mode day trading.

Ne perdez pas de vue les objectifs moyens ciblés pour chaque mode
de trading. Si vous dépassez rapidement votre gain hebdomadaire
et mensuel, ne tombez pas dans le piège d’augmenter le levier pour
gagner davantage. Contentez-vous de trader régulièrement, à votre
rythme, et n’oubliez jamais les règles de money management* ni la
rigueur qui les accompagne. Etablir un suivi clair et précis participe
à la bonne gestion globale de votre trading virtuel dans un premier
temps, puis de votre trading en mode réel. La mise en lumière de l’écart
entre vos objectifs et votre capital, qu’il soit positif ou négatif, vous
aidera, si nécessaire, à vous remettre en question, ou vous incitera au
contraire à ne rien modier à vos méthodes et à votre comportement.
Au l des mises en garde de cet ouvrage vous aurez compris qu’il

n’est pas réaliste d’espérer de gros gains rapides et faciles en tradant
sur les marchés. Avoir la motivation d’augmenter votre capital est
cependant tout à fait compréhensible, légitime et humain. Après ces
nombreuses injonctions vous décourageant d’utiliser un fort levier, et
par conséquent de réaliser des transactions déraisonnables, il est utile
de rappeler qu’après un certain laps de temps vous aurez la possibilité
de redistribuer une partie de vos prots vers un sous-compte, comme
nous l’avons vu en money management. Les plus audacieux, attirés
par la création de valeur (créer de la valeur équivaut à augmenter son
capital), peuvent choisir d’augmenter le nombre d’actifs travaillés
en mettant à prot ce qu’ils ont appris en gérant le premier compte.
Cependant, ne perdez pas de vue que trader sur trois ou quatre actifs
simultanément, avec le même levier initial déployé sur chacun, revient
nalement à augmenter le levier mais de manière répartie. Si vous
êtes psychologiquement prêts à risquer ce sous-compte en contre-
partie d’une perspective d’augmentation de capital intéressante, rien
ne vous l’interdit. En revanche, je déconseille vigoureusement d’ap-
pliquer une telle stratégie avec votre compte principal. Accumuler du
savoir-faire puis ambitionner de créer de la valeur sur ce sous-compte
est une façon raisonnable d’optimiser le rendement de votre trading
sans mettre en danger votre compte principal. A vous de choisir si
vous préférez adopter l’attitude de l’écureuil se contentant de gains
modestes mais réguliers et sûrs (celle que je préconise), ou celle du
glouton attiré par des revenus importants…

10
Spécificités de chaque type d’actif
10.1 Les CFD
> 10.1.1 Présentation
es CFD ont vu le jour en Angleterre dans les débuts des années

L 90, créés par un broker* soucieux de répondre à la demande des
clients de pouvoir spéculer à la baisse avec une possibilité de béné-
cier d’un fort effet de levier*.
A la n des années 90 le boom technologique a augmenté la volatilité*
des marchés et attiré de nombreux particuliers, et le premier broker
anglais qui leur proposa les CFD par le biais d’internet à domicile
(« on-line trading ») connut un franc succès. A l’époque c’était une
petite révolution.
C’est en 2002 que les CFD s’exportèrent en Australie puis ils furent
acceptés en Europe en 2004. La frontière française fut franchie en
2007, le temps pour les autorités de régulation de construire un cadre
légal pour les brokers.
La mode du « on-line trading » auprès des investisseurs particuliers
et la démocratisation des logiciels de trading, autrefois hors de prix
et réservés aux professionnels, ont largement contribué au succès des
CFD. A présent, de nombreux traders particuliers les ont adoptés.
Abrégé de « Contract For Difference » le CFD appartient à la catégorie

des produits dérivés non cotés et s’apparente à un accord de gré à gré
conclut entre les deux parties, le trader et le broker, ce dernier devant
régler à son client l’écart de prix entre l’entrée et la clôture de sa posi-
tion. Il s’agit bien d’un « contrat de différence », d’où son nom.
Le contrat CFD a été créé pour intervenir sur une large palette de
produits nanciers : actions du monde entier, indices du monde entier

(indice français CAC40, indice allemand DAX30…), paires de devises
(marché du FOREX*), matières premières et métaux (pétrole, or,
cuivre, coton, cacao…).
On dit que les CFD sont des produits sous-jacents. Cela indique qu’ils
suivent exactement la même cotation que le produit associé. Par
exemple le CFD de l’action AIR France suivra exactement la même
cotation que l’action AIR France à la seconde et au dixième de centime
près, tout comme le CFD de l’indice NASDAQ suivra la même cota-
tion que ce dernier et comme un CFD sur la paire de devises EUR/
USD* collera parfaitement à l’évolution de cette paire, etc.
Nous avons vu que la majorité des brokers ne prélèvent aucune
commission sur les trades sur CFD car ils se rémunèrent sur votre
trading via le spread. Par ailleurs, de nombreux brokers CFD proposent
actuellement des CFD dits « mini-lots ». Un CFD mini-lot coûte 10
fois moins cher à l’achat et rapporte 10 fois moins que le CFD clas-
sique. Par exemple pour le CFD de l’indice CAC 40, acheter un1
contrat mini-lot si l’indice cote 4 200 points revient à l’acheter 420 €
quand un CFD classique coûterait 4 200 €. Pour le CFD mini-lot,
chaque variation d’1 point de l’indice induit une variation de 0,10 €
sur votre position. Pour le CFD classique vous aurez compris que la
même variation d’1 point induirait une variation d’1 € sur votre posi-
tion. L’avantage de ces CFD mini-lots est multiple. Finalement, cela
revient à disposer d’un actif dont le coût unitaire est relativement bas.
Ce qui implique qu’avec une somme extrêmement modeste, vous avez
l’opportunité d’intervenir sur les marchés avec un levier nul, donc une
prise de risque minimale si vous travaillez avec rigueur. Bien entendu,
les gains sont diminués d’autant puisqu’à résultats équivalents ils
seront divisés par 10. Mais pour ceux qui sont passionnés par ce
domaine et n’osaient pas se lancer avec des sommes plus importantes,
voilà une opportunité qui n’existait pas il y a encore quelques années.
Ce capital de départ, aussi faible soit-il, aura pour vocation de croître
régulièrement avec le temps, jusqu’au jour où nalement il atteindra
la valeur du CFD classique. Avec le même levier et le même niveau
de risque, vous gagnerez alors 10 fois plus qu’à vos débuts pour les
mêmes performances.
Spécificités de chaque type d’actif • 499

> 10.1.2 Risques du CFD
Les risques de perte d’une part importante ou de la totalité de votre

capital sont effectivement bien réels et ceci ne doit bien sûr pas être
ignoré. Cependant, subir une telle perte serait dû à une absence totale
de formation en la matière, et à l’utilisation d’un effet de levier trop
important. Trop de particuliers se lancent dans le trading sur CFD
et nissent par très rapidement y laisser des plumes. La plupart des
autorités des marchés nanciers de différents pays mettent d’ailleurs
les particuliers en garde au vu de statistiques sans appel. Une bonne
approximation indique en effet un taux de 80 % de traders parti-
culiers qui se ruinent rapidement. Ceci ne doit cependant pas vous
effrayer. Ces traders particuliers se sont à l’évidence lancés sans
aucune connaissance, sans formation et sans même écouter la moindre
recommandation du conseiller nancier du broker chez qui ils ont
ouvert un compte. Tout comme je l’évoquais au tout début de cet
ouvrage, que se passerait-il si vous décidiez de décoller avec un avion
de tourisme sans avoir pris la moindre leçon de pilotage ? La catas-
trophe inévitablement… Il en est exactement de même avec le trading
sur CFD. Il s’agit s’une activité pointue, exigeante, et cet ouvrage
a justement pour vocation de vous transmettre un socle de connais-
sances et de bonnes bases pour vous lancer en douceur et en sécurité.
Suivez les recommandations disséminées dans l’ouvrage, établissez
votre propre synthèse si vous en ressentez le besoin et prenez le temps
d’effectuer un trading virtuel* et un backtesting* de qualité. Respectez
la méthode que vous aurez établie à l’avance, prenez vos pertes à
temps et vous aurez alors tous les atouts indispensables pour rejoindre
le cercle fermé des 20 % de traders particuliers ayant la satisfaction de
progresser régulièrement.
> 10.1.3 Avantages du CFD
Les CFD ont pour avantage principal d’offrir l’opportunité à tous

d’investir sur une gamme extrêmement large d’actifs. De plus, de
nombreux brokers les proposent sous forme de micro-lots ce qui
permet aux plus modestes d’ouvrir un compte an de se lancer avec
un même niveau de risque qu’une personne plus fortunée. Ces prols

différents de traders utiliseront le même levier et devront déployer les
mêmes qualités an de tirer leur épingle du jeu. Le niveau de gain sera
la seule différence entre les deux. On peut donc admettre que les CFD
ont permis de démocratiser l’accès aux marchés nanciers.
L’absence de commissions chez la majorité des brokers est également
un avantage indéniable et c’est pour cela que je recommande vivement
à tous ceux ayant accès aux CFD de choisir ces produits sans hésita-
tion. Comme il a été vu plus haut, seul le spread constitue la source de
revenus de votre broker. Vous n’aurez donc pas à prélever la moindre
somme sur vos transactions, quelle que soit la taille de vos positions.
Un autre avantage du trading sur CFD est lié à sa nature même de
« contrat de différence ». Votre broker vous règle la différence entre
vos deux transactions, qu’elle soit gagnante ou perdante. Il ne se rému-
nère que sur le spread. Il n’existe donc pas de conits d’intérêts entre
le broker et son client, éliminant tous risques de trucage de cotation.
Enn, dernier avantage lié à l’utilisation des CFD à souligner ici : la
durée de détention. Elle est en effet illimitée pour de nombreuses caté-
gories de CFD, soit gratuitement, soit pour un très faible coût désigné
comme « rollover » (nous le verrons dans le sous-chapitre ci-dessous).
Voici une capture d’écran vous montrant différents spreads appli-
qués par les brokers m’ayant donné leur accord pour l’utilisation de
leur plateforme de trading dans le cadre de cet ouvrage. Vous pouvez
constater qu’il est aisé de déterminer le spread qui est généralement
indiqué sur l’outil de passation d’ordre.

