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Le bonheur de vivre en harmonie

Par Josée et Odon Mubilanzila

Le couple chrétien est appelé à vivre dans l’harmonie, c’est-


à-dire dans l’entente, la joie, l’unité et le bonheur.

L’harmonie est pour le couple ce que l’oxygène est pour le


sang. L’harmonie est l’idéal de la vie de couple ; elle est
aussi un indice de la maturité de chacun de conjoints dans
sa relation personnelle avec le Seigneur Jésus-Christ. Elle
est une preuve que les deux conjoints see sont accordés
pour faire route ensemble toute leur vie durant. La Parole
de Dieu valorise cet accord :
– « Deux hommes marchent-ils ensemble sans s’être
concertés » (Amos 3.3)
– « Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour
demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par
mon Père qui est dans les cieux » » (Mat 18.19)
L’harmonie se montre par l’attention, l’affection, la
confiance, la protection, la compréhension, la bienveillance,
la bonne disposition de cœur, etc. ; ces sentiments se

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traduisent eux-mêmes par des actes concrets Ainsi, un
couple qui vit en harmonie, goûte déjà un peu du bonheur et
de la joie du royaume des cieux.
Amour mutuel et inconditionnel

L’harmonie dans un couple dépend en premier lieu de


l’amour mutuel. En effet, les conjoints sont appelés à s’aimer
l’un l’autre inconditionnellement, à l’image de Jésus-
Christ qui a accepté de donner sa vie en rançon pour tous.
C’est la volonté de Dieu que cet amour soit réciproque :
– « Maris, que chacun aime sa femme » (Éph 5.25 ».
– Les jeunes femmes sont exhortées à « aimer leur maris »
(Tite 2.4).
Les conjoints lutteront contre tout sentiment négatif, pour
qu’il n’y ait pas de division entre eux.
L’amour conjugal procure la sécurité et l’assurance chacun
cherche le bonheur de l’autre. Voilà l’idéal de l’amour dans le
couple.
L’amour mutuel permet aux conjoints de vivre réellement
une vie de couple heureuse, excluant l’égoïsme, nocif et
destructeur, parce que l’amour est un don de soi. Mais, si l’un
des deux se met au centre de la vie conjugale et néglige la
présence de l’autre comme s’il n’existait pas, c’est une

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dénégation de l’amour. Au contraire, la Parole de Dieu nous
demande de tout mettre en œuvre pour l’intérêt des autres :
« Que chacun de nous, au lieu de considérer ses propres
intérêts, considère aussi ceux des autres » (Phil 2.4).
L’amour – et l’amour conjugal en particulier – a pour
mission de rassurer l’autre, de la mettre en confiance : cela
passe par de belle paroles amoureuses, une attitude positive
et encourageantes, de bonnes dispositions de cœur, tout
comme par des faits concrets.
Accepter l’autre

En plus de l’amour mutuel, chaque conjoint acceptera l’autre


tel qu’il est, d’autant plus que s’il a choisi de sa marier avec
lui, c’est qu’il le considère comme une personne de valeur.
Aimer l’autre, c’est respecter le droit à la différence. En
d’autres termes, tenons compte de ses goûts, de ses
sentiments, de ses points de vue, de son éducation, de son
origine, tout comme ses limites et de ses insuffisances.

Appelé à accepter son partenaire tel qu’il est, chaque conjoint


louera le Seigneur pour ses différentes qualités. Mais
l’acceptation de l’autre est une démarche réaliste, volontaire
et positive. Loin de considérer notre conjoint parfait,

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regardons plutôt en face ses limites et prions aussi pour ses
défauts, afin que, dans sa souveraineté et sa bonté, Dieu le
façonne pour en faire une nouvelle personne transformée.
Car « L’Éternel ne considère pas ce que l’homme considère ;
l’homme regarde ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel
regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde le
cœur » (1 Sam 16.7).
Accepter son conjoint tel qu’il est, permets au couple de ne
pas tomber dans l’incompréhension, qui est un poison
redoutable pour l’harmonie.

