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Actes en ligne des 15e JIREC :

2.0 France
“ L’ozone, le Pour et le Contre ”,
Paternité -
Pas d'Utilisation Commerciale - Interaction
Pas de Modification
poster/expérimentation
et réactions du public
Vous êtes libres : Olivier Marcq
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LIMSAG* Faculté des Sciences Gabriel - Dijon
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Paternité. Vous devez citer le nom de * LIMSAG désormais ICMUB - UMR 5260 (LIMRES)
l'auteur original Université de Bourgogne - UFR Sciences et Techniques
Pas d'Utilisation Commerciale. Vous 9 avenue Alain Savary - BP 47870 - 21078 DIJON Cedex
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dans l'enseignement de la chimie"
Archive
des Travaux Universitaires Besançon 26-29 mai 1998
et de la Recherche
ARTUR-FC
Université de Franche-Comté

publication :
Grimep et Équipe pédagogique
Département chimie – IUT – Besançon
contact : Michel Rebetez ou Bernard Montfort

Division Enseignement
Société Chimique de France
250 rue Saint Jacques
75005 Paris
Parrainées par l'UNESCO, les 15e Journées de l'Innovation et de la Recherche dans l'Éducation en
Chimie (JIREC) ont été organisées par le Groupe de Recherche et d’Innovation en Méthodologie de
l’Enseignement Professionnalisé (GRIMEP) et l'Équipe pédagogique du département chimie de l'Institut
Universitaire de Technologie de Besançon-Vesoul. Elles font parties des activités de la Division
Enseignement de Société Chimique de France (anciennement Société Française de Chimie).
Soutenues par le Ministère Affaires Étrangères, l'Union des Professeurs de Physique et de Chimie, l'Institut
National de Recherche sur la Sécurité (INRS), la Caisse Régionale d'Assurance Maladie Bourgogne
Franche-Comté, l'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse, la Fondation MAIF et la Société V33, elles
n'auraient pu être réalisées sans le concours de la Ville de Besançon et de la Région de Franche-Comté qui
se sont pleinement associées à ce projet.

Elles se sont déroulées du mardi 26 au vendredi 29 mai 1998 à Besançon au Kursaal, avec des
délocalisations à l'IUT, à la faculté de Lettres, et pour certains ateliers, en collèges ou en école maternelle.
Une grande diversité professionnelle complétée par une diversité géographique de 14 nationalités ont
apporté une grande richesse aux débats. Plus de 200 congressistes ont été réunis, la moitié provenant de
l'enseignement supérieur et l'autre moitié venant de l'industrie, d'organismes de recherche, d'administrations
et de l'enseignement secondaire.

La thématique principale de ces 15e JIREC est : “Sécurité et protection de l’environnement


dans l’enseignement de la Chimie”. Les principaux thèmes abordés sont les suivants :

A - Incidence et perception des réglementations en matière de sécurité dans


l'enseignement
B - La chimie comme outil dans la formation de l'homme du XXIe siècle en matière de
sécurité et de protection de l'environnement
C - Laboratoires d'enseignement et risque chimique. Quels besoins pour les enseignants
en travaux pratiques ?
1 - Démarche pédagogique et respect des consignes de sécurité en travaux
pratiques
2 - Démarche pédagogique et protection de l'environnement en en travaux pratiques
3 - Formation au risque chimique à destination des enseignants
D - Formation à la sécurité dans les filières professionnalisantes
E - Information scientifique et HSE à destination de l'enseignement

Ces journées, au contenu très dense ont permis de nombreux échanges individuels dans une
convivialité toujours présente. Les organisateurs profitent de l'édition de ces actes en ligne pour remercier
tous les participants qui, par leur motivation et leur intérêt, ont assuré la réussite de cette manifestation.

Bernard Montfort, Michel Rebetez

Archive
des Travaux Universitaires
et de la Recherche
ARTUR-FC
Université de Franche-Comté
Actes des 15e JIREC : Sécurité et protection de l’environnement dans l’enseignement de la chimie

“ L’ozone, le Pour et le Contre ”,


Interaction poster/expérimentation
et réactions du public
Olivier Marcq
LIMSAG* Faculté des Sciences Gabriel - Dijon
* LIMSAG désormais ICMUB - UMR 5260 (LIMRES)
Université de Bourgogne - UFR Sciences et Techniques
9 avenue Alain Savary - BP 47870 - 21078 DIJON Cedex
Pour toute correspondance : marcqo@aol.com

Résumé
Cet article traite de l’utilisation simultanée de l’affiche et de la démonstration pratique comme outil de
communication et comme support pédagogique au cours d’une manifestation nationale (« La Science en
Fête ») destinée au grand public sur le site de Dijon en 1997. Le thème choisi était l’ozone, substance
naturelle, réactif chimique, polluant et produit industriel. L’organisation, le contenu ainsi que les objectifs
pédagogiques propres à chacun de ces deux moyens de communication sont présentés en détails et
commentés. Les réactions des lecteurs et du public ainsi que l’efficacité de l’interaction des deux supports
pédagogiques sont discutées. Un bilan sur les connaissances en chimie de la population des visiteurs a pu
également être dressé.