> 10.1.4 Inconvénients du CFD
L’inconvénient majeur à imputer aux CFD est bien sûr la mise à dispo-
sition de gros effets de levier comme je l’ai déjà répété à plusieurs
reprises. Je ne m’étendrai pas davantage sur ce risque déjà détaillé
plus haut.
Mais il faut également mentionner l’existence de ce que votre broker
CFD appelle le « rollover ». Celui-ci peut être assimilé à des droits

de garde dès lors que vous conservez une position en overnight*.
Il s’agit d’un taux calculé par votre broker à partir d’un taux d’in-
térêt annuel réglementaire, qui représente un très faible pourcentage
de votre position. Finalement, il pourrait presque s’inscrire dans la
rubrique des avantages car cela vous permet de pratiquer du swing
trading* à un coût extrêmement bas. Son coût sera lié au levier utilisé
et, en bon trader raisonnable, vous travaillerez avec un levier faible
et ne serez donc pas trop pénalisé par ce rollover. A noter qu’il est
possible, à l’inverse, que votre broker vous crédite du taux de rollover
selon votre sens d’intervention. En effet, généralement une position
acheteuse gardée en overnight sera soumise à un taux de rollover
négatif mais, à l’opposé, une position short* amènera votre broker à
vous créditer de la valeur du rollover en vigueur ce jour-là, ce qui
est toutefois purement théorique. En pratique, la majorité des brokers
ne créditent jamais votre compte ainsi. Il convient toutefois d’être
attentif car le taux de rollover peut augmenter à certaines périodes,
notamment lors des détachements de dividendes sur le marché du
CAC 40. Renseignez-vous donc auprès de votre broker avant de
vous engager plusieurs semaines sur un CFD en particulier. En même
temps, assurez-vous de ne pas intervenir sur un CFD « future* » qui
comporterait forcément une date d’échéance, ce qui clôturerait votre
position swing trading bien avant votre objectif. N’oubliez pas que,
comme il a été vu plus haut, vous trouverez sur le marché des CFD
« cash » et des CFD « futures ». Les CFD cash ne se clôturent jamais,
si ce n’est lors des interruptions de cotation à l’occasion de la ferme-
ture des marchés, la nuit et le week-end (la cotation est suspendue et
vos positions sont maintenues, en attente de l’ouverture des marchés).
Les CFD futures sont un sous-jacent du contrat future de l’actif en
question et une date d’échéance indiquée par votre broker constituera
une limite à laquelle vos positions seront automatiquement clôturées.
Vous pourrez par conséquent trader indifféremment en day trading* et
en scalping* sur un CFD cash ou future mais devrez préférer les CFD
cash pour du swing trading. Une exception à cette généralité concerne
certains brokers qui vous permettent de conserver vos positions sur un
CFD future au-delà de sa date d’échéance en reportant sur votre posi-
tion le « swap »* entre le CFD future expiré et le nouveau tout juste
ouvert. Vous voyez que choisir son broker n’est pas aussi simple et

rapide que vous pouviez le penser ! Un travail de comparaison minu-
tieux sera nécessaire an de déterminer celui qui semble correspondre
le mieux à vos attentes, et rien ne vous empêchera par la suite d’ou-
vrir un compte supplémentaire chez un autre broker. Vous êtes libres
de votre choix et seuls les résultats compteront.
Pour terminer, il apparaît qu’un trop important effet de levier faci-
lement disponible et des frais de rollover en overnight sont les seuls
inconvénients liés au trading sur CFD. Les avantages incontestables
de ce support l’emportent largement et je recommande sans hésitation
à tous les débutants de se tourner de préférence vers les CFD dans la
mesure où ils le feront avec sérieux.
10.2 Le forex
> 10.2.1 Les lots / La valeur d’un pip
Les devises étant cotées très précisément, on trouve selon les brokers*
quatre à cinq décimales après la virgule. Ceci implique d’exprimer
différemment ces actifs qui seront mesurés non pas en points mais
en pips. Prenons l’exemple de la paire EUR/USD* avec la valeur de
1,25320.
Si vous travaillez avec cinq chiffres après la virgule, le passage d’un
centième à un autre (c’est-à-dire pour passer de 1,25 à 1,26 ou de 1,25
à 1,24) est séparé par 999 unités. On évoluera donc entre 1,25001 et
1,25999. Le pip correspond alors au chiffre de la dizaine dans cette
tranche de 999. Le passage de 1,25320 à 1,25330 correspond donc à 1
pip supplémentaire. Le passage de 1,25320 à 1,25360 à 4 pips supplé-
mentaires, etc. Cela correspond donc au quatrième chiffre après la
décimale. Vous vous habituerez sans difculté à ces ordres de gran-
deur avec la pratique.
Pour les cours représentés par quatre chiffres après la décimale, c’est
le dernier qui représentera le nombre de pip. Cela donne donc la valeur
de 1,2532. Ajoutons 1 pip : 1, 2533. Ajoutons 4 pips : 1,2536, etc.
A présent, intéressons-nous à la notion de lot.

La valeur standard d’un lot d’une paire de devise du FOREX est de
100 000 unités. En considérant que 1 €= $ 1 cela reviendrait à dire
qu’investir un lot sur la paire EUR/USD correspondrait à $ 100 000
ou 100 000 € d’investissement. En engageant un lot en trading,
chaque variation de 1 pip équivaudrait à $ 10. Vous concevez aisément
que travailler avec un levier nul exige d’investir de gros montants.
Les brokers proposent donc des formats de lots moins exigeants en
termes de capital dont voici la déclinaison :
• Le mini lot : il correspond à 10 000 unités et 1 pip = $ 1
• Le micro lot : il correspond à 1 000 unités et 1 pip= $ 0,1
• Le nano lot (récent et peu fréquent pour le moment) : correspond à
100 unités et 1 pip= $ 0,01
Il est donc possible d’investir selon la même palette de capital que

celle permise par les CFD* allant également du format micro lot au
lot standard. Certains brokers vous engageront à investir l’équivalent
d’un lot standard avec seulement 400 ou 500 € grâce à un énorme effet
de levier*. Ne cédez surtout pas à l’appel de ces sirènes. La théma-
tique du levier est justement abordée ci-après.
> 10.2.2 Le levier
Il est important de préciser à tous les futurs acteurs du marché du

FOREX que ce secteur est celui qui propose les effets de levier les
plus importants. Vous pourrez trouver en effet des brokers afchant
des leviers allant jusqu’à 500 ! Inutile de répéter les incessantes injonc-
tions prodiguées tout au long de cet ouvrage. Une longue vie dans le
trading ne s’offrira à vous que si vous adoptez les leviers préconisés
pour chaque mode de trading, soit entre 0 et 5.
Appliqué au FOREX, le levier s’anticipe sur le même principe que
pour les autres marchés. Prenons l’exemple d’un broker qui applique
un taux de marge de 0,25 % sur la paire EUR/USD.
Le Levier = 100/ taux de marge, soit pour notre exemple :
100/0,25 = 400.
Vous ouvrez un compte chez ce broker et le créditez de 1 000 euros.
Vous avez donc la capacité de soulever 400 000 € pour votre première

transaction, et chaque variation de pip vous rapporterait environ 40 €,
ne serait-ce pas merveilleux ?
Mais une perte de moins de 25 pips liquiderait votre compte en moins
d’une seconde…
Fuyez les gros leviers et oubliez les gains irréalistes, telle est l’unique
attitude à adopter sur tous les marchés.
Je rappelle toutefois que depuis le 01 août 2018, l’ESMA impose aux
citoyens de la zone européenne des leviers maximaux de 30 sur les
paires de devises majeures et de 20 sur les paires de devises mineures.
> 10.2.3 Pour quels particuliers ?
Les particuliers qui résident dans les pays où les CFD ne sont pas
acceptés auront tout intérêt à apprivoiser le marché du FOREX. Vous
échapperez ainsi aux commissions appliquées aux marchés actions
et garderez néanmoins la liberté de choix du mode de trading corres-
pondant le plus à ce que vous souhaitez. Constituez-vous un panier
de deux ou trois paires de devises dans lequel vous aurez mis l’in-
contournable paire EUR/USD (car c’est la paire la plus convoitée,
qui représente à elle seule environ 30 % de toutes les transactions du
marché du FOREX). Viennent ensuite les paires GBP/USD (environ
10 % des transactions) et USD/JPY (environ 10 % des transactions).
A elles seules ces trois paires représentent un minimum de 50 % des
transactions de ce marché et confèrent un avantage de liquidité vu le
nombre important d’intervenants. Je conseille donc de débuter avec
la paire EUR/USD puis, après quelques mois de pratique, d’adopter
les deux autres paires et d’apprivoiser leur comportement et les pivots
importants.
> 10.2.4 Interprétations et anticipations d’une paire de devises
Une paire de devises ne s’interprète pas tout à fait comme le cours

d’une action ou d’un indice car elle intègre deux variables : les deux
devises constituant la paire. Développons cette approche avec la paire
EUR/USD.

Tout d’abord notez que la devise utilisée sur une paire sera toujours
celle de la première, appelée la devise de base. Par exemple, pour la
paire GBP/USD, elle sera échangée en livres sterling. La paire USD/
CHF sera échangée en dollars US.
La seconde devise est appelée la devise de cotation. Pour la paire
EUR/USD c’est l’euro qui est la devise de base et le dollar américain
la devise de cotation.
Continuons notre réexion sur cette paire vedette.
Un trader qui achète cette paire prend le pari que l’euro s’appréciera
ou bien que le dollar s’affaiblira. Il percevra un gain si une des deux
devises évolue dans le sens escompté.
Retenez donc ceci : un achat sera protable si la devise de base s’ap-

précie ou bien si la devise de cotation s’affaiblit. Inversement, une
vente (ordre short*) sera protable si la devise de base s’affaiblit ou si
la devise de cotation s’apprécie.
Cela rejoint mon avis sur les qualités nécessaires pour intervenir sur
le FOREX : il est préférable d’être capable d’interpréter le contexte
macro-économique et géopolitique an de tirer prot d’anticipa-
tions sur l’humeur favorable ou positive d’une zone économique. La
délivrance de résultats et statistiques quasi quotidiens, à des heures
connues, en est également l’illustration. Rappelez-vous l’inuence de
ces rendez-vous (cf. le chapitre « Analyse fondamentale ») : les opéra-
teurs auront une réaction d’autant plus marquée que l’écart par rapport
à la valeur attendue est important. Avec l’exemple de la paire EUR/
USD, imaginez une publication faisant état d’un nombre de deman-
deurs d’emploi aux USA bien plus important que prévu, quelle serait
la réaction première des opérateurs ? Une réponse afchant leur décep-
tion, et par conséquent leur pessimisme sur la bonne santé économique
du pays. L’USD perdrait du terrain face à l’EUR, ce qui signie que
la paire EUR/USD partira en tendance haussière. Cet exemple résume
bien l’état d’esprit permanent qu’il faut avoir en tradant sur une paire
du FOREX : toujours avoir la préoccupation d’évaluer l’avis des
opérateurs sur l’état de santé de la zone à laquelle appartient la devise.
Voici une synthèse sous forme de synoptique et, pour terminer cette
analyse sur la spécicité du FOREX je précise que ceux qui n’ont ni

la motivation ni le temps nécessaires pour sonder ainsi la vie écono-
mique pourront s’en remettre à un trading exclusivement technique et
exploiter les méthodes d’entrée en position détaillées plus haut.
Ce graphique de la paire EUR/USD en 01H de la journée du 07/04/2017

expose une importante variation avec la bougie 14H/15H qui comporte
une grande ombre* haute. Effectivement, à 14H30, le chiffre mensuel
des créations d’emplois fut très décevant. Logiquement, cette mauvaise
nouvelle engendra un sentiment négatif sur la zone américaine. Nous
retrouvons donc la situation de la gure ci-dessus correspondant à :
« un résultat défavorable survient dans la zone de la devise de cota-
tion ». La zone américaine, plutôt pessimiste, est vendue massivement,
ce qui mécaniquement induit une hausse de la paire de devises. Par
la suite, la publication de ce rapport mensuel une fois détaillée dans
son ensemble laissa entrevoir plusieurs facteurs positifs. C’est nale-
ment un sentiment strictement inverse qui s’instaura, retournant alors
l’EUR/USD à la baisse. Vous voyez ainsi la sensibilité d’une paire de
devises à la macroéconomie des zones concernées.