Connaître l’autre

S’accepter l’un l’autre conduit les conjoints à mieux se


connaître jusque dans les détails, au fur et à mesure qu’ils
cheminent dans le mariage.

Il importe que l’homme saisisse et comprenne de mieux en


mieux les besoins fondamentaux de la femme et vice-versa,
afin de bien se comprendre. Sinon, chacun dans son coin fera
de gros efforts pour faire plaisir à son conjoint sans pour
autant satisfaire ses attentes.

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Par exemple, une femme, du fait de sa nature plus
émotionnelle, aime les compliments et les appréciations sur
la façon dont elle s’acquitte de ses tâches journalières. Son
mari peut ainsi répondre à une de ses attentes
fondamentales. Il doit aussi savoir que sa femme désire
dialoguer longuement avec lui sur tous les faits, même
anodins. Cela n’exclut pas du tout la tendresse, des caresses,
de l’affection et une attention particulière envers elle, car elle
veut ses sentir aimée de son mari et respectée (1 Pi 3.7).
De même, de son côté, la femme fera un effort pour
comprendre que son conjoint est en général cartésiens,
pragmatique et concret. Voulant se sentir aimé, respecté et
obéi par sa femme, l’homme désire qu’elle se préoccupe de
lui et prenne soin de lui comme il convient.

Chercher à comprendre son conjoint sans cesse, plutôt


qu’être compris, est un objectif pour chacun dans le couple.
Ily aura alors une véritable compréhension, sinon, l’égoïsme
s’érigera en système.

Si chaque conjoint fait attention à tous ces aspects, les deux


se comprennent et l’harmonie s’ensuit. Finalement, c’est
l’amour qui va permettre à chaque conjoint de comprendre

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l’autre, comme la Bible le déclare : « L’amour est patient il
est plein de bonté ; l’amour n’est point envieux, l’amour ne se
vante point, il ne s’enfle point d’orgueil, il ne fait rien de
malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il ne s’irrite
point, il ne soupçonne point le mal, il ne se réjouit point de
l’injustice, mais il se réjouit de la vérité. Il excuse tout, il croit
tout, il espère tout, il supporte tout » (1 Cor 13.4-7).
Une vie conjugale équilibrée

En créant l’homme et la femme, Dieu a donné des


responsabilités précises à chacun dans le couple :

– Au mari, Dieu a demandé d’être chef de la femme, comme


Christ est le chef de l’Église (Éph 5.23). De ce fait, il doit
aimer sa femme sans condition, ni intérêt, et être prêt à se
sacrifier pour elle, tout en lui assurant protection et sécurité
Dieu a également enjoint à l’homme « d’aimer sa femme,
comme Christ a aimé l’Église (Éph 5.25). L’amour étant la
base du mariage, celui du mari envers sa femme, est capital.
Appelé à honorer sa femme (1 Pi 3.7), il aura également à
prendre soin d’elle, en étant attentif à ses sentiments, ses
émotions et ses désirs (1 Tim 5.8).

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– À la femme, le Seigneur a demandé d’être une aide
semblable pour son mari (Gen 2.18), c’est-à-dire une
confidente, un soutien (spirituel et moral), une bonne
conseillère, etc. Ne dit-on pas que « derrière un grand
homme se cache une grande femme » ?
Appelée à la soumission envers son mari, en signe
d’obéissance à Dieu (1 Sam 15.22-23), la femme se soumettra,
non pas par esclavage ni par servitude, mais plutôt par
respect de la volonté divine, car les désirs de la femme se
portent vers son mari (Gen 3.16).
Le respect de la femme envers son mari (Éph 5.33) est une
réponse à l’amour, aux attentes et à la fidélité de son conjoint
; il se marque par une attention à son bien-être physique et
mental et par une intimité épanouie. Voilà pourquoi la Bible
déclare que « celui qui trouve une femme trouve le bonheur,
c’est une grâce qu’il obtient de l’Éternel » (Pr 18.22).
Ainsi, chaque conjoint a son « cahier de charges » à remplir,
de sorte que si l’un démissionne de ses responsabilités, il crée
un déséquilibre dans le couple.