Mots clés
chimie, enseignement, sécurité, environnement, 15e JIREC, communication, pédagogie, affiche,
expérimentation, toxicité, pollution, réaction chimique, ozone, applications industrielles

Abstract
Simultaneous use of a poster presentation and demonstration of an experiment as a pedagogical tool during
the « grand-Public » national Science Festival in Dijon (France – 1997) is reported. The topic chosen was
ozone: natural compound, chemical reagent, industrial product and pollutant. The organization, content and
educational objectives of the approaches used are reported in detail. Raising interest in the topic, as well as
conclusions related to the efficiency in relating information by using the aforementioned pedagogical tool,
are discussed. A survey of the understanding of chemistry and of the chemical principles by the general
public is presented.

Keywords
chemistry, education, safety, environment, 15e JIREC, communication, pedagogy, poster, experimentation,
toxicity, pollution, chemical reaction, ozone, industrial applications

INTRODUCTION

L’affiche ou “poster” est un outil largement utilisé par les scientifiques pour exposer des
résultats de recherche lors de congrès. Les publicistes l’emploient souvent pour délivrer un
message destiné à promouvoir un produit ou une idée. L’outil poster peut être décliné sous de
nombreuses formes, y compris sous forme de support virtuel [1]. C’est entre 1925 et 1930 que les
premiers articles concernant l’affiche et l’enseignement de la chimie sont publiés, ils présentent la
réalisation de projets. On peut citer A.H. Jacobs [2], F.L. Bell [3], C.H. Stone [4],
E.E. Rademacher [5] et M. Laing [6]. Depuis, le poster se rencontre dans de nombreuses

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expérimentations pédagogiques en chimie bien sur, mais également dans la formation médicale [7]
ou en biologie [8]. Dans le domaine Hygiène, Sécurité et Environnement, Bernard Jeanjean [9]
fait réaliser des affiches par des étudiants de pharmacie comme point central d’une formation à la
sécurité en chimie.
L’ozone, facteur de pollution et d’inquiétude, est un sujet extrêmement riche par ses
applications industrielles et par sa situation spécifique dans les médias. Le trou d’ozone dans la
stratosphère, ses “pics de pollution” ou son implication dans la cancérogenèse font l’objet de
nombreux articles ou reportages. Par exemple, environ 150 articles ont été publiés dans le journal
“le Monde” depuis 1987 [10]. Par télétexte, certaines chaînes de télévision publient sa teneur
atmosphérique mesurée quotidiennement [11]. Notre laboratoire s’est intéressé à ces emplois
industriels et nous avons participé à des recherches sur les applications de l’ozone dans le
blanchiment des pâtes à papier [12]. Le caractère ambivalent et fascinant de cette substance
chimique, nous a amené à communiquer au cours de la manifestation « la Science en Fête ». Nous
souhaitions délivrer un message à caractère scientifique sur le thème de “L’ozone, le Pour et le
Contre”. Cette action s’inscrivait dans la thématique choisie à Dijon en 1997 à savoir “La planète
Terre : ressources naturelles et protection de l’environnement”.
Pour obtenir un impact maximum au cours de ces journées, surtout destinées au grand
public, nous avons choisi une approche intégrée alliant simultanément, l’expérimentation et
l’affiche. Utilisé seul, le poster, riche en éléments écrits ou graphiques, ne nous a pas semblé assez
attirant et donc potentiellement inefficace sans une illustration concrète pour le public concerné.
Celle-ci a été assurée par une manipulation d’ozonation faite sous les yeux des visiteurs.
A notre connaissance, aucun article ne décrit l’approche intégrée que nous avons engagée
sur ce thème et cette communication présente l’analyse rapide que nous avons pu effectuer sur
l’interaction entre le poster, l’expérimentation et les réactions du public. Nous avions trois
objectifs majeurs : évaluer l’impact de ce poster en tant qu’outil de communication, estimer
l’aisance d’un public non scientifique à faire le lien entre l’expérience à fort caractère visuel et les
données scientifiques présentées sur un poster et, enfin formuler un bilan, modeste, sur les
connaissances de chimie de base (notions de réactivité, de molécule, de réaction chimique, de
toxicité) à partir de l’ensemble des réactions recueillies au cours des trois journées de cette
manifestation.
Nous présenterons dans une première partie le poster et la manipulation ; ensuite nous
consacrerons notre deuxième partie à l’exploitation des réactions observées au cours des
3 journées de Sciences en Fête au sein du Stand Chimie. On trouvera en fin d’article, sous forme
d’annexe, quelques éléments bibliographiques classés, et en particulier des articles relatifs à la
toxicité de l’ozone.

1. LES OUTILS DE COMMUNICATION UTILISES


Le caractère informatif et l’apport pédagogique d’un poster ou d’une expérimentation sont
évidents et ces supports font partie de la panoplie de base de l’enseignant ou, plus largement, du
vulgarisateur scientifique. Nous nous attacherons donc à décrire dans cet article les intérêts de
l’approche intégrée qui a été la nôtre en soulignant à quels niveaux les deux supports
pédagogiques étaient étroitement complémentaires.