10.3 Le marché des actions
> 10.3.1 Introduction au trading sur actions
Les lecteurs résidants dans des pays ne proposant pas de CFD*

peuvent débuter sur les marchés par le biais des actions. Les principes
de trading sont identiques mais, en intraday*, une action se comporte

différemment d’un indice. Des variations beaucoup plus violentes que
pour un indice sont courantes, ainsi que de très importants gaps* d’ou-
verture pouvant vous mettre en difculté rapidement. Vous pouvez
préférer adopter les modes day trading* et swing trading*, mais
devez alors prendre en compte les commissions appliquées sur chaque
exécution d’ordre ainsi que les frais de droits de garde en vigueur dès
lors que vous êtes positionnés en overnight*. Des mouvements impor-
tants sur les cours des actions ont lieu lors d’annonces, de rumeurs ou
de résultats rythmant la vie de l’entreprise, de manière déconnectée
de l’ensemble du marché. En mode day trading on s’attachera toute-
fois, par prudence, à ne jamais intervenir dans le sens opposé à la
tendance de l’indice englobant l’action concernée. Les gaps du matin
peuvent s’avérer très importants et vous ruiner à cause d’un margin
call*, et votre compte pourrait très bien devenir débiteur vis-à-vis de
votre broker* si vous utilisez un levier trop important avec toutes les
conséquences désastreuses que cela implique. Les brokers sur actions
limitent le levier à 5 et parfois à 2 pour les clients débutants, ce qui
est de bon augure. Vous avez à présent intégré mes nombreux avertis-
sements concernant l’utilisation du levier. Soyez donc raisonnables et
écureuils, sécurisez vos débuts dans le trading.
> 10.3.2 Constituez votre panier d’actions grâce au DVR
En débutant sur le marché des actions, vous devrez en tout premier lieu
vous constituer un panier de quatre ou cinq actions choisies grâce au
calcul du taux de DVR* qui a été exposé plus haut dans l’ouvrage. Les
actions cotées au NASDAQ et au NYSE* sont particulièrement bien
adaptées au mode day trading du fait de leur volatilité. Mais, attention,
une sélection via le DVR est indispensable car ce n’est pas le cas de
toutes. Rien ne vous empêche de vous désintéresser des marchés US
si les horaires ne vous conviennent pas. Tournez-vous vers le marché
de votre choix et la puissance du DVR vous garantira de travailler sur
un actif répondant à vos exigences de volatilité, mais prenez garde à
intervenir sur un marché liquide*, c’est-à-dire offrant en permanence
une quantité sufsante d’acheteurs et de vendeurs pour être serein
quant à l’exécution rapide et totale de vos ordres. La volatilité et la
liquidité sont deux caractéristiques indispensables pour un day trader.

Une particularité liée au DVR doit être soulignée. Depuis l’élection de
Donald Trump, l’ensemble des marchés US ne cessent de battre leurs
plus hauts historiques de façon quasi ininterrompue. Ce rallye* hors
du commun a pour conséquence de réduire grandement la volatilité
des marchés. A l’heure de la rédaction de cet ouvrage, l’ensemble des
actions du NASDAQ100 sont beaucoup moins volatiles qu’habituelle-
ment ce qui pénalise le DVR. Sur les 100 valeurs composant l’indice,
aucune ne dépasse 3,8 % de DVR sur les trois derniers mois. En temps
normal, il est courant de dénicher des valeurs afchant des DVR de
7 % et 8 %, voire davantage. Ceci doit vous engager à procéder à
cette vérication pour composer votre panier d’actions. A noter que
même si le DVR a ainsi chuté, comparativement aux actions d’autres
marchés, celles du NASDAQ et du NYSE restent en tête du peloton. Je
ne peux que vous encourager à prendre le temps d’effectuer ce calcul
de DVR présenté ci-dessous et d’avoir la curiosité de comparer des
actions de différents marchés : NYSE, NASDAQ, marchés européens,
etc. L’essentiel sera de ne pas oublier de vérier que les actions choi-
sies ne voient pas leur taux de DVR s’effondrer. Aussi, je vous recom-
mande d’effectuer ce calcul tous les trois mois et de privilégier soit les
actions d’un taux supérieur à 5 %, soit celles dont le taux est parmi le
plus élevé. Quant à cette particularité temporaire affectant les valeurs
du NASDAQ100, elle n’est que passagère et il est certain qu’à terme
ce marché du secteur technologique retrouvera sa volatilité habituelle.
A vous de surveiller cela en effectuant par exemple un calcul de DVR
à chaque n de mois sur quelques valeurs an de déceler une augmen-
tation générale des taux de DVR respectifs.
> 10.3.3 Guide de calcul du taux de DVR
Le principe est de dupliquer des tableaux fournis gratuitement par

certains sites nanciers sur votre tableur personnel enrichi de trois
formules mathématiques qui vous donneront alors automatiquement le
taux de DVR global sur n’importe qu’elle période pour un actif donné.
Vous pourrez alors comparer plusieurs actifs entre eux an de sélec-
tionner celui qui afche le taux de DVR le plus élevé sur les trois
derniers mois.

10.3.3.1 Paramétrez votre tableur
Excel 2007 est utilisé dans les exemples qui suivent mais vous avez
bien sûr le choix d’effectuer les mêmes opérations sur Calc ou équi-
valent. Si vous préférez tout simplement télécharger gratuitement mes
chiers prêts à l’emploi depuis mon site internet www.seminairede-
trading.com rendez-vous dans la rubrique « Documents gratuits ».
Avec la technique simple du copier-coller vous pourrez intégrer

dans votre tableur les tableaux généralement dénommés « Historical
prices » issus des sites nanciers, et qui donneront pour chaque jour de
la période choisie cinq valeurs. Sur ces cinq valeurs seules deux nous
seront utiles : « high » et » low » : cours le plus haut du jour et cours le
plus bas du jour.
La première étape consiste donc à préparer votre tableau pour le calcul
de DVR. Il convient dans un premier temps de nommer correctement
chaque colonne qui sera remplie lorsque vous collerez les données.
Dans un deuxième temps vous allez insérer trois formules et nommer
les colonnes correspondantes à ces trois calculs. Voyons cela en détail.
Tout d’abord il convient de faire remplacer par votre tableur les

virgules par les points en tant que séparateurs de décimales. En effet,
vous devrez insérer des données issues de sites nanciers américains
qui utilisent le point à la place de la virgule. Les calculs ne s’effec-
tueront donc pas si vous ne procédez pas à ce changement. Pour
cela, sur Excel®, cliquez sur le bouton « Ofce » en haut à gauche du
tableur. Cette action ouvre une fenêtre qui comporte en bas à droite un
bouton « Options Excel », cliquez dessus. La fenêtre « Options Excel »
s’ouvre alors. Sur la gauche choisissez « Options avancées ». Une fois
la fenêtre des options avancées ouverte, décochez « Utiliser les sépa-
rateurs système » puis dans la case « Séparateur de décimale » effacez
la virgule et mettez un point à la place. Pour terminer, cliquez sur OK
en bas de la fenêtre. Votre tableur est à présent n prêt à recevoir des
chiffres au format US.
Voyez ces étapes sur les trois captures d’écran ci-dessous.

Avant de continuer notre travail de préparation du tableur, allons sur le
site nancier de Google nance (google.com/nance#stockscreener)
an de visualiser comment se présentent les données qu’il faudra
insérer ultérieurement.
Dans la barre de recherche du site, tapez le symbole d’une action ou
d’un indice. L’exemple ci-dessous illustre cette démarche pour l’action
IBM. Pour les produits d’autres marchés n’oubliez pas de sélectionner
votre région. Une fois la page dédiée à l’action IBM afchée, sélec-
tionnez le lien « Historical prices » sur la gauche. Vous obtiendrez alors
un tableau indiquant pour chaque jour de cotation le prix de l’action
à l’ouverture (Open), le prix le plus haut atteint en cours de séance
(High), le prix le plus bas atteint en cours de séance (Low), le prix
de l’action à la clôture du marché (Close) et le volume pour la séance
du jour (Volume). En haut à droite vous pouvez modier la période
analysée par le tableau ce qui est indispensable pour votre calcul de
DVR.

Retournons à présent sur le tableur. Vous devez nommer chaque
colonne de la façon suivante : « Date », « Open », « High », « Low »,
« Close » et « Volume ». Notez que seules les valeurs High et Low nous
intéressent pour nos calculs de DVR mais il n’est pas possible de les
dissocier des autres valeurs en utilisant la technique du copier-coller.
Les saisir manuellement serait possible – vous n’auriez alors que les
deux colonnes High et Low – mais pour réaliser un calcul de DVR

sur trois mois vous devriez saisir environ 120 valeurs ce qui prendrait
beaucoup trop de temps. La solution du copier-coller est par consé-
quent la plus adéquate.
Notez que pour l’exemple à suivre sur l’action IBM, pour des raisons
de clarté, nous calculerons le DVR sur une période d’un mois, du
22/05/2017 au 23/06/2017.