Si un homme n’assume pas ses responsabilités de direction


du foyer, sa femme prendra le pouvoir et risque de réduire
son mari à un rôle secondaire, source de frustration. De
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même, si une femme ne répond pas aux attentes de son mari,
celui-ci sera davantage tenté de chercher en dehors de la
maison des conseils, du soutien, et l’harmonie du couple
serait alors en grand danger.

Dans un couple, l’harmonie est une obligation vitale


pour les deux conjoints. Chacun est tenu de s’y
investir avec dévouement pour l’instaurer et la
maintenir.
Un homme ou une femme qui se marie sans
connaître son « cahier de charges », s’expose et
expose son foyer à des difficultés. En revanche, si
chaque conjoint cherche à bien remplir ses
responsabilités envers son partenaire, la même
harmonie pourra aussi exister avec leurs enfants,
qui sont une bénédiction et un héritage de Dieu (Ps
127.3)
Témoignage du couple
Le 16 Août 1980, nous nous unissions devant Dieu et les
hommes pour le meilleur et pour le pire, dans une joie
intense.

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Les deux premières années se sont déroulées
merveilleusement bien, l’amour nous unissant au plus fort.
Nous n’étions pas enfants de Dieu, mais sa main toute
puissante était sur nous et il nous a fait la grâce de passer
deux années dans une parfaite entente. Nous étions toujours
ensemble, nous séparant juste pendant les heures de travail.
Nous dormions toujours enlacés l’un contre l’autre, de peur
de perdre l’autre. Nous avions toujours quelque chose à nous
chuchoter. Si nous étions l’un sans l’autre, tout paraissait
terne et sans intérêt.

Un soir, une incompréhension nous a amenés à avoir une


petite dispute, au sujet des rumeurs concernant notre
difficulté à avoir des enfants — et cela fut suffisant pour nous
séparer !

A partir de ce soir-là, un malaise s’est installé entre nous.


Notre amour a volé en éclats, il n’y avait plus rien entre nous
deux. Nous passions beaucoup de temps sans nous parler
véritablement et notre vie intime en était largement affectée.
Nous pouvions passer ainsi deux, trois, six mois. Ce fut
ensuite deux longues années de séparation totale. Après cette

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longue période, nous avons eu envie de divorcer, mais encore
une fois Dieu était avec nous.

Il nous arrivait de nous réconcilier et de passer un temps


joyeux ensemble. Pendant ce temps, nous menions une vie
intime normale, avec l’espoir de continuer à ce rythme. Mais
ce temps d’échange ne durait pas longtemps, deux ou trois
semaines tout au plus ; il suffisait d’un malentendu pour
retomber dans une longue période de silence.

Remarquez que le diable nous donnait la force de tenir ferme


dans cette position hypocrite : nous prenions toujours le
repas ensemble, l’un en face de l’autre, mais nous nous
ignorions complètement comme deux inconnus, étrangers
l’un à l’autre. Au lit, nous nous tournions le dos — tout le
contraire du début de notre vie commune. Et lorsque l’un de
nous prenait son courage à deux mains pour aller vers l’autre,
c’était un véritable échec : il était tout simplement repoussé.

Pendant la journée, il n’y avait aucun contact, aucune


tendresse, aucune attention particulière de l’un envers l’autre
: pas de caresses ; même un petit baiser sur la joue était

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comme un interdit. Il est évident que ce comportement ne
pouvait pas nous préparer à l’acte sexuel.