1.1. L’affiche
L’objectif de l’affiche est de donner au public une vision globale de la nature de l’ozone,
de son rôle, de ses applications. Dans le même temps, il convient d’apporter des informations, et
des faits illustrant chacun des trois aspects choisis.
L’ozone [13] est une substance naturelle rencontrée au niveau de la stratosphère ou lors
d’orages. L’ozone est également un polluant atmosphérique à la fois naturel et artificiel, puisqu’il
résulte de la réaction des NOx (d’origine artificielle) avec les rayons ultraviolets du soleil. Le
réactif chimique -ozone- étant instable [14], il est impossible à stocker et on est amené à
synthétiser cette substance pour des utilisations industrielles dans lesquelles elle peut, en
particulier, remplacer le chlore. On peut donc présenter l’ozone sous 3 angles, d’abord la

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substance naturelle, puis le “Contre” c’est-à-dire la pollution et le “Pour” c’est-à-dire les


applications industrielles où l’ozone intervient en tant que réactif écologique.
Le poster que nous avons réalisé, organisé sous forme d’un triptyque (horizontal de 120 cm
par 80 cm ; http://www.u-bourgogne.fr/CHIMIE/labo/limsag/poster/poster1.pdf) s’intitulait :
“L’Ozone, le Pour et le Contre”.
On pourra trouver en annexe des données bibliographiques classées relatives aux différents points
abordés

L’ozone une substance naturelle :


Formule chimique de O3 [15]
La photo décomposition des substances organiques et de O2
Le phénomène d’ionisation de l’air lors des orages (éclairs)
La couche d’ozone : altitude, formation, rôle et importance [16].

L’ozone et la pollution [17] :


L’ozone un polluant secondaire issu de la décomposition d’autres polluants.
L’ozone et sa toxicité : effets irritants des voies respiratoires et des yeux.
La production de O3 par photo décomposition des NOx.
La mesure des taux de O3 (spectroscopie UV).

L’ozone écologique
La substance chimique (instable, très réactive, apte à rompre des doubles liaisons)
Remplacement du Chlore. Intérêt de ce remplacement [18].
Production de O3 (réacteur à décharge électrique “Corona” et réacteur par photolyse).
Les utilisations de O3: Traitement des eaux [19], stérilisation d’emballage, blanchiment
[20] du papier [21] et recyclage des vieux papiers, décontamination des sols,
détoxication des gaz.

Cette présentation tripartite sans « conclusion » devait permettre au lecteur de s’informer


sur chaque aspect indépendamment des autres points traités mais surtout d’avoir une vision
nuancée et équilibrée des aspects positifs (protection, applications industrielles) et négatifs
(toxicité, pollution) de cette substance chimique et en fait de tout produit, qu’il soit naturel ou
artificiel. Dans le même temps, le lecteur trouvait des informations scientifiques, techniques
simples en parfait accord avec l’objectif de base de la manifestation la Science en Fête.

1.2. L’expérience d’ozonation


La mise en œuvre d’une expérimentation dans un contexte tel que la Science en Fête doit
répondre à plusieurs critères : attractivité, clarté, simplicité, efficacité et surtout être concret. Dans
notre cas, le concept était de décolorer quasi instantanément une solution colorée au moyen de
l’ozone afin de démontrer la réactivité de cette substance. La coloration apporte l’attractivité
nécessaire, le concept est simple (génération d’ozone, réaction, destruction), l’impact est assuré
par la rapidité du phénomène de décoloration et le caractère concret (déjà existant par le fait même
qu’il s’agit d’une expérience réalisée sous les yeux du publique) est accentué par l’utilisation de
colorants industriels.
Une manipulation n’est pas neutre et, le problème parfois posé par l’expérimentation est la
dérive d’attractivité (l’observateur s’attache à des détails mineurs pour le présentateur : l’agitation
magnétique ou tout appareillage destiné à produire ou introduire un réactif mais non directement
impliqué dans la réaction chimique). Dans notre cas, tous les éléments présents lors de la réaction
font partie intégrante du support informatif et pédagogique. A cet égard la quantité d’information
véhiculée par l’expérience est considérable et les commentaires apportés oralement sont cruciaux
afin de structurer l’information et de focaliser, au moment opportun, l’attention de l’observateur.

L’expérience mise en œuvre permet bien sûr d’illustrer des concepts classiques des cours
de chimie de générale ou des manifestations Grand Public, c’est-à-dire, réaction chimique,
montage de chimie, réactif chimique, synthèse (ou en l’occurrence dégradation). Certains aspects
sont plus spécifiques à cette expérience et répondaient de manière adéquate à la thématique
« protection de l’environnement ». Le montage schématisait en effet, de manière simplifiée, le

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principe de l’épuration des eaux, le colorant pouvant être considéré comme un polluant, le ballon
représentant le bassin ou le réacteur d’épuration et la destruction de l’ozone en fin de montage
symbolisait l’élimination des réactifs chimiques avant la réutilisation de l’eau dépolluée. Le public
dans ces conditions ne focalise plus son attention sur le ballon ou l’agitateur magnétique qui sont
commentés par l’expérimentateur bien sûr mais acceptés et assimilés immédiatement par
l’observateur.

L’expérience consistait à décolorer une solution aqueuse de colorants [22-23] par un


barbotage d’ozone. Cette opération était rendue très spectaculaire par sa rapidité et par le caractère
imprévisible de la décoloration. L’expérience réalisée devant le public, consistait à ozoner un
colorant industriel choisi en raison de son utilisation dans la fabrication du papier. Ce type de
colorant peut donc se trouver en contact avec l’ozone lors du recyclage des vieux papiers [23].

L’ozone est une substance chimique très réactive et il convient de s’informer sur la toxicité de celle-ci
avant sa mise en œuvre. On peut se reporter aux références bibliographiques sur la toxicité données en
annexe.

Le montage
La réaction était effectuée dans un ballon à trois cols de 250 cm3. Ce tricol, contenant la
solution, était équipé d’une agitation magnétique, d’une introduction de gaz au moyen d’un fritté
qui plongeait dans le milieu réactionnel et d’une sortie de gaz reliée à deux colonnes de séchage
branchées en série transformées pour l’occasion en destructeur d’ozone. La sortie de tricol était
équipée d’un manomètre différentiel pour détecter immédiatement toute surpression dans le
montage. L’ensemble des jonctions était en acier Inox (type Sagana) et les jonctions souples en
tuyaux PTFE (inerte et imperméable à l’ozone) .