10.3.3.2 Insertion des formules pour le calcul de DVR
Nous allons à présent dénir trois paramètres pour notre calcul complet
de DVR pour chaque jour considéré :
– la différence entre le cours le plus haut et le plus bas atteint (para-
mètre désigné par le symbole ∆ et indiquant bien la variation maxi-
male du prix atteint au cours de la journée),
– le DVR issu de cette variation, calculé pour la journée en question,
puis
– le DVR moyen sur toute la période d’un mois obtenu par un calcul
simple.
Commençons par la création de la colonne « ∆ ». Sa formule est très

simple puisqu’il ne s’agit que de l’écart entre le prix le plus haut et le
prix plus bas atteint. Il s’agit donc de la soustraction entre la colonne
C et D du tableur. Voici comment procéder pour créer cette colonne
∆. Tout d’abord pour nommer votre colonne et insérer le caractère
∆ cliquez sur la cellule choisie pour l’insérer, donc celle à côté de
« Volume ». Ensuite cliquez sur « insertion » en haut à gauche (à côté
d’« Accueil ») puis choisissez « Symbole », à droite. Vous n’avez plus
qu’à trouver le symbole puis à valider en cliquant sur « Insérer ». A
présent nous allons écrire la formule dans la ligne 2, juste au-dessous
de ∆ en saisissant : = C2-D2 et « Entrée » pour valider. Pour ceux
qui n’utilisent pas Excel®, sachez qu’une formule doit toujours
commencer par le signe = pour être valide, ne soyez donc pas surpris.
De même, il est impératif de valider votre formule saisie par la touche
« Entrée ».
Nous venons donc d’indiquer que le calcul de la cellule G2 située
juste sous le titre de la colonne ∆ est la différence arithmétique entre
les cellules C2 et D2. Excel® étant bien conçu, vous n’aurez pas
besoin d’écrire cette formule dans toutes les cellules de la colonne
G. Vous n’avez en effet qu’à effectuer un copier-coller pour le repro-
duire. Copiez la cellule G2 contenant la formule, sélectionnez toutes
les autres cellules de la colonne G an de couvrir la période entière
des trois mois (comptez 65 lignes pour trois mois) : cliquez sur la
cellule G3 et maintenez le clic gauche enfoncé, glissez votre souris
vers le bas, toutes les cellules de la colonne G se grisent l’une après

l’autre, puis relâchez. Surtout ne cliquez plus sinon vous devrez
recommencer. Enn, positionnez votre souris n’importe où dans la
partie grisée de la colonne G puis effectuez un clic droit pour coller.
La formule s’est miraculeusement adaptée pour chaque ligne. Vous
aurez donc pour chaque jour la variation maximale du prix atteinte ce
qui représente bien la capacité de l’actif choisi à varier en intraday.
Pour notre exemple, la période d’un mois représente 24 jours de
cotation.

A présent nous allons créer dans la colonne H le calcul de DVR. Je
rappelle que le DVR est un taux en % qui représente la capacité d’un
actif à varier chaque jour. Une action ou un indice dont on calcule un
DVR de 3 % un jour J a donc varié de 3 % entre le cours le plus haut
et le cours le plus bas au cours de la dite journée. Pour traduire cela
par une formule, le calcul est simple. Il s’agit du rapport entre la ∆ et
le cours le plus bas, le tout multiplié par 100 pour obtenir un résultat
en %. Sur le même principe que pour la formule de la ∆, vous n’avez
qu’à remplir cette formule dans la cellule H2 puis par la même tech-
nique du copier-coller elle sera automatiquement adaptée pour chaque
jour.
Saisissez donc la formule comme suit : =(G2/D2)*100
(Attention sur la plupart des claviers le signe multiplié est semblable à
un astérisque)
Copiez cette formule, sélectionnez toutes les cellules de la colonne
DVR jusqu’au dernier jour de la période analysée puis collez la
formule dans une des cellules sélectionnées. Et voilà tous vos résultats
de DVR afchés pour chaque jour.

Il ne reste plus qu’à calculer la moyenne du DVR pour toute la période
choisie. La formule est donc simple il ne s’agit que de la moyenne de
tous les résultats de DVR pour chaque jour, donc pour notre exemple,
nous voulons simplement additionner tous les résultats de DVR pour
chaque jour et diviser le résultat par le nombre de jour.
A noter que vous devrez ordonner au tableur d’effectuer cette adition
en écrivant le mot SOMME. Nous avons donc la formule suivante
pour notre exemple :
= (SOMME (H2 : H32))/24

Vous aurez compris que le signe : indique au tableur d’effectuer la
somme de toutes les cellules de H2 à H32, ce qui couvre notre période
de 24 jours de cotation. Les parenthèses sont indispensables (essayez
sans et vous verrez…) Ceci fait partie des exigences du tableur
mais peu importe, l’essentiel est d’avoir notre DVR global pour ces
24 jours.
Votre tableau est terminé, il ne vous reste plus qu’à le nommer (clic
droit sur l’onglet du bas « Feuil1 » puis sélectionnez « Renommer »).
Enn, pour les non-initiés aux tableurs, sachez que vous pouvez créer
un nouveau tableau identique et vierge rapidement, ce qui permet de
comparer facilement plusieurs actifs. Pour cela, placez votre souris sur
l’onglet de votre tableau puis après un clic droit choisissez « Déplacer
ou copier », sélectionnez avant la Feuil2 et une réplique de votre
tableau sera automatiquement créée. Vous n’avez plus qu’à effacer le
contenu des colonnes High, Low, Close et Volume en prenant garde de
ne pas effacer les formules des autres colonnes, et votre document sera
prêt à recevoir les données d’un autre actif.

Dernière étape pour naliser notre chier, vous allez ordonner au
tableur de limiter à 2 le nombre de chiffres après la décimale dans
toutes les cellules. Pour cela, sélectionnez toutes les cellules du tableur
des colonnes B à I puis après un clic droit cliquez sur « Format de
cellule », ensuite dans la fenêtre de l’onglet « Nombre » insérez 2 dans
« Nombre de décimales » puis validez par OK.

Nous allons passer à l’étape du copier coller des données de l’action
IBM récupérées sur le site Google nance. Rien de compliqué, vous
avez sélectionné la période requise et la période concernée est chargée
après avoir cliqué sur le bouton « Update ». Une fois les données
afchées, copiez les données.

Il ne vous reste plus qu’à les coller en positionnant votre souris dans
la cellule A2, sous la colonne DATE. Les données sont alors instanta-
nément insérées et nous obtenons le résultat nal du DVR global de
l’action IBM sur les 24 derniers jours de cotation : 1.05 %.
Ce taux de 1.05 % est beaucoup trop faible pour travailler en day
trading. Nous pouvons donc éliminer sans hésitation cette action qui
ne varie que de 1.05 % en moyenne en intraday. Le nom prestigieux
ou la renommée d’une enseigne ne vous garantira jamais qu’elle
constitue une valeur de choix pour opérer en day trading. Pour ceux
qui choisiront d’intervenir sur le marché actions, ils devront sélec-
tionner quelques valeurs selon cet unique critère de taux de DVR, ce
que je recommande plutôt de faire pour les actions du NASDAQ. Le
dernier chapitre reviendra sur cette thématique des actions.

Dernier point concernant la formule du DVR global : n’omettez pas
d’adapter le nombre diviseur au nombre de jours de cotation pour la
période choisie. Je recommande d’évaluer le taux de DVR sur les trois
derniers mois, vous devrez donc insérer une valeur aux environs de 65
à 70 (ce qui donnerait : = (SOMME (H2 : H32))/65

10.3.3.3 DVR global : interprétation des résultats
Observez la feuille de calcul présentée ci-dessous.

Un total de onze actions y sont analysées : cinq actions américaines,
deux actions britanniques, deux actions allemandes et deux actions
françaises.
La dernière feuille du document, nommée « Bilan DVR », reprend tout
simplement le DVR global pour chaque actif. Il est ainsi aisé d’identi-
er rapidement les plus pertinents à exploiter en day trading puisqu’il
suft de choisir ceux qui ont les taux de DVR les plus élevés. Dans
notre exemple, les actions Incyte et Nvidia sont forcément plus inté-
ressantes que les actions Total ou Daimler qui varient beaucoup moins
en intraday. Avec un objectif moyen de 0,2 % à 0,5 %, sélectionner un
actif ayant un DVR de 3,5 ou + est bien plus cohérent que si le DVR
est de 1,5 %, cela vous permet de mettre plus de chances de votre
côté. N’oubliez pas qu’aucun trader ne peut se vanter de savoir systé-
matiquement vendre au plus haut et acheter au plus bas. Il faut donc
un DVR régulièrement élevé an de capter l’une des variations quoti-
diennes du cours. D’autre part, n’oubliez pas de réactualiser ce calcul
tous les trois mois, le DVR d’un actif n’étant pas régulier tout au long
d’une année.
En conclusion vous devrez donc privilégier un actif afchant un taux
de DVR intéressant. Pour sélectionner des actions entre elles, éliminez
celles dont le taux de DVR est inférieur à 5 %. Pour les indices et
les paires de devises, vous devrez surtout composer selon la valeur
absolue* de l’indice (si vous débutez, préférez un indice à faible valeur
absolue). Concernant le choix d’une paire de devises du FOREX*,
vous devrez considérer le spread appliqué et votre désir d’opérer sur
une paire en particulier, sachant que la fameuse paire €/$ est la plus
travaillée.

Voici le bilan DVR découlant des analyses ci-dessus.