Pourtant une mise au point aurait rapidement résolu le


problème. L’orgueil avait tellement grandi en chacun de
nous, que nous ne savions pas nous sacrifier l’un pour l’autre.
Tout cela venait au fond de ce que Jésus-Christ n’était pas le
« troisième fil » de notre couple : « Si quelqu’un est plus fort
qu’un seul, les deux peuvent lui résister, et la corde à trois fils
ne se rompt pas facilement » (Ecc 4.12). Beaucoup de
couples se détruisent pour peu de choses en apparence. Mais
en réalité c’est l’ennemi qui les sépare, quand Christ n’est pas
présent dans le couple.
L’arrivée d’un enfant après cinq ans de mariage, notre
appartenance à un groupe religieux mystique, l’intervention
de couples amis, etc. : rien de tout cela n’a changé notre vie
conjugale. Nous demeurions toujours étrangers l’un à l’autre.

Après dix ans de vie de couple décousue, nous avons reçu


Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur. A partir de ce
moment-là, notre vie à deux est devenue stable.

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Aujourd’hui, après la conversion de l’un et de l’autre, nous
avons compris que nous devions placer Jésus-Christ au
centre de notre vie commune, comme le cep qui unit. Christ
déclare :

« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en


moi porte beaucoup de fruits, car sans moi, vous ne pouvez
rien faire » (Jean 15.5).
Nous cherchons à mettre également en application les
instructions du Seigneur : « Femmes soyez soumises à vos
maris, comme au Seigneur : car le mari est le chef de la
femme comme Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps
et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Eglise est soumise
à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en
toutes choses. Maris aimez vos femmes, comme Christ a aimé
l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle » (Eph 5.22 -25).
Construisez sur Christ, le Rocher solide. Il est inébranlable,
si bien que même secoués au plus fort de la tempête, vous
pourrez résister avec lui. Jésus-Christ est celui qui ranime
l’amour. Il transforme la haine en amour, la tristesse en joie,
le deuil en allégresse et les pleurs en rire.

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Aujourd’hui, il a essuyé les larmes de nos yeux et a pansé les
blessures de nos cœurs. Il nous a donné trois enfants. Avec
Jésus, nous avons ensemble retrouvé le bonheur et le paradis
perdu. Le dialogue est rétabli entre nous : nous parlons de
tout ; même la sexualité n’est plus un sujet tabou. Le pardon
mutuel existe, ainsi que la compréhension. Le Saint-Esprit,
présent parmi nous et en nous, nous aide à résoudre tout
conflit qui surgit, car sans lui, rien n’est possible.

Par les épreuves que nous avons subies auparavant dans


notre couple, Dieu nous préparait. Aujourd’hui, il a fait de
nous des conseillers conjugaux : nous venons en aide, par sa
grâce, aux couples en détresse. Par notre expérience, nous les
aidons à vivre dans la joie, avec Jésus-Christ au centre, et les
encourageons à mener une vie harmonieuse avec Dieu. Nous
avons particulièrement à cœur d’encadrer les jeunes qui
aspirent au mariage pour les aider à ne pas tomber dans le
piège de l’ennemi (qui cherche à séparer le couple dès le
début), mais à commencer la vie commune avec joie et
bonheur.

Se lancer dans le mariage sans préparation est un risque et


un danger. Notre expérience dans notre ministère a pour but

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d’éviter aux jeunes que nous encadrons la médiocrité
conjugale. Pour cela, nous avons des enseignements
spécifiques et appropriés que nous leur dispensons afin qu’ils
soient préparés à ce qui les attend. Nous leur enseignons :

– les responsabilités de chacun dans le couple,


– la résolution des conflits,
– la prière en couple,
– les loisirs,
– l’acceptation de l’autre,
– les vertus de l’unité, de la confiance, de la transparence,
du dialogue,
– l’amour mutuel et inconditionnel,
– le pardon sincère,
– la vie intime épanouie,
– le budget familial,
– la présence de Jésus-Christ pour qu’ils tirent en lui la
force de continuer ensemble, sans se séparer, malgré les
épreuves qui peuvent survenir.

En conclusion, nous témoignons que « tout concourt au bien


de ceux qui aiment Dieu » (Rom 8.28).

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