La génération de l’ozone
L’ozone était généré au moyen d’un ozoneur de paillasse de marque BMT (http://acw-
fr.com/Appareil_de_chimie/Ozoneurs/MICRO-OZONEUR.htm) qui assurait la production d’un
mélange O2/O3 avec une concentration en O3 de l’ordre de 70 mg/L. La sortie de l’ozoneur était
équipée d’une vanne permettant de diriger l’ozone sur le tricol ou directement vers une autre
installation de détoxication. Le débit était réglé à 40 mL/mn. à l’aide d’une vanne pointeau.
L’interruption de l’alimentation en courant se traduisant par l’arrêt immédiat de la production
d’ozone.

Les colorants utilisés


Soluble dans l’eau, le colorant était introduit en quantité juste suffisante pour colorer la
solution (pratiquement, une pointe de spatule pour 150 mL d’eau). Ceci afin d’assurer une
décoloration rapide de la solution.
Les colorants utilisés sont tous commerciaux et ont été achetés auprès de la société Aldrich.
Il s’agit de Direct Violet 51 ; Direct Red 81, et Direct Yellow 50 (
Tableau 1). Riches en doubles liaisons, les colorants sont très sensibles à l’ozone, donc
facilement destructibles.

SO3Na OCH3 SO3Na


H3 C N N N N SO3Na H
N N N
H3C N N N N SO3Na O
HO NH
H3C
CH3 H3C HO
SO3Na H3C

SO3Na
NH N N

O HN

SO3Na

Direct Violet 51 Direct Red 81 Direct Yellow 50


[5489-77-0] [2610-11-9] [3214-47-9]
Tableau 1 : Colorants utilisés

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La détoxication des gaz


La détoxication était assurée par une succession de couches (1 cm) d’alumine et de KOH
sur 15 cm de hauteur pour assurer une durée d’utilisation satisfaisante. Cette méthode très efficace
nécessite cependant d’utiliser des colonnes fraîchement préparées. Les gaz s’échappant des
colonnes étaient testés très régulièrement à l’aide de papier amidon/KI qui vire au bleu en
présence de traces de O3. (Ce papier est habituellement utilisé dans la détection de fuites).

Le site
L’expérience était réalisée dans un local à grande hauteur de plafond, ventilé en
permanence par un courant d’air assurant à la fois une grande dilution d’éventuelles émanations et
un renouvellement rapide de l’air ambiant. Si cette démonstration avait été effectuée en
laboratoire, une sorbonne aurait été nécessaire. (NB : Pour ce qui est de la sécurité de
l’expérimentateur, le maintien des facultés olfactives a été vérifiée régulièrement. De faibles fuites
éventuelles sans danger pour le public de passage, auraient pu après un certain temps conduire à
une légère irritation des muqueuses nasales et diminuer temporairement les facultés olfactives de
l’expérimentateur. Des pauses en extérieur lui ont été imposées afin d’éviter ce type de problème.

L’inertage du montage après la décoloration


La plus grande partie des explications sur la réaction était fournie après l’ozonation de sorte
que pendant le temps de la discussion, le montage était balayé par de d’oxygène pur avec un débit
de 100mL/mn. Le faible volume interne de l’ozoneur et les courtes jonctions ozoneur/tricol et
tricol/détoxication assuraient un inertage très rapide du montage en même temps qu’un faible
volume de rétention du mélange gazeux.

Ces choix dans la conception de l’expérience assurent une grande cohérence au message
délivré et permettent d’obtenir l’approche intégrée recherchée en permettant une excellente
interaction entre les deux supports pédagogiques.

1.3. Les informations orales et l’approche intégrée


Ce paragraphe présente très succinctement, les informations qui ont pu être données au
cours de l’expérience.

• Oxygène / Ozone : Brève introduction sur l’apparition de l’ozone lors des orages au
contact des éclairs avec renvoi pour plus de détails à la lecture du poster. Mise en
parallèle des éclairs et du mode de fonctionnement de l’ozoneur (décharge électrique
entre 2 plaques). La molécule d’O2 est “cassée” et les atomes O° attaquent O2 pour
donner O3.
• Le colorant : Test sur ce qu’est un colorant et ce qui fait qu’une molécule est
colorante ou pas. Selon la catégorie de public, on peut entrer un peu dans le détail de la
délocalisation d’électrons et de longueur d’onde d’émission. Dans notre situation,
l’essentiel était d’insister sur le fait que seule la conservation de l’ensemble des
“morceaux” de la molécule permet de maintenir la coloration initiale. Le colorant est
alors indiqué comme exemple général de molécules présentes dans les eaux au même
titre que les polluants, insecticides et autres).
• L’ozonation : La mise en route de l’ozoneur provoque après 1 ou 2 minutes, la
décoloration rapide et totale de la solution. Constatation de la destruction des
propriétés colorantes. Selon le public on peut donner le schéma de principe de
l’ozonation d’une double liaison. On peut alors insister sur le parallèle entre la perte
des propriétés colorantes et la destruction des polluants dans les procédés d’épuration
des eaux avec renvoi au poster pour illustration.
• Toxicité : Discussion sur la réactivité d’une substance (visualisée au cours de
l’expérience) et la notion de toxicité pour l’homme (ici toxicité directe par dégradation
des tissus). Ozone et pollution.