> 10.3.4 Choisir son broker
Il ne vous sera certes pas compliqué de procéder à une simple compa-

raison des conditions imposées par les différents brokers actions. Il
convient cependant d’être extrêmement attentif, les montants des
commissions étant très souvent établis par tranche de volume d’ordres.
Vous devez donc prendre garde à effectuer vos calculs en prenant en
compte le montant de votre capital de départ. Pour ceux qui effectue-
ront du swing trading, n’oubliez pas de prendre en compte les droits
de garde. Soyez méticuleux dans l’étude des conditions pour chaque
broker an d’éviter des mauvaises surprises.
Rappelons une vérité : le broker le plus adapté à votre future activité
de trading, qu’il s’agisse de day trading ou de swing trading, ne sera
pas forcément le moins onéreux en termes de coût. D’autres caracté-
ristiques essentielles doivent être analysées : la qualité de la plateforme
de trading, la disponibilité téléphonique, la possibilité de passer des
ordres par téléphone en cas de coupure internet, les frais de virement
pour alimenter votre compte de trading ou votre compte courant, etc.
Ne choisissez pas à la hâte, ceci vous évitera des déceptions parfois
coûteuses.
> 10.3.5 Le carnet d’ordres
Les ordres des acheteurs et des vendeurs en attente d’exécution au

prix désiré sont visibles via un carnet d’ordres qui permet de vérier
le nombre de titres en attente pour chaque prix désiré. Ceci permet de
savoir si l’ordre que l’on souhaite passer peut être exécuté en totalité
rapidement, partagé entre différents prix ou bien mis en attente. Tout
dépendra de l’offre et de la demande au moment de la présentation
de votre ordre sur le marché ainsi que du type d’ordre que vous avez
transmis à votre broker. Vous verrez en effet ci-dessous qu’un ordre ne
sera pas traité de la même manière selon son type. Le carnet d’ordres
est par conséquent indispensable. En voici un exemple :

Dans ce carnet gure un certain type d’ordres en attente : les ordres
limités que nous verrons ci-dessous. Ils ne seront exécutés que si un
échange à un prix compatible avec une limite indiquée par le trader
est possible en fonction des quantités disponibles. Vous devrez vous
accoutumer à prendre les informations nécessaires et pouvoir orienter
votre décision nale avant de passer un ordre. Rien ne sert de trans-
mettre un ordre d’achat pour lequel vous avez arrêté un prix xe non
disponible dans le carnet, et que vous souhaitez voir exécuter rapide-
ment, il serait placé en attente.
> 10.3.6 Les différents types d’ordres
Les ordres sur les marchés actions offrent le choix au trader entre
la vitesse d’exécution et la maîtrise du prix. Vous devrez en perma-
nence satisfaire la meilleure offre ou la meilleure demande du moment
à chaque instant sur le nombre de titres disponibles via le carnet
d’ordres. Etudions cela en détail en listant les différents types d’ordres
disponibles sur le marché français. Selon votre pays de résidence vous
constaterez en effet des différences, mais les principes seront iden-
tiques. Renseignez-vous avec précision auprès de votre broker actions
an d’être parfaitement au courant des conditions d’exécution des
différents types d’ordres.
• L’ordre « au marché » (ou « au prix du marché ») : cet ordre est prio-
ritaire sur tous les autres. Le trader a donc l’avantage de la rapidité
d’exécution. Tous les titres seront échangés au prix afché par le
marché au moment où il lui est transmis et tranche par tranche en
fonction de l’offre / de la demande pour cette action. Le prix nal
ne peut donc pas être maîtrisé. Appliqué à l’exemple du carnet
ci-dessus, imaginez que vous souhaitiez transmettre un ordre

d’achat de 1 700 titres. Vous seriez servi de la manière suivante :
780 titres à $ 34.00, 600 titres à $ 34.45 et 320 titres à $ 34.90.
Si vous souhaitiez acheter 300 titres, vous auriez alors obtenu vos
300 titres au premier prix de $ 34.00 puisque la meilleure offre
propose 780 titres, donc plus que nécessaire pour vous servir.
Cet ordre permet donc d’être servi immédiatement mais sans la
maîtrise exacte du prix nal.
• L’ordre « à seuil de déclenchement » : un acheteur peut dénir un
seuil qui, lorsqu’il sera atteint, transformera son ordre en un ordre
au marché. Ce seuil devra obligatoirement se situer au-dessus du
prix actuel. De la même manière, un vendeur devra positionner
son seuil de déclenchement au-dessous du prix actuel et, une fois
touché par le cours, son ordre sera exécuté comme un ordre au
marché.
• L’ordre « à cours limité » : cette fois le prix désiré par l’acheteur
ou le vendeur sera respecté sur l’intégralité du nombre de titres
demandés. Un acheteur souhaitant 200 titres à $ 33 obtiendra bien
satisfaction. La contrepartie de cette maîtrise du prix est le facteur
temps et la possibilité qu’un ordre soit fractionné pour être totale-
ment exécuté. En reprenant l’exemple de 200 titres souhaités au
cours de $ 33 et selon le carnet ci-dessus, il faudra patienter et
l’ordre sera mis en attente en gurant dans le carnet. L’acheteur ne
sera servi que lorsque, par exemple, un vendeur proposera 50 titres
à $ 33 puis par chance lorsqu’un deuxième vendeur proposera 300
titres à $ 32.50 permettant ainsi à notre acheteur d’acquérir les
150 titres restants, en attente de trouver preneur à un meilleur prix
qu’à la limite spéciée. Ce type d’ordre permet donc de maîtriser
parfaitement le prix de l’échange mais pas son heure d’exécution.
• L’ordre « à plage de déclenchement » : un acheteur peut dénir un
seuil qui lorsqu’il sera atteint transformera son ordre en un ordre à
cours limité. De plus, le trader dénit une limite au-delà de laquelle
l’ordre ne sera pas exécuté. L’appellation de « plage » correspond
à l’exigence de dénir un seuil de déclenchement et une limite.
Pour un achat, le seuil de déclenchement devra être au-dessus du
cours et, lorsqu’il sera touché, il activera l’ordre au prix déni par
la limite. La limite, quant à elle, devra être positionnée au même
niveau ou au-dessus du seuil. De la même manière, un ordre de

vente se caractérisera par un seuil situé au-dessous du prix et sa
limite associée au même niveau ou au-dessous du seuil.
• L’ordre « à la meilleure limite » : cet ordre est prioritaire sur les
autres à l’exception de l’ordre au marché. Il permet au trader d’être
servi à la meilleure offre ou à la meilleure demande uniquement,
c’est-à-dire que vous échangerez vos titres uniquement en fonction
de la première ligne du carnet d’ordres où sont toujours positionnés
la meilleure offre et le meilleur achat. La différence avec l’ordre au
marché est qu’en entrant dans le carnet, votre ordre sera exclusive-
ment traité comme un ordre à cours limité. Vous serez donc servi
immédiatement, au meilleur prix, mais uniquement dans la limite
des titres disponibles en première ligne. Si vous n’êtes servi que
partiellement, l’ordre restera en attente dans le carnet au prix déjà
échangé à l’arrivée de votre ordre dans le carnet, et vous ne serez
servi que lorsque ce prix sera de nouveau en tête du carnet.
Quelques remarques sur le choix de vos ordres selon les circonstances.

• Il est préférable de rentrer en position avec un des ordres de type
limité an de soigner son prix d’achat.
• Les ordres à seuil de déclenchement sont plutôt recommandés pour
les stop-loss an de prendre votre perte sans attendre.
• Pour sortir d’une position en mode day trading on préfèrera un
ordre au marché qui garantira une exécution rapide, quitte à dimi-
nuer légèrement vos gains. Soyez attentifs aux nombres de titres
gurant dans le carnet d’ordres, restez à l’écart si vous êtes certain
de ne pas être servi. Si vous avez sélectionné des actions du
NASDAQ et du NYSE, ce ne sera pas courant.
• Pour sortir d’une position en mode swing trading, soignez votre
prix de sortie, vous en avez le temps. Utilisez donc un ordre à la
meilleure limite.
L’étape de trading virtuel* vous permettra de vous familiariser avec les

différents types d’ordres. Questionnez votre broker et ne laissez pas un
doute subsister dans votre esprit, votre capital en dépend. Trader sans
maîtriser les différents types d’ordres peut vous amener à des situa-
tions désagréables, ne négligez donc pas ce paramètre.

> 10.3.7 Le volume et l’OBV (On Balance Volume)
10.3.7.1 Le volume
Le volume est un indicateur incontournable en matière de trading

sur actions. Ce paramètre vous indique le nombre de titres échangés
au cours des périodes pour lesquelles vous disposez d’un graphique
(de 1min à 1mois). En termes de psychologie de marché, il est très
pertinent de quantier cette donnée puisqu’elle peut être assimilée
de manière simpliste à la motivation à un instant « t » régnant dans
le camp des acheteurs ou des vendeurs. Un début de tendance sur de
faibles volumes sera douteux. Cependant, il convient de prendre garde
au sens dans lequel on veut exploiter cet outil. En effet, une augmenta-
tion de volume se dessinant lors d’un rallye aura tout son sens et nous
encouragera alors à intervenir dans le camp des haussiers, avant un
premier signe de retournement. En revanche, l’inverse n’est pas systé-
matiquement vrai. C’est-à-dire que l’on se méera d’une augmentation
de volume associée à une baisse du cours. Placer un ordre short* sans
plus de précautions est beaucoup plus incertain que de positionner un
achat sur une augmentation de volume conjointe à une augmentation
du cours.
Comme tous les autres indicateurs il n’est hélas pas possible de
s’appuyer uniquement sur les seules informations qu’il donne pour
obtenir un système de trading positif. Cela serait bien trop simple,
et rappelez-vous, le trading est tout sauf simple… En revanche, l’in-
dication de volume servira souvent de conrmation de validité d’un
signal d’entrée haussier ou viendra en appui dans le cadre de trading
sur gures.
Voyez les barres verticales dans la partie basse des deux graphiques
ci-dessous, elles indiquent le volume des échanges.
10.3.7.2 L’O.B.V (On Balance Volume)
Conçu par Joe Granville en 1976, cet indicateur met en lumière l’in-
formation de volume selon un calcul simple et sous forme d’une
courbe. Placée sous le graphique, il est possible de travailler la courbe
de l’OBV graphiquement.
Le principe de calcul est le suivant (identique pour toutes périodes) :
le bilan des volumes est positif et s’additionne au bilan précédant si
le cours de clôture est supérieur au cours d’ouverture. Le bilan des
volumes et négatif et impute donc le bilan précédant si le cours de
clôture est inférieur au cours d’ouverture. Dans le cas particulier où
les cours d’ouverture et de clôture sont égaux, l’OBV sera égal à celui
du bilan précédant.
La courbe de l’OBV peut dessiner une tendance conjointe aux prix,
ce qui offre la possibilité d’anticiper un retournement des prix via un
retournement de l’OBV.
Elle peut également afcher des divergences avec le prix, sur le même
principe que le RSI. Un OBV diminuant alors que les prix montent
laisse logiquement présager une faiblesse du rallye en cours et incitera
à la méance.
Enn, en cas de trading range* dessiné par l’OBV, on guettera de
préférence une cassure des derniers supports* formés par les derniers
creux*, ou des dernières résistances* formées par les derniers
sommets*.
Voici un exemple de travail graphique avec l’OBV de l’action Bank Of

America en daily* sur la période octobre/novembre 2016. Un signal
d’achat est donné par la cassure des trois derniers sommets de l’OBV.
Le niveau de perte peut-être ajusté en cas de cassure de la ligne de
support du dernier creux. La hausse du prix, soutenue par un OBV
croissant, permet de travailler une position en swing trading sur une
variation de plus de 5 %.
Ceci n’est qu’une manière parmi d’autres d’exploiter l’OBV, et un
travail de backtesting* est indispensable sur l’actif choisi an d’éva-
luer les performances de vos paramètres d’entrée et de sortie.