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• Utilisation des produits chimiques : Lors de l’expérience, on a pu “dépolluer ” une


solution et ne rejeter dans l’atmosphère que de l’oxygène, le test au papier amidon KI
atteste de la destruction de l’ozone. Notion de chimie propre. Opposition
Chlore/Ozone. À la différence de l’ozonation, le blanchiment du papier par le chlore, si
le procédé est mal maîtrisé, provoque la formation de dérivées organochlorés toxiques.
Le chlore a par ailleurs un caractère rémanent que ne présente pas l’ozone.

Ainsi, plusieurs informations relatives à l’ozone sont délivrées. On explique tout d’abord
un mode de préparation de l’ozone en montrant au public un ozoneur en fonctionnement. Le
fonctionnement de ce dernier (décharges électriques) illustre parfaitement le phénomène naturel
d'ionisation de l’air décrit au niveau du poster. La réactivité de l’ozone est spectaculairement mise
en évidence par la décoloration de la solution. Le résultat observé justifie l’utilisation de l’ozone
dans des réactions industrielles et, démontre l’efficacité que l’ozone peut avoir dans la dépollution
des eaux ou des sols. La destruction rapide du colorant donne par ailleurs une idée assez
marquante des effets que peut avoir cette substance sur l’organisme, illustrant parfaitement le
caractère toxique que les médias et les scientifiques prêtent à juste titre à cette substance.
La notion de chimie propre et le label « réactif écologique » du réactif ozone (introduit dans
le troisième volet de l’affiche) sont illustrés par la destruction dans les colonnes de détoxication
(mise en évidence grâce au papier amidon/KI) de l’ozone résiduel présent dans la phase gazeuse
s’échappant du réacteur.
L’importance de la structure moléculaire (la structure O3 est illustrée sur l’affiche) d’un
composé quant à sa réactivité est clairement traduite par le fait que l’introduction d’oxygène O2
(ozoneur débranché) dans le montage ne génère aucune décoloration tandis que l’ionisation de ce
même gaz oxygène conduit à la formation du réactif ozone O3 qui lui réagit avec le colorant.

Les commentaires précédents illustrent comment a été atteinte la complémentarité des deux
supports pédagogiques utilisés et l’adéquation des choix thématiques effectués. Les objectifs
pédagogiques et les caractéristiques propres à chaque vecteur d’information se complétaient pour
servir cette approche intégrée et délivrer au public des informations cohérentes, illustrées,
concrètes et claires. Les réactions ou plus généralement le comportement du public commentés
dans la suite de cet article permettent de juger de l’efficacité d’une telle démarche.

2. EXPLOITATIONS DES REACTIONS OBSERVEES ET/OU


RECUEILLIES AUPRES DU PUBLIC ET FONCTIONNEMENT DE
L’APPROCHE INTEGREE

Dans cette partie, nous essaierons de présenter de manière organisée les réactions observées
lors du passage d’environ 3000 personnes devant le stand Chimie sur le Campus de Dijon. Bien
évidemment, nous n’avons pas souhaité entreprendre une démarche de traçabilité de nos échanges
avec les visiteurs, elle aurait été très lourde à mettre en œuvre et aurait éliminé toute la spontanéité
de la relation avec le public. Les observations effectuées n’ont qu’une valeur indicative et se
basent sur des réactions précises mais aussi, pour une grande part sur l’impression globale que
nous avons perçue.
La population présente lors des journées de la Science en Fête peut être classée dans
3 catégories :
• le public, qui regroupe les familles venues avec les enfants, jeunes souvent, en ballade,
• les scolaires, collégiens et lycéens, venus bien souvent en classe d’étude,
• les étudiants (DEUG, licence).
Ces trois catégories représentaient respectivement environ 50%, 40% et 10% des visiteurs.
Les motivations étaient la promenade culturelle, la classe d’étude, le complément ou l’illustration
(ce dernier aspect concerne plus les étudiants). Un point commun caractérise l’ensemble des
personnes venues, c’est bien évidemment la curiosité.

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2.1. Le cas du poster


Le comportement des visiteurs face au poster s’est avéré varié.
Les lycéens en classe d’étude ont souvent pratiqué le recopiage intégral suivi ou entrecoupé
de questions dont les réponses étaient, elles aussi, intégralement recopiées. Le poster s’est alors
transformé en support de cours. Mais contrairement à ce que les enseignants vivent peut-être
parfois en cours, l’écoute était attentive, curieuse et dynamique. La présence permanente d’un
animateur a eu systématiquement pour effet de déclencher une discussion dont le poster était le
support.
Les étudiants s’arrêtaient, lisaient rapidement et stationnaient peu. Dans la plupart des cas,
ils possédaient des connaissances plus étendues et plus récentes que la majorité des autres
visiteurs. On peut penser que leur présence lors de ces journées avait pour but d’illustrer des
notions vues en cours. Avec cette catégorie de public, les questions ont été peu nombreuses. Ce
comportement a pu être observé de manière relativement constante d’une année sur l’autre et donc
sur des thèmes différents. Certains ont semblé ne pas vouloir discuter et nous signifiaient qu’ils
savaient déjà. D’autres commençaient par s’enquérir du niveau d’études de leur interlocuteur. Sur
les stands, les intervenants sont généralement en DEA ou en Thèse, ce niveau d’étude a semblé
freiner les échanges avec les étudiants de premier cycle universitaire, soucieux de ne pas montrer
de lacunes. Cependant, leurs connaissances leur ont permis, sans aucun doute, de comprendre
aisément les données présentées.
Le cas des familles, c’est-à-dire la catégorie “tous publics” est intéressant car le poster est
devenu, là encore, un support de lecture d’abord puis de discussion entre les enfants et les parents
qui rattachaient assez souvent les données livrées sur le poster avec des lectures ou des reportages
télévisés vus par les enfants seuls ou en commun.
Dans un environnement de curiosité intellectuelle favorable, le poster apparaît comme un
support apprécié d’information et devient la source de discussions intéressantes. Le sujet choisi a
sûrement aidé à faire apparaître ce comportement. L’ozone et la couche d’ozone, l’ozone et la
pollution sont des sujets d’actualité qui incitent beaucoup à la discussion. Au niveau de
l’expérimentation, les comportements sont moins “catégorisables” du fait de l’affluence qui
provoqué un plus grand mélange dans le public.