Source : SIERRA CHART
Voici un graphique de l’action APPLE de septembre 2016, en daily.

Cette fois, la pente de l’OBV permet de s’engager le 14/09 sur des
volumes en forte augmentation.

Source : SIERRA CHART
Pour terminer, notez que l’information de volume, et par conséquent

tous les indicateurs qui en dérivent (tel que l’OBV et d’autres) fournis
par les brokers de CFD actions, ne s’appuient que sur les ordres passés
par les clients du broker concerné et non pas sur la globalité du marché.
Cela n’empêche nullement de travailler sérieusement mais avant toute
décision, effectuez un travail de backtesting an de confronter votre
système de trading aux paramètres disponibles.

Remerciements
Je tiens à souligner ma gratitude envers les brokers XTB, ETX

CAPITAL et FXCM pour m’avoir accordé l’accès à leurs plateformes
de trading dont sont issus tous les graphiques de l’ouvrage. Je remercie
également le site « Zonebourse.com » pour avoir autorisé l’utilisation
de captures d’écran, ainsi que le fournisseur de graphique Sierra Chart.
Remerciements • 541
Glossaire lexical des termes du trading
Achat sur repli : patienter une baisse du cours avant d’acheter sur un
niveau ou un signal anticipant un probable retournement haussier.
Action panier : ceux qui opteront pour du trading sur actions devront
se constituer un panier de trois à quatre actions qu’ils apprendront
à connaitre le temps aidant. En tant que débutant, mieux vaut bien
apprivoiser peu d’actifs que de se disperser sur beaucoup, la qualité du
trading s’en ressentirai forcément.
Alternance de polarité : désigne la faculté pour une résistance à
devenir support après son franchissement. De la même manière,
indique le cas d’un support devenant résistance après cassure. Ce
phénomène n’est pas systématique.
Appel de marge : votre broker clôture vos positions perdantes de
manière à ce que votre compte de trading ne devienne pas débiteur.
Attention cependant, la survenance d’un gap sur une position détenue
avec un fort levier plongera votre solde en négatif (sauf chez certains
brokers vous protégeant en toutes circonstances).
Backtesting : consiste à remonter les graphiques dans le temps an de
tester des stratégies de trading en calculant les gains et pertes obtenues
dans le passé.
BCE : banque centrale européenne dont une des missions principales
est de stabiliser le taux d’ination à 2 % en agissant sur le taux « re »,
taux de renancement des banques qui agit comme un levier sur la
consommation.
Bearish : sens baissier. Un marché est dit bearish si les vendeurs sont
dominants, animés par un sentiment général pessimiste.
BOE : banque d’Angleterre (Bank Of England) dont le rôle est iden-
tique à celui de la BCE.
BOJ : banque du japon (Bank Of Japan) dont le rôle est identique à
celui de la BCE.
Bottom : (ou « creux ») cours le plus bas atteint.
Glossaire lexical des termes du trading • 543

Broker : établissement qui met à votre disposition les outils informa-
tiques et un compte de trading an que vous puissiez intervenir sur les
actifs nanciers de votre choix.
Bullish : sens haussier. Un marché est dit bullish si les acheteurs sont
dominants, animés par un sentiment général optimiste.
Buy : ordre d’achat. Ouvre un ordre long (achat) ou ferme un ordre de
vente à découvert, on parle alors de rachat de short.
CFD : Contract For Difference (contrat de différence). Actifs nan-
ciers de la famille des sous-jacents c’est-à-dire qu’ils répliquent dè-
lement les cotations en temps réel du produit associé. Par exemple le
CFD de l’indice Footsie répliquera instantanément les variations de
l’indice. De même le CFD de l’action Apple évoluera comme cette
dernière, sans décalage. Votre broker devra systématiquement créditer
ou débiter votre compte de trading de la différence entre votre entrée
et votre sortie de position, d’où le choix du terme « Difference ».
Congestion : le prix est dit enfermé dans une zone de congestion lors-
qu’il évolue peu et dans des limites étroites. Ceci implique une faible
volatilité due à un manque d’intérêt des opérateurs pour l’actif consi-
déré (voir aussi trading range).
Contamination : désigne l’inuence d’une tendance d’une bourse
(Nyse, Nasdaq, Euronext, Tokyo etc…) sur une autre ou bien d’un
secteur (énergie, bancaire, automobile etc…) sur les mêmes secteurs
d’autres places nancières.
Correction : synonyme de baisse du prix ou de déclin.
Creux : voir bottom.
Daily : journalier. S’utilise surtout pour exprimer la période journalière
d’un graphique où une bougie équivaut à un jour (graphique en daily).
Day trading : mode de trading qui encadre toutes les transactions
au cours de la journée. Aucun ordre ne doit être détenu à la clôture,
le principe même du day trading étant de détenir un compte liquide
chaque nuit, vous mettant ainsi à l’abri de tout mouvement inattendu.
Déclin : synonyme de baisse ou de correction du prix.
DVR : Daily Variation Rate (taux de variation journalier). Terme que
j’ai déni pour illustrer le taux de variation (en %) d’un actif au sein
d’une journée. Il s’agit d’un simple rapport entre les cours le plus haut
et le plus bas atteints en séance. Particulièrement utile pour choisir des
actions paniers en day trading.

Effet de levier : désigne la possibilité d’investir davantage que le
solde de votre compte. Un levier de 100 vous autorise à engager 100
fois votre capital. Je déconseille vivement à tous trader débutant d’uti-
liser l’effet de levier au-delà d’une fourchette de 1 à 5 sous peine de
voir vos économies partir rapidement en fumée.
ESMA : European Securities and Markets Authority. Autorité euro-
péenne des marchés nanciers. Fondée après la crise nancière de
2008, elle a pour rôle de surveiller l’intégrité des marchés, d’élaborer
une règlementation unique, de superviser les agences de notation et
de protéger les investisseurs. C’est justement au titre de ce rôle de
protection que l’ESMA a imposé le 01 août 2018 des limitations de
levier appliquées à chaque citoyen européen opérant sur un compte de
trading via des CFD.
EUR/USD : paire de devises du FOREX dont la devise de base est
l’euro et la devise de cotation est le dollar américain.
FED : banque centrale des Etats-Unis (ofciellement Federal Reserve
System) dont le rôle est identique à celui de la BCE.
Filtre : en backtesting (voir ce mot), l’ajout d’un ltre pour améliorer
un système de trading consiste à ajouter un critère d’entrée ou de
sortie. Il peut s’agir d’un signal d’un indicateur ou d’un oscillateur,
d’une limite xe (un niveau ou une heure xe), de la formation d’un
chandelier particulier, etc.
FOREX : Foreign Exhange market. Marché sur lequel s’échange
différentes paires de devises dont le taux de change varie au gré des
transactions.
Future : un contrat future permet de trader sur un actif (indice,
matières premières, métaux etc…) et comporte une date d’échéance à
laquelle les positions restées ouvertes sont automatiquement clôturées.
Gap : saut du prix qui passe directement à une valeur inférieure ou
supérieure à la dernière cotation, laissant vide une zone de prix plus
ou moins importante selon les cas. Se rencontre aussi bien en cours de
séance qu’à l’ouverture.
Grosses mains : synonyme d’institutionnels.
Institutionnels : entité dont l’activité implique de s’engager sur les
marchés nanciers. Les postions de ces grandes structures sont souvent
conséquentes et inuent sur les tendances. Les banques, les assurances
ou les fonds de pension en font parti.
Table des matières • 545

Intraday : dans la séance du jour.
Ligne de cohérence: au sein des bandes de Bollinger, ligne imaginaire
tracée à équidistance entre la moyenne mobile et la courbe inférieure
ou supérieure.
Liquidation : subir un appel de marge.
Liquide : un compte est dit liquide lorsqu’aucune position n’est
ouverte. L’adjectif liquide désigne également un grand nombre
d’échanges entre acheteurs et vendeurs sur un actif.
Liquidé : un compté est liquidé lorsqu’il subit un appel de marge.
Long : une position est dite « long » si elle est haussière (achat).
Margin call : appel de marge.
Market mover : thématique temporairement inuente sur les marchés
nanciers.
Mèche : élément d’un chandelier japonais. Une mèche (ou « ombre »)
peut se dessiner au-dessus ou au-dessous du corps du chandelier déno-
tant la présence d’acheteurs ou de vendeurs.
Money management : ensemble de concepts permettant de gérer
correctement un compte de trading selon différents aspects : gestion
des gains et des pertes, utilisation de l’effet de levier, redistributions
des prots etc…
NASDAQ100 : indice américain. Reportez-vous à la section 4.10.1
pour une présentation de tous les indices.
Niveau pivot : niveau jouant le rôle de résistance ou de support de part
ses caractéristiques. Ne pas confondre avec les points pivots.
NYSE : New York Stock Exchange. Plus connue sous le nom de « Wall
Street », il s’agit de la plus grande bourse de marché actions du monde.
Ombre : voir mèche.
Opérateurs de marché : intervenants menant des opérations de
trading des salles de marché de sociétés gestionnaires d’actifs.
Overnight : détenir une position overnight revient à la conserver après
la clôture du marché de l’actif concerné, induisant un risque de gap à
la réouverture.
Phénomène mouton : désigne l’accumulation progressive d’ordres
dans le même sens sur un actif donné d’un nombre croissant d’opéra-
teurs, inuencés initialement par la proximité d’un niveau pivot, d’un
signal technique ou par la macro/microéconomie.

Pricé : un résultat ou un évènement sont dits comme étant pricés par
les marchés lorsqu’ils ont été pris en compte par les opérateurs qui
ont acheté ou vendu en conséquence. Le prix a donc déjà intégré ce
résultat ou cet évènement, il est trop tard pour agir ou anticiper une
variation de cours vis-à-vis de cette thématique.
Pull-back : désigne une rechute du cours après un mouvement haussier.
Rallye : hausse du prix.
Résistance : niveau de cotation que le prix a du mal à franchir rapi-
dement. Généralement, une résistance est testée un minimum de deux
à trois fois avant d’être franchement cassée. Le prix peut toutefois
traverser franchement une résistance sur un mouvement haussier
conséquent induit par une annonce ou un résultat inattendus. Par la
suite, il est possible que la résistance devienne support par alternance
de polarité (possible mais pas systématique). Une résistance jouant
pleinement son rôle renverra le prix vers le bas sans être franchie.
Scalping : mode de trading impliquant de proter du cumul de faibles
écarts de prix.
Sell : ordre de vente. Ouvre un ordre short (vente à découvert) ou
ferme un ordre d’achat.
Short : un ordre short est un ordre de vente à découvert.
Shorter : placer un ordre short.
Short sur rebond : patienter un mouvement haussier avant de placer
une ordre short sur un niveau ou un signal anticipant un probable
mouvement baissier.
Sommet : voir top.
Stop de protection : voir stop-loss.
Stop-loss : un ordre stop-loss se place de manière à limiter la perte
induite par une position perdante, à un niveau prédéni. Il peut être
automatique (ordre placé via la plateforme de trading) ou manuel
(le trader surveille le prix en permanence et doit clôturer sa position
perdante dés que le niveau de perte calculé en amont est touché).
Stop-prot: un ordre stop-prot se place de manière à clôturer une
position gagnante à un niveau prédéni selon un signal technique ou
un niveau de gain atteint (en fonction du mode de trading et de la stra-
tégie déployée).
Support : niveau de cotation que le prix a du mal à franchir rapide-
ment. Généralement, un support est testé un minimum de deux à trois

fois avant d’être franchement cassé. Le prix peut toutefois traverser
franchement un support sur un mouvement baissier conséquent induit
par une annonce ou un résultat inattendus. Par la suite, il est possible
que le support devienne résistance par alternance de polarité (possible
mais pas systématique). Un support jouant pleinement son rôle
renverra le prix vers le haut sans être franchi.
Sur-achat : une situation de sur-achat est indiquée par un oscillateur
qui met en lumière un grand nombre d’achats précédents pouvant
impliquer un prochain changement de sentiment des opérateurs et un
probable retournement du cours ou le début d’une phase de congestion
(voir ce mot).
Survente : une situation de survente est indiquée par un oscillateur qui
met en lumière un grand nombre de ventes précédentes pouvant impli-
quer une prochain retournement du cours ou le début d’une phase de
congestion (voir ce mot).
Swing trading : mode de trading impliquant de travailler sur des
variations du prix de l’ordre de plusieurs jours à plusieurs semaines.
Take-prot : synonyme de stop-prot.
Throw-back : désigne le rebond du cours suite à une baisse.
Tick : un graphique afchant les variations de prix en tick permet de
visualiser chaque écart de prix survenu à chaque transaction. Permet
de décomposer tous les mouvements au sein d’une période inférieure
à une minute.
Top : (ou « sommet ») cours le plus haut atteint.
Trade(s) : opération d’achat et de vente ou de vente à découvert puis
de rachat d’un actif nancier.
Trading range : zone de congestion du prix qui est enfermé dans une
fourchette de variation étroite, signe de faible volatilité et de manque
d’intérêt des opérateurs pour l’actif concerné (voir aussi congestion).
Trading virtuel : consiste à mener des opérations de trading en temps
réel sur un compte ctif via une plateforme de trading fournie par un
broker. Constitue une étape fortement recommandée avant de se lancer
en trading réel.
Valeur absolue d’un indice : les indices de faible valeur absolue sont
ceux côtant jusqu’à 5 000 points à 7 000 points. Ceux de forte valeur
absolue sont ceux dépassant les 9 000 points à 10 000 points.
Vente à découvert : ordre baissier permettant de proter de la baisse
du cours d’un actif. La prise de prot se réalise en effectuant un ordre
d’achat désigné « rachat de short » qui clôture la position baissière.
Vente sur rebond : patienter une hausse du cours avant de vendre à
découvert sur un niveau ou un signal anticipant un probable retourne-
ment baissier.
Volatilité : désigne des variations fréquentes du prix qui touche ainsi à
plusieurs reprises les zones hautes (résistances) et basses (supports) ce
qui est particulièrement appréciable en modes day trading et scalping.
Weekly : période de temps désignant une semaine. Un graphique en
période weekly présente donc des chandeliers d’une semaine chacun.

Table des matières
Introduction .................................................................................... 5
1. Notions d’analyse fondamentale

à l’usage du trader ................................................................. 9
1.1 Les différentes échelles de temps
dans les cycles économiques ............................................. 10
1.2 La rotation sectorielle .......................................................... 13
1.3 Marché obligataire et taux d’intérêt directeur ................. 15
1.4 Inuences de la macroéconomie
et de la microéconomie sur le trading en intraday ......... 20
> 1.4.1 Pourquoi y a-t-il des variations de cours
(nulles, positives ou négatives)
dès la première seconde de publication ? .................. 20
> 1.4.2 Inuence de la macroéconomie ................................. 23
> 1.4.3 Inuence de la microéconomie ................................. 28
> 1.4.4 Notion de contamination ........................................... 31
> 1.4.5 L’expérience fait la différence .................................. 32
2. Notions d’analyse technique .............................................. 34

2.1 Les chandeliers japonais ..................................................... 35
> 2.1.1 Le chandelier haussier .............................................. 35
> 2.1.2 Le chandelier baissier ............................................... 37
> 2.1.3 Ouverture et clôture confondues :
les Doji ....................................................................... 39
> 2.1.4 Les toupies ................................................................. 41
> 2.1.5 Les périodes des chandeliers .................................... 43
> 2.1.6 Sachez construire vous-même
votre chandelier ......................................................... 45
> 2.1.7 Les interprétations de base ....................................... 47

2.2 Les autres modes de représentation des cours ................. 51
> 2.2.1 Les bar-charts ........................................................... 51
> 2.2.2 La courbe .................................................................. 52
2.3 Les supports et les résistances horizontaux ..................... 53
> 2.3.1 Les supports horizontaux .......................................... 53
> 2.3.2 Les résistances horizontales...................................... 56
> 2.3.3 Derniers éléments et alternance de polarité ............. 58
2.4 Les lignes de tendance ........................................................ 59
> 2.4.1 Fonction des lignes de tendance ............................... 59
> 2.4.2 Construction des lignes de tendance ........................ 60
> 2.4.3 Interprétation des lignes de tendance ....................... 63
2.5 Le trading range ................................................................... 68
> 2.5.1 Sachez identier immédiatement la psychologie
du marché .................................................................. 68
> 2.5.2 Notions de distribution, d’accumulation
et de consolidation ..................................................... 71
2.6 Les gaps ................................................................................. 75
> 2.6.1 Présentation .............................................................. 75
> 2.6.2 La particularité de l’ouverture des marchés ............. 76
> 2.6.3 Le phénomène de comblement de gap ...................... 78
> 2.6.4 Les différentes catégories de gaps ............................ 80
> 2.6.5 En guise de conclusion .............................................. 88
2.7 Quelques gures en chandeliers ........................................ 89
> 2.7.1 Quelques gures de continuation .............................. 90
> 2.7.2 Quelques gures de retournement ............................ 100
> 2.7.3 Quelques gures d’indécision ................................... 110
2.8 Quelques gures classiques incontournables ................ 120
> 2.8.1 La conguration épaule-tête-épaule ......................... 121
> 2.8.2 Double ou triple top et double ou triple bottom ....... 124
> 2.8.3 Le biseau ascendant et le biseau descendant ........... 128
2.9 Gains et pertes en trading sur gures ............................... 131
> 2.9.1 Prenez garde aux résistances et aux supports .......... 131
> 2.9.2 Validez la maturité de la gure avant d’intervenir ... 133
2.10 Niveaux caractéristiques :
les retracements de Fibonacci, les chiffres ronds,
les 4 niveaux précédents ..................................................... 135
> 2.10.1 Introduction aux retracements de Fibonacci,
aux pull-back et aux throw-back ............................. 136
> 2.10.2 Les chiffres ronds .................................................... 141
> 2.10.3 Les 4 niveaux précédents ........................................ 145
2.11 Les indicateurs et les oscillateurs .................................... 148
> 2.11.1 Présentation de trois indicateurs ............................ 149
> 2.11.2 Présentation de trois oscillateurs ............................ 167
> 2.11.3 Bilan du rôle de l’analyse technique
dans le trading ........................................................... 190
3. Money management ............................................................... 192

3.1 Rôle du money management .............................................. 192
3.2 Quel capital de départ ? ....................................................... 193
> 3.2.1 deux règles essentielles ............................................. 193
> 3.2.2 Quel montant investir ? ............................................. 194
3.3 L’effet de levier .................................................................... 195
> 3.3.1 Présentation de l’effet de levier ................................ 195
> 3.3.2 Choix du levier en mode scalping /
introduction sur la marge .......................................... 197
> 3.3.3 Choix du levier et objectifs en mode day trading /
introduction au DVR (Daily Variation Rate) ............. 201
> 3.3.4 Choix du levier en mode swing trading .................... 204
3.4 Gestion des prots ............................................................... 205
> 3.4.1 Redistribution hebdomadaire .................................... 205
> 3.4.2 Optimisation de vos performances ............................ 206
3.5 Détermination des niveaux de gains et de pertes ............ 208
> 3.5.1 Adaptez votre gestion des pertes
à votre mode de trading ............................................. 208
> 3.5.2 Stop-loss or not stop-loss ? ....................................... 212
3.6 Quelle performance annuelle espérer
pour votre capital investi ? ................................................. 213
3.7 Synthèse sur le money management ................................. 213

4. Introduction au trading ....................................................... 215
4.1 Prêt à rentrer dans l’univers passionnant du trading ? .... 215
> 4.1.1 Quitter votre travail pour vivre du trading ? ............ 215
> 4.1.2 Risques / Psychologie ................................................ 216
> 4.1.3 La patience ................................................................ 217
> 4.1.4 La rigueur ................................................................. 218
> 4.1.5 Vous allez entrer dans un univers passionnant ......... 218
4.2 Quels matériels informatiques pour trader ? .................... 219
> 4.2.1 Choix de l’ordinateur et taille de l’écran ................. 219
> 4.2.2 Combien d’écrans ? ................................................... 221
> 4.2.3 Smartphones et tablettes ........................................... 221
4.3 Budget de départ : 30 % maximum du capital
destiné à votre lancement ................................................... 222
4.4 Quels actifs trader et avec quel type de broker ? ............. 224
> 4.4.1 Résidents de pays éligibles aux CFD ........................ 224
> 4.4.2 Résidents de pays non-éligibles aux CFD ................ 225
4.5 Quelle importance accorder aux médias boursiers ? ....... 226
4.6 Quel mode de trading choisir
selon votre disponibilité professionnelle ? ....................... 228
et n’avez aucune facilité pour surveiller
les marchés ................................................................ 228
et avez la possibilité de surveiller ponctuellement
les marchés ................................................................ 229
> 4.6.3 Vous travaillez en horaires décalés
et êtes disponibles la matinée ou l’après-midi .......... 230
> 4.6.4 Vous êtes totalement disponibles pendant la séance
boursière .................................................................... 231
4.7 Soyez un trader écureuil et fuyez le mode glouton ! ...... 232
4.8 Concevez vos propres outils de trading ............................ 234
> 4.8.1 Préambule ................................................................. 234
> 4.8.2 Outil n°1 : la checklist ............................................... 235
> 4.8.3 Outil n°2 : les règles d’or .......................................... 236
> 4.8.4 Outil n°3 : les erreurs qui m’ont coûté de l’argent ... 236
> 4.8.5 Outil n°4 : mes résistances et mes supports .............. 237