2.2 Le cas de l’expérience d’ozonation


Pour le grand public, les montages de chimie sont souvent très attirants, ils apparaissent
toujours un peu étranges et curieux. Ils suscitent donc facilement l’intérêt d’autant plus que les
expériences réalisées sont riches en couleurs. La présentation de l’expérience suivait le
cheminement décrit précédemment. Les questions portaient bien sûr sur l’ozoneur perçu comme
une boîte noire. Cependant, le parallèle avec les éclairs lors des orages apportait si l’on peut dire la
lumière et rendait compréhensible le fonctionnement de cet appareil. De même que le réacteur
mettant en jeu la photolyse était facilement rapproché des photocopieurs mal réglés qui dégagent
une odeur piquante.
La décoloration de la solution assez spectaculaire a suscité majoritairement l’étonnement
mais faisait semble-t-il très bien passer l’idée de dépollution, de destruction de substances
chimiques.
Nous avons remarqué que les personnes passaient souvent de la destruction du colorant à
l’action éventuelle de la pollution par l’ozone sur leur organisme. Ce qui était moins souvent le cas
lors de la lecture du poster. La détoxication en sortie de réacteur a été aussi l’objet de nombreuses
questions. Les visiteurs cependant aboutissaient assez souvent d’eux-mêmes à la notion de
réaction chimique propre ou du moins non polluante. Cette observation était surtout le cas de ceux
qui avaient lu le poster au préalable.
La production puis la destruction de l’ozone débouchait souvent sur le phénomène de
diminution de la couche d’ozone, les visiteurs auraient bien voulu que nous la « rebouchions »
avec nos ozoneurs. L’incapacité des scientifiques à faire quelque chose à ce niveau apparaissait
comme inconcevable, signe d’une grande confiance du public envers nos chercheurs ; confiance
contrebalancée par une certaine méfiance en ce qui concerne la pollution.

Le caractère très visuel de l’expérience rendait les explications relatives à la dépollution


très accessibles. De nombreuses remarques très justes ont été faites en relation avec la lecture du

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poster, signe que les informations délivrées par ce support avaient été assimilées. Parallèlement
parmi les gens peu intéressés au début par le poster nombreux ont été ceux à s’en rapprocher afin
de compléter ce qu’ils venaient de voir expérimentalement.

Nous avons pu livrer ici quelques réactions qui apparaissent bien sûr comme très diverses.
Cependant, une synergie entre un poster et une expérience sur le même thème est clairement
apparue au travers du comportement du public (lecture du poster, observation de l’expérience,
questions, remarques) tout au long de ces trois jours. Les réactions du public face aux deux
supports utilisés et aux informations qu’ils contenaient nous ont servi à dresser un bilan modeste
des connaissances du public en chimie.

2.3. Les Connaissances de chimie

Nous avons rassemblé et classé les évaluations (


Tableau 2) que nous avons pu faire des connaissance du public sur divers points abordés au
travers du comportement ou des commentaires du public. L’affluence considérable au cours de ces
journées n’a pas permis d’envisager la distribution de questionnaires ou d’enquête de satisfaction.
Ainsi, la classification bonne, moyenne ou mauvaise se base surtout sur le fait que les visiteurs
avaient ou pas des connaissances mêmes si celles-ci n’étaient pas totalement justes. Dans les cas
où la connaissance est jugée bonne, le public a su faire des remarques pertinentes.

Connaissance sur le thème Bonne Moyenne Mauvaise commentaire


L’ozone
L’ozone naturel ÷
La couche d’ozone, son rôle ÷ Bon chez les jeunes
Idem, ses caractéristiques ÷
Ozone et pollution ÷ Exceptée notion de
polluant secondaire
Origines de la pollution ÷
Ozone, réactif chimique ÷
Utilisation industrielle ÷ papeterie
Production ÷
La pollution
Destruction de la couche d’ozone ÷ CFC bien connus
Origines des NOx ÷
Effets de O3 sur l’organisme ÷
Industrie et écologie ÷ Notions jugées
incompatibles
Le Chlore ÷ Toxicité,
La chimie
La molécule ÷ Molécule faite
d’atomes
Les colorants ÷ imprécis
La réactivité (réaction chimique) ÷
Les dérivés chlorés ÷
Toxicité (les causes) ÷
Tableau 2 : Les connaissances de chimie

La population des étudiants en Sciences et en chimie, mis à part ici, aurait eu beaucoup plus
de croix dans la première colonne. Ce tableau en dépis de toutes les imperfections qu’il comporte
et la méthode très empirique qui a permis de le constituer montre que le public est informé sur des
problèmes graves comme la pollution. Le contenu pédagogique choisi autour du thème de l’ozone
et de l’environnement a permis d’aborder l’ensemble des points présentés dans le bilan. La