4.9 La prise de pouls des marchés /
notion de différence indicielle ........................................... 237
> 4.9.1 Préambule ................................................................. 237
> 4.9.2 Vous êtes en zone européenne ................................... 238
> 4.9.3 Vous êtes en zone américaine .................................... 247
> 4.9.4 Vous êtes dans une autre zone géographique
avec accès aux CFD .................................................. 254
> 4.9.5 Vous êtes au sein d’une autre zone géographique
sans accès aux CFD .................................................. 255
4.10 Présentation des principaux actifs pour le trader
débutant ................................................................................ 256
> 4.10.1 Les CFD indices ...................................................... 257
> 4.10.2 Les CFD du FOREX ............................................... 260
> 4.10.3 Le marché du FOREX ............................................. 261
> 4.10.4 Les CFD actions ..................................................... 262
> 4.10.5 Le marché des actions ............................................. 263
5. Trading en mode day trading ........................................... 265

5.1 Effet de levier et objectifs quotidiens ............................... 266
5.2 Travaillez sur graphiques de période 5 min et 1 h .......... 266
5.3 Gestion des pertes en mode day trading ........................... 274
> 5.3.1 Sur tous types d’actifs sauf les actions
et les CFD actions ..................................................... 274
> 5.3.2 Sur les actions et les CFD actions ............................ 275
5.4 Préparez votre session de day trading .............................. 276
5.5 La checklist day trading ...................................................... 277
5.6 Sélectionnez vos actions grâce au DVR
(Daily Variation Rate) ......................................................... 281
5.7 Méthodes de détermination de votre ordre d’entrée ....... 281
> 5.7.1 Avec le % de variation et la tendance
de la demi-journée ..................................................... 282
> 5.7.2 Avec exploitation d’une différence indicielle ............ 293
> 5.7.3 Avec anticipation de tests de résistances
et supports ou de chiffres ronds ................................. 298
> 5.7.4 Avec l’analyse technique ........................................... 304

5.8 Méthodes de détermination de votre ordre de sortie ...... 319
> 5.8.1 Avec votre cible d’objectif quotidien moyen ............. 319
> 5.8.2 Avec le taux de variation et la tendance
> 5.8.3 Avec l’analyse technique ........................................... 322
5.9 Conclusion et règles d’or sur le day trading .................... 334
6. Trading en mode swing trading ...................................... 336

6.1 Levier et objectifs en swing trading .................................. 336
6.2 Sur quels types d’actifs travailler en swing trading ? ..... 337
6.3 Travaillez sur graphiques de période 4h,
daily et weekly ..................................................................... 337
6.4 Gestion des pertes en swing trading ................................. 338
6.5 La checklist swing trading .................................................. 338
6.6 Entrées et sorties de positions ............................................ 340
6.7 Entrer en position avec des gures en chandeliers
japonais ................................................................................. 340
> 6.7.1 Avec des gures de continuation ............................... 341
> 6.7.2 Avec des gures de retournement .............................. 352
> 6.7.3 Avec des gures d’indécision .................................... 361
6.8 Entrer en position avec l’analyse technique .................... 371
> 6.8.1 Avec les Bandes de Bollinger .................................... 371
> 6.8.2 Avec les Bandes de Bollinger et le CCI .................... 376
> 6.8.3 Avec le MACD ........................................................... 381
> 6.8.4 Avec la pente de la MME 10 ..................................... 387
> 6.8.5 Avec l’anticipation de tests de résistances
et supports ou de chiffres ronds ................................. 390
6.9 Méthodes de détermination de votre ordre de sortie ...... 406
> 6.9.1 Avec le SAR ............................................................... 406
> 6.9.2 Avec le CCI, le RSI ou les Bandes de Bollinger ....... 410
> 6.9.3 A l’approche de résistances et supports
ou d’un chiffre rond ................................................... 421
6.10 Conclusion et règles d’or sur le swing trading .............. 425

7. Trading en mode scalping ................................................... 427
7.1 Importance du spread et du levier ..................................... 427
7.2 Avec quels graphiques scalper ? ......................................... 429
7.3 Préparez votre session de scalping .................................... 430
> 7.3.1 Etapes 1 et 2 : vérication de vos graphiques
et prise de pouls des marchés .................................... 431
> 7.3.2 Etape 3 : effectuez votre checklist scalping ............... 432
> 7.3.3 Synthèse de la préparation d’une session
de scalping ................................................................. 434
7.4 Détermination de vos gains et de vos pertes
en mode scalping ................................................................. 435
> 7.4.1 Gain moyen journalier en mode scalping ................. 435
> 7.4.2 Quelles pertes maximales admissibles
en mode scalping ? ..................................................... 436
7.5 Utilisation de l’effet de levier en mode scalping ............ 437
7.6 Quels actifs choisir en mode scalping ? ............................ 438
> 7.6.1 Objectifs quotidiens et spread par actifs .................. 439
7.7 Méthodes de scalping .......................................................... 441
> 7.7.1 Scalping aux abords des résistances, des supports
et des chiffres ronds ................................................... 441
> 7.7.2 Scalping sur accélération .......................................... 456
> 7.7.3 Scalping sur les % avec la tendance
> 7.7.4 Scalping avec l’analyse technique ............................ 468
7.8 Conclusion et règles d’or sur le scalping ......................... 469
8. Le backtesting ........................................................................... 470

8.1 Introduction au backtesting ................................................ 470
8.2 Quelles méthodes d’entrée backtester ? ............................ 471
> 8.2.1 En mode day trading ................................................. 471
> 8.2.2 En mode swing trading ............................................. 471
> 8.2.3 Pouvez-vous mettre au point votre propre méthode
d’entrée en position et la backtester ? ....................... 472

8.3 Quel cadre général dénir ? ................................................ 472
8.4 Optimisation de vos résultats ............................................. 473
8.5 Sur quel support travailler ? ................................................ 474
8.6 Préambule à l’utilisation des chandeliers
en backtesting ...................................................................... 475
8.7 Exemple complet de backtesting
sur l’indice Footsie (UK100) en day trading
sur chandeliers de 30 minutes ........................................... 476
8.8 Exemple complet de backtesting sur l’indice CAC40
en swing trading sur chandeliers de 01 heure ................. 482
8.9 Exemple complet de backtesting
sur la paire EUR/USD en swing trading
sur chandeliers de 04 heures .............................................. 488
8.10 Transposition du backtesting vers le trading réel ......... 491
9. Trading virtuel .......................................................................... 492

9.1 Mode day trading virtuel .................................................... 493
9.2 Mode swing trading virtuel ................................................ 493
9.3 Mode scalping virtuel .......................................................... 494
9.4 Reportez vos résultats et projetez-les
dans le temps ........................................................................ 495
10. Spécicités de chaque type d’actif ............................... 498

10.1 Les CFD .............................................................................. 498
> 10.1.1 Présentation ............................................................ 498
> 10.1.2 Risques du CFD ...................................................... 500
> 10.1.3 Avantages du CFD .................................................. 500
> 10.1.4 Inconvénients du CFD ............................................ 502
10.2 Le forex ............................................................................... 504
> 10.2.1 Les lots / La valeur d’un pip ................................... 504
> 10.2.2 Le levier ................................................................... 505

> 10.2.3 Pour quels particuliers ? ......................................... 506
> 10.2.4 Interprétations et anticipations d’une paire
de devises ................................................................... 506
10.3 Le marché des actions ....................................................... 509
> 10.3.1 Introduction au trading sur actions ........................ 509
> 10.3.2 Constituez votre panier d’actions grâce au DVR ... 510
> 10.3.3 Guide de calcul du taux de DVR ............................ 511
> 10.3.4 Choisir son broker ................................................... 532
> 10.3.5 Le carnet d’ordres ................................................... 532
> 10.3.6 Les différents types d’ordres ................................... 533
> 10.3.7 Le volume et l’OBV (On Balance Volume) ............. 536
Remerciements ............................................................................... 541
Glossaire lexical des termes du trading ........................... 543
• 559
Ce Guide complet du trading traite de l’ensemble des domaines
indispensables à la pratique du trading sur les marchés nanciers :
- analyse fondamentale,
- analyse technique,
- trading virtuel,
- money management,
- backtesting.
Sa lecture permet de maîtriser de nombreuses techniques adaptées aux

diérents modes de trading : swing trading, day trading et scalping.
Ses nombreux graphiques commentés (près de 200) aident à appréhender

tous les paramètres liés aux prises de décision d’achat ou de vente et font
découvrir des systèmes de trading achant des taux de réussite de 80%.
Dans ce livre, le trading sur tout type d’actifs (CFD, actions et FOREX) est
expliqué avec le souci de prodiguer au lecteur les meilleurs conseils et
stratégies. Il l’alerte également sur la dimension psychologique de cette
discipline et lui indique le comportement à adopter en toutes
circonstances.
Écrit par un spécialiste du trading qui se confronte quotidiennement aux

marchés depuis de très nombreuses années, cet ouvrage est destiné
aux particuliers comme aux professionnels. Il permettra à chacun,
selon ses moyens et en fonction de ses objectifs, d’être actif avec sérénité
et confiance dans le monde du trading pour améliorer et sécuriser ses
prises de profit.
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Après une carrière dans des métiers de haute technicité (transports

aéronautique et terrestre), nécessitant rigueur et discipline, Anthony Busière

L’auteur peut être contacté à : anthony.busiere@maxima.fr

8, rue Pasquier, 75008 Paris

© Maxima, Paris, 2017, oct. 2018.

Image de couverture : fotolia. Couverture : Agnès Szynkier

S n’osez pas vous lancer faute de connaissances, cet ouvrage est

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En tant que trader actif, la microéconomie se révèle à vous comme

28 • Le guide complet du Trading

La microéconomie a donc un rôle à jouer au-delà de son seul impact

Notions d’analyse fondamentale à l’usage du trader • 29

Graphique conçu avec la plateforme ETX Trader Pro de ETX CAPITAL.

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