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méthode mise en oeuvre a semble-t-il permis de faciliter l’assimilation des informations de façon
nuancée comme l’ont prouvés certaines remarques et rapprochements effectués par le public.
De manière générale, il faut retenir également que le regard du public sur les problèmes
comme la pollution, la toxicité, la réactivité chimique, est souvent partiel et généralement peu
nuancé. Ces problèmes sont souvent très complexes et le public possède rarement les
connaissances nécessaires à leur parfaite compréhension. Mais la chimie et l’industrie chimique
restent majoritairement considérés négativement et le public ignore souvent les mesures prises en
faveur de l’environnement ou encore la possibilité de réaliser des réactions chimiques
écologiques. Par ailleurs, si la notion de molécule peut être mise de côté, les mécanismes de la
toxicité et surtout les formes de toxicité devraient être mieux connus à une époque où l’on trouve
profusion d’articles, d’émissions radio ou de télévision traitant de ces problèmes.

CONCLUSION
Nous avons livré ici l’exploitation des observations faites sur 3 jours autour d’un montage
expérimental et d’une affiche. Nous avons surtout pu remarquer le grand attrait effectué par
l’expérimentation qui attirait préférentiellement les visiteurs, et, souvent, ce n’est qu’après une
discussion avec les animateurs qu’ils s’engageaient dans la lecture de l’affiche. Face à un public
curieux, elle s’est avérée, comme un bon moyen d’information et de culture scientifique, une forte
synergie et une grande complémentarité se sont dégagées entre le poster, support neutre, et
l’expérience plus vivante. De manière générale, le public a montré une bonne aisance à faire un
lien entre les informations complémentaires véhiculées par ces supports pédagogiques. Cette
approche intégrée semble apporter un surcroît d’efficacité à chacun des deux supports de
communications comme l’ont montré les réactions du public. L’adaptation de cette approche
simultanée dans un cadre scolaire et à d’autres supports de communication est d’ailleurs
actuellement en cours de réalisation.
Nous avons pu tirer un état très partiel et approximatif mais intéressant de l’état des connaissances
du public de la Science en Fête face aux thèmes de l’ozone, de la pollution et du domaine de la
chimie. Nous nous sommes rendus compte du rôle important que joue l’enseignement secondaire
dans la formation scientifique de la société. La présence de nombreux groupes de collégiens et
lycéens (40 % du public) emmenés par leurs enseignants à la rencontre de la science « en action »
est un exemple d'une mise en contact de l’enseignement secondaire avec le monde scientifique. Ce
type de rencontre et un contenu adapté des enseignements en chimie apparaissent nécessaires afin
de compléter et de nuancer les informations parfois partielles et simplifiées délivrées par les
grands médias.
Notons enfin que la réalisation et l’animation d’activités de vulgarisation et d’information
scientifiques pour un public très large représentent toujours un challenge et permettent aux
scientifiques, et en particulier aux doctorants qui animent généralement ces journées, de se situer
comme formateur. Ce type d’expérience toujours très enrichissante et très motivante, permet enfin
de bien percevoir les attentes des visiteurs vis-à-vis des scientifiques.

Remerciements :
Le stand chimie lors de la Science en Fête a été réalisé par Le Club des Jeunes Sociétaires de Dijon de la
Société Française de Chimie et l’ADCUB (association. des Anciens Docteurs et 3ème Cycles de l’Université
de Bourgogne) et avec le concours d’étudiants et d'enseignants du Département de Chimie de l’université de
Bourgogne. L’ensemble du stand chimie a bénéficié en 1997 du soutien financier et matériel de la société Air
Liquide, du CCSTI et des Laboratoires de Chimie de l’Université de Bourgogne (le poster et
l’expérimentation réalisés par l’auteur ont bénéficié, en particulier, du soutien matériel du Laboratoire
d’Ingénierie Moléculaire pour la Séparation et les Applications des Gaz (LIMSAG – UMR 5633)).
Christophe Bucher et Frédéric Rabiet sont sincèrement remerciés pour avoir amicalement relayé l’auteur a
plusieurs reprises dans l’animation de l’expérience.
Bernard Montfort et Michel Rebetez sont vivement remerciés pour la lecture attentive de cet article et les
commentaires qu’ils ont bien voulu formuler.

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ANNEXE BIBLIOGRAPHIQUE
[1] Suthren R.J., Comput. Geosci. 1998, 24, 665-671.
[2] Jacobs A. H., J. Chem. Educ. 1925, 2, 792.
[3] Bell F. L., J. Chem. Educ. 1928, 5, 17.
[4] Stone C. H., J. Chem. Educ. 1929, 6, 1535.
[5] Rademacher E. E., J. Chem. Educ. 1931, 8, 688.
[6] Laing M., J. Chem. Educ. 1985, 62, 707.
[7] Thurber R. F., Asselin M. E., J. Contin. Educ. Nurs. 1999, 30, 25-29 ; D. Pelletier, Nurse.
Educ. Today 1993, 13, 382-388.
[8] Hay I., Thomas S. M., J. Biol. Educ. 1999, 33, 209-214.
[9] Jeanjean B., Présentation d'affiches sur la sécurité, Colloque : l'enseignement des sciences
expérimentales dans les pays francophones, CIFEC, Montpellier, 18-20 mai 1994.
[10] "Le Monde". Recherche effectuée sur la base de données lemonde.fr de 1987 à juin 2000
("ozone" dans mots du titre exclusivement)
[11] Télétexte : Bayerischer Rundfunk, Bayerntext, octobre 2000, page 661, Südwest-text,
Ozonwerte, octobre 2000, page 176.
[12] Letumier F., Barbe J. M., Trichet A., Guilard R., Ozone : Sci. Eng. 1999, 21, 53-67; Lemeune
S., Thèse de Doctorat, 1996, Département de Chimie, Dijon; Lemeune S., Barbe J.-M.,
Trichet A., Guilard A., Ozone Science & Engineering 2000, 22, 447-460; Marcq O.,
Barbe J.-M., Trichet A., Guilard R., 220th ACS National Meeting, Washington DC -
USA, 2000, Carb-65; Marcq O., Barbe J.-M., Trichet A., Guilard R., Glupor3: Aveiro -
Portugal, 1999, OC12 - p78; Marcq O., Barbe J. M., Trichet A., Guilard R., International
Ozone Symposium, IOA: Basel (Switzerland), 1999, pp 183-185; Marcq O., Thèse de
Doctorat, 2000, Département de Chimie, Dijon.

Découverte de l'ozone et réactivité de l'ozone :


[13] Bailey P. S., Ozonation in Organic Chemistry, Academic Press: New York, 1978, Vol. I;
Bailey P. S., Ozonation in Organic Chemistry, Academic Press: New York, 1978, Vol. II;
Schönbein C. F., On the Smell at the Positive electrode during electrolysis of Water,
Thorburns Burns D. , Fresenius J. Anal. Chem. 1997, 357, 178-183.

Propriétés physiques de l'ozone:


[14] Nebel C., In Kirk-Othmer Encyclopedia of Chemical Technology, Interscience Publisher:
London, 1981, Vol. 16, pp 683-713; Pascal P., In Nouveau traité de chimie minérale,
Masson ed.: Paris, 1960, Vol. XIII, pp 243-312; Rio M., Revue de L'Air Liquide 1962, 40,
20-25.

Structure chimique de l’ozone :


[15] Trambarulo R., Ghosh S. N., Burrus C. A., Gorby W., J. Chem. Phys. 1953, 21, 851-860.

Ozone atmosphérique :
[16] http://www.airparif.asso.fr/donnees/default.htm (avril 2004)

Toxicité de l’ozone :
[17] Boorman G. A., Sills R. C., Grumbein S., Hailey R., Miller R. A., Herbert R. A., Toxicol. Let.
1995, 82-83, 301; Herbert R. A., Hailey J. R., Grumbein S., Chou R. C., Sills R. C.,
Haseman J. K., Goehl T., Miller R. A., Roycroft G. A., Toxicol. Pathol. 1996, 24, 539;
Lippmann M., Schlesinger R. B., Annu. Rev. Public Health 2000, 21, 309-333;
Vincent R., Bjarnason S. G., Adamson I. Y. R., Hedgecock C., Kumarathasan P.,
Guenette J., Potvin M., Goegan P., Bouthillier L., Am. J. Pathol. 1997, 151, 1563-1570;
INRS, Cahiers de notes documentaires 1995, Fiche toxicologique N°43, 160; Lesné C.,
1er Congrès International sur les Polluants Atmosphériques Spécifiques: Paris, 1998.

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Toxicité des composés organochlorés


[18] Solomon K. R., Pure Appl. Chem. 1996, 68, 1721-1730; A. Montiel, L'Actualité Chimique
1994, novembre, 53-56 ; L. Monjour L'Actualité Chimique 1994, novembre, 46-51

Ozone et traitement des Eaux :


[19] Hostachy J. C., Lenon G., Pisicchio J. L., Coste C., Legay C., Water Sci. Technol. 1997, 35,
261-268; Hoigné J., Bader H., Water Res. 1976, 10, 377-386; Hoigné J., Bader H.,
Progress Wat. Technol. 1978, 10, 657-671; Langlais B., Reckhow D. A., Brink D. R.,
Ozone in Water Treatment : Application and Engineering, LEWIS:, 1985;
Masschelein W. J., Ozone et Ozonation des eaux, Lavoisier Tec & Doc ed., 1991.

On trouvera aussi dans l'ouvrage cité ci-dessus (de J. Masschelein), un grand nombre d'articles sur
l'industrie, l'économie, la mise en œuvre, la toxicité et la destruction de l'ozone, ainsi qu'un
ensemble de schémas et d'exemples d'applications industrielles dans le traitement des eaux.

Généralités sur la pâte à papier et utilisations de l’ozone.


[20] Axegard P., Bergnor E., Ek M.; Ekholm U., Tappi 1996, 79, 113-119; Fuhrmann A.,
Rasinus R., Rautonen R., Paperi ja Puu 1998, 80, 243-248.
[21] Valette P., de Choudens C., Le bois, la pâte, le papier, Centre Technique de l'Industrie des
Papiers ed., 1992.

Généralités sur les colorants et ozonation des colorants :


[22] Gould J. P., Groff K. A., Ozone : Sci. Eng. 1987, 9, 153-164; Harnish D. P., Osborn H. J.,
Rossiter B. W., J. Org. Chem. 1969, 34, 1687-1690; Perkowski J., Kos L.,
Ledakowicz S., Ozone: Sci. Eng. 1996, 18, 78-85.
[23] Sharpe P. E., Lowe R. W., Pulping Conference, Tappi, 1993, pp 1205-1217.

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